HUMOUR......ENCORE QUE......
La vraie popularité: Du thé "François Hollande" à Bamako
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"Attention : cet article peut vous faire mourir de rire."
Aux USA, les procès à "dommages et intérêts" sont si nombreux que les entreprises multiplient avertissements et mises en garde sur leurs produits. Au point de friser l'absurde. Florilège.
POLITIQUE
L'Europe a les yeux rivés sur Berlin
Rarement les Européens se seront intéressés d'aussi près aux élections en Allemagne. Ce n'est guère étonnant : de Dublin à Athènes, chacun sait désormais que les arbitrages du chancelier ont un impact direct sur son pays et parfois même sur son propre sort. A priori, pas de bouleversement, pas d'élan irrésistible à attendre d'Angela Merkel si elle est reconduite pour un troisième mandat. Forte du consensus de ses électeurs, elle poursuivrait la politique réaliste, pragmatique et prudente qui lui a si bien réussi sur le plan intérieur. Il pourra y avoir des ajustements, à la marge, si les sociaux-démocrates entrent au gouvernement : ce sont des avocats moins zélés de l'austérité que les alliés libéraux du gouvernement sortant et ils portent sur le projet européen un regard plus bienveillant.
Mais cela sera-t-il suffisant pour assurer la survie de la zone euro ? Jusqu'ici, les réformes entreprises par les dirigeants européens ont visé à colmater les brèches ouvertes par la crise : les pays surendettés et menacés de faillite ont été secourus, les règles du pacte de stabilité ont été durcies pour mieux lutter contre les dettes et déficits, les sanctions ont été renforcées, les économies des Etats membres ont été mises sous surveillance de la Commission européenne et les banques ont été recapitalisées. Mais l'essentiel ou presque reste à faire : remettre durablement la zone euro sur le chemin de la croissance, une croissance suffisamment solide et créatrice d'emplois pour résorber le chômage de millions de jeunes dans le sud de l'Europe.
Un possible virage
Et, sur ce point, la France et l'Allemagne continuent d'avoir des points de vue divergents. La chancelière estime toujours que seul l'endettement est à l'origine de la crise de la zone euro, assure qu'il faut poursuivre l'exercice d'assainissement des économies, multiplier les réformes structurelles et, à l'image de l'Allemagne, améliorer la compétitivité de l'Europe face aux émergents.
Les autorités françaises, de leur côté, pensent que cela ne suffira pas, que les dérives budgétaires et financières de la zone euro ces dix dernières années proviennent aussi d'une mauvaise allocation des investissements et que la politique monétaire doit être corrigée par des transferts financiers du nord vers le Sud. D'où l'idée, suggérée par l'Elysée et reprise par le président du conseil européen, Herman Van Rompuy, d'un budget de la zone euro qui viendrait accompagner la reprise économique dans les pays les plus fragiles de la zone. Paris souhaiterait aussi que la zone euro se dote d'une politique économique et industrielle, et d'une capacité d'investissement.
La France et l'Allemagne achoppent depuis Maastricht sur cette question de fond ; l'heure est venue de la trancher. Et comme, ces derniers mois, Angela Merkel s'est peu à peu ralliée au principe d'un gouvernement économique de la zone euro et même d'un embryon de budget, il se pourrait bien que son troisième mandat soit marqué, au bout du compte, par une petite révolution.
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a exhorté pour sa part le Conseil de sécurité de l'ONU à voter "la semaine prochaine" une résolution contraignant la Syrie à respecter un plan de démantèlement de son arsenal chimique.
"Mon gouvernement est prêt à aider à faciliter le dialogue entre le gouvernement syrien et l'opposition", a affirmé le président Rohani dans une tribune publiée sur le site internet du quotidien américain Washington Post.
La proposition pourrait toutefois être accueillie avec prudence par les Etats-Unis, qui accusent Téhéran de soutenir --en armes et en soldats-- le régime du président Bachar al-Assad.
