HUMOUR......ENCORE QUE......
Les nouvelles « phablettes » déçoivent
Mercredi 4 septembre, Samsung a présenté la nouvelle version de son smartphone grand écran, le Galaxy Note, dont les précédentes versions ont rencontré un large succès auprès des adeptes de nouvelles technologies.
Bon, il paraît très bien ce nouvel appareil et je serais même tout à fait ravi de pouvoir le tester. Le problème n'est pas là : qui a eu cette idée idiote d'affubler ces grands smartphones de ce néologisme ridicule de "phablette" ?
Né de la contraction malheureuse de "phone" (un mot anglais) et de "tablette" (de l'anglais "tablet" mais francisé pour faire plus joli), je ne saurais même pas expliquer pourquoi ce mot est ridicule. Le constat est pourtant sans appel : 100% d'avis négatifs d'après les 3 personnes que j'ai interrogées !
Un problème de sonorité, probablement.
C'est comme cela : il y a des mots qui sont ridicules et on n'y peut rien.
"Cornichon", c'est ridicule. "Pantoufle", ce n'est pas terrible non plus, pas plus que "choucroute". Mais ce qui ne pose pas de problème pour des aliments devient un véritable casse-tête pour les publicitaires qui auront la difficile mission de nous vendre des "phablettes", y compris à des gens qui n'en ont pas forcément besoin.
Qui a eu cette idée de "phablette" ?... Le problème n'est même pas là : pourquoi se met-on tous à l'utiliser ? Refusons cette dictature ! Consacrons ce qui nous reste d'indignation (© Stéphane Hessel) à nous révolter ! Imposons notre propre mot !
Le propose "téléphant" (contraction de "téléphone" et "éléphant").
POLITIQUE
Syrie: Washington et Paris cherchent des soutiens, Damas ne cède pas
(AFP)
Le général Martin Dempsey (g), le secrétaire à la Défense Chuck Hagel (c) et le secrétaire d'Etat John Kerry participent à une audition au Sénat américain pour défendre une intervention militaire en Syrie, le 4 septembre 2013 à Washington (AFP, Jim Watson)
Le président russe Vladimir Poutine a pour sa part mis en garde Washington contre une "agression" contre la Syrie "en dehors du cadre de l'ONU" tandis que Paris et Washington préparent leurs opinions publiques à des frappes visant le régime syrien, accusé d'avoir fait usage de l'arme chimique le 21 août près de Damas.
"Nous voulons à la fois sanctionner et dissuader, répondre à cette atrocité pour éviter qu?elle ne se reproduise", a dit le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault. "Nous voulons aussi montrer à Bachar al-Assad qu?il n?a pas d?autres solutions que celle de la négociation", a-t-il ajouté lors d'un débat sans vote organisé simultanément à l'Assemblée nationale et au Sénat, l'un et l'autre divisés.
"Ne pas réagir serait mettre en danger la paix et la sécurité de la région tout entière", a plaidé M. Ayrault, affirmant que Paris "compte sur le soutien" des Européens et de la Ligue arabe en cas d'intervention armée.
A Damas, le vice-ministre des Affaires étrangères Fayçal Moqdad a assuré que "le gouvernement syrien ne changerait pas de position même s'il y a une troisième guerre mondiale."
M. Obama, en visite en Suède, doit s'entretenir jeudi et vendredi à Saint-Pétersbourg avec ses homologues français et chinois, et avec le Premier ministre japonais. Il a affirmé que la communauté internationale ne devait pas rester "silencieuse" face à la "barbarie" en Syrie.
"La crédibilité de la communauté internationale en cause"
M. Obama, qui avait parlé en août 2012 de "ligne rouge" à ne pas franchir par le régime syrien, a affirmé que c'était "le monde entier" qui avait fixé de telles limites en adoptant des normes internationales interdisant le recours à des armes chimiques.
"Ce n'est pas ma crédibilité qui est en cause. La crédibilité de la communauté internationale est en cause, et la crédibilité des Etats-Unis et du Congrès est en cause", a insisté le président, qui a réclamé samedi des élus un feu vert à l'usage de la force en Syrie. Il s'est dit persuadé que le Congrès voterait en faveur.
La commission des Affaires étrangères du Sénat américain a approuvé mercredi un projet de résolution autorisant des frappes militaires en Syrie. Ce vote est l'étape indispensable à l'examen en séance plénière par le Sénat la semaine prochaine.
L'issue des votes des deux chambres du Congrès reste incertaine.
Le chef de la diplomatie américaine John Kerry participait mercredi à une audition publique à la Chambre des représentants, où de nombreux parlementaires ont l'intention de voter contre l'usage de la force qu'il a défendu évoquant un "vote de responsabilité, un vote pour les normes et les lois du monde civilisé".
Face à ces menaces, le vice-ministre syrien des Affaires étrangères a assuré que "la Syrie avait pris toutes les mesures pour riposter à une telle agression" et "mobilise ses alliés" comme la Russie et l'Iran.
Conséquences "catastrophiques" pour la sécurité nucléaire
Allié du président Bachar al-Assad, M. Poutine a lui estimé que si le Congrès américain autorisait des frappes, les Etats-Unis "autoriseraient une agression, car tout ce qui se fait en dehors du Conseil de sécurité de l'ONU est une agression, à l'exception de l'autodéfense".
Il avait auparavant exigé des "preuves convaincantes" d'un éventuel usage de l'arme chimique par son allié syrien, tout en adoptant un ton plus conciliant envers l'Occident sur ce dossier à la veille de l'ouverture en Russie du G20.
Le ministère russe des Affaires étrangères a mis en garde contre d'éventuelles conséquences "catastrophiques" concernant la sécurité nucléaire.
"La chute d'un projectile militaire sur le mini-réacteur situé dans la banlieue de Damas pourrait avoir des conséquences catastrophiques: une possible contamination des territoires aux alentours par de l'uranium hautement enrichi et d'autres produits radioactifs", a déclaré dans un communiqué le porte-parole du ministère, Alexandre Loukachevitch.
M. Poutine a d'autre part indiqué que la Russie avait suspendu ses livraisons à Damas de batteries sol-air S300, des systèmes de défense antiaérienne et antimissile perfectionnés.
Mais les navires de guerre russes en Méditerranée sont "capables de réagir" à une escalade du conflit en Syrie, a déclaré à l'agence Interfax une source au sein de l'état-major des forces armées russes. "Aujourd'hui, nous considérons que notre présence dans l'est de la Méditerranée est suffisante pour remplir nos missions. Ils (les bateaux) peuvent si nécessaire, avec les forces sous-marines, avoir une influence dès à présent sur la situation militaire".
Les Etats-Unis disposent eux en Méditerranée de quatre destroyers équipés de missiles de croisière capables de mener des attaques ciblées en Syrie.
Sur le terrain, les rebelles islamistes se sont emparés d'un poste militaire à l'entrée de la ville chrétienne de Maaloula, au nord de Damas.
Dans les combats, l'armée fait en outre un "usage massif" d'armes à sous-munitions depuis mi-2012, selon la Coalition sur les armes à sous-munitions qui évoque de "nombreuses victimes civiles".
Le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés a estimé que le nombre de réfugiés syriens dépassait désormais les deux millions, soit huit fois plus qu'il y a un an. En comptant les déplacés, ce sont plus de six millions de personnes qui sont déracinées. Le conflit a fait plus de 110.000 morts selon une ONG.
Syrie : lourd bilan de l'attaque chimique à cause d'une erreur ?
Des inspecteurs de l'ONU enquêtent sur le site de l'attaque chimique © Reuters - Mohamed Abdullah
Selon l'hebdomadaire allemand Der Spiegel, qui cite les services secrets allemands, l'attaque chimique du 21 août près de Damas est bien l'œuvre du régime syrien. Son bilan très lourd pourrait être dû à une erreur de dosage.
Sur son site internet, l'hebdomadaire allemand Der Spiegel évoque la présentation par les services secrets allemands (BND) à des parlementaires d'une enquête sur l'attaque chimique du 21 août dernier près de Damas.
Selon le chef du BND, Gerhard Schindler, cette attaque est bien l'œuvre des forces du régime de Bachar al-Assad, même s'il n'en a pas la preuve absolue. Selon ses services, seul les experts du gouvernement syrien disposent de substances comme le gaz sarin et ont à la capacité de s'en servir.
Toujours selon le BND, cité par Der Spiegel, d'autres attaques similaires avaient déjà été menées avant le 21 août. Mais elles n'avaient été perpétrées qu'avec une version très diluée du gaz sarin, d'où le bilan moins important.
Conversation avec le Hezbollah
Selon les informations recueillies par l'hebdomadaire, le lourd bilan pourrait être dû à une erreur de dosage. Pour étayer ces affirmations, Gerhard Schindler se base sur une conversation téléphonique interceptée entre un dirigeant haut placé du mouvement chiite libanais Hezbollah, allié traditionnel du régime syrien, et un diplomate iranien.
Le responsable du Hezbollah aurait attribué l'attaque à Bachar al-Assad et estimé que celui-ci avait "perdu le contrôle de ses nerfs" et commis "une grave erreur" en donnant l'ordre de procéder à cette attaque aux armes chimique.
La situation syrienne a entraîné des tensions au niveau international. La France et les États-Unis tentent de réunir une large coalition pour punir le régime syrien. La Russie est opposée à une telle opération. Le dossier syrien devrait être largement évoqué lors du G20, jeudi et vendredi à Saint-Pétersbourg en Russie.
Pour le quotidien américain USA Today, l’affaire est entendue : Poutine l’autocrate est devenu infréquentable. Pour le magazine russe Expert, au contraire, l’absence de tout dialogue est la preuve de l’affaiblissement de la diplomatie américaine sous Obama. L’annonce d’une possible intervention américaine en Syrie, puis les tergiversations de Barack Obama, qui demande un vote préalable du Congrès, relancent le bras de fer. Inutile de préciser que l’ambiance sera glaciale entre les deux hommes au sommet du G20 qui s’ouvre ce jeudi 5 septembre à Saint-Pétersbourg.
François Hollande en première ligne au G20
Le chef de l’Etat, qui doit arriver à Saint-Pétersbourg en début d’après-midi, espère convaincre la communauté internationale de la nécessité de « sanctionner » Bachar Al Assad. Mais sa partition est pour le moins compliquée.
Si le G20 était un spectacle - et il l'est un à certains égards -, ils seraient trois à se partager l’affiche de celui qui s’ouvre ce jeudi à Saint-Pétersbourg. Le scénario de la pièce n’est pas encore écrit , mais les yeux des observateurs sont déjà rivés sur Vladimir Poutine, Barack Obama et… François Hollande.
Le président russe, hôte du sommet et soutien de Damas, est opposé à des frappes contre le régime de Bachar Al Assad. Le numéro un américain y est favorable , mais attend le vote du Congrès en début de semaine prochaine. Quant au chef de l’Etat français, il n’a de cesse de pousser en faveur d’une sanction contre le régime syrien, accusé d’avoir fait usage d’armes chimiques le 21 août dernier.
François Hollande compte mettre ces deux jours à profit pour convaincre la communauté internationale que ce « crime » ne peut « rester impuni ». Il souhaite la coalition « la plus large ». Et c’est peu dire que son agenda diplomatique, sans compter les obligations liées aux thématiques du G20 (la croissance, l’emploi, le développement, la lutte contre la fraude fiscale…) est déjà chargé.
