POLITIQUE
Nadine Morano donne un « carton rouge » à Bernard accoyer
Nadine Morano réplique à Bernard Accoyer : « Bernard Accoyer mérite un carton rouge pour mauvaise conduite, inélégance et machisme… Rien ne le qualifie pour juger de mes compétences...»
«Qu’apporterait de plus Nadine Morano au Parlement européen? Le député européen de 2014 devra être une personnalité compétente, reconnue, bilingue, influente et assidue au Parlement, plutôt que d’être sur les plateaux de télévision ou dans l’antichambre des partis politiques» accusait sur lemonde.fr le député de Haute-Savoie et ancien Président de l’assemblée.
Nadine Morano réplique dans nos colonnes : « Bernard Accoyer mérite un carton rouge pour mauvaise conduite, inélégance et machisme… Rien ne le qualifie pour juger de mes compétences. Lorsque j’étais ministre, je représentais la France à des réunions européennes. Ce monsieur exaspère notre électorat avec ses propos qui mettent systématiquement l’unité du parti en cause. Il est de Rhône-Alpes et il n’a pas à se mêler de notre région où tout se passe très bien pour les investitures ».
Un mensonge par omission. "Ce n'est pas Nicolas Sarkozy qui donne les investitures." Nadine Morano a été obligée de reconnaître publiquement que, contrairement à l'information du quotidien libéral "L’Opinion", Nicolas Sarkozy ne l’avait pas imposée comme tête de liste du Grand Est à la Commission d’investiture de l’UMP. Le parti se réunira le 21 janvier prochain et lui seul est habilité à choisir.
Tout juste l’ancien président l’a-t-elle "encouragée" à se présenter. Voilà qui fait voler en éclats la légende selon laquelle Sarkozy aurait encore tous les pouvoirs à l’UMP, notamment celui de récompenser ses ex lieutenants les plus fidèles à défaut des plus compétents.
L’attaque de Bernard Accoyer
Cette mise au point faite à deux reprises sur Canal Plus et à la radio ce mercredi soir par l’ex-députée de Toul en rage, on la doit à Bernard Accoyer, l’ancien président de l’Assemblée nationale qui, dans une interview au quotidien "Le Monde", a osé dire tout haut ce que chacun pensait tout bas :
Le député de Haute-Savoie a précisé son attaque :
Et, sans trembler, il a donné son coup de grâce en ces termes à Nadine Morano :
Morano en colère
On percevait la colère de l’intéressée ce jeudi soir, alors que la journaliste l’interrogeait, par téléphone, pendant le journal de France Inter, sur ce qu’elle pensait des recommandations d’Accoyer qui la visaient directement (à 1mn14 sur la bande-son) : "ne pas envoyer au parlement européen des novices… ; l’eurodéputé doit être bilingue plutôt que sur les plateaux de télé".
Elle a commencé en se maîtrisant : "Bernard Accoyer s’est fait une spécialité de tirer contre son camp (… ?) alors qu’il devrait se consacrer à combattre la politique désastreuse qui est menée par la gauche aujourd’hui."
Puis, la rage l’a submergée au point qu’elle a confondu deux mots du vocabulaire courant de la langue française, ("égard" et "égarement") alors qu’elle entendait riposter par une belle formule :
À cet instant, l’auditeur s’est demandé si Mme Morano n’avait pas, effectivement, des difficultés avec sa langue maternelle et si son détracteur n’avait pas raison. D’autant que l’ex-députée de Toul s’est alors vantée d’être quasiment quadrilingue (à 2mn42 sur la bande), et de connaître plus que les rudiments des trois langues officielles, l’anglais, l’allemand et bien sûr le français, ajoutant, pour faire bonne mesure, l’italien qu’elle connaît par ses origines (Morano, c’était donc ça !)
Rétropédalage au "Grand journal"
Une heure plus tard, Nadine Morano défendait sa place de numéro un dans le Grand Est au "Grand journal" de Canal Plus. Et elle prenait la précaution de ne pas répéter qu’elle parlait quatre langues. Car connaissant l’esprit taquin d’Antoine de Caunes et son goût pour le show, il l’aurait mise aussitôt en demeure d’apporter sur le champ la preuve de ses prétendues compétences.
En femme politique maligne (il ne faut pas lui retirer cette qualité), l’ex-députée avait bûché ses sujets et elle aurait bien aimé être interrogée sur les thèmes de l’actualité européenne, par exemple, "les travailleurs détachés" (et "l'accord au rabais" de François Hollande), sauf que l’animateur ne l'a pas laissée dérouler sa démonstration sur le mode "voyez-comme-je-mérite-de-devenir-députée-à-Strasbourg".
Au lieu de cela, elle s’est trouvée confrontée à… Bernard Accoyer qui, interrogé dans la salle des quatre colonnes à l’Assemblée nationale, lui a demandé, sourire aux lèvres :
Interloquée mais parvenant à sourire elle aussi, elle lui a répondu :
Auparavant, elle avait commencé l’entretien en faisant un humiliant rétropédalage, expliquant que jamais, notamment dans "Paris-Match" (où elle annonçait son ambition d’entrer au Parlement européen), elle n’avait dit que le match était plié et que Sarkozy l’avait imposée dans le Grand Est à la Commission d’investiture.
À cet instant, on pensait que ce n’était pas gagné pour Nadine Morano et que peut-être les membres de cette institution arbitrale de l’UMP pouvaient ne pas avoir apprécié qu’on leur marche ainsi dessus.
Humour et politique
Le doute s’installait d’autant plus chez le téléspectateur qu’il comprenait les vraies raisons qui avaient poussé Antoine de Caunes à l’inviter sur son plateau. Il ne s’agissait pas seulement d’utiliser la polémique, son franc parler et son culot pour créer le buzz, mais aussi et surtout peut-être, d’en faire l’une des têtes de turc de la soirée.
On l’a compris quand l’animateur a rappelé qu’elle était en lice pour le prix "Humour et politique" avec cette phrase inoubliable :
On en a eu la preuve quand De Caunes a envoyé un petit reportage dans lequel un journaliste, micro en main, demandait aux parlementaires hilares de qui était cette phrase : Nadine Morano, vexée, découvrait en direct sa notoriété inégalable en matière de lapalissade.
Elle a eu beau tenter de se défendre en répétant que cette saillie était vieille de trois ans, elle s’est retrouvée coincée par l’animateur qui lui demandait en gros de reconnaître sa bêtise.
Et le problème, c’est qu’au lieu de reconnaître qu’elle avait dit une bourde, ce qui arrive à tout le monde, surtout en politique, quand on est sollicité sans arrêt sur des sujets qu’on ne maîtrise pas forcément, elle a choisi la mauvaise option, celle qui consistait à persister dans l’erreur.
Ce qui lui a valu quelques commentaires sur Twitter, dans le genre :
Et là, forcément, le téléspectateur s’est demandé si Bernard Accoyer n’avait pas raison quand il déclarait dans "Le Monde" qu’il valait mieux faire élire un parlementaire compétent plutôt qu’un bateleur de foire.
Nadine Morano réplique dans nos colonnes : « Bernard Accoyer mérite un carton rouge pour mauvaise conduite, inélégance et machisme… Rien ne le qualifie pour juger de mes compétences. Lorsque j’étais ministre, je représentais la France à des réunions européennes. Ce monsieur exaspère notre électorat avec ses propos qui mettent systématiquement l’unité du parti en cause. Il est de Rhône-Alpes et il n’a pas à se mêler de notre région où tout se passe très bien pour les investitures ».
Européennes : critiquée par Accoyer, Morano rame au "Grand journal" et à France Inter
L’ex-députée de Toul n’a pas été investie sur les listes aux élections européennes par Nicolas Sarkozy, comme croyait le savoir "L'Opinion". C’est ce qu'elle affirme à France Inter et au "Grand journal" après que Bernard Accoyer a dénoncé ses ambitions de devenir députée européenne du Grand Est. Thierry de Cabarrus analyse la réaction de l'ex ministre UMP.
Édité par Mélissa Bounoua
Un mensonge par omission. "Ce n'est pas Nicolas Sarkozy qui donne les investitures." Nadine Morano a été obligée de reconnaître publiquement que, contrairement à l'information du quotidien libéral "L’Opinion", Nicolas Sarkozy ne l’avait pas imposée comme tête de liste du Grand Est à la Commission d’investiture de l’UMP. Le parti se réunira le 21 janvier prochain et lui seul est habilité à choisir.
Tout juste l’ancien président l’a-t-elle "encouragée" à se présenter. Voilà qui fait voler en éclats la légende selon laquelle Sarkozy aurait encore tous les pouvoirs à l’UMP, notamment celui de récompenser ses ex lieutenants les plus fidèles à défaut des plus compétents.
L’attaque de Bernard Accoyer
Cette mise au point faite à deux reprises sur Canal Plus et à la radio ce mercredi soir par l’ex-députée de Toul en rage, on la doit à Bernard Accoyer, l’ancien président de l’Assemblée nationale qui, dans une interview au quotidien "Le Monde", a osé dire tout haut ce que chacun pensait tout bas :
"Le député européen de 2014 devra être une personnalité compétente, reconnue, bilingue, influente et assidue au Parlement, plutôt que d'être sur les plateaux de télévision ou dans l'antichambre des partis politiques. La question est, si (Nadine Morano) elle doit remplacer quelqu’un : qu’apporterait-elle de plus ?"
Le député de Haute-Savoie a précisé son attaque :
"Dans la région Grand Est, le député européen sortant, Arnaud Danjean, mérite d'être investi en première place, car c'est un élu travailleur, assidu et compétent sur les questions de sécurité et de défense. Il est reconnu au niveau national et au Parlement européen."
Et, sans trembler, il a donné son coup de grâce en ces termes à Nadine Morano :
"Je ne peux pas croire que la récompense prime sur la compétence dans la désignation de nos candidats."
On percevait la colère de l’intéressée ce jeudi soir, alors que la journaliste l’interrogeait, par téléphone, pendant le journal de France Inter, sur ce qu’elle pensait des recommandations d’Accoyer qui la visaient directement (à 1mn14 sur la bande-son) : "ne pas envoyer au parlement européen des novices… ; l’eurodéputé doit être bilingue plutôt que sur les plateaux de télé".
Elle a commencé en se maîtrisant : "Bernard Accoyer s’est fait une spécialité de tirer contre son camp (… ?) alors qu’il devrait se consacrer à combattre la politique désastreuse qui est menée par la gauche aujourd’hui."
Puis, la rage l’a submergée au point qu’elle a confondu deux mots du vocabulaire courant de la langue française, ("égard" et "égarement") alors qu’elle entendait riposter par une belle formule :
"Il mérite véritablement un carton rouge pour mauvaise conduite, pour égard… Et au delà de s’être égaré, reprend-elle, je trouve que c’est aussi un carton rouge d’inélégance !"
À cet instant, l’auditeur s’est demandé si Mme Morano n’avait pas, effectivement, des difficultés avec sa langue maternelle et si son détracteur n’avait pas raison. D’autant que l’ex-députée de Toul s’est alors vantée d’être quasiment quadrilingue (à 2mn42 sur la bande), et de connaître plus que les rudiments des trois langues officielles, l’anglais, l’allemand et bien sûr le français, ajoutant, pour faire bonne mesure, l’italien qu’elle connaît par ses origines (Morano, c’était donc ça !)
Rétropédalage au "Grand journal"
Une heure plus tard, Nadine Morano défendait sa place de numéro un dans le Grand Est au "Grand journal" de Canal Plus. Et elle prenait la précaution de ne pas répéter qu’elle parlait quatre langues. Car connaissant l’esprit taquin d’Antoine de Caunes et son goût pour le show, il l’aurait mise aussitôt en demeure d’apporter sur le champ la preuve de ses prétendues compétences.
En femme politique maligne (il ne faut pas lui retirer cette qualité), l’ex-députée avait bûché ses sujets et elle aurait bien aimé être interrogée sur les thèmes de l’actualité européenne, par exemple, "les travailleurs détachés" (et "l'accord au rabais" de François Hollande), sauf que l’animateur ne l'a pas laissée dérouler sa démonstration sur le mode "voyez-comme-je-mérite-de-devenir-députée-à-Strasbourg".
Au lieu de cela, elle s’est trouvée confrontée à… Bernard Accoyer qui, interrogé dans la salle des quatre colonnes à l’Assemblée nationale, lui a demandé, sourire aux lèvres :
"Ma chère Nadine, relève le défi de la troisième place !"
Interloquée mais parvenant à sourire elle aussi, elle lui a répondu :
"Il peut rêver !"
Auparavant, elle avait commencé l’entretien en faisant un humiliant rétropédalage, expliquant que jamais, notamment dans "Paris-Match" (où elle annonçait son ambition d’entrer au Parlement européen), elle n’avait dit que le match était plié et que Sarkozy l’avait imposée dans le Grand Est à la Commission d’investiture.
À cet instant, on pensait que ce n’était pas gagné pour Nadine Morano et que peut-être les membres de cette institution arbitrale de l’UMP pouvaient ne pas avoir apprécié qu’on leur marche ainsi dessus.
Humour et politique
Le doute s’installait d’autant plus chez le téléspectateur qu’il comprenait les vraies raisons qui avaient poussé Antoine de Caunes à l’inviter sur son plateau. Il ne s’agissait pas seulement d’utiliser la polémique, son franc parler et son culot pour créer le buzz, mais aussi et surtout peut-être, d’en faire l’une des têtes de turc de la soirée.
On l’a compris quand l’animateur a rappelé qu’elle était en lice pour le prix "Humour et politique" avec cette phrase inoubliable :
"On a une recrudescence de violence... par exemple le vol des portables à l'arrachée. Ça n'existait pas avant que les portables existent."
On en a eu la preuve quand De Caunes a envoyé un petit reportage dans lequel un journaliste, micro en main, demandait aux parlementaires hilares de qui était cette phrase : Nadine Morano, vexée, découvrait en direct sa notoriété inégalable en matière de lapalissade.
Elle a eu beau tenter de se défendre en répétant que cette saillie était vieille de trois ans, elle s’est retrouvée coincée par l’animateur qui lui demandait en gros de reconnaître sa bêtise.
Et le problème, c’est qu’au lieu de reconnaître qu’elle avait dit une bourde, ce qui arrive à tout le monde, surtout en politique, quand on est sollicité sans arrêt sur des sujets qu’on ne maîtrise pas forcément, elle a choisi la mauvaise option, celle qui consistait à persister dans l’erreur.
Ce qui lui a valu quelques commentaires sur Twitter, dans le genre :
Et là, forcément, le téléspectateur s’est demandé si Bernard Accoyer n’avait pas raison quand il déclarait dans "Le Monde" qu’il valait mieux faire élire un parlementaire compétent plutôt qu’un bateleur de foire.
L'UMP met de l'ordre dans ses rangs parisiens, prononce 16 suspensions
Paris - L'UMP a mis de l'ordre dans ses rangs parisiens mercredi, en prononçant la suspension de Dominique Tiberi et de 15 autres candidats lancés dans la bataille des municipales face aux listes de Nathalie Kosciusko-Morizet, que le parti soutient.
Lors de la réunion du bureau politique, autour de Jean-François Copé, a été confirmée la suspension de Luc Jousse, le maire de Roquebrune-sur-Argens (Var) dont les propos sur les Roms avaient provoqué un tollé.
Cet élu avait regretté lors d'une réunion publique en novembre que les pompiers soient arrivés "trop tôt" pour éteindre un incendie dans un camp tzigane, des propos jugés "inacceptables" par le président de l'UMP.
Mais avant que le conseil national (CN) du parti convoqué le 25 janvier dise s'il y a lieu ou non de l'exclure, Luc Jousse aura l'occasion de s'expliquer comme les statuts du parti le prévoient.
En revanche, pour les dissidents des municipales parisiennes, il n'est plus prévu de temps d'explication.
Une commission nationale d'investiture avait validé le 20 novembre les choix de têtes de liste de NKM dans les arrondissements. Et dès lors que d'autres membres du parti passent outre et continuent de se présenter publiquement comme candidats, la "règle automatique" est "la suspension en vue de l'exclusion", selon plusieurs sources UMP.
Division de la droite
Le couperet tombera lors du CN du 25 janvier, qui doit valider les têtes de liste dans toutes les communes de plus de 30.000 habitants.
D'ici là "rien n'empêche que les concernés rentrent dans le rang", a expliqué à l'AFP une source proche de la direction.
