Syrie: déterminée, la France devient l'allié principal des Etats-Unis
De Cécile FEUILLATRE (AFP)
Le chef de la coalition de l'opposition syrienne Ahmed Al-Jarba et François Hollande à l'issue d'une rencontre le 29 août 2013 à l'Elysée (AFP, Kenzo Tribouillard)
PARIS — François Hollande a réaffirmé vendredi sa volonté d'agir militairement en Syrie au côté des Américains en dépit du "no" britannique, assurant partager avec Barack Obama "la même certitude" sur la "responsabilité indubitable du régime" syrien dans l'attaque chimique du 21 août.Le refus de la Grande-Bretagne d'intervenir en Syrie a placé la France en position inédite d'allié principal des Etats-Unis. Mais il n'a rien changé à la position de Paris qui souhaite une action "proportionnée et ferme" contre Damas, a déclaré le président français dans un entretien au journal Le Monde.
"Chaque pays est souverain pour participer ou non à une opération. Cela vaut pour le Royaume-Uni comme pour la France", a ajouté M. Hollande.
Les dirigeants français et américain se sont une nouvelle fois et longuement entretenus vendredi de la réponse à apporter au massacre chimique commis le 21 août dans la banlieue de Damas. Rappelant "la grande détermination de la France à réagir et à ne pas laisser ces crimes impunis", le président français "a senti la même détermination du côté d'Obama", a confié son entourage.
Tous deux "partagent la même certitude sur la nature chimique de l'attaque et la responsabilité indubitable du régime" de Bachar al-Assad, a-t-on ajouté de même source.
L'alliance offensive américano-française constitue "une situation inédite dans la période contemporaine", analyse Bruno Tertrais, de la Fondation pour la recherche stratégique.
"Américains et Français ont déjà travaillé ensemble en première ligne dans la gestion des crises comme par exemple au Liban dans les années 80 et 90, mais je n'ai pas le souvenir d'une coalition offensive construite autour des Etats-Unis et de la France sans la Grande-Bretagne", indique le chercheur.
Dix ans après l'Irak, renversement complet de situation
Ironie de l'histoire, cet engagement de la France au côté des Américains intervient dix ans après la crise irakienne qui avait provoqué une tension sans précédent entre Washington et Paris, flamboyant opposant à l'invasion américano-britannique en Irak.
"On est dans la situation exactement inverse de 2003", souligne M. Tertrais. "Les Etats-Unis n'ont besoin de personne sur le plan militaire. Mais il est extrêmement important pour eux de ne pas être seuls sur le plan politique", estime-t-il, ajoutant que Français comme Américains mettront aussi en avant le soutien de pays arabes à l'action, "car chacun veut éviter de donner l'impression qu'il s'agit d'une intervention de l'Occident contre la Syrie".
"La coalition s'appuiera sur la Ligue arabe, qui a condamné le crime et a alerté la communauté internationale", a précisé d'ailleurs M. Hollande.
Reste à savoir quel sera l'engagement concret de la France et quels moyens elle mettra à disposition des Etats-Unis. Une source française proche du dossier reconnaît que la non participation des Britanniques "obligera" la France, qui a la capacité de tirer des missiles de croisière avec des avions de chasse ou des sous-marins, "à repenser sa planification opérationnelle".
Débat potentiellement houleux
Selon cette même source, le rapport des inspecteurs de l'Onu est attendu avec impatience, car, explique-t-on, "même s'ils ne sont pas mandatés pour dire qui est à l'origine de l'utilisation des armes chimiques, la nature de ces armes et le mode opératoire permettront d'identifier les responsables".
Si François Hollande exclut toute intervention avant le départ de Syrie des inspecteurs onusiens samedi, il ne l'exclut pas avant la réunion mercredi du Parlement pour débattre de cette crise.
Le débat sans vote pourrait être houleux, des opposants à toute intervention siégeant à la fois sur les bancs de la gauche et de l'opposition. La France ne peut "agir à la légère et à la remorque de quiconque", a ainsi exhorté l'ancien Premier ministre UMP François Fillon. A cela s'ajoute une opinion publique partagée sur une telle intervention française à en croire deux récents sondages.
Mais pour le chef de l'Etat, en dépit de ce contexte politique intérieur délicat contrastant avec l'unanimité qui avait prévalu pour l'opération au Mali, "ne pas agir, ce serait laisser faire". "C'est la riposte, et non l'inertie, qui imposera une solution politique", dit-il.
Sur les buts de guerre, la ligne est à Paris calquée sur celle de Washington: il ne s'agit pas de renverser le régime, mais de sanctionner l'usage d'armes chimiques, une "ligne rouge" définie par le président américain Barack Obama il y a un an, et "franchie indéniablement" selon M. Hollande avec l'attaque du 21 août.
Le président français a répété ne pas être "favorable à une intervention internationale qui viserait à +libérer+ la Syrie ou à renverser le dictateur". "Mais j'estime qu'un coup d'arrêt doit être porté à un régime qui commet l'irréparable sur sa population", a-t-il ajouté.
Il a fait valoir que la France faisait partie des quelques pays "qui ont les capacités d'infliger une sanction par des moyens appropriés" et y était "prête".
Quant au risque pour Paris de "multiplier l'interventionnisme" après la Libye et le Mali, il a souligné que "la France pren(ait) ses responsabilités" en fonction de chaque situation. "Pour la Syrie, je veillerai à ce que la réponse de la communauté internationale fasse cesser l'escalade de la violence".
Syrie: les experts de l'ONU ont quitté Damas
Damas - Les experts des Nations unies ont quitté leur hôtel de Damas dans un convoi de voitures samedi matin, a observé un correspondant de l'AFP.
Les 13 inspecteurs, qui devaient quitter le pays samedi après la fin de leur mission, ont chargé leurs bagages à bord de sept véhicules de l'ONU, selon la même source.
L'équipe d'experts, dirigée par le Dr Ake Sellstrom, était sur place depuis lundi pour enquêter sur les allégations d'attaques avec des armes chimiques contre le peuple syrien.
Selon Washington, 1.429 personnes dont 426 enfants sont morts dans une attaque aux armes chimiques lancée par le régime syrien la semaine dernière.
La haute représentante de l'ONU pour le désarmement Angela Kane, qui accompagnait les experts de l'ONU en Syrie, avait déjà quitté Damas vendredi en voiture et rejoint le Liban, un trajet de 45 minutes depuis la capitale syrienne. Elle devait rendre compte samedi de son voyage au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon à New York.
Une "fenêtre d'opportunité" pour d'éventuelles frappes va s'ouvrir dès samedi après le départ des experts de l'ONU de la Syrie, a indiqué vendredi le secrétaire d'Etat américain John Kerry.
L'équipe d'experts, dirigée par le Dr Ake Sellstrom, était sur place depuis lundi pour enquêter sur les allégations d'attaques avec des armes chimiques contre le peuple syrien.
Selon Washington, 1.429 personnes dont 426 enfants sont morts dans une attaque aux armes chimiques lancée par le régime syrien la semaine dernière.
La haute représentante de l'ONU pour le désarmement Angela Kane, qui accompagnait les experts de l'ONU en Syrie, avait déjà quitté Damas vendredi en voiture et rejoint le Liban, un trajet de 45 minutes depuis la capitale syrienne. Elle devait rendre compte samedi de son voyage au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon à New York.
Une "fenêtre d'opportunité" pour d'éventuelles frappes va s'ouvrir dès samedi après le départ des experts de l'ONU de la Syrie, a indiqué vendredi le secrétaire d'Etat américain John Kerry.
Syrie. Le régime s’attend à une attaque « à tout moment »
La Syrie s’attend à une frappe occidentale contre son territoire « à tout moment », a affirmé samedi à l’AFP un haut responsable des services syriens de sécurité.
