HUMOUR......ENCORE QUE......
POLITIQUE
Etats-Unis: Obama signe le compromis budgétaire
(AFP)
Washington — Le président américain Barack Obama a signé jeudi le budget des Etats-Unis pour les deux années à venir, transformant ainsi en loi un compromis arraché de haute lutte entre démocrates et républicains, a indiqué la Maison Blanche dans un communiqué.
Depuis Hawaii où il passe ses vacances de fin d'année en famille, le président a promulgué un texte censé envoyer le signal d'une plus grande stabilité fiscale, après le psychodrame provoqué par la paralysie partielle des administrations fédérales en octobre.
Ce compromis bipartisan, qui avait été entériné mi-décembre par les deux Chambres du Congrès, fixe le cadre des dépenses pour 2014 et 2015 tout en annulant les coupes automatiques qui devaient entrer en vigueur le 1er janvier.
Grâce à l'annulation partielle de cette austérité, les dépenses fédérales, après deux années de baisse historique, devraient repartir à la hausse en 2014, passant de 967 milliards de dollars pour 2013 à 1.012 milliards en 2014 et 1.014 milliards en 2015.
Les dépenses militaires, qui devaient subir une réduction nette, vont par ailleurs légèrement augmenter.
Les républicains ont concédé une hausse de plusieurs taxes et redevances mais les impôts n'ont pas été augmentés, conformément à leur promesse.
Les grandes réformes de l'Etat-providence (programmes de retraite, santé, aides sociales) ou du code fiscal sont, elles, reportées sine die.
"C'est une bonne première étape", avait estimé M. Obama au moment de son adoption par le Sénat, se félicitant que les Américains n'aient pas à subir durant deux ans "une nouvelle fermeture douloureuse et peu judicieuse de l'administration".
Le président a également promulgué jeudi la grande loi annuelle sur la défense, qui avait aussi été approuvé par le Congrès à la suite d'un compromis entre démocrates et républicains, et qui assouplit notamment les restrictions sur le transfèrement à l'étranger des détenus de Guantanamo.
Egypte: Washington déplore la désignation "terroriste" des Frères musulmans
Le secrétaire d'Etat John Kerry a déploré jeudi la décision du pouvoir égyptien de désigner les Frères musulmans comme une "organisation terroriste", alors que des heurts entre partisans et adversaires du président islamiste déchu Mohamed Morsi ont fait un mort au Caire.
Le chef de la diplomatie américaine a téléphoné à son homologue égyptien Nabil Fahmy pour exprimer "sa préoccupation quant à la désignation terroriste des Frères musulmans", a indiqué la porte-parole du département d'Etat Jennifer Psaki.
M. Kerry a également condamné "l'atroce attentat à la bombe terroriste" dans lequel 15 personnes ont trouvé la mort mardi à Mansoura (nord), à la suite duquel les autorités ont décidé de qualifier les Frères musulmans d'organisation terroriste.
Ces derniers démentent toute implication dans cet attentat, revendiqué par un mouvement jihadiste distinct, Ansar Beit al-Maqdess.
Ce regain de tension s'est traduit jeudi soir par la mort d'une personne lors d'affrontements entre des étudiants de la prestigieuse université Al-Azhar du Caire partisans de M. Morsi et des adversaires de l'ancien président, selon le ministère de l'Intérieur.
Le ministère a ajouté que sept "émeutiers" issus de la confrérie, qui bravaient l'interdiction faite aux Frères musulmans de manifester, avaient été arrêtés après que la police soit intervenue à coups de grenades lacrymogènes.
Le chef de la diplomatie américaine a téléphoné à son homologue égyptien Nabil Fahmy pour exprimer "sa préoccupation quant à la désignation terroriste des Frères musulmans", a indiqué la porte-parole du département d'Etat Jennifer Psaki.
M. Kerry a également condamné "l'atroce attentat à la bombe terroriste" dans lequel 15 personnes ont trouvé la mort mardi à Mansoura (nord), à la suite duquel les autorités ont décidé de qualifier les Frères musulmans d'organisation terroriste.
Ces derniers démentent toute implication dans cet attentat, revendiqué par un mouvement jihadiste distinct, Ansar Beit al-Maqdess.
Ce regain de tension s'est traduit jeudi soir par la mort d'une personne lors d'affrontements entre des étudiants de la prestigieuse université Al-Azhar du Caire partisans de M. Morsi et des adversaires de l'ancien président, selon le ministère de l'Intérieur.
Le ministère a ajouté que sept "émeutiers" issus de la confrérie, qui bravaient l'interdiction faite aux Frères musulmans de manifester, avaient été arrêtés après que la police soit intervenue à coups de grenades lacrymogènes.
Une puissante explosion secoue Beyrouth
AFP
Une puissante explosion a secoué le centre-ville de Beyrouth vendredi et une épaisse fumée noire était visible dans le ciel de la capitale libanaise, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Les télévisions ont montré des images d'une épaisse fumée se dégageant du centre-ville, non loin du Sérail, le siège du Premier ministre libanais.
Des images diffusées par la chaîne locale Future TV ont montré plusieurs voitures et des corps en flammes dans les rues et des ambulances étaient sur place pour secourir les blessés. De nombreux débris jonchaient la rue.
Beyrouth a été frappé par plusieurs attentats depuis l'été, visant notamment des bastions du mouvement chiite Hezbollah.
Les télévisions ont montré des images d'une épaisse fumée se dégageant du centre-ville, non loin du Sérail, le siège du Premier ministre libanais.
Des images diffusées par la chaîne locale Future TV ont montré plusieurs voitures et des corps en flammes dans les rues et des ambulances étaient sur place pour secourir les blessés. De nombreux débris jonchaient la rue.
Beyrouth a été frappé par plusieurs attentats depuis l'été, visant notamment des bastions du mouvement chiite Hezbollah.
Beyrouth : un conseiller de Saad Hariri tué dans un attentat
Mohamed Chattah se rendait à une réunion de la coalition dite du "14-mars", hostile au régime de Bachar al-Assad et appuyant l'opposition syrienne.
Une puissante explosion a secoué le centre-ville de Beyrouth ce vendredi matin vers 9h40 (8h40 heure française). Selon les premiers éléments, il s'agit d'un attentat à la voiture piégée qui aurait fait plusieurs victimes, dont l'ancien ministre Mohamad Chatah, proche de l'ex-Premier ministre libanais Saad Hariri, hostile au régime syrien.
Ancien ministre des Finances, Mohamad Chatah, a été tué, alors qu'il se rendait à une réunion de la coalition dite du "14-mars", hostile au régime de Bachar Al-Assad et appuyant l'opposition syrienne. Mohamad Chatah, également ex-ambassadeur libanais à Washington, était l'un des ténors de cette coalition et considéré comme le représentant politique de l'ex-Premier Premier ministre Saad Hariri, absent du Liban depuis 2011, lorsque le rival de ce dernier, le mouvement chiite Hezbollah, a provoqué la chute de son gouvernement.
Une heure à peine avant son assassinat, Mohamad Chatah tweetait en dénonçant l'action du Hezbollah.
