HUMOUR......ENCORE QUE......
"Monsieur Castro, vous êtes en avance ! Quelle plaisante surprise pour moi, et pour les contribuables !"
Les photos que l'AFP n'a pas supprimées pendant le mandat de Nicolas Sarkozy
Mickaël Darmon et Bruno Roger Petit en tête, les plus grands éditorialistes français se sont déchaînés avant hier, après des révélations sur ce qui ressemble fortement à "l'affaire" de cette rentrée politique 2013 : la suppression par l'Agence France Presse (AFP) d'une photographie peu flatteuse de François Hollande.
On pouvait y voir le président de la République sourire de façon ridicule devant un tableau d'école, sur lequel était inscrit à la craie "c'est la rentrée". "Insupportable", pour le service com' de l'Elysée à l'origine de la demande de suppression, selon un commentateur bien informé qui n'hésite pas à parler, déjà, de "Hollandegate".
Loin de jeter l'opprobre sur ses confrères journalistes talentueux, Brain Magazine a décidé, lui aussi, de condamner avec la plus grande virulence ce traitement de faveur fait injustement à François Hollande par l'AFP.
Voici en exclusivité une série de clichés que l'Agence France Presse n'a PAS supprimé de sa banque d'images lors du mandat de Nicolas Sarkozy, ce qui prouve bien qu'elle n'est qu'un organe trotskiste de plus à la solde du lobby jospino-maçonnique :
1. "Dans mes bras Marine" :
2. Existe en version sport :
3. Claude Guéant parlant arabe :
4. Claude Guéant dans un centre d’épuration ethnique :
5. Cette photographie sobrement intitulée "Jean-Louis Borloo ne sait pas se servir d’un téléphone" :
6. Après la publication de cette image, Carla Bruni a déclaré : "la chirurgie esthétique, ça fait une tête bizarre" :
7. Nadine Morano sait dire "bonjour" trois fois :
8. Xavier Bertrand tentant d’avaler un suppositoire :
9. Sur ce cliché, on reconnaît l’écriture du photographe :
10. François Fillon :
Le G20 a commencé hier à Saint-Pétersbourg. Alors que les chefs d'états devaient se réunir pour parler finance, le conflit syrien semble occuper tous les esprits, surtout ceux des dirigeants russes et américains.
L’OMS demande à Nutella de mettre au point une recette moins savoureuse
New-York - Du nouveau sur le front contre la lutte anti-obésité. Cette fois c’est l’Organisation Mondiale de la Santé qui demande à Ferrero, propriétaire de la célèbre marque de pâte à tartiner Nutella, de changer sa recette pour une nouvelle qui serait ainsi moins savoureuse, moins agréable à manger. Objectif : casser le processus de dépendance.
Selon les experts, le succès de la célèbre pâte à tartiner s’expliquerait en grande partie grâce à une recette particulièrement bonne et agréable. « Les études le montrent, 78% des personnes qui mangent du Nutella sont catégoriques : elles en mangent parce que c’est super bon » explique le Dr Mortons, délégué auprès de l’OMS. Selon lui, taxer le produit ne changera rien, il faut frapper à la source, à la consommation. « En modifiant légèrement la recette, en faisant en sorte que ce soit légèrement moins super bon, les gens seront moins tentés de devenir addicts » souligne-t-il.
La marque de pâte à tartiner est souvent citée dans différents conflits, comme l’exploitation de l’huile de palme ou l’obésité des plus jeunes. L’OMS a donc décidé d’agir vite et bien. « Enfants et adultes, tout le monde est concerné par cette addiction » avant de s’alarmer : « Qui n’a jamais vidé un pot devant sa télé un dimanche après-midi de pluie en pleurant sur les mésaventures de sa vie sentimentale ou de sa vie tout court ? Il faut stopper cela. Il faut rendre leur dignité à ces gens-là. »
Un changement de recette apportera-t-il vraiment du neuf ? Les experts sont divisés sur la question. Selon eux, le Nutella ne serait pas seul responsable et des milliers de produits dérivés à base de chocolat en libre circulation dans le monde pourraient bien être tout aussi concernés par cette législation. « Je pense que les producteurs mondiaux de chocolat vont devoir changer leur recette mais il n’y a quasi aucune chance que ça marche. J’en ai marre, on n’arrive pas à avancer sur ce projet » a expliqué le Dr Mortons lors de la conférence de presse, avant de s’affaler sur son fauteuil, de soupirer et de pleurer à chaudes larmes tout en dévorant un pot de pâte à tartiner à la petite cuillère.
La Rédaction
POLITIQUE
Hollande cherche un soutien politique à son action militaire
Récit Le Président a dû composer hier avec les rebuffades de Merkel et de Van Rompuy.
Libération
François Hollande a entamé ce G20 de Saint-Pétersbourg dans une position pour le moins inconfortable. Il devait mettre à profit ces deux jours de pourparlers afin d’élaborer avec les Etats-Unis un début de coalition pour soutenir, au moins politiquement, une intervention militaire contre le régime de Damas. A peine a-t-il posé, hier, le pied en Russie, que le président français a été cueilli à froid par les déclarations de Herman Van Rompuy. En début d’après-midi, le président du Conseil européen s’est désolidarisé de l’initiative franco-américaine : «Il n’y a pas de solution militaire en Syrie.» «La solution doit être politique» et s’inscrire dans le cadre des Nations unies, a-t-il martelé, reprenant la petite musique que le président russe, Vladimir Poutine, avait commencé à jouer depuis quelques jours. Après avoir qualifié de «crime contre l’humanité» les attaques chimiques attribuées au régime syrien, Van Rompuy s’est refusé de donner le moindre feu vert à des frappes militaires. «Quant à savoir quelle sera la réaction de l’Union européenne, s’il y a une intervention militaire de la France, nous ne savons pas encore, nous y travaillons…» a-t-il éludé. Ce n’est pas un désaveu, mais une évidente prise de distance vis-à-vis du couple franco-américain.
Improvisée. Hier, après une entrevue avec le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, soutien de la première heure à une intervention, Hollande s’est entretenu, de façon improvisée, avec Angela Merkel. Dix petites minutes, pendant lesquelles la chancelière allemande a insisté sur l’importance d’une solution politique. Etrange écho aux déclarations de Van Rompuy. Hollande avait certes fait le deuil d’un soutien ferme et massif de l’UE à une intervention. Mais il ne s’attendait pas à un tel pas de côté. Mardi, il déclarait encore : «Nous aurons donc à être, en ce qui nous concerne, […] en pleine solidarité avec les Européens, je ne conçois pas l’action de la France séparée.» Dans l’entourage du président français, on dit n’espérer des Européens qu’une «constatation» et une «condamnation» de l’utilisation des armes chimiques par Damas. Autant dire une position a minima, qui isole la France. «C’est très important que les Européens qui sont présents au G20 soient […] sur la même position de condamner l’utilisation des armes chimiques», a affirmé hier Hollande, tentant de redonner un semblant d’unité à la position européenne. «Nous n’aurons pas forcément la même attitude parce qu’il y a des pays, comme la France, qui sont en capacité d’intervenir et d’autres qui, par leur propre situation ou par leur propre volonté, ne le veulent pas ou ne le peuvent pas.»
Dans le bus qui les menait vers le dîner offert par Vladimir Poutine, les Européens du G20 (France, Allemagne, Royaume-Uni, Italie et Espagne) ont donc improvisé une réunion pour esquisser un début d’harmonisation. Paris comme Berlin plaident pour que l’ONU puisse communiquer au plus vite les éléments de preuve de la responsabilité d’Al-Assad dans l’attaque chimique de la Ghouta, recueillies par ses inspecteurs.
Préalable. En attendant, Hollande cherche à convaincre ses interlocuteurs qu’une intervention militaire n’est pas antinomique avec la «solution politique», défendue par Merkel. Elle serait juste un préalable indispensable. Et d’autant plus efficace qu’elle aura réussi à faire bouger le rapport de force en Syrie. Voilà pourquoi, pour l’Elysée, il ne faudrait surtout pas qu’après ces frappes, le régime d’Al-Assad puisse bomber le torse sur le mode du «même pas mal».
Improvisée. Hier, après une entrevue avec le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, soutien de la première heure à une intervention, Hollande s’est entretenu, de façon improvisée, avec Angela Merkel. Dix petites minutes, pendant lesquelles la chancelière allemande a insisté sur l’importance d’une solution politique. Etrange écho aux déclarations de Van Rompuy. Hollande avait certes fait le deuil d’un soutien ferme et massif de l’UE à une intervention. Mais il ne s’attendait pas à un tel pas de côté. Mardi, il déclarait encore : «Nous aurons donc à être, en ce qui nous concerne, […] en pleine solidarité avec les Européens, je ne conçois pas l’action de la France séparée.» Dans l’entourage du président français, on dit n’espérer des Européens qu’une «constatation» et une «condamnation» de l’utilisation des armes chimiques par Damas. Autant dire une position a minima, qui isole la France. «C’est très important que les Européens qui sont présents au G20 soient […] sur la même position de condamner l’utilisation des armes chimiques», a affirmé hier Hollande, tentant de redonner un semblant d’unité à la position européenne. «Nous n’aurons pas forcément la même attitude parce qu’il y a des pays, comme la France, qui sont en capacité d’intervenir et d’autres qui, par leur propre situation ou par leur propre volonté, ne le veulent pas ou ne le peuvent pas.»
Dans le bus qui les menait vers le dîner offert par Vladimir Poutine, les Européens du G20 (France, Allemagne, Royaume-Uni, Italie et Espagne) ont donc improvisé une réunion pour esquisser un début d’harmonisation. Paris comme Berlin plaident pour que l’ONU puisse communiquer au plus vite les éléments de preuve de la responsabilité d’Al-Assad dans l’attaque chimique de la Ghouta, recueillies par ses inspecteurs.
Préalable. En attendant, Hollande cherche à convaincre ses interlocuteurs qu’une intervention militaire n’est pas antinomique avec la «solution politique», défendue par Merkel. Elle serait juste un préalable indispensable. Et d’autant plus efficace qu’elle aura réussi à faire bouger le rapport de force en Syrie. Voilà pourquoi, pour l’Elysée, il ne faudrait surtout pas qu’après ces frappes, le régime d’Al-Assad puisse bomber le torse sur le mode du «même pas mal».
Syrie : Obama et Hollande pris au piège au G20
Les dirigeants américain et français ne désarment pas mais apparaissent isolés sur la nécessité de sanctionner le régime de Bachar Al Assad. Herman Van Rompuy pousse lui aussi à une « solution politique ».
Malgré une température clémente et un joli ciel bleu, ce fut un moment glacial. En début d’après-midi, hier, Vladimir Poutine a accueilli un à un – comme le veut la tradition – les chefs d’Etat et de gouvernement pour l’ouverture officielle du G20 de Saint-Pétersbourg. Sans que le moindre badaud n’y assiste, ce qui renforçait un peu plus la froideur de la cérémonie au palais Constantin, sur les rives du golfe de Finlande. Le président russe et son homologue américain, Barack Obama, se sont d’abord toisés, visage fermé, n’affichant de timides sourires diplomatiques que pour les caméras. Comme au temps de la guerre froide. Quant à François Hollande, il a, devant Vladimir Poutine, ostensiblement gardé les lèvres pincées.
Le moment, pourtant bref, illustre à lui seul l’atmosphère tendue de la première journée du sommet. Une journée dominée par la crise syrienne, au grand dam de plusieurs organisations internationales, qui regrettaient que la croissance et le développement passent au second plan. Avant leur tête-à-tête, aujourd’hui, Barack Obama et François Hollande ont ainsi tenté de pousser les feux en faveur d’une sanction contre le régime de Bachar Al Assad, accusé d’avoir utilisé des armes chimiques le 21 août. Sans se faire trop d’illusion sur leur capacité à faire bouger les lignes en profondeur. Vladimir Poutine et le président chinois Xi Jinping sont inflexibles. Dans la délégation américaine, on évoquait même une « pause » dans les relations avec Moscou. Et hier, ce sont les appels à une « solution politique » qui se sont multipliés. Ils sont venus des opposants à des frappes. De la chancelière Angela Merkel. De l’ONU. Et même du pape François, qui, dans une lettre adressée à Vladimir Poutine, a souhaité « du fond du cœur » que le G20 « abandonne la recherche vaine d’une solution militaire ». Mais c’est surtout la prise de position de Herman Van Rompuy qui a fait sensation. Le président du Conseil européen a certes qualifié l’attaque chimique de « crime contre l’Humanité ». Mais il a glissé : « Il n’existe pas de solution militaire à ce conflit mais une solution politique. » « l n’a pas de mandat particulier (pour s’exprimer ainsi) », s’est appliqué à tempérer la délégation française.
« Inacceptable »
A quelques heures de la fin du sommet, Barack Obama et François Hollande paraissent, du coup, toujours très isolés dans leur volonté de frapper militairement la Syrie. Même en Europe, ce qui constitue un revers pour le chef de l’Etat français. Son entourage a fait savoir que les cinq dirigeants européens présents à Saint-Pétersbourg avaient discuté ensemble (avant la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne, ce soir et demain en Lituanie) mais la discussion a été brève. De source française, elle se serait déroulée... dans le bus qui les conduisait au dîner !
Faute de mieux, François Hollande ne peut espérer parvenir qu’à un « consensus politique » a minima, en Europe, sur « la condamnation que nous portons par rapport à l’attaque chimique ». Pour ce faire, il aimerait accélérer la remise des premiers éléments du rapport que doivent publier les Nations unies. « Il y a déjà un large consensus sur le plan européen pour dire qu’une attaque chimique est inacceptable », a-t-il observé. Les présidents français et américain semblent quoi qu’il en soit déterminés à passer à l’acte après le feu vert du Congrès américain, attendu en début de semaine prochaine. Barack Obama a annulé hier un déplacement prévu en Californie pour conforter ses chances de gagner la partie. Pour Washington comme pour Paris, une éventuelle solution politique ne saurait dispenser d’une sanction militaire. Malgré les fortes réticences de leurs opinions publiques. Une opinion que François Hollande garde encore espoir de convaincre...
Syrie: les pays du G20 constatent leurs divisions sur le conflitPremière rencontre au sommet du G20,
Les leaders des pays du G20 n'ont pu que constater jeudi à Saint-Pétersbourg leurs divisions sur une éventuelle intervention militaire en Syrie, cristallisées autour des tensions entre Barack Obama et Vladimir Poutine.
Le chef du gouvernement italien Enrico Letta, dont le pays rejette toute action militaire sans mandat de l'Onu, a déclaré sur twitter que le dîner avait "confirmé les divisions à propos de la Syrie".
Le plus petit dénominateur commun trouvé par les leaders du G20 est la simple condamnation de l'usage des armes chimiques.
Les Etats-Unis et leurs alliés, dont la France, accusent le régime de Bachar al-Assad d'avoir tué avec ces armes des centaines de civils le 21 août. Mais pour les opposants à toute intervention, Russie en tête, les rebelles en useraient aussi.
"Il y a quand même eu une condamnation générale de l'usage des armes chimiques", selon une source diplomatique française.
"La question pour certains était de savoir qui avait utilisé ces armes chimiques. Poutine n'y répond pas. Il dit +les uns ou les autres et sans doute les uns et les autres+", selon cette source.
Vladimir Poutine, soutien indéfectible de Damas, avait décidé de transformer ce repas, qui s'est achevé vers 01H00 du matin locales (21H00 GMT) en tribune ouverte sur la crise syrienne, chacun s'exprimant à tour de rôle, mais sans forcement chercher d'accord.
La guerre en Syrie a écrasé les thèmes économiques habituellement abordés au G20.
"L'atmosphère était concentrée mais pas tendue" selon la source française.
Depuis plusieurs jours la crispation entre Etats-Unis et Russie va croissant, avec menaces d'escalade militaire et rebuffades diplomatiques, et ce malgré la cordialité forcée de la poignée de main officielle à Saint-Pétersbourg.
Navires de guerre
Jeudi, trois navires de guerre russes ont franchi le détroit turc du Bosphore pour se rendre près des côtes syriennes.
L'ambassadrice américaine à l'Onu, Samantha Power, s'en est vivement pris à la Russie, accusée jeudi de "prendre le Conseil de sécurité en otage" en bloquant, ainsi que la Chine, toute décision sur la Syrie.
A Saint-Pétersbourg, lors d'une rencontre avec le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, M. Obama avait exprimé le voeu que que les leaders mondiaux admette " que l'utilisation d'armes chimiques en Syrie n'était pas seulement une tragédie mais aussi une violation du droit international qui devait être réglée".
Le président français François Hollande, également partisan d'une intervention, s'est notamment entretenu avec le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, aussi favorable à l'option militaire et dont les troupes se renforcent à la frontière syrienne, selon les médias turcs.
L'autre verrou onusien à une opération militaire, la Chine, a fait savoir jeudi que, selon elle, "la situation actuelle montre que la solution politique est la seule voie" possible pour régler la crise.
La tension monte à mesure qu'approche le 9 septembre, date officielle de la rentrée des parlementaires américains qui seront appelés à se prononcer pour ou contre des frappes américaines.
Depuis Saint-Pétersbourg, Barack Obama continuait jeudi à exercer une pression sur les élus pour obtenir leur soutien, mais la partie s'annonçait serrée, à tel point que le président a annulé un déplacement prévu lundi pour défendre politiquement l'intervention.
Ce même 9 septembre, le chef de la diplomatie syrienne, Walid Mouallem sera chez son allié russe, à Moscou.
Le Premier ministre britannique David Cameron a affirmé avoir de nouvelles preuves de l'utilisation d'armes chimiques en Syrie.
Aparté
Mais M. Obama ne peut compter dans son bras de fer sur des alliés européens unis, puisque seul François Hollande est aujourd'hui prêt à frapper Damas.
L'Allemagne, notamment, pense que "cette guerre doit prendre fin et cela ne se fera que politiquement", selon la chancelière Angela Merkel qui assure que son pays "ne s'associera en aucun cas à une action militaire".
Les leaders européens ont multiplié les contacts à Saint-Pétersbourg pour accorder leurs violons.
Ils ont par exemple eu un aparté avec Barack Obama dans la salle du dîner, juste avant de prendre place, selon les images télévisées.
"Il y a eu une grande solidarité européenne" pendant le dîner, selon la source française.
Les ministres des Affaires étrangères des pays de l'UE vont se réunir vendredi et samedi à Vilnius pour tenter de trouver une position commune.
Dans ce contexte lourd de menaces, l'Onu et la Vatican tentent de peser en faveur de la paix.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a déclaré pendant le dîner que "chaque journée passée est une journée pendant laquelle des innocents meurent. Fournir des armes à l'une ou l'autre n'est pas la réponse. Il n'y a pas de solution militaire", a-t-il dit, ont indiqué les Nations Unies.
"Une solution politique est le seul moyen d'éviter un bain de sang", a ajouté Ban dans un communiqué. Il s'est brièvement entretenu avant le dîner avec un Barack Obama au visage grave.
L'organisation internationale a annoncé l'arrivée surprise en Russie de son envoyé spécial, Lakhdar Brahimi, qui est également celui de la Ligue arabe, pour aider le secrétaire général, Ban Ki-moon, à faire avancer la conférence internationale pour la Syrie, dite Genève-2.
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a appelé jeudi son homologue russe Sergueï Lavrov pour relancer cette idée de Genève-2.
Sur le terrain, la chef des opérations humanitaires des Nations unies, Valerie Amos, est arrivée jeudi à Damas pour des entretiens avec des responsables syriens.
A l'ouest de Damas, quatre personnes ont été tuées et six blessées par l'explosion d'une voiture piégée.
Au-dessus, des rebelles, dont l'un d'entre eux prend la parole : "Pendant cinquante ans, ils ont été les compagnons de la corruption. Voilà notre serment, nous prendrons notre revanche", récite Abdul Samad Issa, connu également sous le surnom de "l'Oncle".
Puis il tire un coup de revolver dans la nuque de l'homme à ses pieds, avant que ses acolytes ne fassent de même avec leurs mitraillettes. Les images sont particulièrement violentes.
Cette vidéo a été tournée au printemps 2012, dans le nord de la Syrie, et transmise au journal américain par un ancien lieutenant d'Adbul Samad Issa, un ex-marchand de bétail de 37 ans devenu à l'occasion de la révolution le chef d'une milice sanguinaire de 300 hommes.
