HUMOUR......ENCORE QUE......
POLITIQUE
Le pacte d'avenir pour la Bretagne au menu du Conseil des ministres
Ces mesures, censées apporter des réponses à la crise dans la région, doivent ensuite être entérinées mi-décembre.
Le pacte d’avenir pour la Bretagne fera l’objet mercredi en Conseil des ministres d’une communication du Premier ministre Jean-Marc Ayrault, a annoncé mardi soir l’Elysée dans un communiqué diffusant l’ordre du jour du Conseil. Le chef du gouvernement fera également une communication sur «les exceptions au repos dominical dans les commerces».
Après avoir reçu le rapport Bailly sur ce sujet, Jean-Marc Ayrault avait annoncé lundi qu’à l’issue d’une période de concertation une loi serait présentée courant 2014 pour «clarifier» les règles du travail le dimanche.
Fruit de la volonté de l’Etat de trouver des réponses pérennes à la «crise bretonne» et d’une trentaine de réunions de concertation, le pacte d’avenir pour la Bretagne doit être discuté en session plénière du Ceser le 10 décembre, puis au niveau du Conseil régional le 12. Il doit ensuite être signé par le préfet de Région Patrick Strzoda, le président PS du Conseil régional Pierrick Massiot et par le Premier ministre, le 13 décembre, une date à confirmer.
Outre ces deux dossiers, le Conseil des ministres examinera également un projet de loi autorisant la ratification du traité d’extradition entre la République française et la République du Pérou, sur proposition du ministre des Affaires étrangères. Il entendra aussi une communication du ministre des Affaires étrangères sur la situation internationale; du ministre de l’Economie et des Finances et du ministre du Travail sur le suivi des mesures pour l’emploi et le soutien à l’économie. Le ministre de l'Education nationale doit également s'exprimer sur l’enquête Pisa (Programme international sur le suivi des acquis des élèves).
Le texte est placé sous le chapitre 7 de la charte de l'ONU qui prévoit le recours à la force. La résolution demande aussi au secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, de présenter dans les trois mois un rapport donnant des recommandations pour « une transformation éventuelle de la Misca en opération de maintien de la paix de l'ONU » si les conditions politiques et de sécurité dans le pays le permettent.
Cette transformation ne sera pas automatique, a tenu à souligner mardi devant la presse l'ambassadeur français Gérard Araud, représentant permanent de la France auprès des Nations unies à New York. « A ce stade il est difficile de savoir si la force africaine avec le soutien des forces françaises sera capable de faire le travail », a-t-il expliqué. « Si la force africaine fait le travail, il n'y aura pas besoin d'une force de maintien de la paix ». Selon un récent rapport de l'ONU, une telle force devra compter de 6 000 à 9 000 hommes pour être efficace.
LES ÉTATS-UNIS RÉTICENTS
La résolution prévoit aussi la création d'une commission d'enquête sur les droits de l'homme, un embargo sur les armes à destination de la RCA et la menace de sanctions ciblées contre les responsables d'exactions et ceux qui tenteraient de bloquer la transition politique en RCA.
Selon des diplomates, les Etats-Unis étaient réticents à la mise en place rapide d'une opération de maintien de la paix. Ils refusaient par ailleurs une solution mixte du type de l'Amisom (mission de l'Union africaine en Somalie, composée d'Africains mais financée par l'ONU et l'Union européenne).
Aux termes de la résolution, la montée en puissance de la Misca, qui doit atteindre 3 600 hommes à effectif plein mais n'en compte pour l'instant que 2 500, sera financée par un fonds fiduciaire alimenté par des contributions volontaires. Selon M. Araud, le contingent français en République centrafricaine sera chargé non seulement de rétablir l'ordre dans la capitale Bangui, mais aussi de « sécuriser les axes routiers pour permettre un accès humanitaire ».
La France a commencé à renforcer ses effectifs dans le pays, où elle devrait lancer dans les prochains jours une opération pour rétablir l'ordre dans un pays en proie au chaos. Selon le ministère de la défense français, plus de 600 hommes se trouvent déjà à Bangui.
Free fait irruption dans la 4G...
En débarquant plus tôt que prévu dans le très haut débit mobile, l'opérateur Free sème le trouble chez ses concurrents... et chez les spécialistes. Les médias se font largement l'écho de cette annonce ce 3 décembre.
Les Echos du jour se demandent "pourquoi l'offre 4G de Free sème le trouble", quand Libération martèle que "Free casse les prix et la concurrence". Pour L'Opinion, "le coup de dés de Xavier Niel (...) bouscule le marché" et "dynamite le secteur des télécoms".
Free relance la guerre des prix pour la 4G par Europe1fr
... et ses concurrents fulminent
Interrogé le 3 décembre au soir sur RTL, le PDG d'Orange Stéphane Richard n'a pas mâché ses mots à propos de l'annonce de Free. "Le problème c'est que c'est du vent t(...), il n'y a pas de couverture (...), (Free) vend la 4G sans supplément de prix pour une raison simple, c'est (que) ce n'est pas de la 4G mais de la 3G, donc il faut arrêter de prendre les gens pour des andouilles", a-t-il martelé à l'antenne. "Le marché finira bien par arrêter de se faire prendre par ces coups de com' de Free", a-t-il prédit.
Les interrogations autour du pacte d'avenir pour la Bretagne
Les deux principaux quotidiens régionaux bretons reviennent en une sur l'annonce du pacte d'avenir pour la Bretagne, présenté ce 4 décembre par le Premier ministre. Imaginé pour calmer la fronde sociale et trouver des solutions aux difficultés économiques de nombreux secteurs industriels dans la région, ce plan devrait permettre à "la Bretagne de s'affirmer", martèle Le Télégramme de Brest. Quand Ouest-France annonce "les détails du plan", Le Télégramme tempère en assurant que "ce document risque (...) de décevoir les tenants d'un renforcement du pouvoir régional, revendication portée par les bonnets rouges".
Les chiffres inquiétants des "salariés détachés"
En une, Les Echos évoquent l'état des lieux "décapant" transmis le 3 décembre par le ministre du Travail aux partenaires sociaux à propos des "salariés détachés", ces travailleurs "low-cost" venus d'Europe de l'Est pour exercer temporairement une activité professionnelle en France. Les Echos se sont procurés une copie du bilan établi par le ministère du Travail : "les salariés détachés auraient représenté l'équivalent de 33 000 temps plein en France en 2013", écrit le journal.
Et aussi...
En une, les Echos évoquent les enjeux pour les entreprises du Sommet de l'Elysée pour la Paix et la Sécurité en Afrique des 6 et 7 décembre, avec un forum économique prévu ce 4 décembre par le Medef et le ministère de l'Economie autour du thème "Afrique-France : pour un nouveau modèle économique". "Bercy accueille 780 entreprises et acteurs de l'économie africaine", décrit le journal, rappelant que le continent africain abrite "six des dix pays à plus forte croissance de la planète".
Après avoir reçu le rapport Bailly sur ce sujet, Jean-Marc Ayrault avait annoncé lundi qu’à l’issue d’une période de concertation une loi serait présentée courant 2014 pour «clarifier» les règles du travail le dimanche.
Fruit de la volonté de l’Etat de trouver des réponses pérennes à la «crise bretonne» et d’une trentaine de réunions de concertation, le pacte d’avenir pour la Bretagne doit être discuté en session plénière du Ceser le 10 décembre, puis au niveau du Conseil régional le 12. Il doit ensuite être signé par le préfet de Région Patrick Strzoda, le président PS du Conseil régional Pierrick Massiot et par le Premier ministre, le 13 décembre, une date à confirmer.
Outre ces deux dossiers, le Conseil des ministres examinera également un projet de loi autorisant la ratification du traité d’extradition entre la République française et la République du Pérou, sur proposition du ministre des Affaires étrangères. Il entendra aussi une communication du ministre des Affaires étrangères sur la situation internationale; du ministre de l’Economie et des Finances et du ministre du Travail sur le suivi des mesures pour l’emploi et le soutien à l’économie. Le ministre de l'Education nationale doit également s'exprimer sur l’enquête Pisa (Programme international sur le suivi des acquis des élèves).
Prostitution: Les députés votent après des semaines de contreverse
Après des semaines de controverse, les députés votent ce mercredi la de loi visant à pénaliser les clients des prostituées, qui devrait rassembler une majorité "transpartisane" en dépit de l'opposition de nombreux parlementaires UMP et écologistes.
Selon l'un des porte-parole des députés PS, Thierry Mandon, "il y aura une majorité transpartisane pour faire adopter ce texte et une large majorité du groupe socialiste".
Le texte s'inspire de la Suède, qui pénalise les clients depuis 1999 et affirme avoir réduit la de rue de moitié en dix ans.
Avant d'entrer en vigueur, il devra cependant franchir l'étape du Sénat qui devrait l'examiner d'ici à la fin juin.
Si peu de voix contre sont attendues au PS, plusieurs députés réticents pourraient cependant préférer s'absenter au moment du vote ou comme Jean Glavany voter "par raison mais sans enthousiasme".
"Ma raison me pousse à approuver tout ce que propose ce texte sur la lutte contre les mafias et le proxénétisme d’une part, l’aide à la réinsertion des prostituées d’autre part. Reste cette histoire de +pénalisation+ des clients qui ne m’enthousiasme pas", écrit ainsi sur son blog l'ancien ministre.
Le texte punit l'achat d'actes sexuels d'une contravention de 1.500 euros. Alternative à l'amende ou sanction complémentaire, un "stage de sensibilisation à la lutte contre l'achat d'actes sexuels" est prévu.
Parcours de sortie de la prostitution
Le texte prévoit par ailleurs des mesures d'accompagnement social et professionnel pour celles qui veulent quitter la prostitution. Le gouvernement s'est engagé à mettre 20 millions d'euros par an sur la table pour financer ce "parcours de sortie de la prostitution".
A l'UMP, on est passé "d'une position plutôt sur l'abstention à une position majoritairement contre, même si on a des collègues qui voteront pour et d'autres qui s'abstiendront", a dit leur chef de file Christian Jacob.
De nombreux députés UMP critiquent surtout la possibilité pour les étrangères engagées dans ce "parcours de sortie" d'obtenir un titre de séjour de six mois, éventuellement renouvelable, sans en contrepartie porter plainte contre les réseaux. "C'est un appel d'air fantastique pour l'immigration clandestine", a dénoncé ainsi Jean Leonetti.
"Ce sont les associations qui connaissent les personnes qui seront en mesure d'attester auprès de l'autorité administrative qu'elles sont engagées dans un parcours de sortie", a rappelé vendredi Najat Vallaud-Belkacem, ministre des droits des femmes, lors du débat sur le texte. "Nous poursuivons un objectif précis: réduire le nombre de personnes prostituées", a-t-elle insisté.
"Nous savons pertinemment que les personnes victimes de la traite ne sont en général pas capables de dénoncer les réseaux. Souvent, ils terrorisent les familles restées au pays", a insisté Danièle Hoffman-Rispal (PS).
A l'UDI, "le vote sera réparti équitablement entre ceux qui soutiennent le texte, ceux qui souhaitent s'abstenir et ceux qui votent contre", a indiqué pour sa part le porte-parole du groupe, Jean-Christophe Lagarde.
Si le Front de gauche soutiendra le texte, une majorité du groupe radical (RRDP) votera contre, jugeant "la réponse du législateur pas satisfaisante".
Même s'ils ne sont pas unanimes eux non plus, les écologistes sont les opposants les plus virulents au texte. "Cette loi mélange la question des réseaux et la question de la vente d'un service sexuel, du coup ça n'est pas un vrai débat", a regretté la co-présidente du groupe des Verts Barbara Pompili.
Les écologistes estiment, comme des associations telles que Médecins du Monde, que la surveillance contre les clients va pousser les prostituées à la clandestinité.
A l'inverse, pour les initiateurs de la proposition de loi, les socialistes Maud Olivier et Catherine Coutelle et l'UMP Guy Geoffroy, la prostitution est "une violence faite aux femmes" et ce sont les clients qui en portent la responsabilité.
D'où en parallèle l'abrogation du délit de racolage passif institué par Nicolas Sarkozy en 2003, qui pénalisait les prostituées.
On estime à plus de 20.000 le nombre des personnes prostituées en France. Elles viennent notamment d'Europe de l'Est (Bulgarie, Roumanie), d'Afrique (Nigeria, Cameroun), de Chine et d'Amérique du Sud.
Une délégation ukrainienne à Bruxelles, une autre en Russie
Le Monde.fr avec AFP
Kiev continue de faire le grand écart. Le premier ministre ukrainien, Mykola Azarov, a déclaré mardi 3 décembre qu'une délégation se rendrait mercredi à Bruxelles et qu'une autre irait à Moscou, pour poursuivre les négociations en vue d'un accord d'intégration avec l'Union européenne tout en renforçant les liens stratégiques avec le voisin russe. « La date et le lieu seront décidés via les canaux diplomatiques habituels, et une fois qu'un accord aura été trouvé, elle [la visite] sera annoncée », s'est borné à déclarer le porte-parole du commissaire européen chargé de la politique de voisinage.
Lire notre décryptage : Cinq questions sur la crise politique en Ukraine
Le premier ministre ukrainien s'était dit, plus tôt, prêt à dialoguer avec les opposants pro-européens, à condition qu'ils mettent fin à l'occupation du siège du gouvernement et d'autres bâtiments officiels. Ces manifestants, très mobilisés depuis l'annonce à la fin de novembre de la volte-face de Kiev sur un accord d'association avec Bruxelles, battent le pavé depuis presque dix jours. Malgré le rejet de la motion de défiance à l'encontre du gouvernement par le Parlement, ils étaient encore des milliers mardi à réclamer le départ de l'exécutif. Après le vote, entre 20 000 et 30 000 manifestants se sont réunis sur la place de l'Indépendance, haut lieu de la « Révolution orange » de 2004.
