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mercredi 18 septembre 2013

18092013 QUOI DE NEUF ?

HUMOUR......ENCORE QUE......


 

 

POLITIQUE

Ayrault: la pause fiscale "sera effective en 2015"


Le Premier ministre a promis que la pause fiscale "sera effective en 2015", concédant pour 2014 un "ralentissement" de la pression fiscale, dans une interview à Metronews à paraître mercredi
 Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a promis que la pause fiscale "sera effective en 2015", concédant pour 2014 un "ralentissement" de la pression fiscale, dans une interview à Metronews à paraître mercredi.
Pour 2014, "il s'agit en effet d'un ralentissement, pour aller à une pause fiscale qui sera effective en 2015", a expliqué le chef du gouvernement, auquel on faisait remarquer qu'il y aurait, l'année prochaine, pour les ménages une augmentation de la TVA, mais aussi celle de la cotisation des retraites, ainsi qu'une baisse du quotient familial.
"Nous demandons un effort aux Français, notamment mais pas seulement, j'en ai conscience, à ceux qui ont des revenus plus élevés. Mais ceci nous le faisons pour préserver notre modèle de solidarité", a poursuivi le Premier ministre.
"Quand vous demandez des efforts aux Français, il faut bien leur expliquer pourquoi : ce n?est pas par facilité pour boucher les trous d?un budget, mais pour mettre ces nouvelles recettes au service d?un objectif", a relevé Jean-Marc Ayrault.
Il a souligné également les "efforts d?économies sans précédent" pour l'année prochaine, de 15 milliards d?euros, de façon à "augmenter le moins possible les prélèvements".
Dans une interview publiée fin août dans Le Monde, le président François Hollande avait estimé que le temps était venu de faire une "pause fiscale", notamment grâce à "l'engagement de substantielles économies".
Le président Hollande s'exprimait après que le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, eut évoqué un "ras-le-bol" fiscal dans le pays.
Interrogé sur les gestes que pourrait faire le gouvernement en 2014 en faveur du pouvoir d'achat des plus modestes come un coup de pouce à la prime pour l'emploi, M. Ayrault a insisté sur le fait que la "décote pour les deux premières tranches, de même que la réindexation sur l'inflation du barème de l'impôt sur le revenu, (était) une mesure très importante pour les revenus" de ces personnes.
"Pour le reste, rien n'est encore décidé: chaque mesure à un coût budgétaire très élevé", a-t-il dit, semblant écarté toute nouvelle mesure.
Pour lui, "la meilleure réponse à la question du pouvoir d'achat, c'est l'emploi et la croissance". "Ce que nous avons entreprise va dans la bonne direction. Je suis confiant", a-t-il ajouté.






UMP : l'épisode qui a fait tomber les masques



Vite, tourner la page. Les dirigeants de l'UMP se sont entendus hier pour mettre sur un même plan leurs combats contre le socialisme et les extrémismes.






Fin de l'épisode. L'UMP est « unanime » à combattre « avec la même vigueur… socialistes, extrémismes et sectarismes », a-t-elle affirmé hier. François Fillon s'est expliqué. Jamais, il ne votera Front national. Pour autant, « c'est le rôle d'un homme politique de faire bouger les lignes », a-t-il expliqué. Est-ce plus clair ? Pas vraiment. Mais une chose est sûre, l'UMP ne voulait plus tarder avant de tirer le rideau sur son arrière-cuisine chaotique. Chacun s'est donc persuadé que tous étaient d'accord. Même si, pendant ce temps, les masques sont tombés.
François Fillon n'est plus le velléitaire que certains percevaient. Il est même suffisamment décidé à livrer bataille pour se mettre en danger sur ses points forts, sa solidité et ses convictions. Que ses mots aient dépassé ou non sa pensée, l'homme qui défendait le « front républicain » tâtonne, cherche une autre façon de s'adresser aux électeurs du FN. Et il le fait en désarçonnant ses proches. Lui aussi a sans doute appris de ces derniers jours. Il est fragile. Ses amis l'ont soutenu (Baroin, Pécresse, Larcher…) mais sans enthousiasme. Jean-François Copé, lui, a confirmé sa plasticité et sa réactivité, ravi de retrouver François Fillon sur sa droite et de se poser en rassembleur. Il n'a pas eu besoin de l'attaquer, d'autres l'ont fait. Les quadras notamment. Xavier Bertrand, Bruno Le Maire, Laurent Wauquiez ont vu dans cette résurgence de la guerre des chefs l'occasion de marquer des points. Leur ambition sort renforcée.
Ils ne sont pas les seuls. Les  « grands sages » de l'UMP, Jean-Pierre Raffarin et Alain Juppé, ont été les plus sévères. Le premier n'a jamais aimé Fillon et a menacé hier de quitter l'UMP, le second avait été déçu par lui lors de l'élection de l'année dernière. Il est renforcé dans sa conviction : l'homme ne vaut pas qu'on lui déroule le tapis rouge pour 2017.
Le dernier personnage de la pièce est resté en coulisse. Nicolas Sarkozy (aujourd'hui en Savoie) pense pouvoir tirer bénéfice de l'épisode : Fillon ne valide-t-il pas ses thèses vis-à-vis du FN ? Dans l'arrière-cuisine, les couteaux se sont aiguisés. L'UMP, elle, a fait un pas de plus vers une droite « décomplexée ».
ccornudet@lesechos.fr





 
Non-cumul des mandats: réticents, les sénateurs entament le débat
 
De Pierre GLACHANT (AFP)
Paris — Le Sénat entame mercredi après-midi le débat sur l'interdiction du cumul des mandats, promesse phare de François Hollande lors de sa campagne adoptée en première lecture à l'Assemblée, qui se heurte toujours à de très fortes réticences de nombreux sénateurs, à droite comme à gauche.
La chambre haute du Parlement aura à se prononcer sur deux projets de loi défendus par le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls. Le premier, un projet de loi organique, prévoit l'interdiction du cumul de fonctions exécutives locales avec le mandat de député ou de sénateur. Le deuxième, un projet de loi ordinaire, interdit toutes fonctions exécutives locales aux députés européens.
Les deux projets de loi ont déjà été repoussés par la commission des lois du Sénat, augurant des débats houleux.
Plusieurs sénateurs sont montés au créneau pour exprimer leur opposition. C'est le cas notamment du groupe RDSE (Rassemblement démocratique et social européen). Ses 18 voix sont pourtant déterminantes au Sénat pour le gouvernement puisque la gauche détient 177 sièges sur 348, soit une majorité de trois voix.
Le groupe a indiqué mardi qu'il allait invoquer la spécificité du Sénat, en tant que représentant des collectivités locales, et souligner que le projet de loi ne peut par conséquent s'appliquer aux sénateurs.
Le chef de file des sénateurs RDSE, Jacques Mézard, a demandé aussi au gouvernement de renoncer à la procédure accélérée (une lecture par chambre) "pour permettre d'avoir un vrai travail législatif et un débat équilibré".
"On nous dit qu'avec le non-cumul des mandats, c'est un renouvellement de la démocratie. Or, ce n'est pas un renouvellement de la démocratie que de remplacer des gens élus sur le terrain par des gens qui sont élus par des militants à la proportionnelle et qui sont pour l'essentiel des professionnels de la politique", a-t-il ajouté.
Valls: "pas question" d'exclure les sénateurs
Pour Gaëtan Gorce, si cette réforme "n'est pas accompagnée d'autres réformes, la loi sur le non-cumul (que je voterai) n'atteindra aucun des objectifs espérés (...) Les mandats libérés par le non-cumul ont toutes les chances d'être occupés par des clones: anciens collaborateurs, parents proches ou faire-valoir !", écrit le sénateur socialiste sur son blog.
Il importe aussi, poursuit le sénateur, que les partis politiques modifient "radicalement leurs modes de fonctionnement et de recrutement", les réformes, "légitimes", sur la diversité et la parité, n'ayant pas réussi à renouveler suffisamment le personnel politique.
Les communistes et les écologistes voteront le texte mais les sénateurs PS sont divisés. Le président de la Haute Assemblée, Jean-Pierre Bel, ou celui de la commission des Lois, Jean-Pierre Sueur, y sont favorables, mais il n'en est pas de même du président de leur groupe, le sénateur-maire de Dijon, François Rebsamen, qui a manifesté très tôt son hostilité au projet de loi.
Conscient de ce tir de barrage, Manuel Valls a prévenu mardi qu'il n'était "pas question" que les sénateurs soient exclus du projet de loi sur le non-cumul des mandats. "Si l'on souhaite un bicamérisme équilibré, alors Sénat et Assemblée doivent être traités de la même manière", a dit le ministre de l'Intérieur dans une interview au monde.fr.
Selon lui, les bénéfices politiques de ce texte "sont considérables: nous aurons des parlementaires plus présents, à l'Assemblée et au Sénat, pour légiférer, contrôler l'exécutif, évaluer les politiques publiques. Ils resteront d'ailleurs attachés à leur territoire par leurs modes d'élection".
Promise par François Hollande lors de la campagne présidentielle, la mise en place du non-cumul des mandats s'est avéré un long parcours du combattant pour le gouvernement. C'est finalement la décision de reporter son application à 2017 qui a largement contribué à lever les réticences à l'Assemblée nationale.
Celle-ci a adopté le projet de loi le 9 juillet, en première lecture et à la majorité absolue. Après le vote du Sénat, il reviendra devant les députés en deuxième lecture. Et si ceux-ci expriment de nouveau une telle majorité, le texte sera définitivement adopté.
Le député-maire et le sénateur-maire auront vécu. Mais seulement en 2017, soit aux "calendes grecques", a grincé mercredi François Bayrou.





L'extrême droite allemande somme des immigrés de rentrer chez eux

Au cours de cette campagne électorale, le NPD... (Photo Johannes Eisele, Reuters) 
Au cours de cette campagne électorale, le NPD s'était déjà signalé en envoyant les siens manifester devant un nouveau centre d'accueil de réfugiés, à Berlin.
Photo Johannes Eisele, Reuters
Agence France-Presse
BERLIN, Allemagne
Le NPD, parti allemand d'extrême droite, a envoyé à plusieurs personnalités politiques d'origine étrangère des billets d'avion d'une compagnie fictive, «Air Retour», les pressant de rentrer chez eux, à moins d'une semaine des législatives.