« Nous nous attendons à une agression à tout moment et nous sommes prêts à riposter également à tout moment », a souligné ce responsable.
Syrie: Obama a décidé de frapper mais veut le feu vert du Congrès
Libération
Barack Obama a déclaré samedi qu’il avait pris la décision de principe de frappes contre le régime syrien mais demandé au Congrès de donner son feu vert à une telle opération, éloignant la perspective d’une intervention américaine à court terme.
«J’ai décidé que les Etats-Unis devraient agir militairement contre des cibles du régime syrien» pour le punir d’avoir utilisé ses armes chimiques contre des civils, a affirmé le président américain dans une intervention solennelle depuis la Maison Blanche.
«Nous sommes prêts à frapper quand nous le choisirons (...), je suis prêt à donner cet ordre», a continué Barack Obama, évoquant une intervention sans troupes au sol, «limitée dans le temps et dans son ampleur».
Mais «je vais demander l’autorisation des représentants des Américains au Congrès pour un usage de la force», a ajouté M. Obama, en exhortant les élus à soutenir cette demande au nom de la «sécurité nationale» des Etats-Unis.
«Je crois depuis longtemps que notre puissance réside non pas seulement dans notre puissance militaire, mais aussi dans l’exemple que nous représentons d’un gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple», a-t-il lancé.
Le Congrès est en vacances jusqu’au 9 septembre, ce qui éloigne la perspective d’une action militaire américaine imminente contre le régime de Bachar al-Assad.
M. Obama a précisé qu’il s’était entretenu avec les chefs de file parlementaires des deux chambres du Congrès et que ces derniers étaient «d’accord pour mettre un débat et un vote à l’ordre du jour dès que le Congrès aura recommencé à siéger». Les responsables républicains de la Chambre des représentants ont indiqué dans la foulée que le débat sur la Syrie démarrerait la semaine du 9 septembre.
Les républicains, qui contrôlent la Chambre des représentants, sont partagés entre les partisans d’une intervention, comme le sénateur John McCain, et ceux qui réclament d’abord du président l’élaboration d’une stratégie de long terme pour éviter un embourbement. Côté démocrates, qui ont la majorité au Sénat, beaucoup soutiennent l’administration, mais le projet de frappes ne fait pas l’unanimité.
«Au cours des prochains jours, mon administration sera prête à fournir à tous les élus les informations dont ils ont besoin pour comprendre ce qui s’est passé en Syrie et en quoi cela a des conséquences si importantes pour la sécurité nationale américaine», a ajouté le président américain.
«Même si j’ai le pouvoir de lancer cette action militaire sans autorisation spécifique du Congrès, je sais que notre pays sera plus fort si nous suivons cette voie et que nos actes seront ainsi plus efficaces», a jugé M. Obama.
Revenant sur l’attaque chimique du 21 août attribuée par Washington au régime syrien, il a évoqué «la pire attaque chimique perpétrée au XXIe siècle», «une atteinte à la dignité humaine (qui) représente aussi un vrai danger pour notre sécurité nationale».
«Voilà la question que je pose à tous les membres du Congrès et à tous les membres de la communauté internationale», a poursuivi le président, dénonçant la «paralysie» du Conseil de sécurité de l’ONU: «Quel message envoyons-nous si un dictateur peut gazer et tuer des centaines d’enfants au vu et au su de tous et ne pas en payer le prix?».
«Nous sommes las de la guerre, je le sais (...). Mais nous sommes les Etats-Unis d’Amérique. Nous ne pouvons pas et nous ne devons pas faire semblant d’ignorer ce qui est arrivé à Damas», a encore déclaré Barack Obama.
«Je suis prêt à agir face à ces actes scandaleux. Et je demande aujourd’hui au Congrès d’envoyer au monde un message pour lui montrer que nous sommes prêts à aller de l’avant dans l’unité comme une seule nation», a-t-il conclu.
«J’ai décidé que les Etats-Unis devraient agir militairement contre des cibles du régime syrien» pour le punir d’avoir utilisé ses armes chimiques contre des civils, a affirmé le président américain dans une intervention solennelle depuis la Maison Blanche.
«Nous sommes prêts à frapper quand nous le choisirons (...), je suis prêt à donner cet ordre», a continué Barack Obama, évoquant une intervention sans troupes au sol, «limitée dans le temps et dans son ampleur».
Mais «je vais demander l’autorisation des représentants des Américains au Congrès pour un usage de la force», a ajouté M. Obama, en exhortant les élus à soutenir cette demande au nom de la «sécurité nationale» des Etats-Unis.
«Je crois depuis longtemps que notre puissance réside non pas seulement dans notre puissance militaire, mais aussi dans l’exemple que nous représentons d’un gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple», a-t-il lancé.
Le Congrès est en vacances jusqu’au 9 septembre, ce qui éloigne la perspective d’une action militaire américaine imminente contre le régime de Bachar al-Assad.
M. Obama a précisé qu’il s’était entretenu avec les chefs de file parlementaires des deux chambres du Congrès et que ces derniers étaient «d’accord pour mettre un débat et un vote à l’ordre du jour dès que le Congrès aura recommencé à siéger». Les responsables républicains de la Chambre des représentants ont indiqué dans la foulée que le débat sur la Syrie démarrerait la semaine du 9 septembre.
Les républicains, qui contrôlent la Chambre des représentants, sont partagés entre les partisans d’une intervention, comme le sénateur John McCain, et ceux qui réclament d’abord du président l’élaboration d’une stratégie de long terme pour éviter un embourbement. Côté démocrates, qui ont la majorité au Sénat, beaucoup soutiennent l’administration, mais le projet de frappes ne fait pas l’unanimité.
«Au cours des prochains jours, mon administration sera prête à fournir à tous les élus les informations dont ils ont besoin pour comprendre ce qui s’est passé en Syrie et en quoi cela a des conséquences si importantes pour la sécurité nationale américaine», a ajouté le président américain.
«Même si j’ai le pouvoir de lancer cette action militaire sans autorisation spécifique du Congrès, je sais que notre pays sera plus fort si nous suivons cette voie et que nos actes seront ainsi plus efficaces», a jugé M. Obama.
Revenant sur l’attaque chimique du 21 août attribuée par Washington au régime syrien, il a évoqué «la pire attaque chimique perpétrée au XXIe siècle», «une atteinte à la dignité humaine (qui) représente aussi un vrai danger pour notre sécurité nationale».
«Voilà la question que je pose à tous les membres du Congrès et à tous les membres de la communauté internationale», a poursuivi le président, dénonçant la «paralysie» du Conseil de sécurité de l’ONU: «Quel message envoyons-nous si un dictateur peut gazer et tuer des centaines d’enfants au vu et au su de tous et ne pas en payer le prix?».
«Nous sommes las de la guerre, je le sais (...). Mais nous sommes les Etats-Unis d’Amérique. Nous ne pouvons pas et nous ne devons pas faire semblant d’ignorer ce qui est arrivé à Damas», a encore déclaré Barack Obama.
«Je suis prêt à agir face à ces actes scandaleux. Et je demande aujourd’hui au Congrès d’envoyer au monde un message pour lui montrer que nous sommes prêts à aller de l’avant dans l’unité comme une seule nation», a-t-il conclu.
Afghanistan. Six morts dans un attentat à Kandahar
Au moins six personnes ont été tuées samedi matin à Kandahar (sud de l’Afghanistan) dans un attentat suicide perpétré près d’une banque devant laquelle des Afghans faisaient la queue pour toucher leur paie, ont indiqué les autorités locales.
L’attentat a eu lieu « près d’une agence de la New Kabul Bank devant laquelle des policiers et d’autres personnes faisaient la queue pour toucher leur salaire », a déclaré à l’AFP Javed Faisal, porte-parole du gouvernement de la province de Kandahar, un bastion des rebelles talibans.