Une position compliquée
Avant même l’ouverture officielle du sommet, ce jeudi à 16 heures (14 heures en France), les pays européens pourraient se réunir pour aborder le dossier syrien, qui devrait figurer, le soir, au cœur du dîner des chefs d’Etat et de gouvernement du G20. Le président français a programmé plusieurs entretiens bilatéraux. D’abord avec le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, favorable à des frappes et prêt à participer à n’importe quelle coalition contre Damas. Ensuite avec le président chinois, Xi Jinping, qui y est, lui, farouchement opposé. Pékin, qui redoute une déstabilisation de la région (et son impact pour son propre approvisionnement en pétrole) refuse depuis plus de deux ans les appels internationaux à exercer davantage de pression sur le régime de Bachar Al Assad, usant, comme son voisin russe, de son veto au Conseil de sécurité des Nations Unies.
Vendredi, François Hollande doit aussi s’entretenir en tête à tête avec le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, avec le mexicain Pena Nieto, l’Indien Manmohan Sing et, surtout, Barack Obama. Ce sera en toute fin de sommet, juste avant que le chef de l’Etat français ne tire les conclusions de cette réunion lors de sa conférence de presse. En revanche, aucun rendez-vous bilatéral n’est à ce stade prévu avec Vladimir Poutine.
Une opinion sceptique et une classe politique divisée
Pour François Hollande, ces deux jours de discussions sont de la plus haute importance. Et pour le moins compliqués. Pas sûr, loin s’en faut, qu’il parvienne à infléchir les positions ? Le président français s’est mis en première ligne dans la crise syrienne, allant jusqu’à laisser entendre qu’il ne voulait pas seulement sanctionner le régime syrien pour l’usage des armes chimiques mais souhaitait un départ de Bachar Al Assad. « La menace ne cessera pas tant qu’ (il) sera en place », a-t-il tranché mardi.
Mais la position française est compliquée. Paris a été déstabilisé par la défection britannique et la prudence américaine. Et en France, il doit faire face à une opinion sceptique et une classe politique divisée . Selon un récent sondage BVA, 64% des Français ne souhaitent pas que l’Hexagone participe à une intervention militaire contre Damas.
La nouvelle guerre froide
Ces deux-là ne se respectent pas, ne s’aiment pas et ne se parlent plus. Au sens propre : début août, Barack Obama a annulé une rencontre prévue début septembre avec Vladimir Poutine. Les différends s’accumulent. Entre autres : l’affaire Snowden ; l’interdiction aux familles américaines d’adopter des enfants russes ; et, bien sûr, la guerre civile syrienne, dans laquelle Vladimir Poutine se pose en allié indéfectible de Bachar El-Assad.Pour le quotidien américain USA Today, l’affaire est entendue : Poutine l’autocrate est devenu infréquentable. Pour le magazine russe Expert, au contraire, l’absence de tout dialogue est la preuve de l’affaiblissement de la diplomatie américaine sous Obama. L’annonce d’une possible intervention américaine en Syrie, puis les tergiversations de Barack Obama, qui demande un vote préalable du Congrès, relancent le bras de fer. Inutile de préciser que l’ambiance sera glaciale entre les deux hommes au sommet du G20 qui s’ouvre ce jeudi 5 septembre à Saint-Pétersbourg.
Al-Jazeera veut poursuivre l'Egypte en justice
(AFP)
Mardi, la justice égyptienne avait ordonné la fermeture d'Al-Jazeera Mubasher Misr, l'antenne égyptienne du groupe qatari, et trois autres chaînes islamistes locales.
Dans un communiqué mercredi soir, le groupe qatari annonce avoir "décidé de poursuivre toute partie responsable du brouillage de ses chaînes selon les procédures judiciaires appropriées".
Citant les conclusions d'une enquête menée par "Integral System Inc sur le brouillage de ses chaînes depuis le 5 juillet", le groupe indique que ce brouillage "a pour origine trois sites à l'est du Caire et un quatrième à l'ouest de la capitale" égyptienne, ajoutant que "trois de ces sites abritent des installations militaires".
Le groupe, qui dit faire l'objet en Egypte d'une campagne hostile "mettant en cause le professionnalisme, la crédibilité et l'objectivité" de sa couverture, ne précise pas devant quelle juridiction il entend porter plainte.
Le groupe a indiqué auparavant sur son site internet que "des experts indépendants", qu'il avait lui-même engagés, avaient localisé l'origine du brouillage qui émane de la capitale égyptienne.
Les experts étaient "sûrs du lieu et du responsable" du brouillage, a poursuivi Al-Jazeera, précisant qu'ils avaient identifié des endroits à l'est et à l'ouest du Caire, notamment des installations militaires, comme sources des interférences.
Al-Jazeera a indiqué avoir été obligée de changer ses fréquences à plusieurs reprises pour permettre à ses téléspectateurs de capter ses chaînes d'information et de sports.
Les autorités et les médias égyptiens accusent Al-Jazeera de couvrir de façon partiale les événements sanglants qui ont suivi la destitution par l'armée, le 3 juillet, du président islamiste Mohamed Morsi à la suite de manifestations monstres réclamant son départ.
La chaîne qatarie a donné une large couverture aux manifestations contre l'arrestation de M. Morsi et à la répression des partisans des Frères musulmans, confrérie dont il est issu.
Le Qatar, riche émirat gazier du Golfe, qui était l'un des principaux soutiens de M. Morsi, avait condamné la répression policière des partisans du président destitué.
Le convoi du ministre égyptien de l'Intérieur visé par une voiture piégée
Mohammed Ibrahim a survécu à cette attaque, survenue ce jeudi aux abords de son domicile, au Caire.
Libération
Le ministre égyptien de l’Intérieur, Mohammed Ibrahim, a survécu jeudi à un attentat à la voiture piégée au Caire, ont indiqué à l’AFP des sources au sein des services de sécurité. «Le ministre de l’Intérieur a survécu à une tentative d’assassinat», ont affirmé ces responsables sous le couvert de l’anonymat, rapportant qu’un véhicule garé en bord de route avait frappé le convoi de Mohammed Ibrahim à proximité de son domicile dans le faubourg de Nasr City vers 10h30.
Selon l’agence officielle MENA, plusieurs civils ont été blessés par l’explosion. Il s’agit du premier attentat à la voiture piégée au Caire depuis de longues années.
Il intervient après la violente répression contre les partisans du président islamiste Mohamed Morsi destitué début juillet par l’armée dans laquelle la police, sous les ordres de Mohammed Ibrahim, avait été en première ligne.
La destitution et l’arrestation de Mohamed Morsi ont déclenché un engrenage de la violence qui a fait plus d’un millier de morts à travers l’Egypte, en grande majorité des manifestants islamistes. Dans le même temps, les attaques contre les forces de l’ordre se sont multipliées dans la péninsule instable du Sinaï principalement mais aussi dans d’autres villes du plus peuplé des pays arabes.
Selon l’agence officielle MENA, plusieurs civils ont été blessés par l’explosion. Il s’agit du premier attentat à la voiture piégée au Caire depuis de longues années.
Il intervient après la violente répression contre les partisans du président islamiste Mohamed Morsi destitué début juillet par l’armée dans laquelle la police, sous les ordres de Mohammed Ibrahim, avait été en première ligne.
La destitution et l’arrestation de Mohamed Morsi ont déclenché un engrenage de la violence qui a fait plus d’un millier de morts à travers l’Egypte, en grande majorité des manifestants islamistes. Dans le même temps, les attaques contre les forces de l’ordre se sont multipliées dans la péninsule instable du Sinaï principalement mais aussi dans d’autres villes du plus peuplé des pays arabes.
Mali: Keïta, investi, met le cap sur "la réconciliation nationale"
(AFP)
Main droite levée, M. Keïta a lu le serment contenu dans la Constitution malienne devant la Cour suprême, lors d'une cérémonie organisée dans un centre de conférence de Bamako, battue par la pluie.
"Je jure devant Dieu et le peuple malien de préserver en toute fidélité le régime républicain, de respecter et de faire respecter la Constitution et la loi, de remplir mes fonctions dans l'intérêt supérieur du peuple, de préserver les acquis démocratiques, de garantir l'unité nationale, l'indépendance de la patrie et l'intégrité du territoire national", a-t-il dit, avant d'être officiellement installé dans ses nouvelles fonctions.
Puis dans son discours - commencé par des versets du Coran et parsemé de "Inch'Allah" (si Dieu le veut), formule récurrente dans son pays, musulman à 90% -, il a rendu un hommage appuyé à l'ex-président (1968-1991) Moussa Traoré, renversé par un coup d'Etat militaire, présent dans la salle et qui a eu droit à des applaudissements nourris. L'assistance comprenait plus de 1.000 personnes, dont des diplomates de plusieurs pays.
M. Keïta a aussi salué les autorités de transition, ainsi que les pays ayant fourni des troupes pour l'intervention militaire internationale initiée par la France à partir de janvier 2013 pour déloger les groupes jihadistes ayant occupé pendant plusieurs mois en 2012 le nord du Mali.
"La réconciliation nationale demeure la priorité la plus pressante" du quinquennat entamé mercredi, "je veux réconcilier les coeurs et les esprits. (...) Je veux rassembler toutes les composantes et toutes les générations de la société malienne", a-t-il déclaré.
L'investiture de M. Keïta boucle près de deux ans de soubresauts au Mali, après une crise débutée en janvier 2012 dans le Nord par une offensive de rebelles touareg, supplantés rapidement par des groupes criminels et islamistes armés liés à Al-Qaïda qui ont pris le contrôle de cette vaste région juste après un coup d'Etat militaire qui, le 22 mars 2012, a renversé le président Amadou Toumani Touré.
Ramener le Mali "à une vie démocratique normale"
Les jihadistes ont laminé la rébellion touareg et l'armée malienne, commettant d'innombrables exactions avant d'être en grande partie chassés, à partir de janvier 2013, par l'intervention militaire franco-africaine toujours en cours. Le conflit a ravivé les tensions entre communautés touareg, arabes et noires, et provoqué le déplacement d'environ 500.000 personnes.
Lutte contre la corruption et l'impunité
En dépit de craintes sécuritaires, le pays a organisé sans incidents majeurs une présidentielle remportée au second tour le 11 août par M. Keïta.
Avant que M. Keïta ne prête serment, le procureur général Mahamadou Bouaré a estimé qu'il avait la mission complexe de ramener le Mali "à une vie démocratique normale", nécessitant notamment la réforme de l'armée, la restauration de l'autorité de l'Etat, la bonne gouvernance et la lutte contre les malversations financières.
Dans un communiqué, l'organisation Human Rights Watch (HRW) l'a aussi exhorté à lutter contre la corruption et l'impunité.
L'investiture avait été précédée mercredi en début de matinée par une passation des pouvoirs au siège de la présidence, où Dioncounda Traoré, qui a dirigé la transition après le putsch de mars 2012, lui a officiellement transmis le témoin.
Ces 17 derniers mois, "nous avons passé des moments très intenses. Aujourd'hui, j'ai le sentiment du devoir bien accompli. (...) Je me sens très léger et très libre", a dit M. Traoré à la télévision publique malienne ORTM.
La France, qui était représentée à l'investiture par son ambassadeur à Bamako, Christian Rouyer, a félicité M. Keïta et assuré être "prête à (lui) apporter tout son soutien".
Ibrahim Boubacar Keïta, qui devrait nommer son Premier ministre dans les prochaines heures, peut aussi compter sur l'appui de la communauté internationale, qui a promis en mai dernier une aide massive de 3,2 milliards d'euros au Mali.
Une autre cérémonie pour marquer son élection est prévue le 19 septembre à Bamako, en présence de nombreux chefs d'Etat n'ayant pu effectuer le déplacement pour l'investiture.
ECONOMIE
Bruxelles lance une première attaque controversée contre la finance parallèle
La Commission européenne veut encadrer le « shadow banking ».
Ses règles sur les fonds monétaires suscitent de fortes critiques.
Ses règles sur les fonds monétaires suscitent de fortes critiques.
