HUMOUR......ENCORE QUE......
SUPER AMBIANCE A L'UMP : le vent de Fillon à Copé
POLITIQUE
L'UMP veut assumer une doctrine plus libérale
Sortie définitive des 35 heures, dégressivité des allocations chômage, fusion du CDD et du CDI...
Les dirigeants de l'UMP se sont accordés hier sur une vingtaine de mesures d'urgence.
De gauche à droite : Jean-Pierre Raffarin, François Fillon, Jean-François Copé, Alain Juppé et Christian Jacob. - Photo Martin Bureau/AFP
Il y a d'abord eu la photo de famille avec tous les poids lourds ou presque de l'UMP, essentielle pour un parti toujours perclus de divisions. Mais ses dirigeants ont ensuite réussi hier soir à s'accorder sur 21 mesures d'urgence présentées par Luc Chatel et Eric Woerth ainsi que le délégué général au projet, Hervé Mariton. Un corpus que Jean-François Copé veut placer sous le signe de la « liberté », que la droite « a toujours eu du mal à assumer ». Manière de vouloir dire que la droite ferait en cas d'alternance ce qu'elle n'a pas fait précédemment, car « les temps ont complètement changé [...], on n'est plus dans la démarche des heures supplémentaires défiscalisées ».
Sortie définitive des 35 heures
Au chapitre du « travailler plus », la sortie définitive des 35 heures a fait consensus, avec l'idée qu'il ne faut pas afficher un temps de travail mais le laisser à des accords d'entreprises et, pour la fonction publique, à des accords par employeur (collectivités, hôpitaux...). Cela, en renvoyant aux partenaires sociaux la question des salaires. Mesure difficile et potentiellement explosive en période de chômage de masse, l'indemnisation du chômage serait conditionnée au bout de 3 mois au suivi d'une formation et les allocations dégressives au bout de 6 mois. Pour « faciliter » l'embauche, la fusion CDD et CDI, avec des droits progressifs, est proposée, ainsi que l'apprentissage à quatorze ans. Pour « en finir avec l'assistanat », thème essentiel à droite, des contreparties aux bénéficiaires du RSA (5 heures voire plus) seraient demandées. Limite, tout de même, au libéralisme, le SMIC de branche n'a pas fait recette.
Baisse immédiate des charges de 34 milliards
Pour la compétitivité, l'UMP prône - c'est le retour de la TVA sociale - une baisse des charges en supprimant les cotisations sociales famille (soit 34 milliards), financée par une hausse de la TVA et une baisse des dépenses. Au menu aussi, la non-rétroactivité fiscale, l'allégement des contrôles fiscaux, Urssaf... sur les PME. Après débat, l'ISF, symbole difficile à déboulonner, serait conservé, mais l'UMP propose de déplafonner les outils fiscaux qui permettent d'investir dans les entreprises.
Fin de l'emploi à vie dans la fonction publique
Les participants ont insisté sur le fait qu'il fallait d'abord baisser les dépenses publiques - 130 milliards sur cinq ans - pour ensuite pouvoir baisser les impôts. Ils proposent le retour du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux, d'un jour de carence (et non 3 comme envisagé), la fin de l'emploi à vie dans la fonction publique avec la possibilité, pour les nouveaux entrants, d'être mieux payés mais sous contrat. Regroupement des régions en 8 grandes régions, suppression des départements là où il y a des métropoles sont un autre gisement d'économies. Tout comme l'âge légal de la retraite à 65 ans en 2023, l'indexation des prestations sociales sur la croissance et non l'inflation, et la cession de 5 % du parc de logements sociaux.
Au matin du 5 décembre, les milices villageoises chrétiennes Anti-Balaka (anti-machettes) infiltrées dans certains quartiers de la capitale "ont fait du porte-à-porte et tué jusqu'à environ 60 hommes musulmans", indique un communiqué d'Amnesty.
Les forces de l'ex-Séléka "ont mené des représailles à gande échelle contre les chrétiens, tuant près de 1 000 hommes en deux jours et pillant systématiquement les maisons des civils", selon Amnesty, qui précise qu'un "petit nombre de femmes et d'enfants ont également été tués".
Le dernier bilan de ces violences faisait état de 600 morts, dont 450 à Bangui, selon l'Onu.
"Ces crimes incluent des exécutions extra-judiciaires, des mutilations, des destructions volontaires d'édifices religieux, comme des mosquées, et le déplacement forcé en grands nombres", a énuméré M. Mukosa.
"Malgré la présence des troupes françaises et africaines censées protéger les populations, des civils continuent d'être tués quotidiennement, avec au moins 90 personnes tuées depuis le 8 décembre, certaines exécutées par balles, d'autres lynchées par la foule en colère ou tuées à coups de machettes", ajoute Amnesty.
"Des milices chrétiennes, réagissant à des exactions généralisées commises par des groupes armés musulmans, ont commis des atrocités contre des communautés musulmanes dans le nord de la RCA", explique ce document de 36 pages.
Les représailles de l'ex-rébellion centrafricaine de la Séléka, contre les populations après l'offensive des milices chrétiennes sur Bangui, le 5 décembre, ont fait près d'un millier de morts, affirme jeudi l'organisation Amnesty international.
Les prisonniers sont enlevés par des hommes masqués, détenus des semaines à l'isolement, puis jugés par des tribunaux appliquant la charia (la loi islamique), qui condamnent à la peine capitale ou aux coups de fouet sans aucune procédure ou presque.
D'anciens prisonniers ont raconté avoir été battus avec des câbles, soumis à des chocs électriques, ou encore maintenus dans la douloureuse position dite du « scorpion », rapporte l'organisation.
Voir la carte interactive : comprendre la rébellion en Syrie en cinq minutes
SEMBLANTS DE JUGEMENT
« Après avoir souffert des années de la brutalité du régime [du président Bachar Al-Assad], les habitants de Raqqa et d'Alep souffrent maintenant de la tyrannie imposée par l'EIIL », explique Philip Luther, le responsable d'Amnesty pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord.
Selon Amnesty, certaines personnes sont détenues pour des crimes, d'autres pour avoir fumé, eu des relations sexuelles hors mariage ou parce qu'ils appartiennent à d'autres groupes armés. Ces derniers mois, l'EILL a kidnappé des dizaines de militants et journalistes-citoyens syriens, ainsi que des journalistes étrangers, ajoute le communiqué.
Amnesty cite le cas d'un juge ayant instauré un « règne de la terreur » : il rend ses jugements une ceinture d'explosifs à la taille, et distribue les peines en quelques minutes. L'organisation rapporte également le cas de deux adolescents de 14 ans condamnés à être fouetté, et celui d'un père obligé d'écouter les cris de son fils, torturé dans une pièce voisine.
LIMITER LES LIVRAISONS D'ARMES
Amnesty demande à la Turquie et aux pays du Golfe – qui soutiennent l'opposition syrienne – de prendre des mesures pour limiter les livraisons d'armes à l'EIIL et aux autres groupes accusés de violer les droits de l'homme. L'EILL, soupçonné d'accueillir des militants étrangers dans ses rangs, veut créer un Etat islamique par-delà les frontières syriennes.
Le régime de Damas est depuis longtemps accusé, lui aussi, de torturer ou tuer les prisonniers. Un membre du gouvernement britannique a ainsi accusé mardi les autorités d'avoir de facto assassiné un médecin britannique détenu depuis novembre 2012. Plus de 126 000 personnes sont mortes depuis le début du conflit en Syrie en mars 2011.
Grâce à l'annulation partielle de cette austérité, les dépenses fédérales, après deux années de baisse historique, devraient repartir à la hausse en 2014, passant de 967 milliards de dollars pour 2013 à 1 012 milliards en 2014 et 1 014 milliards en 2015.
UN COMPROMIS
Les dépenses militaires, qui devaient subir une réduction nette, vont légèrement augmenter, à la grande satisfaction du Pentagone et du secteur de la défense. Les républicains ont concédé une hausse de plusieurs taxes et redevances, notamment sur les passagers aériens, mais les impôts n'ont pas été augmentés, conformément à leur promesse.
Mais de nombreux républicains, dont le chef de la minorité au sénat Mitch McConnell, ont voté contre cet accord estimant que les dépenses en légère augmentation, dépassaient le seuil fixé lors du budget 2011. Pour d'autres élus en revanche, ce compromis a été accueilli avec soulagement.
Ce vote marque en effet l'une des réussites les plus importantes de cette session qui a été émaillée par de multiples blocages des républicains. « Grâce à ce compromis, nous avons réintégré 63 milliards de dollars de coupes automatiques et empêché une nouvelle fermeture de l'administration, restaurant ainsi des certitudes dont notre économie toute entière avait tant besoin », a affirmé le sénateur démocrate Tim Kaine.
Mais l'accord reste, de l'aveu des deux camps, un compromis. Les grandes réformes de l'Etat-providence (programmes de retraite, santé, aides sociales) ou du code fiscal sont repoussées aux calendes grecques
Centrafrique. Un millier de morts dans les représailles de la Séléka
Les représailles de l'ex-rébellion centrafricaine de la Séléka ont fait près d'un millier de morts, selon l'organisation Amnesty international.
Au matin du 5 décembre, les milices villageoises chrétiennes Anti-Balaka (anti-machettes) infiltrées dans certains quartiers de la capitale "ont fait du porte-à-porte et tué jusqu'à environ 60 hommes musulmans", indique un communiqué d'Amnesty.
Les forces de l'ex-Séléka "ont mené des représailles à gande échelle contre les chrétiens, tuant près de 1 000 hommes en deux jours et pillant systématiquement les maisons des civils", selon Amnesty, qui précise qu'un "petit nombre de femmes et d'enfants ont également été tués".
Le dernier bilan de ces violences faisait état de 600 morts, dont 450 à Bangui, selon l'Onu.
Des crimes de guerre des deux côtés
"Nos recherches sur le terrain ces deux dernières semaines ne laissent aucune place au doute : des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité sont commis par les deux parties en conflit", estime Christian Mukosa, expert d'Amnesty, à l'issue d'une enquête menée sur place depuis le 5 décembre par trois enquêteurs de l'organisation de défense des droits de l'homme."Ces crimes incluent des exécutions extra-judiciaires, des mutilations, des destructions volontaires d'édifices religieux, comme des mosquées, et le déplacement forcé en grands nombres", a énuméré M. Mukosa.
"Malgré la présence des troupes françaises et africaines censées protéger les populations, des civils continuent d'être tués quotidiennement, avec au moins 90 personnes tuées depuis le 8 décembre, certaines exécutées par balles, d'autres lynchées par la foule en colère ou tuées à coups de machettes", ajoute Amnesty.
"Atrocités sectaires"
Ces "atrocités sectaires s'intensifient", s'est alarmée de son côté l'organisation Human Rights Watch (HRW), dans un nouveau rapport publié aussi ce jeudi, qui parle pour sa part de "plusieurs centaines de morts"."Des milices chrétiennes, réagissant à des exactions généralisées commises par des groupes armés musulmans, ont commis des atrocités contre des communautés musulmanes dans le nord de la RCA", explique ce document de 36 pages.
Amnesty accuse des djihadistes de torture et de meurtre en Syrie
Le Monde.fr avec AFP
Amnesty International accuse un groupe djihadiste lié à Al-Qaida d'enlever, de torturer et de tuer des détenus dans des prisons secrètes installées sur les territoires qu'il contrôle en Syrie.