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a évoqué mercredi le problème des rebelles radicalisés, expliquant au texan Michael McCaul, membre de la chambre des Représentants, que sur 70.000 à 100.000 opposants au régime de Bachar al-Assad, 15 à 20 % d'entre eux étaient des "bad guys".
Pas sûr que cette explication satisfasse les membres du Congrès, qui doivent se prononcer sur la question de frappes contre Damas le 9 septembre. Quand aux Américains, ils sont 60 % à se dire contre une inervention américaine en Syrie.
Après la fermeture, mardi, de quatre chaînes de télévision affichant des sympathies islamistes, le pouvoir intérimaire du général Al Sissi poursuit sa répression contre les Frères musulmans en décidant de dissoudre la confrérie religieuse en tant qu'organisation non gouvernementale, rapporte vendredi le journal Al Akhbar, précisant que la décision sera annoncée la semaine prochaine.
"La décision du ministre a été publiée mais elle ne sera annoncée qu'en début de semaine prochaine lors d'une conférence de presse", écrit le journal gouvernemental en citant Hany Mahana, porte-parole du ministre de la Solidarité sociale. La décision s'applique à l'ONG officiellement enregistrée par la confrérie au mois de mars en réaction à une procédure judiciaire qui estimait que le mouvement ne possédait pas de statut légal. La mesure de dissolution par le ministre de la Solidarité sociale, Ahmed el Boraie, fait suite à des accusations selon lesquelles des armes et des explosifs auraient été entreposés au siège des Frères musulmans.
L'organisation, dont est issu le président Mohamed Morsi, destitué le 3 juillet par l'armée, a été fondée en 1928 et dissoute en 1954 par l'armée au pouvoir. Après la chute en février 2011 du raïs Hosni Mubarak, qui était au pouvoir depuis près de trente ans, les Frères musulmans ont largement remporté les élections législatives et présidentielle. Début juillet, à la suite de manifestations monstres dans les rues de plusieurs villes contre la politique des Frères musulmans, l'armée a décidé de destituer Mohamed Morsi et de mettre en place un gouvernement intérimaire. Depuis, la répression s'est abattue sur la confrérie et ses partisans, faisant des centaines de morts. Des milliers de personnes ont été arrêtées, notamment les chefs des Frères musulmans accusés d'incitation à la violence. Jusqu'ici la branche politique de la confrérie, le Parti de la justice et de la liberté (PJL), n'a pas été inquiétée.
Lundi, un tribunal miliatire a condamné 52 frères musulmans à des peines de prison allant de cinq ans à la perpétuité. Ils étaient accusés de l'agression de militaires à Suez à la mi-août. L'état d'urgence, rétabli le 14 août, permet le jugement de civils devant des tribunaux militaires, ce que dénoncent les organisations des droits de l'homme. Depuis la destitution de Mohamed Morsi, puis la dispersion dans un bain de sang de ses partisans le 14 août au Caire, plus d'un millier de personnes ont été tuées, et plus de deux mille Frères musulmans ont été arrêtés, dont les principaux dirigeants du mouvement.
Le chef du gouvernement italien Enrico Letta, dont le pays rejette toute action militaire sans mandat de l'Onu, a déclaré sur twitter que le dîner avait "confirmé les divisions à propos de la Syrie".
Le plus petit dénominateur commun trouvé par les leaders du G20 est la simple condamnation de l'usage des armes chimiques.
Les Etats-Unis et leurs alliés, dont la France, accusent le régime de Bachar al-Assad d'avoir tué avec ces armes des centaines de civils le 21 août. Mais pour les opposants à toute intervention, Russie en tête, les rebelles en useraient aussi.
"Il y a quand même eu une condamnation générale de l'usage des armes chimiques", selon une source diplomatique française.
"La question pour certains était de savoir qui avait utilisé ces armes chimiques. Poutine n'y répond pas. Il dit +les uns ou les autres et sans doute les uns et les autres+", selon cette source.
Vladimir Poutine, soutien indéfectible de Damas, avait décidé de transformer ce repas, qui s'est achevé vers 01H00 du matin locales (21H00 GMT) en tribune ouverte sur la crise syrienne, chacun s'exprimant à tour de rôle, mais sans forcement chercher d'accord.
La guerre en Syrie a écrasé les thèmes économiques habituellement abordés au G20.
"L'atmosphère était concentrée mais pas tendue" selon la source française.
Depuis plusieurs jours la crispation entre Etats-Unis et Russie va croissant, avec menaces d'escalade militaire et rebuffades diplomatiques, et ce malgré la cordialité forcée de la poignée de main officielle à Saint-Pétersbourg.
Navires de guerre
Jeudi, trois navires de guerre russes ont franchi le détroit turc du Bosphore pour se rendre près des côtes syriennes.
L'ambassadrice américaine à l'Onu, Samantha Power, s'en est vivement pris à la Russie, accusée jeudi de "prendre le Conseil de sécurité en otage" en bloquant, ainsi que la Chine, toute décision sur la Syrie.
A Saint-Pétersbourg, lors d'une rencontre avec le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, M. Obama avait exprimé le voeu que que les leaders mondiaux admette " que l'utilisation d'armes chimiques en Syrie n'était pas seulement une tragédie mais aussi une violation du droit international qui devait être réglée".
Le président français François Hollande, également partisan d'une intervention, s'est notamment entretenu avec le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, aussi favorable à l'option militaire et dont les troupes se renforcent à la frontière syrienne, selon les médias turcs.
L'autre verrou onusien à une opération militaire, la Chine, a fait savoir jeudi que, selon elle, "la situation actuelle montre que la solution politique est la seule voie" possible pour régler la crise.
La tension monte à mesure qu'approche le 9 septembre, date officielle de la rentrée des parlementaires américains qui seront appelés à se prononcer pour ou contre des frappes américaines.
Depuis Saint-Pétersbourg, Barack Obama continuait jeudi à exercer une pression sur les élus pour obtenir leur soutien, mais la partie s'annonçait serrée, à tel point que le président a annulé un déplacement prévu lundi pour défendre politiquement l'intervention.
Ce même 9 septembre, le chef de la diplomatie syrienne, Walid Mouallem sera chez son allié russe, à Moscou.
Le Premier ministre britannique David Cameron a affirmé avoir de nouvelles preuves de l'utilisation d'armes chimiques en Syrie.
Aparté
Mais M. Obama ne peut compter dans son bras de fer sur des alliés européens unis, puisque seul François Hollande est aujourd'hui prêt à frapper Damas.
L'Allemagne, notamment, pense que "cette guerre doit prendre fin et cela ne se fera que politiquement", selon la chancelière Angela Merkel qui assure que son pays "ne s'associera en aucun cas à une action militaire".
Les leaders européens ont multiplié les contacts à Saint-Pétersbourg pour accorder leurs violons.
Ils ont par exemple eu un aparté avec Barack Obama dans la salle du dîner, juste avant de prendre place, selon les images télévisées.
"Il y a eu une grande solidarité européenne" pendant le dîner, selon la source française.
Les ministres des Affaires étrangères des pays de l'UE vont se réunir vendredi et samedi à Vilnius pour tenter de trouver une position commune.
Dans ce contexte lourd de menaces, l'Onu et la Vatican tentent de peser en faveur de la paix.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a déclaré pendant le dîner que "chaque journée passée est une journée pendant laquelle des innocents meurent. Fournir des armes à l'une ou l'autre n'est pas la réponse. Il n'y a pas de solution militaire", a-t-il dit, ont indiqué les Nations Unies.
"Une solution politique est le seul moyen d'éviter un bain de sang", a ajouté Ban dans un communiqué. Il s'est brièvement entretenu avant le dîner avec un Barack Obama au visage grave.
L'organisation internationale a annoncé l'arrivée surprise en Russie de son envoyé spécial, Lakhdar Brahimi, qui est également celui de la Ligue arabe, pour aider le secrétaire général, Ban Ki-moon, à faire avancer la conférence internationale pour la Syrie, dite Genève-2.
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a appelé jeudi son homologue russe Sergueï Lavrov pour relancer cette idée de Genève-2.
Sur le terrain, la chef des opérations humanitaires des Nations unies, Valerie Amos, est arrivée jeudi à Damas pour des entretiens avec des responsables syriens.
A l'ouest de Damas, quatre personnes ont été tuées et six blessées par l'explosion d'une voiture piégée.
Syrie : une vidéo illustre la violence des rebelles
Sur les images, on voit sept rebelles abattrent froidement des soldats de Bachar al-Assad. © Capture d'écran New York Times
Le New York Times a publié jeudi sur son site internet une vidéo qui montre des rebelles exécutant sommairement sept prisonniers de l'armée régulière. Des images qui paraissent alors que le Congrès s'apprête à se prononcer sur une intervention en Syrie.
Sept soldats de Bachar al-Assad à genoux, le visage face contre terre, les mains liées dans le dos et le corps couvert de rougeurs et d'hématomes qui laissent penser qu'ils ont été fouettés.Au-dessus, des rebelles, dont l'un d'entre eux prend la parole : "Pendant cinquante ans, ils ont été les compagnons de la corruption. Voilà notre serment, nous prendrons notre revanche", récite Abdul Samad Issa, connu également sous le surnom de "l'Oncle".
Puis il tire un coup de revolver dans la nuque de l'homme à ses pieds, avant que ses acolytes ne fassent de même avec leurs mitraillettes. Les images sont particulièrement violentes.
Cette vidéo a été tournée au printemps 2012, dans le nord de la Syrie, et transmise au journal américain par un ancien lieutenant d'Adbul Samad Issa, un ex-marchand de bétail de 37 ans devenu à l'occasion de la révolution le chef d'une milice sanguinaire de 300 hommes.
60 % des Américains contre une intervention en Syrie
Ces images, qui illustrent la violence des rebelles, paraissent alors que les Etats-Unis sont toujours divisées sur la question d'une intervention en Syrie. Samedi, Barack Obama a décidé de demander le feu vert du Congrès avant d'engager toute action militaire.Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a évoqué mercredi le problème des rebelles radicalisés, expliquant au texan Michael McCaul, membre de la chambre des Représentants, que sur 70.000 à 100.000 opposants au régime de Bachar al-Assad, 15 à 20 % d'entre eux étaient des "bad guys".
Pas sûr que cette explication satisfasse les membres du Congrès, qui doivent se prononcer sur la question de frappes contre Damas le 9 septembre. Quand aux Américains, ils sont 60 % à se dire contre une inervention américaine en Syrie.
Syrie : les jihadistes à l'assaut de Maaloula
Le village de Maaloula est l'un des symboles les plus forts et les plus anciens de la chrétienneté d'Orient. Dans cette bourgade située à une cinquantaine de kilomètres de Damas, on utilise encore l'araméen, la langue parlée à l'époque de Jésus. Depuis le début de la crise en mars 2011, Maaloula est resté à l'écart des violences, même si les villageois ont choisi le camp du régime.
Eric Chevallier, l'ancien ambassadeur de France à Damas, m'expliquait en 2011 que lors des marriages et des baptêmes, les fidèles portaient des toasts à Bachar Al-Assad et que dans les rues, des banderoles saluaient l'amitié syro-russe. Au fil des mois, une sorte de trève s'était nouée entre villageois et les insurgés. Chacun des deux camps s'ignorant à distance. Les rebelles occupant le plateau qui surplombe le village ainsi que des grottes environnantes.
Or, depuis plusieurs jours, des jihadistes du Front Al-Nousra ont décidé de passer à l'offensive et de rompre cette trève. Cette semaine, un kamikaze s'est fait exploser sur un barrage à l'entrée de la ville provoquant aussi la mort de 8 soldats syriens. "Cette nuit, explique l'un des curés de Maaloula, la croix du couvent St Serge a été détruite. Pour nous, c'est une déclaration de guerre. Il y a eu trois blessés. Beaucoup d'habitants ont quitté le village, des jeunes sont restés sur place pour monter la garde." Lui-même s'est réfugié à Damas.
"L'armée syrienne devrait prochainement intervenir avec un plan de reconquète", espère notre curé joint par téléphone. Pour les chrétiens et les autres minorités, le pire des scénarios est en train de se réaliser : une guerre religieuse qui va toucher le moindre village avec son cortège d'exactions.
Le G20 s’achève dans une ambiance glaciale entre Obama et Poutine
La division autour d’une éventuelle intervention militaire punitive contre le régime de Damas a été encore confirmée au dîner de travail des dirigeants mondiaux réunis au sommet du G20 ces 5 et 6 septembre à Saint-Pétersbourg. Alors que le président américain Barack Obama était arrivé au sommet avec la ferme intention de convaincre ses homologues, à commencer par le président russe Vladimir Poutine, il s’est retrouvé isolé face à la demande de trouver une solution politique à la crise syrienne. L’escalade entre les deux pays, dont les relations sont au plus bas, a repris après une très brève accalmie qui n’aura duré que le temps de la poignée de main entre Vladimir Poutine et Barack Obama à l’ouverture du sommet.
Le minute par minute
13h10. La photo de famille expédiée. Les chefs d’Etat et de gouvernement du G20 ont très rapidement expédié la photo de famille concluant leur sommet de Saint-Pétersbourg, marqué par une escalade entre Russie et Etats-Unis sur la Syrie. Les principales puissances mondiales sont arrivées au palais Constantin en plusieurs groupes pour faire face aux photographes. Barack Obama, arrivé avec la chancelière allemande Angela Merkel, a embrassé la présidente du Brésil Dilma Rousseff. Peu de temps après, Vladimir Poutine est arrivé et, sans adresser un mot au président américain, a pris place pour la photo. Les deux hommes sont séparés sur le cliché par le président indonésien Susilo Bambang Yudhoyono. Les participants au sommet ont alors pris la pose pendant quelques secondes, affichant quelques sourires et saluant brièvement de la main, avant de se disperser, sans que Poutime et Obama n’échangent un regard.
12h35. Obama prend acte des inquiétudes du Brésil et du Mexique. Barack Obama a promis en marge du G20 de répondre aux « inquiétudes » de la présidente brésilienne Dilma Rousseff et de son homologue mexicain Enrique Peña Nieto sur des affaires d’espionnage présumées. « Tant avec le président Peña Nieto qu’avec la présidente Rousseff, le président Obama a souligné que nous allions continuer à travailler avec les gouvernements brésilien et mexicain pour répondre aux inquiétudes suscitées au sujet de la NSA, c’est un processus en cours », a affirmé Ben Rhodes, le conseiller adjoint de sécurité nationale de Barack Obama.
12h22. La Syrie demande d’attendre le vote du Congrès. Le président du Parlement syrien a exhorté les parlementaires américains à ne pas autoriser de frappe militaire contre son pays, avant un vote du Congrès attendu à partir du 9 septembre. « Nous vous demandons de ne pas prendre de mesure irréflechie, alors que vous avez le pouvoir de pousser les Etats-Unis à quitter la voie de la guerre pour celle de la diplomatie », a écrit Jihad al-Lahham aux élus américains.
11h58. Fabius tape du poing. Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, veut que l’UE reconnaisse « au minimum » la responsabilité du régime de Damas dans le « massacre » à l’arme chimique du 21 août.
11h40. La Russie envoie un nouveau navire de guerre en Syrie. Un nouveau navire de guerre russe va faire route vers les côtes syriennes après avoir embarqué une « cargaison spéciale » à Novorossiïsk (mer Noire), a indiqué une source militaire. La Russie, dont les navires de guerre ont maintenu une présence dans l’est de la Méditerranée depuis le début de la crise syrienne, a dépêché dans la zone ces derniers jours plusieurs autres navires, dont des navires lance-missile, des destroyers, un bâtiment de surveillance électronique et deux grands navires de débarquement.
11h10. Washington creuse encore plus le fossé avec la Russie. La Maison Blanche a estimé que la Russie n’avait « rien à apporter » au débat politique sur la Syrie aux Etats-Unis, après que le président républicain de la Chambre eut refusé de rencontrer une délégation russe à ce sujet. Le conseiller adjoint du président Obama Ben Rhodes a en outre une nouvelle fois reproché à Moscou de « refuser d’agir » à l’ONU contre le régime de Damas et de vouloir « éviter les problèmes de fond » dans ce dossier.
10h27. Des avancées en matière économique. Le président français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel ont salué de concert vendredi les avancées du sommet du G20 sur les sujets économiques, fraude fiscale en tête. « Il y a beaucoup de convergence dans le dialogue de ce G20 », au-delà des tensions diplomatiques autour de la Syrie qui dominent la réunion, a dit M. Hollande lors d’une réunion de travail consacrée au thème de l’emploi. « Notre objectif commun est la croissance », a affirmé le président français.
09h22. La diplomatie s’active. La Syrie impose son agenda. À la veille d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE à Vilnius ce week-end, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius devait rencontrer vendredi vers dix heures son homologue russe Sergueï Lavrov en marge du sommet de Saint-Pétersbourg. Le président russe Vladimir Poutine et le Premier ministre britannique David Cameron se sont entretenus par ailleurs dans la nuit de jeudi à vendredi sur la crise syrienne, en marge du sommet du G20 de Saint-Pétersbourg, selon un porte-parole de M. Poutine. Ils ont discuté après le dîner officiel consacré à la Syrie et après un spectacle qui s’est achevé vendredi vers minuit.
09h13. Rencontre Fabius-Lavrov. Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius devait rencontrer vendredi vers 10 heures son homologue russe Sergueï Lavrov. La France et la Russie s’opposent sur l’idée d’une intervention militaire en Syrie, défendue par Paris mais rejetée par Moscou, qui affiche un soutien indéfectible depuis le début du conflit au régime de Bachar al-Assad.
08h27. Poutine et Cameron discutent Syrie. Le président russe Vladimir Poutine et le Premier ministre britannique David Cameron se sont entretenus dans la nuit de jeudi à vendredi sur la crise syrienne. Ils ont discuté après le dîner officiel consacré à la Syrie et après un spectacle qui s’est achevé vendredi vers 02 heures locales.
07h20. Réunion des pays donateurs sur la Syrie. Koen Doens et Pia Ahrenkilde, porte-parole de la Commission européenne, tiennent à faire savoir sur Twitter que les divisions sur la Syrie n’empêchent pas les Européens d’œuvrer à l’assistance humanitaire. Première réunion matinale des pays donateurs à Saint-Pétersbourg en présence de Ban Ki-Moon.
07h00. Washington et Paris de plus en plus isolés. Premier bilan de la soirée du jeudi soir ? Les partisans d’une intervention punitive en Syrie se retrouvent isolés, selon notre envoyé spécial. Le plus petit dénominateur commun trouvé par les leaders du G20 est la simple condamnation de l’usage des armes chimiques, rien de plus.
L'ambassade américaine à Beyrouth évacue son personnel non-essentiel
Le département d'Etat recommande par ailleurs à tous les citoyens américains d'éviter de se rendre au Liban.
Libération
L’ambassade américaine à Beyrouth a annoncé vendredi qu’elle évacuait son personnel non-essentiel, alors que les Etats-Unis menacent de lancer une frappe contre le régime syrien accusé d’avoir fait usage d’armes chimiques contre la population civile.
«Le 6 septembre, le département d’État a décidé de réduire le nombre de personnel non-essentiel et celui des membres de leurs familles de l’ambassade à Beyrouth en raison des menaces contre les sièges des missions américaines et contre le personnel», indique l’ambassade dans un communiqué.
L’ambassade n’a pas donné de détails sur le type de menaces et d’informations sur le nombre de personnes concernées par cette évacuation.
Le même jour, le département d’Etat a recommandé à tous les citoyens américains d’éviter de se rendre au Liban et de reporter tout voyage non essentiel en Turquie, deux pays voisins de la Syrie en proie à la guerre, évoquant des raisons de sécurité et le risque de violences.
Les menaces de frappes proférées par le président américain Barack Obama font craindre des répercussions régionales, notamment au Liban, où se trouvent les combattants chiites du Hezbollah, formation alliée au régime de Bachar al-Assad. Le nouvel ambassadeur américain David Hale est arrivé au Liban le 29 août.
«Le 6 septembre, le département d’État a décidé de réduire le nombre de personnel non-essentiel et celui des membres de leurs familles de l’ambassade à Beyrouth en raison des menaces contre les sièges des missions américaines et contre le personnel», indique l’ambassade dans un communiqué.
