HUMOUR......ENCORE QUE......
LE RAFALE: Une erreur dans l'argumentation ?
LE RAFALE: Une erreur dans l'argumentation ?
POLITIQUE
4 341 nouveaux postes d’enseignants à la rentrée 2014
Éducation. Une partie des emplois créés répondra à la hausse du nombre d’élèves, le reste concernera les zones défavorisées.
Après les vagues de suppressions de l’ère Sarkozy, l’Education nationale est le ministère privilégié de la présidence Hollande. Alors que la plupart sont appelés à faire des économies, 4 341 postes d’enseignants vont être créés dans le primaire et le secondaire publics à la rentrée 2014. Une partie de ces créations répond à la hausse du nombre d’élèves. Le reste ira à des dispositifs destinés aux élèves défavorisés.
Priorité. Quelque 2 355 postes sont réservés au primaire, la priorité de la «refondation de l’école» engagée par Vincent Peillon. Selon le ministère, la moitié sera absorbée par la hausse démographique, 38 000 écoliers supplémentaires étant attendus. L’autre moitié sera réservée à des dispositifs comme le «plus de maîtres que de classes» (des enseignants surnuméraires dans les écoles sensibles), à des postes de Rased (les réseaux d’aide aux élèves en difficulté) ou encore aux mesures sur l’éducation prioritaire que le ministre devrait annoncer en janvier dans le cadre de la réforme des zones d’éducation prioritaire (ZEP).
La répartition des postes entre les académies tiendra compte de leurs particularités sociales, a souligné le ministère. Après la dernière étude Pisa de l’OCDE, Vincent Peillon a rappelé qu’il avait mis la lutte contre les inégalités au cœur de la «refondation». Aucune académie ne devrait perdre de moyens. Les plus grandes - comme Versailles, Créteil et Lyon - se taillent la part du lion. Avec 380 postes en plus, celle de Créteil, qui a souffert ces dernières années d’une pénurie de remplaçants, est la mieux servie.
Difficultés. Dans le secondaire, les 1 986 postes d’enseignants vont d’abord servir à accueillir les 30 000 élèves supplémentaires à la suite du baby-boom du début des années 2000. Ils seront aussi utilisés pour les futures mesures sur l’éducation prioritaire, et pour les nouveaux profs formateurs. Quatre académies qui perdent des élèves connaîtront une diminution du nombre d’enseignants - de Metz-Nancy, de Reims, de la Guadeloupe et de la Martinique. Considérée comme celle qui cumule le plus de difficultés, Créteil, qui connaît une forte poussée démographique, récupère le plus de postes. Quelque 259 emplois de vie scolaire vont être créés - conseillers principaux d’éducation (CPE), médecins, infirmiers… -, ainsi que 350 postes pour accompagner les élèves handicapés.
Priorité. Quelque 2 355 postes sont réservés au primaire, la priorité de la «refondation de l’école» engagée par Vincent Peillon. Selon le ministère, la moitié sera absorbée par la hausse démographique, 38 000 écoliers supplémentaires étant attendus. L’autre moitié sera réservée à des dispositifs comme le «plus de maîtres que de classes» (des enseignants surnuméraires dans les écoles sensibles), à des postes de Rased (les réseaux d’aide aux élèves en difficulté) ou encore aux mesures sur l’éducation prioritaire que le ministre devrait annoncer en janvier dans le cadre de la réforme des zones d’éducation prioritaire (ZEP).
La répartition des postes entre les académies tiendra compte de leurs particularités sociales, a souligné le ministère. Après la dernière étude Pisa de l’OCDE, Vincent Peillon a rappelé qu’il avait mis la lutte contre les inégalités au cœur de la «refondation». Aucune académie ne devrait perdre de moyens. Les plus grandes - comme Versailles, Créteil et Lyon - se taillent la part du lion. Avec 380 postes en plus, celle de Créteil, qui a souffert ces dernières années d’une pénurie de remplaçants, est la mieux servie.
Difficultés. Dans le secondaire, les 1 986 postes d’enseignants vont d’abord servir à accueillir les 30 000 élèves supplémentaires à la suite du baby-boom du début des années 2000. Ils seront aussi utilisés pour les futures mesures sur l’éducation prioritaire, et pour les nouveaux profs formateurs. Quatre académies qui perdent des élèves connaîtront une diminution du nombre d’enseignants - de Metz-Nancy, de Reims, de la Guadeloupe et de la Martinique. Considérée comme celle qui cumule le plus de difficultés, Créteil, qui connaît une forte poussée démographique, récupère le plus de postes. Quelque 259 emplois de vie scolaire vont être créés - conseillers principaux d’éducation (CPE), médecins, infirmiers… -, ainsi que 350 postes pour accompagner les élèves handicapés.
François Hollande veut un label « européen » sur l’intervention française en Centrafrique
« Nous avons obtenu tout ce qu’il était possible d’obtenir ». François Hollande s’est montré hier soir satisfait du résultat de la première session de travail, consacrée à la Défense européenne.
Il a d’abord obtenu la promesse d’un examen du financement des interventions de l’Union européenne. La Haute représentante pour la politique extérieure et de sécurité, Catherine Ashton, devra rendre un rapport sur le sujet, au premier semestre 2014. Il s’agit d’assouplir et d’élargir le mécanisme existant « Athena ». Le traité européen permet de financer des opérations militaires européennes de gestion de crise à condition de ne pas recourir au budget général mais à ce mécanisme spécial. Athéna gère certaines dépenses comme les transports, les quartiers généraux, les services médicaux, mais pas les troupes ni les armes. « Il y a lieu d’examiner sans tarder les aspects financiers des missions et opérations de l’UE (...) en vue d’en améliorer le système de financement », dit le Conseil dans ses conclusions.
Les dirigeants européens n’ont cependant pas donné d’engagement ferme sur le résultat de l’exercice.
François Hollande avait aussi souhaité une participation financière de ses partenaires européens à l’opération de paix en cours en République centrafricaine. « J’ai reçu beaucoup d’appuis des gouvernements européens, de la quasi totalité d’entre eux, et donc les financements doivent suivre également ces soutiens politiques », avait dit le président français à son arrivée au Conseil européen. Mais les partenaires de la France, à commencer par l’Allemagne avait fait remarquer que pour être prise en charge par le fonds Athena, une opération militaire devait être décidée par l’Union européenne. Or le chef de l’Etat a dû convenir que l’intervention décidée en urgence en Centrafrique l’avait été unilatéralement… Il ne désespère cependant pas d’obtenir ce matin à l’occasion d’un nouveau round de discussions sur la Centrafrique, le ralliement de partenaires européens dont la Pologne et la Belgique, pour donner, a posteriori, le label « européen » à cette opération pour l’instant purement franco-française.
La chancelière allemande a convenu qu’il fallait réfléchir pour assumer les responsabilités en commun à l’avenir et confirmer la commande d’un rapport sur ce sujet à Catherine Ashton. En revanche, elle a refusé toute discussion financière sur l’opération en Centrafrique, rappelant qu’une opération militaire ne peut être financée que si elle est décidée en commun : « Pour moi, a-t-elle dit, une résolution de l’ONU est insuffisante pour qualifier une opération militaire d’européenne. Il faut un feu vert des ministres des affaires étrangères de l’Union »
Quelque 1.600 soldats français s’efforcent actuellement de pacifier la Centrafrique avec des forces africaines
Le ton monte entre les Européens et l'Ukraine après l'allégeance de Ianoukovitch à la Russie
L'Union européenne veut maintenir l'espoir des Ukrainiens.
Les Européens doivent-ils continuer à tendre la main à l'Ukraine ? Ce matin, les chefs d'Etat et de gouvernement vont redire que l'Union européenne est toujours prête à signer l'accord d'association et de libre-échange. Quand l'Ukraine sera prête et le voudra. Trois semaines après le sommet de Vilnius, au cours duquel le président ukrainien Viktor Ianoukovitch a refusé cette alliance faute d'obtenir les garanties financières qu'il espérait, l'Europe ne se fait toutefois plus d'illusions. « Nous allons déclarer que l'accord est sur la table pour ne pas décourager le peuple ukrainien, mais il est clair qu'il est impossible de négocier avec Viktor Ianoukovitch dont le seul intérêt est de protéger sa famille et sa fortune », explique vertement une source européenne haut placée. Qui rappelle l'enrichissement rapide du président.
Côté européen, les promoteurs de ce « partenariat oriental » déclarent que le sommet de Vilnius a été utile. En dépit de son échec. Pour deux raisons : combattre les illusions des dirigeants de l'Ouest sur l'évolution des moeurs en Russie et en Ukraine. Et ranimer le sentiment pro-européen du peuple ukrainien, qui manifeste depuis près d'un mois dans la rue pour clamer son hostilité à Viktor Ianoukovitch et son désir d'Europe. Deux jours après avoir obtenu l'aide de Moscou, ce dernier a d'ailleurs nettement changé de ton vis-à-vis des Européens, en les mettant en garde contre « toute » ingérence en Ukraine.
Alors que les députés et ministres de l'Union et des Etats-Unis se succèdent à Kiev pour apporter leur soutien aux opposants, Viktor Ianoukovitch a refusé de discuter d'élections anticipées, et haussé le ton « contre ceux qui viennent dans le pays pour nous donner des leçons ». L'élection présidentielle en Ukraine aura lieu en 2015 et Viktor Ianoukovitch mise sur le prêt de 15 milliards de dollars et la réduction de 33 % du prix du gaz russe pour tenir jusque-là. Hier, l'Ukraine a ainsi annoncé l'émission de 3 milliards d'obligations à 2 ans et pour un taux d'intérêt de 5 %, qui doivent être souscrites par la Russie. A Bruxelles, les anciens pays de l'Est vont plaider pour une réponse plus musclée face à Vladimir Poutine. « Contrairement à la Russie, l'Europe n'est pas un bazar, elle n'achète pas les pays, mais les invite », note un diplomate, agacé par les questions sur le manque de moyens de l'Union face à Moscou. La chancelière Merkel conseille la patience et laisse ses ministres sonner la charge : dès hier, son nouveau ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, a jugé « révoltante » la manière dont la Russie « a exploité la situation d'urgence économique de l'Ukraine ».
L'Espagne s'apprête à revoir sa loi sur l'avortement
Les organisations féministes et l'opposition de gauche craignent un «retour en arrière de 30 ans».
Promesse de campagne en 2011 du chef conservateur espagnol Mariano Rajoy mais retardé depuis, le projet de loi limitant l’avortement doit être approuvé vendredi par le gouvernement, face aux féministes et la gauche qui dénoncent un «retour en arrière de 30 ans».
Le contenu du texte présenté en Conseil des ministres n’a pas été révélé mais les organisations féministes et l’opposition de gauche craignent le pire de leur point de vue, le ministre de la Justice Alberto Ruiz-Gallardón ayant évoqué pendant un temps une interdiction même en cas de malformation du fœtus.
Elles ont donc déjà sonné la mobilisation en dépit des fêtes de Noël, sachant que le projet de loi a toutes les chances d’être ensuite voté au parlement, le Parti populaire (droite au pouvoir) y disposant de la majorité absolue depuis les élections de novembre 2011.
Or, la loi de 2010, qui autorise l’avortement jusqu’à 14 semaines et jusqu’à 22 semaines en cas de malformation du foetus est, avec le mariage homosexuel, l’une des réformes phares de l’ex-gouvernement socialiste. Et la numéro deux du PSOE Elena Valenciano, qui entend la défendre bec et ongles, a convoqué un comité de direction d’urgence vendredi.
«Nous n’allons pas revenir en arrière de 30 ans, et surtout nous n’allons pas nous résigner, abandonner ou être intimidées», a-t-elle affirmé. Pour elle, Mariano Rajoy a finalement cédé «à l’aîle dure de son parti et à la Conférence épiscopale».
A l’approche du projet, la bataille a d’ailleurs repris de plus belle ces derniers jours au parlement où plusieurs députées de gauche ont signé mardi un «pacte pour le droit à l’interruption volontaire de grossesse» émanant d’un collectif de 200 associations de femmes, appelant les députées du PP à les rejoindre.
Particulièrement visé, Gallardon a lui répondu, sans dévoiler son contenu, que le texte imposera une autorisation parentale pour les mineures comme l’avait promis le candidat Rajoy. Il a seulement ajouté que «la loi que le PP approuve n’établira jamais un délit pénal contre la femme qui est une victime de l’avortement», contrairement à la loi de 1985.
Gallardon avait soulevé une vive polémique en évoquant en juillet 2012 une limitation de l’avortement y compris en cas de malformation du fœtus. Et de nouveau en avril, lorsqu’il avait affirmé que «le risque pour la santé physique et psychique ne peut être considéré comme prétexte pour ne pas protéger la vie du nouveau-né».
Résumant les craintes, le président de la Fédération du planning familial, Luis Enrique Sanchez, a affirmé que la future loi pourrait signifier «un retour en arrière à la situation des années 1980, avec des femmes espagnoles qui vont en France ou en Angleterre» pour avorter lorsqu’elles en ont les moyens. Pour les autres, «elles iront dans des lieux clandestins», renchérit auprès de l’AFP le gynécologue Salim Chami, de la clinique madrilène Isadora spécialisée dans l’IVG.
Des anti-IVG de l’association «Droit à la vie», ont eux prévu de se rassembler devant le siège du gouvernement pendant le Conseil des ministres. «Le gouvernement doit tenir sa promesse» a martelé ces derniers mois HazteOir (fais-toi entendre) en organisant plusieurs manifestations dans le pays «pour un avortement zéro».
Un total de 118 359 IVG ont été enregistrées en Espagne en 2011, après 113 031 en 2010. La quasi totalité des pays d’Europe autorisent l’avortement. Selon une étude de l’institut Metroscopia publiée en mai dans le journal El Pais (gauche), 46% des Espagnols sont favorables au maintien de la loi de 2010 contre 41% en faveur de la limitation de l’avortement.
Juba — Une base de l'ONU a été attaquée et trois Casques bleus tués jeudi au Soudan du Sud, un jeune Etat "au bord du précipice" de la guerre civile, selon Barack Obama qui y a déployé 45 soldats.
L'ancien vice-président du Soudan du Sud Riek Machar, accusé d'avoir initié les combats entre factions de l'armée qui ensanglantent le pays depuis dimanche, a appelé de son côté jeudi au renversement du président Salva Kiir. Il a dit n'accepter de discuter que des conditions de son départ.
Jeudi, trois Casques bleus indiens ont été tués dans l'attaque d'une base de l'ONU d'Akobo dans l'Etat de Jonglei (est du pays), a précisé l'ambassadeur indien à l'ONU depuis New York. L'ONU a perdu contact avec sa base.
Le président Barack Obama, qui avait soutenu la création de cet Etat né en juillet 2011 de la partition du Soudan, a affirmé jeudi soir que le pays était "au bord du précipice" de la guerre civile.
Il a annoncé, dans une lettre au Congrès publiée jeudi soir, que 45 soldats américains avaient été déployés mercredi dans le pays pour la sécurité des ressortissants américains.
Ils resteront autant que de besoin, a précisé le dirigeant des Etats-Unis.
"Les récents combats menacent de faire plonger à nouveau le Soudan du Sud dans ses jours les plus noirs du passé", a-t-il mis en garde dans un autre communiqué, appelant à la fin immédiate des "combats pour régler des comptes politiques et pour déstabiliser le gouvernement".