Lire notre reportage à Kiev : Les visages de la contestation en Ukraine
Dimanche, plus de 100 000 personnes se sont rassemblées à Kiev, et des dizaines de milliers d'autres partout en Ukraine pour protester contre la décision des autorités. Une mobilisation sans précédent depuis la « révolution orange » de 2004, qui avait renversé le régime en place et porté au pouvoir des pro-occidentaux. Certaines manifestations ont été violemment réprimées ces derniers jours, ce qui a fait plus de cent blessés, dont des policiers, des étudiants et des journalistes.
Voir nos explications sur la mobilisation en Ukraine :
CONDAMNATION INTERNATIONALE
De leur côté, les 28 pays membres de l'OTAN ont appelé mardi le gouvernement et l'opposition ukrainiennes à engager le dialogue et à lancer un processus de réforme. « Nous condamnons l'usage excessif de la force contre des manifestants pacifiques » et « appelons toutes les parties à s'abstenir de toute provocation et de toutes violences », ont déclaré dans un communiqué commun les ministres des affaires étrangères des pays membres réunis à Bruxelles.
« La violence n'a pas sa place dans un Etat moderne en Europe », a déclaré le secrétaire d'Etat américain John Kerry, en qualifiant d'« assez extraordinaire » le « puissant message de soutien pro-européen exprimé » par les manifestants.
Le ministre des affaires étrangères canadien John Baird va également se rendre jeudi et vendredi en Ukraine pour apporter son soutien aux dirigeants de l'opposition qui font face à une répression « préoccupante », a-t-il annoncé mardi. « Je me rends à Kiev afin de parler personnellement aux autorités ukrainiennes et leur faire comprendre, en des termes non équivoques, que leurs actions ne sont pas conformes aux normes démocratiques auxquelles le peuple ukrainien a droit », a fait valoir M. Baird dans un communiqué.
Lire aussi l'éditorial du Monde : L’Europe doit soutenir l’aspiration démocratique à Kiev
Ukraine : la rue maintient la pression sur le pouvoir
L'opposition ukrainienne veut la chute de Viktor Ianoukovitch. Après le rejet de la motion de défiance contre le gouvernement, entre 20.000 et 30.000 manifestants se sont réunis sur la place de l'Indépendance, haut lieu de la "Révolution orange" de 2004.
Le Premier ministre, Mykola Azarov, a dénoncé ce qui ressemblait à « un coup d’Etat » - AFP
Une centaine de manifestants pro-européens en Ukraine ont tenté de bloquer à nouveau mercredi le siège du gouvernement, où doit se réunir dans la matinée le conseil des ministres, mais tous les accès étaient bloqués par la police, selon une journaliste de l'AFP. Les manifestants, qui protestent contre la suspension du processus d'intégration européenne de l'Ukraine, ont dû rester derrière les cordons de police, en scandant "Honte!" et "Démission!".
Ils exigent le départ du Premier ministre, Mykola Azarov, et du président Viktor Ianoukovitch . Une centaine de policiers ont été déployés sur place pour assurer la sécurité.
Le Premier ministre ukrainien, conforté par le rejet d'une motion de défiance visant son gouvernement, doit présider mercredi matin un conseil des ministres, alors que la mobilisation dans la rue ne montre aucun signe d'affaiblissement.
L'opposition ukrainienne, qui veut la chute du pouvoir après l'échec de l'intégration européenne de l'Ukraine et la répression de manifestations pro-UE, est restée mobilisée mardi malgré le rejet d'une motion de défiance contre le gouvernement.
Après le vote, entre 20.000 et 30.000 manifestants se sont réunis sur la place de l'Indépendance, haut lieu de la "Révolution orange" de 2004.
"Je vous appelle à ne pas baisser les bras. Il nous faut un nouveau pouvoir", a lancé devant les manifestants le boxeur Vitali Klitschko, l'un des leaders de l'opposition.
"On est ici pour faire la révolution. On restera ici jusqu'à la victoire, on n'a peur de rien", a assuré à l'AFP un manifestant âgé de 65 ans, Anatoli Krilouchine, accusant le gouvernement d'avoir "trahi le peuple".
Plus tôt dans la journée, le Parlement a rejeté une motion de défiance contre le Premier ministre Mykola Azarov et son gouvernement, accusés par l'opposition d'être personnellement responsables des violences policières contre les manifestants et d'avoir "vendu l'Ukraine à la Russie".
Seuls 186 députés ont soutenu la motion proposée par trois groupes de l'opposition, alors qu'une majorité de 226 voix était requise pour son adoption.
"Vous avez besoin de bouleversements et l'Ukraine n'a pas besoin de vous. L'Ukraine a besoin de stabilité", a déclaré avant le vote le député Volodymyr Oliïnyk, partisan du pouvoir du président Viktor Ianoukovitch, en s'adressant à l'opposition.
S'exprimant lui aussi devant les députés avant le vote, M. Azarov a "demandé pardon" pour les violences policières contre des manifestants samedi à Kiev, qui avaient fait des dizaines de blessés.
"Le président et le gouvernement le regrettent profondément", a-t-il dit. "Je vais en tirer des conclusions fermes et il y aura des remaniements au sein du gouvernement", a-t-il annoncé. La veille, M. Azarov avait déjà annoncé la démission du chef de la police de Kiev.
Trois manifestants accusés d'avoir provoqué les troubles dimanche devant l'administration présidentielle ont été arrêtés mardi, a annoncé l'agence de presse Interfax.
La présidence est depuis protégée par plusieurs cordons de policiers des forces antiémeutes portant des casques et armés de boucliers.
L'Ukraine "vendue" à la Russie
L'intervention de M. Azarov a été accompagnée de cris de désapprobation des députés de l'opposition bien qu'il ait promis de poursuivre l'intégration européenne.
Vitali Klitschko a qualifié de "haute trahison" la décision du gouvernement de suspendre l'accord d'association avec l'Union européenne, qui était en préparation depuis trois ans et devait être signé au sommet européen de Vilnius la semaine dernière.
Dimanche, plus de 100.000 manifestants se sont rassemblés à Kiev et des dizaines de milliers d'autres dans d'autres villes d'Ukraine pour protester contre la volte-face des autorités.
Il s'agit d'une mobilisation sans précédent depuis la "Révolution orange" de 2004 qui avait renversé le régime en place et porté au pouvoir des pro-occidentaux.
Contrairement à 2004, certaines manifestations ont été violemment réprimées ces derniers jours. Il y a eu plus de cent blessés dont des policiers, des étudiants et des journalistes.
Le président Ianoukovitch en Chine
Le président Ianoukovitch a choisi de quitter l'Ukraine mardi pour une visite d'Etat de trois jours en Chine où est prévue la signature d'accords économiques.
"La situation dans le pays n'est pas très propice aux visites à l'étranger, mais si j'y renonce, c'est l'économie de l'Ukraine qui en souffrira", a-t-il déclaré la veille dans un entretien avec les télévisions ukrainiennes.
Cette visite doit être suivie par un déplacement en Russie, pays qui a joué un rôle décisif pour dissuader l'Ukraine de signer l'accord d'association avec l'UE.
Le Premier ministre Mykola Azarov a annoncé qu'une délégation ukrainienne se rendrait mercredi à Bruxelles et une autre à Moscou.
"Demain (mercredi), notre délégation se rendra à Bruxelles, et nous allons poursuivre des négociations qui permettront de signer un accord d'intégration européenne dans des conditions avantageuses pour l'Ukraine", a indiqué le Premier ministre dans une déclaration publiée sur le site du gouvernement.
"En même temps, une autre délégation se rendra demain à Moscou, parce que nous essayons de renforcer notre partenariat stratégique et relancer nos relations commerciales avec la Russie", a indiqué M. Azarov.
La venue d'une délégation ukrainienne à Bruxelles n'a pas été immédiatement confirmée par l'UE. "La date et le lieu seront décidés via les canaux diplomatiques habituels et, une fois qu'un accord aura été trouvé, elle sera annoncée", a déclaré Peter Stano, porte-parole du commissaire en charge de la Politique de voisinage, Stefan Füle.
Dans la soirée, l'Otan a appelé le pouvoir et l'opposition en Ukraine au dialogue.
"Nous condamnons l'usage excessif de la force contre des manifestants pacifiques" et "appelons toutes les parties à s'abstenir de toute provocation et de toutes violences", ont déclaré dans un communiqué commun les ministres des Affaires étrangères des pays de l'Otan, réunis à Bruxelles. "Nous exhortons le gouvernement et l'opposition à engager le dialogue et à lancer un processus de réforme", ont-ils ajouté.
"Nous appelons le gouvernement à écouter les aspirations de son peuple", a déclaré le secrétaire d'Etat américain John Kerry à l'issue de la réunion. "La violence n'a pas sa place dans un pays moderne en Europe", a-t-il dit.
Déjà lundi, la Maison Blanche avait fustigé la répression violente de "manifestations pacifiques" en Ukraine, alors que le président russe Vladimir Poutine dénonçait pour sa part des actions "préparées de l'extérieur" en vue de renverser le pouvoir et qui "ressemblent plus à un pogrom qu'à une révolution".
Le ministre canadien des Affaires étrangères John Baird a lui aussi annoncé mardi qu'il se rendrait jeudi et vendredi en Ukraine pour apporter son soutien aux dirigeants de l'opposition qui font face à une répression "préoccupante". Il veut "parler personnellement aux autorités ukrainiennes et leur faire comprendre, en des termes non équivoques, que leurs actions ne sont pas conformes aux normes démocratiques auxquelles le peuple ukrainien a droit", a-t-il dit.
Thaïlande : les manifestants promettent de reprendre la contestation dès vendredi
Alors que Bangkok connaît une trêve à l’occasion de l’anniversaire du roi, ce jeudi, le chef de file des opposants au gouvernement annonce la reprise de la contestation dès le lendemain « à l’aube ». L’armée exclut toujours, pour sa part, d’intervenir.
Suthep Thaugsuban, le leader de l’opposition
Si la situation s’est calmée à Bangkok, les opposants ne laissent pas le gouvernement en place se bercer d’illusions. Le chef de file des manifestants, Suthep Thaugsuban, a en effet clairement indiqué que la pause ne durerait pas plus d’une journée, le temps pour le pays de célébrer les 86 ans du roi Bhumibol. « Nous reprendrons nôtre combat le 6 décembre (Ndlr : le lendemain de l’anniversaire du roi). Nous recommencerons dès l’aube et combattrons chaque jour jusqu’à la victoire » a-t-il en effet déclaré dans la nuit de mardi à mercredi à des journalistes présents.
La situation risque donc de se tendre à nouveau et ce d’autant plus que l’armée, qui par le passé a mené 18 coups d’Etats dans le pays au cours des 80 dernières années, semble bien décidée à demeurer en dehors du jeu.
L’état-major de l’armée thaïlandaise estime que la situation politique dans le pays est en train de redevenir normale après plusieurs jours de manifestations antigouvernementales et exclut la possibilité d’un coup d’Etat, a en effet expliqué le chef de la marine, l’amiral Narong Pipathanasai.
Pour l’heure en tout état de cause, la situation dans les rues de Bangkok est redevenue relativement plus calme. Et selon la police seulement 3.000 manifestants était ce mercredi encore massés autour du quartier général, ce qui est relativement peu par rapport aux jours précédents.
Thaïlande: trêve précaire dans les rues de Bangkok avant l'anniversaire du roi
Des manifestants devant le siège du gouvernement, le 3 décembre 2013 à Bangkok AFP
Bangkok (AFP)La majorité des opposants réclamant la chute du gouvernement en Thaïlande observe une trêve mercredi, à l'exception d'une frange de jusqu'au-boutistes, à la veille de l'anniversaire du roi Bhumibol, personnage révéré dans le royaume.
Réunissant jusqu'à 180.000 personnes au pic des rassemblements, l'opposition conteste depuis des semaines l'autorité de la Première ministre Yingluck Shinawatra, l'accusant d'être la marionnette de son frère Thaksin, chassé des mêmes fonctions par un coup d'Etat en 2006.
Mais mercredi, les manifestants se sont alliés aux employés de la municipalité de Bangkok pour nettoyer les alentours du Monument de la démocratie où campent depuis des semaines des milliers de manifestants, sur une avenue où sont traditionnellement organisées des célébrations pour l'anniversaire du roi.
"Nous avons arrêté de manifester afin de nettoyer tout pour la célébration de l'anniversaire du roi. Nous reprendrons le combat après", a expliqué à l'AFP Kriangkrai Kaewraka parmi les manifestants participant à la grande opération de nettoyage.
Certains débris -- de carcasses de voitures brûlées aux barbelés découpés-- ont également commencé à être ramassés autour de certains bâtiments officiels ayant vu des affrontements pendant plusieurs jours entre policiers et manifestants qui voulaient les prendre.
La veille, des milliers de manifestants avaient été autorisés à entrer brièvement au siège du gouvernement, dans une tentative des autorités de calmer le jeu, après un week-end marqué par des affrontements entre partisans et opposants du gouvernement, qui ont fait plusieurs morts.
En dépit de l'atmosphère générale de trêve, quelques centaines de jusqu'au-boutistes étaient rassemblés mercredi devant le siège de la police nationale qui ne montrait aucun signe de vouloir les repousser.
Réunissant jusqu'à 180.000 personnes au pic des rassemblements, l'opposition conteste depuis des semaines l'autorité de la Première ministre Yingluck Shinawatra, l'accusant d'être la marionnette de son frère Thaksin, chassé des mêmes fonctions par un coup d'Etat en 2006.