L’ambassade n’a pas donné de détails sur le type de menaces et d’informations sur le nombre de personnes concernées par cette évacuation.
Le même jour, le département d’Etat a recommandé à tous les citoyens américains d’éviter de se rendre au Liban et de reporter tout voyage non essentiel en Turquie, deux pays voisins de la Syrie en proie à la guerre, évoquant des raisons de sécurité et le risque de violences.
Les menaces de frappes proférées par le président américain Barack Obama font craindre des répercussions régionales, notamment au Liban, où se trouvent les combattants chiites du Hezbollah, formation alliée au régime de Bachar al-Assad. Le nouvel ambassadeur américain David Hale est arrivé au Liban le 29 août.
Égypte : le général Al Sissi dissout les Frères musulmans
"La décision du ministre a été publiée mais elle ne sera annoncée qu'en début de semaine prochaine lors d'une conférence de presse", écrit le journal gouvernemental en citant Hany Mahana, porte-parole du ministre de la Solidarité sociale. La décision s'applique à l'ONG officiellement enregistrée par la confrérie au mois de mars en réaction à une procédure judiciaire qui estimait que le mouvement ne possédait pas de statut légal. La mesure de dissolution par le ministre de la Solidarité sociale, Ahmed el Boraie, fait suite à des accusations selon lesquelles des armes et des explosifs auraient été entreposés au siège des Frères musulmans.
L'organisation, dont est issu le président Mohamed Morsi, destitué le 3 juillet par l'armée, a été fondée en 1928 et dissoute en 1954 par l'armée au pouvoir. Après la chute en février 2011 du raïs Hosni Mubarak, qui était au pouvoir depuis près de trente ans, les Frères musulmans ont largement remporté les élections législatives et présidentielle. Début juillet, à la suite de manifestations monstres dans les rues de plusieurs villes contre la politique des Frères musulmans, l'armée a décidé de destituer Mohamed Morsi et de mettre en place un gouvernement intérimaire. Depuis, la répression s'est abattue sur la confrérie et ses partisans, faisant des centaines de morts. Des milliers de personnes ont été arrêtées, notamment les chefs des Frères musulmans accusés d'incitation à la violence. Jusqu'ici la branche politique de la confrérie, le Parti de la justice et de la liberté (PJL), n'a pas été inquiétée.
Lundi, un tribunal miliatire a condamné 52 frères musulmans à des peines de prison allant de cinq ans à la perpétuité. Ils étaient accusés de l'agression de militaires à Suez à la mi-août. L'état d'urgence, rétabli le 14 août, permet le jugement de civils devant des tribunaux militaires, ce que dénoncent les organisations des droits de l'homme. Depuis la destitution de Mohamed Morsi, puis la dispersion dans un bain de sang de ses partisans le 14 août au Caire, plus d'un millier de personnes ont été tuées, et plus de deux mille Frères musulmans ont été arrêtés, dont les principaux dirigeants du mouvement.
Quand le ministre iranien des affaires étrangères salue les juifs sur Twitter
La démarche est inédite : le nouveau ministre iranien des affaires étrangères de la République islamique d'Iran, Mohammad-Javad Zarif, a souhaité un joyeux Roch Hachana, le nouvel an juif, sur son compte Twitter personnel. "Happy Rosh Hashanah", a écrit le chef de la diplomatie iranien.
Ce message, publié le 4 septembre en anglais, est d'autant plus étonnant que les deux mandats consécutifs de l'ancien président ultra-conservateur, Mahmoud Ahmadinejad (2005-2013), ont été marqués par ses déclarations violentes contre l'Etat d'Israël. M. Ahmadinejad avait qualifié holocauste de "légende".
La surprise ne s'arrête pourtant pas là, car Mohammad-Javad Zarif a par la suite tenté d'assurer, toujours sur Twitter, Christine Pelosi - la fille de l'Américaine Nancy Pelosi, la chef démocrate à la Chambre des représentants - qui critiquait l'Etat iranien d'avoir émis des doutes sur l’Holocauste.
"Le nouvel an serait encore plus doux si l'Iran mettait un terme à son négationnisme d’Holocauste, cher Monsieur!", a suggéré Christine Pelosi. "L'Iran ne l'a jamais nié. L'homme qui l'a fait est parti. Bonne année!", a répondu cet ancien ambassadeur de Téhéran à l'ONU, en faisant allusion à Mahmoud Ahmadinejad.
Quelque peu plus tard, il a essayé de modérer ses propos en modifiant ainsi son tweet. "L'homme qui semblait le nier est parti", a-t-il écrit.
Les juifs constituent une importante minorité religieuse en Iran. Leur nombre est aujourd'hui estimé à 20,000. Certaines organisations des droits de l'homme accusent l'Etat iranien de discriminer et de maltraiter sa population juive, ce que nie la République islamique.
Un vrai homme politique twitte derrière son écran
Suite à ce message étonnant de la part d'un responsable du haut rang, beaucoup de journalistes et d’internautes se sont interrogés sur l'origine de ce compte Twitter. C'est la célèbre journaliste irano-américaine Christiane Amanpour qui a pu vérifier ce compte, après avoir parlé au téléphone au ministre.
Le compte Twitter attribué au président iranien, Hassan Rohani, avait également publié un message saluant les juifs à l'occasion de leur nouvel an, mercredi 4 septembre : "Alors que le soleil se couche sur Téhéran, je souhaite un joyeux Roch Hachana à tous les juifs et notamment aux juifs iraniens".
Le lendemain, jeudi 5 septembre, un conseiller du président, Mohammad-Reza Sadegh, a pourtant nié l’existence du compte Twitter du président.
Enthousiasme des internautes
Mohammad-Javad Zarif a été la première autorité du pays à confirmer son existence sur les réseaux sociaux, notamment Facebook et Twitter. Dans un post sur Facebook, il expliquait que cette dernière était entretenue par ses enfants et lui-même. La présence de ce ministre sur Facebook est d'autant plus étonnante que ce réseau est interdit en Iran. Pour pouvoir y accéder, il faut contourner la censure sur la Toile à l'aide de VPN (réseau privé virtuel) ou des logiciels, interdits en Iran.
Sur sa page Facebook, M. Zarif a choisi de jouer la carte de nationalisme en mettant, comme photo de couverture, une image du mont Damavand, situé au nord de l'Iran, symbole très cher aux Iraniens. Sur l'image affiche un poème du célèbre poète persan du Xe siècle, Firdawsi, surnommé "le recréateur de la langue persane", qui incarne encore aujourd'hui la fierté nationale et la splendeur de l'Iran.
Très actif sur la Toile, le ministre des affaires étrangères publie photos et "status" , et répond à certains commentaires. Vendredi 30 août par exemple, weekend en Iran, le ministre a publié son avis sur la Syrie : "Il faut condamner le massacre, mais chercher une issue diplomatique". Onze heures plus tard, son post avait recueilli 10,000 mentions "j'aime" et un millier de commentaires. Sa page Facebook, créée le 10 août, est aujourd'hui suivie par 136,000 utilisateurs.
Beaucoup d'internautes le félicitent pour son ouverture d’esprit et de prendre le temps de discuter avec eux. Certains l’interrogent sur différentes questions, notamment sur le rôle qu'avait joué l'Iran dans la situation d'aujourd'hui en Syrie ou sur comment il va tenter d'alléger les sanctions internationales contre Téhéran.
A un utilisateur qui demandait pourquoi un ministre n'avait rien mieux à faire que "de passer du temps sur Facebook en weekend", M. Zarif a répondu : "Il n'y a pas de mal à ça, n'est-ce pas?".
Depuis le vote de confiance du parlement iranien, début août, M. Zarif multiplie des initiatives "avant-gardistes". Il a notamment nommé une femme, Marzieh Afkham, comme porte-parole de son ministère.
Mali: Oumar Tatam Ly, premier chef de gouvernement d'après-crise
Bamako - Le nouveau président malien Ibrahim Boubacar Keïta a nommé le banquier Oumar Tatam Ly comme Premier ministre jeudi, au lendemain de son investiture qui tourne la page de 18 mois de crise politico-militaire ayant divisé et meurtri le pays.
Jusqu'à récemment, M. Ly, 49 ans, était conseiller spécial du gouverneur de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO), l'institut d'émission monétaire des huit pays formant l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa).
Selon une source jointe jeudi par l'AFP à la BCEAO, qui a son siège à Dakar, il "a été déchargé de ses fonctions il y a quelques jours".
Il succède à Diango Cissoko, un administrateur civil qui a été Premier ministre du gouvernement de transition de décembre 2012 jusqu'au début de cette semaine. M. Ly doit entamer les consultations dans les prochaines heures pour former son gouvernement.
Né le 28 novembre 1963 à Paris, agrégé d'histoire et diplômé en économie, Oumar Tatam Ly - surnommé Thierno Ly par ses proches - est le fils d'Ibrahima Ly, homme de lettres aujourd'hui décédé, militant de gauche engagé et notamment auteur de deux retentissants livres: "Toiles d'araignées" et "Les noctuelles vivent de larmes".
Sa mère est Madina Tall Ly, diplomate qui fut ambassadeur sous le régime du président malien Alpha Oumar Konaré (1992-2002).
Après ses études, il a travaillé à la Banque mondiale, puis à la présidence malienne de 1992 à 1994, année où il a ensuite intégré la BCEAO, y engrangeant près de 20 ans d'expérience à divers postes.
Son entourage assure qu'il n'est membre d'aucun parti politique mais il a participé à l'élaboration du volet économique du programme du candidat Ibrahim Boubacar Keïta, qui a brigué la présidence pour le compte du Rassemblement pour le Mali (RPM), un des principaux partis politiques maliens.
"Temps de réconciliation, de refondation et de reconstruction"
Ibrahim Boubacar Keïta a été élu le 11 août et a prêté serment mercredi, après une passation des pouvoirs avec le président de transition, Dioncounda Traoré.
Dans son discours, M. Keïta a énoncé plusieurs priorités pour son mandat de cinq ans, indiquant que "la plus pressante" à ses yeux est "la réconciliation nationale" après la crise politico-militaire qui a déchiré ce pays de quelque 15 millions d'habitants.
Cette crise avait débuté en janvier 2012 dans le Nord par une offensive de rebelles touareg, supplantés rapidement par des groupes criminels et islamistes armés liés à Al-Qaïda qui ont pris le contrôle de cette vaste région une semaine après un coup d'Etat militaire qui, le 22 mars 2012, a renversé le président Amadou Toumani Touré.
Les jihadistes ont ensuite laminé la rébellion touareg et l'armée malienne, commettant d'innombrables exactions avant d'être en grande partie chassés, à partir de janvier 2013, par une intervention militaire franco-africaine toujours en cours. Le conflit a ravivé les tensions entre communautés touareg, arabes et noires, et provoqué le déplacement d'environ 500.000 personnes.
En dépit de craintes sécuritaires, le pays a organisé sans incidents majeurs la présidentielle, globalement bien jugée par les observateurs nationaux et internationaux et saluée par de nombreux Etats et organisations.
S'il peut compter sur la communauté internationale qui a promis en mai une aide massive de 3,2 milliards d'euros au pays, Ibrahim Boubacar Keïta devra s'atteler à une lourde tâche.
Dans son dernier message à la Nation en tant que président intérimaire, mardi soir, Dioncounda Traoré avait affirmé que M. Keïta "est, par la force des choses, le président d'un temps de défis complexes et multiformes, le président d'un temps de réconciliation, de refondation et de reconstruction".
"La demande sera grande quand l'offre, elle, restera hélas modeste, du fait des moyens réduits de notre pays mais aussi du fait des nouveaux besoins créés par notre crise", avait-il ajouté, en exhortant les Maliens à apporter leur soutien à la nouvelle équipe.
Selon une source jointe jeudi par l'AFP à la BCEAO, qui a son siège à Dakar, il "a été déchargé de ses fonctions il y a quelques jours".
Il succède à Diango Cissoko, un administrateur civil qui a été Premier ministre du gouvernement de transition de décembre 2012 jusqu'au début de cette semaine. M. Ly doit entamer les consultations dans les prochaines heures pour former son gouvernement.
Né le 28 novembre 1963 à Paris, agrégé d'histoire et diplômé en économie, Oumar Tatam Ly - surnommé Thierno Ly par ses proches - est le fils d'Ibrahima Ly, homme de lettres aujourd'hui décédé, militant de gauche engagé et notamment auteur de deux retentissants livres: "Toiles d'araignées" et "Les noctuelles vivent de larmes".
Sa mère est Madina Tall Ly, diplomate qui fut ambassadeur sous le régime du président malien Alpha Oumar Konaré (1992-2002).
Après ses études, il a travaillé à la Banque mondiale, puis à la présidence malienne de 1992 à 1994, année où il a ensuite intégré la BCEAO, y engrangeant près de 20 ans d'expérience à divers postes.
Son entourage assure qu'il n'est membre d'aucun parti politique mais il a participé à l'élaboration du volet économique du programme du candidat Ibrahim Boubacar Keïta, qui a brigué la présidence pour le compte du Rassemblement pour le Mali (RPM), un des principaux partis politiques maliens.
"Temps de réconciliation, de refondation et de reconstruction"
Ibrahim Boubacar Keïta a été élu le 11 août et a prêté serment mercredi, après une passation des pouvoirs avec le président de transition, Dioncounda Traoré.
Dans son discours, M. Keïta a énoncé plusieurs priorités pour son mandat de cinq ans, indiquant que "la plus pressante" à ses yeux est "la réconciliation nationale" après la crise politico-militaire qui a déchiré ce pays de quelque 15 millions d'habitants.
Cette crise avait débuté en janvier 2012 dans le Nord par une offensive de rebelles touareg, supplantés rapidement par des groupes criminels et islamistes armés liés à Al-Qaïda qui ont pris le contrôle de cette vaste région une semaine après un coup d'Etat militaire qui, le 22 mars 2012, a renversé le président Amadou Toumani Touré.
Les jihadistes ont ensuite laminé la rébellion touareg et l'armée malienne, commettant d'innombrables exactions avant d'être en grande partie chassés, à partir de janvier 2013, par une intervention militaire franco-africaine toujours en cours. Le conflit a ravivé les tensions entre communautés touareg, arabes et noires, et provoqué le déplacement d'environ 500.000 personnes.
En dépit de craintes sécuritaires, le pays a organisé sans incidents majeurs la présidentielle, globalement bien jugée par les observateurs nationaux et internationaux et saluée par de nombreux Etats et organisations.
S'il peut compter sur la communauté internationale qui a promis en mai une aide massive de 3,2 milliards d'euros au pays, Ibrahim Boubacar Keïta devra s'atteler à une lourde tâche.
Dans son dernier message à la Nation en tant que président intérimaire, mardi soir, Dioncounda Traoré avait affirmé que M. Keïta "est, par la force des choses, le président d'un temps de défis complexes et multiformes, le président d'un temps de réconciliation, de refondation et de reconstruction".
"La demande sera grande quand l'offre, elle, restera hélas modeste, du fait des moyens réduits de notre pays mais aussi du fait des nouveaux besoins créés par notre crise", avait-il ajouté, en exhortant les Maliens à apporter leur soutien à la nouvelle équipe.
ECONOMIE
Cette nuit en Asie : quatre minutes de réchauffement entre Pékin et Tokyo
Les dirigeants des deux pays ont discuté, ce matin, pendant quatre minutes en marge d’une réunion du G20 à Saint-Pétersbourg.
Xi Jinping (à gauche) et Shinzo Abe. - Reuters
Quatre minutes de réchauffement entre Pékin et Tokyo
En froid depuis l’an dernier, les dirigeants des deuxième et troisième puissances économiques mondiales ont discuté, ce matin, pendant quatre minutes en marge d’une réunion du G20 à Saint-Pétersbourg. Xi Jinping, le président chinois, et Shinzo Abe, le Premier ministre japonais, se sont serrés la main et ont, selon les diplomates nippons, évoqué pendant quatre minutes – traductions comprises - une relance de leurs relations bilatérales qui se sont considérablement dégradées depuis plus d’un an. Malgré la multiplication des dossiers épineux dans la région, comme notamment la Corée du Nord, les deux pays ont limité depuis l’automne 2012 leurs échanges au strict minimum et n’ont pas réussi à faire le point sur les différends territoriaux qui fragilisent leur relation et pèsent sur la sécurité de l’ensemble de la région Asie-Pacifique. Pékin accuse toujours Tokyo d’avoir enclenché la brouille en rachetant, à l’été 2012, de minuscules îlots de la mer de Chine orientale qui appartenaient depuis des décennies à des propriétaires privés japonais. En septembre 2012, les autorités chinoises avait tacitement approuvé les saccages d’entreprises et de restaurants japonais menés, dans plusieurs villes du pays, par des militants nationalistes en réaction au rachat de ces iles appelées Senkaku par les Japonais et Diaoyu par les Chinois. Revendiquant toujours bruyamment ces territoires, la Chine fait patrouiller, chaque semaine, les navires de ses gardes-côtes dans les eaux proches de ces iles. Tokyo, qui avait condamné l’extrême violence des manifestations chinoises et l’impassibilité des autorités communistes, continue de dénoncer les “provocations” navales de Pékin. Et ces réactions du gouvernement nippon ont parfois des accents nationalistes qui passent très mal en Chine, où la population garde un souvenir douloureux de la grande violence des années d’occupation par les troupes japonaises entre 1931 et 1945. Selon Xinhua, l’agence de presse d’Etat chinoise, le président Xi Jinping aurait d’ailleurs profité des quatre minutes d’échanges pour appeler Tokyo à enfin affronter en face ses erreurs passées.
Inquiète de la crise à Fukushima, Séoul élargit son embargo sur les poissons japonais
Le gouvernement japonais a du apprécier le calendrier amer choisi par les autorités sud-coréennes. A quelques heures de l’attribution, la nuit prochaine, par le CIO des Jeux Olympiques de 2020, que Tokyo aimerait acceuillir, Séoul vient d’annoncer qu’il allait imposer une interdiction d’importation sur la totalité des produits de la pêche provenant de Fukushima et des sept autres préfectures voisines, soit Ibaraki, Gunma, Miyagi, Iwate, Tochigi, Chiba et Aomori. «Cette mesure a été prise car les inquiétudes de la population sont grandissantes sur les centaines de tonnes d’eaux contaminées par les radiations qui fuient quotidiennement du site de l’accident nucléaire de Fukushima, au Japon», a expliqué le ministère sud-coréen des Océans et de la Pêche dans un communiqué de presse. «Le gouvernement a conclu que l’on ne sait pas encore comment l’incident au Japon évoluera dans le futur et les informations fournies jusqu’à présent par le gouvernement japonais ne sont pas suffisantes pour prédire les prochains développements.», a complété l’exécutif sud-coréen qui se plaint, comme d’autres capitales de la zone, de l’apparente incapacité de Tokyo à maîtriser la crise dans la centrale détruite en mars 2011. L’annonce de l’élargissement de cet embargo, qui ne concernait jusqu’ici que quelques dizaines de produits et ne touchait qu’une zone géographique limitée, risque encore de peser sur les chances de la candidature de Tokyo. Hier, le comité olympique japonais, dépêché à Buenos Aires où se tiendra dans quelques heures le vote crucial opposant la capitale nippone à Istanbul et Madrid, avait peiné à faire entendre ses arguments économiques et sociaux en faveur de Tokyo. Il s’était retrouvé bombardé de questions sur les dangers de la radioactivité dans le pays.
Shanghai pourrait concurrencer directement Hong Kong sur le yuan
La ville de Shanghai, qui s’est vue confier par Pékin la mission d’ouvrir une zone de libre échange d’ici à la fin du mois de septembre, aurait également obtenu l’autorisation d’être le terrain d’expérimentation de réformes financières cruciales pour la Chine. Les autorités chinoises ont en effet donné leur accord pour que soient testées, sur ce territoire qui pourrait comprendre, à terme, toute la zone de Pudong, des mesures allant dans le sens de la libéralisation des taux d’intérêts, mais aussi de la convertibilité du yuan. Sur ce dernier point, il n’est pas encore évoqué une convertibilité totale, mais Pékin souhaite que la conversion de la devise chinoise soit possible sur le compte de capital, alors que cela n’est possible, pour l’instant, que pour le financement de transactions commerciales. Pékin précise qu’un tel dispositif devra se faire « si les risques peuvent être contrôlés ». Pas question, donc, d’ouvrir totalement les portes aux flux de capitaux entrants et sortants, de peur de créer des mouvements déstabilisants, à l’instar de ceux qu’ont subi récemment plusieurs pays émergents. Une réforme qui représenterait un risque certain pour Hong Kong, qui s’est positionné sur le créneau de l’internationalisation du yuan et verrait la capitale économique chinoise la concurrencer directement. Les autorités centrales veulent également que soient testée, à Shanghai, une réforme des taux d’intérêts, allant dans le sens d’une libéralisation. La Chine, qui a longtemps contrôlé les taux pratiqués par les banques, les autorise depuis deux mois à se livrer une concurrence sur le crédit. Mais la rémunération de l’épargne est encore réglementée. Shanghai pourrait être le laboratoire d’une libéralisation plus avancée.