Washington qui a suspendu les activités de son ambassade, a évacué jeudi 130 personnes après avoir fait de même la veille pour plus de 150 personnes, a annoncé le département d'Etat.
L'Union africaine a envoyé jeudi une mission de paix composée de plusieurs ministres est-africains au Soudan du Sud.
La Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Navi Pillay, a affirmé que le risque de conflit ethnique était "extrêmement élevé", tout en se disant "profondément inquiète pour la sécurité des civils".
Le scénario d'une guerre civile "apparaît désormais terriblement possible", a estimé l'International Crisis Group (ICG), s'inquiétant de l'extension des violences à des régions déjà en proie à de vives tensions ethniques.
Human Rights Watch a également accusé les belligérants d'avoir commis des meurtres sur des bases ethniques, à Juba et à Bor.
Riek Machar, accusé par les autorités d'avoir déclenché les violences par une tentative de coup d'Etat, a appelé jeudi l'armée et le parti au pouvoir, le SPLM, à "renverser Salva Kiir".
"S'il veut négocier les conditions de son départ du pouvoir, nous sommes d'accord. Mais il doit partir", a-til déclaré sur l'antenne de Radio France Internationale (RFI), accusant Salva Kiir de tenter "d'allumer une guerre ethnique".
Le président Kiir s'était dit prêt mercredi à discuter avec son rival, officiellement en fuite.
Des rebelles, présentés comme des partisans de Riek Machar, se sont emparés mercredi soir de la localité de Bor, capitale de l'Etat de Jonglei, propageant les violences hors de la capitale, où les combats ont fait depuis dimanche près de 500 morts.
L'Etat du Jonglei fourmille de groupes armés, aux alliances changeantes, et il n'était pas possible de confirmer l'identité des troupes ayant pris la localité.
Selon Joseph Contreras, un porte-parole de la Minuss (Mission de l'ONU au Soudan du Sud), environ 3.000 civils étaient réfugiés jeudi à la base onusienne de Bor et un nombre moins important à Pibor, également au Jonglei.
La situation restait peu claire dans le reste du pays, des combats n'étant signalés que dans le Jonglei.
Au moins cinq employés ont par ailleurs été tués mercredi soir dans un champ pétrolier de l'Etat d'Unité (nord) attaqué par des hommes armés non identifiés, selon un responsable du consortium GNOPC qui exploite le champ Unité visé.
Ce responsable était réfugié avec environ 200 employés du secteur pétrolier à la base de l'ONU de Bentiu, capitale de l'Etat. Une autre attaque - non confirmée - y a été signalée sur un autre champ pétrolier.
Il n'était pas possible de savoir si ces attaques étaient liées au conflit politico-militaire ni quelles étaient les conséquences sur la production de pétrole, qui assure 98% des ressources du Soudan du Sud.
Outre ses bases de Juba, du Jonglei et de Bentiu, la Minuss a indiqué héberger des civils dans quatre autres Etats, sur les dix que compte le pays.
A Juba, la sécurité était rétablie jeudi mais de nombreux habitants prenaient d'assaut les bus pour gagner leurs villages ou l'Ouganda voisin.
Près de 20.000 habitants restaient réfugiés dans les deux bases de l'ONU dans la capitale.
En octobre dernier, après un bras de fer entre l'administration Obama et le Congrès dominé par les républicains, une loi avait été votée in extremis pour éviter un défaut de paiement des Etats-Unis et relever le plafond d'endettement jusqu'au 7 février. Mercredi, le Sénat américain a adopté un budget pour les deux années à venir réduisant les coupes automatiques d'austérité et envoyant le signal d'une plus grande stabilité fiscale.
Il prévient que, contrairement à cet été, – où le gouvernement avait pu utiliser des mesures extraordinaires de financement pendant cinq mois, de mai à octobre –, les mesures exceptionnelles ne dureront cette fois-ci qu'un mois environ, jusqu'à début mars 2014. La date-butoir correspond en effet à la période des déclarations d'impôts aux Etats-Unis, pendant laquelle le Trésor doit rembourser de nombreux contribuables, l'impôt étant prélevé à la source.
Le contenu du texte présenté en Conseil des ministres n’a pas été révélé mais les organisations féministes et l’opposition de gauche craignent le pire de leur point de vue, le ministre de la Justice Alberto Ruiz-Gallardón ayant évoqué pendant un temps une interdiction même en cas de malformation du fœtus.
Elles ont donc déjà sonné la mobilisation en dépit des fêtes de Noël, sachant que le projet de loi a toutes les chances d’être ensuite voté au parlement, le Parti populaire (droite au pouvoir) y disposant de la majorité absolue depuis les élections de novembre 2011.
Or, la loi de 2010, qui autorise l’avortement jusqu’à 14 semaines et jusqu’à 22 semaines en cas de malformation du foetus est, avec le mariage homosexuel, l’une des réformes phares de l’ex-gouvernement socialiste. Et la numéro deux du PSOE Elena Valenciano, qui entend la défendre bec et ongles, a convoqué un comité de direction d’urgence vendredi.
«Nous n’allons pas revenir en arrière de 30 ans, et surtout nous n’allons pas nous résigner, abandonner ou être intimidées», a-t-elle affirmé. Pour elle, Mariano Rajoy a finalement cédé «à l’aîle dure de son parti et à la Conférence épiscopale».
A l’approche du projet, la bataille a d’ailleurs repris de plus belle ces derniers jours au parlement où plusieurs députées de gauche ont signé mardi un «pacte pour le droit à l’interruption volontaire de grossesse» émanant d’un collectif de 200 associations de femmes, appelant les députées du PP à les rejoindre.
Particulièrement visé, Gallardon a lui répondu, sans dévoiler son contenu, que le texte imposera une autorisation parentale pour les mineures comme l’avait promis le candidat Rajoy. Il a seulement ajouté que «la loi que le PP approuve n’établira jamais un délit pénal contre la femme qui est une victime de l’avortement», contrairement à la loi de 1985.
Le risque des lieux clandestins
Avant la loi de 2010, l’avortement était passible de prison, sauf en cas de viol, de malformation du fœtus ou de risque pour la «santé physique ou psychique» de la mère. C’est sous cet argument, le «risque psychologique», que l’immense majorité des IVG étaient pratiquées en Espagne.Gallardon avait soulevé une vive polémique en évoquant en juillet 2012 une limitation de l’avortement y compris en cas de malformation du fœtus. Et de nouveau en avril, lorsqu’il avait affirmé que «le risque pour la santé physique et psychique ne peut être considéré comme prétexte pour ne pas protéger la vie du nouveau-né».
Résumant les craintes, le président de la Fédération du planning familial, Luis Enrique Sanchez, a affirmé que la future loi pourrait signifier «un retour en arrière à la situation des années 1980, avec des femmes espagnoles qui vont en France ou en Angleterre» pour avorter lorsqu’elles en ont les moyens. Pour les autres, «elles iront dans des lieux clandestins», renchérit auprès de l’AFP le gynécologue Salim Chami, de la clinique madrilène Isadora spécialisée dans l’IVG.
Des anti-IVG de l’association «Droit à la vie», ont eux prévu de se rassembler devant le siège du gouvernement pendant le Conseil des ministres. «Le gouvernement doit tenir sa promesse» a martelé ces derniers mois HazteOir (fais-toi entendre) en organisant plusieurs manifestations dans le pays «pour un avortement zéro».
Un total de 118 359 IVG ont été enregistrées en Espagne en 2011, après 113 031 en 2010. La quasi totalité des pays d’Europe autorisent l’avortement. Selon une étude de l’institut Metroscopia publiée en mai dans le journal El Pais (gauche), 46% des Espagnols sont favorables au maintien de la loi de 2010 contre 41% en faveur de la limitation de l’avortement.
Espagne: le gouvernement adopte un texte limitant fortement l’avortement
Le gouvernement conservateur espagnol a adopté vendredi un projet de loi limitant fortement l’avortement et revenant à un système similaire à celui de 1985, en dépit de l’opposition des féministes et de la gauche qui dénoncent un «retour en arrière de 30 ans».
Cette future loi, qui devrait être approuvée au Parlement où le Parti populaire détient la majorité absolue, annule une loi de l’ex-gouvernement socialiste de 2010 qui autorisait l’avortement jusqu’à 14 semaines et jusqu’à 22 semaines en cas de malformation du foetus.
Elle fixe «deux conditions pour autoriser l’avortement: la première, que celui-ci soit nécessaire en raison d’un grave danger pour la vie ou la santé physique ou psychologique de la femme, et la deuxième, que la grossesse soit une conséquence d’un délit contre la liberté ou l’intégrité sexuelle de la femme», a expliqué le ministre de la Justice, Alberto Ruiz-Gallardon, à l’issue du Conseil des ministres.
En dehors de ces conditions, il ne sera pas possible d’avorter, selon ce texte qui impose aussi une autorisation parentale pour les mineures.
Le gouvernement de droite revient donc, dans les grandes lignes, à la loi de 1985, même s’il ne fait plus de l’avortement un crime passible de prison.
Promesse de campagne en 2011 du chef conservateur espagnol Mariano Rajoy mais retardé depuis, ce projet de loi a d’ores et déjà été dénoncé par les féministes et la gauche qui dénoncent un «retour en arrière de 30 ans».
Plusieurs députées de gauche ont ainsi signé mardi un «pacte pour le droit à l’interruption volontaire de grossesse» émanant d’un collectif de 200 associations de femmes, appelant les députées du PP à les rejoindre.
Le président de la Fédération du planning familial, Luis Enrique Sanchez, a lui affirmé que la future loi pourrait signifier «un retour en arrière à la situation des années 1980, avec des femmes espagnoles qui vont en France ou en Angleterre» pour avorter lorsqu’elles en ont les moyens.
Un total de 118.359 IVG ont été enregistrées en Espagne en 2011, après 113.031 en 2010.
La quasi-totalité des pays d’Europe autorisent l’avortement.
Selon une étude de l’institut Metroscopia publiée en mai dans le journal El Pais (gauche), 46% des Espagnols sont favorables au maintien de la loi de 2010 contre 41% en faveur de la limitation de l’avortement.
Cette future loi, qui devrait être approuvée au Parlement où le Parti populaire détient la majorité absolue, annule une loi de l’ex-gouvernement socialiste de 2010 qui autorisait l’avortement jusqu’à 14 semaines et jusqu’à 22 semaines en cas de malformation du foetus.
Elle fixe «deux conditions pour autoriser l’avortement: la première, que celui-ci soit nécessaire en raison d’un grave danger pour la vie ou la santé physique ou psychologique de la femme, et la deuxième, que la grossesse soit une conséquence d’un délit contre la liberté ou l’intégrité sexuelle de la femme», a expliqué le ministre de la Justice, Alberto Ruiz-Gallardon, à l’issue du Conseil des ministres.
En dehors de ces conditions, il ne sera pas possible d’avorter, selon ce texte qui impose aussi une autorisation parentale pour les mineures.
Le gouvernement de droite revient donc, dans les grandes lignes, à la loi de 1985, même s’il ne fait plus de l’avortement un crime passible de prison.
Promesse de campagne en 2011 du chef conservateur espagnol Mariano Rajoy mais retardé depuis, ce projet de loi a d’ores et déjà été dénoncé par les féministes et la gauche qui dénoncent un «retour en arrière de 30 ans».
Plusieurs députées de gauche ont ainsi signé mardi un «pacte pour le droit à l’interruption volontaire de grossesse» émanant d’un collectif de 200 associations de femmes, appelant les députées du PP à les rejoindre.
Le président de la Fédération du planning familial, Luis Enrique Sanchez, a lui affirmé que la future loi pourrait signifier «un retour en arrière à la situation des années 1980, avec des femmes espagnoles qui vont en France ou en Angleterre» pour avorter lorsqu’elles en ont les moyens.
Un total de 118.359 IVG ont été enregistrées en Espagne en 2011, après 113.031 en 2010.
La quasi-totalité des pays d’Europe autorisent l’avortement.
Selon une étude de l’institut Metroscopia publiée en mai dans le journal El Pais (gauche), 46% des Espagnols sont favorables au maintien de la loi de 2010 contre 41% en faveur de la limitation de l’avortement.
Soudan du Sud: trois Casques bleus tués, Washington envoie 45 soldats
De Waakhe Simon WUDU (AFP)
L'ancien vice-président du Soudan du Sud Riek Machar, accusé d'avoir initié les combats entre factions de l'armée qui ensanglantent le pays depuis dimanche, a appelé de son côté jeudi au renversement du président Salva Kiir. Il a dit n'accepter de discuter que des conditions de son départ.
Jeudi, trois Casques bleus indiens ont été tués dans l'attaque d'une base de l'ONU d'Akobo dans l'Etat de Jonglei (est du pays), a précisé l'ambassadeur indien à l'ONU depuis New York. L'ONU a perdu contact avec sa base.
Le président Barack Obama, qui avait soutenu la création de cet Etat né en juillet 2011 de la partition du Soudan, a affirmé jeudi soir que le pays était "au bord du précipice" de la guerre civile.
Il a annoncé, dans une lettre au Congrès publiée jeudi soir, que 45 soldats américains avaient été déployés mercredi dans le pays pour la sécurité des ressortissants américains.
Ils resteront autant que de besoin, a précisé le dirigeant des Etats-Unis.
"Les récents combats menacent de faire plonger à nouveau le Soudan du Sud dans ses jours les plus noirs du passé", a-t-il mis en garde dans un autre communiqué, appelant à la fin immédiate des "combats pour régler des comptes politiques et pour déstabiliser le gouvernement".
Washington qui a suspendu les activités de son ambassade, a évacué jeudi 130 personnes après avoir fait de même la veille pour plus de 150 personnes, a annoncé le département d'Etat.
L'Union africaine a envoyé jeudi une mission de paix composée de plusieurs ministres est-africains au Soudan du Sud.
La Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Navi Pillay, a affirmé que le risque de conflit ethnique était "extrêmement élevé", tout en se disant "profondément inquiète pour la sécurité des civils".
Le scénario d'une guerre civile "apparaît désormais terriblement possible", a estimé l'International Crisis Group (ICG), s'inquiétant de l'extension des violences à des régions déjà en proie à de vives tensions ethniques.
Human Rights Watch a également accusé les belligérants d'avoir commis des meurtres sur des bases ethniques, à Juba et à Bor.
Riek Machar, accusé par les autorités d'avoir déclenché les violences par une tentative de coup d'Etat, a appelé jeudi l'armée et le parti au pouvoir, le SPLM, à "renverser Salva Kiir".
"S'il veut négocier les conditions de son départ du pouvoir, nous sommes d'accord. Mais il doit partir", a-til déclaré sur l'antenne de Radio France Internationale (RFI), accusant Salva Kiir de tenter "d'allumer une guerre ethnique".
Le président Kiir s'était dit prêt mercredi à discuter avec son rival, officiellement en fuite.
Des rebelles, présentés comme des partisans de Riek Machar, se sont emparés mercredi soir de la localité de Bor, capitale de l'Etat de Jonglei, propageant les violences hors de la capitale, où les combats ont fait depuis dimanche près de 500 morts.
L'Etat du Jonglei fourmille de groupes armés, aux alliances changeantes, et il n'était pas possible de confirmer l'identité des troupes ayant pris la localité.