Mais mercredi, les manifestants se sont alliés aux employés de la municipalité de Bangkok pour nettoyer les alentours du Monument de la démocratie où campent depuis des semaines des milliers de manifestants, sur une avenue où sont traditionnellement organisées des célébrations pour l'anniversaire du roi.
© AFP
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Certains débris -- de carcasses de voitures brûlées aux barbelés découpés-- ont également commencé à être ramassés autour de certains bâtiments officiels ayant vu des affrontements pendant plusieurs jours entre policiers et manifestants qui voulaient les prendre.
La veille, des milliers de manifestants avaient été autorisés à entrer brièvement au siège du gouvernement, dans une tentative des autorités de calmer le jeu, après un week-end marqué par des affrontements entre partisans et opposants du gouvernement, qui ont fait plusieurs morts.
En dépit de l'atmosphère générale de trêve, quelques centaines de jusqu'au-boutistes étaient rassemblés mercredi devant le siège de la police nationale qui ne montrait aucun signe de vouloir les repousser.
Etats-Unis : Obama défend sa réforme de l'assurance maladie
Après des débuts chaotiques, le site internet gouvernemental correspondant est de nouveau fonctionnel selon le président, qui vante les bénéfices de sa loi.
Le président des Etats-Unis Barack Obama a affirmé mardi que le site internet gouvernemental de sa réforme de l’assurance-maladie fonctionnait désormais correctement, après des débuts chaotiques, et promis de continuer à défendre cette loi jusqu’au bout.
Repartant à l’offensive après deux mois lors desquels le lancement problématique du site a de son propre aveu «brouillé» le message de l’exécutif et donné des munitions à ses adversaires républicains au Congrès, Obama a promis que «cette loi fonctionne, et continuera à fonctionner».
Le portail internet healthcare.gov doit permettre aux Américains jusqu’ici dépourvus de couverture maladie de souscrire à des polices d’assurance privées, au besoin subventionnées, et ainsi réduire les coûts de la santé pour les particuliers aux Etats-Unis.
Mais le site fonctionnait très mal à son lancement le 1er octobre, contraignant l’administration démocrate à une remise à niveau en catastrophe. Trois jours après l’échéance du 1er décembre fixée par l’exécutif, Obama a affirmé que «le site marche bien pour une grande majorité d’utilisateurs», même si des problèmes sont toujours possibles selon lui.
Obama a en outre estimé qu’un demi-million de personnes jusqu’alors dépourvues de couverture maladie allaient pouvoir en bénéficier à partir du 1er janvier. «Et ce chiffre va augmenter tous les jours parce que nous savons que 41 millions de personnes n’ont pas d’assurance-maladie» aux Etats-Unis, a-t-il ajouté.
Les revers subis par le site internet ont débouché sur des chiffres d’inscription médiocres le premier mois: seulement 26 000 en ligne et un peu plus de 100 000 au total, soit 0,3% de l’objectif de sept millions d’ici à la fin de la période d’inscription, fin mars 2014.
Obama, lors d’une intervention depuis la Maison Blanche, a surtout cherché à insister sur des cas d’Américains qui ont vu leur vie changer grâce à la réforme santé, surnommée «Obamacare». Celle-ci interdit en particulier les discriminations sur la base d’antécédents médicaux.
Il a aussi mis ses adversaires en garde, en prévenant qu’il n’était pas question d’abroger cette loi par eux honnie. «Si je dois me battre trois ans de plus pour faire en sorte que cette loi fonctionne, je le ferai», a-t-il promis. La Maison Blanche a indiqué que Obama consacrerait de nombreuses interventions à défendre «Obamacare» jusqu’à la période des fêtes de fin d’année.
Le vice-président des Etats-Unis, Joe Biden, est arrivé mercredi à Pékin, étape la plus délicate d'une tournée asiatique alourdie par la tension suscitée par une zone de défense aérienne nouvellement instaurée par la Chine.
Zone aérienne chinoise: Joe Biden à Pékin pour évoquer les tensions
Le vice-président Joe Biden et l'ambassadeur américain en Chine, Gary Locke (d), le 4 décembre 2013 à l'ambassade américaine à Pékin
Après avoir insisté mardi à Tokyo sur la solidité de l'alliance USA-Japon, le numéro deux américain est accueilli par un climat de relative défiance dans la capitale chinoise.
"Ce n'est pas la peine qu'il espère des progrès concrets s'il vient pour seulement répéter les précédentes remarques erronées et partiales de son gouvernement", a mis en garde le quotidien China Daily, dans un éditorial mercredi.
Un haut responsable à Washington a indiqué que M. Biden allait mettre sur la table, face à ses interlocuteurs chinois, l'inquiétude provoquée par la "zone d'identification de la défense aérienne" que la Chine a instaurée unilatéralement le 23 novembre.
Cette zone recouvre une grande partie de la mer de Chine orientale, zone qui englobe les îles Senkaku, un archipel administré par le Japon mais revendiqué par la Chine sous le nom de Diaoyu.
En un peu plus de 24 heures à Pékin, le vice-président américain sera reçu par le vice-président chinois Li Yuanchao, numéro 5 dans la hiérarchie communiste, par le président Xi Jinping et par le Premier ministre Li Keqiang.
Il repartira jeudi de Pékin à destination de Séoul, autre grand allié de Washington.
"Nous, les Etats-Unis, sommes vivement préoccupés par la tentative (chinoise) de modifier unilatéralement le statu quo en mer de Chine orientale", a déclaré mardi Joe Biden, aux côtés du Premier ministre japonais Shinzo Abe. Il a ajouté qu'il entendait "exprimer ces préoccupations de façon très spécifique et directement" avec la direction chinoise.
Même si la géopolitique devrait occuper une place centrale dans les discussions à Pékin, des ONG ont adressé une lettre à M. Biden pour lui demander d'évoquer également le thème sensible des droits de l'Homme, et notamment le sort du Nobel de la paix emprisonné, Liu Xiaobo.
Des proches de l'intellectuel dissident ont annoncé mardi que son épouse Liu Xia, assignée à résidence, souffrait d'une grave dépression dans son isolement forcé.
Cette lettre notamment signée par Human Rights Watch et Amnesty International "encourage" le vice-président américain à "exercer une pression pour la libération de Liu Xiaobo de prison, ainsi que de Liu Xia, artiste et poète, en détention extrajudiciaire à domicile".
En août 2011 à Pékin, M. Biden avait déjà rencontré Xi Jinping, son homologue à l'époque, mais ce déplacement avait alors été essentiellement destiné à rassurer Pékin sur la solidité de l'économie américaine.
Cette nouvelle tournée asiatique du numéro deux américain intervient deux mois après que le président Barack Obama a dû renoncer à un voyage dans cette région, érigée en priorité de politique étrangère par l'administration démocrate. Ce déplacement avait été annulé pour cause de bataille budgétaire au Congrès.
"Ce n'est pas la peine qu'il espère des progrès concrets s'il vient pour seulement répéter les précédentes remarques erronées et partiales de son gouvernement", a mis en garde le quotidien China Daily, dans un éditorial mercredi.
Un haut responsable à Washington a indiqué que M. Biden allait mettre sur la table, face à ses interlocuteurs chinois, l'inquiétude provoquée par la "zone d'identification de la défense aérienne" que la Chine a instaurée unilatéralement le 23 novembre.
Cette zone recouvre une grande partie de la mer de Chine orientale, zone qui englobe les îles Senkaku, un archipel administré par le Japon mais revendiqué par la Chine sous le nom de Diaoyu.
En un peu plus de 24 heures à Pékin, le vice-président américain sera reçu par le vice-président chinois Li Yuanchao, numéro 5 dans la hiérarchie communiste, par le président Xi Jinping et par le Premier ministre Li Keqiang.
Il repartira jeudi de Pékin à destination de Séoul, autre grand allié de Washington.
"Nous, les Etats-Unis, sommes vivement préoccupés par la tentative (chinoise) de modifier unilatéralement le statu quo en mer de Chine orientale", a déclaré mardi Joe Biden, aux côtés du Premier ministre japonais Shinzo Abe. Il a ajouté qu'il entendait "exprimer ces préoccupations de façon très spécifique et directement" avec la direction chinoise.
Même si la géopolitique devrait occuper une place centrale dans les discussions à Pékin, des ONG ont adressé une lettre à M. Biden pour lui demander d'évoquer également le thème sensible des droits de l'Homme, et notamment le sort du Nobel de la paix emprisonné, Liu Xiaobo.
Des proches de l'intellectuel dissident ont annoncé mardi que son épouse Liu Xia, assignée à résidence, souffrait d'une grave dépression dans son isolement forcé.
Cette lettre notamment signée par Human Rights Watch et Amnesty International "encourage" le vice-président américain à "exercer une pression pour la libération de Liu Xiaobo de prison, ainsi que de Liu Xia, artiste et poète, en détention extrajudiciaire à domicile".
En août 2011 à Pékin, M. Biden avait déjà rencontré Xi Jinping, son homologue à l'époque, mais ce déplacement avait alors été essentiellement destiné à rassurer Pékin sur la solidité de l'économie américaine.
Cette nouvelle tournée asiatique du numéro deux américain intervient deux mois après que le président Barack Obama a dû renoncer à un voyage dans cette région, érigée en priorité de politique étrangère par l'administration démocrate. Ce déplacement avait été annulé pour cause de bataille budgétaire au Congrès.
République centrafricaine : l'adoption de la résolution prévue pour jeudi
Le Monde.fr avec AFP
Les 15 pays membres du Conseil de sécurité sont parvenus dans la soirée du mardi 3 décembre à un consensus sur un projet français de résolution sur la crise en République centrafricaine (RCA), qui devrait être adopté à l'unanimité jeudi matin, selon des diplomates à l'Organisation des nations unies (ONU).
La résolution donne mandat à la force panafricaine présente en RCA (Misca) de se déployer « pour une période de douze mois », avec une clause de révision au bout de six mois, afin de « protéger les civils et de rétablir l'ordre et la sécurité par les moyens appropriés ». Elle autorise aussi les forces françaises en RCA à « prendre toutes les mesures nécessaires pour soutenir la Misca dans l'exercice de son mandat ».Le texte est placé sous le chapitre 7 de la charte de l'ONU qui prévoit le recours à la force. La résolution demande aussi au secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, de présenter dans les trois mois un rapport donnant des recommandations pour « une transformation éventuelle de la Misca en opération de maintien de la paix de l'ONU » si les conditions politiques et de sécurité dans le pays le permettent.
Cette transformation ne sera pas automatique, a tenu à souligner mardi devant la presse l'ambassadeur français Gérard Araud, représentant permanent de la France auprès des Nations unies à New York. « A ce stade il est difficile de savoir si la force africaine avec le soutien des forces françaises sera capable de faire le travail », a-t-il expliqué. « Si la force africaine fait le travail, il n'y aura pas besoin d'une force de maintien de la paix ». Selon un récent rapport de l'ONU, une telle force devra compter de 6 000 à 9 000 hommes pour être efficace.
La résolution prévoit aussi la création d'une commission d'enquête sur les droits de l'homme, un embargo sur les armes à destination de la RCA et la menace de sanctions ciblées contre les responsables d'exactions et ceux qui tenteraient de bloquer la transition politique en RCA.
Selon des diplomates, les Etats-Unis étaient réticents à la mise en place rapide d'une opération de maintien de la paix. Ils refusaient par ailleurs une solution mixte du type de l'Amisom (mission de l'Union africaine en Somalie, composée d'Africains mais financée par l'ONU et l'Union européenne).
Aux termes de la résolution, la montée en puissance de la Misca, qui doit atteindre 3 600 hommes à effectif plein mais n'en compte pour l'instant que 2 500, sera financée par un fonds fiduciaire alimenté par des contributions volontaires. Selon M. Araud, le contingent français en République centrafricaine sera chargé non seulement de rétablir l'ordre dans la capitale Bangui, mais aussi de « sécuriser les axes routiers pour permettre un accès humanitaire ».
La France a commencé à renforcer ses effectifs dans le pays, où elle devrait lancer dans les prochains jours une opération pour rétablir l'ordre dans un pays en proie au chaos. Selon le ministère de la défense français, plus de 600 hommes se trouvent déjà à Bangui.
En Syrie, disparition de douze religieuses dans la ville de Maaloula
Dans la ville de Maaloula, on
parle encore en araméen, la langue parlée par les premiers chrétiens ©
Reuters - Khaled al-Hariri
En Syrie, des rebelles islamistes ont repris le contrôle de Maaloula, à 50 km au nord de Damas. Cette ville chrétienne est connue pour abriter de nombreuses églises. Douze religieuses ont été contraintes de quitter leur monastère. Depuis, on est sans nouvelle d'elles.
S'agit-il d'un enlèvement ou d'une évacuation par mesure de sécurité ? Les 12
nonnes ont en tous cas été forcées de quitter leur monastère lundi alors que les
combats faisaient rage à Maaloula.
Le nonce apostolique en
Syrie, Monseigneur Zenari, témoigne sur radio Vatican : "Des gens armés
ont fait irruption dans le monastère où se trouvaient les religieuses. Ils les
auraient obligé à quitter leur monastère et à les suivre, semble-t-il, vers
Yabroud, une localité à 30 kilomètres au nord de Maaloula, où maintenant il y a
un combat acharné entre l'armée et les rebelles."
L'emplacement du
monastère situé sur les hauteurs de Maaloula en fait une position clef. Les
rebelles syriens, dont des djihadistes du front Al-Nosra, étaient déjà entrés dans le village en septembre
dernier avant d'en être chassés quelques jours plus tard par l'armée
syrienne.