La Chine inaugure son marché des contrats à terme sur les obligations
C’est aujourd’hui qu’a ouvert, à Shanghai également, la bourse chinoise des contrats obligataires à terme. Il y a 18 ans, une telle place financière, embryonnaire, avait été fermée en Chine après qu’un scandale financier y eut éclaté. Cette fois, les autorités chinoises relancent donc ce marché en espérant mieux contrôler les risques – même si, hasard du calendrier, les erreurs d’un courtier ont provoqué, mi-août, de violents mouvements à la bourse de Shanghai. Le but de cette nouvelle bourse est double. En offrant aux investisseurs des produits dont le prix est garanti à une certaine échéance, elle doit permettre, d’une part, de protéger ces derniers contre les fluctuations potentielles du marché obligataire. Celles-ci ne sont pas à exclure, comme en a témoigné la poussée aigüe de stress survenue, fin juin, sur le marché chinois. Plus largement, l’ouverture de cette bourse va dans le sens d’un approfondissement du marché financier chinois, d’une diversification de l’offre, préalable indispensable à une plus grande libéralisation financière.
Un incendie en Chine fait flamber le prix des mémoires vives
Un incendie dans une usine en Chine avant-hier, et le prix mondial de cartes mémoires utilisées dans les téléphones et les ordinateurs s’envolait hier de 30% ! La société sud-coréenne SK Hynix a connu, dans la journée de mercredi, un incendie sur son site industriel de Wuxi, en Chine. Le feu s’est déclaré dans une salle maintenue à un degré de propreté extrêmement avancé, indispensable au processus de fabrication de ces composants informatiques. Le feu a été maîtrisé en 90 minutes, et la société estime que le retour à la normale pourrait ne prendre qu’un mois. Mais pour certains spécialistes, il faudra au contraire au moins six mois pour réparer les dégâts. Or SK Hynix, qui fournit des groupes comme Apple, Samsung, Lenovo, Dell ou encore Sony, représente à elle seule près d’un tiers de la production mondiale, sachant qu’elle manufacture la moitié de ses cartes mémoires sur le site de Wuxi. Une envolée du prix mondial des cartes mémoires au deuxième semestre n’est donc pas totalement à exclure.
Le Parlement chypriote a rejeté jeudi soir deux projets de lois concernant le secteur bancaire, dont l'adoption conditionne le versement d'une deuxième tranche d'un plan d'aide de 10 milliards d'euros.
Auparavant, plusieurs centaines de personnes avaient manifesté contre les mesures d'austérité devant le Parlement.
Les parlementaires ont en revanche adopté douze autres textes nécessaires pour que l'Eurogroupe approuve le versement d'une nouvelle tranche d'aide de 1,5 milliard d'euros lors de sa réunion du 13 septembre.
Les textes rejetés visaient à donner à la Banque centrale l'autorité pour superviser les banques coopératives de l'île, autrefois autonomes, et à recapitaliser la Hellenic Bank.
Ce vote mettant en jeu une aide nécessaire pour l'économie chypriote en grande difficulté, le gouvernement tentait de trouver une solution de dernière minute. Le ministre des Finances Haris Georgiades s'est ainsi rendu au Parlement pour négocier un nouveau vote.
Parmi les textes adoptés figurent une pénalité supplémentaire de 10% sur les retards de paiement de droits de mutation de bien immobiliers, ou encore une augmentation de la vignette en fonction du taux d'émission de CO2 des véhicules.
"Taxez les riches, pas les pauvres", "Nous ne sommes pas des mendiants", pouvait-on lire sur les pancartes des manifestants, venus à l'appel du parti communiste d'opposition Akel et d'autres mouvements de gauche.
De nombreux policiers étaient présents pour éviter tout débordement.
La Banque centrale européenne, l'Union européenne et le Fonds monétaire international ont accepté fin mars de prêter jusqu'à 10 milliards d'euros à Chypre, dans le cadre d'un plan de sauvetage aux contreparties draconiennes.
Les Chypriotes doivent notamment faire face à des hausses d'impôts et des baisses de salaires.
L'île a également dû se résoudre à liquider sa deuxième banque, Laïki, et à restructurer radicalement la première, Bank of Cyprus, où les comptes ont été ponctionnés de 47,5% au delà de 100.000 euros.
Ces prélèvements avaient obligé le gouvernement à fermer toutes les banques de l'île pendant près de deux semaines en mars, et à mettre en place un contrôle draconien des flux de capitaux lors de leur réouverture, dont certaines mesures sont toujours en vigueur.
L’écotaxe poids lourds rejetée sur le bas-côté
Le gouvernement a encore reporté la mise en place d’un dispositif acté en 2007. La faute aux lobbys routiers, dénoncent les ONG.
C’est - au mieux - un contretemps fâcheux pour une majorité très officiellement embarquée dans la grande aventure de la fiscalité écologique. Après un parcours parlementaire de… cinq ans et à quelques jours de la deuxième conférence environnementale, l’écotaxe poids lourds vient une nouvelle fois d’être reportée : le gouvernement a annoncé qu’elle n’entrerait en vigueur qu’au 1er janvier 2014 et non au 1er octobre.
Ce dispositif fiscal, qui ne concerne pas les autoroutes déjà soumises à péage, doit s’appliquer à tous les véhicules de plus de 3,5 tonnes transportant des marchandises, en fonction des kilomètres parcourus (elle est estimée à 12 centimes du kilomètre en moyenne). L’idée étant d’inciter les clients à préférer le fret ferroviaire ou fluvial, moins polluant, à la route. Et, au passage, de redistribuer les recettes à l’AFITF, l’agence qui finance les infrastructures de transport français, notamment les chemins de fer (à hauteur de 800 millions d’euros par an) et aux collectivités locales (160 millions d’euros).
Voisins. Acté lors du Grenelle de l’environnement en 2007 au début du quinquennat Sarkozy, ce dispositif qui existe déjà depuis longtemps chez certains de nos voisins, comme l’Allemagne, figurait dès 2008 dans le budget de la droite. Mais depuis, son application n’a cessé de traîner en longueur. D’abord prévue pour 2011, la taxe a fini par être votée par la gauche (et sans les voix de l’UMP) en avril dernier pour une application en juillet. Avant d’être annoncée pour octobre.
Autant de retards imputés par les ONG aux lobbys routiers. «Cette écotaxe, c’est tout sauf une surprise. Les transporteurs ne peuvent pas dire qu’ils n’ont pas eu le temps de s’y préparer», attaque Gérard Allard, de France Nature Environnement (FNE). Et ils ne reculent devant rien. Parmi les fédérations les plus virulentes, l’Organisation des transporteurs routiers européens, qui représente les TPE et PME du secteur, a ouvertement appelé cet été les transporteurs à boycotter la mesure, en ne s’enregistrant pas auprès d’Ecomouv, la société chargée par l’Etat de la gestion et de la collecte de cette taxe.
«Cadeaux». «Le secteur a eu des cadeaux fiscaux et maintenant que le donnant-donnant arrive, il le refuse. C’est un peu facile», tacle Matthieu Orphelin, de la fondation Nicolas Hulot. Des cadeaux ? Entre autres : baisse de la taxe à l’essieu, exonération de l’augmentation de la taxe sur les consommations de produits énergétiques (TICPE), poids maximal de circulation porté de 40 à 44 tonnes, diverses autres exonérations ou minorations… Des dispositifs que la Cour des comptes avait pointés en 2012. En comptant le manque à gagner du retard dans la mise en œuvre de l’écotaxe, qui fait perdre chaque mois 100 millions d’euros de recettes aux finances publiques, «on arrive à un coût de l’ordre d’un milliard d’euros» pour ces «cadeaux», estime FNE.
Raison officielle du nouveau report : des «dysfonctionnements persistants» du dispositif technique de surveillance par satellite géré par Ecomouv. Fin août, la société reconnaissait que 20 000 camions avaient été enregistrés sur les 600 000 à 800 000 concernés. Mais, promis juré, «le principe de contribution environnementale n’est pas remis en cause», a assuré Frédéric Cuvillier. Qui, en tant que ministre des Transports, concède qu’il veut quand même «s’assurer de la soutenabilité de l’emploi dans un contexte économique difficile pour le transport routier français», un secteur capable de paralyser le pays. Et qui, en tant que socialiste, a insisté sur le fait qu’il «hérite» du dossier. Comprendre : tout est de la faute de la droite et de son «manque d’anticipation». Comprendre aussi qu’il n’y croit pas trop. D’où le parapluie vert ouvert par Matignon hier : «Ce n’est pas un recul politique, c’est un report technique.» Mais, alors que la bataille sur la fiscalité carbone s’annonce musclée, cette décision équivaut pour les ONG à un «très mauvais signal».
des Augmentation individuelles "modérées"
"La direction propose un gel des augmentations générales en 2014 et un budget modéré pour les augmentations individuelles", a déclaré Jean-Allart Gillet, représentant CFDT, dans un message adressé à Reuters. "Pour 2015-2016, la direction propose une modération salariale selon les résultats du rebond de l'entreprise", a indiqué de son côté Franck Don, représentant de la CFTC.
Gilles Guillaume, édité par Jean-Michel Bélot
Avant la fin de la marche, organisée par la Conféderation des étudiants du Chili, des heurts ont opposé une centaine de protestataires encagoulés armés de cailloux et de bâtons aux agents des forces de l'ordre, qui ont fait usage de gaz lacrymogènes et de lances à eau. Selon un rapport de la police, quelque 214 personnes ont été interpellées lors des incidents au cours desquels 34 policiers ont été blessés.
LA GRATUITÉ DES ÉTUDES, THÈME DE CAMPAGNE
Depuis 2011, les étudiants chiliens ont réalisé près d'une centaine de manifestations pour demander au gouvernement de Sebastian Piñera, premier président de droite depuis la fin de la dictature en 1990, une réforme du système éducatif, cher et inefficace selon eux.
Le gouvernement chilien a présenté plusieurs projets de loi à destination du système universitaire, prévoyant notamment de diminuer le coût des crédits contractés par les étudiants pour financer leurs études, mais sans parvenir à calmer la fronde.
La gratuité des études fait d'ores et déjà partie du programme électoral de l'ex-présidente socialiste Michelle Bachelet, candidate à la présidentielle du 17 novembre prochain et favorite dans les sondages.
Ce dispositif fiscal, qui ne concerne pas les autoroutes déjà soumises à péage, doit s’appliquer à tous les véhicules de plus de 3,5 tonnes transportant des marchandises, en fonction des kilomètres parcourus (elle est estimée à 12 centimes du kilomètre en moyenne). L’idée étant d’inciter les clients à préférer le fret ferroviaire ou fluvial, moins polluant, à la route. Et, au passage, de redistribuer les recettes à l’AFITF, l’agence qui finance les infrastructures de transport français, notamment les chemins de fer (à hauteur de 800 millions d’euros par an) et aux collectivités locales (160 millions d’euros).
Voisins. Acté lors du Grenelle de l’environnement en 2007 au début du quinquennat Sarkozy, ce dispositif qui existe déjà depuis longtemps chez certains de nos voisins, comme l’Allemagne, figurait dès 2008 dans le budget de la droite. Mais depuis, son application n’a cessé de traîner en longueur. D’abord prévue pour 2011, la taxe a fini par être votée par la gauche (et sans les voix de l’UMP) en avril dernier pour une application en juillet. Avant d’être annoncée pour octobre.
Autant de retards imputés par les ONG aux lobbys routiers. «Cette écotaxe, c’est tout sauf une surprise. Les transporteurs ne peuvent pas dire qu’ils n’ont pas eu le temps de s’y préparer», attaque Gérard Allard, de France Nature Environnement (FNE). Et ils ne reculent devant rien. Parmi les fédérations les plus virulentes, l’Organisation des transporteurs routiers européens, qui représente les TPE et PME du secteur, a ouvertement appelé cet été les transporteurs à boycotter la mesure, en ne s’enregistrant pas auprès d’Ecomouv, la société chargée par l’Etat de la gestion et de la collecte de cette taxe.
«Cadeaux». «Le secteur a eu des cadeaux fiscaux et maintenant que le donnant-donnant arrive, il le refuse. C’est un peu facile», tacle Matthieu Orphelin, de la fondation Nicolas Hulot. Des cadeaux ? Entre autres : baisse de la taxe à l’essieu, exonération de l’augmentation de la taxe sur les consommations de produits énergétiques (TICPE), poids maximal de circulation porté de 40 à 44 tonnes, diverses autres exonérations ou minorations… Des dispositifs que la Cour des comptes avait pointés en 2012. En comptant le manque à gagner du retard dans la mise en œuvre de l’écotaxe, qui fait perdre chaque mois 100 millions d’euros de recettes aux finances publiques, «on arrive à un coût de l’ordre d’un milliard d’euros» pour ces «cadeaux», estime FNE.
Raison officielle du nouveau report : des «dysfonctionnements persistants» du dispositif technique de surveillance par satellite géré par Ecomouv. Fin août, la société reconnaissait que 20 000 camions avaient été enregistrés sur les 600 000 à 800 000 concernés. Mais, promis juré, «le principe de contribution environnementale n’est pas remis en cause», a assuré Frédéric Cuvillier. Qui, en tant que ministre des Transports, concède qu’il veut quand même «s’assurer de la soutenabilité de l’emploi dans un contexte économique difficile pour le transport routier français», un secteur capable de paralyser le pays. Et qui, en tant que socialiste, a insisté sur le fait qu’il «hérite» du dossier. Comprendre : tout est de la faute de la droite et de son «manque d’anticipation». Comprendre aussi qu’il n’y croit pas trop. D’où le parapluie vert ouvert par Matignon hier : «Ce n’est pas un recul politique, c’est un report technique.» Mais, alors que la bataille sur la fiscalité carbone s’annonce musclée, cette décision équivaut pour les ONG à un «très mauvais signal».
Le gouvernement veut réduire le taux d'impôt sur les sociétés
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
A quelques semaines de la présentation du budget, chaque jour connaît son lot de "fuites" dans la presse autour des pistes envisagées par le gouvernement. Après la possibilité d'un retour à la défiscalisation des heures supplémentaires évoqué mardi, (vivement démenti depuis par la porte-parole du gouvernement), puis l'éventuelle suppression de la niche fiscale pour les étudiants à charge qui a agité les médias jeudi, le quotiden Les Echos indique, vendredi 6 septembre, que le gouvernement envisagerait de réduire le taux d'impôt sur les sociétés, de 33,3 % à 30 %.
Cette baisse, dont l'ampleur n'a pas été arbitrée, s'accompagnerait d'une réforme plus globale des impôts pesant sur les entreprises, qui doit permettre à l'Etat d'engranger plusieurs milliards d'euros, ajoute le journal, sans toutefois avancer de source. Selon lui, une taxe assise sur l'excédent brut d'exploitation doit venir remplacer des contributions sur le chiffre d'affaires, décrié par les entreprises.
Pierre Moscovici, ministre de l'économie et des finances, a pourtant promis que les prélèvements sur les entreprises n'augmenteraient pas l'an prochain et baisseraient ensuite.
LES AVANTAGES FISCAUX LIÉS AUX MUTUELLES D'ENTREPRISE VISÉS
Le quotidien économique affirme en outre que le gouvernement envisage de supprimer une partie des avantages qui bénéficient aux contrats collectifs de complémentaires santé souscrits par les salariés dans les entreprises. Ce qui représenterait une augmentation d'un milliard d'euros d'impôts sur le revenu.
Selon Les Echos, les contrats collectifs couvrent 76 % des salariés, soit 13 millions de personnes, qui bénéficient d'avantages fiscaux et sociaux. Dans ce mécanisme, la participation de l'employeur au financement des contrats est partiellement exemptée de cotisations sociales, ce qui coûte 1,6 milliard d'euros par an, selon le quotidien.
Mais, dans le même temps, la participation des salariés aux contrats est déduite de leur revenu imposable, même si l'entreprise en prend en charge une partie. C'est cette seconde niche que l'exécutif entend raboter, en supprimant l'exonération fiscale qui bénéficie aux salariés sur la part abondée par l'employeur, soit une économie de près d'un milliard d'euros, selon Les Echos.
MANQUE À GAGNER DE 3,5 MILLIARDS D'EUROS PAR AN
Cette proposition était contenue dans le rapport du Haut Conseil pour l'avenir de l'assurance-maladie, publié au début de l'été, souligne le quotidien.
Selon Les Echos, la totalité des avantages fiscaux et sociaux accordés aux contrats collectifs représente un manque à gagner de 3,5 milliards d'euros par an pour l'Etat et la Sécurité sociale, soit 260 euros en moyenne par contrat.
Cette charge doit mécaniquement s'alourdir avec la loi sur l'emploi qui prévoit de généraliser les complémentaires santé dans les entreprises, d'où la nécessité pour l'exécutif de réagir, explique le journal.
Lire aussi le décryptage : "Hausse des impôts : comment le gouvernement a infléchi son discours"
Cherbourg: commande de 30 bateaux pour les chantiers CMN
Cherbourg (AFP) - Le Mozambique a passé une commande de 30 bateaux d'une valeur de 200 millions d'euros aux Constructions mécaniques de Normandie (CMN), qui emploie près de 350 personnes à Cherbourg, a annoncé jeudi le propriétaire des chantiers navals, l'homme d'affaires libanais Iskandar Safa.
Il s'agit de 24 chalutiers, trois patrouilleurs de 32 mètres et trois patrouilleurs de 42 m, a-t-il précisé lors d'une conférence de presse à Cherbourg en présence du ministre du Redressement Productif Arnaud Montebourg, du ministre délégué au Budget et ancien député-maire de Cherbourg Bernard Cazeneuve et de la ministre du Commerce extérieur Nicole Bricq.
Le ministre de l'Economie de Mozambique Manuel Chang était également présent.
Cela représente plus de deux ans de plan de charge pour les CMN, selon la direction.
"Pour les CMN, il était temps que ce contrat arrive. Les chantiers deviennent ainsi les premiers constructeurs de chalutiers en France", a déclaré Bernard cazeneuve.
"C'est le triomphe du made in Cherbourg et donc du made in France", a ajouté Arnaud Montebourg.
"C'est une partie d'un contrat que le groupe Safa a signé avec le Mozambique", a expliqué M. Safa.
L'ensemble de la commande au groupe Safa inclut une trentaine d'autres bateaux pour les autres chantiers du groupe (situés notamment en Allemagne et à Abou Dabi), a précisé M. Safa.
Les CMN affichent un chiffre d'affaires annuel d'environ 50 à 100 millions d'euros, selon les années, selon la direction.
Il s'agit de 24 chalutiers, trois patrouilleurs de 32 mètres et trois patrouilleurs de 42 m, a-t-il précisé lors d'une conférence de presse à Cherbourg en présence du ministre du Redressement Productif Arnaud Montebourg, du ministre délégué au Budget et ancien député-maire de Cherbourg Bernard Cazeneuve et de la ministre du Commerce extérieur Nicole Bricq.
Le ministre de l'Economie de Mozambique Manuel Chang était également présent.
Cela représente plus de deux ans de plan de charge pour les CMN, selon la direction.
"Pour les CMN, il était temps que ce contrat arrive. Les chantiers deviennent ainsi les premiers constructeurs de chalutiers en France", a déclaré Bernard cazeneuve.
"C'est le triomphe du made in Cherbourg et donc du made in France", a ajouté Arnaud Montebourg.
"C'est une partie d'un contrat que le groupe Safa a signé avec le Mozambique", a expliqué M. Safa.
L'ensemble de la commande au groupe Safa inclut une trentaine d'autres bateaux pour les autres chantiers du groupe (situés notamment en Allemagne et à Abou Dabi), a précisé M. Safa.