Un candidat berlinois des Verts, Özcan Mutlu, d'origine turque, a déposé plainte après avoir reçu un courrier daté du 11 septembre, dont il a transmis mardi une copie à l'AFP.
Dans cette missive, Jan Sturm, candidat du parti national-démocrate (NPD) dans la capitale allemande, qui signe d'un «votre conseiller en voyage retour», s'adresse aux destinataires en leur lançant un «Hallo Migrant» (Salut immigré).
La lettre est accompagnée d'un billet d'avion factice - un aller simple - de la compagnie «Air Retour», mentionnant comme destination «pays d'origine» et comme date de départ «immédiatement».

«Le mot immigré vient du latin. Le latin était la langue autrefois parlée par les Romains. Leur puissant empire périclita, car de trop nombreux immigrés vinrent (...) y établir des sociétés parallèles», écrit notamment M. Sturm.
Au moins deux autres personnalités politiques des Verts ainsi que deux membres du parti de la gauche radicale Die Linke ont également été destinataires de ces courriers, selon l'agence allemande DPA.
«De telles menaces sont antidémocratiques et ne doivent pas rester sans réponse», a déclaré M. Mutlu à DPA tandis que Fabricio do Canto, candidat d'origine brésilienne du parti des Pirates, affirme dans le magazine Stern que cette lettre a «été un choc». «Je me suis aussi demandé : comment ont-ils eu mon adresse ?»
Au cours de cette campagne électorale, le NPD s'était déjà signalé en envoyant les siens manifester devant un nouveau centre d'accueil de réfugiés, à Berlin.
Fondé en 1964, le parti n'a aucune chance d'entrer au Bundestag, lors des législatives de dimanche prochain, mais il rencontre un écho certain dans les nouveaux Länder (ex-RDA) où son message anti-système séduit les délaissés de la Réunification.
Le NPD est ainsi représenté dans deux parlements régionaux de l'est : la Saxe et le Mecklembourg-Poméranie antérieure. Il fait actuellement l'objet d'une demande d'interdiction devant la Cour constitutionnelle en raison de ses liens avec les membres du groupuscule «Clandestinité national-socialiste», accusé d'une dizaine de meurtres racistes.
La demande devrait être instruite après les législatives. Une démarche similaire a échoué en 2003.
 
 
 
 
 
 

Syrie : Paris et Moscou butent sur leurs divergences

 
Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius et son homologue russe Sergueï Lavrov se serrent la main après leur rencontre, mardi à Moscou.
 

Les Russes ne veulent pas d'une résolution contraignante pour le régime d'Assad.
Laurent Fabius et son homologue russe, Sergueï Lavrov, ont affiché leurs divergences, lors de la brève visite effectuée mardi à Moscou par le chef de la diplomatie française. Trois jours après l'accord russo-américain sur l'élimination des armes chimiques, samedi à Genève, et au lendemain du front commun occidental affiché à Paris sur la ­Syrie, l'étape russe a permis de constater que Moscou tenait fermement ses positions dans l'âpre négociation devant mener au vote d'une résolution à l'ONU, théoriquement «dès cette semaine».
Sur plusieurs points clés, le chef de la diplomatie russe a pris ses distances avec la ligne de fermeté maintenue par la France sur le dossier syrien. Le rapport des inspecteurs de l'ONU sur le massacre du 21 août à Damas jugé «accablant» par Ban Ki-moon? «Nous avons de sérieux éléments qui montrent que (cette attaque) est une provocation», a déclaré Sergueï Lavrov en évoquant des «témoignages» selon lesquels ce bombardement serait «une mise en scène et un coup monté». Selon lui, «il faut être circonspect, ne pas réagir dans la précipitation». Attendons un rapport définitif, a souhaité le chef de la diplomatie russe en estimant que les inspecteurs «devront revenir» sur le terrain pour achever leur travail.
Autre décalage, le degré de pression qui doit être mis sur Bachar el-Assad. Sur ce point crucial, Sergueï Lavrov a clairement récusé le vote d'une résolution sous chapitre VI ou VII de la Charte des Nations unies, c'est-à-dire ouvrant éventuellement la voie à des mesures coercitives si le dirigeant syrien tardait à détruire ses armes toxiques. Une dimension contraignante qui figure pourtant explicitement dans l'accord russo-américain de Genève, de même que dans le premier projet de résolution rédigé par la France, le 9 septembre. Là encore, la Russie veut se draper dans la nécessité vertueuse de «vérifier» et de «prendre son temps».
«Pas de résolution sous chapitre VII», a donc déclaré Lavrov. En revanche, a souligné le chef de la diplomatie russe, «le Conseil de sécurité devra faire des vérifications périodiques et si un refus de coopérer est constaté (de la part du régime de Damas) ou si des obstacles sont mis au travail des inspecteurs, alors il faudra voir s'il ne s'agit pas d'une provocation et prendre alors des mesures». Le ministre russe a souligné l'importance de la «jonction» avec l'Organisation d'interdiction des armes chimiques (OIAC) qui «aura la possibilité de se tourner vers le Conseil de sécurité» si des problèmes sont avérés dans le processus de désarmement. Là encore, Moscou souhaite préserver Damas du couperet de sanctions qui tomberaient trop précipitamment.

Un Genève 2 au plus vite

Laurent Fabius en est convaincu, «la fermeté a été utile» pour faire bouger ­Moscou et donc Damas. Pour la forme, l'épée de Damoclès des frappes reste sur la table. «Nous restons vigilants, pas ­va-t-en-guerre mais vigilants», a dit le ministre français, aux côtés de son rude interlocuteur, incarnation d'une Russie qui signe son retour sur la scène diplomatique. S'ils ont assumé leurs divergences, «tactiques ou de méthode», tous deux se sont affirmés d'accord sur l'objectif: une solution politique, préparée par la conférence internationale Genève 2 qui doit se réunir «le plus vite possible». «Personne ne comprendrait que le problème chimique une fois réglé, les massacres continuent», a relevé le patron du Quai d'Orsay.
Dans son entourage, on se hasardait même à envisager la tenue de cette conférence pour «octobre ou novembre» prochains. «Nous avons besoin des Russes, pour faire avancer le côté Bachar, ils ont besoin de nous, pour faire avancer le côté de l'opposition», estime Laurent Fabius. En juin 2012, la conférence Genève 1, à laquelle les deux ministres participaient, s'était soldée par une querelle d'interprétation sur le maintien du président syrien. Paris considère sa mise à l'écart comme un préalable indispensable. A contrario, Sergueï Lavrov a répété mardi à Moscou qu'exiger le départ de Bachar el-Assad «rend la solution plus difficile».






La Turquie met en garde Damas après avoir abattu un hélicoptère syrien

Le Monde.fr
Le ministre des affaires étrangères turc, Ahmet Davutoglu, le 18 septembre. | AFP/ADEM ALTAN

Le ministre des affaires étrangères turc, Ahmet Davutoglu, le 18 septembre.Le ministre des affaires étrangères turc, Ahmet Davutoglu, a mis en garde mercredi 18 septembre le régime syrien contre toute velléité de représailles après la destruction d'un hélicoptère syrien lundi, affirmant qu'il y aurait des "conséquences".

"Même si le régime syrien envisage des représailles, il devrait savoir qu'il aurait à en assumer les conséquences", a déclaré le chef de la diplomatie turque lors d'une conférence de presse à Ankara.

L'ATTENTAT DE MARDI NE PEUT ÊTRE CONSIDÉRÉ COMME DES "REPRÉSAILLES"
M. Davutoglu a par ailleurs estimé que l'attentat commis mardi du côté syrien du point de passage vers la Turquie, à Bab al-Hawa, n'avait pas été perpétré en guise de "représailles" à la destruction d'un hélicoptère syrien la veille.
"Nos services de sécurité et de renseignement sont en train d'enquêter là-dessus, mais il serait erroné de conclure hâtivement qu'il s'agisse de représailles", a déclaré le ministre.
Un attentat à la voiture piégée a fait au moins 12 blessés mardi au poste-frontière syrien de Bab al-Hawa, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une ONG syrienne.
 DES INCIDENTS QUI SE MULTIPLIENT
La veille, l'armée turque avait annoncé que deux appareils de type F-16 avaient abattu un hélicoptère militaire syrien qui violait l'espace aérien turc à proximité du poste-frontière de Güveççi, dans le sud du pays.
Depuis le début de la crise syrienne, il y a deux ans et demi, les incidents se sont multipliés le long de la frontière entre la Syrie et la Turquie, autrefois alliées mais aux relations aujourd'hui tendues, Ankara soutenant la rébellion syrienne.
Un double attentat à la voiture piégée qui avait fait 46 morts le 11 mai à Reyhanli, dans le sud du pays, près de la frontière avec la Syrie, avait été imputé au régime syrien par Ankara.
 
