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mardi 10 décembre 2013

10122013 QUOI DE NEUF ?

HUMOUR......ENCORE QUE......

 
La méthode radicale d'un resto pour en finir avec l'impolitesse des clients
 


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Hommage à Mandela : Nicolas Sarkozy accompagnera François Hollande - Dessin du Jour
 
Hommage à Mandela : Hollande-Sarkozy, à chacun son Falcon - Dessin de Deligne
 
Nelson Mandela sera inhumé dimanche - Dessin de Lacombe

 

POLITIQUE

Le stade de Soweto, enceinte symbolique pour l'hommage à Mandela

Le FNB Stadium, également appelé Soccer City, situé à l'emplacement symbolique de la fracture entre communautés noire et blanche.Le FNB Stadium, également appelé Soccer City, situé à l'emplacement symbolique de la fracture entre communautés noire et blanche. (Photo Peter Andrews. Reuters)

 

 

Le FNB Stadium de Johannesburg accueille ce mardi la cérémonie d'hommage officielle à l'ancien leader de la lutte antiapartheid.

carte johannesburg
Les habitants de Johannesburg qui voulaient être aux premières loges ce mardi pour assister à l’hommage en l’honneur de Nelson Mandela ont dû se lever aux aurores. Le FNB Stadium, à Soweto, où se déroulera la cérémonie, peut accueillir 90 000 personnes assises, mais la ville de Johannesburg craint le trop-plein. L’hommage, auquel assisteront une centaine d’ex ou actuels chefs d’Etat ou de gouvernement, doit débuter à 11 heures locales (10 heures en France) et se terminer à 15 heures locales. Après l’hymne national, les membres de la famille et des proches devraient prendre la parole, puis ce sera au tour du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon de prononcer un discours. Les présidents Barack Obama, Dilma Rousseff et Raul Castro devraient ensuite s’exprimer, avant le discours du président sud-africain Jacob Zuma suivi d’un sermon.
Les habitants étaient prévenus : ce sera premier arrivé-premier servi. Les refoulés devront se rabattre sur des écrans installés dans d’autres stades, ou sur leur télé. Les alentours du stade sont fermés à la circulation et l’accès risque de demander efforts et patience, même si des trains et navettes sont mis en place. Pour éviter la congestion, les gens sont incités à privilégier les retransmissions proches de chez eux.

Point de ralliement et célébrations

Hier, les abords du stade, gigantesque anneau dans les tons rouges et ocre posé au milieu d’un no man’s land, étaient encore calmes. Dans la matinée, les équipes de télé venues du monde entier prenaient leurs marques tandis que la compagnie chargée de la sécurité recrutait et informait les quelques centaines d’agents attendus sur le pont ce mardi dès 6 heures, horaire d’ouverture des portes. Un peu plus tard dans la journée d'hier, des équipes de police sont arrivées sur les lieux.
Le FNB Stadium (pour First National Bank Stadium), également appelé aujourd’hui Soccer City, est un lieu qui appartient à l’histoire récente des Sud-Africains. Un lieu d’importantes rencontres sportives, mais aussi un point de ralliement et de célébrations. C’est là que Nelson Mandela s’est exprimé devant la foule à sa libération de prison, en février 1990. Là où il a tenu son dernier meeting de président en exercice, en 1995. Là encore où il a fait sa dernière sortie en public, pour la finale de la Coupe du monde de football 2010.

Nelson Mandela deux jours après sa libération, avec sa femme Winnie, au FNB stadium, le 13 février 1990.
Nelson Mandela deux jours après sa libération, avec sa femme Winnie, au FNB Stadium, le 13 février 1990.
Le stade s’élève entre des terrils de mines d’or, à la lisière entre le township de Soweto, haut-lieu de la lutte antiapartheid, et la ville de Johannesburg proprement dite. L’emplacement est symbolique de la fracture entre communautés noire et blanche puis du chemin puis vers la réconciliation. Entièrement réhabilité pour la Coupe du monde de football de 2010 - c’est là que s’est déroulée la finale - le stade a été rebaptisé Soccer City. Il accueille régulièrement des matchs importants de foot ou rugby, ou des concerts et autres événements.


Mandela: la foule arrive à Soweto pour "célébrer son géant"
 
 

De Claudine RENAUD (AFP)

Soweto (Afrique du Sud) — "Il est celui qui a fabriqué de l'Afrique du Sud. Même s'il doit pleuvoir des cordes, nous allons célébrer notre géant", s'enthousiasme Kagiso Dhladhla, en tenue zouloue brodée de perles, arrivée avant l'aube au stade de Soweto pour la cérémonie d'hommage à Nelson Mandela.
"La pluie c'est un signe de bénédiction en Afrique", ajoute cette dame de 52 ans, parmi les premières à prendre place dans les gradins quand les portes du stade de Soccer City s'ouvrent pour laisser pénétrer la foule peu après 06h00 (04h00 GMT).
La cérémonie funèbre doit commencer cinq heures plus tard mais qu'importe, Mpumi Tshabalala, 29 ans, a dormi sur place. "Mandela a fait tellement pour l'Afrique du Sud. Venir, c'est le mieux que je puisse faire pour lui. C'est un honneur pour moi d'être ici", s'émeut la jeune femme.
Derrière elle, des choeurs s'improvisent. Les chants de la lutte contre le régime raciste d'apartheid reprennent du service avec aux lèvres, le sourire de la victoire. "OR Tambo doit parler avec le président Botha pour libérer Mandela de prison", s'époumone sans trève un groupe de chanteurs endiablés, brandissant un portrait de Mandela dans une danse saccadée, ponctuant leur chant de puissants cris.
Un homme souffle dans sa trompette. Au premières heures de la journée, on se protège d'une couverture. D'autres s'enroulent dans des drapeaux ANC jaune et vert "Mandela for ever" frappés à l'effigie de l'ancien président.
D'autres groupes se déplacent et chantent "Mandela ne dort pas, il s'agenouille" ou "Notre fils est mis en terre". Emergeant au-dessus des têtes des drapeaux sud-africains ou même éthiopien. "Comme ça, c'est l'Afrique tous unis", souffle un Sud-Africain venu avec son meilleur ami éthiopien.
Le soleil se lève à peine quand des centaines de personnes patientent déjà à l'autre bout de l'agglomération dans les gare pour emprunter des trains gratuits mis à disposition du public, prié de laisser sa voiture au garage.
A la gare de Park Station, le quai résonne au son du "Shosholoza", le chant des mineurs pour descendre au fond, rappelant que l'Afrique du Sud et son histoire de ségrégation raciale est aussi indissociable de son passé économique et minier.
La foule fraternise. Des inconnus se parlent, sans distinction de couleurs de peau ou de nationalité.
"Les Blancs ne savent pas toujours par où les gens ont dû passer durant la lutte contre l'apartheid. Je vais à la cérémonie pour être près de l'humeur nationale et sortir de ma bulle", confie Marcel Boezaart, 26 ans, issue de la communauté afrikaans descendante des premiers colons hollandais.
A l'arrêt au stade, le conducteur du train souhaite la bienvenue dans les hauts-parleurs du train. "Vive Tata (papa) Madiba, viva", répond la foule. "C'est un moment historique, je ne peux pas manquer çà. On est ici pour célébrer Mandela qui s'est battu pour la liberté", dit Khumo Moje, 52 ans.
"Monsieur Mandela était le président de l'Afrique du Sud et il s'est battu pour la liberté", récite une enfant de 9 ans, Rehmat dont la mère Imaan Suliman, 35 ans, enchaîne: "Fondatementalement on a la liberté maintenant d'aller partout et il n'y a plus de restrictions".
"Je me sens bizarre, si heureux d'être ici et de voir tout ces gens qui viennent mais en même temps je suis triste", indique Ajay Patel, 48 ans, venu avec sa fille et une amie. "C'est une grande perte, personne ne peut dire le contraire".
L'enthousiasme n'est pas moindre parmi les employés de sécurité, certains recrutés la veille. "Je suis si contente, terriblement excitée", souffle Noziphiwo Ndledla, 36 ans qui vient d'un bidonville et ne sait même pas combien elle sera payée.
Des programmes de la cérémonie sont distribués aux entrées, imprimés sur un papier glacé couleur crême bordé d'un liseret de deuil.
En lettres finement calligraphiées se détache le nom de l'ancien président "Nelson Rolihlahla Mandela" au-dessus de sa photo, le cheveu grisonnant, arborant un large sourire et l'une de ses fameuses chemises à fleurs qu'il avait pris l'habitude de porter durant sa présidence.