L'organisation des droits de l'homme affirme, jeudi 19 décembre, que, parmi les prisonniers détenus par l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), figurent des enfants, dont certains âgés d'à peine 8 ans, et que les mineurs sont soumis au fouet et emprisonnés avec les adultes dans des conditions « cruelles et inhumaines ».Les prisonniers sont enlevés par des hommes masqués, détenus des semaines à l'isolement, puis jugés par des tribunaux appliquant la charia (la loi islamique), qui condamnent à la peine capitale ou aux coups de fouet sans aucune procédure ou presque.
D'anciens prisonniers ont raconté avoir été battus avec des câbles, soumis à des chocs électriques, ou encore maintenus dans la douloureuse position dite du « scorpion », rapporte l'organisation.
Voir la carte interactive : comprendre la rébellion en Syrie en cinq minutes
SEMBLANTS DE JUGEMENT
« Après avoir souffert des années de la brutalité du régime [du président Bachar Al-Assad], les habitants de Raqqa et d'Alep souffrent maintenant de la tyrannie imposée par l'EIIL », explique Philip Luther, le responsable d'Amnesty pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord.
Selon Amnesty, certaines personnes sont détenues pour des crimes, d'autres pour avoir fumé, eu des relations sexuelles hors mariage ou parce qu'ils appartiennent à d'autres groupes armés. Ces derniers mois, l'EILL a kidnappé des dizaines de militants et journalistes-citoyens syriens, ainsi que des journalistes étrangers, ajoute le communiqué.
Amnesty cite le cas d'un juge ayant instauré un « règne de la terreur » : il rend ses jugements une ceinture d'explosifs à la taille, et distribue les peines en quelques minutes. L'organisation rapporte également le cas de deux adolescents de 14 ans condamnés à être fouetté, et celui d'un père obligé d'écouter les cris de son fils, torturé dans une pièce voisine.
LIMITER LES LIVRAISONS D'ARMES
Amnesty demande à la Turquie et aux pays du Golfe – qui soutiennent l'opposition syrienne – de prendre des mesures pour limiter les livraisons d'armes à l'EIIL et aux autres groupes accusés de violer les droits de l'homme. L'EILL, soupçonné d'accueillir des militants étrangers dans ses rangs, veut créer un Etat islamique par-delà les frontières syriennes.
Le régime de Damas est depuis longtemps accusé, lui aussi, de torturer ou tuer les prisonniers. Un membre du gouvernement britannique a ainsi accusé mardi les autorités d'avoir de facto assassiné un médecin britannique détenu depuis novembre 2012. Plus de 126 000 personnes sont mortes depuis le début du conflit en Syrie en mars 2011.
Etats-Unis : le budget définitivement adopté par le Sénat
Le Monde.fr avec AFP
Le Sénat américain a adopté, mercredi 18 décembre, le budget pour les deux années à venir, envoyant ainsi le signal d'une plus grande stabilité fiscale après le psychodrame provoqué par la paralysie partielle des administrations en octobre.
Le texte, qui doit maintenant être promulgué par le président Barack Obama, a été adopté par tous les démocrates du sénat et neuf républicains. Il fixe le cadre des dépenses pour 2014 et 2015 tout en annulant les coupes automatiques qui devaient entrer en vigueur le 1er janvier.Grâce à l'annulation partielle de cette austérité, les dépenses fédérales, après deux années de baisse historique, devraient repartir à la hausse en 2014, passant de 967 milliards de dollars pour 2013 à 1 012 milliards en 2014 et 1 014 milliards en 2015.
UN COMPROMIS
Les dépenses militaires, qui devaient subir une réduction nette, vont légèrement augmenter, à la grande satisfaction du Pentagone et du secteur de la défense. Les républicains ont concédé une hausse de plusieurs taxes et redevances, notamment sur les passagers aériens, mais les impôts n'ont pas été augmentés, conformément à leur promesse.
Mais de nombreux républicains, dont le chef de la minorité au sénat Mitch McConnell, ont voté contre cet accord estimant que les dépenses en légère augmentation, dépassaient le seuil fixé lors du budget 2011. Pour d'autres élus en revanche, ce compromis a été accueilli avec soulagement.
Ce vote marque en effet l'une des réussites les plus importantes de cette session qui a été émaillée par de multiples blocages des républicains. « Grâce à ce compromis, nous avons réintégré 63 milliards de dollars de coupes automatiques et empêché une nouvelle fermeture de l'administration, restaurant ainsi des certitudes dont notre économie toute entière avait tant besoin », a affirmé le sénateur démocrate Tim Kaine.
Mais l'accord reste, de l'aveu des deux camps, un compromis. Les grandes réformes de l'Etat-providence (programmes de retraite, santé, aides sociales) ou du code fiscal sont repoussées aux calendes grecques
ECONOMIE
Cette nuit en Asie : les projets fous des scientifiques chinois contre la pollution
Le vice-maire de Pékin, Lin Keqing, a déclaré cette semaine que sa ville effectuait actuellement des recherches afin d’utiliser la technologie pour faire baisser la pollution.
Et si la solution aux problèmes de pollution urbaine était l’azote liquide ? C’est l’une des hypothèses sur lesquelles travaillent des chercheurs chinois. Le vice-maire de Pékin, Lin Keqing, a déclaré cette semaine que sa ville effectuait actuellement des recherches afin d’utiliser la technologie pour faire baisser la pollution, sans en dire davantage. D’après le « South China Morning Post », l’une des pistes les plus encourageantes serait la pulvérisation de micro-particules d’azote liquide à des températures extrêmement faibles. Une méthode qui entraînerait la cristallisation des particules nocives dans l’atmosphère, ce qui les ferait tomber au sol. Ce scénario présenterait, en outre, l’avantage de constituer une sorte de « ceinture » de quelques mètres de hauteur, au niveau du sol, qui protègerait la ville contre les polluants situés au-dessus. Au plan pratique, certains mettent en garde toutefois contre cette idée séduisante, car les microgouttes d’azote pourraient être très dangereuses au contact de la peau. La ville de Pékin, dotée d’un « Bureau de modification du temps », travaille depuis plusieurs années sur ce genre de sujets. Lors des Jeux Olympiques de 2008, les autorités avaient déclenché la pluie, en déployant des gaz dans l’atmosphère, ce qui avait permis de nettoyer le ciel. Début octobre, le ciel était subitement redevenu bleu grâce à une pluie violente, au petit matin de la Fête nationale, après un épisode de pollution sévère. De quoi alimenter, dans la population, toutes sortes de spéculations…
Le maire de Tokyo chute sur étrange une affaire de prêt sans intérêt
Depuis le mois dernier, les médias japonais se régalaient des explications de plus en plus embrouillées du gouverneur de Tokyo, Naoki Inose qui tentait de justifier l’étonnant prêt sans intérêt de 50 millions de yens (370.000 euros) que lui avait accordé, juste avant son élection, il y a un an, un groupe hospitalier gérant plusieurs établissements dans l’archipel. Sous pression, le dirigeant de la plus grande mégapole du monde a finalement annoncé, ce matin, qu’il démissionnait de son poste. “Je ne peux pas être responsable plus longtemps du blocage de l’administration ou retarder les préparations pour les Jeux olympiques”, a expliqué l’élu, qui avait porté la candidature victorieuse de la capitale japonaise à l’organisation des olympiades de 2020. Avant de s’excuser auprès de la population, Naoki Inose, qui est parallèlement écrivain, a tenté d’expliquer qu’il n’était qu’un “amateur” en politique et qu’il n’avait pas eu l’impression de commettre la moindre faute. Un positionnement qui n’a pas convaincu ses détracteurs. Ils cherchent toujours à savoir pourquoi la famille gérant le groupe Tokushukai, qui est impliqué dans une autre affaire de fraude électorale, avait accepté de lui remettre une importante somme d’argent, en novembre 2012. Naoki Inose a toujours affirmé que ces 50 millions de yens devaient lui permettre de payer des dépenses privées et n’avaient rien à voir avec un éventuel financement occulte de sa campagne. Il rappelle d’ailleurs que la justice ne lui a encore rien reproché. Un nouveau vote devrait être organisé en février prochain pour désigner son successeur mais aucun favori ne semble pour l’instant s’imposer dans une mégapole qui a souvent été dirigée ces dernières années par des personnalités très controversées. Shintaro Ishihara, le prédecesseur de Naoki Inose, avait, lui-même, provoqué plusieurs scandales en multipliant notamment les prises de position ultranationalistes.
Obama nomme un dur au poste d’ambassadeur en Chine
Le nouvel ambassadeur des Etats-Unis à Pékin sera Max Baucus. Ce sénateur démocrate, vétéran de la politique américaine, devait en théorie prendre sa retraite l’an prochain, à l’âge de 73 ans. Mais Barack Obama vient de lui confier la gestion de la relation diplomatique avec la deuxième puissance économique mondiale. Actuellement à la tête du Comité des Finances du Sénat, qui supervise les questions fiscales et commerciales, il est sénateur depuis 35 ans. Il s’est illustré, ces dernières années, par des prises de position très fermes à l’égard de la Chine aux plans monétaire et commercial. En 2011 par exemple, il avait déploré que la Chine ait eu droit « depuis beaucoup trop longtemps à un laisser-passer pour ce qui concerne ses pratiques monétaires ». C’est donc à la fois un homme de confiance pour Barack Obama – il lui doit la rédaction de la loi sur la couverture santé de 2010- mais aussi un électron libre dans le camp démocrate, qui a parfois suivi les Républicains, notamment sur les questions de port d’armes ou sur les réductions d’impôts décidées par George W. Bush en 2001. A l’heure où les relations diplomatiques entre Washington et Pékin apparaissent de plus en plus complexes, au vu de la montée en puissance décomplexée de la Chine et de ses prétentions territoriales, Barack Obama semble faire le choix d’un homme chargé d’incarner la fermeté des Etats-Unis.
Les groupes sud-coréens bouleversent le mode de calcul des salaires
Ce matin, les plus grandes organisations patronales sud-coréennes dénonçaient, avec véhémence, l’annonce faite, hier, par la Cour suprême du pays d’un prochain bouleversement du mode de calcul des rémunérations des travailleurs du pays. L’institution a pris position en faveur des salariés en décidant que les bonus réguliers payés dans l’année aux employés faisaient bien partie de leur “salaire ordinaire” et qu’ils devaient donc être pris en compte lors du calcul de toutes les autres primes, tels que la rémunération des heures supplémentaires, les indemnités de travail pour les jours fériés ou les indemnités de licenciement, qui composent toujours une importante partie des revenus des travailleurs dans la péninsule. Les grands industriels sud-coréens affirment que ce nouveau mode de calcul va faire bondir le coût du travail dans le pays et probablement inciter des sociétés à accélérer les délocalisations. Ils avancent une facture supplémentaire globale d’environ 8 milliards de dollars par an et mettent en garde contre une éventuelle rétroactivité de cette nouvelle règle.
Les dirigeants de l'UE réunis ce jeudi à Bruxelles
La veille, les ministres européens des Finances ont franchi une avancée majeure en s'accordant sur l'épineux dossier de l'union bancaire.
Les dirigeants de l’UE se retrouvent jeudi en sommet dans la foulée d’une avancée majeure face à la crise et de l’investiture de la chancelière Angela Merkel, qui apparaît plus que jamais comme la patronne de l’Europe. Après des mois de blocage, dus en grande partie aux élections allemandes, l’Union européenne semble prête à repartir de l’avant.
L’union bancaire, principal dossier en souffrance, a franchi mercredi soir un pas décisif, et même «historique» selon certains, quand les ministres des Finances sont parvenus à s’entendre sur le mécanisme destiné à régler le sort des banques en faillite de la zone euro.