Pour M. Rohani, une "approche constructive de la diplomatie ne signifie pas renoncer aux prétentions de chacun". "Cela veut dire prendre rendez-vous avec ses homologues, sur un pied d'égalité et dans le respect mutuel, pour répondre aux inquiétudes partagées et atteindre des objectifs communs", écrit-il.
Le président iranien a aussi demandé à rencontrer sur ce dossier, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU la semaine prochaine, le président français François Hollande, a affirmé ce dernier jeudi soir dans l'avion qui le ramenait de Bamako à Paris.
Empruntant aussi le pas diplomatique, le vice-Premier ministre syrien, Qadri Jamil, a affirmé --dans un entretien au quotidien britannique The Guardian-- que le régime syrien demanderait un cessez-le-feu en cas de nouvelle conférence internationale de paix, baptisée Genève-2, une initiative voulue par Washington et Moscou qui a du mal à voir le jour.
Selon M. Jamil, le conflit entre le régime et les rebelles a abouti à une "impasse".
"Ni l'opposition armée ni le régime ne sont capables de vaincre le camp adverse. Ce rapport de force ne changera pas avant un moment", a déclaré M. Jamil au sujet d'une guerre qui a fait plus de 110.000 morts en plus de deux ans.
Charia dans la ville ?
Sur le terrain, des habitants de la ville syrienne d'Azaz près de la frontière turque ont lancé une campagne sur les réseaux sociaux pour demander le départ des combattants de l'Etat islamique d'Irak et du Levant (EIIL), certains craignant de voir les jihadistes imposer la charia dans la ville.
L'Armée syrienne libre (ASL), principal groupe rebelle, a annoncé l'envoi de renforts à Azaz pour tenter de trouver une solution de compromis avec les jihadistes.
C'est la première fois que des jihadistes prennent à l'ASL une ville après une bataille éclair.
Azaz avait été en juillet 2012 l'une des premières conquêtes des rebelles non-jihadistes qui y avaient installé le noyau d'une administration locale. Ils étaient accusés par les jihadistes d'être des agents de l'Occident.
Signe de la complexité du conflit en Syrie, si les combats entre l'EIIL et des rebelles non-jihadistes se multiplient ces dernières semaines dans certaines régions, dans d'autres ils combattent ensemble contre les troupes du régime Assad.
Le président français François Hollande a indiqué jeudi que la France livrerait des armes à l'ASL mais "dans un cadre contrôlé".
Le président Bachar al-Assad a affirmé de son côté dans une interview à la chaîne américaine FoxNews mercredi que son pays était confronté à une "nouvelle sorte de guerre" menée par des "dizaines de milliers de jihadistes" étrangers, dont "80% à 90%" seraient des combattants d'Al-Qaïda.
Les Affaires étrangères syriennes ont d'ailleurs adressé jeudi des messages au Conseil de sécurité dans lesquels elles dénoncent, selon l'agence officielle Sana, le fait que "les Etats-Unis et leurs alliés (dont des pays arabes) continuent à financer Al-Qaïda en Syrie et d'autres groupes terroristes", en référence aux rebelles non-jihadistes.
"Action exécutoire"
Mais le président syrien a assuré que son pays détruirait son énorme arsenal chimique.
Moscou et Washington ont trouvé un accord le 14 septembre à Genève pour démanteler l'arsenal chimique syrien, et la Syrie s'est engagée à fournir dans un délai d'une semaine --qui s'achève théoriquement samedi-- une information complète sur son arsenal chimique.
Lors d'une intervention surprise au département d'Etat, M. Kerry a souhaité que le Conseil de sécurité de l'ONU parvienne à un texte qui "exprime dans les termes les plus forts possibles l'importance d'une action exécutoire pour que la planète se débarrasse des armes chimiques syriennes".
Les Occidentaux et plusieurs pays arabes accusent le régime, qui dément catégoriquement, d'avoir perpétré un massacre à l'arme chimique le 21 août près de Damas, une attaque qui a failli déclencher des frappes américaines et françaises.