Centrafrique: la population «n’est plus menacée» à Bangui, selon l’armée française

Un soldat français en patrouille dans Bangui le 9 décembre 2013Les soldats français ont commencé lundi dans la capitale centrafricaine, Bangui, traumatisée par de récents massacres le délicat désarmement des milices et groupes armés, et l’armée française a estimé en fin de journée que «la population n’était plus menacée».
Les groupes armés qui tenaient les rues de Bangui ont pour la plupart quitté leurs positions pour se regrouper dans un camp de la capitale centrafricaine et «la population n’est plus menacée», a indiqué lundi soir à Paris l’état-major des armées, alors que l’opération se poursuivait dans la capitale centrafricaine.
«Il n’y a plus de groupes armés qui patrouillent dans la ville», a déclaré à l’AFP le porte-parole de l’état-major, le colonel Gilles Jaron : «Très rapidement, nous nous sommes rendus compte que ces groupes avaient quitté leurs positions dans leur très grande majorité».
Les miliciens, notamment des ex-rebelles de la Séléka, se sont regroupés au camp Béal, dans le centre de Bangui, qui leur avait été assigné par les forces françaises. Selon l’état-major, «tous ceux» qui étaient encore dans les rues ont été désarmés, l’opération ayant été conduite «en coopération» avec la Misca, la force africaine en RCA.
«Il n’y a pas eu de combats dans Bangui. A aucun moment les groupuscules n’ont cherché à engager le combat contre nous», a déclaré le colonel Jaron. Les soldats français ont toutefois dû riposter brièvement à «des tirs fugaces» qui ont aussitôt cessé, a-t-il poursuivi.
Selon le porte-parole des «accès de violence», notamment de pillages, se sont en revanche produits dans l’après-midi, auxquels les militaires se sont opposés quand ils étaient à proximité.
Les combattants de l’ex-rébellion Séléka ont perçu rapidement la détermination des soldats français et le message très ferme du gouvernement français --«l’impunité est finie!»--, a-t-il expliqué quelques heures plus tôt.
«Nous savions que nous pouvions aller sur quelque chose de très dur, je crois qu’en face ils l’ont compris», a-t-il dit.
Les hommes en armes, qui, il y a quelques jours étaient partout dans Bangui, déambulant à pied ou sillonnant les rues à bord de pick-up bondés, étaient presque invisibles en ville, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Certains ont tombé l’uniforme pendant la nuit. D’autres, privés de leur kalachnikov, affichaient une mine défaite.
«Sur certains points, les groupes armés ont décroché et sont rentrés dans leurs casernes, sur d’autres, ils ont déposé les armes», a précisé le colonel Jaron.
Bref échange de tirs
Un bref échange de tirs a éclaté en fin de matinée près de l’aéroport M’Poko, ont constaté des photographes de l’AFP.
Des armes ont été saisies par les soldats français et au moins 13 hommes désarmés par les militaires qui les ont ensuite relâchés. Dans le quartier, à la suite de cet accrochage, au moins un commerce d’alimentation a été pillé par des habitants, selon des témoins.
La veille, la Défense avait fait état d’une «tension» palpable entre soldats français et certains groupes armés dans les rues de la capitale.
L’opération de désarmement vise expressément les combattants de l’ex-Séléka, coupables de nombreuses exactions ces derniers mois.
Haïs des habitants, qui les voient le plus souvent comme des «occupants» venus du Tchad et du Soudan voisins, les ex-Séléka -majoritairement musulmans- étaient les seuls à déambuler en armes dans Bangui, face aux milices d’autodéfense villageoises «anti-balaka» (anti-machettes), présentes en brousse ou infiltrées dans les quartiers.
Des soldats congolais, tchadiens et guinéens de la force africaine, la Misca, participent de façon autonome à ces opérations de désarmement dans Bangui, toujours selon l’état-major français.
Dimanche en fin de journée, un imposant convoi de blindés français, arrivé depuis le Cameroun, est encore venu renforcer le dispositif français à Bangui, contribuant sans doute un peu plus à saper le moral de certains combattants, alors que les hélicoptères de combat français n’ont cessé depuis dimanche soir de tournoyer au-dessus de la ville.
Lundi, quelques minutes avant le couvre-feu, (17H00 GMT) des soldats français étaient en position dans plusieurs points-clés de la capitale, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Une insoutenable odeur de cadavres
Après les dernières journées d’horreur, l’odeur insoutenable de corps en décomposition persistait dans des quartiers où la Croix-Rouge locale n’a pas pu pour le moment les récupérer. Près de 400 personnes ont été tuées depuis jeudi dans une offensive des milices anti-balaka, suivie des représailles sanglantes de l’ex-Séléka.
Une commerçante raconte: «on a recommencé à sortir parce que les Français sont là (...) On a faim».
Si les armes ne se voient plus, beaucoup sont toujours dissimulées dans la ville. L’opération de désarmement s’annonce complexe, a expliqué lundi le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius. «La difficulté c’est que beaucoup d’ex-Séléka ont enlevé leur treillis et se sont mis en civil (...) On va donc aller au contact et si ce n’est pas suffisamment efficace, la force sera employée», a-t-il averti.
Le Pentagone a annoncé lundi que deux appareils de transport C-17 seraient mis à disposition pour convoyer des troupes africaines, notamment burundaises, en Centrafrique à la suite d’une demande d’assistance de la France.
Quelque 850 soldats burundais doivent ainsi être transportés par deux gros porteurs C-17 dans les prochains jours, selon un responsable américain de la Défense.
Vivement critiqué ce week-end par le chef de l’Etat français François Hollande, le président Michel Djotodia a affirmé lundi avoir toujours le «soutien» de Paris après les massacres de ces derniers jours.


François Hollande se rendra en Centrafrique mardi soir


Alors que la France a engagé son travail de démilitarisation des milices...

François Hollande à Paris, le 12 novembre 2013François Hollande se rendra en Centrafrique mardi soir après avoir assisté à la cérémonie d'hommage à Nelson Mandela à Soweto, a annoncé la présidence tôt ce matin. «Le président s'arrêtera à Bangui quand il repartira d'Afrique du Sud ce soir après la cérémonie, en fin de journée», a indiqué une source à la présidence française à l'AFP, peu avant l'arrivée de François Hollande à Johannesburg.
Un débat sans vote a lieu mardi après-midi au Parlement. Jean-Marc Ayrault prendra la parole pour donner des informations à l'Assemblée nationale et Jean-Yves Le Drian au Sénat.


Centrafrique: réunion à Matignon avant un débat sans vote au Parlement

                    
Par Mathieu FOULKES
         

 
Des habitants trouvent refuge auprès des soldats français le 9 décembre 2013, dans les environs de l'aéroport de Bangui - Fred DufourJean-Marc Ayrault réunit mardi matin à Matignon les responsables parlementaires pour les informer de l'intervention française en Centrafrique, qui ne...
Jean-Marc Ayrault réunit mardi matin à Matignon les responsables parlementaires pour les informer de l'intervention française en Centrafrique, qui ne suscite pas à ce stade de franche opposition, avant un débat sans vote à l'Assemblée et au Sénat, dans l'après-midi.
Les soldats français ont entamé lundi à Bangui le délicat désarmement des milices et groupes armés promis par Paris pour rétablir la sécurité en Centrafrique. L'annonce du début de l'opération a été faite par l'état-major français, selon lequel "les choses se passent plutôt bien".
Le Premier ministre devrait donner de nouvelles précisions à partir de 08H00 à Matignon devant les présidents des deux chambres, les responsables des groupes parlementaires, ainsi que les présidents des commissions des Affaires étrangères et de la Défense.
Les ministres de la Défense, Jean-Yves Le Drian, et des Relations avec le Parlement, Alain Vidalies, participeront à cette réunion qui devrait durer environ 2 heures.
La traditionnelle séance des questions d'actualité à l'Assemblée du mardi après-midi sera ensuite remplacée par un débat sans vote ouvert par M. Ayrault qui informera les députés sur les opérations en Centrafrique, en application de l’article 35 de la Constitution.
Celui-ci prévoit que le gouvernement "informe le Parlement de sa décision de faire intervenir les forces armées à l'étranger, au plus tard trois jours après le début de l'intervention", et "précise les objectifs poursuivis".
L'ensemble des groupes s'exprimeront ensuite.
Il en sera de même au Sénat au même moment, où le discours de M. Ayrault sera lu par un ministre. Il était prévu que Laurent Fabius s'acquitte de cette tâche, mais celui-ci accompagnant le président François Hollande en Afrique du Sud pour l'hommage à Nelson Mandela, il devrait être remplacé par Jean-Yves Le Drian.
Dix mois après l'intervention française au Mali, l'opération Sangaris en Centrafrique, sous mandat de l'ONU, à laquelle participent 1.600 hommes, est à ce stade soutenue sur l'ensemble de l'échiquier politique malgré quelques réserves.
Si l'ex-ministre UMP Bruno Le Maire s'est dit "préoccupé" par une multiplication des engagements militaires de la France, notamment en Afrique, le président de l'UMP, Jean-François Copé, juge lui que "l'inaction et la passivité" ne sont "pas une option" en Centrafrique.
Sondages contradictoires
M. Copé attend cependant du président de la République qu'il fixe une "feuille de route" claire de cette nouvelle intervention française en Afrique.
Europe Ecologie-les Verts a de son côté demandé vendredi un vote au parlement sur l'action militaire, soulignant que l'intervention devait être "européenne et non uniquement française".
Le coprésident du Parti de gauche Jean-Luc Mélenchon appelle pour sa part à "la plus grande vigilance" sur les conditions d'engagement des forces françaises en Centrafrique, sans pour autant s'opposer à l'intervention approuvée par l'ONU. "Je dis: attention, la France n'a pas vocation à être la gendarmerie internationale de l'Afrique", a toutefois prévenu l'ancien candidat à la présidentielle.
Pour le FN, "cette intervention, nécessaire d'un point de vue humanitaire, est également conforme aux intérêts de la France dans la région" qui constitue, selon le parti d'extrême droite, une "zone d'influence indispensable". Marine Le Pen s'était déjà dite favorable à l'intervention française au Mali, lancée en janvier 2013, mais avait en revanche critiqué le soutien français aux rebelles en Syrie.
Les premiers sondages réalisés sur cette opération Sangaris ont eux donné des résultats contradictoires.
Dans le baromètre Clai-Metronews-LCI réalisé par OpinionWay avant le début de l'intervention, 64% des personnes interrogées se disaient opposées à cette opération annoncée jeudi par le chef de l'Etat pour rétablir la paix civile dans ce pays agité de troubles meurtriers.
Dans un sondage Ifop pour Atlantico publié samedi - mais réalisé lui après le début de l'intervention - 51% des sondés se disaient au contraire favorables à cet engagement militaire. 48% des personnes interrogées n'y étaient pas favorables