Mais ils ont maintenu le suspense jusqu’au dernier moment, bouclant leurs négociations quelques heures seulement avant l’arrivée des chefs d’Etat et de gouvernement à Bruxelles. Selon un scénario bien rodé, l’Allemagne a obtenu satisfaction sur les grandes lignes du dispositif, tout en acceptant de faire des concessions, notamment vis-à-vis de la France.
Les Européens semblent progresser également sur le dossier de l’approfondissement de l’union économique et monétaire, c’est-à-dire sur le renforcement du contrôle des politiques économiques des Etats membres. Les Allemands insistent pour sanctuariser la discipline budgétaire au travers de «contrats» entre Etats et institutions européennes, alors que les Français plaident pour plus de «solidarité» financière entre Européens.
Mais les positions se rapprochent et, un an et demi après le lancement de ce chantier, les chefs d’Etat et de gouvernement devraient se fixer l’objectif d’atteindre un «accord global» en juin 2014. Il faudra toutefois des années, et peut-être un changement des traités européens, pour avoir une chance d’aboutir à des résultats concrets.
Malgré des relations compliquées depuis l’arrivée de François Hollande à l’Elysée, Paris et Berlin affichent leur volonté de relancer le moteur franco-allemand, sans lequel l’Europe cale. Au soir de son investiture pour un troisième mandat à la tête de la première puissance européenne, la chancelière allemande était à Paris mercredi soir pour affirmer que les deux pays devaient «amorcer une nouvelle étape» dans leur relation pour «faire avancer l’Europe».
L’Ukraine aurait pu constituer une démonstration de cette ambition, après le refus fin novembre du président Viktor Ianoukovitch de signer un accord d’association avec l’UE. Mais les Européens n’ont pas trouvé les arguments pour convaincre l’ancienne république soviétique de choisir la voie européenne.
Kiev a conclu mardi avec Moscou un accord qui lui apporte 15 milliards de dollars, sans compter une baisse massive des prix du gaz et la levée des obstacles au commerce imposés par la Russie ces derniers mois. Les dirigeants européens devraient se contenter d’adresser un message de soutien au peuple ukrainien, et répéter qu’ils sont toujours prêts à signer l’accord.
Autre signe de la difficulté de l’Europe à exister: la défense, thème retenu pour ce sommet. Elle passe au minimum par une mutualisation des moyens et par le renforcement des capacités industrielles communes. Mais le sujet est sensible pour nombre de capitales qui défendent leurs champions nationaux, comme l’illustre la compétition remportée mercredi au Brésil par le Gripen suédois aux dépens du Rafale français. Les dirigeants de l’UE devraient décider de coopérer dans les drones, le ravitaillement en vol ou la cyberdéfense.
L’union bancaire, principal dossier en souffrance, a franchi mercredi soir un pas décisif, et même «historique» selon certains, quand les ministres des Finances sont parvenus à s’entendre sur le mécanisme destiné à régler le sort des banques en faillite de la zone euro.
Mais ils ont maintenu le suspense jusqu’au dernier moment, bouclant leurs négociations quelques heures seulement avant l’arrivée des chefs d’Etat et de gouvernement à Bruxelles. Selon un scénario bien rodé, l’Allemagne a obtenu satisfaction sur les grandes lignes du dispositif, tout en acceptant de faire des concessions, notamment vis-à-vis de la France.
Les Européens semblent progresser également sur le dossier de l’approfondissement de l’union économique et monétaire, c’est-à-dire sur le renforcement du contrôle des politiques économiques des Etats membres. Les Allemands insistent pour sanctuariser la discipline budgétaire au travers de «contrats» entre Etats et institutions européennes, alors que les Français plaident pour plus de «solidarité» financière entre Européens.
Mais les positions se rapprochent et, un an et demi après le lancement de ce chantier, les chefs d’Etat et de gouvernement devraient se fixer l’objectif d’atteindre un «accord global» en juin 2014. Il faudra toutefois des années, et peut-être un changement des traités européens, pour avoir une chance d’aboutir à des résultats concrets.
«Faire avancer l’Europe»
A peine réélue, Angela Merkel a d’ailleurs relancé mercredi une idée mise en sommeil ces derniers mois en plaidant pour une évolution des traités européens afin d’aller plus loin dans l’intégration européenne. Ce volontarisme affiché n’est pas forcément exempt de calculs, tant les velléités de toucher aux traités suscitent la réserve, voire l’hostilité de la majorité des Européens. La France, échaudée par l’échec du référendum constitutionnel de 2005, y est pour le moment opposée.Malgré des relations compliquées depuis l’arrivée de François Hollande à l’Elysée, Paris et Berlin affichent leur volonté de relancer le moteur franco-allemand, sans lequel l’Europe cale. Au soir de son investiture pour un troisième mandat à la tête de la première puissance européenne, la chancelière allemande était à Paris mercredi soir pour affirmer que les deux pays devaient «amorcer une nouvelle étape» dans leur relation pour «faire avancer l’Europe».
L’Ukraine aurait pu constituer une démonstration de cette ambition, après le refus fin novembre du président Viktor Ianoukovitch de signer un accord d’association avec l’UE. Mais les Européens n’ont pas trouvé les arguments pour convaincre l’ancienne république soviétique de choisir la voie européenne.
Kiev a conclu mardi avec Moscou un accord qui lui apporte 15 milliards de dollars, sans compter une baisse massive des prix du gaz et la levée des obstacles au commerce imposés par la Russie ces derniers mois. Les dirigeants européens devraient se contenter d’adresser un message de soutien au peuple ukrainien, et répéter qu’ils sont toujours prêts à signer l’accord.
Autre signe de la difficulté de l’Europe à exister: la défense, thème retenu pour ce sommet. Elle passe au minimum par une mutualisation des moyens et par le renforcement des capacités industrielles communes. Mais le sujet est sensible pour nombre de capitales qui défendent leurs champions nationaux, comme l’illustre la compétition remportée mercredi au Brésil par le Gripen suédois aux dépens du Rafale français. Les dirigeants de l’UE devraient décider de coopérer dans les drones, le ravitaillement en vol ou la cyberdéfense.
Rafale: la défaite au Brésil rend crucial le contrat en Inde
La défaite commerciale du Rafale, mercredi au Brésil, allonge la liste des déconvenues à l’export de l’avion de combat français de Dassault, qui espère corriger rapidement son zéro pointé en entérinant un contrat géant en Inde.
Alors que le Rafale avait longtemps mené la danse, Brasilia lui a finalement préféré le Gripen du suédois Saab dans un contrat de 36 aéronefs qui flirte avec les 5 milliards de dollars, pour remplacer ses escadrilles de Mirage 2000.
Un scénario qui répète celui de l’appel d’offres suisse fin 2011, lorsque le Gripen (gryphon en français) avait également coiffé le Rafale, qui avait notamment souffert, selon les analystes d’un prix trop élevé.
A un journaliste qui évoquait le prix «deux fois plus élevé» du Rafale par rapport au Gripen, l’administrateur du groupe Olivier Dassault a rétorqué mercredi soir sur LCI: «Mais il est quatre fois meilleur! La qualité a un prix.»
«Cette logique financière ne prend en compte ni le ratio coût-efficacité favorable au Rafale, ni le niveau de la technologie offerte», a commenté Dassault Aviation dans un communiqué.
«Nous regrettons que le choix se porte sur le Gripen, doté de nombreux équipements d’origine tierce, notamment américaine, qui n’appartient pas à la même catégorie que le Rafale: monomoteur et plus léger, le Gripen n’est pas équivalent en termes de performances et donc de prix», a-t-il souligné.
Le prix, un handicap en période de restrictions
Dans une période où de nombreuses armées se serrent la ceinture, Brésil compris, le prix s’avère toutefois un handicap de plus en plus lourd, malgré les performances souvent saluées de l’avion de chasse français.
La France elle-même a réduit en août ses commandes de Rafale pour son armée de l’air, passant de 11 unités par an à 26 en six ans, du fait de restrictions budgétaires. Rendant du même coup la vente à l’étranger encore plus cruciale.
A l’exportation, le Rafale a connu des échecs à répétition ces dernières années, notamment dans des pays traditionnellement clients des Etats-Unis, comme la Corée du Sud, les Pays-Bas, Singapour, ou encore en Arabie saoudite, qui lui a préféré l’Eurofighter d’EADS-BAE Systems. Mais même le Maroc, pourtant très lié à la France, lui a préféré en 2007 le F-16 américain.
Un contrat aux Emirats Arabes Unis, qui en 2008, faisait office de piste principale pour une première exportation, s’est transformé en feuilleton. Dassault y est toujours en lice, mais il devra prendre le dessus sur l’Eurofighter.
Cette liste de déconvenues pourrait pourtant s’effacer en grande partie si l’avionneur français finalisait un méga contrat en Inde, pour la bagatelle de 126 appareils, avec une commande estimée à plus de 12 milliards de dollars.
New Delhi a retenu en janvier 2012 le Rafale, le préférant en finale à l’Eurofighter. Un contrat qui pourrait aller jusqu’à 189 unités, si une option était levée, indiquaient des négociateurs en janvier.
Mais la mort d’un négociateur indien, un désaccord autour de la localisation en Inde de la production, et surtout la perspective d’une défaite du Parti du Congrès au pouvoir lors des législatives au printemps ont augmenté les incertitudes sur ce «contrat du siècle».
«Dans un pays où l’on croit à la réincarnation, on ne peut jamais savoir dans quelle vie le contrat sera signé», ironisait en octobre dernier auprès de l’AFP un industriel européen de la Défense.
Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian avait également évoqué en août l’intérêt du Qatar et «d’autres pays» pour le Rafale, qui a profité des opérations militaires françaises en Libye et au Mali pour accroître le nombre de ses missions en condition de guerre.
Ce qui est arrivé au Rafale peut aussi arriver à ses concurrents et un éventuel retournement de situation n’est pas non plus à exclure au Brésil, a avancé Olivier Dassault mercredi.
«Rien n’est jamais terminé, rien n’est jamais perdu. Et dans la maison, on a une philosophie, c’est que tant que le chèque d’acompte n’est pas arrivé, le contrat n’est pas véritablement entériné», a-t-il dit.
Alors que le Rafale avait longtemps mené la danse, Brasilia lui a finalement préféré le Gripen du suédois Saab dans un contrat de 36 aéronefs qui flirte avec les 5 milliards de dollars, pour remplacer ses escadrilles de Mirage 2000.
Un scénario qui répète celui de l’appel d’offres suisse fin 2011, lorsque le Gripen (gryphon en français) avait également coiffé le Rafale, qui avait notamment souffert, selon les analystes d’un prix trop élevé.
A un journaliste qui évoquait le prix «deux fois plus élevé» du Rafale par rapport au Gripen, l’administrateur du groupe Olivier Dassault a rétorqué mercredi soir sur LCI: «Mais il est quatre fois meilleur! La qualité a un prix.»
«Cette logique financière ne prend en compte ni le ratio coût-efficacité favorable au Rafale, ni le niveau de la technologie offerte», a commenté Dassault Aviation dans un communiqué.
«Nous regrettons que le choix se porte sur le Gripen, doté de nombreux équipements d’origine tierce, notamment américaine, qui n’appartient pas à la même catégorie que le Rafale: monomoteur et plus léger, le Gripen n’est pas équivalent en termes de performances et donc de prix», a-t-il souligné.
Le prix, un handicap en période de restrictions
Dans une période où de nombreuses armées se serrent la ceinture, Brésil compris, le prix s’avère toutefois un handicap de plus en plus lourd, malgré les performances souvent saluées de l’avion de chasse français.
