HUMOUR......ENCORE QUE......
Jeudi noir
POLITIQUE
Le monde (réel et virtuel) pleure Mandela
Nelson Mandela est mort © Reuters - 2013
La mort du leader sud-africain a évidemment provoqué un raz-de-marée de réactions, aussi bien chez les politiques que chez les simples "citoyens du monde". Retour sur une émotion mondiale.
Mandela: hommage unanime de la classe politique à un "combattant magnifique"
(AFP)
Le président François Hollande a salué "un résistant exceptionnel" et "un combattant magnifique", qui "aura fait l?histoire, celle de l?Afrique du Sud, celle du monde tout entier". Mettant "toutes ses forces pour mettre son pays à sa juste place parmi les principales puissances mondiales" il aura "jusqu?au bout de sa vie, servi la paix", a également écrit le chef de l'Etat.
M. Hollande a décidé la mise en berne des drapeaux en France pour honorer la mémoire de l'ex-président sud-africain Nelson Mandela, a annoncé vendredi à Pékin lors d'une visite officielle en Chine le Premier ministre Jean-Marc Ayrault. "C'est toute l'humanité qui est en deuil. La France participe a ce deuil. Elle est aux côtés des Sud-Africains qui aujourd'hui pleurent ce grand homme".
Le chef de la diplomatie Laurent Fabius a de son côté qualifié Mandela de "géant charismatique" et de "père de l'Afrique du Sud". "Avec Nelson Mandela, disparaît le père de l'Afrique du Sud, le pilier du combat pour la liberté reconquise et pour la réconciliation", a déclaré M. Fabius. "Je salue le géant charismatique qui s'en va".
"Entré depuis longtemps dans l?Histoire, +Madiba+ n?est plus mais son héritage demeure. Un héritage au service de son pays. Celui d?un combattant pour la paix", a souligné Claude Bartolone, président de l'Assemblée nationale.
"Au-delà de l?Afrique du Sud, c'est le monde qui perd aujourd?hui son plus grand combattant contre le racisme, et une figure universelle de l?égalité et de la fraternité", a réagi le Premier secrétaire du PS Harlem Désir.
"Il est de la lignée d?un Martin Luther King. Son visage bienveillant et son sourire inoubliable resteront pour toujours une incarnation de la tolérance", a assuré la maire socialiste de Lille Martine Aubry.
"Aujourd'hui, le deuil des Sud-Africains est celui de l'humanité toute entière", selon Pierre Laurent, secrétaire général du Parti communiste français (PCF).
A droite, le président de l'UMP Jean-François Copé (UMP), a estimé que "le monde perd un géant de l?Histoire, une des plus belles figures de l?humanité"
"Ce combattant de l?apartheid restera longtemps comme le symbole de la résistance et de la réconciliation", a pour sa part souligné l'UMP François Fillon.
"Mandela, c?est ce message universel qui parle à chacun de nous : gardez l?espoir, gardons l?espoir", a écrit Jean-Louis Borloo, président de l'UDI.
"Par son engagement sans faille, son exigence de tous les instants pour mettre à terre le système de domination raciale hérité de l'histoire coloniale, et grâce à l'écho international de ses victoires, il rejoint aujourd'hui les grandes figures du combat universel pour l'égalité", a jugé Cindy Léoni, présidente de SOS Racisme.
Fode Sylla, Président de la Fédération International de SOS Racisme, a appelé ceux qui le désirent à venir déposer des fleurs en hommage à "Madiba" vendredi à 18H00 devant l'Ambassade d'Afrique du sud à Paris.
"Entré de son vivant dans le panthéon des hommes illustres, il laisse en héritage une leçon de courage qui a éveillé des générations entières à la lutte contre le racisme et pour la solidarité entre tous", écrit M. Sylla.
Selon son entourage, le président de la République François Hollande rendra vendredi hommage à Nelson Mandela lors de son intervention à l'ouverture du sommet pour la paix et la sécurité en Afrique qui réunira à l'Elysée une quarantaine de chefs d'Etat et gouvernements africains.
L'Afrique du Sud, malgré le choc du décès de Nelson Mandela, avait déjà commencé ces dernières années à envisager la disparition de son premier président noir, figure tutélaire, familière et protectrice, appelé "Tata", un terme respectueux signifiant père.
Mort à plus de 95 ans, Mandela n'intervenait plus dans la marche du pays depuis plusieurs années.
Son décès "ne changera pas considérablement la face de l'Afrique du Sud car il est retiré de la vie publique depuis pas mal d'années" et "a une influence politique très limitée", expliquait voici déjà quelques mois à l'AFP Frans Cronje, directeur adjoint de l'Institut pour les relations entre les races (SAIRR).
Toutefois, ajoutait-il, "peu importe quand ça arrivera, ce sera un choc et un immense deuil national en raison de l'influence qu'il a eue sur l'Afrique du Sud de ces soixante-dix dernières années et sur la vie de la plupart des Sud-Africains".
Mandela s'était exprimé en public pour la dernière fois en avril 2009, lors d'un meeting électoral de son parti, le Congrès national africain (ANC, au pouvoir).
A l'époque, il avait indirectement reconnu son principal échec, en lançant: "Nous devons nous rappeler que notre première tâche est d'éradiquer la pauvreté et d'assurer une meilleure vie à tous."
Elu président en 1994, pour un mandat de cinq ans, il avait rapidement délégué la gestion des affaires courantes à son vice-président Thabo Mbeki, qui lui avait ensuite succédé (1999-2008) avant d'être lui-même remplacé par Kgalema Motlanthe puis Jacob Zuma en 2009.
"Dans certaines franges minoritaires de la population, des inquiétudes persistent sur ce qui se passera si Mandela meurt. L'Afrique du Sud reste un pays avec des divisions", observe le politologue Olmo von Meijenfeldt.
Mais, ajoute-t-il, Mandela "n'est plus impliqué dans notre vie démocratique depuis dix ans et cela n'empêche pas l'Afrique du Sud d'être très stable depuis dix ans".
Des rumeurs persistantes, relayées par les réseaux sociaux, tentent d'accréditer l'idée d'une révolte noire et de massacres de Blancs après la mort de Mandela mais, selon les analystes, de telles spéculations relèvent plus du fantasme que de la réalité.
Selon M. von Meijenfeldt, Mandela incarnait aussi la nostalgie des premières années d'après l'apartheid marquées par "une grande euphorie et une énergie positive sur ce que le pays était capable de réaliser en travaillant ensemble, peut-être aussi un peu de naïveté sur les défis à venir".
En février 2012, le Times sud-africain, après une hospitalisation de Mandela pour des examens médicaux, écrivait encore: "Il demeure le père de notre nouvelle nation post-apartheid et sa présence --même s'il n'occupe plus l'espace public-- est réconfortante. Imaginer l'Afrique du Sud sans lui plonge beaucoup d'entre nous dans un chagrin impensable."
Le ton, dans les mois suivant, a changé peu à peu. Au fil de ses hospitalisations successives, les esprits s'étaient très largement préparés à sa disparition.
Lors de sa dernière hospitalisation le 8 juin, l'un de ses amis de longue date s'était exprimé ainsi dans la presse: "La famille doit le laisser maintenant de façon à ce que Dieu puisse faire à sa façon. Ils doivent le laisser, spirituellement, et s'en remettre à leur foi en Dieu (...) Nous dirons merci, Dieu, de nous avoir donné cet homme, et nous le laisserons partir."
Son décès "ne changera pas considérablement la face de l'Afrique du Sud car il est retiré de la vie publique depuis pas mal d'années" et "a une influence politique très limitée", expliquait voici déjà quelques mois à l'AFP Frans Cronje, directeur adjoint de l'Institut pour les relations entre les races (SAIRR).
Toutefois, ajoutait-il, "peu importe quand ça arrivera, ce sera un choc et un immense deuil national en raison de l'influence qu'il a eue sur l'Afrique du Sud de ces soixante-dix dernières années et sur la vie de la plupart des Sud-Africains".
Mandela s'était exprimé en public pour la dernière fois en avril 2009, lors d'un meeting électoral de son parti, le Congrès national africain (ANC, au pouvoir).