« Malheureusement, quatre personnes ont été tuées et vingt blessées, dont des policiers et des civils », a-t-il ajouté. Le service de presse du gouvernement local a ensuite indiqué dans un communiqué que l’attentat avait fait au moins « six morts ».
L’attaque n’avait pas été revendiquée samedi à la mi-journée, mais les attentats suicide sont une des armes de prédilection des talibans, qui luttent depuis leur chute en 2001 contre le gouvernement afghan et une coalition internationale menée par les Etats-Unis.
Yémen : le premier ministre échappe à un attentat à Sanaa
Le Monde.fr avec AFP
Le premier ministre du Yémen, Mohamed Basindawa, a échappé à un attentat samedi 31 août soir dans le centre de Sanaa, où des hommes armés ont ouvert le feu sur son convoi, selon une source des services de sécurité. Personne n'a été blessé dans l'attaque.
M. Basindawa a formé en décembre 2011 un gouvernement d'union nationale, en vertu de l'accord de transition qui a permis le départ de l'ancien président contesté, Ali Abdallah Saleh. Depuis la fin du soulèvement qui a abouti au départ de M. Saleh, la situation est instable à Sanaa, où de nombreux attentats ont eu lieu, mais surtout dans le Sud et l'Est où Al-Qaida est particulièrement actif.
ECONOMIE
Le saumon de Normandie sauvé par un canard du Sud-Ouest
LE HAVRE (Seine-Maritime). Delpeyrat, le spécialiste du canard et des foies gras, qui s'est lancé récemment dans le saumon, a été désigné par le tribunal de commerce du Havre pour la reprise de Ledun Pêcheurs d'Islande (LPI), spécialisé dans le saumon fumé et les crustacés, a annoncé l'entreprise vendredi 30 août dans un communiqué.
LPI, dont le siège est à Cany-Barville (Seine-Maritime), réalise un chiffre d'affaires de 52 millions d'euros. Son entrée dans le giron de Delpeyrat permet la sauvegarde des 234 emplois et la relance des deux activités, saumon et crevettes, selon Delpeyrat, filiale du groupe coopératif Maïsadour.
LPI avait été placé en redressement judiciaire le 21 juin.
Delpeyrat a récemment fait l'acquisition de deux sites industriels de Norway Seafoods, spécialistes de la transformation des poissons roses et blancs.
Il s'agit des Viviers de France et des Viviers Marins, respectivement à Castets dans les Landes (siège de Norway Seafood en France) et Boulogne-sur-Mer, qui transforment près de 8.000 tonnes de saumons, 3.000 tonnes de truites d'Aquitaine et environ 3.000 tonnes de poissons blancs par an.
Le président de Delpeyrat, Thierry Blandinières, avait justifié ces acquisitions par la volonté de l'entreprise de chercher "ailleurs" que dans le foie gras et les jambons un nouveau relais de croissance.
Dans son communiqué, Delpeyrat place sa reprise de LPI sous le signe de la "conquête" dans une "économie marquée par la flambée des cours du saumon et un déséquilibre entre l'offre et la demande".
Réforme des retraites : le compte est-il bon ?
Mardi 27 août, à l'issue de deux jours de consultations des partenaires sociaux, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a annoncé les arbitrages sur sa réforme des retraites. Création d'un compte pénibilité en 2015, augmentation des cotisations vieillesse : Jean-Marc Ayrault a tenté de ménager les syndicats comme le patronat. Mais des voix se sont élevées, comme celle de Christophe de Margerie, qui a appelé le gouvernement "à prendre des décisiosn courageuses".
L'hypothèse d'une nouvelle baisse du coût du travail, avancée pour compenser la hausse des cotisations patronales, est en tout cas rejetée à court terme.
A l'Université d'été du Medef, les patrons se rebiffent
Fiscalité, réforme des retraites, compétitivité, complexité des normes : les grands patrons ont de nombreux motifs d'insatisfaction avant la rentrée. Pierre Gattaz s'est fait leur porte-parole en ouverture des Universités d'été du mouvement, dans un style plutôt classique. Pierre Moscovici a tenté de les rassurer.
Le PDG de Microsoft Steve Ballmer mis sur la touche
Il paie son absence de vision à long terme et l'échec des tablettes Surface : Steve Ballmer, PDG de Microsoft, quittera son poste dans les douze prochains mois, le temps de lui trouver un successeur. Ce départ, motivé par des considérations boursières, illustre aussi l'obsolescence programmée des patrons de la high tech.
Chez Renault, un carlos peut en chasser un autre
Le numéro 2 de Renault, Carlos Tavares, a été débarqué de la direction générale du constructeur français par le numéro 1, Carlos Ghosn, le 29 août. Une façon pour ce dernier de réaffirmer son leadership alors que Carlos Tavarès avait publiquement affiché sas ambitions.
auto : les esprits s'échauffent autour du gaz réfrigérant
Le Conseil d’Etat a décidé le mardi 27 août de suspendre de manière provisoire la décision de la France d’interdire l’immatriculation de quatre modèles de véhicules de Daimler-Mercedes au motif que leur climatisation n'utilisait pas le réfrigérant 1234yf. La veille, Toyota avait annoncé son intention de refuser d'utiliser ce fameux gaz. La question divise le secteur automobile européen.
les industriels aéronautiques russes courtisés au salon maks
Le salon aéronautique MAKS s'est ouvert le 27 août à Moscou. EADS en a profité pour renforcer ses liens avec l'industrie russe, tout comme le canadien Bombardier. La Russie a de son côté annoncé un plan de soutien à ses champions nationaux, dont Sukhoï Aviation Civile.
Pfizer quitte la France, Lilly investit a feigersheim
Double actualité pour les groupes pharmaceutiques américains en France. Lilly investit 90 millions d’euros à Fegersheim, son plus grand site de production de médicaments injectables, pour répondre à la demande mondiale en insuline. A Amboise, Pfizer cède sa dernière usine française au façonnier Fareva.
La France et l'Arabie Saoudite signent un contrat militaire d'1 milliard d'euros
Ce n'est pas encore officiel, mais ce serait déjà signé : Paris et Ryad se seraient entendus sur un contrat d'Etat à Etat de plus d'un milliard d'euros profitant à Thales, DCNS et MBDA.
La justice française lance une enquête sur Prism
Saisi par deux associations de défense des droits de l'Homme, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire sur le programme d'espionnage américain Prism.C'est dans ce contexte que Facebook a publié pour la première fois un rapport semestriel des requêtes gouvernementales.
Pharmacie : Amgen rachète Onyx pour 10,4 milliards de dollars
Le numéro un mondial des biotechnologies, l'américain Amgen, va racheter son compatriote et concurrent Onyx Pharmaceuticals pour 10,4 milliards de dollars (7,8 milliards d'euros). Cette biotech est spécialisée dans les médicaments anticancéreux.
Paris — Les Français pourront, dès lundi, saisir directement en ligne la "police des polices" en cas d'abus ou de dérapages dans le cadre d'une réforme de ce service d'inspection voulue par Manuel Valls pour rapprocher notamment police et population.
La réforme, annoncée début 2013 par le ministre de l'Intérieur, vise à "réorganiser" l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), compétente en province et en grande banlieue parisienne, et l'Inspection générale des services (IGS), dont le ressort est celui de la capitale et de sa proche banlieue, avait expliqué en juin leur "patronne" Marie-France Monéger.
L'IGS deviendra une délégation de l'IGPN qui va en créer de nouvelles à Rennes, Lille, Metz ainsi qu'une antenne à Nice outre ses trois implantations actuelles à Marseille, Lyon et Bordeaux, son siège étant à Paris place Beauvau.