Deux soldats français tués en Centrafrique

LIBERATION avec AFP

Les deux militaires ont été tués à Bangui dans la nuit, selon l'Elysée.

Un convoi de soldats français sur la route de Bouar en provenance du Cameroun, le 7 décembre en Centrafrique.
Deux soldats français du 8e régiment de parachutistes d’infanterie de Castres (Tarn) sont morts à Bangui, en Centrafrique, dans la nuit de lundi à mardi, a annoncé l’Elysée dans la matinée.
Dans un communiqué de la présidence, François Hollande «adresse avec émotion ses sincères condoléances à leur famille et à leurs proches, et les assure de la solidarité de la nation dans ces douloureuses circonstances».
Le chef de l’Etat, attendu en Afrique du Sud pour les cérémonies en hommage à Nelson Mandela, doit passer par Bangui dans la soirée avant de rentrer en France.
Quelque 1 600 soldats français sont déployés en Centrafrique pour tenter d’y rétablir l’ordre aux côtés de 2 500 soldats de la force africaine. «Le président de la République a appris avec une profonde tristesse la mort au combat» de ces deux militaires, a poursuivi la présidence, précisant qu’il adressait «avec émotion ses sincères condoléances à leur famille et à leurs proches et les assure de la solidarité de la Nation dans ces douloureuses circonstances».
«Le chef de l’Etat exprime son profond respect pour le sacrifice de ces deux soldats et il renouvelle sa pleine confiance aux forces françaises engagées, aux côtés des forces africaines, pour rétablir la sécurité en République centrafricaine, protéger les populations et garantir l’accès de l’aide humanitaire», a encore ajouté l’Elysée.
Les soldats français ont entamé lundi dans Bangui traumatisée par de récents massacres le désarmement des milices et groupes armés promis par Paris pour rétablir la sécurité en Centrafrique. Un bref échange de tirs avait déjà éclaté en fin de matinée lundi près de l’aéroport M’Poko, selon des photographes de l’AFP.
Dimanche, le ministère de la Défense avait fait état d’une «tension» palpable entre soldats français et certains groupes armés dans les rues de la capitale centrafricaine.





Thaïlande : la première ministre refuse de démissionner

Le Monde.fr avec AFP

La première ministre thaïlandaise, Yingluck Shinawatra, a refusé mardi 10 décembre de démissionner et appelé les manifestants à rentrer chez eux, au lendemain de l'annonce d'élections anticipées qui n'a pas réussi à convaincre ses opposants de mettre un terme à leur « révolution du peuple ».

Yingluck Shinawatra a appelé mardi les manifestants à rentrer chez eux, au lendemain de l'annonce d'élections anticipées.« Les manifestants ont fait ce qu'ils voulaient et j'ai dissous le Parlement pour rendre le pouvoir au peuple, a déclaré Yingluck Shinawatra. Alors je voudrais leur demander d'arrêter et d'utiliser le système électoral pour choisir le prochain gouvernement », a-t-elle ajouté, insistant sur le fait que son gouvernement était légalement tenu de rester en place jusqu'à cette date.
Les manifestants, alliance hétéroclite de bourgeois de Bangkok proches de l'opposition et de groupes ultraroyalistes, réclament depuis plus d'un mois dans la rue la fin de ce qu'ils appellent le « système Thaksin », du nom du frère de Yingluck. Celui-ci, ancien premier ministre renversé par un coup d'Etat en 2006, reste au cœur de la politique du royaume malgré son exil, adoré des masses rurales et urbaines défavorisées, mais haï des élites de la capitale qui le voient comme une menace pour la monarchie.

DÉFILÉ MARDI APRÈS-MIDI
Les manifestants, qui étaient 140 000 lundi selon la police, prévoient un nouveau défilé mardi après-midi. L'annonce de la première ministre n'a pas suffi aux manifestants, qui ont maintes fois répété qu'ils ne voulaient pas d'élections, dénonçant un système électoral corrompu par l'achat de voix, et réclamant la mise en place d'un « conseil du peuple » non élu. Le meneur du mouvement, Suthep Thaugsuban, a même annoncé la victoire lundi soir et la mise en place de ce qui ressemble à un gouvernement parallèle.
Le principal parti d'opposition, le Parti démocrate, dont les plus de 150 députés avaient démissionné dimanche, n'a pas encore réagi à l'annonce des élections anticipées le 2 février. Mais certains analystes parient sur leur boycottage du scrutin.
La colère des manifestants est partie d'un projet de loi d'amnistie qui, selon ses détracteurs, aurait permis le retour de Thaksin, en exil pour échapper à une condamnation pour malversations financières. Malgré le rejet du projet par le Sénat, cette contestation n'a fait que prendre de l'ampleur, avec notamment l'occupation de ministères et administrations et les tentatives la semaine dernière de prendre le siège du gouvernement qui avaient tourné aux affrontements entre police et manifestants.
Les autorités avaient finalement changé de stratégie, laissant entrer brièvement les opposants au siège du gouvernement, sans résistance. Avant le début d'une trêve de plusieurs jours à l'occasion du 86e anniversaire du révéré roi Bhumibol.





ECONOMIE

Le patron d'EADS annonce la fermeture du siège parisien du groupe

Par 
Tom Enders, président exécutif d'EADS
Le président exécutif d'EADS Tom Enders affirme mardi dans Libération que le siège du groupe situé dans le 16e arrondissement à Paris et le site allemand d'Unterschleissheim fermeront dans le cadre du plan de suppression de 5 800 postes annoncé chez le géant européen de l'aéronautique
"Nous allons supprimer 5 800 emplois, dont 500 dans nos sièges sociaux et 5 300 dans notre nouvelle division Défense et Espace", confirme le patron d'EADS, Tom Enders, dans une interview publiée ce mardi 10 décembre par le journal Libération.
Ce plan touchera "4 500 emplois en CDI et 1 300 emplois temporaires" et "géographiquement, il porte sur 2 600 personnes en Allemagne (16,5% des effectifs de Défense et Espace), 1 700 en France (15%), 700 au Royaume-Uni et 600 en Espagne", précise le patron d'EADS.
Le dirigeant reste évasif concernant le nombre potentiel de licenciements secs, qui pourrait atteindre 1 450 en trois ans, selon une évaluation de la direction que ne reprend pas Tom Enders. Le ministre français du Travail Michel Sapin a assuré pour sa part lundi soir qu'il n'y aurait "aucun licenciement" chez EADS, "puisque dans le groupe lui-même, il y a des créations d'emploi".
Regroupement des activités à Suresnes, Elancourt et aux Mureaux
"Pour l'heure, nous allons proposer des départs en retraite anticipés et des départs volontaires, de la mobilité interne...", ajoute-t-il, explique Tom Enders, annoncant la fermeture de plusieurs sites.
"Nous avons trop de petits sites, nous allons les regrouper. En Allemagne, nous allons fermer Unterschleissheim, au nord de Munich, pour regrouper nos activités à Ottobrunn, au sud de la ville. En France, nous allons fermer le siège parisien de Montmorency (boulevard de Montmorency, Paris 16e, ndlr) et des petits sites franciliens pour concentrer nos activités à Suresnes, Elancourt et aux Mureaux", précise Tom Enders.