La France elle-même a réduit en août ses commandes de Rafale pour son armée de l’air, passant de 11 unités par an à 26 en six ans, du fait de restrictions budgétaires. Rendant du même coup la vente à l’étranger encore plus cruciale.
A l’exportation, le Rafale a connu des échecs à répétition ces dernières années, notamment dans des pays traditionnellement clients des Etats-Unis, comme la Corée du Sud, les Pays-Bas, Singapour, ou encore en Arabie saoudite, qui lui a préféré l’Eurofighter d’EADS-BAE Systems. Mais même le Maroc, pourtant très lié à la France, lui a préféré en 2007 le F-16 américain.
Un contrat aux Emirats Arabes Unis, qui en 2008, faisait office de piste principale pour une première exportation, s’est transformé en feuilleton. Dassault y est toujours en lice, mais il devra prendre le dessus sur l’Eurofighter.
Cette liste de déconvenues pourrait pourtant s’effacer en grande partie si l’avionneur français finalisait un méga contrat en Inde, pour la bagatelle de 126 appareils, avec une commande estimée à plus de 12 milliards de dollars.
New Delhi a retenu en janvier 2012 le Rafale, le préférant en finale à l’Eurofighter. Un contrat qui pourrait aller jusqu’à 189 unités, si une option était levée, indiquaient des négociateurs en janvier.
Mais la mort d’un négociateur indien, un désaccord autour de la localisation en Inde de la production, et surtout la perspective d’une défaite du Parti du Congrès au pouvoir lors des législatives au printemps ont augmenté les incertitudes sur ce «contrat du siècle».
«Dans un pays où l’on croit à la réincarnation, on ne peut jamais savoir dans quelle vie le contrat sera signé», ironisait en octobre dernier auprès de l’AFP un industriel européen de la Défense.
Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian avait également évoqué en août l’intérêt du Qatar et «d’autres pays» pour le Rafale, qui a profité des opérations militaires françaises en Libye et au Mali pour accroître le nombre de ses missions en condition de guerre.
Ce qui est arrivé au Rafale peut aussi arriver à ses concurrents et un éventuel retournement de situation n’est pas non plus à exclure au Brésil, a avancé Olivier Dassault mercredi.
«Rien n’est jamais terminé, rien n’est jamais perdu. Et dans la maison, on a une philosophie, c’est que tant que le chèque d’acompte n’est pas arrivé, le contrat n’est pas véritablement entériné», a-t-il dit.
L’équipe de France du démantèlement nucléaire se prépare à attaquer le marché mondial
Les premières assises nationales du démantèlement nucléaire se sont déroulées le 12 décembre dans le Gard. Le marché est colossal. A l’international, il est évalué à 220 milliards d’euros d’ici à 2030.
Constituer une « équipe de France du démantèlement nucléaire », à même de chasser en meute. Tel est le mot d’ordre des premières assises nationales du démantèlement , organisées à la mi-décembre à L’Ardoise, dans le Gard rhodanien, en présence de 250 acteurs de la filière. Encore naissant, le marché du démantèlement nucléaire est sous le feu des projecteurs depuis la catastrophe de Fukushima (Japon), en 2011. La manne à l’international est évaluée à 220 milliards d’euros d’ici à 2030, avec l’arrêt de 300 réacteurs programmés, d’après le cabinet Arthur D.Little. « Certains marchés sont prévisibles, très structurés, comme au Royaume-Uni, d’autres ont agi en réaction à Fukushima, comme en Allemagne », rappelle Stéphane Bresson, directeur du pôle de compétitivité Nucleopolis . En France, les exploitants chiffrent à 31,9 milliards d’euros le démantèlement des installations civiles françaises.
Une réputation planétaire
Certes, la réputation planétaire du label tricolore dans le domaine n’est plus à faire : CEA, EDF, Areva, Suez, Veolia, et des entreprises au savoir-faire éprouvé, comme le trio des « 3S » – Salvarem, Sogedec (Onet), STMI. Les enjeux, à la fois technologiques (radioprotection des opérateurs notamment) et environnementaux, exigent une collaboration accrue. A ce jour, une cohorte d’associations professionnelles maillent l’Hexagone : Cyclium (Gard), Nucléi (Nord), Aisco (Cotentin), PNB Bourgogne, Energic 52/55 (Meuse et Haute-Marne). « Il faut doper les échanges entre nous, admet Stéphane Bresson. Une équipe qui a acquis des compétences sur un chantier donné, doit pouvoir être mobile pour travailler sur d’autres chantiers, et partager avec d’autres ses retours d’expériences. » D’après Pascal Morel, directeur général d’Ecia (Saint-Alexandre, Gard), « la réglementation qui régit le démantèlement en est encore à ses débuts. Nous mutualiser nous permettra d’être force de proposition vis-à-vis du législateur. »
Pour encourager les transferts de technologies et le travail collaboratif, Christophe Béhar, directeur de l’énergie nucléaire au CEA, a officialisé, lors de ces assises, l’implantation d’un pôle national de valorisation des sites industriels (PVSI), à Marcoule, au cours du 1er semestre 2014. « Fédérer les compétences, sur le papier, c’est beau. Mais ceux qui ont de l’avance vendront leur technologie, plutôt que la partager avec d’autres », tempère un cadre de l’Ecole des Mines d’Alès.
« Pas très sexy »
Autre problématique : les difficultés récurrentes de recrutement, liées à une image « pas très sexy » dixit Pascal Morel, de la filière auprès des jeunes. « Les métiers du démantèlement sont méconnus, explique Philippe Guiberteau, directeur du CEA Marcoule. Leur spectre est pourtant très vaste : caractérisation des niveaux de contamination, interventions en milieu hostile (robotique, découpe de pièces), décontamination des structures et des sols, traitement des déchets et des effluents, transport des déchets, aspects contractuels avec les entreprises. Démanteler ne se résume pas à casser du béton et couper des tuyaux ! » « Inspirons-nous de l’Armée, qui a su moderniser son image en communiquant sur la technologie et l’aventure humaine », observe Samuel Kervoern, ingénieur à Getinge Group (Vendôme). Les deuxièmes Assises du démantèlement se tiendront lors du World Nuclear Exhibition (14-16 octobre 2014), au Bourget.
Le Rafale subit une défaite au Brésil... mais reste "le meilleur avion du monde"
Le Brésil a finalement préféré les avions de combat suédois aux Rafale français.Une nouvelle désillusion pour Dassault Aviation. Olivier Dassault, administrateur de l'entreprise, a réagi à chaud sur LCI le 18 décembre. Pour lui, le Rafale reste "le meilleur avion du monde".
Alors que Dassault Aviation a subi un cuisant échec au Brésil, Thales Alenia Space a au contraire enregistré un beau succès dans le pays il y a une semaine. La Tribune revient sur les raisons de cette réussite. "Nous avons su créer une relation de confiance avec les Brésiliens basée sur le fait que nous voulions après SGDC-1 faire du business en commun avec notre partenaire", explique un négociateur au quotidien économique en ligne. "Notre vœu était de former une équipe commune avec les Brésiliens pour travailler sur le présent et l'avenir. Clairement nous voulions une coopération profonde, utile aussi bien aux Brésiliens qu'à nos intérêts et nous avons donc fait un travail de fond pour les comprendre et analyser dans le détail leurs besoins". Le transfert de technologie a donc été la clé. La Tribune livre d'autres secrets de ce contrat, portant sur la livraison à la société brésilienne Visiona d'un satellite civil (bande ka) et militaire (bande x), SGDC-1 pour 300 à 350 millions de dollars.
L'appel de 50 entreprises étrangères installées en France
Les Echos publient un appel lancé par 50 entreprises étrangères installées en France. Elles tirent la sonnette d'alarme sur l'attractivité du pays. "Une menace plane sur l’aptitude de notre pays à conserver toutes ses capacités de séduction pour les investisseurs internationaux", s'inquiètent-elles. "La France a des ressources, des talents et un esprit d’innovation qui sont rares, mais de longue date est pénalisée par la complexité et l’instabilité de l’environnement législatif et réglementaire, par un manque de flexibilité du droit du travail, par des procédures complexes, longues et aléatoires en matière de restructuration, par des coûts plus élevés qu’ailleurs et, plus globalement, par une méfiance culturelle envers l’économie de marché. Dans tous ces domaines, nos sièges mondiaux considèrent que la situation de notre pays ne s’est pas fondamentalement améliorée. Pis, elle se serait parfois, dans certains d’entre eux, dégradée". Les multinationales réunies à l'occasion des Etats de la France émettent un certain nombre de recommandations.
Le bitcoin au bord du krach ?
Le bitcoin a plongé de près de 50 % le 18 décembre, suite à de nouvelles mesures restrictives prises en Chine, nous apprend France Info. "Après plusieurs avertissements de la Banque centrale de Chine, le site Internet de BTC China, première plate-forme mondiale de transactions de la monnaie électronique, a indiqué que 'suite à de nouveaux règlements gouvernementaux, (la plate-forme) va suspendre les dépôts en CNY (yuans)' faits par les usagers sur leur portefeuille électronique. Ces décisions ont pour but de rationaliser le marché du bitcoin et freiner la spéculation. Dans ce but, BTC China, et son principal concurrent chinois OkCoin, ont tous deux annoncé qu'ils avaient recommencé à imposer des frais de transactions à leurs usagers". La chute va-t-elle s'enrayer, comme cela s'est déjà vu plus tôt cette année, ou le bitcoin va-t-il continuer à plonger ?
Echec du Rafale au Brésil, investissements étrangers en France... la revue de presse de l'industrie
Par Sylvain Arnulf
La France qui perd au Brésil avec Dassault Aviation mais qui gagne avec Thales, le cri d'alarme des dirigeants de multinationales implantées en France et les déboires du bitcoin : ce sont les sujets évoqués dans les médias ce 19 décembre.
Le Brésil a finalement préféré les avions de combat suédois aux Rafale français.Une nouvelle désillusion pour Dassault Aviation. Olivier Dassault, administrateur de l'entreprise, a réagi à chaud sur LCI le 18 décembre. Pour lui, le Rafale reste "le meilleur avion du monde".
Alors que Dassault Aviation a subi un cuisant échec au Brésil, Thales Alenia Space a au contraire enregistré un beau succès dans le pays il y a une semaine. La Tribune revient sur les raisons de cette réussite. "Nous avons su créer une relation de confiance avec les Brésiliens basée sur le fait que nous voulions après SGDC-1 faire du business en commun avec notre partenaire", explique un négociateur au quotidien économique en ligne. "Notre vœu était de former une équipe commune avec les Brésiliens pour travailler sur le présent et l'avenir. Clairement nous voulions une coopération profonde, utile aussi bien aux Brésiliens qu'à nos intérêts et nous avons donc fait un travail de fond pour les comprendre et analyser dans le détail leurs besoins". Le transfert de technologie a donc été la clé. La Tribune livre d'autres secrets de ce contrat, portant sur la livraison à la société brésilienne Visiona d'un satellite civil (bande ka) et militaire (bande x), SGDC-1 pour 300 à 350 millions de dollars.
L'appel de 50 entreprises étrangères installées en France
Le bitcoin au bord du krach ?