"Nous tendons à nouveau la main", a souligné devant des journaliste un des porte-parole de NKM, Vincent Roger, disant "penser particulièrement" à Dominique Tiberi, candidat dans le Ve. Cet arrondissement est le fief de son père Jean Tiberi, que NKM a écarté. C'est surtout là que la division de la droite risque de faire basculer la mairie à gauche. Le Ve avait voté à 56% pour François Hollande le 6 mai 2012.
Outre le fils Tiberi, sont sanctionnées Marie-Claire Carrère-Gée et Géraldine Poirault-Gauvin, qui ont décidé aussi de conduire une liste, respectivement contre NKM elle-même (dans le XIVe) et un maire UMP sortant réinvesti, Philippe Goujon (XVe).
D'après une énumération de l'équipe de campagne de la candidate UMP à la mairie, six suspensions concernent le VIIe arrondissement, où deux listes de droite s'annoncent pour tenter de reprendre la mairie à Rachida Dati. L'ex-garde des Sceaux a été désignée officiellement tête de liste mais se heurte à l'opposition d'une bonne partie de son conseil municipal dans ce bastion de la droite parisienne.
Des mesures identiques visent des candidats déclarés mais aussi parfois des colistiers ou "soutiens actifs". Il y a des cas dans les Xe, XVIIe et XXe arrondissements.
Plusieurs élus suspendus ont regretté de ne pas avoir été prévenus par l'UMP qu'ils seraient ainsi sanctionnés mercredi matin.
"Une telle injustice ne peut que renforcer notre détermination", a réagi auprès de l'AFP Dominique Tiberi, en déplorant le manque de soutien de François Fillon, le député de sa circonscription.
Mme Carrère-Gée a réitéré sa proposition à la "parachutée" Kosciusko-Morizet d'être deuxième sur sa liste de "locaux". "NKM fait fausse route en voulant se battre contre son propre camp", a dit cette ancienne conseillère de Jacques Chirac, qui avait conduit la liste UMP en 2008 dans le XIVe (28% au second tour dans une triangulaire avec PS et MoDem).
L'un des dissidents du VIIe, l'ancien maire d'arrondissement Michel Dumont, a fait remarquer que la sanction n'avait "aucun sens". "Je ne suis plus membre de l'UMP. J'ai en effet refusé de renouveler mon adhésion en 2013 après la pantalonnade de l'élection de son nouveau président", a-t-il écrit dans un communiqué.
Mardi l'UDI, allié à NKM à Paris, avait décidé de suspendre une élue candidate contre le maire sortant du XVIe, Claude Goasguen (UMP).
Cet élu avait regretté lors d'une réunion publique en novembre que les pompiers soient arrivés "trop tôt" pour éteindre un incendie dans un camp tzigane, des propos jugés "inacceptables" par le président de l'UMP.
Mais avant que le conseil national (CN) du parti convoqué le 25 janvier dise s'il y a lieu ou non de l'exclure, Luc Jousse aura l'occasion de s'expliquer comme les statuts du parti le prévoient.
En revanche, pour les dissidents des municipales parisiennes, il n'est plus prévu de temps d'explication.
Une commission nationale d'investiture avait validé le 20 novembre les choix de têtes de liste de NKM dans les arrondissements. Et dès lors que d'autres membres du parti passent outre et continuent de se présenter publiquement comme candidats, la "règle automatique" est "la suspension en vue de l'exclusion", selon plusieurs sources UMP.
Division de la droite
Le couperet tombera lors du CN du 25 janvier, qui doit valider les têtes de liste dans toutes les communes de plus de 30.000 habitants.
D'ici là "rien n'empêche que les concernés rentrent dans le rang", a expliqué à l'AFP une source proche de la direction.
"Nous tendons à nouveau la main", a souligné devant des journaliste un des porte-parole de NKM, Vincent Roger, disant "penser particulièrement" à Dominique Tiberi, candidat dans le Ve. Cet arrondissement est le fief de son père Jean Tiberi, que NKM a écarté. C'est surtout là que la division de la droite risque de faire basculer la mairie à gauche. Le Ve avait voté à 56% pour François Hollande le 6 mai 2012.
Outre le fils Tiberi, sont sanctionnées Marie-Claire Carrère-Gée et Géraldine Poirault-Gauvin, qui ont décidé aussi de conduire une liste, respectivement contre NKM elle-même (dans le XIVe) et un maire UMP sortant réinvesti, Philippe Goujon (XVe).
D'après une énumération de l'équipe de campagne de la candidate UMP à la mairie, six suspensions concernent le VIIe arrondissement, où deux listes de droite s'annoncent pour tenter de reprendre la mairie à Rachida Dati. L'ex-garde des Sceaux a été désignée officiellement tête de liste mais se heurte à l'opposition d'une bonne partie de son conseil municipal dans ce bastion de la droite parisienne.
Des mesures identiques visent des candidats déclarés mais aussi parfois des colistiers ou "soutiens actifs". Il y a des cas dans les Xe, XVIIe et XXe arrondissements.
Plusieurs élus suspendus ont regretté de ne pas avoir été prévenus par l'UMP qu'ils seraient ainsi sanctionnés mercredi matin.
"Une telle injustice ne peut que renforcer notre détermination", a réagi auprès de l'AFP Dominique Tiberi, en déplorant le manque de soutien de François Fillon, le député de sa circonscription.
Mme Carrère-Gée a réitéré sa proposition à la "parachutée" Kosciusko-Morizet d'être deuxième sur sa liste de "locaux". "NKM fait fausse route en voulant se battre contre son propre camp", a dit cette ancienne conseillère de Jacques Chirac, qui avait conduit la liste UMP en 2008 dans le XIVe (28% au second tour dans une triangulaire avec PS et MoDem).
L'un des dissidents du VIIe, l'ancien maire d'arrondissement Michel Dumont, a fait remarquer que la sanction n'avait "aucun sens". "Je ne suis plus membre de l'UMP. J'ai en effet refusé de renouveler mon adhésion en 2013 après la pantalonnade de l'élection de son nouveau président", a-t-il écrit dans un communiqué.
Mardi l'UDI, allié à NKM à Paris, avait décidé de suspendre une élue candidate contre le maire sortant du XVIe, Claude Goasguen (UMP).
Les jolis honoraires de Me Rachida Dati
La maire du 7e arrondissement de Paris et députée européenne est aussi avocate. Un métier lucratif, surtout si l'on sait jouer de son influence.
Rachida Dati serait-elle plus riche qu'elle ne le dit ? Il y a un an et demi, dans une interview au magazine Elle, l'ancienne garde des Sceaux affirmait : "Je gagne environ 6 000 euros par mois en tant que députée européenne et rien pour mes fonctions de maire." Pourtant, d'après les informations du Point.fr, Rachida Dati touche en réalité chaque mois huit fois la somme indiquée, soit 50 800 euros par mois.
L'élue passe en effet sous silence ses confortables revenus d'avocate, métier qu'elle exerce en parallèle de ses mandats de parlementaire et de maire du 7e arrondissement de Paris. Dans sa déclaration de transparence financière exigée par le Parlement européen, l'ex-ministre de Nicolas Sarkozy chiffre ses "activités annexes" à plus de 10 000 euros par mois. En réalité, Rachida Dati a perçu l'année dernière 512 416 euros d'honoraires d'avocat, auxquels s'ajoute une rémunération de 98 000 euros en tant qu'élue.
Qui sont les généreux clients de maître Dati ? C'est ce que veut savoir une ONG bruxelloise spécialiste des questions d'environnement. Dans un courrier daté du 6 novembre rendu public par i<Télé, Friends of the Earth Europe demande des comptes à Rachida Dati. L'association souhaite lever le doute sur un éventuel trafic d'influence. L'eurodéputée, qui siège comme suppléante à la commission de l'Industrie, de la Recherche et de l'Énergie, a pris de manière étonnante fait et cause pour l'industrie gazière. Le 13 octobre dernier, l'élue signait une virulente tribune dans Les Échos pour demander que l'on arrête de subventionner les énergies renouvelables qui faussent la concurrence avec les énergies fossiles. Et d'appeler dans la foulée à ouvrir au plus vite le débat sur les gaz de schiste.
Ce n'est pas la première fois que Rachida Dati est accusée de mélange des genres. Trois mois après son arrivée à Strasbourg, l'euro-députée avait déclenché la polémique en omettant de faire figurer dans sa déclaration de transparence financière la société de consulting qu'elle venait de créer. Prise la main dans le sac, l'ancienne ministre avait très vite migré du statut d'entrepreneur - obligé de déclarer ses comptes - à celui d'avocat, nettement plus discret...
L'élue passe en effet sous silence ses confortables revenus d'avocate, métier qu'elle exerce en parallèle de ses mandats de parlementaire et de maire du 7e arrondissement de Paris. Dans sa déclaration de transparence financière exigée par le Parlement européen, l'ex-ministre de Nicolas Sarkozy chiffre ses "activités annexes" à plus de 10 000 euros par mois. En réalité, Rachida Dati a perçu l'année dernière 512 416 euros d'honoraires d'avocat, auxquels s'ajoute une rémunération de 98 000 euros en tant qu'élue.
Qui sont les généreux clients de maître Dati ? C'est ce que veut savoir une ONG bruxelloise spécialiste des questions d'environnement. Dans un courrier daté du 6 novembre rendu public par i<Télé, Friends of the Earth Europe demande des comptes à Rachida Dati. L'association souhaite lever le doute sur un éventuel trafic d'influence. L'eurodéputée, qui siège comme suppléante à la commission de l'Industrie, de la Recherche et de l'Énergie, a pris de manière étonnante fait et cause pour l'industrie gazière. Le 13 octobre dernier, l'élue signait une virulente tribune dans Les Échos pour demander que l'on arrête de subventionner les énergies renouvelables qui faussent la concurrence avec les énergies fossiles. Et d'appeler dans la foulée à ouvrir au plus vite le débat sur les gaz de schiste.
Mélange des genres
Certains parlementaires s'interrogent ouvertement sur ce soudain intérêt de Rachida Dati pour les questions d'énergie, un thème qui lui a inspiré de nombreux amendements. Lui sont-ils soufflés par ses clients ? Interrogée par Le Point, Rachida Dati refuse d'apporter la moindre précision sur ses activités d'avocat. D'après notre enquête, l'élue du 7e arrondissement aurait travaillé comme consultante pour GDF Suez, ce que le groupe de Gérard Mestrallet ne confirme ni n'infirme. En 2011, la maire du 7e avait organisé une conférence intitulée "L'Azerbaïdjan : un partenaire stratégique pour la sécurité énergétique en Europe", suivie d'un dîner de 400 couverts au musée Rodin à Paris. Des festivités qui coïncidaient avec la mise en exploitation d'un gros forage gazier dans ce pays par GDF et Total. Il y a une semaine, la vice-présidente de l'UMP était à nouveau à l'honneur lors du Forum Énergie de l'université Paris-Dauphine, ouvertement sponsorisé par GDF Suez. Une fois de plus, l'euro-députée a défendu bec et ongles la recherche sur les gaz de schiste et relayé la position des gaziers européens pour une fiscalité énergétique harmonisée.Ce n'est pas la première fois que Rachida Dati est accusée de mélange des genres. Trois mois après son arrivée à Strasbourg, l'euro-députée avait déclenché la polémique en omettant de faire figurer dans sa déclaration de transparence financière la société de consulting qu'elle venait de créer. Prise la main dans le sac, l'ancienne ministre avait très vite migré du statut d'entrepreneur - obligé de déclarer ses comptes - à celui d'avocat, nettement plus discret...
Un millier de manifestants rassemblés à Kiev, après une nuit calme
Mercredi, les forces de l'ordre ont tenté de donner l'assaut sur les manifestants pro-européens, mobilisés depuis plusieurs semaines.
Plus d’un millier de personnes étaient rassemblées jeudi matin à Kiev après une nuit calme sur la place de l’Indépendance, au lendemain d’une tentative d’assaut avortée des forces de l’ordre sur les manifestants pro-européens.
Toute la nuit, des milliers de personnes sont restées mobilisées sur la place, aussi appelée Maïdan, soit plus que les nuits précédant le déploiement mercredi matin de centaines de policiers des forces anti-émeutes, qui ont battu en retraite quelques heures plus tard.
Les manifestants ont dressé de nouvelles barricades à la place de celles démontées par les forces de l’ordre et les ont nettement renforcées à l’aide de neige et de sacs de sable, donnant à la place des airs de camp retranché. «La nuit s’est bien passée», a confirmé à l’AFP Oleg Polivko, qui a monté la garde toute la nuit à l’une de ces barricades.
Pour ce manifestant, l’échec de l’assaut de mercredi matin «est une bonne leçon». «Ils en ont tiré des conclusions : on ne peut pas lutter contre son propre peuple», a-t-il ajouté.
La mobilisation de l’opposition pro-européenne entre jeudi dans sa quatrième semaine. Elle réclame le départ du président Viktor Ianoukovitch depuis son refus de signer un accord avec l’UE en préparation depuis des mois au profit d’un rapprochement avec Moscou.
Les manifestants ont pu assister toute la nuit à des concerts, notamment de la chanteuse Rouslana, qui avait gagné le concours Eurovision en 2004, et ont entamé à de nombreuses reprises l’hymne ukrainien. «Nous tiendrons au moins encore six jours, j’en suis sûre», a lancé la chanteuse selon l’agence Interfax, soit jusqu’au 17 décembre.
Selon l’opposition, l’Ukraine, en récession et proche de la faillite, pourrait signer à cette date là des accords économiques avec Moscou, qui lui accorderait une baisse du prix sur le gaz voire un crédit.
ECONOMIE
Toute la nuit, des milliers de personnes sont restées mobilisées sur la place, aussi appelée Maïdan, soit plus que les nuits précédant le déploiement mercredi matin de centaines de policiers des forces anti-émeutes, qui ont battu en retraite quelques heures plus tard.
Les manifestants ont dressé de nouvelles barricades à la place de celles démontées par les forces de l’ordre et les ont nettement renforcées à l’aide de neige et de sacs de sable, donnant à la place des airs de camp retranché. «La nuit s’est bien passée», a confirmé à l’AFP Oleg Polivko, qui a monté la garde toute la nuit à l’une de ces barricades.
Pour ce manifestant, l’échec de l’assaut de mercredi matin «est une bonne leçon». «Ils en ont tiré des conclusions : on ne peut pas lutter contre son propre peuple», a-t-il ajouté.
La mobilisation de l’opposition pro-européenne entre jeudi dans sa quatrième semaine. Elle réclame le départ du président Viktor Ianoukovitch depuis son refus de signer un accord avec l’UE en préparation depuis des mois au profit d’un rapprochement avec Moscou.
Les manifestants ont pu assister toute la nuit à des concerts, notamment de la chanteuse Rouslana, qui avait gagné le concours Eurovision en 2004, et ont entamé à de nombreuses reprises l’hymne ukrainien. «Nous tiendrons au moins encore six jours, j’en suis sûre», a lancé la chanteuse selon l’agence Interfax, soit jusqu’au 17 décembre.
Selon l’opposition, l’Ukraine, en récession et proche de la faillite, pourrait signer à cette date là des accords économiques avec Moscou, qui lui accorderait une baisse du prix sur le gaz voire un crédit.
Ukraine: les Etats-Unis réfléchissent à d'éventuelles sanctions
Les Etats-Unis réfléchissent à d'éventuelles sanctions contre l'Ukraine, à la lumière de la répression contre l'opposition pour laquelle Washington a clairement pris parti, mettant en garde Kiev contre l'envoi de l'armée contre les manifestants.
"Je ne vais pas entrer dans les détails (mais) nous envisageons certaines options politiques --bien évidemment aucune décision n'a été prise-- et les sanctions en font partie", a déclaré la porte-parole de la diplomatie américaine Jennifer Psaki. Interrogée pour savoir s'il s'agirait de sanctions économiques ou politiques, la responsable s'est contentée de répondre: "Nous sommes ouverts à un éventail de choix, mais nous n'en sommes pas encore là à ce stade".
Mercredi également, le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel a mis en garde, au cours d'un appel téléphonique, son homologue ukrainien Pavel Lebedev contre tout envoi de soldats contre les opposants: "Il a souligné les dégâts que pourraient causer toute intervention de l'armée pour réprimer les manifestations et a appelé à la retenue", a déclaré un porte-parole du Pentagone dans un communiqué.
"Le ministre Lebedev a assuré que la position du président (Viktor) Ianoukovitch était de ne pas employer les forces armées contre les manifestants et a dit qu'il transmettrait le message du secrétaire (à la Défense Chuck Hagel) directement au président Ianoukovitch", poursuit le porte-parole.