La bataille de Maaloula s'inscrit dans le cadre plus large de la bataille de
Kalamoune, cette région stratégique qui permet de contrôler l'axe routier entre
Damas et Homs.
Découverte d'un charnier de 21 corps près de Bamako
Le Monde.fr avec AFP
Un charnier contenant 21 corps a été découvert dans la nuit de mardi à mercredi 4 décembre près de Bamako, ont indiqué des sources judiciare et sécuritaire. « Nous avons découvert un charnier de 21 corps, probablement de militaires "bérets rouges" dans une fosse commune de Diago. Les corps ont été exhumés », a déclaré un responsable du ministère malien de la justice, qui a participé à l'exhumation. Cette information a été confirmée par une source sécuritaire malienne, qui a indiqué « que des cartes d'identités retrouvées dans la fosse commune semblent confirmer qu'il s'agit de militaires "bérets rouges" disparus ».
Cette découverte intervient une semaine après l'arrestation, l'inculpation et l'incarcération d'Amadou Haya Sanogo, auteur du coup d'Etat du 22 mars 2012 contre le président Touré qui avait plongé la Mali dans le chaos. Son arrestation a été suivie de celle d'une quinzaine de ses proches, essentiellement des militaires. Selon le gouvernement malien, « pour l'instant, M. Amadou Sanogo est inculpé de complicité d'enlèvement de personnes », mais une source proche du juge d'instruction Yaya Karembe chargé du dossier a affirmé qu'il avait été inculpé de « meurtres, complicité de meurtres, assassinats, enlèvement de personnes et complicité d'enlèvement ».
Le 30 avril 2012, les « bérets rouges » avaient vainement tenté de reprendre le pouvoir lors d'une tentative de contre-coup d'Etat sanglante au cours de laquelle une vingtaine d'entre eux avaient été tués par les « bérets verts », les hommes de Sanogo, mais dont les corps n'avaient jamais été retrouvés.
Capture d'écran de la chaîne du Hezbollah al-Manar TV montrant le chef du mouvement chiite libanais, Hassan Nasrallah, le 3 décembre 2013 à Beyrouth
Le Hezbollah libanais annonce mercredi l'assassinat de l'un de ses leaders près de Beyrouth, accusant directement Israël, l'ennemi juré du parti chiite.
Liban: le Hezbollah annonce l'assassinat d'un de ses leaders près de Beyrouth
Le Hezbollah libanais annonce mercredi l'assassinat de l'un de ses leaders près de Beyrouth, accusant directement Israël, l'ennemi juré du parti chiite.
"La Résistance islamique annonce la mort de l'un de ses leaders, le martyr Hassan Hawlo al-Lakiss, qui a été assassiné près de sa maison dans la région de Hadath", à l'est de Beyrouth, a annoncé le mouvement dans un communiqué repris par sa chaîne de télévision Al Manar.
"L'accusation directe est dirigée naturellement contre l'ennemi israélien qui a tenté d'éliminer notre frère martyr à plusieurs reprises et dans plusieurs endroits, mais ses tentatives avaient échoué jusqu'à celle d'hier soir", a indiqué le communiqué.
"Cet ennemi doit assumer l'entière responsabilité et toutes les conséquences de ce crime ignoble", a poursuivi le parti.
D'après une source proche du Hezbollah, le leader était très proche du chef du parti chiite, Hassan Nasrallah.
Son assassinat est intervenu mardi vers minuit, peu de temps après une interview télévisée du chef du parti.
Cet assassinat intervient alors que le mouvement armé combat depuis des mois auprès du régime syrien de Bachar al-Assad, lui permettant de remporter des victoires sur le terrain face aux rebelles.
"L'accusation directe est dirigée naturellement contre l'ennemi israélien qui a tenté d'éliminer notre frère martyr à plusieurs reprises et dans plusieurs endroits, mais ses tentatives avaient échoué jusqu'à celle d'hier soir", a indiqué le communiqué.
"Cet ennemi doit assumer l'entière responsabilité et toutes les conséquences de ce crime ignoble", a poursuivi le parti.
D'après une source proche du Hezbollah, le leader était très proche du chef du parti chiite, Hassan Nasrallah.
Son assassinat est intervenu mardi vers minuit, peu de temps après une interview télévisée du chef du parti.
Cet assassinat intervient alors que le mouvement armé combat depuis des mois auprès du régime syrien de Bachar al-Assad, lui permettant de remporter des victoires sur le terrain face aux rebelles.
ECONOMIE
Bousculés par les tablettes, les PC s'effondrent en 2013
Les ventes ont reculé de 10,1 % en volume.
En 2013, on se sera précipité pour remplacer son vieux PC... par une tablette dernier cri. Pourtant connu, le phénomène est d'une ampleur inattendue. Le marché de la micro-informatique dévissera cette année de 10,1 % en volume dans le monde, selon le cabinet IDC. Une véritable dégringolade ! Pénalisés depuis 2011 par les tablettes. les PC avaient déjà reculé de 4 % en 2012. Les marchés émergents avaient alors limité les dégâts. Mais ils ne parviennent plus à jouer leur rôle d'amortisseur : ils sont à leur tour emportés, avec un déclin attendu à - 11,3 % cette année, contre - 9,4 % pour les pays industrialisés.
C'est évidemment le grand public (- 15 %) et son engouement pour les tablettes, qui a accéléré la chute. Le marché entreprises, aux cycles plus longs, résiste un peu mieux (- 5 %). Dans ce marasme, c'était jusqu'à présent Lenovo, qui s'en sortait le mieux, avec une part de marché de 17,6 % et des livraisons en hausse de 2,8 % au troisième trimestre, devant HP (+1,5 %), selon Gartner. A l'inverse, principales victimes de cette débandade : Acer (- 22,56 %) et Asus (- 22,5 %).
Pour IDC, la tablette ne remplace pas le PC, mais prend le pas sur certains usages. « Le PC reste le principal outil informatique. En nombre d'heures d'utilisation, il est devant les tablettes et les smartphones. Néanmoins, celle-ci diminue chaque année. Malgré les efforts de l'industrie, le PC n'a pas suffisamment progressé pour se différencier des autres appareils. Résultat, sa durée de vie augmente, ce qui limite la croissance du marché », explique Jay Chou, analyste d'IDC, dans un communiqué.
Et l'effet Windows 8...
L'industrie a également pâti du lent démarrage de Windows 8 lancé il y a un an. Devant les problèmes rencontrés, Microsoft a même procédé à une mise à jour il y a quelques semaines, avec Windows 8.1.
Pour IDC, l'année 2014 ne sera pas encore celle du rebond : l'institut prédit une baisse de 3,8 % des volumes dans le monde. Néanmoins, les PC hybrides, à mi-chemin entre le portable et la tablette, équipés d'écrans amovibles ou détachables et tournant sous Windows, devraient soutenir les ventes des fabricants et celles de l'éditeur. « Pour 2014, nous sommes confiants. Les PC portables hybrides et tactiles seront des facteurs de croissance du marché », assure Marc Jalabert directeur de la division grand public de la filiale française de Microsoft. Le tactile pèse 15 % du marché en France. Cela fera 100 % d'ici à trois ans ». Pour plaire au plus grand nombre, l'éditeur a même revu à la baisse le prix de ses Surface, qui passent de 489 à 349 euros pour les premiers prix.
À noter
Quand reviendra la croissance ? Prudent, IDC se contente de prévoir une stagnation des volumes en 2015, après un nouveau recul de 3,8 % en 2014.
Cette nuit en Asie : Washington inquiet des liens entre Séoul et Huawei
Ce n’est pas la première fois que Washington affiche sa méfiance à l’égard de fabricant d’électronique chinois Huawei. Mais cela ne facilitera pas la visite de Joe Biden, en tournée en Asie dans le but de réduire la tension liée à la mise en place par Pékin d’une zone de défense aérienne incluant des territoires contestés par Tokyo et Séoul...
Washington s’inquiète des liens entre Séoul et Huawei
Voilà qui ne devrait pas faciliter la visite de Joe Biden en Chine. Alors que le vice-président américain est actuellement en tournée en Asie, dans le but avant tout de tenter de réduire la tension liée à la mise en place par Pékin d’une zone de défense aérienne qui inclut des territoires contestés par Tokyo et Séoul, les représentants de deux comités du Sénat américain viennent de mettre en garde l’administration Obama sur un sujet très sensible en Chine. Le comité pour les relations étrangères et celui pour les activités de surveillance et d’espionnage (« intelligence committee ») s’inquiètent de la décision, prise par la société sud-coréenne LG Uplus, de confier au groupe chinois Huawei la construction d’une partie de son réseau national à haut débit. Séoul étant un allié des Etats-Unis, les représentants de ces deux comités jugent, dans une lettre au pouvoir exécutif, que « maintenir l’intégrité de l’infrastructure de télécommunications est essentiel » sur le territoire sud-coréen. Ce n’est pas la première fois que Washington affiche sa méfiance à l’égard de Huawei. L’an dernier, le pouvoir américain avait mis en garde les sociétés travaillant dans les télécommunications contre Huawei et ZTE, l’autre grand équipementier chinois. Huawei a d’ailleurs été exclu d’un appel d’offre américain en octobre 2011. Les équipementiers chinois sont soupçonnés par Washington de liens avec le pouvoir chinois et de projets d’espionnage. Ils d’en défendent systématiquement avec virulence, voyant surtout dans la rhétorique américaine un protectionnisme déguisé.
Difficile exercice de séduction pour Cameron en Chine
Le Premier ministre britannique, David Cameron, a employé les grands moyens pour séduire Pékin et retrouver les faveurs du Parti communiste chinois, après une période ternie par une rencontre avec le dalai lama. En déplacement dans la deuxième puissance économique mondiale, et accompagné d’une délégation de chefs d’entreprises sans précédent, le responsable de l’exécutif britannique ne semble pas, pour autant, avoir convaincu tout le monde de sa bonne foi. Certes, il peut se targuer de propos enthousiastes de la part de son homologue chinois, Li Keqiang, plaidant pour une accélération de la coopération bilatérale « à la manière d’un train à grande vitesse ». Mais les éditoriaux de la presse chinoise sont plus mesurés. Certains doutent de la sincérité de David Cameron, sachant qu’au-delà de la question du Tibet, Londres a affiché ses divergences diplomatiques avec Pékin sur au moins deux autres dossiers –la démocratie à Hong Kong, et le différend territorial avec le Japon. Les délivrances au compte-goutte de visas semblent également générer une frustration. Le « Global Times », qui ne rate jamais une occasion d’afficher son nationalisme et sa virulence à l’égard des autres puissances, en profite pour conclure que le Royaume-Uni est désormais un vieux pays européen, dont les principales qualités sont ses sites touristiques et quelques équipes de football ! Certains, comme le journal hongkongais Takungpao, citent même en exemple la relation entre Paris et Pékin, construite sur des partenariats de longue durée (aéronautique et nucléaire notamment). Malgré la démonstration de force britannique, il semble clair qu’au plan politique, Jean-Marc Ayrault aura une carte à jouer lors de sa visite de quatre jours dans le pays qui doit débuter ce jeudi.
Le nucléaire sud-coréen malmené par une série de pannes
Le gouvernement sud-coréen commence à s’interroger publiquement sur la capacité du pays à passer l’hiver sans panne de courant. Alors que les températures tombent dans la péninsule, les électriciens se retrouvent confrontés à une nouvelle série d’avarie dans leurs centrales nucléaires qui fait chuter drastiquement leurs capacités de production. Ce matin, c’est le réacteur nucléaire Hanbit 3 qui a été suspendu suite à la découverte d’une panne dont l’origine exacte n’est pas encore identifiée. Un responsable de l’électricien Korea Hydro & Nuclear Power (KHNP) a indiqué que «la turbine du générateur électrique avait été arrêtée” et que ses équipes tentaient de “déterminer la cause de cette suspension». La semaine dernière, c’est le réacteur Kori 1, situé dans une autre centrale, qui avait été stoppé. Au total, sept des 23 tranches du pays sont désormais à l’arrêt. En plus des réacteurs tombés en panne, le pays n’a toujours pas redémarré les unités dans lesquelles ils avaient identifié des composants non certifiés. Séoul avait découvert, fin 2012, au terme d’une vaste enquête que des sociétés avaient falsifié les certificats d’authenticité de plusieurs centaines de pièces lors de la construction des centrales du pays et avait du contraindre l’opérateur KHNP à remplacer les éléments suspects. Le gouvernement espère que ces opérations de remplacement seront rapidement terminées et permettront un rallumage rapide des tranches afin d’éviter une humiliante crise de pénurie d’électricité. L’exécutif a prévu de faire le point à la mi-décembre sur l’état de la situation énergétique.
Sony veut s’offrir une nouvelle usine au Japon
En juillet dernier, le grand producteur japonais de semi-conducteurs Renesas Electronics avait indiqué qu’il allait être contraint dans le cadre d’une douloureuse phase de restructuration de fermer son usine de Tsuruoka dans le nord de l’archipel, où il produisait notamment des puces pour les consoles Wii de Nintendo. Le groupe indiquait alors qu’il ne trouvait pas de repreneur potentiel pour ce site pourtant ultra-moderne. Et près de 1.000 emplois semblaient condamnés. Ce matin, le Nikkei affirme que Sony serait finalement en train de négocier le rachat du site, qu’il souhaiterait transformer en une grande usine de production de capteurs CMOS destinés notamment aux smartphones de plusieurs grandes marques. Selon le quotidien japonais, cette reprise pourrait coûter 10 milliards de yens (100 millions de dollars) à Sony. Si le géant de l’électronique a refusé de confirmer l’information, les analystes notent que cette opération pourrait faire sens car elle permettrait au groupe de creuser davantage l’écart avec ses grands concurrents sur le marché mondial du capteurs CMOS dont il contrôle déjà 30%. Avec l’explosion de la production d’appareils mobiles, la demande est forte pour ces supports photosensibles qui permettent de “transformer” la lumière en une image numérique. Sony opère déjà trois usines de capteurs CMOS et CCD dans l’archipel. Avec ces semi-conducteurs, il équipe ses propres smartphones mais également les dernières générations d’iPhone d’Apple.