Le bitcoin a plongé de près de 50 % le 18 décembre, suite à de nouvelles mesures restrictives prises en Chine, nous apprend France Info. "Après plusieurs avertissements de la Banque centrale de Chine, le site Internet de BTC China, première plate-forme mondiale de transactions de la monnaie électronique, a indiqué que 'suite à de nouveaux règlements gouvernementaux, (la plate-forme) va suspendre les dépôts en CNY (yuans)' faits par les usagers sur leur portefeuille électronique. Ces décisions ont pour but de rationaliser le marché du bitcoin et freiner la spéculation. Dans ce but, BTC China, et son principal concurrent chinois OkCoin, ont tous deux annoncé qu'ils avaient recommencé à imposer des frais de transactions à leurs usagers". La chute va-t-elle s'enrayer, comme cela s'est déjà vu plus tôt cette année, ou le bitcoin va-t-il continuer à plonger ?
JUSTICE ?
Surveillance du Net : tout savoir d'une loi qui vous regarde
«Big brother», «état de surveillance permanent», «fin de l’Etat de droit», «régime d’exception»… Depuis plusieurs semaines, les réactions outrées se succèdent, à propos de l’article 20 (ex-article 13) de la loi de programmation militaire, adoptée définitivement le 11 décembre au Parlement et promulguée ce jeudi au Journal officiel. Ce texte vise à encadrer le travail des services de renseignement vis-à-vis des acteurs du Net (fournisseurs d’accès, plateformes de contenus). L’actualité des derniers mois rend le contexte encore plus explosif. Sur fond d’affaire Snowden, nombreux sont ceux qui s’inquiètent que la France mette en place un système de surveillance encore plus renforcé qu’aux Etats-Unis.
Jusqu’à la dernière minute, un groupe de députés UMP opposants au texte, promulgué ce jeudi au Journal officiel, dont Xavier Bertrand, Valérie Pécresse ou Laure de la Raudière- ont tenté de convaincre suffisamment de leurs collègues pour saisir le Conseil constitutionnel. Sans succès. Décryptage.
L’objectif était donc d’unifier les dispositifs juridiques existants dans un seul et même texte. Il n’y avait pas particulièrement urgence, car le cadre de 2006, renouvelé tous les trois ans, n’arrivait à échéance que fin 2015. Les pouvoirs publics ont décidé d’entériner des pratiques déjà en vigueur et de sécuriser, dans un cadre juridique ad hoc, d’autres plus informelles.
C’est pour renforcer ce volet que la législation a évolué après les attentats du 11 septembre, jusqu’à aboutir à la loi de 2006. Celle-ci s’intéresse uniquement aux données techniques qui peuvent être recueillies dans le but de «prévenir des actes de terrorisme». Précision importante : ces procédures - purement administratives - se font en dehors de tout contrôle judiciaire, pour des raisons de confidentialité et de rapidité.
Désormais, avec la nouvelle loi, les services de renseignement devront d’abord obtenir le feu vert d’une personnalité qualifiée placée auprès du Premier ministre avant de commencer à examiner les données numériques. Un contrôle s’effectuera, a posteriori, par le CNCIS.
Le fameux article tant décrié pose aussi que «peut être autorisé le recueil, auprès des opérateurs de communications électroniques […] des informations ou documents traités ou conservés par leurs réseaux ou services de communications électroniques, y compris les données techniques relatives». La formulation «informations ou documents» pose problème. Selon les pourfendeurs de la loi, cela ouvrirait la porte au contrôle des contenus (mails, tchats, forums etc.). Pas du tout, rétorquent les défenseurs du texte, qui affirment que le nouveau dispositif ne fait qu’encadrer la consultation des données techniques. C’est là le cœur du débat. Personne n’est en mesure de trancher avec certitude ce que changerait le nouveau dispositif, et s’il représenterait une surveillance massive et élargie des contenus.
Cette nouvelle loi, qui valide donc l’absence d’intervention judiciaire ainsi que la géolocalisation en temps réel, sera applicable à partir du 1er janvier 2015. Elle devra faire l’objet d’un décret qui sera soumis à la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL).
Le gouverneur de Tokyo, Naoki Inose, a annoncé jeudi 19 décembre sa démission sur fond d'un scandale financier à propos d'un prêt douteux datant de sa campagne électorale de 2012.
« J'ai tenté de m'expliquer à l'assemblée municipale, au peuple de Tokyo et du pays, mais je n'ai pas convaincu », a déclaré M. Inose, précisant avoir remis sa lettre de démission au président de l'assemblée de la ville de Tokyo.
Depuis l'éclatement du scandale en novembre, en dépit des appels à démissionner, Naoki Inose tentait d'exciper de sa bonne foi en affirmant qu'il s'agissait d'un prêt personnel et non destiné à sa campagne.
Problème : ce prêt lui avait été accordé par une organisation hospitalière touchée par une affaire de financement illégal. Le groupe Tokushukai fait d'ailleurs l'objet d'une enquête et six personnes ont été arrêtées pour fraude électorale organisée.
Or, aucune référence à cet argent n'était apparue dans les comptes de campagne de M. Inose. Devant les élus de Tokyo et les médias, le gouverneur avait présenté ces dernières semaines les documents prétendument établis lors de ce prêt qu'il a dit avoir intégralement remboursé.
L'IMAGE DE « TOKYO VILLE OLYMPIQUE »,
M. Inose, qui avait été élu haut la main pour succéder au flamboyant Shintaro Ishihara, s'est fait connaître à l'étranger via la campagne victorieuse de promotion de Tokyo pour les jeux Olympiques de 2020.
Finalement, sous la pression et certains craignant que cette affaire n'entache la réputation de « Tokyo ville olympique », M. Inose a jeté l'éponge, disant lui-même qu'il ne voulait pas constituer un problème dans la préparation de ces JO 2020.
La loi japonaise punit d'un maximum de trois ans de prison et 500 000 yens d'amende (3 700 euros) la présentation aux autorités compétentes de comptes de campagnes inexacts. Des élections doivent être organisées dans un délai de cinquante jours à partir du lendemain de la démission du gouverneur.
Nadejda Tolokonnikova, 24 ans, et Maria Alyokhina, 25 ans, purgent une peine de deux ans de camp pour leur "prière punk" dirigée contre le président russe, l'an dernier dans la basilique du Christ-Sauveur à Moscou.
Les deux jeunes femmes devaient normalement recouvrer la liberté en mars mais devraient rapidement sortir de détention, en vertu de l'amnistie, notamment du fait que l'une et l'autre sont mères de jeunes enfants.
Vladimir Poutine a également annoncé qu'il allait gracier prochainement le magnat du pétrole Mikhaïl Khodorkovski, arrêté en 2003.
Le président russe Vladimir Poutine a confirmé ce jeudi que les deux membres emprisonnées du groupe punk PussyRiot seraient libérées en vertu de l'amnistie que vient d'adopter le parlement.
L'Assemblée nationale a définitivement adopté la réforme des retraites, le mercredi 18 décembre.
Jusqu’à la dernière minute, un groupe de députés UMP opposants au texte, promulgué ce jeudi au Journal officiel, dont Xavier Bertrand, Valérie Pécresse ou Laure de la Raudière- ont tenté de convaincre suffisamment de leurs collègues pour saisir le Conseil constitutionnel. Sans succès. Décryptage.
Pourquoi une nouvelle loi maintenant ?
Les députés socialistes, notamment le président de la commission des lois, Jean-Jacques Urvoas, voulaient répondre à une «insécurité juridique». Les risques de «condamnation par les juridictions nationales comme par la Cour européenne des droits de l’Homme», notamment, étaient pointés du doigt. La géolocalisation en temps réel n’entrait pas dans un cadre légal solide et avait fait l’objet d’un rappel à l’ordre par la Cour de cassation et la Chancellerie.L’objectif était donc d’unifier les dispositifs juridiques existants dans un seul et même texte. Il n’y avait pas particulièrement urgence, car le cadre de 2006, renouvelé tous les trois ans, n’arrivait à échéance que fin 2015. Les pouvoirs publics ont décidé d’entériner des pratiques déjà en vigueur et de sécuriser, dans un cadre juridique ad hoc, d’autres plus informelles.
Quelle était la législation existante ?
Les services de renseignement peuvent consulter un tas de données sans aucune intervention d’une autorité judiciaire. Deux textes font référence, remarque Slate : la loi du 10 juillet 1991 et celle du 23 janvier 2006. La première, relative aux «écoutes administratives», permet de s’intéresser au contenu des échanges (les «interceptions de sécurité») pour des motifs très larges, les mêmes que ceux définis par l’article 20. Cette question du «contenu», particulièrement attentatoire aux libertés, est la plus sensible. Les données techniques, c’est-à-dire les dates d’envoi d’un mail, l’émetteur, le récepteur, la durée de communication, peuvent aussi être scrutées, mais cela ne constitue pas l’enjeu principal de la loi de 1991.C’est pour renforcer ce volet que la législation a évolué après les attentats du 11 septembre, jusqu’à aboutir à la loi de 2006. Celle-ci s’intéresse uniquement aux données techniques qui peuvent être recueillies dans le but de «prévenir des actes de terrorisme». Précision importante : ces procédures - purement administratives - se font en dehors de tout contrôle judiciaire, pour des raisons de confidentialité et de rapidité.
Qui contrôle ?
Le travail des services de renseignement est encadré par la Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité (CNCIS). Cette autorité administrative indépendante est composée de trois membres, dont deux parlementaires qui n’y siègent pas à temps plein. Jean-Jacques Urvoas, très engagé dans la défense de l’article 20, représente l’Assemblée nationale. Cinq personnes (deux magistrats, deux secrétaires et un officier de sécurité-chauffeur) complètent l'effectif plutôt léger de la CNCIS.Désormais, avec la nouvelle loi, les services de renseignement devront d’abord obtenir le feu vert d’une personnalité qualifiée placée auprès du Premier ministre avant de commencer à examiner les données numériques. Un contrôle s’effectuera, a posteriori, par le CNCIS.
Que change la nouvelle loi ?
Premier problème : selon les opposants à l’article 20, les parlementaires ont permis aux services de renseignement d’accéder aux factures détaillées des opérateurs Internet, ainsi qu’aux données de connexion des usagers, pour des motifs bien plus larges qu’auparavant. Pêle-mêle, la «sécurité nationale», la «sauvegarde des éléments essentiels du potentiel scientifique et économique de la France», la «prévention du terrorisme, de la criminalité et de la délinquance organisées» peuvent désormais être invoqués par les espions du numérique. Autrement dit, une personne suspectée de projets terroristes comme une autre qui s’en prendrait à Areva pourrait voir ses communications espionnées.Le fameux article tant décrié pose aussi que «peut être autorisé le recueil, auprès des opérateurs de communications électroniques […] des informations ou documents traités ou conservés par leurs réseaux ou services de communications électroniques, y compris les données techniques relatives». La formulation «informations ou documents» pose problème. Selon les pourfendeurs de la loi, cela ouvrirait la porte au contrôle des contenus (mails, tchats, forums etc.). Pas du tout, rétorquent les défenseurs du texte, qui affirment que le nouveau dispositif ne fait qu’encadrer la consultation des données techniques. C’est là le cœur du débat. Personne n’est en mesure de trancher avec certitude ce que changerait le nouveau dispositif, et s’il représenterait une surveillance massive et élargie des contenus.
A lire aussi la tribune de Laurent Wauquiez sur le sujet
La vraie nouveauté, en revanche, se trouve dans cette phrase de la loi : «Les informations ou documents mentionnés […] peuvent être recueillis sur sollicitation du réseau et transmis en temps réel.» Autrement dit, les services de renseignement pourraient se brancher n’importe où et n’importe quand, en dehors de tout contrôle indépendant, pour une durée renouvelable de 30 jours. Les acteurs du Net (Google, Facebook, Skype…) pourront-ils faire l’objet de «e-perquisition», comme s’en inquiète Jérémie Zimmermann, de la Quadrature du Net, auprès de Mediapart ? C’est la crainte des opposants, qui voient là une fuite en avant.Cette nouvelle loi, qui valide donc l’absence d’intervention judiciaire ainsi que la géolocalisation en temps réel, sera applicable à partir du 1er janvier 2015. Elle devra faire l’objet d’un décret qui sera soumis à la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL).
