HUMOUR......ENCORE QUE......
POLITIQUE
Michel Sapin : « L'objectif de former plus de chômeurs, et plus vite, sera atteint »
L'accord sur la formation trouvé vendredi remplit-il les objectifs fixés par le gouvernement ?
Tout à fait. Le premier était de renforcer les moyens en direction des chômeurs, des jeunes et des peu qualifiés. Avec la réforme de la formation, et celle de l'apprentissage, qui sera aussi dans le projet de loi, les fonds qui leur sont dédiés vont beaucoup augmenter. Ils dépasseront le milliard d'euros rien que pour les demandeurs d'emploi. L'objectif fixé au printemps par le chef de l'Etat de former davantage de chômeurs, et plus vite, sera atteint. L'accord simplifie aussi le système et allège les procédures administratives et fiscales, comme demandé. Il s'inscrit pleinement dans le choc de simplification que nous avons lancé. L'autre objectif majeur était de donner corps au compte personnel de formation, le CPF. C'est chose faite. C'est un changement majeur, le coeur d'une véritable « révolution ». Désormais, les droits à la formation sont attachés non pas à un statut - salarié de telle entreprise, chômeur, jeune, etc. - mais à la personne, du début à la fin de sa carrière. Chacun est responsabilisé et pourra choisir de se former quand il le voudra.
Le CPF se veut « universel ». Sera-t-il donc aussi instauré pour les fonctionnaires ?
Il concerne dans un premier temps les salariés du privé, chômeurs et jeunes entrant dans la vie active. Pour la fonction publique, les travaux sont à poursuivre dans le cadre de son propre agenda social. Il en va de même pour les travailleurs indépendants.
Les négociations ont été très dures. Avez-vous craint un échec ?
Beaucoup ont dit qu'il était impossible d'espérer une vraie réforme de la formation en faisant appel aux partenaires sociaux. L'accord prouve le contraire, avec des mesures ambitieuses et novatrices. C'est une victoire du dialogue social qui vient conforter la justesse de la méthode du gouvernement.
Mais peut-on qualifier de « victoire du dialogue social » un accord qui ne sera probablement pas signé par la CGPME ?
Nous verrons bien sa décision finale. Je note que l'accord est d'ores et déjà majoritaire, dans le camp patronal comme chez les syndicats. Le dialogue social, ce n'est pas forcément l'unanimité.
La CGPME juge que la refonte du financement se fait au détriment des PME et que la formation risque d'y chuter…
Je comprends sa crainte, mais je ne la partage pas. L'accord prévoit des mécanismes de mutualisation et il ne faut pas oublier que les salariés de PME, auront, comme les autres, un CPF. L'accord renforce en outre le dialogue social sur le plan de formation. Les syndicats seront donc vigilants à ce que soient pris en compte les besoins de formation des salariés, quelle que soit la taille de l'entreprise.
Vous reprendrez donc fidèlement l'accord dans la loi ?
Il faut respecter l'accord et son équilibre, mais être aussi attentif aux observations. J'ai un devoir de loyauté envers les signataires et d'écoute envers les autres. C'est ce que nous avons déjà fait avec l'accord de janvier sur la sécurisation de l'emploi et cela a fait ses preuves.
Les fonds de la formation ne financeront plus les syndicats et le patronat. Comment seront-ils financés à la place ?
La loi que nous préparons prévoira un nouveau mécanisme de financement du dialogue social. Il restera assuré par les entreprises et par l'Etat, comme aujourd'hui, mais avec une transparence et une lisibilité totales. Ce nouveau mécanisme n'augmentera pas la charge, ni pour l'Etat ni pour les entreprises. Les sommes allouées à chaque organisation comprendront une part fixe, liée aux coûts de gestion du paritarisme, qui sont les mêmes pour chacun, et une part variable, fonction de leur représentativité patronale ou syndicale.
Les partenaires sociaux lanceront la négociation Unédic en janvier. Le déficit du régime n'impose-t-il pas de revoir à la baisse les droits au chômage ?
J'ai conscience des contraintes qui vont peser sur eux. L'objectif de lutte contre les déficits publics est primordial et chacun doit l'avoir en tête. Dans le même temps, personne ne peut occulter qu'il serait socialement destructeur de trop restreindre les droits dans le contexte actuel de chômage de masse. L'Unédic est un régime paritaire et je n'ai donc pas à leur dire que faire ou ne pas faire. Je me permettrai simplement de leur conseiller de chercher d'abord plus d'efficacité en simplifiant les règles, dont la complexité est devenue, au fil du temps, contre-productive.
Kofi Annan a salué les interventions françaises au Mali et en République centrafricaine.
« Je suis content que la France se soit engagée. La France a bien fait. Sinon, il y aurait eu beaucoup de morts. Je félicite le président français Hollande pour ces interventions. [...] En Centrafrique, on a freiné les choses. Mais il faut que les autres Etats envoient des troupes assez rapidement pour prendre la relève », a déclaré l'ancien secrétaire général de l'ONU.
Notre-Dame-des-Landes : signature imminente des arrêtés autorisant les travaux
Le préfet de Loire-Atlantique, Christian de Lavernée, va signer « très prochainement » les arrêtés environnementaux qui autorisent le lancement du chantier de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes.
Les travaux de construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, suspendus depuis un an face à une forte opposition sur le terrain, pourront juridiquement débuter à partir de 2014, a annoncé lundi la préfecture de Loire-Atlantique. Les arrêtés environnementaux qui autorisent le début des travaux préalables à sa construction vont être signés « très prochainement », a indiqué lundi lors d’une conférence de presse le préfet de Loire-Atlantique, Christian de Lavernée.
« Un arrêté va être pris par le préfet de région qui répond aux exigences environnementales », a confirmé le Premier ministre et ex maire de Nantes, Jean-Marc Ayrault, lundi depuis Alger. Selon lui, « cet arrêté va être pris dans les prochains jours, c’est la poursuite des procédures (...) C’est un dossier qui avance pas à pas, tranquillement et sereinement », s’est-il réjoui.
Christian de Lavernée. s’est toutefois refusé à donner une date précise pour le démarrage des travaux de ce projet d’ aéroport très contesté sur le terrain. Pour ce qui concerne la date des travaux, il a expliqué que l’autorité publique chercherait « à choisir un calendrier sans se laisser imposer de contraintes ni dans le sens d’un retardement ni dans le sens d’une accélération du projet ». Toutefois, « une fois ces arrêtés signés (...) tout est ouvert pour le chantier... sauf les recours légaux », a-t-il en outre expliqué, précisant qu’il s’agira de « l’ultime confrontation juridique très importante ».
Une allusion à la forte opposition que rencontre ce projet sur le terrain (voir encadré). Les travaux, notamment les transferts d’espèces et le défrichage, qui devaient débuter à l’automne 2012, avaient été suspendus fin novembre 2012 à la suite de l’importante contestation rencontrée par les forces de l’ordre, afin d’ouvrir une période de « concertation ». Quelque 200 opposants anti-capitalistes campent toujours sur le site prévu pour l’aéroport et risquent de perturber l’engagement des travaux comme ils l’ont fait à l’automne 2012.
Début des travaux en 2014
Présent à la conférence de presse, le directeur de la Direction générale de l’aviation civile( DGAC) Patrick Gandil, a évoqué pour sa part un lancement du chantier « en 2014 », sans plus de précision. Le projet initial de la construction de Notre-dame -des Landes, concédé à Vinci, prévoyait une inauguration en 2017. Dans une étude parue début novembre, la DGAC soutient que maintenir l’actuel aéroport de Nantes coûterait plus cher qu’en construite un nouveau sur le site de Notre-Dame-des-Landes.
Revers pour les opposants, Bruxelles a estimé à la mi-septembre que les autorités françaises n’étaient pas en infraction avec la législation européenne sur ce dossier. « A ce stade, il ne semble pas indiqué d’ouvrir une procédure d’infraction » contre la France, a affirmé Karl Falkenberg, un haut-fonctionnaire de la Commission européenne, directeur général chargé de l’Environnement.
Le « carton rouge » de opposants
Les trois principales associations d’adversaires au projet, l’Acipa, le Cédpa et l’Adeca, ont donné un « carton rouge » à ce « feu vert » dans un communiqué commun. Elles ont dénoncé « la concertation qui n’a eu lieu que dans la forme » et « l’impossible confiance envers un Etat qui est juge et partie », réclamant une expertise indépendante des dernières études apportées au dossier notamment par la DGAC.
Si les arrêtés font l’objet d’un « référé suspension », comme les opposants ont manifesté à plusieurs reprises l’intention de le faire, la procédure juridique qui s’ouvrira « suspendra l’autorisation » de travaux, a précisé Christian de Lavernée. Les travaux attendront alors, pendant deux mois au moins (délai juridique minimum, ndlr), l’examen de ces recours.
Les opposants font valoir en outre, que les transferts d’espèces animales protégées préalables aux travaux ne peuvent se faire qu’à des saisons précises. Les batraciens, en particulier les « tritons crêtés », devenus symboliques de la lutte anti-aéroport, ne peuvent être transférés qu’entre février et mai, les espèces végétales parmi lesquelles les « fluteaux nageants », en juin ou juillet et les « capricornes », insectes réfugiés dans certaines souches de chênes, ne peuvent l’être qu’à l’automne.
Si les arrêtés font l’objet d’un « référé suspension », comme les opposants ont manifesté à plusieurs reprises l’intention de le faire, la procédure juridique qui s’ouvrira « suspendra l’autorisation » de travaux, a précisé Christian de Lavernée. Les travaux attendront alors, pendant deux mois au moins (délai juridique minimum, ndlr), l’examen de ces recours.
Les opposants font valoir en outre, que les transferts d’espèces animales protégées préalables aux travaux ne peuvent se faire qu’à des saisons précises. Les batraciens, en particulier les « tritons crêtés », devenus symboliques de la lutte anti-aéroport, ne peuvent être transférés qu’entre février et mai, les espèces végétales parmi lesquelles les « fluteaux nageants », en juin ou juillet et les « capricornes », insectes réfugiés dans certaines souches de chênes, ne peuvent l’être qu’à l’automne.
Mali et Centrafrique : Kofi Annan "félicite" la France
« Je suis content que la France se soit engagée. La France a bien fait. Sinon, il y aurait eu beaucoup de morts. Je félicite le président français Hollande pour ces interventions. [...] En Centrafrique, on a freiné les choses. Mais il faut que les autres Etats envoient des troupes assez rapidement pour prendre la relève », a déclaré l'ancien secrétaire général de l'ONU.
Centrafrique : le limogeage de trois ministres « préoccupe » la France
Le limogeage des ministres de la Sécurité, des Finances et du Développement rural ne respecte pas les accords ayant conduit à la formation d’un gouvernement de transition. Des sanctions sont possibles, rappelle Paris.
Le président de transition de la Centrafrique Michel Djotodia a limogé dimanche trois ministres. Cette initiative pourrait aggraver l’instabilité en Centrafrique car elle ne respecte pas les termes d’un accord ayant conduit à la formation d’un gouvernement de transition après la prise du pouvoir par les rebelles de la Séléka, qui ont renversé en mars le président François Bozizé.
D’après le porte-parole du gouvernement, Guy-Simplice Kodégué, des caisses d’armes de différents calibres et du matériel militaire ont été retrouvés au domicile du ministre de la Sécurité lors d’une perquisition durant la récente flambée de violences dans le pays. « Le ministre Binoua a toujours affirmé ne pas avoir d’armes pour les gendarmes et la police. D’où venaient ces caisses d’armes? », a-t-il interrogé. Josué Binoua n’était pas joignable dans l’immédiat. Le ministre des Finances, Christophe Bremaidou, porté aux abonnés absents durant la crise selon Guy-Simplice Kodégué, et le ministre du Développement rural, Joseph Bendounga, jugé trop critique envers le gouvernement, ont aussi été limogés.
Un responsable gouvernemental a cependant déclaré à Reuters que le Premier ministre, Nicolas Tiangaye, n’avait pas entériné ces mises à l’écart comme cela doit pourtant être le cas aux termes de l’accord ayant permis la mise en place d’un pouvoir de transition. « Il n’a même pas été consulté et en a entendu parler comme tout le monde à la radio », a dit ce responsable, qui a qualifié la décision de Michel Djotodia de « nulle et non avenue ».
La France proteste
La France s’est déclarée lundi « préoccupée » par ce limogeage effectué sans l’accord du Premier ministre, rappelant que, conformément à la résolution des Nations unies, des sanctions sont possibles en cas de non respect des accords de transition. « Cette initiative, prise en contradiction avec la charte constitutionnelle de la transition et les accords de Libreville, est de nature à aggraver encore l’instabilité en République centrafricaine », a déclaré le porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères. « Il est indispensable que le cadre de la transition, et notamment les prérogatives du Premier ministre, soient respectés », a-t-il ajouté lors d’un point de presse.
Après le renversement de François Bozizé, Michel Djotodia a progressivement perdu le contrôle des combattants de la Séléka, essentiellement musulmans. Les exactions de ces derniers ont conduit à l’émergence de milices chrétiennes baptisées anti-balaka, « anti-machettes » en langue sango. Des affrontements ont éclaté entre les deux camps début décembre, faisant plus d’un demi-millier de morts et 189.000 déplacés rien qu’à Bangui , la capitale. L’Onu a recensé plus de 680.000 déplacés à travers le pays, soit près d’un septième de la population de la Centrafrique.
Michel Djotodia a déclaré samedi que des contacts avaient été établis avec des représentants des anti-balaka et que ces échanges allaient se poursuivre. Dans un communiqué manuscrit vu par Reuters dimanche, un groupe disant s’appeler la Jeunesse de la révolution anti-balaka a appelé ses partisans à observer immédiatement un cessez-le-feu afin de donner une chance à ces discussions. On ignore la représentativité de ce groupe.
Un tel appel laisse sceptique des organisations de défense des droits de l’homme. « La question, c’est de savoir si les anti-balaka sont suffisamment structurés pour respecter des promesses de déposer les armes », a réagi Peter Bouckaert, directeur des situations d’urgence au sein de Human Rights Watch.
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Cérémonie d’hommage aux deux soldats français tués
François Hollande a dressé lundi un bilan positif de l’intervention française en Centrafrique lors d’une cérémonie d’hommage aux deux soldats tués la semaine dernière dans un accrochage à Bangui, la capitale du pays. Le chef de l’Etat a estimé que l’opération Sangaris, lancée il y a dix jours, avait enrayé les massacres et avait évité un embrasement régional sur fond de tensions entre chrétiens et musulmans dans ce pays. « En cinq jours, ils (y) sont parvenus au-delà même de ce que nous pouvions espérer », a-t-il dit devant les familles d’Antoine Le Quinio, 22 ans, et Nicolas Vokaer, 23 ans.