Les CMN affichent un chiffre d'affaires annuel d'environ 50 à 100 millions d'euros, selon les années, selon la direction.
Marc-Henri Bladier (DTZ) : « Les transferts de sièges sociaux hors de Paris, une tendance lourde »
Pour le directeur général de DTZ, Marc-Henri Bladier, la mobilité des entreprises hors de la capitale s’est accrue suite à la compression des budgets immobiliers des entreprises. Elles sont attirées en banlieue par des loyers autour de 350 €/m²/an.
Aéroports de Paris vient d’annoncer le transfert de son siège social de Paris à Roissy en banlieue. S’agit-il d’une tendance lourde pour les grandes entreprises ?
C’est en effet une tendance lourde mais Paris n’est pas le seul marché à souffrir ce phénomène. La mobilité des entreprises s’est accrue suite à la compression des budgets immobiliers des entreprises. Il faut se loger moins cher et donc les marchés les plus onéreux sont délaissés.
Nos analyses montrent de façon très claire une fixation du loyer médian autour de 350 €/m²/an depuis 3 ans. A ces prix là, Paris Quartier d’Affaires mais aussi La Défense ou certains pôles tertiaires du Croissant Ouest ne peuvent rivaliser. Cependant en immobilier, comme partout ailleurs, la généralisation est trompeuse… pour preuve la part de marché de Paris dans les grands mouvements (surfaces supérieures à 5.000 m²) autour de 30% en moyenne depuis 3 ans.
Quelles sont les répercussions pour Paris ?
Il faut être en capacité de proposer une offre neuve de qualité à des valeurs acceptables pour les entreprises. C’est le cas des opérations d’aménagement de la porte des Lilas ou celle en cours du secteur des Batignolles qui ont permis de proposer de grands immeubles neufs efficients à Paris.
La seconde phase de Paris Rive Gauche viendra elle aussi proposer une alternative moins chère que les quartiers centraux.
La capitale n’a-t-elle pas aussi des atouts ?
Son principal atout est d’être la capitale du pays avec un maillage de Transports en commun extraordinaire, une concentration d’entreprises importante. Mais cela ne suffit pas forcément toujours. C’est dans cet esprit que les propriétaires de grands immeubles à Paris Quartier Central des Affaires se sont engagés dans une restructuration de leur patrimoine pour offrir des prestations haut de gamme pour des entreprises à forte valeur ajoutée. C’est la qualité de ces immeubles aux standards internationaux combinée à des localisations au cœur de la ville qui retiennent les entreprises. L’entreprise ne loue pas « que » des m² mais un immeuble au service de sa stratégie clients, de ses ressources humaines etc….L’immobilier est alors un créateur de valeur.
Certaines entreprises regrettent-elles leur choix de quitter la capitale ?
Le seul raisonnement par l’économie de loyer ne fonctionne pas toujours. Certaines entreprises ont découvert à leurs dépens certains coûts cachés (moindre productivité, démotivation des salariés, temps perdu dans les déplacements ….) à la suite de leur déménagement en banlieue. Une partie d’entre elles ont d’ailleurs fait le chemin inverse en revenant vers des pôles tertiaires et de vie plus matures.
Propos recueillis par Jean-Michel Gradt
Ryanair: Frottements dans les airs
La compagnie aérienne à bas coûts avait pour habitude de faire des prévisions de chiffre d’affaires et de bénéfices très prudentes en début d’année, puis de les revoir à la hausse. Michael O’Leary, le bouillant patron de Ryanair, a bien joué profil bas au début de l’été en donnant ses prévisions pour l’exercice 2013-2014 (clos en avril), mais il est revenu dessus mercredi 4 septembre en confessant ne plus être sûr de pouvoir les atteindre.
La sanction d’un tel contre-pied aux anticipations des analystes était, elle, prévisible. L’action Ryanair a perdu 11 % en une séance à la Bourse de Dublin, sa pire journée depuis octobre 2009.
Le patron de la compagnie irlandaise a expliqué qu’un léger trou d’air affectait les réservations pour les mois à venir. Nous avons « remarqué une baisse des prix et de la recette par passager pour les mois de septembre, octobre et novembre ».
Il pense transporter 81 millions de passagers en 2013-2014, contre 81,5 millions prévu. De quoi établir néanmoins un nouveau record pour la compagnie âgée de 28 ans. « Il ne s’agit pas d’un effondrement ou d’une catastrophe », a expliqué, à juste titre, le patron, connu pour ses méthodes musclées. Sauf que le clignotant allumé sur le tableau de bord peut inquiéter.
Guerre des prix
La championne du low cost se retrouve menacée par son propre piège : la guerre des prix. Michael O’Leary a invoqué « l’effet des politiques d’austérité » et les conditions économiques difficiles en Europe.
Certes, le pouvoir d’achat en berne est une réalité dans la plupart des pays européens. Mais Ryanair est également confrontée à une concurrence sauvage de quelques-unes de ses homologues. En particulier de Norwegian Air Shuttle, de l’espagnole Iberia et de l’autre compagnie irlandaise, Aer Lingus.
On ne sait jamais jusqu’où peut aller une guerre des prix. Pour l’heure, Ryanair est bien obligée de s’adapter. C’est une petite trentaine d’avions supplémentaires marqués du sceau bleu et jaune qui seront cloués au sol cet hiver, alors que, pour la basse saison, il était prévu d’en immobiliser quarante à cinquante. Le groupe prévoit également de multiplier les offres promotionnelles pour attirer le chaland. Une spirale guère vertueuse économiquement.
Pas fou, Michael O’Leary misait sur la bonne vieille stratégie de la consolidation des acteurs. Ryanair aurait volontiers croqué Aer Lingus, car, dans les airs comme sur terre, on peut se tenir chaud à deux quand le temps refroidit. Mais, le 28 août, la commission britannique de la concurrence a estimé qu’un tel rapprochement menacerait le marché des lignes entre l’Irlande et la Grande-Bretagne, et a exigé que Ryanair ramène de 29,5 % à 5 % sa participation au capital de sa compatriote.
Décidément, les frottements qui brident l’insatiable ambition de la compagnie irlandaise redoublent.
La soif des investisseurs chinois pour le lait Made in France
AFP - Plus discrètement que dans les vignobles, les Chinois jettent aussi leur dévolu sur les laiteries françaises pour fournir à leurs bébés du "bon lait" hexagonal. Et si on leur déroule le tapis rouge, cette arrivée suscite parfois des craintes.
Qui imaginerait qu'une marque chinoise puisse se vanter de s'approvisionner en lait d'appellation d'origine protégée "AOP Poitou-Charentes" ? C'est pourtant ce qui est écrit noir sur blanc sur le site de Biostime, spécialiste chinois des produits pour bébé.
L'entreprise a fait des laits "Made in Europe" son argument de vente. Car en Chine, les parents ne font plus confiance aux laits produits localement depuis le scandale à la mélamine en 2008 qui a affecté 300.000 nourrissons et tué six d'entre eux.
Et ils sont prêts à tout pour trouver des laits fabriqués à l'étranger.
Biostime s'approvisionne donc uniquement en Europe: à la Laiterie de Montaigu en Vendée, chez Isigny Sainte-Mère en Normandie et auprès d'Arla, au Danemark.
Un simple contrat commercial le lie à la Laiterie de Montaigu. Avec Isigny, le partenariat va plus loin: le chinois investit 20 millions dans le Calvados pour l'aider à construire une usine lui permettant de plus que doubler ses capacités de production (à 50.000 tonnes).
En échange, la coopérative s'engage à réserver un tiers de sa production à Biostime et lui offre un siège (sur 15) à son Conseil d'administration.
Pour la directrice commerciale des laits infantiles d'Isigny, Valérie Mariaud, ce partenariat s'inscrit dans "l'opportunité de la fin des quotas laitiers (dans l'Union européenne en 2015, ndlr) qui va nous permettre d'augmenter notre capacité de production avec les éleveurs". Elle fait valoir qu'"en choisissant Biostime, qui communique sur l'origine de son lait, on ne peut pas craindre qu'ils aillent développer le produit en Chine", avec du lait chinois.
Les Chinois sont loin de produire assez de lait pour eux. Alors ils vont s'approvisionner à l'étranger, en Nouvelle-Zélande surtout, en Europe aussi.
Laiterie chinoise en Bretagne
Ils ont "peur de ne pouvoir produire suffisamment", ils ont donc "la volonté de sécuriser les approvisionnements", analyse une source diplomatique à Pékin. "Ils cherchent également à parfaire leur notoriété sur le plan international par des acquisitions de marques ou de savoir-faire, dans le lait mais aussi le porc comme aux Etats-Unis ou le soja en Amérique du Sud".
Beaucoup en France ont donc été approchés.
"Oui, nous sommes sollicités par un groupe chinois", raconte à l'AFP Gilles Falc'hun, patron du groupe Sill (yaourts Malo, lait Matines...) approché car il veut construire une nouvelle usine à Plouvien (Finistère) pour se lancer dans la production de poudre de lait infantile.
Chez Lactalis aussi, "on a pu avoir des demandes ici ou là mais notre stratégie n'est pas de ce type: nous souhaitons vendre principalement sous nos propres marques", explique à l'AFP Michel Nalet, porte-parole du très discret groupe familial.
Peu connu du grand public, Lactalis est pourtant le plus grand groupe laitier au monde avec des marques comme Lactel, Président ou Galbani. Sa puissance lui permet d'avancer seul en Chine, contrairement à d'autres.
Sodiaal (Yoplait, Entremont...) par exemple a mis en place une double stratégie. Cet été, le groupe coopératif annonçait l'arrivée de sa marque Candia sur le marché chinois.
En parallèle, il a noué en France un accord avec Synutra, le quatrième producteur chinois de lait infantile. Là encore, il s'agit de construire une usine de séchage de lait en poudre d'une capacité 100.000 tonnes par an à terme, selon Synutra. L'usine, en construction à Carhaix (Finistère), appartient à 90% aux Chinois, qui y investissent 90 millions d'euros.
"Sincèrement, je ne sais pas si c'est bon pour nous, car à combien ils vont nous acheter le lait?", s'inquiète Jean-Michel Favennec. Installé à une trentaine de kilomètres, cet éleveur membre du syndicat Coordination Rurale livre son lait à Sodiaal.
C'est la plus grande crainte des éleveurs: que les Chinois fassent pression sur les prix.
Diplomatie et contreparties
"Je vois mal les Chinois nous acheter de la poudre de lait infantile à 320 euros la tonne, si les cours sur le marché mondial sont plus bas", renchérit Eric Duverger, éleveur pour Sodiaal en Ille-et-Vilaine et membre de la Confédération paysanne.
"Le partenariat court sur 10 ans. Des éleveurs vont augmenter leurs capacités de production pour fournir aux Chinois mais si au bout de 10 ans ils partent, il se passe quoi ?, interroge-t-il.
François Souty, professeur à l'université de La Rochelle et spécialiste du droit de la concurrence, lance une mise en garde: "si on vend du lait français sous marque chinoise sans mécanismes de contrôles stricts en Chine, ce qui nous pend au nez, c'est un problème sanitaire avec toutes les répercussions que cela pourrait avoir en termes d'image, comme on vient de voir avec le néo-zélandais Fonterra (...) car qui va contrôler les process" une fois la marchandise en Chine ?
Dans cette histoire, "on peut se demander si on est pas un peu les dindons de la farce. D'un côté, les Chinois collent aux marques étrangères une enquête puis une amende pour entente sur les prix . Et de l'autre, ils viennent capturer les sources d'approvisionnement dans les pays d'origine avec comme objectif stratégique fondamental de mettre la main sur de la ressource pas cher puis de la faire distribuer par des marques chinoises avec le label +produit de France+", poursuit l'universitaire.
Un point de vue que ne partage pas le gouvernement.
Interrogé par l'AFP, le ministre délégué à l'Agroalimentaire Guillaume Garot ne pense que "du bien" de ces investissements chinois.
"Au nom de quoi se priver d'un investissement qui valorise la qualité française et crée des emplois ?", demande le ministre d'un gouvernement qui s'est fixé comme priorité de réussir à inverser la courbe du chômage (la nouvelle usine d'Isigny va crée une centaine d'emplois, celle de Synutra 75 à 100).
Dans ces conditions, Guillaume Garot assume le fait de suivre ces dossiers "pas à pas", comme lorsqu'il est récemment intervenu pour obtenir plus rapidement le permis de construction de l'usine Synutra en Bretagne.
Car in fine, la France espère bien obtenir des contreparties de ce bon accueil, comme l'autorisation de vendre la charcuterie française en Chine, qu'elle n'a toujours pas obtenu...
Qui imaginerait qu'une marque chinoise puisse se vanter de s'approvisionner en lait d'appellation d'origine protégée "AOP Poitou-Charentes" ? C'est pourtant ce qui est écrit noir sur blanc sur le site de Biostime, spécialiste chinois des produits pour bébé.
L'entreprise a fait des laits "Made in Europe" son argument de vente. Car en Chine, les parents ne font plus confiance aux laits produits localement depuis le scandale à la mélamine en 2008 qui a affecté 300.000 nourrissons et tué six d'entre eux.
Et ils sont prêts à tout pour trouver des laits fabriqués à l'étranger.
Biostime s'approvisionne donc uniquement en Europe: à la Laiterie de Montaigu en Vendée, chez Isigny Sainte-Mère en Normandie et auprès d'Arla, au Danemark.
Un simple contrat commercial le lie à la Laiterie de Montaigu. Avec Isigny, le partenariat va plus loin: le chinois investit 20 millions dans le Calvados pour l'aider à construire une usine lui permettant de plus que doubler ses capacités de production (à 50.000 tonnes).
En échange, la coopérative s'engage à réserver un tiers de sa production à Biostime et lui offre un siège (sur 15) à son Conseil d'administration.
Pour la directrice commerciale des laits infantiles d'Isigny, Valérie Mariaud, ce partenariat s'inscrit dans "l'opportunité de la fin des quotas laitiers (dans l'Union européenne en 2015, ndlr) qui va nous permettre d'augmenter notre capacité de production avec les éleveurs". Elle fait valoir qu'"en choisissant Biostime, qui communique sur l'origine de son lait, on ne peut pas craindre qu'ils aillent développer le produit en Chine", avec du lait chinois.
Les Chinois sont loin de produire assez de lait pour eux. Alors ils vont s'approvisionner à l'étranger, en Nouvelle-Zélande surtout, en Europe aussi.
Laiterie chinoise en Bretagne
Ils ont "peur de ne pouvoir produire suffisamment", ils ont donc "la volonté de sécuriser les approvisionnements", analyse une source diplomatique à Pékin. "Ils cherchent également à parfaire leur notoriété sur le plan international par des acquisitions de marques ou de savoir-faire, dans le lait mais aussi le porc comme aux Etats-Unis ou le soja en Amérique du Sud".
Beaucoup en France ont donc été approchés.
"Oui, nous sommes sollicités par un groupe chinois", raconte à l'AFP Gilles Falc'hun, patron du groupe Sill (yaourts Malo, lait Matines...) approché car il veut construire une nouvelle usine à Plouvien (Finistère) pour se lancer dans la production de poudre de lait infantile.
Chez Lactalis aussi, "on a pu avoir des demandes ici ou là mais notre stratégie n'est pas de ce type: nous souhaitons vendre principalement sous nos propres marques", explique à l'AFP Michel Nalet, porte-parole du très discret groupe familial.
Peu connu du grand public, Lactalis est pourtant le plus grand groupe laitier au monde avec des marques comme Lactel, Président ou Galbani. Sa puissance lui permet d'avancer seul en Chine, contrairement à d'autres.
Sodiaal (Yoplait, Entremont...) par exemple a mis en place une double stratégie. Cet été, le groupe coopératif annonçait l'arrivée de sa marque Candia sur le marché chinois.
En parallèle, il a noué en France un accord avec Synutra, le quatrième producteur chinois de lait infantile. Là encore, il s'agit de construire une usine de séchage de lait en poudre d'une capacité 100.000 tonnes par an à terme, selon Synutra. L'usine, en construction à Carhaix (Finistère), appartient à 90% aux Chinois, qui y investissent 90 millions d'euros.
"Sincèrement, je ne sais pas si c'est bon pour nous, car à combien ils vont nous acheter le lait?", s'inquiète Jean-Michel Favennec. Installé à une trentaine de kilomètres, cet éleveur membre du syndicat Coordination Rurale livre son lait à Sodiaal.
C'est la plus grande crainte des éleveurs: que les Chinois fassent pression sur les prix.
Diplomatie et contreparties
"Je vois mal les Chinois nous acheter de la poudre de lait infantile à 320 euros la tonne, si les cours sur le marché mondial sont plus bas", renchérit Eric Duverger, éleveur pour Sodiaal en Ille-et-Vilaine et membre de la Confédération paysanne.
"Le partenariat court sur 10 ans. Des éleveurs vont augmenter leurs capacités de production pour fournir aux Chinois mais si au bout de 10 ans ils partent, il se passe quoi ?, interroge-t-il.
François Souty, professeur à l'université de La Rochelle et spécialiste du droit de la concurrence, lance une mise en garde: "si on vend du lait français sous marque chinoise sans mécanismes de contrôles stricts en Chine, ce qui nous pend au nez, c'est un problème sanitaire avec toutes les répercussions que cela pourrait avoir en termes d'image, comme on vient de voir avec le néo-zélandais Fonterra (...) car qui va contrôler les process" une fois la marchandise en Chine ?
Dans cette histoire, "on peut se demander si on est pas un peu les dindons de la farce. D'un côté, les Chinois collent aux marques étrangères une enquête puis une amende pour entente sur les prix . Et de l'autre, ils viennent capturer les sources d'approvisionnement dans les pays d'origine avec comme objectif stratégique fondamental de mettre la main sur de la ressource pas cher puis de la faire distribuer par des marques chinoises avec le label +produit de France+", poursuit l'universitaire.
Un point de vue que ne partage pas le gouvernement.
Interrogé par l'AFP, le ministre délégué à l'Agroalimentaire Guillaume Garot ne pense que "du bien" de ces investissements chinois.
"Au nom de quoi se priver d'un investissement qui valorise la qualité française et crée des emplois ?", demande le ministre d'un gouvernement qui s'est fixé comme priorité de réussir à inverser la courbe du chômage (la nouvelle usine d'Isigny va crée une centaine d'emplois, celle de Synutra 75 à 100).
Dans ces conditions, Guillaume Garot assume le fait de suivre ces dossiers "pas à pas", comme lorsqu'il est récemment intervenu pour obtenir plus rapidement le permis de construction de l'usine Synutra en Bretagne.
Car in fine, la France espère bien obtenir des contreparties de ce bon accueil, comme l'autorisation de vendre la charcuterie française en Chine, qu'elle n'a toujours pas obtenu...
JUSTICE ?
Les Pays-Bas jugés responsables de la mort de trois musulmans à Srebrenica
Les Casques bleus néerlandais, réfugiés dans une base de la ville lors de l'avancée des troupes serbes en 1995, en avaient expulsé trois hommes, tués peu après lors du massacre.
Libération
L’Etat néerlandais est responsable de la mort de trois musulmans lors du massacre de Srebrenica en juillet 1995, a tranché vendredi la Cour de cassation des Pays-Bas, estimant «inacceptable» l’idée de ne pas pouvoir juger les agissements de ses forces armées.
Les trois victimes avaient été tuées par les forces serbes de Bosnie après avoir été chassées par les Casques bleus néerlandais de la base où ces derniers s’étaient réfugiés avec 5 000 autres musulmans, principalement des femmes. Les Casques bleus néerlandais étaient en charge de la protection de l’enclave de Srebrenica.
«La décision (de la Cour d’appel) est confirmée», a déclaré le juge Floris Bakels, rappelant que La Haye s’était pourvue en cassation après que la Cour d’appel de La Haye a estimé le 5 juillet 2011 que les soldats du bataillon néerlandais n’auraient pas dû chasser de la base les trois victimes. Les trois musulmans tués sont un électricien des Casques bleus néerlandais, Rizo Mustafic, ainsi que le père et le frère d’un interprète du bataillon, Hasan Nuhanovic. Les plaignants dans cette affaire sont la famille de Rizo Mustafic ainsi que Hasan Nuhanovic, qui avaient saisi la justice néerlandaise en 2003.