Selon Joseph Contreras, un porte-parole de la Minuss (Mission de l'ONU au Soudan du Sud), environ 3.000 civils étaient réfugiés jeudi à la base onusienne de Bor et un nombre moins important à Pibor, également au Jonglei.
La situation restait peu claire dans le reste du pays, des combats n'étant signalés que dans le Jonglei.
Au moins cinq employés ont par ailleurs été tués mercredi soir dans un champ pétrolier de l'Etat d'Unité (nord) attaqué par des hommes armés non identifiés, selon un responsable du consortium GNOPC qui exploite le champ Unité visé.
Ce responsable était réfugié avec environ 200 employés du secteur pétrolier à la base de l'ONU de Bentiu, capitale de l'Etat. Une autre attaque - non confirmée - y a été signalée sur un autre champ pétrolier.
Il n'était pas possible de savoir si ces attaques étaient liées au conflit politico-militaire ni quelles étaient les conséquences sur la production de pétrole, qui assure 98% des ressources du Soudan du Sud.
Outre ses bases de Juba, du Jonglei et de Bentiu, la Minuss a indiqué héberger des civils dans quatre autres Etats, sur les dix que compte le pays.
A Juba, la sécurité était rétablie jeudi mais de nombreux habitants prenaient d'assaut les bus pour gagner leurs villages ou l'Ouganda voisin.
Près de 20.000 habitants restaient réfugiés dans les deux bases de l'ONU dans la capitale.
Washington ne pourra payer ses factures que jusqu'à début mars
Le Monde.fr avec AFP
Le Trésor américain a indiqué, jeudi 19 décembre, que le gouvernement pourra payer ses factures jusqu'à début mars, rappelant que le plafond de la dette arrive à échéance le 7 février.
Dans une lettre au Congrès, Jack Lew, le secrétaire au Trésor américain, a pressé les élus de voter rapidement un relèvement du plafond de la dette car les mesures extraordinaires de financement qui seront mises en place après le 7 février pour pallier l'impossibilité d'emprunter davantage ne dureraient que « jusqu'à fin février ou début mars 2014 ».En octobre dernier, après un bras de fer entre l'administration Obama et le Congrès dominé par les républicains, une loi avait été votée in extremis pour éviter un défaut de paiement des Etats-Unis et relever le plafond d'endettement jusqu'au 7 février. Mercredi, le Sénat américain a adopté un budget pour les deux années à venir réduisant les coupes automatiques d'austérité et envoyant le signal d'une plus grande stabilité fiscale.
Lire l'éditorial du Monde (édition abonnés) : Obama empoche une victoire sur le budget
Dans sa lettre au président républicain de la Chambre des représentants, John Boehner, le secrétaire au Trésor Jack Lew a salué l'accord sur le budget et invité, « dans cet esprit, le Congrès à agir rapidement pour protéger le crédit des Etats-Unis » en relevant une nouvelle fois le plafond de la dette.Il prévient que, contrairement à cet été, – où le gouvernement avait pu utiliser des mesures extraordinaires de financement pendant cinq mois, de mai à octobre –, les mesures exceptionnelles ne dureront cette fois-ci qu'un mois environ, jusqu'à début mars 2014. La date-butoir correspond en effet à la période des déclarations d'impôts aux Etats-Unis, pendant laquelle le Trésor doit rembourser de nombreux contribuables, l'impôt étant prélevé à la source.
Madagascar: élections présidentielle et législatives
Les Malgaches ont commencé à voter vendredi pour le second tour de l’élection présidentielle et des législatives qui doivent permettre de sortir le pays de la grave crise dans laquelle il est plongé depuis le renversement du président Marc Ravalomanana par Andry Rajoelina en 2009.
Ni M. Ravalomanana, ni Andry Rajoelina n’ont pu se présenter, la communauté internationale craignant des troubles. Mais ils s’affrontent par candidats interposés, le médecin (et ancien ministre de la Santé) Robinson Jean Louis pour l’un, et le comptable (et ancien ministre des Finances) Hery Rajaonarimampianina pour l’autre.
Plus de 7,9 millions d’électeurs malgaches doivent également désigner 151 députés. Les 20.001 bureaux de vote du pays, ouverts dès 06H00 (03H00 GMT), doivent fermer à 17H00 (14H00 GMT), et peut-être plus tard s’il y a trop de monde. La journée, qui s’annonce pluvieuse, a été déclarée fériée pour cette double élection, présidentielle et législative.
Le scrutin est pour beaucoup l’indispensable premier pas qui permettra de sortir de la grave crise politique, économique et sociale dans laquelle Madagascar, mise au ban des nations, est plongé depuis l’éviction de M. Ravalomanana. Plus de neuf habitants sur dix vivent désormais avec moins de 2 dollars par jour, selon la Banque mondiale.
Dans les deux bureaux de vote de l’école primaire d’Ampandrana, dans un quartier populaire de la capitale Antananarivo, des files d’attentes importantes se sont formées dès l’ouverture, dans le calme. Ici, les électeurs doivent choisir entre trente candidats pour les deux postes de députés de l’arrondissement, en plus de la présidentielle.
«Ce qui importe pour moi, c’est que je vais voter, Ca fait cinq ans que je sais pour qui je vais voter», notait Fanjatiana Ramanantsoa, arrivée très en avance.
«J’ai tellement envie d’avoir du changement, dans ce pays. depuis cinq ans, c’est vraiment horrible», ajoute-t-elle, laissant entendre qu’elle va voter --comme la majorité des habitants de la capitale, selon toute vraisemblance-- pour M. Jean Louis. Ce dernier veut rassembler les nostalgiques de l’ère Ravalomanana, président de 2002 à 2009 pendant une période de croissance relative dans la Grande Ile.
«C’est difficile de voir qui va être élu. Les Malgaches sont divisés», observait à côté Henri Rakotomalala, qui voulait voter avant la pluie.
Les premières tendances devraient se dessiner ce week-end. Faute de sondages, il est difficile de connaître les véritables aspirations des électeurs, qui ont voté à plus de 50% pour des candidats issus du camp Rajoelina au premier tour en octobre.
Mais ces derniers n’ont pas tous appelé à voter pour M. Rajaonarimampianina vendredi, alors que le camp de Marc Ravalomanana --qui vit en exil en Afrique du Sud-- s’est rassemblé autour de Robinson Jean Louis, à qui se sont également ralliés quelques transfuges.
Les deux partent d’assez loin, MM. Jean Louis et Rajaonarimampianina ayant réuni respectivement 25,16% et 15,85% en octobre.
Les partisans de MM. Ravalomanana et Jean Louis ne cessent de répéter qu’ils craignent des fraudes. Ils ont déjà affirmé que des bulletins précochés en faveur d’Hery Rajaonarimampianina avaient été découverts dans le sud du pays.
«Je sais pour qui voter et je suis convaincu qu’il sera élu s’il n’y a pas de fraude electorale», disait encore Mino Rasolofomanana, une électrice de leur camp, vendredi matin avant de faire son devoir électoral à Ampandrana.
La Cour électorale spéciale malgache avait provoqué la surprise en invalidant mercredi soir un décret qui autorisait sous certaines conditions Andry Rajoelina à faire campagne... alors que la campagne était pour ainsi dire achevée. Son nom figure bien sur les bulletins de ses candidats aux législatives.
Mais des experts interrogés par l’AFP ont estimé que la décision de la CES n’aurait aucune conséquence légale même si des recours seront sans doute déposés.
Comme au premier tour, les forces de l’ordre ont annoncé qu’elles seraient présentes en masse pour éviter tout débordement.
Ni M. Ravalomanana, ni Andry Rajoelina n’ont pu se présenter, la communauté internationale craignant des troubles. Mais ils s’affrontent par candidats interposés, le médecin (et ancien ministre de la Santé) Robinson Jean Louis pour l’un, et le comptable (et ancien ministre des Finances) Hery Rajaonarimampianina pour l’autre.
Plus de 7,9 millions d’électeurs malgaches doivent également désigner 151 députés. Les 20.001 bureaux de vote du pays, ouverts dès 06H00 (03H00 GMT), doivent fermer à 17H00 (14H00 GMT), et peut-être plus tard s’il y a trop de monde. La journée, qui s’annonce pluvieuse, a été déclarée fériée pour cette double élection, présidentielle et législative.
Le scrutin est pour beaucoup l’indispensable premier pas qui permettra de sortir de la grave crise politique, économique et sociale dans laquelle Madagascar, mise au ban des nations, est plongé depuis l’éviction de M. Ravalomanana. Plus de neuf habitants sur dix vivent désormais avec moins de 2 dollars par jour, selon la Banque mondiale.
Dans les deux bureaux de vote de l’école primaire d’Ampandrana, dans un quartier populaire de la capitale Antananarivo, des files d’attentes importantes se sont formées dès l’ouverture, dans le calme. Ici, les électeurs doivent choisir entre trente candidats pour les deux postes de députés de l’arrondissement, en plus de la présidentielle.
«Ce qui importe pour moi, c’est que je vais voter, Ca fait cinq ans que je sais pour qui je vais voter», notait Fanjatiana Ramanantsoa, arrivée très en avance.
«J’ai tellement envie d’avoir du changement, dans ce pays. depuis cinq ans, c’est vraiment horrible», ajoute-t-elle, laissant entendre qu’elle va voter --comme la majorité des habitants de la capitale, selon toute vraisemblance-- pour M. Jean Louis. Ce dernier veut rassembler les nostalgiques de l’ère Ravalomanana, président de 2002 à 2009 pendant une période de croissance relative dans la Grande Ile.
«C’est difficile de voir qui va être élu. Les Malgaches sont divisés», observait à côté Henri Rakotomalala, qui voulait voter avant la pluie.
Les premières tendances devraient se dessiner ce week-end. Faute de sondages, il est difficile de connaître les véritables aspirations des électeurs, qui ont voté à plus de 50% pour des candidats issus du camp Rajoelina au premier tour en octobre.
Mais ces derniers n’ont pas tous appelé à voter pour M. Rajaonarimampianina vendredi, alors que le camp de Marc Ravalomanana --qui vit en exil en Afrique du Sud-- s’est rassemblé autour de Robinson Jean Louis, à qui se sont également ralliés quelques transfuges.
Les deux partent d’assez loin, MM. Jean Louis et Rajaonarimampianina ayant réuni respectivement 25,16% et 15,85% en octobre.
Les partisans de MM. Ravalomanana et Jean Louis ne cessent de répéter qu’ils craignent des fraudes. Ils ont déjà affirmé que des bulletins précochés en faveur d’Hery Rajaonarimampianina avaient été découverts dans le sud du pays.
«Je sais pour qui voter et je suis convaincu qu’il sera élu s’il n’y a pas de fraude electorale», disait encore Mino Rasolofomanana, une électrice de leur camp, vendredi matin avant de faire son devoir électoral à Ampandrana.
La Cour électorale spéciale malgache avait provoqué la surprise en invalidant mercredi soir un décret qui autorisait sous certaines conditions Andry Rajoelina à faire campagne... alors que la campagne était pour ainsi dire achevée. Son nom figure bien sur les bulletins de ses candidats aux législatives.
Mais des experts interrogés par l’AFP ont estimé que la décision de la CES n’aurait aucune conséquence légale même si des recours seront sans doute déposés.
Comme au premier tour, les forces de l’ordre ont annoncé qu’elles seraient présentes en masse pour éviter tout débordement.
ECONOMIE
Taxe Tobin: Berlin ne suit pas le cavalier seul de Paris
L’accord de grande coalition signé cette semaine stipule que l’Allemagne veut une taxe sur les transactions financières qui serait décidée au niveau européen, alors que Paris a déjà adopté une version édulcorée de la taxe.
Berlin va pousser pour une taxe « Tobin » à l’échelle européenne, l’intention n’étant pas ici de faire un cavalier seul à la française. Le contrat de grande coalition adopté en début de semaine à Berlin prend l’engagement d’instaurer « rapidement une taxe sur les transactions financières assise sur une large assiette et selon un taux de prélèvement réduit ». Mais pas question de légiférer au parlement fédéral, à l’instar de Paris qui a adopté sa propre taxe dès 2012 et ce dans une version édulcorée. « Le contrat de coalition est à interpréter comme la volonté d’adopter un projet de taxation à l’échelle européenne, sous la forme d’une directive », indique un porte-parole du ministère des finances à Berlin.
Cet élément du programme de gouvernement allemand est à mettre à l’actif des sociaux-démocrates du SPD, qui ont fait campagne sur cette taxe européenne. L’Union chrétienne-démocrate (CDU) d’Angela Merkel y a consenti du bout des lèvres. Aussi, au ministère des Finances encore dirigé par Wolfgang Schäuble (CDU), on veut attendre les résultats d’une étude d’impact de ladite taxe. Un questionnaire a été lancé par Bruxelles, dont les résultats ne sont pas encore connus. La coalition veut attendre de voir s’il y des effets négatifs pouvant en ressortir, et qui gêneraient par exemple les outils d’épargne retraite, les petits actionnaires jusqu’à l’économie réelle.
La Commission a déjà proposé une taxe de 0,1 % sur les transactions d’obligations et d’actions et de 0,01 % sur les produits dérivés. La France a introduit en août 2012 sa propre taxe sur les transactions financières (TTF), qui est restreinte aux mouvements sur les actions. L’Italie a emboîté le pas cette année. Même appliqués à un champ réduit, ces dispositifs vont déjà trop loin selon un panel de fédérations bancaires allemandes qui se sont officiellement plaintes à Bruxelles, dans un courrier adressé en septembre dernier, des taxes décidées unilatéralement par la France et l’Italie et qui peuvent trouver à s’appliquer en Allemagne.
Deutsche Bank tire la sonnette d’alarme
En Allemagne, Deutsche Bank, la première banque du secteur, tire la sonnette d’alarme. « Il est à craindre que la taxe sur les transactions financières cause un désavantage structurel à l’Europe. Car les marchés y sont déjà plus fragmentés et moins liquides dans bien des domaines par rapport à d’autres places internationales », déclare aux « Echos » Stephan Leithner, membre du directoire de Deutsche Bank. Son établissement serait un des plus touchés, en mettant quantité de liquidités à disposition sur les marchés financiers. Ce serait moins le cas demain si le projet de taxe devait prospérer : « Certes les transactions sur les obligations ou les actions ne déserteraient pas du jour au lendemain l’Allemagne, voire l’Europe », tempère-t-il. Mais en raison d’un possible tarissement des liquidités, « on pourrait assister à un net recul des transactions, indépendamment de la définition finale du concept », ajoute le banquier, à la fois responsable des questions de régulation et des activités européennes dans la banque.
Ce sont non seulement les banques, mais une panoplie d’acteurs, des entreprises jusqu’aux salariés-épargnants, qui s’élèvent en Allemagne contre la TTF, affirme le banquier. « Cette taxe va impacter les entreprises et les épargnants, surtout ceux qui sont investis sur le long terme pour leur épargne retraite ». Selon une étude du cabinet Oliver Wyman, un plan d’épargne retraite subventionné par l’Etat, la retraite « Riester », perdrait sur 40 ans entre 3 et 10% de sa valeur du fait de la taxe. Pour les entreprises, ce serait entre 4 et 5% des bénéfices annuels qui partiraient en fumée.