En attendant, Damas et Moscou s'évertuent à empêcher toute résolution à l'ONU susceptible d'ouvrir la voie à un usage de la force contre la Syrie si elle ne se pliait pas à l'accord.
Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité ont eu de nouvelles consultations sur ce projet. Selon des diplomates à l'ONU, les Occidentaux cherchent à convaincre la Russie que leur projet de texte n'implique pas la menace d'une action militaire immédiate.
M. Kerry a exhorté par ailleurs la Chine, membre permanent du Conseil de sécurité, à jouer un rôle "constructif" pour parvenir à cette résolution.
Si un compromis est trouvé, ce texte pourrait être soumis au vote ce week-end.
Le président russe Vladimir Poutine, fidèle allié de Damas, a estimé pour sa part que l'attitude de la Syrie sur ce démantèlement "inspire confiance".
L?Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a annoncé qu'elle se réunirait dimanche à La Haye afin de discuter de ce démantèlement.
"87 corps ont été retrouvés dans la brousse et nos hommes sont à toujours à la recherche de nouveaux corps", a déclaré le responsable nigérian, Saidu Yakubu s'exprimant à Borno (nord-est), où il accompagnait le gouverneur de Borno, Kashim Shettima, sur les lieux du crime.
Les insurgés islamistes ont également incendié de nombreuses habitations et immeubles. Ils ont mis en place des barrages et tiré sur des automobilistes qui tentaient de s'enfuir, selon des témoins.
Les premières informations sur cette attaque à Borno, ville qui a déjà été la cible de Boko Haram, ne sont parvenues que mercredi.
Le réseau de téléphonie mobile à Borno est hors service depuis la mi-mai, lorsque le Nigeria a imposé l'état d'urgence dans la plus grande partie du Nord-Est dans le cadre d'une grande offensive destinée à mettre fin aux attaques menées par Boko Haram.
Cette mesure était destinée, selon l'armée, à empêcher les islamistes de mener des attaques coordonnées, mais elle a également privé les civils de la possibilité de donner l'alerte.
Les insurgés, venus à bord d'une vingtaine de camions, étaient munis d'armes antiaériennes, a indiqué une source des services de sécurité en poste dans la ville, qui a requis l'anonymat.
Mallam Isa Manu, un automobiliste qui a réussi à s'enfuir, a déclaré à la presse mercredi à Maiduguri, capitale de l'Etat de Borno, que les islamistes portaient des "uniformes militaires", une tactique déjà utilisée par les membres de Boko Haram.
Selon le général Mohammed Yusuf, les soldats se sont retrouvés à court de munitions en combattant les assaillants.
Les raisons de cette offensive n'étaient pas claires, mais les membres de Boko Haram ont souvent mené des attaques contre les habitants qui ont créé des groupes de vigilance pour aider les militaires.
Selon des habitants, les assaillants s'en sont pris aux personnes de la ville, laissant celles originaires d'autres régions franchir les barrages.
L'insurrection menée par Boko Haram a fait au moins 3.600 morts depuis 2009, y compris les insurgés tués par les forces de sécurité. Boko Haram a attaqué dans le nord et le centre du Nigeria des églises, des journaux, l'armée, la police et l'imeuble de l'ONU à Abuja.
Au cours des dernières semaines, des civils vivant dans des régions reculées ont été les victimes des attaques des insurgés.
En déplacement à Bamako, le chef de l'Etat a promis hier que la France resterait aux côtés du Mali.
Il a appelé la communauté internationale à « se lever quand le droit est bafoué ».
Syrie: l'Iran prêt à faciliter le dialogue régime et opposition
(AFP)
Washington — Le président iranien Hassan Rohani a proposé jeudi de faciliter le dialogue entre le régime et l'opposition en Syrie, où des combattants liés à Al-Qaïda se sont emparés d'une ville conquise aux rebelles non-jihadistes, provoquant la colère d'une partie de ses habitants."Mon gouvernement est prêt à aider à faciliter le dialogue entre le gouvernement syrien et l'opposition", a affirmé le président Rohani dans une tribune publiée sur le site internet du quotidien américain Washington Post.