Cette cérémonie aux Invalides intervient au moment où le soutien des Français à l’opération s’amenuise - ils ne sont que 44% à la soutenir selon un sondage Ifop - et que la situation reste très tendue sur le terrain.
Les deux soldats sont les premières victimes dans les rangs des militaires français depuis le déploiement de 1.600 hommes pour mettre fin aux exactions commises dans ce pays plongé dans le chaos depuis un coup d’Etat au mois de mars.
« Si la France n’était pas intervenue, si nos soldats, avec Antoine et Nicolas, n’avaient pas commencé à séparer les belligérants et à désarmer les bandes, les massacres, les carnages, en ce moment même, continueraient », a dit François Hollande.
François Hollande a estimé que l’hostilité de la population envers l’intervention française était très minoritaire. « Nos soldats ont été accueillis, par la grande majorité des Centrafricains comme des libérateurs », a-t-il dit.
Sangaris a été prévue pour six mois mais François Hollande a indiqué que les troupes françaises resteraient jusqu’à ce que les troupes africaines mandatées par l’Onu, qui doivent atteindre 6.000 hommes, puissent assurer la sécurité. Il a indiqué que la France se retirerait « lorsque la force africaine aura atteint une taille et une capacité suffisante » et promis que l’action de désarmement des milices se poursuivrait « sans relâche ».
« Notre seul but, c’est, avec les Nations unies, de restaurer l’état de droit et de permettre le plus vite possible aux Centrafricains de désigner leurs dirigeants par des élections libres et incontestables, comme nous l’avons fait au Mali », a-t-il encore déclaré.
Malgré la situation difficile qui règne sur le terrain, la France n’a pas l’intention d’envoyer des renforts mais souhaite que l’Europe participe plus activement au financement de l’intervention.
Cette cérémonie aux Invalides intervient au moment où le soutien des Français à l’opération s’amenuise - ils ne sont que 44% à la soutenir selon un sondage Ifop - et que la situation reste très tendue sur le terrain.
Les deux soldats sont les premières victimes dans les rangs des militaires français depuis le déploiement de 1.600 hommes pour mettre fin aux exactions commises dans ce pays plongé dans le chaos depuis un coup d’Etat au mois de mars.
« Si la France n’était pas intervenue, si nos soldats, avec Antoine et Nicolas, n’avaient pas commencé à séparer les belligérants et à désarmer les bandes, les massacres, les carnages, en ce moment même, continueraient », a dit François Hollande.
François Hollande a estimé que l’hostilité de la population envers l’intervention française était très minoritaire. « Nos soldats ont été accueillis, par la grande majorité des Centrafricains comme des libérateurs », a-t-il dit.
Sangaris a été prévue pour six mois mais François Hollande a indiqué que les troupes françaises resteraient jusqu’à ce que les troupes africaines mandatées par l’Onu, qui doivent atteindre 6.000 hommes, puissent assurer la sécurité. Il a indiqué que la France se retirerait « lorsque la force africaine aura atteint une taille et une capacité suffisante » et promis que l’action de désarmement des milices se poursuivrait « sans relâche ».
« Notre seul but, c’est, avec les Nations unies, de restaurer l’état de droit et de permettre le plus vite possible aux Centrafricains de désigner leurs dirigeants par des élections libres et incontestables, comme nous l’avons fait au Mali », a-t-il encore déclaré.
Malgré la situation difficile qui règne sur le terrain, la France n’a pas l’intention d’envoyer des renforts mais souhaite que l’Europe participe plus activement au financement de l’intervention.
Manifestations à Kiev, Ianoukovitch à Moscou
En Ukraine, le tournant pro-russe ne passe pas. Hier, entre 200 000 et 300 000 Ukrainiens se sont réunis pour le troisième dimanche consécutif sur la place de l’Indépendance à Kiev pour dire oui à l’Union européenne et non à la Russie où leur président, Viktor Ianoukovitch, qui a rejeté fin novembre un accord pourtant finalisé avec Bruxelles, se rend mardi avec des intentions qu’ils jugent peu claires. Les pro-Ianoukovitch, qui avaient tenu samedi leur propre meeting sur la place de l’Europe, à quelques centaines de mètres de celle où les pro-européens se tiennent jour et nuit, ont finalement renoncé à se rassembler de nouveau hier sur cette place, éloignant ainsi le risque de dérapages entre les deux groupes.
Entre-deux. De nombreuses rumeurs avaient couru tout le week-end, chauffant l’atmosphère : l’armée se prépare, les forces anti-émeute se renforcent, le gouvernement engage des «titouchkis» (des «mauvais garçons») pour casser du manifestant. Le danger semble écarté pour l’instant. «Tout est possible parce que Ianoukovitch n’a pas de stratégie de sortie, constate le politologue Volodymyr Fessenko. Une partie de son entourage est pour le recours à la force, et l’autre partie, parmi laquelle d’influents hommes d’affaires, comme Rinat Akhmetov, veulent des pourparlers.»
Dans cet entre-deux, les pro-européens, qui ont reçu hier le soutien du sénateur américain John McCain, entendent montrer qu’ils ne vont pas se laisser démobiliser ni par le froid ni par l’approche des fêtes de fin d’année. Ils ont déjà remporté des points. Treize des dix-sept manifestants emprisonnés ont été remis en liberté. Et deux ou trois des responsables des violences policières du 30 novembre, qui avaient fait une centaine de blessés ont été révoqués. Parmi eux, le vice-président du Conseil de sécurité nationale - rebaptisé hier sous les ovations «conseil d’insécurité national» par le leader de l’opposition, le champion de boxe Vitali Klitschko.
Les opposants n’entendent pas s’arrêter là : ils veulent la démission du gouvernement, l’ouverture de négociations, et même des élections anticipées. Ainsi bien sûr que la signature de l’accord d’association avec l’Union européenne, que le gouvernement n’a cessé de repousser tout en promettant de le faire, au point que Bruxelles a fini hier par dire qu’elle suspendait les discussions en raison du «manque d’engagement» des autorités ukrainiennes.
Samedi, le Premier ministre, Mykola Azarov, a même affirmé sur la place de l’Europe devant ses 20 000 à 30 000 sympathisants amenés par cars et trains de l’est et du sud du pays, que Bruxelles exigeait, avant de supprimer les visas pour les Ukrainiens, la «légalisation des mariages homosexuels», ce qu’elle juge inadmissible «pour un pays chrétien». La plupart de ses partisans considèrent que le pays n’est pas prêt. «Je ne m’intéresse pas à la politique, mais ma femme regarde la télé et elle me dit que l’Europe, c’est la baisse des salaires et la hausse des factures de gaz et d’électricité», expliquait dans la foule un jeune entrepreneur de Crimée, une région russophone.
«Empire». Les pro-européens craignent que Ianoukovitch ne signe demain à Moscou un accord pour entrer dans une union douanière avec la Russie. Ils ont tenu à lui dire par le biais d’une résolution qu’il n’avait pas mandat pour le faire. «L’Union douanière est un projet géopolitique de Moscou dont le but est de rétablir l’empire qui s’est effondré en 1991», dit ce texte lu hier sur la place de l’Indépendance par l’ex-ministre ukrainien des Affaires étrangères Boris Tarassiouk. Et salué par la foule : «Bandits, dégagez.»
Entre-deux. De nombreuses rumeurs avaient couru tout le week-end, chauffant l’atmosphère : l’armée se prépare, les forces anti-émeute se renforcent, le gouvernement engage des «titouchkis» (des «mauvais garçons») pour casser du manifestant. Le danger semble écarté pour l’instant. «Tout est possible parce que Ianoukovitch n’a pas de stratégie de sortie, constate le politologue Volodymyr Fessenko. Une partie de son entourage est pour le recours à la force, et l’autre partie, parmi laquelle d’influents hommes d’affaires, comme Rinat Akhmetov, veulent des pourparlers.»
Dans cet entre-deux, les pro-européens, qui ont reçu hier le soutien du sénateur américain John McCain, entendent montrer qu’ils ne vont pas se laisser démobiliser ni par le froid ni par l’approche des fêtes de fin d’année. Ils ont déjà remporté des points. Treize des dix-sept manifestants emprisonnés ont été remis en liberté. Et deux ou trois des responsables des violences policières du 30 novembre, qui avaient fait une centaine de blessés ont été révoqués. Parmi eux, le vice-président du Conseil de sécurité nationale - rebaptisé hier sous les ovations «conseil d’insécurité national» par le leader de l’opposition, le champion de boxe Vitali Klitschko.
Les opposants n’entendent pas s’arrêter là : ils veulent la démission du gouvernement, l’ouverture de négociations, et même des élections anticipées. Ainsi bien sûr que la signature de l’accord d’association avec l’Union européenne, que le gouvernement n’a cessé de repousser tout en promettant de le faire, au point que Bruxelles a fini hier par dire qu’elle suspendait les discussions en raison du «manque d’engagement» des autorités ukrainiennes.
Samedi, le Premier ministre, Mykola Azarov, a même affirmé sur la place de l’Europe devant ses 20 000 à 30 000 sympathisants amenés par cars et trains de l’est et du sud du pays, que Bruxelles exigeait, avant de supprimer les visas pour les Ukrainiens, la «légalisation des mariages homosexuels», ce qu’elle juge inadmissible «pour un pays chrétien». La plupart de ses partisans considèrent que le pays n’est pas prêt. «Je ne m’intéresse pas à la politique, mais ma femme regarde la télé et elle me dit que l’Europe, c’est la baisse des salaires et la hausse des factures de gaz et d’électricité», expliquait dans la foule un jeune entrepreneur de Crimée, une région russophone.
«Empire». Les pro-européens craignent que Ianoukovitch ne signe demain à Moscou un accord pour entrer dans une union douanière avec la Russie. Ils ont tenu à lui dire par le biais d’une résolution qu’il n’avait pas mandat pour le faire. «L’Union douanière est un projet géopolitique de Moscou dont le but est de rétablir l’empire qui s’est effondré en 1991», dit ce texte lu hier sur la place de l’Indépendance par l’ex-ministre ukrainien des Affaires étrangères Boris Tarassiouk. Et salué par la foule : «Bandits, dégagez.»
Syrie: le bilan des raids sur Alep monte à 76 morts, dont 28 enfants
Les raids de l’armée de l’air dimanche contre six quartiers rebelles d’Alep, dans le nord de la Syrie, ont fait 76 morts, dont 28 enfants, selon un nouveau bilan fourni lundi par l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
«Le nombre des martyrs qui ont été tués par les bombardements avec des barils d’explosifs s’élève à 76, dont 28 enfants de moins de 18 ans et 4 femmes», a annoncé dans un communiqué l’OSDH, qui s’appuie sur un vaste réseau de militants et de sources médicales.
L’OSDH, dont le précédent bilan faisait état de 36 morts dont 15 enfants, ne précise pas si des rebelles figurent parmi les victimes de ces raids.
Selon le Centre des médias d’Alep (CMA), les raids sur la ville, autrefois un important centre économique, étaient «sans précédent».
Et les Comités de coordination, qui animent la contestation sur le terrain, ont précisé que ces raids, menés avec les barils d’explosifs, avaient touché tous les quartiers aux mains des rebelles.
Selon l’OSDH, les raids de dimanche ont touché les quartiers de Haydariyé, Ardh al-Hamra et Sakhour, dans le nord-est de la ville.
Des images publiée sur internet par des militants montraient d’importants dégâts dans des immeubles après ces raids, et des bulldozers s’employant à dégager les décombres où des hommes cherchaient encore des survivants.
Samedi, le Croissant-Rouge syrien avait pu livrer de la nourriture et des médicaments à la prison centrale, assiégée par les rebelles depuis huit mois.
Et les autorités syriennes avaient annoncé vendredi leur décision de libérer, «pour des raisons humanitaires», plus de 360 détenus de cette prison, où sont détenus environ 4.000 à 5.000 prisonniers, en majorité des criminels de droit commun, mais aussi des islamistes, des militants et des mineurs.
«Le nombre des martyrs qui ont été tués par les bombardements avec des barils d’explosifs s’élève à 76, dont 28 enfants de moins de 18 ans et 4 femmes», a annoncé dans un communiqué l’OSDH, qui s’appuie sur un vaste réseau de militants et de sources médicales.
L’OSDH, dont le précédent bilan faisait état de 36 morts dont 15 enfants, ne précise pas si des rebelles figurent parmi les victimes de ces raids.
Selon le Centre des médias d’Alep (CMA), les raids sur la ville, autrefois un important centre économique, étaient «sans précédent».
Et les Comités de coordination, qui animent la contestation sur le terrain, ont précisé que ces raids, menés avec les barils d’explosifs, avaient touché tous les quartiers aux mains des rebelles.
Selon l’OSDH, les raids de dimanche ont touché les quartiers de Haydariyé, Ardh al-Hamra et Sakhour, dans le nord-est de la ville.
Des images publiée sur internet par des militants montraient d’importants dégâts dans des immeubles après ces raids, et des bulldozers s’employant à dégager les décombres où des hommes cherchaient encore des survivants.
Samedi, le Croissant-Rouge syrien avait pu livrer de la nourriture et des médicaments à la prison centrale, assiégée par les rebelles depuis huit mois.
Et les autorités syriennes avaient annoncé vendredi leur décision de libérer, «pour des raisons humanitaires», plus de 360 détenus de cette prison, où sont détenus environ 4.000 à 5.000 prisonniers, en majorité des criminels de droit commun, mais aussi des islamistes, des militants et des mineurs.
Michelle Bachelet revient à la tête du Chili
Après un premier mandat entre 2006 et 2010, la socialiste a remporté la présidentielle dimanche face à Evelyn Matthei.
La socialiste Michelle Bachelet, élue à nouveau présidente du Chili dimanche, a promis de mener «enfin» à bien «de profondes transformations» pour combler les attentes d’un pays en proie à de grandes inégalités. Bachelet s’est imposée, malgré une forte abstention, par 62,1 % des votes au deuxième tour face à la candidate de droite Evelyn Matthei, qui a obtenu 37,8 % des voix, un des pire résultats d’un parti de droite depuis le retour de la démocratie.