Bruxelles a lancé hier ses premières banderilles contre ce qui est un peu pompeusement appelé le système bancaire de l'ombre - « shadow banking » dans le langage de la City. Par là, on désigne toute entité qui a une activité d'intermédiation bancaire auprès des entreprises ou des Etats, sans être une banque (fonds monétaire, « hedge funds », etc.). « Ce système joue un rôle important dans le financement de l'économie réelle, il doit donc être aussi transparent que possible », a souligné Michel Barnier, le commissaire au Marché intérieur, rappelant que le « shadow banking » représentait 51.000 milliards d'euros (67.000 milliards de dollars), soit environ la moitié des actifs des banques. Comme ces dernières ont vu les contraintes prudentielles qui s'imposent à elles se multiplier, il s'agit d'éviter que les activités bancaires aillent en masse vers cette finance parallèle moins régulée. C'est la raison de la communication dévoilée hier par Bruxelles, qui donne les grandes lignes des initiatives nécessaires pour encadrer le « shadow banking ».
Rude bataille à venir
Une première étape a déjà été franchie, puisqu'en même temps que cette communication, la Commission a dévoilé un règlement encadrant les fonds monétaires. « Ces fonds jouent un rôle utile. Mais ils ne sont pas aussi stables que les banques et peuvent mettre en danger tout le système financier », a expliqué Michel Barnier, dans une allusion claire à la panique qui avait été constatée après l'effondrement de Lehman Brothers en 2008. Pour résoudre les problèmes de liquidités, Bruxelles impose à l'avenir à ces fonds monétaires de détenir dans leur portefeuille au moins 10 % d'actifs dont l'échéance maximale est d'un jour, et 20 % supplémentaires dont l'échéance maximale est d'une semaine. Autre mesure, l'exposition maximale à un seul émetteur sera limitée à 5 %.
Toutefois, la mesure la plus polémique est liée aux fonds à valeur liquidative constante. Ces derniers - concentrés en Irlande et au Luxembourg - assurent un prix fixe pour chaque part, en opposition aux fonds variables - logés avant tout en France - dont le prix des parts dépend de la valeur nette des actifs. De nombreux régulateurs ont réclamé l'interdiction pure et simple des fonds dits constants, jugés trop vulnérables. La France et l'Allemagne l'avaient réclamé la semaine dernière. Mais Michel Barnier a résisté et préféré instaurer pour ces fonds une obligation d'avoir en réserve 3 % de capitaux propres afin d'assurer la stabilité des remboursements. Ce point devrait faire l'objet d'une rude bataille lors de l'examen du texte par les Etats membres, alors que l'industrie est aussi peu satisfaite. « Définir au niveau européen ce qu'est un fonds monétaire est une bonne chose, mais il faut se garder d'une trop grande rigidité », juge Mikaël Pacot, responsable des fonds monétaires d'AXA IM et président du groupe de travail monétaire à l'AFG.
Cette nuit en Asie : Fukushima menace les JO de Tokyo
La candidature de Tokyo pour les Jeux Olympiques de 2020 a du plomb dans l’aile en raison des fuites à répétition sur le site de Fukushima.
L’ombre de Fukushima pèse sur la candidature de Tokyo aux JO de 2020
Présentant, hier soir à Buenos Aires, leurs arguments en faveur de la candidature de Tokyo dans la course à l’organisation des Jeux Olympiques de 2020, les délégués japonais ont été submergés par les questions portant sur la crise de Fukushima et son impact sur la sécurité de l’épreuve. Ils ont ainsi eu du mal à faire entendre leur plaidoyer en faveur de la capitale japonaise qu’ils avaient axé sur les avantages économiques d’un site offrant une ouverture sur le reste de l’Asie, où se concentre désormais l’essentiel de la croissance mondiale. En réponse aux interrogations sur l’état de la crise nucléaire, Tsunekazu Takeda, le président de la candidature de Tokyo, s’est employé à répéter que la capitale japonaise n’était en rien affectée par les dernières fuites d’eau radioactives provenant de la centrale nucléaire. « Les 35 millions de personnes qui vivent dans la région de Tokyo vivent dans des conditions normales. Il n’y a pas de problème », a répété le patron du Comité olympique japonais. « Actuellement, le niveau de radiation à Tokyo est comparable à ceux de Londres, Paris et New York. C’est absolument sans risque », a-t-il encore martelé. Le Japon qui était convaincu jusqu’à l’été qu’il était le grand favori dans la course à l’organisation des Jeux redoute désormais ouvertement de voir l’aggravation de la crise de l’eau contaminée dans la centrale ruiner ses chances face à Madrid et Istanbul. Le Comité International Olympique votera samedi, dans la capitale argentine, pour désigner le nom de la ville sélectionnée.
Apple sort le grand jeu pour le marché chinois
En perte de vitesse sur le premier marché mondial de téléphonie mobile, le géant californien a décidé de rattraper son retard. Les journalistes chinois ont en effet reçu, ce matin, une invitation pour un mystérieux évènement qui se tiendra mercredi 11 septembre, à un horaire presque simultané par rapport à une importante conférence de presse se déroulant à Cupertino, en Californie. Autrement dit, pour la première fois, la marque à la pomme serait sur le point de dévoiler en même temps un nouveau produit aux Etats-Unis et en Chine. Une hypothèse qui a d’autant plus de sens que d’après les spécialistes, la conférence de Cupertino devrait avoir pour objet la présentation d’un nouvel iPhone, moins cher, ciblant particulièrement les marchés émergents, où le pouvoir d’achat est moindre. Apple a glissé au septième rang en termes de parts de marché en Chine au deuxième trimestre, tandis que ses ventes diminuaient de 14% sur un an. Il fait les frais de la concurrence de Samsung, évidemment, mais aussi de producteurs taïwanais et chinois, positionnés sur des smartphones moins chers. Il paye aussi l’absence d’accord entre lui et China Mobile, le premier opérateur chinois. Certains analystes veulent croire que la conférence de presse de la semaine prochaine pourrait être l’occasion d’annoncer qu’un accord est enfin intervenu entre les deux entreprises, d’autant que des rencontres ont eu lieu cet été entre les directions de China Mobile et d’Apple. Enfin, Apple a aussi subi une violente campagne de presse contre son service après-vente, censé être moins favorable en Chine qu’ailleurs. D’où l’impératif pour le groupe californien de démontrer à quel point le marché chinois est important pour lui.
La Chambre de commerce européenne constate un changement d’ambiance en Chine
Si la Chine reste essentielle pour les grandes entreprises européennes, son attrait diminue lentement. D’après le rapport annuel de la Chambre européenne de commerce, 64% des groupes européens présents en Chine jugent que le pays joue un rôle croissant dans leur stratégie mondiale, contre 74% il y a un an. Une légère inflexion qui tient au fait que les profits des sociétés sur place ont fortement diminué. Davide Cucino, le président de la Chambre de commerce, a déclaré ce matin, à Pékin, qu’il y a actuellement « un nouvel environnement d’affaires qu’il faut regarder en face ». « Aller investir en Chine en pensant qu’on va faire les mêmes profits et le même chiffre d’affaires que par le passé n’est plus possible », a-t-il ajouté. Dans ce contexte, la Chambre exhorte le pouvoir chinois à l’action, estimant que « le seul moyen d’obtenir une croissance durable est de mettre en œuvre des réformes structurelles ». Davide Cucino se dit optimiste, car Pékin a développé une « approche sérieuse » sur ce sujet, comme en témoignent un projet de zone de libre échange à Shanghai ou encore un début de dérégulation des taux de crédit. Après avoir, pendant des années, prôné l’action dans son discours, et très peu œuvré dans ce sens, le pouvoir chinois serait réellement décidé à agir, juge Davide Cucino. « Nous pensons qu’il n’y a pas vraiment le choix. Il n’y a pas de demi tour possible », tranche-t-il.
Le groupe japonais Otsuka achète le californien Astex Pharmaceuticals
Anticipant l’apparition dès 2015 de génériques de l’antidépresseur Abilify, l’un de ses produits vedettes, le groupe pharmaceutique japonais Otsuka Holdings cherche à sécuriser de futures sources de revenus. Selon le Nikkei, il serait sur le point de conclure le rachat pour 90 milliards de yens (700 millions d’euros) du laboratoire Astex Pharmaceuticals Inc., basé en Californie. La petite structure de 140 employés développe actuellement plusieurs traitements contre des cancers et profite déjà de revenus stables avec la vente dans 36 pays de son Dacogen, utilisé dans la lutte contre la leucémie aiguë myéloïde (LAM) chez les patients de plus de 65 ans. Si les deux sociétés n’ont pas encore confirmé la vente, les marchés ont déjà salué l’opération. Sur le Nasdaq, le titre d’Astex vient d’enregistrer une hausse de 24% pour atteindre son plus haut niveau des neuf dernières années, à 8,27 dollars. Les analystes, qui louent la pertinence du projet d’acquisition d’Otsuka, s’étonnent toutefois du faible montant de l’offre et estiment que d’autres sociétés pourraient se montrer plus généreuses.
Immobilier : des prix à la baisse à Paris et en Ile-de-France
Ne vous fiez pas aux prix moyens car plus que jamais, il reflètent de réalités très différentes. D’après le baromètre des prix de l’immobilier francilien publié par Meilleursagents.com , les prix de l’immobilier ont très légèrement baissé à Paris (-0,1%) en juillet et août derniers, mais derrière ce chiffre se dissimulent une hausse des petites surfaces (+1,3 %) et une baisse sensible des grandes (- 2,2%).
Quelles sont les raisons de cette évolution disparate ? « L’effet saisonnier qui avait gonflé la demande en grandes surfaces pendant le printemps est maintenant terminé. Les petites surfaces ont, à la différence des derniers mois, vu leur prix remonter. Seule explication pour nous : l’offre de petites surfaces déjà faible a encore diminué cet été car les propriétaires ont attendu la réforme fiscale avant de mettre leur bien sur le marché », commente Sébastien De Lafond, président de Meilleursagents.com.
Malgré cette tendance baissière, on ne constate pas d’effondrement des prix. Leur relative bonne tenue est aussi due en partie à un faible volume de transactions. « L’effet qualité a continué de jouer à plein pendant l’été. Les biens de bon standing, bien situés, et sans défaut majeur constituent l’essentiel des ventes, masquant en partie la baisse latente des prix sur des biens de moindre qualité», souligne Sébastien de Lafond.
Des baisses en banlieue
L’évolution des prix est plus homogène en banlieue. Pour les mois de juillet-août le réseau constate que les prix moyens ont diminué pratiquement partout : -0,3% en moyenne pour les départements de petite couronne (92,93 et 94) et - 1,2% pour ceux de la Grande Couronne (77,78,91,95). Pour Meilleursagents.com, la tendance à la baisse des prix devrait se confirmer dans les mois qui viennent.
Le réseau n’anticipe aucun ajustement brutal, mais plutôt un glissement progressif de 0 % à - 5% d’ici la fin 2013, conformément au scénario décrit depuis le début de l’année. Le réseau estime que l’indice ne reflète pas encore la baisse latente de prix de biens de qualité moyenne ou médiocre qui adviendra inexorablement lorsque leurs propriétaire voudront s’en dessaisir. Enfin, il présume que la réforme de l’impôt sur les plus-values immobilières « va légèrement fluidifier le marché sans créer l’effet de choc attendu par le Gouvernement ».
Compétitivité, choc de simplification, Galaxy Gear, vapocraqueur de Carling… la revue de presse de l'industrie
Par Sylvain Arnulf
A la une des quotidiens ce 5 septembre : la France perd deux places dans le classement du Forum de Davos, le projet de loi sur la simplification administrative, la présentation de la Samsung Galaxy Gear et la restructuration de Total en France. Retrouvez l'essentiel de l'actualité dans la revue de presse de l'Usine Nouvelle.
