Allemagne: triomphe historique de Merkel qui frôle la majorité absolue
(AFP)
Angela Merkel et le secrétaire général de la CDU Hermann Groehe le 22 septembre 2013 à Berlin (AFP, Odd Andersen)
A 59 ans, Angela Merkel a confirmé son statut de femme la plus puissante du monde, en devenant le premier dirigeant européen d'un grand pays à être reconduit depuis la crise financière et monétaire qui a secoué l'Union européenne.
La chancelière a offert à son parti, la CDU, son score le plus élevé depuis la Réunification du pays en 1990 avec 41,5% des voix, en hausse de 7,8 points par rapport à la dernière élection de 2009.
Le parti conservateur est arrivé très loin devant le parti social-démocrate (SPD) à 25,7% (+2,7), qui reste proche de son plus bas historique d'il y a quatre ans.
Mais l'allié libéral de Mme Merkel, le FDP, a été éjecté du parlement pour la première fois depuis l'après-guerre, avec son plus faible score jamais enregistré (4,8%).
Les Verts sont en baisse sensible à 8,4% (-2,3 points), victimes d'une mauvaise stratégie de campagne et d'une polémique sur la tolérance passée du mouvement envers la pédophilie. La gauche radicale, Die Linke, a baissé de 3,3 points, à 8,6%.
Un nouveau mouvement anti-euro, créé au printemps, a réussi un bon score, à 4,7%, sans atteindre les 5% nécessaires pour avoir des députés. L'AFD ("Alternative für Deutschland") espérait peser davantage en rassemblant un vote protestataire et en surfant sur l'hostilité de nombreux Allemands aux plans de sauvetage des pays européens en crise.
Angela Merkel est apparue rayonnante devant ses supporters pour se féliciter d'un résultat "super" et promettre "quatre nouvelles années de succès". Elle a jugé qu'il était "trop tôt" pour se prononcer sur la démarche à suivre en termes d'alliances. Prudente, elle a déclaré qu'il fallait "attendre les résultats définitifs", tout en soulignant qu'on avait "déjà le droit de faire la fête".
"La République Merkel", titrait l'édition en ligne du Spiegel, ajoutant: "Deutschland est définitivement Angela-Merkel-Land".
Les Allemands "n'ont pas offert à la chancelière une victoire, mais un triomphe", renchérissait le quotidien de centre-gauche Süddeutsche Zeitung, évoquant le "Merkelisme".
Jamais, depuis le chancelier Konrad Adenauer en 1957, les conservateurs (CDU/CSU) n'ont obtenu la majorité absolue des sièges au Bundestag (chambre basse du parlement).
Mme Merkel a échoué de deux sièges sur 598 à rééditer cet exploit, selon les calculs des médias allemands. Elle sera donc en position de force pour négocier une coalition, probablement avec les sociaux démocrates (SPD) --comme lors de son premier mandat (2005-2009)--, ou hypothétiquement avec les Verts.
Dans une telle configuration, elle pourrait sans problème continuer de mener sa politique de sauvetage de l'euro, selon son principe : "solidarité" en échange de "politiques de rigueur". Le SPD et les Verts ont jusqu'ici approuvé au Bundestag avec les conservateurs toutes les mesures d'aides aux pays en difficulté.
"L'Europe n'a pas de souci à se faire (...) nous allons continuer à jouer notre rôle de façon fiable", a commenté dimanche soir le ministre des Finances Wolfgang Schäuble.
Avec son deuxième plus mauvais score de l'après-guerre, le SPD semble avoir souffert de la campagne ratée de son candidat Peer Steinbrück qui a enchaîné les gaffes et polémiques : tout récemment un doigt d'honneur du candidat en Une du magazine Süddeutsche Zeitung a fait de l'ombre au parti. "Nous n'avons pas obtenu le résultat que nous voulions", a reconnu M. Steinbrück.
Outre la CDU/CSU, trois partis de gauche seraient représentés au Bundestag : le SPD, Die Linke, et les Verts, qui pourraient même disposer d'une majorité ensemble. M. Steinbrück a cependant exclu que son parti noue une alliance avec Die Linke.
Mme Merkel a donc été plébiscitée par les 62 millions d'électeurs allemands, qui la créditent d'avoir bien géré la crise de l'euro et d'avoir su protéger la première économie européenne. Elle a vanté durant la campagne la bonne tenue des finances publiques et la baisse du chômage, à seulement 6,8% de la population active, quand ce même indicateur explosait dans beaucoup de pays européens.
Aucun de ses homologues en Espagne, en France, en Italie ou au Royaume-Uni, ne s'est fait réélire depuis le début de la crise financière.
Dans l'Allemagne d'après-guerre, seuls Konrad Adenauer et le chancelier de la Réunification Helmut Kohl ont réussi à remporter trois mandats de chancelier.
Le président français François Hollande a félicité Mme Merkel pour son succès et les deux dirigeants se sont promis au téléphone de "poursuivre leur coopération étroite" au sein de l'Union européenne.
"J'ai confiance dans le fait que l'Allemagne, avec son nouveau gouvernement, poursuivra son engagement et sa contribution à la construction d'une Europe pacifique et prospère au service de tous ses citoyens", a dit pour sa part le président du Conseil de l'Union européenne, Herman Van Rompuy.
La chancelière Angela Merkel félicitée en Europe
(AFP)
Paris — Plusieurs dirigeants européens, dont le président français François Hollande, ont salué la victoire triomphale de la chancelière Angela Merkel dimanche aux élections législatives allemandes où elle a obtenu 41,5% des suffrages selon des résultats officiels provisoires.François Hollande a appelé dimanche soir Angela Merkel pour la féliciter de son succès, et les deux dirigeants ont promis de "poursuivre leur coopération étroite" pour renforcer la construction européenne, a annoncé la présidence française.
M. Hollande a par ailleurs invité Mme Merkel à Paris "dès que le gouvernement serait formé afin de préparer les échéances à venir".
Le premier ministre britannique, David Cameron, a utilisé son compte Twitter pour adresser "toutes ses félicitations" à Angela Merkel. "Je suis impatient de continuer de travailler au plus près avec elle", a-t-il écrit.
Enrico Letta, le président du conseil italien, a adressé, à son arrivée à Toronto où il effectue une visite, ses félicitations pour "ce brillant résultat électoral".
Le chef du gouvernement italien a ajouté que "si les premiers résultats confirmaient que le parti anti-euro n'est par représenté au parlement, alors, ce serait un bon résultat pour l'Union européenne".
Le président du Conseil de l'Union européenne, Herman Van Rompuy, a lui aussi félicité Mme Merkel pour sa très large victoire aux législatives.
"J'ai confiance dans le fait que l'Allemagne, avec son nouveau gouvernement, poursuivra son engagement et sa contribution à la construction d'une Europe pacifique et prospère au service de tous ses citoyens", écrit-il dans un communiqué.
Le ministre belge des Affaires étrangères Didier Reynders a également félicité "chaleureusement la Chancelière fédérale sortante Angela Merkel pour le résultat obtenu".
"Les Allemands ont voté pour une Allemagne forte dans une Europe forte", s?est réjoui dans un communiqué Jean-Pierre Audy, président de la délégation française du Groupe PPE (conservateur) au Parlement européen.
En revanche, pour le parti socialiste portugais, principale formation de l'opposition, la victoire d'Angela Merkel est une "mauvaise nouvelle pour l'Europe", selon son porte-parole Joao Ribeiro.
Les résultats des élections "renforcent la ligne de la chancelière Angela Merkel, mais ce qui paraît renforcer sa position va contribuer en réalité à l'isoler politiquement en Europe", ajoute-t-il.
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Kenya: les islamistes shebab menacent d'abattre les otages
(AFP)
Nairobi — Les insurgés islamistes somaliens shebab, qui ont revendiqué l'attaque contre le centre commercial Westgate de Nairobi ayant fait au moins 68 morts, ont menacé lundi d'abattre les otages encore retenus par les assaillants.Les assaillants -- un commando islamiste -- sont retranchés depuis samedi dans le centre commercial, et détiennent un nombre indéterminé d'otages.
Dans leur message, les shebab affirment être en contact avec les agresseurs et dénoncent les tentatives d'intimidation de forces "d'Israël et d'autres gouvernements chrétiens" à l'encontre du commando.
"Nous disons à ces chrétiens qui avancent contre les moudjahidines d'avoir pitié de leurs prisonniers", a poursuivi le porte-parole, affirmant que ces otages "récolteraient les fruits de la pression exercée contre les moudjahidines".
Les forces kényanes ont lancé lundi à l'aube un nouvel assaut pour tenter de venir à bout du commando, plus de 40 heures après le début de l'attaque samedi.Une intense fusillade et de fortes explosions ont été entendues par des journalistes de l'AFP présents sur place.
Kenya : assaut final contre les islamistes
Un assaut a été donné lundi matin contre les islamistes shebab retranchés. Les terroristes menacent d’abattre les otages. Sur Internet circulent les premières vidéos filmées de l'attaque, qui a fait au moins 68 morts depuis samedi.
« Certains assaillants sont toujours armés, lancent des grenades et tirent sur les policiers », indique une source policière kényane à propos des islamistes shebab liés à Al Qaïda - AFP
Une intense fusillade et des explosions ont été entendues lundi à l'aube dans le centre commercial Westgate de Nairobi, où les forces de l'ordre kényanes ont lancé un nouvel assaut pour tenter de maîtriser le commando islamiste lié à à Al Qaïda et retranché dans le bâtiment avec des otages depuis plus de 40 heures. La fusillade a duré une quinzaine de minutes. Au bruit, les tirs semblaient venir de « quelque part autour du centre commercial, ou partaient d'un poste d'observation dans le centre commercial ». La fusillade a été suivie par trois fortes explosions, avant que la situation ne semble de nouveau se calmer.
Les forces de l'ordre ont lancé plusieurs assaut ces dernières 24 heures, affirment avoir sécurisé la plupart du centre commercial et espèrent maîtriser « rapidement » le commando. Très peu d'informations sont cependant disponibles: les journalistes n'ont plus accès au centre commercial depuis samedi après-midi. En réponse, les islamistes shebab menacent d'abattre les otages encore retenus. « Nous autorisons les moudjahidine à l’intérieur du bâtiment à agir contre les prisonniers, » a déclaré le porte-parole des shebab, Sheikh Ali Mohamud Rage, dans une déclaration mise en ligne sur un site internet islamiste.