Aussi, Stephan Leithner trouve un élément rassurant dans le fait que le contrat de coalition dit de fait qu’il faudra attendre les résultats d’une étude d’impact approfondie. « Berlin ne veut pas faire cavalier seul, mais cherche une solution globale », estime-t-il. Il ne ferait guère de sens, selon lui, de voir l’Allemagne adopter une position réciproque à la France. « Le risque serait que nous faisions également de mauvaises expériences comme les autres pays ». En France notamment, on a assisté à un recul supplémentaire de 10 à 15 % du volume des transactions sur le marché boursier lié à l’entrée en vigueur de la taxe.
Un projet de directive européenne en forme de marathon
Un projet de directive européenne sur la TTF semble encore tenir d’un marathon. « Les discussions se poursuivent, mais des concepts définitifs ne seront pas déposés sur la table avant les élections européennes », parie le banquier. Plusieurs pays ont des réticences fortes, et la Grande-Bretagne, la première place financière européenne, a déjà pris ses distances avec le projet.
L’instrument ne serait en outre pas adapté s’il s’agit de punir les banques pour les excès et imprudences ayant aggravé la crise financière. « Les banques vont abonder avec leurs propres moyens un fonds durant les dix années à venir pour financer le démantèlement d’établissements. Cela permet d’assurer que les contribuables ne soient pas mis à nouveau à contribution lors de prochaines résolutions de banques en Europe », conclut Stephan Leithner. Ces banques auront mis quelques 55 milliards d’euros au pot dans 10 ans. Une somme qui sera sans doute insuffisante si une grosse banque qualifiée de « too big too fail » devait être sauvée de la faillite.
Cette nuit en Asie : nouvelle poussée de stress financière en Chine
Face à une envolée des taux interbancaires, les investisseurs s’inquiètent. La bourse de Shanghai enchaînait son neuvième jour consécutif de baisse – du jamais vu depuis 19 ans.
Un petit air de déjà vu. La Banque centrale chinoise a annoncé sur son compte de microblog, hier en fin de journée, qu’elle venait de procéder à des opérations d’un genre nouveau afin de réinjecter de la liquidité sur le marché interbancaire. Ni le montant, ni les échéances associées à ces « opérations de liquidité à court terme » n’ont été communiqués par la People’s bank of China (PBOC) qui se contente de parler d’un niveau « approprié ». Un geste apprécié par les analystes, qui y voient le signe que Pékin ne veut en aucun cas reproduire ses erreurs du mois de juin dernier. Face à une envolée des taux interbancaires, la PBOC avait alors mis beaucoup de temps à réagir et à rassurer les marchés, dans une attitude où se mêlaient à la fois une volonté de faire passer un message de fermeté et un évident manque de maîtrise de la communication. La leçon semble avoir été retenue, mais sur le fond, les investisseurs s’inquiètent devant cette nouvelle poussée de stress financière. En témoigne d’ailleurs le fait que les taux interbancaires continuaient d’augmenter ce matin, tandis que la bourse de Shanghai enchaînait son neuvième jour consécutif de baisse – du jamais vu depuis 19 ans. Le taux à sept jours a atteint, ce matin, 7,60 %, contre 6,30% mercredi. En une semaine, les taux se sont envolés de 328 points de base.
La PBOC se veut sereine, jugeant que ce déséquilibre entre offre et demande de liquidité est temporaire, lié essentiellement aux besoins de financement de fin d’année et aux obligations fiscales auxquelles font face les entreprises. Les économistes d’ANZ invitent toutefois à la prudence. Ils constatent que ces deux dernières semaines, la PBOC avait elle-même piloté un assèchement du marché. Ce qui semble signifier qu’elle avait sous-estimé les besoins de financement de cette fin décembre. Des besoins qui « indiquent que les banques commerciales chinoises ont de nombreux actifs à refinancer avant la fin de l’année ». Un scénario inquiétant : la pratique du « roll-over », qui consiste pour une société à rembourser un emprunt au moyen d’un nouveau crédit, serait à la hausse. Cette hypothèse semble confirmée par la publication du « Beige Book », une étude conjoncturelle qui, depuis quelques mois, se distingue par sa lecture critique de l’économie chinoise. Dans sa dernière livraison, le « Beige Book » constate que le nombre de sociétés ayant accès au crédit diminue depuis sept trimestres en Chine, tandis que le « roll-over » augmente.
La Banque du Japon en passe de devenir le plus gros créancier du pays
Confirmant, ce matin, qu’elle percevait toujours une reprise “modérée” de l’économie japonaise, la Banque du Japon (BoJ) a confirmé qu’elle n’allait pas modifier, malgré l’inflexion de stratégie de la Fed, sa politique montéaire. L’institution va donc poursuivre dans les mois qui viennent son spectaculaire programme d’assouplissement quantitatif, qui la conduit à acheter, chaque mois, pour 7.000 milliards de yens d’obligations d’Etat japonaises sur le marché. Ayant accéléré ce programme en avril dernier, la BoJ détenait, selon ses propres calculs, à la fin septembre, 170.000 milliards de yens de bons du Trésor, soit 1.610 milliards de dollars de titres. Avec ce volume, qui a enregistré une hausse de 60% sur un an, la banque détient désormais 17,4% de toutes les obligations d’Etat en circulation sur le marché - contre 11,1%, il y a un an – et s’impose comme le second plus important créancier de l’archipel. Ayant dépassé dans ce classement les institutions financières nippones de taille moyenne mais également la Banque postale du pays, qui est traditionnellement un large détenteur de ces titres, la BoJ n’est plus devancée que par les assureurs japonais. Ensemble, ils contrôlent encore 19,6% des bons du Trésor. Mais ne pouvant tenir le rythme d’acquisition de l’institution, ils vont être, à leur tour, débordés dans les tous prochains mois et la banque centrale s’imposera, en 2014, comme le plus large créancier de l’Etat japonais. S’interrogeant sur l’impact de ce phénomène, les experts estiment qu’il pourrait limiter les motivations du pouvoir exécutif à faire preuve d’un peu plus de discipline fiscale, dont il aurait pourtant tant besoin.
Pékin facilite les investissements à l’étranger de ses sociétés
Les autorités chinoises avaient promis des réformes libérales au plan économique. Elles passent à l’acte. Un communiqué du Conseil d’Etat chinois publié la semaine dernière, mais passé inaperçu dans les médias, prévoit de faciliter nettement les investissements à l’étranger des sociétés chinoises. Désormais, seuls les projets d’investissement ou d’acquisition à l’étranger dépassant le milliard de dollars devront recevoir, au préalable, l’approbation de la toute-puissante Commission nationale pour le développement et la réforme (NDRC). Jusqu’à présent, tout investissement supérieur à 100 millions de dollars devait obtenir une telle approbation – sauf dans le secteur minier où le seuil se situait à 300 millions de dollars.
Une petite amélioration donc, qui se traduit dans les prévisions pour la France. Après un troisième trimestre décevant, avec un recul de 0,1 % du PIB, l’Insee table sur une croissance de 0,4 % au dernier trimestre. Pour les six premiers mois de 2014, la croissance devrait se confirmer mais de façon plus modeste, avec une hausse de 0,2 % du PIB par trimestre.
A la fin de l’année, l’anticipation par les ménages de la hausse de la TVA au premier janvier et du durcissement du malus automobile devrait donner un petit coup d’accélérateur à la consommation française (+0.3 %).
Mais pour 2014, l’économie devrait rester en petite forme car les moteurs de redémarrage manquent. Du côté des entreprises industrielles, "le climat des affaires ne progresse plus depuis deux mois, les perspectives plafonnent", souligne Cédric Audenis. De fait, les débouchés pour les entreprises restent limités l’an prochain. Même si la situation sur le marché de l’emploi s’améliore en partie grâce à l’impact du crédit d’impôt compétitivité (4 000 destructions d’emplois marchand prévues au premier semestre contre 87 000 en 2013), la consommation des ménages devrait pratiquement stagner, avec un petit 0,1 % de hausse pour chaque trimestre.
Les exportations comme moteur
Le seul véritable moteur de l’économie française devrait rester les exportations. La reprise confirmée en Allemagne mais aussi dans les pays d’Europe du sud dope la demande adressée aux exportateurs français. Les ventes à l’étranger devraient ainsi progresser de 0,7 % par trimestre début 2014, malgré le niveau élevé de l’euro.
Une évolution qui devrait profiter à l’industrie. Après un repli au troisième trimestre, la production manufacturière devrait progresser de 0,8 % au dernier trimestre puis 0,2 % au cours des deux trimestres suivant.
A l’inverse, l’investissement des entreprises ne devrait jouer un rôle "ni moteur, ni freineur", selon l’Insee (voir article suivant). Après un recul de 1,8 % des dépenses d’investissement des sociétés en 2013, celles-ci devraient croître de 0,7 % d’ici juin. Une progression au même rythme que celle du PIB, pour lequel l’Insee prévoit un acquis de croissance de 0,7 % en juin.
Pour l’Insee, la reprise sera poussive en 2014
Par Solène Davesne
L’activité devrait progresser de 0,2 % au premier et au deuxième trimestre 2014, selon la note de conjoncture publiée par l'Insee, jeudi 19 décembre.
Il faut savoir décrypter les changements parfois infimes dans le vocabulaire toujours très prudent de l’Insee. Dans sa note de conjoncture de décembre, l’institut de statistique ne parle plus d’"éclaircie". Désormais pour l’Insee, la "reprise est enclenchée, même si elle est poussive", confirme Cédric Audenis, économiste à l’Insee.Une petite amélioration donc, qui se traduit dans les prévisions pour la France. Après un troisième trimestre décevant, avec un recul de 0,1 % du PIB, l’Insee table sur une croissance de 0,4 % au dernier trimestre. Pour les six premiers mois de 2014, la croissance devrait se confirmer mais de façon plus modeste, avec une hausse de 0,2 % du PIB par trimestre.
Mais pour 2014, l’économie devrait rester en petite forme car les moteurs de redémarrage manquent. Du côté des entreprises industrielles, "le climat des affaires ne progresse plus depuis deux mois, les perspectives plafonnent", souligne Cédric Audenis. De fait, les débouchés pour les entreprises restent limités l’an prochain. Même si la situation sur le marché de l’emploi s’améliore en partie grâce à l’impact du crédit d’impôt compétitivité (4 000 destructions d’emplois marchand prévues au premier semestre contre 87 000 en 2013), la consommation des ménages devrait pratiquement stagner, avec un petit 0,1 % de hausse pour chaque trimestre.
Les exportations comme moteur
Le seul véritable moteur de l’économie française devrait rester les exportations. La reprise confirmée en Allemagne mais aussi dans les pays d’Europe du sud dope la demande adressée aux exportateurs français. Les ventes à l’étranger devraient ainsi progresser de 0,7 % par trimestre début 2014, malgré le niveau élevé de l’euro.
Une évolution qui devrait profiter à l’industrie. Après un repli au troisième trimestre, la production manufacturière devrait progresser de 0,8 % au dernier trimestre puis 0,2 % au cours des deux trimestres suivant.
A l’inverse, l’investissement des entreprises ne devrait jouer un rôle "ni moteur, ni freineur", selon l’Insee (voir article suivant). Après un recul de 1,8 % des dépenses d’investissement des sociétés en 2013, celles-ci devraient croître de 0,7 % d’ici juin. Une progression au même rythme que celle du PIB, pour lequel l’Insee prévoit un acquis de croissance de 0,7 % en juin.
S&P retire son triple A à l'Union européenne
L'UE est désormais classée AA+ par l'Agence de notation, en raison de la difficulté des discussions budgétaires entre pays membres.
L’agence d’évaluation Standard & Poor’s a retiré vendredi la note «AAA» -la meilleure de sa classification- qu’elle attribuait jusqu’ici à l’Union européenne, en soulignant que les discussions budgétaires entre pays membres devenaient de plus en plus acrimonieuses.
La note de l’UE a été abaissée d’un cran à «AA+». Elle est dotée d’une perspective «stable», ce qui implique que S&P n’a pas l’intention de la modifier de nouveau à moyen terme.
La note de l’UE a été abaissée d’un cran à «AA+». Elle est dotée d’une perspective «stable», ce qui implique que S&P n’a pas l’intention de la modifier de nouveau à moyen terme.
Médicaments, guerre Bouygues / Free, coût du travail, clics solidaires : la revue de presse de l’industrie
Par Sylvain Arnulf
A la veille de Noël, période de trêve par execellence, il est beaucoup question de "guerre" commerciale dans vos journaux ce matin. Guerre entre pharmaciens et supermarchés, guerre entre Free et Bouygues Telecom. Revue de presse.
La bataille des médicaments relancée
La publication de l’avis de l’Autorité de la concurrence a ravivé la "guerre" entre pharmaciens et supermarchés, estime le Figaro en une. "Les pays d’Europe sont largement divisés sur le sujet, entre un modèle anglo-saxon précurseur de la libéralisation et les autres qui, comme en France, tente de préserver le monopole des officines".
Le Parisien a choisi de mettre le même sujet en une. Pour le quotidien, "une brèche est ouverte dans le monopole des pharmaciens". Mais ces derniers peuvent compter sur la soutien de la Ministre de la santé Marisol Touraine, rappelle le journal.
La déclaration de guerre de Martin Bouygues
Face aux offensives médiatiques de Xavier Niel, le patron, Martin Bouygues estime que la meilleure défense, c’est l’attaque. Dans Le Figaro, le patron de Bouygues annonce ouvrir un nouveau front : celui de l’Internet fixe. "Dans l'Internet fixe, la fête est finie. [...] Bouygues Telecom va offrir une vraie rupture en 2014, avec des technologies et des services innovants. Nous allons faire faire 150 euros d'économie par an aux abonnés du fixe qui choisiront ce service, ce qui fait une économie de 12,5 euros par mois. Qui dit mieux ? Que Xavier Niel fasse la même chose s'il en est capable !"
Sur la 4G, Bouygues se félicite de ses résultats. "Nous franchirons le cap du premier million de clients dans quelques jours, [...] ce qui rend Free nerveux. Xavier Niel a fait volte-face. Il a lancé dans la plus grande précipitation une offre, alors qu'il n'avait que 700 antennes. Et quand il affirme que Bouygues Telecom n'en a que 530, c'est faux ! Il a été déjà condamné pour nous avoir dénigrés", a-t-il déclaré. Pas sûr que ces deux-là partent en vacances de Noël ensemble…
Une nouvelle baisse du coût du travail à l’étude
Cadeau de Noël pour les entreprises en 2015 ? La réforme du financement de la Sécurité sociale est lancée. Jean-Marc Ayrault, a demandé à Mireille Elbaum, présidente du Haut conseil du financement de la protection sociale, de lui soumettre des propositions en mai, indiquent Les Echos. La question sensible du coût du travail est sur la table : Jean-Marc Ayrault demande "une réflexion" sur une" réduction des prélèvements sociaux pesant sur le coût et les revenus du travail ». L’objectif recherché est de « poursuivre l’effort pour faire moins reposer sur le travail le financement de certaines prestations à vocation universelle". Il s’agit notamment des cotisations pour la branche famille de la Sécurité sociale. Différents scénarios seront mis sur la table.