Les quotidiens reviennent ce matin sur la perte de compétitivité de la France, symbolisée par sa chute de deux places dans le classement du forum de Davos. Elle se situe désormais au 23e rang des pays les plus compétitifs. "La France perd du terrain" titre Le Monde dans son édition datée du 5 septembre.
Le "choc de simplification" attendu avec impatience par les pme
Le Figaro revient sur la présentation du projet de loi sur la simplification administrative. Le quotidien donne la parole à des patrons de PME "excédés par la paperasse". Là aussi, Le Figaro déplore "un vrai gâchis". "La Commission européenne estime que la réduction de 25% des charges administratives pesant sur les entreprises augmenterait de 0,8% le PIB et permettrait aux employeurs de dégager 15 milliards d'économie" rappelle le journal.
Total restructure le site pétrochimique de Carling
Total a annoncé, le mercredi 4 septembre, sa plus vaste restructuration en France depuis la fermeture de la raffinerie de Dunkerque en 2010. Le site des Echos résume la nouvelle organisation en une infographie.
Principale conséquence : la fermeture du vapocraqueur de Carling, en Moselle, et à la suppression de 210 postes sur les 550 que compte le site.
Le quotidien régional Le Républicain Lorrain évoque à sa une un "nouveau coup dur porté au pôle chimique de Moselle-est". "Au fil des restructurations, la filière se réduit comme peau de chagrin et met ses sous-traitants en difficultés".
L'annonce était très attendue : Samsung a dévoilé sa smartwatch, la Galaxy Gear, à l'IFA de Berlin. La Chaine Techno a testé la nouveauté.
Le Huff Post rappelle que dans les années 1970, "l'horlogerie suisse avait traversé une grave crise faute d'avoir anticipé l'arrivée des montres à quartz. Mais la branche s'est depuis réinventée".
Sylvain Arnulf
50 millions d'euros pour booster la filière spatiale
Par Hassan Meddah
Le nouveau programme d'investissements d'avenir (PIA 2) va consacrer 25 millions d'euros pour le développement des satellites à propulsion électrique et autant pour le développement d'une coiffe agrandie pour la fusée Ariane.
A l'issue du premier comité de concertation Etat-Industrie sur l'Espace, qui s'est tenu ce mercredi 4 septembre, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche en charge du spatial, Geneviève Fioraso a annoncé l'octroi de 50 millions d'euros pour la filière spatiale française.Provenant du nouveau programme d'investissements d'avenir annoncé par le Premier ministre en mai dernier (PIA 2), la moitié de cet argent permettra de financer des études dans le domaine de la conception même des satellites à propulsion électrique. Ces appareils tirent leur énergie non plus du carburant chimique embarqué comme pour les satellites traditionnels, mais de l'énergie électrique (batterie, panneaux photovoltaïques...) . Leur grand intérêt : un allègement considérable de leur masse au décollage. Il n'est en effet plus nécessaire d'emporter un réservoir plein de carburant, de quoi obtenir un gain de masse de près de 3 tonnes ! Or la facturation des lancements est directement proportionnelle à la masse des satellites. En accélérant ses travaux de recherche, la France espère ainsi rattraper son retard sur le groupe américain Boeing, qui a déjà commencé à commercialiser avec succès ce type de solutions.
Risque d'incendie : Bosch-Siemens doit réparer des millions de lave-vaisselle
Le premier fabricant d’électroménager européen, le groupe Bosch und Siemens Hausgeräte (BSH) va devoir réparer des millions de lave-vaisselle à travers le monde qui présentent un risque d’incendie. (AFP/ Thomas Kienzle.)
Une bien mauvaise publicité... Parce qu'ils présentent un risque d'incendie, le groupe Bosch und Siemens Hausgeräte (BSH) va devoir réparer des millions de lave-vaisselle à travers le monde, révèle le quotidien allemand Die Welt.
Selon le journal, jusqu’à cinq millions d’exemplaires, produits entre 1999 et 2005, seraient concernés par ce risque.
Le 30 août dernier, BSH, premier fabricant d’électroménager européen, a publié un communiqué sur son site Internet, évoquant une «mesure volontaire de sécurité» et invitant les propriétaires à vérifier si leur appareil, vendu sous les marques Bosch, Siemens, Neff, Constructa et Junker-Ruh, présentait ce risque. Le cas échéant, ils étaient invités à faire changer gratuitement une pièce qui peut être dans certains cas sujette à une surchauffe.
Un risque d’incendie «dans des cas extrêmement rares»
Le fabricant ne précisait pas le nombre d’appareils concernés et évoquait un risque d’incendie «dans des cas extrêmement rares». «Nous recommandons par précaution aux propriétaires des lave-vaisselle concernés de n’utiliser l’appareil que sous surveillance. C’est-à-dire qu’il faut une personne présente quand le lave-vaisselle est en marche», écrit BSH. Le communiqué invite également à ne «pas mettre en marche le lave-vaisselle la nuit», une disposition pas idéale pour la majorité des ménages qui justement attendent les heures de nuit, moins coûteuses en terme d'électricité, pour utiliser leur appareil !
Selon les informations de Die Welt, prises auprès de BSH, la pièce remplaçant l’élément défectueux ne sera cependant disponible qu’au mieux à la mi-septembre. Le journal précise que ce risque était connu depuis «au moins quatre ans». En 2009, un demi-million de lave-vaisselle de ce même modèle avaient été rappelés aux Etats-Unis. Les autorités américaines avaient alors enregistré 51 incidents et 30 incendies. En 2012, les consommateurs britanniques avaient eux aussi été avertis du risque, mais cet avertissement n’avait pas encore été étendu à l’Allemagne, où 69 incidents ont été dénombrés par BSH, ajoute le quotidien.
BSH possède 42 usines implantées dans 13 pays en Europe, aux Etats-Unis, en Amérique latine et en Asie. Avec son réseau de sociétés de distribution et de service après-vente, le groupe compte près de 70 sociétés implantées dans 49 pays et emploie quelque 45 000 salariés.
Le 30 août dernier, BSH, premier fabricant d’électroménager européen, a publié un communiqué sur son site Internet, évoquant une «mesure volontaire de sécurité» et invitant les propriétaires à vérifier si leur appareil, vendu sous les marques Bosch, Siemens, Neff, Constructa et Junker-Ruh, présentait ce risque. Le cas échéant, ils étaient invités à faire changer gratuitement une pièce qui peut être dans certains cas sujette à une surchauffe.
Un risque d’incendie «dans des cas extrêmement rares»
Le fabricant ne précisait pas le nombre d’appareils concernés et évoquait un risque d’incendie «dans des cas extrêmement rares». «Nous recommandons par précaution aux propriétaires des lave-vaisselle concernés de n’utiliser l’appareil que sous surveillance. C’est-à-dire qu’il faut une personne présente quand le lave-vaisselle est en marche», écrit BSH. Le communiqué invite également à ne «pas mettre en marche le lave-vaisselle la nuit», une disposition pas idéale pour la majorité des ménages qui justement attendent les heures de nuit, moins coûteuses en terme d'électricité, pour utiliser leur appareil !
Selon les informations de Die Welt, prises auprès de BSH, la pièce remplaçant l’élément défectueux ne sera cependant disponible qu’au mieux à la mi-septembre. Le journal précise que ce risque était connu depuis «au moins quatre ans». En 2009, un demi-million de lave-vaisselle de ce même modèle avaient été rappelés aux Etats-Unis. Les autorités américaines avaient alors enregistré 51 incidents et 30 incendies. En 2012, les consommateurs britanniques avaient eux aussi été avertis du risque, mais cet avertissement n’avait pas encore été étendu à l’Allemagne, où 69 incidents ont été dénombrés par BSH, ajoute le quotidien.
BSH possède 42 usines implantées dans 13 pays en Europe, aux Etats-Unis, en Amérique latine et en Asie. Avec son réseau de sociétés de distribution et de service après-vente, le groupe compte près de 70 sociétés implantées dans 49 pays et emploie quelque 45 000 salariés.
Airbus devant Boeing fin août avec 902 commandes
Libération
L’avionneur européen Airbus a annoncé jeudi avoir enregistré 902 commandes nettes de janvier à fin août, se positionnant ainsi devant son concurrent américain Boeing.
Boeing affiche sur son site internet 786 commandes nettes (déduction faite des annulations) au 27 août.
Airbus indique en outre avoir livré 394 appareils, un nombre difficile à comparer avec son rival qui n’a pas encore publié de chiffres pour le mois d’août.
La majorité des commandes provient de la famille des moyen-courriers (382 appareils), suivi des achats du futur long-courrier A350 (103 avions) et d’A330 (12 exemplaires).
Le super Jumbo A380 d’Airbus n’a en revanche toujours pas décroché de commandes fermes cette année, mais un protocole d’accord pour 20 appareils avec la compagnie de leasing Doric.
Boeing affiche sur son site internet 786 commandes nettes (déduction faite des annulations) au 27 août.
Airbus indique en outre avoir livré 394 appareils, un nombre difficile à comparer avec son rival qui n’a pas encore publié de chiffres pour le mois d’août.
La majorité des commandes provient de la famille des moyen-courriers (382 appareils), suivi des achats du futur long-courrier A350 (103 avions) et d’A330 (12 exemplaires).
Le super Jumbo A380 d’Airbus n’a en revanche toujours pas décroché de commandes fermes cette année, mais un protocole d’accord pour 20 appareils avec la compagnie de leasing Doric.
JUSTICE ?
Espagne: Messi rembourse 5 millions d'euros au fisc espagnol
(AFP)
Citant une décision d'un juge de Gava, près de Barcelone, la presse ibérique indique que le père du joueur Jorge Messi a déposé la somme qui couvre plus de quatre millions d'euros d'impôts non payés plus les intérêts, auprès du tribunal le 14 août.
Les magistrats du tribunal n'étaient pas joignables pour confirmer les informations de la presse.
Le Parquet avait accusé les deux - le joueur et son père - de fraude fiscale liée aux revenus de l'exploitation de l'image du joueur de 2006 à 2009.
Selon la presse, à la suite du paiement, le juge a exempté les accusés du paiement d'une caution.
Le tribunal avait convoqué le joueur de 26 ans et son père en septembre pour les interroger. L'audience était prévue le 17 septembre mais elle pourrait être reportée pour des problèmes d'agendas, selon les médias.
Lille : un an de prison requis pour avoir attaqué un bar gay
C'est dans cet établissement du Vieux Lille qu'a eu lieu l'incident en avril dernier. © Maxppp
Un an de prison, dont six mois ferme, a été requis mercredi contre trois personnes ayant agressé le gérant d'un bar gay à Lille. Les faits se sont déroulés le 17 avril.
Trois suspects, âgés de 18 à 25 ans, ont comparu mercredi devant le tribunal de Lille. Ils sont poursuivis pour avoir pénétré dans un bar du Vieux Lille, le Vice & Versa, fréquenté par des homosexuels, dans le but de s'en prendre à la clientèle et au personnel de l'établissement.
Vitrines cassées, insultes homophobes et trois blessés
Il est 22 heures, ce 17 avril 2013, quand trois hommes aux crânes rasés s'invitent dans un bar gay de Lille. Ils envoient tables et chaises dans les vitres de l'établissement, avant de s'en prendre à des clients attablés en terrasse, blessant au passage trois personnes - dont le patron du bar - le tout en proférant des insultes homophobes. L'incident a eu lieu en marge des manifestations contre le mariage pour tous.
Les trois agresseurs, dont deux ont reconnu avoir été membres de mouvements d'extrême droite dissous, ont été interpellés le lendemain des faits et mis en examen.