Le principal point de cette réforme de la police traquant ripoux et auteurs de bavures est la possibilité offerte aux particuliers de saisir en ligne, de manière non anonyme, ses services en cas de contestation ou de dérapage des forces de police.
"Il ne s'agit pas de stigmatiser les policiers", selon Mme Monéger en réponse à certaines critiques de leurs syndicats. "Cette plateforme" internet n'aura pas vocation à recueillir les "faits les plus graves" mais à "mieux organiser les signalements". "C'est aussi un moyen de savoir ce que les usagers ne supportent pas de et dans leur police", avait-elle fait valoir.
Les inspections reçoivent déjà quelque 2.300 signalements chaque année, mais jusqu'ici seule l'IGS pouvait être saisie directement par des particuliers.
L'IGPN va également, dans le cadre de la réforme, "s'ouvrir" à des "observateurs extérieurs", une autre nouveauté. Un comité d'orientation sera ainsi composé pour moitié de policiers et pour l'autre d'un avocat, d'un journaliste, d'élus ou du Défenseur des droits avec qui les inspections sont déjà en relation.
Manuel Valls avait lui-même lancé très tôt ce chantier qui lui tient à coeur. Il s'agissait, outre l'axe de la déontologie des forces de police, de les "rapprocher de la population". Et aussi tourner une page noire de l'IGS, soupçonnée d'avoir truqué une enquête sur des fonctionnaires marqués à gauche dans la période de la présidentielle et des législatives de 2007.
Le ministre ouvre lundi matin, à Paris, un séminaire de lancement de la nouvelle "police des polices". Elle change également de logo et son architecture a été actée par un décret et un arrêté publiés vendredi au Journal officiel.
Athènes — Le principal syndicat grec de la fonction publique Adedy a lancé vendredi soir un appel à la grève dans l'administration les 18 et 19 septembre contre le plan de mutations exigé par les bailleurs de fonds du pays dont une mission est attendue à Athènes fin septembre.
Dans un communiqué, l'Adedy s'insurge contre la "politique de disponibilités et de licenciements conduite avec soumission par le gouvernement sur demande de la troïka dans le but de détruire le secteur public et l?État social".
D'ici fin septembre, la Grèce aura placé en "disponibilité" 12.500 fonctionnaires. Plusieurs milliers, dont de nombreux enseignants, sont passés sous ce régime dès juillet. Un plan de 12.500 mises en disponibilité supplémentaires doit s'appliquer d'ici fin décembre, ainsi que 4.000 licenciements.
Les fonctionnaires mutés sont obligés d'accepter leur nouveau poste sinon ils sont mis en chômage partiel avec un salaire réduit en risquant leur licenciement quelques mois plus tard.
L'Adedy appelle d'autres secteurs professionnels à rejoindre la mobilisation de septembre. Le syndicat des enseignants du secondaire (Olme) doit encore se prononcer sur l'hypothèse d'une grève pour empêcher l'ouverture des écoles, prévue dans la deuxième semaine du mois.
Un sondage publié mi-juillet avait conclu que plus de la moitié des Grecs étaient favorables aux licenciements dans la fonction publique.
Les hauts responsables de la troïka sont attendus à Athènes pour procéder au contrôle régulier des comptes grecs fin septembre, juste après les élections en Allemagne et sur fond du débat sur un éventuel nouveau plan d'aide à la Grèce qui ne parvient pas à sortir de la crise.
LPI, dont le siège est à Cany-Barville (Seine-Maritime), réalise un chiffre d'affaires de 52 millions d'euros. Son entrée dans le giron de Delpeyrat permet la sauvegarde des 234 emplois et la relance des deux activités, saumon et crevettes, selon Delpeyrat, filiale du groupe coopératif Maïsadour.
LPI avait été placé en redressement judiciaire le 21 juin.
Delpeyrat a récemment fait l'acquisition de deux sites industriels de Norway Seafoods, spécialistes de la transformation des poissons roses et blancs.
Il s'agit des Viviers de France et des Viviers Marins, respectivement à Castets dans les Landes (siège de Norway Seafood en France) et Boulogne-sur-Mer, qui transforment près de 8.000 tonnes de saumons, 3.000 tonnes de truites d'Aquitaine et environ 3.000 tonnes de poissons blancs par an.
Le président de Delpeyrat, Thierry Blandinières, avait justifié ces acquisitions par la volonté de l'entreprise de chercher "ailleurs" que dans le foie gras et les jambons un nouveau relais de croissance.
Dans son communiqué, Delpeyrat place sa reprise de LPI sous le signe de la "conquête" dans une "économie marquée par la flambée des cours du saumon et un déséquilibre entre l'offre et la demande".
Les retraites, le Medef, Steve Ballmer et Carlos Tavares… les dix actus industrielles de la semaine
Par Sylvain Arnulf
Les arbitrages du gouvernement sur la réforme des retraites, la colère des patrons à l'Université d'été du Medef, l'éviction de Carlos Tavares de la direction de Renault et de Steve Ballmer de celle de Microsoft… ce sont quelques unes des actualités phares d'une semaine de pré-rentrée très chargée. Retour sur les dix informations qu'il ne fallait pas manquer.
Mardi 27 août, à l'issue de deux jours de consultations des partenaires sociaux, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a annoncé les arbitrages sur sa réforme des retraites. Création d'un compte pénibilité en 2015, augmentation des cotisations vieillesse : Jean-Marc Ayrault a tenté de ménager les syndicats comme le patronat. Mais des voix se sont élevées, comme celle de Christophe de Margerie, qui a appelé le gouvernement "à prendre des décisiosn courageuses".
L'hypothèse d'une nouvelle baisse du coût du travail, avancée pour compenser la hausse des cotisations patronales, est en tout cas rejetée à court terme.
A l'Université d'été du Medef, les patrons se rebiffent
Fiscalité, réforme des retraites, compétitivité, complexité des normes : les grands patrons ont de nombreux motifs d'insatisfaction avant la rentrée. Pierre Gattaz s'est fait leur porte-parole en ouverture des Universités d'été du mouvement, dans un style plutôt classique. Pierre Moscovici a tenté de les rassurer.
Le PDG de Microsoft Steve Ballmer mis sur la touche
Il paie son absence de vision à long terme et l'échec des tablettes Surface : Steve Ballmer, PDG de Microsoft, quittera son poste dans les douze prochains mois, le temps de lui trouver un successeur. Ce départ, motivé par des considérations boursières, illustre aussi l'obsolescence programmée des patrons de la high tech.
Chez Renault, un carlos peut en chasser un autre
Le numéro 2 de Renault, Carlos Tavares, a été débarqué de la direction générale du constructeur français par le numéro 1, Carlos Ghosn, le 29 août. Une façon pour ce dernier de réaffirmer son leadership alors que Carlos Tavarès avait publiquement affiché sas ambitions.
auto : les esprits s'échauffent autour du gaz réfrigérant
Le Conseil d’Etat a décidé le mardi 27 août de suspendre de manière provisoire la décision de la France d’interdire l’immatriculation de quatre modèles de véhicules de Daimler-Mercedes au motif que leur climatisation n'utilisait pas le réfrigérant 1234yf. La veille, Toyota avait annoncé son intention de refuser d'utiliser ce fameux gaz. La question divise le secteur automobile européen.
les industriels aéronautiques russes courtisés au salon maks
Le salon aéronautique MAKS s'est ouvert le 27 août à Moscou. EADS en a profité pour renforcer ses liens avec l'industrie russe, tout comme le canadien Bombardier. La Russie a de son côté annoncé un plan de soutien à ses champions nationaux, dont Sukhoï Aviation Civile.