Accord à Bruxelles pour encadrer le recours aux travailleurs détachés

Bosch Outillage       Le Conseil des ministres du Travail de l'Union européenne a adopté lundi 9 décembre un projet de directive renforçant les contrôles sur le recours aux travailleurs "détachés" après le ralliement de la Pologne à un compromis dont la France se dit satisfaite.
Les ministres européens du Travail se sont mis d'accord ce lundi 9 décembre sur les moyens d'empêcher les fraudes concernant les travailleurs détachés, sujet explosif à quelques mois des élections européennes et dont la France avait fait son cheval de bataille.
Le Royaume Uni, la Hongrie, la Slovaquie, l'Estonie, la Lettonie, la République tchèque et Malte ont voté contre, mais sans pouvoir constituer une minorité de blocage.
La présidente lituanienne de l'UE, Dalia Grybauskaite, qui a annoncé l'accord sur son compte Twitter à l'issue d'une journée de discussions, a salué un "résultat important (...) pour une meilleure protection des travailleurs dans l'UE".
La France obtient gain de cause
Dans son article 9, le projet voté à la majorité qualifiée par le Conseil des ministres du Travail prévoit que les Etats membres pourront décider librement du nombre et de la nature des documents exigibles des entreprises en cas de contrôle, pourvu qu'ils en informent la Commission européenne. C'était une revendication de la France et d'une douzaine de ses partenaires, dont l'Allemagne, la Belgique et l'Italie.
Les débats les plus âpres ont porté sur l'article 12, qui prévoyait, sans en faire une obligation, la possibilité pour les Etats d'instaurer une responsabilité solidaire des donneurs d'ordre et de leurs sous-traitants en cas d'abus et de fraudes.
La France et ses alliés exigeaient que cette disposition soit obligatoire et générale au moins pour le secteur du BTP, qui emploie 25% des travailleurs "détachés" et concentre la majorité des abus. Ce que rejetaient absolument les pays du front du refus, Royaume-Uni en tête.
L'article 12 donnera finalement le choix aux pays membres d'instituer cette responsabilité solidaire dans le seul secteur de la construction ou de prendre "d'autres mesures appropriées" permettant d'infliger des sanctions "effectives et proportionnées" aux donneurs d'ordre dont les sous-traitants ne rempliraient pas leurs obligations envers les salariés détachés.

SALARIÉS "LOW COST"
"Nous ne sommes pas dans de l'optionnel", a fait valoir le ministre français du Travail, Michel Sapin, devant la presse. "Il y a obligation dans tous les pays d'adopter des dispositifs ayant les mêmes effets que la responsabilité solidaire."
Les seuils proposés par la France pour la mise en oeuvre de l'article 12, afin de faciliter un compromis, disparaissent, ce qui signifie qu'il s'appliquera à toutes les prestations de services dans le BTP, quel qu'en soit le montant.
Un travailleur "détaché" est un salarié envoyé pour une période limitée par son entreprise dans un autre pays de l'UE. La directive de 1996, que complète le nouveau texte, prévoit qu'il bénéficie des droits sociaux du pays hôte en matière de salaire, de durée du travail et de congés mais qu'il continue à payer ses cotisations sociales dans son pays d'origine.
Cela permet à des entreprises françaises, allemandes ou belges, par exemple, d'avoir une main d'oeuvre à meilleur coût, grâce à des charges sociales beaucoup moins élevées. "Concrètement ces salariés 'low cost' coûtent 30% à 40 % moins cher que les salariés français", estime ainsi le syndicat français des petites et moyennes entreprises, la CGPME.
Les entreprises françaises se plaignent également d'une concurrence déloyale en raison des nombreux détournements des règles du détachement, faute de contrôle suffisant.
Forte hausse du nombre de travailleurs détachés
Michel Sapin a par ailleurs confirmé qu'une proposition de loi conçue sous l'égide du député socialiste Gilles Savary renforcerait l'arsenal juridique français et promis qu'agriculture et agroalimentaire seraient aussi concernés.
Selon les statistiques européennes, il y avait au total 1,2 million de travailleurs détachés dans l'UE en 2011, dont 228 000 en provenance de Pologne, 227 000 d'Allemagne et 144 000 de France. Mais leur nombre ne cesse d'augmenter.
Le ministère français du Travail évalue à 220 000 le nombre de salariés détachés déclarés en France en 2013, après 170 000 en 2012, mais estime qu'il pourrait y en avoir à peu près autant non déclarés, ce qui porterait le total à plus de 400 000.





Facebook recrute un Français spécialisé en intelligence artificielle
 
(AFP)
Washington — Facebook a recruté un spécialiste français de la New York University (NYU) pour diriger un laboratoire de recherche en intelligence artificielle pour tenter d'étudier les milliards de données produites chaque jour par le réseau social.
"Un des penseurs les plus respectés dans son secteur, Yann (LeCun) a mené des recherches révolutionnaires en +deep learning+", une branche de l'intelligence artificielle consistant à simuler le fonctionnement du cerveau humain pour analyser des données, se félicite dans un communiqué de la NYU Mike Schroepfer, directeur technologique de Facebook.
"C'est très important pour les investissements de Facebook en recherche et développement dans le domaine de l'intelligence artificielle", renchérit-il sur sa page Facebook.
"Facebook a créé un nouveau laboratoire de recherche avec l'ambitieux objectif à long terme de réaliser des avances majeures dans le domaine de l'intelligence artificielle", se réjouit quant à lui Yann LeCun sur sa propre page Facebook, ajoutant que le groupe et la NYU allaient par ailleurs s'associer dans le même secteur.
L'équipe que dirigera le chercheur français sera répartie entre New York, Londres et Menlo Park, le siège du groupe en Californie, ajoute-t-il.
Les travaux de Yann LeCun portent notamment sur "l'apprentissage par les machines", qui consiste à "apprendre à des machines à extraire des connaissances de masses de données et à en tirer des analyses et des jugements", rappelle la NYU dans son communiqué.
Parlant de ce projet de nouveau laboratoire de recherche en octobre lors de la présentation des résultats du groupe, le patron et fondateur de Facebook Mark Zuckerberg avait dit vouloir "utiliser de nouvelles approches en intelligence artificielle pour donner du sens à tous les contenus que les utilisateurs partagent, pour générer de nouvelles idées sur le monde et répondre aux questions que les gens se posent".
Un de ses buts, avait-il alors dit, est de "créer des services avec lesquels il est beaucoup plus simple d'interagir et qui peuvent aide à résoudre beaucoup plus de problèmes que la technologie qui existes aujourd'hui".
Dans les années 1980 et 1990, les travaux de Yann LeCun avaient notamment contribué à créer un système de lecture des chèques pour AT&T, rappelle encore la NYU.





Cette nuit en Asie : en Thaïlande, les larmes d’Yingluck Shinawatra


 

La chef du gouvernement thaïlandais a indiqué ce matin, les larmes aux yeux, qu’elle ne démissionnerait pas et s’est émue des attaques concentrées sur sa personne et sur la personnalité de son frère, l’ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra.


En Thaïlande, la première ministre a refusé de démissionner - AFP
 

Au lendemain de la démonstration de force des opposants à son pouvoir, qui ont réuni plus de 150.000 personnes dans les rues de Bangkok, la chef du gouvernement thaïlandais a indiqué ce matin, les larmes aux yeux, qu’elle ne démissionnerait pas et s’est émue des attaques concentrées sur sa personne et sur la personnalité de son frère, l’ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra. «Je crois que j’ai déjà cédé sur beaucoup de choses. Je ne sais pas quoi faire de plus», a-t-elle rétorqué à des journalistes qui la pressaient de questions, avant de demander un arrêt des manifestations. «Mais que veulent les opposants, que je ne puisse même plus mettre les pieds sur le sol thaïlandais ?», a lancé la responsable, la voix déformée par l’émotion.
Cherchant à désamorcer la crise politique qui agite le pays depuis la mi-novembre, la responsable avait annoncé, hier, que le Parlement allait être dissout et que des élections législatives allaient être organisées le 2 février prochain afin de laisser toutes les parties exprimer leurs opinions. Mais les éléments les plus durs des opposants, emmenés par Suthep Thaugsuban, un élu du Parti démocrate, refusent un recours au vote. Ils réclament une démission immédiate d’Yingluck Shinawatra et un retrait de la politique de tous ses proches. Ils évoquent la mise en place à la tête du pays d’un «conseil du peuple» non élu s’appuyant sur des représentants de différentes professions. Cette solution anti-démocratique n’a toutefois pas le soutien de tous les opposants à l’actuel exécutif et ne peut être acceptée par la majorité qui bénéficie toujours d’un soutien fort des masses rurales et des ouvriers des villes.