Mercredi, Viktor Ianoukovitch s'est de son côté engagé à ne "jamais recourir à la force contre des manifestants pacifiques".
Les milliers de manifestants pro-européens qui continuent de défier le régime ukrainien malgré un temps glacial ont marqué des points mercredi en contraignant les forces de l'ordre à refluer du centre de Kiev après des échauffourées, et ont reçu un soutien marqué de la communauté internationale.
Le secrétaire d'Etat John Kerry a exprimé mardi soir "le dégoût" des Etats-Unis face à la répression policière. Son adjointe chargée des Affaires européennes, Victoria Nuland, a rejoint les manifestants au centre de Kiev et leur a distribué des gâteaux. Elle a jugé "totalement inadmissible" le tour qu'a pris la crise ukrainienne et exhorté le pays à "sauver son avenir européen".
Washington plaide depuis des semaines pour un rapprochement de l'Ukraine, de la Géorgie et de la Moldavie avec l'Union européenne et a haussé le ton contre Kiev depuis son refus de signer fin novembre des accords d'association et de libre échange avec l'UE, sous pression de la Russie.
La diplomate Victoria Nuland, qui fut en poste à Moscou et ambassadrice à l'Otan, a envoyé "un message fort" sur le terrain selon lequel l'Ukraine doit "reprendre sa conversation avec l'Europe" et avec le Fonds monétaire international, a insisté la porte-parole Jennifer Psaki.
"Il est important de transmettre notre soutien (aux Ukrainiens) qui peuvent se faire entendre et qui oeuvrent à l'intégration européenne", a-t-elle ajouté, martelant que le "respect des principes démocratiques, dont la liberté de rassemblement, était un droit universel".
Mme Psaki a aussi une nouvelle fois assuré que la crise en Ukraine ne représentait en aucun cas une confrontation indirecte des "Etats-Unis contre la Russie".
"Je ne vais pas entrer dans les détails (mais) nous envisageons certaines options politiques --bien évidemment aucune décision n'a été prise-- et les sanctions en font partie", a déclaré la porte-parole de la diplomatie américaine Jennifer Psaki. Interrogée pour savoir s'il s'agirait de sanctions économiques ou politiques, la responsable s'est contentée de répondre: "Nous sommes ouverts à un éventail de choix, mais nous n'en sommes pas encore là à ce stade".
Mercredi également, le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel a mis en garde, au cours d'un appel téléphonique, son homologue ukrainien Pavel Lebedev contre tout envoi de soldats contre les opposants: "Il a souligné les dégâts que pourraient causer toute intervention de l'armée pour réprimer les manifestations et a appelé à la retenue", a déclaré un porte-parole du Pentagone dans un communiqué.
"Le ministre Lebedev a assuré que la position du président (Viktor) Ianoukovitch était de ne pas employer les forces armées contre les manifestants et a dit qu'il transmettrait le message du secrétaire (à la Défense Chuck Hagel) directement au président Ianoukovitch", poursuit le porte-parole.
Mercredi, Viktor Ianoukovitch s'est de son côté engagé à ne "jamais recourir à la force contre des manifestants pacifiques".
Les milliers de manifestants pro-européens qui continuent de défier le régime ukrainien malgré un temps glacial ont marqué des points mercredi en contraignant les forces de l'ordre à refluer du centre de Kiev après des échauffourées, et ont reçu un soutien marqué de la communauté internationale.
Le secrétaire d'Etat John Kerry a exprimé mardi soir "le dégoût" des Etats-Unis face à la répression policière. Son adjointe chargée des Affaires européennes, Victoria Nuland, a rejoint les manifestants au centre de Kiev et leur a distribué des gâteaux. Elle a jugé "totalement inadmissible" le tour qu'a pris la crise ukrainienne et exhorté le pays à "sauver son avenir européen".
Washington plaide depuis des semaines pour un rapprochement de l'Ukraine, de la Géorgie et de la Moldavie avec l'Union européenne et a haussé le ton contre Kiev depuis son refus de signer fin novembre des accords d'association et de libre échange avec l'UE, sous pression de la Russie.
La diplomate Victoria Nuland, qui fut en poste à Moscou et ambassadrice à l'Otan, a envoyé "un message fort" sur le terrain selon lequel l'Ukraine doit "reprendre sa conversation avec l'Europe" et avec le Fonds monétaire international, a insisté la porte-parole Jennifer Psaki.
"Il est important de transmettre notre soutien (aux Ukrainiens) qui peuvent se faire entendre et qui oeuvrent à l'intégration européenne", a-t-elle ajouté, martelant que le "respect des principes démocratiques, dont la liberté de rassemblement, était un droit universel".
Mme Psaki a aussi une nouvelle fois assuré que la crise en Ukraine ne représentait en aucun cas une confrontation indirecte des "Etats-Unis contre la Russie".
Le cercueil de Mandela à nouveau transporté dans les rues de Pretoria
Le cercueil de Nelson Mandela était à nouveau transporté solennellement jeudi matin dans les rues de Pretoria, pour un dernier hommage de la foule, a constaté un journaliste de l’AFP.
Comme lors du premier cortège mercredi, le corbillard est précédé d’une escorte de motards.
Le cortège doit emprunter les rues de la capitale sud-africaine pendant une heure, jusqu’à l’Union Buildings, siège de la présidence, où le public pourra s’incliner devant le corps de 08H00 à 17H30 (06H00 à 15H30 GMT).
Pour la première fois depuis le décès jeudi 5 décembre du père de la démocratie sud-africaine, des milliers d’anonymes sont venus le voir mercredi, saisis d’émotion pour la plupart. Les traits reposés, figé pour l’éternité, Nelson Mandela gisait en un cercueil au couvercle de verre.
La dépouille du héros de la lutte anti-apartheid sera à nouveau exposée dans la cour de la présidence vendredi, après avoir été une nouvelle fois transportée à travers Pretoria depuis l’hôpital militaire où elle est conservée.
Elle sera transférée samedi dans le Cap oriental (sud-est), la province natale du grand homme, avant l’inhumation dimanche à Qunu, le village de son enfance.
Comme lors du premier cortège mercredi, le corbillard est précédé d’une escorte de motards.
Le cortège doit emprunter les rues de la capitale sud-africaine pendant une heure, jusqu’à l’Union Buildings, siège de la présidence, où le public pourra s’incliner devant le corps de 08H00 à 17H30 (06H00 à 15H30 GMT).
Pour la première fois depuis le décès jeudi 5 décembre du père de la démocratie sud-africaine, des milliers d’anonymes sont venus le voir mercredi, saisis d’émotion pour la plupart. Les traits reposés, figé pour l’éternité, Nelson Mandela gisait en un cercueil au couvercle de verre.
La dépouille du héros de la lutte anti-apartheid sera à nouveau exposée dans la cour de la présidence vendredi, après avoir été une nouvelle fois transportée à travers Pretoria depuis l’hôpital militaire où elle est conservée.
Elle sera transférée samedi dans le Cap oriental (sud-est), la province natale du grand homme, avant l’inhumation dimanche à Qunu, le village de son enfance.
ECONOMIE
PSA. Discussions avec Dongfeng pour une augmentation de capital
PSA Peugeot Citroën a confirmé jeudi étudier un projet d'augmentation de capital avec le chinois Dongfeng.
PSA Peugeot Citroën a confirmé jeudi "étudier des nouveaux projets de développement industriel et commercial avec différents partenaires, y compris Dong Feng Motor, ainsi qu'un projet d'augmentation de capital".
Le constructeur automobile en difficulté précise toutefois, dans un bref communiqué, qu'"il n'y a aucun accord sur les termes d'une éventuelle opération". "Ces discussions sont à un stade préliminaire et aucune assurance ne peut être donnée quant à leur aboutissement", poursuit-il. "PSA Peugeot Citroën informera le marché en temps utile de l'issue de ces discussions."
Déjà une coentreprise
Selon la presse, outre Dongfeng, l'Etat français pourrait participer à une augmentation de capital de 3,5 milliards d'euros. Celle-ci pourrait être finalisée en janvier ou février 2014.
PSA avait déjà fait savoir qu'il était en négociation avec différents partenaires, mais sans préciser lesquels. Le directeur général de Dongfeng, Zhu Fushou, avait dit de son côté que son groupe s'interrogeait sur "la rationnalité" d'une prise de participation dans le numéro un français de l'automobile.
PSA et Dongfeng possèdent une coentreprise, DPCA, qui exploite trois usines à Wuhan (centre-est de la Chine). La famille Peugeot détient 25% du capital de PSA et 38% des droits de vote du groupe, qui a essuyé en 2012 une perte nette record de 5 milliards d'euros.
PSA continue de subir la mauvaise santé du marché européen, où il réalise plus de la moitié de ses ventes. Son chiffre d'affaires a baissé de 3,8% sur les neuf premiers mois de l'année 2013.
Cette nuit en Asie : cuisante défaite à domicile de Samsung contre Apple
Le groupe sud-coréen avait accusé en 2012 l’américain d’avoir violé trois de ses brevets technologiques utilisés notamment dans le processus d’affichage des sms sur l’écran des smartphones. La cour de Séoul l’a débouté.
En pleine guerre des brevets, Samsung avait attaqué en mars 2012 Apple devant la Cour centrale du district de Séoul. Il accusait alors le groupe californien d’avoir violé trois de ses brevets technologiques utilisés notamment dans le processus d’affichage des sms sur l’écran des smartphones. Le géant sud-coréen semblait alors convaincu qu’un tribunal sud-coréen saurait entendre sa plainte et sanctionnerait lourdement son concurrent. L’an dernier, il avait d’ailleurs gagné devant cette même institution un procès contre Apple sur les brevets Wifi. Cette fois, Samsung réclamait des interdictions de vente de l’iPhone 4S, del’iPhone 5 et de l’iPad 2. Mais, ce matin, la Cour de Séoul a répondu défavorablement au plaignant et expliqué que «deux des trois brevets de Samsung Electronics ne pouvaient pas être considérés comme un progrès technologique et que le dernier n’était pas une structure complète en comparaison de l’invention précédente d’Apple”. “Donc il n’y a pas eu de violation de brevets», a conclu le juge, dans une décision qui sonne comme une cuisante défaite pour le groupe sud-coréen et une preuve d’indépendance de la justice sud-coréenne. Se déclarant déçu par cette issue judiciaire, Samsung Electronics a indiqué qu’il allait étudier en détail les conclusions de la Cour avant d’envisager de faire appel.
Panique en Corée du Nord, Pyongyang vend son or
L’agence sud-coréenne Yonhap annonce ce matin que des sources gouvernementales à Séoul ont repéré une hausse soudaine des exportations d’or du régime ermite vers la Chine. Et rappelant que l’exportation d’or est taboue dans le pays et qu’elle fut même longtemps refusée par Kim Il-sung et Kim Jong-il, le grand-père et le père de l’actuel dictateur, ces sources estiment que les récents envois mettraient en lumière la débâcle économique du dernier bastion stalinien de la planète. « La vente de l’or est un baromètre pour déterminer si la situation économique nord-coréenne est en crise ou pas», explique un cadre à l’agence. Mis à genou par les embargos contre son pays et confronté à une crise économique interne, le clan désormais dirigé par Kim Jong-un serait contraint pour survivre d’écouler une partie des réserves d’or du pays. Le gouvernement sud-coréen estime que Pyongyang disposerait d’un stock d’or de 2.000 tonnes, d’une valeur de 8 milliards de dollars, et serait en capacité d’extraire entre une et deux tonnes par an de ses mines situées au nord de Pyongyang, qui avaient été inaugurées à la fin du XIXème siècle par des ingénieurs....américains.
La Chine annonce une baisse de certains droits de douane
Les autorités chinoises ont déclaré qu’à partir du 1er janvier, les droits de douane appliqués sur 760 produits allaient connaître, en moyenne, une baisse de 60%. Parmi ces produits figurent notamment les téléphones portables, les tablettes, ou encore les composants de moteurs d’avion. Le ministère du Commerce a précisé qu’il s’agissait, par cette mesure, d’améliorer la balance commerciale chinoise. L’excédent commercial chinois a eu tendance à diminuer ces dernières années, les exportations connaissant une croissance moins vigoureuse qu’auparavant. En diminuant la valeur des importations, Pékin le ferait croître à nouveau. Mais il pourrait aussi y avoir, derrière ce genre de décision, d’autres objectifs. D’une part, celui d’envoyer un signal positif aux partenaires commerciaux de la Chine, souvent agacés du double jeu de Pékin, qui appelle à lutter contre toutes les formes de protectionnisme tout en pratiquant à ses propres frontières des droits de douane parfois élevés. D’autre part, cette baisse des tarifs de certaines importations peut servir de stimulant économique, en diminuant le prix des intrants, ce qui se répercute sur le coût global du « made in China », mais aussi en soumettant les producteurs locaux à une concurrence plus rude des producteurs étrangers. Ce qui serait dans la droite ligne du credo libéral affiché par le Parti communiste chinois ces dernières semaines.
Le chef de l'Etat entame aujourd'hui une visite de 48 heures au Brésil, un partenaire commercial incontournable.
Le ministre de l'Intérieur a annoncé hier une troisième vague de zones de sécurité prioritaire.
Hollande veut redonner de l'élan à un partenariat avec le Brésil qui s'essouffle
Le chef de l'Etat entame aujourd'hui une visite de 48 heures au Brésil, un partenaire commercial incontournable.
Brasilia est en quête de croissance. Le boom de la consommation est passé, l'investissement n'a pas pris le relais.
Le Brésil n'est plus une locomotive de la croissance, mais il demeure un partenaire incontournable pour la France. François Hollande le sait, lui qui rencontre Dilma Rousseff ce matin à Brasilia. Certes, l'économie du géant latino-américain tourne actuellement au ralenti, mais le président français fera tout pour redonner un nouveau souffle au partenariat stratégique qui avait notamment permis, dans le domaine de la défense, de boucler de gros contrats militaires pour la livraison de 50 hélicoptères ou la fabrication de 5 sous-marins. Le dossier des Rafale, ces avions de chasse dont Nicolas Sarkozy avait plaidé la cause avec vigueur auprès de Lula il y a quatre ans, demeure en suspens. Le sujet sera bien entendu au menu des discussions de François Hollande, Eric Trappier, le PDG de Dassault Aviation, étant également du voyage. Mais pas question de « brusquer la prise de décision », note-t-on à l'Elysée.
« Le summum avait été atteint entre Lula et Sarkozy. Il y avait une vraie complicité », souligne un ancien conseiller du commerce extérieur. « Le mouvement de rapprochement n'a pas beaucoup évolué récemment », explique Rubens Ricupero, ancien ministre et président de l'Institut Fernand Braudel à São Paulo. « Il n'y a pas eu de recul. Mais il n'y a pas eu d'avancée non plus », note-t-il.
Renforcer l'investissement
Les échanges commerciaux ont pourtant bel et bien doublé entre 2003 et 2011 et atteignent désormais 8,9 milliards d'euros, selon l'Elysée. Et ils pourraient bien à nouveau doubler en dix ans, dans le sillage des nouveaux investissements. Mais si, dans le passé, les Français venaient chercher au Brésil des « relais de croissance », aujourd'hui la situation est bien différente. Après une augmentation du PIB de 2,7 % en 2011, la croissance a plafonné à 1 % l'an dernier et devrait osciller autour de 2 % en 2013. Toutefois, le chômage reste à un niveau historiquement bas (5 % environ). Et le gouvernement espère un rebond de l'activité, notamment grâce au pétrole et aux investissements dans les infrastructures. Il y a aussi la Coupe du monde de football et les JO de Rio en 2016 pour alimenter les espoirs, mais les économistes de BNP Paribas demeurent circonspects : ils prévoient en effet 1,5 % de croissance en 2014 et 1 % en 2015. Si cela se vérifiait, ce serait une véritable douche froide.
Le ministre des Finances, Guido Mantega, ne se laisse pas pour autant gagner par le doute. Il table encore sur un potentiel de croissance bien plus élevé. « Pour atteindre ce niveau, nous avons renforcé l'investissement. C'est ce que l'on a fait avec un programme de concessions dans les infrastructures de plus de 200 milliards de dollars. » Plusieurs concessions ont été octroyées, comme celles des aéroports de Rio, São Paulo et Viracopos (avec la participation d'Egis pour ce dernier). « Il y a eu 15 partenariats public-privé cette année, contre 3 au cours des cinq dernières années. C'est une nouvelle donne qui peut permettre au Brésil de renouer avec la croissance », affirme Eduardo Cabrera, président de la filiale de Mazars.