Les cambriolages en France
Trafic de viande de cheval: 10 personnes mises en examen à Marseille
Dix personnes, dont l’organisateur présumé du réseau, ont été mises en examen mardi et mercredi à Marseille dans l’enquête sur le trafic de viande de cheval impropre à la consommation, mis au jour dans le sud de la France et aux ramifications internationales.
La tête supposée du réseau de trafic, Patrick Rochette, un grossiste en viande chevaline de 59 ans, a été mis en examen mercredi soir pour «faux et usage de faux, tromperie et association de malfaiteurs pour établissement de faux administratifs», et laissé libre sous contrôle judiciaire avec un cautionnement de 15.000 euros, selon le parquet de Marseille.
Installé depuis plus de 15 ans à Narbonne, il y faisait abattre en moyenne une dizaine de chevaux par semaine, selon un des actionnaires de l’abattoir, Frédéric Goixart.
Le négociant avait également ouvert en 2011 une boucherie dans une galerie commerciale, disposant d’une importante chambre froide où des carcasses ont été saisies lundi par les enquêteurs pour analyse.
Neuf autres personnes, toutes mises en examen pour des chefs similaires, notamment «faux et usage de faux» et «tromperie», ont été laissées libres et placées sous contrôle judiciaire: le fils et la femme de M. Rochette, ainsi que six maquignons (marchands de chevaux) et un informaticien, soupçonné d’être un faussaire, poursuivi pour complicité.
Vingt-et-une personnes au total avaient été interpellées lundi dans onze départements du sud de la France lors d’une vaste opération mobilisant une centaine de gendarmes. Onze ont été relâchées pour être reconvoquées ultérieurement, dont quatre vétérinaires qui signaient des certificats, parfois sans même avoir vu les chevaux.
Ce trafic, aux ramifications européennes (des perquisitions ont eu lieu à Gérone en Espagne), porte à ce stade sur 200 chevaux revendus bien qu’étant impropres à la consommation. Mais, selon le procureur de Marseille Brice Robin, ce n’est que le «début de l’enquête» et la fraude pourrait concerner bien plus d’animaux. En effet, «50 chevaux par semaine, donc 200 par mois, transitaient par l’abattoir de Narbonne, dont 50% destinés à la consommation en France et 50% à l’exportation», a-t-il précisé.
Des chevaux utilisés par l’industrie pharmaceutique
Ces animaux, achetés à bas prix, provenaient de centres équestres, de particuliers ou encore du laboratoire pharmaceutique Sanofi.
L’un des sites du groupe en Ardèche aurait cédé des animaux entre 2010 et 2012 à un marchand de chevaux du Gard, qui les aurait ensuite vendus au responsable présumé du trafic, selon les enquêteurs. Une soixantaine de chevaux sont concernés, mais pour l’heure, seulement deux certificats falsifiés ont été recensés.
Les animaux ayant servi à des expérimentations doivent toujours être écartés de la chaîne alimentaire, «par prudence», a précisé le ministère de l’Agriculture. La plupart sont euthanasiés, étant dans de rares cas «placés» si un certificat vétérinaire atteste que les conditions sont réunies.
L’abattoir de Narbonne, dont l’activité viande de cheval représente 5 à 10% des 3.000 tonnes de viande qui en sortent chaque année, s’est dit mardi «complètement étranger à cette histoire», indiquant n’être «que des prestataires de service», selon M. Goixart.
L’information judiciaire a été ouverte début novembre 2013, à la suite d’une dénonciation anonyme dans l’Aude, pour des faits ayant débuté en mai 2011.
«En l’état de ce dossier, il n’y a aucun caractère nuisible à la santé humaine», avait souligné lundi le procureur, précisant qu’il s’agissait d'«une fraude aux normes sanitaires, pas d’une fraude sanitaire».
Si la viande de cheval était bien vendue sous cette étiquette-là, à la différence de l’affaire Spanghero, du nom de l’entreprise audoise qui faisait passer de la viande de cheval pour du boeuf, l’affaire risque d’éprouver à nouveau la filière.
La tête supposée du réseau de trafic, Patrick Rochette, un grossiste en viande chevaline de 59 ans, a été mis en examen mercredi soir pour «faux et usage de faux, tromperie et association de malfaiteurs pour établissement de faux administratifs», et laissé libre sous contrôle judiciaire avec un cautionnement de 15.000 euros, selon le parquet de Marseille.
Installé depuis plus de 15 ans à Narbonne, il y faisait abattre en moyenne une dizaine de chevaux par semaine, selon un des actionnaires de l’abattoir, Frédéric Goixart.
Le négociant avait également ouvert en 2011 une boucherie dans une galerie commerciale, disposant d’une importante chambre froide où des carcasses ont été saisies lundi par les enquêteurs pour analyse.
Neuf autres personnes, toutes mises en examen pour des chefs similaires, notamment «faux et usage de faux» et «tromperie», ont été laissées libres et placées sous contrôle judiciaire: le fils et la femme de M. Rochette, ainsi que six maquignons (marchands de chevaux) et un informaticien, soupçonné d’être un faussaire, poursuivi pour complicité.
Vingt-et-une personnes au total avaient été interpellées lundi dans onze départements du sud de la France lors d’une vaste opération mobilisant une centaine de gendarmes. Onze ont été relâchées pour être reconvoquées ultérieurement, dont quatre vétérinaires qui signaient des certificats, parfois sans même avoir vu les chevaux.
Ce trafic, aux ramifications européennes (des perquisitions ont eu lieu à Gérone en Espagne), porte à ce stade sur 200 chevaux revendus bien qu’étant impropres à la consommation. Mais, selon le procureur de Marseille Brice Robin, ce n’est que le «début de l’enquête» et la fraude pourrait concerner bien plus d’animaux. En effet, «50 chevaux par semaine, donc 200 par mois, transitaient par l’abattoir de Narbonne, dont 50% destinés à la consommation en France et 50% à l’exportation», a-t-il précisé.
Des chevaux utilisés par l’industrie pharmaceutique
Ces animaux, achetés à bas prix, provenaient de centres équestres, de particuliers ou encore du laboratoire pharmaceutique Sanofi.
L’un des sites du groupe en Ardèche aurait cédé des animaux entre 2010 et 2012 à un marchand de chevaux du Gard, qui les aurait ensuite vendus au responsable présumé du trafic, selon les enquêteurs. Une soixantaine de chevaux sont concernés, mais pour l’heure, seulement deux certificats falsifiés ont été recensés.
Les animaux ayant servi à des expérimentations doivent toujours être écartés de la chaîne alimentaire, «par prudence», a précisé le ministère de l’Agriculture. La plupart sont euthanasiés, étant dans de rares cas «placés» si un certificat vétérinaire atteste que les conditions sont réunies.
L’abattoir de Narbonne, dont l’activité viande de cheval représente 5 à 10% des 3.000 tonnes de viande qui en sortent chaque année, s’est dit mardi «complètement étranger à cette histoire», indiquant n’être «que des prestataires de service», selon M. Goixart.
L’information judiciaire a été ouverte début novembre 2013, à la suite d’une dénonciation anonyme dans l’Aude, pour des faits ayant débuté en mai 2011.
«En l’état de ce dossier, il n’y a aucun caractère nuisible à la santé humaine», avait souligné lundi le procureur, précisant qu’il s’agissait d'«une fraude aux normes sanitaires, pas d’une fraude sanitaire».
Si la viande de cheval était bien vendue sous cette étiquette-là, à la différence de l’affaire Spanghero, du nom de l’entreprise audoise qui faisait passer de la viande de cheval pour du boeuf, l’affaire risque d’éprouver à nouveau la filière.
Patrimoine: soupçonné d’avoir menti, Pasqua sera jugé en janvier
L’ex-sénateur Charles Pasqua sera jugé en janvier à Paris, soupçonné d’avoir menti en 2011 sur sa déclaration de patrimoine à l’instance chargée de contrôler les élus, a annoncé jeudi à l’AFP une source judiciaire.
L’ancien ministre de l’Intérieur, âgé de 86 ans, a été cité à comparaître le 8 janvier, après une enquête préliminaire qui met en cause la sincérité de cette déclaration à la Commission pour la transparence financière de la vie politique.
C’est cette Commission qui avait alerté en juillet 2012 le ministère public sur cette déclaration remontant à fin 2011.
Au centre de ses interrogations, les 7,5 millions de francs (1,143 million d’euros) issus de la vente du casino d’Annemasse (Haute-Savoie) qui avaient été versés par Marthe Mondoloni pour la campagne européenne de 1999 de M. Pasqua.
Dans cette affaire, M. Pasqua avait été condamné en 2008 à 18 mois de prison avec sursis pour financement illégal de sa campagne. Sa peine a été confirmée en appel et son pourvoi en Cassation rejeté en avril 2010.
Dans sa déclaration à la Commission, M. Pasqua se disait toujours redevable envers Mme Mondoloni au titre d’un «prêt» octroyé en 1999. Or la Cour de cassation a considéré qu’il ne s’agissait pas d’un prêt mais d’un don.
Pour le parquet de Paris, cette qualification inexacte est susceptible de constituer une évaluation mensongère qui porte atteinte à la sincérité de sa déclaration. D’où la décision de renvoyer l’ancien ministre en correctionnelle.
M. Pasqua, qui a été entendu dans cette enquête par la Division nationale d’investigations financières et fiscales (Dniff), est passible en cas de condamnation de 30.000 euros d’amende et d’une interdiction de ses droits civiques.
Contacté par l’AFP, l’avocat de M. Pasqua, Me Pierre Haïk, n’était pas immédiatement disponible pour réagir.
Le nom de l’ancien ministre est apparu dans plusieurs procédures judiciaires ces dernières années.
Outre sa condamnation dans le dossier d’Annemasse, M. Pasqua a été condamné en 2010 par la Cour de justice de la République (CJR) à un an de prison avec sursis pour complicité d’abus de biens sociaux et de recel dans une affaire de détournements de fonds au préjudice de la Sofremi, société sous tutelle du ministère de l’Intérieur.
Il a cependant bénéficié en juillet d’une relaxe dans l’affaire «pétrole contre nourriture».
L’ancien ministre de l’Intérieur, âgé de 86 ans, a été cité à comparaître le 8 janvier, après une enquête préliminaire qui met en cause la sincérité de cette déclaration à la Commission pour la transparence financière de la vie politique.
C’est cette Commission qui avait alerté en juillet 2012 le ministère public sur cette déclaration remontant à fin 2011.
Au centre de ses interrogations, les 7,5 millions de francs (1,143 million d’euros) issus de la vente du casino d’Annemasse (Haute-Savoie) qui avaient été versés par Marthe Mondoloni pour la campagne européenne de 1999 de M. Pasqua.
Dans cette affaire, M. Pasqua avait été condamné en 2008 à 18 mois de prison avec sursis pour financement illégal de sa campagne. Sa peine a été confirmée en appel et son pourvoi en Cassation rejeté en avril 2010.
Dans sa déclaration à la Commission, M. Pasqua se disait toujours redevable envers Mme Mondoloni au titre d’un «prêt» octroyé en 1999. Or la Cour de cassation a considéré qu’il ne s’agissait pas d’un prêt mais d’un don.