Lors de l'audience, leurs avocats ont déposé des demandes de nullité et tenté de minimiser les faits. Ils ont décrit une simple altercation dans un bar, les prévenus niant de leur côté à la barre le caractère homophobe de l'agression. Le jugement a été mis en délibéré au 27 novembre.
Chine: 14 ans de prison pour «Frérot les montres»
Libération
Un responsable chinois épinglé par les internautes pour ses montres de luxe, ce qui avait déclenché une enquête des autorités, a été condamné jeudi à 14 ans de réclusion pour corruption.
Yang Dacai, ex-directeur du Bureau d’inspection de la sécurité de la province du Shaanxi (nord), a été reconnu coupable d’avoir accepté des pots-de-vin et de posséder des biens sans commune mesure avec le train de vie normal d’un haut fonctionnaire, a rapporté l’agence Chine nouvelle.
Surnommé «Frérot les montres» sur l’internet chinois, il avait été démis de ses fonctions en septembre 2012 en raison de «graves manquements à la discipline» du Parti communiste.
Les déboires pour M. Yang avaient débuté le jour où il avait été photographié, un large sourire aux lèvres, sur le site d’une collision entre un autocar et un camion-citerne qui avait fait 36 morts dans sa région en août 2012.
En dépit de ses excuses, il était alors devenu la bête noire des internautes, qui avaient rassemblé et mis en ligne diverses photos prouvant qu’il possédait au moins 11 montres de marques prestigieuses, d’une valeur cumulée de plusieurs dizaines de milliers d’euros.
Son procès s’est tenu vendredi dernier dans la ville de Xian. Yang était accusé de posséder des biens fonciers et immobiliers d’une valeur totale de 5,04 millions de yuans (615.000 euros) de provenance inexpliquée, et d’avoir accepté pour 250.000 yuans de pots-de-vin, selon la télévision publique CCTV.
Les montres-bracelets des responsables communistes sont dans le collimateur des internautes. En 2011, un cybermilitant avait fait un tabac en publiant des photos de cadres du Parti avec chacun une coûteuse mécanique au poignet.
La nouvelle direction communiste a promis la plus grande fermeté face à la corruption qui ronge l’administration chinoise et lancé une campagne visant y compris les hautes sphères du pouvoir.
Yang Dacai, ex-directeur du Bureau d’inspection de la sécurité de la province du Shaanxi (nord), a été reconnu coupable d’avoir accepté des pots-de-vin et de posséder des biens sans commune mesure avec le train de vie normal d’un haut fonctionnaire, a rapporté l’agence Chine nouvelle.
Surnommé «Frérot les montres» sur l’internet chinois, il avait été démis de ses fonctions en septembre 2012 en raison de «graves manquements à la discipline» du Parti communiste.
Les déboires pour M. Yang avaient débuté le jour où il avait été photographié, un large sourire aux lèvres, sur le site d’une collision entre un autocar et un camion-citerne qui avait fait 36 morts dans sa région en août 2012.
En dépit de ses excuses, il était alors devenu la bête noire des internautes, qui avaient rassemblé et mis en ligne diverses photos prouvant qu’il possédait au moins 11 montres de marques prestigieuses, d’une valeur cumulée de plusieurs dizaines de milliers d’euros.
Son procès s’est tenu vendredi dernier dans la ville de Xian. Yang était accusé de posséder des biens fonciers et immobiliers d’une valeur totale de 5,04 millions de yuans (615.000 euros) de provenance inexpliquée, et d’avoir accepté pour 250.000 yuans de pots-de-vin, selon la télévision publique CCTV.
Les montres-bracelets des responsables communistes sont dans le collimateur des internautes. En 2011, un cybermilitant avait fait un tabac en publiant des photos de cadres du Parti avec chacun une coûteuse mécanique au poignet.
La nouvelle direction communiste a promis la plus grande fermeté face à la corruption qui ronge l’administration chinoise et lancé une campagne visant y compris les hautes sphères du pouvoir.
SOCIAL
La réduction d'impôt pour les familles ayant des enfants étudiants pourrait être supprimée
Le Monde.fr
Selon le quotidien économique Les Echos, le gouvernement va supprimer deux niches fiscales bénéficiant aux familles ayant des enfants scolarisés dans le secondaire et dans le supérieur. Une mesure qui devrait permettre de faire quelque 440 millions d'euros d'économie sur le budget 2014.
La niche fiscale visée permet aux familles ayant des enfants scolarisés de bénéficier de réductions d'impôts appréciables : 61 euros par enfant au collège, 153 euros par enfant au lycée et 183 euros par enfant étudiant dans l'enseignement supérieur.
Après avoir annoncé en juin la suppression de la niche concernant les enfants scolarisés dans le secondaire – permettant une économie de 235 millions d'euros –, l'exécutif aurait décidé, à la faveur de l'été, d'élargir la mesure aux étudiants du supérieur. Près d'1,15 millions de ménage bénéficient de cette dernière niche, dont la suppression devrait faire économiser 210 millions supplémentaires à l'Etat.
Ces mesures se traduiraient, pour les ménages, par une hause de l'impôt sur le revenu.
Impôts : la hausse ne devrait pas dépasser 2 milliards
L'exécutif envisage de ramener les hausses d'impôts de 6 milliards à moins de 2 milliards d'euros l'an prochain.
Différents scénarios sont examinés concernant les entreprises.
La « pause fiscale » n'est plus très loin. L'exécutif, qui cherche à boucler son budget 2014, devrait réduire très sensiblement la facture des hausses d'impôts. Selon les dernières estimations, les recettes nouvelles - en clair, les nouveaux impôts - ne dépasseraient pas les deux milliards dans le projet de loi de Finances 2014, contre une estimation initiale de… 6 milliards d'euros.
Rien n'est encore arrêté, mais l'orientation a été confirmée à plusieurs reprises par le gouvernement. Dans la trajectoire de redressement des finances publiques, Bercy avait estimé à 0,3 point de PIB le besoin en recettes nouvelles pour réduire le déficit structurel d'un point l'an prochain, conformément aux engagements européens. Ces 0,3 % de PIB correspondant peu ou prou à 6 milliards d'euros de recettes nouvelles.
Grâce au léger surcroît de croissance attendu pour l'an prochain, le gouvernement, qui souhaite réduire au maximum la facture fiscale, a un peu de marge de manoeuvre. Résultat : la hausse sera bien moins importante que prévu, et devrait même être « comprise entre 0 et 0,1 % de PIB », confirme une source officielle. Autrement dit entre 0 et 2 milliards d'euros.
« Milliards Cahuzac »
A cette somme s'ajoutent néanmoins ce que les experts de Bercy appellent les « milliards Cahuzac », c'est-à-dire les mesures du budget 2013, dont le rendement décroît ou s'éteint l'an prochain. Celles-ci représentent 5 à 6 milliards d'euros, qu'il faudra compenser, mais qui seront sans effet sur le niveau des prélèvements obligatoires. Les entreprises devraient en supporter environ 4 milliards, dont une partie par le biais d'un nouvel impôt actuellement en cours d'élaboration, et qui viendrait remplacer différentes taxes existantes. Il pourrait rapporter en net 2,5 milliards. Comme l'ont indiqué « L'Opinion » et « Le Figaro », une des pistes consisterait à supprimer deux taxes sur le chiffre d'affaires, l'imposition forfaitaire annuelle (IFA) et la « C3S », pour les remplacer par un « impôt sur les sociétés (IS) minimum » et dont le taux pourrait être de l'ordre de 3 %.
IS minimum
Ce prélèvement serait assis sur l'excédent brut d'exploitation, qui reflète mieux la réalité de l'activité des entreprises. Ce qui ferait sens. Les organisations patronales n'y sont en outre pas opposées, bien qu'elles estiment qu'une telle réforme pèserait sur les secteurs les plus innovants, à fortes marges. Certains demandent ainsi que le nouvel impôt soit assis sur l'excédent net d'exploitation, afin de ne pas pénaliser les entreprises qui investissent.
Une réforme d'une telle ampleur reste toutefois délicate à mettre en oeuvre en quelques semaines. Pour compenser la suppression de la C3S et de l'IFA, l'« IS minimum » devrait en effet rapporter au moins 8 milliards d'euros. « Cette réforme pourrait avoir du sens, mais il faut prendre le temps de faire les choses correctement », plaide un représentant du patronat. De nombreuses questions restent en suspens : cet « IS minimum » ouvrirait-il droit à déduction de l'IS lui-même ? Quels en seraient les seuils ?
Autre possibilité à l'étude : une baisse du taux de l'impôt sur les sociétés (IS) d'un point par an, pendant trois ans. Mais une telle mesure manquerait de cohérence, alors que le gouvernement a reconduit en 2013 et 2014 la surtaxe exceptionnelle de 5 % sur l'IS, qui en a fait passer le taux de 33 % à un peu moins de 35 % pour les grandes entreprises, afin de financer la réforme des plus-values… François Hollande avait en outre promis pendant la campagne de baisser le taux d'IS pour les PME.
A cet hypothétique nouvel impôt devrait s'ajouter une batterie de mesures dites « anti-abus », portant notamment sur les prix de transfert, et qui pourraient représenter 1 à 2 milliards supplémentaires.
À noter
Le Haut Conseil des finances publiques, qui doit rendre son avis dans la foulée de la présentation du projet de loi de Finances 2014, doit être saisi au plus tard le 13 septembre prochain.
Le taux de chômage atteint 10,5% en métropole au 2e trimestre
Le ministre du Travail salue cette hausse «plus modérée» mesurée par l'Insee et estime que la situation «s'améliore» sur le front de l'emploi.
Libération
La situation du marche du travail «s’améliore», a estimé jeudi le ministre du Travail Michel Sapin après la publication par l’Insee d’une progression «plus modérée» du taux de chômage au deuxième trimestre et d’une baisse pour les jeunes. Dans un communiqué, Michel Sapin juge que «l’action du gouvernement sur le front économique et le front des politiques de l’emploi commence à porter ses fruits».
Selon l’Insee, le chômage, en hausse depuis huit trimestres, atteint désormais 10,5% en France métropolitaine, un niveau inégalé depuis plus de quinze ans. Au deuxième trimestre 2013, le taux de chomage a progressé de +0,1 point, apres +0,3 point au premier trimestre. Le nombre de chômeurs, tel que mesuré par l’enquête de l’Insee, dépasse pour la première fois les 3 millions de personnes.
«Cette progression plus modérée est aussi perceptible pour les demandeurs d’emploi inscrits a Pôle emploi (categorie A) sur les six premiers mois de l’année», note le ministre. «Le chômage, quelle que soit la mesure utilisée, ralentit», se félicite-t-il en soulignant la «cohérence» des deux indicateurs. Cependant, «le niveau atteint (...) justifie la mobilisation de tous pour stopper sa progression et engager sa diminution», ajoute le ministre.
Pour les jeunes, «l’inversion de la courbe du chomage est d’ores et déja engagée», c’est une «confirmation» de la baisse du nombre de jeunes inscrits à Pôle emploi depuis trois mois, juge-t-il.
L’Insee, qui a complété jeudi les données manquantes du premier trimestre, notamment pour les jeunes, mesure une diminution du taux de chômage des 15-24 ans depuis deux trimestres (moins 0,6 point au 1er et moins 0,3 point au deuxième).
Selon l’Insee, le chômage, en hausse depuis huit trimestres, atteint désormais 10,5% en France métropolitaine, un niveau inégalé depuis plus de quinze ans. Au deuxième trimestre 2013, le taux de chomage a progressé de +0,1 point, apres +0,3 point au premier trimestre. Le nombre de chômeurs, tel que mesuré par l’enquête de l’Insee, dépasse pour la première fois les 3 millions de personnes.