Pfizer quitte la France, Lilly investit a feigersheim
Double actualité pour les groupes pharmaceutiques américains en France. Lilly investit 90 millions d’euros à Fegersheim, son plus grand site de production de médicaments injectables, pour répondre à la demande mondiale en insuline. A Amboise, Pfizer cède sa dernière usine française au façonnier Fareva.
La France et l'Arabie Saoudite signent un contrat militaire d'1 milliard d'euros
Ce n'est pas encore officiel, mais ce serait déjà signé : Paris et Ryad se seraient entendus sur un contrat d'Etat à Etat de plus d'un milliard d'euros profitant à Thales, DCNS et MBDA.
La justice française lance une enquête sur Prism
Saisi par deux associations de défense des droits de l'Homme, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire sur le programme d'espionnage américain Prism.C'est dans ce contexte que Facebook a publié pour la première fois un rapport semestriel des requêtes gouvernementales.
Pharmacie : Amgen rachète Onyx pour 10,4 milliards de dollars
Le numéro un mondial des biotechnologies, l'américain Amgen, va racheter son compatriote et concurrent Onyx Pharmaceuticals pour 10,4 milliards de dollars (7,8 milliards d'euros). Cette biotech est spécialisée dans les médicaments anticancéreux.
JUSTICE ?
Les Français pourront lundi saisir la "police des polices"
(AFP)
La réforme, annoncée début 2013 par le ministre de l'Intérieur, vise à "réorganiser" l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), compétente en province et en grande banlieue parisienne, et l'Inspection générale des services (IGS), dont le ressort est celui de la capitale et de sa proche banlieue, avait expliqué en juin leur "patronne" Marie-France Monéger.
L'IGS deviendra une délégation de l'IGPN qui va en créer de nouvelles à Rennes, Lille, Metz ainsi qu'une antenne à Nice outre ses trois implantations actuelles à Marseille, Lyon et Bordeaux, son siège étant à Paris place Beauvau.
Le principal point de cette réforme de la police traquant ripoux et auteurs de bavures est la possibilité offerte aux particuliers de saisir en ligne, de manière non anonyme, ses services en cas de contestation ou de dérapage des forces de police.
"Il ne s'agit pas de stigmatiser les policiers", selon Mme Monéger en réponse à certaines critiques de leurs syndicats. "Cette plateforme" internet n'aura pas vocation à recueillir les "faits les plus graves" mais à "mieux organiser les signalements". "C'est aussi un moyen de savoir ce que les usagers ne supportent pas de et dans leur police", avait-elle fait valoir.
Les inspections reçoivent déjà quelque 2.300 signalements chaque année, mais jusqu'ici seule l'IGS pouvait être saisie directement par des particuliers.
L'IGPN va également, dans le cadre de la réforme, "s'ouvrir" à des "observateurs extérieurs", une autre nouveauté. Un comité d'orientation sera ainsi composé pour moitié de policiers et pour l'autre d'un avocat, d'un journaliste, d'élus ou du Défenseur des droits avec qui les inspections sont déjà en relation.
Manuel Valls avait lui-même lancé très tôt ce chantier qui lui tient à coeur. Il s'agissait, outre l'axe de la déontologie des forces de police, de les "rapprocher de la population". Et aussi tourner une page noire de l'IGS, soupçonnée d'avoir truqué une enquête sur des fonctionnaires marqués à gauche dans la période de la présidentielle et des législatives de 2007.
Le ministre ouvre lundi matin, à Paris, un séminaire de lancement de la nouvelle "police des polices". Elle change également de logo et son architecture a été actée par un décret et un arrêté publiés vendredi au Journal officiel.
SOCIAL
Grèce: appel à 48h00 de grève des fonctionnaires mi-septembre
(AFP)
Dans un communiqué, l'Adedy s'insurge contre la "politique de disponibilités et de licenciements conduite avec soumission par le gouvernement sur demande de la troïka dans le but de détruire le secteur public et l?État social".
D'ici fin septembre, la Grèce aura placé en "disponibilité" 12.500 fonctionnaires. Plusieurs milliers, dont de nombreux enseignants, sont passés sous ce régime dès juillet. Un plan de 12.500 mises en disponibilité supplémentaires doit s'appliquer d'ici fin décembre, ainsi que 4.000 licenciements.
Les fonctionnaires mutés sont obligés d'accepter leur nouveau poste sinon ils sont mis en chômage partiel avec un salaire réduit en risquant leur licenciement quelques mois plus tard.
L'Adedy appelle d'autres secteurs professionnels à rejoindre la mobilisation de septembre. Le syndicat des enseignants du secondaire (Olme) doit encore se prononcer sur l'hypothèse d'une grève pour empêcher l'ouverture des écoles, prévue dans la deuxième semaine du mois.
Un sondage publié mi-juillet avait conclu que plus de la moitié des Grecs étaient favorables aux licenciements dans la fonction publique.
Les hauts responsables de la troïka sont attendus à Athènes pour procéder au contrôle régulier des comptes grecs fin septembre, juste après les élections en Allemagne et sur fond du débat sur un éventuel nouveau plan d'aide à la Grèce qui ne parvient pas à sortir de la crise.
SOCIETE
Belgique: un distributeur automatique de frites tente sa chance
USA: une juge de la Cour suprême va célébrer un mariage gay
AFP
La juge Ruth Ginsburg sera samedi la première sage de la Cour suprême des Etats-Unis à célébrer un mariage gay, après avoir voté en juin pour étendre les droits des homosexuels en ce sens, a-t-on appris vendredi auprès de la haute Cour.
La juge la plus âgée de la Cour suprême, 80 ans, qui compte parmi les quatre progressistes de ses neuf membres, doit célébrer le mariage du président du centre d'arts dramatiques de Washington, le Kennedy Center, avec un économiste, a indiqué à l'AFP la porte-parole de la haute Cour, Kathy Arberg, confirmant une information du Washington Post.
Selon le quotidien américain, Ruth Bader Ginsburg s'est montrée très enthousiaste à cette perspective, lors d'un entretien exclusif. "Je pense que cela réaffirmera que les gens qui s'aiment et veulent vivre ensemble doivent pouvoir le faire dans le mariage pour le meilleur et pour le pire", a-t-elle confié au Post.
Mme Ginsburg, nommée à la haute Cour par l'ancien président démocrate Bill Clinton, a promis qu'il y aurait d'autres unions de même sexe ainsi célébrées par un juge de la haute Cour. Elle en a elle-même un autre à son agenda en septembre.
Samedi, elle unira son ami Michael Kaiser, qui dirige le Kennedy Center, avec l'économiste John Roberts, qui, ironiquement, porte le même nom que le président conservateur de la Cour suprême, sans aucun lien de parenté. Le mariage sera célébré samedi soir devant 220 convives au Kennedy Center, l'opéra très prisé de la haute société washingtonienne.
En juin, la plus haute instance du pays avait voté pour l'abrogation de la loi de défense du mariage traditionnel, qui interdisait aux homosexuels légalement mariés de bénéficier des mêmes droits que les couples hétérosexuels. Elle a aussi validé de fait le mariage gay en Californie (ouest). La juge Ginsburg avait voté dans les deux cas dans le sens des homosexuels.
Les gays et les lesbiennes peuvent légalement se marier dans 14 Etats américains sur 50 et, depuis fin 2009, dans la capitale fédérale, Washington.
La juge la plus âgée de la Cour suprême, 80 ans, qui compte parmi les quatre progressistes de ses neuf membres, doit célébrer le mariage du président du centre d'arts dramatiques de Washington, le Kennedy Center, avec un économiste, a indiqué à l'AFP la porte-parole de la haute Cour, Kathy Arberg, confirmant une information du Washington Post.
Selon le quotidien américain, Ruth Bader Ginsburg s'est montrée très enthousiaste à cette perspective, lors d'un entretien exclusif. "Je pense que cela réaffirmera que les gens qui s'aiment et veulent vivre ensemble doivent pouvoir le faire dans le mariage pour le meilleur et pour le pire", a-t-elle confié au Post.