Des clics solidaires… mais pas désintéressés
Pour oublier cette amlbiance de guerre, rien de tel qu'une bonne action. 20 minutes s’intéresse aux opérations caritatives sur les réseaux sociaux, soutenues par des entreprises. "Des clics, des "likes" ou des "vues" qui se transforment en cadeaux de Noël pour des enfants hospitalisés, en kilos de légumes pour les Restos de Cœur, en boîtes de pâtée pour les chats abandonnés, ou encore en financements pour des projets de particuliers dans les domaines médicaux, sociaux ou culturels. "Une façon de redonner de l’âme aux réseaux sociaux, qui sont vecteurs de bonne action, mais qui a aussi un intérêt commercial pour les entreprises qui se prêtent au jeu", explique le quotidien gratuit. Car les parrains y trouvent aussi un intérêt : Alain Caussieu, fondateur de JustLikeMe, site qui se propose d’identifier des entreprises pour en faire des "marraines" de projets d’internautes, explique : "Les consommateurs sont tout le temps soumis à la publicité, une sollicitation pour laquelle ils ne sont pas demandeurs, et qui ne leur apporte rien. Avec les opérations de clic solidaire, nous remettons la publicité au service du consommateur, il en retire un bénéfice puisqu’il fait une bonne action, et la publicité est mieux perçue, donc il y a un intérêt pour l’entreprise". Du gagnant-gagnant, donc.
FRANCE• Économie – Une punition sans aucun sens
L’agence de notation Standard & Poor’s a abaissé la note de la France. Une décision purement idéologique, dénonce le Prix Nobel d’économie Paul Krugman.
The New York Times Paul Krugman
Dessin d’Arend, paru dans Landsmeer, Pays-Bas.
Alors comme ça Standard & Poor’s a dégradé la note de la France. Ça nous apprend quoi ? La réponse est : pas grand-chose en ce qui concerne la France.
Nous ne saurions trop insister sur le fait que les agences de notation ne disposent d’aucune – je dis bien d’aucune – information particulière sur la solvabilité des Etats, surtout de grands pays comme la France. S&P est-il intimement au fait de la situation des finances françaises ? Non. Son modèle macroéconomique est-il supérieur à, disons, celui du FMI – ou à celui de tous les hommes et femmes assis autour de moi dans cette salle de conférence du FMI ? Vous plaisantez !
Alors de quoi s’agit-il ? Je crois utile de comparer les projections du FMI concernant la France avec celles qu’il a établies pour un autre pays qui n’a eu droit qu’à des gentillesses de la part des agences de notation ces derniers temps : le Royaume-Uni. Les tableaux ci-dessous proviennent de la base de données du Forum économique mondial – des chiffres réels jusqu’en 2012, et des projections du FMI jusqu’en 2018. Commençons par le PIB réel par habitant :
Donc, la France s’en est mieux tirée que le Royaume-Uni jusqu’à maintenant, et le FMI s’attend à ce que cette tendance se maintienne.
Regardons à présent l’endettement par rapport au PIB :
La France est légèrement moins endettée, et le FMI prévoit que l’écart se creusera un peu plus. Dans ce cas, pourquoi la note de la France se trouve-t-elle dégradée ? Parce que, nous dit S&P, elle n’a pas mis en œuvre les réformes qui permettraient de renforcer ses perspectives de croissance à moyen terme. Ça veut dire quoi ? Allez, je vous livre un vilain petit secret de plus. Que savons-nous vraiment des réformes économiques qui peuvent engendrer de la croissance, et du volume de la croissance en question ? La réponse est : pas grand-chose ! Des gens, dans des institutions comme la Commission européenne, parlent avec beaucoup d’assurance de réformes structurelles et des merveilles qu’elles accomplissent, mais les indices à l’appui de cette assurance sont bien maigres. Quelqu’un sait-il vraiment que la politique de Hollande entraîne une croissance inférieure de x,x % – ou plus vraisemblablement de 0,x % – à ce qu’elle serait si Olli Rehn était aux commandes ? Non.
Donc, une fois encore, quelle est la raison de cette décision ?
Mépris. Je suis désolé, mais je pense que quand l’agence S&P se plaint de l’absence de réformes, elle dénonce en réalité le fait que le président français augmente la fiscalité sur les riches au lieu de l’alléger et que, plus généralement, il ne se montre pas assez orienté vers l’économie de marché pour plaire à la bande de Davos. N’oubliez pas qu’il y a quelques mois Olli Rehn n’avait eu que mépris pour la sobriété fiscale de la France – une sobriété exemplaire, pour tout dire – parce que les Français, quel scandale, augmentaient les impôts au lieu de tailler dans le vif du système social.
Ainsi, de même que la course à l’austérité n’a en fait rien à voir avec la responsabilité fiscale, l’incitation à une “réforme structurelle” n’a qu’un rapport très éloigné avec la croissance. Dans un cas comme dans l’autre, l’objectif est surtout de démanteler l’Etat providence.
Peut-être S&P n’est-il pas pleinement conscient de jouer ce jeu-là. Quand on navigue dans ces cercles, les choses qu’en réalité personne ne sait finissent par se transformer en ce que tout le monde sait. Mais ne considérez pas cette dégradation comme la preuve qu’il y a vraiment quelque chose de pourri dans la situation de la France. Il s’agit bien plus d’idéologie que d’une analyse économique solide.
Nous ne saurions trop insister sur le fait que les agences de notation ne disposent d’aucune – je dis bien d’aucune – information particulière sur la solvabilité des Etats, surtout de grands pays comme la France. S&P est-il intimement au fait de la situation des finances françaises ? Non. Son modèle macroéconomique est-il supérieur à, disons, celui du FMI – ou à celui de tous les hommes et femmes assis autour de moi dans cette salle de conférence du FMI ? Vous plaisantez !
Alors de quoi s’agit-il ? Je crois utile de comparer les projections du FMI concernant la France avec celles qu’il a établies pour un autre pays qui n’a eu droit qu’à des gentillesses de la part des agences de notation ces derniers temps : le Royaume-Uni. Les tableaux ci-dessous proviennent de la base de données du Forum économique mondial – des chiffres réels jusqu’en 2012, et des projections du FMI jusqu’en 2018. Commençons par le PIB réel par habitant :
Donc, la France s’en est mieux tirée que le Royaume-Uni jusqu’à maintenant, et le FMI s’attend à ce que cette tendance se maintienne.
Regardons à présent l’endettement par rapport au PIB :
La France est légèrement moins endettée, et le FMI prévoit que l’écart se creusera un peu plus. Dans ce cas, pourquoi la note de la France se trouve-t-elle dégradée ? Parce que, nous dit S&P, elle n’a pas mis en œuvre les réformes qui permettraient de renforcer ses perspectives de croissance à moyen terme. Ça veut dire quoi ? Allez, je vous livre un vilain petit secret de plus. Que savons-nous vraiment des réformes économiques qui peuvent engendrer de la croissance, et du volume de la croissance en question ? La réponse est : pas grand-chose ! Des gens, dans des institutions comme la Commission européenne, parlent avec beaucoup d’assurance de réformes structurelles et des merveilles qu’elles accomplissent, mais les indices à l’appui de cette assurance sont bien maigres. Quelqu’un sait-il vraiment que la politique de Hollande entraîne une croissance inférieure de x,x % – ou plus vraisemblablement de 0,x % – à ce qu’elle serait si Olli Rehn était aux commandes ? Non.
Donc, une fois encore, quelle est la raison de cette décision ?
Mépris. Je suis désolé, mais je pense que quand l’agence S&P se plaint de l’absence de réformes, elle dénonce en réalité le fait que le président français augmente la fiscalité sur les riches au lieu de l’alléger et que, plus généralement, il ne se montre pas assez orienté vers l’économie de marché pour plaire à la bande de Davos. N’oubliez pas qu’il y a quelques mois Olli Rehn n’avait eu que mépris pour la sobriété fiscale de la France – une sobriété exemplaire, pour tout dire – parce que les Français, quel scandale, augmentaient les impôts au lieu de tailler dans le vif du système social.
Ainsi, de même que la course à l’austérité n’a en fait rien à voir avec la responsabilité fiscale, l’incitation à une “réforme structurelle” n’a qu’un rapport très éloigné avec la croissance. Dans un cas comme dans l’autre, l’objectif est surtout de démanteler l’Etat providence.
Peut-être S&P n’est-il pas pleinement conscient de jouer ce jeu-là. Quand on navigue dans ces cercles, les choses qu’en réalité personne ne sait finissent par se transformer en ce que tout le monde sait. Mais ne considérez pas cette dégradation comme la preuve qu’il y a vraiment quelque chose de pourri dans la situation de la France. Il s’agit bien plus d’idéologie que d’une analyse économique solide.
JUSTICE ?
La Cité du cinéma de Luc Besson visée par une enquête préliminaire
Le «Hollywood à la française» de Luc Besson intéresse la justice: le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire sur la Cité du cinéma de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).
Diligentée lundi et confiée à l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales de la police judiciaire, l’enquête fait suite à un signalement de la Cour des comptes portant sur les conditions de financement de la construction et du fonctionnement de la Cité du cinéma.
Prenant «acte» de cette annonce, la société EuropaCorp de Luc Besson a déclaré jeudi soir à l’AFP que «cette enquête sera(it) nécessairement pour elle l’occasion de démontrer, preuves à l’appui, qu’aucune incrimination ne la concerne».
Dans une «note confidentielle» révélée mi-novembre par Le Parisien, les magistrats de la rue Cambon avaient évoqué des faits susceptibles d’êtres reconnus comme «délit de détournement de fonds publics et de recel de ce délit».
La note avait été communiquée à la garde des Sceaux Christiane Taubira, avant qu’elle ne soit transmise au parquet de Paris qui a donc décidé d’enquêter.
Selon des extraits alors publiés par Le Parisien, les auteurs de la note écrivaient que «le financement public de la Cité du cinéma, décidé contre l’avis des services de l’Etat et de la Caisse des dépôts et consignations, principal financeur du projet», a été effectué «pour permettre l’aboutissement du projet qu’une société privée portait pour son seul bénéfice».
Ils relevaient, selon les extraits parus dans le Parisien, le soutien apporté au projet par les pouvoirs publics pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy, ainsi que sur la proximité avec les plus hautes sphères du pouvoir de Luc Besson et de certains de ses collaborateurs, comme le directeur général de EuropaCorp, Christophe Lambert.
'Une suspicion infondée'
Installée dans une ancienne centrale thermique à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), la Cité du cinéma avait été inaugurée en septembre 2012 en l’absence remarquée de la ministre de la Culture Aurélie Filippetti.
Rappelant qu’elle n’est «que locataire de la Cité du cinéma», EuropaCorp a par ailleurs estimé jeudi que «l’enquête démontrera que, pas plus que ses dirigeants ou actionnaires, elle n’a bénéficié d’un quelconque détournement de fonds publics». «La Cité du cinéma était bien un projet d’intérêt général non seulement pour le département de Seine-Saint-Denis mais aussi au plan national», ajoute la société.
«Le temps est venu de voir levée une suspicion infondée», dit-elle.
En novembre, la société de Luc Besson avait affirmé que la Cité du cinéma avait «été financée par un partenariat public-privé (La Caisse des Dépôts et le Groupe Vinci) et c’est ce modèle de financement qui a permis sa réalisation - sans l’intervention financière de la Seine-Saint-Denis».
Le montage financier de la Cité du cinéma avait été bouclé en 2008 : 170 millions d’euros, dont 140 millions pour l’achat du foncier, détenu à 100% par la société Nef-Lumière (75% la Caisse des dépôts, 25%Vinci) et 30 millions pour la construction des plateaux de tournage via différentes sociétés de Luc Besson et Quinta communications, le groupe du producteur et homme d’affaires tunisien, Tarak Ben Ammar.
Les concepteurs de la Cité du Cinéma affichent l’ambition d’en faire un «Hollywood à la française», le complexe permettant la production en France de films de A à Z, ainsi que l’accueil d’une école de cinéma.
Le réalisateur à succès (Le grand bleu, Nikita) et producteur (Taxi...) a mis douze ans pour mettre sur pied ce projet. Il avait déclaré qu’avoir dû «s’expatrier un an et demi» pour tourner «Le cinquième élément» «l’avait rendu malade».
Les Etats-Unis et l'Inde ont cherché jeudi à apaiser les tensions et à mettre fin à la mini-crise provoquée par l'arrestation d'une diplomate indienne à New York, accusée d'exploiter son employée de maison.
Diligentée lundi et confiée à l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales de la police judiciaire, l’enquête fait suite à un signalement de la Cour des comptes portant sur les conditions de financement de la construction et du fonctionnement de la Cité du cinéma.
Prenant «acte» de cette annonce, la société EuropaCorp de Luc Besson a déclaré jeudi soir à l’AFP que «cette enquête sera(it) nécessairement pour elle l’occasion de démontrer, preuves à l’appui, qu’aucune incrimination ne la concerne».
Dans une «note confidentielle» révélée mi-novembre par Le Parisien, les magistrats de la rue Cambon avaient évoqué des faits susceptibles d’êtres reconnus comme «délit de détournement de fonds publics et de recel de ce délit».
La note avait été communiquée à la garde des Sceaux Christiane Taubira, avant qu’elle ne soit transmise au parquet de Paris qui a donc décidé d’enquêter.
Selon des extraits alors publiés par Le Parisien, les auteurs de la note écrivaient que «le financement public de la Cité du cinéma, décidé contre l’avis des services de l’Etat et de la Caisse des dépôts et consignations, principal financeur du projet», a été effectué «pour permettre l’aboutissement du projet qu’une société privée portait pour son seul bénéfice».
Ils relevaient, selon les extraits parus dans le Parisien, le soutien apporté au projet par les pouvoirs publics pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy, ainsi que sur la proximité avec les plus hautes sphères du pouvoir de Luc Besson et de certains de ses collaborateurs, comme le directeur général de EuropaCorp, Christophe Lambert.
'Une suspicion infondée'
Installée dans une ancienne centrale thermique à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), la Cité du cinéma avait été inaugurée en septembre 2012 en l’absence remarquée de la ministre de la Culture Aurélie Filippetti.
Rappelant qu’elle n’est «que locataire de la Cité du cinéma», EuropaCorp a par ailleurs estimé jeudi que «l’enquête démontrera que, pas plus que ses dirigeants ou actionnaires, elle n’a bénéficié d’un quelconque détournement de fonds publics». «La Cité du cinéma était bien un projet d’intérêt général non seulement pour le département de Seine-Saint-Denis mais aussi au plan national», ajoute la société.
«Le temps est venu de voir levée une suspicion infondée», dit-elle.
En novembre, la société de Luc Besson avait affirmé que la Cité du cinéma avait «été financée par un partenariat public-privé (La Caisse des Dépôts et le Groupe Vinci) et c’est ce modèle de financement qui a permis sa réalisation - sans l’intervention financière de la Seine-Saint-Denis».
Le montage financier de la Cité du cinéma avait été bouclé en 2008 : 170 millions d’euros, dont 140 millions pour l’achat du foncier, détenu à 100% par la société Nef-Lumière (75% la Caisse des dépôts, 25%Vinci) et 30 millions pour la construction des plateaux de tournage via différentes sociétés de Luc Besson et Quinta communications, le groupe du producteur et homme d’affaires tunisien, Tarak Ben Ammar.