Faiblement armés, les Casques bleus néerlandais n’avaient pas résisté. Les Serbes de Bosnie avaient ensuite exécuté près de 8 000 garçons et hommes musulmans. A la lecture du jugement, les plaignants sont tombés dans les bras l’un de l’autre, les larmes aux yeux, ainsi que dans les bras de leurs avocats. «Je suis vraiment soulagée», a déclarée Alma Mustafic, fille de l’électricien tué, visiblement émue : «c’est toujours très difficile de faire son deuil, mais j’espère que cette décision va nous aider».
«C’est super, c’est vraiment génial», a de son côté réagi Hasan Nuhanovic, assurant toutefois qu'«il est trop tôt pour décrire exactement mes sentiments en ce moment». «Ceci n’est qu’une des batailles à mener, il y a encore de nombreuses batailles à mener en Bosnie actuellement, des centaines de criminels de guerre qui courent encore les rues», a soutenu Hasan Nuhanovic : «l’homme qui a ordonné que ma mère soit tuée travaille dans le même immeuble que moi, et je dois vivre avec cela tous les jours».
Les trois victimes avaient été tuées par les forces serbes de Bosnie après avoir été chassées par les Casques bleus néerlandais de la base où ces derniers s’étaient réfugiés avec 5 000 autres musulmans, principalement des femmes. Les Casques bleus néerlandais étaient en charge de la protection de l’enclave de Srebrenica.
«La décision (de la Cour d’appel) est confirmée», a déclaré le juge Floris Bakels, rappelant que La Haye s’était pourvue en cassation après que la Cour d’appel de La Haye a estimé le 5 juillet 2011 que les soldats du bataillon néerlandais n’auraient pas dû chasser de la base les trois victimes. Les trois musulmans tués sont un électricien des Casques bleus néerlandais, Rizo Mustafic, ainsi que le père et le frère d’un interprète du bataillon, Hasan Nuhanovic. Les plaignants dans cette affaire sont la famille de Rizo Mustafic ainsi que Hasan Nuhanovic, qui avaient saisi la justice néerlandaise en 2003.
Casques bleus faiblement armés
Le juge Floris Bakels a souligné que laver La Haye de toute responsabilité signifierait que «la justice n’aurait quasiment plus de possibilités de juger les interventions armées» de son pays à l’étranger. «C’est inacceptable !», a-t-il estimé. Les Casques bleus néerlandais étaient en charge de la protection de l’enclave lors de sa prise en juillet 1995 par les forces serbes de Bosnie commandées par le général Ratko Mladic, actuellement poursuivi pour génocide devant le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY).Faiblement armés, les Casques bleus néerlandais n’avaient pas résisté. Les Serbes de Bosnie avaient ensuite exécuté près de 8 000 garçons et hommes musulmans. A la lecture du jugement, les plaignants sont tombés dans les bras l’un de l’autre, les larmes aux yeux, ainsi que dans les bras de leurs avocats. «Je suis vraiment soulagée», a déclarée Alma Mustafic, fille de l’électricien tué, visiblement émue : «c’est toujours très difficile de faire son deuil, mais j’espère que cette décision va nous aider».
«C’est super, c’est vraiment génial», a de son côté réagi Hasan Nuhanovic, assurant toutefois qu'«il est trop tôt pour décrire exactement mes sentiments en ce moment». «Ceci n’est qu’une des batailles à mener, il y a encore de nombreuses batailles à mener en Bosnie actuellement, des centaines de criminels de guerre qui courent encore les rues», a soutenu Hasan Nuhanovic : «l’homme qui a ordonné que ma mère soit tuée travaille dans le même immeuble que moi, et je dois vivre avec cela tous les jours».
Estrosi, Ciotti, Morano tirent à boulets rouges sur Taubira
Les membres de l'UMP ont profité de l'émission "Des paroles et des actes" pour critiquer le projet de réforme pénale de la ministre de la Justice.
Christiane Taubira sur le plateau de "Des paroles et des actes". La garde des Sceaux était l'invitée de l'émission politique de France 2, jeudi 5 septembre 2013. (Christophe RUSSEIL/FTV)
La ministre de la Justice, Christiane Taubira était l'invitée jeudi 5 septembre de l'émission politique "Des paroles et des actes", sur France 2. Sans surprise, plusieurs membres de l'ancienne majorité ont attaqué ses propos, à commencer par Christian Estrosi.
Le député-maire UMP de Nice a, non seulement, été le contradicteur de la garde des Sceaux sur le plateau de l'émission, en contestant à Christiane Taubira le fait que la récidive ait augmenté ces dernières années, mais il a aussi émis des critiques sur Twitter.
Christian Estrosi a lancé fin août une pétition "pour mettre en échec" la réforme pénale que Christiane Taubira doit présenter le 2 octobre en conseil des ministres. La garde des Sceaux entend avec ce texte favoriser la "prévention de la récidive" et l'"individualisation des peines".
Le député-maire UMP de Nice a, non seulement, été le contradicteur de la garde des Sceaux sur le plateau de l'émission, en contestant à Christiane Taubira le fait que la récidive ait augmenté ces dernières années, mais il a aussi émis des critiques sur Twitter.
Taubira "plus à l'aise pour parler des délinquants que des victimes"
Le secrétaire national de l'UMP en charge des questions de sécurité Eric Ciotti s'est aussi fendu de plusieurs Tweets en réaction à l'intervention de Christiane Taubira sur France 2. Le député des Alpes-Maritimes a notamment accusé la ministre de la Justice d'être "plus à l'aise pour parler des délinquants que des victimes".
L'ex-députée UMP de Meurthe-et-Moselle aujourd'hui sans mandat Nadine Morano n'a pas non plus rongé son frein sur Twitter. Notamment lorsque Christiane Taubira a été confrontée, pendant l’émission, au témoignage d'une femme dont la fille a été victime d'un délinquant récidiviste. Refusant de commenter ce cas particulier, la ministre de la Justice a préféré "faire silence". Une option que Nadine Morano a ainsi commentée :
Un Tweet que la production de l'émission a choisi d'afficher un instant à l'écran. Ce qui n'a pas manqué de faire réagir sur Twitter, tout comme le fait que France 2 ait décidé de confronter la garde des Sceaux avec la mère d'une victime. Un face-à-face globalement malvenu, selon beaucoup de Twittos.
SOCIAL
PSA propose un gel des augmentations générales de salaires en 2014
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INFOS REUTERS PSA Peugeot Citroën a proposé le 5 septembre un gel des augmentations générales de salaires en France dans le cadre de l'accord de compétitivité qu'il négocie actuellement pour trois ans, a-t-on appris auprès de deux représentants syndicaux.
Pas d'augmentation générale des salaires en 2014 et des hausses "limitées" en 2015 et 2016 : c'est, selon deux représentants syndicaux, le pacte que veut conclure PSA avec ses salariés pour tenter d'améliorer sa compétitivité. La proposition a été lancée le 5 septembre dans le cadre de la deuxième partie des négociations sur un "nouveau contrat social" au sein du groupe.des Augmentation individuelles "modérées"
Gilles Guillaume, édité par Jean-Michel Bélot
Ayrault souhaite un salaire minimum européen
Le Premier ministre a notamment évoqué les problèmes de concurrence dans le domaine agricole et espéré voir l'Allemagne faire un effort pour s'aligner.
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a souhaité vendredi que les pays européens, et notamment l’Allemagne, progressent vers un salaire minimum à l’échelle de l’UE, afin d’éviter les «distorsions de concurrence», au micro de France Bleu Alsace.
Le candidat social-démocrate à la chancellerie allemande, Peer Steinbrück, «propose un salaire minimum, mais cette question du salaire minimum, il faut qu’elle soit posée aussi à l’échelle de l’Europe», a souligné le Premier ministre, interrogé à l’occasion d’une visite à Strasbourg. «Lorsqu’on paye quatre euros un travailleur dans l’agriculture, comment voulez-vous que l’on s’aligne ?», a-t-il ajouté, jugeant nécessaire «de payer correctement les gens» et d’éviter «un salariat à deux vitesses».
«J’espère bien que nous allons avancer, que les Allemands vont avancer par leurs choix politiques», a dit Ayrault, en référence aux élections législatives allemandes du 22 septembre. Le chef du gouvernement a appelé à des progrès «à l’échelle de l’Europe, sinon on n’y arrivera pas, sinon ce sont des distorsions de concurrence et là, effectivement, nos entreprises sont pénalisées».
La France et l’Allemagne sont aujourd’hui «quasiment au même niveau» en matière de coût du travail dans l’industrie, grâce aux récentes mesures de son gouvernement, a estimé Jean-Marc Ayrault. Il y a en revanche des différences franco-allemandes sensibles dans des domaines comme l’agriculture, a admis le Premier ministre, tout en estimant que la France n’avait pas forcément à s’engager dans «une course-poursuite» pour s’aligner sur son voisin en baissant le coût du travail dans les secteurs concernés.
Le candidat social-démocrate à la chancellerie allemande, Peer Steinbrück, «propose un salaire minimum, mais cette question du salaire minimum, il faut qu’elle soit posée aussi à l’échelle de l’Europe», a souligné le Premier ministre, interrogé à l’occasion d’une visite à Strasbourg. «Lorsqu’on paye quatre euros un travailleur dans l’agriculture, comment voulez-vous que l’on s’aligne ?», a-t-il ajouté, jugeant nécessaire «de payer correctement les gens» et d’éviter «un salariat à deux vitesses».
«J’espère bien que nous allons avancer, que les Allemands vont avancer par leurs choix politiques», a dit Ayrault, en référence aux élections législatives allemandes du 22 septembre. Le chef du gouvernement a appelé à des progrès «à l’échelle de l’Europe, sinon on n’y arrivera pas, sinon ce sont des distorsions de concurrence et là, effectivement, nos entreprises sont pénalisées».
La France et l’Allemagne sont aujourd’hui «quasiment au même niveau» en matière de coût du travail dans l’industrie, grâce aux récentes mesures de son gouvernement, a estimé Jean-Marc Ayrault. Il y a en revanche des différences franco-allemandes sensibles dans des domaines comme l’agriculture, a admis le Premier ministre, tout en estimant que la France n’avait pas forcément à s’engager dans «une course-poursuite» pour s’aligner sur son voisin en baissant le coût du travail dans les secteurs concernés.
SOCIETE
Chili : des étudiants manifestent contre le système éducatif légué par Pinochet
Le Monde.fr avec AFP
Des dizaines de milliers d'étudiants chiliens ont manifesté, jeudi 5 septembre, dans le centre de Santiago pour demander une réforme du système éducatif hérité de la dictature d'Augusto Pinochet. Les manifestants, 80 000 personnes selon les organisateurs et 50 000 selon la police, portaient des pancartes demandant la "fin de l'éducation du tyran".
La manifestation intervient à moins d'une semaine de la commémoration du 40e anniversaire du coup d'Etat du 11 septembre 1973, lorsque le gouvernement du président socialiste démocratiquement élu, Salvador Allende, a été renversé par un coup d'État militaire, dirigé par le général Augusto Pinochet, qui est resté au pouvoir jusqu'en 1990.Avant la fin de la marche, organisée par la Conféderation des étudiants du Chili, des heurts ont opposé une centaine de protestataires encagoulés armés de cailloux et de bâtons aux agents des forces de l'ordre, qui ont fait usage de gaz lacrymogènes et de lances à eau. Selon un rapport de la police, quelque 214 personnes ont été interpellées lors des incidents au cours desquels 34 policiers ont été blessés.
LA GRATUITÉ DES ÉTUDES, THÈME DE CAMPAGNE
Depuis 2011, les étudiants chiliens ont réalisé près d'une centaine de manifestations pour demander au gouvernement de Sebastian Piñera, premier président de droite depuis la fin de la dictature en 1990, une réforme du système éducatif, cher et inefficace selon eux.
Le gouvernement chilien a présenté plusieurs projets de loi à destination du système universitaire, prévoyant notamment de diminuer le coût des crédits contractés par les étudiants pour financer leurs études, mais sans parvenir à calmer la fronde.
La gratuité des études fait d'ores et déjà partie du programme électoral de l'ex-présidente socialiste Michelle Bachelet, candidate à la présidentielle du 17 novembre prochain et favorite dans les sondages.
Russie: les municipales à Moscou mettent en lumière la xénophobie
L'opposant russe Alexeï Navalny (d)lors d'un rassemblement à Moscou, le 20 juillet 2013 (Photo Vasily Maximov. AFP)
Libération
Le candidat d’opposition fait de l’immigration illégale un de ses thèmes de campagne et le maire sortant pro-Kremlin accuse les migrants de la «moitié des crimes» dans la ville: la municipale de dimanche à Moscou met en lumière la xénophobie croissante en Russie.
«Je vais mettre fin à l’orgie de l’immigration illégale!»: la promesse lancée par le principal candidat d’opposition, Alexeï Navalny, lors d’un récent meeting de campagne, a suscité les applaudissement nourris de milliers de ses partisans.
Grand favori du scrutin, Sergueï Sobianine, un ancien chef de cabinet de Vladimir Poutine qui a remis en jeu son mandat à la tête de la ville, n’est pas en reste : «la moitié de tous les crimes en ville sont commis par des migrants» a-t-il affirmé dans une récente interview.
Le thème de l’immigration illégale, quasi-absent des dernières municipales en 2003 -- M. Sobianine a pour sa part été nommé par décret en 2010 après le limogeage de son prédécesseur -- s’impose dix ans plus tard comme un thème central de la campagne.
Pour 55% des Moscovites, le sentiment qu’il y a «trop d’immigrés originaires des ex-républiques soviétiques et du Caucase du Nord» prime sur la hausse des prix et les embouteillages qui paralysent la ville, selon un sondage effectué en juillet.
Même le candidat du parti Iabloko (centre gauche), Sergueï Mitrokhine, qui évite généralement la rhétorique nationaliste, souligne sur ses affiches électorales qu’il est contre «la transformation de Moscou en une province d’Asie centrale».
Environ un million de ressortissants étrangers ont été enregistrés à Moscou au cours des premiers sept mois de l’année, selon le Service d’immigration russe.
Mais le nombre réel d’immigrés, ou de migrants venus des régions russes du Caucase du nord, est «plusieurs fois supérieur», estime le procureur de Moscou Sergueï Koudeneïev.
--- Des parents qui veulent une école «slave» ---
Des centaines de milliers d’immigrés originaires de pays pauvres à majorité musulmane d’Asie centrale comme le Tadjikistan, l’Ouzbékistan et le Kirghizstan travaillent sur les chantiers et les marchés de Moscou, balayent les rues et ramassent les poubelles.
Les Russes se sentent parfois minoritaires dans certains quartiers de la capitale, argumente une députée du conseil municipal de Moscou, sous couvert de l’anonymat.
«Les parents viennent chez moi en larmes», après avoir découvert qu’il n’y a que cinq enfants russes dans une classe de 26 élèves, a-t-elle déclaré à l’AFP.
«Les autres sont des Vietnamiens, Azerbaïdjanais, Coréens, Arméniens, Ouzbeks etc. Ils ne parlent pas, ne lisent pas et n’écrivent pas le russe», a-t-elle dit.
Les parents des élèves russes ont déposé une pétition pour demander l’ouverture d’une école «slave» dans le quartier, a-t-elle ajouté.
«Les gens sont vraiment préoccupés par le nombre d’immigrés, par leur comportement. Il y a des limites à tout, et les gens sont à la limite de la tolérance et de l’assimilation», selon cette responsable municipale.
Début août, une vaste campagne d’inspections ciblant l’immigration illégale a été ordonnée à Moscou après l’agression fin juillet d’un policier par un ressortissant du Caucase russe, apparemment en situation irrégulière, dans un marché de la capitale.
Des milliers d’immigrés ont alors été brièvement interpellés et de nombreux ateliers de confection clandestins et des marchés ont été fermés.
--- des chiffres de criminalité tronqués ---
«D’abord, ils nous donnent des statistiques tronquées sur les crimes, puis ils s’en servent», objecte cependant Svetlana Gannouchkina, de l’ONG Assistance aux citoyens, rejetant la responsabilité de la xénophobie croissante en Russie sur la propagande des autorités.
«Je suis très triste qu’il n’y ait pas une seule voix de la raison parmi les candidats», a-t-elle déclaré.
A Moscou, capitale d’un gigantesque pays, on n’a jamais aimé les migrants, même les Russes venant de province à l’époque soviétique, souligne la journaliste Zaïra Abdoullaïeva, originaire du Daguestan, une république du Caucase russe à majorité musulmane.
«Régulièrement, des gens nous disent à ma fille et à moi des choses insultantes, me demandent si je peux écrire en russe ou si j’ai besoin d’un traducteur», a raconté à l’AFP Mme Abdoullaïeva, qui travaille actuellement à Moscou.
Les Moscovites reprochent notamment aux immigrés musulmans de cuire la viande en pleine rue ou de prier par milliers dans la rue lors des grandes fêtes religieuses, faute de place à l’intérieur des quelques mosquées de la ville.
La plupart des immigrés «sont très différents» des Moscovites, et les gens «cherchent toujours un ennemi», souligne Mme Abdoullaïeva.
«Je vais mettre fin à l’orgie de l’immigration illégale!»: la promesse lancée par le principal candidat d’opposition, Alexeï Navalny, lors d’un récent meeting de campagne, a suscité les applaudissement nourris de milliers de ses partisans.
Grand favori du scrutin, Sergueï Sobianine, un ancien chef de cabinet de Vladimir Poutine qui a remis en jeu son mandat à la tête de la ville, n’est pas en reste : «la moitié de tous les crimes en ville sont commis par des migrants» a-t-il affirmé dans une récente interview.
Le thème de l’immigration illégale, quasi-absent des dernières municipales en 2003 -- M. Sobianine a pour sa part été nommé par décret en 2010 après le limogeage de son prédécesseur -- s’impose dix ans plus tard comme un thème central de la campagne.
Pour 55% des Moscovites, le sentiment qu’il y a «trop d’immigrés originaires des ex-républiques soviétiques et du Caucase du Nord» prime sur la hausse des prix et les embouteillages qui paralysent la ville, selon un sondage effectué en juillet.
Même le candidat du parti Iabloko (centre gauche), Sergueï Mitrokhine, qui évite généralement la rhétorique nationaliste, souligne sur ses affiches électorales qu’il est contre «la transformation de Moscou en une province d’Asie centrale».
Environ un million de ressortissants étrangers ont été enregistrés à Moscou au cours des premiers sept mois de l’année, selon le Service d’immigration russe.
Mais le nombre réel d’immigrés, ou de migrants venus des régions russes du Caucase du nord, est «plusieurs fois supérieur», estime le procureur de Moscou Sergueï Koudeneïev.
--- Des parents qui veulent une école «slave» ---
Des centaines de milliers d’immigrés originaires de pays pauvres à majorité musulmane d’Asie centrale comme le Tadjikistan, l’Ouzbékistan et le Kirghizstan travaillent sur les chantiers et les marchés de Moscou, balayent les rues et ramassent les poubelles.
Les Russes se sentent parfois minoritaires dans certains quartiers de la capitale, argumente une députée du conseil municipal de Moscou, sous couvert de l’anonymat.
«Les parents viennent chez moi en larmes», après avoir découvert qu’il n’y a que cinq enfants russes dans une classe de 26 élèves, a-t-elle déclaré à l’AFP.
«Les autres sont des Vietnamiens, Azerbaïdjanais, Coréens, Arméniens, Ouzbeks etc. Ils ne parlent pas, ne lisent pas et n’écrivent pas le russe», a-t-elle dit.
Les parents des élèves russes ont déposé une pétition pour demander l’ouverture d’une école «slave» dans le quartier, a-t-elle ajouté.
«Les gens sont vraiment préoccupés par le nombre d’immigrés, par leur comportement. Il y a des limites à tout, et les gens sont à la limite de la tolérance et de l’assimilation», selon cette responsable municipale.
Début août, une vaste campagne d’inspections ciblant l’immigration illégale a été ordonnée à Moscou après l’agression fin juillet d’un policier par un ressortissant du Caucase russe, apparemment en situation irrégulière, dans un marché de la capitale.
Des milliers d’immigrés ont alors été brièvement interpellés et de nombreux ateliers de confection clandestins et des marchés ont été fermés.
--- des chiffres de criminalité tronqués ---
«D’abord, ils nous donnent des statistiques tronquées sur les crimes, puis ils s’en servent», objecte cependant Svetlana Gannouchkina, de l’ONG Assistance aux citoyens, rejetant la responsabilité de la xénophobie croissante en Russie sur la propagande des autorités.
«Je suis très triste qu’il n’y ait pas une seule voix de la raison parmi les candidats», a-t-elle déclaré.
A Moscou, capitale d’un gigantesque pays, on n’a jamais aimé les migrants, même les Russes venant de province à l’époque soviétique, souligne la journaliste Zaïra Abdoullaïeva, originaire du Daguestan, une république du Caucase russe à majorité musulmane.
«Régulièrement, des gens nous disent à ma fille et à moi des choses insultantes, me demandent si je peux écrire en russe ou si j’ai besoin d’un traducteur», a raconté à l’AFP Mme Abdoullaïeva, qui travaille actuellement à Moscou.
Les Moscovites reprochent notamment aux immigrés musulmans de cuire la viande en pleine rue ou de prier par milliers dans la rue lors des grandes fêtes religieuses, faute de place à l’intérieur des quelques mosquées de la ville.
La plupart des immigrés «sont très différents» des Moscovites, et les gens «cherchent toujours un ennemi», souligne Mme Abdoullaïeva.
«Petit-Colombes, c'est pas le Bronx»
Jeudi à Colombes, Manuel Valls avec le maire Philippe Sarre. (Photo Thomas Samson. AFP)
Reportage Deux jours après que deux fusillades ont éclaté à Colombes, Manuel Valls s'est rendu sur place pour annoncer la création d'une zone de sécurité prioritaire. Les habitants refusent d'être montrés du doigt.
Libération
La 65e zone de sécurité prioritaire (ZSP) s’installera bientôt dans le quartier de Petit-Colombes, théâtre, ces deux dernières années, de vingt règlements de comptes par balles. C’est ce qu’a annoncé ce jeudi Manuel Valls, le ministre de l’Intérieur, lors d’une visite à Colombes (Hauts-de-Seine). Après huit mois d’accalmie, deux fusillades ont éclaté ces derniers jours dans un des quartiers sensibles de la ville, sur fond de trafic de drogue et de rivalité entre bandes. Bilan : un homme blessé aux jambes et un autre qui a pris la fuite, sans se présenter plus tard dans un hôpital. «Des faits particulièrement graves qui engendrent des nuisances insupportables pour les habitants», selon Valls.
La communication de crise de Philippe Sarre, maire socialiste de la commune de 85 000 habitants, aura donc fonctionné. Dans un communiqué, l’élu avait comparé la situation de Colombes à celle de Marseille : «Si la violence est moins élevée, la logique mafieuse de conquête de territoire et de maîtrise des marchés parallèles est à l’œuvre», avait-il estimé. Les habitants du quartier pointé du doigt, eux, ne reprennent pas à leur compte une rhétorique jugée trop alarmiste. La plupart évoque un «quartier où il fait bon vivre», loin d’être le «Bronx».
Ces dernières années, Petit-Colombes a changé. Depuis novembre 2012, le tramway sillonne l’avenue Charles de Gaulle, mettant la Défense à moins de dix minutes. Un éco-quartier, la Marine, est sorti de terre à quelques encablures. Plusieurs programmes de rénovation urbaine ont également été lancés. Les immeubles des Grèves ont été remis à neuf et la cité a abandonné son titre de «PME de la drogue».
Le contrôle du trafic de shit et de cocaïne tend davantage la situation. Depuis octobre 2011, les tirs «d’avertissement» dans les jambes, entre trafiquants, se multiplient. Les habitants, eux, espèrent ne pas prendre une balle perdue. Mess, la trentaine, a grandi à Petit-Colombes. Il a préféré déménager après avoir assisté à une fusillade à la terrasse d’un café. «Imaginez qu’une balle ricoche par terre. Ma petite fille, elle la prendra dans la tête, pas dans les jambes.» Mais pour le jeune homme, employé dans la restauration, la situation n’est pas désespérée. «Il n’y a pas besoin de grand chose pour pacifier les choses. Franchement, les mecs qui font ça sont des petits joueurs. Ici, ça n’a rien à voir avec les grosses cités. Il y a quelques pustules à éclater, c’est tout.»
Annie Debrenne, présidente du centre socio-culturel situé à deux pas des Côtes d’Auty, mesure aussi son vocabulaire : «Je ne veux pas entendre dire qu’ici, c’est le Bronx, et qu’on risque de se faire tirer dessus dès qu’on sort dans la rue.» Elle ne trouve pas l’atmosphère «pesante» et jure pouvoir circuler à vélo, «tard le soir», «sans être importunée». Tout n’est pas rose pour autant, reconnaît-elle. «Le drame de ce quartier, ce sont les armes.» Pour quelques centaines d’euros, les trafiquants parviennent à s’équiper. «La victime collatérale, ça peut arriver malheureusement», soupire Annie Debrenne.
Annie Debrenne y voit la conséquence d’une «paupérisation» accrue de la population. Au Petit-Colombes, classé en zone-urbaine sensible, le chômage atteint 40%. «On le remarque aussi au nombre de quotients familiaux les plus bas, en nette augmentation», ajoute la responsable du centre socio-culturel. «Du coup, pour certains, c’est l’économie de la débrouille, les petits trafics, puis la délinquance.»
Bilal, un jeune des Côtes d’Auty, s’inquiète aussi des laissés-pour-compte du système éducatif. «Les fauteurs de troubles, on ne les convaincra plus à vingt ans», estime-t-il. Grâce aux conventions ZEP, Bilal a pu rejoindre Sciences-Po Paris. D’anciens camarades de classe ont eu moins de réussite. «Certains, à 14 ans, sont déscolarisés. Ils choisissent alors une autre carrière, un peu plus facile [le trafic de drogue]. Au début, c’est souvent pour assurer le minimum vital. Pas forcément pour le côté bling bling…»
L’incompréhension entre les deux parties semble grandissante. «Les policiers font une descente tous les 50 du mois, soupire une maman. D’ailleurs, les jeunes fument et font même leur business devant le commissariat !» L’antenne de quartier, place Aragon, semble laissée à l’abandon. En traversant les vapeurs d’herbe, on s’approche de la devanture. Le rideau de fer est baissé, aucun horaire n’est affiché. Un vieux monsieur, béret vissé sur le crâne, son Parisien à la main, rigole : «Ils ouvrent quand ils veulent ! Si vous voulez être renseigné ou déposer une plainte, il faut aller au commissariat central.» L’endroit est à deux kilomètres de là, à quelques pas de l’hôtel de ville.
La sénatrice socialiste affirme que "le nombre des millionnaires a augmenté en France". "Nous sommes un des pays qui possède le record de millionnaires". Vrai ou faux ?
En France, le nombre de millionnaires a augmenté de 6,4% en 2012 par rapport à 2011. Ils sont 430.000. Ce sont des millionnaires en dollars car cette étude internationale compte en dollars.
Dans ce rapport, les millionnaires sont des personnes qui disposent d'au moins un million de dollars à investir, ce qui exclut la résidence principale, les biens de collection, les produits de consommation et les biens de consommation durable. Ces millionnaires sont appelés des IF (Individus fortunés).
Les Etats-Unis restent sans surprise le premier pays producteur de millionnaires. 3,436 millions, en hausse de 12% sur un an.
2eme : le Japon : 1,902 million
3eme : l'Allemagne : 1,015 million
4eme : la Chine : 643.000, en hausse de 14%
5eme : le Royaume-Uni : 465.000
Au total, il y a 12 millions de millionnaires dans le monde. C'est l'équivalent de la population du Sénégal.
Dernière chose, entre 2007 et 2012, pendant les crises financière et économique, le nombre d'IF (individus fortunés) a augmenté de près de 20%, passant de 10,1 millions et 12 millions.
La communication de crise de Philippe Sarre, maire socialiste de la commune de 85 000 habitants, aura donc fonctionné. Dans un communiqué, l’élu avait comparé la situation de Colombes à celle de Marseille : «Si la violence est moins élevée, la logique mafieuse de conquête de territoire et de maîtrise des marchés parallèles est à l’œuvre», avait-il estimé. Les habitants du quartier pointé du doigt, eux, ne reprennent pas à leur compte une rhétorique jugée trop alarmiste. La plupart évoque un «quartier où il fait bon vivre», loin d’être le «Bronx».
Ces dernières années, Petit-Colombes a changé. Depuis novembre 2012, le tramway sillonne l’avenue Charles de Gaulle, mettant la Défense à moins de dix minutes. Un éco-quartier, la Marine, est sorti de terre à quelques encablures. Plusieurs programmes de rénovation urbaine ont également été lancés. Les immeubles des Grèves ont été remis à neuf et la cité a abandonné son titre de «PME de la drogue».
«Quelques pustules à éclater»
Du coup, le trafic s’est déplacé vers le sud, dans la cité Total et celle des Côtes d’Auty. L’endroit n’est pas en déliquescence. Les immeubles, de taille modeste, sont en cours de rénovation. Mais depuis quelques années, deux bandes rivales y font la loi, réglant occasionnellement leurs comptes au petit calibre. «Ça a commencé il y a quatre ou cinq ans, se souvient Ali, natif du quartier. Au début, la rivalité ne reposait pas sur grand chose. Des questions de fierté, rien de plus.»Le contrôle du trafic de shit et de cocaïne tend davantage la situation. Depuis octobre 2011, les tirs «d’avertissement» dans les jambes, entre trafiquants, se multiplient. Les habitants, eux, espèrent ne pas prendre une balle perdue. Mess, la trentaine, a grandi à Petit-Colombes. Il a préféré déménager après avoir assisté à une fusillade à la terrasse d’un café. «Imaginez qu’une balle ricoche par terre. Ma petite fille, elle la prendra dans la tête, pas dans les jambes.» Mais pour le jeune homme, employé dans la restauration, la situation n’est pas désespérée. «Il n’y a pas besoin de grand chose pour pacifier les choses. Franchement, les mecs qui font ça sont des petits joueurs. Ici, ça n’a rien à voir avec les grosses cités. Il y a quelques pustules à éclater, c’est tout.»
Annie Debrenne, présidente du centre socio-culturel situé à deux pas des Côtes d’Auty, mesure aussi son vocabulaire : «Je ne veux pas entendre dire qu’ici, c’est le Bronx, et qu’on risque de se faire tirer dessus dès qu’on sort dans la rue.» Elle ne trouve pas l’atmosphère «pesante» et jure pouvoir circuler à vélo, «tard le soir», «sans être importunée». Tout n’est pas rose pour autant, reconnaît-elle. «Le drame de ce quartier, ce sont les armes.» Pour quelques centaines d’euros, les trafiquants parviennent à s’équiper. «La victime collatérale, ça peut arriver malheureusement», soupire Annie Debrenne.
«L’économie de la débrouille, les petits trafics, la délinquance»
Il y a deux ans, après la première vague de violences, les habitants étaient descendus dans la rue pour dire leur ras-le-bol. Aujourd’hui, certains semblent résignés. Comme cette mère de famille, la quarantaine, croisée à quelques pas de la cité Total, et qui refuse de donner son prénom. «Si les parents avaient mieux "dressé" leurs enfants, on n’en serait pas là. Moi, si mon gamin revient avec une paire de baskets à 100 euros, je me pose des questions. En fait, certains ont choisi la solution de facilité. Ils gagnent bien plus avec la drogue qu’en allant travailler.» Le schéma est classique. Des gamins qui commencent par faire le «chouffe» (le guetteur) pour un kebab ou quelques pièces de monnaie, et qui gravissent peu à peu les échelons du trafic.Annie Debrenne y voit la conséquence d’une «paupérisation» accrue de la population. Au Petit-Colombes, classé en zone-urbaine sensible, le chômage atteint 40%. «On le remarque aussi au nombre de quotients familiaux les plus bas, en nette augmentation», ajoute la responsable du centre socio-culturel. «Du coup, pour certains, c’est l’économie de la débrouille, les petits trafics, puis la délinquance.»
Bilal, un jeune des Côtes d’Auty, s’inquiète aussi des laissés-pour-compte du système éducatif. «Les fauteurs de troubles, on ne les convaincra plus à vingt ans», estime-t-il. Grâce aux conventions ZEP, Bilal a pu rejoindre Sciences-Po Paris. D’anciens camarades de classe ont eu moins de réussite. «Certains, à 14 ans, sont déscolarisés. Ils choisissent alors une autre carrière, un peu plus facile [le trafic de drogue]. Au début, c’est souvent pour assurer le minimum vital. Pas forcément pour le côté bling bling…»
Rideau baissé au commissariat
Si les problèmes sont identifiés, les réponses des pouvoirs publics, elles, restent insuffisantes. «On a déjà fait un travail en profondeur, se défend le maire Philippe Sarre. Mais on n’a pas de baguette magique.» Pour les enquêteurs, le démantèlement des réseaux est la clé. Au risque de frustrer la population. «En fait, le temps des policiers n’est pas celui des habitants, analyse Annie Debrenne. Les gens savent qui trafique et à quel endroit. Ils voudraient que les forces de l’ordre viennent les arrêter. Les flics répondent : "On sait, on les connaît, on les photographie. Mais ce qu’on veut, c’est remonter les filières."»L’incompréhension entre les deux parties semble grandissante. «Les policiers font une descente tous les 50 du mois, soupire une maman. D’ailleurs, les jeunes fument et font même leur business devant le commissariat !» L’antenne de quartier, place Aragon, semble laissée à l’abandon. En traversant les vapeurs d’herbe, on s’approche de la devanture. Le rideau de fer est baissé, aucun horaire n’est affiché. Un vieux monsieur, béret vissé sur le crâne, son Parisien à la main, rigole : «Ils ouvrent quand ils veulent ! Si vous voulez être renseigné ou déposer une plainte, il faut aller au commissariat central.» L’endroit est à deux kilomètres de là, à quelques pas de l’hôtel de ville.
Facebook : une menace pour la vie privée de ses utilisateurs
Adrien Francius
Les utilisateurs américains de Facebook vont être soumis à deux nouvelles dispositions particulièrement attentatoires à leur vie privée. La firme de Mark Zuckerberg prévoit en effet d’utiliser à des fins commerciales votre nom et votre photo de profil. Dans ce nouveau réglement, la clause est explicite : « Vous nous donnez la permission d'utiliser votre nom et la photo de votre profil en rapport avec du contenu commercial ou sponsorisé. Par exemple auprès d'une marque que vous avez soutenu en cliquant sur "like". Ceci signifie que vous donnez votre accord pour qu'une entreprise ou une autre entité rémunère Facebook pour l'utilisation de votre nom, la photo de votre profil et les informations vous concernant, avec votre consentement, sans aucune compensation en échange. »
En bref, Facebook ne se gêne plus pour faire des profits sur le dos de ses clients, malgré sa condamnation aux Etats-Unis où la firme s’est vu infliger une amande de 20 millions de dollars fin août pour avoir utilisé les données personnelles des utilisateurs américains, sans aucun consentement. Entre 2011 et 2012, l’agence Reuters estime que la multinationale aurait ainsi empoché 234 millions de dollars grâce à cette pratique. Plus malin, Twitter permet dans certains pays (l'Indonésie notamment), que des détenteurs de compte puissent devenir promoteurs rémunérés d’une entreprise lorsqu’ils atteignent les 1 million de followers. Le procédé a le mérite d’être honnête.
Pour l’heure, ce programme n’existe pas en Europe, bien que Facebook utilise vos informations pour : « les services et les fonctions fournis, (…) (ses) partenaires, annonceurs qui achètent des publicités sur le site, et les développeurs qui conçoivent les jeux, les applications et les sites web que vous utilisez ». Cependant, un scénario à l’américaine peut devenir possible explique Facebook France : « Cette autorisation que vous nous accordez nous permet non seulement de proposer Facebook dans sa version actuelle, mais également de vous fournir des fonctions et services novateurs... »
Autre point noir du nouveau réglement : Facebook prévoit de tagger automatiquement (grâce à son logiciel de reconnaissance faciale) les photos qui ne le sont pas et d’enregistrer le tout sur ses bases de données. Cette option demeure tout de même désactivable en Europe depuis la décision de la Commission irlandaise de la protection de la vie privée. Toutefois, les associations américaines (comme Electronic Privacy Information Center) de défense du droit à la vie privé ne semblent pas convaincues et ont saisi la Fédéral Trade Commission (FTC) chargée de faire respecter les droits des consommateurs et les lois de la concurrence. Elles demandent également l’arrêt du nouveaux règlement Facebook jusqu’à la FTC se soit prononcé.
En bref, Facebook ne se gêne plus pour faire des profits sur le dos de ses clients, malgré sa condamnation aux Etats-Unis où la firme s’est vu infliger une amande de 20 millions de dollars fin août pour avoir utilisé les données personnelles des utilisateurs américains, sans aucun consentement. Entre 2011 et 2012, l’agence Reuters estime que la multinationale aurait ainsi empoché 234 millions de dollars grâce à cette pratique. Plus malin, Twitter permet dans certains pays (l'Indonésie notamment), que des détenteurs de compte puissent devenir promoteurs rémunérés d’une entreprise lorsqu’ils atteignent les 1 million de followers. Le procédé a le mérite d’être honnête.
Pour l’heure, ce programme n’existe pas en Europe, bien que Facebook utilise vos informations pour : « les services et les fonctions fournis, (…) (ses) partenaires, annonceurs qui achètent des publicités sur le site, et les développeurs qui conçoivent les jeux, les applications et les sites web que vous utilisez ». Cependant, un scénario à l’américaine peut devenir possible explique Facebook France : « Cette autorisation que vous nous accordez nous permet non seulement de proposer Facebook dans sa version actuelle, mais également de vous fournir des fonctions et services novateurs... »
Autre point noir du nouveau réglement : Facebook prévoit de tagger automatiquement (grâce à son logiciel de reconnaissance faciale) les photos qui ne le sont pas et d’enregistrer le tout sur ses bases de données. Cette option demeure tout de même désactivable en Europe depuis la décision de la Commission irlandaise de la protection de la vie privée. Toutefois, les associations américaines (comme Electronic Privacy Information Center) de défense du droit à la vie privé ne semblent pas convaincues et ont saisi la Fédéral Trade Commission (FTC) chargée de faire respecter les droits des consommateurs et les lois de la concurrence. Elles demandent également l’arrêt du nouveaux règlement Facebook jusqu’à la FTC se soit prononcé.
Marie-Noëlle Lienemann dit-elle vrai sur les millionnaires en France ?
La sénatrice socialiste affirme que "le nombre des millionnaires a augmenté en France". "Nous sommes un des pays qui possède le record de millionnaires". Vrai ou faux ?
Vrai sur l'augmentation
C'est écrit dans le dernier Rapport sur la richesse dans le monde, publié par Capgemini et RBC Wealth Management, juste avant l'été.En France, le nombre de millionnaires a augmenté de 6,4% en 2012 par rapport à 2011. Ils sont 430.000. Ce sont des millionnaires en dollars car cette étude internationale compte en dollars.
Dans ce rapport, les millionnaires sont des personnes qui disposent d'au moins un million de dollars à investir, ce qui exclut la résidence principale, les biens de collection, les produits de consommation et les biens de consommation durable. Ces millionnaires sont appelés des IF (Individus fortunés).
Vrai sur le nombre record
Dans le Rapport sur la richesse mondiale, la France est 6eme en nombre d'individus fortunés, alors qu'elle est la 5eme puissance économique mondiale en PIB. Elle fait bien partie du peloton de tête mondial.Les Etats-Unis restent sans surprise le premier pays producteur de millionnaires. 3,436 millions, en hausse de 12% sur un an.
2eme : le Japon : 1,902 million
3eme : l'Allemagne : 1,015 million
4eme : la Chine : 643.000, en hausse de 14%
5eme : le Royaume-Uni : 465.000
Au total, il y a 12 millions de millionnaires dans le monde. C'est l'équivalent de la population du Sénégal.
Dernière chose, entre 2007 et 2012, pendant les crises financière et économique, le nombre d'IF (individus fortunés) a augmenté de près de 20%, passant de 10,1 millions et 12 millions.
Quatre membres présumés d'une cellule islamiste interpellés à Paris
Les quatre hommes auraient braqué il y a quelques jours un fast-food dans les Yvelines afin de partir mener le jihad en Syrie.