Mme Ginsburg, nommée à la haute Cour par l'ancien président démocrate Bill Clinton, a promis qu'il y aurait d'autres unions de même sexe ainsi célébrées par un juge de la haute Cour. Elle en a elle-même un autre à son agenda en septembre.
Samedi, elle unira son ami Michael Kaiser, qui dirige le Kennedy Center, avec l'économiste John Roberts, qui, ironiquement, porte le même nom que le président conservateur de la Cour suprême, sans aucun lien de parenté. Le mariage sera célébré samedi soir devant 220 convives au Kennedy Center, l'opéra très prisé de la haute société washingtonienne.
En juin, la plus haute instance du pays avait voté pour l'abrogation de la loi de défense du mariage traditionnel, qui interdisait aux homosexuels légalement mariés de bénéficier des mêmes droits que les couples hétérosexuels. Elle a aussi validé de fait le mariage gay en Californie (ouest). La juge Ginsburg avait voté dans les deux cas dans le sens des homosexuels.
Les gays et les lesbiennes peuvent légalement se marier dans 14 Etats américains sur 50 et, depuis fin 2009, dans la capitale fédérale, Washington.
Lille, royaume de la chine, le temps de la braderie
Libération
«On cherche tout et rien, c’est au coup de coeur», résume Serge, un retraité de Calais en arpentant samedi les rues de Lille, transformée en royaume de la chine le temps du week-end.
Plus de deux millions de personnes étaient attendues samedi et dimanche dans la capitale des Flandres, où 10.000 exposants, particuliers, brocanteurs professionnels ou amateurs, et commerçants se partagent 100 kilomètres d’étals.
«Ici, vous pouvez trouver des choses que vous cherchez depuis des années... faut pas venir avec des idées préconçues», explique Serge à l’AFP.
Avec sa femme Nicole, ils ont enfilé leur tenue de randonnée : polaire, bermuda, short et chaussures de marche. «On va marcher de 6H00 ce matin à 06H30 ce soir, faut s’équiper!».
«Y a plein de belles choses, profitez-en, c’est encore le début», lance Nathalie à la cantonade. Vêtements de marque, tableaux, lampes, vaisselle... cette enseignante lilloise de 48 ans, dit avoir vidé sa cave, son grenier et ses placards.
«Sept euros la chemise!», répond-elle à une cliente potentielle, avant d’ajouter «ah non, celle-là c’est vingt euros, c’est une Maje!».
Cette mère de famille, qui vend chaque année à la braderie «pour débarrasser, pour le fun et un peu pour les sous», espère gagner «5-600 euros» dans la journée.
William est venu de Brighton, où il tient une boutique d’antiquités. «Il y a beaucoup de choses intéressantes et peu courantes ici, beaucoup plus qu’en Angleterre», souligne-t-il, une sacoche ancienne en cuir en parfait état à la main, achetée 25 euros.
Si la braderie ouvre officiellement samedi à 14H00, de nombreux exposants sont sur place depuis plusieurs jours pour s’assurer un bon emplacement.
Les brocanteurs professionnels disposent eux de places réservées, comme Bernard, 63 ans, qui tient une brocante dans le Nord, et s’installe chaque année au même endroit, le long de l’hôtel de ville.
Les brocanteurs menacés par internet
Sur son stand, des pendules et des horloges, une porte transformée en fenêtre... «que des petits prix, 60-100 euros», dit-il.
«J’ai pris les invendus du magasin mais on ne va pas appeler ça des invendus puisqu’il n’y a plus de clients qui viennent dans le magasin», regrette-t-il, désabusé.
Internet et la prolifération des vide-greniers où vendent des «faux particuliers», brocanteurs au noir, ont profondément bouleversé le métier de brocanteur, selon des témoignages recueillis par l’AFP.
«Avant, on avait encore des prix de référence, maintenant il n’y a plus de prix», explique à l’AFP Evelyne, 60 ans, qui tient une brocante à Bavay (Nord).
«Ca, ça peut valoir 50 centimes ou 200 euros», dit-elle en montrant une petite étagère métallique rouge provenant d’un garage automobile.
Elle annonce 75 euros à un homme intéressé. «Le machin me convient mais c’est le prix qui ne me convient pas», répond celui-ci, il s’en va sans même tenter de négocier.
Poupées des années 30 à 50, vieux habits et vieux chapeaux, paravent, fauteuils de bridge... «j’ai pris des objets hétéroclites», commente la sexagénaire.
«Le marché évolue tellement vite», explique-t-elle : «le 50 c’est passé, maintenant, c’est les années 70, les meubles rustiques, c’est fini aussi».
«On ne sait pas ce qu’ils cherchent, donc on ne sait pas ce qu’il faut vendre», renchérit Bernard : «il suffit qu’ils voient passer deux ou trois personnes le même truc à la main et ils veulent le même : c’est de la folie collective».
Quelque 2.000 policiers, gendarmes et douaniers sont mobilisés pour assurer la sécurité de la braderie de Lille où une automobiliste ivre a perdu le contrôle de son véhicule dans la nuit, blessant légèrement 24 personnes.
Kiev — Trois fondatrices du groupe féministe Femen, connu pour des manifestations seins nus, ont annoncé samedi qu'elle avaient quitté l'Ukraine par crainte de poursuites, après la découverte d'armes dans leur bureau à Kiev par la police ukrainienne.
Alexandra Chevtchenko, Anna Goutsol et Iana Jdanova "ont fui l'Ukraine par crainte pour leur vie et pour leur liberté", a indiqué le groupe Femen dans un communiqué publié sur son site officiel.
Les trois militantes vont "continuer leurs activités en Europe", précise le communiqué.
Les fondatrices de Femen ont pris la décision de quitter l'Ukraine après avoir été convoquées pour un interrogatoire à la police vendredi, selon la même source.
Un pistolet et une grenade ont été saisis par les forces de l'ordre lors d'un raid mardi dans le siège ukrainien du groupe à Kiev.
Au lendemain de cette découverte, les Femen, qui ont dénoncé "une provocation", ont annoncé la fermeture de leur bureau.
Pour sa part, la police de Kiev a souligné samedi que les militantes ne figuraient dans cette affaire que comme témoins et pouvaient "circuler comme elles voulaient".
Les Femen ukrainiennes sont depuis plusieurs semaines dans le collimateur des forces de l'ordre en Ukraine.
Trois militantes de Femen qui s'apprêtaient à manifester contre la visite en Ukraine du président russe Vladimir Poutine fin juillet avaient été interpellées à Kiev et Mme Goutsol avait été agressée.
Elles avaient accusé les services spéciaux russes et ukrainiens d'être derrière l'incident.
Le mouvement Femen, fondé en Ukraine et dont le siège est désormais à Paris, mène depuis plusieurs années des actions dans le monde entier pour dénoncer le sexisme et les discriminations à l'encontre des femmes: ses membres surgissent soudainement, seins nus, le corps couvert d'inscriptions, pour attirer l'attention.
Le groupe dénonce en outre l'homophobie, la collusion entre l'État et l'Église, les régimes autoritaires et les fraudes aux élections.
Plus de deux millions de personnes étaient attendues samedi et dimanche dans la capitale des Flandres, où 10.000 exposants, particuliers, brocanteurs professionnels ou amateurs, et commerçants se partagent 100 kilomètres d’étals.
«Ici, vous pouvez trouver des choses que vous cherchez depuis des années... faut pas venir avec des idées préconçues», explique Serge à l’AFP.
Avec sa femme Nicole, ils ont enfilé leur tenue de randonnée : polaire, bermuda, short et chaussures de marche. «On va marcher de 6H00 ce matin à 06H30 ce soir, faut s’équiper!».