Les télévisions ont montré des images d’une épaisse fumée se dégageant du centre-ville, non loin du Sérail, le siège du Premier ministre libanais, un des quartiers les plus sécurisées de la capitale du Liban. Des images diffusées par la chaîne locale Future TV ont montré plusieurs voitures et des corps en flammes dans les rues et des ambulances étaient sur place pour secourir les blessés. De nombreux débris jonchaient la rue. Le dernier bilan disponible fait état d'au moins 5 morts (dont Mohammad Chatah) et 70 blessés.
Les télévisions ont montré des images d’une épaisse fumée se dégageant du centre-ville, non loin du Sérail, le siège du Premier ministre libanais, un des quartiers les plus sécurisées de la capitale du Liban. Des images diffusées par la chaîne locale Future TV ont montré plusieurs voitures et des corps en flammes dans les rues et des ambulances étaient sur place pour secourir les blessés. De nombreux débris jonchaient la rue. Le dernier bilan disponible fait état d'au moins 5 morts (dont Mohammad Chatah) et 70 blessés.
De 2005 à 2012, une série d'attentats et d'assassinats ont visé des hommes politiques et des journalistes hostiles au régime syrien, ainsi que des responsables de l'armée et de la police considérés comme proches de ce camp. Le 19 novembre dernier, deux explosions près de l'ambassade d'Iran à Beyrouth avaient fait 23 morts et 146 blessés. Ce double attentat avait alors été revendiqué par un groupe lié à Al-Qaïda.
L'attentat qui a coûté la vie à Mohamad Chatah intervient 20 jours avant le début du procès des responsables présumés de l'assassinat de l'ex-Premier ministre libanais Rafic Hariri, dont le meurtre le 14 février 2005 avait plongé le Liban dans la tourmente.
Centrafrique: les Français sécurisent deux quartiers à Bangui, au moins 40 morts
De Xavier BOURGOIS et Christian PANIKA (AFP)
BANGUI — L'armée française, au lendemain d'une nouvelle journée de chaos sanglant à Bangui, a sécurisé jeudi deux quartiers de la capitale centrafricaine, alors que l'archevêque et l'imam de la ville ont demandé l'envoi "de toute urgence" de Casques bleus.
"Une quarantaine de corps ont pour l'instant été ramassés et des premiers soins ont été apportés à une trentaine de blessés", a indiqué jeudi à l'AFP à Genève un porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), David Pierre Marquet.
Par ailleurs, "une soixantaine" de corps ont également été retrouvés lundi 23 décembre dans la capitale centrafricaine, a-t-il précisé. La Croix-Rouge centrafricaine ramasse les corps et les amène à la morgue de l'hôpital de Bangui.
Le CICR ne dispose pas encore d'un bilan complet des morts recensés depuis le début des violences le 5 décembre. Certaines estimations font état d'un millier de personnes tuées à Bangui et en province, dans les attaques des milices "anti-balaka" (anti-machette, en langue sango) et dans les représailles de la Séléka (ex-rébellion) contre la population.
Les soldats de l'opération Sangaris se sont déployés jeudi à l'aube pour sécuriser les quartiers de Gobongo, proche de l'aéroport dans le nord de Bangui, et à Pabongo, un quartier sud. "Le but est de dissuader", a expliqué l'un des patrons de l'opération Sangaris, le lieutenant-colonel Sébastien Pelissier. "Ce déploiement appuyé" est une opération "ponctuelle" qui mobilise environ 600 hommes, selon l'officier, avec une "concentration des efforts sur les quartiers qui ont subi le plus de violences ces derniers jours".
Toute la journée de mercredi et dans la soirée, des tirs d'origine indéterminée avaient semé la panique dans les quartiers nord puis près de l'aéroport, sécurisé par les Français et où stationnent les hommes de Sangaris et les contingents de la force africaine (Misca).
L'origine de ces violences restait largement inexpliquées jeudi, des habitants parlant d'une attaque de miliciens "anti-balaka" contre des éléments du contingent tchadien. Cinq soldats tchadiens ont été tués pendant ces affrontements, a indiqué la Misca.
Pick-up et cadavres carbonisés
Jeudi matin, la carcasse d'un pick-up carbonisé de l'armée tchadienne, avec encore un cadavre à l'intérieur, occupait une rue du quartier de Gobongo. Les habitants évoquaient là aussi une attaque d'anti-balaka sur les Tchadiens, et la riposte de ces derniers à l'arme lourde dans le quartier.
"Plusieurs de nos positions ont été attaquées pendant la nuit", a par ailleurs indiqué à l'AFP le chef du contingent burundais de la Misca, le lieutenant-colonel Pontien Hakizimana.
Un calme précaire est revenu dans la ville. Les artères menant à l'aéroport étaient largement investies par les blindés français, alors que les soldats français menaient des opérations de fouille dans la zone. Des tirs sporadiques ont un moment été signalés dans le centre, mais ont cessé avec l'arrivée de militaires burundais et le survol d'un hélicoptère français.
A Gobongo, et dans des quartiers voisins, les habitants ont recommencé à sortir prudemment ou à rentrer chez eux après avoir fui par centaines vers l'aéroport voisin, où s'agglutinent déjà dans la plus grande précarité des dizaines de milliers de déplacés.
La Centrafrique "condamnée aux ténèbres" ?
Dans une tribune publiée par le quotidien français Le Monde, l'archevêque de Bangui, Mgr Dieudonné Nzapalainga, et l'imam Omar Kobine Layama ont appelé l'ONU à déployer "de toute urgence" une force de maintien de la paix.
Les "progrès réalisés" depuis le déploiement des 1.600 soldats français début décembre, en soutien aux 4.000 de la Misca, sont "fragiles, et les troupes ne sauraient porter ce fardeau à elles seules", selon les deux hommes, qui ne cessent d'appeler à la réconciliation depuis des mois.
La Centrafrique "reste au bord d'une guerre aux aspects religieux", et "nous craignons que faute d'une réponse internationale plus importante, notre pays ne soit condamné aux ténèbres", ont-ils prévenu de nouveau.
Jeudi soir, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a appelé les autorités centrafricaines à tout faire pour immédiatement mettre fin aux violences et à l'usage de la torture. "Ces combats sectaires continus ne font qu'aggraver les blessures du pays et rendre la réconciliation plus difficile", a-t-il insisté.
Les soldats français et les troupes de la Misca peinent à éteindre l'incendie qui continue de couver, dans une ville minée par les haines confessionnelles. Beaucoup de chrétiens, victimes pendant des mois des exactions des Séléka, ont soif de vengeance contre les ex-rebelles et les civils musulmans qui leur sont désormais associés.
La tâche des Français est rendue plus compliquée encore par l'attitude et les ambiguïtés de son allié tchadien, puissance régionale traditionnellement très influente en Centrafrique, et partenaire incontournable de Paris pour rétablir la sécurité dans le pays.
Avec 850 hommes, aguerris et bien équipés, le contingent tchadien est omniprésent à Bangui. Il y joue le rôle de protecteur de la minorité musulmane, mais également du pouvoir du président (et ex-chef rebelle) Michel Djotodia.