 
 
 
 
 
ECONOMIE
 
FMI: il faut des "limitations de vitesse" aux plans d'austérité
 
(AFP)
Washington — Le FMI a estimé mardi que les plans d'austérité dans les pays développés en crise devaient être assortis de "limitations de vitesse" afin de ne pas être "contre-productifs" en plombant davantage la croissance.
Une cure de rigueur "frontale est plus justifiable dans les pays sous pression des marchés même si, y compris dans ces pays, il y a une +limitation de vitesse+ au-delà de laquelle les efforts de consolidation (budgétaire, ndlr) peuvent être contre-productifs", indiquent les experts du Fonds monétaire international dans un rapport.
Face à l'ampleur de la récession en zone euro, notamment en Grèce, le Fonds a reconnu fin 2012 avoir sous-estimé l'impact de l'austérité sur la croissance et recommande, depuis, à certains pays de ralentir le rythme de réduction de leurs déficits.
Gardienne de l'orthodoxie financière, l'institution a récemment conseillé à la France et à la Grande-Bretagne de modérer leurs plans d'économies afin de ne pas étouffer la croissance.
"Une consolidation budgétaire frontale était souvent vue comme le moyen le plus efficace de redresser les finances publiques", rappellent les experts du Fonds.
Mais l'idée que ces plans d'économies peuvent "affecter la croissance " et "saper la cohésion sociale et politique" a émergé à la faveur de la crise, soulignent-ils.
Dans ce rapport, le FMI n'appelle toutefois pas à un changement de cap radical et note ainsi qu'un "retard excessif" dans la mise en oeuvre de plans d'économie peut être "extrêmement coûteux" en période de récession, en renforçant la défiance des marchés.
Les experts de l'institution s'interrogent également sur la vulnérabilité des pays développés liée à leur endettement et révélée par la crise économique.
"Les pays avancés peuvent traverser des chocs financiers et économiques plus importants que ce que l'on imaginait possible", indique le rapport, appelant à réviser en baisse le niveau de dette publique considéré comme "sûr".
L?endettement des nations riches les expose aux chocs que certains pays émergents ont connu du fait de la fuite des investisseurs et de la flambée de leur coût de financement, souligne le Fonds.
"Les pays avancés ne sont pas à l'abri d'un changement soudain du sentiment des marchés similaire à ceux qui ont provoqué des crises passées dans les économies émergentes", prévient le rapport.






PSA aurait mandaté deux banques pour se rapprocher du chinois Dongfeng 

PSA PEUGEOT CITROËN, VALEUR À SUIVRE À L'OUVERTURE DE LA BOURSE DE PARIS
 
         PSA Peugeot-Citroën vient d'accorder un mandat à deux banques internationales pour réfléchir aux possibilités d'une alliance capitalistique avec son partenaire historique en Chine Dongfeng, rapporte mardi le journal Les Echos sur son site internet.
 
Selon le quotidien, "l'objectif est de définir des scénarios de partenariat à l'international entre les deux industriels, tout en préservant l'alliance actuelle de PSA avec General Motors en Europe".

Les Echos précisent que plusieurs options sont à l'étude, comme une prise de participation directe de Dongfeng dans PSA dans le cadre d'une augmentation de capital, un scénario qui risquerait toutefois de se heurter à une opposition de l'américain General Motors, deuxième actionnaire du constructeur français avec 7% du capital.
Un moyen de contourner cet obstacle serait selon le quotidien "de cloisonner les deux partenariats, en constituant un joint-venture PSA-Dongfeng, qui serait centré sur les pays émergents", le groupe chinois devant dans ce scénario apporter du cash au groupe français, en grande difficulté financière, en échange d'un transfert d'actifs.
"Le groupe ne fait pas de commentaire sur les rumeurs", a déclaré un porte-parole de PSA.
"Nous explorons en permanence de nouvelles possibilités pour développer et approfondir notre partenariat avec Dongfeng", a-t-il ajouté.
Des sources proches du dossier avaient déclaré à Reuters, en juin, que la famille Peugeot était prête à céder le contrôle de PSA Peugeot Citroën si elle parvenait à convaincre General Motors de renforcer l'alliance entre les deux groupes et d'injecter de nouveaux fonds.
Selon ces mêmes sources, PSA et la famille fondatrice du groupe, qui en contrôle toujours le capital, s'étaient à nouveau tournés vers GM après avoir examiné en vain d'autres partenariats possibles, notamment avec Dongfeng.
 
 
 
 
 
 

Trois banques françaises se lancent ensemble dans la bataille du « e-wallet »


 

BNP Paribas , Société Générale et La Banque Postale ont créé une solution de paiement à distance baptisée « Paylib ».
Opérationnel à partir d'octobre, ce nouveau portefeuille électronique se veut plus sécurisé que ses concurrents.


Trois banques françaises se lancent ensemble dans la bataille du « e-wallet »

 
Contrairement à Crédit Agricole qui a développé seul Kwixo il y a deux ans, BNP Paribas, Société Générale et La Banque Postale ont décidé d'unir leurs forces pour lancer le 24 septembre « Paylib », leur solution de paiement à distance commune.
En pratique, tous les clients de l'un des trois réseaux bancaires pourront ouvrir un compte à partir du site Internet de leur banque, en trois étapes sécurisées : création de leur identifiant au travers de l'enregistrement de leur e-mail et d'un mot de passe ; choix de la carte bancaire à associer à Paylib - sans redonner son numéro - et d'un second mot de passe pour valider toute transaction. Ensuite, chaque utilisateur pourra régler ses achats à distance, depuis son portable, sa tablette ou son ordinateur personnel, en sélectionnant sur le site du e-commerçant l'icône de Paylib. Il saisira alors son mot de passe pour valider sa transaction. «  C'est la seule solution qui permet de régler ses achats à distance sans avoir à faire sortir de sa banque ses données de carte bancaire. Quand une transaction est effectuée, c'est la banque du client qui la réalise », souligne Marie-Claire Capobianco, responsable de la banque de détail en France chez BNP Paribas.
Outre la sécurité du système, les trois partenaires bancaires mettent aussi en avant leur force de frappe qui doit leur permettre d'imposer rapidement Paylib : non seulement ils bénéficient d'une base d'utilisateurs potentiels de 23 millions de clients mais ils revendiquent aussi ensemble près de 35 % de part de marché parmi les e-commerçants. Déjà huit des plus gros e-commerçants en France ont donné leur accord pour accepter Paylib sur leur site : Voyages-sncf.com, Vente-Privée.com, La Poste, Price Minister-Rakuten, Leroy Merlin et Showroomprivé.com. Leur intégration de la nouvelle solution de paiement bancaire s'échelonnera entre le début du mois d'octobre et le premier trimestre 2014.
Paylib aura-t-il pour autant plus de succès que les solutions concurrentes qui ne cessent de fleurir ? La portée de ce nouveau « e-wallet », gratuit pour les utilisateurs, paraît limitée car il se contente du paiement à distance sans offrir de nouveaux usages ni de services à valeur ajoutée susceptibles d'en faire un moyen de paiement incontournable.

Première étape

Le portefeuille électronique ne permet en outre pas de concentrer toutes les cartes des trois banques partenaires : un client multibancarisé devra ouvrir trois portefeuilles Paylib s'il veut utiliser alternativement trois cartes émises par chacun des établissements bancaires.
Pour BNP Paribas, Société Générale et La Banque Postale, le lancement de Paylib n'est qu'une première étape. Les trois banques promettent d'enrichir l'offre de services complémentaires, notamment un coffre-fort numérique, et de situations de paiement nouvelles en particulier dans le commerce physique. Elles espèrent aussi convaincre d'autres banques européennes de rejoindre leur solution.
Ninon Renaud

 
Un marché en plein boom
Les offres bancaires
Fort de 1.200 sites marchands, Kwixo, le « wallet » de Crédit Agricole, espère accélérer son déploiement grâce au partenariat signé hier avec Ogone et Paybox afin qu'ils intègrent Kwixo dans la gamme de paiement proposés à leurs clients.
Les offres des marchands
Outre Paypal et ses 7 millions de comptes, Oney Banque Accord, filiale de Auchan, teste dans le nord de la France Flash'Npay, solution de paiement qui intègre toutes les dimensions du shopping (liste de course, carte de fidélité, paiement, offres dématérialisées..)
Mastercard et Visa en embuscade
Les deux réseaux promettent le déploiement en France de leurs « wallets », V.me et MasterPass d'ici au début de l'année prochaine.
 
 
 
 
 
 

Cette nuit en Asie : coup de pouce désespéré de la Chine aux véhicules propres


Les autorités chinoises vont subventionner les acheteurs de voitures électriques ou hybrides.


Pékin lance des mesures de soutien à l’achat de véhicules propres, dans le cadre de son plan de lutte contre la pollution - AFP
 

Les moyens sont-ils à la hauteur de l’objectif ? Les autorités chinoises viennent d’annoncer qu’elles allaient offrir des subventions aux acheteurs de véhicules électriques ou hybrides. Elles s’élèveront à 60.000 yuans (7.000) euros pour les voitures électriques et un peu plus de la moitié pour les hybrides. Des aides qui sont appelées à diminuer avec le temps, ce qui devrait inciter les acheteurs à ne pas tarder. Mais ces mesures sont en réalité légèrement moins ambitieuses que celles qui étaient en vigueur jusqu’à la fin 2012. Difficile, donc, de croire que Pékin va réussir à atteindre les buts qu’il s’est assignés.
Officiellement, la Chine vise un chiffre de 500.000 véhicules hybrides ou électriques à l’horizon 2015, et de… 5 millions en 2020 ! L’an dernier, il ne s’est vendu que 11.375 voitures électriques. Non seulement le prix des voitures reste élevé, mais surtout, l’infrastructure urbaine nécessaire pour recharger les batteries est encore inexistante. La Chine est engagée dans une grande bataille visant à améliorer la qualité de son air, après un épisode de pollution historique l’année dernière , qui semble avoir servi d’électrochoc pour le régime.