«Cette progression plus modérée est aussi perceptible pour les demandeurs d’emploi inscrits a Pôle emploi (categorie A) sur les six premiers mois de l’année», note le ministre. «Le chômage, quelle que soit la mesure utilisée, ralentit», se félicite-t-il en soulignant la «cohérence» des deux indicateurs. Cependant, «le niveau atteint (...) justifie la mobilisation de tous pour stopper sa progression et engager sa diminution», ajoute le ministre.
Pour les jeunes, «l’inversion de la courbe du chomage est d’ores et déja engagée», c’est une «confirmation» de la baisse du nombre de jeunes inscrits à Pôle emploi depuis trois mois, juge-t-il.
L’Insee, qui a complété jeudi les données manquantes du premier trimestre, notamment pour les jeunes, mesure une diminution du taux de chômage des 15-24 ans depuis deux trimestres (moins 0,6 point au 1er et moins 0,3 point au deuxième).
Réforme des retraites : ce que dit le projet de loi
Le gouvernement a transmis son « projet de loi garantissant l’avenir et la justice du système de retraites » aux caisses de Sécurité sociale.
Le texte est prêt. Après des semaines de concertation et de travail gouvernemental, l’exécutif a transmis, il y a quelques heures, son « projet de loi garantissant l’avenir et la justice du système de retraites » au conseil d’Etat et aux caisses de Sécurité sociale, qui doivent donner leur avis. Le projet de loi sera présenté en conseil des ministres le 18 septembre et débattu au Parlement à partir du 7 octobre. Il comprend 26 articles, dont l’essentiel du contenu a été dévoilé par Jean-Marc Ayrault la semaine dernière. Les hausses de prélèvements (cotisations, suppressions de niches fiscales...) seront détaillées dans les projets de loi budgétaires, présentés à la fin du mois.
43 ans de cotisation en 2035
La durée d’assurance nécessaire pour bénéficier d’une retraite complète est fixée à 41 ans et trois trimestres pour les personnes nées entre 1958 et 1960. Elle augmente ensuite d’un trimestre tous les trois ans, jusqu’à 43 annuités pour les assurés nés à partir de 1973.
Le pouvoir d’achat des retraités amputé
A partir de l’an prochain, les pensions des retraités ne seront plus revalorisées le 1er avril mais le 1er octobre. Ce décalage de six mois, destiné à faire des économies, ne concernera pas le minimum vieillesse. Celui-ci continuera à être revalorisé en avril.
La pénibilité prise en compte...
Le texte de loi met en place un « compte personnel de prévention de la pénibilité ». L’exposition à des facteurs de risque professionnel (travail de nuit, postures pénibles, produits chimiques dangereux...) « ouvre droit à l’attribution de points ». Le salarié peut utiliser ces points pour payer une formation « dans la perspective d’accéder à un emploi non exposé ou moins exposé à des facteurs de pénibilité », pour financer un temps partiel mieux rémunéré ou encore pour obtenir une majoration de durée d’assurance pour la retraite. Les barèmes seront fixés par décret. Des bonifications sont prévues pour les salariés qui sont très proches de la retraite (ils doivent avoir au moins 59 ans et demi lors de l’entrée en vigueur du compte pénibilité).
...et financée par deux cotisations
Deux cotisations des employeurs, dont les niveaux seront définis par décret, financeront la prise en compte de la pénibilité. La première sera prélevée sur toutes les entreprises, sur la base de leur masse salariale. La seconde sera établie en proportion des salaires versés aux seuls salariés exposés à la pénibilité. Le compte pénibilité et les cotisations entrent en vigueur le 1er janvier 2015.
Le temps partiel mieux pris en compte
Les petits temps partiels seront mieux pris en compte pour le calcul de la retraite. Il faudra cotiser 150 heures au SMIC pour valider un trimestre, au lieu de 200 heures aujourd’hui. La loi renvoie à un décret sur ce point. Les périodes d’apprentissage et de formation des chômeurs seront elles aussi comptabilisées de façon plus favorable.
Un comité pour piloter le système
La loi instaure un « comité de surveillance » composé de cinq personnalités. Il rendra un rapport tous les ans analysant la situation comparée des hommes et des femmes en matière de retraite et indiquera s’il estime que le système de retraite « s’éloigne de façon significative » de ses objectifs (équité, niveau de vie des retraités, emploi des seniors, pérennité financière...). Si c’est le cas, il remettra des recommandations au gouvernement et au parlement. Par ailleurs, « tous les ans, le gouvernement organise avec les organisations syndicales de fonctionnaires un débat sur les orientations de la politique des retraites dans la fonction publique ».
SOCIETE
Islamophobia (11/11) : «Libérer un discours raciste.»
Tous les ans, la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) publie un volumineux rapport sur la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie.
En 2011, ses auteurs relèvent que «la séquence politique» qui a suivi l’élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République a été «marquée par de nombreux débats, annonces et questionnements sur l’identité nationale, la déchéance de nationalité, l’interdiction de la burqa ou la situation des Roms en France». Leur «accumulation […] sur une courte période» donne, expliquent-ils, «l’impression d’une insistance grandissante et d’une mise sur l’agenda politique quasi-permanente de sujets liés à la question des étrangers en France et des défis qu’ils soulèvent», et «crée ou renforce ainsi l’impression que la gestion de la différence, de ce qui est étranger, est un problème en France».
De surcroît, observe la CNCDH, «ce mouvement s’accompagne d’une certaine libération» de la parole, où «des discours qui étaient autrefois cantonnés à l’extrême droite » sont «aujourd’hui développés par des hommes politiques, leur donnant ainsi une certaine légitimité». Et d’insister: «Le discours d’une partie de la classe politique semble en effet rompre avec un discours “politiquement correct” qui interdisait de mettre en cause voire de nommer certaines catégories de la population en fonction de leurs origines », et « cela vient […] renforcer la légitimité d’un discours ou d’attaques visant nommément tel ou tel groupe et lui attribuant», par une essentialisation typiquement xénophobe, «des caractéristiques communes». Et de conclure : «Ces éléments tendent ainsi à libérer un discours raciste, ou du moins à légitimer des attitudes de méfiance à l’égard de l’Autre, du différent, de l’étranger.»
Un an plus tard, dans un nouveau rapport rendu public aux premiers jours du printemps 2012, la CNCDH observe que le racisme, en France, «est banalisé», et que cette normalisation se traduit notamment, et principalement, par une très nette «augmentation» des «actes et menaces à caractère antimusulman». De nouveau, les auteurs de ce volumineux document dénoncent «l’impact que peuvent avoir certains discours politiques ou certains débats nationaux sur l’attitude de quelques-uns de nos concitoyens vis-à-vis de la population musulmane», et soulignent qu’ «il est donc nécessaire de veiller à ce que ces différents débats publics n’aient pas pour résultat de faire augmenter des sentiments de défiance» à l’égard de l’islam. Car «ces sentiments pourraient à terme entraîner une augmentation réellement significative des comportements antimusulmans».
Le rapport constate : «La figure de l’étranger et celle du musulman cristallisent bien, dans l’imaginaire collectif, les craintes qui fondent le sentiment d’insécurité, que celle-ci soit civile, économique ou sociale. Ainsi, le lien entre immigration et insécurité est-il considéré comme avéré pour beaucoup, alors que perdure l’image de l’étranger vivant en parasite. En somme, on observe en 2011 un racisme de protection contre une menace supposée » – et le fait « que celle-ci soit socialement et médiatiquement construite en dehors de toute étude factuelle n’empêche pas qu’on la tienne pour acquise».
Contre cette banalisation de la xénophobie, la CNCDH émet l’avis qu’«une vigilance de tous, gouvernement mais aussi acteurs de la société civile, est nécessaire pour éviter que la montée des incertitudes et de l’insécurité sociale ne s’accompagne d’une augmentation plus importante encore des manifestations d’intolérance» - et «demande au personnel politique dans son ensemble
de s’engager à ne pas éveiller, par des discours discriminants ou alarmistes, des réactions d’hostilité à l’égard des populations d’origines étrangères».
Cette préconisation où la classe politique tout entière se trouve directement interpellée (et mise face à ses responsabilités) est salutaire. Car la droite et ses clercs de compagnie ne portent pas seuls la responsabilité d’avoir libéré dans l’espace public les discours dont la Commission nationale consultative des droits de l’homme pointe les effets délétères. La gauche française, elle aussi, contribue, par nombre de ses proférations, à décomplexer la stigmatisation de l’Autre. Et bien sûr, ce sont les musulmans qui font les frais, au premier chef, de cette décomplexion.
Ainsi, lorsqu’en 2010 le gouvernement – de droite - fait adopter une loi prohibant le port de la burqa «dans l’espace public», le député-maire socialiste d’Évry, Manuel Valls, en qui la presse dominante aime célébrer un authentique «briseur de tabous» (voire, dans ses moments d’enthousiasme, un «Sarko de gauche»), salue dans Le Monde «une victoire pour la République».
Et lorsque son parti conquiert un an plus tard (et pour la première fois) le Sénat : il décide, par priorité, comme le relève, mordant, le journaliste Alain Gresh, de s’attaquer, plutôt qu’aux négligeables «détails de la vie publique» que sont «la crise, le chômage, le mal-logement», à l’examen d’une «proposition de loi visant à étendre l’obligation de neutralité aux structures privées en charge de la petite enfance et à assurer le respect du principe de laïcité». Son objectif est notamment d’interdire aux assistantes maternelles musulmanes de porter le foulard dans l’exercice de leur métier.
En résumé, s’il est évident que la droite dite «républicaine» n’a cessé, au fil des années, pour tout ce qui touchait à l’immigration et à l’islam (amalgamés dans une même propagande sécuritaire) de s’aligner toujours plus étroitement sur certaines positions du Front national, il est impossible, comme l’explique aussi Alain Gresh, d’«absoudre les médias et la gauche, y compris intellectuelle, pour la manière dont ils ont préparé le terrain depuis de longues années en rejoignant les thèmes de l’extrême droite», sous le commode paravent, le cas échéant, d’une «laïcité falsifiée» où le prétexte de la neutralité religieuse dissimule des stigmatisations qui ciblent toujours l’islam.
Au premier tour de l’élection présidentielle de 2012, Marine Le Pen a obtenu plus de 17 % des voix. Ce fut le meilleur score jamais réalisé par son parti, en même temps que l’impitoyable démonstration que la droitisation générale des partis dits républicains – droite et gauche confondues – avait pour seul effet de légitimer, en les banalisant, les obsessions malsaines de l’extrême droite.
La gauche a-t-elle retenu cette cinglante leçon ? Absolument pas : immédiatement après ce premier tour, François Hollande, candidat socialiste, s’est empressé, selon Le Monde, de témoigner de ce qu’il avait «opéré un net glissement de terrain idéologique sur le terrain de l’immigration» (et de psalmodier qu’il y avait en France «trop d’immigrés en situation irrégulière»), en même temps qu’il promettait d’être un intransigeant défenseur de la laïcité - avis aux musulmans.
De fait: un an après la victoire des socialistes à l’élection présidentielle de 2012, la situation n’est guère différente de ce qu’elle était sous la mandature précédente.
La Commission nationale consultative des Droits de l’Homme continue de «rappeler aux personnalités politiques» qu’elles doivent «veiller à ne tenir aucun propos raciste, xénophobe ou stigmatisant à l’égard d’une population particulière». Insistant, elle «demande au personnel politique dans son ensemble de s’engager à ne pas éveiller, par des discours discriminants ou alarmistes, des réactions d’hostilité à l’égard» de certaines populations.
Et Manuel Valls, promu ministre de l’Intérieur, promet de lutter contre les actes anti-musulmans – agressions et profanations -, dont la hausse reste constante. Mais dans le même temps, il déclare qu’il juge «dignes d’intérêt» les propositions du Haut Conseil à l’intégration, lorsque cet organisme demande l’interdiction du voile dans les universités. Il nourrit donc les discours anxiogènes où l’islam est la cible de constantes suspicions.