Pierre Moscovici : « Nous voulons doubler les échanges commerciaux avec l'Afrique d’ici à cinq ans »
Le déclin des positions économiques françaises en Afrique est-il inéluctable ?
Nos parts de marché se sont réduites mais la France conserve une position très forte en Afrique. Nous devons refonder notre relation avec ce continent pour prendre en compte une nouvelle réalité : l’Afrique est en pleine émergence économique. C’est la deuxième destination citée par les investisseurs après l’Asie. Voilà une opportunité formidable pour notre pays, qui dispose d’atouts essentiels : 85 % des francophones dans le monde seront africains d’ici à 2050 et la France accueille encore aujourd’hui trois fois plus d’étudiants africains que les Etats-Unis ou le Royaume-Uni. Je crois aussi que les Africains sont sensibles au courage de la France, quand le président de la République décide d’intervenir au Mali ou en République centrafricaine.
Quel est votre objectif ?
Nous voulons, avec Nicole Bricq, doubler nos échanges commerciaux d’ici à cinq ans. Ce qui pourrait permettre tout simplement la création de 200.000 emplois en France ! Chaque année, l’Afrique contribue déjà pour 0,1 point à la croissance de l’économie française et on peut faire beaucoup mieux encore. Pour cela, il nous faut passer d’une logique de rente, de stock, marquée par des positions acquises, parfois exclusives, à une logique de projets, une logique de flux. D’où l’organisation de ce sommet pas comme les autres, qui répond à un triple objectif : la paix et la sécurité, le climat, l’économie.
Les Africains ont le choix de leurs partenaires, comment leur faire privilégier la France ?
En s’appuyant sur cette logique de flux, au cœur du rapport qui m’est remis aujourd’hui par Hubert Védrine. Les flux humains : cela veut dire favoriser la détection et la promotion de jeunes talents entrepreneuriaux. Les flux économiques et commerciaux : c’est la politique de colocalisation, qui consiste à s’implanter sur place pour conquérir des marchés ensemble. Car l’Afrique n’est plus seulement une terre de ressources naturelles, mais aussi de transformation et de consommation. Rien à voir avec la délocalisation : quand la société Aircelle développe un projet au Maroc, ce sont 300 emplois créés sur place et 300 autres en France. Les flux financiers, enfin : nous devons être moins frileux en soutenant davantage les investissements en Afrique, et je lance ici un message aux banques françaises. Il faut arrêter de surévaluer les risques. Nous devons être à l’offensive comme nos concurrents, pas en retrait. La frilosité est absurde. La croissance de l’Afrique et la croissance de la France sont indissociablement liées.
Comment convaincre les acteurs français ?
La conférence « Pour un nouveau modèle de partenariat économique entre l’Afrique et la France », que j’organise aujourd’hui à Bercy, ouvre la voie. Le succès de cette manifestation dépasse nos attentes. Plus de 550 entreprises africaines et françaises seront présentes, ainsi que plusieurs chefs d’Etat, à commencer par François Hollande. Nous allons mettre en scène de nombreux projets concrets et montrer qu’une classe entrepreneuriale vibrante émerge. Il faut lui faire confiance, en France comme en Afrique.
La Chine triche-t-elle avec un yuan sous-évalué ?
Nous ne devons pas avoir peur de la Chine, où j’étais la semaine dernière. Elle est présente en Afrique ; à nous d’être compétitifs, complémentaires. Il est vrai cependant qu’une monnaie doit refléter des fondamentaux économiques, et je suis extrêmement attentif sur cette question.
La « Françafrique » est-elle vraiment derrière nous ?
Tout a changé. Il n’y a pas de ministre chargé de l’Afrique dans notre gouvernement. Et nous voulons promouvoir avec l’Afrique un partenariat ambitieux et respectueux. L’enjeu est si fort qu’il doit mobiliser tous les ministères. Pour ce qui nous concerne à Bercy, nous sommes pleinement engagés, depuis longtemps, avec nos partenaires africains.
La 4G de Free, le pacte d'avenir breton, les salariés détachés : la revue de presse de l'industrie
Par Elodie Vallerey
A la une de l'actualité de l'industrie de ce mercredi 4 décembre, on retrouve les commentaires suscités par l'annonve de l'arrivée de Free dans la 4G, les interrogations autour du pacte d'avenir pour la Bretagne dévoilé ce matin, l'état des lieux inquiétant du ministère du Travail sur les salariés "détachés", ou encore les enjeux du sommet France-Afrique pour les entreprises des deux pays.
En débarquant plus tôt que prévu dans le très haut débit mobile, l'opérateur Free sème le trouble chez ses concurrents... et chez les spécialistes. Les médias se font largement l'écho de cette annonce ce 3 décembre.
Free relance la guerre des prix pour la 4G par Europe1fr
Interrogé le 3 décembre au soir sur RTL, le PDG d'Orange Stéphane Richard n'a pas mâché ses mots à propos de l'annonce de Free. "Le problème c'est que c'est du vent t(...), il n'y a pas de couverture (...), (Free) vend la 4G sans supplément de prix pour une raison simple, c'est (que) ce n'est pas de la 4G mais de la 3G, donc il faut arrêter de prendre les gens pour des andouilles", a-t-il martelé à l'antenne. "Le marché finira bien par arrêter de se faire prendre par ces coups de com' de Free", a-t-il prédit.
Les interrogations autour du pacte d'avenir pour la Bretagne
Les deux principaux quotidiens régionaux bretons reviennent en une sur l'annonce du pacte d'avenir pour la Bretagne, présenté ce 4 décembre par le Premier ministre. Imaginé pour calmer la fronde sociale et trouver des solutions aux difficultés économiques de nombreux secteurs industriels dans la région, ce plan devrait permettre à "la Bretagne de s'affirmer", martèle Le Télégramme de Brest. Quand Ouest-France annonce "les détails du plan", Le Télégramme tempère en assurant que "ce document risque (...) de décevoir les tenants d'un renforcement du pouvoir régional, revendication portée par les bonnets rouges".
Les chiffres inquiétants des "salariés détachés"
En une, Les Echos évoquent l'état des lieux "décapant" transmis le 3 décembre par le ministre du Travail aux partenaires sociaux à propos des "salariés détachés", ces travailleurs "low-cost" venus d'Europe de l'Est pour exercer temporairement une activité professionnelle en France. Les Echos se sont procurés une copie du bilan établi par le ministère du Travail : "les salariés détachés auraient représenté l'équivalent de 33 000 temps plein en France en 2013", écrit le journal.
En une, les Echos évoquent les enjeux pour les entreprises du Sommet de l'Elysée pour la Paix et la Sécurité en Afrique des 6 et 7 décembre, avec un forum économique prévu ce 4 décembre par le Medef et le ministère de l'Economie autour du thème "Afrique-France : pour un nouveau modèle économique". "Bercy accueille 780 entreprises et acteurs de l'économie africaine", décrit le journal, rappelant que le continent africain abrite "six des dix pays à plus forte croissance de la planète".
Un Japonais fabriquera des tracteurs en France
Par lefigaro.fr avec AFP
Le constructeur japonais Kubota va s'implanter sur un site en France pour fabriquer des tracteurs et créer 140 emplois à l'horizon 2017, selon le ministère du Redressement productif.
Kubota exerce des activités commerciales en France depuis 1974. Il prévoit de s'implanter à Bierne (Nord), près de Dunkerque, et d'investir 40 millions d'euros dans son nouveau site de production, précise le ministère dans un communiqué. Cette décision doit permettre au constructeur japonais de tracteurs et d'engins de travaux d'exporter une part de sa production vers d'autres marchés européens. Dans le communiqué, le ministre Arnaud Montebourg "salue" cette arrivée de Kubota sur le sol français.
"Cette décision confirme l'attractivité du marché français pour les investissements étrangers dans le domaine industriel, pour laquelle la France occupe la première place en Europe", s'est réjoui le ministère du Redressement productif. "La compétitivité du site France, la qualité de sa main d'oeuvre et l'excellence de ses infrastructures ont pesé au moment du choix de localisation entre plusieurs pays européens", a-t-il souligné.
La Pologne négocierait son entrée au capital d’EADS
Le gouvernement polonais négocierait son entrée dans EADS, rapporte mercredi le journal « Dziennik Gazeta Prawna ». Il viserait une participation comprise entre 1% et 2% du capital du géant européen de l’aéronautique, de la défense et de l’espace.
Le géant européen de l’aéronautique, EADS, pourrait inviter la Pologne à son tour de table. Le gouvernement polonais est en discussions avec les actionnaires d’EADS en vue pour l’Etat de prendre une participation comprise entre 1% et 2% dans le géant européen de l’aéronautique, de la défense et de l’espace, rapporte mercredi le journal « Dziennik Gazeta Prawna ».
Cet été, la Russie qui avait acquis 5 % du capital D’EADS en 2007, a entamé son désengagement . Actuellement le consortium européen est en partie détenue par les Etats allemand, français et espagnol, les deux premiers ayant 12% chacun et le troisième 4%.
Le quotidien ajoute qu’avec ces négociations, Varsovie vise un renforcement de la coopération militaire au sein de l’Union européenne. « Difficile à dire si une telle solution serait bénéfique pour nous, mais nous y pensons », déclare un porte-parole du ministère de la Défense nationale, cité par le journal.
L’hypothèse de discussions avec la Pologne se fait alors que consortium européen organise du 2 au 5 décembre à Varsovie et à Lodz, l’EADS Aerospace Meetings Poland, un événement commercial et d’investissement durant lequel plus de 200 entreprises polonaises ont été conviées à rencontrer des dirigeants et experts d’EADS qui opèrent dans des domaines, allant des achats à la recherche & le développement (R&D) en passant par la gestion de la chaîne logistique.
EADS veut être plus présent en Pologne
Une chose est sûre : EADS et ses divisions – Airbus, Astrium, Cassidian et Eurocopter – entendent élargir sensiblement leur présence industrielle en Pologne. Jean-Pierre Talamoni, corporate vice president pour le développement international au sein d’EADS, estimait, dans un communiqué publié le 27 novembre, que « l’heure est venue pour l’industrie de la défense polonaise et l’industrie européenne de procéder à un rapprochement stratégique en renforçant les liens avec EADS ». Et d’ajouter : « Nous pensons que la Pologne a un rôle encore plus important à jouer au sein d’une industrie de la défense européenne élargie. »
JUSTICE ?
Les «sages» censurent partiellement la législation sur la fraude fiscale
Le Conseil constitutionnel, saisi par des sénateurs UMP, a validé la création d'un procureur financier, mais censuré la garde à vue de 96 heures.
Le Conseil constitutionnel a annoncé mercredi avoir censuré la garde à vue jusqu’à 96 heures dans des affaires de fraude fiscale, instaurée par une des lois votées dans le sillage de l’affaire Cahuzac.
Saisis par des sénateurs UMP sur les deux textes (lois organique et ordinaire) adoptés le 5 novembre, les juges constitutionnels ont validé la création d’un procureur financier spécialisé, mais censuré plusieurs mesures relatives à la fraude fiscale nées d’amendements parlementaires ainsi que la possibilité d’une garde à vue prolongeable jusqu’à 96 heures.
Saisis par des sénateurs UMP sur les deux textes (lois organique et ordinaire) adoptés le 5 novembre, les juges constitutionnels ont validé la création d’un procureur financier spécialisé, mais censuré plusieurs mesures relatives à la fraude fiscale nées d’amendements parlementaires ainsi que la possibilité d’une garde à vue prolongeable jusqu’à 96 heures.
Cartel des taux: Bruxelles inflige des amendes record à 8 banques
La Commission européenne a infligé mercredi des amendes à huit établissements financiers pour avoir manipulé les taux interbancaires en euros (Euribor) et en yens (Libor et Tibor), pour un montant total record de 1,7 milliard d’euros.
Deutsche Bank, visée dans les deux enquêtes, devra à elle seule s’acquitter d’une amende totale de 725 millions d’euros. La française Société Générale, visée uniquement dans l’enquête sur l’Euribor, a été condamnée à une amende de 446 millions d’euros. La britannique Royal Bank of Scotland (RBS), condamnée dans les deux affaires, devra payer 391 millions d’euros.
La Commission n’avait jamais jusqu’ici infligé des amendes pour un montant cumulé aussi élevé dans des cas d’entente et abus de position dominante, a souligné le commissaire européen chargé de la Concurrence, Joaquin Almunia.
«Notre décision a une double ambition: punir et dissuader», a-t-il expliqué lors d’une conférence de presse.
Au total, quatre institutions financières ont participé à l’entente concernant l’Euribor et six à celle concernant le Libor et le Tibor.
Dans le cas de l’Euribor, la banque britannique Barclays a bénéficié d’une immunité et ne paiera pas d’amende pour avoir révélé l’existence de l’entente à la Commission. Outre Deutsche Bank (466 millions d’euros) et Société générale, RBS a été condamnée à 131 millions d’euros.
Deutsche Bank, RBS et Société générale ont vu leurs amendes réduites de 10% pour avoir coopéré à l’enquête. Dans la même enquête, une procédure a été ouverte à l’encontre de la française Crédit Agricole, de la britannique HSBC et de l’américaine JPMorgan et se poursuivra dans le cadre de la procédure normale.