En cas de guerre, la Chine veut se cacher dans sa pollution

Le «Global Times» est un quotidien chinois connu pour ses prises de position nationalistes, qui vont parfois jusqu’à l’absurde. Sur son site Internet, il ose aujourd’hui un argument qui a de quoi dérouter les plus fervents défenseurs de la propagande chinoise. Le journal, sans nier que la pollution atmosphérique soit un enjeu important pour la santé des Chinois, juge que le brouillard qui s’abat sur les villes chinoises «peut servir d’avantage défensif dans les opérations militaires». En réduisant la visibilité à quelques dizaines de mètres, le «smog» qui s’abat désormais de façon régulière sur des pans entiers de la Chine serait donc un atout militaire de la deuxième puissance économique mondiale. Le journal évoque des précédents historiques, depuis la première guerre du Golfe, où les tempêtes de sable avaient joué un rôle clé, jusqu’à la guerre du Kosovo où des soldats de la République de Yougoslavie utilisaient la fumée pour se cacher des frappes de l’OTAN.
Autant d’arguments qui semblent laisser les internautes dubitatifs, voire moqueurs. Alors que tout le nord du pays sort à peine d’un épisode de pollution à nouveau massive, qui a obligé des annulations de vols à Shanghai et forcé les Pékinois et Shanghaiens à s’enfermer chez eux, l’amertume est perceptible devant ce genre d’argument. Comme le note le «South China Morning Post», un journal de Hong Kong, un internaute fait notamment remarquer qu’en cas de guerre, «les ennemis n’auraient pas besoin d’attaquer avec des missiles si le smog continue d’augmenter – les gens seront tout simplement empoisonnés à mort».

Pékin vole au secours de ses chantiers navals

Le «laisser-faire» économique, censé être la doctrine centrale de la nouvelle équipe dirigeante chinoise, a ses limites. Pékin a annoncé ce matin que les subventions aidant au renouvellement de navires obsolètes allaient être augmentées de 50%. Concrètement, une société qui envisage de se débarrasser d’un bateau dépassé, notamment au plan écologique, va recevoir 1.500 yuans (environ 180 euros) par tonne pour procéder à son remplacement, et ce sur la période allant de 2013 à 2015.
Ce geste des autorités centrales chinoises vise à donner un coup de pouce au secteur des chantiers navals, qui est l’un des plus sinistrés aujourd’hui en Chine au plan industriel. Bien que Pékin a décidé de faire le ménage dans une industrie qui connaît de flagrantes surcapacités, il semble clair que l’Etat veut soutenir les grands mastodontes du secteur , en particulier les groupes publics. Rongsheng, la plus importante société privée du secteur, qui a vu son endettement s’envoler ces dernières années, a bondi de près de 10% à la Bourse de Hong Kong ce matin.

Séoul refuse la vente des chantiers maritimes Daewoo à Rosneft

Séoul aurait, selon les médias sud-coréens, décidé de s’opposer au rachat par une entreprise étrangère du constructeur naval Daewoo Shipbuilding & Marine Engineering (DSME). Pour justifier son choix, le gouvernement aurait indiqué qu’il refusait de voir les activités militaires de la société, qui produit notamment des navires de guerre et des sous-marins, échapper à une structure domestique. DSME, qui est né du démantèlement en 2000 du conglomérat Daewoo, victime de l’une des plus grosses faillites de l’histoire, est actuellement contrôlé à hauteur de 31,5% par la Banque coréenne de développement (KDB). Une autre entité publique, la Commission des services financiers (FSC), en détient, elle, plus de 10%.
Si les candidats au rachat étaient restés discrets, les marchés avaient assuré que le géant russe de l’énergie Rosneft avait mis sur pied, ces dernières semaines, un consortium pour racheter les parts détenues par KDB. Anticipant une privatisation de DSME, il s’était ainsi associé, selon le quotidien russe «Kommersant» au transporteur maritime Sovcomflot et à la banque Gazprombank. Ensemble, les trois groupes russes avaient déjà conclu des partenariats avec le chantier naval sud-coréen. Ils travaillent ainsi déjà au développement d’un site de production de tankers et de navires spécialisés dans l’exploration offshore près de Vladivistok.





EADS, les travailleurs détachés, espionnage dans le jeu vidéo : la revue de presse de l'industrie

Par           

Tom Enders évoque dans Libération le plan de restructuration annoncé la veille. Les Echos reviennent sur l'accord trouvé à Bruxelles pour encadrer le recours aux travailleuirs détachés. Enfin, les espions de la NSA infiltreraient également les jeux vidéo en ligne massivement multijoueur (MMORPG) comme le célèbre World of Warcraft pour récupérer des informations.
 
Les explications du patron d'EADS
Dans une interview accordée au journal Libération, le patron d'EADS revient sur le plan de restructuration dévoilé la veille par le géant de l'aéronautique. Le dirigeant annonce notamment la fermeture du siège parisien du groupe, boulevard de Montmorency dans le 16e arrondissement, et "de petits sites franciliens". Ces activités seront redéployées vers les sites de Suresnes, Elancourt et aux Mureaux, précise-t-il.
"Nos activités sont rentables. Mais un dirigeant responsable doit être proactif, il ne doit pas attendre que tout s'effondre avant d'agir. (...) Nous devons restaurer notre compétitivité pour améliorer notre rentabilité et remporter de nouveaux marchés à l'export", justifie Tom Enders.
Les Echos reviennent sur les conséquences de ce plan en France. Si le ministre du Travail, Michel Sapin, assure qu'il n'y aura aucun licenciements secs, près de 1 700 postes devraient être supprimés.

Accord sur les travailleurs détachés : la fin du dumping social ?
Le journal économique consacre sa une à l'accord trouvé à Bruxelles pour encadrer le recours des entreprises européennes aux travailleurs détachés.
Pour Les Echos, "le camp de la 'vieille Europe' a finalement gagné".
"Il s'agissait de lutter contre le dévoiement d'une circulaire datant de 1996, rappelle le quotidien. Au final, sept pays ont voté contre tandis que la Pologne, qui s'est longtemps rangée dans le camp des partisans de la libre circulation des personnes, s'est finalement ralliée aux propositions de Paris et de Berlin notamment".
Espions massivement multijoueurs
Des espions dans les jeux de rôle en ligne massivement multijoueurs (MMORPG) ? Playtime, le blog du Monde consacré à la culture jeux vidéo, revient sur les dernières révélations des documents transmis par Edward Snowden sur l'espionnage de la NSA, l'agence de renseignement américaine.
"D'après un document datant de 2008, publié sur le site Propublica et consulté par le New York Times et le Guardian, le jeu de rôle en ligne massivement multijoueurs World of Warcraft était sous surveillance des principales agences de renseignement", explique l'article.
Pour les services de renseignement, "une telle plateforme en ligne pouvait potentiellement être utilisée à des fins malveillantes, pour planifier secrètement des attaques terroristes ou pour procéder à des transferts d'argent", ce qui a conduit des agens à se créer leurs propres avatars en ligne.
Outre le jeu de Blizzard, la plateforme de Microsoft, Xbox Live, aurait également été infliltré par ces vrais espions du monde virtuel.