A peine les résultats connus, sa rivale de droite Evelyn Matthei lui a adressé ses félicitations. Pour sa part, le président sortant Sebastian Piñera a appelé, en direct à la télévision, la nouvelle présidente, une tradition républicaine prisée au Chili. «Vous avez obtenu une grande victoire» a déclaré Pinera qui avait lui-même succédé à Bachelet en 2010, «et je voudrais vous souhaiter le plus grand succès».
Le président sortant lui a promis «une attitude constructive, patriotique car malgré nos différences, nous voulons la même chose: le meilleur pour le Chili». Michelle Bachelet, dans son discours de victoire a insisté sur l’urgence de construire un «Chili plus juste» et d’en «finir avec les inégalités». «Il est temps de mener des changements de fond» dans le pays, même si cela ne sera «pas facile», a-t-elle déclaré à la tribune devant des milliers de partisans enthousiastes à Santiago.
«Ça ne va pas être facile, mais quand a-t-il été facile de changer le monde pour l’améliorer?» a-t-elle lancé. Après un premier mandat en 2006-2010, Michelle Bachelet, 62 ans, médecin de formation et première femme élue à la tête d’un pays sud-américain, a confirmé les pronostics qui lui promettaient une victoire très confortable.
Première présidente chilienne réélue en 60 ans, la socialiste n’aura toutefois pas la tâche facile face aux attentes de la société chilienne, en particulier des jeunes. «Ce sera très compliqué pour Michelle Bachelet de gérer les attentes qui se sont créés autour de son gouvernement», relève pour l’AFP le politologue Cristóbal Bellolio.
La nouvelle présidente du Chili hérite d’un pays un peu essoufflé par le ralentissement de l’économie mondiale, un recul des investissements et la baisse des prix du cuivre, dont il est le premier producteur au monde. Mais l’économie chilienne reste solide, avec une croissance entre 3,75% et 4,75% prévue pour 2014.
Le revenu par habitant a dépassé le seuil des 20 000 dollars, ce qui en fait le plus élevé d’Amérique Latine. Les réformes fiscales de la nouvelle présidente «sont complexes et ambitieuses», indique à l’AFP l’économiste Francisco Castañeda.
Elle devra également relever les défis de revendications sociales qui ont jeté dans les rues de Santiago des milliers de manifestants en 2011 pour réclamer notamment une réforme de l’éducation. Les nouveaux leaders du mouvement étudiant ont exprimé leur méfiance vis à vis de Michelle Bachelet et avaient appelé à ne pas voter lors des élections. Une grande manifestation étudiante est d’ores et déja prévue pour le 15 mars, quatre jours après la passation de pouvoir.
L’élection a mis également à jour la crise profonde de la droite chilienne, affaiblie par une course à la présidence remplie d’obstacles et un mauvais résultat aux législatives. Evelyn Matthei, première femme candidate conservatrice à une présidentielle chilienne a été investie à la dernière minute, après une cascade de retraits de caciques de la droite.
«Ma fille n’a pas été seule, elle a été totalement seule», s’est plaint dimanche son père, Fernando Matthei, général à la retraite, membre de la junte militaire d’Augusto Pinochet (1973-1990), et ancien ami et collègue du père de Michelle Bachelet avant le coup d’Etat du 11 septembre 1973. «J’espère que nous aurons un centre-droit solide, nécessaire au développement du Chili», a déclaré pour sa part l’ex-candidat présidentiel de droite Pablo Longueria.
A peine les résultats connus, sa rivale de droite Evelyn Matthei lui a adressé ses félicitations. Pour sa part, le président sortant Sebastian Piñera a appelé, en direct à la télévision, la nouvelle présidente, une tradition républicaine prisée au Chili. «Vous avez obtenu une grande victoire» a déclaré Pinera qui avait lui-même succédé à Bachelet en 2010, «et je voudrais vous souhaiter le plus grand succès».
Le président sortant lui a promis «une attitude constructive, patriotique car malgré nos différences, nous voulons la même chose: le meilleur pour le Chili». Michelle Bachelet, dans son discours de victoire a insisté sur l’urgence de construire un «Chili plus juste» et d’en «finir avec les inégalités». «Il est temps de mener des changements de fond» dans le pays, même si cela ne sera «pas facile», a-t-elle déclaré à la tribune devant des milliers de partisans enthousiastes à Santiago.
«Ça ne va pas être facile, mais quand a-t-il été facile de changer le monde pour l’améliorer?» a-t-elle lancé. Après un premier mandat en 2006-2010, Michelle Bachelet, 62 ans, médecin de formation et première femme élue à la tête d’un pays sud-américain, a confirmé les pronostics qui lui promettaient une victoire très confortable.
Première présidente chilienne réélue en 60 ans, la socialiste n’aura toutefois pas la tâche facile face aux attentes de la société chilienne, en particulier des jeunes. «Ce sera très compliqué pour Michelle Bachelet de gérer les attentes qui se sont créés autour de son gouvernement», relève pour l’AFP le politologue Cristóbal Bellolio.
Une économie solide
Consciente de ces attentes, elle a promis de mettre en marche ses réformes dans les cent jours suivant son investiture le 11 mars prochain. Son programme est notamment fondé sur une révision de la Constitution de 1980 héritée de la dictature, une réforme fiscale envisageant une augmentation de l’impôt des sociétés de l’ordre de huit milliards de dollars (3% du PIB) destinée notamment à une refondation du système éducatif pour instaurer une éducation publique de qualité, l’amélioration du système de santé et des services publics.La nouvelle présidente du Chili hérite d’un pays un peu essoufflé par le ralentissement de l’économie mondiale, un recul des investissements et la baisse des prix du cuivre, dont il est le premier producteur au monde. Mais l’économie chilienne reste solide, avec une croissance entre 3,75% et 4,75% prévue pour 2014.
Le revenu par habitant a dépassé le seuil des 20 000 dollars, ce qui en fait le plus élevé d’Amérique Latine. Les réformes fiscales de la nouvelle présidente «sont complexes et ambitieuses», indique à l’AFP l’économiste Francisco Castañeda.
Elle devra également relever les défis de revendications sociales qui ont jeté dans les rues de Santiago des milliers de manifestants en 2011 pour réclamer notamment une réforme de l’éducation. Les nouveaux leaders du mouvement étudiant ont exprimé leur méfiance vis à vis de Michelle Bachelet et avaient appelé à ne pas voter lors des élections. Une grande manifestation étudiante est d’ores et déja prévue pour le 15 mars, quatre jours après la passation de pouvoir.
L’élection a mis également à jour la crise profonde de la droite chilienne, affaiblie par une course à la présidence remplie d’obstacles et un mauvais résultat aux législatives. Evelyn Matthei, première femme candidate conservatrice à une présidentielle chilienne a été investie à la dernière minute, après une cascade de retraits de caciques de la droite.
«Ma fille n’a pas été seule, elle a été totalement seule», s’est plaint dimanche son père, Fernando Matthei, général à la retraite, membre de la junte militaire d’Augusto Pinochet (1973-1990), et ancien ami et collègue du père de Michelle Bachelet avant le coup d’Etat du 11 septembre 1973. «J’espère que nous aurons un centre-droit solide, nécessaire au développement du Chili», a déclaré pour sa part l’ex-candidat présidentiel de droite Pablo Longueria.
Chine : 16 morts dans une émeute au Xinjiang
Seize personnes, parmi lesquelles deux policiers, ont été tuées lors d’une opération des forces de l’ordre dans la région musulmane chinoise du Xinjiang.
La police chinoise a tué 14 personnes dimanche soir lors d’une émeute dans la région musulmane chinoise du Xinjiang, dans l’extrême ouest de la Chine, ont annoncé lundi les autorités régionales, qui font aussi état de deux morts parmi les forces de l’ordre. Les policiers ont été attaqués par une foule armée d’explosifs et de couteaux alors qu’ils venaient arrêter des « suspects » dans un village proche de Kashgar, ancienne cité de la Route de la Soie, précise l’exécutif régional sur son site internet.
Les autorités chinoises accusent des extrémistes de la communauté turcophone des Ouïghours de mener fréquemment des actions violentes dans leur quête d’indépendance au Xinjiang, région située aux confins des anciennes républiques soviétiques d’Asie centrale.
Le Xinjiang est régulièrement secoué par des troubles en raison des fortes tensions entre Han (ethnie majoritaire en Chine) et Ouïghours (musulmans turcophones). Les autorités accusent invariablement de « terrorisme » les militants ouïghours.
Le 28 octobre dernier, Pékin a été le théâtre, selon la police, d’un attentat perpétré par des extrémistes venus du Xinjiang. Selon la thèse officielle, trois Ouïghours d’une même famille avaient précipité leur voiture chargée de bidons d’essence contre l’entrée de la Cité interdite, dans une attaque-suicide qui avait fait également deux morts et 40 blessés.
ECONOMIE
Evasion fiscale: la France «donne de la voix» mais les résultats se font attendre
La France est l’un des pays en Europe «qui donnent le plus de la voix» en matière de lutte contre l’évasion fiscale mais «les résultats concrets de cette rhétorique se font attendre», selon un rapport publié lundi par Eurodad, un réseau européen d’ONG.
La France «aimerait être vue comme le chantre de ces sujets à l’échelle européenne», relève ce réseau d’organisations non-gouvernementales dans un rapport couvrant 13 pays européens et leurs pratiques de lutte contre l’évasion mais aussi l’optimisation fiscale, ainsi que le blanchiment d’argent.
L’ONG Oxfam France, qui a rédigé le chapitre français du rapport, note que le pays se classe «en relativement bonne position, notamment grâce à sa conformité avec les recommandations du GAFI (Groupe d’Action Financière) et des positions progressistes au niveau européen», tout en ajoutant: «Mais la mise en oeuvre des mesures reste un problème de taille».
Et d’épingler Tracfin, la cellule française de renseignements financiers, «qui a peu de moyens et dont les déclarations de soupçons mènent trop rarement à des poursuites.»
Selon l’ONG, «on estime que les entreprises multinationales sont largement responsables de la triche fiscale qui coûte à l’Europe près de 1.000 milliards d’euros par an, et entre 660 et 870 milliards d’euros aux pays en développement».
Le rapport Eurodad estime que, dans les 13 pays européens passés en revue, des lacunes de taille subsistent, en particulier dans ce qui concerne la transparence exigée des entreprises multinationales, lesquelles réduisent leur impôt en jouant sur les différences fiscales entre les pays, ou des «trusts», ces sociétés-écran qui permettent de dissimuler des capitaux.
En ce qui concerne les pays pauvres, Eurodad s’inquiète de l’influence croissante de l’OCDE, aussi surnommée «club des pays riches», devenue ces derniers mois l’organisation de référence pour coordonner les actions des administrations fiscales et mettre en oeuvre l’échange automatique de données fiscales entre pays.
Le rapport des ONG plaide pour créer un «forum intergouvernemental de la fiscalité placé sous l’égide de l’Organisation des nations unies», afin de mieux associer les pays les moins avancés.
Renault a officiellement lancé sa coentreprise en Chine avec Dongfeng ce lundi 16 décembre. Une usine commune sera construite à Wuhan.
La France «aimerait être vue comme le chantre de ces sujets à l’échelle européenne», relève ce réseau d’organisations non-gouvernementales dans un rapport couvrant 13 pays européens et leurs pratiques de lutte contre l’évasion mais aussi l’optimisation fiscale, ainsi que le blanchiment d’argent.
L’ONG Oxfam France, qui a rédigé le chapitre français du rapport, note que le pays se classe «en relativement bonne position, notamment grâce à sa conformité avec les recommandations du GAFI (Groupe d’Action Financière) et des positions progressistes au niveau européen», tout en ajoutant: «Mais la mise en oeuvre des mesures reste un problème de taille».
Et d’épingler Tracfin, la cellule française de renseignements financiers, «qui a peu de moyens et dont les déclarations de soupçons mènent trop rarement à des poursuites.»
Selon l’ONG, «on estime que les entreprises multinationales sont largement responsables de la triche fiscale qui coûte à l’Europe près de 1.000 milliards d’euros par an, et entre 660 et 870 milliards d’euros aux pays en développement».
Le rapport Eurodad estime que, dans les 13 pays européens passés en revue, des lacunes de taille subsistent, en particulier dans ce qui concerne la transparence exigée des entreprises multinationales, lesquelles réduisent leur impôt en jouant sur les différences fiscales entre les pays, ou des «trusts», ces sociétés-écran qui permettent de dissimuler des capitaux.
En ce qui concerne les pays pauvres, Eurodad s’inquiète de l’influence croissante de l’OCDE, aussi surnommée «club des pays riches», devenue ces derniers mois l’organisation de référence pour coordonner les actions des administrations fiscales et mettre en oeuvre l’échange automatique de données fiscales entre pays.
Le rapport des ONG plaide pour créer un «forum intergouvernemental de la fiscalité placé sous l’égide de l’Organisation des nations unies», afin de mieux associer les pays les moins avancés.
Coentreprise Renault-Dongfeng en Chine : c'est signé
Par Sylvain ArnulfRenault a officiellement lancé sa coentreprise en Chine avec Dongfeng ce lundi 16 décembre. Une usine commune sera construite à Wuhan.
Renault passe la vitesse supérieure en Chine. Le groupe a signé ce 16 décembre la création d'une coentreprise avec le constructeur chinois Dongfeng, futur partenaire de PSA. L'entreprise commune, baptisée DRAC (Dongfeng Renault Automotive Company), produira 150 000 véhicules par an à partir de 2016. Elle lancera prochainement la construction d'une usine à Wuhan, capitale de la province du Hubei. 2 000 salariés y travailleront. Les deux partenaires y investiront 7,76 milliards de yuans (870 millions d’euros).
une gamme de crossovers en 2016
DRAC doit lancer en 2016 une nouvelle gamme de crossovers. Dans un second temps, une marque locale sera créée. Renault apportera notamment son expertise sur le véhicule électrique et hybride. "Le lancement du projet Dongfeng-Renault marque le début d’une coopération approfondie entre Dongfeng et l’Alliance Renault-Nissan", a déclaré Xu Ping, président de Dongfeng Motor. "Il s’agit d’une initiative ambitieuse et créative avec un modèle économique adapté aux grandes tendances de la mondialisation. C’est un jalon important sur la voie du développement autonome de Dongfeng Motor, dans le cadre d'un processus d'ouverture".
"Notre coentreprise est un rapprochement stratégique, car Dongfeng a une incomparable connaissance du marché chinois", ce qui permettra à Renault d''explorer "de nouvelles frontières", a indiqué Carlos Ghosn, PDG du groupe français, à l'AFP. "Notre partenariat s'inscrit dans le cadre d'une stratégie à long terme. Le challenge est important et nous sommes prêts à le relever", a -t-il ajouté.