Le changement, pour les musulmans, ce n’est pas encore pour maintenant.
Episode II: «La vague iconoclaste»
Episode III: «La religion la pluscon»
Episode IV- «Les vérités qui dérangent»
Episode V- ««Les Musulmans Doivent Comprendre Que L’humour Fait Partie De Nos Traditions.»
Episode VI - «La grande peur des musulmans»
Episode VII - «Rien à voir avec l'Extrême droite»
Episode VIII- «Braver les foudres du politiquement correct»
Episode IX- «Malades de l'Islam»
Episode X- «Des discours et des actes islamophobes»
NB : Cette série est adaptée du livre Les Briseurs de tabous (La Découverte, 2012).
En 2011, ses auteurs relèvent que «la séquence politique» qui a suivi l’élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République a été «marquée par de nombreux débats, annonces et questionnements sur l’identité nationale, la déchéance de nationalité, l’interdiction de la burqa ou la situation des Roms en France». Leur «accumulation […] sur une courte période» donne, expliquent-ils, «l’impression d’une insistance grandissante et d’une mise sur l’agenda politique quasi-permanente de sujets liés à la question des étrangers en France et des défis qu’ils soulèvent», et «crée ou renforce ainsi l’impression que la gestion de la différence, de ce qui est étranger, est un problème en France».
De surcroît, observe la CNCDH, «ce mouvement s’accompagne d’une certaine libération» de la parole, où «des discours qui étaient autrefois cantonnés à l’extrême droite » sont «aujourd’hui développés par des hommes politiques, leur donnant ainsi une certaine légitimité». Et d’insister: «Le discours d’une partie de la classe politique semble en effet rompre avec un discours “politiquement correct” qui interdisait de mettre en cause voire de nommer certaines catégories de la population en fonction de leurs origines », et « cela vient […] renforcer la légitimité d’un discours ou d’attaques visant nommément tel ou tel groupe et lui attribuant», par une essentialisation typiquement xénophobe, «des caractéristiques communes». Et de conclure : «Ces éléments tendent ainsi à libérer un discours raciste, ou du moins à légitimer des attitudes de méfiance à l’égard de l’Autre, du différent, de l’étranger.»
Un an plus tard, dans un nouveau rapport rendu public aux premiers jours du printemps 2012, la CNCDH observe que le racisme, en France, «est banalisé», et que cette normalisation se traduit notamment, et principalement, par une très nette «augmentation» des «actes et menaces à caractère antimusulman». De nouveau, les auteurs de ce volumineux document dénoncent «l’impact que peuvent avoir certains discours politiques ou certains débats nationaux sur l’attitude de quelques-uns de nos concitoyens vis-à-vis de la population musulmane», et soulignent qu’ «il est donc nécessaire de veiller à ce que ces différents débats publics n’aient pas pour résultat de faire augmenter des sentiments de défiance» à l’égard de l’islam. Car «ces sentiments pourraient à terme entraîner une augmentation réellement significative des comportements antimusulmans».
Le rapport constate : «La figure de l’étranger et celle du musulman cristallisent bien, dans l’imaginaire collectif, les craintes qui fondent le sentiment d’insécurité, que celle-ci soit civile, économique ou sociale. Ainsi, le lien entre immigration et insécurité est-il considéré comme avéré pour beaucoup, alors que perdure l’image de l’étranger vivant en parasite. En somme, on observe en 2011 un racisme de protection contre une menace supposée » – et le fait « que celle-ci soit socialement et médiatiquement construite en dehors de toute étude factuelle n’empêche pas qu’on la tienne pour acquise».
Contre cette banalisation de la xénophobie, la CNCDH émet l’avis qu’«une vigilance de tous, gouvernement mais aussi acteurs de la société civile, est nécessaire pour éviter que la montée des incertitudes et de l’insécurité sociale ne s’accompagne d’une augmentation plus importante encore des manifestations d’intolérance» - et «demande au personnel politique dans son ensemble
de s’engager à ne pas éveiller, par des discours discriminants ou alarmistes, des réactions d’hostilité à l’égard des populations d’origines étrangères».
Cette préconisation où la classe politique tout entière se trouve directement interpellée (et mise face à ses responsabilités) est salutaire. Car la droite et ses clercs de compagnie ne portent pas seuls la responsabilité d’avoir libéré dans l’espace public les discours dont la Commission nationale consultative des droits de l’homme pointe les effets délétères. La gauche française, elle aussi, contribue, par nombre de ses proférations, à décomplexer la stigmatisation de l’Autre. Et bien sûr, ce sont les musulmans qui font les frais, au premier chef, de cette décomplexion.
«Une victoire pour la République»
Ainsi, lorsqu’en 2010 le gouvernement – de droite - fait adopter une loi prohibant le port de la burqa «dans l’espace public», le député-maire socialiste d’Évry, Manuel Valls, en qui la presse dominante aime célébrer un authentique «briseur de tabous» (voire, dans ses moments d’enthousiasme, un «Sarko de gauche»), salue dans Le Monde «une victoire pour la République».
Et lorsque son parti conquiert un an plus tard (et pour la première fois) le Sénat : il décide, par priorité, comme le relève, mordant, le journaliste Alain Gresh, de s’attaquer, plutôt qu’aux négligeables «détails de la vie publique» que sont «la crise, le chômage, le mal-logement», à l’examen d’une «proposition de loi visant à étendre l’obligation de neutralité aux structures privées en charge de la petite enfance et à assurer le respect du principe de laïcité». Son objectif est notamment d’interdire aux assistantes maternelles musulmanes de porter le foulard dans l’exercice de leur métier.
En résumé, s’il est évident que la droite dite «républicaine» n’a cessé, au fil des années, pour tout ce qui touchait à l’immigration et à l’islam (amalgamés dans une même propagande sécuritaire) de s’aligner toujours plus étroitement sur certaines positions du Front national, il est impossible, comme l’explique aussi Alain Gresh, d’«absoudre les médias et la gauche, y compris intellectuelle, pour la manière dont ils ont préparé le terrain depuis de longues années en rejoignant les thèmes de l’extrême droite», sous le commode paravent, le cas échéant, d’une «laïcité falsifiée» où le prétexte de la neutralité religieuse dissimule des stigmatisations qui ciblent toujours l’islam.
Au premier tour de l’élection présidentielle de 2012, Marine Le Pen a obtenu plus de 17 % des voix. Ce fut le meilleur score jamais réalisé par son parti, en même temps que l’impitoyable démonstration que la droitisation générale des partis dits républicains – droite et gauche confondues – avait pour seul effet de légitimer, en les banalisant, les obsessions malsaines de l’extrême droite.
La gauche a-t-elle retenu cette cinglante leçon ? Absolument pas : immédiatement après ce premier tour, François Hollande, candidat socialiste, s’est empressé, selon Le Monde, de témoigner de ce qu’il avait «opéré un net glissement de terrain idéologique sur le terrain de l’immigration» (et de psalmodier qu’il y avait en France «trop d’immigrés en situation irrégulière»), en même temps qu’il promettait d’être un intransigeant défenseur de la laïcité - avis aux musulmans.
Le changement, c’est pour quand?
De fait: un an après la victoire des socialistes à l’élection présidentielle de 2012, la situation n’est guère différente de ce qu’elle était sous la mandature précédente.
La Commission nationale consultative des Droits de l’Homme continue de «rappeler aux personnalités politiques» qu’elles doivent «veiller à ne tenir aucun propos raciste, xénophobe ou stigmatisant à l’égard d’une population particulière». Insistant, elle «demande au personnel politique dans son ensemble de s’engager à ne pas éveiller, par des discours discriminants ou alarmistes, des réactions d’hostilité à l’égard» de certaines populations.
Et Manuel Valls, promu ministre de l’Intérieur, promet de lutter contre les actes anti-musulmans – agressions et profanations -, dont la hausse reste constante. Mais dans le même temps, il déclare qu’il juge «dignes d’intérêt» les propositions du Haut Conseil à l’intégration, lorsque cet organisme demande l’interdiction du voile dans les universités. Il nourrit donc les discours anxiogènes où l’islam est la cible de constantes suspicions.
Le changement, pour les musulmans, ce n’est pas encore pour maintenant.
Les précédents épisodes de notre saga Islamophobia:
Episode I: «Un vent mauvais»Episode II: «La vague iconoclaste»
Episode III: «La religion la pluscon»
Episode IV- «Les vérités qui dérangent»
Episode V- ««Les Musulmans Doivent Comprendre Que L’humour Fait Partie De Nos Traditions.»
Episode VI - «La grande peur des musulmans»
Episode VII - «Rien à voir avec l'Extrême droite»
Episode VIII- «Braver les foudres du politiquement correct»
Episode IX- «Malades de l'Islam»
Episode X- «Des discours et des actes islamophobes»
NB : Cette série est adaptée du livre Les Briseurs de tabous (La Découverte, 2012).
Mexico envisage de créer des clubs privés pour fumer le cannabis
(AFP)
Ces propositions ont été discutées lors d'un forum international qui a rassemblé pendant trois jours des experts et représentants du monde entier, y compris des Nations unies et de l'Organisation des Etats d'Amérique (OEA). Les conclusions de ce forum doivent servir de base au débat que la ville de Mexico va tenir en octobre sur la législation en matière de stupéfiants, alors que la région est confrontée à la violence du narcotrafic.
Esthela Damian, une élue municipale du Parti de la révolution démocratique (PRD, gauche), au pouvoir dans la ville, a indiqué à l'AFP que les propositions "mises sur la table" incluaient la possibilité de cultiver trois plants de cannabis par personne et de créer un système de coopératives ou de "clubs privés sans but lucratif".
Selon Mme Damian, le concept de "club privé" est réalisable si on tient un registre de ses membres, de la production et de la consommation.
Mexico autorise actuellement la détention de cinq grammes de cannabis pour la consommation personnelle, mais la culture et la vente d'herbe est interdite.
L'ancien président Vicente Fox, au pouvoir de 2000 à 2006, s'était déclaré en faveur de la légalisation du cannabis comme une solution contre la violence, mais le président mexicain actuel, Enrique Pena Nieto (Parti révolutionnaire institutionnel, PRI), s'est prononcé contre.
La ville de Mexico, qui compte près de neuf millions d'habitants auxquels s'ajoutent 11 millions d'habitants dans les faubourgs, et sans doute beaucoup plus, s'est déjà singularisée par rapport au reste du pays en légalisant l'avortement et en autorisant les mariages gay.
Les Etats de Washington et du Colorado ont voté l'an dernier en faveur de la légalisation de l'usage récréatif de la marijuana, une position qui a choqué le gouvernement mexicain confronté à la violence des cartels de la drogue qui ont fait plus de 70.000 morts au cours des sept dernières années.
La ministre italienne Cécile Kyenge à nouveau visée par un acte raciste
Le Monde.fr avec Reuters
Des militants du parti d'extrême droite italien Forza Nuova ont déposé, mercredi 4 septembre, trois mannequins couverts de sang factice devant la porte d'un bâtiment administratif de Rome, avec des tracts portant l'inscription : "L'immigration, c'est le génocide des peuples. Kyenge, démission !" Plusieurs médias italiens, dont le quotidien La Repubblica, publient des clichés de la scène sur leurs sites.