La proposition pourrait toutefois être accueillie avec prudence par les Etats-Unis, qui accusent Téhéran de soutenir --en armes et en soldats-- le régime du président Bachar al-Assad.
Pour M. Rohani, une "approche constructive de la diplomatie ne signifie pas renoncer aux prétentions de chacun". "Cela veut dire prendre rendez-vous avec ses homologues, sur un pied d'égalité et dans le respect mutuel, pour répondre aux inquiétudes partagées et atteindre des objectifs communs", écrit-il.
Le président iranien a aussi demandé à rencontrer sur ce dossier, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU la semaine prochaine, le président français François Hollande, a affirmé ce dernier jeudi soir dans l'avion qui le ramenait de Bamako à Paris.
Empruntant aussi le pas diplomatique, le vice-Premier ministre syrien, Qadri Jamil, a affirmé --dans un entretien au quotidien britannique The Guardian-- que le régime syrien demanderait un cessez-le-feu en cas de nouvelle conférence internationale de paix, baptisée Genève-2, une initiative voulue par Washington et Moscou qui a du mal à voir le jour.
Selon M. Jamil, le conflit entre le régime et les rebelles a abouti à une "impasse".
"Ni l'opposition armée ni le régime ne sont capables de vaincre le camp adverse. Ce rapport de force ne changera pas avant un moment", a déclaré M. Jamil au sujet d'une guerre qui a fait plus de 110.000 morts en plus de deux ans.
Charia dans la ville ?
Sur le terrain, des habitants de la ville syrienne d'Azaz près de la frontière turque ont lancé une campagne sur les réseaux sociaux pour demander le départ des combattants de l'Etat islamique d'Irak et du Levant (EIIL), certains craignant de voir les jihadistes imposer la charia dans la ville.
L'Armée syrienne libre (ASL), principal groupe rebelle, a annoncé l'envoi de renforts à Azaz pour tenter de trouver une solution de compromis avec les jihadistes.
C'est la première fois que des jihadistes prennent à l'ASL une ville après une bataille éclair.
Azaz avait été en juillet 2012 l'une des premières conquêtes des rebelles non-jihadistes qui y avaient installé le noyau d'une administration locale. Ils étaient accusés par les jihadistes d'être des agents de l'Occident.
Signe de la complexité du conflit en Syrie, si les combats entre l'EIIL et des rebelles non-jihadistes se multiplient ces dernières semaines dans certaines régions, dans d'autres ils combattent ensemble contre les troupes du régime Assad.
Le président français François Hollande a indiqué jeudi que la France livrerait des armes à l'ASL mais "dans un cadre contrôlé".
Le président Bachar al-Assad a affirmé de son côté dans une interview à la chaîne américaine FoxNews mercredi que son pays était confronté à une "nouvelle sorte de guerre" menée par des "dizaines de milliers de jihadistes" étrangers, dont "80% à 90%" seraient des combattants d'Al-Qaïda.
Les Affaires étrangères syriennes ont d'ailleurs adressé jeudi des messages au Conseil de sécurité dans lesquels elles dénoncent, selon l'agence officielle Sana, le fait que "les Etats-Unis et leurs alliés (dont des pays arabes) continuent à financer Al-Qaïda en Syrie et d'autres groupes terroristes", en référence aux rebelles non-jihadistes.
"Action exécutoire"
Mais le président syrien a assuré que son pays détruirait son énorme arsenal chimique.
Moscou et Washington ont trouvé un accord le 14 septembre à Genève pour démanteler l'arsenal chimique syrien, et la Syrie s'est engagée à fournir dans un délai d'une semaine --qui s'achève théoriquement samedi-- une information complète sur son arsenal chimique.
Lors d'une intervention surprise au département d'Etat, M. Kerry a souhaité que le Conseil de sécurité de l'ONU parvienne à un texte qui "exprime dans les termes les plus forts possibles l'importance d'une action exécutoire pour que la planète se débarrasse des armes chimiques syriennes".