Mais les Tchadiens sont accusés de soutenir les ex-rebelles Séléka -dont certains sont originaires du Tchad- et ont été impliqués récemment dans plusieurs incidents, notamment des tirs fratricides contre les soldats burundais de la Misca.
Ces violences ont provoqué d'importants déplacements de population dans tout le pays, selon l'ONU. Près de 710.000 déplacés ont été comptabilisés sur tout le territoire, selon le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR).
Mais d'après un porte-parole du HCR à Genève, Adrian Edwards ces chiffres sont désormais en-dessous de la réalité car "il y a définitivement une détérioration de la situation".
Abe au sanctuaire Yasukuni : blâmes au Japon, aigreurs en Chine
Le Monde.fr avec AFP
La visite du premier ministre japonais Shinzo Abe au sanctuaire patriotique Yasukuni, qui a provoqué les réactions outrées et menaçantes de la diplomatie chinoise, inquiète aussi la presse nippone. « Est-ce que le premier ministre n'a pas lui-même créé une cause d'instabilité pour son gouvernement ? », interroge ainsi un éditorial du Yomiuri Shimbun, plus grand quotidien japonais, plutôt classé à droite.
« Ce pèlerinage au Yasukuni génère des frictions inutiles à l'intérieur comme à l'extérieur et on ne peut guère considérer que cela profite au pays », écrit le quotidien économique Nikkei, pour qui ce sanctuaire n'est pas un lieu approprié pour prier. Le journal de centre-gauche Asahi dénonce aussi un geste « personnel et stérile », effectué « le jour anniversaire de l'arrivée au pouvoir de M. Abe ».
Parmi les principaux quotidiens, il ne se trouvait guère que le Sankei Shimbun, le plus nationaliste, pour juger que M. Abe a rempli son rôle de « dirigeant du pays ». Il est « indispensable » qu'un tel pèlerinage soit effectué par le premier ministre, écrit-il, et « beaucoup de citoyens attendaient ce jour ». Et de rappeler que, n'en déplaise aux voisins chinois et sud-coréens autant qu'aux Américains, « il est de tradition dans la culture nippone de se recueillir auprès de ceux qui sont morts pour la patrie ».
PRENDRE DES MESURES « LÉGÈREMENT EXCESSIVES »
Le Yasukuni honore les âmes de 2,46 millions de militaires décédés au combat pendant les guerres modernes. Toutefois, parmi eux se trouvent quatorze criminels de guerre condamnés par les Alliés après la Seconde guerre mondiale. La Chine et la Corée du Sud, victimes de la soldatesque nippone durant la première moitié du XXe siècle, considèrent donc comme un affront une visite de dirigeant dans ce sanctuaire de Tokyo, qu'ils voient comme le symbole de la glorification du passé militariste du Japon.
Les relations entre Tokyo et Pékin se sont en outre très dégradées depuis plus d'un an en raison d'une querelle de souveraineté sur des îles inhabitées en mer de Chine orientale, administrées par le Japon sous le nom de Senkaku et revendiquées par la Chine sous celui de Diaoyu.
C'est donc sans surprise que le geste de Shinzo Abe a été fermement condamné, jeudi, par le ministre chinois des affaires étrangères. Mais pour le quotidien officiel Global Times, « les gens en ont assez de pareilles futiles “condamnations” ». « La Chine doit prendre des contre-mesures appropriées et même légèrement excessives », sous peine « d'apparaître comme un tigre de papier », écrit le journal anglophone du Parti communiste chinois, au ton volontiers nationaliste.
ABE DOIT ÊTRE TRAITÉ « COMME LES TERRORISTES »
Le quotidien suggère ainsi de « mettre Abe et ses hommes de main », dont les ministres et députés qui ont rendu visite cette année au sanctuaire, sur une « liste noire » de personnes « totalement indésirables ». « La Chine peut fermer sa porte à ces gens pour une période de cinq ans », poursuit le journal, leur interdisant « toute chance de réparer les relations brisées » entre les deux pays et « avertissant ainsi la prochaine génération de politiciens japonais ». « Le maintien de l'amitié entre la Chine et le Japon ne doit plus être l'essentiel », assène encore journal, qui demande que le premier ministre japonais soit considéré « comme les terroristes et les fascistes ».
De son côté, le China Daily, évoquant « l'insulte intolérable » de la veille, estime dans un éditorial que « [notre] réponse ne doit en aucune façon s'arrêter aux représentations diplomatiques » et que, pour la communauté internationale et la Chine « il est temps (...) de reconsidérer sérieusement les relations avec le Japon, en termes de sécurité, de diplomatie et d'économie ».
Plus mesuré, le Quotidien du peuple, organe officiel du PCC, se contente de dénoncer un « défi à la justice historique et à la conscience humaine », estimant que « la société japonaise bascule de plus en plus à droite » et appelant le Japon à « une introspection et des excuses sincères aux peuples victimes » de son passé militariste.
Chômage : le "pari" se transforme en "piège" pour Hollande
"Le Figaro" fustige un "Hollande en plein déni". "La Croix" pointe une "mauvaise nouvelle". Pour la presse, le président a perdu son "pari".
François Hollande lors d'une cérémonie aux Invalides à Paris, le 26 novembre 2013. (Francois Mori/AP/SIPA)
Même si François Hollande maintient que l'inversion du chômage promise pour fin 2013 est "amorcée", la hausse de novembre montre que le "pari" est en train de devenir un "piège" pour le chef de l'Etat, estime la presse vendredi 27 décembre.
"Le Figaro" fustige à la Une un "Hollande en plein déni" et l'éditorialiste du quotidien conservateur, Jacques-Olivier Martin, constate que "le joli conte de Noël sur la baisse du chômage tourne au camouflet" pour le locataire de l'Elysée.
C'est une "mauvaise nouvelle" pour François Hollande qui "s'est tellement engagé sur la capacité de son gouvernement à inverser la courbe du chômage avant la fin de l'année, que cette remontée du chômage (même relativisée par l'addition des statistiques d'octobre et de novembre) atteint encore sa crédibilité", estime "La Croix" sous la plume de Dominique Quinio.
"L'Opinion" arrive au même constat mais pour le quotidien libéral et son éditorialiste Luc de Barochez, la faute en incombe d'abord au "levier choisi" pour enrayer la courbe : "La multiplication des contrats aidés est illusoire".
"L'année se termine donc sur une mauvaise nouvelle, pour un président de la République dont la courbe de popularité a finalement été plus docile que celle du chômage", analyse Benjamin Mérieau dans "Le Courrier picard".
"Le président avait parié sa chemise sur une inflexion de la courbe à la fin de l'année. Il n'est pas sûr de passer le réveillon sans s'enrhumer", ironise Jean-Louis Hervois dans "La Charente libre".