Les concepteurs de la Cité du Cinéma affichent l’ambition d’en faire un «Hollywood à la française», le complexe permettant la production en France de films de A à Z, ainsi que l’accueil d’une école de cinéma.
Le réalisateur à succès (Le grand bleu, Nikita) et producteur (Taxi...) a mis douze ans pour mettre sur pied ce projet. Il avait déclaré qu’avoir dû «s’expatrier un an et demi» pour tourner «Le cinquième élément» «l’avait rendu malade».
Consule indienne arrêtée: les Etats-Unis et l'Inde veulent l'apaisement
New Delhi a assuré qu'il ne souhaitait pas mettre en jeu "sa relation précieuse" avec Washington, la diplomatie américaine plaidant également pour "aller de l'avant".
Devyani Khobragade, consule générale adjointe à New York, a été arrêtée le 12 décembre alors qu'elle déposait ses enfants à l'école, et détenue pendant 48 heures. La justice américaine la soupçonne d'avoir sous-payé son employée de maison, elle aussi indienne, et d'avoir menti et produit de faux documents pour établir son visa de travail.
Pendant sa détention, la diplomate a subi des fouilles au corps qui ont suscité l'indignation de New Delhi, laquelle a pris des mesures de rétorsion contre les Etats-Unis, notamment contre ses diplomates et l'ambassade en Inde.
Mais, comme depuis le début de la semaine, la diplomatie américaine s'est efforcée de calmer les Indiens, les plus hauts responsables du département d'Etat téléphonant pour la troisième fois en deux jours à des responsables ministériels.
Au lendemain de l'appel du secrétaire d'Etat John Kerry au conseiller indien à la sécurité nationale Shivshankar Menon, à qui il a exprimé des "regrets", la numéro trois du ministère, la sous-secrétaire d'Etat pour les Affaires politiques Wendy Sherman a rappelé la secrétaire indien aux Affaires étrangères Sujatha Singh, a indiqué le département d'Etat.
Les deux femmes s'étaient déjà parlées mercredi.
"Elles ont eu une bonne conversation", a dit la porte-parole adjointe du département d'Etat Marie Harf, insistant sur la volonté américaine de faire "avancer" "la relation incroyablement importante (...) large et profonde" avec l'Inde, notamment "en matière économique, d'échanges commerciaux ou sur l'Afghanistan".
Une "relation précieuse"
Quelques heures plus tôt, le ministre indien des Affaires étrangères Salman Kurshid a lui aussi assuré vouloir préserver une "relation précieuse" avec les Américains et dit "espérer un retour (à la normale) très bientôt".
Il a toutefois répété que sa consule avait subi un traitement "terrible" par la police américaine, et qu'"il n'y avait aucune raison légitime de la poursuivre" en justice.
Il a aussi confirmé que Mme Khobragade serait transférée à la mission indienne de l'ONU à New York pour qu'elle dispose d'une immunité diplomatique complète.
Mais le département d'Etat doit en être informé et donner son feu vert.
D'après Mme Harf, cette éventuelle immunité diplomatique ne serait "pas rétroactive" et ne s'appliquerait donc pas pour les faits concernant l'affaire de l'employée de maison.
Et tranchant avec le ton conciliant du gouvernement américain, le procureur de Manhattan chargé de l'affaire, Preet Bharara, est revenu mercredi soir, de façon très inhabituelle, sur les conditions et les raisons de l'arrestation de la consule. Il l'a accusée d'avoir "clairement essayé d'échapper à la loi", en produisant de faux documents, pour une employée de maison payée bien en-dessous du salaire minimum, et qui travaillait beaucoup plus que les 40 heures de son contrat.
Il a aussi démenti que Mme Khobragade ait été arrêtée devant ses enfants et menottée, tout en confirmant "une fouille (au corps) complète" par une femme, dans un endroit privé.
"Mme Khobragade s'est vue accorder des civilités bien au-delà de ce qui est accordé aux autres accusés, y compris Américains", a défendu le procureur.
Devyani Khobragade, consule générale adjointe à New York, a été arrêtée le 12 décembre alors qu'elle déposait ses enfants à l'école, et détenue pendant 48 heures. La justice américaine la soupçonne d'avoir sous-payé son employée de maison, elle aussi indienne, et d'avoir menti et produit de faux documents pour établir son visa de travail.
Pendant sa détention, la diplomate a subi des fouilles au corps qui ont suscité l'indignation de New Delhi, laquelle a pris des mesures de rétorsion contre les Etats-Unis, notamment contre ses diplomates et l'ambassade en Inde.
Mais, comme depuis le début de la semaine, la diplomatie américaine s'est efforcée de calmer les Indiens, les plus hauts responsables du département d'Etat téléphonant pour la troisième fois en deux jours à des responsables ministériels.
Au lendemain de l'appel du secrétaire d'Etat John Kerry au conseiller indien à la sécurité nationale Shivshankar Menon, à qui il a exprimé des "regrets", la numéro trois du ministère, la sous-secrétaire d'Etat pour les Affaires politiques Wendy Sherman a rappelé la secrétaire indien aux Affaires étrangères Sujatha Singh, a indiqué le département d'Etat.
Les deux femmes s'étaient déjà parlées mercredi.
"Elles ont eu une bonne conversation", a dit la porte-parole adjointe du département d'Etat Marie Harf, insistant sur la volonté américaine de faire "avancer" "la relation incroyablement importante (...) large et profonde" avec l'Inde, notamment "en matière économique, d'échanges commerciaux ou sur l'Afghanistan".
Une "relation précieuse"
Quelques heures plus tôt, le ministre indien des Affaires étrangères Salman Kurshid a lui aussi assuré vouloir préserver une "relation précieuse" avec les Américains et dit "espérer un retour (à la normale) très bientôt".
Il a toutefois répété que sa consule avait subi un traitement "terrible" par la police américaine, et qu'"il n'y avait aucune raison légitime de la poursuivre" en justice.
Il a aussi confirmé que Mme Khobragade serait transférée à la mission indienne de l'ONU à New York pour qu'elle dispose d'une immunité diplomatique complète.
Mais le département d'Etat doit en être informé et donner son feu vert.
D'après Mme Harf, cette éventuelle immunité diplomatique ne serait "pas rétroactive" et ne s'appliquerait donc pas pour les faits concernant l'affaire de l'employée de maison.
Et tranchant avec le ton conciliant du gouvernement américain, le procureur de Manhattan chargé de l'affaire, Preet Bharara, est revenu mercredi soir, de façon très inhabituelle, sur les conditions et les raisons de l'arrestation de la consule. Il l'a accusée d'avoir "clairement essayé d'échapper à la loi", en produisant de faux documents, pour une employée de maison payée bien en-dessous du salaire minimum, et qui travaillait beaucoup plus que les 40 heures de son contrat.
Il a aussi démenti que Mme Khobragade ait été arrêtée devant ses enfants et menottée, tout en confirmant "une fouille (au corps) complète" par une femme, dans un endroit privé.
"Mme Khobragade s'est vue accorder des civilités bien au-delà de ce qui est accordé aux autres accusés, y compris Américains", a défendu le procureur.
En Russie, Khodorkovski libéré de son camp
La décision de Poutine de gracier l'ex-magnat, annoncée jeudi, entre en vigueur dès à présent, le décret ayant été signé ce vendredi.
Le président russe, Vladimir Poutine, a signé le décret de grâce de l’ex-magnat du pétrole Mikhaïl Khodorkovski, emprisonné depuis 10 ans, a annoncé vendredi le Kremlin, soulignant que la décision entrait en vigueur immédiatement.
«Guidé par des principes humanitaires, je décrète que Mikhaïl Borissovitch Khodorkovski (...) doit être libéré de prison avant la fin de sa peine. Ce décret entre en vigueur immédiatement», a indiqué un bref communiqué du président russe publié par le Kremlin. Le principal avocat de Mikhaïl Khodorkovski, Vadim Kliouvgant, a déclaré que «si le décret est signé, il doit être appliqué immédiatement». L'agence Interfax a annoncé peu après sa libération du camp où il se trouvait, même si la direction de celui-ci n'a pas encore confirmé l'information.
Dans le même termps, le quotidien Kommersant assure ce vendredi que l'ex-magnat russe aurait fait sa demande de grâce présidentielle à Vladimir Poutine sous la pression des services secrets. Après la révélation début décembre par la justice russe de nouvelles enquêtes contre Khodorkovski ayant de bonnes chances d’aboutir à un troisième procès, des membres des services secrets ont eu un entretien avec l’ancien oligarque, ont indiqué des sources anonymes, citées par Kommersant.
Ces hommes lui ont raconté que l’état de santé de sa mère se dégradait et lui ont parlé d’une nouvelle affaire pénale contre lui, selon le journal. «Cette conversation, qui s’est déroulée sans la présence d’avocats, a contraint Mikhaïl Khodorkovski à s’adresser au président», ajoute Kommersant. Les avocats et la mère du détenu avaient indiqué jeudi ne disposer d’aucune information concernant cette demande de grâce.
Peu avant d’annoncer qu’il allait gracier très prochainement Khodorkovski, Vladimir Poutine avait laissé entendre au cours de sa conférence de presse annuelle que l’ex-magnat du pétrole ne devait pas craindre un troisième procès.
Pour les défenseurs des droits de l’homme et de nombreux observateurs étrangers, Mikhaïl Khodorkovski, aujourd’hui âgé de 50 ans, a été la victime d’un règlement de comptes organisé par Vladimir Poutine. Condamné pour avoir affiché son indépendance et ses ambitions politiques, il est devenu le symbole de la dérive autoritaire de la Russie.
L’annonce retentissante et inattendue de Poutine est à rapprocher de l’amnistie adoptée mercredi, qui devrait lever les poursuites contre l’équipage de Greenpeace, parmi lesquels 26 étrangers, et libérer les deux jeunes femmes emprisonnées du groupe contestataire Pussy Riot, deux dossiers qui ont contribué à détériorer encore l’image de la Russie dans le monde.
La grâce prochaine de Khodorkovski a été saluée par des experts comme une volonté d’améliorer l’image de la Russie avant les jeux Olympiques de Sotchi en février ainsi que le climat des affaires qui s’est détérioré. «C’est un signal très important», a indiqué l’économiste russe Sergueï Gouriev, réfugié en France après des interrogatoires en Russie. «En soi, cela ne change rien, mais cela donne de l’espoir à tous les investisseurs», a ajouté Sergueï Gouriev dans un courriel à l’AFP.
Pour le quotidien économique Vedomosti, «Poutine a des raisons de vouloir résoudre le cas Khodorkovski: la dégradation de l’image de la Russie à la veille des JO de Sotchi, la stagnation de l’économie, le mauvais climat des affaires (la nouvelle de la grâce a fait monter la Bourse)».
«Khodorkovski ne représente plus, personnellement, une menace pour le système» Poutine, ajoute Vedomosti, mais sa libération prochaine ne va pas «réparer les blessures infligées à l’économie et à la société il y a dix ans».
«Guidé par des principes humanitaires, je décrète que Mikhaïl Borissovitch Khodorkovski (...) doit être libéré de prison avant la fin de sa peine. Ce décret entre en vigueur immédiatement», a indiqué un bref communiqué du président russe publié par le Kremlin. Le principal avocat de Mikhaïl Khodorkovski, Vadim Kliouvgant, a déclaré que «si le décret est signé, il doit être appliqué immédiatement». L'agence Interfax a annoncé peu après sa libération du camp où il se trouvait, même si la direction de celui-ci n'a pas encore confirmé l'information.
Dans le même termps, le quotidien Kommersant assure ce vendredi que l'ex-magnat russe aurait fait sa demande de grâce présidentielle à Vladimir Poutine sous la pression des services secrets. Après la révélation début décembre par la justice russe de nouvelles enquêtes contre Khodorkovski ayant de bonnes chances d’aboutir à un troisième procès, des membres des services secrets ont eu un entretien avec l’ancien oligarque, ont indiqué des sources anonymes, citées par Kommersant.
Ces hommes lui ont raconté que l’état de santé de sa mère se dégradait et lui ont parlé d’une nouvelle affaire pénale contre lui, selon le journal. «Cette conversation, qui s’est déroulée sans la présence d’avocats, a contraint Mikhaïl Khodorkovski à s’adresser au président», ajoute Kommersant. Les avocats et la mère du détenu avaient indiqué jeudi ne disposer d’aucune information concernant cette demande de grâce.
Peu avant d’annoncer qu’il allait gracier très prochainement Khodorkovski, Vladimir Poutine avait laissé entendre au cours de sa conférence de presse annuelle que l’ex-magnat du pétrole ne devait pas craindre un troisième procès.
Victime d'un règlement de comptes ?
Considéré un temps comme le citoyen le plus riche de Russie, et l’un des plus influents, Mikhaïl Khodorkovski a été arrêté en 2003 et condamné en 2005 à huit ans de camp pour «escroquerie et fraude fiscale», une peine portée à 14 ans à l’issue d’un deuxième procès en 2010 pour «vol de pétrole et blanchiment» de 23,5 milliards de dollars.Pour les défenseurs des droits de l’homme et de nombreux observateurs étrangers, Mikhaïl Khodorkovski, aujourd’hui âgé de 50 ans, a été la victime d’un règlement de comptes organisé par Vladimir Poutine. Condamné pour avoir affiché son indépendance et ses ambitions politiques, il est devenu le symbole de la dérive autoritaire de la Russie.
L’annonce retentissante et inattendue de Poutine est à rapprocher de l’amnistie adoptée mercredi, qui devrait lever les poursuites contre l’équipage de Greenpeace, parmi lesquels 26 étrangers, et libérer les deux jeunes femmes emprisonnées du groupe contestataire Pussy Riot, deux dossiers qui ont contribué à détériorer encore l’image de la Russie dans le monde.
La grâce prochaine de Khodorkovski a été saluée par des experts comme une volonté d’améliorer l’image de la Russie avant les jeux Olympiques de Sotchi en février ainsi que le climat des affaires qui s’est détérioré. «C’est un signal très important», a indiqué l’économiste russe Sergueï Gouriev, réfugié en France après des interrogatoires en Russie. «En soi, cela ne change rien, mais cela donne de l’espoir à tous les investisseurs», a ajouté Sergueï Gouriev dans un courriel à l’AFP.
Pour le quotidien économique Vedomosti, «Poutine a des raisons de vouloir résoudre le cas Khodorkovski: la dégradation de l’image de la Russie à la veille des JO de Sotchi, la stagnation de l’économie, le mauvais climat des affaires (la nouvelle de la grâce a fait monter la Bourse)».
«Khodorkovski ne représente plus, personnellement, une menace pour le système» Poutine, ajoute Vedomosti, mais sa libération prochaine ne va pas «réparer les blessures infligées à l’économie et à la société il y a dix ans».
SOCIAL
Chômage : Hollande ne lâche pas l'objectif
François Hollande ne lâche pas son objectif d’inversion de la courbe du chômage. C’est ce qu’il a rappelé jeudi soir tard, à l’occasion de sa conférence de presse à Bruxelles en marge du sommet européen. «Je confirme que tout est fait pour que l’inversion de la courbe du chômage puisse être réalisée», a déclaré le chef de l’Etat. Et ce, malgré la dernière note de conjoncture de l’Insee, qui prévoit une légère remontée du chômage au cours du premier semestre 2014, passant de 10,5% à 10,6%.