Les Occidentaux et plusieurs pays arabes accusent le régime, qui dément catégoriquement, d'avoir perpétré un massacre à l'arme chimique le 21 août près de Damas, une attaque qui a failli déclencher des frappes américaines et françaises.
En attendant, Damas et Moscou s'évertuent à empêcher toute résolution à l'ONU susceptible d'ouvrir la voie à un usage de la force contre la Syrie si elle ne se pliait pas à l'accord.
Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité ont eu de nouvelles consultations sur ce projet. Selon des diplomates à l'ONU, les Occidentaux cherchent à convaincre la Russie que leur projet de texte n'implique pas la menace d'une action militaire immédiate.
M. Kerry a exhorté par ailleurs la Chine, membre permanent du Conseil de sécurité, à jouer un rôle "constructif" pour parvenir à cette résolution.
Si un compromis est trouvé, ce texte pourrait être soumis au vote ce week-end.
Le président russe Vladimir Poutine, fidèle allié de Damas, a estimé pour sa part que l'attitude de la Syrie sur ce démantèlement "inspire confiance".
L?Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a annoncé qu'elle se réunirait dimanche à La Haye afin de discuter de ce démantèlement.
Nigeria : au moins 87 morts dans une attaque de Boko Haram
(AFP)
Benisheik — Au moins 87 personnes ont été tuées dans une attaque mardi soir menée par des membres du groupe islamiste armé Boko Haram portant des uniformes militaires, dans une ville du nord-est du Nigeria, a annoncé un responsable gouvernemental jeudi.Les insurgés islamistes ont également incendié de nombreuses habitations et immeubles. Ils ont mis en place des barrages et tiré sur des automobilistes qui tentaient de s'enfuir, selon des témoins.
Les premières informations sur cette attaque à Borno, ville qui a déjà été la cible de Boko Haram, ne sont parvenues que mercredi.
Le réseau de téléphonie mobile à Borno est hors service depuis la mi-mai, lorsque le Nigeria a imposé l'état d'urgence dans la plus grande partie du Nord-Est dans le cadre d'une grande offensive destinée à mettre fin aux attaques menées par Boko Haram.
Cette mesure était destinée, selon l'armée, à empêcher les islamistes de mener des attaques coordonnées, mais elle a également privé les civils de la possibilité de donner l'alerte.
Les insurgés, venus à bord d'une vingtaine de camions, étaient munis d'armes antiaériennes, a indiqué une source des services de sécurité en poste dans la ville, qui a requis l'anonymat.
Mallam Isa Manu, un automobiliste qui a réussi à s'enfuir, a déclaré à la presse mercredi à Maiduguri, capitale de l'Etat de Borno, que les islamistes portaient des "uniformes militaires", une tactique déjà utilisée par les membres de Boko Haram.
Selon le général Mohammed Yusuf, les soldats se sont retrouvés à court de munitions en combattant les assaillants.
Les raisons de cette offensive n'étaient pas claires, mais les membres de Boko Haram ont souvent mené des attaques contre les habitants qui ont créé des groupes de vigilance pour aider les militaires.
Selon des habitants, les assaillants s'en sont pris aux personnes de la ville, laissant celles originaires d'autres régions franchir les barrages.
L'insurrection menée par Boko Haram a fait au moins 3.600 morts depuis 2009, y compris les insurgés tués par les forces de sécurité. Boko Haram a attaqué dans le nord et le centre du Nigeria des églises, des journaux, l'armée, la police et l'imeuble de l'ONU à Abuja.
Au cours des dernières semaines, des civils vivant dans des régions reculées ont été les victimes des attaques des insurgés.
Les « messages » maliens de François Hollande
En déplacement à Bamako, le chef de l'Etat a promis hier que la France resterait aux côtés du Mali.
Il a appelé la communauté internationale à « se lever quand le droit est bafoué ».