Dans le cas des taux d’intérêts libellés en yens (Libor et Tibor), la banque suisse UBS ne paiera pas d’amende après avoir révélé les infractions à la Commission. Outre Deutsche Bank (259 millions) et RBS (260 millions), sont concernés JPMorgan (80 millions), l’américaine Citigroup (70 millions) et le courtier britannique RP Martin (247.000 euros).
Dans cette enquête, une procédure a été ouverte à l’encontre du courtier en liquidités Icap et se poursuit.
La banque néerlandaise Rabobank, qui a obtenu des accords à l’amiable pour payer 774 millions d’euros dans trois pays pour manipulation du Libor, n’a pas été condamnée par la Commission européenne car «elle n’était pas impliquée dans les activités de cartel selon notre enquête», a expliqué M. Almunia.
L’affaire du Libor a déjà donné lieu à de très grosses amendes dans différents pays. UBS a déjà dû payer un milliard de francs suisses, RBS 600 millions de dollars et Barclays environ 450 millions de dollars.
M. Almunia a précisé que la Commission enquêtait actuellement sur de possibles manipulations du franc suisse et «n’excluait pas d’autres investigations du même ordre sur des activités de manipulation des indices de référence».
Deutsche Bank, visée dans les deux enquêtes, devra à elle seule s’acquitter d’une amende totale de 725 millions d’euros. La française Société Générale, visée uniquement dans l’enquête sur l’Euribor, a été condamnée à une amende de 446 millions d’euros. La britannique Royal Bank of Scotland (RBS), condamnée dans les deux affaires, devra payer 391 millions d’euros.
La Commission n’avait jamais jusqu’ici infligé des amendes pour un montant cumulé aussi élevé dans des cas d’entente et abus de position dominante, a souligné le commissaire européen chargé de la Concurrence, Joaquin Almunia.
«Notre décision a une double ambition: punir et dissuader», a-t-il expliqué lors d’une conférence de presse.
Au total, quatre institutions financières ont participé à l’entente concernant l’Euribor et six à celle concernant le Libor et le Tibor.
Dans le cas de l’Euribor, la banque britannique Barclays a bénéficié d’une immunité et ne paiera pas d’amende pour avoir révélé l’existence de l’entente à la Commission. Outre Deutsche Bank (466 millions d’euros) et Société générale, RBS a été condamnée à 131 millions d’euros.
Deutsche Bank, RBS et Société générale ont vu leurs amendes réduites de 10% pour avoir coopéré à l’enquête. Dans la même enquête, une procédure a été ouverte à l’encontre de la française Crédit Agricole, de la britannique HSBC et de l’américaine JPMorgan et se poursuivra dans le cadre de la procédure normale.
Dans le cas des taux d’intérêts libellés en yens (Libor et Tibor), la banque suisse UBS ne paiera pas d’amende après avoir révélé les infractions à la Commission. Outre Deutsche Bank (259 millions) et RBS (260 millions), sont concernés JPMorgan (80 millions), l’américaine Citigroup (70 millions) et le courtier britannique RP Martin (247.000 euros).
Dans cette enquête, une procédure a été ouverte à l’encontre du courtier en liquidités Icap et se poursuit.
La banque néerlandaise Rabobank, qui a obtenu des accords à l’amiable pour payer 774 millions d’euros dans trois pays pour manipulation du Libor, n’a pas été condamnée par la Commission européenne car «elle n’était pas impliquée dans les activités de cartel selon notre enquête», a expliqué M. Almunia.
L’affaire du Libor a déjà donné lieu à de très grosses amendes dans différents pays. UBS a déjà dû payer un milliard de francs suisses, RBS 600 millions de dollars et Barclays environ 450 millions de dollars.
M. Almunia a précisé que la Commission enquêtait actuellement sur de possibles manipulations du franc suisse et «n’excluait pas d’autres investigations du même ordre sur des activités de manipulation des indices de référence».
SOCIAL
Veolia Eau prévoit 700 suppressions de postes en France en 2014
Il s'agit selon la direction d'un plan de départs volontaires, qui vient s'ajouter à la suppression de 10% des effectifs, annoncée en mars.
La branche eau de Veolia Environnement va supprimer entre 700 et 750 postes en France en 2014, en sus de suppressions déjà annoncées en mars, selon les syndicats et la direction. Selon les syndicats, un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) va être mis en place pour les administratifs mais la direction parle d’un plan de départs volontaires «ouvert à 700 personnes» concernant «toute l’entité Eau France» et non les seuls administratifs.
«Lors d’un comité central d’entreprise (CCE) extraordinaire jeudi, la direction nous a annoncé la mise en place d’un PSE touchant entre 700 et 750 emplois dans les services support», a affirmé à l’AFP Franck Le Roux, délégué central CGT, premier syndicat chez Veolia Eau, qui compte 15 000 salariés.
«Le PSE doit avoir lieu en 2014 et comprendra un plan de départs volontaires, et s’il ne suffisait pas, des licenciements économiques, une première chez Veolia», a-t-il précisé. «Cela fera plus de 2 000 suppressions de postes avec l’annonce de début de l’année», a assuré Christophe Gandhillon, délégué central FO.
Mais, pour la direction, le nombre total de départs sera inférieur: «On avait annoncé 1 500 départs en avril, cela sera 1.600 en tout avec, en plus, 500 personnes qui seront reclassées à l’intérieur du groupe pour faire d’autre tâches -notamment des travaux - que l’on sous-traitait avant», a précisé la direction. «Il y a déjà eu environ 500 départs naturels depuis un an, et il y en aura 400 en 2014 qui seront accompagnés par des mesures d’âge s’il le faut», a ajouté la direction.
Confrontée à une détérioration de ses marges dans l’eau en France, Veolia Eau avait déjà annoncé en mars la suppression de 10% de ses effectifs français, soit 1 500 postes (1 250 sur les services d’exploitation et 250 sur les fonctions administratives), avec la volonté d’éviter «tout départ contraint». A propos des suppressions de postes annoncées en mars, la direction a expliqué aux élus du personnel lors du CCE extraordinaire du 28 novembre, que «les départs en retraite suffiraient à moduler l’emploi», indique Franck Leroux.
Hervé Deroubaix, délégué central CFDT, a de son côté jugé «inacceptable» l’annonce de la restructuration par le nouveau patron de Veolia Eau, Alain Franchi, nommé en juillet. «Nous voulons un homme qui vient du sérail et non un mercenaire», a-t-il commenté.
Début janvier, une centaine de militants syndicaux CGT, CFDT, CFE-CGC et FO de Veolia s’étaient rassemblés devant le siège parisien de l’entreprise pour dénoncer une politique de réduction des effectifs aux «effets néfastes sur les conditions de travail».
Un Conseil d’administration doit avoir lieu le 11 décembre où le projet de réorganisation du nouveau patron doit être validé, selon les syndicats. Un comité central d’entreprise suivra le 20 décembre. Numéro un mondial dans l’eau, Veolia Environnement est aussi leader dans l’eau en France devant son grand rival Suez Environnement (Lyonnaise des Eaux), avec un chiffre d’affaires annuel de 3,4 milliards d’euros, soit 11,5% du total de Veolia.
«Lors d’un comité central d’entreprise (CCE) extraordinaire jeudi, la direction nous a annoncé la mise en place d’un PSE touchant entre 700 et 750 emplois dans les services support», a affirmé à l’AFP Franck Le Roux, délégué central CGT, premier syndicat chez Veolia Eau, qui compte 15 000 salariés.
«Le PSE doit avoir lieu en 2014 et comprendra un plan de départs volontaires, et s’il ne suffisait pas, des licenciements économiques, une première chez Veolia», a-t-il précisé. «Cela fera plus de 2 000 suppressions de postes avec l’annonce de début de l’année», a assuré Christophe Gandhillon, délégué central FO.
Mais, pour la direction, le nombre total de départs sera inférieur: «On avait annoncé 1 500 départs en avril, cela sera 1.600 en tout avec, en plus, 500 personnes qui seront reclassées à l’intérieur du groupe pour faire d’autre tâches -notamment des travaux - que l’on sous-traitait avant», a précisé la direction. «Il y a déjà eu environ 500 départs naturels depuis un an, et il y en aura 400 en 2014 qui seront accompagnés par des mesures d’âge s’il le faut», a ajouté la direction.
Confrontée à une détérioration de ses marges dans l’eau en France, Veolia Eau avait déjà annoncé en mars la suppression de 10% de ses effectifs français, soit 1 500 postes (1 250 sur les services d’exploitation et 250 sur les fonctions administratives), avec la volonté d’éviter «tout départ contraint». A propos des suppressions de postes annoncées en mars, la direction a expliqué aux élus du personnel lors du CCE extraordinaire du 28 novembre, que «les départs en retraite suffiraient à moduler l’emploi», indique Franck Leroux.
Hervé Deroubaix, délégué central CFDT, a de son côté jugé «inacceptable» l’annonce de la restructuration par le nouveau patron de Veolia Eau, Alain Franchi, nommé en juillet. «Nous voulons un homme qui vient du sérail et non un mercenaire», a-t-il commenté.
Début janvier, une centaine de militants syndicaux CGT, CFDT, CFE-CGC et FO de Veolia s’étaient rassemblés devant le siège parisien de l’entreprise pour dénoncer une politique de réduction des effectifs aux «effets néfastes sur les conditions de travail».
Un Conseil d’administration doit avoir lieu le 11 décembre où le projet de réorganisation du nouveau patron doit être validé, selon les syndicats. Un comité central d’entreprise suivra le 20 décembre. Numéro un mondial dans l’eau, Veolia Environnement est aussi leader dans l’eau en France devant son grand rival Suez Environnement (Lyonnaise des Eaux), avec un chiffre d’affaires annuel de 3,4 milliards d’euros, soit 11,5% du total de Veolia.
SOCIETE
Espionnage : les documents à venir de Snowden vont «choquer»
Glenn Greenwald, qui s'est notamment fait connaître en publiant des révélations sur l'espionnage émanant de l'agence de sécurité américaine, a confié à «Télérama» ses projets.
Le journaliste Glenn Greenwald, porte-voix des révélations d’Edward Snowden sur le système de surveillance cybernétique américain, affirme que plusieurs documents secrets en sa possession, et prochainement publiés, allaient «choquer», dans un entretien à Télérama à paraître mercredi.
«Je compte bien publier ces documents jusqu’au dernier», prévient dans cette interview le reporter de l’affaire Snowden, interrogé à Rio de Janeiro par l’hebdomadaire culturel français. «Je ne veux pas dire que le pire est à venir - les gens s’habituent à ces révélations - mais il y a plusieurs documents sur ce que collecte la NSA et sur la façon dont elle le fait qui vont choquer», déclare celui qui affirme être «assis sur une montagne de documents».
Avocat de formation, Glenn Greenwald avait collaboré au printemps dernier avec l’informaticien américain Edward Snowden à la publication d’une série de documents secrets révélant un vaste système de surveillance électronique mis en place par les Etats-Unis.
Dans cet entretien, il revient également sur sa défiance à l’égard des institutions médiatiques dans lesquels il est, selon lui, possible de bien faire son travail «si vous êtes capable de le faire en dépit de l’institution et non grâce à elle».
Après sa démission du Guardian, il se consacre désormais au lancement d’un nouveau média financé par le fondateur d’eBay, Pierre Omidyar. «Il faut bâtir sa propre institution pour lutter à armes égales contre le gouvernement qu’on met à nu», estime-t-il. «Depuis, nous avons recruté une douzaine de personnes, dont trois travaillent à Rio avec moi. Nous ne cherchons pas uniquement des journalistes d’investigation spécialisés dans la sécurité nationale et les libertés publiques, nous allons également couvrir l’économie, l’écologie ou le sport, et ce qui compte, c’est la philosophie de travail», conclut Glenn Greenwald.
Toutes marques confondues, 1.434 voitures électriques ont été écoulées le mois dernier dans le pays scandinave, représentant 11, 9% des nouvelles immatriculations, selon l'organisme spécialisé Opplysningsraadet for Veitrafikken (OFV). Trois modèles se placent dans les dix meilleures ventes : la Tesla S qui monte sur le podium à la 2e place, la Nissan Leaf qui se place 5e et la nouvelle venue, la Volkswagen e-Up qui pointe à la 9e. Il y a un an, en novembre 2012, les voitures électriques ne représentaient encore que 2,6 % des nouvelles immatriculations. En septembre et en octobre derniers, la Tesla S puis la Leaf, avaient même occupé la première marche du podium, mais pour la première fois depuis trois mois, la voiture la plus vendue en novembre n'a pas été un modèle électrique car il s'agit de la VW Golf.
«Je compte bien publier ces documents jusqu’au dernier», prévient dans cette interview le reporter de l’affaire Snowden, interrogé à Rio de Janeiro par l’hebdomadaire culturel français. «Je ne veux pas dire que le pire est à venir - les gens s’habituent à ces révélations - mais il y a plusieurs documents sur ce que collecte la NSA et sur la façon dont elle le fait qui vont choquer», déclare celui qui affirme être «assis sur une montagne de documents».
Avocat de formation, Glenn Greenwald avait collaboré au printemps dernier avec l’informaticien américain Edward Snowden à la publication d’une série de documents secrets révélant un vaste système de surveillance électronique mis en place par les Etats-Unis.