L'attaque du centre commercial filmée par un client
Selon la Croix-Rouge, « neuf corps » supplémentaires ont été retrouvés lors des assauts, portant le bilan à 68 morts . La plupart des personnes prises en otage par un commando islamiste dans le centre commercial Westgate de Nairobi auraient été secourues, a affirmé dimanche soir l’armée kényane, précisant que les forces de sécurité avaient repris le contrôle de la plus grande partie du bâtiment. « La plupart des otages ont été secourus et les forces de sécurité ont pris le contrôle de la plupart des endroits du bâtiment », a affirmé l’armée kényane sur Twitter. « Tous les efforts sont en cours pour apporter une conclusion rapide à cette affaire », a-t-elle ajouté.
Le bilan de l’attaque pourrait, lui, être « bien plus élevé » , a affirmé une source policière. Des policiers qui viennent de pénétrer dans le bâtiment ont vu de nombreux corps étendus à divers endroits. « Il y a davantage de morts à l’intérieur », le bilan « pourrait être beaucoup, beaucoup plus élevé, » a indiqué la source policière.
Les assaillants, armés et masqués, ont fait irruption samedi vers midi dans le « Westgate Mall » bondé, semant mort et chaos parmi les familles en plein shopping et les badauds attablés aux terrasses des cafés du bâtiment de quatre étages. Ils ont ouvert le feu à l’arme automatique et à la grenade sur la foule d’un millier de clients et d’employés du centre, un des lieux de promenade préférés des classes aisées et des expatriés de Nairobi.
Mobilisation
Interpol a offert son assistance aux forces de l’ordre kényanes pour toute demande de renseignement ou d’arrestation liée à l’attaque. « Toute demande d’information de la part des autorités kényanes sera traitée en priorité par le Centre de commandement et de coordination (à Lyon, ndlr) et par le bureau d’Interpol au Kenya », a annoncé l’organisation de coopération policière.
Le Kenya « a surmonté des attaques terroristes auparavant et il les surmontera à nouveau », a déclaré le président kenyan Uhuru Kenyatta samedi soir dans un message à la nation. Il a également annoncé dimanche que son neveu et la fiancée de ce dernier figuraient parmi les 59 personnes tuées dans l’attaque. « Nous punirons rapidement et très douloureusement les organisateurs » de cette attaque, revendiquée par les islamistes somaliens shebab, a déclaré M. Kenyatta, ému, dans un discours devant la presse. « Ils devront payer pour leurs actes ignobles et bestiaux », a-t-il ajouté, répétant que son pays ne se laisserait pas « intimider ». « Je ressens de la douleur pour chacune des vies que nous avons perdues, et je partage la peine de notre Nation », a poursuivi le chef de l’Etat.
Deux Françaises ont été tuées dans l’attaque (une mère et sa fille), a annoncé la présidence française dans la soirée. « Le président de la République condamne avec la plus grande fermeté ce lâche attentat et il partage la douleur de la famille de nos compatriotes. Il exprime sa totale solidarité avec les autorités kenyanes», ajoute l’Elysée dans un communiqué.
Les deux Françaises, une mère et sa fille ont été « exécutées sur le parking du centre commercial », a annoncé dimanche la ministre des Français de l’étranger, Hélène Conway-Mouret. « Deux de nos compatriotes ont été lâchement attaquées, exécutées sur le parking du centre commercial où elles venaient faire leurs courses », a déclaré Mme Conway-Mouret, ministre déléguée chargée des Français de l’étranger, sur la chaîne de télévision BFM-TV.
Revendication
La chaîne de télévision qatarie Al Djazira a annoncé que le mouvement islamiste avait revendiqué auprès d’elle cette attaque. Sur Twitter, Al Chabaab a exclu toutes négociations entre le commando et les autorités kenyanes. « Le gouvernement kenyan demande à nos moudjahidine à l’intérieur du centre (commercial) d’engager des négociations. Il n’y aura pas de négociations à Westgate », affirme le groupe.
Al Chabaab, qui exige le retrait des soldats kényans envoyés fin 2011 en Somalie pour y combattre l’insurrection islamiste, a précisé que l’opération de Nairobi visait à punir les « crimes » de l’armée kenyane. Le groupe accuse Nairobi d’être « resté sourd » à ses mises en garde répétées et affirme qu’il est temps « de porter la bataille en territoire kenyan ».
Par le passé, le mouvement avait menacé de s’en prendre à ce complexe commercial de Westgate. L’armée kenyane a été appelée en renfort pour aider les forces de l’ordre à reprendre le contrôle du complexe. Un policier a précisé que les assaillants s’étaient retranchés dans un supermarché de la chaîne Nakumatt. Selon les chaînes de télévision locales, ils ont pris des otages.
Le président américain Barack Obama, qui devait arriver lundi en milieu de journée à New York, son homologue français François Hollande et de nombreux autres chefs d'Etat et ministres se succéderont dès mardi à la tribune de cette 68e Assemblée générale, dans un cadre provisoire moins impressionnant que l'hémicycle habituel, en réfection.
Le nouveau président iranien modéré, Hassan Rohani, est très attendu. Ces derniers jours, il a multiplié les déclarations plutôt conciliantes, saluant en particulier le ton "positif et constructif" de M. Obama.
Les Etats-Unis et leurs alliés ont pris bonne note mais restent à ce jour prudents. Pour Washington, ces propos récents ne sont "pas suffisants" pour répondre aux inquiétudes de la communauté internationale sur le programme nucléaire iranien.
La rencontre - prévue mardi - entre Hassan Rohani et François Hollande sera une première depuis 2005: les contacts à ce niveau entre l'Iran et les Occidentaux restent assez rares depuis la révolution islamique de 1979.
Parallèlement à l'Assemblée, les grandes puissances vont poursuivre en coulisses des négociations sur la crise majeure du moment: la guerre en Syrie, qui a fait 110.000 morts depuis mars 2011.
Washington, Paris et Londres d'un côté et Moscou de l'autre s'opposent depuis dix jours sur les moyens d'appliquer un plan pour éliminer les armes chimiques que Damas est accusé par les Occidentaux d'avoir utilisées contre sa population. Dimanche, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a accusé les Etats-Unis d'exercer un "chantage" sur la Russie afin qu'elle accepte une résolution contraignante pour son allié syrien.
Si les positions se rapprochent, le Conseil de sécurité pourrait adopter une résolution dans le courant de la semaine, sortant ainsi de sa paralysie dans la crise syrienne.
Baisse de l'aide publique au développement
La journée de lundi sera essentiellement consacrée à des réunions à haut niveau sur les moyens de réaliser les objectifs de développement durable fixés par l'ONU et de ramener la paix en République démocratique du Congo (RDC).
Dans l'est de la RDC riche en ressources minières s'affrontent l'armée congolaise, soutenue par les Casques bleus de la Monusco (Mission de l'ONU), et les rebelles du mouvement M23. Les civils, chassés de leurs foyers et victimes d'exactions, sont les principales victimes de ces combats. Les rebelles ont reculé fin août mais continuent de menacer Goma, la capitale provinciale.
Des pourparlers de paix entre Kinshasa et le M23, ouverts le 10 septembre à Kampala, piétinent. L'ONU et Kinshasa accusent le Rwanda et l'Ouganda voisins de soutenir militairement le M23, ce que ces deux pays démentent.
L'émissaire de l'ONU pour les Grands lacs, Mary Robinson, réunit ce lundi des ministres des grandes puissances et des pays de la région, qui avaient signé en février à Addis Abeba un accord-cadre censé pacifier la RDC.
En 2000, l'ONU s'était fixé comme objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) de réduire la pauvreté et d'améliorer l'accès aux soins, à l'eau et à l'éducation sur la planète, avec 2015 pour première échéance.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon doit faire lundi le point des progrès accomplis et encourager chefs d'Etat et ministres à redoubler d'efforts. Selon un récent rapport d'étape de l'ONU, qualifié de "mitigé" par M. Ban, l'aide publique au développement a baissé l'an dernier pour la deuxième année consécutive sous l'effet de la crise économique et les médicaments essentiels sont toujours trop chers dans les pays en développement.
ONU: la Syrie au coeur des débats de la 68ème Assemblée générale
De André VIOLLAZ (AFP)
New York — La semaine la plus intense de l'année commence lundi au siège de l'ONU où près de 200 dirigeants passeront en revue les points chauds du globe, en priorité la Syrie, et évalueront les progrès du désarmement ou de la lutte contre la pauvreté.Le nouveau président iranien modéré, Hassan Rohani, est très attendu. Ces derniers jours, il a multiplié les déclarations plutôt conciliantes, saluant en particulier le ton "positif et constructif" de M. Obama.
La rencontre - prévue mardi - entre Hassan Rohani et François Hollande sera une première depuis 2005: les contacts à ce niveau entre l'Iran et les Occidentaux restent assez rares depuis la révolution islamique de 1979.
Washington, Paris et Londres d'un côté et Moscou de l'autre s'opposent depuis dix jours sur les moyens d'appliquer un plan pour éliminer les armes chimiques que Damas est accusé par les Occidentaux d'avoir utilisées contre sa population. Dimanche, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a accusé les Etats-Unis d'exercer un "chantage" sur la Russie afin qu'elle accepte une résolution contraignante pour son allié syrien.
Si les positions se rapprochent, le Conseil de sécurité pourrait adopter une résolution dans le courant de la semaine, sortant ainsi de sa paralysie dans la crise syrienne.
Baisse de l'aide publique au développement
La journée de lundi sera essentiellement consacrée à des réunions à haut niveau sur les moyens de réaliser les objectifs de développement durable fixés par l'ONU et de ramener la paix en République démocratique du Congo (RDC).
Dans l'est de la RDC riche en ressources minières s'affrontent l'armée congolaise, soutenue par les Casques bleus de la Monusco (Mission de l'ONU), et les rebelles du mouvement M23. Les civils, chassés de leurs foyers et victimes d'exactions, sont les principales victimes de ces combats. Les rebelles ont reculé fin août mais continuent de menacer Goma, la capitale provinciale.