Un déplacement express, de quelques heures à peine. Mais un déplacement qu'il n'aurait raté pour rien au monde. François Hollande s'est rendu hier au Mali pour assister à l'investiture du président Ibrahim Boubacar Keïta, qu'il a qualifié de « bon » et « grand ». Si nombre d'Africains étaient dans le stade de Bamako, où s'est déroulée la cérémonie, le Français était le seul chef d'Etat occidental présent. Il a été le premier à prendre la parole, devant plusieurs dizaines de milliers de personnes. Manière, pour le pouvoir malien, de remercier celui qui a décidé, le 11 janvier, d'engager l'armée française pour repousser les groupes islamistes armés qui occupaient le nord du pays.
Dans son intervention, François Hollande a adressé deux messages principaux. Le premier aux Maliens eux-mêmes. Le chef de l'Etat leur a assuré que la France « restera aux côtés du Mali ». C'est certes « aux Africains d'assurer leur sécurité », mais Paris conservera « les effectifs nécessaires » sur place et autour du pays « tant que le Mali sera menacé ». « Nous devons rester vigilants », a-t-il plaidé, très applaudi. La France compte encore 3.200 hommes au Mali, qui servent de forces d'appoint aux Nations unies. L'objectif est de réduire leur nombre à 1.000 d'ici à la fin de l'année. Le président s'est aussi dit prêt à « accompagner la reconstruction » du Mali. Pour l'heure, les fonds promis pour aider le pays à se relever se débloquent lentement. Bruxelles a promis un plan d'aide au Mali de 3,5 milliards d'euros sur deux ans. Seuls 150 millions d'euros ont été décaissés. La France a versé 18 millions d'euros sur les 280 annoncés sur vingt-quatre mois. Une conférence des donateurs doit justement se tenir pour faire le point le mois prochain à Bamako.
Mini-sommet sur la Centrafrique
Le deuxième message de François Hollande a été plus bref. Mais particulièrement clair. François Hollande l'a destiné à la communauté internationale. « Quand le droit est bafoué, quand des femmes et des enfants sont massacrés, la communauté internationale doit se lever », a-t-il lancé, en évoquant « la leçon du Mali ». Une allusion à la Syrie - même s'il ne l'a pas nommément citée -, au moment où un bras de fer est engagé sur le projet de résolution présenté par Paris. Non content de pousser à un texte contraignant contre Damas, le Français souhaite porter devant l'ONU la situation de la Centrafrique. Hier, il a participé à un mini-sommet sur ce pays, en proie au chaos depuis la prise du pouvoir par une coalition rebelle.
Mais croire que François Hollande ne s'est adressé hier qu'aux Maliens serait une erreur. En creux, il s'est aussi appliqué depuis l'Afrique à envoyer des signaux aux Français. Politiquement, le déplacement de Bamako lui permet de montrer que son activisme sur la scène internationale, pas toujours compris de l'opinion, n'est pas vain. Qu'il sait gérer la guerre et l'après-guerre. Et que la France, avec lui à sa tête (la droite avait raillé son inexpérience), compte bel et bien. « Nous avons gagné cette guerre [...]. La France est fière d'avoir contribué à cette victoire », a-t-il souligné. « La France, mon pays », a-t-il insisté. Avant de s'envoler pour Paris, il devait rendre visite à une unité de l'opération Serval. Paris organise, pour le mois de décembre, une grande conférence sur la paix et la sécurité en Afrique.
François Hollande ouvre la 2e conférence environnementale
François Hollande ouvre vendredi matin la 2e conférence environnementale, un rendez-vous très attendu par ses partenaires d’Europe Ecologie-Les-Verts, les ONG environnementales et les autres partisans de la transition écologique, qui espèrent du gouvernement davantage de concret, à commencer par la fiscalité.
L’an dernier, lors de son discours au Conseil économique et social (Cese) où se déroule la conférence, le président de la République avait dit vouloir faire de la France «la nation de l’excellence environnementale» et annoncé la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) d’ici fin 2016.
Il avait suscité de grands espoirs du côté de ceux qui souhaitent amorcer dès maintenant une transition vers un modèle économique moins gourmand en énergie, plus soucieux des réserves naturelles limitées et moins polluant.