Défiance
Contacté par des «journalistes du monde entier, qui veulent travailler avec (lui) sur les dossiers qui concernent leur pays» depuis ses premières révélations, Glenn Greenwald explique comment il collabore avec eux, même si c’est «extrêmement chronophage». «Légalement, je ne peux pas me contenter de leur donner ce qui les intéresse, parce que je me transformerais en source, et la justice pourrait me poursuivre pour recel. Je peux seulement être un journaliste, alors je dois contribuer à leur enquêtes, cosigner leurs articles», détaille l’ancien avocat.Dans cet entretien, il revient également sur sa défiance à l’égard des institutions médiatiques dans lesquels il est, selon lui, possible de bien faire son travail «si vous êtes capable de le faire en dépit de l’institution et non grâce à elle».
Après sa démission du Guardian, il se consacre désormais au lancement d’un nouveau média financé par le fondateur d’eBay, Pierre Omidyar. «Il faut bâtir sa propre institution pour lutter à armes égales contre le gouvernement qu’on met à nu», estime-t-il. «Depuis, nous avons recruté une douzaine de personnes, dont trois travaillent à Rio avec moi. Nous ne cherchons pas uniquement des journalistes d’investigation spécialisés dans la sécurité nationale et les libertés publiques, nous allons également couvrir l’économie, l’écologie ou le sport, et ce qui compte, c’est la philosophie de travail», conclut Glenn Greenwald.
NORVEGE: Plus de 10% de parts de matché pour les électriques
Les voitures électriques ont franchi pour la première fois la barre de 10 % de parts de marché en novembre en Norvège grâce à des mesures incitatives très généreuses.
Auto-Addict (avec AFP)
À la une d'Auto-Addict
Des aides généreuses
Les ventes de voitures électriques en Norvège sont dopées par des mesures incitatives très généreuses telles que l'exemption de taxes - très élevées sur les autres modèles à combustion - et le péage urbain. Les véhicules propres sont aussi autorisés à emprunter les couloirs collectifs et à se garer gratuitement dans les parkings publics. En outre, le pays nordique a mis en place un réseau denseShanghai, l'exception scolaire chinoise
Encore une fois, la performance des écoliers de la ville de Shanghai au Programme international pour le suivi des élèves (Pisa) est la plus impressionnante. Comme en 2009, première année où la capitale économique de la Chine (23 millions d’habitants) a participé à ce test de l’OCDE destiné à évaluer les performances respectives des systèmes éducatifs de la planète, ses écoliers monopolisent la première place dans les trois matières testées: maths, science et lecture. Cette performance hors norme, explique à Libération Andreas Schleicher, le directeur du programme Pisa, ne doit toutefois pas être perçue comme un succès emblématique de l’ensemble du pays. «Nous n’avons jamais dit que Shanghai était représentatif de toute la Chine, et ce n’est certainement pas le cas», met-il en garde.
Nombreux sont ceux qui avaient pourtant abusivement extrapolé les résultats du Pisa de 2009, à commencer par le président américain Barack Obama qui en avait déduit que «les Etats-Unis sont en danger de rester à la traîne». Ce n’est peut-être pas faux, mais c’est très exagéré. «Comparer les meilleurs étudiants d’un pays (la Chine) aux étudiants ordinaires des autres pays n’a aucun sens», souligne pour sa part Xiong Bingqi, vice-directeur du Centre de recherche sur l’éducation, une ONG de Shanghai.
Ces inégalités sont renforcées du fait que l’Etat dépense 18 fois plus pour un écolier shanghaïen que pour ceux des provinces les plus pauvres, selon l’Unesco. Cet élitisme inhérent système d’éducation chinois va bien au-delà encore. Les élèves des zones rurales doivent en effet avoir davantage de points au Gaokao (baccalauréat) que ceux des villes pour entrer dans les grandes universités. Résultat: 84% des diplômés du secondaires de Shanghai vont à l’université, contre 24% seulement en moyenne à l’échelle nationale. Les parents d’élèves shanghaïens se mettent de surcroît en quatre pour payer à leur progéniture activités extra-scolaire et cours de rattrapage privés si nécessaire (700 euros en moyenne par an pour les cours de maths et d’anglais).
Sans trop le dire, Pékin entraine déjà de manière intensive depuis 2009 une douzaine de provinces aux tests du Pisa. Mais c’est un peu comme si on entrainait des enfants à faire un numéro de cirque, d’après cet expert. «En Chine, les examens ne reflètent absolument pas la personnalité des élèves, alors qu’en théorie ils sont faits pour ça», analyse Xiong Bingqi. «Il ne faut pas oublier, dit-il, que la Chine est "le pays des examens", et que l’enseignement est exclusivement tourné vers la réussite de tests standardisés. Cette approche qui se concentre sur les connaissances de base ignore le développement personnel des élèves, qui de ce fait manquent d’esprit d’initiative, de curiosité et de capacité d’autonomie».
Nombreux sont ceux qui avaient pourtant abusivement extrapolé les résultats du Pisa de 2009, à commencer par le président américain Barack Obama qui en avait déduit que «les Etats-Unis sont en danger de rester à la traîne». Ce n’est peut-être pas faux, mais c’est très exagéré. «Comparer les meilleurs étudiants d’un pays (la Chine) aux étudiants ordinaires des autres pays n’a aucun sens», souligne pour sa part Xiong Bingqi, vice-directeur du Centre de recherche sur l’éducation, une ONG de Shanghai.
L'Etat dépense 18 fois plus pour un écolier de Shanghai
Shanghai est en effet plus une exception que la règle à l’échelle de la Chine. Ses habitants gagnent, en moyenne, plus de deux fois le revenu moyen des Chinois. Cette cité privilégiée est pour l’instant le seul endroit (hormis le cas particulier de Hong Kong) où les autorités chinoises autorisent l’OCDE à pratiquer ses tests. Un choix qui provient très certainement d’une volonté de présenter le meilleur du lot. Ses écoles très bien équipées, sont assurément peu comparables aux écoles rurales des provinces pauvres du Guizhou ou du Hubei où, faute de mobilier scolaire, les élèves doivent parfois venir avec leurs pupitres et leurs tabourets sur le dos le premier jour de l’année scolaire. L’enseignement primaire et les trois premières années du secondaires sont théoriquement gratuits, mais ce principe n’est pas appliqué partout. En outre, nombre de familles rurales ne peuvent s’acquitter du prix des livres scolaires, et doivent pour cette raison retirer leurs enfants de l’école. L’absentéisme peut atteindre 60% dans les zones les plus démunies. L’immense Chine, devenu depuis une décennie l’un des pays les plus inégalitaires au monde, est par endroits un pays riche, et dans d’autres un authentique pays du tiers-monde.Ces inégalités sont renforcées du fait que l’Etat dépense 18 fois plus pour un écolier shanghaïen que pour ceux des provinces les plus pauvres, selon l’Unesco. Cet élitisme inhérent système d’éducation chinois va bien au-delà encore. Les élèves des zones rurales doivent en effet avoir davantage de points au Gaokao (baccalauréat) que ceux des villes pour entrer dans les grandes universités. Résultat: 84% des diplômés du secondaires de Shanghai vont à l’université, contre 24% seulement en moyenne à l’échelle nationale. Les parents d’élèves shanghaïens se mettent de surcroît en quatre pour payer à leur progéniture activités extra-scolaire et cours de rattrapage privés si nécessaire (700 euros en moyenne par an pour les cours de maths et d’anglais).
«Le pays des examens»
Quand Pékin autorisera-t-il l’OCDE à tester le pays tout entier? Selon Schleicher, le PISA testera quatre provinces, en plus de Shanghai, en 2015 «et nous travaillons avec le gouvernement chinois pour élargir notre couverture à l’ensemble du pays sur le long terme». A quels résultats faudra-t-il alors s’attendre? «Ils seront moins bons au début, mais ils s’amélioreront vite, pense Xiong Bingqi, car les écoles se mettront à bachoter le modèle d’examen du Pisa, et tous les efforts des enseignants se concentreront sur cet examen.»Sans trop le dire, Pékin entraine déjà de manière intensive depuis 2009 une douzaine de provinces aux tests du Pisa. Mais c’est un peu comme si on entrainait des enfants à faire un numéro de cirque, d’après cet expert. «En Chine, les examens ne reflètent absolument pas la personnalité des élèves, alors qu’en théorie ils sont faits pour ça», analyse Xiong Bingqi. «Il ne faut pas oublier, dit-il, que la Chine est "le pays des examens", et que l’enseignement est exclusivement tourné vers la réussite de tests standardisés. Cette approche qui se concentre sur les connaissances de base ignore le développement personnel des élèves, qui de ce fait manquent d’esprit d’initiative, de curiosité et de capacité d’autonomie».
Les Américains jugent que leur pays perd en influence
Pour la première fois en 40 ans, une majorité d’Américains estiment que l’influence de leur pays est en déclin et que les Etats-Unis exercent un pouvoir au niveau mondial moins fort que par le passé, selon un sondage publié mardi.
Cette enquête de l’institut Pew Research Center a été menée auprès d’un peu plus de 2.000 personnes entre le 30 octobre et le 6 novembre. Elle révèle aussi qu’une majorité d’Américains jugent pour la première fois que les Etats-Unis devraient «s’occuper de leurs propres affaires» au niveau international.
«Pour la première fois en près de 40 ans de sondages, une majorité de personnes (53%) considèrent que les Etats-Unis jouent un rôle moins important et moins puissant à l’échelle de la planète qu’une décennie en arrière», souligne Pew dans son étude.
Ce chiffre est supérieur de 12 points par rapport à 2009 et a plus que doublé par rapport 2004, durant l’administration de George W. Bush.
Quelque 70% des personnes interrogées jugent en outre que les Etats-Unis inspirent moins de respect que par le passé, soit des niveaux similaires à ceux de la fin du deuxième mandat de George W. Bush.
La politique étrangère de l’actuel président Barack Obama est d’ailleurs vivement critiquée dans l’étude: 56% la désapprouvent, contre 34% qui la soutiennent.
«Les Américains désapprouvent notamment largement sa gestion de la situation en Syrie, Iran, Chine et Afghanistan», poursuit le rapport.
La lutte antiterroriste apparaît comme l’un des seuls domaines où davantage d’Américains approuvent le travail de Barack Obama qu’ils ne le désapprouvent (51% contre 44%).
Autre aspect surprenant du sondage, pour la première fois en près d’un demi-siècle, 52% des gens estiment que les Etats-Unis devraient «s’occuper de leurs propres affaires sur le plan international et laisser les autres pays tenter de se débrouiller au mieux par eux-mêmes», contre seulement 38% pensant le contraire.
Ceux qui jugent que les Etats-Unis agissent «trop» pour essayer de résoudre les problèmes du monde (51%) considèrent en général que les questions domestiques, en particulier l’économie, devraient au contraire être la principale priorité de l’administration en place.
Néanmoins, 77% des sondés soulignent que les échanges et liens commerciaux avec les autres pays restent bénéfiques à leur pays.
Cette enquête de l’institut Pew Research Center a été menée auprès d’un peu plus de 2.000 personnes entre le 30 octobre et le 6 novembre. Elle révèle aussi qu’une majorité d’Américains jugent pour la première fois que les Etats-Unis devraient «s’occuper de leurs propres affaires» au niveau international.
«Pour la première fois en près de 40 ans de sondages, une majorité de personnes (53%) considèrent que les Etats-Unis jouent un rôle moins important et moins puissant à l’échelle de la planète qu’une décennie en arrière», souligne Pew dans son étude.
Ce chiffre est supérieur de 12 points par rapport à 2009 et a plus que doublé par rapport 2004, durant l’administration de George W. Bush.
Quelque 70% des personnes interrogées jugent en outre que les Etats-Unis inspirent moins de respect que par le passé, soit des niveaux similaires à ceux de la fin du deuxième mandat de George W. Bush.
La politique étrangère de l’actuel président Barack Obama est d’ailleurs vivement critiquée dans l’étude: 56% la désapprouvent, contre 34% qui la soutiennent.
«Les Américains désapprouvent notamment largement sa gestion de la situation en Syrie, Iran, Chine et Afghanistan», poursuit le rapport.
La lutte antiterroriste apparaît comme l’un des seuls domaines où davantage d’Américains approuvent le travail de Barack Obama qu’ils ne le désapprouvent (51% contre 44%).
Autre aspect surprenant du sondage, pour la première fois en près d’un demi-siècle, 52% des gens estiment que les Etats-Unis devraient «s’occuper de leurs propres affaires sur le plan international et laisser les autres pays tenter de se débrouiller au mieux par eux-mêmes», contre seulement 38% pensant le contraire.
Ceux qui jugent que les Etats-Unis agissent «trop» pour essayer de résoudre les problèmes du monde (51%) considèrent en général que les questions domestiques, en particulier l’économie, devraient au contraire être la principale priorité de l’administration en place.
Néanmoins, 77% des sondés soulignent que les échanges et liens commerciaux avec les autres pays restent bénéfiques à leur pays.
Un Picasso à la tombola
Le Monde.fr avec AFP
Une tombola propose un lot d'un genre un peu particulier : une toile du grand maître français Pablo Picasso. Il en coûtera seulement 100 euros pour tenter sa chance. La toile offerte pour cette tombola en ligne est L'Homme au gibus, de 1914. Estimée à 1 million de dollars, cette toile cubiste avait été achetée par une personne anonyme dans une galerie new-yorkaise, qui l'a offerte à l'Assocation pour la sauvegarde de Tyr, ville libanaise classée Patrimoine mondial par l'Unesco.
L'organisation a émis 50 000 billets pour cette tombola d'un genre nouveau, dont le tirage est prévu chez Sotheby's à Paris le 18 décembre. Les fonds récoltés, a-t-elle précisé, serviront à financer deux projets socioculturels : la création d'un centre d'artisanat pour offrir du travail aux jeunes, femmes et handicapés de Tyr, et celle d'un institut d'études phéniciennes à Beyrouth. Déjà 40 000 billets ont été vendus de par le monde à partir du site 1 Picasso pour 100 euros.