«Y a plein de belles choses, profitez-en, c’est encore le début», lance Nathalie à la cantonade. Vêtements de marque, tableaux, lampes, vaisselle... cette enseignante lilloise de 48 ans, dit avoir vidé sa cave, son grenier et ses placards.
«Sept euros la chemise!», répond-elle à une cliente potentielle, avant d’ajouter «ah non, celle-là c’est vingt euros, c’est une Maje!».
Cette mère de famille, qui vend chaque année à la braderie «pour débarrasser, pour le fun et un peu pour les sous», espère gagner «5-600 euros» dans la journée.
William est venu de Brighton, où il tient une boutique d’antiquités. «Il y a beaucoup de choses intéressantes et peu courantes ici, beaucoup plus qu’en Angleterre», souligne-t-il, une sacoche ancienne en cuir en parfait état à la main, achetée 25 euros.
Si la braderie ouvre officiellement samedi à 14H00, de nombreux exposants sont sur place depuis plusieurs jours pour s’assurer un bon emplacement.
Les brocanteurs professionnels disposent eux de places réservées, comme Bernard, 63 ans, qui tient une brocante dans le Nord, et s’installe chaque année au même endroit, le long de l’hôtel de ville.
Les brocanteurs menacés par internet
Sur son stand, des pendules et des horloges, une porte transformée en fenêtre... «que des petits prix, 60-100 euros», dit-il.
«J’ai pris les invendus du magasin mais on ne va pas appeler ça des invendus puisqu’il n’y a plus de clients qui viennent dans le magasin», regrette-t-il, désabusé.
Internet et la prolifération des vide-greniers où vendent des «faux particuliers», brocanteurs au noir, ont profondément bouleversé le métier de brocanteur, selon des témoignages recueillis par l’AFP.
«Avant, on avait encore des prix de référence, maintenant il n’y a plus de prix», explique à l’AFP Evelyne, 60 ans, qui tient une brocante à Bavay (Nord).
«Ca, ça peut valoir 50 centimes ou 200 euros», dit-elle en montrant une petite étagère métallique rouge provenant d’un garage automobile.
Elle annonce 75 euros à un homme intéressé. «Le machin me convient mais c’est le prix qui ne me convient pas», répond celui-ci, il s’en va sans même tenter de négocier.
Poupées des années 30 à 50, vieux habits et vieux chapeaux, paravent, fauteuils de bridge... «j’ai pris des objets hétéroclites», commente la sexagénaire.
«Le marché évolue tellement vite», explique-t-elle : «le 50 c’est passé, maintenant, c’est les années 70, les meubles rustiques, c’est fini aussi».
«On ne sait pas ce qu’ils cherchent, donc on ne sait pas ce qu’il faut vendre», renchérit Bernard : «il suffit qu’ils voient passer deux ou trois personnes le même truc à la main et ils veulent le même : c’est de la folie collective».
Quelque 2.000 policiers, gendarmes et douaniers sont mobilisés pour assurer la sécurité de la braderie de Lille où une automobiliste ivre a perdu le contrôle de son véhicule dans la nuit, blessant légèrement 24 personnes.
Les fondatrices de Femen quittent l'Ukraine par crainte de poursuites
(AFP)
Alexandra Chevtchenko, Anna Goutsol et Iana Jdanova "ont fui l'Ukraine par crainte pour leur vie et pour leur liberté", a indiqué le groupe Femen dans un communiqué publié sur son site officiel.
Les trois militantes vont "continuer leurs activités en Europe", précise le communiqué.
Les fondatrices de Femen ont pris la décision de quitter l'Ukraine après avoir été convoquées pour un interrogatoire à la police vendredi, selon la même source.
Un pistolet et une grenade ont été saisis par les forces de l'ordre lors d'un raid mardi dans le siège ukrainien du groupe à Kiev.
Au lendemain de cette découverte, les Femen, qui ont dénoncé "une provocation", ont annoncé la fermeture de leur bureau.
Pour sa part, la police de Kiev a souligné samedi que les militantes ne figuraient dans cette affaire que comme témoins et pouvaient "circuler comme elles voulaient".
Les Femen ukrainiennes sont depuis plusieurs semaines dans le collimateur des forces de l'ordre en Ukraine.
Trois militantes de Femen qui s'apprêtaient à manifester contre la visite en Ukraine du président russe Vladimir Poutine fin juillet avaient été interpellées à Kiev et Mme Goutsol avait été agressée.
Elles avaient accusé les services spéciaux russes et ukrainiens d'être derrière l'incident.
Le mouvement Femen, fondé en Ukraine et dont le siège est désormais à Paris, mène depuis plusieurs années des actions dans le monde entier pour dénoncer le sexisme et les discriminations à l'encontre des femmes: ses membres surgissent soudainement, seins nus, le corps couvert d'inscriptions, pour attirer l'attention.
Le groupe dénonce en outre l'homophobie, la collusion entre l'État et l'Église, les régimes autoritaires et les fraudes aux élections.
DIVERS
L'incendie du Yosemite continue de s'étendre
Le Monde.fr avec AFP
L'incendie qui fait rage en Californie depuis le 17 août continuait de s'étendre vendredi. Le feu, baptisé "Rim Fire", a déjà brûlé 81 000 hectares de végétation (contre 78 000 jeudi), dont un quart dans le parc de Yosemite. Ce sinistre, catalogué jeudi comme le 7e plus important à s'être déclaré en Californie, va certainement continuer à s'étendre dans les jours à venir, alimenté par des conditions sèches et des températures toujours très chaudes.
Il demeure cependant contenu à environ 25 kilomètres du centre du parc de Yosemite et de ses formations rocheuses emblématiques du Half Dome et de El Capitan.
Il demeure cependant contenu à environ 25 kilomètres du centre du parc de Yosemite et de ses formations rocheuses emblématiques du Half Dome et de El Capitan.
"La zone où le feu s'étend actuellement est en grande partie sauvage, il n'y a rien dans cette zone qui puisse causer des inquiétudes en termes de sécurité", a ainsi déclaré la porte-parole du parc national de Yosemite, Kari Cobb. L'incendie est maîtrisé à 32 %, selon le dernier relevé des autorités. Plus de 4 000 pompiers sont sur place pour lutter contre les flammes. Aucun décès ni aucun blessé n'ont été rapportés, même si le feu a détruit au moins 111 bâtiments, dont 31 maisons.
De la cendre est par ailleurs tombée dans le réservoir Hetch Hetchy, qui alimente en eau potable 2,6 millions d'habitants de la baie de San Francisco, mais la qualité de l'eau n'a pas été dégradée, ont encore noté les autorités.
DRONE PREDATOR
Un afflux de visiteurs est attendu dans le très touristique parc de Yosemite pour ce week-end de trois jours, lundi étant férié aux Etats-Unis. "Il faudrait que le feu couvre une grande distance pour arriver jusqu'ici, et l'autre élément est que la vallée de Yosemite est entourée de falaises de granit, or le granit est un bon rempart contre le feu. Donc à ce stade il n'est absolument pas question que le feu atteigne la vallée de Yosemite", a encore souligné Kari Cobb.
La Garde nationale de Californie a déployé jeudi un drone Predator pour surveiller l'évolution de ce gigantesque incendie, un engin normalement utilisé en Afghanistan pour des missions de surveillance.
LE DOPAGE CONSERVE
Etats-Unis : un haltérophile de 80 ans contrôlé positif
ILLUSTRATION. Un haltérophile de... 80 ans a été suspendu pour deux années, convaincu de dopage aux stéroïdes lors des récents championnats seniors panaméricains, a annoncé vendredi l'agence antidopage des Etats-Unis (Usada).
| AFP/MUSTAFA OZER
| AFP/MUSTAFA OZER
Il avait bien préparé sa compétition et rêvait d'établir un nouveau record mondial dans sa catégorie d'âge. Un haltérophile de... 80 ans a été suspendu pour deux années, convaincu de dopage aux stéroïdes lors des récents championnats seniors panaméricains, a annoncé vendredi l'agence antidopage des Etats-Unis (Usada).