Potentiel de croissance
Mais le Brésil a aussi été ralenti par la conjoncture internationale et les incertitudes sur la politique monétaire américaine. « Si l'économie internationale se récupère, même à des taux modestes à partir de 2014 comme le prévoit le FMI, alors on s'oriente vers une croissance de l'ordre de 4 %, ce qui correspond à notre potentiel », ajoute Mantega.
A ce rythme-là, le Brésil pourrait ainsi figurer parmi les cinq plus grandes économies mondiales à l'horizon 2030, selon plusieurs organismes de recherche économique (dont la Banque mondiale). Mais, d'ici là, il faudra dissiper le doute.
« Grand pas franchi ce soir : accord #BRRD pour 28 », a écrit sur son compte twitter le commissaire européen chargé des services financiers, Michel Barnier, en référence à la directive sur le sauvetage des banques. « Contribuables ne seront plus premiers à payer pour erreurs des banques », a-t-il ajouté. « C'est un pas fondamental vers la réalisation de l'union bancaire », a assuré M. Barnier dans un communiqué.
Des représentants du Parlement européen, du Conseil qui représente les Etats et de la Commission européenne se sont mis d'accord au cours d'un trilogue sur ce texte, qui s'appliquera aux 28 Etats membres. Cette nouvelle directive s'articulera avec le mécanisme unique européen de résolution des banques, qui fait toujours l'objet de difficiles négociations au niveau des ministres, et destiné, lui, à la seule zone euro. Les ministres des finances doivent se retrouver mercredi prochain pour tenter de finaliser un accord sur ce sujet.
Selon la directive, lorsqu'une banque sera en difficulté, les autorités nationales pourront intervenir pour l'empêcher de sombrer. De source européenne, on a indiqué qu'une recapitalisation préventive et des instruments publics de stabilisation étaient prévus sous de strictes conditions. La recapitalisation ne concernera ainsi que les banques solvables, qui seraient soutenues en cas de faiblesses identifiées par les tests de résistance. Si une banque est proche de la faillite, le renflouement interne ou bail-in s'appliquera, par opposition au bail-out privilégié pendant la crise et qui faisait appel à l'argent public, creusant ainsi les déficits.
« LES BANQUES DEVRONT METTRE DES RÉSERVES DE CÔTÉ »
Les premiers à payer seront les actionnaires et les créditeurs, qui devront couvrir au minimum 8 % des pertes de la banque avant que l'on puisse faire appel à des fonds nationaux de résolution, abondés par le secteur bancaire. Les dépôts seront garantis jusqu'à 100 000 euros. Au-dessus de cette somme, les personnes physiques et les petites et moyennes entreprises bénéficieront d'un traitement préférentiel par rapport aux autres créanciers. Chaque Etat membre devra mettre en place des fonds de résolution nationaux qui devront atteindre un niveau de 1 % des dépôts couverts dans les dix ans.
Toutes les banques devront contribuer à ces fonds, mais les cotisations seront plus importantes pour les banques qui prennent plus de risques, a précisé M. Barnier. « Les banques devront mettre des réserves de côté pour les temps difficiles, afin de rendre le secteur financier plus robuste pour qu'il prête à l'économie réelle », a-t-il commenté sur Twitter.
Ces règles du bail-in entreront en vigueur au 1er janvier 2016. La Commission avait d'abord prévu une application à partir de 2018, mais la Banque centrale européenne avait fait part de ses inquiétudes pour la période intermédiaire, craignant que le mécanisme de résolution unique de la zone euro n'ait à régler le sort de certaines banques sans disposer de cet outil.
Accord européen sur le renflouement interne des banques
Le Monde.fr avec AFP
Les Européens se sont mis d'accord, mercredi 11 décembre dans la soirée, sur une directive prévoyant des règles de renflouement interne des banques, ou bail-in, afin d'éviter de faire participer le contribuable au sauvetage des établissements financiers.
« Grand pas franchi ce soir : accord #BRRD pour 28 », a écrit sur son compte twitter le commissaire européen chargé des services financiers, Michel Barnier, en référence à la directive sur le sauvetage des banques. « Contribuables ne seront plus premiers à payer pour erreurs des banques », a-t-il ajouté. « C'est un pas fondamental vers la réalisation de l'union bancaire », a assuré M. Barnier dans un communiqué.
Des représentants du Parlement européen, du Conseil qui représente les Etats et de la Commission européenne se sont mis d'accord au cours d'un trilogue sur ce texte, qui s'appliquera aux 28 Etats membres. Cette nouvelle directive s'articulera avec le mécanisme unique européen de résolution des banques, qui fait toujours l'objet de difficiles négociations au niveau des ministres, et destiné, lui, à la seule zone euro. Les ministres des finances doivent se retrouver mercredi prochain pour tenter de finaliser un accord sur ce sujet.
Selon la directive, lorsqu'une banque sera en difficulté, les autorités nationales pourront intervenir pour l'empêcher de sombrer. De source européenne, on a indiqué qu'une recapitalisation préventive et des instruments publics de stabilisation étaient prévus sous de strictes conditions. La recapitalisation ne concernera ainsi que les banques solvables, qui seraient soutenues en cas de faiblesses identifiées par les tests de résistance. Si une banque est proche de la faillite, le renflouement interne ou bail-in s'appliquera, par opposition au bail-out privilégié pendant la crise et qui faisait appel à l'argent public, creusant ainsi les déficits.
« LES BANQUES DEVRONT METTRE DES RÉSERVES DE CÔTÉ »
Les premiers à payer seront les actionnaires et les créditeurs, qui devront couvrir au minimum 8 % des pertes de la banque avant que l'on puisse faire appel à des fonds nationaux de résolution, abondés par le secteur bancaire. Les dépôts seront garantis jusqu'à 100 000 euros. Au-dessus de cette somme, les personnes physiques et les petites et moyennes entreprises bénéficieront d'un traitement préférentiel par rapport aux autres créanciers. Chaque Etat membre devra mettre en place des fonds de résolution nationaux qui devront atteindre un niveau de 1 % des dépôts couverts dans les dix ans.
Toutes les banques devront contribuer à ces fonds, mais les cotisations seront plus importantes pour les banques qui prennent plus de risques, a précisé M. Barnier. « Les banques devront mettre des réserves de côté pour les temps difficiles, afin de rendre le secteur financier plus robuste pour qu'il prête à l'économie réelle », a-t-il commenté sur Twitter.
Ces règles du bail-in entreront en vigueur au 1er janvier 2016. La Commission avait d'abord prévu une application à partir de 2018, mais la Banque centrale européenne avait fait part de ses inquiétudes pour la période intermédiaire, craignant que le mécanisme de résolution unique de la zone euro n'ait à régler le sort de certaines banques sans disposer de cet outil.
Air Canada préfère Boeing à Airbus et Bombardier
La compagnie aérienne canadienne annonce une commande ferme de 61 Boeing 737 pour remplacer ses Airbus A320 et A321. Une commande qu’Airbus mais aussi Bombradier espéraient remporter.
Air Canada, vient d’annoncer une commande de 61 Boeing 737 afin de remplacer progressivement sa flotte d’Airbus A320 et A321. Une décision qui est un coup dur pour Airbus puisque jusqu’à maintenant la flotte de la compagnie canadienne était composée à parité de Boeing et d’Airbus.
Sur une flotte de 187 avions aux couleurs d’Air Canada, 94 sont en effet jusqu’à aujourd’hui des Airbus dont 86 mono-couloir (A321, A320 et A319). Outre les 61 commandes fermes, Boeing pourrait au total placer 109 appareils mono-couloir si Air Canada exerce ses options et ses droits préférentiels. Autant dire que tous les Airbus mono-couloir seraient à terme remplacés chez le transporteur canadien.
Avec cette commande ferme de 61 appareils, le constructeur américain refait non seulement son retard sur l’européen mais en plus lui souffle un client important sur le continent nord-américain. Avec cette commande d’Air Canada et les 200 appareils long-courriers B777 des compagnies Emirates et Qatar Airways, le groupe Boeing est maintenant à 1.274 appareils en commande pour l’année.
En termes de livraisons, l’américain reste en tête avec 580 appareils remis à ses clients sur les 11 premiers mois de l’année, Airbus était lui à 562 unités pour 90 clients.
Premiers Boeing livrés en 2017
La commande ferme annoncée par Air Canada porte sur 33 Boeing 737 MAX 8 et 28 MAX 9 avec des droits de substitution pour des B737 MAX 7. Ces mono-couloir équipés de moteurs franco-américains CFMI, qui doivent entrer en service en 2017, viendront progressivement remplacer la flotte d’Airbus A320 et A321 du transporteur canadien, acquis à la fin des années 1980. Les deux premiers avions MAX 737 devraient être livrés en 2017, suivis de 16 autres en 2018, de 18 en 2019, de 16 en 2020 et de 9 en 2021, sous réserve de modifications, a précisé Air Canada.
Le PDG d’Air Canada, Colin Rovinescu, a justifié le choix du Boeing 737 MAX par le fait qu’il devrait permettre des économies « de plus de 20% pour ce qui est de la consommation de carburant et des coûts de maintenance », ce qui devrait se traduire par une réduction d’environ 10% des charges par siège au mille parcouru par rapport à la flotte existante.
Bombardier lorgne sur le remplacement des Embraer
Mais cette commande fait aussi grincer des dents chez Bombardier car le Boeing 737 MAX est un concurrent direct de la gamme Cseries du constructeur canadien qui espérait bien remporter le contrat. Bombardier mise maintenant sur le remplacement restant d’un peu plus d’une vingtaine d’avions régionaux E190 d’Embraer.
Dans son communiqué, la compagnie Air Canada précise qu’elle « continuait d’évaluer » le remplacement de sa flotte de 45 avions régionaux Embraer E190 par des appareils « plus grands et plus rentables », mais qu’elle avait déjà conclu une entente avec Boeing pour le rachat de 20 de ces appareils.
Les Embraer retirés du parc aérien seront remplacés, dans un premier temps, par des appareils de location jusqu’à ce qu’Air Canada prenne livraison des 737 MAX de Boeing. Au cours des six prochains mois, Air Canada examinera différents scénarios pour les 25 Embraer restants, n’excluant pas qu’ils demeurent en service ou qu’ils soient remplacés par un nombre « qui reste à définir d’appareils d’une capacité de 100 à 150 places ».
Air Liquide en route pour 2020
A la une des Echos de ce jeudi 12 décembre : "Air Liquide dévoile ses futurs leviers de croissance". Le groupe français a annoncé hier "un nouveau cycle d'investissements" de 10 milliards d'euros sur la période 2016-2020, après un programme de 12 milliards pour 2011-2015.
"Le leader mondial des gaz industriels mise sur trois secteurs à haut potentiel : la transition énergétique, la santé connectée et l'hydrogène comme source d'énergie pourraient chacun représenter un chiffre d'affaires supplémentaire de 1 milliard d'euros à terme", résument Les Echos.
Le premier drone civil homologué en Europe est espagnol
El Pais consacre un article consacré au drone civil espagnol Altea-Eko, qui s'impose comme le premier appareil de ce type à recevoir en Europe les certificats et l'immatriculation nécessaires pour voler.
Créée en 2006 spécifiquement pour construire ce type d'avions, la société espagnole Flightec Systems a investi neuf millions d'euros et travaillé sept ans à la conception de ce modèle, de six mètres d'envergure et pesant 80 kilos. Avec une autonomie d'environ cinq heures, il peut parcourir un rayon de quelque 500 kilomètres.
Fabriqué en fibre de carbone, il peut transporter une grande variété d'appareils en fonction de sa mission, comme la prévention des feux de forêt ou la surveillance des frontières et des côtes, explique El Pais.
Le boom de l'impression 3D
"L'impression 3D arrive en force" à la une de Presse Océan, qui évoque notamment l'intérêt des PME pour cette technologie.
A Saint-Nazaire, Le Fab a ouvert dans le centre-ville. Conçu comme 'un espace de création', il met des imprimantes 3D à disposition du public", écrit le quotidien régional.
Et aussi...
A lire dans Les Echos, une interview de Nick d'Aloisio, un Britannique de 18 ans qui s'est fait connaître en revendant sa start-up à Yahoo!. A l'occasion du salon LeWeb, retrouvez également son portrait sur le site de L'Usine Digitale.
Air Liquide, le drone civil espagnol Altea-Eko, l'impression 3D : la revue de presse de l'industrie
Par Julien Bonnet
Le plan d'investissement d'Air Liquide à horizon 2020 est à la une des Echos ce jeudi 12 décembre. Le quotidien régional Presse Océan revient de son côté sur la révolution de l'impression 3D en Loire-Atlantique. Retour également sur le drone espagnol Altea-Eko, le premier appareil de ce type à recevoir en Europe les certificats et l'immatriculation nécessaires pour voler.
A la une des Echos de ce jeudi 12 décembre : "Air Liquide dévoile ses futurs leviers de croissance". Le groupe français a annoncé hier "un nouveau cycle d'investissements" de 10 milliards d'euros sur la période 2016-2020, après un programme de 12 milliards pour 2011-2015.
Le premier drone civil homologué en Europe est espagnol
El Pais consacre un article consacré au drone civil espagnol Altea-Eko, qui s'impose comme le premier appareil de ce type à recevoir en Europe les certificats et l'immatriculation nécessaires pour voler.
Créée en 2006 spécifiquement pour construire ce type d'avions, la société espagnole Flightec Systems a investi neuf millions d'euros et travaillé sept ans à la conception de ce modèle, de six mètres d'envergure et pesant 80 kilos. Avec une autonomie d'environ cinq heures, il peut parcourir un rayon de quelque 500 kilomètres.
Fabriqué en fibre de carbone, il peut transporter une grande variété d'appareils en fonction de sa mission, comme la prévention des feux de forêt ou la surveillance des frontières et des côtes, explique El Pais.
Le boom de l'impression 3D
"L'impression 3D arrive en force" à la une de Presse Océan, qui évoque notamment l'intérêt des PME pour cette technologie.
A Saint-Nazaire, Le Fab a ouvert dans le centre-ville. Conçu comme 'un espace de création', il met des imprimantes 3D à disposition du public", écrit le quotidien régional.
A lire dans Les Echos, une interview de Nick d'Aloisio, un Britannique de 18 ans qui s'est fait connaître en revendant sa start-up à Yahoo!. A l'occasion du salon LeWeb, retrouvez également son portrait sur le site de L'Usine Digitale.
Nouvelle hausse attendue des prix du tabac
Le ministre du Budget a confirmé ce jeudi une
nouvelle hausse du prix du paquet, de 20 centimes pour les cigarettes et de 50
centimes pour le tabac à rouler, à partir du 6 janvier 2014. Ce sera la
troisième hausse en 15 mois, après une hausse de 40 centimes en octobre 2012 et
20 centimes en juillet. Le paquet le moins cher coûtera désormais 6,5
euros.
Une augmentation de plus... pour la bone cause. En
un an, le gouvernement l'assure, la consommation de tabac a chuté de 8% - le
prix, lui a augmenté de 40 centimes en octobre 2012, de 20 centimes en juillet
2013. Et bientôt, le 6 janvier prochain, encore de 20 centimes.
L'objectif "est
d'avoir une baisse régulière de la consommation, et donc des hausses
régulières", a expliqué Bernard Cazeneuve. "Il y a la volonté qu'il n'y ait pas de hausses
massives et puis subitement plus rien. Il faut que les prix du tabac augmentent
régulièrement pour que la consommation diminue, c'est un objectif de santé
publique que Marisol Touraine et moi partageons" - histoire de mettre un
terme à ce début de polémique entre les deux ministres, celle de la Santé étant
prétendument pour une hausse plus forte...
Le ministre du Budget a donc confirmé ce jeudi
matin une nouvelle augmentation : "j'homologue les
prix du tabac après que les industriels les ont déterminés ; au mois de janvier
ça sera 20 centimes pour les cigarettes et 50 centimes pour le tabac à rouler,
qui est un tabac utilisé par les jeunes". Voilà qui portera le paquet le
moins cher à 6,5 euros, et le plus vendu, Marlboro, à 7 euros.
JUSTICE ?
Sécurité : Valls cible 16 nouvelles agglomérations
Le ministre de l'Intérieur a annoncé hier une troisième vague de zones de sécurité prioritaire.
Un dispositif qui produit des résultats, selon lui.
A moins de quatre mois du premier tour des municipales, Manuel Valls est aux petits soins des élus sur les questions de sécurité. Le ministre de l'Intérieur a annoncé hier la création de 16 nouvelles zones de sécurité prioritaire (ZSP), en plus des 64 sites où ce dispositif, lancé en septembre 2012, est en place.