American Airlines Group, nouveau champion de l’aérien, prend son envol

Un Boeing 737 d'American Airlines décolle de l'aéroport d'Arlington, en Virginie le 23 septembre 2013La nouvelle compagnie aérienne American Airlines, issue d’une laborieuse fusion avec US Airways et désormais numéro un mondial, est entrée en Bourse lundi, officialisant la sortie de faillite d’American deux ans après son dépôt de bilan.
AMR, maison mère d’American Airlines, et US Airways «annoncent lundi la finalisation de leur fusion pour former American Airlines Group», indique un communiqué commun des deux groupes.
American Airlines devient le nouveau numéro un mondial en termes de capacités (sur la base du nombre de sièges par mile). La compagnie dispose d’un réseau de près de 6.700 vols quotidiens vers plus de 330 destinations dans plus de 50 pays et compte plus de 100.000 employés dans le monde, souligne le communiqué.
Les dirigeants d’AMR ont sonné l’ouverture de la séance boursière au Nasdaq lundi, plateforme où la nouvelle entité a bondi lundi pour sa première journée de cotation, sous le symbole AAL: elle a clôturé en hausse de 2,71% à 24,60 dollars après être montée jusqu’à 25,44 dollars.
Elle fera partie de l’alliance aérienne Oneworld (British Airways, Cathay Pacific, Iberia,...) et US Airways quittera le 31 mars Star Alliance (Lufthansa, United, Air Canada,...).
«Avec un réseau mondial élargi et une assise financière solide, American va générer d’importants bénéfices pour les consommateurs, collectivités locales, les employés et actionnaires», promet encore le communiqué.
Parallèlement à l’entrée en vigueur officielle de la fusion, les actionnaires d’American Airlines Group vont recevoir, pour chaque titre d’AMR, 0,0665 action du nouvel AAL.
Pour Gregori Volokhine, directeur de la société de gestion d’actifs Meeschaert New York, «ceux qui ont acheté l’action après la faillite, quand le titre valait 30 ou 40 cents, s’en sortent très bien, les actionnaires historiques beaucoup moins».
Stabilisation financière mais prix en hausse
Même si American et US Airways ne forment dorénavant plus qu’une seule entreprise, il faudra encore 18 à 24 mois pour achever le rapprochement de toutes leurs activités de compagnie aérienne, précise le communiqué.
Elles possèdent ainsi encore deux sites internet (aa.com et usairways.com), deux systèmes de réservations et de fidélisation séparés.
La fusion doit générer plus de 1 milliard de dollars d’économies, rappelle le communiqué.
Annoncée le 14 février, l’opération a dû surmonter une plainte du département américain de la Justice (DoJ), déposée en août.
Le DoJ craignait qu’elle génère une position dominante trop forte et se traduise par un service amoindri et des prix en hausse pour les consommateurs.
Les compagnies ont réussi à calmer cette inquiétude au prix d’importantes concessions: l’accord à l’amiable prévoit notamment l’abandon au profit de compagnies low cost de nombreux créneaux d’atterrissage, de décollage et de portes d’embarquement, dans une série d’aéroports importants du pays.
Certaines plaintes antitrust privées n’ont pas encore été réglées, mais le tribunal des faillites a estimé que les compagnies n’avaient pas besoin d’attendre la fin de ces procédures pour consommer leur mariage.
Cette fusion était capitale pour AMR, qui avait déposé le bilan fin 2011 pour forcer notamment les syndicats de pilotes à accepter des concessions salariales, estimant que leur rémunération était trop élevée par rapport à celle des compagnies concurrentes, beaucoup ayant déjà fusionné comme Continental et United, ou Delta et Northwest.
«American a éliminé beaucoup de coûts et se retrouve aujourd’hui en concurrence directe face à Delta Airlines» et United, compagnies qui «sont maintenant rentables et solides financièrement alors qu’elles ne l’ont pas été pendant longtemps», a remarqué M. Volokhine.
«Pour American, la fusion est extrêmement favorable, mais pas forcément pour le consommateur. Elle va diminuer le nombre de sièges disponibles et donc beaucoup de possibilités de discount. On remarque déjà des hausses de prix rampantes aux Etats-Unis», a-t-il conclu.
«Ca a été une période longue et difficile mais aujourd’hui nous récoltons le fruit de notre travail» a commenté Laura Glading, présidente de l’Association des personnels de bord chez AMR.
Roger Holmin, directeur du même syndicat chez US Airways, a pour sa part «salué la fin de la faillite d’American».






JUSTICE ?
 
Amiante: deux dossiers emblématiques tranchés en Cassation
 

(AFP

Paris — La Cour de cassation se prononce ce mardi sur deux dossiers emblématiques du scandale sanitaire de l'amiante, dont l'un a valu un temps à Martine Aubry une mise en examen qui a été annulée en appel.
Le dossier concernant l'ex-patronne du PS porte sur l'exposition à l'amiante des salariés de l'usine Ferodo-Valeo, à Condé-sur-Noireau (Calvados), dont plus de 300 se sont vus reconnaître des maladies professionnelles.
Une vingtaine de parties civiles, dont l'Association nationale des victimes de l'amiante (Andeva), contestent la décision de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris qui a annulé le 17 mai neuf des mises en examen prononcées dans cette enquête. Elles visaient des hauts fonctionnaires, des scientifiques et des industriels.
Selon l'Andeva, certains d'entre eux étaient impliqués, avant l'interdiction de l'amiante en 1997, dans le Comité permanent amiante (CPA), perçu comme le lobby de l'utilisation de cette substance cancérigène.
La maire de Lille avait été mise en examen en novembre 2012 pour homicides et blessures involontaires pour son rôle entre 1984 et 1987 au ministère du Travail, dont elle était la directrice des relations du travail (DRT). Dans ce dossier, plusieurs autres personnes demeurent mises en examen, dont cinq sont d'anciens directeurs de l'usine.
Même si l'Andeva a toujours contesté le bien-fondé des poursuites contre Mme Aubry, contrairement à celle des huit autres personnes, les parties civiles se retrouvent mécaniquement conduites à contester sa mise hors de cause.
"Impasse" pour les victimes
L'objectif de l'Andeva est d'obtenir la tenue, un jour, d'un procès qui examine, au-delà du seul cas de Condé-sur-Noireau, la responsabilité plus large de l'État dans le drame de l'amiante.
A l'audience le 7 novembre, l'avocat des parties civiles, Me Arnaud de Chaisemartin, avait estimé que la décision qui a annulé ces mises en examen conduisait à une "impasse totalement inacceptable pour les victimes".
Comme plusieurs de ses confrères en défense, l'avocat de Martine Aubry, Me Jean-Philippe Duhamel, avait estimé que le raisonnement des parties civiles consistait à dire que parce que le caractère cancérigène de l'amiante était connu à l'époque, elle aurait dû être immédiatement interdite.
Il faudrait alors "fermer les centrales nucléaires, les usines chimiques, supprimer les voitures", avait-t-il argumenté, soulignant que pour l'amiante, à l'époque, "les scientifiques pensaient toujours que la réduction du seuil (d'exposition aux particules, ndlr) était une mesure efficace".
L'amiante, dont le caractère cancérigène est connu depuis les années 1950, a fait l'objet d'un premier décret réglementant son usage en 1977 et a été interdite en 1997. Pour l'avocat général, qui a préconisé le rejet du pourvoi, "raisonner autrement" que ne l'a fait la chambre de l'instruction conduirait à mettre en examen les acteurs publics "dans toutes les affaires d'amiante".
Dans le second dossier, l'affaire Eternit, la Cour doit se prononcer sur les pourvois de deux anciens dirigeants du groupe, qui fut premier producteur français d'amiante-ciment, qui contestent la confirmation de leur mise en examen.
En 2005, un rapport sénatorial avait accablé l'État pour sa "gestion défaillante" du dossier de l'amiante, jugé responsable par les autorités sanitaires de 10 à 20% des cancers du poumon et qui pourrait provoquer 100.000 décès d'ici à 2025.





Amiante : la Cour de cassation invalide l'annulation de la mise en examen d'Aubry




La décision de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris avait beaucoup fait parler, le 17 mai dernier ; la mise en examen de la maire de Lille, dans le dossier de l'exposition à l'amiante de salariés de l'usine Ferodo-Valeo à Sondé-sur-Noireau, avait alors été annulée. La Cour de cassation a invalidé cette décision ce mardi.






Jean-Claude Mas attend son verdict dans le procès des prothèses PIP

AFP

Quatre ans de prison ferme pour tromperie aggravée et escroquerie ont été requis contre le fondateur du groupe d'implants mammaires, dont 7 400 receveuses avaient subi des éclatements ou des fuites de gel.

Le fondateur de PIP, Jean-Claude Mas, lors de son procès à Marseille le 14 mai.Jean-Claude Mas, le fondateur de la société varoise PIP, et quatre de ses anciens collaborateurs, jugés au printemps pour avoir vendu, durant des années, des implants mammaires frauduleux, connaîtront mardi leur peine dans le premier procès de ce scandale retentissant aux 7 400 victimes.
Après un procès en avril-mai d’une ampleur exceptionnelle, dans un centre des congrès de Marseille transformé en prétoire, en présence de 300 avocats et d’autant de victimes, une forte affluence est attendue en début de matinée aux abords du tribunal, où des plaignantes ont prévu de se rassembler. Contre «l’apprenti sorcier des prothèses», selon l’expression du procureur, ont été requis en mai quatre ans de prison ferme, 100 000 euros d’amende et une interdiction définitive d’exercer dans le secteur médical ou de gérer une entreprise.
Pour les autres prévenus, d’anciens cadres de PIP jugés comme Jean-Claude Mas pour tromperie aggravée (par la dangerosité pour la santé des personnes) et escroquerie (aux dépens du certificateur TÜV), le parquet a réclamé des peines moins lourdes. Quatre ans d’emprisonnement dont deux avec sursis, assortis de 50 000 euros d’amende, pour Claude Couty, directeur général puis président du directoire de PIP ; trois ans dont un avec sursis, pour Hannelore Font, directrice de la qualité ; trois ans dont 18 mois avec sursis, pour Loïc Gossart, en charge de la production ; enfin deux ans dont 18 mois avec sursis, pour le responsable de la R&D Thierry Brinon. Font, Brinon et Gossart étaient poursuivis comme complices.

Plus de 7 500 ruptures

Tous ont reconnu à l’audience la fraude, révélée en mars 2010, sur le gel de silicone des implants, différent du Nusil déclaré officiellement, pour un gain annuel chiffré à un million d’euros. Mais Jean-Claude Mas, 74 ans, qui a tenté d’effacer son image d’homme autoritaire en présentant des excuses aux victimes, a persisté à en nier la nocivité, quand ses co-prévenus, à l’exception d’un seul, ont dit en ignorer les risques.
Le procès n’a pas permis de trancher cette question centrale de la dangerosité du produit, les études étant plutôt rassurantes, malgré un taux de rupture et de «transsudation» des prothèses supérieur à la normale. Le dernier bilan de l’Agence des produits de santé (ANSM) fait ainsi état de plus de 7 500 ruptures et 3 000 effets indésirables, principalement des «réactions inflammatoires», pour un nombre de porteuses estimé à 30 000 en France (plusieurs centaines de milliers dans le monde).
Entamés dans une ambiance fébrile, sous les huées de la salle, les débats ont fait apparaître «la terrible normalité de l’anormalité de la société PIP», a résumé dans sa plaidoirie Me Jean Boudot, l’un des avocats de la défense. Dans l’entreprise, les 120 salariés savaient et n’ont rien dit, aidant même à contourner les contrôles. Une absence de «sursaut citoyen» que les employés, prévenus ou témoins, ont mis sur le compte de la peur du patron autoritaire qu’était Jean-Claude Mas, la «routine» et la difficulté à dénoncer un système eu égard aux emplois en jeu.

En quête d’indemnisation

A cette transgression collective, s’ajoutent l’inefficacité des inspections du géant allemand TÜV et l’alerte tardive de l’ANSM, tous deux parties civiles au grand dam des plaignantes, en quête d’une indemnisation face à des prévenus insolvables.
Dans une procédure civile parallèle, elles ont remporté une première victoire : le tribunal de commerce de Toulon a jugé mi-novembre le leader du contrôle qualité responsable, estimant qu’il avait «manqué à ses obligations de contrôle», et l’a condamné à «réparer les préjudices» causés.
«Ce n’est pas parce que TÜV a été jugé responsable que TÜV n’a pas été victime d’escroquerie», tempère le conseil de la société, Me Olivier Gutkès, rappelant les manœuvres opérées par PIP avant chaque contrôle : «documents de traçabilité falsifiés, double base de données, dissimulation des fûts...» Il regrette par ailleurs que TÜV, qui a fait appel de la décision de Toulon, ait été la cible des avocats de victimes, simplement parce que «nous sommes les seuls solvables».
L’agence sanitaire a également défendu son action, évoquant les limites de la réglementation européenne qui a depuis évolué. Outre ce procès, deux autres dossiers sont encore à l’instruction à Marseille, l’un pour blessures involontaires, l’autre pour banqueroute frauduleuse et blanchiment.

Jean-Claude Mas, fondateur de PIP, a été condamné à 4 ans de prison ferme

Jean-Claude Mas, le président fondateur de la société PIP a été condamné, mardi 10 décembre, à 4 ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende pour escroquerie et tromperie aggravée, ainsi qu'à une interdiction définitive d'exercer une activité professionnelle en lien avec le monde sanitaire.
L'ex directeur financier Claude Couty a été condamné à 3 ans dont 2 avec sursis et 30 000 euros d'amende. Des peines de deux ans dont un an avec sursis ont été prononcées contre Hannelore Font et Loïc Gossard. Le cinquième prévenu, Thierry Brinon a été condamné à 18 mois avec sursis. Les cinq prévenus encouraient au maximum des peines de cinq ans d'emprisonnement et 375 000 euros d'amende.
Avec 7 113 femmes parties civiles originaires de 71 pays, c'est l'une des plus vastes affaires de santé publique jamais jugée. Sur le pupitre du tribunal, quatre classeurs jaunes cartonnés renferment les 7 945 pages du jugement de cette affaire.
"Madame et Messieurs les prévenus, vous avez trahi. Vous avez méprisé vos clients. Le plus grave, c'est la perte de confiance envers l'action publique" avait lancé le procureur de la République Jacques Dallest en ouvrant son réquisitoire, mardi 14 mai. Au tribunal, il avait demandé de prononcer un jugement qui permettrait de "redonner confiance aux femmes victimes".  Le procureur de la République avait requis quatre ans de prison ferme et 100.000 euros d'amende contre Jean-Claude Mas pour escroquerie et tromperie aggravée.
Contre Claude Couty, l'ex responsable financier de l'entreprise, il avait demandé quatre ans  dont deux assortis du sursis et 50 000 euros d'amende. "Vous vous êtes montré faible et complaisant", lui avait-il lancé. Le procureur avait eu des mots particulièrement sévères contre l'ancienne directrice de la qualité, Hannelore Font : "Vous êtes la caution fautive, la garante qui n'a pas réagi. Vous êtes aussi la seule femme parmi les prévenus, ce qui aurait dû vous conduire à être particulièrement vigilante", avait-il dit en demandant une condamnation à 3 ans dont un avec sursis. Contre les deux autres anciens cadres de l'entreprise, Loïc Gossard et Thierry Brinon, le procureur avait requis respectivement des peines de 3 ans et 2 ans dont 18 mois avec sursis. Pour l'ensemble des prévenus, Jacques Dallest avait également souhaité que le tribunal prononce une interdiction définitive d'exercer une activité professionnelle dans le domaine sanitaire ou médical.
Lire le compte-rendu d'audience sur le témoignage des victimes
Lire aussi le réquisitoire virulent du procureur de la République lors du procès





Non-lieu pour les pieds de Georges Tron

Ondine MILLOT
 
Les juges ont conclu à un non-lieu pour l'ex-secrétaire d'Etat dans l'affaire d'accusation de viols et d'agressions sexuelles.
Actualisé: l'ordonnance de non-lieu a été notifiée ce mardi matin, comme l'annonce Libération dans cet article.
Georges Tron à Longjumeau le 2 février 2012.Adepte de tripotage de pieds de femmes à outrance, certes, mais pas violeur. C’est la conclusion à laquelle sont parvenus les juges d’instruction en charge du dossier contre le maire UMP de Draveil (Essonne), Georges Tron. Selon des informations obtenues par Libération, les juges doivent transmettre ce matin leur ordonnance de fin d’instruction concluant à un non-lieu à son égard comme à celui de son ex-adjointe chargée de la culture, Brigitte Gruel, également mise en examen pour «viols et agressions sexuelles en réunion». Une décision conforme aux réquisitions du parquet, rendues au mois de mai.
Georges Tron, 54 ans, est accusé depuis deux ans et demi par deux anciennes employées de sa commune. L’affaire, révélée le 24 mai 2011, soit dix jours après l’arrestation de Dominique Strauss-Kahn pour agression sexuelle à New York, lui avait coûté son poste de secrétaire d’Etat chargé de la Fonction publique (il a dû démissionner), puis son siège de député, puisqu’il a été battu aux législatives de 2012.
Elle repose sur les plaintes de deux femmes, Virginie F. et Eva L., dénonçant des gestes de nature sexuelle (caresses et pénétration digitale) qu’aurait eus Georges Tron lorsqu’il leur «imposait» des massages de réflexologie plantaire. Georges Tron, qui admet les massages de pieds, mais a toujours nié toute relation sexuelle, dénonce un «complot politique». Selon lui, ces accusations seraient liées à un contentieux immobilier l’opposant à la famille Le Pen à Draveil. L’enquête a confirmé certaines proximités entre les plaignantes et le Front national. Notamment le fait qu’elles aient reçu pour leur action en justice des conseils de la part de Jacques Olivier, ancien conseiller en communication du Front national et frère jumeau de Philippe Olivier, marié à Marie-Caroline Le Pen et lui aussi ancien cadre du Front. Les deux frères Olivier vivent à Draveil et s’opposent effectivement de longue date à Georges Tron dans un conflit de nature immobilière.
L’ordonnance, qui a été particulièrement longue à établir (sept mois depuis les réquisitions), devrait préciser ces points. Elle pourrait également éclaircir certains soupçons sur la pratique intensive du massage de pieds par Georges Tron, ainsi que sur ses rapports avec ses collaboratrices. Dans ses réquisitions de mai, le parquet avait tenu à souligner le goût «prononcé» du maire «pour les femmes, et sa propension à se faire remarquer d’elles grâce à un physique avantageux, des manières, un certain charisme lié à sa personne, ses mandats et les moyens qu’ils offrent (logement, emploi, carnet d’adresses)». Dans le cadre de l’enquête, presque une quarantaine de femmes ont déclaré avoir subi, de manière plus ou moins consentie, des massages de pieds de la part de Georges Tron. Comportements «totalement inappropriés»,«prémédités et tirant profit de la situation de faiblesse ou de dépendance d’autrui», donc «condamnables sur le plan moral», selon le parquet. Mais pas constitutifs d’une infraction pénale.





PV annulés : le sénateur-maire centriste de Biarritz Didier Borotra en garde à vue

Le Monde.fr

Le sénateur-maire MoDem de Biarritz (Pyrénées-Atlantiques) Didier Borotra est en garde à vue mardi depuis 8 h 30 à la police judiciaire dans l'affaire des soupçons d'annulations abusives de plus de 3 600 contraventions entre mars 2009 et septembre 2010 dans la cité basque.