L’avertissement du milliardaire Li Ka-shing à Hong Kong

L’homme le plus riche d’Asie, Li Ka-shing, a mis en garde son territoire de Hong Kong contre la concurrence accrue de Shanghai. La capitale économique de la Chine continentale s’apprête en effet à être utilisée comme territoire servant à tester les réformes financières de la Chine. Pékin prévoit, sur cette future zone de libre échange, d’ouvrir la devise chinoise à une plus grande convertibilité, d’avancer sur le chemin de la libéralisation des taux d’intérêts et de faciliter un peu plus l’investissement étranger. Autant de mesures qui risquent de retirer à l’ancienne colonie britannique ce qui faisait son attrait pour les multinationales.
Dans une interview accordée à la télévision de Hong Kong, Li Ka-shing juge donc que la future zone de libre échange de Shanghai va «affecter lourdement Hong Kong». Cette mise en garde intervient, plus globalement, dans un contexte politiquement lourd : Pékin vient de faire savoir qu’il s’opposait à l’instauration d’un début de démocratie dans le processus de nomination du futur dirigeant de Hong Kong, en 2017. Ce matin, Wang Guangya, l’homme de Pékin qui gère les relations avec Hong Kong et Macao, déclare ainsi, dans un journal, que les résidents de Hong Kong, plutôt que de se focaliser sur les questions politiques et de manifester, feraient mieux de se focaliser sur l’économie, afin de ne pas ternir l’image de Hong Kong aux yeux des investisseurs internationaux…

Défense : Séoul sur le point d’attribuer un contrat de 7 milliards de dollars

L’administration sud-coréenne a annoncé qu’elle venait de terminer son évaluation des offres des trois groupes cherchant à emporter le marché de fourniture des prochains avions de chasse du pays. L’administration a remis son rapport à la présidente Park Geun-hye et l’annonce du nom du vainqueur de ce contrat de 7 milliards de dollars devrait être organisée le 24 septembre prochain.
Trois constructeurs étaient en lice, depuis des mois, pour ce marché prévoyant la livraison de 60 appareils à l’armée de l’air du pays. Mais les candidatures du F-35 de Lockheed Martin et de l’Eurofighter, porté notamment par EADS, ont été récemment écartées car elles n’auraient pas su, selon Séoul, respecter le cadre tarifaire défini par Séoul. Seul le Boeing F-15 Silent Eagle serait, dès lors, encore en mesure d’être désigné comme le grand gagnant de ce marché. Si ce choix, qui peut encore être influencé par des considérations politiques , était confirmé, le groupe américain devra fournir à Séoul 60 F-15 SE entre 2017 et 2021. Ils entreront en activité aux côtés de 60 autres F-15K qui avaient remplacé en 2002 l’ensemble des appareils de la flotte sud-coréenne, longtemps seulement équipée de F-4 et F-5.

Sharp se refait une santé

L’action du groupe d’électronique japonais progressait encore de plus de 3% ce midi sur la place de Tokyo, après avoir déjà bondi la veille suite à une multiplication d’articles de presse annonçant un retour dans le vert des comptes de la société. Selon le Nikkei, le groupe, qui souffre de difficultés financières, devrait annoncer dans la journée qu’il a généré un profit opérationnel de 30 milliards de yens (226 millions d’euros) sur le premier semestre de son exercice fiscal, démarré en avril dernier. Sur la même période, l’an dernier, Sharp avait encaissé une perte de 169 milliards de yens.
Ce retour des bénéfices, alimenté notamment par une forte réduction des coûts fixes, devrait permettre à la société de lever des capitaux frais . L’ancienne gloire de l’électronique nippon pourrait enclencher, sur la place de Tokyo, une augmentation de capital de plus de 150 milliards de yens et serait aussi sur le point de finaliser l’entrée à son capital du fabricant d’équipement d’intérieur Lixil Group.





 


PSA-Dongfeng, la loi Florange, la pénibilité, le Pacte lorrain : la revue de presse de l'industrie

Par            
PSA étudie la piste chinois pour sortir de l'impasse, selon Les Echos, la loi Florange arrive à l'Assemblée, la pénibilité au coeur de la réforme des retraites, le Pacte lorrain dans la désunion... Voici les sujets qui font la une des journaux, ce mercredi 18 septembre. Retrouvez-les dans la revue de presse de L'Usine Nouvelle.
 
Vers un rapprochement entre PSA et Dongfeng ?
Ce mercredi 18 septembre, dans Les Echos, réapparait la rumeur d'un rapprochement entre le constructeur français PSA et le chinois Dongfeng. Selon le quotidien économique, PSA aurait mandaté deux banques pour étudier un rapprochement avec le constructeur chinois. "L’objectif, complexe, est de combiner le montage à l’alliance avec General Motors." "Ces négociations révèlent les faiblesses de l’alliance avec General Motors, qui ne comble pas les lacunes de PSA à l’international", juge le journal.

 

La loi Florange examinée à l'Assemblée
Les journaux s'intéressent également, ce matin, à l'arrivée de la loi Florange à l'Assemblée. Cette proposition vise à rendre plus difficile la cession d'un "site rentable" par un groupe. "Depuis le dépôt de la proposition de loi avant l'été, les députés socialistes ont accepté de mettre de l'eau dans leur vin sous la pression du gouvernement. L'entreprise n'aura pas d'obligation de cession mais seulement de recherche." écrit BFMTV, sur son site internet, titrant sur une loi "édulcorée".
 

La pénibilité au coeur de la réforme des retraites
Alors que le projet de loi sur la réforme des retraites est présentée, ce 18 septembre, en Conseil des ministres, La Croix fait sa une sur la pénibilité. La création d'un compte pénibilité est la principale nouveauté du projet.

 
De son côté, BFMTV, dans son émission Grand angle, fait un zoom sur le quotidien d'ouvriers ou de ceux qui travaillent la nuit.



Le Pacte lorrain ne fait pas l'unanimité

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault et Jean-Pierre Masseret, président (PS) du conseil régional de Lorraine, ont signé mardi 17 septembre, le Pacte lorrain qui doit faire émerger une Vallée européenne des matériaux et de l’énergie.Ce mercredi 18 septembre, les journaux se font l'écho des doutes émergents suite à la signature de ce Pacte. "Les ors de Matignon pour redonner du lustre à la Lorraine… et tourner la page des hauts fourneaux. Jean-Marc Ayrault insiste sur la portée du symbole." commente le Républicain Lorrain.

 

Des drones pour apaiser Marseille
Le Provence fait sa une sur les drones, une solution avancée par Eugène Caselli, président PS de la communauté urbaine, pour "pacifier les cités".
 
 
 
 
 
 
 

JUSTICE ?

Affaire Cahuzac : le rapport de la commission d'enquête devrait blanchir le gouvernement

 
 
Jérôme Cahuzac, le 11 septembre dernier.Selon le rapporteur de la commission d'enquête parlementaire, Alain Claeys, la gestion par l'Etat de l'affaire Cahuzac n'a pas été émaillée de dysfonctionnements. Un projet de rapport que contestent toutefois certains députés d'opposition.
«Il n'y a pas eu de dysfonctionnement de l'Etat». Le rapporteur de la commission d'enquête parlementaire, le député socialiste Alain Claeys, a présenté ce mardi à huis clos aux membres de la commission le plan du rapport qu'il doit dévoiler début octobre. Et selon lui, la gestion par l'Etat de l'affaire Cahuzac n'a pas été émaillée de dysfonctionnements et les démarches menées par Bercy ont été «légales» et «opportunes». «La justice n'a pas été entravée et il y a eu découverte de la réalité», a-t-il insisté.
La commission avait été créée à l'initiative de l'UDI pour enquêter sur l'attitude du gouvernement après la révélation par Mediapart, le 4 décembre 2012, de l'existence d'un compte bancaire caché à l'étranger appartenant au ministre délégué au Budget de l'époque, Jérôme Cahuzac. Ce dernier a finalement démissionné le 19 mars lors de l'ouverture d'une enquête judiciaire, avant d'avouer le 2 avril détenir un compte non déclaré.

«Si on en reste là, la commission n'aura servi à rien»

Le rapport de la commission sera à la disposition de ses membres les 1er, 2 et 3 octobre, débattu par la commission le 8 octobre et publié le 14 octobre. Ces premières conclusions ne semblent toutefois pas satisfaire tout le monde. Seule la première partie, qui traite de ce qui s'est passé avant les révélations de Médiapart le 4 décembre, fait consensus, a ainsi reconnu Claeys. Les deux autres, stipulant que «l'appareil d'Etat a réagi dans le respect de la légalité» puis que que la justice a fonctionné sans entrave une fois saisie, font débat. «Personne ne dit qu'il y a eu entrave à la justice, ce n'est pas la question. Le sujet, c'est le dysfonctionnement de l'Etat», a réagi le député UMP Daniel Fasquelle. Selon lui, «on n'est pas allé au bout des choses» et «si on en reste là, la commission n'aura servi à rien».
Plus modéré, le président de la commission d'enquête Charles de Courson (UDI) a souligné que cette dernière avait «permis de progresser dans la révélation de la vérité» mais qu'il restait «deux points» de divergence entre majorité et opposition: «pourquoi le président de la République n'a pas réagi entre le 15 et le 18 décembre?», et «y'a-t-il eu dysfonctionnement de l'administration fiscale, fallait-il saisir l'administration fiscale suisse?». De Courson s'en était vivement pris au ministre des Finances Pierre Moscovici en juillet en estimant qu'avoir saisi le fisc suisse était une «erreur qui a accrédité la théorie de l'innocence de Jérôme Cahuzac».
Jérôme Cahuzac, mis en examen pour blanchiment de fraude fiscale après ses aveux du 2 avril, a été de nouveau été mis en examen le 11 septembre pour «déclaration incomplète ou mensongère de son patrimoine par un membre du gouvernement». Selon France Inter, le ministre aurait demandé à la Commission le remboursement de ses frais de déplacements pour les deux auditions auxquelles il a participé, en juin et juillet derniers. «Estomaqués», selon la radio qui cite un membre de la commission, les députés ont refusé.
Le scandale Cahuzac a par ailleurs poussé le président François Hollande à annoncer une série de mesures pour moraliser la vie politique qui ont été définitivement votées mardi par la Parlement après un ultime vote des députés.
(Avec AFP)






L'Assemblée vote sur la fraude fiscale et rétablit le procureur financier

Le Monde.fr avec AFP
La ministre de la justice Christiane Taubira pendant les débats sur la fraude ficale, à l'Assemblée, le 17 septembre.
L'Assemblée nationale a voté, mardi 17 septembre dans la soirée, des dispositions renforçant la lutte contre la fraude fiscale, et créant un procureur financier, auquel le Sénat s'opposait. Réponses du gouvernement après l'affaire Cahuzac, les deux projets de loi – "lutte contre la fraude fiscale et la grande délinquance économique et financière" et projet de loi organique "relatif au procureur de la République financier" – étaient examinés en deuxième lecture à l'Assemblée.
 
Celle-ci a rétabli en grande partie le texte voté en première lecture, par les voix de la gauche quasi unanime. L'UMP a de son côté voté contre.
 