A l'époque, il avait indirectement reconnu son principal échec, en lançant: "Nous devons nous rappeler que notre première tâche est d'éradiquer la pauvreté et d'assurer une meilleure vie à tous."
Elu président en 1994, pour un mandat de cinq ans, il avait rapidement délégué la gestion des affaires courantes à son vice-président Thabo Mbeki, qui lui avait ensuite succédé (1999-2008) avant d'être lui-même remplacé par Kgalema Motlanthe puis Jacob Zuma en 2009.
"Dans certaines franges minoritaires de la population, des inquiétudes persistent sur ce qui se passera si Mandela meurt. L'Afrique du Sud reste un pays avec des divisions", observe le politologue Olmo von Meijenfeldt.
Mais, ajoute-t-il, Mandela "n'est plus impliqué dans notre vie démocratique depuis dix ans et cela n'empêche pas l'Afrique du Sud d'être très stable depuis dix ans".
Des rumeurs persistantes, relayées par les réseaux sociaux, tentent d'accréditer l'idée d'une révolte noire et de massacres de Blancs après la mort de Mandela mais, selon les analystes, de telles spéculations relèvent plus du fantasme que de la réalité.
Selon M. von Meijenfeldt, Mandela incarnait aussi la nostalgie des premières années d'après l'apartheid marquées par "une grande euphorie et une énergie positive sur ce que le pays était capable de réaliser en travaillant ensemble, peut-être aussi un peu de naïveté sur les défis à venir".
En février 2012, le Times sud-africain, après une hospitalisation de Mandela pour des examens médicaux, écrivait encore: "Il demeure le père de notre nouvelle nation post-apartheid et sa présence --même s'il n'occupe plus l'espace public-- est réconfortante. Imaginer l'Afrique du Sud sans lui plonge beaucoup d'entre nous dans un chagrin impensable."
Le ton, dans les mois suivant, a changé peu à peu. Au fil de ses hospitalisations successives, les esprits s'étaient très largement préparés à sa disparition.
Lors de sa dernière hospitalisation le 8 juin, l'un de ses amis de longue date s'était exprimé ainsi dans la presse: "La famille doit le laisser maintenant de façon à ce que Dieu puisse faire à sa façon. Ils doivent le laisser, spirituellement, et s'en remettre à leur foi en Dieu (...) Nous dirons merci, Dieu, de nous avoir donné cet homme, et nous le laisserons partir."
OMC: ultimes tractations à Bali pour sauver un accord
De Loïc VENNIN (AFP)
Nusa Dua (Indonésie) — D'ultimes tractations se poursuivaient vendredi pour tenter d'arracher un accord à la réunion ministérielle à Bali de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), dont la paralysie persistante menace jusqu'à son existence même."Le jour va être long", a averti Keith Rockwell, le porte-parole du directeur de l'OMC, évoquant la possibilité que la ministérielle, qui devait originellement s'achever vers 15h00 (07h00 GMT), puisse être prolongée, peut-être même jusqu'à samedi matin.
"Des progrès ont été faits dans la nuit", a-t-il ajouté, mais un accord sur un nouveau texte n'a pas été conclu.
Le ministre indien du Commerce, Anand Sharma, a ainsi répété que l'Inde "ne cèderait jamais sur le droit à la sécurité alimentaire", pomme de discorde.
New Delhi veut faire abolir le plafond imposé par l'OMC aux subventions agricoles, dans le cas où ces dernières serviraient à la mise en oeuvre de programmes alimentaires. L'Inde, disant parler au nom des 46 pays en développement du G33, veut offrir à prix artificiellement bas des denrées alimentaires de base à près de 800 millions de pauvres.
Les Etats-Unis, fervents opposants, ont proposé un compromis qui consisterait à offrir une "clause de paix" de quatre ans, selon laquelle aucune sanction ne serait recherchée contre les pays qui dépassent le plafond de subventions pour un programme de sécurité alimentaire.
Mais l'Inde a rejeté ce compromis, qui aurait pu permettre un accord, même a minima, et ainsi sauver une OMC menacée d'obsolescence. New Delhi exige que la "clause de paix" soit en vigueur jusqu'à ce qu'une solution permanente soit convenue et non pour quatre ans seulement.
"Justice pour les pauvres et ceux qui ont faim"
L'Inde est parfois accusée de prendre en otage les négociations, mais le ministre Sharma a refusé de porter le blâme d'un possible échec. "Nous tentons simplement d'obtenir justice pour les pauvres et ceux qui ont faim dans le monde".
"Nous parlons", a-t-il ajouté en s'engouffrant dans une salle de réunions. Il a plus tard évoqué la possibilité qu'il repousse son départ, prévu à 08h00 GMT, confirmant la poursuite d'un intense ballet diplomatique afin de tenter d'obtenir un accord à l'arraché.
Les réunions se succédaient, en particulier en présence des Etats-Unis et de l'Inde, les deux pays qui détiennent la clef pour sortir de l'impasse.
Un diplomate engagé dans les négociations a indiqué à l'AFP qu'un accord avait été sur le point d'être conclu, mais que l'Inde avait finalement rejeté un nouveau compromis.
"Il y a eu une possibilité d'accord dans la nuit (de jeudi à vendredi) mais malheureusement, une partie a décidé de poursuivre les discussions", a-t-il dit sous couvert de l'anonymat, en référence à l'Inde.
La ministérielle, perçue comme une réunion de la dernière chance, tente d'arracher un accord sur le "paquet de Bali" qui doit être adopté à l'unanimité des 159 Etats membres.
Cet ensemble de mesures a minima, surnommé un "Doha light", est présenté comme un moyen de relancer les négociations sur l'ouverture du commerce mondial, paralysées depuis leur lancement en 2001 à Doha, capitale du Qatar.
De nombreux responsables ont averti qu'un nouvel échec à Bali, après quatre réunions ministérielles vaines depuis le lancement du cycle de négociations de Doha, sonnerait le glas de l'OMC, au moins sous sa forme actuelle, voire du multilatéralisme en général.
Preuve que le régionalisme l'emporte de plus en plus sur le multilatéralisme, les ministres du Commerce des douze pays participant au projet de Partenariat transpacifique, soutenu par les Etats-Unis, devaient s'envoler ce vendredi pour Singapour, où doit se tenir une réunion visant à faire signer cet accord de libre-échange d'ici à la fin de l'année.
Après le Mali, Hollande se pose de nouveau en chef de guerre, en Centrafrique
«Vu l'urgence, j'ai décidé d'agir immédiatement»: un an après l'intervention militaire au Mali où François Hollande avait gagné ses galons de chef des armées, le président de la République, au comble de l'impopularité en France, est reparti sur le sentier de la guerre en Centrafrique à la veille d'un sommet sur la paix et la sécurité en Afrique.
A peine le Conseil de sécurité avait-il donné son feu vert à une intervention de la France dans son ex-colonie, plongée dans le chaos, que, déjà, il réunissait autour de lui un conseil de défense à l'Elysée. Et dans la foulée, François Hollande a annoncé, martial, dans une brève et solennelle intervention télévisée depuis l'Elysée, le déploiement «dans les prochains jours» de 1.200 soldats français en Centrafrique.
Au plus bas dans les sondages, avec seulement 24% des Français qui lui font confiance, selon un sondage CSA de jeudi, le chef de l'Etat sait pouvoir marquer des points sur la scène internationale et, singulièrement, sur le terrain militaire.
Celui qui s'était révélé en chef de guerre après avoir déclenché une opération militaire française au Mali le 11 janvier avait été accueilli quelques semaines plus tard en «libérateur» lors d'une visite triomphale dans Tombouctou libérée et à Bamako.
En juin, l'Unesco lui avait décerné son Prix pour la paix en présence des principaux dirigeants ouest-africains, venus lui exprimer leur «gratitude» pour l'action militaire de la France au Mali.
Le jour même cependant des combats reprenaient dans le nord, opposant l'armée malienne aux rebelles touareg. «Le combat n'est pas fini», reconnaissait le président Hollande. Il ne l'est toujours pas. Un an plus tard, la France est contrainte d'y maintenir des troupes en nombre (2.800 actuellement), tant la situation semble fragile.
«Il peut paraître paradoxal de recevoir une récompense pour la recherche de la paix après avoir porté la responsabilité d'une guerre», avait reconnu le chef de l'Etat français.
«Bulle de sécurité» autour de Hollande
Son leitmotiv, sans cesse réaffirmé et qui le sera plus que jamais lors du Sommet de l'Elysée sur la paix et la sécurité vendredi et samedi : les Africains doivent assumer leur propre sécurité même si la France restera à leurs côtés.
En attendant, Paris reste sur le pied de guerre même si le président Hollande s'était illustré d'emblée, à sa prise de fonction, par une autre décision : le retrait accéléré des troupes d'Afghanistan.
Dès le début de son quinquennat, accusé d'être incapable de trancher sur les questions intérieures, il s'était ainsi montré capable de prendre des décisions difficiles dans le domaine de la défense, où il n'était pas particulièrement attendu.
Le dispositif élyséen repose sur les bonnes relations du président avec les principaux chefs militaires, notamment avec son chef d'état-major particulier, le général Benoît Puga.
Mais la présidence Hollande s'est aussi traduite par une reprise en main du pouvoir civil sur le ministère de la Défense, avec un ministre, Jean-Yves Le Drian, un des proches du chef de l'Etat, qui fait le lien avec les armées.
Depuis que la France est partie en guerre, la vie quotidienne de François Hollande est bouleversée. Voiture blindée, communications sécurisées, conseils de défense ou déplacements quasi systématiques en avion s'imposent. Et le président a dû renoncer à son domicile privé du 15e arrondissement de Paris pour résider en permanence à l'Elysée.
Il doit être joignable à tout moment et pouvoir appeler quiconque «sans délai», selon son entourage. Plus que jamais aussi, le Service de protection des hautes personnalités (SPHP), qui assure nuit et jour sa sécurité est sur les dents, pour former une «bulle de sécurité» autour de lui.
Dans ces circonstances, le chef de l'Etat est encore plus menacé. Déjà, il l'était explicitement par les mouvements islamistes armés que les forces françaises s'efforçaient de déloger du Nord-Mali.
Centrafrique : les premiers renforts français arrivent à Bangui
Au total, 1.200 soldats français
vont se déployer en Centrafrique. © Maxppp - Philippe de Poulpiquet
François Hollande a annoncé jeudi soir le doublement des effectifs militaires français en Centrafrique. Annonce faite après un Conseil de défense et le vote d'une résolution dans ce sens par le conseil de sécurité de l'ONU. Quelque 1.200 soldats français participeront à l'intervention en République centrafricaine pour aider au rétablissement de la sécurité dans ce pays en proie au chaos.
Des renforts français ont commencé à se déployer à Bangui, la capitale de la
République centrafricaine, a annoncé le ministre français de la Défense
Jean-Yves Le Drian sur l'antenne de nos confrères de RFI. "Ça a commencé
dans la mesure où les forces françaises qui étaient déjà présentes sur
l'aéroport de Bangui (...) dès cette nuit ont développé des patrouilles dans
Bangui", a indiqué le ministre vendredi matin. Un détachement
d'hélicoptères devrait arriver sur zone dans la journée, a-t-il encore précisé.
Au total, ce sont
quelque 1.200 soldats français, soit le doublement des effectifs militaires
français déjà postés dans la région, qui participeront à l'intervention en
République centrafricaine pour aider au rétablissement de la sécurité dans ce
pays en proie au chaos.
Jeudi soir, l'ONU a
donné son feu vert à une intervention de la France en Centrafrique où des
combats inter religieux ont déjà fait une centaine de morts. A la sortie du
Conseil de défense à l'Elysée hier soir, le chef de l'Etat, François Hollande
avait annoncé que l'action française sur place allait commencer dans les
prochaines heures.
Sanaa — Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa) a revendiqué vendredi le spectaculaire assaut contre le site du ministère yéménite de la Défense qui a fait la veille 52 morts, dont quatre médecins étrangers.
Dans un communiqué publié par sa branche chargée des médias, Aqpa indique que l'objectif de l'attaque était une salle de contrôle pour les drones qui visent régulièrement ses combattants dans le pays.
Les frappes de drones, ayant tué cette année des dizaines d'insurgés, sont généralement attribuées aux États-Unis qui sont les seuls à disposer de ce type d'appareils dans la région et qui aident les autorités yéménites dans leur lutte contre le réseau extrémiste.
Le ministère de la Défense a été "pris d'assaut (...) après que les moujahidine (combattants au nom de la religion) ont prouvé qu'il héberge des salles de contrôle pour les drones, ainsi que des experts américains" a indiqué Aqpa sur Twitter.
"Les moujahidine ont porté un coup dur à l'une de ces salles", ajoute-t-elle, avertissant: "de tels quartiers généraux, en collaboration avec les Américains dans leur guerre contre les musulmans, sont une cible justifiée".
Les assaillants ont concentré leur assaut contre l'hôpital militaire de l'immense complexe abritant le ministère, situé à l'entrée de la vieille ville de Sanaa.
L'assaut a été lancé par un kamikaze au volant d'une voiture piégée qui a forcé une entrée du ministère et a été suivi par des complices à bord d'un autre véhicule.
Cinq médecins --deux Allemands, deux Vietnamiens et une Yéménite--, ainsi que trois infirmières --deux Philippines et une Indienne-- ont été tués dans l'attaque qui a fait également 167 blessés, selon la commission suprême de sécurité.
Le Département des Affaires étrangères des Philippines a fait état quant à lui de sept Philippins tués parmi les employés de l'hôpital, dont un docteur.
Le ministère yéménite de la Défense a indiqué jeudi que les forces de sécurité avaient repris le contrôle du bâtiment après qu'il eut été occupé par les assaillants.
Mais des habitants de Sanaa ont dit avoir entendu des affrontements et explosions en provenance de ce site et d'autres endroits de la capitale jusqu'à l'aube.
Toutes les routes menant au ministère étaient fermées vendredi par des véhicules blindés, selon des témoins.
Deux véhicules piégés recherchés
Des responsables de la sécurité ont estimé à entre 16 et 25 le nombre de combattants ayant mené l'opération, ajoutant que les autorités étaient toujours à la recherche de deux véhicules piégés à Sanaa, susceptibles de servir pour d'autres attaques.
Les Etats-Unis où se trouvait le ministre yéménite de la Défense Mohammed Nasser Ahmed en visite avec une délégation militaire, ont fermement condamné l'attaque de jeudi.
Le département d'Etat a "fortement recommandé aux citoyens américains de reporter tout déplacement vers ou aux environs du Yémen".
Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a également "condamné dans les termes les plus forts les attaques terroristes", selon son porte-parole.
Les forces de l'ordre yéménites sont régulièrement visées par des attaques, revendiquées ou attribuées à Al-Qaïda qui a tiré profit de l'affaiblissement du pouvoir central à la suite du soulèvement populaire de 2011 contre l'ancien président Ali Abdallah Saleh pour renforcer sa présence dans le pays, où il est désormais actif dans le sud et le sud-est.
Ces derniers mois, le pays a connu une escalade des violences, en particulier contre l'armée.
"Les terroristes responsables de ce crime haineux cherchent (...) à empêcher une solution politique" a dénoncé jeudi Abdellatif al-Azayani, secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe (CCG).
M. Azayani avait été le médiateur lors de l'accord sur le départ négocié d'Ali Abdallah Saleh qui a mis fin à la révolte de 2011.
Le dialogue national, destiné à mettre fin à deux ans de transition politique et à doter le pays d'institutions pérennes, est actuellement dans l'impasse.
Il devait s'achever le 18 septembre et déboucher sur l'élaboration d'une nouvelle Constitution puis la tenue d'élections générales. Mais il se heurte à plusieurs obstacles, en particulier les demandes d'autonomie des Sudistes.
Yémen: Al-Qaïda revendique l'attaque contre le ministère de la Défense
(AFP)
Dans un communiqué publié par sa branche chargée des médias, Aqpa indique que l'objectif de l'attaque était une salle de contrôle pour les drones qui visent régulièrement ses combattants dans le pays.
Les frappes de drones, ayant tué cette année des dizaines d'insurgés, sont généralement attribuées aux États-Unis qui sont les seuls à disposer de ce type d'appareils dans la région et qui aident les autorités yéménites dans leur lutte contre le réseau extrémiste.
Le ministère de la Défense a été "pris d'assaut (...) après que les moujahidine (combattants au nom de la religion) ont prouvé qu'il héberge des salles de contrôle pour les drones, ainsi que des experts américains" a indiqué Aqpa sur Twitter.
"Les moujahidine ont porté un coup dur à l'une de ces salles", ajoute-t-elle, avertissant: "de tels quartiers généraux, en collaboration avec les Américains dans leur guerre contre les musulmans, sont une cible justifiée".
Les assaillants ont concentré leur assaut contre l'hôpital militaire de l'immense complexe abritant le ministère, situé à l'entrée de la vieille ville de Sanaa.
L'assaut a été lancé par un kamikaze au volant d'une voiture piégée qui a forcé une entrée du ministère et a été suivi par des complices à bord d'un autre véhicule.
Cinq médecins --deux Allemands, deux Vietnamiens et une Yéménite--, ainsi que trois infirmières --deux Philippines et une Indienne-- ont été tués dans l'attaque qui a fait également 167 blessés, selon la commission suprême de sécurité.
Le Département des Affaires étrangères des Philippines a fait état quant à lui de sept Philippins tués parmi les employés de l'hôpital, dont un docteur.
Le ministère yéménite de la Défense a indiqué jeudi que les forces de sécurité avaient repris le contrôle du bâtiment après qu'il eut été occupé par les assaillants.
Mais des habitants de Sanaa ont dit avoir entendu des affrontements et explosions en provenance de ce site et d'autres endroits de la capitale jusqu'à l'aube.
Toutes les routes menant au ministère étaient fermées vendredi par des véhicules blindés, selon des témoins.
Deux véhicules piégés recherchés
Des responsables de la sécurité ont estimé à entre 16 et 25 le nombre de combattants ayant mené l'opération, ajoutant que les autorités étaient toujours à la recherche de deux véhicules piégés à Sanaa, susceptibles de servir pour d'autres attaques.
Les Etats-Unis où se trouvait le ministre yéménite de la Défense Mohammed Nasser Ahmed en visite avec une délégation militaire, ont fermement condamné l'attaque de jeudi.
Le département d'Etat a "fortement recommandé aux citoyens américains de reporter tout déplacement vers ou aux environs du Yémen".
Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a également "condamné dans les termes les plus forts les attaques terroristes", selon son porte-parole.
Les forces de l'ordre yéménites sont régulièrement visées par des attaques, revendiquées ou attribuées à Al-Qaïda qui a tiré profit de l'affaiblissement du pouvoir central à la suite du soulèvement populaire de 2011 contre l'ancien président Ali Abdallah Saleh pour renforcer sa présence dans le pays, où il est désormais actif dans le sud et le sud-est.
Ces derniers mois, le pays a connu une escalade des violences, en particulier contre l'armée.
"Les terroristes responsables de ce crime haineux cherchent (...) à empêcher une solution politique" a dénoncé jeudi Abdellatif al-Azayani, secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe (CCG).
M. Azayani avait été le médiateur lors de l'accord sur le départ négocié d'Ali Abdallah Saleh qui a mis fin à la révolte de 2011.
Le dialogue national, destiné à mettre fin à deux ans de transition politique et à doter le pays d'institutions pérennes, est actuellement dans l'impasse.
Il devait s'achever le 18 septembre et déboucher sur l'élaboration d'une nouvelle Constitution puis la tenue d'élections générales. Mais il se heurte à plusieurs obstacles, en particulier les demandes d'autonomie des Sudistes.
ECONOMIE
Cette nuit en Asie : le Japon perd son titre de plus gros fournisseur de la Chine
C’est la première fois en 18 ans que le Japon perd sa couronne de plus gros exportateur vers la Chine. Séoul remporte ce titre et triomphe.
Les autorités sud-coréennes triomphent ce matin après avoir décortiqué leurs dernières statistiques commerciales et découvert que les entreprises de la péninsule avaient exporté plus vers la Chine, au cours des dix premiers mois de l’année, que leurs concurrentes japonaises. C’est la première fois en 18 ans que le Japon perd sa couronne de plus gros exportateur vers la Chine. Entre janvier et octobre, les sociétés de l’archipel auraient envoyé pour 133,2 milliards de dollars de produits vers la deuxième puissance économique de la planète. Dans le même temps, les groupes sud-coréens ont eux exporté 150 milliards de dollars de marchandises. Si ce renversement peut indiquer que les sociétés japonaises ont déjà massivement délocalisé leurs productions en Chine et sont donc moins dépendantes des envois de leurs usines domestiques, il met aussi en valeur la spectaculaire progression de la Corée du Sud dans le commerce mondial. Sur l’année 1954, les exportations sud-coréennes avaient, toutes destinations confondues, atteint un montant de 24 millions de dollars. Désormais, le pays exporte pour plus de 520 milliards de dollars par an. La performance de cette année devrait aussi permettre aux autorités de Séoul de relativiser leurs craintes liées à la rapide dépréciation du yen face au won, qui devait, selon elles, faire terriblement souffrir leurs grands groupes.
Séoul et Canberra célèbrent leur accord de libre-échange
Au terme de près de 5 années de négociations, les gouvernements sud-coréen et australien viennent de finaliser la rédaction d’un ambitieux accord de libre-échange entre leurs deux pays. Le pacte commercial qui sera officiellement ratifié par leurs Parlements dans les prochains mois entrera en vigueur en 2015. Il prévoit une abolition des droits douaniers pour la plupart des produits dans le commerce entre les deux pays dans les huit ans à venir. Mais il va surtout organiser une suppression immédiate des taxes sur 20 produits incluant les automobiles dont les voitures compactes (1.000-1.500 mètres cubes) et les berlines (1.500-3.000 mètres cubes) qui devrait porter une poussée rapide de la part de marché des marques sud-coréennes Hyundai et Kia en Australie. Il s’agit du premier accord de libre-échange appelant à une abolition immédiate des droits douaniers pour les automobiles, a précisé le gouvernement sud-coréen. «La plupart des autres ALE prévoient une abolition des taxes entre trois ou cinq ans après la mise en application mais cette fois-ci elle aura lieu immédiatement.», ont indiqué les officiels. L’an dernier, la Corée du Sud avait exporté pour 2,1 milliards de dollars de véhicules, ce qui représentait un quart de ses exportations totales dans ce pays. De son côté, Canberra espère que l’accord va profiter à ses producteurs de viande de boeuf ainsi qu’à ses grands groupes miniers Rio Tinto Ltd. and BHP Billiton Ltd qui alimentent la péninsule en matières premières.
Contrat géant pour des groupes sud-coréen et chinois au Venezuela
Un consortium emmené par Hyundai Engineering and Construction, le plus grand constructeur sud-coréen, vient d’indiquer qu’il avait emporté une commande pour un chantier de 2,3 milliards de dollars au Venezuela. Le consortium qui associe également le sud-coréen Hyundai Engineering Co ainsi que le chinois Wison Engineering doit construire, sur les trois prochaines années, une raffinerie de pétrole ainsi qu’une autoroute dans le sud-ouest du pays pour le groupe pétrolier public vénézuélien PDVSA. Ces nouvelles installations pétrolières pourront, à terme, traiter 40.000 barils de pétrole brut par jour. Hyundai E&C a précisé qu’il détenait une part de 61% dans le consortium, tandis que Hyundai Engineering et Wison Engineering en contrôlent respectivement 26% et 13%.
Nouvelle initiative pour dynamiser la zone de libre-échange de Shanghai
Les autorités chinoises ont annoncé qu’elles allaient créer un comité permettant de faire travailler ensemble tous les régulateurs impliqués dans le projet de zone de libre-échange de Shanghai. Concrètement, cela signifie que la CSRC, la CBRC et la PBOC, autrement dit, les régulateurs boursier et bancaire ainsi que la Banque centrale, vont unir leurs compétences dans le but d’accélérer les prises de décision. Cette annonce apparaît comme une preuve de plus de la volonté de Pékin de dynamiser ce projet, après une inauguration qui avait plutôt déçu les milieux d’affaires par son manque d’ambition. Le weekend dernier déjà, la Banque centrale a publié une liste de 30 réformes qu’elle prévoit de mener dans la zone. Des projets qui confirment notamment la volonté de permettre aux capitaux internationaux de rentrer et sortir du territoire de 29 kilomètres carrés. Hier, elle a poursuivi sur sa lancée en annonçant qu’elle visait une concrétisation de la majorité de ces points au cours des 12 prochains mois. Un volontarisme à la fois encourageant et surprenant. Car un certain nombre de projets liés à cette zone pourraient avoir des effets déstabilisants sur l’ensemble de l’économie chinoise. De nombreux économistes s’attendaient plutôt à ce que Pékin, fidèle à sa méthode habituelle, opte pour une implémentation très progressive de ses ambitions.
Tokyo — L'orientation "zéro nucléaire" décrétée par un précédent gouvernement japonais de centre-gauche après la catastrophe atomique de Fukushima ne figure plus dans le nouveau plan énergétique à long terme qui remet clairement l'énergie nucléaire au programme et n'exclut pas la construction de nouveaux réacteurs, selon des fuites dans la presse.
Conformément à la position pro-nucléaire du Premier ministre Shinzo Abe revenu au pouvoir fin 2012, le document affirme que "l'énergie nucléaire est une importante énergie de base", selon les éléments publiés dans le quotidien Nikkei.
Dans la nouvelle mouture qui sera soumise prochainement à l'approbation du gouvernement, il n'est plus fait mention d'un pourcentage d'énergie nucléaire dans la production totale d'électricité à un horizon donné, mais l'option "zéro" est clairement abandonnée.
La préoccupation de la commission qui a préparé le plan est essentiellement économique.
L'arrêt total des 50 réacteurs de l'archipel a forcé les compagnies à faire tourner à plein régime leurs installations thermiques et donc à augmenter leurs importations de pétrole et gaz naturel.
La flambée de la facture a entraîné un déficit commercial d'une ampleur colossale et d'une durée sans précédent.
Pour compenser leurs frais, les compagnies ont fortement augmenté le prix de l'électricité.
Qui plus est, la commission insiste aussi sur le fait que les centrales atomiques émettent moins de gaz à effet de serre que les installations thermiques.
Par ailleurs, alors que figurait clairement dans la version antérieure qu'aucun nouveau réacteur ne serait construit, cette affirmation a été supprimée dans la nouvelle mouture, laissant sous-entendre que des tranches supplémentaires pourraient être construites.
Le fait est que vu l'âge actuel des réacteurs si aucun n'était renouvelé ni leur durée d'exploitation prolongée, la capacité des installations d'énergie nucléaire chuterait à partir des décennies 2020-2030 et serait nulle à l'aube des années 2050.
Le document plaide aussi pour une intensification de l'usage des énergies naturelles renouvelables, afin de lutter contre le réchauffement climatique. Il souligne cependant que se pose un problème de mise à jour des réseaux électriques pour gérer de façon rationnelle la diversité des modes de production dont certains (éolien, solaire) sont instables.
Toutes ces orientations correspondent à l'opinion émise par M. Abe. Depuis un an qu'il est en poste, il a manifesté à maintes reprises sa volonté de relancer des réacteurs nucléaires dans l'archipel.
Toutefois, par précaution, tout redémarrage est soumis à la certification de sûreté que doit délivrer l'Autorité indépendante de régulation nucléaire sur la base de nouvelles normes plus sévères entrées en vigueur en juillet dernier.
La sûreté de plusieurs réacteurs est en cours d'examen depuis cette date mais aucun n'a encore reçu cet imprimatur, préalable essentiel à l'accord tout aussi indispensable des autorités locales avant le gouvernement.
De ce fait, et même si d'aucuns prédisaient qu'une demi-douzaine de réacteurs pourraient être réactivés d'ici à la fin de l'année, en réalité aucun ne le sera.
La 4G, le nerf de la guerre des télécoms
Quelques jours après l'entrée fracassante de Free dans la 4G et au lendemain de l'annonce de Bouygues Telecom de l'extension du très haut débit mobile à ses offres low-cost, Libération s'interroge en une : "La 4G est-elle au point ?", car "toute neuve, (elle) n’est pas accessible partout". "Et si la 4G était une parabole d’une économie de l’obsolescence programmée par quelques oligopoles", se demande le quotidien.
De son côté, Le Figaro revient sur l'offre low-cost sur la 4G de Bouygues Telecom et la stratégie bien calculée de l'opérateur de "se caler sur l'offre son concurrent (Free) seulement quelques jours après son lancement", comme en 2012 après l'arrivée du quatrième opérateur.
Chine - France : le renouveau des alliances industrielles
Les médias reviennent largement ce matin sur le voyage officiel du Premier ministre Ayrault en Chine. Les Echos ont interrogé Henri Progilio, PDG d'EDF, sur les partenariats stratégiques que les entreprises françaises (comme la sienne) peuvent nouer avec leurs homologues chinoises, afin de trouver "de nouveaux alliés industriels".
Le Monde revient sur l'information principale d'hier à ce sujet, l'entrée de Renault en Chine après la signature de son alliance avec le constructeur automobile public local Dongfeng.
Inquiétudes autour du Bitcoin
Le Bitcoin inquiète de plus en plus les institutions monétaires internationales. Si Les Echos du jour reviennent sur "le succès planétaire d'une vraie-fausse monnaie", du côté de la presse économique américaine, on relaie les mises en garde de la Banque de France et les interdictions de la Chine. Pour le Financial Times, "la Chine interdit le Bitcoin à ses banques par crainte de blanchiment d'argent", quand le Wall Street Journal analysent les "risques du Bitcoin" vus par le prisme chinois et français.
Et aussi...
Le Monde revient sur l'inauguration, à Paris, d'un studio de tournage de 600 m2 par l'entreprise internet français Dailymotion. "Dailymotion prend modèle sur la stratégie de YouTube, la filiale de Google, son énorme concurrent américain, qui a déjà ouvert à Los Angeles, Tokyo ou Londres le même type d’espace", analyse le quotidien du soir.
Japon: le nouveau plan énergétique remet le nucléaire au programme
(AFP)
Conformément à la position pro-nucléaire du Premier ministre Shinzo Abe revenu au pouvoir fin 2012, le document affirme que "l'énergie nucléaire est une importante énergie de base", selon les éléments publiés dans le quotidien Nikkei.
Dans la nouvelle mouture qui sera soumise prochainement à l'approbation du gouvernement, il n'est plus fait mention d'un pourcentage d'énergie nucléaire dans la production totale d'électricité à un horizon donné, mais l'option "zéro" est clairement abandonnée.
La préoccupation de la commission qui a préparé le plan est essentiellement économique.
L'arrêt total des 50 réacteurs de l'archipel a forcé les compagnies à faire tourner à plein régime leurs installations thermiques et donc à augmenter leurs importations de pétrole et gaz naturel.
La flambée de la facture a entraîné un déficit commercial d'une ampleur colossale et d'une durée sans précédent.
Pour compenser leurs frais, les compagnies ont fortement augmenté le prix de l'électricité.
Qui plus est, la commission insiste aussi sur le fait que les centrales atomiques émettent moins de gaz à effet de serre que les installations thermiques.
Par ailleurs, alors que figurait clairement dans la version antérieure qu'aucun nouveau réacteur ne serait construit, cette affirmation a été supprimée dans la nouvelle mouture, laissant sous-entendre que des tranches supplémentaires pourraient être construites.
Le fait est que vu l'âge actuel des réacteurs si aucun n'était renouvelé ni leur durée d'exploitation prolongée, la capacité des installations d'énergie nucléaire chuterait à partir des décennies 2020-2030 et serait nulle à l'aube des années 2050.
Le document plaide aussi pour une intensification de l'usage des énergies naturelles renouvelables, afin de lutter contre le réchauffement climatique. Il souligne cependant que se pose un problème de mise à jour des réseaux électriques pour gérer de façon rationnelle la diversité des modes de production dont certains (éolien, solaire) sont instables.
Toutes ces orientations correspondent à l'opinion émise par M. Abe. Depuis un an qu'il est en poste, il a manifesté à maintes reprises sa volonté de relancer des réacteurs nucléaires dans l'archipel.
Toutefois, par précaution, tout redémarrage est soumis à la certification de sûreté que doit délivrer l'Autorité indépendante de régulation nucléaire sur la base de nouvelles normes plus sévères entrées en vigueur en juillet dernier.
La sûreté de plusieurs réacteurs est en cours d'examen depuis cette date mais aucun n'a encore reçu cet imprimatur, préalable essentiel à l'accord tout aussi indispensable des autorités locales avant le gouvernement.
De ce fait, et même si d'aucuns prédisaient qu'une demi-douzaine de réacteurs pourraient être réactivés d'ici à la fin de l'année, en réalité aucun ne le sera.
La 4G, Ayrault et Renault en Chine, le bitcoin, Dailymotion : la revue de presse de l'industrie
Par Elodie Vallerey
A la une de l'actualité de ce vendredi 6 décembre dans l'industrie, on retrouve la guerre des opérateurs télécoms autour de la 4G, les partenariats économiques prometteurs noués avec la Chine à l'occasion de la visite du Premier ministre Ayrault à Pékin, les inquiétudes des institutions monétaires internationales autour du Bitcoin, ou encore la stratégie de Dailymotion calquée sur celle du géant YouTube.
Quelques jours après l'entrée fracassante de Free dans la 4G et au lendemain de l'annonce de Bouygues Telecom de l'extension du très haut débit mobile à ses offres low-cost, Libération s'interroge en une : "La 4G est-elle au point ?", car "toute neuve, (elle) n’est pas accessible partout". "Et si la 4G était une parabole d’une économie de l’obsolescence programmée par quelques oligopoles", se demande le quotidien.
De son côté, Le Figaro revient sur l'offre low-cost sur la 4G de Bouygues Telecom et la stratégie bien calculée de l'opérateur de "se caler sur l'offre son concurrent (Free) seulement quelques jours après son lancement", comme en 2012 après l'arrivée du quatrième opérateur.
Les médias reviennent largement ce matin sur le voyage officiel du Premier ministre Ayrault en Chine. Les Echos ont interrogé Henri Progilio, PDG d'EDF, sur les partenariats stratégiques que les entreprises françaises (comme la sienne) peuvent nouer avec leurs homologues chinoises, afin de trouver "de nouveaux alliés industriels".
Le Monde revient sur l'information principale d'hier à ce sujet, l'entrée de Renault en Chine après la signature de son alliance avec le constructeur automobile public local Dongfeng.
Le Bitcoin inquiète de plus en plus les institutions monétaires internationales. Si Les Echos du jour reviennent sur "le succès planétaire d'une vraie-fausse monnaie", du côté de la presse économique américaine, on relaie les mises en garde de la Banque de France et les interdictions de la Chine. Pour le Financial Times, "la Chine interdit le Bitcoin à ses banques par crainte de blanchiment d'argent", quand le Wall Street Journal analysent les "risques du Bitcoin" vus par le prisme chinois et français.
Et aussi...
Le Monde revient sur l'inauguration, à Paris, d'un studio de tournage de 600 m2 par l'entreprise internet français Dailymotion. "Dailymotion prend modèle sur la stratégie de YouTube, la filiale de Google, son énorme concurrent américain, qui a déjà ouvert à Los Angeles, Tokyo ou Londres le même type d’espace", analyse le quotidien du soir.
Le déficit de l'Etat diminué de 9 milliards d'euros à fin octobre
(AFP)
Paris — Le déficit budgétaire de l'Etat au 31 octobre s'est établi à 86,0 milliards d'euros, en amélioration de près de 9 milliards d'euros par rapport à fin octobre 2012, a annoncé vendredi le ministère de l'Economie.
Cette légère amélioration du déficit s'explique selon le ministère par "une progression des recettes fiscales et malgré des éléments exceptionnels qui jouent en sens inverse".
Parmi les éléments exceptionnels, Bercy relève la perception, début 2012, de 2,6 milliards d'euros de recettes liée à l?attribution d?autorisations d?utilisation de fréquences 4G et, dans le sens inverse, une augmentation de capital de la Banque européenne d?investissement (BEI).
Le solde budgétaire est l'une des composantes du déficit public de la France qui, outre l'Etat, prend aussi en compte les régimes de sécurité sociale et les collectivités locales.
La France a obtenu de Bruxelles un délai de deux ans, soit jusqu'en 2015, pour ramener son déficit public sous la barre des 3% du Produit intérieur brut, le seuil limite fixé par les traités européens.
JUSTICE ?
Des élus parisiens occupent des logements sociaux : leur interdire serait contradictoire
LE PLUS. Alors qu'ils gagnent plus de 5.500 euros par mois, plusieurs membres de l'équipe de Bertrand Delanoë logent dans des appartements dont les loyers sont bien en dessous des prix du marché. Rien d'illégal, mais faudrait-il durcir la loi ? Pour Frédéric Rolin, avocat, changer la législation relèverait d'un excès de morale.
Édité par Louise Pothier Auteur parrainé par Hélène Decommer
Plusieurs membres de l'équipe de Delanoë occupent des logements sociaux. Ici avec Hidalgo, le 11/11/2013. (D. ALLARD/SIPA)
Le recensement par Mediapart d’un certain nombre d’élus parisiens habitant dans des logements dits sociaux, et dont, en tous les cas, le loyer est inférieur au prix du marché, donne l’impression de racler les fonds de tiroirs. Elle est loin l’époque des appartements de plus de 200 m2 dans les quartiers les plus huppés de la capitale, remis à neuf aux frais des bailleurs, et qui firent tomber bien des ministres.
Ce qui caractérise la présente affaire c’est qu’elle concerne des appartements parisiens ordinaires, habités par des personnes aux revenus ordinaires, du moins en regard des critères pour habiter Paris. Et elle pose par conséquent la question des conditions d’accès à ce type de logements, puis aux conditions de maintien dans les lieux.
Un loyer inférieur, une condition pour rester à Paris
Il faut tout d’abord souligner que le bon vieux HLM est loin d’être la forme unique du logement social ou, plus largement, du logement aidé. Des collectivités publiques ou parapubliques attribuent des logements de fonction comme avantage en nature intégré à la rémunération de leurs cadres dirigeants, aux bailleurs privés en régime Robien/Scellier/Duflot qui sont soumis à des plafonds de loyers. Il existe un nombre considérables de régimes juridiques différents, avec, à chaque fois, des critères de ressources et des conditions d’entrée et de maintien dans les lieux différentes.
Dans les zones où le coût du logement a beaucoup augmenté au cours de ces dernières années et tout spécialement à Paris, tous les acteurs, que ce soit les habitants, leurs employeurs, leur réseau relationnel, tous mettent en place des stratégies pour accéder à ce type de logements.
L’assistance publique réalise des logements sociaux spécialement dédiés à ses personnels, des ministères passent des conventions avec des bailleurs sociaux pour obtenir une part de logements sociaux ou aidés pour leurs agents. La liste des exemples serait infinie et elle rend toujours compte de la même réalité : obtenir un logement dont le loyer est inférieur au prix du marché est souvent devenu une nécessité pour pouvoir continuer d’habiter Paris.
Des plafonds très élevés
La meilleure preuve en est que les plafonds de ressource définis pour l’accès aux logements sociaux prennent en compte des niveaux de revenus qui paraîtraient ailleurs très élevés et loin des critères sociaux : 69.000 euros, par exemple, pour un foyer de 4 personnes qui souhaite bénéficier d’un logement "Prêt locatif social".
Évidemment, une fois le logement de ce type obtenu, l’objectif est de la conserver le plus longtemps possible dans la mesure où l’avantage qu’il procure sera difficile à retrouver et s’accroît à mesure que la durée de l’occupation se prolonge.
Les pouvoirs publics ont bien tenté d’inscrire dans la loi (Article L442-3-3 du Code de la construction et de l’habitation) une perte du droit au maintien dans les lieux si les conditions de ressources permettant l’accès au logement sont dépassées. Mais ces dispositions sont complexes et difficiles à mettre en œuvre. Elles supposent un dépassement pendant deux années consécutives, qui ouvre droit à une dernière période de bail de trois années, durant laquelle une seule année en dessous des plafonds fait repartir les compteurs à 0.
Des situations ordinaires dans le logement parisien
On comprend que les bailleurs sociaux ne se précipitent pas pour les appliquer cela d’autant plus qu’elles concernent par définition des locataires qui payent régulièrement leur loyer pour éviter de risquer l’expulsion.
Ainsi, les situations décrites par Mediapart sont en définitive des situations des plus ordinaires dans le logement parisien. Faut-il alors, motif pris que les personnes considérées sont des élus, leur appliquer des règles plus strictes sous couvert de supposés conflits d’intérêts ? Cela relèverait peut-être d’un excès de morale, mais plus sûrement d’une contradiction logique dans la mesure où les personnes concernées seraient fréquemment amenées à chercher des logements ailleurs qu’à Paris, correspondant à leurs conditions de ressources, et perdraient ainsi leur éligibilité aux élections municipales parisiennes...
Affaire Tapie : Stéphane Richard chez les juges
Stéphane Richard, patron d'Orange, était directeur de cabinet de Christine Lagarde au moment de l'arbitrage Tapie. - AFP
Le patron d'Orange Stéphane Richard était entendu vendredi matin par les juges financiers qui l'ont mis en examen le 12 juin pour escroquerie en bande organisée dans l'affaire de l'arbitrage Tapie, a-t-on appris dans son entourage.
Ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde au ministère de l'Economie, Stéphane Richard est soupçonné par les juges financiers d'avoir caché des informations à sa ministre de tutelle avant qu'elle ne donne son aval à la solution de l'arbitrage pour mettre un terme au conflit entre Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais sur la vente d'Adidas.
Il s'agit de sa première audition au fond depuis sa mise en examen pour escroquerie en bande organisée. Stéphane Richard, qui brigue sa propre succession à la tête d'Orange, juge cette incrimination "infamante". Il a annoncé qu'il allait contester sa mise en examen devant la chambre de l'instruction.
Outre Stéphane Richard, quatre personnes sont poursuivies du même chef dans ce dossier: Bernard Tapie, son avocat Maurice Lantourne, le juge-arbitre Pierre Estoup et Jean-François Rocchi, patron à l'époque du CDR, la structure chargée de gérer l'héritage du Lyonnais. Jean-François Rocchi vient de déposer une demande en récusation de l'un des juges chargés de l'enquête , Guillaume Daïeff.
Ministre à l'époque, Christine Lagarde fait l'objet d'une enquête distincte de la Cour de Justice de la République (CJR) qui l'avait placée fin mai sous le statut intermédiaire de témoin assisté.
Stéphane Richard conteste avoir eu tout rôle décisionnaire dans la décision d'aller à l'arbitrage, ainsi que tout usage frauduleux de la "griffe", ce paraphe tout prêt d'un ministre, utilisé pour valider des décisions en son nom. Il nie également avoir dissimulé à Christine Lagarde des informations qui auraient pu la dissuader d'aller à l'arbitrage.
La sentence arbitrale, prononcée en juillet 2008, avait mis fin à un long conflit entre le Crédit Lyonnais et Bernard Tapie sur la vente d'Adidas, octroyant à l'homme d'affaires 403 millions d'euros d'indemnités, dont 45 au titre du préjudice moral.
DIAPORAMA Le casting de l’affaire Tapie
DOSSIER Les méandres de l’affaire Tapie
SOCIETE
Démarrage du 27ème Téléthon vendredi
De Laurence BENHAMOU (AFP)
Paris — France Télévisions donne le coup d'envoi vendredi du 27ème Téléthon: 30 heures de direct les 6 et 7 décembre sur France 2 et les autres chaînes du service public pour mobiliser les dons en faveur des maladies rares.
Avec Patrick Bruel comme parrain 2013, Nagui et Sophie Davant, parmi une dizaines d'animateurs des chaînes de France Télévisions, se relaieront pour ces 30 heures de direct, avec la participation de milliers de bénévoles dans toutes les régions françaises, jusqu'en Polynésie, à l'occasion de nombreux duplex.
Trois caravanes sillonneront la France, dans le Nord, le Sud et la région Est.
L'an dernier, la collecte finale était en baisse de 6% par rapport à 2011, avec 88,1 millions d'euros effectivement reçus par l'Association française contre les myopathies (AFM).
Depuis le premier Téléthon, l'AFM-Téléthon a investi plus d'un milliard d'euros dans la recherche contre les maladies rares et de nouveaux essais thérapeutiques montrent que cette recherche avance, a expliqué l'Association.
"Nous soutenons 34 essais contre 26 maladies différentes concernant le sang, le foie, le cerveau, le muscle et bien d'autres", a souligné mardi Laurence Tiennot-Herment, présidente de l'AFM-Téléthon.
Notamment un essai de thérapie génique vient d'être lancé à l'hôpital Bicêtre (région parisienne) chez des tout petits contre une maladie génétique, fort rare, mais dévastatrice pour le cerveau, la maladie de Sanfilippo B.
5.000 à 8.000 maladies rares différentes touchent ou toucheront 29 millions de personnes dans l'Union Européenne, selon une estimation de la Commission européenne.
Téléthon numérique
Pour la première fois, France Télévisions et l?AFM-Téléthon ont proposé dès début novembre un site internet commun (www.telethon2013.fr) avec des avant-programmes.
Pendant le Téléthon, les promesses de dons seront enregistrées par téléphone (3637) et sur le site internet. La chanson de Patrick Bruel, "L'Arc-en-ciel", enregistrée avec Bénabar, Cali et Marina, une jeune malade de 20 ans, sera téléchargeable dès le 6 décembre sur la plateforme iTunes au profit du Téléthon.
"Le Téléthon permet de rendre compte d?une mobilisation exceptionnelle partout en France et d?une fête nationale de la générosité", a souligné le PDG de France Télévisions Rémy Pflimlin.
Deux fils rouges accompagneront ces trente heures d?antenne. Le premier suivra les recherches de six scientifiques financées par l?AFM-Téléthon. Leur défi : conquérir le château de Quéribus, en pays cathare. Le second fil rouge aura lieu en Polynésie. Par le biais de jeux inspirés des coutumes tahitiennes, les téléspectateurs découvriront la culture polynésienne. Parmi les autres points forts, une "nuit du documentaire" de vendredi à samedi.
Pour répondre aux quelques 600.000 appels attendus sur les 30 heures, 58 centres de promesse sont mis en place, dont 46 en métropole, 9 en outre-mer et 3 à l?étranger. Soit 2.000 lignes téléphoniques au bout desquelles se succèdent plus de 20.000 bénévoles pour réceptionner les promesses de dons.
Un code de déontologie pour la police et la gendarmerie au 1er janvier
Le texte met l'accent sur les obligations et valeurs propres à ces professions, notamment la «discrétion, le discernement et l'impartialité».
Le code de déontologie commun à la police et à la gendarmerie entrera en vigueur le 1er janvier, en même temps que l’immatriculation sur leur uniforme, a annoncé vendredi le ministère de l’Intérieur. La police et la gendarmerie «seront désormais dotées, à compter du 1er janvier 2014, d’un code de déontologie commun» qui «est inscrit dans le Code de la sécurité intérieure» paru vendredi au Journal officiel, a annoncé l’Intérieur dans un communiqué.
Ce code va être diffusé dès vendredi dans les services de police et de gendarmerie, selon une source à Beauvau. «Ce texte rassemble les deux forces de sécurité intérieure autour de valeurs communes dans l’accomplissement de leurs missions au service de la population, tout en respectant la culture professionnelle qui leur est propre», a précisé l’Intérieur dans son communiqué.
«Il répond également à la nécessité de tenir compte des évolutions survenues depuis l’adoption en 1986 du code de déontologie de la police nationale et de la Charte du gendarme en 2010, qui faisait suite à l’intégration de la gendarmerie nationale au ministère de l’Intérieur», a aussi indiqué la place Beauvau.
Il «donne ainsi aux policiers et aux gendarmes les repères essentiels sur leurs obligations et leur cadre d’action : discrétion, probité, discernement, impartialité», a ajouté l’Intérieur, qui l’inscrit dans le cadre du «service rendu (aux) concitoyens».
Il «encadre à cet égard certaines pratiques professionnelles, par exemple celles utilisées lors des contrôles d’identité». Un chapitre entier du code est désormais «consacré aux relations entre le service public et les citoyens», selon ce communiqué. «Pour la première fois, le texte encadre juridiquement les palpations de sécurité conduites à l’occasion de contrôles d’identité».
«Tenant compte de la difficulté des métiers et des risques encourus par les membres des forces de l’ordre, le code rappelle aussi les devoirs de l’Etat et de la hiérarchie envers les policiers et les gendarmes (formation, protection, soutien)», a aussi précisé l’Intérieur. Il entrera en vigueur en même temps que le numéro d’identification qui sera apposé sur l’uniforme des policiers et des gendarmes le 1er janvier 2014.
Ce matricule avait été promis par le ministre de l’Intérieur et avait été préféré au récépissé demandé par des associations lors des contrôles d’identité, suscitant un vif débat en mai 2012 sitôt Manuel Valls installé place Beauvau.
Ce code va être diffusé dès vendredi dans les services de police et de gendarmerie, selon une source à Beauvau. «Ce texte rassemble les deux forces de sécurité intérieure autour de valeurs communes dans l’accomplissement de leurs missions au service de la population, tout en respectant la culture professionnelle qui leur est propre», a précisé l’Intérieur dans son communiqué.
«Il répond également à la nécessité de tenir compte des évolutions survenues depuis l’adoption en 1986 du code de déontologie de la police nationale et de la Charte du gendarme en 2010, qui faisait suite à l’intégration de la gendarmerie nationale au ministère de l’Intérieur», a aussi indiqué la place Beauvau.
Il «donne ainsi aux policiers et aux gendarmes les repères essentiels sur leurs obligations et leur cadre d’action : discrétion, probité, discernement, impartialité», a ajouté l’Intérieur, qui l’inscrit dans le cadre du «service rendu (aux) concitoyens».
Il «encadre à cet égard certaines pratiques professionnelles, par exemple celles utilisées lors des contrôles d’identité». Un chapitre entier du code est désormais «consacré aux relations entre le service public et les citoyens», selon ce communiqué. «Pour la première fois, le texte encadre juridiquement les palpations de sécurité conduites à l’occasion de contrôles d’identité».
«Tenant compte de la difficulté des métiers et des risques encourus par les membres des forces de l’ordre, le code rappelle aussi les devoirs de l’Etat et de la hiérarchie envers les policiers et les gendarmes (formation, protection, soutien)», a aussi précisé l’Intérieur. Il entrera en vigueur en même temps que le numéro d’identification qui sera apposé sur l’uniforme des policiers et des gendarmes le 1er janvier 2014.
Ce matricule avait été promis par le ministre de l’Intérieur et avait été préféré au récépissé demandé par des associations lors des contrôles d’identité, suscitant un vif débat en mai 2012 sitôt Manuel Valls installé place Beauvau.
DIVERS
La tempête Xaver touche l'Europe
Le Monde.fr avec AFP
Une tempête baptisée « Xaver » a commencé à toucher plusieurs pays du nord-ouest de l'Europe et a déjà causé la mort de trois personnes. En Ecosse, aux Pays-Bas, en Allemagne et en Scandinavie, elle a causé d'importantes inondations et perturbé les transports.
En Ecosse, le chauffeur d'un poids lourd est mort dans un accident, et dans le centre de l'Angleterre, un homme en chaise roulante motorisée a été tué par la chute d'un arbre. Dans l'ouest du Danemark, une femme de 72 ans est morte lorsque sa camionnette a été renversée par des vents violents. Au large des côtes suédoises, deux marins étaient portés disparus, sans guère d'espoir de les retrouver vivants, après avoir été happés par une vague qui les a fait passer par-dessus bord.Au Royaume-Uni, touché dans la nuit de mercredi à jeudi, des pointes de vent ont été enregistrées à 228 km/h dans le nord de l'Ecosse, privant quelque 100 000 foyers d'électricité. Plus de 15 000 habitants ont été évacués sur la côte est où on s'attendait à enregistrer dans la nuit de jeudi à vendredi les marées les plus fortes depuis trente ans. Et par conséquent d'importantes inondations.
Dans certaines régions britanniques, la mer pourrait atteindre des niveaux aussi élevés que lors des inondations dévastatrices de 1953, qui avaient fait plus de 2 000 victimes en Europe. La situation est « très dangereuse » sur une partie de la côte est, a déclaré Philip Rothwell, un responsable de l'agence environnementale. « On pense que ce sera comme en 1953, voire pire », a-t-il déclaré à la BBC.
ÉVACUATION PRÉVENTIVE À BREDENE
L'Allemagne s'attendait, elle, à essuyer sa plus forte tempête depuis 1962, notamment dans le port de Hambourg, au nord du pays, ainsi que dans les régions avoisinantes de Basse-Saxe et du Schleswig-Holstein. « La situation météorologique ressemble à celle du 17 février 1962 » quand les digues avaient rompu et plus de 300 personnes avaient péri dans le nord de l'Allemagne, selon le météorologue Friedemann Schenk, interrogé par la Berliner Zeitung. « Mais le système de protection contre les inondations n'a aujourd'hui plus rien à voir avec celui d'alors. Donc, ça ne se passera pas comme en 1962 », a-t-il ajouté. En soirée, des pointes de vent à plus de 130 km ont été mesurées à l'extrême nord-ouest, où les communications étaient très perturbées.
Aux Pays-Bas, en Belgique et en Allemagne – où le pic de la tempête était attendu dans la nuit de jeudi à vendredi – les autorités ont pris des mesures de précaution qui devraient permettre de limiter les dégâts. Le plan catastrophe a été déclenché dans la province de Flandre occidentale et le maire de la commune belge de Bredene a décidé d'évacuer préventivement plus de 2 000 habitants près du canal Gand-Bruges-Ostende.
Les pompiers ont placé des sacs de sable et des barrages mobiles pour limiter les inondations, notamment dans la station balnéaire d'Ostende, dont le centre s'était retrouvé sous deux mètres d'eau en 1953. « Des simulations ont calculé que le niveau de l'eau pourrait atteindre 6,10 m. C'est la plus haute mesure depuis trente ans », a prévenu le gouverneur de la province de Flandre occidentale, Carl Decaluwé. Mais il n'y a « aucune raison de paniquer », a-t-il assuré, estimant que la Belgique était mieux préparée à ce type de phénomène que lors de la « méga-tempête » de 1953, qui avait fait 22 morts.
TRANSPORTS ET ÉCOLE PERTURBÉS
Aux Pays-Bas, où 27 % des terres sont situées en-dessous du niveau de la mer, l'Institut météorologique national (KNMI) a retiré en début de soirée le code d'avertissement rouge, le plus haut possible, pour le nord et nord-ouest des Pays-Bas, et l'a transformé en code jaune, ce qui signifie « météo dangereuse » pour l'ensemble du pays. Le jaune est le premier niveau d'avertissement.
A Berlin, pour vendredi, l'école n'est pas obligatoire, à la charge des parents de décider s'ils envoient leurs enfants à l'école ou non. Certains marchés de Noël ont, en outre, été fermés.
Les transports étaient touchés dans tous les pays sur le trajet de la tempête. La circulation des trains et ferries a été interrompue en Ecosse, aux Pays-Bas, en Belgique et en Allemagne, et de nombreux ponts ont été fermés, comme celui reliant la Suède au Danemark. Des centaines de vols ont été annulés, notamment dans les aéroports d'Amsterdam, de Hambourg et de Copenhague, alors que des vidéos montraient des avions en grande difficulté au moment d'atterrir.
En France, la vigilance orange pour risque de submersions sur le littoral a été levée pour les deux départements du Nord-Pas-de-Calais, a annoncé vendredi Météo France dans son bulletin de 6 heures. « La dépression Xaver en mer Baltique s'évacue vers l'est », commente Météo France. « Après la pleine mer de la nuit dernière, les hauteurs d'eau seront encore importantes sur les départements du Nord et du Pas-de-Calais lors de la pleine mer de cet après-midi de vendredi sans pour autant nécessiter un niveau de vigilance orange », explique l'organisme. Ces deux départements restent toutefois en vigilance jaune vagues-submersions pour la pleine mer de vendredi après-midi.
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