Pour le parquet de Paris, cette qualification inexacte est susceptible de constituer une évaluation mensongère qui porte atteinte à la sincérité de sa déclaration. D’où la décision de renvoyer l’ancien ministre en correctionnelle.
M. Pasqua, qui a été entendu dans cette enquête par la Division nationale d’investigations financières et fiscales (Dniff), est passible en cas de condamnation de 30.000 euros d’amende et d’une interdiction de ses droits civiques.
Contacté par l’AFP, l’avocat de M. Pasqua, Me Pierre Haïk, n’était pas immédiatement disponible pour réagir.
Le nom de l’ancien ministre est apparu dans plusieurs procédures judiciaires ces dernières années.
Outre sa condamnation dans le dossier d’Annemasse, M. Pasqua a été condamné en 2010 par la Cour de justice de la République (CJR) à un an de prison avec sursis pour complicité d’abus de biens sociaux et de recel dans une affaire de détournements de fonds au préjudice de la Sofremi, société sous tutelle du ministère de l’Intérieur.
Il a cependant bénéficié en juillet d’une relaxe dans l’affaire «pétrole contre nourriture».
Le gouverneur de Tokyo démissionne sur fond de scandale financier
Le Monde.fr avec AFP
Le gouverneur de Tokyo, Naoki Inose, a annoncé jeudi 19 décembre sa démission sur fond d'un scandale financier à propos d'un prêt douteux datant de sa campagne électorale de 2012.
« J'ai tenté de m'expliquer à l'assemblée municipale, au peuple de Tokyo et du pays, mais je n'ai pas convaincu », a déclaré M. Inose, précisant avoir remis sa lettre de démission au président de l'assemblée de la ville de Tokyo.
Depuis le mois dernier, M. Inose, un écrivain de 67 ans élu le 16 décembre 2012 à la tête de la ville, se battait pied à pied après la découverte d'un prêt en novembre 2012 de 50 millions de yens (370 000 euros), reçu alors qu'il était en pleine campagne électorale pour le poste de gouverneur de l'une des plus grandes métropoles du monde.
DES ARRÊSTATIONS POUR FRAUDE ÉLECTORALE ORGANISÉEDepuis l'éclatement du scandale en novembre, en dépit des appels à démissionner, Naoki Inose tentait d'exciper de sa bonne foi en affirmant qu'il s'agissait d'un prêt personnel et non destiné à sa campagne.
Problème : ce prêt lui avait été accordé par une organisation hospitalière touchée par une affaire de financement illégal. Le groupe Tokushukai fait d'ailleurs l'objet d'une enquête et six personnes ont été arrêtées pour fraude électorale organisée.
Or, aucune référence à cet argent n'était apparue dans les comptes de campagne de M. Inose. Devant les élus de Tokyo et les médias, le gouverneur avait présenté ces dernières semaines les documents prétendument établis lors de ce prêt qu'il a dit avoir intégralement remboursé.
L'IMAGE DE « TOKYO VILLE OLYMPIQUE »,
M. Inose, qui avait été élu haut la main pour succéder au flamboyant Shintaro Ishihara, s'est fait connaître à l'étranger via la campagne victorieuse de promotion de Tokyo pour les jeux Olympiques de 2020.
Finalement, sous la pression et certains craignant que cette affaire n'entache la réputation de « Tokyo ville olympique », M. Inose a jeté l'éponge, disant lui-même qu'il ne voulait pas constituer un problème dans la préparation de ces JO 2020.
La loi japonaise punit d'un maximum de trois ans de prison et 500 000 yens d'amende (3 700 euros) la présentation aux autorités compétentes de comptes de campagnes inexacts. Des élections doivent être organisées dans un délai de cinquante jours à partir du lendemain de la démission du gouverneur.
Russie. Les Pussy Riot bientôt libérées, l'opposant Khodorkovski gracié
Vladimir Poutine a confirmé la prochaine libération des deux Pussy Riot encore détenues. Et annoncé qu'il comptait gracier Mikhaïl Khodorkovski.
Nadejda Tolokonnikova, 24 ans, et Maria Alyokhina, 25 ans, purgent une peine de deux ans de camp pour leur "prière punk" dirigée contre le président russe, l'an dernier dans la basilique du Christ-Sauveur à Moscou.
Les deux jeunes femmes devaient normalement recouvrer la liberté en mars mais devraient rapidement sortir de détention, en vertu de l'amnistie, notamment du fait que l'une et l'autre sont mères de jeunes enfants.
Vladimir Poutine a également annoncé qu'il allait gracier prochainement le magnat du pétrole Mikhaïl Khodorkovski, arrêté en 2003.
SOCIAL
La réforme des retraites définitivement adoptée
Par Sylvain ArnulfL'Assemblée nationale a définitivement adopté la réforme des retraites, le mercredi 18 décembre.
Allongement de la durée de cotisation (43 ans en 2035) et création d'un compte pénibilité : ce sont les principales mesures contenues dans la réforme des retraites du gouvernement Hollande. Le texte a été définitivement adopté le 18 décembre, par un dernier vote de l'Assemblée nationale. Les socialistes et radicaux de gauche ont voté pour, les écologistes se sont abstenus, alors que l'UMP, l'UDI et le Front de gauche ont voté contre. A l'issue du vote, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault s'est dit, devant les journalistes, "fier" de cette réforme "équilibrée" et "à la française", fruit du dialogue social.
pas de grandes manifestations
Avec cette réforme, le gouvernement compte combler le déficit du régime général (celui des salariés du privé) qui doit atteindre 7 milliards d'euros en 2020. Tous régimes confondus, le déficit atteindrait 20 milliards d'euros, selon le Comité d'orientation des retraites.
Cette nouvelle réforme des retraites n'a pas provoqué de grandes manifestations, contrairement à celle de 2010, qui avait repoussé l'âge de départ à la retraite de 60 à 62 ans. Quelques centaines de personnes seulement se sont réunies près de l'Assemblée nationale, le mercredi 18 décembre en fin de matinée, à l'appel de la CGT, de la FSU, de FO et de Solidaires.
pas de grandes manifestations
Avec cette réforme, le gouvernement compte combler le déficit du régime général (celui des salariés du privé) qui doit atteindre 7 milliards d'euros en 2020. Tous régimes confondus, le déficit atteindrait 20 milliards d'euros, selon le Comité d'orientation des retraites.
Cette nouvelle réforme des retraites n'a pas provoqué de grandes manifestations, contrairement à celle de 2010, qui avait repoussé l'âge de départ à la retraite de 60 à 62 ans. Quelques centaines de personnes seulement se sont réunies près de l'Assemblée nationale, le mercredi 18 décembre en fin de matinée, à l'appel de la CGT, de la FSU, de FO et de Solidaires.
Restos du cœur : le million de bénéficiaires est atteint
La campagne d'hiver des Restos du
Cœur a débuté fin novembre et s'achèvera en mars. © Maxppp - Thierry
Gachon
Moins d'un mois après le lancement de leur 29e campagne d'hiver, le 25 novembre, les Restos du Cœur ont enregistré entre 5 et 10% d'augmentation de leurs bénéficiaires selon les centres pour atteindre aujourd'hui le million de personnes. Du jamais vu depuis la création de l'association caritative par Coluche en 1985.
Il n'y a jamais eu autant de monde aux Restos du Cœur. Un million de
personnes y sont désormais accueillies, selon une information de nos confrères
de BFM TV.
Ce chiffre n'est pas une surprise.
"L'hiver dernier, les bénévoles ont fait face à une campagne
incroyablement difficile", avec 960.000 personnes aidées (+11%) et
130 millions de repas servis, avait rappelé le président des Restos, Olivier
Berthe, au lancement de la campagne
2013-2014, prédisant
déjà que la barre tristement symbolique du million de bénéficiaires serait
atteinte cet hiver.
Un public de plus en plus large
Parmi les
bénéficiaires, environ 60% de chômeurs, mais pas seulement. "Nous avons une augmentation très sensible de retraités
seuls, nous avons les étudiants aussi qui arrivent en masse. C'est vraiment très
préoccupant", réagit sur France Info Josette Privat, responsable de
l'antenne locale des Restos à Toulouse.
Des bénéficiaires
accueillis quotidiennement, ou plusieurs fois par semaine, dans les quelques
2.070 centres des Restos partout en France et par leurs 66.000 bénévoles. Ils
resteront ouverts jusqu'en mars pour distribuer boîtes de conserves, pâtes,
yaourts et autres denrées au plus démunis.
SOCIETE
La NSA doit réviser ses programmes de surveillance en profondeur
C'est ce qu'indiquent plusieurs experts mandatés par Obama dans un rapport qui prône un meilleur encadrement des pratiques de l'Agence de renseignement américaine.
L’agence de renseignement NSA doit réviser en profondeur ses programmes controversés de surveillance et mieux coopérer avec les alliés des Etats-Unis, ont estimé des experts mandatés par le président Barack Obama, dans un rapport publié mercredi.
La NSA, dont l’étendue et le contenu des programmes ont été révélés par l’ancien consultant Edward Snowden, ne doit pas conserver les métadonnées téléphoniques (date de l’appel, lieu, etc), telles que celles interceptées dans le cadre du programme Prism, suggèrent notamment les experts qui ont formulé au total 46 recommandations.
Parmi celles-ci, un appel à mieux coopérer avec les «alliés proches» des Etats-Unis en matière d’espionnage. Les critères présidant à la surveillance de dirigeants étrangers devraient être resserrés, suggère par ailleurs le groupe de travail.
La révélation selon laquelle le téléphone portable de la chancelière Angela Merkel avait été écouté avait provoqué une tempête diplomatique. Outre l’Allemagne, ces révélations ont outré d’autres alliés et partenaires des Etats-Unis comme la France, l’Espagne, le Mexique et le Brésil.
Sans se prononcer dans l’immédiat sur le fond de ces recommandations, Obama, qui a rencontré les experts mercredi matin à la Maison Blanche, a «pris note du fait que le rapport du groupe représente une opinion consensuelle».
Ce dernier point «est particulièrement important étant donné l’autorité de ses membres en matière d’anti-terrorisme, de renseignement, de supervision, de vie privée et de libertés publiques», a poursuivi le président selon un communiqué de l’exécutif.
Ce rapport affirme notamment qu'«il est temps de prendre du recul» dans les opérations de la NSA. «Avec le bénéfice de l’expérience (...) nous concluons que certaines des autorités qui ont été créées ou développées dans la foulée du 11-Septembre sacrifient indûment les intérêts fondamentaux de libertés individuelles, de vie privée et de gouvernance démocratique», écrivent ses auteurs.
Cependant, a-t-il ajouté, «nous pensons que certains mécanismes peuvent être plus transparents et peuvent faire l’objet d’une supervision plus indépendante» afin de «susciter dans la population un sentiment de confiance plus fort que celui qui existe aujourd’hui».
Le rapport de plus de 300 pages, remis vendredi à Obama, ne devait initialement pas être divulgué avant janvier, mais la Maison Blanche l’a publié après la parution d'«informations inexactes et incomplètes» dans la presse ces derniers jours, selon le porte-parole de l’exécutif, Jay Carney.
Dans son communiqué, la Maison Blanche a précisé que Obama travaillerait dans les prochaines semaines avec son équipe de sécurité nationale pour étudier le rapport et «déterminer quelles recommandations» doivent être appliquées. Le président prononcera en janvier un discours à ce sujet, a rappelé mercredi Jay Carney. Obama avait promis dès le mois d’août plus de transparence dans les programmes de la NSA, tout en mettant en avant leur nécessité.