Jeudi soir, le chef de l’Etat a reconnu que la perspective de croissance pour l’année prochaine (+0,9%) ne sera pas suffisante pour compenser l’augmentation de la population active. Pour pallier cette reprise «poussive», il a annoncé que la politique en faveur des contrats aidés sera poursuivie, mais pas «forcément augmentée». Les contrats d’avenir devraient ainsi voir leur nombre grimper de «plusieurs dizaines de milliers» en 2014, après avoir atteint les 100 000 en fin de cette année. Mais a-t-il précisé, on restera en-dessous des niveaux historiques d’emplois aidés qui avaient été atteints en 1998 et en 2009. Surtout, Hollande mise beaucoup sur les effets de son CICE, le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi, qui sera «pleinement opérationnel» en 2014. Reste son joker : une croissance en 2014 un peu plus forte que prévue. «La reprise est poussive et bien il faut la pousser», a-t-il déclaré. Comment ? Et bien en stimulant l’investissement, a martelé Hollande.
Mais là, encore, il est passé très vite sur ce que pourraient être les pistes de réforme. Il n’évoque ni le prélèvement à la source, ni une possible fusion entre la CSG et l’impôt sur le revenu. L’objectif ? Définir une «trajectoire». C’est-à-dire d’abord une «stabilité fiscale puis une baisse des prélèvements en fin de mandats». Comme si la priorité d’Hollande était d’abord de ne surtout pas étouffer le petit filet de croissance qui revient, avec des débats fiscaux qui risqueraient de geler toute décision d’investissement ou de consommation.
Lyon — Après neuf mois d'incertitude, et deux jours d'ultimes rebondissements, le tribunal de commerce de Lyon tranche ce vendredi l'avenir des 1.300 salariés concernés par le redressement judiciaire du groupe chimique Kem One.
Une seule offre sera sur la table: celle de l'industriel français Alain de Krassny, l'autre repreneur potentiel, le fonds d'investissement américain OpenGate, s'étant officiellement retiré jeudi.
Ce retrait est uniquement motivé par des raisons techniques, les deux candidats à la reprise ayant scellé en début de semaine une alliance pour unir leurs forces et leurs capitaux en vue de gérer ensemble le groupe spécialisé dans le PVC.
C'est l'annonce surprise de cette fusion des deux projets qui avait amené, mercredi, le tribunal de commerce à reporter sa décision de deux jours. Le parquet de Lyon avait cependant prévenu qu'un tel scénario n'était pas réalisable et les deux repreneurs y ont renoncé jeudi.
"Il n'était pas possible de présenter au tribunal une nouvelle offre car les délais n'étaient pas suffisants", a expliqué Lionel Spizzichino, l'avocat d'OpenGate.
Le fonds américain, qui négocie parallèlement le rachat d'usines de transformation de PVC au groupe belge Solvay, entrera cependant au capital de Kem One dans un second temps si le tribunal désigne M. de Krassny comme repreneur.
"La volonté de s'associer n'est pas remise en cause, on garde le principe d'une fusion dans l'intérêt stratégique et industriel de Kem One", a assuré une porte-parole de la direction du groupe, né en 2012 de la vente par Arkema de son pôle vinylique au financier américain Gary Klesch, pour un euro.
En visite jeudi sur un site de Kem One à Balan (Ain), le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, qui a suivi de près le dossier depuis mars, a estimé que cet ultime rebondissement "ne change rien parce que les deux repreneurs se sont mis d'accord". Il s'est dit "confiant" dans l'issue de la procédure.
De Krassny plutôt que Pôle Emploi
La première étape du projet commun aux deux repreneurs passe vendredi, si le tribunal de commerce en décide ainsi, par la cession à M. de Krassny des activités amont de Kem One (chlorochimie et production de PVC), seules concernées par le redressement judiciaire.
La deuxième sera l'acquisition des activités aval (fabrication de tubes et profilés en PVC) que Gary Klesch s'est engagé à céder, pour un euro également, au repreneur désigné par le tribunal.
Les nouveaux actionnaires prendront toutefois le temps d'examiner la situation de l'aval, a précisé l'avocat d'OpenGate, assurant que "les deux actionnaires resteraient actionnaires des deux parties". Le maintien d'une activité intégrée, de l'amont à l'aval, est essentielle aux yeux des syndicats.
"On attend encore les résultats de la délibération du tribunal. Et après on sera soulagé. Pour l'instant rien n'est encore fait, mais on a bon espoir", a confié Eric Veyre, salarié du site de Balan.
"Je préfère que ce soit de Krassny que d'aller à Pôle Emploi. Il n'y a pas de patron idéal, les deux avaient des forces et des faiblesses, et je pense qu'en joignant leurs offres après le tribunal, il y aura plus de forces qu'avec un seul repreneur", a estimé Grégory Benedetti, délégué central FO.
"On est très inquiet, on craint que de Krassny n'ait pas la surface financière pour les problèmes qu'aura l'amont. Si ça se fait, c'est en grande partie avec des fonds publics, le contribuable vient au secours du privé. Si demain il y a de la casse chez Kem One, ça va faire du bruit, on tiendra pour responsable le gouvernement", a estimé Didier Chaix (CGT).
Une liquidation de Kem One pourrait avoir un effet domino sur 10.000 emplois dans la filière pétrochimique selon le gouvernement, jusqu'à 25.000 selon les syndicats.
Jeudi soir, le chef de l’Etat a reconnu que la perspective de croissance pour l’année prochaine (+0,9%) ne sera pas suffisante pour compenser l’augmentation de la population active. Pour pallier cette reprise «poussive», il a annoncé que la politique en faveur des contrats aidés sera poursuivie, mais pas «forcément augmentée». Les contrats d’avenir devraient ainsi voir leur nombre grimper de «plusieurs dizaines de milliers» en 2014, après avoir atteint les 100 000 en fin de cette année. Mais a-t-il précisé, on restera en-dessous des niveaux historiques d’emplois aidés qui avaient été atteints en 1998 et en 2009. Surtout, Hollande mise beaucoup sur les effets de son CICE, le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi, qui sera «pleinement opérationnel» en 2014. Reste son joker : une croissance en 2014 un peu plus forte que prévue. «La reprise est poussive et bien il faut la pousser», a-t-il déclaré. Comment ? Et bien en stimulant l’investissement, a martelé Hollande.
«Ce qui a été fait, n’est plus à faire»
Pour cela, il est revenu en détail sur les enjeux de la réforme fiscale portée par son Premier ministre. Alors que quelques heures auparavant Jean-Marc Ayrault déclarait sur le plateau de TF1 qu’en matière de fiscalité, «François Hollande et moi sommes en total accord», le chef de l’Etat a une nouvelle fois donné l’impression qu’il recherchait en priorité la «stabilité» du système plutôt que sa refonte en profondeur. «Il faut de la stabilité pour la confiance et l’investissement», a -t-il expliqué. Après avoir énuméré la longue liste des mesures fiscales qui ont déjà été prises et qui doivent être pérennisées (CICE, crédit d’impôt recherche, contribution écologique, ISF, plus values mobilières , droits de succession...), Hollande a déclaré que «ce qui a été fait, n’est plus à faire». Il a rappelé que le champ de la réforme concernait la modification de l’impôt sur les sociétés, le financement de la protection sociale et la fiscalité des ménages.Mais là, encore, il est passé très vite sur ce que pourraient être les pistes de réforme. Il n’évoque ni le prélèvement à la source, ni une possible fusion entre la CSG et l’impôt sur le revenu. L’objectif ? Définir une «trajectoire». C’est-à-dire d’abord une «stabilité fiscale puis une baisse des prélèvements en fin de mandats». Comme si la priorité d’Hollande était d’abord de ne surtout pas étouffer le petit filet de croissance qui revient, avec des débats fiscaux qui risqueraient de geler toute décision d’investissement ou de consommation.
Kem One: jour J pour 1.300 salariés du groupe chimique
Une seule offre sera sur la table: celle de l'industriel français Alain de Krassny, l'autre repreneur potentiel, le fonds d'investissement américain OpenGate, s'étant officiellement retiré jeudi.
Ce retrait est uniquement motivé par des raisons techniques, les deux candidats à la reprise ayant scellé en début de semaine une alliance pour unir leurs forces et leurs capitaux en vue de gérer ensemble le groupe spécialisé dans le PVC.
C'est l'annonce surprise de cette fusion des deux projets qui avait amené, mercredi, le tribunal de commerce à reporter sa décision de deux jours. Le parquet de Lyon avait cependant prévenu qu'un tel scénario n'était pas réalisable et les deux repreneurs y ont renoncé jeudi.
"Il n'était pas possible de présenter au tribunal une nouvelle offre car les délais n'étaient pas suffisants", a expliqué Lionel Spizzichino, l'avocat d'OpenGate.
Le fonds américain, qui négocie parallèlement le rachat d'usines de transformation de PVC au groupe belge Solvay, entrera cependant au capital de Kem One dans un second temps si le tribunal désigne M. de Krassny comme repreneur.
"La volonté de s'associer n'est pas remise en cause, on garde le principe d'une fusion dans l'intérêt stratégique et industriel de Kem One", a assuré une porte-parole de la direction du groupe, né en 2012 de la vente par Arkema de son pôle vinylique au financier américain Gary Klesch, pour un euro.
En visite jeudi sur un site de Kem One à Balan (Ain), le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, qui a suivi de près le dossier depuis mars, a estimé que cet ultime rebondissement "ne change rien parce que les deux repreneurs se sont mis d'accord". Il s'est dit "confiant" dans l'issue de la procédure.
De Krassny plutôt que Pôle Emploi
La première étape du projet commun aux deux repreneurs passe vendredi, si le tribunal de commerce en décide ainsi, par la cession à M. de Krassny des activités amont de Kem One (chlorochimie et production de PVC), seules concernées par le redressement judiciaire.
La deuxième sera l'acquisition des activités aval (fabrication de tubes et profilés en PVC) que Gary Klesch s'est engagé à céder, pour un euro également, au repreneur désigné par le tribunal.
Les nouveaux actionnaires prendront toutefois le temps d'examiner la situation de l'aval, a précisé l'avocat d'OpenGate, assurant que "les deux actionnaires resteraient actionnaires des deux parties". Le maintien d'une activité intégrée, de l'amont à l'aval, est essentielle aux yeux des syndicats.
"On attend encore les résultats de la délibération du tribunal. Et après on sera soulagé. Pour l'instant rien n'est encore fait, mais on a bon espoir", a confié Eric Veyre, salarié du site de Balan.
"Je préfère que ce soit de Krassny que d'aller à Pôle Emploi. Il n'y a pas de patron idéal, les deux avaient des forces et des faiblesses, et je pense qu'en joignant leurs offres après le tribunal, il y aura plus de forces qu'avec un seul repreneur", a estimé Grégory Benedetti, délégué central FO.
"On est très inquiet, on craint que de Krassny n'ait pas la surface financière pour les problèmes qu'aura l'amont. Si ça se fait, c'est en grande partie avec des fonds publics, le contribuable vient au secours du privé. Si demain il y a de la casse chez Kem One, ça va faire du bruit, on tiendra pour responsable le gouvernement", a estimé Didier Chaix (CGT).
Une liquidation de Kem One pourrait avoir un effet domino sur 10.000 emplois dans la filière pétrochimique selon le gouvernement, jusqu'à 25.000 selon les syndicats.
La pauvreté atteint un niveau record
La pauvreté a augmenté en Allemagne où les inégalités ont aussi progressé, plongeant des régions entières dans une «spirale du déclin», s'alarment des associations d'aide sociale, dans un rapport publié jeudi.
«L'Allemagne n'a jamais été aussi profondément divisée qu'aujourd'hui», a déclaré Ulrich Schneider, président de la très respectée "Paritätische Gesamtverband", une fédération qui regroupe environ 10 000 associations actives dans le domaine de l'aide sociale et de la santé, lors d'une conférence de presse à Berlin. «Le taux de pauvreté, à 15,2%, a atteint un nouveau et triste record en 2012», souligne l'édition 2013 du rapport annuel de cette organisation, qui s'appuie sur des données de l'institut allemand des statistiques (Destatis). «Une personne sur sept est pauvre ou menacée de pauvreté», avec un revenu inférieur à 60% du revenu médian, a noté M. Schneider, en relevant la hausse quasi-constante du taux de pauvreté depuis 2006, selon le texte de son intervention diffusé dans un communiqué.
La Paritätische Gesamtverband souligne que la pauvreté a progressé alors que le chômage, au contraire, diminuait dans le pays. «Cela pointe du doigt le gonflement des emplois à bas salaire, la baisse des emplois à plein temps soumis à cotisations sociales, la hausse du temps partiel et des conditions d'emploi précaires depuis dix ans», a estimé M. Schneider. Non seulement l'écart entre riches et pauvres «a significativement augmenté en Allemagne», mais en plus «le fossé entre régions prospères et régions pauvres s'approfondit et s'élargit», a-t-il ajouté.
Ainsi, le taux de pauvreté dépasse à peine 11% dans les riches Etats régionaux du sud (Bavière, Bade-Wurtemberg) mais dépasse 20% dans plusieurs Etats du nord (Berlin, Brême, Saxe-Anhalt et Mecklembourg-Poméranie Occidentale). «Des centres pour jeunes ou personnes âgées, des bibliothèques, des piscines ferment dans beaucoup d'endroits», s'alarme le rapport. «Des régions entières sont plongées dans une spirale du déclin», selon M. Schneider, qui désigne la région de la Ruhr, ancien bastion industriel de l'Ouest de l'Allemagne, comme la plus problématique. Il a apporté son soutien au projet du nouveau gouvernement allemand d'introduire un salaire minimum universel en Allemagne, pays qui en est dépourvu.
Le gouvernement de coalition entre conservateurs et sociaux démocrates a prévu de fixer à 8,50 euros de l'heure la rémunération minimum à partir de 2015. Le pouvoir d'achat moyen des salariés en Allemagne a baissé sur les neuf premiers mois de 2013, a annoncé par ailleurs jeudi l'institut des statistiques dans un communiqué.
La Paritätische Gesamtverband souligne que la pauvreté a progressé alors que le chômage, au contraire, diminuait dans le pays. «Cela pointe du doigt le gonflement des emplois à bas salaire, la baisse des emplois à plein temps soumis à cotisations sociales, la hausse du temps partiel et des conditions d'emploi précaires depuis dix ans», a estimé M. Schneider. Non seulement l'écart entre riches et pauvres «a significativement augmenté en Allemagne», mais en plus «le fossé entre régions prospères et régions pauvres s'approfondit et s'élargit», a-t-il ajouté.
De grosses inégalités régionales
Ainsi, le taux de pauvreté dépasse à peine 11% dans les riches Etats régionaux du sud (Bavière, Bade-Wurtemberg) mais dépasse 20% dans plusieurs Etats du nord (Berlin, Brême, Saxe-Anhalt et Mecklembourg-Poméranie Occidentale). «Des centres pour jeunes ou personnes âgées, des bibliothèques, des piscines ferment dans beaucoup d'endroits», s'alarme le rapport. «Des régions entières sont plongées dans une spirale du déclin», selon M. Schneider, qui désigne la région de la Ruhr, ancien bastion industriel de l'Ouest de l'Allemagne, comme la plus problématique. Il a apporté son soutien au projet du nouveau gouvernement allemand d'introduire un salaire minimum universel en Allemagne, pays qui en est dépourvu.