Le contrôle effectué sur l'Américain Don Ramos pendant la compétition, le 14 juin, a été positif : «présence d'un stéroïde d'origine exogène».
Il tentait d'établir un nouveau record mondial dans sa catégorie d'âge lors de ces championnats continentaux «Masters», réservés aux plus de 35 ans.
La suspension court depuis la date du contrôle, et Don Ramos ne sera autorisé à revenir en compétition qu'à l'été 2015.
Il tentait d'établir un nouveau record mondial dans sa catégorie d'âge lors de ces championnats continentaux «Masters», réservés aux plus de 35 ans.
La suspension court depuis la date du contrôle, et Don Ramos ne sera autorisé à revenir en compétition qu'à l'été 2015.
Chine : une fuite d'ammoniac fait 15 morts à Shanghai
L'explosion d'une bouteille d'ammoniac liquide avait déjà fait 60 blessés en 2005 à Shanghai © Reuters
Une fuite d'ammoniac liquide dans un entrepôt frigorifique a provoqué samedi matin la mort de 15 personnes à Shanghai. Au moins 26 autres ont été intoxiquées. On ignore pour l'heure l'origine de cet incident.
La Chine souffre de problèmes récurrents de sécurité sur ces lieux de travail. En témoigne ce nouvel exemple : une fuite d'ammoniac liquide dans un entrepôt frigorifique a tué 15 personnes samedi à Shangai. Au moins 26 autres ont été blessées, dont six se trouvent dans un état grave. Le gouvernement n'a pas précisé si les ouvriers ou les personnes habitant dans le voisinage ont été touchées.
L'incident s'est produit dans l'unité de réfrigération d'un entrepôt frigorifique appartenant à la société Shangai Weng Pai Cold Storage Industrial Co., spécialisée dans les fruits de mer, dans le quartier de Baoshan, au nord de la métropole chinoise. L'ammoniac utilisé dans le processus de réfrigération peut détruire les tissus des poumons, ce qui peut entraîner la mort, ou des brûlures de la peau.
Mauvaises conditions de sécurité
Ce drame met une nouvelle fois en lumière les mauvaises conditions de sécurité dans certaines entreprises chinoises. Le 20 août, déjà Shanghai, cinq ouvriers avaient trouvé la mort après avoir inhalé des émanations toxiques en nettoyant une cuve utilisée pour faire des légumes au vinaire. En juin, 120 personnes avaient été tuées et 77 autres blessées dans un incendie qui s'était déclaré dans une usine de conditionnement de poulets dans la province de Jilin dans le nord-est du pays. Plus de 1.300 personnes sont par ailleurs mortes l'an passé dans des accidents survenus dans des mines de charbon.
Washington — Les services de renseignement américains ont lancé 231 cyberattaques en 2011, visant notamment l'Iran, la Russie, la Chine ou la Corée du Nord, affirme le Washington Post samedi, sur la base de documents fournis par Edward Snowden.
"Ces révélations (...) fournissent de nouvelles preuves que les +cyberguerriers+ de plus en plus nombreux de l'administration Obama infiltrent des réseaux informatiques à l'étranger et en perturbent le fonctionnement", écrit le Post, qui se fonde sur le budget secret des services de renseignement américains fournis par l'ex-sous-traitant de l'Agence de sécurité nationale (NSA).
Outre ces cyberattaques, des spécialistes "s'introduisent dans des réseaux étrangers pour les mettre sous un contrôle américain discret", poursuit le quotidien, évoquant un projet baptisé GENIE et dont le budget s'élève à 652 millions de dollars: Des logiciels malveillants ont ainsi été placés "chaque année dans des dizaines de milliers de machines".
"D'ici la fin de l'année, GENIE devrait contrôler au moins 85.000 logiciels implantés dans des machines choisies stratégiquement tout autour du monde", contre environ 21.000 en 2008, selon les documents consultés par le quotidien.
"Les documents fournis par Snowden et des entretiens avec d'ex-responsables américains illustrent une campagne d'intrusion informatique bien plus importante et plus agressive que ce qui avait jusqu'à présent été envisagé", poursuit encore le Washington Post.
Parmi les 231 cyberattaques menées en 2011, selon ces documents budgétaires, "près des trois quarts visaient des cibles de la plus haute importance, que d'anciens responsables identifient comme des adversaires comme l'Iran, la Russie, la Chine et la Corée du Nord ou des activités comme la prolifération nucléaire", ajoute le quotidien.
Le virus informatique Stuxnet, qui avait attaqué en 2010 le programme nucléaire iranien, avait été attribué par Téhéran à une attaque israélo-américaine.
Les Etats-Unis ont plusieurs fois appelé au cours des derniers mois la Chine à cesser ses activités de piratage informatique, mais "les services de renseignement américains utilisent de manière routinière dans le monde entier des logiciels malveillants bâtis par le gouvernement qui diffèrent assez peu dans leur fonctionnement des +menaces perfectionnées persistantes+ que les responsables américains attribuent à la Chine", pointe le Post.
La principale différence, expliquent des responsables, "est que la Chine vole des secrets industriels américains pour un gain financier", poursuit le quotidien américain.
Documents Snowden: Washington a lancé 231 cyberattaques en 2011
(AFP)
"Ces révélations (...) fournissent de nouvelles preuves que les +cyberguerriers+ de plus en plus nombreux de l'administration Obama infiltrent des réseaux informatiques à l'étranger et en perturbent le fonctionnement", écrit le Post, qui se fonde sur le budget secret des services de renseignement américains fournis par l'ex-sous-traitant de l'Agence de sécurité nationale (NSA).
Outre ces cyberattaques, des spécialistes "s'introduisent dans des réseaux étrangers pour les mettre sous un contrôle américain discret", poursuit le quotidien, évoquant un projet baptisé GENIE et dont le budget s'élève à 652 millions de dollars: Des logiciels malveillants ont ainsi été placés "chaque année dans des dizaines de milliers de machines".
"D'ici la fin de l'année, GENIE devrait contrôler au moins 85.000 logiciels implantés dans des machines choisies stratégiquement tout autour du monde", contre environ 21.000 en 2008, selon les documents consultés par le quotidien.
"Les documents fournis par Snowden et des entretiens avec d'ex-responsables américains illustrent une campagne d'intrusion informatique bien plus importante et plus agressive que ce qui avait jusqu'à présent été envisagé", poursuit encore le Washington Post.
Parmi les 231 cyberattaques menées en 2011, selon ces documents budgétaires, "près des trois quarts visaient des cibles de la plus haute importance, que d'anciens responsables identifient comme des adversaires comme l'Iran, la Russie, la Chine et la Corée du Nord ou des activités comme la prolifération nucléaire", ajoute le quotidien.
Le virus informatique Stuxnet, qui avait attaqué en 2010 le programme nucléaire iranien, avait été attribué par Téhéran à une attaque israélo-américaine.
Les Etats-Unis ont plusieurs fois appelé au cours des derniers mois la Chine à cesser ses activités de piratage informatique, mais "les services de renseignement américains utilisent de manière routinière dans le monde entier des logiciels malveillants bâtis par le gouvernement qui diffèrent assez peu dans leur fonctionnement des +menaces perfectionnées persistantes+ que les responsables américains attribuent à la Chine", pointe le Post.
La principale différence, expliquent des responsables, "est que la Chine vole des secrets industriels américains pour un gain financier", poursuit le quotidien américain.