Des pourparlers de paix entre Kinshasa et le M23, ouverts le 10 septembre à Kampala, piétinent. L'ONU et Kinshasa accusent le Rwanda et l'Ouganda voisins de soutenir militairement le M23, ce que ces deux pays démentent.
L'émissaire de l'ONU pour les Grands lacs, Mary Robinson, réunit ce lundi des ministres des grandes puissances et des pays de la région, qui avaient signé en février à Addis Abeba un accord-cadre censé pacifier la RDC.
En 2000, l'ONU s'était fixé comme objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) de réduire la pauvreté et d'améliorer l'accès aux soins, à l'eau et à l'éducation sur la planète, avec 2015 pour première échéance.
La justice égyptienne interdit les «activités» des Frères musulmans
Depuis la destitution de Mohamed Morsi et son arrestation, les nouvelles autorités installées par l’armée répriment dans le sang les manifestations de ses partisans et ont arrêté les principaux dirigeants des Frères musulmans.
Le jugement du tribunal réuni d’urgence lundi s’applique à la confrérie – qui n’a aucune existence légale – ainsi qu’à l’Association des Frères musulmans, une ONG créée sous la présidence Morsi et accusée de servir de façade à la confrérie, mais aussi à «toute organisation qui en émane ou est financée par eux». Ce jugement peut faire l’objet d’un appel.
Le parti de la Liberté et de la Justice, bras politique des Frères musulmans, avait remporté confortablement les législatives fin 2011.
L’implacable répression visant les Frères musulmans et les partisans de Mohamed Morsi a connu son paroxysme le 14 août, lorsque l’armée et la police ont détruit deux campements de milliers d’islamistes réclamant le retour au pouvoir du premier président élu démocratiquement du pays.
Le parti de la Liberté et de la Justice, bras politique des Frères musulmans, avait remporté confortablement les législatives fin 2011.
L’implacable répression visant les Frères musulmans et les partisans de Mohamed Morsi a connu son paroxysme le 14 août, lorsque l’armée et la police ont détruit deux campements de milliers d’islamistes réclamant le retour au pouvoir du premier président élu démocratiquement du pays.
A (re)voir Notre diaporama : Bain de sang au Caire
Dans ces violences et durant la semaine qui a suivi, plus d’un millier de personnes ont péri, en grande majorité des manifestants pro-Morsi. Dans le même temps, plus de 2 000 membres des Frères musulmans ont été arrêtés. Leurs plus hauts dirigeants sont actuellement derrière les barreaux ou en fuite et leurs avoirs ont été gelés il y a une semaine.EELV : Pascal Durand renonce à un nouveau mandat
Critiqué au sein de son parti pour avoir lancé un ultimatum sur la transition énergétique à François Hollande, le secrétaire national d'EELV aurait annoncé qu'il ne briguerait pas un nouveau mandat en novembre.
Selon les informations du journal Le Monde, le secrétaire national d'Europe Écologie-Les Verts (EELV) aurait annoncé, lors d'une réunion avec des cadres de son parti ce dimanche 23 septembre, qu'il ne briguerait pas un nouveau mandat lors du Congrès du parti écologiste tenu en novembre à Caen (Basse-Normandie).
Pascal Durand "nous a dit qu'il renonçait", a déclaré de son côté à l'Agence France Presse l'un de ces participants. Pascal Durand avait été vivement critiqué par certains cadres de son parti pour avoir lancé un ultimatum à François Hollande sur la transition énergétique.
Pascal Durand "nous a dit qu'il renonçait", a déclaré de son côté à l'Agence France Presse l'un de ces participants. Pascal Durand avait été vivement critiqué par certains cadres de son parti pour avoir lancé un ultimatum à François Hollande sur la transition énergétique.
Il n'est pas possible de travailler avec des gens comme lui.Jean-Marc Ayrault, premier ministre
Jean-Marc Ayrault n'avait vraiment pas apprécié la sortie de Pascal Durand lors du conseil fédéral d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV) le samedi 14 septembre. Le Premier ministre lui aurait alors envoyé un SMS dans lequel il aurait fait part de sa consternation. Il aurait ensuite contacté Jean-Vincent Placé avec lequel il aurait échangé des mots très durs sur le secrétaire national.
"Il n'est pas possible de travailler avec des gens comme lui", aurait confié l'ancien maire de Nantes au chef de fil des sénateurs écologistes. Jean-Vincent Placé aurait alors immédiatement lancé une procédure pour chercher un remplaçant à Pascal Durand à la tête d'EELV.
Pascal Durand a expliqué, ce lundi, qu'il s'exprimerait "avant la fin de la semaine" sur son avenir à la tête d'EELV, mais n'a "ni infirmé, ni confirmé" l'information.
"Il n'est pas possible de travailler avec des gens comme lui", aurait confié l'ancien maire de Nantes au chef de fil des sénateurs écologistes. Jean-Vincent Placé aurait alors immédiatement lancé une procédure pour chercher un remplaçant à Pascal Durand à la tête d'EELV.
Pascal Durand a expliqué, ce lundi, qu'il s'exprimerait "avant la fin de la semaine" sur son avenir à la tête d'EELV, mais n'a "ni infirmé, ni confirmé" l'information.
Les travaux du GIEC sur le réchauffement climatique s'ouvrent à Stockholm
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) a ouvert, lundi 23 septembre à Stockholm, ses travaux en vue de la publication de son dernier rapport sur le réchauffement de la planète.
L'organisation, Prix Nobel de la paix 2007, et qui réunit des milliers de scientifiques, doit révéler vendredi, à l'issue de quatre jours de débats, ce premier volume d'un rapport complet sur le changement climatique, ses conséquences et les moyens d'y faire face. Six ans après son précédent diagnostic, le groupement d'experts corroborera plusieurs avis scientifiques récemment émis."Les preuves scientifiques du (...) changement climatique se sont renforcées année après année, laissant peu d'incertitudes, à part ses graves conséquences, a affirmé le président du GIEC, Rajendra Pachauri, à l'ouverture de la conférence. Je me réjouis de travailler avec vous dans les quatre jours à venir pour délibérer et approuver [le rapport] ligne par ligne."
Lire notre entretien avec Albert Gore, qui a reçu le prix Nobel avec le GIEC : Climat : "Les gens ont réévalué l'urgence qu'il y a à agir", selon Al Gore
Selon des fuites dans la presse, le GIEC devrait notamment réaffirmer l'influence de l'activité humaine dans le réchauffement climatique, avec 95 % de certitude, contre 90 % lors du précédent rapport.
Il doit également entériner le lien entre le réchauffement et les phénomènes météorologiques extrêmes sur la planète en 2012, comme les sécheresses et l'ouragan Sandy aux Etats-Unis, la fonte record des glaces arctiques ou les pluies diluviennes en Grande-Bretagne, en Australie, dans le nord de la Chine et au Japon.
Le document devrait aussi rappeler que l'élévation du niveau des océans s'est accélérée au cours des vingt dernières années et qu'elle va se poursuivre au XXIe siècle. Le diagnostic d'une augmentation de 18 à 59 cm du niveau de l'eau en 2100 devrait être réévalué à la hausse.
Lire : "L'élévation des mers, une estimation 'au doigt mouillé'" et "Face à la montée des eaux, l'île deviendra îlot"
Dans son nouveau rapport, le GIEC présentera quatre scénarios possibles pour la fin du siècle, plus ou moins "réchauffant" en fonction des gaz à effet de serre qui seront émis dans l'atmosphère. Un seul permettrait de tenir la cible des 2 °C de réchauffement par rapport aux températures de l'ère pré-industrielle, un objectif adopté par les cent quatre-vingt-quinze pays négociant sous l'égide de l'ONU. Les trois autres scénarios rateraient cette cible avec, pour le pire d'entre eux, un réchauffement possible de 2,6 °C à 4,8 °C.
Deux autres volets de ce cinquième rapport, sur les impacts attendus et les moyens de les atténuer, sont attendus au printemps 2014, avant une synthèse globale qui sera validée en octobre 2014.
ECONOMIE
Cette nuit en Asie : le réveil de l’économie chinoise
Il devient de plus en plus net que la conjoncture chinoise, après avoir ralenti fortement, a amorcé un rebond depuis juillet.
Encore un signal encourageant pour l’économie chinoise
L’indice préliminaire des directeurs d’achats établi par HSBC et la société Markit Economics constitue généralement une bonne indication de celui, définitif, qui sera publié quelques jours plus tard. Ce matin, il se situe, pour septembre, à un niveau nettement supérieur à celui d’août, et même à ce qu’anticipaient la plupart des économistes. A 51,2 points, ce chiffre gagne 1,1 point en un mois, sachant que la barre des 50 traduit une stagnation. Ce sommet en six mois semble donc traduire une accélération de la reprise dans l’activité manufacturière, constatée cet été. Il devient de plus en plus net que la conjoncture chinoise, après avoir ralenti fortement, a amorcé un rebond à partir du mois de juillet, tirée à la fois par la reprise dans les économies développées et par des mesures ciblées de soutien à l’activité impulsées par le gouvernement. Toute la question porte désormais sur la pérennité de cette reprise. Il y a deux semaines, Pékin a publié des données qui n’ont pas rassuré les économistes : elles démontraient que le rebond d’août avait été tiré par une explosion des crédits –dont une majorité étaient informels. Cela tendrait à démontrer que l’économie chinoise ne s’est pas encore affranchie de l’une de ses principales addictions : l’investissement.
Pékin vole au secours de ses producteurs de lait
Les autorités chinoises s’apprêtent à débloquer 30 milliards de yuans, soit 3,6 milliards d’euros, pour soutenir les grands groupes chinois de lait en poudre, d’après le « China Business Journal ». Cette somme prendra la forme de subventions, de prêts bonifiés ou encore de déductions fiscales. Le but étant d’aider le secteur à se consolider, sachant que Pékin ne cache pas son souhait de faire passer de 200 à 50 le nombre d’acteurs sur ce marché. Cette annonce témoigne toutefois d’une autre volonté, celle de soutenir les groupes chinois quitte à accentuer la pression sur les étrangers par des moyens divers. Ces derniers bénéficient d’une image de qualité, quand les groupes chinois restent pénalisés par la méfiance des consommateurs, conséquence du scandale du lait à la mélamine de 2008. Au début de l’été, une enquête avait été lancée à l’encontre des producteurs étrangers de lait en poudre, accusés d’entente sur les prix. Cela avait immédiatement poussé ces sociétés, parmi lesquelles figure Danone, à annoncer une baisse de leurs prix de vente. Depuis, d’autres évènements ont démontré la volonté de Pékin de mettre la pression sur ces sociétés étrangères. En particulier la mise en cause de Danone, dans un reportage télévisé, accusé d’avoir corrompu des médecins et des infirmières afin qu’ils recommandent le lait Dumex. Danone a vivement protesté.
La Malaisie achète 10 trains rapides chinois
Le constructeur chinois CSR Zhuzhou Electric Locomotive a annoncé, ce week-end, que la Malaisie, qui avait été, en 2010, le premier pays à lui commander des TGV “Made in China”, venait d'acheter 10 exemplaires supplémentaires de son train à grande vitesse. Les nouvelles rames, qui devraient être livrées dans deux ans, seront équipées d'un réseau 4G. Elles ne devraient rouler toutefois, en moyenne, qu’entre 140 et 160 kilomètres par heure.
Accélération des négociations du Partenariat Trans-Pacifique
Les négociateurs japonais ont affirmé, ce week-end, que le Partenariat trans-pacifique, qui voudrait s'imposer comme le plus grand accord de libre-échange de la planète, pourrait être conclu vers la fin de l'année. Les douze pays associés à ces pourparlers, et notamment les Etats-Unis, le Japon, l'Australie ou encore le Chili, doivent se retrouver en octobre, à Bali, pour faire le point sur l'avancée des discussions. Lors de cette rencontre, ils comptent valider l'ensemble des baisses des droits de douane déjà acceptés par tous et dresser une liste des derniers secteurs industriels et agricoles que certains Etats rechignent à ouvrir à la concurrence internationale. Si le Japon se montre particulièrement optimiste, d'autres négociateurs estiment, eux, que les discussions pourraient encore durer longtemps. Ils notent que le refus de Tokyo d'ouvrir plusieurs segments de son marché agricole risque d'ailleurs de peser sur le rythme des débats. Pour ne pas braquer ses paysans, qui disposent d'importants relais de pouvoir dans la capitale, le gouvernement nippon a laissé entendre qu'il entendait obtenir le droit de continuer à protéger ses producteurs de sucre, de riz, de produits laitiers, de bœuf et de blé.
Comment EDF va prolonger la durée de vie des réacteurs nucléaires
EXCLUSIF - Le groupe a présenté en CCE les défis du projet. Un programme d’investissement de 50 milliards d’euros. L’organisation du travail sera cruciale.
C’est un cap symbolique. Mi-septembre, EDF a présenté pour la première fois en comité central d’entreprise (CCE) son projet de « grand carénage ». Ce programme de maintenance lourde doit être réalisé ces dix prochaines années pour répondre aux nouvelles règles de sûreté post-Fukushima et, surtout, espérer prolonger la durée de vie des 58 réacteurs nucléaires jusqu’à soixante ans, contre quarante aujourd’hui.
L’analyse des volumes de travaux « montre un pic de charge de 2017 à 2022 », avec une augmentation de 70 % par rapport à 2012 sur toute la période concernée. « Les investissements associés à l’ensemble du programme “grand carénage” sont de l’ordre de 50 milliards, sur la période 2012-2025 », indique le document présenté en CCE. Un budget pris avec prudence par la plupart des observateurs. « Après le premier chantier en taille réelle sur une centrale, le coût sera réajusté, à la hausse ou à la baisse », estime un syndicaliste. Fin juillet, Henri Proglio avait évoqué un coût de 55 milliards. Et l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) fera très certainement des prescriptions de sûreté (lire ci-dessous), qui nécessiteront des investissements complémentaires. Le coût d’une prolongation est toutefois, à ce stade, largement moins coûteux pour EDF qu’une construction neuve – l’EPR devrait par exemple coûter 8,5 milliards d’euros.
Le document montre à la fois le degré d’avancement du projet, lancé il y a deux ans, et les difficultés à surmonter. « Les organisations actuelles ne permettent pas de relever ce défi technique et de bien maîtriser les risques liés aux différentes activités », pointe EDF, qui pose comme préalable au chantier de « redresser la disponibilité » de chaque réacteur « afin de retrouver d’ici à 2015 le niveau de performance du parc obtenue en 2005-2006 ». Les arrêts nécessaires aux travaux risquent de peser sur la production d’électricité. L’objectif paraît très ambitieux, puisqu’il implique une hausse de 4 points (83,5 % en 2005) de la disponibilité.
Alors qu’EDF est régulièrement épinglé pour des infractions aux durées du travail pendant les arrêts de maintenance, l’organisation du travail sera un volet crucial. « Il sera proposé d’élargir la plage journalière d’intervention des personnels des entreprises prestataires et d’EDF avec des rythmes cohérents », note le document.
Tournée des régions
Pour emporter l’adhésion des syndicats, un accord a été signé cet été qui prévoit des embauches massives : dans les métiers techniques, les 4.500 départs à la retraite sur la période 2013-2015 seront compensés par 7.500 embauches, selon une source syndicale. Le dispositif sera « testé » à Paluel, la centrale qui inaugurera le programme. « Le site de Paluel a depuis 2012 des effectifs en forte hausse, de l’ordre d’une centaine de personnes complémentaires », note l’électricien.
EDF a aussi effectué au printemps une tournée des régions pour présenter le projet aux PME locales. Mais les grands fournisseurs habituels auront une bonne part du marché. Areva a décroché des contrats pour remplacer les générateurs de vapeur. La filiale d’Eiffage, Clemessy Nucléaire, a remporté le remplacement des tableaux de distribution pour 9 centrales (40 millions d’euros) et vise 150 millions d’euros de commandes à l’horizon 2016-2017.
En revanche, un premier appel d’offres sur les diesels de secours a été déclaré infructueux – un second est en cours. Tous les travaux demandés par l’ASN pour une prolongation d’exploitation devront avoir été réalisés avant la fin de la visite décennale. La première au-delà des quarante ans d’exploitation est prévue en « 2018-2019 », indique EDF.
Qingdao — En présence d'une pléiade de stars américaines, le conglomérat chinois Wanda Group a donné dimanche le coup d'envoi à son projet de "cité du cinéma" à Qingdao, avec l'ambition d'offrir aux productions chinoises les moyens de rivaliser avec Hollywood.
La construction de cet immense complexe, d'une superficie de 376 hectares, dont 200 destinés a la production cinématographique, a débuté cette année, mais il ne devrait entrer en service qu'à partir de 2016.
Wanda, dont le patron Wang Jianlin a été sacré plus grosse fortune de Chine dans un récent classement du magazine Forbes, va investir quelque 50 milliards de yuans au total (6,1 milliards d'euros) dans cette "Cité orientale du cinéma".
"Il s'agit d'un projet majeur pour appliquer la politique nationale visant à faire (de la Chine) une puissance culturelle" en renforçant l'émergence d'un "Chinawood" sur la scène internationale, a commenté Wang Jianlin, lors d'une fastueuse cérémonie à l'entrée du site.
Localisé dans les faubourgs de la ville portuaire de Qingdao (est), réputée pour sa bière (la "Tsingtao"), entre des collines rocheuses et un littoral planté de résineux, le complexe comprendra 20 studios (dont "le plus grand studio du monde" d'une surface de 10.000 m2).
Il devrait produire "au moins une centaine de films par an" au total, selon le groupe.
Wanda a assuré avoir conclu des "accords préliminaires" pour s'assurer qu'une trentaine de films étrangers y seront tournés chaque année, précisant que de nombreux décors seraient construits sur le site.
Signe des ambitions internationales du conglomérat, sur le tapis rouge de la cérémonie inaugurale dimanche se sont succédées non seulement des vedettes chinoises du septième art, dont l'actrice Zhang Ziyi ou les comédiens Jet Li et Xu Zheng, mais également une pléiade de stars de l'industrie cinématographique américaine -- celle-là même que Wanda entend défier.
Nicole Kidman, en pantalon noir et tailleur crème, Leonardo DiCaprio, John Travolta ainsi qu'Ewan McGregor, Christoph Waltz et Catherine Zeta-Jones, ont ainsi emboîté le pas aux stars locales.
Et Cheryl Isaacs, présidente de l'Académie des arts et des sciences du cinéma (Ampas), qui remet chaque année les Oscars à Los Angeles, s'est elle-même avancée sur la tribune, assurant que son organisation se montrait "très enthousiaste face au projet de Wanda de faire de Qingdao un centre international du cinéma".
L'Académie avait indiqué en début de semaine avoir reçu une donation de 20 millions de dollars pour son nouveau musée du cinéma, de la part de Wanda.
Le groupe chinois, de son côté, entend organiser dès septembre 2016 à Qingdao, conjointement avec l'institution américaine, un festival de cinéma capable de s'imposer face aux manifestations occidentales et de "remédier au statu quo sur l'absence de films chinois à visibilité mondiale".
"Je pense que cela permettra davantage d'interaction entre acteurs et réalisateurs (chinois et étrangers)", mais "cela ne représentera pas une concurrence pour les Oscars, il y a de la place pour tous", a indiqué à l'AFP Hawk Koch, ancien président de l'Ampas.
Le complexe de Qingdao comprendra également un vaste espace dédié au public, avec "musée de cire", salle de projection de 3.000 sièges, montagnes russes aquatiques, ainsi qu'un centre commercial, une série de 7 hôtels, une structure hospitalière et un yacht club.
Wanda, gigantesque conglomérat privé dont les activités vont de l'immobilier aux ventes de détail, est devenu en mai 2012 le premier propriétaire de salles de cinéma dans le monde en acquérant le spécialiste des multiplex aux Etats-Unis, AMC (American Multi-Cinema).
En Chine même, son propre réseau de salles obscures ne cesse de s'étendre, le marché local connaissant une croissance irrésistible: les recettes de billetterie y ont atteint près de 11 milliards de yuans (1,3 milliard d'euros) au premier semestre 2013, selon les chiffres du gouvernement, un bond de 36% sur un an.
La Chine devrait détrôner les Etats-Unis comme premier marché mondial d'ici à 2020, selon une étude d'Ernst & Young.
Si les films chinois sont rarement en mesure de rivaliser avec les superproductions d'Hollywood, des studios chinois tendent à réduire leur handicap en s'engageant dans des co-productions avec leurs homologues américaines -- ces dernières se montrant de leur côté désireuses de prendre pied sur un marché chinois ultra-contrôlé.
Un quota strict de 34 films étrangers seulement est distribué en Chine chaque année. Mais ces long-métrages importés n'en représentaient pas moins plus de la moitié du box-office chinois l'an dernier.
Chine: l'homme le plus riche du pays lance sa "cité du cinéma"
De Julien GIRAULT (AFP)
Wang Jianlin, patron du groupe chinois Wanda, lors d'une conférence de presse pour le coup d'envoi du projet de cité du cinéma à Qingdao, le 22 septembre 2013 (AFP, Ed Jones)
La construction de cet immense complexe, d'une superficie de 376 hectares, dont 200 destinés a la production cinématographique, a débuté cette année, mais il ne devrait entrer en service qu'à partir de 2016.
Wanda, dont le patron Wang Jianlin a été sacré plus grosse fortune de Chine dans un récent classement du magazine Forbes, va investir quelque 50 milliards de yuans au total (6,1 milliards d'euros) dans cette "Cité orientale du cinéma".
"Il s'agit d'un projet majeur pour appliquer la politique nationale visant à faire (de la Chine) une puissance culturelle" en renforçant l'émergence d'un "Chinawood" sur la scène internationale, a commenté Wang Jianlin, lors d'une fastueuse cérémonie à l'entrée du site.
Il devrait produire "au moins une centaine de films par an" au total, selon le groupe.
Wanda a assuré avoir conclu des "accords préliminaires" pour s'assurer qu'une trentaine de films étrangers y seront tournés chaque année, précisant que de nombreux décors seraient construits sur le site.
Signe des ambitions internationales du conglomérat, sur le tapis rouge de la cérémonie inaugurale dimanche se sont succédées non seulement des vedettes chinoises du septième art, dont l'actrice Zhang Ziyi ou les comédiens Jet Li et Xu Zheng, mais également une pléiade de stars de l'industrie cinématographique américaine -- celle-là même que Wanda entend défier.
Nicole Kidman, en pantalon noir et tailleur crème, Leonardo DiCaprio, John Travolta ainsi qu'Ewan McGregor, Christoph Waltz et Catherine Zeta-Jones, ont ainsi emboîté le pas aux stars locales.
Et Cheryl Isaacs, présidente de l'Académie des arts et des sciences du cinéma (Ampas), qui remet chaque année les Oscars à Los Angeles, s'est elle-même avancée sur la tribune, assurant que son organisation se montrait "très enthousiaste face au projet de Wanda de faire de Qingdao un centre international du cinéma".
Le groupe chinois, de son côté, entend organiser dès septembre 2016 à Qingdao, conjointement avec l'institution américaine, un festival de cinéma capable de s'imposer face aux manifestations occidentales et de "remédier au statu quo sur l'absence de films chinois à visibilité mondiale".
"Je pense que cela permettra davantage d'interaction entre acteurs et réalisateurs (chinois et étrangers)", mais "cela ne représentera pas une concurrence pour les Oscars, il y a de la place pour tous", a indiqué à l'AFP Hawk Koch, ancien président de l'Ampas.
Le complexe de Qingdao comprendra également un vaste espace dédié au public, avec "musée de cire", salle de projection de 3.000 sièges, montagnes russes aquatiques, ainsi qu'un centre commercial, une série de 7 hôtels, une structure hospitalière et un yacht club.
Wanda, gigantesque conglomérat privé dont les activités vont de l'immobilier aux ventes de détail, est devenu en mai 2012 le premier propriétaire de salles de cinéma dans le monde en acquérant le spécialiste des multiplex aux Etats-Unis, AMC (American Multi-Cinema).
En Chine même, son propre réseau de salles obscures ne cesse de s'étendre, le marché local connaissant une croissance irrésistible: les recettes de billetterie y ont atteint près de 11 milliards de yuans (1,3 milliard d'euros) au premier semestre 2013, selon les chiffres du gouvernement, un bond de 36% sur un an.
La Chine devrait détrôner les Etats-Unis comme premier marché mondial d'ici à 2020, selon une étude d'Ernst & Young.
Si les films chinois sont rarement en mesure de rivaliser avec les superproductions d'Hollywood, des studios chinois tendent à réduire leur handicap en s'engageant dans des co-productions avec leurs homologues américaines -- ces dernières se montrant de leur côté désireuses de prendre pied sur un marché chinois ultra-contrôlé.
Un quota strict de 34 films étrangers seulement est distribué en Chine chaque année. Mais ces long-métrages importés n'en représentaient pas moins plus de la moitié du box-office chinois l'an dernier.
Victoire d'Angela Merkel, nucléaire, bug de février 2014, voiture électrique... la revue de presse de l'industrie
Par Sylvain Arnulf
La victoire écrasante d'Angela Merkel en Allemagne, le bilan de la conférence environnementale et les conséquences pour le nucléaire, la menace d'un bug informatique dans les entreprises en 2014,,, Voici quelques uns des titres de l'actualité de ce 23 septembre.
La feuille de route d'Angela Merkel, gagnante des élections en Allemagne
"Triomphale" titrent Les Echos ce 23 septembre. Angela Merkel et son parti la CDU sortent grands gagnants des élections législatives en Allemagne, même si la chancelière sera contrainte de négocier pour former son gouvernement.
Le quotidien économique détaille les dossiers chauds dont devra s'emparer le futur gouvernement. Et ils sont nombreux : transition énergétique, remise à niveau des infrastructures routières, ferroviaires et fluviales, réforme du marché du travail (avec introduction d'un salaire minimum), fiscalité.
Le plan d'EDF pour prolonger la durée de vie de ses centrales
Cela peut sembler paradoxal : la France s'engage à réduire la part d'électricité nucléaire dans son mix énergétique... mais EDF prépare la prolongation de la durée de vie de ses centrales nucléaires. Le journal Les Echos publie en exclusivité le projet de "grand carénage" présenté au Comité central d'entreprise d'EDF mi-septembre. Il vise à prolonger la durée de vie des centrales (jusqu'à 60 ans, contre 40 aujourd'hui) et répondre aux normes de sécurité post-Fukushima. 50 milliards d'euros d'investissements seront nécessaires sur la période 2012-2025. Le document que Les Echos s'est procuré "montre à la fois le degré d'avancement du projet, lancé il y a deux ans, et les difficultés à surmonter", notamment en terme d'organisation du travail, écrit le journal.
Une réforme lourde et coûteuse, d'autant plus que les surplus financiers du nucléaire s'apprêtent à être taxés pour financer la transition énergétique.
Un bug informatique dans les entreprises en février 2014 ?
Après le bug de l'an 2000 (qui avait fait pschittt), les prédicateurs craignent un bug de février 2014, qui toucherait de plein fouet les entreprises. Selon Le Parisien, "toutes les transactions financières - versement des salaires, prélèvements… - risquent d’être perturbées si la France ne se met pas aux normes européennes". Car le numéro de compte classique sera abandonné au 1er février 2014 au profit du format IBAN-BIC. Les entreprises devront migrer vers le nouveau système Sepa... sous peine de voire leurs opérations bancaires bloquées.
L'Etat français subventionne le véhicule électrique... en Norvège
C'est un effet pervers du bonus écologique automobile. Des concessionnaires norvégiens profiteraient du dispositif pour importer des véhicules électriques en empochant au passage le bonus. Un concessionnaire installé près d'Oslo aurait ainsi importé 40 Nissan Leaf et touché 280 000 euros de l'Etat français. L'affaire, dévoilée par le quotidien norvégien Dagens Næringsliv , est reprise par de nombreux médias français, dont Europe1.fr. La remise à plat du barème des bonus devrait permettre de corriger ce bug administratif.
Nouveaux signes positifs pour la croissance en France et en Europe
L’indice mesurant l’activité des services, que publie le cabinet Markit, indique une période de croissance en septembre pour la première fois depuis mars 2012. Idem en zone euro où l’activité, portée par une demande plus soutenue, a accéléré en septembre.
La reprise tant attendue pointe le bout de son nez. Grâce au tertiaire, l’activité du secteur privé en France a redémarré en septembre, renouant avec une frêle croissance pour la première fois en 19 mois, indique l’indice PMI diffusé lundi par le cabinet Markit. Cet indice atteint 50,2 points, contre 48,8 en août, se hissant ainsi au-delà de la barre des 50 points qui sépare les périodes de croissance de celles de récession.
Très suivi par les marchés, cet indice englobe l’activité des services et du secteur manufacturier. Même bonne orientation en zon euro où, toujours selon Markit, la croissance a accéléré en septembre (voir encadré) à un rythme que l’on n’avait pas vu depuis deux ans, confirmant la fragile embellie constatée par la BCE au deuxième trimestre .
Dans l’Hexagone en septembre, c’est une « faible expansion du secteur des services (indice à 50,7 points contre 48,9 en août), pour la première fois depuis mars 2012 » qui a permis à l’indice d’inverser la tendance, en compensant « un recul fort de la production du secteur manufacturier » (47,8 contre 48,5 en août), selon le communiqué de la société Markit.
Stabilisation des commandes
Par ailleurs les 750 entreprises interrogées pour établir l’indice ont fait part d’entrées de commandes « inchangées en septembre », rompant avec une année et demi de contraction, tandis que l’emploi a continué à reculer, mais à un rythme beaucoup moins soutenu. Selon Markit, le rythme de suppression d’emploi en septembre était le plus faible depuis 19 mois. Certaines sociétés sondées ont même confié avoir « recruté du personnel en anticipation de projets à venir ».
Dans l’ensemble, l’indice en septembre « indique une stabilisation des conditions économiques en France », tandis que la relative accalmie sur le front de l’emploi « devrait aider l’économie à rester sur une position plus ferme », a commenté Jack Kennedy, économiste de Markit cité dans le communiqué.
Une lente reprise prend forme en zone euro
L’indice manufacturier et celui des services dans la zone euro, que publie Markit Economics, ont dépassé le seuil de 50 points se septembre. Portée par une demande plus soutenue, l’activité des services dans zone euro a accéléré ce mois-ci. L’indice composite pour le secteur manufacturier _ qui résulte d’une enquête auprès des directeurs d’achats _ est passé de 51,5 en août à à 52,1 en septembre tandis que dans les services, il passait de 50,7 en août à 52,1 en septembre. L’économie des Dix-sept pays de la zone euro région montre des signes de reprise et semble avoir émergé au deuxième trimestre de sa plus longue période de récession. La croissance de la zone est tirée par l’Allemagne, où Angela Merkel vient d’ être réélue chancelière pour un troisième mandat. « La tendance de fond est à un lent progrès lents pour la zone euro dans son ensemble, » a déclaré Philip Shaw, économiste en chef chez Investec Securities Ltd. à Londres, avant la publication des données de Markit..
JUSTICE ?
Air France. Six gardes à vue après la saisie record de cocaïne
Au moins six gardes à vue étaient toujours en cours dimanche soir après la saisie par la police française de 1,3 tonne de cocaïne transportée dans un avion d’Air France en provenance de Caracas, la capitale vénézuélienne.
Différentes nationalités
Les personnes interpellées sont de différentes nationalités européennes, a-t-on précisé de sources policière et judiciaire. Caracas a annoncé lundi que trois soldats appartenant à la Garde nationale avaient été arrêtés sur des soupçons de complicité.
La drogue, qui semblait destinée à l’organisation calabraise Ndrangheta et peut-être en partie à la Grande-Bretagne, se trouvait dans une trentaine de valises enregistrées sous des noms de passagers fictifs.
Valeur : 50 millions d’euros
Les sources n’ont pas voulu préciser la date exacte de l’opération, qui a été menée en collaboration avec les polices espagnole, britannique et néerlandaise. Saisie à l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle, la drogue a une valeur marchande de 50 millions d’euros « au prix de gros », a déclaré le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls.
Des policiers ont évoqué le chiffre de 200 millions d’euros au prix de vente au détail. Manuel Valls a ajouté qu’il s’agissait de la plus importante saisie de cocaïne réalisée en France métropolitaine dans le cadre d’une enquête judiciaire. Air France a annoncé dimanche avoir renforcé ses contrôles et ouvert une enquête interne.
Mesures mises en place
« À ce stade, les éléments dont nous disposons ne permettent pas d’établir comment de tels événements ont pu être possibles compte tenu des procédures très strictes de la compagnie en matière de contrôle des bagages et marchandises embarqués, en particulier dans ce type d’escales », déclare la compagnie dans un communiqué.
« Des mesures ont été immédiatement mises en place pour renforcer nos contrôles des bagages et marchandises au départ de certaines escales sensibles », ajoute-t-elle.
SOCIAL
Impôts allégés pour les indemnités transactionnelles
Les indemnités transactionnelles devront être partiellement exonérées d’impôt sur le revenu.
Nous sommes en 1999. Le patron d’alors de Total, Philippe Jaffré, est remercié avec à la clef pour lui près de 40 millions d’euros. Les « parachutes dorés » des grands patrons, qui ne sont pas soumis à l’impôt sur le revenu et à charges sociales, font polémique. Un certain François Hollande, alors député de Corrèze, présente un amendement à la loi de finances pour 2000 afin de supprimer cette exemption. Au passage, il s’attaque aussi plus globalement à celle de toutes les indemnités de rupture du contrat de travail. Le nouveau régime voté alors par le Parlement prévoit que l’exonération de ces indemnités ne s’applique plus qu’en deçà d’un certain seuil, qui sera ensuite abaissé par d’autres lois de finances pour atteindre aujourd’hui 222.192 euros (lire ci-contre).
Nature et qualification
Mais pas toutes, estimait jusqu’à présent le Conseil d’Etat. Si indemnités de licenciement comme de rupture conventionnelle entraient bien dans le champ de l’exonération, il considérait que les indemnités versées par l’employeur dans le cadre d’une transaction devaient en être exclues.
Saisi d’une question prioritaire de constitutionnalité, le Conseil constitutionnel en a jugé autrement. Le VRP qui l’avait saisi avait assigné son employeur pour licenciement sans cause réelle et sérieuse et conclu en cours de procédure judiciaire une transaction par laquelle il acceptait de se désister en contrepartie d’une indemnité. Il avait ensuite fait l’objet d’un redressement qu’il contestait.
Les sages du Palais-Royal lui ont donné raison. Ils ont jugé que c’est la nature des indemnités de licenciement ou de départ volontaire qui justifie l’exonération d’impôt sur le revenu et non leur qualification. Ils excluent que le bénéfice de cette exonération « varie selon que l’indemnité a été allouée en vertu d’un jugement, d’une sentence arbitrale ou d’une transaction ». Est-ce à dire que toutes les transactions doivent être soumises au même régime que les indemnités de licenciement ? Le Conseil constitutionnel ne va pas jusque-là, considérant que, « en cas de transaction, il appartient à l’administration et, lorsqu’il est saisi, au juge de l’impôt de rechercher la qualification à donner aux sommes objet de la transaction ».
Les patients n'auront bientôt plus à avancer de frais chez le médecin
LE MONDE
"Un basculement", "un nouveau départ" : c'est ainsi que Marisol Touraine, ministre des affaires sociales, définit la Stratégie nationale de santé qu'elle a présentée lundi 23 septembre, et qui doit donner une nouvelle orientation au système de soins. Après la révolution qu'a représentée la création des centres hospitaliers universitaires (CHU) en 1958, voici venue celle de la médecine dite de premier recours.
L'objectif : faciliter l'accès aux soins en guidant mieux les patients et, en levant les freins financiers, éviter les renoncements aux soins. Avec une mesure phare : la généralisation du tiers-payant chez le médecin.
Comme ils l'étaient déjà chez les pharmaciens, les patients seront dispensés d'avancer les frais quand ils consulteront un généraliste ou un spécialiste. Plus besoin de se faire rembourser par la Sécurité sociale et la mutuelle. Une "mesure extrêmement forte, qui fait écho à la couverture maladie universelle", explique au Monde Mme Touraine. Les bénéficiaires de la CMU ne payent déjà pas chez le médecin. Le tiers-payant sera élargi dès la fin 2014 à d'autres patients aux revenus modestes, les titulaires de l'aide à la complémentaire santé (ACS). Puis ce sera le tour de tous les Français, d'ici à 2017.
QUESTIONS TECHNIQUES
La généralisation du tiers-payant, à laquelle le candidat Hollande s'était montré favorable, était poussée par des députés socialistes ou MG France, syndicat de généralistes marqué à gauche. Elle figurait parmi les préconisations du rapport d'Alain Cordier, qui avait coordonné le comité des sages nommé par Matignon.
L'annonce est faite, mais il reste des questions techniques à régler pour garantir que les médecins seront bien réglés par la Sécu et les mutuelles. Se pose notamment la question du forfait de 1 euro, dont les patients doivent s'acquitter.
Faut-il voir dans cette réforme un risque d'explosion des dépenses, alors que la tendance ces dernières années était à la "responsabilisation" des patients en augmentant ce qui restait à leur charge ? La ministre n'y croit pas : globalement, "les franchises et les forfaits n'ont eu aucun impact pour réduire le nombre de consultations, et dans le sens inverse, dans les pays où le tiers-payant a été instauré, aucun lien n'a été constaté avec une augmentation des visites chez les médecins", assure-t-elle.
Autre amélioration prévue pour les patients, alors que l'exécutif veut généraliser l'accès à une complémentaire de qualité, les critères de remboursement inclus dans les contrats solidaires et responsables vont être redéfinis et renforcés. Cette mesure sera inscrite dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2014. Un appel d'offres va aussi être lancé pour identifier quelques contrats couvrant correctement les bénéficiaires de l'ACS.
"ÉTATISATION DE LA SANTÉ"
Surtout, la Stratégie nationale devrait aboutir à une meilleure orientation des patients, qui peuvent avoir bien du mal à se retrouver dans le parcours de soins. Pour l'heure, c'est souvent le malade lui-même qui coordonne ses soins, trouvant une infirmière à domicile si nécessaire, faisant le lien entre médecin de ville et hôpital, les comptes rendus d'hospitalisation arrivant tard chez les médecins de ville, ou n'arrivant pas. L'accent sera donc mis sur la définition de parcours, que les généralistes devront coordonner. Les généralistes joueront ainsi un rôle pivot au sein d'équipes regroupant divers professionnels de santé. En contrepartie, la part de leur rémunération au forfait (en plus des actes) va être augmentée. Cette mesure figurera aussi dans le PLFSS.
Vendredi 20 septembre, la CSMF, principal syndicat de médecins, avait dit redouter "une étatisation en bonne et due forme de la santé". Le travail des médecins va changer, mais il ne faut pas craindre l'instauration d'une "médecine à l'anglaise", assure cependant la ministre : les patients resteront libres de choisir les praticiens. MG France faisait pression pour obtenir une vraie évolution du système.
Cette réorientation est rendue indispensable par le vieillissement de la population et l'essor des maladies chroniques, alors que le système de soins est basé sur le traitement des maladies aiguës. La priorité sera aussi donnée à la prévention, afin de mettre un frein aux inégalités sociales de santé, autre point noir de la santé en France. Pour ce faire, une hausse de la part de la rémunération des médecins basée sur des objectifs de santé publique est inscrite dans le PLFSS.
L'ensemble fera l'objet d'une grande loi de santé, en 2014. A la veille de la présentation du budget de la Sécu, jeudi 26 septembre, la question qui se pose est cependant davantage celle des économies que celle des dépenses. Si ce n'est pas l'objectif principal de la Stratégie nationale, celle-ci pourrait en permettre, notamment en réduisant les hospitalisations inutiles. Mais pour faire évoluer le système, il faut au moins dix ans.
SOCIETE
Arabie Saoudite: des femmes au volant pour braver l'interdit
(AFP)
Ryad — Des militantes saoudiennes ont annoncé dimanche qu'elles entendaient prendre le volant le 26 octobre dans le cadre d'une campagne lancée sur internet pour braver l'interdiction faite aux femmes de conduire dans le royaume ulraconservateur.
"Le 26 octobre, je conduirai une voiture", a déclaré à l'AFP Nassima al-Sada, une militante des droits de l'Homme. Elle a affirmé qu'une vingtaine d'autres femmes étaient également décidées à se mettre au volant le même jour dans la province Orientale où elle réside.
Les militants ont mis en ligne une pétition ces derniers jours pour réclamer l'autorisation de conduire. Ce droit ne contrevient pas, selon ses signataires, à la charia, la loi islamique invoquée dans les milieux conservateurs partisans de cette interdiction.
"Il n'y a pas un seul texte dans la charia ni la jurisprudence islamique qui stipule cette interdiction, laquelle ne trouve de justification que dans la tradition ou les coutumes", soulignent les militantes.
"Tout comme les femmes parmi les compagnons du prophète (Mahomet) se déplaçaient à dos de cheval et de chameau, il est de notre droit de conduire en utilisant les moyens de transport de notre ère moderne", poursuivent-elles dans leur pétition, qui a recueilli jusqu'à dimanche plus de 5.000 signatures.
L'Arabie saoudite, royaume ultra-conservateur qui applique une version rigoriste de l'islam, est le seul pays du monde à interdire aux femmes de prendre le volant.
Des militantes avaient lancé en juin 2011 une campagne pour braver cette interdiction, la plus importante après l'arrestation en novembre 1990 de 47 Saoudiennes qui avaient manifesté au volant de leur voiture.
Depuis, plusieurs d'entre elles ont pris le volant et certaines ont été forcées par la police à signer un engagement à ne plus récidiver, selon des militantes.
En juin 2012, des militantes avaient appelé à nouveau à défier l'interdiction de conduire à l'occasion du premier anniversaire de la campagne, mais avaient annulé leur appel à la suite de la mort du prince héritier, adressant une pétition au roi.
La controverse sur cette question "ne peut être tranchée que par une décision ferme" des autorités, estiment les signataires de la nouvelle pétition, avertissant que l'absence d'une telle décision "dans l'attente d'un consensus social ne fait que renforcer les divisions" au sein de la population.
"Plusieurs femmes sont volontaires pour apprendre à conduire ou pour former d'autres femmes" à prendre le volant, a expliqué Mme Sada, en évoquant des Saoudiennes ayant obtenu leurs permis de conduire à l'étranger.
Le 26 octobre, "je ne pourrai pas, personnellement, conduire à cause d'un engagement pris à m'en abstenir après avoir été arrêtée par la police au volant de ma voiture", a déclaré à l'AFP Najla al-Hariri, l'une des plus importantes militantes saoudiennes, qui avait participé à la campagne de 2011.
En Arabie saoudite, les femmes doivent engager un chauffeur ou, si elles n'en ont pas les moyens, dépendre du bon vouloir des hommes de leur famille. Elles sont en outre obligées de sortir voilées et ne peuvent voyager sans l'escorte de leur mari ou d'un proche.
Le roi Abdallah, un prudent réformateur, a accordé le droit de vote aux femmes à partir des prochaines élections municipales en 2015.
LeParisien.fr
Etats-Unis : Obama veut de nouveau légiférer sur les armes à feu
WASHINGTON (ETATS-UNIS), DIMANCHE. Barack Obama a rendu hommage aux morts d'une fusillade, aux côtés de sa femme et de proches des victimes.
| AFP/ALEX WONG
| AFP/ALEX WONG
Barack Obama a de nouveau appelé à une modification de la législation sur la détention d'armes à feu. Le président des Etats-Unis s'est exprimé en ce sens, dimanche soir, au cours d'une cérémonie à la mémoire des victimes d'une fusillade, la semaine dernière dans un immeuble de la Marine, à Washington.
«Aucune autre nation avancée n'endure cette sorte de violences. Aucune», a-t-il déclaré dans le quartier Navy Yard, où 12 personnes et le tireur ont trouvé la mort. «Il ne suffit pas de pleurer. Il ne suffit pas de parler ou de prier, a déclaré Obama. Si nous voulons vraiment honorer ces 12 hommes et femmes, si nous voulons vraiment être un pays où nous pouvons travailler, aller à l'école et nous promener dans les rues sans ressentir la violence et sans craindre que tant de vies soient volées par une balle d'une arme à feu, alors il faut que nous ayons un changement», a-t-il insisté.
«Il n'y a rien d'inévitable à cette situation»
«Ici aux Etats-Unis, le taux de meurtres représente trois fois ce qu'il est dans les autres pays développés. Le taux de meurtres par arme à feu est dix fois ce qu'il est dans les autres pays développés. Il n'y a rien d'inévitable à cette situation», a-t-il ajouté. Barack Obama a jugé que son pays n'en faisait pas assez pour empêcher que les armes à feu ne tombent entre les mains de criminels, alors que es Etats-Unis sont l'un des pays les plus armés au monde avec plus d'un tiers des Américains de tous âges possédant une arme à feu. «Ce qui est différent aux Etats-Unis, c'est qu'il est facile de se procurer une arme», a-t-il déploré. Il a toutefois reconnu qu'il serait difficile d'obtenir un changement de législation devant le Congrès, appelant les électeurs américains à se prononcer en faveur d'une réforme.
Après des fusillades similaires ces derniers mois, le président américain a déjà plaidé pour un contrôle renforcé sur la détention d'armes aux Etats-Unis, une prérogative garantie par la Consitution et âprement défendue par le lobby des armes à feu. Cette fois, alors que le carnage de la semaine dernière a eu lieu en plein centre de Washington à quelques centaines de mètres du Capitole, où siège le Congrès, Obama a estimé que cette dernière fusillade sonnait comme un signal d'alarme pour les Américains.
La puissance des lobbies d'armes à feu
En décembre 2012, après que 20 enfants et six adultes eurent été tués par un tueur fou dans une école, Obama avait déjà plaidé pour un renforcement des contrôles visant les acheteurs d'armes à feu et une interdiction des fusils d'assaut de style militaire. Mais ces mesures ont été bloquées au Congrès après une campagne acharnée des lobbies pro armes à feu et l'opposition de certains parlementaires démocrates venant d'Etats conservateurs.
14 827 personnes ont été assassinées aux Etats-Unis l'an dernier, selon des chiffres du FBI. Ces chiffres sont toutefois en baisse par rapport à il y a dix ans lorsque 24 526 personnes avaient été tuées et que le taux de meurtre pour 100 000 habitants atteignait 4,7. Ce taux est d'environ 0,4 au Japon, 0,8 en Allemagne, 1 en Australie, 1,1 en France et 1,2 en Grande-Bretagne, selon l'OCDE.
«Il n'y a rien d'inévitable à cette situation»
«Ici aux Etats-Unis, le taux de meurtres représente trois fois ce qu'il est dans les autres pays développés. Le taux de meurtres par arme à feu est dix fois ce qu'il est dans les autres pays développés. Il n'y a rien d'inévitable à cette situation», a-t-il ajouté. Barack Obama a jugé que son pays n'en faisait pas assez pour empêcher que les armes à feu ne tombent entre les mains de criminels, alors que es Etats-Unis sont l'un des pays les plus armés au monde avec plus d'un tiers des Américains de tous âges possédant une arme à feu. «Ce qui est différent aux Etats-Unis, c'est qu'il est facile de se procurer une arme», a-t-il déploré. Il a toutefois reconnu qu'il serait difficile d'obtenir un changement de législation devant le Congrès, appelant les électeurs américains à se prononcer en faveur d'une réforme.
Après des fusillades similaires ces derniers mois, le président américain a déjà plaidé pour un contrôle renforcé sur la détention d'armes aux Etats-Unis, une prérogative garantie par la Consitution et âprement défendue par le lobby des armes à feu. Cette fois, alors que le carnage de la semaine dernière a eu lieu en plein centre de Washington à quelques centaines de mètres du Capitole, où siège le Congrès, Obama a estimé que cette dernière fusillade sonnait comme un signal d'alarme pour les Américains.
La puissance des lobbies d'armes à feu
En décembre 2012, après que 20 enfants et six adultes eurent été tués par un tueur fou dans une école, Obama avait déjà plaidé pour un renforcement des contrôles visant les acheteurs d'armes à feu et une interdiction des fusils d'assaut de style militaire. Mais ces mesures ont été bloquées au Congrès après une campagne acharnée des lobbies pro armes à feu et l'opposition de certains parlementaires démocrates venant d'Etats conservateurs.
14 827 personnes ont été assassinées aux Etats-Unis l'an dernier, selon des chiffres du FBI. Ces chiffres sont toutefois en baisse par rapport à il y a dix ans lorsque 24 526 personnes avaient été tuées et que le taux de meurtre pour 100 000 habitants atteignait 4,7. Ce taux est d'environ 0,4 au Japon, 0,8 en Allemagne, 1 en Australie, 1,1 en France et 1,2 en Grande-Bretagne, selon l'OCDE.
LeParisien.fr
Ces 16 femmes qui dirigent le monde
Sida: diminution des infections chez les enfants de 52% depuis 2001
Les nouvelles infections par le VIH chez les enfants ont diminué de 52% depuis 2001 et globalement, adultes inclus, elles ont diminué de 33% sur cette période, souligne le rapport annuel 2013 d'Onusida.
Il y a eu l'année dernière un nombre estimé de 2,3 millions de nouveaux cas, contre 2,5 millions en 2011, une réduction globale de 33% par rapport à 2001, souligne le rapport diffusé lundi à Genève.
"Le nombre annuel de nouvelles infections par le VIH continue à diminuer avec des réductions particulièrement plus rapides du nombre d'enfants contaminés", souligne Michel Sidibe, le directeur exécutif d'Onusida.
L'année dernière 260.000 enfants ont été contaminés dans le monde, soit 35% de moins par rapport à 2009 et 52% de moins depuis 2001. Le rapport relève les efforts importants visant les traitements antirétroviraux pour les femmes enceintes pour empêcher la transmission aux enfants avant leur naissance. L'objectif pour 2015 est une diminution de 90% des nouvelles infections chez les enfants, un objectif possible, estime le rapport.
Grâce à ces politiques, quelque 670.000 enfants ont ainsi été épargnés entre 2009 et 2012, estime le rapport.
Dans l'Afrique sub-saharienne, la région du monde qui compte 90% des jeunes infectés avec 3,3 millions de cas, les progrès sont particulièrement spectaculaires dans certains pays.
Au Ghana le nombre de femmes enceintes traitées est passé de 32% il y a trois ans à 90% en 2012.
La probabilité qu'une femme enceinte porteuse du VIH contamine son enfant était de 31% en 2009. Elle est descendue à 9% en 2012.
A la fin de 2012, quelque 9,7 millions de personnes, dans les pays à bas ou moyens revenus, avaient accès aux antirétroviraux, une hausse de 20% par rapport à l'année précédente, note le rapport qui rappelle que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a élargi les recommandations pour le traitement du VIH, ce qui ajoute près de 10 millions de personnes supplémentaires qui ont besoin de cette thérapie. En 2005 seulement 1,3 million avaient accès à cette thérapie.
Selon l'estimation d'Onusida, en 2012 35,3 millions de personnes dans le monde --70% sont en Afrique sud saharienne-- vivent avec le VIH, 2,3 millions ont été infectées et 1,6 million sont décédées de maladies liées au VIH.
Il y avait eu 1,8 million de décès en 2011 contre 2,3 millions en 2005.
L'objectif fixé par l'ONU pour 2015 est que 15 millions de personnes accèdent aux antirétroviraux dans les pays à bas revenus. "Non seulement nous pouvons l'atteindre mais nous devons aller au delà et porter la vision et l'engagement que personne n'est laissé derrière", affirme dans le rapport le directeur l'Onusida.
L'objectif parait ambitieux compte tenu des ressources financières disponibles pour la lutte contre le sida. Les donations internationales sont restées stables depuis 2008 en raison de la crise, mais les pays les plus concernés ont augmenté leur propre budget. En 2012 ils ont contribué à 53% des dépenses totales évaluées à 18,9 milliards de dollars. L'objectif fixé par l'ONU est de 22 à 24 milliards en 2015.
"Si nous ne payons pas maintenant, nous paierons plus tard, nous paierons pour toujours", a averti M. Sidibe.
Il y a eu l'année dernière un nombre estimé de 2,3 millions de nouveaux cas, contre 2,5 millions en 2011, une réduction globale de 33% par rapport à 2001, souligne le rapport diffusé lundi à Genève.
"Le nombre annuel de nouvelles infections par le VIH continue à diminuer avec des réductions particulièrement plus rapides du nombre d'enfants contaminés", souligne Michel Sidibe, le directeur exécutif d'Onusida.
L'année dernière 260.000 enfants ont été contaminés dans le monde, soit 35% de moins par rapport à 2009 et 52% de moins depuis 2001. Le rapport relève les efforts importants visant les traitements antirétroviraux pour les femmes enceintes pour empêcher la transmission aux enfants avant leur naissance. L'objectif pour 2015 est une diminution de 90% des nouvelles infections chez les enfants, un objectif possible, estime le rapport.
Grâce à ces politiques, quelque 670.000 enfants ont ainsi été épargnés entre 2009 et 2012, estime le rapport.
Dans l'Afrique sub-saharienne, la région du monde qui compte 90% des jeunes infectés avec 3,3 millions de cas, les progrès sont particulièrement spectaculaires dans certains pays.
Au Ghana le nombre de femmes enceintes traitées est passé de 32% il y a trois ans à 90% en 2012.
La probabilité qu'une femme enceinte porteuse du VIH contamine son enfant était de 31% en 2009. Elle est descendue à 9% en 2012.
A la fin de 2012, quelque 9,7 millions de personnes, dans les pays à bas ou moyens revenus, avaient accès aux antirétroviraux, une hausse de 20% par rapport à l'année précédente, note le rapport qui rappelle que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a élargi les recommandations pour le traitement du VIH, ce qui ajoute près de 10 millions de personnes supplémentaires qui ont besoin de cette thérapie. En 2005 seulement 1,3 million avaient accès à cette thérapie.
Selon l'estimation d'Onusida, en 2012 35,3 millions de personnes dans le monde --70% sont en Afrique sud saharienne-- vivent avec le VIH, 2,3 millions ont été infectées et 1,6 million sont décédées de maladies liées au VIH.
Il y avait eu 1,8 million de décès en 2011 contre 2,3 millions en 2005.
L'objectif fixé par l'ONU pour 2015 est que 15 millions de personnes accèdent aux antirétroviraux dans les pays à bas revenus. "Non seulement nous pouvons l'atteindre mais nous devons aller au delà et porter la vision et l'engagement que personne n'est laissé derrière", affirme dans le rapport le directeur l'Onusida.
L'objectif parait ambitieux compte tenu des ressources financières disponibles pour la lutte contre le sida. Les donations internationales sont restées stables depuis 2008 en raison de la crise, mais les pays les plus concernés ont augmenté leur propre budget. En 2012 ils ont contribué à 53% des dépenses totales évaluées à 18,9 milliards de dollars. L'objectif fixé par l'ONU est de 22 à 24 milliards en 2015.
"Si nous ne payons pas maintenant, nous paierons plus tard, nous paierons pour toujours", a averti M. Sidibe.
DIVERS
Basket: la France exauce enfin ses rêves d'Europe
De Cyril BELAUD (AFP)
Ljubljana — Après plus de 75 ans d'attente, l'équipe de France de Tony Parker a enlevé son premier grand titre après une finale de l'Euro-2013 messieurs de basket sur laquelle elle a plané comme dans un songe face à la Lituanie (80-66), dimanche à Ljubljana.
Ljubljana, ce nom à la résonance si poétique, restera à jamais gravé dans le marbre de l'histoire du basket français. Après tant d'espoirs déçus, un vide immense a enfin été comblé par la grâce d'un diablotin surnommé "T.P." et de ses coéquipiers.
Tous se sont mis à l'unisson pour offrir ce triomphe espéré après la demi-finale remportée devant l'Espagne, mais qu'il restait à entériner. Au coup de sifflet final, ce ne furent que joie délirante, embrassades rieuses, Parker enlaçant longuement tous ses camarades, dont son ami de toujours et capitaine Boris Diaw.
Déjà champion d'Europe avec son équipe féminine en 2001 et 2009, plusieurs fois récompensé tout au long de la dernière décennie chez les jeunes, le basket hexagonal attendait, avec une impatience chaque année plus aiguë, la consécration de son équipe-phare.
La France, qui succède au palmarès à l'Espagne, son tombeur en finale en 2011, aura dû attendre son 36e Championnat d'Europe - un record - pour y parvenir. Ce n'est que justice que cette première médaille d'or lui soit offerte par la génération de Parker, le meilleur basketteur français de l'histoire.
Avec les Bleus, le meneur de 31 ans a dû prendre son mal en patience. Il a connu beaucoup de déceptions cruelles, comme les défaites en demi-finale de l'Euro en 2003 et 2005, et en quart en 2007 et 2009, et peu de gratifications (bronze en 2005, argent en 2011).
Une déferlante sur la tête
Comme Diaw, avec lequel il a tout partagé sous le maillot tricolore, le voilà enfin récompensé pour son 7e Euro personnel (record d'Hervé Dubuisson égalé). Ses coéquipiers savent tout ce qu'ils lui doivent dans cette conquête majestueuse.
Car, après s'être un peu économisé lors des premiers matches, Parker a ensuite été sublime en quart de finale (27 points contre la Slovénie) et en demi-finale (32 points). Et en finale, sans doute à son grand étonnement, il n'a même pas eu à forcer son talent, tant ses camarades ont été prodigieux (12 points).
Les deux équipes ont proposé un basket endiablé : rythme, engagement, adresse. A ce petit jeu, les Bleus ont été les plus en verve, au cours d'une première période de rêve, aux antipodes de celle accomplie contre l'Espagne.
A la pause, ils menaient déjà de 16 points (50-34), après un tir pris à 9 m par Antoine Diot. Nicolas Batum, comme pour exorciser un Euro au cours duquel il n'a pas toujours brillé, en était lui à 17 points (autant au final).
Les dix Français entrés en jeu avaient apporté leur écot, même ceux qu'on attendait le moins, comme Johan Petro. A ce moment-là, le pourcentage d'adresse des Bleus était fantasmagorique (63%).
Les Lituaniens n'avaient tenu que par le sang froid de Linas Kleiza (17 points, 20 au total). Mais son entraîneur Jonas Kazlauskas a commis l'imprudence de le sortir à la 15e minute. Et les Baltes ont reçu une déferlante sur la tête, avec un 21-5 inscrit par la France en cinq minutes.
Les frustrations balayées
Avec la même intensité en défense, la même concentration au rebond, les Bleus ont continué leur oeuvre, Diaw prenant à son tour le soin de faire grimper le score sur la défense de zone lituanienne.
Les Bleus n'ont ensuite eu qu'à geler le ballon en allant à la limite des 24 secondes, Parker tuant dans l'oeuf tout semblant de rébellion lituanienne.
Le paradoxe dans ce sacre est que cette équipe n'est pas la plus complète que la France présentée. Celle de 2011 lui était sans doute supérieure, mais elle était tombée en finale sur des Espagnols évoluant dans un monde parallèle.
Cette année, les Français ont mené une première partie de campagne moderato, suscitant même pas mal d'inquiétudes sur leurs chances d'aller au bout. Mais ils ont su trouver une vraie cohésion à partir des quarts, et ont montré une rage folle pour passer outre un tirage très compliqué.
Toutes les frustrations de la dernière décennie enfin balayées, le basket français peut maintenant espérer trouver un nouvel essor, à condition de mieux exploiter ce titre qu'il ne l'avait fait avec la médaille d'argent de Sydney en 2000.
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