Le maire de Biarritz Didier Borotra en 2005.Le directeur de la police municipale de Biarritz, Xavier Blaisot, avait été mis en examen le 3 décembre dernier dans cette même affaire pour détournement de biens publics par dépositaire de l'autorité publique ou l'un de ses subordonnés, indique pour sa part le quotidien Sud-Ouest.
La police avait réalisé le 12 novembre une perquisition à la mairie sur commission rogatoire du juge d'instruction dans le cadre d'une information judiciaire ouverte contre X en avril 2012 pour destruction, soustraction ou détournement de fonds publics ou pièces par personne dépositaire de l'autorité publique ou l'un de ses subordonnés.
Les faits présumés avaient été révélés par Sud-Ouest, qui avait fait état d'un rapport d'audit de la police municipale biarrote, conduit par la direction des finances publiques des Pyrénées-Atlantiques. Selon ce rapport, entre mars 2009 et septembre 2010, plus de 3 600 contraventions, principalement des verbalisations de stationnement, auraient été annulées.
UN MAIRE « QUI SE CROIT AU-DESSUS DES LOIS »
Au total, 10 % des contraventions ont été effacées, soit dix fois plus que la moyenne nationale, selon le quotidien, qui évaluait à 70 000 euros le manque à gagner pour la ville.
M. Borotra avait en partie rejeté ces accusations et contesté le montant de 70 000 euros. Il avait ainsi évoqué des procès-verbaux annulés pour des personnes handicapées ou âgées, des commerçants ou encore des infirmières et des médecins. Il avait également pointé des dysfonctionnements au sein de la mairie.
Le Syndicat de défense des policiers municipaux avait annoncé en juin un dépôt de plainte avec constitution de partie civile, dénonçant un maire « qui se croit au-dessus des lois ». Maire de Biarritz depuis 1991, M. Borotra a annoncé qu'il ne briguerait pas un quatrième mandat.




SOCIETE

Curiosity découvre des preuves d'un lac d'eau douce sur Mars

Le Monde.fr avec AFP

La sonde américaine Curiosity, le 3 février.La sonde américaine Curiosity a pour la toute première fois découvert à la surface de Mars des preuves directes de ce qui fut autrefois un lac d'eau douce, selon une étude publiée lundi 9 décembre. S'il ne reste aujourd'hui plus d'eau à cet endroit, les tests de forage et analyses chimiques effectués par le robot de la NASA sur des roches denses laissent penser que les conditions ont un jour été réunies pour permettre à ce lac d'abriter de la vie microbienne, il y a quelque 3,6 milliards d'années.

Les roches analysées contiennent en effet des traces de carbone, d'hydrogène, d'oxygène, d'azote et de soufre et « fourniraient les conditions idéales pour une vie microbienne élémentaire », indique cette étude, dont les résultats sont publiés dans la revue américaine Science. De toutes petites formes de vie bactérienne, connues sous le nom de chemolithoautotrophs, se développent dans des conditions similaires sur la planète Terre et sont en général retrouvées dans des grottes ou sous la mer dans les cheminées hydrothermales.

« VIE MICROBIENNE ÉLÉMENTAIRE »
« C'est la première fois que nous trouvons véritablement des roches sur Mars qui apportent la preuve de l'existence de lacs, s'est réjouit Sanjeev Gupta, professeur à l'Imperial College de Londres, coauteur de ces travaux. C'est fantastique car les lacs sont un environnement idéal pour qu'une vie microbienne élémentaire puisse se développer et être préservée. »
Si aucune forme de vie n'a été détectée dans les roches, le chercheur précise que le robot a effectué des forages dans des fragments de grès et de mudstone et y a découvert des minéraux argileux suggérant une interaction avec de l'eau. Le grès retrouvé semble également similaire à celui existant dans les fleuves sur la Terre, ce qui laisse penser, selon les scientifiques, qu'un fleuve s'est écoulé dans ce lac qui s'étend au pied d'une petite montagne.
Les chercheurs ont déjà retrouvé des preuves de l'existence de l'eau sur Mars à un autre endroit de la surface de la planète rouge et les travaux effectués par de précédents orbiteurs ont laissé fortement penser que des lacs ont pu un temps exister.

« LA PREUVE LA PLUS PARLANTE »
Arrivé dans le cratère Gale sur l'équateur martien le 6 août 2012, Curiosity, robot explorateur à six roues – le plus sophistiqué jamais envoyé sur une autre planète –, a déjà établi que la planète rouge avait pu être propice à la vie microbienne dans son lointain passé, ce qui était le principal objectif de sa mission de deux ans. Ces derniers résultats apportent « la preuve la plus parlante que Mars a pu à un moment donné réunir les conditions nécessaires pour que la vie s'y développe », souligne l'étude.
La NASA, l'agence spatiale américaine, a choisi ce cratère en particulier pour ses différentes couches sédimentaires qui pourraient permettre de dater les périodes durant lesquelles Mars était propice à la vie. La prochaine étape consistera à analyser les spécimens issus d'une épais tas de roches à la surface du cratère pour réunir davantage de preuves d'un environnement habitable, a précisé le professeur Gupta. Ces nouvelles découvertes « nous donnent confiance dans l'avenir de cette mission et dans le fait que nous devons continuer d'explorer » la planète rouge, a-t-il ajouté.
Le robot Curiosity, d'un coût total de 2,5 milliards de dollars, est manœuvré par les ingénieurs de la NASA depuis le laboratoire de Pasadena en Californie.





Les Français inégaux face aux prix de l'eau

Le Monde.fr avec AFP

La Confédération générale du logement (CGL) dénonce une « jungle » des prix de l'eau en France, dans une étude publiée mardi 10 décembre. « L'examen des 6 328 prix recensés dans les départements métropolitains et d'outre-mer est édifiant : la disparité et le niveau élevé d'un grand nombre de prix sont devenus la règle, ils entraînent de grandes injustices entre les consommateurs », d'un département à l'autre et même entre des communes d'un même département, souligne l'association de consommateurs.

Ainsi, le prix du mètre cube (assainissement inclus) s'élève à 4,15 euros en moyenne nationale (2,06 euros hors assainissement) mais avec un écart de 1 à 2 entre départements pour les tarifs avec assainissement (5,72 euros en moyenne dans le Tarn, contre 2,92 euros dans la Haute-Vienne), et de 1 à 3 assainissement exclu (3,50 euros par mètre cube en Ille-et-Vilaine contre 1,10 euro dans l'Ariège).

HARMONISATION PROGRESSIVE DES PRIX
Et les écarts constatés peuvent être encore plus importants entre les communes, parfois même à l'intérieur d'un même département, souligne la CGL. Les extrêmes vont ainsi de 9,86 euros le mètre cube (avec assainissement) dans une commune de Seine-et-Marne contre 1,21 euro dans une des Pyrénées-Orientales. « Des prix moyens départementaux qui varient du simple au triple, (…) des écarts très importants au sein d'un même département, voire entre communes voisines, des prix élevés dans beaucoup d'endroits, une France rurale qui paie son eau plus chère, des grandes villes qui tirent leur épingle du jeu, telle est la situation des prix de l'eau en France », a résumé la CGL.
L'organisation de défense des consommateurs, qui dénonce par ailleurs la complexité des grilles tarifaires et des modes de facturation, plaide pour une harmonisation progressive des prix, en suivant l'exemple de certains départements ou groupements de communes, citant notamment en exemple l'agglomération de Nantes. « Il n'y a aucune raison objective pour qu'une harmonisation qui se pratique sur certains territoires ne puisse pas se généraliser », juge-t-elle, soulignant qu'une telle démarche pourrait constituer « une première étape d'un cheminement vers un prix unique du mètre cube d'eau en France ».





DIVERS

Alerte à la cocaïne trop fortement dosée en Seine-Saint-Denis

La préfecture de Seine-Saint-Denis lance une alerte aux consommateurs de cocaïne, après que des analyses sur un produit saisi à Sevran a révélé sa trop grande pureté.

Des sacs de cocaïne.La préfecture de Seine-Saint-Denis a lancé lundi une alerte aux consommateurs de cocaïne, après la saisie d’un produit extrêmement dangereux car trop concentré à Sevran.
«La Préfecture de la Seine-Saint-Denis a été informée de la présence de doses de cocaïne, particulièrement concentrée, sur la commune de Sevran», une banlieue du nord-est de Paris, plaque tournante du trafic de drogue, selon un communiqué.
«Les résultats d’analyse ont permis de mettre en évidence que le produit saisi était constitué de cocaïne titrée à 65,5 %. Ce degré de pureté très élevé amène les autorités sanitaires et la préfecture à alerter les services d’urgence, les structures de prise en charge et les associations concernées sur la particulière dangerosité de cette drogue», ajoute le communiqué.
Selon Drogues info services, la cocaïne vendue dans la rue en France présentait ces dernières années en général une concentration de 30%, qui a plutôt tendance à décroître.
 
 
 
 
 
LES PHOTOS DE L'ANNEE
 
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