Les perspectives ne sont guère réjouissantes. "Le nombre de demandeurs d'emploi n'aura pas reculé deux ou trois mois d'affilée cette année, condition nécessaire pour parler sérieusement d'inversion", fait valoir Jean-Marc Vittori dans "Les Echos". Pour François Hollande, "son pari est d'ores et déjà perdu", tranche Philippe Waucampt dans "Le Républicain lorrain".
"Il n'a pas atteint l'objectif numéro un qu'il s'était fixé pour 2013" et "s'il persiste à nous prédire, pour 2014, cette fameuse inversion de la courbe du chômage, il sera définitivement inaudible", assure Patrice Chabanet du "Journal de la Haute-Marne".
"En répétant qu'il serait jugé sur sa capacité à lutter contre le chômage, François Hollande a, courageusement, pris un grand risque. Si le résultat est encore mauvais, il le paiera durement aux municipales et aux européennes", prévient Daniel Ruiz dans "La Montagne-Centre France".
Ce qui fait dire à Hervé Cannet de la "Nouvelle République du Centre-Ouest" que "le pari qu'il avait lancé dès son premier jour est en train de transformer en piège mortel" pour François Hollande.
Après une baisse en octobre, le nombre de demandeurs d'emploi sans activité est reparti à la hausse en novembre avec 17.800 nouveaux inscrits (3,29 millions au total, un niveau record), mais le ministre du Travail Michel Sapin a déclaré jeudi que l'inversion "est bel et bien engagée au 4e trimestre". (c) Afp
"Le Figaro" fustige à la Une un "Hollande en plein déni" et l'éditorialiste du quotidien conservateur, Jacques-Olivier Martin, constate que "le joli conte de Noël sur la baisse du chômage tourne au camouflet" pour le locataire de l'Elysée.
C'est une "mauvaise nouvelle" pour François Hollande qui "s'est tellement engagé sur la capacité de son gouvernement à inverser la courbe du chômage avant la fin de l'année, que cette remontée du chômage (même relativisée par l'addition des statistiques d'octobre et de novembre) atteint encore sa crédibilité", estime "La Croix" sous la plume de Dominique Quinio.
"L'année se termine donc sur une mauvaise nouvelle"
"L'Humanité" et Patrick Apel-Muller ne croient de toute façon pas aux "effets d'annonce" présidentiels: le chômage "ne s'améliorera guère dans la période qui vient, l'austérité et la discipline budgétaire ayant rang de dogmes dans la politique gouvernementale"."L'Opinion" arrive au même constat mais pour le quotidien libéral et son éditorialiste Luc de Barochez, la faute en incombe d'abord au "levier choisi" pour enrayer la courbe : "La multiplication des contrats aidés est illusoire".
"L'année se termine donc sur une mauvaise nouvelle, pour un président de la République dont la courbe de popularité a finalement été plus docile que celle du chômage", analyse Benjamin Mérieau dans "Le Courrier picard".
"Le président avait parié sa chemise sur une inflexion de la courbe à la fin de l'année. Il n'est pas sûr de passer le réveillon sans s'enrhumer", ironise Jean-Louis Hervois dans "La Charente libre".
Les perspectives ne sont guère réjouissantes. "Le nombre de demandeurs d'emploi n'aura pas reculé deux ou trois mois d'affilée cette année, condition nécessaire pour parler sérieusement d'inversion", fait valoir Jean-Marc Vittori dans "Les Echos". Pour François Hollande, "son pari est d'ores et déjà perdu", tranche Philippe Waucampt dans "Le Républicain lorrain".
"Il n'a pas atteint l'objectif numéro un qu'il s'était fixé pour 2013" et "s'il persiste à nous prédire, pour 2014, cette fameuse inversion de la courbe du chômage, il sera définitivement inaudible", assure Patrice Chabanet du "Journal de la Haute-Marne".
"En répétant qu'il serait jugé sur sa capacité à lutter contre le chômage, François Hollande a, courageusement, pris un grand risque. Si le résultat est encore mauvais, il le paiera durement aux municipales et aux européennes", prévient Daniel Ruiz dans "La Montagne-Centre France".
Ce qui fait dire à Hervé Cannet de la "Nouvelle République du Centre-Ouest" que "le pari qu'il avait lancé dès son premier jour est en train de transformer en piège mortel" pour François Hollande.
Chômage: hausse en novembre, Hollande maintient que l'inversion est "amorcée"
Paris (AFP) - Le répit aura été de courte durée: le chômage est reparti à la hausse en novembre, avec 17.800 demandeurs d'emploi sans activité supplémentaires, mais François Hollande maintient coûte que coûte que l'inversion de la courbe "est bien amorcée".
Fin novembre, 3,29 millions de demandeurs d'emploi sans activité (catégorie A) pointaient à Pôle emploi, un chiffre proche du record historique.
"Les chiffres du chômage pour le mois de novembre (+17.800) viennent atténuer ceux du mois d’octobre (-20.500), mais ils ne modifient pas la tendance", a estimé le chef de l'Etat, pour qui "l’inversion de la courbe du chômage, sur laquelle (il s'est) engagé, est bien amorcée".
En effet, explique M. Hollande, "l’évolution des demandeurs d’emploi sans aucune activité est passée de +30.000 par mois au 1er trimestre 2013, à +18.000 par mois au 2e, puis à +5.500 par mois au 3e trimestre". "Et sur les deux derniers mois, c’est une baisse moyenne de 1.350 du nombre des inscrits qui est enregistrée", ajoute-t-il.
Le ministre du Travail Michel Sapin, qui estimait récemment que "l'inversion de la courbe du chômage, ce sont plusieurs mois d'affilée" de baisse, appelait jeudi à prendre en compte la moyenne sur le dernier trimestre, évoquant la "grande volatilité" des données de Pôle emploi, également pointée par les économistes.
Le verdict, a-t-il insisté, sera rendu le 27 janvier, avec les chiffres de décembre.
En martelant depuis plus d'un an son engagement d'inverser la tendance fin 2013, François Hollande a suscité une attente forte. Un échec fragiliserait l'exécutif avant les élections municipales.
Le président de l'UMP, Jean-François Copé, a appelé François Hollande à "prendre acte" de son "échec" par un "changement de politique économique".
Le "relais" de la croissance attendu mi-2014
En octobre, après une hausse quasiment ininterrompue depuis avril 2011, le nombre d'inscrits en catégorie A avait nettement baissé, faisant dire à François Hollande que l'inversion était "amorcée".
Mais en novembre, les indicateurs sont repartis dans le rouge: la courbe du chômage des jeunes, en baisse depuis plusieurs mois, a légèrement remonté. Et pour les plus de 50 ans, comme pour les chômeurs de longue durée, l'explosion s'est confirmée: plus de 2 millions de personnes étaient sur les listes de Pôle emploi depuis plus d'un an, un niveau record.
Seul signe positif: la baisse globale des inscrits en incluant les chômeurs ayant travaillé à temps partiel ou en contrats courts. Ils étaient 6.900 de moins fin novembre, soit 4,87 millions au total en métropole (5,17 millions en incluant les Dom).