Les quartiers à problème de Reims, Lyon, Caen, Le Havre ou encore Toulon, pour s'en tenir aux grandes agglomérations concernées par cette troisième vague de ZSP, vont ainsi bénéficier des interventions coordonnées des services régaliens de l'Etat : ceux de la police, dont les effectifs sur site seront renforcés, mais aussi ceux de la justice et de l'éducation, sous un angle plus préventif. Ce dispositif, placé sous l'autorité du préfet et du procureur, doit notamment permettre de croiser les informations pour prévenir les trafics en tout genre (drogue, armes, cambriolages), démanteler les réseaux existants, là où ils sont le plus enracinés.
Une « guerre du renseignement » dont les effets se font positivement sentir à entendre le « bon » bilan énoncé hier par Manuel Valls. Dans les 17 premières ZSP créées, les cambriolages sont en diminution de 2,9 % sur les neuf premiers mois de l'année, alors qu'ils ont augmenté de plus de 8 % au niveau national. Les atteintes à la tranquillité publique reculent de 11 % contre seulement 1 % en moyenne sur tout le territoire.
Délinquance « glissante »
Côté stupéfiants, les coups de filet antitrafiquants se multiplient dans les ZSP : + 38 % d'individus mis en cause dans 59 des 64 sites où leur traque est la priorité. Comme à Marseille, où la police et la justice ont mis la main sur 567 personnes. A Amiens, où elles constituent le problème numéro un, les violences urbaines ont chuté de 42 %. A Nantes, dont c'était une sorte de spécialité, les incendies sur les biens publics ont vu leur nombre divisé par deux sous l'effet des actions conjuguées des services de l'Etat et des autorités locales.
Le dispositif n'est pas partout sans faille. La délinquance a tendance à se déplacer hors des frontières bien gardées de certaines ZSP. Les sociologues parlent d'un « effet plumeau » pour qualifier ce phénomène qui reste difficile à quantifier. L'élargissement du périmètre de certains sites vaut tacite reconnaissance d'une situation que le ministère de l'Intérieur juge, « assez marginale ». Hier, Manuel Valls a annoncé l'extension des ZSP de Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), Chambéry, Valence et de la Boucle Nord des Hauts-de-Seine à Colombes. Une quatrième vague de ZSP n'est pas à exclure. Mais, cette fois, la Place Beauvau attendra que passent les municipales.
Près de 200 propriétaires de voitures victimes d’une vaste escroquerie
Stéphane Sellami
Près de 200 particuliers ont été victimes d’un réseau de malfaiteurs d’envergure soupçonnés de s’être livrés, à la fois, à des vols de voitures et à des escroqueries à l’achat de véhicules à l’aide de faux papiers et de chèques de banque contrefaits. Un préjudice estimé à près de 3 millions d'euros. L’organisateur présumé de ce réseau, âgé de 32 ans et de nationalité camerounaise, a été mis en examen et placé en détention provisoire. Neuf autres membres ont eux été placés sous contrôle judiciaire.Les enquêteurs de l’Office central de lutte contre le crime organisé (OCLCO), épaulés par la police judiciaire de Nantes (Loire-Atlantique) ont été mis sur la piste de ces escrocs grâce à leurs homologues belges.
«Plusieurs voitures volées ou escroquées en France ont été découvertes alors qu’elles allaient être expédiées par bateau depuis le port d’Anvers, à destination de plusieurs pays d’Afrique équatoriale et notamment le Cameroun, confie une source judiciaire. Une enquête a été ouverte et plusieurs suspects ont été ciblés dans la région de Nantes mais aussi en Ile-de-France».
Très rapidement, les policiers identifient deux filières au sein de ce même réseau. Une première équipe, dont les membres étaient installés en région parisienne, était chargée de contacter, via internet, des particuliers désireux de vendre leur 4x4 ou leur berline haut-de-gamme. «Les escrocs se présentaient avec des fausses pièces d’identité et des chèques de banque falsifiés afin de prendre possession des voitures, poursuit la même source. Ces véhicules étaient ensuite rapidement acheminés vers la Belgique».
La deuxième équipe, elle, se livrait, depuis Nantes, à de multiples vols sur la voie publique dans l’ouest de la France. «Une partie de ces voitures étaient revendues dans l’Hexagone et l’autre était aussi expédiée Outre-Quiévrain, révèle un proche de l’affaire. Au fil de leurs investigations, les policiers ont notamment découvert une officine de fabrication de faux documents administratifs».
En garde à vue, le principal commanditaire présumé de ce réseau a reconnu son implication dans près d’une centaine de vols de voitures ainsi que la fabrication de faux chèques de banque. Il a également confié gagner près de 15 000 € par mois depuis 2009 grâce à ce trafic.
«Plusieurs voitures volées ou escroquées en France ont été découvertes alors qu’elles allaient être expédiées par bateau depuis le port d’Anvers, à destination de plusieurs pays d’Afrique équatoriale et notamment le Cameroun, confie une source judiciaire. Une enquête a été ouverte et plusieurs suspects ont été ciblés dans la région de Nantes mais aussi en Ile-de-France».
Très rapidement, les policiers identifient deux filières au sein de ce même réseau. Une première équipe, dont les membres étaient installés en région parisienne, était chargée de contacter, via internet, des particuliers désireux de vendre leur 4x4 ou leur berline haut-de-gamme. «Les escrocs se présentaient avec des fausses pièces d’identité et des chèques de banque falsifiés afin de prendre possession des voitures, poursuit la même source. Ces véhicules étaient ensuite rapidement acheminés vers la Belgique».
La deuxième équipe, elle, se livrait, depuis Nantes, à de multiples vols sur la voie publique dans l’ouest de la France. «Une partie de ces voitures étaient revendues dans l’Hexagone et l’autre était aussi expédiée Outre-Quiévrain, révèle un proche de l’affaire. Au fil de leurs investigations, les policiers ont notamment découvert une officine de fabrication de faux documents administratifs».
En garde à vue, le principal commanditaire présumé de ce réseau a reconnu son implication dans près d’une centaine de vols de voitures ainsi que la fabrication de faux chèques de banque. Il a également confié gagner près de 15 000 € par mois depuis 2009 grâce à ce trafic.
L'ex-Premier ministre thaïlandais Abhisit inculpé de meurtre
La justice lui reproche d'avoir réprimé dans le sang des manifestations en 2010, au cours desquelles 90 personnes avaient trouvé la mort.
L’ex-Premier ministre thaïlandais Abhisit Vejjajiva, aujourd’hui chef du principal parti d’opposition, a été inculpé de meurtre jeudi, pour la répression de manifestations en 2010. «Nous l’avons mis en examen», a expliqué à l’AFP Nanthasak Poonsuk, porte-parole du parquet. Lui est reprochée la répression sanglante des manifestations en 2010, qui avaient fait quelque 90 morts et 1 900 blessés.
Cette mise en examen, prévue de longue date à l’agenda judiciaire, intervient à un moment de grande tension politique en Thaïlande, avec d’importantes manifestations d’opposition depuis plus d’un mois pour réclamer la chute du gouvernement. Le meneur des manifestations actuelles, Suthep Thaugsuban, devait se voir signifier lui aussi son inculpation dans la même affaire. Mais il ne s’est pas présenté au tribunal jeudi, contrairement à Abhisit.
Cette mise en examen pourrait raviver la colère des manifestants, qui restent mobilisés à Bangkok, bien qu’en nombre bien inférieur qu’au maximum de la mobilisation, avec plus de 140 000 personnes dans la rue.
Depuis plus d’un mois, Bangkok vit au rythme des manifestations réclamant la fin de ce qu’ils appellent le «système Thaksin», du nom du frère de Yingluck. L’ancien Premier ministre, renversé par un coup d’Etat en 2006, reste malgré son exil, au coeur de la politique du royaume de Thaïlande, accusé par l’opposition de continuer à gouverner à travers sa soeur.
Abhisit et Suthep sont accusés d’avoir autorisé les forces de l’ordre à tirer à balles réelles sur les partisans des «chemises rouges» pro-Thaksin, alors dans l’opposition.
Les Pussy Riot avaient été condamnées en 2012 pour « hooliganisme » et « incitation à la haine religieuse » après avoir chanté dans la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou une « prière punk » demandant à la Vierge Marie de « chasser » le président Vladimir Poutine.
Elles doivent sortir de prison en mars 2014, après s'être vu refuser plusieurs demandes de libération anticipée. Leur condamnation a provoqué de nombreuses critiques en Occident.
Cette mise en examen, prévue de longue date à l’agenda judiciaire, intervient à un moment de grande tension politique en Thaïlande, avec d’importantes manifestations d’opposition depuis plus d’un mois pour réclamer la chute du gouvernement. Le meneur des manifestations actuelles, Suthep Thaugsuban, devait se voir signifier lui aussi son inculpation dans la même affaire. Mais il ne s’est pas présenté au tribunal jeudi, contrairement à Abhisit.
Cette mise en examen pourrait raviver la colère des manifestants, qui restent mobilisés à Bangkok, bien qu’en nombre bien inférieur qu’au maximum de la mobilisation, avec plus de 140 000 personnes dans la rue.
Depuis plus d’un mois, Bangkok vit au rythme des manifestations réclamant la fin de ce qu’ils appellent le «système Thaksin», du nom du frère de Yingluck. L’ancien Premier ministre, renversé par un coup d’Etat en 2006, reste malgré son exil, au coeur de la politique du royaume de Thaïlande, accusé par l’opposition de continuer à gouverner à travers sa soeur.
Abhisit et Suthep sont accusés d’avoir autorisé les forces de l’ordre à tirer à balles réelles sur les partisans des «chemises rouges» pro-Thaksin, alors dans l’opposition.
La Cour suprême russe ordonne le réexamen de la condamnation des Pussy Riot
Le Monde.fr avec AFP
La Cour suprême russe a ordonné le réexamen de la condamnation de deux jeunes femmes du groupe contestataire Pussy Riot, selon un communiqué disponible en ligne jeudi. La Cour suprême a renvoyé l'affaire au tribunal municipal de Moscou.
Selon la Cour, le tribunal de première instance n'a pas fourni de preuves que les deux jeunes femmes, qui finissent de purger une peine de deux ans de camp pour avoir chanté en février 2012 une « prière punk » anti-Poutine dans la cathédrale de Moscou, avaient été mues par « la haine contre un groupe social ». Le tribunal n'a pas non plus examiné la possibilité d'un sursis pour Nadejda Tolokonnikova et Maria Alekhina, deux jeunes femmes qui ont chacune un enfant en bas âge. « Le tribunal n'a pas examiné l'existence ou non de motifs d'accorder un sursis jusqu'à ce que leur enfant ait 14 ans » comme le prévoit le code pénal, estime la Cour suprême. « D'autres circonstances n'ont pas été prises en compte telles que le jeune âge [des accusées], leur situations familiale (...) et le caractère non violent de leurs actes », selon la Cour .Les Pussy Riot avaient été condamnées en 2012 pour « hooliganisme » et « incitation à la haine religieuse » après avoir chanté dans la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou une « prière punk » demandant à la Vierge Marie de « chasser » le président Vladimir Poutine.
Elles doivent sortir de prison en mars 2014, après s'être vu refuser plusieurs demandes de libération anticipée. Leur condamnation a provoqué de nombreuses critiques en Occident.
Charlie Hebdo à nouveau jugé pour des caricatures de Mahomet
Charlie Hebdo comparaît de nouveau jeudi à Paris pour avoir publié des caricatures de Mahomet, cette fois poursuivi par des associations inconnues qui lui reprochent des dessins parus en septembre 2012, peu après la diffusion sur internet d’un film islamophobe.
Pour l’avocat du journal satirique, Me Richard Malka, il s’agit d’une «réplique de très basse intensité» de la première affaire de caricatures du prophète publiées par l’hebdomadaire, datant de 2006.
Alors poursuivi par la Grande mosquée de Paris (GMP) et l’Union des organisations islamiques de France (UOIF), Charlie Hebdo avait été relaxé en première instance en 2007, une décision confirmée par la cour d’appel en 2008.
Cette fois, les poursuites viennent des associations Rassemblement démocratique algérien pour la paix et le progrès (RDAP) et de l’Organisation arabe unie (OAU), qui se présente comme une «branche organe» du RDAP. Elles se présentent comme ayant pour objet «la défense et le soutien des personnes musulmanes et/ou arabes» et réclament au total 780.000 euros de dommages et intérêts, selon la citation consultée par l’AFP.
Charlie Hebdo, son directeur de la publication Charb et deux autres dessinateurs sont ainsi cités à comparaître pour provocation à la haine raciale et diffamation.
Parus dans l’édition du 19 septembre 2012, rééditée le 21 septembre, un vendredi, «jour sacré pour les musulmans», selon l’assignation, 20 dessins sont concernés par le premier chef, six considérés par les plaignants comme diffamatoires à l’encontre du Prophète et de «la communauté musulmane».
Le journal s’était vendu à 150.000 exemplaires.
Pour ces mêmes dessins, une plainte avait été déposée auprès du parquet de Paris par une organisation s’appelant l’Association syrienne pour la liberté. Une autre avait été déposée à Meaux (Seine-et-Marne).
Selon Me Malka, Charlie Hebdo n’a eu de nouvelles ni de l’une ni de l’autre.
«Le débat de société est réglé»
La publication de ces caricatures, survenue dans un climat très tendu -peu après la diffusion sur internet d’un film islamophobe, «L’innocence des Musulmans», qui avait entraîné des violences dans plusieurs pays qui ont fait de nombreux morts- avait suscité une vive polémique, en France et à l’étranger.
La France avait renforcé les mesures de sécurité de ses ambassades.
«Le débat de société est réglé», estime Me Malka, qui ne compte pas «laisser le plaisir» aux plaignants «de faire de cette audience quelque chose de symbolique, parce que ça ne l’est pas». «Personne n’a jamais entendu parler» de ces associations, a-t-il poursuivi, s’interrogeant sur leur représentativité et dénonçant une «instrumentalisation».
«Argument superficiel et hors sujet», rétorque l’avocat du RDAP et de l’OAU, Me Anthony Bem.
Malgré les décisions rendues par la justice sur les précédentes caricatures publiées par Charlie Hebdo, l’avocat souligne que si «la problématique est la même», les dessins sont différents. «On ne peut pas tout dire sur n’importe qui n’importe comment».
Son client, qui préside les associations, est actuellement en prison dans le cadre d’une affaire d’extorsion en Charente-Maritime, selon le quotidien Sud-Ouest.
Jeudi, la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris examinera aussi les poursuites en diffamation engagées par ces deux associations contre le site de partage de vidéos en ligne Youtube pour la diffusion d’extraits du film «L’innocence des Musulmans». Elles demandent le retrait de la vidéo et chacune 500.000 euros de dommages et intérêts.
Charlie Hebdo doit se retrouver de nouveau dans les prochains mois devant les tribunaux, en raison de sa Une du 10 juillet titrée «Le Coran c’est de la merde, ça n’arrête pas les balles».
La Ligue de défense judiciaire des Musulmans, présidée par l’ancien avocat Karim Achoui, l’a attaqué à Strasbourg pour blasphème, délit qui n’existe qu’en Alsace-Moselle, et à Paris pour provocation à la haine raciale.
En 2011, les locaux du journal avaient été incendiés après la publication d’un numéro spécial intitulé «Charia Hebdo».
Pour l’avocat du journal satirique, Me Richard Malka, il s’agit d’une «réplique de très basse intensité» de la première affaire de caricatures du prophète publiées par l’hebdomadaire, datant de 2006.
Alors poursuivi par la Grande mosquée de Paris (GMP) et l’Union des organisations islamiques de France (UOIF), Charlie Hebdo avait été relaxé en première instance en 2007, une décision confirmée par la cour d’appel en 2008.
Cette fois, les poursuites viennent des associations Rassemblement démocratique algérien pour la paix et le progrès (RDAP) et de l’Organisation arabe unie (OAU), qui se présente comme une «branche organe» du RDAP. Elles se présentent comme ayant pour objet «la défense et le soutien des personnes musulmanes et/ou arabes» et réclament au total 780.000 euros de dommages et intérêts, selon la citation consultée par l’AFP.
Charlie Hebdo, son directeur de la publication Charb et deux autres dessinateurs sont ainsi cités à comparaître pour provocation à la haine raciale et diffamation.
Parus dans l’édition du 19 septembre 2012, rééditée le 21 septembre, un vendredi, «jour sacré pour les musulmans», selon l’assignation, 20 dessins sont concernés par le premier chef, six considérés par les plaignants comme diffamatoires à l’encontre du Prophète et de «la communauté musulmane».
Le journal s’était vendu à 150.000 exemplaires.
Pour ces mêmes dessins, une plainte avait été déposée auprès du parquet de Paris par une organisation s’appelant l’Association syrienne pour la liberté. Une autre avait été déposée à Meaux (Seine-et-Marne).
Selon Me Malka, Charlie Hebdo n’a eu de nouvelles ni de l’une ni de l’autre.
«Le débat de société est réglé»
La publication de ces caricatures, survenue dans un climat très tendu -peu après la diffusion sur internet d’un film islamophobe, «L’innocence des Musulmans», qui avait entraîné des violences dans plusieurs pays qui ont fait de nombreux morts- avait suscité une vive polémique, en France et à l’étranger.
La France avait renforcé les mesures de sécurité de ses ambassades.
«Le débat de société est réglé», estime Me Malka, qui ne compte pas «laisser le plaisir» aux plaignants «de faire de cette audience quelque chose de symbolique, parce que ça ne l’est pas». «Personne n’a jamais entendu parler» de ces associations, a-t-il poursuivi, s’interrogeant sur leur représentativité et dénonçant une «instrumentalisation».
«Argument superficiel et hors sujet», rétorque l’avocat du RDAP et de l’OAU, Me Anthony Bem.
Malgré les décisions rendues par la justice sur les précédentes caricatures publiées par Charlie Hebdo, l’avocat souligne que si «la problématique est la même», les dessins sont différents. «On ne peut pas tout dire sur n’importe qui n’importe comment».
Son client, qui préside les associations, est actuellement en prison dans le cadre d’une affaire d’extorsion en Charente-Maritime, selon le quotidien Sud-Ouest.
Jeudi, la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris examinera aussi les poursuites en diffamation engagées par ces deux associations contre le site de partage de vidéos en ligne Youtube pour la diffusion d’extraits du film «L’innocence des Musulmans». Elles demandent le retrait de la vidéo et chacune 500.000 euros de dommages et intérêts.
Charlie Hebdo doit se retrouver de nouveau dans les prochains mois devant les tribunaux, en raison de sa Une du 10 juillet titrée «Le Coran c’est de la merde, ça n’arrête pas les balles».
La Ligue de défense judiciaire des Musulmans, présidée par l’ancien avocat Karim Achoui, l’a attaqué à Strasbourg pour blasphème, délit qui n’existe qu’en Alsace-Moselle, et à Paris pour provocation à la haine raciale.
En 2011, les locaux du journal avaient été incendiés après la publication d’un numéro spécial intitulé «Charia Hebdo».
SOCIAL
Grève SNCF : 7 trains sur 10 sur les grandes lignes
Par AFP agence
Jeudi matin, le RER B est particulièrement impacté par le mouvement des syndicats de cheminots contre la réforme ferroviaire.
La grève des syndicats de cheminots entamée mercredi soir entraîne des perturbations jeudi matin sur le trafic ferroviaire avec en moyenne sept trains sur dix sur les grandes lignes et six trains régionaux sur dix.
Selon un porte-parole de la SNCF interrogé à l'aube, «les prévisions sont tenues. Tous les trains prévus roulent». Dans le détail, les prévisions de la direction de la SNCF annoncent 6 TGV sur 10, hormis sur le TGV Est où le trafic sera «proche de la normale».
Le trafic sera normal sur les Eurostar et Thalys. Sept trains sur dix rouleront pour les Lyria et les trains vers l'Italie.
Six TER sur 10 sont prévus et un Intercités sur deux en moyenne, avec de grandes disparités selon les régions.
En Ile-de-France, seul un RER B sur quatre circulera sur le tronçon Nord et un train sur deux sur les lignes C, D et E. La ligne A doit fonctionner normalement.
Le préavis de grève déposé par les trois premiers syndicats de cheminots - CGT, Unsa et Sud-Rail -, rejoints par FO et FiRST, contre le projet de réforme ferroviaire court de mercredi 19 heures à vendredi 08 heures.
Le trafic sera normal sur les Eurostar et Thalys. Sept trains sur dix rouleront pour les Lyria et les trains vers l'Italie.
Six TER sur 10 sont prévus et un Intercités sur deux en moyenne, avec de grandes disparités selon les régions.
En Ile-de-France, seul un RER B sur quatre circulera sur le tronçon Nord et un train sur deux sur les lignes C, D et E. La ligne A doit fonctionner normalement.
Le préavis de grève déposé par les trois premiers syndicats de cheminots - CGT, Unsa et Sud-Rail -, rejoints par FO et FiRST, contre le projet de réforme ferroviaire court de mercredi 19 heures à vendredi 08 heures.
Les premiers arbitrages sur le métier d'enseignant attendus
Vincent Peillon doit annoncer ce jeudi des mesures concernant le primaire, à l'issue des négociations entamées mi-novembre.
Le ministre de l’Education nationale Vincent Peillon doit rendre jeudi ses premiers arbitrages sur la réforme du métier d’enseignant, essentiellement sur le primaire, trois semaines après l’ouverture de négociations avec les syndicats.
Les premières mesures annoncées jeudi porteront essentiellement sur le primaire: sur les directeurs d’école, les Rased (Réseaux d’aide aux élèves en difficulté) et les conseillers pédagogiques, selon le ministère. Pour les secondaire, les discussions vont encore se poursuivre, à l’exception de premières annonces sur le métier de formateur.
Le ministre a lancé le 18 novembre les négociations sur treize dossiers. Six groupes de travail ont été installés dans un premier temps et sept autres (personnels administratifs, de direction, sociaux et de santé...) le seront en début d’année prochaine. Les discussions se poursuivront jusqu’en février. La réflexion sur ces métiers concerne plus de 900 000 personnes.
Sur les professeurs du secondaire, «j’ouvre un débat lancinant ou récurrent qui n’a jamais réussi à déboucher sur quoi que ce soit», avait-il rappelé. Le décret qui définit leurs obligations date de 1950.
Lundi, les professeurs de classes préparatoires ont fait grève à 60% selon le ministère, 80% selon les syndicats, pour protester contre une éventuelle hausse de leurs heures de cours et baisse de leur rémunération dans le cadre de ces négociations.
Face aux responsabilités et aux tâches croissantes des directeurs d'école, le ministère leur accorde plus de « décharges » d'enseignement : une demi-journée de plus par semaine dans les écoles de 8 ou 9 classes ; une journée par mois dans les écoles de 2 à 3 classes.
Ils devraient également voir revalorisée la « part complémentaire » de l'indemnité de sujetion spéciale (ISS) : pour les directeurs d'école de une à trois classes, elle passerait de 300 à 500 euros ; pour les directeurs d'écoles de quatre classes, elle passerait de 300 à 700 euros ; pour les directeurs de cinq à neuf classes, elle passerait de 600 à 700 euros.
Côté formation, le ministère de l'éducation veut réaffirmer et rendre exigibles les « 3 + 2 semaines » de formation préalable. A ces cinq semaines s'ajouteront au minimum trois journées supplémentaires de formation au terme de la première année d'exercice. Des annonces qui répondent à une demande forte des directeurs d'école.
Une nouvelle fonction est par ailleurs créée pour améliorer la formation des enseignants du second degré : celle de « professeur formateur académique », assurant des formations initiales et continues. Ces enseignants auront de trois à six heures de cours en moins par semaine, ainsi qu'une indemnité.
Les premières mesures annoncées jeudi porteront essentiellement sur le primaire: sur les directeurs d’école, les Rased (Réseaux d’aide aux élèves en difficulté) et les conseillers pédagogiques, selon le ministère. Pour les secondaire, les discussions vont encore se poursuivre, à l’exception de premières annonces sur le métier de formateur.
Le ministre a lancé le 18 novembre les négociations sur treize dossiers. Six groupes de travail ont été installés dans un premier temps et sept autres (personnels administratifs, de direction, sociaux et de santé...) le seront en début d’année prochaine. Les discussions se poursuivront jusqu’en février. La réflexion sur ces métiers concerne plus de 900 000 personnes.
A lire aussi L'entretien avec Vincent Peillon, «Nous faisons des réformes de justice et nous devons le revendiquer»
Le travail des enseignants «ne se limite pas, loin s’en faut, au face à face avec les élèves, mais on n’a jamais été capable de définir quelles étaient dans ces "obligations de service" les missions des enseignants. C’est ce travail qui doit être conduit», avait dit Vincent Peillon.Sur les professeurs du secondaire, «j’ouvre un débat lancinant ou récurrent qui n’a jamais réussi à déboucher sur quoi que ce soit», avait-il rappelé. Le décret qui définit leurs obligations date de 1950.
Lundi, les professeurs de classes préparatoires ont fait grève à 60% selon le ministère, 80% selon les syndicats, pour protester contre une éventuelle hausse de leurs heures de cours et baisse de leur rémunération dans le cadre de ces négociations.
Des primes et davantage de « décharges » pour les directeurs d'école
Le Monde.fr
Les premiers arbitrages qui devraient être rendus, jeudi 12 décembre, dans le cadre des négociations sur les métiers de l'éducation nationale, concernent les directeurs d'école, les réseaux d'aides spécialisées aux enfants en difficulté (Rased), les formateurs, les conseillers pédagogiques ainsi que les enseignants des premier et second degrés.
Lire la synthèse : Peillon repousse la réforme du temps de travail des profs de prépa
Ils devraient également voir revalorisée la « part complémentaire » de l'indemnité de sujetion spéciale (ISS) : pour les directeurs d'école de une à trois classes, elle passerait de 300 à 500 euros ; pour les directeurs d'écoles de quatre classes, elle passerait de 300 à 700 euros ; pour les directeurs de cinq à neuf classes, elle passerait de 600 à 700 euros.
Côté formation, le ministère de l'éducation veut réaffirmer et rendre exigibles les « 3 + 2 semaines » de formation préalable. A ces cinq semaines s'ajouteront au minimum trois journées supplémentaires de formation au terme de la première année d'exercice. Des annonces qui répondent à une demande forte des directeurs d'école.
Une nouvelle fonction est par ailleurs créée pour améliorer la formation des enseignants du second degré : celle de « professeur formateur académique », assurant des formations initiales et continues. Ces enseignants auront de trois à six heures de cours en moins par semaine, ainsi qu'une indemnité.
Classes prépas : Vincent Peillon repousse la réforme
Reconnaissant n’être pas parvenu à un accord, le ministre de l'Education nationale a annoncé ce jeudi matin qu’il souhaite que les « discussions continuent » sur la réforme du temps de travail des professeurs des classes préparatoires.
Pas de clerc ou reculade ? Le ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon, a annoncé ce jeudi que les discussions sur le temps de travail des professeurs des classes préparatoires aux grandes écoles doivent « continuer ». « Nous ne sommes pas parvenus à un accord », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse sur ses premiers arbitrages sur l’évolution du métier d’enseignant
Selon « Le Monde », le ministre aurait pris cette décision sous la pression de l'Elysée. « Après un an de mobilisation sur les rythmes scolaires, et alors que les professeurs de prépas montent au créneau un peu plus chaque jour, il s'agit de calmer le jeu, d'éviter la contagion à tous les collèges et lycées », écrit le quotidien.
De fait, la plupart des professeurs de prépas étaient en grève lundi. Une grève « historique » pour le SNALC-FGAF qui annoncé, ainsi le SNES-FSU, un taux de participation supérieur 80 %. Dans l’académie de Paris, le rectorat en comptait 68,8 %. Ils protestent contre un projet de réforme qui leur fait craindre une hausse du nombre des heures de cours et une baisse de leurs rémunérations.
La mesure pour les profs de ZEP maintenue
Il y a quelques jours, devant la mobilisation de ces professeurs qui se disent « surchargés de travail » mais font de nombreuses heures supplémentaires. Le ministère de l'Education avait toutefois tenté une ouverture en proposant une indemnité de 3.000 euros par an pour les enseignants qui exercent au moins 4 heures devant plus de 35 élèves et la possibilité, pour ceux qui font moins de 10 heures de cours, d'intégrer jusqu'à 2 heures d'interrogations orales pour compléter leur service hebdomadaire.
La seule mesure que le ministre devait confirmer ce jeudi matin concernera, selon « Le Monde », les enseignants en zone d'éducation prioritaire (ZEP). « Ils bénéficieront d'un allègement de leurs obligations de service, c'est-à-dire de leur nombre d'heures de cours par semaine. Aujourd'hui fixées à 18 heures, elles diminueront de deux heures environ, pour renforcer le suivi des élèves et le travail en équipe ».
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SOCIETE
Forte pollution aux particules en Ile-de-France et dans le Sud-Est
Cet épisode, du aux conditions anticycloniques et aux températures très basses, devrait progressivement s'étendre à toute la France.
Un épisode de forte pollution aux particules touchait mercredi plusieurs régions françaises, dont l’Ile-de-France et une grande partie du Sud-Est, avec «un accroissement important des concentrations» et une généralisation prévue sur le territoire, indique le ministère de l’Ecologie.
Le niveau d’alerte le plus élevé à la pollution aux PM 10 (particules au diamètre inférieur à 10 microns) était déclenché en Ile-de-France et Rhône-Alpes, ainsi que dans les Bouches-du Rhône, le Vaucluse, l’agglomération de Lourdes, l’Oise, et localement en Haute-Normandie et en Alsace, selon les organismes régionaux chargés de la qualité de l’air.
Outre le niveau d’alerte, déclenché à partir d’une concentration de 80 microgrammes de particules par mètre cube d’air, le niveau d’information (à partir de 50 microgrammes) était dépassé dans de nombreuses autres régions.
«Cet épisode de pollution tend à se généraliser sur le territoire et évolue actuellement vers un accroissement important des concentrations observées et prévues dans certaines régions», indique le ministère dans un communiqué. Cette pollution «devrait perdurer encore plusieurs jours sous l’effet des conditions anticycloniques et des températures basses», poursuit-il, indiquant que les concentrations de PM 10 devraient ensuite baisser grâce à une légère dégradation météorologique attendue à partir de vendredi après-midi.
Jeudi, «la pollution continuera d’affecter avec des niveaux de particules élevés à très élevés les régions Alsace, Auvergne, Centre, Champagne-Ardenne, France-Comté, Haute-Normandie, Ile-de-France, Languedoc-Roussillon, Lorraine, Nord-Pas-de-Calais et Picardie», annonce le ministère.
Les épisodes de pollution aux PM10, poussières de compositions diverses, sont fréquents en hiver, avec l’augmentation des émissions liées au chauffage, principalement à bois mais aussi au fioul, et de conditions météorologiques souvent défavorables à la dispersion des polluants.
Ils sont également favorisés par un phénomène dit d'«inversion de température». En situation normale, la température de l’air diminue avec l’altitude et l’air chaud contenant les polluants tend à s’élever naturellement. En situation d’inversion de température, avec le sol qui se refroidit notamment pendant la nuit en hiver, les polluants se trouvent piégés sous un effet de «couvercle» d’air chaud.
Générées par l’industrie, le chauffage et le transport (diesel), les particules peuvent provoquer de l’asthme, des allergies, des maladies respiratoires ou cardiovasculaires. Les plus fines d’entre elles (moins de 2,5 microns), qui pénètrent dans les ramifications les plus profondes des voies respiratoires et le sang, ont été classées «cancérogènes certains» par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Le niveau d’alerte le plus élevé à la pollution aux PM 10 (particules au diamètre inférieur à 10 microns) était déclenché en Ile-de-France et Rhône-Alpes, ainsi que dans les Bouches-du Rhône, le Vaucluse, l’agglomération de Lourdes, l’Oise, et localement en Haute-Normandie et en Alsace, selon les organismes régionaux chargés de la qualité de l’air.
Outre le niveau d’alerte, déclenché à partir d’une concentration de 80 microgrammes de particules par mètre cube d’air, le niveau d’information (à partir de 50 microgrammes) était dépassé dans de nombreuses autres régions.
«Cet épisode de pollution tend à se généraliser sur le territoire et évolue actuellement vers un accroissement important des concentrations observées et prévues dans certaines régions», indique le ministère dans un communiqué. Cette pollution «devrait perdurer encore plusieurs jours sous l’effet des conditions anticycloniques et des températures basses», poursuit-il, indiquant que les concentrations de PM 10 devraient ensuite baisser grâce à une légère dégradation météorologique attendue à partir de vendredi après-midi.
Jeudi, «la pollution continuera d’affecter avec des niveaux de particules élevés à très élevés les régions Alsace, Auvergne, Centre, Champagne-Ardenne, France-Comté, Haute-Normandie, Ile-de-France, Languedoc-Roussillon, Lorraine, Nord-Pas-de-Calais et Picardie», annonce le ministère.
Limiter l'usage de la voiture
Dans les régions concernées, «il est demandé notamment de ne pas utiliser les cheminées à bois», «de limiter l’usage des véhicules automobiles, notamment les véhicules diesel non équipés de filtres à particules», «de réduire les vitesses» ou encore «de respecter l’interdiction de brûlage de déchets verts», rappelle-t-il. Mais les dispositions, décidées par les préfectures, varient d’une région à une autre.Les épisodes de pollution aux PM10, poussières de compositions diverses, sont fréquents en hiver, avec l’augmentation des émissions liées au chauffage, principalement à bois mais aussi au fioul, et de conditions météorologiques souvent défavorables à la dispersion des polluants.
Ils sont également favorisés par un phénomène dit d'«inversion de température». En situation normale, la température de l’air diminue avec l’altitude et l’air chaud contenant les polluants tend à s’élever naturellement. En situation d’inversion de température, avec le sol qui se refroidit notamment pendant la nuit en hiver, les polluants se trouvent piégés sous un effet de «couvercle» d’air chaud.
Générées par l’industrie, le chauffage et le transport (diesel), les particules peuvent provoquer de l’asthme, des allergies, des maladies respiratoires ou cardiovasculaires. Les plus fines d’entre elles (moins de 2,5 microns), qui pénètrent dans les ramifications les plus profondes des voies respiratoires et le sang, ont été classées «cancérogènes certains» par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Tour Montparnasse : de l’amiante véhiculée par les gaines d’aération
L’amiante n’en finit pas d’empoisonner la Tour Montparnasse : un rapport d’étape d’expert consulté mercredi par l’AFP montre que les gaines d’aération ont véhiculé la fibre cancérigène lors des travaux de désamiantage, suspendus «jusqu’à nouvel ordre» par la préfecture.
Les travaux de désamiantage du célèbre édifice parisien, où travaillent quelque 5.000 personnes, ont démarré il y a sept ans et déjà coûté quelque 250 millions d’euros aux 283 copropriétaires.
L’expert avait été mandaté à la suite d’un arrêté préfectoral pris au mois d’août après plusieurs dépassements des seuils de pollution autorisés (72 depuis 2009), pour en comprendre les causes.
Après ces dépassements, des salariés d’Amundi, filiale du Crédit agricole et de la Société générale avaient quitté la Tour. Ceux de CNP assurance avaient également brièvement quitté le site.
Dans son rapport d’étape, avant ses conclusions définitives attendues en janvier, l’expert indique qu'«au regard des éléments étudiés sur les pollutions récentes et sur des pollutions plus anciennes affectant la Tour (...) les gaines constituent selon leur nature une source d’émission et une cause des transferts de pollutions».
Il précise que les gaines d’aération sont un «vecteur de transfert» de «fibres d’amiante vers des locaux situés dans d’autres niveaux», tandis que les gaines techniques (câbles électriques, téléphoniques...) sont à la fois «source d’émission et vecteur de transfert» de particules d’amiante.
Pour la préfecture d’Ile-de-France, «il ressort de cette note d’étape que les pollutions récentes sont liées à l’organisation de travaux de désamiantage».
En conséquence, écrit-elle dans un communiqué, les chantiers sont «interrompus jusqu’à nouvel ordre».
Les copropriétaires du célèbre bâtiment avaient toutefois déjà suspendu les travaux dans l’attente du rapport définitif de l’expert.
«Aucune raison» d’évacuer à ce stade
Les conclusions préliminaires de l’expert ne signifient pas pour autant que de l’amiante circule de façon permanente dans la Tour, les incidents étant localisés et liés aux chantiers.
Dans un communiqué, les copropriétaires de la Tour évoquent une note d’étape «rassurante» qui «confirme l’absence de toute pollution par l’amiante dans la Tour».
Ils reconnaissent que quelques gaines techniques «contiennent minoritairement de l’amiante sous contrôle en attendant de pouvoir être traitée», et soulignent que «les mesures de surveillance ont été renforcées».
Le président du syndicat de copropriété de la Tour, Jean-Marie Pierrel, a en outre souligné auprès de l’AFP que le rapport d’étape «fait le lien entre des pollutions ponctuelles et les chantiers à proximité donc qu’il n’y a pas d’exposition généralisée et permanente».
Selon lui, la Tour subit ces incidents parce qu’elle a été «trop bon élève», en multipliant les contrôles et en allant au-delà de ses obligations en matière de désamiantage.
Pour M. Pierrel, les expertises permettront «par la compréhension des phénomènes, de revoir l’organisation des chantiers» et donc d’éviter de nouvelles pollutions.
Michel Parigot, responsable de l’Association des victimes de l’amiante (Andeva), estime pour sa part qu’avec ce rapport, la question posée est de savoir si «on peut raisonnablement désamianter une Tour de cette ampleur par petits morceaux. La réponse est non».
Les copropriétaires ont fait, dit-il du «bricolage pour faire des économies» et éviter de déplacer les gens, les exposant du même coup à des niveaux de pollution «qui demeurent faibles», mais «non négligeables».
«A ce stade, c’est au préfet d’intervenir», estime M. Parigot, car «il a déjà tous les éléments» pour «forcer les copropriétaires» à procéder à un «désamiantage global de la Tour» et donc à évacuer.
Les copropriétaires ne voient de leur côté «aucune raison» que la préfecture ordonne d’évacuer.
Dans son communiqué, la préfecture n’a de fait pas évoqué une telle hypothèse pour l’heure.
Le dossier de l’amiante avait déjà terni à l’automne le 40e anniversaire de la Tour. Une information judiciaire a en outre été ouverte le 4 octobre par le parquet de Paris, notamment pour «mise en danger de la vie d’autrui», tandis que plusieurs dizaines de salariés ont déposé un dossier aux prud’hommes pour faire valoir un «préjudice d’anxiété».
Isolant utilisé dans le bâtiment, l’amiante, cancérigène, pourrait provoquer, selon les autorités sanitaires, quelque 100.000 décès d’ici à 2025.
UNIONS CIVILES DANS LA PLUPART DES ÉTATS
Après l'autorisation du mariage homosexuel en octobre par l'assemblée législative du Territoire de Canberra, la loi était entrée en vigueur, dans cet Etat seulement, samedi dernier, et plusieurs couples avaient scellé leur union dès les douze coups de minuit. Mais le gouvernement avait immédiatement saisi la justice pour annuler ces unions.
Les unions civiles entre personnes de même sexe sont autorisées dans la plupart des Etats australiens, mais le mariage, lui, reste défini, au niveau fédéral, comme l'union d'un homme et d'une femme. Le mariage homosexuel avait d'ailleurs été rejeté par les parlementaires australiens en septembre 2012, par 98 voix contre et 42 voix pour.
Les travaux de désamiantage du célèbre édifice parisien, où travaillent quelque 5.000 personnes, ont démarré il y a sept ans et déjà coûté quelque 250 millions d’euros aux 283 copropriétaires.
L’expert avait été mandaté à la suite d’un arrêté préfectoral pris au mois d’août après plusieurs dépassements des seuils de pollution autorisés (72 depuis 2009), pour en comprendre les causes.
Après ces dépassements, des salariés d’Amundi, filiale du Crédit agricole et de la Société générale avaient quitté la Tour. Ceux de CNP assurance avaient également brièvement quitté le site.
Dans son rapport d’étape, avant ses conclusions définitives attendues en janvier, l’expert indique qu'«au regard des éléments étudiés sur les pollutions récentes et sur des pollutions plus anciennes affectant la Tour (...) les gaines constituent selon leur nature une source d’émission et une cause des transferts de pollutions».
Il précise que les gaines d’aération sont un «vecteur de transfert» de «fibres d’amiante vers des locaux situés dans d’autres niveaux», tandis que les gaines techniques (câbles électriques, téléphoniques...) sont à la fois «source d’émission et vecteur de transfert» de particules d’amiante.
Pour la préfecture d’Ile-de-France, «il ressort de cette note d’étape que les pollutions récentes sont liées à l’organisation de travaux de désamiantage».
En conséquence, écrit-elle dans un communiqué, les chantiers sont «interrompus jusqu’à nouvel ordre».
Les copropriétaires du célèbre bâtiment avaient toutefois déjà suspendu les travaux dans l’attente du rapport définitif de l’expert.
«Aucune raison» d’évacuer à ce stade
Les conclusions préliminaires de l’expert ne signifient pas pour autant que de l’amiante circule de façon permanente dans la Tour, les incidents étant localisés et liés aux chantiers.
Dans un communiqué, les copropriétaires de la Tour évoquent une note d’étape «rassurante» qui «confirme l’absence de toute pollution par l’amiante dans la Tour».
Ils reconnaissent que quelques gaines techniques «contiennent minoritairement de l’amiante sous contrôle en attendant de pouvoir être traitée», et soulignent que «les mesures de surveillance ont été renforcées».
Le président du syndicat de copropriété de la Tour, Jean-Marie Pierrel, a en outre souligné auprès de l’AFP que le rapport d’étape «fait le lien entre des pollutions ponctuelles et les chantiers à proximité donc qu’il n’y a pas d’exposition généralisée et permanente».
Selon lui, la Tour subit ces incidents parce qu’elle a été «trop bon élève», en multipliant les contrôles et en allant au-delà de ses obligations en matière de désamiantage.
Pour M. Pierrel, les expertises permettront «par la compréhension des phénomènes, de revoir l’organisation des chantiers» et donc d’éviter de nouvelles pollutions.
Michel Parigot, responsable de l’Association des victimes de l’amiante (Andeva), estime pour sa part qu’avec ce rapport, la question posée est de savoir si «on peut raisonnablement désamianter une Tour de cette ampleur par petits morceaux. La réponse est non».
Les copropriétaires ont fait, dit-il du «bricolage pour faire des économies» et éviter de déplacer les gens, les exposant du même coup à des niveaux de pollution «qui demeurent faibles», mais «non négligeables».
«A ce stade, c’est au préfet d’intervenir», estime M. Parigot, car «il a déjà tous les éléments» pour «forcer les copropriétaires» à procéder à un «désamiantage global de la Tour» et donc à évacuer.
Les copropriétaires ne voient de leur côté «aucune raison» que la préfecture ordonne d’évacuer.
Dans son communiqué, la préfecture n’a de fait pas évoqué une telle hypothèse pour l’heure.
Le dossier de l’amiante avait déjà terni à l’automne le 40e anniversaire de la Tour. Une information judiciaire a en outre été ouverte le 4 octobre par le parquet de Paris, notamment pour «mise en danger de la vie d’autrui», tandis que plusieurs dizaines de salariés ont déposé un dossier aux prud’hommes pour faire valoir un «préjudice d’anxiété».
Isolant utilisé dans le bâtiment, l’amiante, cancérigène, pourrait provoquer, selon les autorités sanitaires, quelque 100.000 décès d’ici à 2025.
La justice australienne prive les homosexuels de mariage
Le Monde.fr avec AFP
La Haute Cour australienne, la plus haute juridiction du pays, a interdit, jeudi 12 décembre, le mariage homosexuel. Cette décision intervient quelques jours après la célébration des premières unions homosexuelles dans la capitale, Canberra, dont l'assemblée législative avait voté en faveur du mariage entre personnes de même sexe.
La loi sur le mariage n'est pas valide pour la formation ou la reconnaissance du mariage pour des couples de même sexe, a déclaré la Cour, qui a pris sa décision à l'unanimité. Le gouvernement fédéral avait saisi la justice car le mariage, en Australie, est régi par la loi fédérale et non par celle des six Etats et deux Territoires qui composent le pays.UNIONS CIVILES DANS LA PLUPART DES ÉTATS
Après l'autorisation du mariage homosexuel en octobre par l'assemblée législative du Territoire de Canberra, la loi était entrée en vigueur, dans cet Etat seulement, samedi dernier, et plusieurs couples avaient scellé leur union dès les douze coups de minuit. Mais le gouvernement avait immédiatement saisi la justice pour annuler ces unions.
Les unions civiles entre personnes de même sexe sont autorisées dans la plupart des Etats australiens, mais le mariage, lui, reste défini, au niveau fédéral, comme l'union d'un homme et d'une femme. Le mariage homosexuel avait d'ailleurs été rejeté par les parlementaires australiens en septembre 2012, par 98 voix contre et 42 voix pour.
Les Etats-Unis s'attaquent aux antibiotiques dans l'élevage
AFP
Après des décennies d'inaction, les Etats-Unis ont dévoilé mercredi un plan pour éliminer l'usage de certains antibiotiques dans l'élevage, où ils sont utilisés pour doper la production de viande mais posent le risque d'accroître la résistance microbienne à ces médicaments.
L'Agence des produits alimentaires et des médicaments (FDA) avait déjà avancé en avril 2012 un ensemble de recommandations pour s'attaquer à la sur-utilisation des antibiotiques dans l'agriculture.
"Nous savons qu'un usage étendu des antibiotiques dans la production animale peut contribuer à la résistance antimicrobienne et que cette résistance à d'importantes conséquences pour la santé publique", a souligné lors d'une conférence de presse téléphonique Michael Taylor, responsable des produits vétérinaires à la FDA (Food and Drug Administration).
Et "cette stratégie est un pas important pour répondre à la résistance antimicrobienne", a-t-il affirmé.
Certains antibiotiques sont utilisés depuis longtemps dans les aliments et l'eau consommés par les bovins, les volailles et les porcs pour accroître la production de viande tout en utilisant moins d'aliments, relève la FDA.
Vu les risques de résistance antimicrobienne des humains et des animaux, il est important d'utiliser les antibiotiques seulement quand ils sont médicalement nécessaires, souligne la FDA.
Pour mettre en oeuvre cette stratégie, la FDA demande à l'industrie des produits pharmaceutiques vétérinaires de modifier les conditions d'utilisation de ces antibiotiques afin qu'ils ne puissent plus être utilisés pour améliorer la production de viande.
De plus, leur utilisation en cas de maladie des animaux d'élevage nécessitera une ordonnance d'un vétérinaire.
La FDA demande à ces sociétés de production de médicaments vétérinaires de l'informer de leur intention de signer un engagement volontaire dans la mise en oeuvre de ce plan d'action dans les trois prochains mois.
"La FDA s'appuie sur la coopération volontaire de l'industrie pharmaceutique pour entreprendre ces changements car nous pensons que cette approche est le moyen le plus rapide d'atteindre notre objectif", a expliqué Michael Taylor.
Une approche volontaire
Une de ces sociétés, Zoetis, l'une des plus importantes du secteur, a indiqué dans un communiqué "soutenir les efforts de la FDA".
"Nous pensons que des vétérinaires doivent être partie prenante dans la décision d'utiliser des antibiotiques pour la santé des animaux d'élevage et la sécurité des aliments destinés à la consommation humaine", ajoute Zoetis.
Toutefois, pour la représentante démocrate de New York Louise Slaughter, seule microbiologiste du Congrès et très engagée sur la santé publique, le plan d'action de la FDA, "basé sur une approche volontaire, est une réponse inadéquate à la sur-utilisation d'antibiotiques à la ferme".
Elle souligne l'absence "d'un mécanisme contraignant pour faire appliquer ces changements" et le fait qu'il n'y a "aucune échelle de références pour mesurer le succès" de cette stratégie.
L'élue a proposé un texte de loi qui protègerait huit classes d'antibiotiques, limitant leur usage strictement pour soigner des personnes et des animaux malades.
De son côté, le "Center for Science in the Public Interest" (CSPI), une ONG de Washington, est plus nuancé.
Le CSPI estime que la collaboration volontaire des groupes pharmaceutiques pour restreindre l'usage des antibiotiques dans l'élevage risque de limiter la portée des changements, vu que cela va à l'encontre de leurs intérêts.
Mais l'ONG juge positive que la FDA se soit engagée à évaluer le degré de coopération de l'industrie et d'en informer le public.
Enfin, elle estime aussi encourageant que la FDA fasse jouer un rôle important aux vétérinaires pour évaluer l'usage des antibiotiques. "Ceci contribuera à réduire la sur-utilisation de ces médicaments dans l'élevage", écrit Caroline Smith SeWaal, directrice de la sûreté alimentaire du CSPI.
Outre leur sur-utilisation dans l'agriculture, les antibiotiques sont aussi souvent utilisés à mauvais escient pour le traitement d'infections virales chez les humains, où ils sont sans effet, contribuant à la résistance antimicrobienne qui touche au moins deux millions de personnes par an aux Etats-Unis et fait au minimum 23.000 morts, selon un récent rapport des Centres fédéraux de contrôle et de prévention des maladies (CDC).
Après des décennies d'inaction, les Etats-Unis ont dévoilé mercredi un plan pour éliminer l'usage de certains antibiotiques dans l'élevage, où ils sont utilisés pour doper la production de viande mais posent le risque d'accroître la résistance microbienne à ces médicaments.
L'Agence des produits alimentaires et des médicaments (FDA) avait déjà avancé en avril 2012 un ensemble de recommandations pour s'attaquer à la sur-utilisation des antibiotiques dans l'agriculture.
"Nous savons qu'un usage étendu des antibiotiques dans la production animale peut contribuer à la résistance antimicrobienne et que cette résistance à d'importantes conséquences pour la santé publique", a souligné lors d'une conférence de presse téléphonique Michael Taylor, responsable des produits vétérinaires à la FDA (Food and Drug Administration).
Et "cette stratégie est un pas important pour répondre à la résistance antimicrobienne", a-t-il affirmé.
Certains antibiotiques sont utilisés depuis longtemps dans les aliments et l'eau consommés par les bovins, les volailles et les porcs pour accroître la production de viande tout en utilisant moins d'aliments, relève la FDA.
Vu les risques de résistance antimicrobienne des humains et des animaux, il est important d'utiliser les antibiotiques seulement quand ils sont médicalement nécessaires, souligne la FDA.
Pour mettre en oeuvre cette stratégie, la FDA demande à l'industrie des produits pharmaceutiques vétérinaires de modifier les conditions d'utilisation de ces antibiotiques afin qu'ils ne puissent plus être utilisés pour améliorer la production de viande.
De plus, leur utilisation en cas de maladie des animaux d'élevage nécessitera une ordonnance d'un vétérinaire.
La FDA demande à ces sociétés de production de médicaments vétérinaires de l'informer de leur intention de signer un engagement volontaire dans la mise en oeuvre de ce plan d'action dans les trois prochains mois.
"La FDA s'appuie sur la coopération volontaire de l'industrie pharmaceutique pour entreprendre ces changements car nous pensons que cette approche est le moyen le plus rapide d'atteindre notre objectif", a expliqué Michael Taylor.
Une approche volontaire
Une de ces sociétés, Zoetis, l'une des plus importantes du secteur, a indiqué dans un communiqué "soutenir les efforts de la FDA".
"Nous pensons que des vétérinaires doivent être partie prenante dans la décision d'utiliser des antibiotiques pour la santé des animaux d'élevage et la sécurité des aliments destinés à la consommation humaine", ajoute Zoetis.
Toutefois, pour la représentante démocrate de New York Louise Slaughter, seule microbiologiste du Congrès et très engagée sur la santé publique, le plan d'action de la FDA, "basé sur une approche volontaire, est une réponse inadéquate à la sur-utilisation d'antibiotiques à la ferme".
Elle souligne l'absence "d'un mécanisme contraignant pour faire appliquer ces changements" et le fait qu'il n'y a "aucune échelle de références pour mesurer le succès" de cette stratégie.
L'élue a proposé un texte de loi qui protègerait huit classes d'antibiotiques, limitant leur usage strictement pour soigner des personnes et des animaux malades.
De son côté, le "Center for Science in the Public Interest" (CSPI), une ONG de Washington, est plus nuancé.
Le CSPI estime que la collaboration volontaire des groupes pharmaceutiques pour restreindre l'usage des antibiotiques dans l'élevage risque de limiter la portée des changements, vu que cela va à l'encontre de leurs intérêts.
Mais l'ONG juge positive que la FDA se soit engagée à évaluer le degré de coopération de l'industrie et d'en informer le public.
Enfin, elle estime aussi encourageant que la FDA fasse jouer un rôle important aux vétérinaires pour évaluer l'usage des antibiotiques. "Ceci contribuera à réduire la sur-utilisation de ces médicaments dans l'élevage", écrit Caroline Smith SeWaal, directrice de la sûreté alimentaire du CSPI.
Outre leur sur-utilisation dans l'agriculture, les antibiotiques sont aussi souvent utilisés à mauvais escient pour le traitement d'infections virales chez les humains, où ils sont sans effet, contribuant à la résistance antimicrobienne qui touche au moins deux millions de personnes par an aux Etats-Unis et fait au minimum 23.000 morts, selon un récent rapport des Centres fédéraux de contrôle et de prévention des maladies (CDC).
La personnalité de l’année de «Time» est encore un homme
INFOGRAPHIE ANIMÉE
Plutôt des Américains de plus de 50 ans (et parfois un ordinateur) : «Libération» a épluché les choix de l'hebdomadaire depuis sa création, en 1927.
Le pape François a donc été élu «personnalité de l’année» 2013 par le magazine Time, coiffant l’ex-consultant de la National Security Agency (NSA) Edward Snowden au vote des éditeurs du magazine. Il succède à Barack Obama, au «manifestant» (des printemps arabes, de Grèce ou du mouvement Occupy), au fondateur de Facebook Mark Zuckerberg…
Si les hommes-femmes de l’année sont un des marronniers de la presse, le trophée de Time est l’un des plus vieux et a toujours eu une saveur particulière, car il évoque l’Amérique, son regard sur le monde, ses grandes pulsations historiques. L’affaire débute en 1927 avec le Lindbergh, en guise de rattrapage de fin d’année, car les rédac chefs de l’hebdomadaire ne se consolaient pas d’avoir manqué une cover sur l’aviateur. Le titre est depuis attribué à une personnalité marquante, pas forcément positive : et Hitler (en 1938) ou Staline (en 1939 et 1942) ont fait la une. Tout comme des concepts (l’ordinateur, la planète en danger…).
A l’occasion de l’édition 2013, nos partenaires de Wedodata, spécialisés dans la dataviz, ont épluché le palmarès complet pour en étudier les grandes tendances, par sexe, nationalité ou âge. Résultats.
Rien d’étonnant à ce résultat : avec 82 hommes primés pour 9 femmes depuis 1927, on comprend facilement pourquoi le titre a été baptisé Man of the year jusqu’en… 1999, avant de prendre l’appellation officielle de «Personnalité de l’année».
La personnalité de l’année récompense très rarement un jeune talent. Près des trois quarts des primés ont plus de 50 ans au moment où ils font la une. Et pour les «jeunes», on a même préféré faire une catégorie moins de 40 ans pour faire un peu masse, tant la moisson était maigre.
Vue du Time, l’importance se jauge apparemment à la nationalité américaine. 58% des personnalités sont originaires des Etats-Unis, le reste du monde se partageant les 42% restants. La France est honorée deux fois, avec le vichyssois Pierre Laval (mais en 1931, pour sa première élection comme Premier ministre) et avec Charles de Gaulle (en 1958). L’Afrique sera saluée une fois avec l’Ethiopien Sélassié (1935), deux fois si l’on compte Mandela, qui partage le prix collectif des Peacemakers (faiseurs de paix) en 1993. Le pape François est le premier Sud-américain… mais le troisième pape après Jean XXIII et Jean Paul II.
L’ordinateur (en 1982), les «combattants américains» (2003) ou la «planète en danger» (1988) : l’hebdomadaire a salué 11 fois des objets, des groupes de personnes ou des concepts. L’exercice est parfois le moyen de rattraper les biais du classement, comme avec les «moins de 25 ans» (1966) ou avec «les femmes américaines» (1975). Dans le genre, c’est le choix de "VOUS" en 2006 - pour marquer l’explosion de l’autopublication sur le Net - qui reste comme le plus marquant.
Si les hommes-femmes de l’année sont un des marronniers de la presse, le trophée de Time est l’un des plus vieux et a toujours eu une saveur particulière, car il évoque l’Amérique, son regard sur le monde, ses grandes pulsations historiques. L’affaire débute en 1927 avec le Lindbergh, en guise de rattrapage de fin d’année, car les rédac chefs de l’hebdomadaire ne se consolaient pas d’avoir manqué une cover sur l’aviateur. Le titre est depuis attribué à une personnalité marquante, pas forcément positive : et Hitler (en 1938) ou Staline (en 1939 et 1942) ont fait la une. Tout comme des concepts (l’ordinateur, la planète en danger…).
A l’occasion de l’édition 2013, nos partenaires de Wedodata, spécialisés dans la dataviz, ont épluché le palmarès complet pour en étudier les grandes tendances, par sexe, nationalité ou âge. Résultats.
Une personnalité plutôt mâle
Rien d’étonnant à ce résultat : avec 82 hommes primés pour 9 femmes depuis 1927, on comprend facilement pourquoi le titre a été baptisé Man of the year jusqu’en… 1999, avant de prendre l’appellation officielle de «Personnalité de l’année».
Une personnalité plutôt âgée
La personnalité de l’année récompense très rarement un jeune talent. Près des trois quarts des primés ont plus de 50 ans au moment où ils font la une. Et pour les «jeunes», on a même préféré faire une catégorie moins de 40 ans pour faire un peu masse, tant la moisson était maigre.
Une personnalité plutôt américaine
Vue du Time, l’importance se jauge apparemment à la nationalité américaine. 58% des personnalités sont originaires des Etats-Unis, le reste du monde se partageant les 42% restants. La France est honorée deux fois, avec le vichyssois Pierre Laval (mais en 1931, pour sa première élection comme Premier ministre) et avec Charles de Gaulle (en 1958). L’Afrique sera saluée une fois avec l’Ethiopien Sélassié (1935), deux fois si l’on compte Mandela, qui partage le prix collectif des Peacemakers (faiseurs de paix) en 1993. Le pape François est le premier Sud-américain… mais le troisième pape après Jean XXIII et Jean Paul II.
Une personnalité parfois pas humaine
L’ordinateur (en 1982), les «combattants américains» (2003) ou la «planète en danger» (1988) : l’hebdomadaire a salué 11 fois des objets, des groupes de personnes ou des concepts. L’exercice est parfois le moyen de rattraper les biais du classement, comme avec les «moins de 25 ans» (1966) ou avec «les femmes américaines» (1975). Dans le genre, c’est le choix de "VOUS" en 2006 - pour marquer l’explosion de l’autopublication sur le Net - qui reste comme le plus marquant.
DIVERS
Mandela : le vrai-faux interprète en langue des signes plaide la schizophrénie
Thamsanqa Jantjie aurait soudain été incapable de se concentrer mardi et aurait entendu des voix tout en étant incapable de quitter la tribune. Une version jugée peu crédible.
Thamsanqa Jantjie aurait soudain été incapable de se concentrer mardi et aurait entendu des voix, tout en étant incapable de quitter la tribune.
Une version peu crédible selon Bruno Druchen, directeur de la principale association de sourds sud-africains Deaf SA, qui a expliqué sur le plateau de la télévision d'information eNCA que le parti au pouvoir, l'ANC, avait reçu un rapport sur ce prétendu interprète dont les piètres prestations avaient été remarquées lors d'événements organisés par l'ANC, notamment le centenaire du parti de Nelson Mandela.
Il n'y avait rien à faire. J'étais seul dans une situation dangereuse. J'ai essayé de me contrôler et de ne pas montrer au reste du monde ce qui m'arrivait. Je suis vraiment désolé, c'est la situation dans laquelle je me suis retrouvé", a déclaré Thamsanqa Jantjie au quotidien "The Star".
"La vie est injuste. Ceux qui ne comprennent pas cette maladie vont penser que c'est une fausse excuse", a-t-il dit en affirmant suivre un traitement contre la schizophrénie.Une version peu crédible selon Bruno Druchen, directeur de la principale association de sourds sud-africains Deaf SA, qui a expliqué sur le plateau de la télévision d'information eNCA que le parti au pouvoir, l'ANC, avait reçu un rapport sur ce prétendu interprète dont les piètres prestations avaient été remarquées lors d'événements organisés par l'ANC, notamment le centenaire du parti de Nelson Mandela.
Ca a été un choc et une surprise quand on l'a vu à la cérémonie d'hommage", a-t-il dit.
Près d'une centaine de dirigeants du monde entier assistaient à la cérémonie au stade Soccer City de Soweto, retransmise en direct sur les télévisions du globe, et Thamsanqa Jantjie se tenait à côté de tous les orateurs, des petits-enfants de Nelson Mandela au président américain Barack Obama, en passant par le vice-président chinois Li Yuanchao.
UBICK: un système de cartographie 3D unique et made in France
Une employée de maison de retraite suspectée après le décès de six pensionnaires
Grenoble - Une employée de maison de retraite près de Chambéry, âgée de 30 ans, en cours de déferrement devant la justice, est soupçonnée d'avoir empoisonné six pensionnaires depuis deux mois, a-t-on appris jeudi de source proche de l'enquête.
"La suspecte reconnaît qu'elle a voulu soulager les souffrances de six personnes qui sont décédées depuis début octobre, elle ne reconnaît pas avoir voulu les tuer", a précisé cette source, confirmant une information du Parisien.
L'employée parle d'un "cocktail médicamenteux" qu'elle aurait administré aux six personnes décédées, qui "pour la plupart" étaient "âgées, voire très âgées", et souffraient "de pathologies lourdes", selon la même source.
"Toute la difficulté dans cette affaire, c'est le problème de l'intention homicide", a-t-elle souligné.
Jeudi à la mi-journée, l'employée était en cours de présentation à un juge d'instruction en vue d'une mise en examen. Placée en garde à vue mardi par la police judiciaire, elle était initialement soupçonnée d'avoir empoisonné une pensionnaire de 84 ans qui a sombré brutalement dans le coma le 27 novembre avant de mourir deux jours plus tard.
Ce jour-là, le médecin responsable de la maison de retraite du Césalet à Jacob-Bellecombette, près de Chambéry, "a constaté le coma d'une résidente dont la cause, après transfert aux urgences, n'a pu être clairement établie", a indiqué le centre hospitalier de Chambéry dans un communiqué.
"Dès le lendemain, des analyses toxicologiques ont révélé la présence de psychotropes en quantité supérieure à la dose thérapeutique normale. Aucun de ces produits ne faisait partie de la prescription pharmaceutique de cette résidente", a ajouté l'hôpital.
La vieille dame est morte le 29 novembre dans l'après-midi.
"Dès les résultats toxicologiques connus, la direction du centre hospitalier a saisi le procureur de la République qui a ouvert une enquête", a précisé l'hôpital. "La direction a également pris toutes les mesures de soutien psychologique afin d'accompagner les équipes soignantes, qui sont particulièrement affectées", est-il indiqué dans le communiqué.
Contacté par l'AFP, le parquet de Chambéry n'était pas en mesure de confirmer ces informations jeudi. Un point presse est prévu dans l'après-midi.
L'employée parle d'un "cocktail médicamenteux" qu'elle aurait administré aux six personnes décédées, qui "pour la plupart" étaient "âgées, voire très âgées", et souffraient "de pathologies lourdes", selon la même source.
"Toute la difficulté dans cette affaire, c'est le problème de l'intention homicide", a-t-elle souligné.
Jeudi à la mi-journée, l'employée était en cours de présentation à un juge d'instruction en vue d'une mise en examen. Placée en garde à vue mardi par la police judiciaire, elle était initialement soupçonnée d'avoir empoisonné une pensionnaire de 84 ans qui a sombré brutalement dans le coma le 27 novembre avant de mourir deux jours plus tard.
Ce jour-là, le médecin responsable de la maison de retraite du Césalet à Jacob-Bellecombette, près de Chambéry, "a constaté le coma d'une résidente dont la cause, après transfert aux urgences, n'a pu être clairement établie", a indiqué le centre hospitalier de Chambéry dans un communiqué.
"Dès le lendemain, des analyses toxicologiques ont révélé la présence de psychotropes en quantité supérieure à la dose thérapeutique normale. Aucun de ces produits ne faisait partie de la prescription pharmaceutique de cette résidente", a ajouté l'hôpital.
La vieille dame est morte le 29 novembre dans l'après-midi.
"Dès les résultats toxicologiques connus, la direction du centre hospitalier a saisi le procureur de la République qui a ouvert une enquête", a précisé l'hôpital. "La direction a également pris toutes les mesures de soutien psychologique afin d'accompagner les équipes soignantes, qui sont particulièrement affectées", est-il indiqué dans le communiqué.
Contacté par l'AFP, le parquet de Chambéry n'était pas en mesure de confirmer ces informations jeudi. Un point presse est prévu dans l'après-midi.
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