Le gouvernement de coalition entre conservateurs et sociaux démocrates a prévu de fixer à 8,50 euros de l'heure la rémunération minimum à partir de 2015. Le pouvoir d'achat moyen des salariés en Allemagne a baissé sur les neuf premiers mois de 2013, a annoncé par ailleurs jeudi l'institut des statistiques dans un communiqué.
SOCIETE
Retour fracassant des Yakuzas sur la scène économique japonaise
Meurtres, chantage, intimidation... Les Yakuza qui opèrent d’ordinaire très discrètement sont sous les feux médiatiques après les déclarations d’une ex « Miss International ».
S’intégrant habituellement en toute discretion dans la vie économique de l’archipel, les groupes mafieux japonais, connus sous le nom de “Yakuza”, se retrouvent impliqués, cette semaine, dans une série d’affaires très médiatiques qui révèlent l’étendue de leur influence sur plusieurs industries et services du pays. Hier soir, la police a confirmé l’assassinat par balles du président de l’une des plus grandes chaines de restaurant du pays. Si les inspecteurs se refusent encore à confirmer la responsabilité de l’un des groupes mafieux, les experts et les médias spécialisés ont tous évoqué l’implication des Yakuzas dans ce contrat, en rappelant que la quasi-totalité des meurtres par armes à feu sont le fait de ces organisations dans un archipel peu habitué aux crimes violents. En 2012, la police nationale avait recensé un total de 17 meurtres par balles dans l’archipel, contre une moyenne d’environ 100.000 par an aux Etats-Unis. La dernière victime japonaise, Takayuki Ohigashia a été retrouvée, dans la matinée, agonisant, à Kyoto, devant le siège de son groupe Ohsho Food Service Corp., qui opère 665 restaurants spécialisés dans les nouilles et les raviolis chinois.
Artistes harcelés
Un peu plus tôt dans la semaine, l’influence et les méthodes brutales des mafias locales avaient été publiquement dénoncées par la jeune gagnante japonaise d’un prestigieux concours de beauté. Ikumi Yoshimatsu, qui avait été sacrée l’an dernier Miss International a annoncé qu’elle s’était vue interdire cette année l’accès à la compétition, au cours de laquelle elle devait remettre sa couronne à sa successeuse. Les organisateurs du concours auraient, selon elle, cédé aux pressions des organisations mafieuses qui la harcèlent depuis des mois pour l’enrôler dans l’une de leurs agences de promotion. D’après le spécialiste du crime organisé nippon, Jake Adelstein, nombre d’artistes de variétés ou de cinéma seraient aujourd’hui contraints dans le pays de travailler avec des “agents” liés aux yakuzas et peu de médias oseraient dénoncer ces liens de peur de se retrouver privés des apparitions de ces vedettes qui génèrent les meilleures audiences. En mettant en lumière son cas, la jeune femme affirme vouloir mobiliser l’attention du public et des autorités qui ont récemment durci leurs campagnes de répression contre le crime organisé, qui a été longtemps toléré dans le pays car il permettait d’encadrer et de réguler certains pans de l’économie grise.
Tolérance zéro
Cette tolérance semble actuellement remise en cause par l’exécutif qui a adapté son arsenal législatif pour réduire l’influence économique de ces gangs, toujours très impliqués dans la construction, les services de sécurité ou la prostitution. Dans la semaine, tous les dirigeants de la prestigieuse Association des golfeurs professionnels du Japon (PGA) ont ainsi été contraints à la démission après la mise à jour par la police de contacts réguliers entre au moins deux de leurs plus hauts responsables et des chefs d’un grand clan mafieux de l’île méridionale de Kyushu. Les Yakuzas n’ont officiellement pas le droit de fréquenter les parcours de golf mais plusieurs d’entre eux avaient tout de même tapé la balle, sous de fausses identités, avant de se retrouver à diner avec les deux cadres de la PGA. « Nous prenons l’affaire très au sérieux, et nous allons faire en sorte que cela ne se reproduise pas », a déclaré à l’agence Jiji l’actuel vice-président de la PGA, Nobuyuki Abe, pour expliquer la démission en bloc des instances dirigeantes. En 2012, selon des chiffres de la police, le nombre de yakuza a chuté de 28% par rapport à il y a dix ans, mais il en reste tout de même environ 63.000.
Londres — Le plafond de l'Apollo Theatre, un théâtre construit en 1901 dans le quartier de Soho, temple de la vie nocturne de Londres, s'est effondré jeudi soir en pleine représentation, faisant au moins 76 blessés, dont sept graves, selon un bilan provisoire.
Le nombre des blessés a été révisé à la baisse par les services de secours, qui faisaient état précédemment de 88 blessés.
La plupart d'entre eux ont cependant été traités sur place et ont pu quitter les lieux en marchant, a précisé le service des ambulances.
Les sauveteurs ont réquisitionné trois autobus à impérial pour transporter les premiers blessés à l'hôpital. Sept d'entre eux ont eux ont été grièvement atteint, mais leurs blessures ne présentent pas de risque pour leur vie, selon les services d'urgence.
Plusieurs de ces blessés ont été vus choqués, titubant, la tête bandée, tandis que la police installait un cordon de sécurité dans le quartier qui compte de nombreux théâtres, restaurants et boîtes de nuit.
Une heure après l'accident, les pompiers annonçaient avoir dégagé toutes les personnes prises au piège sous les décombres.
"Nous avons été appelés à environ 20H15 GMT à l'Apollo Theatre pour l'effondrement du toit pendant un spectacle", avait indiqué dans un premier temps à l'AFP un porte-parole de Scotland Yard.
Le Premier ministre David Cameron a indiqué qu'il était régulièrement informé de cet accident, et a remercié les équipes de secours pour leur interviention rapide auprès des blessés.
La police, les services de secours et huit camions de pompiers ont immédiatement été dépêchés sur place, alors que des spectateurs, qui avaient réussi à sortir du théâtre, faisaient état de scènes de panique quand la foule s'est ruée en hurlant vers les issues de secours, dans un nuage de poussière.
"Peut-être dix minutes après le début de la pièce, nous avons entendu un bruit répétitif, nous pensions que c'était la pluie. Puis il y a eu un craquement et soudain c'est devenu plus fort et puis ça s'est effondré", a également raconté à l'AFP Desmond Thomas, âgé de 18 ans.
"C'était le chaos total dans le théâtre, c'était terrifiant, horrible", a poursuivi sur la chaîne de télévision Sky News Martin Bostock qui a été blessé à la tête par des débris.
Présent dans la salle avec sa famille, il a raconté que "c'était juste terrifiant". "D'abord, j'ai cru que cela faisait partie du spectacle, et puis j'ai été touché à la tête", a-t-il dit à la chaîne de télé britannique.
"Il y a eu un bang, puis un épais nuage de fumée. J'ai cru à un effet spécial", a aussi raconté sur Sky News, Libby Grundy, 65 ans.
Khalil Anjarwalla n'en revenait pas que sa femme enceinte de plusieurs mois et ses parents aient réussi à en réchapper "alors que des morceaux de plâtre de plusieurs kilos tombaient du plafond".
Les sapeurs pompiers ont d'abord indiqué qu'un balcon s'était effondré.
Les acteurs, tous indemnes selon le directeur du théâtre, ont assisté avec effroi à la chute des débris.
Il y avait dans la salle 720 personnes sur quatre niveaux, pour assister à l'approche de Noël à la pièce extrêmement populaire "The Curious Incident Of The Dog in the Night-time" (Le bizarre incident du chien pendant la nuit) qui raconte le monde à travers le regard d'un enfant autiste.
La police a indiqué n'écarter aucune piste sur l'origine de cet effondrement, même si rien n'indique pour l'instant, selon elle, qu'il s'agisse d'un acte criminel.
Pékin — La pollution atmosphérique qui fait régulièrement suffoquer les villes en Chine n'épargne désormais plus la région himalayenne du Tibet, dont la capitale Lhassa était enveloppée vendredi d'un épais brouillard.
La densité de particules de 2,5 microns de diamètre (PM 2,5), les plus dangereuses, a dépassé ces deux derniers jours à Lhassa le seuil de 500 microgrammes par mètre cube, selon un relevé publié sur un site gouvernemental.
Ce niveau est vingt fois plus élevé que le plafond préconisé par l'OMS pour une exposition de 24 heures.
La visibilité a fortement chuté en raison du brouillard polluant, empêchant jeudi les avions d'atterrir sur le Toit du monde, a rapporté le groupe de presse Phoenix.
Des photographies mises en ligne sur les réseaux sociaux montraient le palais du Potala, résidence du dalaï lama avant son exil en Inde en 1959, très difficilement discernable à travers la grisaille en plein jour.
"Le dernier paradis sur Terre n'est plus", a écrit un internaute.
"Ceci prouve que Lhassa est un territoire indissociable de la Chine", a ironisé un autre, en reprenant la propagande martelée par le régime communiste au sujet du Tibet, région qui a été envahie militairement par les forces chinoises en 1950.
La pollution atmosphérique est devenue un problème majeur en Chine, provoquant un accroissement inquiétant des maladies respiratoires et une vive irritation au sein de la population lassée des excès du rythme de développement de la deuxième économie mondiale.
DIVERS
Effondrement dans un théâtre à Londres: bilan révisé à 76 blessés
(AFP)
Londres — Le plafond de l'Apollo Theatre, un théâtre construit en 1901 dans le quartier de Soho, temple de la vie nocturne de Londres, s'est effondré jeudi soir en pleine représentation, faisant au moins 76 blessés, dont sept graves, selon un bilan provisoire.
Le nombre des blessés a été révisé à la baisse par les services de secours, qui faisaient état précédemment de 88 blessés.
La plupart d'entre eux ont cependant été traités sur place et ont pu quitter les lieux en marchant, a précisé le service des ambulances.
Les sauveteurs ont réquisitionné trois autobus à impérial pour transporter les premiers blessés à l'hôpital. Sept d'entre eux ont eux ont été grièvement atteint, mais leurs blessures ne présentent pas de risque pour leur vie, selon les services d'urgence.
Plusieurs de ces blessés ont été vus choqués, titubant, la tête bandée, tandis que la police installait un cordon de sécurité dans le quartier qui compte de nombreux théâtres, restaurants et boîtes de nuit.
Une heure après l'accident, les pompiers annonçaient avoir dégagé toutes les personnes prises au piège sous les décombres.
Le Premier ministre David Cameron a indiqué qu'il était régulièrement informé de cet accident, et a remercié les équipes de secours pour leur interviention rapide auprès des blessés.
La police, les services de secours et huit camions de pompiers ont immédiatement été dépêchés sur place, alors que des spectateurs, qui avaient réussi à sortir du théâtre, faisaient état de scènes de panique quand la foule s'est ruée en hurlant vers les issues de secours, dans un nuage de poussière.
"Peut-être dix minutes après le début de la pièce, nous avons entendu un bruit répétitif, nous pensions que c'était la pluie. Puis il y a eu un craquement et soudain c'est devenu plus fort et puis ça s'est effondré", a également raconté à l'AFP Desmond Thomas, âgé de 18 ans.
"C'était le chaos total dans le théâtre, c'était terrifiant, horrible", a poursuivi sur la chaîne de télévision Sky News Martin Bostock qui a été blessé à la tête par des débris.
Présent dans la salle avec sa famille, il a raconté que "c'était juste terrifiant". "D'abord, j'ai cru que cela faisait partie du spectacle, et puis j'ai été touché à la tête", a-t-il dit à la chaîne de télé britannique.
"Il y a eu un bang, puis un épais nuage de fumée. J'ai cru à un effet spécial", a aussi raconté sur Sky News, Libby Grundy, 65 ans.
Khalil Anjarwalla n'en revenait pas que sa femme enceinte de plusieurs mois et ses parents aient réussi à en réchapper "alors que des morceaux de plâtre de plusieurs kilos tombaient du plafond".
Les sapeurs pompiers ont d'abord indiqué qu'un balcon s'était effondré.
Les acteurs, tous indemnes selon le directeur du théâtre, ont assisté avec effroi à la chute des débris.
Il y avait dans la salle 720 personnes sur quatre niveaux, pour assister à l'approche de Noël à la pièce extrêmement populaire "The Curious Incident Of The Dog in the Night-time" (Le bizarre incident du chien pendant la nuit) qui raconte le monde à travers le regard d'un enfant autiste.
La police a indiqué n'écarter aucune piste sur l'origine de cet effondrement, même si rien n'indique pour l'instant, selon elle, qu'il s'agisse d'un acte criminel.
Chine: la pollution atmosphérique envahit même le Toit du monde
(AFP)
La densité de particules de 2,5 microns de diamètre (PM 2,5), les plus dangereuses, a dépassé ces deux derniers jours à Lhassa le seuil de 500 microgrammes par mètre cube, selon un relevé publié sur un site gouvernemental.
Ce niveau est vingt fois plus élevé que le plafond préconisé par l'OMS pour une exposition de 24 heures.
La visibilité a fortement chuté en raison du brouillard polluant, empêchant jeudi les avions d'atterrir sur le Toit du monde, a rapporté le groupe de presse Phoenix.
Des photographies mises en ligne sur les réseaux sociaux montraient le palais du Potala, résidence du dalaï lama avant son exil en Inde en 1959, très difficilement discernable à travers la grisaille en plein jour.
"Le dernier paradis sur Terre n'est plus", a écrit un internaute.
"Ceci prouve que Lhassa est un territoire indissociable de la Chine", a ironisé un autre, en reprenant la propagande martelée par le régime communiste au sujet du Tibet, région qui a été envahie militairement par les forces chinoises en 1950.
La pollution atmosphérique est devenue un problème majeur en Chine, provoquant un accroissement inquiétant des maladies respiratoires et une vive irritation au sein de la population lassée des excès du rythme de développement de la deuxième économie mondiale.
RATP : trafic interrompu sur quatre lignes de métro
La découverte d'amiante dans un poste de contrôle de la RATP a entraîné vendredi l'évacuation du personnel, provoquant l'interruption du trafic sur quatre lignes du métro parisien.
Il n'y a pas qu'à la tour Montparnasse ou à l'université de Jussieu que l'amiante engendre des problèmes à Paris. La découverte d'amiante dans un poste de contrôle de la RATP a entraîné vendredi l'évacuation du personnel. Résultat : le trafic a été interrompu sur quatre lignes du métro à Paris, a-t-on appris vendredi en début d'éaprès-midi.
"L'exploitation des lignes 2, 6, 10 et 11 a été interrompue vers 12h30 après la découverte d'amiante dans le bâtiment abritant le PCC chargé de la régulation de ces lignes", a déclaré un porte-parole de la RATP, confirmant une information de France Bleu 107.1 Le personnel du poste de contrôle, basé à Bastille, a été évacué, a-t-il précisé. La reprise du trafic n'est pas prévue avant 14h30.
L'amiante est un sujet est sensible dans le secteur des transport collectifs, notamment ferroviaire. Fin septembre on apprenait que 155 cheminots et 8 sous-traitants exposés à l’amiante durant leur carrière, et susceptibles de tomber malades, poursuivaient la SNCF devant les prud’hommes au titre du « préjudice d’anxiété », avait indiqué l’avocat du syndicat Sud Rail, Me Xavier Robin.
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