Libération
Quatre Français membres présumés d’une cellule islamiste radicale ont été interpellés jeudi à Paris par des policiers de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI).
Agés de 23 à 33 ans, ces quatre hommes faisaient partie d’une cellule de 12 personnes suivies depuis à peu près un an par la DCRI et la direction du renseignement de la Préfecture de Paris, a indiqué une source policière à l'AFP. Parmi les personnes interpellées figure la tête du réseau, a précisé cette même source.
Il y a actuellement «plus d’une centaine de Français ou de résidents en France» qui combattent en Syrie le régime de Bachar al-Assad, dans les rangs de l’opposition officielle ou au sein de groupes jihadistes, a affirmé il y a quelques jours Manuel Valls.
Selon des spécialistes du renseignement, environ 200 Français auraient choisi depuis un an et demi d’aller combattre en Syrie, devenue l'une des principales sources de préoccupation des services antiterroristes français.
Agés de 23 à 33 ans, ces quatre hommes faisaient partie d’une cellule de 12 personnes suivies depuis à peu près un an par la DCRI et la direction du renseignement de la Préfecture de Paris, a indiqué une source policière à l'AFP. Parmi les personnes interpellées figure la tête du réseau, a précisé cette même source.
Braquage d'un Quick
Certains d’entre eux ont attaqué il y a quelques jours un Quick à Coignières, dans les Yvelines, et ce braquage devait leur permettre de financer un éventuel départ pour mener le jihad en Syrie. Une partie des membres du groupe sont déjà partis combattre.Il y a actuellement «plus d’une centaine de Français ou de résidents en France» qui combattent en Syrie le régime de Bachar al-Assad, dans les rangs de l’opposition officielle ou au sein de groupes jihadistes, a affirmé il y a quelques jours Manuel Valls.
Selon des spécialistes du renseignement, environ 200 Français auraient choisi depuis un an et demi d’aller combattre en Syrie, devenue l'une des principales sources de préoccupation des services antiterroristes français.
DIVERS
La NSA pourrait lire les données cryptées sur internet
Emails, chats, paiement, données médicales... avec Bullrun, la vie privée n'a plus de secret pour les agences américaines.
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La NSA est capable de décoder l'essentiel des systèmes de cryptage sur internet, des courriels aux transactions bancaires, selon des révélations jeudi 5 septembre de plusieurs médias risquant d'ajouter aux critiques contre les méthodes de surveillance de l'agence de renseignement américaine.
Avec son homologue britannique du GCHQ, l'Agence nationale de sécurité (NSA) "a largement compromis les garanties données par les sociétés internet à leurs clients sur la sécurité de leur communication", affirme le "Guardian", à l'origine de ces révélations avec le "New York Times" et "ProPublica".
Les trois médias s'appuient sur des documents fournis par Edward Snowden, l'ancien consultant de la NSA dont les révélations depuis le mois de juin ont provoqué une vive polémique aux Etats-Unis et dans le monde sur les atteintes aux libertés publiques et à la vie privée.
Malgré les promesses de transparence du président Barack Obama sur ces programmes, l'addition des révélations, y compris celles de jeudi, dessine les contours d'une organisation toute puissante aux capacités d'intrusion qui semblent illimitées.
A la faveur d'un programme ultra-secret nommé Bullrun, l'agence de renseignement américaine peut "casser" ces systèmes de cryptage (VPN, SSL) et déchiffrer ce qui s'échange, affirment le "Times", le "Guardian" et "ProPublica", une organisation à but non-lucratif spécialisée dans le journalisme d'investigation.
D'après les documents dont ces médias divulguent la teneur, la NSA et le GCHQ ont réussi à obtenir les "clés" des différents systèmes de cryptage grâce à leurs supercalculateurs et à la coopération des sociétés internet, parfois obtenue à coup d'injonctions judiciaires.
De précédentes révélations d'Edward Snowden avaient déjà permis de lever le voile sur certains programmes de l'agence américaine, comme celui de recueil de millions de métadonnées téléphoniques (numéro appelé, durée de l'appel...) et de surveillance d'internet (Prism).
Mais de fait, "casser les codes" est la mission première de l'agence chargée des interceptions électroniques créée en 1952.
C'est même une priorité, selon un document de 2007 cité par le Times : "A l'avenir, les superpuissances seront reconnues ou brisées sur la base de la puissance de leurs programmes d'analyse cryptologique".
"C'est le prix à payer pour que les Etats-Unis maintiennent un accès et une utilisation non entravés du cyber-espace", poursuit le document.
Si cette capacité à déchiffrer des communications sécurisées peut aider à prévenir des attentats, elle risque d'avoir des "conséquences non prévues en affaiblissant la sécurité des communications", note également le quotidien.
"Le risque quand vous créez une porte d'accès dérobée dans des systèmes est que vous ne soyez pas le seul à l'exploiter", explique Matthew Green, un chercheur en cryptographie cité par le "Times".
"Alors même que la NSA exige davantage de pouvoir pour empiéter sur notre vie privée au nom de la cybersécurité, elle rend internet moins sécurisé et nous exposent aux pirates informatiques, à l'espionnage étranger et à une surveillance illégale", a dénoncé dans un communiqué l'association de défense des libertés civiles ACLU.
Avec son homologue britannique du GCHQ, l'Agence nationale de sécurité (NSA) "a largement compromis les garanties données par les sociétés internet à leurs clients sur la sécurité de leur communication", affirme le "Guardian", à l'origine de ces révélations avec le "New York Times" et "ProPublica".
Les trois médias s'appuient sur des documents fournis par Edward Snowden, l'ancien consultant de la NSA dont les révélations depuis le mois de juin ont provoqué une vive polémique aux Etats-Unis et dans le monde sur les atteintes aux libertés publiques et à la vie privée.
Malgré les promesses de transparence du président Barack Obama sur ces programmes, l'addition des révélations, y compris celles de jeudi, dessine les contours d'une organisation toute puissante aux capacités d'intrusion qui semblent illimitées.
Casser les codes : première mission de la NSA
Les communications sur internet dont l'objet d'un cryptage informatique automatique, qu'il s'agisse de courriels, de discussions instantanées, de transactions bancaires en ligne ou encore de transfert de données médicales.A la faveur d'un programme ultra-secret nommé Bullrun, l'agence de renseignement américaine peut "casser" ces systèmes de cryptage (VPN, SSL) et déchiffrer ce qui s'échange, affirment le "Times", le "Guardian" et "ProPublica", une organisation à but non-lucratif spécialisée dans le journalisme d'investigation.
D'après les documents dont ces médias divulguent la teneur, la NSA et le GCHQ ont réussi à obtenir les "clés" des différents systèmes de cryptage grâce à leurs supercalculateurs et à la coopération des sociétés internet, parfois obtenue à coup d'injonctions judiciaires.
De précédentes révélations d'Edward Snowden avaient déjà permis de lever le voile sur certains programmes de l'agence américaine, comme celui de recueil de millions de métadonnées téléphoniques (numéro appelé, durée de l'appel...) et de surveillance d'internet (Prism).
Mais de fait, "casser les codes" est la mission première de l'agence chargée des interceptions électroniques créée en 1952.
C'est même une priorité, selon un document de 2007 cité par le Times : "A l'avenir, les superpuissances seront reconnues ou brisées sur la base de la puissance de leurs programmes d'analyse cryptologique".
"C'est le prix à payer pour que les Etats-Unis maintiennent un accès et une utilisation non entravés du cyber-espace", poursuit le document.
Risque sur le "sécurité des communications"
Le "New York Times" et "ProPublica" rapportent que des responsables américains du renseignement leur ont demandé de ne pas publier ces informations, craignant que ces révélations ne conduisent certaines cibles de ce programme à changer de méthodes de cryptage ou de mode de communication.Les médias n'ont pas mentionné certains aspects mais ont décidé de publier l'article en raison de l'importance d'un débat public sur les actions du gouvernement qui affaiblissent les outils les plus puissants censés protéger la vie privée des Américains et d'autres", affirme le "New York Times".
Sollicitée, la direction nationale du renseignement (ODNI) américain n'a pas réagi dans l'immédiat.Si cette capacité à déchiffrer des communications sécurisées peut aider à prévenir des attentats, elle risque d'avoir des "conséquences non prévues en affaiblissant la sécurité des communications", note également le quotidien.
"Le risque quand vous créez une porte d'accès dérobée dans des systèmes est que vous ne soyez pas le seul à l'exploiter", explique Matthew Green, un chercheur en cryptographie cité par le "Times".
"Alors même que la NSA exige davantage de pouvoir pour empiéter sur notre vie privée au nom de la cybersécurité, elle rend internet moins sécurisé et nous exposent aux pirates informatiques, à l'espionnage étranger et à une surveillance illégale", a dénoncé dans un communiqué l'association de défense des libertés civiles ACLU.
Région marseillaise: 2 tués dont le fils du directeur sportif de l'OM
Adrien Anigo, fils du directeur sportif de l'OM José Anigo, a été tué par balles jeudi après-midi à Marseille dans un règlement de comptes, le second de la journée dans la région après le meurtre d'un jeune homme à La Ciotat.
Premier enfant d'une personnalité connue de la ville à être tué dans ces circonstances, Adrien Anigo se trouvait à bord d'une Twingo quand il a été pris pour cible, peu avant 16H00, par deux individus circulant sur une moto de grosse cylindrée, qui l'ont mitraillé à bout portant. Il a été touché à la tête et à la carotide, et des étuis de calibre 11,43 mm et 9 mm ont été retrouvés sur place, selon une source proche de l'enquête.
Condamné dans sa jeunesse pour des faits de vols et de conduite sans permis, il avait ensuite été écroué en mars 2007 pour sa participation présumée à plusieurs vols à main armée de bijouteries.
Ce père de deux enfants, qui tenait une brasserie dans le centre ville, avait été remis en liberté début 2010 à la faveur d'une erreur de procédure et devait être renvoyé prochainement aux assises, selon son avocat Me Christophe Bass. "Depuis le début, il contestait sa culpabilité", souligne-t-il, décrivant "un garçon attachant qui avait pris ses distances avec son passé trouble".
Ce décès met en lumière les relations sulfureuses de la famille Anigo, liée à l'Olympique de Marseille depuis une trentaine d'années. José Anigo a fait l'essentiel de sa carrière à Marseille d'abord en tant que joueur (1979-1987), puis comme entraîneur à deux reprises, avant de devenir directeur sportif en charge du recrutement. On le dit proche de certains membres du milieu marseillais.
Quinze assassinats depuis le début de l'année
Avant l'homicide d'Adrien Anigo, un autre règlement de comptes a eu lieu à l'aube à une vingtaine de kilomètres de la cité phocéenne, à La Ciotat (Bouches-du-Rhône). Vers 05H30, Kevin El Malki, 24 ans, allait prendre son service dans l'entrepôt d'Urbaser, une société qui assure la collecte des déchets ménagers pour le compte de la communauté urbaine, lorsqu'il est tombé nez à nez avec quatre individus cagoulés et lourdement armés qui l'attendaient dans un véhicule, selon le parquet.
Il a été atteint par un premier tir dans le dos, puis percuté par le véhicule de ses agresseurs, qui l'ont poursuivi jusqu'à l'entrée de l'entrepôt où il a été abattu d'une dizaine de tirs d'une arme de 9 mm, probablement un pistolet automatique, et d'un fusil à pompe de calibre 12.
Face à cette nouvelle vague de violences, le maire Jean-Claude Gaudin (UMP) a appelé "tous ceux qui aiment cette ville" à "prendre leurs responsabilités et unir leurs efforts".
"Il est temps de passer aux actes. Il est temps de sortir de la surenchère verbale, de refuser les polémiques et de stopper les invectives", a renchéri la ministre Marie-Arlette Carlotti, candidate aux primaires socialistes pour les municipales.
Le député Patrick Mennucci, également prétendant à la mairie, a salué la volonté d'un "pacte national". "Mais au-delà des discours, il faut d'urgence décider d'une méthode axée à la fois sur la répression et le développement" pour "retrouver l'autorité à Marseille", a-t-il jugé.
Depuis le début de l'année, 15 personnes sont mortes dans des règlements de comptes à Marseille et dans sa région, selon le décompte de l'AFP, contre 19 à la même époque l'an passé, précise la préfecture de police.
"On ne lâche rien", a-t-on assuré de même source, rappelant les opérations de police menées depuis des mois dans les cités, comme celle de la Cayolle ce jeudi, et avançant un taux d'élucidation de l'ordre de 40%.
Outre ces meurtres en série, plusieurs affaires récentes ont démontré que de nombreuses armes sont en circulation dans la région. Dimanche, une fusillade à l'arme de guerre a fait trois blessés dans le centre de Marseille après une altercation dans une boîte de nuit.
Le 20 août, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault était venu à Marseille pour annoncer le renforcement des effectifs de la police judiciaire marseillaise, qui enquête sur ces affaires, par 24 fonctionnaires supplémentaires, et une 4e compagnie de CRS.
Condamné dans sa jeunesse pour des faits de vols et de conduite sans permis, il avait ensuite été écroué en mars 2007 pour sa participation présumée à plusieurs vols à main armée de bijouteries.
Ce père de deux enfants, qui tenait une brasserie dans le centre ville, avait été remis en liberté début 2010 à la faveur d'une erreur de procédure et devait être renvoyé prochainement aux assises, selon son avocat Me Christophe Bass. "Depuis le début, il contestait sa culpabilité", souligne-t-il, décrivant "un garçon attachant qui avait pris ses distances avec son passé trouble".
Ce décès met en lumière les relations sulfureuses de la famille Anigo, liée à l'Olympique de Marseille depuis une trentaine d'années. José Anigo a fait l'essentiel de sa carrière à Marseille d'abord en tant que joueur (1979-1987), puis comme entraîneur à deux reprises, avant de devenir directeur sportif en charge du recrutement. On le dit proche de certains membres du milieu marseillais.
Quinze assassinats depuis le début de l'année
Avant l'homicide d'Adrien Anigo, un autre règlement de comptes a eu lieu à l'aube à une vingtaine de kilomètres de la cité phocéenne, à La Ciotat (Bouches-du-Rhône). Vers 05H30, Kevin El Malki, 24 ans, allait prendre son service dans l'entrepôt d'Urbaser, une société qui assure la collecte des déchets ménagers pour le compte de la communauté urbaine, lorsqu'il est tombé nez à nez avec quatre individus cagoulés et lourdement armés qui l'attendaient dans un véhicule, selon le parquet.
Il a été atteint par un premier tir dans le dos, puis percuté par le véhicule de ses agresseurs, qui l'ont poursuivi jusqu'à l'entrée de l'entrepôt où il a été abattu d'une dizaine de tirs d'une arme de 9 mm, probablement un pistolet automatique, et d'un fusil à pompe de calibre 12.
Face à cette nouvelle vague de violences, le maire Jean-Claude Gaudin (UMP) a appelé "tous ceux qui aiment cette ville" à "prendre leurs responsabilités et unir leurs efforts".
"Il est temps de passer aux actes. Il est temps de sortir de la surenchère verbale, de refuser les polémiques et de stopper les invectives", a renchéri la ministre Marie-Arlette Carlotti, candidate aux primaires socialistes pour les municipales.
Le député Patrick Mennucci, également prétendant à la mairie, a salué la volonté d'un "pacte national". "Mais au-delà des discours, il faut d'urgence décider d'une méthode axée à la fois sur la répression et le développement" pour "retrouver l'autorité à Marseille", a-t-il jugé.
Depuis le début de l'année, 15 personnes sont mortes dans des règlements de comptes à Marseille et dans sa région, selon le décompte de l'AFP, contre 19 à la même époque l'an passé, précise la préfecture de police.
"On ne lâche rien", a-t-on assuré de même source, rappelant les opérations de police menées depuis des mois dans les cités, comme celle de la Cayolle ce jeudi, et avançant un taux d'élucidation de l'ordre de 40%.
Outre ces meurtres en série, plusieurs affaires récentes ont démontré que de nombreuses armes sont en circulation dans la région. Dimanche, une fusillade à l'arme de guerre a fait trois blessés dans le centre de Marseille après une altercation dans une boîte de nuit.
Le 20 août, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault était venu à Marseille pour annoncer le renforcement des effectifs de la police judiciaire marseillaise, qui enquête sur ces affaires, par 24 fonctionnaires supplémentaires, et une 4e compagnie de CRS.
La filière cheval rue dans les brancards
Alors qu’un nouveau trafic de viande, impliquant 3000 chevaux, a été mis à jour cet été, l’ensemble de la filière chevaline s’inquiète des conséquences et demande des sanctions fermes contre les fraudeurs. Entretien avec Marianne Dutoit, éleveuse et présidente de la Fédération nationale du cheval (syndicat affilié à la FNSEA).
Marianne Dutoit. Non, la chaine de production chevaline française ne souffre d’aucune défaillance. Tous les acteurs de la filière se sont réunis ce matin (jeudi 5 septembre, NDLR) à la FNSEA pour le réaffirmer, et rappeler une autre chose : nous ne sommes pas confrontés à une crise sanitaire. Tous les chevaux qui ont finalement été introduits dans la chaine de production alimentaire étaient aptes à être consommés. Là-dessus, la direction générale et le ministère de l’agriculture sont clairs. Reste qu’il y a eu fraude et que cela pèse sur notre activité. Les éleveurs, dont je fais partie, mais aussi les bouchers et tous les opérateurs de la filière sont touchés dans leur métier et vivent très mal ce qui se passe, quelques mois seulement après le scandale Findus. Nous demandons à ce que des sanctions très sévères soient prises contre les fraudeurs.
Avez-vous une hypothèse sur ce qui a pu arriver ?
Marianne Dutoit. Visiblement, une personne en a manipulé d’autres, en les persuadant de lui vendre leurs chevaux et en leur assurant que ceux-ci partiraient en retraite. On peut s’en étonner. En France, les professionnels autant que les particuliers savent bien qu’un cheval ne se vend pas comme ça. Reste que la mise en retraite suivie de l’équarrissage (euthanasie et crémation, NDLR) coûte cher pour les propriétaires : environ 1000 euros de plus que le passage en boucherie. Pour ceux qui ne veulent pas que leur cheval finissent en viande, ce que je peux comprendre, la tentation peut être forte de se laisser séduire par quelqu’un qui propose de racheter leur animal et d’en prendre soin jusqu’à sa mort. Peut-être y a-t-il là un début d’explication. Longtemps, l’Etat a pris en charge l’équarrissage des chevaux. Il a cessé pour des questions budgétaires. Sans en revenir à la situation antérieure, il y a sans doute quelque chose à réfléchir sur ce point.
Un point commun entre cette affaire et celle des lasagnes Findus, survenue cet hiver, est que dans les deux cas, la viande a transité par plusieurs pays…
Marianne Dutoit. Ce peut être pris comme un atout pour notre système national : il faut aller à l’étranger pour le détourner. Et la fraude a été détectée en France. Nous sommes le premier pays en matière de sécurité sanitaire. Même les chevaux de sports sont très régulièrement contrôlés. C’est aussi pourquoi nous nous dénonçons les soupçons que font porter ces affaires sur notre filière. Nous demandons à la France de pousser l’ensemble des pays de l’Union à imposer le même système de traçabilité que le notre.
La relocalisation de la production ne serait-elle pas également un outil pour avoir une meilleure prise sur l’ensemble de la chaîne?
Marianne Dutoit. Pendant la crise Findus, les consommateurs se sont rapproché de leur boucherie-chevaline, ce qui me parait intelligent. Mais ce n’est pas si simple. Nous ne produisons pas suffisamment pour répondre à la demande, et la relance de la filière sera compliquée. Les éleveurs de traits ne parviennent pas à en vivre : tous font du bœuf ou autre chose à côté. Le consommateur français aime la viande rouge. Or, celle du cheval de trait est plutôt rosée. La faire rougir implique un cahier des charges rigoureux et une alimentation des bêtes plus coûteuse. Pour finir, le travail du boucher est plus long. Bilan : la viande coûte plus cher à produire et plus cher à acheter pour le consommateur. En un an, le nombre de juments saillies a chuté de 25% à 40%. Le scandale Findus n’est pas le seul en cause : encore une fois, nous n’arrivons pas à vivre de notre métier. Mais avoir des alertes tous les trois mois ne nous aide pas.
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