Les chiffres publiés jeudi sont "décevants", a estimé la CFDT, la CGT constatant pour sa part l'absence de "cadeau de Noël" et FO que l'inversion de la courbe "n'est pas pour aujourd'hui". Le Medef a quant à lui plaidé pour des "réformes structurelles".
Pour inverser la courbe en 2014, le ministre du Travail compte avant tout sur les emplois aidés. "La question sera ensuite de faire en sorte que la croissance prenne le relais mi-2014", a-t-il dit jeudi.
En 2014, "ce sera 50.000 emplois d'avenir supplémentaires, on continuera au même rythme sur les emplois aidés et on continuera le plan prioritaire de formations pour les chômeurs, avec 70.000 supplémentaires après les 30.000 de cette fin d'année", a-t-il énuméré.
Dans ses dernières prévisions, l'Insee ne partageait pas l'optimisme officiel. Pour l’Institut de la statistique, la croissance manquera pour faire refluer vraiment le chômage, qui devrait se stabiliser fin 2013 et début 2014, avant de repartir légèrement à la hausse mi-2014.
"On voit en novembre que la dégradation est moins importante qu'il y a 6 mois ou un an : il y a plus d'offres d'emploi collectées par Pôle emploi, plus de reprises d'emploi, mais c'est trop juste pour parler de reprise, c'est plus une stabilisation", estime Marion Cochard de l'OFCE.
Pour Philippe Waechter, économiste en chef chez Natixis, "si la croissance du PIB tend vers 1% en 2014, les emplois créés seront peu nombreux et ne prendront pas le relais des emplois d'avenir et autres emplois aidés".
Jean-Marc Ayrault et Michel Sapin visiteront vendredi matin une agence Pôle emploi à Lorient (Morbihan).
Fin novembre, 3,29 millions de demandeurs d'emploi sans activité (catégorie A) pointaient à Pôle emploi, un chiffre proche du record historique.
"Les chiffres du chômage pour le mois de novembre (+17.800) viennent atténuer ceux du mois d’octobre (-20.500), mais ils ne modifient pas la tendance", a estimé le chef de l'Etat, pour qui "l’inversion de la courbe du chômage, sur laquelle (il s'est) engagé, est bien amorcée".
En effet, explique M. Hollande, "l’évolution des demandeurs d’emploi sans aucune activité est passée de +30.000 par mois au 1er trimestre 2013, à +18.000 par mois au 2e, puis à +5.500 par mois au 3e trimestre". "Et sur les deux derniers mois, c’est une baisse moyenne de 1.350 du nombre des inscrits qui est enregistrée", ajoute-t-il.
Le ministre du Travail Michel Sapin, qui estimait récemment que "l'inversion de la courbe du chômage, ce sont plusieurs mois d'affilée" de baisse, appelait jeudi à prendre en compte la moyenne sur le dernier trimestre, évoquant la "grande volatilité" des données de Pôle emploi, également pointée par les économistes.
Le verdict, a-t-il insisté, sera rendu le 27 janvier, avec les chiffres de décembre.
En martelant depuis plus d'un an son engagement d'inverser la tendance fin 2013, François Hollande a suscité une attente forte. Un échec fragiliserait l'exécutif avant les élections municipales.
Le président de l'UMP, Jean-François Copé, a appelé François Hollande à "prendre acte" de son "échec" par un "changement de politique économique".
Le "relais" de la croissance attendu mi-2014
En octobre, après une hausse quasiment ininterrompue depuis avril 2011, le nombre d'inscrits en catégorie A avait nettement baissé, faisant dire à François Hollande que l'inversion était "amorcée".
Mais en novembre, les indicateurs sont repartis dans le rouge: la courbe du chômage des jeunes, en baisse depuis plusieurs mois, a légèrement remonté. Et pour les plus de 50 ans, comme pour les chômeurs de longue durée, l'explosion s'est confirmée: plus de 2 millions de personnes étaient sur les listes de Pôle emploi depuis plus d'un an, un niveau record.
Seul signe positif: la baisse globale des inscrits en incluant les chômeurs ayant travaillé à temps partiel ou en contrats courts. Ils étaient 6.900 de moins fin novembre, soit 4,87 millions au total en métropole (5,17 millions en incluant les Dom).
Les chiffres publiés jeudi sont "décevants", a estimé la CFDT, la CGT constatant pour sa part l'absence de "cadeau de Noël" et FO que l'inversion de la courbe "n'est pas pour aujourd'hui". Le Medef a quant à lui plaidé pour des "réformes structurelles".
Pour inverser la courbe en 2014, le ministre du Travail compte avant tout sur les emplois aidés. "La question sera ensuite de faire en sorte que la croissance prenne le relais mi-2014", a-t-il dit jeudi.
En 2014, "ce sera 50.000 emplois d'avenir supplémentaires, on continuera au même rythme sur les emplois aidés et on continuera le plan prioritaire de formations pour les chômeurs, avec 70.000 supplémentaires après les 30.000 de cette fin d'année", a-t-il énuméré.
Dans ses dernières prévisions, l'Insee ne partageait pas l'optimisme officiel. Pour l’Institut de la statistique, la croissance manquera pour faire refluer vraiment le chômage, qui devrait se stabiliser fin 2013 et début 2014, avant de repartir légèrement à la hausse mi-2014.
"On voit en novembre que la dégradation est moins importante qu'il y a 6 mois ou un an : il y a plus d'offres d'emploi collectées par Pôle emploi, plus de reprises d'emploi, mais c'est trop juste pour parler de reprise, c'est plus une stabilisation", estime Marion Cochard de l'OFCE.
Pour Philippe Waechter, économiste en chef chez Natixis, "si la croissance du PIB tend vers 1% en 2014, les emplois créés seront peu nombreux et ne prendront pas le relais des emplois d'avenir et autres emplois aidés".
Jean-Marc Ayrault et Michel Sapin visiteront vendredi matin une agence Pôle emploi à Lorient (Morbihan).
JUSTICE ?
Russie: avis de recherche annulé contre le propriétaire d’Hédiard
La justice russe a annulé vendredi l’avis de recherche lancé contre le milliardaire Sergueï Pougatchev, propriétaire de l’épicerie de luxe française Hédiard, a annoncé un porte-parole du tribunal municipal de Moscou à l’AFP.
«Le tribunal municipal de Moscou a annulé la décision du tribunal Basmannyi (...) en raison de violations du code pénal», a indiqué ce porte-parole.
La demande d’arrestation de M. Pougatchev, prononcée par défaut, a donc été renvoyée en première instance.
La veille, le quotidien Kommersant avait rapporté que le tribunal Basmannyi avait ordonné la semaine dernière l’arrestation par défaut de Sergueï Pougatchev, qui se trouve à l’étranger, à la demande du Comité d’enquête russe.
L’homme d’affaires est soupçonné d’escroquerie à grande échelle, un délit passible d’une peine allant jusqu’à dix ans de prison en Russie, dans le cadre de l’enquête concernant la faillite en 2010 de la banque Mejprombank, qui aurait effectué des transactions douteuses en sortant des actifs de Russie pour ses propriétaires.
Considéré dans les années 1990 comme le «banquier du Kremlin», Sergueï Pougatchev, ex-sénateur de la région de Touva (Sibérie orientale), a bâti un empire en Russie, mais aussi acheté nombre d’actifs à l’étranger, parmi lesquels, en 2007, l’épicerie fine française Hédiard.
Il a réinjecté en novembre 2,2 millions d’euros dans l’enseigne, placée en redressement judiciaire un mois plus tôt.
Son fils, Alexandre Pougatchev, est devenu en 2009, à 23 ans, le propriétaire d’un titre jadis emblématique de la presse française, France-Soir.
Une cour d’arbitrage de Moscou a prononcé le 30 novembre 2010 la faillite de la Mejprombank, qui était le 30e établissement financier du pays, à laquelle la banque centrale avait retiré la licence en raison de son incapacité à remplir ses obligations vis-à-vis de ses créanciers.
«Le tribunal municipal de Moscou a annulé la décision du tribunal Basmannyi (...) en raison de violations du code pénal», a indiqué ce porte-parole.
La demande d’arrestation de M. Pougatchev, prononcée par défaut, a donc été renvoyée en première instance.
La veille, le quotidien Kommersant avait rapporté que le tribunal Basmannyi avait ordonné la semaine dernière l’arrestation par défaut de Sergueï Pougatchev, qui se trouve à l’étranger, à la demande du Comité d’enquête russe.
L’homme d’affaires est soupçonné d’escroquerie à grande échelle, un délit passible d’une peine allant jusqu’à dix ans de prison en Russie, dans le cadre de l’enquête concernant la faillite en 2010 de la banque Mejprombank, qui aurait effectué des transactions douteuses en sortant des actifs de Russie pour ses propriétaires.
Considéré dans les années 1990 comme le «banquier du Kremlin», Sergueï Pougatchev, ex-sénateur de la région de Touva (Sibérie orientale), a bâti un empire en Russie, mais aussi acheté nombre d’actifs à l’étranger, parmi lesquels, en 2007, l’épicerie fine française Hédiard.
Il a réinjecté en novembre 2,2 millions d’euros dans l’enseigne, placée en redressement judiciaire un mois plus tôt.
Son fils, Alexandre Pougatchev, est devenu en 2009, à 23 ans, le propriétaire d’un titre jadis emblématique de la presse française, France-Soir.
Une cour d’arbitrage de Moscou a prononcé le 30 novembre 2010 la faillite de la Mejprombank, qui était le 30e établissement financier du pays, à laquelle la banque centrale avait retiré la licence en raison de son incapacité à remplir ses obligations vis-à-vis de ses créanciers.
Six militants de Greenpeace ont pu quitter la Russie
Les poursuites contre les membres d'équipage de l'«Arctic Sunrise» ayant été levées, des visas de sortie ont été distribués aux non-Russes. Cinq Britanniques et un Canadien ont pris un vol pour Paris.
Six militants de Greenpeace amnistiés, cinq Britanniques et un Canadien, ont quitté vendredi la Russie à bord d’un avion qui a décollé de Saint-Pétersbourg pour Paris, cent jours près avoir été arrêtés pour une action dans l’Arctique, a annoncé l’ONG. «Un avion avec à son bord cinq Britanniques et un Canadien a décollé peu après 11h30 [8h30 heure française, ndlr] de l’aéroport de Saint-Pétersbourg», a indiqué Greenpeace dans un communiqué.
Un peu plus tard, un porte-parole a précisé que l’avion était à destination de Paris. Les militants sont Anthony Perrett, Phil Ball, Iain Rogers, Alexandra Harris, Kieron Bryan et Alexandre Paul. «Nous quittons la Russie, c’est fini, nous sommes enfin complètement libres», a déclaré Alexandra Harris, citée dans le communiqué de Greenpeace. Se disant reconnaissante pour le soutien des gens qui ont soutenu les militants, elle a promis qu’elle continuerait à lutter pour l’Arctique.
Jeudi soir, le Suédo-Américain d’origine russe Dmitri Litvinov avait déjà quitté la Russie à bord d’un train pour la Finlande, après avoir obtenu un visa de sortie du territoire russe. Les 30 membres d’équipage du navire de Greenpeace Arctic Sunrise, parmi lesquels se trouvaient 26 non-Russes, ont été arrêtés fin septembre après une action contre une plateforme pétrolière dans l’Arctique visant à dénoncer les risques de l’exploitation d’hydrocarbures dans cette zone aux écosystèmes particulièrement fragiles.
Cette action leur a valu d’être dans un premier temps inculpés de piraterie, un crime passible de quinze ans de prison maximum. Puis ce chef d’inculpation a été requalifié par la suite en «hooliganisme», délit qui leur faisait encourir jusqu’à sept ans de détention.
D’abord détenus à Mourmansk, au-delà du cercle polaire, ils avaient été ensuite transférés à Saint-Pétersbourg, avant d’être remis en liberté sous caution en novembre et finalement de bénéficier d’une amnistie votée la semaine dernière par le Parlement russe à l’occasion des 20 ans de la Constitution.
Après avoir ces derniers jours mis fin officiellement aux poursuites les visant, la Russie a délivré jeudi et vendredi des visas à tous les ressortissants non russes.
Interpellés en mer par un commando des forces russes, ils ne disposaient en effet pas de visa d’entrée sur le territoire russe, ce qui les empêchait aussi de le quitter.
Selon Greenpeace, d’autres militants, dont le capitaine du navire Peter Willcox - qui commandait déjà en 1985 un navire de Greenpeace, le Rainbow Warrior, lorsque celui-ci fut dynamité par des agents secrets français dans le port d’Auckland, en Nouvelle-Zélande -, devraient aussi partir vendredi.
Un peu plus tard, un porte-parole a précisé que l’avion était à destination de Paris. Les militants sont Anthony Perrett, Phil Ball, Iain Rogers, Alexandra Harris, Kieron Bryan et Alexandre Paul. «Nous quittons la Russie, c’est fini, nous sommes enfin complètement libres», a déclaré Alexandra Harris, citée dans le communiqué de Greenpeace. Se disant reconnaissante pour le soutien des gens qui ont soutenu les militants, elle a promis qu’elle continuerait à lutter pour l’Arctique.
Jeudi soir, le Suédo-Américain d’origine russe Dmitri Litvinov avait déjà quitté la Russie à bord d’un train pour la Finlande, après avoir obtenu un visa de sortie du territoire russe. Les 30 membres d’équipage du navire de Greenpeace Arctic Sunrise, parmi lesquels se trouvaient 26 non-Russes, ont été arrêtés fin septembre après une action contre une plateforme pétrolière dans l’Arctique visant à dénoncer les risques de l’exploitation d’hydrocarbures dans cette zone aux écosystèmes particulièrement fragiles.
Cette action leur a valu d’être dans un premier temps inculpés de piraterie, un crime passible de quinze ans de prison maximum. Puis ce chef d’inculpation a été requalifié par la suite en «hooliganisme», délit qui leur faisait encourir jusqu’à sept ans de détention.
D’abord détenus à Mourmansk, au-delà du cercle polaire, ils avaient été ensuite transférés à Saint-Pétersbourg, avant d’être remis en liberté sous caution en novembre et finalement de bénéficier d’une amnistie votée la semaine dernière par le Parlement russe à l’occasion des 20 ans de la Constitution.
Après avoir ces derniers jours mis fin officiellement aux poursuites les visant, la Russie a délivré jeudi et vendredi des visas à tous les ressortissants non russes.
Interpellés en mer par un commando des forces russes, ils ne disposaient en effet pas de visa d’entrée sur le territoire russe, ce qui les empêchait aussi de le quitter.
Selon Greenpeace, d’autres militants, dont le capitaine du navire Peter Willcox - qui commandait déjà en 1985 un navire de Greenpeace, le Rainbow Warrior, lorsque celui-ci fut dynamité par des agents secrets français dans le port d’Auckland, en Nouvelle-Zélande -, devraient aussi partir vendredi.
SOCIAL
Chômage : le pari perdu de François Hollande
Si le chômage monte, c’est qu’il ne baisse pas. Sur la forme, François Hollande a donc perdu son premier pari sur l’emploi. La courbe du chômage ne s’est pas retournée en 2013, en dépit de l’engagement présidentiel proclamé en septembre 2012 et réitéré avec force lors de ses vœux aux Français. Le nombre de demandeurs d’emploi n’aura pas reculé deux ou trois mois d’affilée cette année, condition nécessaire pour parler sérieusement d’inversion.
Sur le fond, la réalité est plus nuancée. Ministres et partisans de François Hollande soulignent que la montée des bataillons de sans-emploi ralentit de trimestre en trimestre, et ils n’ont pas tort. La fameuse inversion, qui a commencé pour les moins de 25 ans au printemps dernier, pourrait se généraliser début 2014, même si elle sera difficile à distinguer avec certitude dans le brouillard statistique tombé sur les chiffres du chômage, en effectifs comme en taux.
Mais l’essentiel est ailleurs. Si l’inversion se confirme dans les mois à venir, elle viendra d’abord des dizaines de milliers d’emplois aidés. Des CDD créés dans le public remplacent des CDI qui disparaissent dans le privé : ce n’est pas exactement l’idéal dans un pays où les dépenses publiques sont parmi les plus élevées au monde avec une efficacité trop faible, même si ces créations peuvent se justifier ponctuellement. Le gouvernement ne compte d’ailleurs pas aller beaucoup plus loin dans cette direction. A l’été prochain, l’effet positif de ces créations de postes se stabilisera. Puis il cédera la place à un effet négatif au cours de l’année 2015, quand ces CDD viendront à terme.
C’est ici que François Hollande a pris son second pari sur l’emploi, plus discret mais plus important. Le président est convaincu que la reprise économique deviendra assez puissante d’ici là pour relancer la création d’emplois dans les entreprises et faire reculer durablement le chômage. Or ce pari est osé, pour trois raisons. D’abord, la croissance prévue pour 2014, proche de 1 %, ne sera pas assez forte pour déclencher l’embauche. Ensuite, les entreprises ont encore beaucoup de salariés en sureffectifs : plus de 200.000 selon l’institut OFCE, qui n’est pas réputé pour exiger des licenciements. Elles emploieront mieux leurs employés avant de recruter.
Enfin, la crise longue et profonde de l’activité, sans équivalent depuis les années 1930, a détruit du capital humain autant que physique. Parmi les quelque 2 millions de chômeurs qui n’ont pas eu d’emploi à temps plein depuis plus d’un an, beaucoup auront du mal à retrouver un vrai poste, sauf à envisager un effort de formation colossal. Une remontée du chômage risque donc de se produire après une inversion artificielle. De quoi alimenter tous les extrémismes.
Le tribunal de commerce de Paris a prononcé jeudi la liquidation judiciaire de l'entreprise aixoise de semi-conducteurs LFoundry, avec cessation immédiate de l'activité, et n'a donc pas accédé à la demande d'un délai de trois mois supplémentaire du ministère du Redressement productif. (c) Afp
LFoundry, placé en liquidation, obtient un sursis de trois mois
Paris (AFP) - Le fabricant de semi-conducteurs LFoundry, qui emploie 613 salariés dans les Bouches-du-Rhône, a été placé jeudi en liquidation judiciaire avec cessation immédiate d'activité, mais le gouvernement a arraché un délai supplémentaire de trois mois qui doit servir à évaluer la crédibilité d'une offre de reprise de l'outil industriel.
Comme le craignaient les syndicats, le tribunal de commerce de Paris a prononcé la liquidation judiciaire "sans maintien d'activité", ce qui va déclencher l'envoi prochain des lettres de licenciement aux salariés.
Le ministère du Redressement productif a toutefois annoncé dans la soirée avoir obtenu un sursis de trois mois, qui ne sauvera pas les emplois mais permettra de maintenir l'outil industriel dans l'attente d'un éventuel repreneur.
"En accord avec le liquidateur nommé ce jour, une cellule sera mise en place pour gérer l'avenir de l'entreprise et en préserver de façon temporaire les actifs", a souligné le ministère dans un communiqué.
Avant cette annonce, le délégué Sud Alain Botel estimait qu'il faudrait conserver sur place "entre 30 et 50 emplois pour préserver l'activité".
Le délai de trois mois obtenu devra être mis à profit pour confirmer la manifestation d'intérêt présentée le 19 décembre dernier en séance au tribunal par une entreprise californienne de micro-électronique, a souligné le ministère. Cette manifestation d'intérêt, jugée "crédible", avait été assortie d'une demande de poursuite de l'activité pendant trois mois.
D'autres repreneurs potentiels pourraient également se manifester durant cette période.
Ce sursis "devra être employé à confirmer la crédibilité de cette solution de reprise. Ce n’est qu’à cette condition qu’une issue positive pourra éventuellement être trouvée", a poursuivi le ministère.
LFoundry, qui emploie 613 personnes à Rousset, près d'Aix-en-Provence, avait été placée en redressement judiciaire fin juin avec une période d'observation de six mois.
Selon une source proche du dossier, "les licenciements devraient être prononcés très vite, sous quinze jours ou trois semaines".
"Ce qui nous enrage, c'est qu'on va dépenser 80 millions pour licencier 600 personnes, alors qu'il nous aurait suffi de 25 millions pour pouvoir continuer l'activité, c'est une aberration!", dénonce M. Botel de Sud.
"On en veut aux Américains d'Atmel (l'ancien propriétaire, NDLR) de nous avoir vendus à des escrocs et de ne pas avoir su prendre leurs responsabilités en nous aidant à tenir quelques mois, on en veut aux actionnaires allemands de nous avoir pillés, et on en veut aussi au gouvernement qui aurait pu nous aider", a réagi auprès de l'AFP Patrick Chini, délégué syndical CFDT et secrétaire du comité d'entreprise.
Une "lueur d'espoir"
Après l'annonce du ministère, Michel Millo, délégué CFDT de cette société, a déclaré à l'AFP que "le fait que l'entreprise ne ferme pas encore est une lueur d'espoir, une bonne base, même si nous ne sautons pas de joie car nous serons au chômage très bientôt".
Les personnels se retrouveront vendredi pour une assemblée générale, avant un comité d'entreprise, aux côtés du liquidateur Me Stéphane Gorrias.
Selon les syndicalistes, "il est hors de question de laisser tomber cette usine qui est viable et a des clients". "Nous avons arrêté la production la semaine dernière alors qu'on lançait de nouveaux produits en fabrication, c'est incroyable", a déploré M. Botel
L'usine de Rousset, créée en 1985, n'a cessé d'accumuler les difficultés depuis le rachat en 2010 par le groupe allemand LFoundry.
Une information judiciaire a d'ailleurs été ouverte en octobre par le parquet de Paris pour abus de biens sociaux après la disparition de 20 millions d'euros des comptes de la société: le comité d'entreprise et la CFDT, à l'origine de la plainte, estiment que l'argent a été transféré de façon irrégulière vers le groupe allemand en détresse financière.
Les salariés considèrent en outre que l'ancien propriétaire Atmel n'a pas rempli ses obligations, ses commandes devant courir jusqu'en 2014 - au lieu de quoi elles ont été accélérées et terminées en 2013 à la demande du propriétaire allemand. Atmel, de son côté, juge avoir rempli ses obligations contractuelles.
Comme le craignaient les syndicats, le tribunal de commerce de Paris a prononcé la liquidation judiciaire "sans maintien d'activité", ce qui va déclencher l'envoi prochain des lettres de licenciement aux salariés.
Le ministère du Redressement productif a toutefois annoncé dans la soirée avoir obtenu un sursis de trois mois, qui ne sauvera pas les emplois mais permettra de maintenir l'outil industriel dans l'attente d'un éventuel repreneur.
"En accord avec le liquidateur nommé ce jour, une cellule sera mise en place pour gérer l'avenir de l'entreprise et en préserver de façon temporaire les actifs", a souligné le ministère dans un communiqué.
Avant cette annonce, le délégué Sud Alain Botel estimait qu'il faudrait conserver sur place "entre 30 et 50 emplois pour préserver l'activité".
Le délai de trois mois obtenu devra être mis à profit pour confirmer la manifestation d'intérêt présentée le 19 décembre dernier en séance au tribunal par une entreprise californienne de micro-électronique, a souligné le ministère. Cette manifestation d'intérêt, jugée "crédible", avait été assortie d'une demande de poursuite de l'activité pendant trois mois.
D'autres repreneurs potentiels pourraient également se manifester durant cette période.
Ce sursis "devra être employé à confirmer la crédibilité de cette solution de reprise. Ce n’est qu’à cette condition qu’une issue positive pourra éventuellement être trouvée", a poursuivi le ministère.
LFoundry, qui emploie 613 personnes à Rousset, près d'Aix-en-Provence, avait été placée en redressement judiciaire fin juin avec une période d'observation de six mois.
Selon une source proche du dossier, "les licenciements devraient être prononcés très vite, sous quinze jours ou trois semaines".
"Ce qui nous enrage, c'est qu'on va dépenser 80 millions pour licencier 600 personnes, alors qu'il nous aurait suffi de 25 millions pour pouvoir continuer l'activité, c'est une aberration!", dénonce M. Botel de Sud.
"On en veut aux Américains d'Atmel (l'ancien propriétaire, NDLR) de nous avoir vendus à des escrocs et de ne pas avoir su prendre leurs responsabilités en nous aidant à tenir quelques mois, on en veut aux actionnaires allemands de nous avoir pillés, et on en veut aussi au gouvernement qui aurait pu nous aider", a réagi auprès de l'AFP Patrick Chini, délégué syndical CFDT et secrétaire du comité d'entreprise.
Une "lueur d'espoir"
Après l'annonce du ministère, Michel Millo, délégué CFDT de cette société, a déclaré à l'AFP que "le fait que l'entreprise ne ferme pas encore est une lueur d'espoir, une bonne base, même si nous ne sautons pas de joie car nous serons au chômage très bientôt".
Les personnels se retrouveront vendredi pour une assemblée générale, avant un comité d'entreprise, aux côtés du liquidateur Me Stéphane Gorrias.
Selon les syndicalistes, "il est hors de question de laisser tomber cette usine qui est viable et a des clients". "Nous avons arrêté la production la semaine dernière alors qu'on lançait de nouveaux produits en fabrication, c'est incroyable", a déploré M. Botel
L'usine de Rousset, créée en 1985, n'a cessé d'accumuler les difficultés depuis le rachat en 2010 par le groupe allemand LFoundry.
Une information judiciaire a d'ailleurs été ouverte en octobre par le parquet de Paris pour abus de biens sociaux après la disparition de 20 millions d'euros des comptes de la société: le comité d'entreprise et la CFDT, à l'origine de la plainte, estiment que l'argent a été transféré de façon irrégulière vers le groupe allemand en détresse financière.
Les salariés considèrent en outre que l'ancien propriétaire Atmel n'a pas rempli ses obligations, ses commandes devant courir jusqu'en 2014 - au lieu de quoi elles ont été accélérées et terminées en 2013 à la demande du propriétaire allemand. Atmel, de son côté, juge avoir rempli ses obligations contractuelles.
DIVERS
Brésil: 44 morts et 60.000 déplacés après des inondations
(AFP)
Dans l'État de l'Espirito Santo, voisin de celui de Rio de Janeiro, 27 morts ont été recensés lors des précipitations considérées par les autorités comme les plus fortes depuis 90 ans, a indiqué la défense civile dans son dernier bilan, précisant que huit personnes avaient péri lors de la seule journée de jeudi.
Dans ce seul Etat, 61.379 personnes ont été évacuées.
"Il va falloir reconstruire l'État", a affirmé le gouverneur, Renato Casagrande. Dans les localités inondées de nombreux ponts et routes ont été endommagés.
Dans le Minas Gerais, où les pluies ont commencé à tomber dès octobre et se sont intensifiées au cours des derniers jours, 17 (bien 17) morts ont été dénombrés et 4.150 personnes ont dû abandonner leur domicile.
Une femme de 56 ans a trouvé la mort le jour de Noël dans un glissement de terrain qui a enseveli sa maison à Juiz de Fora, à 278 km de la capitale Belo Horizonte, a précisé la défense civile.
La semaine dernière, six personnes de la même famille, dont un enfant de sept ans, sont mortes quand un torrent de boue a entrainé leur maison à Sardoa, dans l'est du Minas Gerais.
Un total de 79 communes de cette province sont touchées et l'état d'urgence a été décrété dans 26 d'entre elles.
La présidente Dilma Rousseff a visité mardi, veille de Noël, les zones sinistrées de l'Espirito Santo et promis une aide gouvernementale aux familles touchées.
En janvier 2011, quelques jours après l'arrivée au pouvoir de Mme Rousseff, plus de 900 personnes avaient péri dans la région montagneuse de Rio de Janeiro en raison de pluies torrentielles.
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