"RENFORCEMENT DE LA RÉPRESSION"
En juillet, le Sénat avait rejeté certains articles ouvrant le droit aux associations de lutte contre la corruption de se porter partie civile, ou créant le procureur financier à compétence nationale.
La ministre de la justice, Christiane Taubira, a milité pour l'intervention des associations en ligne avec des recommandations internationales. La garde des sceaux a aussi défendu "le renforcement des peines d'amende" en cas de fraude fiscale, "le renforcement de la répression de la fraude fiscale complexe", "la protection des repentis" et une "plus grande cohérence entre la politique pénale et la politique fiscale".
 
"PAS DE VERROU À BERCY"
Sur le procureur financier, Mme Taubira s'est élevée contre la position du Sénat, qui "a choisi de décapiter l'édifice", alors que des garanties ont été apportées sur son indépendance et que des moyens lui seront alloués. "Dès le projet de loi de finances pour 2014, une trentaine de postes seront créés", a-t-elle affirmé.
Ce procureur financier a concentré les critiques de l'UDI, qui y voit "une nouvelle usine à gaz", et de l'UMP, qui le juge inefficace alors que "les affaires sont souvent transversales et complexes". Les radicaux de gauche ont aussi pointé le risque de "conflits de compétences".
 
 
Philippe Vigier (UDI), mais aussi Nicolas Sansu (FG), ont en outre critiqué le maintien du "verrou de Bercy" pour le déclenchement des poursuites judiciaires. Le ministre du budget, Bernard Cazeneuve, leur a assuré qu'"il n'y a pas de verrou à Bercy, il y a une catapulte qui envoie l'ensemble des dossiers" à la justice.
 
PREUVES ILLICITES
Le texte sur la fraude fiscale prévoit aussi la possibilité de recourir à tout type de preuves, y compris illicites, comme la fameuse "liste HSBC". Il  une doit aussi garantir une protection des lanceurs d'alerte, et un allongement du délai de prescription de trois à six ans.
 
 
Le rôle des caisses de règlements pécuniaires des avocats (CARPA), qui enregistrent et contrôlent les opérations pour le compte de leurs clients, pourraient par ailleurs avoir à exercer leur "vigilance" sur ces opérations. Une concertation doit avoir lieu dans les quinze jours avec la profession afin que le gouvernement prenne position lors de l'examen du texte au Sénat.
Les votes sur la fraude fiscale et le parquet financier sont intervenus le jour où l'Assemblée a adopté définitivement le projet de loi sur la transparence de la vie publique, qui prévoit des déclarations de patrimoine et d'intérêts des élus, autre réponse du gouvernement à l'affaire Cahuzac.






« Baleine de Londres » : deux anciens traders inculpés


 

Deux anciens traders de la banque JPMorgan Chase, dont le Français Julien Grout, ont été formellement inculpés par la justice américaine dans l’affaire des pertes de courtage de la « Baleine de Londres ».


 

Les deux traders, dont un Français, - ReutersUn tribunal de New York a formellement mis en examen lundi Julien Grout et l’Espagnol Javier Martin-Artajo qui sont accusés d’avoir masqué des pertes de 6 milliards de dollars dans des dérivés risqués de crédits européens en 2012, selon une décision de justice consultée mardi par l’AFP. Cette inculpation intervient alors que la banque américaine JP Morgan serait sur le point de signer un accord amiable avec les régulateurs américains .
A la tête d’une unité londonienne de JPMorgan, Javier Martin-Artajo est notamment accusé d’avoir fait pression sur Julien Grout et d’avoir refusé que les pertes apparaissent dans les documents transmis à la hiérarchie de la première banque américaine. Leur ancien collègue Bruno Iksil, surnommé la « Baleine de Londres » pour l’ampleur des pertes qu’il a provoquées, a échappé aux poursuites aux Etats-Unis aux termes d’un accord passé avec les autorités et de son entière coopération.
Edward Little, l’avocat de Juien Grout, a jugé « choquante » l’inculpation de son client alors qu’il était sous les ordres de Bruno Iksil, qui agissait lui-même sous la supervision de Javier Martin-Artajo. « La stratégie du gouvernement --laisser Iksil échapper à toute responsabilité et inculper M. Grout-- traduit la faiblesse du dossier et les pressions politiques (...) visant à engager un procès pénal sur l’affaire de la +Baleine de Londres+ », a indiqué Edward Little dans un communiqué.
« Il est incroyable que la ’Baleine de Londres’ elle-même, Bruno Iksil, (...) ait passé un accord avec le gouvernement lui permettant d’échapper à toute poursuite en échange de son témoignage contre son ancien trader assistant junior », a-t-il ajouté.
Les autorités américaines avaient engagé mi-août des poursuites contre Javier Martin-Artajo et Julien Grout, l’un de ses subordonnés en charge de la préparation des bilans quotidiens du courtage de leur service.

Julien Grout actuellement en France

Leur mise en examen formelle révèle l’échec des négociations engagées par Julien Grout avec les autorités et marque un nouveau pas vers un éventuel procès. Une telle échéance nécessiterait toutefois que les deux hommes comparaissent aux Etats-Unis, a précisé Edward. Little, joint par téléphone par l’AFP.
Or,Julien Grout se trouve actuellement en France qui n’extrade pas ses ressortissants, a ajouté son avocat. « Des discussions sont en cours » sur sa situation, a-t-il déclaré, sans donner plus de précisions. Javier Martin-Artajo a, lui, été arrêté fin août en Espagne en vertu d’un mandat d’arrêt international.






Publicité mensongère : peine alourdie pour la Caisse d'Epargne




La Caisse d'Epargne a été condamnée mercredi par la Cour d'appel de Lyon à 100.000 euros d'amende pour "publicité mensongère" concernant six de ses placements. En première instance, la banque avait écopé d'une amende de 40.000 euros. En cause : des produits d'épargne baptisés Doubl'Ô et Doubl'Ô Monde, qui promettaient un doublement du capital, mais n'ont pas été à la hauteur.

C'est pour une gamme de placements, baptisée Doubl'Ô, commercialisée entre 2001 et 2002, que la Caisse d'Epargne fait l'objet de multiple procédures en France, pour "publicité mensongère".
La banque promettait dans ses plaquettes promotionnelles un doublement du capital "en toute sérénité", alors que certaines actions avaient perdu plus de 40% en six ans. Au final, les investisseurs avaient juste récupéré leur capital, amputé des frais bancaires. 266.547 souscripteurs des six produits Doubl'Ô et Doubl'Ô Monde sont concernés.
Dans cette affaire, la peine de la Caisse d'Epargne vient donc d'être alourdie à 100.000 euros d'amende, par la Cour d'appel de Lyon. En 2012, en première instance, la banque avait déjà été condamnée à 40.000 euros d'amende, infligée par le tribunal correctionnel de Saint-Étienne à la Caisse d'Épargne Loire-Drôme-Ardèche (CELDA), pour une quinzaine de dossiers. 
"Une condamnation qui entache gravement sa réputation" pour un avocat des parties civiles
"La Caisse d'Épargne aurait dû depuis longtemps indemniser les souscripteurs de Doubl'Ô Monde. Ne l'ayant pas fait, elle subit aujourd'hui une condamnation qui entache gravement sa réputation", ont commenté Daniel Richard et Hélène Feron-Poloni, avocats de plusieurs parties civiles. Selon les avocats, "il est encore temps" pour la banque "de faire amende honorable en proposant de réparer les préjudices subis par ses clients".
Des dizaines de contentieux civils ont déjà été jugés dans cette affaire, menant à des décisions divergentes. "Elles arrivent actuellement devant les cours d'appel", a précisé l'avocate Hélène Feron-Polini. Cette affaire reste pour l'instant la première sanction pénale pour "publicité mensongère" visant un produit d'épargne.





SOCIAL

Logement : plus de 100 millions d'euros pour l'hébergement d'urgence

Le Monde.fr avec AFP

Quelque trois-cents personne, en particulier des réfugiés, se sont retrouvées à la rue faute d'hébergement d'urgence, début septembre à Clermont-Ferrand. Le gouvernement va débloquer 107 millions d'euros pour l'hébergement d'urgence des sans-abri, a annoncé, mardi 17 septembre, le ministère du logement – dont la loi Duflot 2 sur l'accès au logement et la rénovation de l'urbanisme a été adoptée, le même jour, en première lecture à l'Assemblée nationale.
 
 
"Il a été acté avec Matignon le fait de répondre à la situation de tension rencontrée dans plusieurs départements", dit le ministère. Une problématique qui s'était retrouvée sous les projecteurs, début septembre à Clermont-Ferrand, lorsque 300 personnes s'étaient trouvées à la rue faute de budget suffisant pour l'association en charge de l'hébergement des sans-abri.
"En dépit de moyens supplémentaires mobilisés en début d'année grâce au Plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté", le secteur de l'accueil et de l'hébergement est saturé du fait de la progression, très importante, des demandes de la part des sans-abris.
 
RECORD DE DEMANDES D'HÉBERGEMENT SANS RÉPONSE
 
La commission des finances de l'Assemblée nationale sera saisie mercredi d'un avis sur ce projet de décret d'avance. Les 107 millions seront pris sur des crédits non utilisés par ailleurs : 57 millions sur une revalorisation de pensions de retraite plus faible que prévu (en raison d'une inflation inférieure aux prévisions), 35 millions sur le programme urbanisme et territoire (des aides à la pierre non utilisées) et 15 millions sur le programme de politique de la ville, a détaillé le rapporteur général du budget à l'Assemblée, le socialiste Christian Eckert.
 
 
La ministre du logement, Cécile Duflot, avait reconnu début septembre que les difficultés en matière d'hébergement d'urgence dans certains territoires n'avaient "pas été forcément bien anticipées". Dans le cas de Clermont-Ferrand, l'association qui gère l'hébergement d'urgence avait accusé l'Etat de ne lui avoir remboursé que 5 % des sommes qu'elle avait avancées depuis janvier.
Entre les mois de juin et de juillet, les demandes d'hébergement de SDF au 115 ont été équivalentes à celles enregistrées en hiver, et plus de trois-quart d'entre elles n'ont pas trouvé de réponse – un record, selon le dernier baromètre 115 de la Fédération nationale des associations de réinsertion sociale.




 
 

Allocations familiales : les fraudes mieux repérées


 

La Caisse nationale d'allocations familiales a généralisé un système de ciblage des contrôles.

Le « datamining », clef de la lutte contre la fraude aux allocations ? C'est en tout cas en généralisant cette méthode, basée sur l'analyse informatique des caractéristiques des dossiers à risque pour mieux cibler les contrôles, que la Caisse nationale d'allocations familiales a fait de nets progrès en 2012 dans sa chasse aux fraudeurs, selon le bilan qu'elle a présenté hier.
L'an passé, 17.974 fraudes ont été repérées, un bond de 20 % en un an. La CNAF a récupéré 119,1 millions d'euros, soit 17,3 % de plus qu'en 2011, sur un total de 64,4 milliards d'euros versés. L'effet du meilleur ciblage est net : en 2011, 100 contrôles sur place effectués débouchaient en moyenne sur 39 redressements. En 2012, la moyenne a atteint 52 redressements. Dans le détail, 60 % des fraudes portent sur les minima sociaux (dont 37 % sur le RSA), 25 % sur les aides au logement et 14 % sur les prestations familiales. Deux tiers des fraudes résultent de déclarations de ressources ou d'activité non mises à jour, 25 % de dissimulation de concubinage et 8 % d'usage de faux.

Simplifier les démarches

Ces progrès sur la lutte contre la fraude ne se retrouvent pas dans la réduction des « indus », ces sommes versées (puis récupérées) par erreur à des allocataires se croyant dans leur bon droit. L'an passé, ils ont atteint 2,13 milliards d'euros, un total stable par rapport à 2011 et quasi inchangé depuis 2007. En la matière, Daniel Lenoir, le nouveau directeur général de la CNAF, espère des progrès conséquents ces prochaines années via la « simplification » en cours des démarches des allocataires, un « chantier prioritaire » de la nouvelle convention d'objectifs arrêtée cet été par la CNAF pour 2013-2017. « La complexité crée des indus. Il faut simplifier beaucoup et dès maintenant », martèle-t-il, précisant que de premières mesures pourraient être annoncées dès novembre.
La direction de la CNAF en a aussi profité pour faire un point sur la réforme des rythmes scolaires (les CAF financent en partie les centres de loisirs) et à celle à venir du congé parental d'éducation, adoptée hier au Sénat. Les 700 embauches accordées pour 2013-2014 par le gouvernement devraient permettre de mener ces chantiers tout en continuant de réduire le retard dans le traitement des dossiers, qui reste sous contrôle, estime-t-elle.






Nouvelles suppressions de postes en vue chez Air France ?



Les syndicats avaient annoncé, fin juillet, que 2.500 postes seraient supprimés en 2014 - un chiffre confirmé par la direction. Celle-ci doit dévoiler aujourd'hui, en Comité central d'entreprise, le chiffre définitif, et les modalités de départ. Compte-tenu de l'importance des départs, les syndicats craignent que le plan de départs volontaires ne suffise pas. Et que le chiffre ne soit encore supérieur...

Selon la direction, il ne s'agit que d'un "point d'étape" sur le plan de restructuration. "Nous réservons aux CCE des 18 septembre et 4 octobre le chiffrage précis qui sera établi sur la base des travaux effectués cet été", indique un porte-parole d'Air France. "Mais il n'y a pas de changements par rapport au projet de réduction de postes, qui avait été établi sur la base d'un peu plus de la moitié du sureffectif identifié en 2012 - 5.122 équivalents temps pleins."
Le calcul est un peu technique, mais on arrive effectivement à un peu plus de 2.500 suppressions de postes. Le chiffre avait été rendu public au coeur de l'été, fin juillet. On en attend confirmation ce mercredi, en Comité central d'entreprise.
On attend surtout le détail de ces suppressions de postes : la répartition entre les différentes catégories de personnel (au sol, pilotes, hôtesse et stewards), et les modalités exactes (plan de départs volontaires, non-remplacement des départs à la retraite, congés, temps partiels).
La direction doit également en dire plus sur le bilan des bases de province - mises en place contre contrer les compagnies low cost, Marseille, Nice et Toulouse ont jusqu'à présent produit des résultats insuffisants pour renouer avec les bénéfices.

Plus de suppressions que prévu ?

Les syndicats, eux, craignent que, compte-tenu de l'ampleur des nouvelles suppressions de postes, les départs volontaires ne suffisent pas. En clair, qu'il y ait des licenciements. "Si le plan de départ volontaire (PDV) ne recueille pas assez de souscriptions et reste inférieur au nombre de postes supprimés, que vont devenir les gens dont les postes sont supprimés et qui ne souscrivent pas au PDV ?" s'inquiète Michel Salomon, représentant syndical CFDT. Il redoute que les suppressions de postes tournent en réalité autour de 2.800 emplois.
Quoi qu'il en soit, ces nouvelles suppressions viendront s'ajouter aux 5.122 postes déjà supprimés entre 2012 et fin 2013, dans le cadre du plan de restructuration Transform 2012 - qui vise 2 milliards d'économies en trois ans. En deux ans, entre juin 2011 et juin 2013, les effectifs d'Air France ont fondu de 5.600 postes.
 








SOCIETE
 
Yémen: les autorités présentent une fillette, démentant sa mort et son viol
 
(AFP)
Sanaa — Les autorités yéménites ont présenté mardi à la presse une fillette comme étant la petite Rawan, pour démentir les informations selon lesquelles elle serait décédée lors de sa nuit de noces après avoir été mariée de force.
Les informations de médias locaux et internationaux et de militants yéménites des droits de l'Homme selon lesquelles cette fillette de huit ans, venant d'une région reculée du nord-ouest du Yémen, est morte après avoir été violée par son époux, avaient provoqué un tollé.
La chef de la diplomatie de l'Union européenne, Catherine Ashton, s'était déclarée "consternée" par sa mort, et avait appelé le Yémen à interdire les mariages d'enfants, pratique courante dans ce pays.
"Voici la fillette Rawan. Elle est vivante et n'a jamais été mariée", a annoncé lors d'une conférence de presse le directeur des enquêtes criminelles de la région de Harad, dans la province de Hajja (nord-ouest), Musleh Al-Ghazzi.
La fillette à la peau brune, portant une robe fleurie et les cheveux recouverts d'un foulard, a affirmé se nommer Rawan Mohamed Abdo Hattane et assuré n'avoir pas été mariée. "Tout ce qui a été dit est faux. Ma soeur aînée, âgée de 18 ans, a été mariée récemment", a-t-elle dit.
Le responsable a présenté un homme se tenant aux côtés d'elle comme étant son père, mais ce dernier n'a pas fait de déclaration.
Selon M. Ghazzi, la fillette a été examinée par un médecin et deux sages-femmes qui ont conclu qu'elle était vierge.
Le gouvernement avait annoncé vendredi avoir formé une commission d'enquête sur la mort présumée de cette fillette alors que l'agence officielle SABA avait cité le gouverneur de Hajja qui avait démenti toute l'affaire.
La ministre yéménite des Droits de l'Homme, Houria Machhour avait, elle, annoncé samedi vouloir ?uvrer à l'élaboration d'un nouveau projet de loi fixant à 18 ans l'âge légal du mariage au Yémen, après les informations sur l'affaire Rawan.
Selon un rapport de Human Rights Watch de 2011, des statistiques officielles et de l'ONU montrent qu'environ 14% des jeunes filles yéménites sont mariées avant l'âge de 15 ans et 52% avant 18. Dans certaines zones rurales, des enfants de huit ans sont données en mariage à des hommes parfois beaucoup plus âgés.
Selon des militants yéménites, un projet de loi fixant à 17 ans l'âge légal du mariage avait été bloqué au parlement yéménite en 2009 par des députés ultraconservateurs du parti islamiste Al-Islah.
En 2010, Nojoud Mohamed Ali, alors âgée de 10 ans, avait été la première petite Yéménite à obtenir le divorce après avoir été mariée de force en février 2008, abusée sexuellement et battue par son mari, de 20 ans son aîné.
Le combat de cette fillette contre le mariage forcé avait fait le tour du monde, entraînant de nombreux appels à interdire le mariage des jeunes filles avant l'âge de 18 ans.
Avant l'unification du Yémen en 1990, l'âge légal pour le mariage était fixé à 15 ans dans le Nord et à 16 ans dans le Sud. Mais dans le Yémen unifié, la législation ne mentionne aucune limite d'âge.






Mairie d’Orange. Une délibération votée pour permettre de ne pas marier les homosexuels

  
    
La municipalité d’Orange (Vaucluse), dirigée par Jacques Bompard (Ligue du Sud) a voté lundi une délibération pour permettre au maire et à ses adjoints de ne pas célébrer de mariage entre homosexuels.
 
 
 
 
 
 
Le Conseil municipal « autorise, au nom de la liberté de conscience, Monsieur le député-maire et ses adjoints à faire acte d’objection de conscience dans le cadre de leur fonction d’officier d’Etat-civil », selon la délibération votée.
Un recours au préfet
Au cas où aucun adjoint n’accepterait de célébrer le mariage, « tout dossier » sera transmis au préfet, « afin que ce dernier intervienne en lieu et place des élus », selon le texte voté. « Cette délibération est un vœu qui peut être pris en compte par le préfet », a déclaré à l’AFP le député-maire d’Orange, Jacques Bompard. « Il s’agit de montrer notre volonté d’obtenir ce que l’Assemblée nationale nous a refusé », en légalisant le mariage pour tous, a-t-il ajouté.
« Si un de mes adjoints veut procéder au mariage, il en a toute liberté », a dit M. Bompard, ajoutant qu’au sein du conseil municipal d’Orange, « un des adjoints est d’accord » pour procéder au mariage pour tous.
L’épouse de M. Bompard, Marie-Claude Bompard (Ligue du Sud), maire de Bollène (Vaucluse) et opposée au mariage pour tous, avait refusé que l’union de deux jeunes femmes soit célébrée, par elle comme par un conseiller municipal, au nom de sa « conscience ». Les deux jeunes Vauclusiennes se sont finalement dit « oui » le 10 septembre devant l’une de ses adjointes.
 
 
 
 
 
 

Les concours de mini-miss interdits

AFP
Un concours de mini-miss à Bobigny en 2012.Le Sénat a interdit les concours de beauté pour les enfants de moins de 16 ans, les concours de «mini-miss», à l’occasion de la fin de l’étude du projet de loi sur l’égalité des femmes et des hommes dans la nuit de mardi à mercredi.
Les sénateurs accepté par 196 voix pour et 146 contre un amendement de la centriste Chantal Jouanno qui prévoit une sanction de deux ans d’emprisonnement et 30 000 d’amendes pour les personnes qui organisent ces concours, «qui ne concernent que les filles», a souligné l’ancienne ministre.
«Ne laissons pas nos filles croire dès le plus jeune âge qu’elles ne valent que par leur apparence. Ne laissons pas l’intérêt commercial l’emporter sur l’intérêt social», a-t-elle lancé en soulignant la nécessité de protéger les enfants.
Le rapporteur du texte Virginie Klès (PS) s’était prononcée contre cet amendement en jugeant les sanctions trop lourdes.
La ministre des Droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem avait de son côté proposé un amendement parallèle, soumettant à une autorisation préalable l’organisation de ces concours. Cet amendement est tombé quand celui de Mme Jouanno a été voté.
En revanche, un autre amendement de Mme Jouanno encadrant l’activité des mannequins enfants a été rejeté.
AFP
 
 

Egalité hommes-femmes : le projet de loi



La chambre haute a aussi voté un amendement qui interdit l'organisation des concours de beauté pour les moins de 16 ans.

Les sénateurs ont accepté par 196 voix pour et 146 contre, un amendement de la centriste Chantal Jouanno sur les concours de "mini-miss". (Francis Apesteguy/MAXPPP PARIS)

Le Sénat a adopté en première lecture, dans la nuit de mardi à mercredi 18 septembre, le projet de loi sur l'égalité des femmes et des hommes, dont la mesure phare, la réforme du congé parental, est destinée à inciter davantage de pères à le prendre.
L'ensemble de la gauche et les centristes de l'UDI-UC ont voté à main levée pour le texte, l'UMP seul se prononçant contre.
"L'UMP ne voit pas dans ce projet de loi la grande loi-cadre sur l'égalité femmes-hommes que vous annonciez", a justifié André Reichardt.
Le groupe UMP n'a pas obtenu satisfaction sur ses amendements. De plus, nous avons le sentiment que ce texte ne porte pas sur l'égalité femmes-hommes, mais sur une forme d'égalitarisme".
Muguette Dini (UDI-UC) a souligné pour sa part la qualité "remarquable" des débats. Si elle est satisfaite du volet consacré a la lutte contre les violences faites aux femmes, elle s'est déclarée moins convaincue par la partie congé parental.
Catherine Tasca (PS) a parlé de "première manche" "puisque bien des objectifs de ce texte ne seront réalisés que si nous progressons de manière déterminée en matière d'égalité salariale".
"Notre débat a enrichi le texte mais il y a un manque, qui concerne la précarité des femmes", a regretté Laurence Cohen (communiste).

2 ans de prison et 30.000 euros d'amende

Par ailleurs, le Sénat a interdit les concours de beauté pour les enfants de moins de 16 ans, les concours de "mini-miss".
Les sénateurs ont accepté par 196 voix pour et 146 contre, un amendement de la centriste Chantal Jouanno, qui prévoit une sanction de deux ans d'emprisonnement et 30.000 d'amende pour les personnes qui organisent ces concours, "qui ne concernent que les filles", a souligné l'ancienne ministre.
Ne laissons pas nos filles croire dès le plus jeune âge qu'elles ne valent que par leur apparence. Ne laissons pas l'intérêt commercial l'emporter sur l'intérêt social", a-t-elle lancé en soulignant la nécessité de protéger les enfants.
Le rapporteur du texte Virginie Klès (PS) s'était prononcée contre cet amendement en jugeant les sanctions trop lourdes.
La ministre des Droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem avait de son côté proposé un amendement parallèle, soumettant à une autorisation préalable l'organisation de ces concours. Cet amendement est tombé quand celui de Chantal Jouanno a été voté.
En revanche, un autre amendement de la centriste, encadrant l'activité des mannequins enfants, a été rejeté.






Pétitions en ligne, "likes": nouveau type d'engagement ou pulsion ?
 
De Tupac POINTU (AFP)
Paris — Pétitions en ligne, pages Facebook: la mobilisation sur la Toile embrasse les causes les plus diverses avec plus ou moins de succès, mais ce type de démarche en un clic pose la question de l'engagement réel des citoyens internautes.
Si les gros faits divers poussent régulièrement en France les gens à descendre dans la rue pour protester contre les agresseurs ou soutenir les victimes, la récente mise en examen d'un bijoutier de Nice pour avoir tué son braqueur a provoqué une mobilisation numérique sans précédent via Facebook en faveur du commerçant agressé.
L'ampleur du mouvement a rapidement suscité des doutes sur l'origine des désormais 1,6 million de "likes" sur la page de soutien au bijoutier. Depuis, la théorie du bidonnage a pris du plomb dans l'aile. Selon une analyse très détaillée de la société KRDS sur son blog, plus de 90% des "likes" proviennent bien de France.
Impressionnante par son effet de masse, cette nouvelle forme de mobilisation n'en reste pas moins désincarnée et distante, selon Olivier Ertzscheid, maître de conférences à Nantes en sciences de l'information, qui parle d'un "engagement light".
"Le fait de cliquer sur un article, au bas d'une pétition ou sur une page Facebook nous désengage d'une vraie réflexion qu'oblige une discussion avec des proches ou l'écriture. Tout le modèle de la viralité dans Facebook, c'est justement de faire en sorte que les gens rédigent le moins possible et se contentent de faire circuler des contenus", explique-t-il à l'AFP.
"Quand ça concerne des problèmes politiques, de justice ou de société, à mon sens, il y a un danger derrière. Ce qui est manipulé au travers de cette page, c'est une réflexion sur le droit de se faire justice soi-même et, pourquoi pas, sur le rétablissement de la peine de mort", estime Olivier Ertzscheid.
"Cette action de +liker+ a une charge cognitive qui est nulle. Ca ne demande aucun effort et on a tendance à le faire par réflexe", ajoute-t-il, relevant le risque d'"instrumentalisation" politique de ce type de "pulsion" émotionnelle.
Dans le cas du bijoutier de Nice, l'auteur de la page de soutien est resté anonyme. Les dérives existent aussi. Une récente pétition, fermée depuis, demandait le renvoi d'un journaliste de LCP pour "partialité" et avait été relayée par l'extrême droite.
Risque de dérive
Pour M. Ertzscheid, il existe un risque de "dérive populiste" et ce type de vindicte numérique pourrait avoir un "vrai impact" sur le processus de décision politique.
"Le politique va être de plus en plus obligé de se positionner par rapport à cette pseudo-démocratie du pulsionnel qui émerge sur Facebook et ailleurs".
Au côté des pages Facebook, les pétitions pour toutes les causes possibles et imaginables se multiplient en France.
Benjamin des Gachons, directeur des campagnes France de la plateforme Change.org, compte un millier de pétitions créées par mois et le rythme progresse.
Le taux de conversion du clic vers un engagement dans la vraie vie est certes "difficile à quantifier", admet-il. Mais ces pétitions, quel que soit le nombre de signatures, peuvent jouer le rôle de "lanceur d'alerte", d'"accélérateur" ou de "caisse de résonance".
"Couplée à une remise de pétition physique et à une série d'articles de presse, une pétition avec un millier de signatures a permis d'empêcher la fermeture des urgences à Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle, ndlr)", fait-il valoir.
Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l'Ifop, reste sceptique quant au véritable degré d'engagement véhiculé par ces mobilisations numériques.
Si la page de soutien au bijoutier est "vraiment un acte fort", cela reste "beaucoup moins engageant que d'aller voter ou de descendre dans la rue".
"C'est une manière pour l'opinion de peser sans passer par les corps intermédiaires que sont les élus, les médias. Est-ce que ça va supplanter le fait de descendre dans la rue? Je ne le pense pas. On est vraiment sur des moyens complémentaires", dit-il.
 
 
 
 
 
 
Fusillade de Washington: Obama appelle le Congrès américain à agir
 
(AFP)
Washington — Le président américain Barack Obama a appelé mardi le Congrès à ranimer le projet de réforme des lois encadrant les armes à feu, enterré en avril, après la tuerie de la veille qui a fait 13 morts, dont le tireur.
Au lendemain de ce nouveau massacre, Barack Obama a estimé qu'une "majorité écrasante" d'Américains soutenaient la réforme que ses alliés démocrates avaient échoué à faire voter plus tôt dans l'année, en raison de l'opposition inflexible de la plupart des républicains, ainsi que du lobby des armes.
"Je m'inquiète face à ce qui devient un rituel, que nous subissons tous les trois ou quatre mois, avec ces horribles fusillades", a-t-il dit dans un entretien à la chaîne hispanophone Telemundo.
"Tout le monde dit être horrifié, avec raison. Nous soutenons tous les familles (...) et pourtant nous ne sommes pas prêts à agir de façon élémentaire", a-t-il ajouté.
"Au final, c'est au Congrès d'agir", a lancé le président, après avoir rappelé qu'il avait signé une série de décrets dans la foulée de la tuerie de l'école Sandy Hook de Newtown (Connecticut, nord-est), en décembre 2012.
Mais au Congrès mardi, les lignes ne semblaient pas avoir bougé depuis le printemps, et les partisans de la réforme faisaient part de leur pessimisme.
"Nous allons nous y atteler aussi vite que possible, mais il faut d'abord que nous ayons assez de voix", a déclaré Harry Reid, chef de la majorité démocrate du Sénat, où le projet de réforme a été rejeté de peu le 17 avril. "J'espère que nous en aurons assez, mais aujourd'hui nous ne les avons pas".
Parmi les ambitieuses mesures promues par le président figurait la généralisation des contrôles d'identité et d'antécédents judiciaires et psychiatriques avant l'achat de toute arme. Ces contrôles ne sont aujourd'hui obligatoires que dans les magasins agréés, mais pas sur internet ou dans les foires, sauf dans les Etats qui ont voté des lois plus restrictives que la loi fédérale.
Il avait au total manqué cinq voix, sur 100, pour que le projet survive au Sénat, pourtant à majorité démocrate.
Le volet sur les maladies mentales pourrait être plus consensuel, même s'il semble difficile de le séparer de la systématisation des vérifications d'identité.
"Il est évident que cet homme était profondément troublé, voire cliniquement malade, et une initiative sur la santé mentale aurait peut-être pu faire quelque chose dans ce cas", a dit à des journalistes le sénateur démocrate Richard Blumenthal, en référence à l'individu qui a tué 12 personnes lundi à Washington dans un immeuble de bureaux de la Marine américaine, avant d'être abattu par la police.
Audits de sécurité
"Je parie qu'il ne se passera rien, personnellement, mais nous verrons bien", a lancé le sénateur républicain Bob Corker.
Lors de son entretien à Telemundo, Barack Obama a aussi défendu sa décision de maintenir un discours économique lundi, alors que la confusion régnait encore sur les circonstances de la fusillade à quelques kilomètres de la Maison Blanche. Il avait d'abord évoqué la situation, avant de prononcer son discours.
"Je me suis exprimé sur la fusillade alors que nous étions encore en train de rassembler toutes les informations", a-t-il expliqué. "Tout le monde comprend qu'à la minute où quelque chose comme cela se passe, je suis en contact avec le FBI, avec mon équipe de sécurité nationale, et nous faisons en sorte que tous les moyens soient en place".






DIVERS
 
Venezuela: des affrontements dans une prison font au moins 16 morts
 
(AFP)
Caracas — Au moins 16 personnes ont été tuées dans de violents affrontements entre détenus lundi dans une prison de Maracaibo, dans l'Etat de Zulia (nord-est du Venezuela), a annoncé mardi une ONG locale.
"Des affrontements se sont produits lundi (...) pour le contrôle (de la prison de Sabaneta) et on a enregistré l'arrivée (à la morgue de Maracaibo) de cinq corps, puis de onze autres", a annoncé à l'AFP Humberto Prado, directeur de l'Observatoire vénézuélien des prisons (OVP).
Selon l'ONG, certains prisonniers ont eu des membres coupés lors de ces affrontements, et d'autres ont même été décapités. Il "y a apparemment d'autres morts", a ajouté M. Prado.
D'après des indications de la presse locale et de l'OVP, ces heurts auraient pour origine un conflit de pouvoir entre chefs de groupes au sein de la prison de Sabaneta, un établissement surpeuplé (3.700 détenus pour 750 places) où les détenus font la loi, selon l'OVP.
Selon la presse, qui a également fait état de coups de feu entendus dans la prison lundi, 15 des morts recensés sont des détenus, alors qu'un autre corps n'a pas encore été identifié.
Les autorités n'avaient de leur côté pas encore confirmé l'incident mardi soir.
Selon l'OVP, les prisons vénézuéliennes, souvent aux mains de caïds locaux armés et gangrénées par la corruption des fonctionnaires censés en assurer la gestion et la surveillance, hébergent 48.262 détenus pour 16.539 places, soit un taux d'occupation "critique" de 192%.
Dans les 34 centres de détention du pays, qui compte environ 29 millions d'habitants, 591 personnes sont décédées en 2012 et 1.132 ont été blessées, contre 560 décès et 1.457 blessés en 2011, selon un bilan établi par cette ONG, en l'absence de chiffres officiels.
En janvier, une mutinerie avait causé la mort de 58 personnes, dont un gardien et un prêtre, dans la prison d'Uribana (nord-ouest).






Attroupement armé devant un lycée parisien : 25 interpellations

AFP        

La police est rapidement intervenue après l'alerte donnée par le proviseur de l'établissement.Un groupe de jeunes équipé de diverses armes et projectiles s'est regroupé mardi devant un lycée du IXe arrondissement, comptant en découdre avec un élève âgé de 16 ans.

Vingt-cinq jeunes, dont certains munis d’armes blanches, ont été interpellés et placés en garde à vue après s’être regroupés mardi devant un lycée parisien, décidés à engager une bagarre, a-t-on appris de sources policière et judiciaire.
Vers 12h30, le proviseur du lycée Edgard-Quinet (IXe arrondissement de Paris) a remarqué que «plusieurs jeunes s’amassaient devant son établissement, l’air hostile, certains porteurs d’armes blanches», a expliqué cette source, confirmant une information de RTL. Le proviseur a alors prévenu les policiers, qui, avec des renforts de plusieurs brigades anti-criminalité (BAC) des secteurs voisins, sont parvenus à interpeller les jeunes «avant qu’il n’y ait eu de bagarre», a précisé cette source.
Selon les premiers éléments de l’enquête, ces jeunes voulaient en découdre avec un jeune de 16 ans scolarisé dans le lycée. «Mais le motif exact n’est pas connu», a précisé cette source. Le proviseur du lycée, Jean-Claude Devaux, a affirmé à la presse devant son établissement ne pas savoir quel était l’élève visé. Les jeunes interpellés ne sont pas scolarisés dans son lycée, a-t-il assuré.
«J’ai vu un sabre, des extincteurs. Le rassemblement a duré à peu près 20 minutes. Mais il ne s’est rien passé. Quand les gamins ont démarré, ils ont vu qu’il y avait les flics», a raconté à l’AFP un commerçant à proximité du lycée, sous couvert d’anonymat. «On voyait que les jeunes couraient. Mais on n’a pas vu d’armes. On a vu une agitation, une excitation exacerbée par les uns et les autres, ça a duré assez longtemps», a expliqué un autre commerçant.
Le proviseur du lycée a déclaré que la police, une fois prévenue, avait «réagi immédiatement, dans les 5 minutes», permettant ainsi d’appréhender «immédiatement» les jeunes. «Aucun élève n’a été ni touché ni blessé, ni n’a fait partie de» cet attroupement, a-t-il précisé, qualifiant toutefois cet évènement d'«exceptionnel»«C’est la première fois que cela nous arrive», a-t-il dit, assurant que «rien de particulier» ne s’était passé dans son établissement pouvant «annoncer cela».
La police a dans un premier temps parlé de 26 jeunes interpellés, «sur le motif d’attroupement en bande armée», selon le commissaire de police du IXe arrondissement, Laurent Mercier, qui s’est exprimé au côté du proviseur. Selon une source judiciaire, 25 jeunes ont finalement été placés en garde à vue : 23 mineurs et deux majeurs.
AFP





 
 
Le président d'Equateur appelle à un boycottage mondial de Chevron
 
(AFP)
Aguarico Le président d'Equateur, Rafael Correa, a appelé mardi à un boycottage mondial du géant pétrolier américain Chevron, en litige avec le gouvernement de Quito pour un cas de pollution en Amazonie.
"Les outils que nous allons utiliser pour combattre Chevron sont la vérité et l'appel solidaire aux citoyens du monde à ne pas acheter les produits de Chevron", a annoncé M. Correa, en lançant une campagne contre la multinationale depuis Aguarico, une localité de la province de Sucumbios (nord).
"C'est un des pires désastres environnementaux de la planète", a clamé le chef de l'Etat, exhortant aussi les actionnaires de Chevron à "ne pas être complices et à "vendre leur actions".
M. Correa a symboliquement plongé la main dans une des mares de brut laissées à l'abandon dans cette région amazonienne et dont l'Equateur attribue la responsabilité à la compagnie Texaco, acquise par Chevron en 2001.
Baptisée "la main sale de Chevron", la campagne a aussi pour objectif d'attirer sur place des personnalités mondiales telles que des prix Nobel de la paix ou des vedettes engagées du cinéma et de la musique.
La compagnie américaine a été condamnée en 2011 par la cour de de Sucumbios à une amende record de 9 milliards de dollars dont le montant a été confirmé l'année suivante en appel, puis doublé au motif que l'entreprise n'avait pas présenté ses excuses.
Toutefois Chevron récuse cette décision et a saisi des tribunaux internationaux, invoquant l'absence de preuves scientifiques ainsi que la corruption d'un magistrat équatorien. Selon la compagnie américaine, les dégâts environnementaux ont été provoqués par la compagnie d'État équatorienne Petroecuador.
"Pour économiser quelques dollars, Chevron a utilisé les pires techniques d'extraction. Il y a près de 1.000 piscines comme celle-là dans notre Amazonie", a encore dénoncé M. Correa lors de sa visite.
"Elles n'ont jamais été traitées, seulement dissimulées sous une couche de terre pour tromper l'Etat équatorien", a poursuivi le chef d'Etat socialiste, connu pour ses positions critiques envers les États-Unis et les multinationales.
A l'origine de cette affaire, quelque 30.000 indigènes et petits agriculteurs avaient porté plainte contre la compagnie Texaco pour avoir pollué de vastes zones de la forêt amazonienne durant une période d'exploitation de 1964 à 1990.
Plusieurs riverains ont accompagné le président lors de son périple afin de témoigner des effets de la pollution.
"En 16 ans, j'ai vu mourir dix personnes, la plupart d'un cancer", affirme Wilmar Moreno, un professeur de 45 ans, en exhibant ses jambes recouvertes d'ulcères, dus selon lui à la consommation d'eau contaminée. "Texaco nous a condamné à une mort lente", s'indigne Carmen Perez, une paysanne de 61 ans.
De son côté, Chevron a réagi à la campagne lancée par M. Correa en déplorant qu'il ait "décidé une fois de plus d'interférer dans cette affaire". Le président équatorien "offre une version tronquée et erronée de l'histoire de ces champs pétroliers et de l'auteur de ces dégâts environnementaux", a ajouté la compagnie dans un communiqué.
La condamnation de Chevron en Equateur représente l'amende la plus forte dans l'histoire du droit de l'environnement, dépassant celle de 4,5 milliards de dollars infligée à ExxonMobil pour la marée noire de l'Alaska en 1989.

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