Jusqu'ici, Renault importait des véhicules en Chine mais n'y disposait pas d'une unité de production. En 2013, Renault y a vendu plus de 30 000 véhicules, grâce notamment au succès de Koleos et à la commercialisation d’une gamme de berlines, de Fluence à Talisman. Le groupe développe son réseau, qui devrait passer de 92 concessionnaires en 2013 à 120 d’ici à 2016.
En marge de la visite de François Hollande en Guyane, le 14 décembre, Arianespace a commandé 18 lanceurs Ariane 5 à la filiale d'EADS Astrium, pour un montant de plus de 2 milliards d'euros.
une gamme de crossovers en 2016
"Notre coentreprise est un rapprochement stratégique, car Dongfeng a une incomparable connaissance du marché chinois", ce qui permettra à Renault d''explorer "de nouvelles frontières", a indiqué Carlos Ghosn, PDG du groupe français, à l'AFP. "Notre partenariat s'inscrit dans le cadre d'une stratégie à long terme. Le challenge est important et nous sommes prêts à le relever", a -t-il ajouté.
Jusqu'ici, Renault importait des véhicules en Chine mais n'y disposait pas d'une unité de production. En 2013, Renault y a vendu plus de 30 000 véhicules, grâce notamment au succès de Koleos et à la commercialisation d’une gamme de berlines, de Fluence à Talisman. Le groupe développe son réseau, qui devrait passer de 92 concessionnaires en 2013 à 120 d’ici à 2016.
Arianespace commande 18 lanceurs Ariane 5 à Astrium
Par Sylvain ArnulfEn marge de la visite de François Hollande en Guyane, le 14 décembre, Arianespace a commandé 18 lanceurs Ariane 5 à la filiale d'EADS Astrium, pour un montant de plus de 2 milliards d'euros.
Alors qu'Astrium s'apprête à faire les frais de la réorganisation d'EADS, la branche espace du groupe a signé un important contrat, samedi 14 décembre à Kourou en Guyane. Arianespace va lui acheter 18 lanceurs Ariane 5 pour un montant de plus de 2 milliards d'euros. Les fusées seront livrées à partir de 2017. Ce contrat s'ajoute aux 35 exemplaires déjà commandés en 2009. La signature a eu lieu en marge d'une visite de François Hollande en Guyane.
la filière ariane "pérénnisée"
"C'est un contrat qui représente trois années supplémentaires de livraisons de lanceurs Ariane 5", a commenté à l'AFP François Auque, président d'Astrium, indiquant que "ce nouveau contrat représente 6 00 emplois pour la filière lanceurs en Europe".
"Au terme d'une année record en prises de commandes, ce contrat garantit la pérennité de la filière Ariane tout en améliorant sa compétitivité : c'est donc un acte fort de confiance en l'avenir qui nous permettra d'offrir à nos clients le service le mieux adapté à leurs besoins", s'est réjoui Stéphane Israël, PDG d'Arianespace, cité dans le communiqué.
Arianespace a indiqué qu'un accord-cadre avait été signé en septembre dernier permettant à "Astrium et à ses partenaires industriels d'engager les approvisionnements à long terme et les premières activités de production des lanceurs additionnels". Le programme Ariane 5 concerne 550 entreprises (dont plus de 20% de PME) dans 12 pays européens, selon le groupe.
la filière ariane "pérénnisée"
"Au terme d'une année record en prises de commandes, ce contrat garantit la pérennité de la filière Ariane tout en améliorant sa compétitivité : c'est donc un acte fort de confiance en l'avenir qui nous permettra d'offrir à nos clients le service le mieux adapté à leurs besoins", s'est réjoui Stéphane Israël, PDG d'Arianespace, cité dans le communiqué.
Arianespace a indiqué qu'un accord-cadre avait été signé en septembre dernier permettant à "Astrium et à ses partenaires industriels d'engager les approvisionnements à long terme et les premières activités de production des lanceurs additionnels". Le programme Ariane 5 concerne 550 entreprises (dont plus de 20% de PME) dans 12 pays européens, selon le groupe.
Cette nuit en Asie : un nouveau scandale majeur en Chine
L’ancien ministre de la sécurité de l’Etat, Zhou Yongkang, pourrait être visé par une enquête pour corruption. L’homme était très lié aux grands acteurs du secteur pétrolier.
Pékin se prépare un nouveau scandale retentissant
Après des mois d’investigations, qui avaient alimenté de multiples rumeurs, le nouvel exécutif chinois, emmené par Xi Jinping, aurait, selon le New York Times, officiellement décidé, début décembre, d’ouvrir une enquête pour corruption contre l’un des plus importants dirigeants des quinze dernières années dans le pays. Entamant une procédure qui devrait provoquer une spectaculaire onde de choc au sein des élites politiques et économiques du pays, les dirigeants communistes auraient décidé de punir Zhou Yongkang, l’ancien ministre de la sécurité de l’Etat qui fut, jusqu’à sa retraite l’an dernier, membre du comité permanent du Bureau politique du Parti, la plus haute institution du pouvoir chinois. Si plusieurs personnalités de haut rang ont déjà été punies pour des affaires de corruption ces dernières années, le Parti n’avait, depuis les années noires de la Révolution culturelle, jamais osé s’attaquer à un membre ou un ancien membre du comité permanent. Les médias hongkongais affirment que Zhou Yongkang, qui était très lié aux grands acteurs du secteur pétrolier chinois, est désormais assigné, avec sa femme, à résidence dans le centre de Pékin. Son fils et plusieurs de ses proches auraient aussi déjà été inquiétés par une enquête qui porterait sur les liens tissés, depuis la fin des années 90, par la famille du cadre avec plusieurs entreprises d’Etat, et particulièrement le géant China National Petroleum Corporation, la maison mère de Petrochina. Plusieurs dirigeants du plus grand groupe pétrolier du pays, présentés comme des “protégés” de Zhou Yongkang, ont été interpellés ces derniers mois. La chute plus tôt dans l’année de Bo Xilai, le flamboyant maire de Chongqing dont l’épouse avait commandité l’assassinat un homme d’affaires britannique, avait déjà été perçue comme un cuisant revers pour l’ancien patron de la police et des services secrets chinois qui ne cachait pas sa proximité avec l’ambitieux homme politique. Si les procédures de sanction de Zhou Yongkang n’ont pas encore été reconnues officiellement à Pékin, elles font suite à un vif durcissement du discours de l’exécutif chinois contre les cadres du Parti ayant mis en danger, par leur avidité, la légitimité du pouvoir. Portant cette lutte contre la corruption, Xi Jinping, qui avait pris ses fonctions en mars à la tête de l’Etat, semble désormais suffisamment sûr de la solidité de son pouvoir pour oser s’attaquer à d’anciennes figures clés du régime. Même si sa campagne pourrait, dans les prochaines semaines, braquer plusieurs autres cadres et peut-être malmener la façade d’unité que s’efforce de projeter le pouvoir chinois.
En 2014, Tokyo émettra 7 fois plus de dette que la France
Finalisant actuellement les contours de son budget pour l’année fiscale qui débutera le 1er avril 2014, le gouvernement de Shinzo Abe va devoir, malgré ses promesses de vigilance fiscale, émettre un montant record de bons du Trésor pour réussir à boucler son financement. Selon le Nikkei, le pays devrait ainsi émettre, au fil de la prochaine année fiscale, un montant total de 180.000 milliards de yens, soit l’équivalent de 1.270 milliards d’euros. A titre de comparaison, le gouvernement français estime, lui, qu’il devra lever 174 milliards d’euros sur l’année 2014. Malgré une amorce de réorganisation de ses recettes et de ses revenus fiscaux, Tokyo ne parvient désormais plus à financer par l’impôt qu’environ 50% de ses dépenses annuelles et se voit contraint de s’endetter en permanence. La dette publique totale de l’archipel dépasse ainsi le montant irréel de 1 million de milliards de yens, soit 250% du PIB du pays. Tokyo continue toutefois d’emprunter à des taux très faibles puisque les investisseurs institutionnels japonais achètent les yeux fermés les titres de leur Etat. Ils possèdent plus de 90% de la dette du pays. Ayant enclenché, en avril dernier, un vaste programme d’assouplissement quantitatif, la Banque du Japon achète ainsi, à elle seule, les trois quarts des titres publics émis chaque mois. A long terme, ce modèle de financement est toutefois jugé malsain par les experts qui pressent Tokyo de revoir en profondeur sa politique budgétaire. Le premier ministre Shinzo Abe a promis de s’attaquer à ce très complexe chantier mais il continue, pour le moment, d’annoncer de nouveau programme de dépenses publiques pour alimenter la croissance du pays.
Toshiba sur le point de racheter 50% de l’anglais NuGen
Le Financial Times assure, ce matin, que Westinghouse, une filiale du géant japonais Toshiba, serait sur le point d’annoncer qu’il va prendre une participation de 50% dans le spécialiste du nucléaire britannique NuGen, actuellement détenu à parité par Iberdrola et GDF Suez. La société nippone aurait validé le rachat, pour environ 163 millions de dollars, de la totalité des parts de l’électricien espagnol, qui ne cachait plus, depuis des mois, sa volonté de sortir de cette opération. La vente qui pourrait être annoncée dans les tous prochains jours, selon le quotidien britannique, pourrait relancer les négociations sur le projet de centrale nucléaire de Sellafield, sur la côte nord-ouest de l’Angleterre. Depuis quatre ans, NuGen possède un site dédié sur place et promet la construction d’une installation nucléaire capable de produire 3,6 gigawatts (GW). Mais le dossier a semblé progressé très lentement.
La Corée du Sud boucle son plus grand contrat d’exportation d’armes
A l’issue d’une rencontre organisée à Bagdad avec des officiels sud-coréens, les autorités irakiennes ont confirmé qu’elles allaient acheter 24 avions de combat légers de type T-50 Golden Eagle au groupe Korea Aerospace Industries (KAI). Cette commande d’un montant d’1,1 milliards de dollars représente le plus grand contrat d’exportation d’armes jamais signé par une société sud-coréenne. Il devrait prochainement s’accompagner d’un contrat complémentaire d’un milliard de dollars organisant un soutien logistique, sur 25 ans, à ces chasseurs qui ont été développés conjointement avec l’américain Lockheed Martin. «Le montant total de ces exportations vers l’Irak atteindra plus de 2 milliards de dollars», avait, expliqué, en fin de semaine dernière, Ha Sung-yong, le PDG de KAI, après sa réunion avec le Premier ministre irakien, Nouri Al-Maliki. «Il s’agit d’un grand exploit, un record d’exportation historique pour l’aéronautique coréenne», a-t-il souligné. Son groupe a récemment multiplié les ventes de T-50, qui se décline en version de combat ou d’entraînement, dans les pays émergents. En octobre dernier, le gouvernement philippin avait signé un protocole d’accord pour acquérir 12 avions pour un montant évalué à 450 millions de dollars. Un contrat définitif devait être normalement signé avant la fin de l’année mais il a été reporté comme le pays d’Asie du Sud-Est se bat actuellement pour se remettre des dégâts causés par le typhon Haiyan.
Le Rafale serait hors-course au Brésil
Si Thales et Arianespace ont signé des contrats lors de la visite de François Hollande au Brésil, l'objectif d'une vente de Rafale au pays s'éloigne, selon la presse locale citée par La Tribune. Le quotidien Folha de Sao Paulo "affirme que l'offre française de 36 Rafale pour quatre milliards de dollars (2,9 milliards d'euros) sera déclinée en raison du prix, trop élevé", indique le quotidien économique en ligne. L'avion de combat français de Dassault Aviation est en compétition avec le F/A-18 Super Hornet de l'Américain Boeing et le Gripen NG du Suédois Saab pour un appel d'offres brésilien portant sur 36 avions de chasse. La presse du pays ne s'avance pas sur l'identité du groupe retenu.
Inquiétudes pour les sous-traitants d'Airbus
La réorganisation d'EADS devrait avoir de lourdes conséquences sur ses sous-traitants. "La fin des nouveaux programmes du groupe d'aéronautique va entrainer des réductions d'effectifs drastiques chez ses sous-traitants d’ici à 2016", alerte le quotidien Les Echos. "De 4 000 à 7 000 postes seront supprimés dans les prochaines années et l’impact se fera sentir dès 2014", affirme Luc Marta de Andrade, délégué régional du Syntec Numérique en Midi-Pyrénées, cité par Les Echos. "Un rapport du cabinet Secafi présenté aux syndicats CGT d’Airbus et des sous-traitants est plus alarmiste. Sans nouveau programme, les besoins en ingénieurs d’études chez Airbus et ses sous-traitants passeront de 2 000 en Europe, à la fin 2012, à une fourchette de 15.000 à 17.500 en 2020, estime Secafi. Dans l’entourage d’Airbus, on conteste ces chiffres en évoquant la suppression de 2000 emplois en Europe d’ici à 2016".
La Suède veut surtaxer les carburants
La Suède veut éradiquer d'ici 2030 tous les carburants fossiles, au bénéfice de l'électrique et de du biocarburant. La transition ne se fera pas sans sacrifices. "Pour dissuader les automobilistes suédois et atteindre les objectifs environnementaux que le gouvernement s’est fixé, l’Institut suédois de la conjoncture a calculé qu’il faudrait augmenter les taxes sur les carburants de 900%, au moins", souligne BFMTV. "Il s’agit de mesures drastiques qui entraîneront des coûts économiques importants et qui peuvent être difficile à mettre en œuvre", a expliqué la directrice de l’étude. Selon l’institut national, "avoir 20 ans d’avance sur les autres pays aura un coût important". La Suède possède déjà des carburants parmi les plus chers d'Europe.
Steve Mollenkopf promu PDG de Qualcomm... pour éviter un départ vers Microsoft ?
Faut-il rayer son nom de la liste des prétendants au siège de Steve Ballmer ? Steve Mollenkopf vient en effet d'être promu au poste de PDG de Qualcomm, spécialiste des puces pour appareils mobiles. Ce serait une façon pour le groupe de l'empêcher de partir chez Microsoft, où il est pressenti pour succéder à Steve Ballmer, explique 01net. Mais l'effet inverse pourrait se produire. "La décision défensive de Qualcomm peut avoir un effet contraire. Mollenkopf, dont le charisme n’est pas mis en avant, devient pleinement légitime pour prendre la tête de Microsoft avec sa nouvelle fonction", analyse 01net.
Associé à huit partenaires financiers, Carrefour vient de signer un protocole d'intention pour reprendre le contrôle de 127 sites qu'il avait cédés à l'époque à Klépierre, l'un des principaux gestionnaires français de centres commerciaux, ont annoncé les deux parties lundi 16 décembre. La transaction se monte à 2 milliards d'euros.
C'est Klépierre qui est à l'origine de ce spectaculaire retour à l'envoyeur. En mars 2012, Simon Property, le leader américain des centres commerciaux, est devenu le principal actionnaire du groupe français. Depuis, celui-ci a revu sa stratégie. Fini, l'immobilier de bureaux et les galeries commerciales petites ou moyennes. Désormais, la foncière veut se concentrer uniquement sur les grands centres commerciaux, surtout ceux installés « dans des régions européennes dynamiques et en croissance ».
A cette aune, les galeries achetées à Carrefour au début des années 2000 n'entraient plus vraiment dans la ligne du parti. Sur les 127 sites, 70 se trouvent en Italie et surtout en Espagne, deux des pays européens les plus frappés par la récession. Quant aux 57 centres français, ils sont essentiellement localisés dans des villes moyennes comme Montesson et Sartrouville (Yvelines), Charleville-Mézières (Ardennes) ou encore Auchy-les-Mines (Pas-de-Calais).
APPORT EN NATURE
Klépierre a donc décidé de se séparer de tout cet ensemble. Dès lors, Carrefour se retrouvait face à un dilemme : soit dépenser des milliards pour racheter lui-même les centres, soit laisser un ou plusieurs autres groupes récupérer les murs de ses magasins.
Le choix a été vite vu. « Nous ne souhaitions pas que ces actifs aillent dans d'autres mains », indique M. Plassat.
Restait à trouver l'argent. Pas question pour le groupe, en plein rétablissement après des années difficiles, de financer lui-même une acquisition aussi lourde. Depuis l'arrivée aux commandes de M. Plassat, le groupe a plutôt vendu des actifs, notamment dans les pays émergents, pour redresser ses comptes.
La solution finalement retenue permet de concilier ces contraintes. Ce n'est pas Carrefour, mais une nouvelle société créée pour l'occasion, qui va reprendre les sites mis en vente par Klépierre.
Carrefour en sera le principal actionnaire, avec 42 % des parts. Le reste sera éclaté entre huit financiers, tels que l'américain Colony Capital (l'un des grands actionnaires de Carrefour), Predica (Crédit agricole), Cardif (BNP Paribas), Axa, Sogecap (Société générale) ou encore Pimco. Aucun d'entre eux n'aura plus de 15 %, précise un proche du dossier.
« Nous aurons donc la main, tout en ne sortant qu'une centaine de millions d'euros en cash », estime-t-on chez Carrefour. Pour l'essentiel, la participation du distributeur correspondra en effet à un apport en nature : le groupe va placer dans la nouvelle structure 45 sites français dont il avait gardé le contrôle. Au total, cette entité sera donc propriétaire de 172 centres.
En outre, ne détenant que 42 % des actions, Carrefour n'aura pas à intégrer dans ses comptes toute la dette (900 millions d'euros) levée pour l'occasion. Un montage voisin de celui mis en place il y a quelques années par Casino. Le groupe a placé ses galeries marchandes dans une structure appelée Mercyalis et cotée en Bourse, dont il ne détient que 40 %.
« Posséder à la fois les murs et les hypers constitue un levier de compétitivité très fort, argumente M. Plassat. Pour nous, il est fondamental de reconstituer cet ensemble qui a été très profitable à Carrefour avant la fusion avec Promodès. »
L'étape suivante consistera à moderniser les galeries marchandes en cause, pour relancer leur fréquentation. Carrefour prévoit d'y consacrer 500 millions d'euros en cinq ans.
Rafale au Brésil, sous-traitants d'Airbus, carburants en Suède... la revue de presse de l'industrie
Par Sylvain Arnulf
La fin du développement de plusieurs programmes d'Airbus pourrait mettre à mal ses sous-traitants. Egalement dans l'actualité ce 16 décembre : le Brésil qui ne devrait pas acheter de Rafale, la Suède qui veut éliminer les carburants fossiles, et Microsoft qui cherche toujours un successeur à Steve Ballmer.
Inquiétudes pour les sous-traitants d'Airbus
La Suède veut surtaxer les carburants
La Suède veut éradiquer d'ici 2030 tous les carburants fossiles, au bénéfice de l'électrique et de du biocarburant. La transition ne se fera pas sans sacrifices. "Pour dissuader les automobilistes suédois et atteindre les objectifs environnementaux que le gouvernement s’est fixé, l’Institut suédois de la conjoncture a calculé qu’il faudrait augmenter les taxes sur les carburants de 900%, au moins", souligne BFMTV. "Il s’agit de mesures drastiques qui entraîneront des coûts économiques importants et qui peuvent être difficile à mettre en œuvre", a expliqué la directrice de l’étude. Selon l’institut national, "avoir 20 ans d’avance sur les autres pays aura un coût important". La Suède possède déjà des carburants parmi les plus chers d'Europe.
Steve Mollenkopf promu PDG de Qualcomm... pour éviter un départ vers Microsoft ?
Faut-il rayer son nom de la liste des prétendants au siège de Steve Ballmer ? Steve Mollenkopf vient en effet d'être promu au poste de PDG de Qualcomm, spécialiste des puces pour appareils mobiles. Ce serait une façon pour le groupe de l'empêcher de partir chez Microsoft, où il est pressenti pour succéder à Steve Ballmer, explique 01net. Mais l'effet inverse pourrait se produire. "La décision défensive de Qualcomm peut avoir un effet contraire. Mollenkopf, dont le charisme n’est pas mis en avant, devient pleinement légitime pour prendre la tête de Microsoft avec sa nouvelle fonction", analyse 01net.
Carrefour récupère les murs de 127 centres commerciaux
LE MONDE
Cette opération, « c'est un peu un retour vers le futur ! », reconnaît Georges Plassat, le PDG de Carrefour.
Entre 2000 et 2002, après sa fusion avec Promodès, le champion européen de la distribution avait vendu toute une série d'actifs pour se désendetter, notamment les murs de nombreux centres commerciaux dans lesquels il exploite un hypermarché, en France, en Espagne et en Italie. Aujourd'hui, douze ans plus tard, le groupe s'apprête à effectuer le chemin inverse.Associé à huit partenaires financiers, Carrefour vient de signer un protocole d'intention pour reprendre le contrôle de 127 sites qu'il avait cédés à l'époque à Klépierre, l'un des principaux gestionnaires français de centres commerciaux, ont annoncé les deux parties lundi 16 décembre. La transaction se monte à 2 milliards d'euros.
C'est Klépierre qui est à l'origine de ce spectaculaire retour à l'envoyeur. En mars 2012, Simon Property, le leader américain des centres commerciaux, est devenu le principal actionnaire du groupe français. Depuis, celui-ci a revu sa stratégie. Fini, l'immobilier de bureaux et les galeries commerciales petites ou moyennes. Désormais, la foncière veut se concentrer uniquement sur les grands centres commerciaux, surtout ceux installés « dans des régions européennes dynamiques et en croissance ».
A cette aune, les galeries achetées à Carrefour au début des années 2000 n'entraient plus vraiment dans la ligne du parti. Sur les 127 sites, 70 se trouvent en Italie et surtout en Espagne, deux des pays européens les plus frappés par la récession. Quant aux 57 centres français, ils sont essentiellement localisés dans des villes moyennes comme Montesson et Sartrouville (Yvelines), Charleville-Mézières (Ardennes) ou encore Auchy-les-Mines (Pas-de-Calais).
APPORT EN NATURE
Klépierre a donc décidé de se séparer de tout cet ensemble. Dès lors, Carrefour se retrouvait face à un dilemme : soit dépenser des milliards pour racheter lui-même les centres, soit laisser un ou plusieurs autres groupes récupérer les murs de ses magasins.
Le choix a été vite vu. « Nous ne souhaitions pas que ces actifs aillent dans d'autres mains », indique M. Plassat.
Restait à trouver l'argent. Pas question pour le groupe, en plein rétablissement après des années difficiles, de financer lui-même une acquisition aussi lourde. Depuis l'arrivée aux commandes de M. Plassat, le groupe a plutôt vendu des actifs, notamment dans les pays émergents, pour redresser ses comptes.
La solution finalement retenue permet de concilier ces contraintes. Ce n'est pas Carrefour, mais une nouvelle société créée pour l'occasion, qui va reprendre les sites mis en vente par Klépierre.
Carrefour en sera le principal actionnaire, avec 42 % des parts. Le reste sera éclaté entre huit financiers, tels que l'américain Colony Capital (l'un des grands actionnaires de Carrefour), Predica (Crédit agricole), Cardif (BNP Paribas), Axa, Sogecap (Société générale) ou encore Pimco. Aucun d'entre eux n'aura plus de 15 %, précise un proche du dossier.
« Nous aurons donc la main, tout en ne sortant qu'une centaine de millions d'euros en cash », estime-t-on chez Carrefour. Pour l'essentiel, la participation du distributeur correspondra en effet à un apport en nature : le groupe va placer dans la nouvelle structure 45 sites français dont il avait gardé le contrôle. Au total, cette entité sera donc propriétaire de 172 centres.
En outre, ne détenant que 42 % des actions, Carrefour n'aura pas à intégrer dans ses comptes toute la dette (900 millions d'euros) levée pour l'occasion. Un montage voisin de celui mis en place il y a quelques années par Casino. Le groupe a placé ses galeries marchandes dans une structure appelée Mercyalis et cotée en Bourse, dont il ne détient que 40 %.
« Posséder à la fois les murs et les hypers constitue un levier de compétitivité très fort, argumente M. Plassat. Pour nous, il est fondamental de reconstituer cet ensemble qui a été très profitable à Carrefour avant la fusion avec Promodès. »
L'étape suivante consistera à moderniser les galeries marchandes en cause, pour relancer leur fréquentation. Carrefour prévoit d'y consacrer 500 millions d'euros en cinq ans.
JUSTICE ?
Viande de cheval : coup de filet dans onze départements
Une vaste opération de gendarmerie a eu lieu ce lundi matin dans le cadre d'une enquête sur un trafic de viande dans le sud de la France.
Une vaste opération de gendarmerie a été déclenchée lundi matin dans 11 départements français dans le cadre d’une enquête sur un trafic de viande de cheval et de viande en gros, a indiqué la gendarmerie dans un communiqué.
L’opération, réalisée dans le cadre d’une information judiciaire conduite à Marseille, mobilise une centaine de militaires, a précisé la gendarmerie. Elle s’est déployée principalement dans le sud de la France, en Languedoc-Roussillon, Provence-Alpes-Côte-d’Azur et Midi-Pyrénées, a-t-on appris de source proche de l’enquête.
Les gendarmes ont ainsi interpellé un homme à Narbonne (Aude), apparemment à son domicile, avant de l’emmener sur le site des abattoirs de la ville où pourrait se trouver les bureaux de sa société, a constaté un photographe de l’AFP.
Une vingtaine d’interpellations étaient prévues, a-t-on appris de source proche de l’enquête. Elles devaient s’accompagner de perquisitions au siège de négociants en viande et, dans une moindre mesure, dans des abattoirs.
Les investigations visent essentiellement la mise sur le marché de viande de cheval impropre à la consommation. Elles sont parties du signalement, il y a quelques mois, de viande de cheval ne satisfaisant pas les normes sanitaires dans un abattoir de l’Aude, a rapporté la même source.
L’opération, réalisée dans le cadre d’une information judiciaire conduite à Marseille, mobilise une centaine de militaires, a précisé la gendarmerie. Elle s’est déployée principalement dans le sud de la France, en Languedoc-Roussillon, Provence-Alpes-Côte-d’Azur et Midi-Pyrénées, a-t-on appris de source proche de l’enquête.
Les gendarmes ont ainsi interpellé un homme à Narbonne (Aude), apparemment à son domicile, avant de l’emmener sur le site des abattoirs de la ville où pourrait se trouver les bureaux de sa société, a constaté un photographe de l’AFP.
Une vingtaine d’interpellations étaient prévues, a-t-on appris de source proche de l’enquête. Elles devaient s’accompagner de perquisitions au siège de négociants en viande et, dans une moindre mesure, dans des abattoirs.
Les investigations visent essentiellement la mise sur le marché de viande de cheval impropre à la consommation. Elles sont parties du signalement, il y a quelques mois, de viande de cheval ne satisfaisant pas les normes sanitaires dans un abattoir de l’Aude, a rapporté la même source.
EasyJet face à deux procès pour discrimination de passagers handicapés
La compagnie aérienne britannique à bas coût EasyJet doit comparaître lundi en appel à Paris et jeudi en première instance à Bobigny pour discrimination à l’égard de passagers handicapés.
Lundi, la cour d’appel de Paris se penchera sur le cas d’une passagère handicapée débarquée au motif qu’elle voyageait sans accompagnateur.
En première instance, en mai 2012, la compagnie avait été condamnée par le tribunal correctionnel de Paris à 5.000 euros d’amende et à verser 5.000 euros de dommages et intérêts à la passagère et un euro à l’Association des paralysés de France (APF).
L’affaire remonte au 21 mars 2010. Marie-Patricia Hoarau, 39 ans, qui se déplace en fauteuil roulant depuis un accident de VTT survenu vingt ans plus tôt, enregistre et embarque sans encombres sur le vol Paris-Nice. La veille, elle a déjà accompli sans problème le voyage en sens inverse.
Mais dans l’avion, l’équipage lui demande si elle est capable de rejoindre une sortie de secours de manière autonome. Elle répond non. Le personnel lui indique alors qu’elle doit être escortée par un accompagnateur. Sollicité par l’équipage, un pilote qui voyage dans le même avion accepte de s’asseoir à côté de la jeune femme et de jouer le rôle d’accompagnateur.
Alerté de l’incident, le commandant de bord prend contact avec sa direction, qui refuse cette solution et lui ordonne de débarquer la passagère, au motif que l’accompagnant aurait dû être enregistré au sol. Marie-Patricia Hoarau est donc débarquée.
Elle embarquera un peu plus tard sur un autre vol. Se sentant «humiliée, rejetée», elle contacte l’APF et, à ses côtés, cite en justice EasyJet et son pilote.
«Bienvenus à bord»
Le tribunal avait relaxé le commandant de bord, estimant qu’il s’était «borné, après avoir activement recherché et trouvé une solution adaptée permettant le maintien à bord de la passagère, à exécuter la décision de débarquement».
En revanche, «le refus de transport opposé, en toute connaissance de la proposition faite par un passager de servir d’accompagnateur, par le représentant au sol de la compagnie aérienne à Patricia Hoarau et l’instruction donnée au pilote de la débarquer n’apparaissent pas fondés sur une justification objective et raisonnable», avaient estimé les premiers juges.
La compagnie avait assuré qu’elle n’avait fait que suivre les procédures validées par l’aviation civile anglaise, affirmant que «tous les passagers sont les bienvenus à bord de (ses) vols».
Le dossier qui sera examiné jeudi à Bobigny concerne également une passagère se déplaçant en fauteuil roulant. Elle voulait se rendre aux obsèques de son fils au Portugal mais avait été refusée à l’embarquement à Paris Charles-de-Gaulle, au motif là aussi qu’elle voyageait seule. Elle avait dû acheter en urgence un aller retour sur une autre compagnie.
Dans ce cas également, EasyJet assure avoir respecté ses consignes, selon elle reconnues par les autorités aériennes britanniques et conformes à la réglementation européenne.
C’est le Défenseur des droits, Dominique Baudis, qui a transmis ce dossier au parquet de Bobigny.
Lundi, la cour d’appel de Paris se penchera sur le cas d’une passagère handicapée débarquée au motif qu’elle voyageait sans accompagnateur.
En première instance, en mai 2012, la compagnie avait été condamnée par le tribunal correctionnel de Paris à 5.000 euros d’amende et à verser 5.000 euros de dommages et intérêts à la passagère et un euro à l’Association des paralysés de France (APF).
L’affaire remonte au 21 mars 2010. Marie-Patricia Hoarau, 39 ans, qui se déplace en fauteuil roulant depuis un accident de VTT survenu vingt ans plus tôt, enregistre et embarque sans encombres sur le vol Paris-Nice. La veille, elle a déjà accompli sans problème le voyage en sens inverse.
Mais dans l’avion, l’équipage lui demande si elle est capable de rejoindre une sortie de secours de manière autonome. Elle répond non. Le personnel lui indique alors qu’elle doit être escortée par un accompagnateur. Sollicité par l’équipage, un pilote qui voyage dans le même avion accepte de s’asseoir à côté de la jeune femme et de jouer le rôle d’accompagnateur.
Alerté de l’incident, le commandant de bord prend contact avec sa direction, qui refuse cette solution et lui ordonne de débarquer la passagère, au motif que l’accompagnant aurait dû être enregistré au sol. Marie-Patricia Hoarau est donc débarquée.
Elle embarquera un peu plus tard sur un autre vol. Se sentant «humiliée, rejetée», elle contacte l’APF et, à ses côtés, cite en justice EasyJet et son pilote.
«Bienvenus à bord»
Le tribunal avait relaxé le commandant de bord, estimant qu’il s’était «borné, après avoir activement recherché et trouvé une solution adaptée permettant le maintien à bord de la passagère, à exécuter la décision de débarquement».
En revanche, «le refus de transport opposé, en toute connaissance de la proposition faite par un passager de servir d’accompagnateur, par le représentant au sol de la compagnie aérienne à Patricia Hoarau et l’instruction donnée au pilote de la débarquer n’apparaissent pas fondés sur une justification objective et raisonnable», avaient estimé les premiers juges.
La compagnie avait assuré qu’elle n’avait fait que suivre les procédures validées par l’aviation civile anglaise, affirmant que «tous les passagers sont les bienvenus à bord de (ses) vols».
Le dossier qui sera examiné jeudi à Bobigny concerne également une passagère se déplaçant en fauteuil roulant. Elle voulait se rendre aux obsèques de son fils au Portugal mais avait été refusée à l’embarquement à Paris Charles-de-Gaulle, au motif là aussi qu’elle voyageait seule. Elle avait dû acheter en urgence un aller retour sur une autre compagnie.
Dans ce cas également, EasyJet assure avoir respecté ses consignes, selon elle reconnues par les autorités aériennes britanniques et conformes à la réglementation européenne.
C’est le Défenseur des droits, Dominique Baudis, qui a transmis ce dossier au parquet de Bobigny.
Le père de Leo Messi lié aux cartels?
Déjà accusé de fraude fiscale, Jorge Messi (55 ans) continue de faire l'objet de graves soupçons puisqu'il serait désormais soupçonné de blanchiment d'argent de la drogue en faveur de cartels colombiens. D'après le quotidien El Mundo, qui révèle cette information ce lundi, la justice espagnole aurait même déjà interrogé plusieurs témoins, dont ferait partie le quadruple Ballon d'Or, ainsi que ses coéquipiers Dani Alves et Javier Mascherano.
Au centre de cette enquête, le père de Leo aurait servi d'intermédiaire entre des organisateurs d'événements à but non lucratif - en fait destinés à blanchir de l'argent - et des réseaux colombiens qui en tireraient profit pour réaliser leur trafic. Jorge Messi repartait quant à lui avec une commission évaluée entre 10 et 20% des bénéfices. Parmi les événements en question se trouvent notamment les rencontres de charité jouées par le collectif des "amis de Lionel Messi".
Au centre de cette enquête, le père de Leo aurait servi d'intermédiaire entre des organisateurs d'événements à but non lucratif - en fait destinés à blanchir de l'argent - et des réseaux colombiens qui en tireraient profit pour réaliser leur trafic. Jorge Messi repartait quant à lui avec une commission évaluée entre 10 et 20% des bénéfices. Parmi les événements en question se trouvent notamment les rencontres de charité jouées par le collectif des "amis de Lionel Messi".
SOCIAL
Smic: hausse prévisible de 1,1%, les syndicats demandent plus
Les quelque trois millions de salariés payés au Smic sauront lundi si leurs revenus vont progresser en 2014 de 1,1%, au titre de la hausse légale, ou si le gouvernement donnera un coup de pouce supplémentaire, geste réclamé par des syndicats, mais qui semble peu probable.
A l’issue d’une réunion lundi après-midi de la Commission nationale de la négociation collective (CNNC), qui réunit syndicats et patronat autour du gouvernement, le ministre du Travail Michel Sapin doit annoncer l’ampleur de la progression du salaire minimum au 1er janvier 2014.
La hausse automatique, selon les nouvelles règles, sera de 1,1%, a déjà annoncé vendredi le ministre. Le Smic horaire brut passerait ainsi de 9,43 à 9,53 euros. Le Smic brut mensuel est actuellement de 1.430,22 euros pour les salariés aux 35 heures.
M. Sapin a préparé les esprits à l’absence du coup de pouce en précisant que la hausse automatique de 1,1% constituait en soi un «gain de pouvoir d’achat» puisqu’elle est près de deux fois supérieure à l’inflation (0,6%).
La crise oblige, le nombre des salariés touchant le Smic a progressé à 3,1 millions de personnes -13% des salariés- en janvier 2013, soit un demi-million de plus qu’en 2012, selon des chiffres officiels.
hausse de 1,1% «nettement insuffisante»
Lundi, autour de la table, des syndicats vont réclamer un coup de pouce, tandis que le patronat va freiner des quatre fers, arguant du coût du travail. Les smicards travaillent majoritairement dans le privé (1,9 million) notamment dans l’hôtellerie, la restauration et le tourisme.
Pour la CGT, le salaire minimum devrait aller «dans un terme rapide à 1.700 euros bruts par mois». La CFTC estime qu’il «doit tendre vers le salaire de dignité».
Le numéro un de FO Jean-Claude Mailly a réclamé dimanche un coup de pouce d'«au moins un point». Pour lui la hausse légale de 1,1% «est très nettement insuffisante» alors que «près de 30% des salariés à temps partiel sont au Smic et notamment des familles monoparentales».
«On n’a quasiment pas eu de coup de pouce depuis que le gouvernement est en place», a lancé le leader de FO.
François Hollande, qui avait annoncé avant son élection qu’il voulait «rattraper ce qui n’a pas été accordé» aux smicards durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy, avait décidé d’un coup de pouce de 0,6% en juillet 2012.
Le 1er janvier dernier, le gouvernement avait choisi de se limiter à la hausse légale (+0,3%) pour 2013.
Pour M. Mailly, «l’une des raisons pour lesquelles l’économie française patine, c’est que la consommation n’est pas assez élevée» et la relancer «passe aussi par l’augmentation du Smic».
Mais le groupe d’experts sur le Smic, chargé depuis 2008 d'«éclairer» le gouvernement avant chaque revalorisation, a plaidé pour une hausse dans la limite légale.
Ces économistes ont montré du doigt le risque qu’une hausse du salaire minimum ne «se traduise in fine par une baisse de l’emploi et de la compétitivité des entreprises». Selon eux, «la conjoncture actuelle ne plaide certainement pas en faveur d’une quelconque prise de risque en matière d’emploi», priorité numéro un du gouvernement.
Ces experts ont également fait valoir que le Smic en France était «aujourd’hui très nettement au-dessus des niveaux constatés dans les autres pays de l’OCDE».
L’Allemagne doit instituer prochainement un salaire minimum que les sociaux-démocrates - décidés à entrer au gouvernement avec les conservateurs- souhaitent à 8,50 euros l’heure, soit un euro inférieur à celui français.
Le Smic en France est revalorisé automatiquement chaque 1er janvier en fonction de l’évolution des prix (intégrant le loyer et l’énergie) et de l’évolution du salaire réel de base des ouvriers et employés, selon les nouvelles règles instituées en février dernier. La croissance, aujourd’hui atone, est un «élément d’appréciation» pour décider d’un coup de pouce.
A l’issue d’une réunion lundi après-midi de la Commission nationale de la négociation collective (CNNC), qui réunit syndicats et patronat autour du gouvernement, le ministre du Travail Michel Sapin doit annoncer l’ampleur de la progression du salaire minimum au 1er janvier 2014.
La hausse automatique, selon les nouvelles règles, sera de 1,1%, a déjà annoncé vendredi le ministre. Le Smic horaire brut passerait ainsi de 9,43 à 9,53 euros. Le Smic brut mensuel est actuellement de 1.430,22 euros pour les salariés aux 35 heures.
M. Sapin a préparé les esprits à l’absence du coup de pouce en précisant que la hausse automatique de 1,1% constituait en soi un «gain de pouvoir d’achat» puisqu’elle est près de deux fois supérieure à l’inflation (0,6%).
La crise oblige, le nombre des salariés touchant le Smic a progressé à 3,1 millions de personnes -13% des salariés- en janvier 2013, soit un demi-million de plus qu’en 2012, selon des chiffres officiels.
hausse de 1,1% «nettement insuffisante»
Lundi, autour de la table, des syndicats vont réclamer un coup de pouce, tandis que le patronat va freiner des quatre fers, arguant du coût du travail. Les smicards travaillent majoritairement dans le privé (1,9 million) notamment dans l’hôtellerie, la restauration et le tourisme.
Pour la CGT, le salaire minimum devrait aller «dans un terme rapide à 1.700 euros bruts par mois». La CFTC estime qu’il «doit tendre vers le salaire de dignité».
Le numéro un de FO Jean-Claude Mailly a réclamé dimanche un coup de pouce d'«au moins un point». Pour lui la hausse légale de 1,1% «est très nettement insuffisante» alors que «près de 30% des salariés à temps partiel sont au Smic et notamment des familles monoparentales».
«On n’a quasiment pas eu de coup de pouce depuis que le gouvernement est en place», a lancé le leader de FO.
François Hollande, qui avait annoncé avant son élection qu’il voulait «rattraper ce qui n’a pas été accordé» aux smicards durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy, avait décidé d’un coup de pouce de 0,6% en juillet 2012.
Le 1er janvier dernier, le gouvernement avait choisi de se limiter à la hausse légale (+0,3%) pour 2013.
Pour M. Mailly, «l’une des raisons pour lesquelles l’économie française patine, c’est que la consommation n’est pas assez élevée» et la relancer «passe aussi par l’augmentation du Smic».
Mais le groupe d’experts sur le Smic, chargé depuis 2008 d'«éclairer» le gouvernement avant chaque revalorisation, a plaidé pour une hausse dans la limite légale.
Ces économistes ont montré du doigt le risque qu’une hausse du salaire minimum ne «se traduise in fine par une baisse de l’emploi et de la compétitivité des entreprises». Selon eux, «la conjoncture actuelle ne plaide certainement pas en faveur d’une quelconque prise de risque en matière d’emploi», priorité numéro un du gouvernement.
Ces experts ont également fait valoir que le Smic en France était «aujourd’hui très nettement au-dessus des niveaux constatés dans les autres pays de l’OCDE».
L’Allemagne doit instituer prochainement un salaire minimum que les sociaux-démocrates - décidés à entrer au gouvernement avec les conservateurs- souhaitent à 8,50 euros l’heure, soit un euro inférieur à celui français.
Le Smic en France est revalorisé automatiquement chaque 1er janvier en fonction de l’évolution des prix (intégrant le loyer et l’énergie) et de l’évolution du salaire réel de base des ouvriers et employés, selon les nouvelles règles instituées en février dernier. La croissance, aujourd’hui atone, est un «élément d’appréciation» pour décider d’un coup de pouce.
Smic: hausse de 1,1% au 1er janvier, sans coup de pouce
Publié le Lundi 16/12/2013 à 15H21
Paris (AFP) - Le ministre du Travail Michel Sapin a annoncé lundi que le Smic, touché par 3 millions de salariés, augmenterait de 1,1% au 1er janvier, passant de 9,43 à 9,53 euros brut de l'heure, sans coup de pouce supplémentaire.
La hausse, qui se limite aux mécanismes légaux, porte à 1.445,38 euros le salaire brut mensuel --au lieu de 1.430,22-- pour les salariés aux 35 heures, a annoncé le ministre aux partenaires sociaux. En net, pour ces salariés, cette augmentation devrait représenter environ 12 euros par mois, avec un salaire mensuel de 1.113 euros en moyenne.
La hausse, qui se limite aux mécanismes légaux, porte à 1.445,38 euros le salaire brut mensuel --au lieu de 1.430,22-- pour les salariés aux 35 heures, a annoncé le ministre aux partenaires sociaux. En net, pour ces salariés, cette augmentation devrait représenter environ 12 euros par mois, avec un salaire mensuel de 1.113 euros en moyenne.
Les sages-femmes défilent à Paris
La profession a entamé mi-octobre une grève pour obtenir une revalorisation de son statut.
Les sages-femmes, en grève depuis le 16 octobre pour une meilleure reconnaissance de leurs compétences, manifesteront à nouveau lundi à Paris pour peser sur la concertation en cours au ministère de la Santé.
La précédente «marche» des sages-femmes, le 7 novembre, avait rallié 4 000 manifestants selon la police, 6 000 selon les organisateurs. Les sages-femmes défileront sur le même parcours lundi, entre la place Denfert-Rochereau (XIVe) et le ministère de la Santé (VIIe), à partir de 12 heures.
Le collectif d’associations et de syndicats de sages-femmes à l’origine du mouvement entend ainsi maintenir la pression sur le ministère, où se tiennent des réunions de concertation sur la place de ces professionnelles dans le système de santé.
Le collectif souhaite que les sages-femmes exerçant à l’hôpital sortent de la fonction publique hospitalière pour intégrer un statut médical qui leur permettrait d’être plus autonomes, sur le modèle des praticiens hospitaliers (médecins).
Il demande également une reconnaissance comme professionnel de premiers recours, c’est-à-dire comme le praticien vers lequel les femmes peuvent être orientées en premier pour leur suivi gynécologique, qu’elles soient enceintes ou non. Ces revendications leur permettraient d’être mieux rémunérées.
«Bien sûr qu’on veut gagner décemment notre vie ! J’ai cinq ans d’études, la vie des gens tous les jours entre les mains et je suis à découvert chaque fin de mois», a dit à l’AFP Caroline Reiniche, sage-femme à Paris.
Selon Pimprenelle Longcho, sage-femme à Colombes (Hauts-de-Seine), «ils essaient de nous avoir à l’usure mais il faut leur montrer qu’on est encore là».
Les manifestants ont prévu d’arriver lundi au ministère juste avant une nouvelle réunion du groupe de travail sur le rôle des sages-femmes. «On ira mais on est prêt à quitter la table», a déclaré Caroline Raquin, présidente de l’organisation nationale syndicale des sages-femmes, qui regrette l'«opposition systématique des centrales syndicales». Ces syndicats représentatifs sont hostiles à la sortie des sages-femmes hospitalières du statut de fonctionnaire.
La précédente «marche» des sages-femmes, le 7 novembre, avait rallié 4 000 manifestants selon la police, 6 000 selon les organisateurs. Les sages-femmes défileront sur le même parcours lundi, entre la place Denfert-Rochereau (XIVe) et le ministère de la Santé (VIIe), à partir de 12 heures.
Le collectif d’associations et de syndicats de sages-femmes à l’origine du mouvement entend ainsi maintenir la pression sur le ministère, où se tiennent des réunions de concertation sur la place de ces professionnelles dans le système de santé.
Le collectif souhaite que les sages-femmes exerçant à l’hôpital sortent de la fonction publique hospitalière pour intégrer un statut médical qui leur permettrait d’être plus autonomes, sur le modèle des praticiens hospitaliers (médecins).
Il demande également une reconnaissance comme professionnel de premiers recours, c’est-à-dire comme le praticien vers lequel les femmes peuvent être orientées en premier pour leur suivi gynécologique, qu’elles soient enceintes ou non. Ces revendications leur permettraient d’être mieux rémunérées.
«Bien sûr qu’on veut gagner décemment notre vie ! J’ai cinq ans d’études, la vie des gens tous les jours entre les mains et je suis à découvert chaque fin de mois», a dit à l’AFP Caroline Reiniche, sage-femme à Paris.
Selon Pimprenelle Longcho, sage-femme à Colombes (Hauts-de-Seine), «ils essaient de nous avoir à l’usure mais il faut leur montrer qu’on est encore là».
Les manifestants ont prévu d’arriver lundi au ministère juste avant une nouvelle réunion du groupe de travail sur le rôle des sages-femmes. «On ira mais on est prêt à quitter la table», a déclaré Caroline Raquin, présidente de l’organisation nationale syndicale des sages-femmes, qui regrette l'«opposition systématique des centrales syndicales». Ces syndicats représentatifs sont hostiles à la sortie des sages-femmes hospitalières du statut de fonctionnaire.
Les 5 raffineries de Total touchées par une grève pour une augmentation de salaires
Elisa Perrigueur
Les cinq raffineries et deux usines du groupe pétrolier français Total, situées dans l'Hexagone, sont touchées ce lundi par un mouvement de grève reconductible à l'appel de la CGT et FO pour des augmentations salariales. Les syndicats annoncent entre 75% et 100% de grévistes à la production. Les sites de Gonfreville-l'Orcher (en Seine-Maritime) et La Mède (dans les Bouches-du-Rhône) sont carrément à l'arrêt.
L'usine de fluides d'Oudalle (Seine-Maritime) et l'établissement des Flandres (Nord) se sont également joints au mouvement.
«Parti pour durer», selon la CGT
Selon Eric Sellini, un coordinateur CGT , des négociations salariales se sont tenues vendredi dernier sans convaincre les salariés. «Cela ne leur convient pas, alors que les résultats du groupe sont bons et que notre entreprise se porte très bien, a-t-il justifié, avant de prévenir : C'est parti pour durer puisque des consignes d'arrêt total des unités ont déjà été posées dans deux raffineries». Après un arrêt de l'activité des raffineries, il faut entre trois et cinq jours pour un redémarrage.
Les bénéfices de Total pour l'année 2012 s'élèvent à 10,7 milliards d'euros. La direction proposait 1,5% d'augmentation, elle «se moque des salariés», s'est indignée la CGT dans un communiqué, ce lundi matin. Mais, selon la direction de Total, l'accord salarial, soumis à la signature des syndicats lundi et mardi propose «une enveloppe globale d'augmentation de 3,5%» (avec primes individuelles et ancienneté). Ainsi, l'augmentation générale est bien «de 1,5%», mais à laquelle s'ajoutent une augmentation individuelle de 1,2% et une hausse «de 0,8% liée à l'ancienneté».
Les rémunérations annuelles moyennes dans le groupe sont «supérieures à 92%» à la rémunération annuelle moyenne des salaires des ouvriers, employés, agents de maîtrise en France, et pour les cadres, les rémunérations «sont supérieures à 46%», a tenu à préciser le groupe.
Dernière grande grève stratégique en 2010
Numéro un du marché en France et en Europe, Total exploite cinq sites dans l'Hexagone: Gonfreville-l'Orcher (Seine-Maritime), Donges (Loire-Atlantique), Châteauneuf-les-Martigues (Bouches-du-Rhône), Feyzin (Rhône) et Grandpuits (Seine-et-Marne). Une grève massive des raffineries, stratégique, peut paralyser la France entière, à l'image du mouvement d'ampleur d'octobre 2010. A l'époque, l'ensemble des 12 raffineries de la métropole étaient à l'arrêt, à savoir Total, Esso, Pétroplus, Lyondellbasell et Ineos. Les automobilistes s'étaient rués dans les stations services, et la pénurie avait gagné le pays. Les pétroliers avaient été contraints de puiser dans leurs stocks de carburant, 213 dépôts répartis dans l'hexagone.
«Parti pour durer», selon la CGT
Selon Eric Sellini, un coordinateur CGT , des négociations salariales se sont tenues vendredi dernier sans convaincre les salariés. «Cela ne leur convient pas, alors que les résultats du groupe sont bons et que notre entreprise se porte très bien, a-t-il justifié, avant de prévenir : C'est parti pour durer puisque des consignes d'arrêt total des unités ont déjà été posées dans deux raffineries». Après un arrêt de l'activité des raffineries, il faut entre trois et cinq jours pour un redémarrage.
Les bénéfices de Total pour l'année 2012 s'élèvent à 10,7 milliards d'euros. La direction proposait 1,5% d'augmentation, elle «se moque des salariés», s'est indignée la CGT dans un communiqué, ce lundi matin. Mais, selon la direction de Total, l'accord salarial, soumis à la signature des syndicats lundi et mardi propose «une enveloppe globale d'augmentation de 3,5%» (avec primes individuelles et ancienneté). Ainsi, l'augmentation générale est bien «de 1,5%», mais à laquelle s'ajoutent une augmentation individuelle de 1,2% et une hausse «de 0,8% liée à l'ancienneté».
Les rémunérations annuelles moyennes dans le groupe sont «supérieures à 92%» à la rémunération annuelle moyenne des salaires des ouvriers, employés, agents de maîtrise en France, et pour les cadres, les rémunérations «sont supérieures à 46%», a tenu à préciser le groupe.
Dernière grande grève stratégique en 2010
Numéro un du marché en France et en Europe, Total exploite cinq sites dans l'Hexagone: Gonfreville-l'Orcher (Seine-Maritime), Donges (Loire-Atlantique), Châteauneuf-les-Martigues (Bouches-du-Rhône), Feyzin (Rhône) et Grandpuits (Seine-et-Marne). Une grève massive des raffineries, stratégique, peut paralyser la France entière, à l'image du mouvement d'ampleur d'octobre 2010. A l'époque, l'ensemble des 12 raffineries de la métropole étaient à l'arrêt, à savoir Total, Esso, Pétroplus, Lyondellbasell et Ineos. Les automobilistes s'étaient rués dans les stations services, et la pénurie avait gagné le pays. Les pétroliers avaient été contraints de puiser dans leurs stocks de carburant, 213 dépôts répartis dans l'hexagone.
SOCIETE
Amnesty accuse Bahreïn de torturer des enfants en détention
Le Monde.fr avec AFP
Amnesty International a accusé, lundi 16 décembre, les autorités de Bahreïn de torturer des enfants, arrêtés lors des troubles qui secouent ce petit pays du Golfe depuis 2011. « Des dizaines d'enfants (...) ont été battus et torturés en détention au cours des deux dernières années », écrit l'organisation de défense des droits de l'homme, ajoutant que certains avaient été « menacés de viol pour leur extorquer des aveux ».
« En arrêtant et détenant des suspects mineurs, les autorités de Bahreïn affichent un mépris flagrant de leurs obligations internationales en matière de droits de l'homme », estime Saïd Boumedouha, directeur adjoint d'Amnesty pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord. « Tous les enfants de moins de 18 ans, qui n'ont commis aucune infraction reconnue, doivent être libérés immédiatement », demande-t-il, en invitant les autorités de Manama à enquêter sur « toutes les allégations de torture et de mauvais traitements ».
Selon l'organisation, au moins 110 adolescents âgés de 16 à 18 ans ont été détenus à Dry Dock, une prison pour adultes, pendant leur interrogatoire ou leur procès pour participation à des manifestations. Les enfants de moins de 15 ans, condamnés et détenus dans un centre pour mineurs, sont victimes d'abus la nuit lorsque les agents sociaux terminent leur travail en fin de journée, indique encore l'ONG.
« ENVISAGER DES PEINES DE SUBSTITUTION POUR LES ENFANTS »
Amnesty rappelle que Bahreïn avait procédé en août à un amendement de la loi sur les droits des mineurs, prévoyant une peine de prison ou une amende pour le père d'un enfant qui participe à des manifestations.
Lire l'analyse (en édition abonnés) : A Bahreïn, le pouvoir joue le « dialogue » pour ne pas discuter
Bahreïn est signataire de la convention de l'ONU sur les droits de l'enfant, rappelle Amnesty, soulignant que cette convention interdit explicitement la torture ou tout autre traitement cruel, inhumain ou dégradant. Elle appelle Bahreïn à « envisager des peines de substitution pour les enfants qui ont commis des infractions criminelles », comme le service social.
Bahreïn est secoué depuis février 2011 par un mouvement de contestation animé par les chiites, majoritaires dans ce pays du Golfe, contre la dynastie sunnite des Al-Khalifa. Face à la persistance de ce mouvement, qui réclame principalement une monarchie constitutionnelle, le pouvoir a alourdi cet été les peines pour les auteurs de violences et introduit la peine de mort ou la prison à perpétuité en cas de morts ou de blessés.
Les autorités ont également interdit les manifestations à Manama. Selon la Fédération internationale des droits de l'homme, 89 personnes ont été tuées à Bahreïn depuis le début de la contestation.
Périph parisien : la vitesse limitée à 70Km/h dès janvier
La baisse de la vitesse sur le périphérique parisien de 80 à 70 km/h , une mesure voulue par le maire de la Paris, Bertrand Delanoë , s’appliquera dès janvier. Le décret est en cours d’examen au Conseil d’Etat.
A partir de janvier, la vitesse sur le « périph » parisien sera limitée à 70 km/h. « Cette décision a été arbitrée par le premier ministre après concertation avec les ministères de l’intérieur, des transports et de l’écologie. Le décret est en cours d’examen au Conseil d’Etat », écrit « le Monde » lundi sur son site internet. .
Le maire de Paris, Bertrand Delanoë a bataillé ces derniers mois auprès du gouvernement pour faire passer cette mesure qu’il porte depuis 2011. En septembre, il a convaincu Manuel Valls d’accélérer sa mise en œuvre. Le ministre de l’Intérieur affirme avoir respecté à la lettre les procédures de concertation pour se prémunir contre un recours des associations d’automobilistes hostiles à cette décision.
L’Automobile Club Association a depuis des années fait valoir son inutilité arguant que, sur le périphérique, « la vitesse moyenne est de 37 km/h avec des points à 42,6 km/h certains lundis du mois d’août ».
Calendrier
L’édile parisien, qui ne briguera pas un nouveau mandat lors des prochaines municipales de 2014, voit dans cette mesure un moyen de lutter, non pas tant contre la dangerosité du périph -la Préfecture de Police n’a enregistré que 1 à 3 décès par an après accident sur la période 2006-2010, que contre la pollution atmosphérique et sonore . Le calendrier annoncé devrait satisfaire la candidate PS aux municipales de Paris, Anne Hidalgo qui a intégré la mesure à son programme . « Sur le périphérique on est en train de travailler sur le 70km/h. Cela peut se faire (...) avant même la réélection de mars », avait-elle-t-elle déclaré en septembre sur BFM TV.
L’actuelle adjointe à la mairie de Paris propose également d’autres mesures pour fluidifier le trafic dans la capitale, comme la création d’une voie réservée aux bus, taxis, véhicules électrique et covoiturages sur le périphérique. « Je propose aussi pour tous ceux qui achètent des véhicules électriques de pouvoir recharger leur véhicule gratuitement sur les bornes que la ville de Paris va installer », a ajouté la candidate, qui souhaite développer massivement le véhicule électrique comme alternative au diesel.
Le suicide médicalement assisté bientôt légalisé en France ?
Si la conférence des citoyens sur la fin de vie préconise la légalisation du suicide médicalement assisté, elle s’oppose à une inscription dans la loi de l’euthanasie, sauf « cas particuliers ».
Mise sur pied par le Comité consultatif d’éthique à la demande de François Hollance, la conférence de citoyens sur la fin de vie a rendu publiques ses recommandations. Elle préconise « la légalisation du suicide médicalement assisté », mais s’oppose à une inscription dans la loi de l’euthanasie. Elle propose néanmoins, dans certains cas particuliers, des « exceptions d’euthanasie ».
« La possibilité de se suicider par assistance médicale comme l’aide au suicide constitue, à nos yeux, un droit légitime du patient en fin de vie ou souffrant d’une pathologie irréversible, reposant avant tout sur son consentement éclairé et sa pleine conscience », souligne dans son avis le panel qui regroupe 18 citoyens « représentatifs » de la population. Concernant la question de l’euthanasie, les citoyens estiment que « les mesures contenues dans la loi Leonetti, les avancées en matière de soins palliatifs et l’ouverture de recourir au suicide assisté que nous préconisons dans notre avis, permettent d’écarter l’euthanasie comme solution pour la fin de vie ».
Mais ils « se déclarent favorables à une exception d’euthanasie » envisageable dans « des cas particuliers ne pouvant entrer dans le cadre du suicide assisté » comme lorsque « le consentement direct du patient ne peut pas être recueilli ». « Ces cas strictement encadrés seront laissés à l’appréciation collégiale d’une commission locale qu’il conviendra de mettre en place », précisent-ils.
Parmi les autres aménagements, les citoyens ont également évoqué « ’l’autorisation de la sédation en phase terminale », soulignant que dans cette phase « l’objectif de soulagement de la douleur et de la souffrance du patient doit primer sur le risque de décès pouvant survenir à l’issue d’une sédation profonde ». Cette sédation doit s’inscrire dans un « échange et une écoute du patient quand cela est possible et sinon de son entourage » ont-ils ajouté.
Le panel de citoyens s’est également prononcé pour le « développement massif de l’accès aux soins palliatifs » et a regretté la faiblesse de la formation du corps médical dans ce domaine.
Le témoignage poignant et médiatisé de la porte-parole d’EELV
Sandrine Rousseau, porte parole nationale d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV), a révélé les circonstances traumatisantes ayant entouré le suicide de sa mère, à l’occasion de la publication des conclusions d’un groupe représentatif de « citoyens » sur la question de la fin de vie. Atteinte d’un cancer en phase terminale, sa mère s’est suicidée le 24 septembre dernier en prenant des médicaments et est décédée à l’âge de 68 ans à l’issue d’une agonie « qui n’en finissait pas », révèle le témoignage de Sandrine Rousseau repris lundi par de nombreux médias. « Il faut que les gens sachent ce que c’est concrètement de ne pas avoir d’euthanasie dans un pays », martèle-t-elle, relevant notamment qu’après « 26 ans de combat pour la vie », sa mère avait « très peur de mourir par étouffement » et qu’elle avait décidé de mettre fin à ses jours. Pour ne pas impliquer ses proches, elle avait pris ses médicaments en cachette. « Elle n’a même pas pu nous dire au revoir alors que nous étions présents, c’est la pire des indignités ».
DIVERS
L’Etna entre en éruption intense, des vols annulés
Le volcan sicilien est entré en éruption samedi, l’épisode le plus intense depuis des mois. L’aéroport de Catane a été fermé.
La lave qui a coulé sur un versant du volcan est visible depuis Catane et Taormine. - AFP
L’éruption de l’Etna en Sicile a entraîné la fermeture de l’aéroport de Catane, situé à proximité, en raison des panaches de cendres s’élevant dans le ciel, a-t-on annoncé de source aéroportuaire. Vingt-deux vols programmés au départ de Catane ont été annulés et 26 vols prévus à l’arrivée dirigés vers d’autres destinations. L’aéroport de Comiso, situé dans la même région, a également été fermé.
La compagnie Sac qui gère l’aéroport a expliqué dans un communiqué que « la direction et l’intensité du vent » montraient que les cendres présentaient un risque pour les vols et qu’elle avait pour cette raison fermé son espace aérien. La compagnie a indiqué qu’elle ferait une nouvelle analyse de la situation lundi.
Les éruptions de l’Etna, un volcan actif, sont fréquentes, mais la dernière, qui a commencé samedi, est la plus intense depuis des mois. La lave qui a coulé sur un versant du volcan est visible depuis Catane et Taormine, ville historique et station balnéaire prisée. Trois petits séismes ont été enregistrés autour du volcan dimanche.
Venezuela: les avions d’Air France inspectés après une alerte à la bombe
Tous les avions d’Air France de l’aéroport de Maiquetía, qui dessert Caracas, seront inspectés suite à une «fausse alerte» à la bombe sur un vol de cette compagnie qui devait décoller samedi en direction de Paris, a informé dimanche le gouvernement vénézuélien.
Caracas a demandé au ministère français de l’Intérieur «l’envoi de techniciens spécialisés et antiterroristes» afin qu’ils collaborent avec le service de renseignement vénézuélien (Sebin) à «l’inspection de tous les avions (d’Air France) qui entrent et sortent du pays jusqu’à ce que cette information (d’une possible bombe) puisse être invalidée», a déclaré à la télévision publique le ministre de l’Intérieur et de la Justice, Miguel Rodríguez Torres.
Samedi soir, le vol 385 d’Air France qui devait effectuer le trajet Caracas-Paris a été annulé et reporté à dimanche suite à l’alerte, par les autorités françaises, de la possible présence d’une bombe à bord -- information qui s’est révélée fausse.
«Fausse alerte à la bombe sur le vol 385 d’Air France Caracas-Paris. Départ reprogrammé pour ce dimanche», a écrit sur le réseau social Twitter la direction de l’aéroport de Maiquetía.
Dans la nuit, M. Rodríguez Torres, avait annoncé à la télévision officielle que Caracas avait «reçu des informations des services de renseignement français» amenant à penser qu'«un explosif aurait été placé pour exploser au cours d’un vol Caracas-Paris ou Paris-Caracas».
L’avion assurant le vol AF385 devait décoller samedi à 19H25 (23H55 GMT) vers Paris, mais, suite à l’alerte, il a été décidé, avant l’embarquement des 279 passagers et des 13 membres de l’équipage, de procéder à la fouille de l’appareil.
«Nous allons inspecter l’avion au millimètre près et le vol sera ensuite reprogrammé. Nous présentons nos excuses aux passagers et aux passagères, mais nous remplissons notre obligation de préserver la vie», avait dit le ministre vénézuélien.
Une équipe de 65 membres de l’unité antiterroriste du Sebin a été déployée pour une «inspection exhaustive» de l’appareil et du terminal. Au final, rien de suspect n’a été trouvé.
Les passagers ont été hébergés pendant la nuit à Caracas et devaient être acheminés vers la France dimanche par le vol AF4091 : ils sont attendus à l’aéroport Roissy Charles-de-Gaulle à Paris tôt lundi matin.
«Principe de précaution»
A Paris, le porte-parole du ministère de l’Intérieur a confirmé à l’AFP que «les services de sécurité français (avaient) reçu une information faisant état de menaces sur la liaison entre Caracas et Paris».
«Evidemment, cette information a été transmise aux autorités vénézuéliennes afin qu’elles prennent les dispositions nécessaires pour procéder à la fouille de l’avion, comme cela arrive régulièrement dans le monde», a ajouté ce porte-parole Pierre-Henry Brandet.
«Bien entendu, le principe de précaution s’applique, on ne peut faire prendre aucun risque aux passagers», a-t-il poursuivi, précisant que les services de sécurité français continuaient de travailler pour «établir la réalité ou non de la menace».
Les autorités n’ont pas précisé la nature de cette possible menace.
Pour le moment, aucun lien ne peut être établi avec le trafic de drogue mis au jour en septembre, avec la découverte en France d’une cargaison de 1,3 tonne de cocaïne transportée à bord d’un avion d’Air France assurant la liaison Caracas-Paris, un record en zone métropolitaine française. La drogue était répartie dans une trentaine de valises.
Dans la capitale française, trois Italiens et deux Britanniques ont été écroués dans le cadre de cette affaire et, selon la justice vénézuélienne, 25 personnes ont été inculpées au Venezuela, dont le chef d’escale adjoint d’Air France et cinq militaires.
Selon la police française, la drogue était destinée à des succursales de la mafia calabraise (sud de l’Italie), la «Ndrangheta», qui joue depuis quelques années, avec les cartels colombiens, un rôle central dans l’importation de cocaïne en Europe.
Caracas a demandé au ministère français de l’Intérieur «l’envoi de techniciens spécialisés et antiterroristes» afin qu’ils collaborent avec le service de renseignement vénézuélien (Sebin) à «l’inspection de tous les avions (d’Air France) qui entrent et sortent du pays jusqu’à ce que cette information (d’une possible bombe) puisse être invalidée», a déclaré à la télévision publique le ministre de l’Intérieur et de la Justice, Miguel Rodríguez Torres.
Samedi soir, le vol 385 d’Air France qui devait effectuer le trajet Caracas-Paris a été annulé et reporté à dimanche suite à l’alerte, par les autorités françaises, de la possible présence d’une bombe à bord -- information qui s’est révélée fausse.
«Fausse alerte à la bombe sur le vol 385 d’Air France Caracas-Paris. Départ reprogrammé pour ce dimanche», a écrit sur le réseau social Twitter la direction de l’aéroport de Maiquetía.
Dans la nuit, M. Rodríguez Torres, avait annoncé à la télévision officielle que Caracas avait «reçu des informations des services de renseignement français» amenant à penser qu'«un explosif aurait été placé pour exploser au cours d’un vol Caracas-Paris ou Paris-Caracas».
L’avion assurant le vol AF385 devait décoller samedi à 19H25 (23H55 GMT) vers Paris, mais, suite à l’alerte, il a été décidé, avant l’embarquement des 279 passagers et des 13 membres de l’équipage, de procéder à la fouille de l’appareil.
«Nous allons inspecter l’avion au millimètre près et le vol sera ensuite reprogrammé. Nous présentons nos excuses aux passagers et aux passagères, mais nous remplissons notre obligation de préserver la vie», avait dit le ministre vénézuélien.
Une équipe de 65 membres de l’unité antiterroriste du Sebin a été déployée pour une «inspection exhaustive» de l’appareil et du terminal. Au final, rien de suspect n’a été trouvé.
Les passagers ont été hébergés pendant la nuit à Caracas et devaient être acheminés vers la France dimanche par le vol AF4091 : ils sont attendus à l’aéroport Roissy Charles-de-Gaulle à Paris tôt lundi matin.
«Principe de précaution»
A Paris, le porte-parole du ministère de l’Intérieur a confirmé à l’AFP que «les services de sécurité français (avaient) reçu une information faisant état de menaces sur la liaison entre Caracas et Paris».
«Evidemment, cette information a été transmise aux autorités vénézuéliennes afin qu’elles prennent les dispositions nécessaires pour procéder à la fouille de l’avion, comme cela arrive régulièrement dans le monde», a ajouté ce porte-parole Pierre-Henry Brandet.
«Bien entendu, le principe de précaution s’applique, on ne peut faire prendre aucun risque aux passagers», a-t-il poursuivi, précisant que les services de sécurité français continuaient de travailler pour «établir la réalité ou non de la menace».
Les autorités n’ont pas précisé la nature de cette possible menace.
Pour le moment, aucun lien ne peut être établi avec le trafic de drogue mis au jour en septembre, avec la découverte en France d’une cargaison de 1,3 tonne de cocaïne transportée à bord d’un avion d’Air France assurant la liaison Caracas-Paris, un record en zone métropolitaine française. La drogue était répartie dans une trentaine de valises.
Dans la capitale française, trois Italiens et deux Britanniques ont été écroués dans le cadre de cette affaire et, selon la justice vénézuélienne, 25 personnes ont été inculpées au Venezuela, dont le chef d’escale adjoint d’Air France et cinq militaires.
Selon la police française, la drogue était destinée à des succursales de la mafia calabraise (sud de l’Italie), la «Ndrangheta», qui joue depuis quelques années, avec les cartels colombiens, un rôle central dans l’importation de cocaïne en Europe.
Les premières images de «Lapin de jade» sur la lune
Les premiers tours de roue et les premières photos du véhicule d’exploration lunaire chinois ont été dévoilées ce lundi. Photos
La Chine a réussi ce week-end deux exploits technologiques à quelques heures d’intervalle, en faisant alunir sa sonde Chang’e-3, puis en débarquant un «rover» tout-terrain, désormais à pied d’oeuvre. Baptisé «Lapin de jade», l’engin mobile affiche bien visiblement sur son flanc le drapeau rouge de la République populaire.
Le véhicule lunaire a déployé ses panneaux solaires dans la «Baie des arcs-en-ciel», un territoire lunaire bien ensoleillé et encore inexploré. Le véhicule téléguidé, conçu pour résister à des écarts de température de 300 degrés Celsius, a pris un cliché du module atterrisseur de Chang’e-3, campé sur ses quatre pieds télescopiques.
L’atterrisseur a de son côté pris en photo le Lapin de jade, dont le nom fait référence à la mythologie chinoise.
La Chine rêve d’être le premier pays asiatique à envoyer un homme sur la Lune, probablement après 2025. Mais elle progresse à grandes enjambées dans d’autres programmes vers les étoiles, notamment pour se doter d’une station orbitale permanente.
Le «Lapin de jade» effectuera des analyses scientifiques du sol lunaire et des observations par télescope. Il sera opérationnel trois mois, pendant lesquels il se déplacera à une vitesse maximale de 200 mètres par heure.
Le véhicule lunaire a déployé ses panneaux solaires dans la «Baie des arcs-en-ciel», un territoire lunaire bien ensoleillé et encore inexploré. Le véhicule téléguidé, conçu pour résister à des écarts de température de 300 degrés Celsius, a pris un cliché du module atterrisseur de Chang’e-3, campé sur ses quatre pieds télescopiques.
L’atterrisseur a de son côté pris en photo le Lapin de jade, dont le nom fait référence à la mythologie chinoise.
La Chine rêve d’être le premier pays asiatique à envoyer un homme sur la Lune, probablement après 2025. Mais elle progresse à grandes enjambées dans d’autres programmes vers les étoiles, notamment pour se doter d’une station orbitale permanente.
Le «Lapin de jade» effectuera des analyses scientifiques du sol lunaire et des observations par télescope. Il sera opérationnel trois mois, pendant lesquels il se déplacera à une vitesse maximale de 200 mètres par heure.
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RépondreSupprimerle remboursement commence 5 mois après avoir reçu votre crédit
Que Dieu vous bénisse.