UNE ŒUVRE « DIGNE D'UN MUSÉE »
Olivier Picasso, le petit-fils du peintre espagnol – sa grand-mère était Marie-Thérèse, la maîtresse de Picasso – est venu jusqu'à New York pour en faire la publicité. « Achetez un billet, pour un double plaisir », a-t-il déclaré. « Le premier est de contribuer à un projet vraiment très intéressant, le deuxième est de, peut-être, accrocher un Picasso chez vous ».
Olivier Picasso, qui n'a jamais connu son grand-père, a souligné que ce dernier aimait la nouveauté, et aurait été ravi « d'être le premier à figurer dans une tombola de ce type. Plus sérieusement, il était très soucieux des problèmes des autres », a-t-il ajouté. Il a précisé que L'Homme au gibus était digne d'un musée et en parfait état. Selon l'Association pour la sauvegarde de Tyr, c'est la première fois qu'une œuvre d'une telle qualité est offerte lors d'une tombola.
Des Saoudiennes relancent leur campagne pour conduire
L’Arabie Saoudite est le seul pays à interdire aux femmes de prendre le volant. Elles ont besoin de l’autorisation d’un tuteur pour se marier, voyager, travailler.
Des militantes saoudiennes ont annoncé mercredi relancer leur campagne pour le droit de conduire en invitant sur les réseaux sociaux les femmes à prendre le volant le 28 décembre. «Nous avons lancé un appel aux femmes à prendre le volant le 28 décembre partout en Arabie Saoudite», a déclaré l’une d’entre elles, Nassima al-Saada.
«L’objectif de cet appel est d’insister sur notre droit de conduire que nous allons continuer à revendiquer jusqu’à l’obtenir», a-t-elle dit.
«Nous ne faisons que relancer notre campagne qui avait commencé par notre appel à prendre le volant le 26 octobre», a-t-elle poursuivi.
Des militantes avaient appelé les Saoudiennes à conduire à cette date, mais avaient retiré ensuite cet appel pour éviter une confrontation avec les autorités qui avaient multiplié les mises en garde.
Seize femmes ont été arrêtées au volant ce jour-là et ont dû payer des amendes. Chaque femme et son tuteur (père, frère, mari ou tout autre homme de la famille) ont dû en outre signer un engagement à respecter les règles en vigueur dans le royaume.
L’Arabie Saoudite est le seul pays à interdire aux femmes de conduire. Les femmes ont besoin de l’autorisation d’un tuteur pour voyager, travailler ou même se marier dans un pays appliquant strictement la loi islamique.
Vendredi, deux militantes saoudiennes, Aziza al-Youssef et Eman al-Nafjan, ont été interpellées alors qu’elles étaient au volant.
Le 27 novembre, Aziza al-Youssef avait pourtant déclaré avoir reçu l’assurance du ministre de l’Intérieur, le prince Mohammed ben Nayef, que la question du droit de la femme à conduire était à l’étude dans le royaume. La militante s’était rendue en compagnie d’une autre militante, Hala al-Dosari, chez le ministre, et la rencontre s’était déroulée par vidéoconférence, la mixité étant interdite en Arabie Saoudite. «Le ministre nous a dit que la question du droit des femmes à conduire était sur la table et nous a dit d’espérer une bonne issue», avait-elle ajouté.
«L’objectif de cet appel est d’insister sur notre droit de conduire que nous allons continuer à revendiquer jusqu’à l’obtenir», a-t-elle dit.
«Nous ne faisons que relancer notre campagne qui avait commencé par notre appel à prendre le volant le 26 octobre», a-t-elle poursuivi.
Des militantes avaient appelé les Saoudiennes à conduire à cette date, mais avaient retiré ensuite cet appel pour éviter une confrontation avec les autorités qui avaient multiplié les mises en garde.
Seize femmes ont été arrêtées au volant ce jour-là et ont dû payer des amendes. Chaque femme et son tuteur (père, frère, mari ou tout autre homme de la famille) ont dû en outre signer un engagement à respecter les règles en vigueur dans le royaume.
L’Arabie Saoudite est le seul pays à interdire aux femmes de conduire. Les femmes ont besoin de l’autorisation d’un tuteur pour voyager, travailler ou même se marier dans un pays appliquant strictement la loi islamique.
Vendredi, deux militantes saoudiennes, Aziza al-Youssef et Eman al-Nafjan, ont été interpellées alors qu’elles étaient au volant.
Le 27 novembre, Aziza al-Youssef avait pourtant déclaré avoir reçu l’assurance du ministre de l’Intérieur, le prince Mohammed ben Nayef, que la question du droit de la femme à conduire était à l’étude dans le royaume. La militante s’était rendue en compagnie d’une autre militante, Hala al-Dosari, chez le ministre, et la rencontre s’était déroulée par vidéoconférence, la mixité étant interdite en Arabie Saoudite. «Le ministre nous a dit que la question du droit des femmes à conduire était sur la table et nous a dit d’espérer une bonne issue», avait-elle ajouté.
DIVERS
L'intervention chirurgicale secrète de Hollande quelques semaines avant d'être candidat à la primaire PS
François Hollande lors du
déjeuner du Crif à Paris le 10 février 2011 © Reuters
EXCLU FRANCE INFO | Selon nos informations, François Hollande a été opéré de la prostate en février 2011, quelques semaines avant sa candidature à la primaire socialiste. Une intervention qui n'apparaît ni dans son agenda de l'époque, ni sur les bulletins présidentiels. Il s'agit d'une "opération bénigne, sans conséquence et sans suivi médical", d'après l'Elysée.
François Hollande à Valenciennes, à Metz, en Auvergne ou dans la
Sarthe. En février 2011, moins d'un mois avant de se déclarer candidat à la
primaire socialiste, le député de Corrèze multiplie les déplacements. Mais il y
a un trou de plusieurs jours dans son agenda.
Selon nos informations, le futur président a subi une
opération de la prostate pendant cette période. Un séjour à l'hôpital Cochin de
Paris en deux temps : des examens ambulatoires qui lui ont permis de poursuivre
ses nombreux déplacements dans un premier temps, puis l'opération en tant que
telle. François Hollande a dû être hospitalisé pendant une semaine.
Intervention chirurgicale sérieuse ? Impossible à dire en
raison du secret médical. Son dossier est verrouillé, selon une source
hospitalière. Soit il a été mis au secret, soit le patient est parti
avec.
"Transparence" mais "respect de l'intimité"
Un an plus tard, le
candidat officiel à la présidentielle, annonce au Quotidien du médecin avoir passé une visite médicale "très
complète" pour obtenir le prêt finançant sa campagne. Il se dit aussi
"favorable à donner publiquement et régulièrement les informations liées à
l'état de santé du chef de l'État" tout en ajoutant que "le respect de l'intimité du président (...) doit être
garanti".
Depuis
son élection, François Hollande a publié deux bulletins de santé laconiques en
juin 2012 et en mars 2013 qui ne révèlent rien d'anormal.
Le bulletin de santé de
François Hollande en mars 2013 © Elysée
L'Elysée, contacté
par France Info, confirme l'hospitalisation de François Hollande en février 2011
: une opération "bénigne, sans conséquence et sans
suivi médical". L'entourage du chef de l'Etat précise que cette opération
n'avait pas à figurer dans les bulletins de santé présidentielle car il n'y a
pas de contre-indication à l'exercice du pouvoir. Le prochain bulletin de santé
de l'Elysée est annoncé avant l'été 2014.
Hollande opéré en 2011 : les réactions politiques
Hollande à l'Elysée le 3
décembre © Maxppp - Christophe Petit Tesson
REACTIONS | France Info a revelé mercredi matin l'intervention chirurgicale de la prostate subie par François Hollande en février 2011, et tenue secrète jusqu'ici, alors qu'il était candidat aux primaires socialistes. L'Elysée a confirmé une intervention à cette date "pour une hypertrophie bénigne de la prostate". Plusieurs responsables politiques réagissent.
Ils sont déjà nombreux à commenter cette information révélée mercredi matin par France
Info : François Hollande a été opéré de la prostate en février 2011,
quelques semaines avant sa candidature à la primaire socialiste. Une opération
qui pourrait nécessiter un suivi, mais qui ne figure pourtant pas dans les
bulletins de santé du chef de l'Etat. C'est le secret autour de cette opération
qui interroge.
"C'est assez banal" (Ayrault)
Mais pas pour le Premier ministre. "Le nombre de Français hommes
qui sont confrontés à des problèmes de prostate à partir
de la cinquantaine, c'est assez banal", a réagi Jean-Marc
Ayrault. "Ne faut-il pas respecter ça ?
Est-ce qu'on est toujours obligé d'étaler la vie privée
?", a-t-il demandé, dénonçant une "espèce de dérive, on doit en
permanence rendre compte de tout".
"Est-ce qu'on doit pour se présenter à l'élection présidentielle présenter l'ensemble de ses antécédents médicaux ?" (Batho)
Sur France Info mercredi matin, Delphine Batho, députée PS et
ex-ministre, va dans le même sens, s'interrogeant : "Un président de la République doit
la transparence aux Français, à partir du moment où il est
président de la République, c'est je crois ce qui a été fait depuis que François Hollande est président de
la République. Là, on parle de quelque
chose qui a eu lieu avant. La transparence est due par celui qui est président de la République en fonction. Est-ce
qu'on doit pour se présenter à l'élection
présidentielle présenter l'ensemble de ses
antécédents médicaux ?"
Alors le chef de l'Etat
aurait-il dû rendre publique cette intervention ? La réponse de Delphine Batho
sur France Info
"Comme si on parlait de son opération de l'appendicte à 7 ans"
Le deputé UMP Bernard
Debré a également assuré mercredi que
François Hollande ne "s'était pas caché" quand il avait subi cette opération, Bernard Debré
étant chef du service urologie de l'hôpital Cochin où Hollande a été
opéré. "Il
n'y avait rien ! C'est comme si on disait : vous savez,
François Hollande s'est fait opérer de l'appendicite à l'âge de
7 ans. Et alors ?"
Pour François
Bayrou, président du MoDem, "soit cette
information n'a aucune
conséquence sur la santé et à ce moment-là le droit à la vie privée doit être respecté,
ou bien ça peut avoir une conséquence,
auquel cas il est du devoir du président
de la République de la faire savoir et de prendre les
conséquences qui s'imposent".
Décès du général Paul Aussaresses
L'ancien coordinateur des services de renseignement à Alger avait été condamné pour apologie de la torture.
Le général Paul Aussaresses, qui avait clairement assumé son comportement de tortionnaire durant la guerre d’Algérie, est décédé à l’âge de 95 ans, a annoncé mercredi sur son site l’association d’anciens parachutistes «Qui Ose gagne».
L’association n’a pas précisé la date du décès mais dit que le général Aussaresses était «hospitalisé depuis quelque temps». Le général Aussaresses avait été condamné en 2004 pour apologie de la torture et exclu de l’ordre de la Légion d’honneur.
L’association n’a pas précisé la date du décès mais dit que le général Aussaresses était «hospitalisé depuis quelque temps». Le général Aussaresses avait été condamné en 2004 pour apologie de la torture et exclu de l’ordre de la Légion d’honneur.
Vol d'un camion avec un chargement radioactif dangereux au Mexique
La substance ne peut pas être utilisée dans la fabrication d’une arme nucléaire mais pourrait être employée dans une «bombe sale».
Un camion transportant une substance radioactive à usage médical potentiellement «extrêmement dangereuse» a été dérobé au Mexique, a annoncé mercredi l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). «Au moment du vol, la source (radioactive) était correctement protégée. Mais la source pourrait être extrêmement dangereuse pour quelqu’un si la protection était enlevée ou bien endommagée», a précisé l’agence de l’ONU basée à Vienne dans un communiqué.
Le vol s’est produit le 2 décembre, a précisé l’AIEA qui a été informée de l’incident par l’autorité nucléaire du pays (CNSNS).
Le camion transportait la substance radioactive de type Cobalt 60 utilisée en radiothérapie provenant d’un hôpital de la ville de Tujuana (nord). Il a été dérobé à Tepojaco, une ville proche de Mexico. Les autorités mexicaines effectuent actuellement des recherches pour retrouver la camion et ont diffusé un communiqué pour mettre en garde le public.
La substance ne peut pas être utilisée dans la fabrication d’une arme nucléaire conventionnelle, mais pourrait en théorie être employée dans une «bombe sale» combinant explosifs conventionnels et isotopes radioactifs.
Les experts mettent régulièrement en garde contre le danger que représentent les stocks importants de ce type de substances entreposées dans les hôpitaux sans surveillance suffisante.
Le vol s’est produit le 2 décembre, a précisé l’AIEA qui a été informée de l’incident par l’autorité nucléaire du pays (CNSNS).
Le camion transportait la substance radioactive de type Cobalt 60 utilisée en radiothérapie provenant d’un hôpital de la ville de Tujuana (nord). Il a été dérobé à Tepojaco, une ville proche de Mexico. Les autorités mexicaines effectuent actuellement des recherches pour retrouver la camion et ont diffusé un communiqué pour mettre en garde le public.
La substance ne peut pas être utilisée dans la fabrication d’une arme nucléaire conventionnelle, mais pourrait en théorie être employée dans une «bombe sale» combinant explosifs conventionnels et isotopes radioactifs.
Les experts mettent régulièrement en garde contre le danger que représentent les stocks importants de ce type de substances entreposées dans les hôpitaux sans surveillance suffisante.
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