«Le président a dit clairement que (...) nous n’entamerions pas nos capacités à répondre aux menaces» pesant sur les Américains, a rappelé Jay Carney. «Toutefois, il nous faut faire en sorte de rassembler des renseignements non parce que nous le pouvons, mais parce que nous en avons besoin» a-t-il ajouté.
Le groupe de défense des libertés sur internet, l’Electronic Frontier Foundation (EFF), a réagi de façon mitigée au rapport, se félicitant que les experts mandatés soient d’avis que «la NSA est allée trop loin» dans «l’espionnage de masse». Mais l’EFF s’est aussi désolée du fait que le rapport ne préconise apparemment pas la fin de l'«espionnage non ciblé».
Lundi, un magistrat fédéral de Washington avait infligé un revers judiciaire à ce programme en estimant que la collecte de métadonnées du téléphone d’un particulier constituait une «atteinte à la vie privée» et était sans doute inconstitutionnelle.
La NSA, dont l’étendue et le contenu des programmes ont été révélés par l’ancien consultant Edward Snowden, ne doit pas conserver les métadonnées téléphoniques (date de l’appel, lieu, etc), telles que celles interceptées dans le cadre du programme Prism, suggèrent notamment les experts qui ont formulé au total 46 recommandations.
Parmi celles-ci, un appel à mieux coopérer avec les «alliés proches» des Etats-Unis en matière d’espionnage. Les critères présidant à la surveillance de dirigeants étrangers devraient être resserrés, suggère par ailleurs le groupe de travail.
La révélation selon laquelle le téléphone portable de la chancelière Angela Merkel avait été écouté avait provoqué une tempête diplomatique. Outre l’Allemagne, ces révélations ont outré d’autres alliés et partenaires des Etats-Unis comme la France, l’Espagne, le Mexique et le Brésil.
Sans se prononcer dans l’immédiat sur le fond de ces recommandations, Obama, qui a rencontré les experts mercredi matin à la Maison Blanche, a «pris note du fait que le rapport du groupe représente une opinion consensuelle».
Ce dernier point «est particulièrement important étant donné l’autorité de ses membres en matière d’anti-terrorisme, de renseignement, de supervision, de vie privée et de libertés publiques», a poursuivi le président selon un communiqué de l’exécutif.
Ce rapport affirme notamment qu'«il est temps de prendre du recul» dans les opérations de la NSA. «Avec le bénéfice de l’expérience (...) nous concluons que certaines des autorités qui ont été créées ou développées dans la foulée du 11-Septembre sacrifient indûment les intérêts fondamentaux de libertés individuelles, de vie privée et de gouvernance démocratique», écrivent ses auteurs.
«Meilleur équilibre» entre sécurité et libertés
Les experts estiment que leurs préconisations aboutiraient à un «meilleur équilibre entre les intérêts concurrents» de la défense nationale et de la sauvegarde des libertés. «Nous ne disons pas que la lutte contre le terrorisme est finie», a souligné lors d’un point de presse Richard Clarke, ancien conseiller anti-terroriste à la Maison Blanche et membre du groupe d’experts.Cependant, a-t-il ajouté, «nous pensons que certains mécanismes peuvent être plus transparents et peuvent faire l’objet d’une supervision plus indépendante» afin de «susciter dans la population un sentiment de confiance plus fort que celui qui existe aujourd’hui».
Le rapport de plus de 300 pages, remis vendredi à Obama, ne devait initialement pas être divulgué avant janvier, mais la Maison Blanche l’a publié après la parution d'«informations inexactes et incomplètes» dans la presse ces derniers jours, selon le porte-parole de l’exécutif, Jay Carney.
Dans son communiqué, la Maison Blanche a précisé que Obama travaillerait dans les prochaines semaines avec son équipe de sécurité nationale pour étudier le rapport et «déterminer quelles recommandations» doivent être appliquées. Le président prononcera en janvier un discours à ce sujet, a rappelé mercredi Jay Carney. Obama avait promis dès le mois d’août plus de transparence dans les programmes de la NSA, tout en mettant en avant leur nécessité.
«Le président a dit clairement que (...) nous n’entamerions pas nos capacités à répondre aux menaces» pesant sur les Américains, a rappelé Jay Carney. «Toutefois, il nous faut faire en sorte de rassembler des renseignements non parce que nous le pouvons, mais parce que nous en avons besoin» a-t-il ajouté.
Le groupe de défense des libertés sur internet, l’Electronic Frontier Foundation (EFF), a réagi de façon mitigée au rapport, se félicitant que les experts mandatés soient d’avis que «la NSA est allée trop loin» dans «l’espionnage de masse». Mais l’EFF s’est aussi désolée du fait que le rapport ne préconise apparemment pas la fin de l'«espionnage non ciblé».
Lundi, un magistrat fédéral de Washington avait infligé un revers judiciaire à ce programme en estimant que la collecte de métadonnées du téléphone d’un particulier constituait une «atteinte à la vie privée» et était sans doute inconstitutionnelle.
Un Américain gagne un Picasso pour 100 euros
"L'Homme au Gibus" est une oeuvre réalisée par Picasso en 1914 qui vaut environ 800.000 euros. © Maxppp
SOLIDARITÉ - Il avait participé à un loterie mondiale au bénéfice d'une ville libanaise.
Jeffrey Gonano, 25 ans, un Américain qui a participé à la loterie mondiale organisée au profit de la sauvegarde de la ville de Tyr au Liban, a remporté mercredi soir pour une mise de 100 euros un véritable Picasso d'une valeur d'un million de dollars, a annoncé la maison Sotheby's qui organisait cette première mondiale. Le tirage au sort parmi quelque 40.000 bulletins participants s'est déroulé à Paris. Le gagnant domicilié en Pennsylvanie travaille dans une société de sécurité incendie. Le nombre exact de tickets vendus sera précisé ultérieurement, a indiqué Sotheby's.
Un Picasso à gagner. Cette tombola était dotée d'un seul lot: une toile de Pablo Picasso, période cubiste, "L'Homme au gibus" (1914), estimée à 800.000 euros. Chaque participant a déboursé 100 euros pour participer à cette loterie depuis un site internet : http://www.1picasso100euros.com/. La date limite de participation avait été fixée à mercredi. L'opération avait été autorisée par l'administration française et les ayants droit de Picasso. La toile avait été acquise par un collectionneur anonyme dans une galerie new-yorkaise qui l'a offerte à l'Association pour la sauvegarde de Tyr, ville libanaise classée au Patrimoine mondial par l'Unesco.
Les fonds récoltés serviront à financer deux projets socioculturels : la création d'un centre d'artisanat pour offrir du travail aux jeunes, femmes et handicapés de Tyr, et celle d'un institut d'études phéniciennes à Beyrouth.
Soutien de la famille. Olivier Picasso, le petit-fils du peintre était venu début décembre à New York pour promouvoir cette loterie exceptionnelle. "Achetez un billet, pour un double plaisir", avait-il déclaré. "Le premier est de contribuer à un projet vraiment très intéressant, le deuxième est de, peut-être, accrocher un Picasso chez vous!".
L'héritier qui n'a jamais connu son grand-père, a souligné que ce dernier aimait la nouveauté, et aurait été ravi "d'être le premier à figurer dans une tombola de ce type. Plus sérieusement, il était très soucieux des problèmes des autres", a-t-il ajouté.Selon Olivier Picasso, la toile"L'Homme au gibus" est digne d'un musée et en parfait état.
Etats-Unis : le nombre d’exécutions au plus bas depuis 1999
Le nombre d’exécutions aux Etats-Unis a diminué en 2013, rapporte jeudi le Centre d’information sur la peine de mort dans son rapport annuel. Il en a décompté 39 contre 98 en 1999.
Amorcée il y a quatre ans, la baisse du nombre des exécutions réalisées sur le sol des Etats-Unis a continué de diminuer. Si en 1999 ce sont 98 condamnés à mort qui avaient été exécuté, en 2013 il y a eu 39 exécutions selon le bilan annuel du Centre d’information sur la peine de mort. En 2011 et 2012, ce même organisme en avait compté 43 les deux années précédentes, affirme cet organisme réputé pour sa fiabilité.
Comment expliquer cette baisse régulière ? Selon le Centre d’information sur la peine de mort cela tiendrait avant tout à a crainte grandissante parmi les jurés de commettre une erreur mais aussi au fait que les procureurs ont de plus en plus conscience du coût élevé des diverses procédures d’appel qui sont généralement engagées. Enfin, les laboratoires pharmaceutiques qui sont de plus en plus prudents dans la gestion de leur image seraient de plus en plus réticents à fournir des substances létales.
« La prise de conscience que des erreurs peuvent être commises, et des gens innocents ont été libérés alors qu’ils auraient pu être exécutés, cela amène les jurés à hésiter. Les procureurs savent qu’il est difficile d’obtenir une condamnation à mort », a déclaré le directeur exécutif de cet organisme, Richard Dieter, à Reuters.
Le nombre des condamnations en forte baisse
Ainsi, le nombre de condamnations à mort jusqu’à présent en 2013 a chuté à 80, soit le niveau le plus faible depuis que la Cour suprême a réinstauré la peine capitale en 1976. Il était de 315 à la fois en 1994 et en 1996, années records en la matière dans l’histoire récente des Etats-Unis.
Environ 60% des Américains se disent favorables à la peine de mort pour les personnes condamnées pour meurtres, a estimé en octobre l’institut de sondage Gallup. Cette proportion est la plus faible depuis les 57% enregistrés par ce même institut en novembre 1972. Un pic avait en revanche été atteint en 1994 avec 80% des Américains favorables à la peine capitale.
Ce déclin des condamnations à mort s’accompagne d’une hausse des condamnations à la prison à vie sans possibilité de liberté conditionnelle, souligne Richard Dieter. « Les jurés apprécient cette option », dit-il.
DIVERS
Lancement ce jeudi du télescope spatial européen Gaia
Cartographier la voie lactée, réaliser une image en
trois dimensions de notre galaxie, c'est le travail du télescope spatial
européen Gaia qui sera lancé ce jeudi matin de Kourou en Guyane. Installé à 1,5
million de kilomètres de la Terre, en orbite autour du Soleil, ce satellite
construit par Astrium à Toulouse est un condensé de technologies.
Pour être parfaitement stables, les télescopes de
Gaia reposent sur une structure en carbure de silicium qui est peu sensible aux
changements de température. La vue de ce télescope est tellement perçante qu'il
peut voir un objet de l'épaisseur d'un cheveu situé à 1000 kilomètres de lui. Il
peut aussi repérer des objets 400.000 fois moins brillants que ceux qui sont
visibles à l'œil nu.
"On va pouvoir faire de l'archéologie galactique"
Une technologie de
pointe pour repérer et analyser un milliard d'étoiles, soit 1 % du contenu de
notre galaxie. Frédéric Arenou, ingénieur à l'observatoire de Paris attend
beaucoup de ce satellite construit par Astrium à Toulouse :"Gaia va nous permettre d'avoir un panorama de notre
galaxie, de comprendre sa structure, son histoire. Il va dessiner beaucoup mieux
l'histoire de notre galaxie. Par exemple notre galaxie est une galaxie spirale
mais combien a-t-elle de bras, deux, quatre? On ne sait pas vraiment. On va
pouvoir faire de l'archéologie galactique".
Gaia doit ausculter notre galaxie pendant 5 ans.
Une mission pendant laquelle il va envoyer vers la Terre un volume de données de
l'ordre du pétaoctet. Soit la capacité de 250.000 DVD ou l'équivalent de 2000
ans de musique en écoute continue.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire