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Centrafrique: le désarmement promis par Paris doit commencer
Les soldats français ont étendu dimanche leur champ d'action dans tout Bangui, où de premières tensions sont perceptibles avec des éléments de l'ex-rébellion Séléka, en attendant le désarmement des groupes armés promis par Paris qui doit débuter ce lundi.Des rebelles ex-Seleka le 8 décembre 2013 dans les rues de Bangui
Les soldats français ont étendu dimanche leur champ d'action dans tout Bangui, où de premières tensions sont perceptibles avec des éléments de l'ex-rébellion Séléka, en attendant le désarmement des groupes armés promis par Paris qui doit débuter ce lundi.Soldats français à leur arrivée le 8 décembre 2013 à l'aéroport de Bangui
AFP - Les soldats français ont étendu dimanche leur champ d'action dans tout Bangui, où de premières tensions sont perceptibles avec des éléments de l'ex-rébellion Séléka, en attendant le désarmement des groupes armés promis par Paris qui doit débuter ce lundi.
"La période d'impunité est terminée", a prévenu dimanche soir le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, qui s'exprimait sur des médias français.
"Demain" (lundi), "tout le monde pose les armes", a affirmé le ministre. Ou alors "on utilise la force pour les faire poser", a-t-il mis en garde.
En véhicules blindés ou à pied, pour la deuxième journée consécutive, les soldats français de l'opération "Sangaris" ont été très visibles dimanche sur les boulevards et carrefours stratégiques de Bangui, où l'activité est restée réduite malgré le retour à un calme relatif après les massacres des jours derniers.
Les militaires de Sangaris patrouillent désormais "dans l'ensemble" de la capitale, selon l'état-major français: "Là où nous sommes, nous ne constatons pas de menace à l'encontre de la population, mais la situation sécuritaire reste tendue".
Les soldats français ont notamment observé une certaine "tension" à l'approche d'éléments armés de l'ex-rébellion de la Séléka (au pouvoir), selon l'état-major: "(...) ils ont compris qu'ils vont devoir être regroupés, désarmés, que la force française est en train de s'imposer à leurs dépens dans la capitale, ce qui crée une tension".
Patrouille française visée par des tirs
Près de l'aéroport, une patrouille française a répliqué dimanche après avoir été la cible de tirs, selon des témoins. Il n'y a eu aucun blessé côté français, d'après une source militaire. Jeudi, un premier incident survenu également près de l'aéroport avait fait quatre morts dans les rangs de l'ex-Séléka.
De facto, l'avertissement français s'adresse en priorité à ces ex-combattants rebelles, coupables de nombreuses exactions ces derniers mois -pillages, exécutions sommaires- à l'encontre de la population.
Haïs des habitants, qui les voient le plus souvent comme des "occupants" venus du Tchad et du Soudan voisins, les ex-Séléka, majoritairement musulmans, sont les seuls à évoluer en armes dans la capitale, face aux milices villageoises et chrétiennes "anti-balaka" (anti-machettes, favorables à l'ancien régime), présentes en brousse ou infiltrées dans les quartiers.
La Centrafrique est plongée dans le chaos et un engrenage de violences communautaires et inter-religieuses entre chrétiens et musulmans depuis le renversement en mars du président François Bozizé par une coalition hétéroclite à dominante musulmane, la Séléka.
Ces violences se sont multipliées à Bangui comme en province, dans un pays de 4,6 millions d'habitants en totale décomposition, précipitant l'intervention française dans le pays, officiellement lancée jeudi soir après le vote d'une résolution de l'ONU.
Le matin-même, des miliciens anti-balaka avaient lancé une vaste offensive dans plusieurs quartier de Bangui, massacrant de nombreux civils musulmans, et entrainant des représailles sanglantes des ex-Séléka contre la population terrorisée. En trois jours, 394 personnes ont été tuées, selon un dernier bilan donné dimanche par le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius.
"Le calme est revenu dans Bangui, même s'il y a encore ici ou là des exactions", a-t-il expliqué, alors que l'armée française a véritablement lancé ses opérations de sécurisation.
L'opération Sangaris (du nom d'un papillon rouge local) mobilise 1.600 militaires français, déployés en appui à une force africaine sur place, la Misca (2.500 soldats).
Avec pour mission prioritaire de mettre fin aux massacres et de "désarmer toutes les milices et groupes armés qui terrorisent les populations", ils demeureront dans le pays "autant que nécessaire", et jusqu'à la tenue d'élections, selon Paris.
L'essentiel des forces françaises est concentré à Bangui, mais des unités sont également déployées dans le nord-ouest du pays, où les affrontements à caractère inter-religieux sont réguliers depuis septembre.
Arrivée la veille par la route du Cameroun, via les villes de Bouar (ouest) et Bossembélé, une colonne de blindés français a fait son entrée dimanche soir à Bangui sous les vivats la foule, a constaté l'AFP.
Une centaine d'autres soldats, venus eux de Bangui, se sont déployés à Bossangoa (270 km au nord-ouest de la capitale), une localité où la tension reste extrêmement vive.
Un président "qui a laissé faire"
La plupart des militaires de Sangaris sont issus de la 11e brigade parachutiste, avec une nette prédominance des troupes de marine. L'opération dispose aujourd'hui de huit hélicoptères, et du soutien d'avions de chasse Rafale, en provenance du Tchad voisin, qui ont de nouveau survolé Bangui dimanche matin en guise de démonstration de force.
"On attend que les Français rentrent dans nos quartiers pour qu'on ne voit plus tous ces gens armés", expliquait dimanche matin à l'AFP un habitant de Bangui, en référence aux hommes de la Séléka.
Les combattants de l'ex-rébellion ont presque disparu des rues de la ville, après avoir reçu l'ordre des autorités de rentrer dans les casernes.
Samedi soir, le président centrafricaine et ancien chef rebelle Michel Djotodia, apparemment incapable de garder le contrôle d'une partie de ses troupes (supposées être intégrées aux forces de sécurité) a fait l'objet de vives critiques de la part du président François Hollande, plutôt inhabituelles dans la bouche d'un président français.
"On ne peut pas laisser en place un président qui n'a rien pu faire, a laissé faire", a accusé le chef de l'Etat français à propos de M. Djotodia, censé quitter le pouvoir fin 2014 avant l'organisation d'élections.
L'ambassadrice américaine à l'ONU Samantha Power est intervenue dimanche par téléphone auprès de M. Djotodia pour lui demander d'appeler au calme et de sanctionner les responsables des récentes violences.
A ce jour, près de 480.000 Centrafricains ont été déplacés par les violences, dont environ 50.000 à Bangui, a estimé le représentant de l'Unicef en RCA, évoquant des déplacements "massifs" et qui se sont "encore accentués" ces derniers jours. La Commission européenne a par ailleurs annoncé la mise en place d'une liaison aérienne quotidienne de son service aérien humanitaire (Echo flight) entre Bangui et Douala, au Cameroun.
http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1031709-miss-france-2014-belle-flora-coquerel-n-ecoute-pas-la-fachosphere-et-profite.html
"La période d'impunité est terminée", a prévenu dimanche soir le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, qui s'exprimait sur des médias français.
"Demain" (lundi), "tout le monde pose les armes", a affirmé le ministre. Ou alors "on utilise la force pour les faire poser", a-t-il mis en garde.
En véhicules blindés ou à pied, pour la deuxième journée consécutive, les soldats français de l'opération "Sangaris" ont été très visibles dimanche sur les boulevards et carrefours stratégiques de Bangui, où l'activité est restée réduite malgré le retour à un calme relatif après les massacres des jours derniers.
Les militaires de Sangaris patrouillent désormais "dans l'ensemble" de la capitale, selon l'état-major français: "Là où nous sommes, nous ne constatons pas de menace à l'encontre de la population, mais la situation sécuritaire reste tendue".
Les soldats français ont notamment observé une certaine "tension" à l'approche d'éléments armés de l'ex-rébellion de la Séléka (au pouvoir), selon l'état-major: "(...) ils ont compris qu'ils vont devoir être regroupés, désarmés, que la force française est en train de s'imposer à leurs dépens dans la capitale, ce qui crée une tension".
Patrouille française visée par des tirs
Près de l'aéroport, une patrouille française a répliqué dimanche après avoir été la cible de tirs, selon des témoins. Il n'y a eu aucun blessé côté français, d'après une source militaire. Jeudi, un premier incident survenu également près de l'aéroport avait fait quatre morts dans les rangs de l'ex-Séléka.
De facto, l'avertissement français s'adresse en priorité à ces ex-combattants rebelles, coupables de nombreuses exactions ces derniers mois -pillages, exécutions sommaires- à l'encontre de la population.
Haïs des habitants, qui les voient le plus souvent comme des "occupants" venus du Tchad et du Soudan voisins, les ex-Séléka, majoritairement musulmans, sont les seuls à évoluer en armes dans la capitale, face aux milices villageoises et chrétiennes "anti-balaka" (anti-machettes, favorables à l'ancien régime), présentes en brousse ou infiltrées dans les quartiers.
La Centrafrique est plongée dans le chaos et un engrenage de violences communautaires et inter-religieuses entre chrétiens et musulmans depuis le renversement en mars du président François Bozizé par une coalition hétéroclite à dominante musulmane, la Séléka.
Ces violences se sont multipliées à Bangui comme en province, dans un pays de 4,6 millions d'habitants en totale décomposition, précipitant l'intervention française dans le pays, officiellement lancée jeudi soir après le vote d'une résolution de l'ONU.
Le matin-même, des miliciens anti-balaka avaient lancé une vaste offensive dans plusieurs quartier de Bangui, massacrant de nombreux civils musulmans, et entrainant des représailles sanglantes des ex-Séléka contre la population terrorisée. En trois jours, 394 personnes ont été tuées, selon un dernier bilan donné dimanche par le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius.
"Le calme est revenu dans Bangui, même s'il y a encore ici ou là des exactions", a-t-il expliqué, alors que l'armée française a véritablement lancé ses opérations de sécurisation.
L'opération Sangaris (du nom d'un papillon rouge local) mobilise 1.600 militaires français, déployés en appui à une force africaine sur place, la Misca (2.500 soldats).
Avec pour mission prioritaire de mettre fin aux massacres et de "désarmer toutes les milices et groupes armés qui terrorisent les populations", ils demeureront dans le pays "autant que nécessaire", et jusqu'à la tenue d'élections, selon Paris.
L'essentiel des forces françaises est concentré à Bangui, mais des unités sont également déployées dans le nord-ouest du pays, où les affrontements à caractère inter-religieux sont réguliers depuis septembre.
Arrivée la veille par la route du Cameroun, via les villes de Bouar (ouest) et Bossembélé, une colonne de blindés français a fait son entrée dimanche soir à Bangui sous les vivats la foule, a constaté l'AFP.
Une centaine d'autres soldats, venus eux de Bangui, se sont déployés à Bossangoa (270 km au nord-ouest de la capitale), une localité où la tension reste extrêmement vive.
Un président "qui a laissé faire"
La plupart des militaires de Sangaris sont issus de la 11e brigade parachutiste, avec une nette prédominance des troupes de marine. L'opération dispose aujourd'hui de huit hélicoptères, et du soutien d'avions de chasse Rafale, en provenance du Tchad voisin, qui ont de nouveau survolé Bangui dimanche matin en guise de démonstration de force.
"On attend que les Français rentrent dans nos quartiers pour qu'on ne voit plus tous ces gens armés", expliquait dimanche matin à l'AFP un habitant de Bangui, en référence aux hommes de la Séléka.
Les combattants de l'ex-rébellion ont presque disparu des rues de la ville, après avoir reçu l'ordre des autorités de rentrer dans les casernes.
Samedi soir, le président centrafricaine et ancien chef rebelle Michel Djotodia, apparemment incapable de garder le contrôle d'une partie de ses troupes (supposées être intégrées aux forces de sécurité) a fait l'objet de vives critiques de la part du président François Hollande, plutôt inhabituelles dans la bouche d'un président français.
"On ne peut pas laisser en place un président qui n'a rien pu faire, a laissé faire", a accusé le chef de l'Etat français à propos de M. Djotodia, censé quitter le pouvoir fin 2014 avant l'organisation d'élections.
L'ambassadrice américaine à l'ONU Samantha Power est intervenue dimanche par téléphone auprès de M. Djotodia pour lui demander d'appeler au calme et de sanctionner les responsables des récentes violences.
A ce jour, près de 480.000 Centrafricains ont été déplacés par les violences, dont environ 50.000 à Bangui, a estimé le représentant de l'Unicef en RCA, évoquant des déplacements "massifs" et qui se sont "encore accentués" ces derniers jours. La Commission européenne a par ailleurs annoncé la mise en place d'une liaison aérienne quotidienne de son service aérien humanitaire (Echo flight) entre Bangui et Douala, au Cameroun.
La dissolution du parlement thaïlandais n'apaise pas les opposants
Quelque 100 000 adversaires de la Première ministre Yingluck Shinawatra se sont massés dans les rues de Bangkok.
La Première ministre thaïlandaise a annoncé lundi la dissolution du Parlement et des élections «au plus vite» pour tenter de sortir d’une crise politique profonde, sans réussir à apaiser les manifestants déterminés à faire tomber son gouvernement. «Mes partisans veulent plus que la dissolution», a réagi le meneur des manifestants, Suthep Thaugsuban, en position de force alors que quelque 100 000 manifestants ont envahi les rues de Bangkok, selon un responsable policier du centre de crise.
Les manifestants ne démordent pas de leur exigence de la fin du «système Thaksin», en référence au Premier ministre renversé par un coup d’Etat en 2006, qu’ils accusent de rester aux manettes à travers sa sœur Yingluck. «Le combat va se poursuivre. Notre but est de faire tomber le régime Thaksin», a insisté Suthep, interrogé par l’AFP. Ferme dans sa volonté de remplacer le gouvernement par un «conseil du peuple» non élu, il a marché lundi matin à la tête d’un des nombreux cortèges convergeant vers le siège du gouvernement aux sons des sifflets, symbole d’une protestation qui dure depuis plus d’un mois.
En fin de matinée, plusieurs milliers de personnes étaient déjà arrivées devant le siège du gouvernement, dans la classique atmosphère de carnaval marquant le début des manifestations en Thaïlande. Dans les rangs de ce mouvement hétéroclite, des bourgeois de Bangkok proches du principal parti d’opposition, le Parti démocrate, et des groupes ultra-royalistes, réunis par leur haine de Thaksin et leur hantise de l’évolution de la société.
Le mouvement a pris de l’ampleur depuis fin novembre avec l’occupation de plusieurs ministères et administrations et jusqu’à 180 000 manifestants dans la rue. Il s’est radicalisé il y a une semaine avec des tentatives de prendre le siège du gouvernement, qui ont tourné aux affrontements entre police et manifestants.
Dernier signe de l’impasse politique : les plus de 150 députés du Parti démocrate ont annoncé dimanche leur démission, jetant une ombre sur la légitimité d’un Parlement de 500 sièges où le Puea Thai de Yingluck est majoritaire. Abhisit Vejjajiva, chef des Démocrates et ancien Premier ministre, n’avait pas commenté lundi matin l’annonce de la Première ministre de nouvelles élections, alors qu’il avait laissé entendre jusqu’ici que son parti pourrait y participer.
La parti au pouvoir y est a priori donné gagnant, alors que le Parti démocrate n’a pas remporté d’élections nationales en 20 ans, incapable jusqu’ici d’élargir sa base électorale cantonnée à Bangkok et au sud du pays. Avec sa démission en masse, le Parti démocrate est néanmoins revenu au cœur de la protestation, après s’être étonnamment effacé ces dernières semaines derrière Suthep, qui a démissionné du parti pour prendre la tête des manifestations.
La crise a repris de plus belle lundi après une trêve de quelques jours pour le 86e anniversaire du roi Bhumibol, considéré comme un demi-dieu par nombre de Thaïlandais. Dans une capitale habituée aux violences politiques, de nouveaux blocs de béton ont été installés autour du siège du gouvernement. Lundi sera le «jour du jugement», a promis Suthep, dont l’idée d’un «conseil du peuple» non élu suscite des critiques quant à son caractère anti-démocratique.
La colère des manifestants est partie d’un projet de loi d’amnistie qui, selon ses détracteurs, aurait permis le retour de Thaksin, en exil pour échapper à la prison pour malversations financières. Malgré son rejet par le Sénat, cette protestation initiale n’a fait qu’enfler. Le milliardaire divise le pays entre masses rurales et urbaines défavorisées du Nord et du Nord-Est, qui l’adorent, et les élites de Bangkok qui le voient comme une menace pour la monarchie.
Ces divisions profondes de la société avaient été mises en lumière lors de la crise du printemps 2010, qui avait fait quelque 90 morts et 1 900 blessés. Jusqu’à 100 000 «chemises rouges» fidèles à Thaksin avaient alors occupé le centre de Bangkok pendant deux mois pour réclamer la démission d’Abhisit, avant un assaut de l’armée.
Les manifestants ne démordent pas de leur exigence de la fin du «système Thaksin», en référence au Premier ministre renversé par un coup d’Etat en 2006, qu’ils accusent de rester aux manettes à travers sa sœur Yingluck. «Le combat va se poursuivre. Notre but est de faire tomber le régime Thaksin», a insisté Suthep, interrogé par l’AFP. Ferme dans sa volonté de remplacer le gouvernement par un «conseil du peuple» non élu, il a marché lundi matin à la tête d’un des nombreux cortèges convergeant vers le siège du gouvernement aux sons des sifflets, symbole d’une protestation qui dure depuis plus d’un mois.
En fin de matinée, plusieurs milliers de personnes étaient déjà arrivées devant le siège du gouvernement, dans la classique atmosphère de carnaval marquant le début des manifestations en Thaïlande. Dans les rangs de ce mouvement hétéroclite, des bourgeois de Bangkok proches du principal parti d’opposition, le Parti démocrate, et des groupes ultra-royalistes, réunis par leur haine de Thaksin et leur hantise de l’évolution de la société.
Le mouvement a pris de l’ampleur depuis fin novembre avec l’occupation de plusieurs ministères et administrations et jusqu’à 180 000 manifestants dans la rue. Il s’est radicalisé il y a une semaine avec des tentatives de prendre le siège du gouvernement, qui ont tourné aux affrontements entre police et manifestants.
«Laisser le peuple décider»
La Première ministre a proposé lundi matin lors d’une adresse télévisée une dissolution du Parlement «sur la base de consultations avec diverses parties», afin de «laisser le peuple décider». Mais l’annonce intervient alors que la crise politique semble être passée à un autre niveau, après des semaines de dialogue de sourds entre opposition et gouvernement.Dernier signe de l’impasse politique : les plus de 150 députés du Parti démocrate ont annoncé dimanche leur démission, jetant une ombre sur la légitimité d’un Parlement de 500 sièges où le Puea Thai de Yingluck est majoritaire. Abhisit Vejjajiva, chef des Démocrates et ancien Premier ministre, n’avait pas commenté lundi matin l’annonce de la Première ministre de nouvelles élections, alors qu’il avait laissé entendre jusqu’ici que son parti pourrait y participer.
La parti au pouvoir y est a priori donné gagnant, alors que le Parti démocrate n’a pas remporté d’élections nationales en 20 ans, incapable jusqu’ici d’élargir sa base électorale cantonnée à Bangkok et au sud du pays. Avec sa démission en masse, le Parti démocrate est néanmoins revenu au cœur de la protestation, après s’être étonnamment effacé ces dernières semaines derrière Suthep, qui a démissionné du parti pour prendre la tête des manifestations.
La crise a repris de plus belle lundi après une trêve de quelques jours pour le 86e anniversaire du roi Bhumibol, considéré comme un demi-dieu par nombre de Thaïlandais. Dans une capitale habituée aux violences politiques, de nouveaux blocs de béton ont été installés autour du siège du gouvernement. Lundi sera le «jour du jugement», a promis Suthep, dont l’idée d’un «conseil du peuple» non élu suscite des critiques quant à son caractère anti-démocratique.
La colère des manifestants est partie d’un projet de loi d’amnistie qui, selon ses détracteurs, aurait permis le retour de Thaksin, en exil pour échapper à la prison pour malversations financières. Malgré son rejet par le Sénat, cette protestation initiale n’a fait qu’enfler. Le milliardaire divise le pays entre masses rurales et urbaines défavorisées du Nord et du Nord-Est, qui l’adorent, et les élites de Bangkok qui le voient comme une menace pour la monarchie.
Ces divisions profondes de la société avaient été mises en lumière lors de la crise du printemps 2010, qui avait fait quelque 90 morts et 1 900 blessés. Jusqu’à 100 000 «chemises rouges» fidèles à Thaksin avaient alors occupé le centre de Bangkok pendant deux mois pour réclamer la démission d’Abhisit, avant un assaut de l’armée.
Mandela: le monde s’apprête à dire adieu au héros universel
Venant des quatre coins du monde, des dizaines de dirigeants convergeront cette semaine vers l’Afrique du Sud pour rendre un dernier hommage à Nelson Mandela, dont les valeurs et le combat sont salués quasiment d’une seule voix par toute la planète.
«Madiba est notre version, la version sud-africaine, du Mahatma Gandhi», a déclaré dimanche soir Laloo Isu Chiba, l’un de ses anciens co-détenus sur l’île-bagne de Robben Island, expliquant pourquoi Mandela faisait autant l’unanimité dans les louanges.
«Il est largement admis que pendant des générations et des générations, il sera presque impossible de retrouver une personne douée de cet engagement, de ce dévouement et de ces qualités», a-t-il ajouté, au cours d’un débat public consacré au héros national.
Lundi, les deux chambres du Parlement sud-africain tiendront au Cap une séance commune dédiée à la mémoire du premier président noir (1994-99) de l’Afrique du Sud.
Dès dimanche, au moins 70 chefs d’Etat ou de gouvernement avaient déjà annoncé leur arrivée, selon la ministre sud-africaine des Affaires étrangères Maite Nkoana-Mashabane, qui n’a toutefois pas donné de liste.
Le dalaï lama, qui s’est vu refuser deux fois un visa pour l’Afrique du Sud ces dernières années, a fait savoir qu’il n’assisterait pas à ces événements. De son côté, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a décidé de renoncer à sa participation aux funérailles à cause du coût du voyage en Afrique du Sud, rapportent les médias israéliens tard dimanche soir.
Les chefs d’Etat américain Barack Obama, brésilienne Dilma Roussef et français François Hollande, ainsi que le Premier ministre britannique David Cameron, ont en revanche confirmé leur arrivée. La chancelière allemande Angela Merkel ne sera pas du voyage, mais le président Joachim Gauck sera là.
Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon sera également présent.
D’autres pays délègueront des ministres.
Outre les responsables en exercice, d’anciens chefs d’Etat feront le voyage: les Américains Jimmy Carter, George W. Bush et Bill Clinton, le Français Nicolas Sarkozy, le Brésilien Lula. Le président cubain Raul Castro se rendra quant à lui en Afrique du Sud le 15 décembre.
Certains prendront la parole au cours d’une cérémonie d’hommages officielle, mardi au stade Soccer City à Johannesburg, à partir de 11H00 (09H00 GMT), a indiqué le ministre auprès de la présidence Collins Chabane, sans donner plus de précisions.
Le corps du premier président noir d’Afrique du Sud ne sera pas présent dans le stade, a-t-il précisé.
Après l’hommage solennel de mardi, la dépouille mortelle sera transportée en procession puis exposée trois jours de suite à Pretoria, siège du gouvernement. Elle sera transférée samedi vers le petit village de Qunu, dans le sud rural du pays, la terre des ancêtres de Mandela. C’est là qu’il avait souhaité être enterré.
«Maintenant, c’est son tour de se reposer»
Dimanche, des fidèles de toutes confessions ont prié pour Nelson Mandela. De Soweto au Cap, de Londres à Bethléem. Des chants, des homélies et des prières se sont élevées dans des églises, mosquées, temples et synagogues à travers tout le pays.
«Il a prêché et mis en pratique la réconciliation», a rappelé le président sud-africain Jacob Zuma, lors d’une cérémonie dans une église méthodiste, en appelant ses concitoyens à faire vivre cet héritage d'«unité».
A sa libération après 27 ans dans les geôles du régime d’apartheid, Nelson Mandela a tendu la main à la minorité blanche et évité une guerre civile.
Malgré tout, Blancs et Noirs restent encore souvent à distance. Mais dimanche, déclaré «journée nationale de prières et de réflexion», ils se sont retrouvés dans leurs hommages à Nelson Mandela.
Les Africains du Sud, préparés depuis des mois à l’annonce d’une mort imminente de leur «Madiba», réagissent depuis jeudi avec sobriété, et sans effusions spectaculaires. Le ton est plus à la gratitude envers l’œuvre de Mandela qu’à l’épanchement de tristesse.
«Tata Madiba s’est battu pour nous, maintenant c’est son tour de se reposer», lance une paroissienne, Zanele Sibiya, devant la grande église catholique Regina Mundi de Soweto, haut lieu de résistance à l’apartheid.
On a aussi prié pour Nelson Mandela ailleurs dans le monde. A Londres, l’archevêque de Canterbury Justin Welby a ainsi salué son «courage» et son «humanité» au cours d’un service spécial en son honneur.
A Bethléem, les chrétiens palestiniens ont loué un symbole de la «libération du colonialisme et de l’occupation pour tous les peuples aspirant à la liberté».
«Madiba est notre version, la version sud-africaine, du Mahatma Gandhi», a déclaré dimanche soir Laloo Isu Chiba, l’un de ses anciens co-détenus sur l’île-bagne de Robben Island, expliquant pourquoi Mandela faisait autant l’unanimité dans les louanges.
«Il est largement admis que pendant des générations et des générations, il sera presque impossible de retrouver une personne douée de cet engagement, de ce dévouement et de ces qualités», a-t-il ajouté, au cours d’un débat public consacré au héros national.
Lundi, les deux chambres du Parlement sud-africain tiendront au Cap une séance commune dédiée à la mémoire du premier président noir (1994-99) de l’Afrique du Sud.
Dès dimanche, au moins 70 chefs d’Etat ou de gouvernement avaient déjà annoncé leur arrivée, selon la ministre sud-africaine des Affaires étrangères Maite Nkoana-Mashabane, qui n’a toutefois pas donné de liste.
Le dalaï lama, qui s’est vu refuser deux fois un visa pour l’Afrique du Sud ces dernières années, a fait savoir qu’il n’assisterait pas à ces événements. De son côté, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a décidé de renoncer à sa participation aux funérailles à cause du coût du voyage en Afrique du Sud, rapportent les médias israéliens tard dimanche soir.
Les chefs d’Etat américain Barack Obama, brésilienne Dilma Roussef et français François Hollande, ainsi que le Premier ministre britannique David Cameron, ont en revanche confirmé leur arrivée. La chancelière allemande Angela Merkel ne sera pas du voyage, mais le président Joachim Gauck sera là.
Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon sera également présent.
D’autres pays délègueront des ministres.
Outre les responsables en exercice, d’anciens chefs d’Etat feront le voyage: les Américains Jimmy Carter, George W. Bush et Bill Clinton, le Français Nicolas Sarkozy, le Brésilien Lula. Le président cubain Raul Castro se rendra quant à lui en Afrique du Sud le 15 décembre.
Certains prendront la parole au cours d’une cérémonie d’hommages officielle, mardi au stade Soccer City à Johannesburg, à partir de 11H00 (09H00 GMT), a indiqué le ministre auprès de la présidence Collins Chabane, sans donner plus de précisions.
Le corps du premier président noir d’Afrique du Sud ne sera pas présent dans le stade, a-t-il précisé.
Après l’hommage solennel de mardi, la dépouille mortelle sera transportée en procession puis exposée trois jours de suite à Pretoria, siège du gouvernement. Elle sera transférée samedi vers le petit village de Qunu, dans le sud rural du pays, la terre des ancêtres de Mandela. C’est là qu’il avait souhaité être enterré.
«Maintenant, c’est son tour de se reposer»
Dimanche, des fidèles de toutes confessions ont prié pour Nelson Mandela. De Soweto au Cap, de Londres à Bethléem. Des chants, des homélies et des prières se sont élevées dans des églises, mosquées, temples et synagogues à travers tout le pays.
«Il a prêché et mis en pratique la réconciliation», a rappelé le président sud-africain Jacob Zuma, lors d’une cérémonie dans une église méthodiste, en appelant ses concitoyens à faire vivre cet héritage d'«unité».
A sa libération après 27 ans dans les geôles du régime d’apartheid, Nelson Mandela a tendu la main à la minorité blanche et évité une guerre civile.
Malgré tout, Blancs et Noirs restent encore souvent à distance. Mais dimanche, déclaré «journée nationale de prières et de réflexion», ils se sont retrouvés dans leurs hommages à Nelson Mandela.
Les Africains du Sud, préparés depuis des mois à l’annonce d’une mort imminente de leur «Madiba», réagissent depuis jeudi avec sobriété, et sans effusions spectaculaires. Le ton est plus à la gratitude envers l’œuvre de Mandela qu’à l’épanchement de tristesse.
«Tata Madiba s’est battu pour nous, maintenant c’est son tour de se reposer», lance une paroissienne, Zanele Sibiya, devant la grande église catholique Regina Mundi de Soweto, haut lieu de résistance à l’apartheid.
On a aussi prié pour Nelson Mandela ailleurs dans le monde. A Londres, l’archevêque de Canterbury Justin Welby a ainsi salué son «courage» et son «humanité» au cours d’un service spécial en son honneur.
A Bethléem, les chrétiens palestiniens ont loué un symbole de la «libération du colonialisme et de l’occupation pour tous les peuples aspirant à la liberté».
Hommage à Mandela : Hollande invite Sarkozy
Nicolas Sarkozy se rendra en Afrique du Sud à bord de l’avion présidentiel, à l’invitation de François Hollande. Au total, cinquante-trois chefs d’Etat ou de gouvernement ont à ce jour confirmé leur présence.
Nicolas Sarkozy ira en Afrique du sud mardi pour l’hommage à Nelson Mandela à l’invitation du président François Hollande, a-t-on appris dimanche dans l’entourage de l’ex-président. « Le président François Hollande a proposé au président Nicolas Sarkozy de se rendre à l’hommage en l’honneur de Nelson Mandela en Afrique du Sud mardi », et ce dernier « a bien évidemment accepté », a-t-on indiqué de même source, confirmant une information du Figaro.fr . « Les modalités de ce déplacement sont en train d’être arrêtées ».
Un peu plus tard, un communiqué de l’Elysée indiquait : « Le président de la République, M. François Hollande a invité M. Nicolas Sarkozy, ancien président de la République, à l’accompagner lors de la cérémonie officielle d’hommage qui sera rendue à Nelson Mandela, le 10 décembre 2013 à Johannesburg ». Ce sera le premier déplacement conjoint des deux hommes qui se sont succédé à l’Elysée.
Nicolas Sarkozy avait rencontré Nelson Mandela le 29 févier 2008, lors d’une visite en Afrique du Sud avec son épouse Carla, dont c’était le premier déplacement officiel. Le couple avait visité la prison de Robben Island où le père de la nation arc-en-ciel avait passé 18 années de prison.
La cérémonie nationale à la mémoire de « Madiba » (nom de clan de Mandela) aura lieu mardi au stade de Soccer City , d’une capacité de 94.000 personnes, dans le township de Soweto, en banlieue de Johannesbourg. La dépouille de Nelson Mandela sera ensuite acheminée en procession dans la capitale Pretoria mercredi, jeudi et vendredi. Nelson Mandela, décédé jeudi à 95 ans , sera inhumé dans son village natal de Qunu (sud) le 15 décembre.
53 chefs d’Etat ou de gouvernement, en exercice ou non, sont attendus
Cinquante-trois chefs d’Etat ou de gouvernement ont confirmé qu’ils se rendraient en Afrique du Sud pour les funérailles de Nelson Mandela.
Les chefs d’Etat américain Barack Obama, brésilienne Dilma Roussef et français François Hollande, ainsi que le Premier ministre britannique David Cameron, ont confirmé qu’ils participeront aux hommages. Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon sera également présent.
Outre les responsables en exercice, d’anciens chefs d’Etat feront le voyage: les Américains Jimmy Carter, George W. Bush et Bill Clinton, le Brésilien Lula...
D’autres personnalités comme le Prince Charles, l’ancien secrétaire général de l’ONU Kofi Annan, le musicien Peter Gabriel, l’entrepreneur Richard Branson sont aussi annoncés.
Le dalaï lama, qui s’est vu refuser deux fois un visa pour l’Afrique du Sud ces dernières années, a fait savoir qu’il n’assisterait pas à ces événements.
Les chefs d’Etat américain Barack Obama, brésilienne Dilma Roussef et français François Hollande, ainsi que le Premier ministre britannique David Cameron, ont confirmé qu’ils participeront aux hommages. Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon sera également présent.
Outre les responsables en exercice, d’anciens chefs d’Etat feront le voyage: les Américains Jimmy Carter, George W. Bush et Bill Clinton, le Brésilien Lula...
D’autres personnalités comme le Prince Charles, l’ancien secrétaire général de l’ONU Kofi Annan, le musicien Peter Gabriel, l’entrepreneur Richard Branson sont aussi annoncés.
Le dalaï lama, qui s’est vu refuser deux fois un visa pour l’Afrique du Sud ces dernières années, a fait savoir qu’il n’assisterait pas à ces événements.
ECONOMIE
EADS se restructure, les syndicats sur la défensive
Le groupe va détailler lundi sa future organisation. Le directeur Tom Enders a prévenu que la transition ne se ferait pas sans douleurs en termes d'emploi.
Le géant européen de l’aéronautique EADS doit dévoiler lundi en Allemagne les détails d’une vaste restructuration de ses activités «Défense» et «Espace» aux syndicats européens qui redoutent de nombreuses suppressions d’emplois. Le directeur exécutif du groupe, Tom Enders, a rendez-vous lundi soir à Munich (sud) avec le comité d’entreprise européen, à qui il a déjà annoncé, mais par voie de presse, des «mesures draconiennes», surtout dans les activités de défense en Allemagne. Mardi se réuniront des comités européens par branche, selon des sources syndicales.
Pour «major Tom», c’est un nouveau défi. Après avoir réussi à desserrer l’emprise des États sur EADS, il a entrepris de regrouper les divisions défense, (Cassidian), espace (Astrium), avec la production d’avions de transport militaires d’Airbus Military, au sein d’une seule division, Airbus Defense and Space. La restructuration est inévitable pour rendre le groupe plus efficace et performant dans les compétitions sur les marchés émergents, explique la direction d’EADS, bientôt rebaptisé groupe Airbus.
Les réductions de commandes militaires, notamment en Allemagne, ne pourront «pas rester sans conséquence pour l’activité et les emplois», a prévenu le patron d’EADS dans un entretien à un magazine allemand. Les syndicats craignent que la manœuvre vise surtout une amélioration de la rentabilité promise aux investisseurs avec qui le groupe a rendez-vous mercredi et jeudi à Londres.
L’agence allemande DPA avait annoncé récemment le chiffre de 8 000 suppressions d’emplois, mais EADS n’a pas confirmé. Le Figaro évoquait lundi 5 000 à 6 000 suppressions de postes, sans aucun licenciement, se référant à «de bonnes sources». D’après le quotidien français, les réductions d’emplois seraient obtenues via des plans de départs volontaires, des reclassements, le non-remplacement de salariés partant en retraite et le non-renouvellement de contrats d’intérimaires et de CDD.
Des appels à une intervention politique vont mettre à l’épreuve la nouvelle gouvernance du groupe, que Tom Enders a voulu indépendante des trois États présents au capital, la France, l’Allemagne et l’Espagne. Depuis une réforme entrée en vigueur cette année, ils ne sont que de simples actionnaires et ne sont plus représentés au conseil d’administration. Le patron allemand recule rarement devant une épreuve de force avec les gouvernements mais cela ne lui a pas toujours réussi. L’Allemagne a ainsi bloqué l’année dernière sa tentative de fusion avec le fabricant d’armes britannique BAE Systems.
La restructuration annoncée n’a pas encore déclenché de réactions politiques notables à Paris ni à Berlin. Il est vrai que la chancelière Angela Merkel et ses lieutenants étaient accaparés par la formation d’un nouveau gouvernement. EADS emploie quelque 50 000 personnes dans chacun des deux pays.
Reste à voir si les déclarations musclées de Tom Enders, qui ressemblent à une préparation d’artillerie avant un assaut, sont destinées à faire accepter des réductions d’emplois moins drastiques que ce que redoute le personnel. La division Airbus, aujourd’hui en plein essor et qui réalise près de 80% du chiffre d’affaires du groupe, avait dû se restructurer en 2007. Le plan prévoyait 10 000 suppressions de postes sur quatre ans chez Airbus et ses sous-traitants, la réduction avait finalement atteint 7 900 postes.
Pour «major Tom», c’est un nouveau défi. Après avoir réussi à desserrer l’emprise des États sur EADS, il a entrepris de regrouper les divisions défense, (Cassidian), espace (Astrium), avec la production d’avions de transport militaires d’Airbus Military, au sein d’une seule division, Airbus Defense and Space. La restructuration est inévitable pour rendre le groupe plus efficace et performant dans les compétitions sur les marchés émergents, explique la direction d’EADS, bientôt rebaptisé groupe Airbus.
Les réductions de commandes militaires, notamment en Allemagne, ne pourront «pas rester sans conséquence pour l’activité et les emplois», a prévenu le patron d’EADS dans un entretien à un magazine allemand. Les syndicats craignent que la manœuvre vise surtout une amélioration de la rentabilité promise aux investisseurs avec qui le groupe a rendez-vous mercredi et jeudi à Londres.
L’agence allemande DPA avait annoncé récemment le chiffre de 8 000 suppressions d’emplois, mais EADS n’a pas confirmé. Le Figaro évoquait lundi 5 000 à 6 000 suppressions de postes, sans aucun licenciement, se référant à «de bonnes sources». D’après le quotidien français, les réductions d’emplois seraient obtenues via des plans de départs volontaires, des reclassements, le non-remplacement de salariés partant en retraite et le non-renouvellement de contrats d’intérimaires et de CDD.
Appels à une intervention politique
Le plus grand syndicat d’Allemagne, IG Metall, a organisé le mois dernier une vaste journée d’action en guise d’avertissement. Plusieurs syndicats français ont adressé une lettre au Premier ministre Jean-Marc Ayrault, estimant qu’un «groupe industriel dont le carnet de commandes est d’environ 650 milliards d’euros (...) doit être en mesure de maintenir l’activité de ses sites». Ils demandent à l’État, qui détient 12% du capital, de «peser afin que les intérêts industriels nationaux ainsi que les intérêts sociaux des personnels d’EADS soient préservés».Des appels à une intervention politique vont mettre à l’épreuve la nouvelle gouvernance du groupe, que Tom Enders a voulu indépendante des trois États présents au capital, la France, l’Allemagne et l’Espagne. Depuis une réforme entrée en vigueur cette année, ils ne sont que de simples actionnaires et ne sont plus représentés au conseil d’administration. Le patron allemand recule rarement devant une épreuve de force avec les gouvernements mais cela ne lui a pas toujours réussi. L’Allemagne a ainsi bloqué l’année dernière sa tentative de fusion avec le fabricant d’armes britannique BAE Systems.
La restructuration annoncée n’a pas encore déclenché de réactions politiques notables à Paris ni à Berlin. Il est vrai que la chancelière Angela Merkel et ses lieutenants étaient accaparés par la formation d’un nouveau gouvernement. EADS emploie quelque 50 000 personnes dans chacun des deux pays.
Reste à voir si les déclarations musclées de Tom Enders, qui ressemblent à une préparation d’artillerie avant un assaut, sont destinées à faire accepter des réductions d’emplois moins drastiques que ce que redoute le personnel. La division Airbus, aujourd’hui en plein essor et qui réalise près de 80% du chiffre d’affaires du groupe, avait dû se restructurer en 2007. Le plan prévoyait 10 000 suppressions de postes sur quatre ans chez Airbus et ses sous-traitants, la réduction avait finalement atteint 7 900 postes.
Cette nuit en Asie : le numéro 2 coréen qui aimait trop les femmes
Le très influent Jang Song-Thaek, oncle du leader nord-coréen Kim Jong-Un, a été limogé. Une mesure qui pourrait rendre la dictature plus imprévisible encore.
Le numéro 2 nord-coréen aimait trop les femmes, la drogue et le capitalisme
Confirmant les informations diffusées la semaine dernière par les services secrets sud-coréens, Pyongyang a indiqué, ce matin, qu’il venait bien d’enclencher l’une des plus vastes purges de son histoire moderne en limogeant le très influent Jang Song-Thaek, l’oncle du leader nord-coréen Kim Jong-Un et en faisant “disparaître” des rangs du pouvoir nombre de ses proches. Dans un très long texte officialisant ces sanctions, l’agence de presse KCNA, l’un des principaux canaux de la propagande du régime stalinien, évoque toutes les trahisons de Jang Song-Thaek, qui fut longtemps considéré comme l’éminence grise de l’actuel leader après avoir déjà fortement influencé son père Kim Jong-il dont il avait épousé la soeur. Selon KCNA, le Parti des travailleurs, réuni hier, aurait « éliminé Jang et son clan », après la découverte d’un groupe séditieux à l’intérieur du parti. Jang Song-Thaek entretenait, détaille le communiqué, des « relations inappropriées » avec les femmes et était devenu « affecté par le mode de vie capitaliste ». « Malade idéologiquement, extrêmement oisif et nonchalant, il consommait des drogues et gaspillait des devises étrangères dans les casinos alors qu’il était soigné à l’étranger aux frais du parti », a précisé KCNA. Le régime a notamment ajouté à la longue litanie des reproches la gestion désastreuse des entreprises publiques de fer et d’engrais dont les ressources étaient vendues « à vil prix ». Après cette confirmation, les experts tentaient de mesurer, ce matin, les conséquences de cette purge sur la stratégie du régime nord-coréen. Si Jang Song-Thaek n’était pas vu comme un libéral, secrètement tenté par une ouverture du régime, il était perçu par les analystes comme une force de stabilisation du régime et avait, à plusieurs reprises, raccommodé les liens entre Pyongyang et ses alliés chinois, maintes fois horripilés par les coups d’éclats des Kim. Son élimination politique, probablement décidée par Kim Jong-un, pourrait signifier que le jeune dirigeant entend assumer, seul, la direction du pays et ne tolère plus de personnalité concurrente. Une évolution qui pourrait rendre la dictature plus imprévisible encore.
Le Japon revoit sa croissance à la baisse
Coup dur pour les Abenomics. Le gouvernement japonais a révélé, ce matin, que le récent ralentissement de la croissance au troisième trimestre avait, en fait, été beaucoup plus brutal qu’il ne l’avait initialement anticipé. A la mi-novembre, Tokyo assurait encore, dans ses premières estimations, que le PIB avait progressé de 0,5% en rythme trimestriel sur la période allant de juillet et septembre. Il évoquait un rythme annuel de croissance de 1,9%. Après avoir ajusté ses calculs, l’exécutif a indiqué ce matin que la croissance n’avait été, en réalité, que de 0,3% en rythme trimestriel et que de 1,1% en rythme annuel. Des chiffres qui marquent une très forte décélération par rapport aux poussées d’activité perçues en début d’année dans l’archipel. Sur le premier semestre, le rythme de croissance était proche de 4%. Le gouvernement a expliqué que ce refroidissement passager ne devait pas dissimuler le fait que le pays était en croissance pour le quatrième trimestre consécutif et que “les Abenomics”, du nom de la stratégie de croissance du Premier ministre Shinzo Abe, faisaient la preuve de leur efficacité. Pourtant la révision à la baisse des données gouvernementales comporte quelques éléments inquiétants pour l’exécutif qui pourrait montrer les limites de ses initiatives. Le gouvernement ne peut ainsi plus saluer la bonne santé des dépenses en capital fixe de ses entreprises. Il assurait, il y a trois semaines, qu’elles avaient progressé de 0,7% au troisième trimestre. Les nouvelles statistiques montrent qu’elles continuent, en fait, de stagner. De même, les exportations du pays ne décollent pas comme l’équipe de Shinzo Abe l’avait espéré, en orchestrant avec la Banque du Japon une dépréciation rapide du yen. Pour le moment, le yen faible a surtout renchéri le coût des importations du pays et notamment sa facture énergétique. Au mois d’octobre, le Japon a d’ailleurs vu sa balance des paiements courants replonger en déficit pour la première fois en 9 mois.
La Chine franchit une étape importante de sa libéralisation financière
Les autorités chinoises ont annoncé, ce dimanche, que les banques du pays allaient pouvoir, à partir d’aujourd’hui, émettre des certificats de dépôts dont les intérêts fluctueront en fonction de l’offre et de la demande. Cette mesure d’apparence technique est en réalité très significative de la trajectoire financière prise par Pékin depuis quelques semaines. Car ces certificats, qui pour l’instant ne s’échangeront qu’entre institutions financières, présentent une innovation majeure : leurs taux d’intérêts ne sont plus plafonnés par le régulateur, contrairement aux taux de rémunération des dépôts bancaires dans le pays. Or ce plafonnement, qui constitue une taxation implicite des revenus des ménages, est un des piliers du système financier, puisqu’il réoriente l’épargne vers l’investissement. En émettant de tels dépôts, qui en toute logique devraient par la suite pouvoir être accessibles au grand public, Pékin s’engage donc sur la voie de la libéralisation des taux de dépôts. Une libéralisation progressive, mais désormais inéluctable. Ces certificats vont en effet commencer à introduire des taux de référence qui guideront la détermination du coût du capital, dans un pays où ce dernier a toujours été biaisé par les interventions de l’Etat.
Singapour désemparé devant une éruption de violence urbaine
Le Premier ministre singapourien Lee Hsien Loong a affirmé, sur sa page Facebook que les auteurs des troubles qui se sont produits dans la nuit de dimanche à lundi seraient identifiés et punis, car « quels que soient les événements qui ont pu faire éclater cette émeute, il n’y a pas d’excuse pour un comportement aussi violent, destructeur et criminel ». Ces propos font référence aux scènes de violence qui se sont déroulées dans le quartier indien de la cité-Etat et ont obligé le déploiement de 300 officiers de police. Manifestement spontanée, cette éruption de colère faisait suite à un accident de bus ayant débouché sur la mort d’un travailleur indien de 33 ans. Selon la police, 18 personnes auraient été blessées lors de ces troubles totalement inédits dans une ville qui n’avait pas connu de violence depuis plusieurs décennies. Sans qu’il s’agisse d’un événement politique et planifié, cette émeute semble malgré tout significative des tensions nouvelles que connaît le pays. Après avoir accueilli à bras ouverts les immigrés pour maintenir une main d’œuvre nombreuse et peu onéreuse, Singapour s’est engagé, il y a quatre ans, dans une politique restrictive sur ce sujet, car les Singapouriens « de souche » toléraient de moins en moins la concurrence des étrangers pour l’accès aux ressources, immobilières notamment. Un repli nationaliste qui pourrait menacer de fêlure une société longtemps caractérisée par sa capacité à faire cohabiter des ethnies diverses.
Toulouse — Le tribunal de commerce de Toulouse doit dire lundi si la publicité et la vente des cigarettes électroniques constituent ou non une concurrence déloyale envers les buralistes.
Le jugement, une première en France selon les avocats au dossier, sera rendu à 16H00 sauf s'il devait être prorogé.
Le plaignant, un buraliste de Plaisance-du-Touch, près de Toulouse, accuse les responsables de la boutique Esmokeclean, ouverte en juin tout près de son pas-de-porte, de violer la règlementation en faisant dans leur magasin, sur leur page facebook et leur site internet, de la publicité illicite en faveur d'un produit s'apparentant au tabac.
Plus globalement, le buraliste pose la question du monopole de la vente des cigarettes: pour lui et son avocat, la cigarette électronique entre dans la catégorie des produits destinés à être fumés même s'ils ne contiennent pas de tabac et tombe donc, comme la vraie cigarette, sous le coup du monopole de distribution réservé aux buralistes.
Le buraliste, représenté par Me Bertrand Desarnauts, a donc demandé à l'audience, le 28 octobre, que le tribunal interdise à Esmokeclean la publicité comme la commercialisation de ses cigarettes électroniques.
Pour la boutique mise en cause, la cigarette électronique ne fait l'objet "d'aucune règlementation". Pour cette raison, elle ne tombe sous le coup d'aucun "monopole"."Si le législateur doit intervenir pour confier le monopole à l'un ou à l'autre qu'il le fasse, mais en l'état actuel", la e-cigarette est un "produit de consommation courante", estime Me Benjamin Echalier.
Reynald Pirat, un des patrons d'Esmokeclean, ne comprend pas. "La communauté des vapoteurs ne fume pas de tabac. Comment peut-on assimiler ça à du tabac ? C'est quand même absurde", déclarait après l'audience M. Pirat, dont les appareils délivrent dans la bouche de la vapeur contenant le plus souvent de la nicotine.
Appel probable
En tout état de cause, les parties sont divisées quant à la portée du jugement que rendront les juges consulaires.
Me Desarnauts espère une "décision de principe qui crée une jurisprudence".
Pour Me Echalier, il s'agirait là d'une "hérésie". "Pour faire jurisprudence, il faut interpréter la loi à des cas particuliers", a-t-il expliqué à l'AFP. "En l'occurence, on est en présence d'un vide juridique. Le tribunal ne peut être créateur de droit".
Mais quel que soit le jugement, les deux avocats s'accordent pour dire qu'il sera vraisemblablement frappé d'appel.
Dans un contexte fortement concurrentiel, les buralistes d'une part et les professionnels de l'e-cigarette de l'autre, suivent l'affaire avec attention.
La confédération des buralistes a prévenu qu'en cas de décision favorable, elle encouragerait les 27.000 débitants de tabac de France à suivre son exemple. Elle a allumé un contre-feu en poussant ses adhérents à vendre eux-mêmes la cigarette électronique, ce que 70% font déjà, selon elle.
Les professionnels de la cigarette électronique, eux, font valoir qu'il s'agit d'un "produit sensible" dont la vente doit être confiée à des vendeurs spécialisés. Dans un communiqué publié dimanche, le Cace (Collectif des acteurs de la cigarette électronique) rappelle qu'il ne réclame pas le monopole de la vente mais demande la "professionnalisation des réseaux de distribution".
Cette action en justice est intentée au moment où l'Europe se penche sur une nouvelle législation anti-tabac plus contraignante, concernant aussi les e-cigarettes. Le Parlement européen, le 8 octobre, s'est montré moins sévère que ne le demandait la Commission européenne qui voulait confiner leur vente aux pharmacies.
La cigarette électronique connaît une croissance fulgurante.
Un récent sondage réalisé par Ipsos pour Clopinette, leader du marché en France, a révélé qu'environ dix millions de Français, soit près d'un Français sur cinq, l'avaient déjà testée.
Pour l'Office français de lutte contre le tabagisme (OFT) et l'association indépendante d'usagers de la cigarette électronique Aiduce, le recours à ces produits explique au moins pour partie la baisse des ventes de tabac en France depuis près de deux ans. Sur l'ensemble de l'année 2012, le marché du tabac a baissé de 4,9% en volume.
La croissance attendue un peu plus haute pour la fin de l'année
La Banque de France prévoit désormais 0,5% de hausse du PIB pour le dernier trimestre de 2013, contre 0,4% auparavant.
La Banque de France a relevé lundi sa prévision de croissance pour le quatrième trimestre 2013 à 0,5%, contre une première estimation de 0,4%, une prévision qui contraste avec certaines études de conjoncture récentes. L’institution a souligné dans un communiqué qu’en novembre, «la production et les livraisons» avaient progressé «nettement» dans tous les secteurs de l’industrie française, tandis que l’activité avait «augmenté légèrement» dans les services.
Dans son enquête mensuelle de conjoncture à fin novembre, la Banque de France souligne que dans l’industrie «les carnets sont jugés légèrement mieux garnis», «les stocks restent maîtrisés», «les prix des produits finis demeurent stables», «les effectifs se stabilisent», «les trésoreries se maintiennent», et «les chefs d’entreprise interrogés prévoient une stabilité de l’activité dans les prochaines semaines».
Dans les services, le tableau est un peu plus sombre. Selon la Banque de France, «les activités informatiques et de transport augmentent, celles liées à l’hébergement-restauration et aux services aux ménages baissent». Par ailleurs «les effectifs se renforcent à peine», «les prix restent faiblement orientés à la baisse», et «les prévisions tablent sur une amélioration modeste de l’activité en décembre».
Le communiqué de la Banque de France tranche avec la récente enquête de conjoncture du cabinet Markit, qui évalue lui aussi l’activité dans l’industrie et les services. Markit, dont les publications sont très suivies par les marchés, avait pour sa part constaté en novembre une contraction de l’activité du secteur privé, et souligné «le risque» d’une baisse du Produit intérieur brut au quatrième trimestre, là où la Banque de France table donc pour sa part sur un rebond.
Ce rebond, après un troisième trimestre médiocre, serait indispensable pour atteindre la prévision de croissance annuelle du gouvernement, qui se monte à 0,1%.
EADS remanie sa branche militaire et espace
La restructuration des activités Défense et Espace du géant aéronautique européen EADS, prévoit 5 000 à 6 000 suppressions de poste, soit moins que les 8 000 évoqués le mois dernier par la presse allemande, a écrit dimanche soir Le Figaro sur son site internet.
En novembre, les syndicats français avaient indiqué à L'Usine Nouvelle qu'ils s'attendaient à 4 000 suppressions de postes dans le cadre de ce plan dévoilé ce lundi 9 décembre.
Bruxelles étudie l'avenir travailleurs détachés
Les Echos et Ouest France évoquent ce matin l'avenir du statut des travailleurs détachés. C'est en effet ce lundi que les ministres du Travail européens doivent s'accorder sur un renforcement des contrôles des salariés "détachés", une revendication portée notamment par la France.
"Travailleurs détachés : trop d'abus", titre ainsi Ouest France.
Pour Les Echos, "Paris fait le forcing". Le quotidien économique rappelle que les divisions persistent sur ce sujet et qu'il sera difficile pour la France d'obtenir un accord sur l'encadrement de la directive sur le détachement de ces travailleurs.
"Digital machos"
A lire dans le JDD, le coup de gueule de Fleur Pellerin sur le sexisme ambiant dans le secteur du numérique. "Dans les colloques, je suis souvent devant des publics quasi exclusivement masculin", indique ainsi la ministre de l'Economie numérique.
Pour Fleur Pellerin, cette sous représentation des femmes dans le secteur s'explique notamment par le manque de femmes dans les écoles d'ingénieurs, dans lesquelles, d'après la ministre, "il faudrait attendre cent soixante-dix ans pour atteindre la parité de manière naturelle, en suivant la pente actuelle de féminisation !"
Le géant du nucléaire français Areva a annoncé ce lundi 9 décembre avoir signé une série d'accords avec ses partenaire chinois. Aucun montant n'a toutefois été précisé par l'entreprise.
Dans son enquête mensuelle de conjoncture à fin novembre, la Banque de France souligne que dans l’industrie «les carnets sont jugés légèrement mieux garnis», «les stocks restent maîtrisés», «les prix des produits finis demeurent stables», «les effectifs se stabilisent», «les trésoreries se maintiennent», et «les chefs d’entreprise interrogés prévoient une stabilité de l’activité dans les prochaines semaines».
Dans les services, le tableau est un peu plus sombre. Selon la Banque de France, «les activités informatiques et de transport augmentent, celles liées à l’hébergement-restauration et aux services aux ménages baissent». Par ailleurs «les effectifs se renforcent à peine», «les prix restent faiblement orientés à la baisse», et «les prévisions tablent sur une amélioration modeste de l’activité en décembre».
Le communiqué de la Banque de France tranche avec la récente enquête de conjoncture du cabinet Markit, qui évalue lui aussi l’activité dans l’industrie et les services. Markit, dont les publications sont très suivies par les marchés, avait pour sa part constaté en novembre une contraction de l’activité du secteur privé, et souligné «le risque» d’une baisse du Produit intérieur brut au quatrième trimestre, là où la Banque de France table donc pour sa part sur un rebond.
Ce rebond, après un troisième trimestre médiocre, serait indispensable pour atteindre la prévision de croissance annuelle du gouvernement, qui se monte à 0,1%.
EADS, les travailleurs détachés, le sexisme dans le numérique... la revue de presse de l'industrie
Par Julien Bonnet
Le plan de réorganisation de la branche militaire d'EADS, les travailleurs détachés en Europe, Fleur Pellerin dénonce le sexisme ambiant dans le secteur du numérique, tous ces titres sont à retrouver dans cette revue de presse de l'industrie du lundi 9 décembre.
En novembre, les syndicats français avaient indiqué à L'Usine Nouvelle qu'ils s'attendaient à 4 000 suppressions de postes dans le cadre de ce plan dévoilé ce lundi 9 décembre.
Bruxelles étudie l'avenir travailleurs détachés
Les Echos et Ouest France évoquent ce matin l'avenir du statut des travailleurs détachés. C'est en effet ce lundi que les ministres du Travail européens doivent s'accorder sur un renforcement des contrôles des salariés "détachés", une revendication portée notamment par la France.
"Travailleurs détachés : trop d'abus", titre ainsi Ouest France.
A lire dans le JDD, le coup de gueule de Fleur Pellerin sur le sexisme ambiant dans le secteur du numérique. "Dans les colloques, je suis souvent devant des publics quasi exclusivement masculin", indique ainsi la ministre de l'Economie numérique.
Pour Fleur Pellerin, cette sous représentation des femmes dans le secteur s'explique notamment par le manque de femmes dans les écoles d'ingénieurs, dans lesquelles, d'après la ministre, "il faudrait attendre cent soixante-dix ans pour atteindre la parité de manière naturelle, en suivant la pente actuelle de féminisation !"
Accords en série pour Areva en Chine
Par Julien BonnetLe géant du nucléaire français Areva a annoncé ce lundi 9 décembre avoir signé une série d'accords avec ses partenaire chinois. Aucun montant n'a toutefois été précisé par l'entreprise.
En pleine visite en Chine du Premier ministre Jean-Marc Ayrault et du ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, le géant du nucléaire français Areva a annoncé ce lundi 9 décembre avoir signé une série d'accords avec ses partenaire chinois. Aucun montant n'a toutefois été précisé par l'entreprise.
Un premier accord, en consortium avec Siemens, porte sur la fourniture de systèmes de contrôle-commande à China Nuclear Power Engineering, filiale de China National Nuclear Corporation (CNNC). Ces systèmes équiperont deux réacteurs de la centrale chinoise de Fuqing, dont les travaux commenceront en 2014 et 2015.
Projet dans la production de ziconium
Le groupe français et la China National Nuclear Corporation (CNNC) ont également signé une lettre d'intention sur la création d'une co-entreprise visant à doter la Chine d'une usine de fabrication et de transformation d'alliages de zirconium, matériau nécessaire à la production d'assemblages de combustibles nucléaires. La société pourrait produire, pour le marché chinois, jusqu'à 600 tonnes d'alliages de zirconium par an à l'horizon 2017, précise le groupe français.
Coopération dans le renouvelable
Areva et CGN ont par ailleurs signé un accord de coopération pour identifier les opportunités commerciales dans l'éolien en mer, la biomasse, le solaire à concentration thermique et le stockage d'énergie. C'est dans le secteur de l'éolien en mer que les deux groupes collaboreront en priorité, a précisé Areva.
Ces accords "soutiendront le développement des énergies nucléaires et renouvelables en Chine tout en renforçant la présence du groupe sur des marchés créateurs d'emplois en France et en Chine", a déclaré dans un communiqué le PDG d'Areva Luc Oursel.
Désaccord persistant à Bruxelles sur les travailleurs détachés
Un premier accord, en consortium avec Siemens, porte sur la fourniture de systèmes de contrôle-commande à China Nuclear Power Engineering, filiale de China National Nuclear Corporation (CNNC). Ces systèmes équiperont deux réacteurs de la centrale chinoise de Fuqing, dont les travaux commenceront en 2014 et 2015.
Le groupe français et la China National Nuclear Corporation (CNNC) ont également signé une lettre d'intention sur la création d'une co-entreprise visant à doter la Chine d'une usine de fabrication et de transformation d'alliages de zirconium, matériau nécessaire à la production d'assemblages de combustibles nucléaires. La société pourrait produire, pour le marché chinois, jusqu'à 600 tonnes d'alliages de zirconium par an à l'horizon 2017, précise le groupe français.
Coopération dans le renouvelable
Areva et CGN ont par ailleurs signé un accord de coopération pour identifier les opportunités commerciales dans l'éolien en mer, la biomasse, le solaire à concentration thermique et le stockage d'énergie. C'est dans le secteur de l'éolien en mer que les deux groupes collaboreront en priorité, a précisé Areva.
Ces accords "soutiendront le développement des énergies nucléaires et renouvelables en Chine tout en renforçant la présence du groupe sur des marchés créateurs d'emplois en France et en Chine", a déclaré dans un communiqué le PDG d'Areva Luc Oursel.
Désaccord persistant à Bruxelles sur les travailleurs détachés
Les premiers échanges entre les ministres du Travail de l'UE ce lundi 9 décembre n'ont pas permis de lever les préventions d'une dizaine d'autres pays membres, dont la Pologne, plus grande pourvoyeuse de ces salariés, le Royaume-Uni et des pays d'Europe de l'Est.
Les tractations entre les Vingt-Huit sur de nouvelles règles réglementant le recours à des travailleurs "détachés" achoppent sur la mise en place d'une responsabilité solidaire des donneurs d'ordres et des sous-traitants en cas d'abus et de fraudes.
La France et une douzaine d'autres pays de l'Union européenne dont l'Allemagne, la Belgique, l'Italie et l'Espagne veulent que cette disposition soit obligatoire pour le secteur du BTP, qui emploie 25% de ces travailleurs "détachés".
Les premiers échanges lundi entre les ministres du Travail de l'UE n'ont pas permis de lever les préventions d'une dizaine d'autres pays membres, dont la Pologne, plus grande pourvoyeuse de ces salariés, le Royaume-Uni et des pays d'Europe de l'Est.
Ces pays, qui forment une minorité de blocage, ne veulent au mieux qu'une responsabilité solidaire optionnelle, comme proposé par l'article 12 du projet de la présidence lituanienne de l'UE.
Un compromis semble en revanche se dessiner sur l'article 9, la plupart des pays se montrant prêts à accepter que les Etats soit libres de décider du nombre et de la nature des documents exigibles des entreprises en cas de contrôle, pourvu qu'ils en informent la Commission européenne.
Mais plusieurs ministres du front du refus ont lié leur acceptation d'une telle liste "ouverte" à l'adoption de l'article 12 dans sa version optionnelle et non obligatoire.
Le ministre français du Travail s'est dit pour sa part prêt à accepter l'article 9 de compromis proposé par la Lituanie, "moyennant quelques ajustements rédactionnels".
Mais Michel Sapin a réaffirmé que la France n'avait pas l'intention de transiger concernant l'article 12.
LA CLEF POLONAISE
"Nous ne pouvons pas accepter un régime optionnel de responsabilisation du donneur d'ordres", a-t-il dit. Pour lui, une responsabilisation généralisée "est la seule façon efficace de lutter contre des montages frauduleux transnationaux."
Les ministres du Travail des Vingt-Huit ont tous insisté sur la nécessité d'aboutir lundi à un accord politique sur ce projet de directive censé remédier aux failles d'un texte de 1996.
Faute de quoi son adoption sera vraisemblablement reportée à l'après-élections européennes de 2014, sauf si les chefs d'Etat et de gouvernement s'en saisissent la semaine prochaine.
La clef d'un accord réside notamment dans une évolution de la position de la Pologne, dont le basculement dans le camp de la France et de ses alliés pourrait suffire.
Or le ministre polonais du Travail, Bartosz Arlukowicz, a dit que s'il était favorable à la protection des travailleurs, il ne fallait pas "rendre impossible la prestation de service".
Le travailleur "détaché" est un salarié envoyé pour une période limitée par son entreprise dans un autre pays de l'UE.
La directive de 1996 prévoit qu'il bénéficie alors des droits sociaux du pays hôte en matière de salaire, de durée du travail et de congés mais qu'il continue à payer ses cotisations sociales dans son pays d'origine.
Cela permet à des entreprises françaises, allemandes ou belges, par exemple, d'avoir une main d'oeuvre à meilleur coût, grâce à des charges sociales beaucoup moins élevés.
LA FRANCE PRÉPARE SON PLAN B
"Concrètement ces salariés 'low cost' coûtent 30% à 40 % moins cher que les salariés français", estime ainsi la CGPME, le syndicat français des petites et moyennes entreprises.
Les entreprises françaises se plaignent également d'une concurrence déloyale en raison des nombreux détournements des règles du détachement, faute de contrôle suffisant.
La Commission européenne se dit tout à fait consciente des abus dont sont victimes ces travailleurs.
"Il est avéré que, dans un certain nombre de cas, les travailleurs détachés ont été exploités et privés des salaires ou d'une partie des salaires auxquels ils avaient droit", lit-on dans un document de la Commission.
Accord ou pas sur la nouvelle directive, le gouvernement français a décidé de lancer son propre plan contre le travail illégal et les détachements abusifs, présenté le 27 novembre en conseil des ministres par Michel Sapin.
Il passera par une modification de la législation française, vraisemblablement via une proposition de loi rédigé sous la houlette du député socialiste Gilles Savary.
Ce texte, qui sera présenté mardi au groupe socialiste à l'Assemblée nationale, prévoit la création d'une "liste noire" des entreprises frauduleuses, qui ne pourront plus répondre à des appels d'offres, et introduit une "double notification de détachement" des travailleurs étrangers, par l'entreprise et le maître d'ouvrage, précise-t-on de source proche du PS.
La France et une douzaine d'autres pays de l'Union européenne dont l'Allemagne, la Belgique, l'Italie et l'Espagne veulent que cette disposition soit obligatoire pour le secteur du BTP, qui emploie 25% de ces travailleurs "détachés".
Ces pays, qui forment une minorité de blocage, ne veulent au mieux qu'une responsabilité solidaire optionnelle, comme proposé par l'article 12 du projet de la présidence lituanienne de l'UE.
Un compromis semble en revanche se dessiner sur l'article 9, la plupart des pays se montrant prêts à accepter que les Etats soit libres de décider du nombre et de la nature des documents exigibles des entreprises en cas de contrôle, pourvu qu'ils en informent la Commission européenne.
Mais plusieurs ministres du front du refus ont lié leur acceptation d'une telle liste "ouverte" à l'adoption de l'article 12 dans sa version optionnelle et non obligatoire.
Le ministre français du Travail s'est dit pour sa part prêt à accepter l'article 9 de compromis proposé par la Lituanie, "moyennant quelques ajustements rédactionnels".
Mais Michel Sapin a réaffirmé que la France n'avait pas l'intention de transiger concernant l'article 12.
LA CLEF POLONAISE
"Nous ne pouvons pas accepter un régime optionnel de responsabilisation du donneur d'ordres", a-t-il dit. Pour lui, une responsabilisation généralisée "est la seule façon efficace de lutter contre des montages frauduleux transnationaux."
Les ministres du Travail des Vingt-Huit ont tous insisté sur la nécessité d'aboutir lundi à un accord politique sur ce projet de directive censé remédier aux failles d'un texte de 1996.
Faute de quoi son adoption sera vraisemblablement reportée à l'après-élections européennes de 2014, sauf si les chefs d'Etat et de gouvernement s'en saisissent la semaine prochaine.
La clef d'un accord réside notamment dans une évolution de la position de la Pologne, dont le basculement dans le camp de la France et de ses alliés pourrait suffire.
Or le ministre polonais du Travail, Bartosz Arlukowicz, a dit que s'il était favorable à la protection des travailleurs, il ne fallait pas "rendre impossible la prestation de service".
Le travailleur "détaché" est un salarié envoyé pour une période limitée par son entreprise dans un autre pays de l'UE.
La directive de 1996 prévoit qu'il bénéficie alors des droits sociaux du pays hôte en matière de salaire, de durée du travail et de congés mais qu'il continue à payer ses cotisations sociales dans son pays d'origine.
Cela permet à des entreprises françaises, allemandes ou belges, par exemple, d'avoir une main d'oeuvre à meilleur coût, grâce à des charges sociales beaucoup moins élevés.
LA FRANCE PRÉPARE SON PLAN B
"Concrètement ces salariés 'low cost' coûtent 30% à 40 % moins cher que les salariés français", estime ainsi la CGPME, le syndicat français des petites et moyennes entreprises.
Les entreprises françaises se plaignent également d'une concurrence déloyale en raison des nombreux détournements des règles du détachement, faute de contrôle suffisant.
La Commission européenne se dit tout à fait consciente des abus dont sont victimes ces travailleurs.
"Il est avéré que, dans un certain nombre de cas, les travailleurs détachés ont été exploités et privés des salaires ou d'une partie des salaires auxquels ils avaient droit", lit-on dans un document de la Commission.
Accord ou pas sur la nouvelle directive, le gouvernement français a décidé de lancer son propre plan contre le travail illégal et les détachements abusifs, présenté le 27 novembre en conseil des ministres par Michel Sapin.
Il passera par une modification de la législation française, vraisemblablement via une proposition de loi rédigé sous la houlette du député socialiste Gilles Savary.
Ce texte, qui sera présenté mardi au groupe socialiste à l'Assemblée nationale, prévoit la création d'une "liste noire" des entreprises frauduleuses, qui ne pourront plus répondre à des appels d'offres, et introduit une "double notification de détachement" des travailleurs étrangers, par l'entreprise et le maître d'ouvrage, précise-t-on de source proche du PS.
JUSTICE ?
Tabac contre e-cigarette: la justice va se prononcer
De Emmy VARLEY (AFP)
Toulouse — Le tribunal de commerce de Toulouse doit dire lundi si la publicité et la vente des cigarettes électroniques constituent ou non une concurrence déloyale envers les buralistes.
Le jugement, une première en France selon les avocats au dossier, sera rendu à 16H00 sauf s'il devait être prorogé.
Le plaignant, un buraliste de Plaisance-du-Touch, près de Toulouse, accuse les responsables de la boutique Esmokeclean, ouverte en juin tout près de son pas-de-porte, de violer la règlementation en faisant dans leur magasin, sur leur page facebook et leur site internet, de la publicité illicite en faveur d'un produit s'apparentant au tabac.
Plus globalement, le buraliste pose la question du monopole de la vente des cigarettes: pour lui et son avocat, la cigarette électronique entre dans la catégorie des produits destinés à être fumés même s'ils ne contiennent pas de tabac et tombe donc, comme la vraie cigarette, sous le coup du monopole de distribution réservé aux buralistes.
Le buraliste, représenté par Me Bertrand Desarnauts, a donc demandé à l'audience, le 28 octobre, que le tribunal interdise à Esmokeclean la publicité comme la commercialisation de ses cigarettes électroniques.
Pour la boutique mise en cause, la cigarette électronique ne fait l'objet "d'aucune règlementation". Pour cette raison, elle ne tombe sous le coup d'aucun "monopole"."Si le législateur doit intervenir pour confier le monopole à l'un ou à l'autre qu'il le fasse, mais en l'état actuel", la e-cigarette est un "produit de consommation courante", estime Me Benjamin Echalier.
Reynald Pirat, un des patrons d'Esmokeclean, ne comprend pas. "La communauté des vapoteurs ne fume pas de tabac. Comment peut-on assimiler ça à du tabac ? C'est quand même absurde", déclarait après l'audience M. Pirat, dont les appareils délivrent dans la bouche de la vapeur contenant le plus souvent de la nicotine.
Appel probable
En tout état de cause, les parties sont divisées quant à la portée du jugement que rendront les juges consulaires.
Me Desarnauts espère une "décision de principe qui crée une jurisprudence".
Pour Me Echalier, il s'agirait là d'une "hérésie". "Pour faire jurisprudence, il faut interpréter la loi à des cas particuliers", a-t-il expliqué à l'AFP. "En l'occurence, on est en présence d'un vide juridique. Le tribunal ne peut être créateur de droit".
Mais quel que soit le jugement, les deux avocats s'accordent pour dire qu'il sera vraisemblablement frappé d'appel.
Dans un contexte fortement concurrentiel, les buralistes d'une part et les professionnels de l'e-cigarette de l'autre, suivent l'affaire avec attention.
La confédération des buralistes a prévenu qu'en cas de décision favorable, elle encouragerait les 27.000 débitants de tabac de France à suivre son exemple. Elle a allumé un contre-feu en poussant ses adhérents à vendre eux-mêmes la cigarette électronique, ce que 70% font déjà, selon elle.
Les professionnels de la cigarette électronique, eux, font valoir qu'il s'agit d'un "produit sensible" dont la vente doit être confiée à des vendeurs spécialisés. Dans un communiqué publié dimanche, le Cace (Collectif des acteurs de la cigarette électronique) rappelle qu'il ne réclame pas le monopole de la vente mais demande la "professionnalisation des réseaux de distribution".
Cette action en justice est intentée au moment où l'Europe se penche sur une nouvelle législation anti-tabac plus contraignante, concernant aussi les e-cigarettes. Le Parlement européen, le 8 octobre, s'est montré moins sévère que ne le demandait la Commission européenne qui voulait confiner leur vente aux pharmacies.
La cigarette électronique connaît une croissance fulgurante.
Un récent sondage réalisé par Ipsos pour Clopinette, leader du marché en France, a révélé qu'environ dix millions de Français, soit près d'un Français sur cinq, l'avaient déjà testée.
Pour l'Office français de lutte contre le tabagisme (OFT) et l'association indépendante d'usagers de la cigarette électronique Aiduce, le recours à ces produits explique au moins pour partie la baisse des ventes de tabac en France depuis près de deux ans. Sur l'ensemble de l'année 2012, le marché du tabac a baissé de 4,9% en volume.
Parfum de scandale à la police judiciaire parisienne
Christian Flaesch, patron de la police judiciaire parisienne, a prévenu fin novembre Brice Hortefeux qu’il allait être convoqué en tant que témoin dans l’enquête sur le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, selon Le Monde.
L’affaire risque de faire du bruit. Selon une information du Monde , confirmée à l’agence Reuters de source judiciaire, Christian Flaesch, directeur de la police judiciaire parisienne, a prévenu fin novembre l’ex-ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux qu’il allait être convoqué en tant que témoin dans l’enquête sur le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007. La conversation téléphonique entre Christian Flaesch, nommé en 2007, et l’ex-ministre de l’Intérieur, qui était placé sur écoute dans un dossier distinct, a été enregistrée et transmise à un juge d’instruction parisien. « Aucune infraction pénale n’a été constatée », a dit à Reuters une source judiciaire. « Le dossier a été transmis au parquet général. »
Selon Le Monde, le juge d’instruction parisien René Cros avait informé fin novembre Christian Flaesch de son souhait de convoquer comme témoin Brice Hortefeux. L’ex-ministre a déjà été entendu en juin 2012 par la police dans l’enquête pour « faux et usage de faux » ouverte après la plainte de Nicolas Sarkozy contre Mediapart. Le site internet d’informations avait publié un document étayant la thèse d’un financement libyen présumé de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy.
Selon les informations du Monde, Christian Flaesch et Brice Hortefeux se sont entretenus au téléphone à trois reprises. C’est lors du dernier coup de fil que le patron de la PJ aurait indiqué à Brice Hortefeux qu’il serait entendu non plus par des policiers mais par le juge René Cros.
Christian Flaesch, 56 ans, avait été nommé en juillet 2007 au poste de directeur des services actifs de police de la Préfecture de police de Paris, chargé de la Direction régionale de la police judiciaire. Commissaire de police depuis 1979, « réputé grand flic », selon Le Monde, Christian Flaesch avait vu son mandat prolongé à la tête de la PJ par Manuel Valls en 2012.
Interrogé par Le Monde, Brice Hortefeux a déclaré que Christian Flaesch, dont il n’est pas un « intime », ne lui a « rien dit de particulier, sinon que j’allais être convoqué, ce qu’il fait toujours dans ces cas-là, je crois. » « Je ne vois pas ce qui peut être gênant pour M. Flaesch », a-t-il assuré.
SOCIAL
Les classes «prépa» à nouveau en grève
Les enseignants et les étudiants des classes préparatoires sont appelés à une nouvelle journée de grève, lundi, assortie d’une manifestation à Paris, pour protester contre une possible réforme de leur temps de travail qui se traduirait par une baisse de revenus.
Le Snalc (Syndicat national des lycées et collèges) et le Snes (Syndicat national des enseignements de second degré), ainsi que six associations d’enseignants des classes prépas ont lancé un appel à la grève.
Le Snalc a demandé aux enseignants de province de se rassembler à Paris. Le cortège partira dès 14H du jardin du Luxembourg pour rallier le ministère de l’Education nationale.
Les étudiants du lycée Fénelon à Paris ont également appelé à manifester «contre ce projet et pour un système scolaire de qualité».
«Ce projet prend pour cible des filières dont l’enseignement est d’une qualité reconnue sur le plan international», estiment ces étudiants dans un communiqué.
Les professeurs craignent une hausse du nombre d’heures de cours et une baisse de 10 à 20% de leurs rémunérations.
Il y a des professeurs «et surtout les plus jeunes et ceux qui sont à la fois en lycée et en classe préparatoire, qui vont gagner avec cette réforme», avait répondu le ministre Vincent Peillon. «D’autres vont perdre dans des proportions qui sont de 3, 4 ou 5%», avait-il affirmé.
L’obligation réglementaire de service (ORS) de ces enseignants est de dix heures hebdomadaires, déchargeables» de deux heures, une heure pour les enseignants de deuxième année et une heure au moins pour ceux qui ont des classes de plus de 35 élèves (la plupart).
Le ministère de l’Education nationale a proposé que tous les enseignants de ces classes préparatoires effectuent dix heures hebdomadaires. En contrepartie, M. Peillon a suggéré le versement d’une indemnité de 3.000 euros par an pour ceux qui enseigneraient au moins quatre heures devant plus de 35 élèves.
Des annonces que le Snalc a jugées «significatives» mais «loin d’être suffisantes».
NOUVEAUX INVESTISSEURS
Les journalistes du site s'inquiètent aussi des déclarations dimanche de Claude Perdriel, propriétaire du Nouvel Observateur, qui a annoncé chercher de nouveaux investisseurs, voire céder le contrôle du Nouvel Observateur. Or Rue89, acquis il y a deux ans, reste un foyer de pertes pour le groupe. « Nous demandons des garanties sur l'avenir du groupe et de Rue89 », a indiqué Camille Polloni.
Claude Perdriel a déclaré que Le Nouvel Observateur allait perdre 5 millions à 7 millions d'euros cette année. La direction ne détaille pas ses comptes, mais ce déficit est lié aux pertes de Rue89, puisque la direction du groupe avait indiqué en septembre que « le papier paie le digital ».
Claude Perdriel, 87 ans, détient à la fois Le Nouvel Observateur, premier magazine d'actualité français, le site Rue89, les magazines Challenges et Sciences et Avenir, ainsi que les sites Pourquoi docteur et Laconjugaison.com. Mais depuis un mois il a séparé ses titres de presse en deux : d'un côté la société éditrice du Nouvel Obs, qui inclut Rue89 et Laconjugaison.com, tandis que les magazines Challenges, Sciences et Avenir, le site Pourquoi docteur et la régie média de l'Obs sont rattachés à sa holding SFA-PAR. Il a déclaré dimanche vouloir garder à titre personnel Challenges et Sciences et Avenir.
Le Snalc (Syndicat national des lycées et collèges) et le Snes (Syndicat national des enseignements de second degré), ainsi que six associations d’enseignants des classes prépas ont lancé un appel à la grève.
Le Snalc a demandé aux enseignants de province de se rassembler à Paris. Le cortège partira dès 14H du jardin du Luxembourg pour rallier le ministère de l’Education nationale.
Les étudiants du lycée Fénelon à Paris ont également appelé à manifester «contre ce projet et pour un système scolaire de qualité».
«Ce projet prend pour cible des filières dont l’enseignement est d’une qualité reconnue sur le plan international», estiment ces étudiants dans un communiqué.
Les professeurs craignent une hausse du nombre d’heures de cours et une baisse de 10 à 20% de leurs rémunérations.
Il y a des professeurs «et surtout les plus jeunes et ceux qui sont à la fois en lycée et en classe préparatoire, qui vont gagner avec cette réforme», avait répondu le ministre Vincent Peillon. «D’autres vont perdre dans des proportions qui sont de 3, 4 ou 5%», avait-il affirmé.
L’obligation réglementaire de service (ORS) de ces enseignants est de dix heures hebdomadaires, déchargeables» de deux heures, une heure pour les enseignants de deuxième année et une heure au moins pour ceux qui ont des classes de plus de 35 élèves (la plupart).
Le ministère de l’Education nationale a proposé que tous les enseignants de ces classes préparatoires effectuent dix heures hebdomadaires. En contrepartie, M. Peillon a suggéré le versement d’une indemnité de 3.000 euros par an pour ceux qui enseigneraient au moins quatre heures devant plus de 35 élèves.
Des annonces que le Snalc a jugées «significatives» mais «loin d’être suffisantes».
Les journalistes de Rue89 en grève pendant 24 heures
Le Monde.fr avec AFP
La « quasi-totalité » des quatorze journalistes de Rue89 (groupe Nouvel Observateur) se sont mis en grève pour vingt-quatre heures, lundi 9 décembre, pour s'opposer à la nouvelle présentation de leur site, passés sous la bannière du Nouvel Obs, a indiqué Camille Polloni, membre de la Société des journalistes.
Jugeant que ces changements « détruisent l'identité du site », les journalistes de Rue89 avaient protesté publiquement vendredi contre ce nouveau design : le logo du Nouvel Observateur en haut de page, suivi de la simple mention « Partenaire Rue89 ». Ces changements découlent des nouvelles règles de Médiamétrie. L'institut de mesure, référence pour les annonceurs, a décidé, à compter de décembre de ne plus cumuler les chiffres d'audience de sites distincts, même appartenant à un même groupe, sauf s'ils apparaissent aux yeux de l'internaute comme des déclinaisons du site principal. Ce changement d'apparence va aussi dans le sens du souhait exprimé par Claude Perdriel de capitaliser sur la « marque » Nouvelobs.com.NOUVEAUX INVESTISSEURS
Les journalistes du site s'inquiètent aussi des déclarations dimanche de Claude Perdriel, propriétaire du Nouvel Observateur, qui a annoncé chercher de nouveaux investisseurs, voire céder le contrôle du Nouvel Observateur. Or Rue89, acquis il y a deux ans, reste un foyer de pertes pour le groupe. « Nous demandons des garanties sur l'avenir du groupe et de Rue89 », a indiqué Camille Polloni.
Claude Perdriel a déclaré que Le Nouvel Observateur allait perdre 5 millions à 7 millions d'euros cette année. La direction ne détaille pas ses comptes, mais ce déficit est lié aux pertes de Rue89, puisque la direction du groupe avait indiqué en septembre que « le papier paie le digital ».
Claude Perdriel, 87 ans, détient à la fois Le Nouvel Observateur, premier magazine d'actualité français, le site Rue89, les magazines Challenges et Sciences et Avenir, ainsi que les sites Pourquoi docteur et Laconjugaison.com. Mais depuis un mois il a séparé ses titres de presse en deux : d'un côté la société éditrice du Nouvel Obs, qui inclut Rue89 et Laconjugaison.com, tandis que les magazines Challenges, Sciences et Avenir, le site Pourquoi docteur et la régie média de l'Obs sont rattachés à sa holding SFA-PAR. Il a déclaré dimanche vouloir garder à titre personnel Challenges et Sciences et Avenir.
SOCIETE
Ce que la loi sur la consommation changera pour vous
Parkings facturés à la minute, résiliation facilités des contrats d'assurance, refus du démarchage téléphonique : le projet de loi porté par Benoît Hamon introduira plusieurs mesures très concrètes.
Ligne d’arrivée en vue pour la loi sur la consommation. Après avoir été amendé par le Sénat, le texte porté par le ministre Benoît Hamon revient ce lundi à l’Assemblée nationale. Des mesures comme la création d’une action de groupe pour les consommateurs, ou celle d’un registre national des crédits pour lutter contre le surendettement, ont déjà fait couler beaucoup d’encre. D’autres, plus discrètes, n’en auront pas moins un impact concret sur la vie des consommateurs. Passage en revue de six d’entre elles - qui pourront éventuellement être modifiées par les députés.
Flora Coquerel, 19 ans et 1m82, a été élue Miss France 2014 samedi 7 décembre à Dijon. Mais la jeune femme, franco-béninoise, se retrouve au cœur d’une polémique alimentée par l’extrême droite sur Twitter. Pourquoi un tel acharnement ? Décryptage de notre chroniqueur Thierry de Cabarrus.
Résilier facilement son contrat d’assurance
A l’heure actuelle, la plupart des contrats d’assurance pour particuliers se renouvellent automatiquement chaque année, sauf demande contraire de l’assuré. Pas de quoi stimuler la concurrence. Le projet de loi prévoit que la résiliation d’une assurance habitation ou automobile soit possible à n’importe quel moment au-delà de la première année, sur simple demande de l’assuré. Selon Bercy, cela permettra aux consommateurs de «souscrire à des contrats aux tarifs les plus compétitifs». Les assurances santé ne sont pour l’heure pas concernées par cette mesure.Payer son parking à la minute
C’est un amendement du Sénat, adopté à l’unanimité, qui a introduit cette disposition. A partir du 1er janvier 2016, le tarif du stationnement dans les parkings sera calculé à la minute. De quoi permettre des économies aux conducteurs. L’association de consommateurs UFC-Que Choisir a relevé les tarifs de plus de 800 parkings français : dans 54% d’entre eux, l’heure entamée - même de quelques minutes - est due intégralement. Selon l’UFC, la tarification à la minute permettrait une économie globale de 16,3% pour les conducteurs et contribuerait à fluidifier la circulation et le stationnement.Réparer plutôt que remplacer
Bercy reprend à son compte le concept (contesté) d’obsolescence programmée – soit la pratique correspondant à réduire la durée de fonctionnement d’un produit afin que les consommateurs le renouvellent plus rapidement. Dorénavant, le fabricant d’un produit devra informer son distributeur de l’existence et de la disponibilité des pièces détachées nécessaires à sa réparation. Ces informations seront obligatoirement données au client lors de l’achat. L’administration pourra s’en assurer par des opérations «client mystère», lors de laquelle ses agents joueront les consommateurs lambda dans les magasins.Refuser le démarchage téléphonique
Théoriquement, c’est déjà possible aujourd’hui en s’inscrivant sur la liste Pacitel, qui compte aujourd’hui un million de numéros. «Mais celle-ci n’est plus efficace, explique-t-on à Bercy. En effet, les entreprises utilisent leurs propres fichiers téléphoniques, où figurent tous ceux qui ne l’ont pas explicitement refusé. Et ne confrontent pas ces fichiers à la liste Pacitel, parce qu’elles n’y sont pas obligées». Le projet de loi crée une liste d’opposition renforcée, qui interdit formellement tout démarchage commercial auprès des inscrits. Cette mesure est assortie d’amendes pour les professionnels indélicats qui passeraient outre. Bercy entend ainsi lutter contre «le développement de pratiques commerciales de plus en plus agressives, notamment à l’égard de personnes vulnérables».De nouvelles garanties pour les achats en ligne
Plusieurs nouveautés à ce chapitre : de nouvelles obligations pour les professionnels, qui devront fournir plus d’information avant la vente –caractéristiques du produit, modalités de paiement et de livraison; un allongement du délai minimum de rétractation pour le consommateur, qui passera de 7 à 14 jours; et un délai de livraison maximum fixé à 30 jours. Autre mesure : les sites de vente en ligne ne pourront plus précocher certaines options payantes, par exemple une assurance annulation lors de la réservation d’un billet de transport. Ces options devront être volontairement choisies par les acheteurs.Moins de frais pour les apprentis conducteurs
Lorsque l’élève d’une auto-école décide de la quitter pour un autre établissement, il se voit parfois réclamer des «frais de restitution de dossier». Selon Benoît Hamon, ces frais peuvent aller de 50 à 250 euros. «Cette pratique dissuade les consommateurs de changer d’auto-école et pénalise financièrement ceux qui décident de le faire, juge le texte de loi. Sont notamment pénalisés de jeunes candidats amenés à changer d’auto-école pour les besoins de leur scolarité, ou encore pour accéder à un emploi». Ces frais seront donc interdits.
Miss France 2014 : belle Flora Coquerel, n'écoute pas la fachosphère et profite !
Flora Coquerel, 19 ans et 1m82, a été élue Miss France 2014 samedi 7 décembre à Dijon. Mais la jeune femme, franco-béninoise, se retrouve au cœur d’une polémique alimentée par l’extrême droite sur Twitter. Pourquoi un tel acharnement ? Décryptage de notre chroniqueur Thierry de Cabarrus.
http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1031709-miss-france-2014-belle-flora-coquerel-n-ecoute-pas-la-fachosphere-et-profite.html
MACHOS À GOGO – Le florilège 2013 du sexisme
« Tout le chemin que nous n'avons pas parcouru », c'est le titre d'une vidéo recensant nombre d'attaques machistes subies par les femmes dans les médias en 2013 et que le magazine américain Time a publiée vendredi sur son site Internet. Réalisée par l'organisation à but non lucratif américaine The Representation Project, qui lutte contre les inégalités et stéréotypes sexistes, ce montage reprend des dizaines d'extraits de publicités et d'attaques personnelles à l'endroit des femmes, en politique comme dans les médias.
L'équipe à l'origine de la vidéo commence par reconnaître les avancées faites depuis l'ère Mad Men : la jeune Malala en « une » du Time dans son numéro sur les cent personnalités les plus influentes en 2013, la création du test de Bechdel en Suède, qui sanctionne les films machistes, le nombre record de femmes nominées dans la catégorie réalisation des Emmys...
Mais après quelques secondes de félicitations, le montage vidéo accumule plusieurs minutes d'exemples qui montrent que « les choses ne changent pas assez vite ». Cette sélection un peu aléatoire met sur le même plan les publicités aux filles dénudées d'American Apparel, de Fiat ou de Ford, les techniques de retouche du logiciel Photoshop, depuis longtemps pointées du doigt dans la lutte contre le sexisme, mais aussi le « twerk » de Miley Cirus, une blague du comédien Seth McFarlane à la cérémonie des Oscars, et les attaques de l'animateur Rush Limbaugh, connu pour ses opinions et déclarations conservatrices.
Un florilège qui reste très anglo-saxon, même si la France a aussi connu en 2013 son lot de polémiques à la suite de blagues grivoises ou de provocations : on se rappelle le « manifeste des 343 salauds » publié à la fin d'octobre par le mensuel Causeur et son titre « Touche pas à ma pute ! », et la riposte maladroite du magazine Causette et ses « 55 raisons de résister à la tentation (pour vous, messieurs) », qui lui a valu le qualificatif de « putophobe ». On se rappelle aussi, cet automne, les caquètements moqueurs du député UMP Philippe Le Ray pendant l'intervention de la députée écologiste Véronique Massonneau dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, lequel fut par la suite sanctionné.
Les chiffres du cannabis
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