Il s'agit du dernier d'une longue liste d'actes racistes visant la ministre de l'intégration, Cécile Kyenge, depuis sa nomination en avril. Au mois de juillet, Roberto Calderoli, sénateur de la Ligue du Nord, avait comparé Mme Kyenge à un orang-outan."Cécile Kyenge fait bien d'être ministre, mais peut-être devrait-elle le faire dans son pays. Je me console quand je surfe sur Internet et que je vois les photos du gouvernement. J'aime les animaux, mais quand je vois les images de Kyenge, je ne peux m'empêcher de penser à des ressemblances avec un orang-outan, même si je ne dis pas qu'elle en soit un."Un mois plus tôt, un conseiller local du même parti avait estimé qu'il faudrait violer la ministre afin qu'elle comprenne ce que ressentent les victimes de crimes commis par les immigrants.
Lire le portrait de la ministre : "Cécile Kyenge, l''étrangère' du gouvernement italien"
Actuellement, un migrant doit passer au moins dix ans en situation légale dans le pays avant de pouvoir prétendre à la nationalité italienne. Les enfants de migrants nés en Italie n'obtiennent d'autre part pas automatiquement la nationalité de leur pays d'accueil, et c'est l'ensemble de cette situation qu'aspire à changer la nouvelle ministre, âgée de 49 ans.
Mais sa politique irrite au plus haut point les partis d'extrême droite italiens. "Ses paroles débordent de racisme contre la culture européenne", estime par exemple un membre de Forza Nuova, Pablo De Luca, pour qui l'activité politique de la ministre vise à "l'annihilation de l'identité nationale".
LONGUES PEINES – A quoi ressemble Internet pour un prisonnier qui n’y a jamais eu accès ?
Dans la plupart des prisons américaines, l'accès à Internet est interdit, au mieux fortement limité, notamment aux e-mails (uniquement les textes), avec une liste vérifiée de contacts. Le site Buzzfeed a interrogé quelques détenus, incarcérés pour de longues peines au pénitentier d'Etat de San Quentin, en Californie, qui n'ont pas connu l'émergence d'Internet, puis des smartphones, et s'en font une idée plus ou moins abstraite, notamment à travers la télévision et la presse. Cet état de fait est critiqué comme un obstacle à leur réintégration.
Selon un prisonnier anonyme âgé d'une trentaine d'années, Internet, "c'est comme des pages qui vous connectent sans fin à d'autres pages. Je sais [que sur Facebook] vous pouvez retrouver quelqu'un s'il publie le nom du lycée dans lequel il a étudié, en cliquant sur ce lien, mais ça n'a pas beaucoup de sens pour moi. J'ai vu des applications de téléphones mobiles dans le Ellen DeGeneres Show [émission du réseau NBC Universal]. C'est un bouton qui mène quelque part, comme une page Internet, mais plus rapidement".
Un ami de ce jeune homme a ouvert un profil à son nom sur Facebook, afin que ses anciens camarades de lycée puissent lui envoyer des messages. Il a reçu ces pages imprimées par la poste.
Une poignée de détenus de la prison de San Quentin ont suivi un programme d'initiation à Internet et aux start-ups, à travers des livres (sur papier), des présentations orales et des pages internet imprimées. Avant de suivre ces cours, "Je n'avais pas la moindre idée d'à quoi ça servait, dit Jorge Heredia, 37 ans, entré en prison en 1998. Je pensais que c'était simplement des sites où les gens se rencontraient et passaient leur temps libre."
On peut également lire sur le site américain Salon un long témoignage d'un ancien prisonnier, Michael Santos, et de sa découverte d'Internet à sa sortie de prison : "The Internet blew my mind".
En France, l'accès à Internet est officiellement interdit en prison. En juillet 2011, le contrôleur général des lieux de privation de liberté, Jean-Marie Delarue, recommandait un assouplissement des règles d'accès des détenus à l'informatique. A l'époque, cinq prisons donnaient accès à Internet, sous la forme d'expériences à titre exceptionnel. En mars, à l'occasion de la publication de son rapport annuel, qui répétait cette demande, M. Delarue expliquait au Nouvel Observateur que l'accès à Internet, de façon surveillée, serait bénéfique pour le contact avec les proches à l'extérieur, pour apporter un certain calme en détention, comme instrument d'insertion pour rechercher un travail, un logement, et comme un instrument d'activité professionnelle.
Ces limites n'empêchent pas, cependant, les téléphones portables de circuler dans les prisons françaises, dont des smartphones (qui coûtent cher, un téléphone portable sans connexion internet commercialisé à 70 euros se négociant entre 200 et 300 euros en prison, selon une récente enquête du Monde). Certains détenus en ont utilisé par le passé pour publier sur Internet des vidéos d'altercations avec des policiers.
Lire l'enquête : "Le portable en prison : mobile d'évasion"
La droite européenne bloque la directive tabac
L'intense lobbying de l'industrie du tabac sur les députés européens est arrivé à ses fins.
Une nouvelle victoire de la cigarette. Les eurodéputés du Parti populaire européen (dont fait partie l'UMP) et les libéraux Alde viennent de repousser la directive tabac aux calendes grecques. Lors de la réunion des présidents de groupes jeudi 5 septembre, les formations favorables à un report du vote du texte - initialement prévu les 9 et 10 septembre prochains – étaient majoritaires. Ils ont demandé qu'il ait lieu en octobre, ce qui rend presque impossible une adoption par l'ensemble des institutions européennes avant les élections de mai 2014. De quoi garantir de beaux jours à l'industrie du tabac.
La droite européenne a donc fait son choix. Le texte prévoit que le message sanitaire couvrant les paquets de cigarettes occupent 75% de leur surface, contre 40% actuellement en France. La tranche des paquets porterait une mention indiquant que le tabac contient plus de 70 substances cancérigènes. Les mentholées et les cigarettes fines seraient interdites, et les Etats membres pourraient choisir de prohiber tous les éléments marketing utilisés aujourd'hui par les fabricants, en imposant un paquet unique sans logo comme l'a fait l'Australie. Une arme efficace contre le tabagisme qui fait près de 700.000 morts sur le continent chaque année. De quoi aussi porter un coup aux milliards de chiffres d'affaires des fabricants. Ce ne sera pas pour tout de suite. "Il y a une opposition entre la santé des Européens et les profits de quatre compagnies internationales", explique Yves Martinet, président du Comité national contre le tabagisme (CTCT).
Le résultat d'une stratégie bien huilée ? A chaque phase de concertation, l'industrie du tabac a tout fait pour bloquer la procédure. Et elle choisit ses ambassadeurs. Selon des documents saisis par une association européenne, note Yves Martinet, Philip Morris International aurait particulièrement ciblé les élus du Parti populaire européen, ainsi que certains Commissaires. Elle bénéficie aussi du soutien au Conseil européen de certains pays comme la Pologne et la République tchèque, qui tentent de développer ce marché sur leur territoire.
Avec un vote en septembre, le texte aurait été en vigueur en avril. Après le vote, le texte doit avoir l'aval du Conseil, qui demande au Parlement de discuter d'une position commune. Cette phase peut prendre de longs mois, surtout si un commissaire repousse une réunion de temps en temps... "Quand l'industrie du tabac ne peut plus bloquer, elle fait tout pour gagner du temps", explique Yves Martinet. Ainsi, c'est la prochaine équipe parlementaire, après les élections, qui héritera du dossier. La directive sera donc un enjeu de la campagne, dont le CNCT compte bien se mêler : "Avant, nous pointions du doigt les partis politiques", explique Yves Martinet. "Maintenant, on va donner les noms des députés. Pour que les électeurs soient informés, avant les élections".
La droite européenne a donc fait son choix. Le texte prévoit que le message sanitaire couvrant les paquets de cigarettes occupent 75% de leur surface, contre 40% actuellement en France. La tranche des paquets porterait une mention indiquant que le tabac contient plus de 70 substances cancérigènes. Les mentholées et les cigarettes fines seraient interdites, et les Etats membres pourraient choisir de prohiber tous les éléments marketing utilisés aujourd'hui par les fabricants, en imposant un paquet unique sans logo comme l'a fait l'Australie. Une arme efficace contre le tabagisme qui fait près de 700.000 morts sur le continent chaque année. De quoi aussi porter un coup aux milliards de chiffres d'affaires des fabricants. Ce ne sera pas pour tout de suite. "Il y a une opposition entre la santé des Européens et les profits de quatre compagnies internationales", explique Yves Martinet, président du Comité national contre le tabagisme (CTCT).
La victoire du lobbying
Le report du texte n'est que la énième manifestation d'un puissant lobbying. Depuis de nombreuses années, les grands fabricants ont dépêché à Bruxelles un arsenal d'experts. "Plus de 100 lobbyistes du tabac arpentent les couloirs du Parlement européen pour tenter d'influencer les députés", explique Yves Martinet. "Ils sont dotés d'un budget de 5 millions d'euros." Soit 1.000 euros pour inviter chaque député au restaurant... En octobre 2012, le commissaire à la santé John Dalli a dû démissionner parce qu'il était soupçonné d'avoir reçu des pots de vin d'une compagnie suédoise, Swedish Match. Deux jours après, les bureaux de l'ONG Smoke free partnership était cambriolée. Et cinq mois plus tard, l'Olaf, le service européen des fraudes en charge de l'enquête, était accusé d'avoir fabriqué des preuves contre Dalli, via le faux témoignage de Swedish match.Le résultat d'une stratégie bien huilée ? A chaque phase de concertation, l'industrie du tabac a tout fait pour bloquer la procédure. Et elle choisit ses ambassadeurs. Selon des documents saisis par une association européenne, note Yves Martinet, Philip Morris International aurait particulièrement ciblé les élus du Parti populaire européen, ainsi que certains Commissaires. Elle bénéficie aussi du soutien au Conseil européen de certains pays comme la Pologne et la République tchèque, qui tentent de développer ce marché sur leur territoire.
Avec un vote en septembre, le texte aurait été en vigueur en avril. Après le vote, le texte doit avoir l'aval du Conseil, qui demande au Parlement de discuter d'une position commune. Cette phase peut prendre de longs mois, surtout si un commissaire repousse une réunion de temps en temps... "Quand l'industrie du tabac ne peut plus bloquer, elle fait tout pour gagner du temps", explique Yves Martinet. Ainsi, c'est la prochaine équipe parlementaire, après les élections, qui héritera du dossier. La directive sera donc un enjeu de la campagne, dont le CNCT compte bien se mêler : "Avant, nous pointions du doigt les partis politiques", explique Yves Martinet. "Maintenant, on va donner les noms des députés. Pour que les électeurs soient informés, avant les élections".
DIVERS
Une main de fer dans un gant de silicone
Florian a perdu trois doigts et une partie du poignet © Radio France - 2013 / Sébastien Hazard
Certains font leur rentrée avec leur nouveau cartable. Mais cette semaine, un seul a repris le travail avec une nouvelle main. Florian Lopès est le premier Français à expérimenter la "main bionique", après un grave accident du travail.
Six mois de rééducation, et surtout un nouveau membre, entièrement artificiel, à maîtriser. Florian Lopès a dû beaucoup travailler avant de pouvoir reprendre le boulot.
En 2011, le jeune homme âgé aujourd'hui de 23 ans travaille pour les espaces verts de la mairie de Melun.
C'est dans ce cadre qu'il perd trois doigts de sa main gauche dans broyeur. Grièvement blessé, il doit subir plusieurs opérations, et souhaite ensuite reprendre son travail.
Un nouveau départ
Soutenu financièrement par la mairie, il est devenu le premier Français équipé d'une prothèse high-tech avec des doigts articulés et intelligents (une prothèse conçue par une entreprise écossaise, et qui a coûté 22.000 euros selon nos confrères de France Bleu).
Aujourd'hui, après s'être habitué à ce nouveau fonctionnement de son propre corps, le jeune homme va pouvoir reprendre le travail. La rentrée, pour lui, c'était hier, il a déjà retrouvé ses collègues.
Le cas de Florian ouvre un nouvel espoir à d'autres travailleurs victimes d'accidents du même type.
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