Le jugement du tribunal réuni d’urgence lundi s’applique à la confrérie – qui n’a aucune existence légale – ainsi qu’à l’Association des Frères musulmans, une ONG créée sous la présidence Morsi et accusée de servir de façade à la confrérie, mais aussi à «toute organisation qui en émane ou est financée par eux». Ce jugement peut faire l’objet d’un appel.
Le parti de la Liberté et de la Justice, bras politique des Frères musulmans, avait remporté confortablement les législatives fin 2011.
L’implacable répression visant les Frères musulmans et les partisans de Mohamed Morsi a connu son paroxysme le 14 août, lorsque l’armée et la police ont détruit deux campements de milliers d’islamistes réclamant le retour au pouvoir du premier président élu démocratiquement du pays.
Dans ces violences et durant la semaine qui a suivi, plus d’un millier de personnes ont péri, en grande majorité des manifestants pro-Morsi. Dans le même temps, plus de 2 000 membres des Frères musulmans ont été arrêtés. Leurs plus hauts dirigeants sont actuellement derrière les barreaux ou en fuite et leurs avoirs ont été gelés il y a une semaine.
AFP