«La déception a été à la mesure de nos espoirs», a confié cette semaine le porte-parole de France Nature Environnement Benoît Hartmann.
Pascal Durand, le secrétaire national d’EELV, a qualifié jeudi le rendez-vous de «capital» mais, après la polémique du début de semaine au sein des Verts, réfute poser un «ultimatum» au gouvernement. «C’est là qu’après des mois de paroles doivent être posés les actes, définis les objectifs et les calendriers», estime-t-il toutefois.
Même dans le camp socialiste, des impatiences sont apparues: en revenant «devant les Français» lors de la deuxième conférence, «ne les bercez pas de mots ! Donnez leur le vrai visage du changement», a écrit mercredi le député Jean-Paul Chanteguet dans une lettre publique.
Si le gouvernement a des actifs à inscrire dans son bilan «vert» (débat sur la transition énergétique, fermeté sur l’interdiction de la culture des OGM et de la fracturation hydraulique, soutien aux énergies renouvelables, travaux préparatoires à une loi sur la biodiversité), de gros chantiers restent à concrétiser.
A commencer par la réforme fiscale: dans un contexte de contraintes budgétaires fortes et de «ras-le-bol fiscal», le verdissement des impôts (taxer davantage les activités polluantes pour ré-orienter les comportements) est un exercice compliqué.
Taxe carbone version 2013
Après l’annonce le 21 août par le ministre de l’Ecologie et de l’Energie, Philippe Martin, de la création d’une «contribution climat-énergie» (taxe carbone), des précisions ont filtré dans la presse cette semaine, mais les mesures de compensation restent à préciser.
Selon Le Monde, cette taxe serait de 7 euros la tonne de CO2 émise en 2014 (environ 400 millions d’euros), puis passerait à 14,5 euros en 2015 (2,5 milliards) et à 22 euros en 2016 (4 milliards). Elle s’intégrerait aux taxes déjà existantes sur l’énergie (carburants, fioul, gaz, charbon), ainsi qu’à la TGAP payée par les entreprises sur les activités polluantes et à la taxe sur les véhicules de société.
Tout en louant «la progressivité sur trois ans qui donne de la visibilité», Matthieu Orphelin, porte-parole de la Fondation Nicolas Hulot, a indiqué à l’AFP «attendre avec impatience les mesures d’accompagnement pour les ménages».
Elles pourraient prendre la forme d’un chèque-énergie ou d’un crédit d’impôt.
Sur la transition énergétique, la présentation de la loi de programmation a été repoussée au printemps 2014, mais François Hollande devrait néanmoins livrer sa vision des travaux menés pendant six mois entre patronat, syndicats, élus et ONG.
Autre grand chantier du quinquennat, la rénovation thermique a fait l’objet jeudi du lancement opérationnel des aides fnancières et des 450 «Points rénovation info service» vers lesquels les citoyens peuvent se tourner pour décider de travaux. L’objectif est très élevé: atteindre 500.000 logements rénovés par an en 2017 contre environ 150.000 actuellement.
Dans son discours, le président pourrait préciser le crédit d’impôt rénovation thermique, annoncé dimanche dernier. Une TVA à 5% sur ce type de travaux est aussi espérée par les professionnels.
Après cette introduction, les travaux de la conférence environnementale s’organiseront autour de cinq thèmes (économie circulaire, politique de l’eau, biodiversité marine, emploi, éducation à l’environnement).
Quatorze ministres et des centaines de participants (ONG, syndicats, patronat, élus) travailleront jusqu’à samedi midi et le Premier ministre Jean-Marc Ayrault conclura la conférence.
Autre tweet, du député PS Olivier Faure, proche du Premier ministre Jean-Marc Ayrault: "Fillon à Moscou pour critiquer la France, Hollande à Bamako pour la faire rayonner".
Très mauvaise soirée pour Christian Jacob. Le patron du groupe UMP à l’Assemblée nationale est sorti laminé du « Grand journal », et particulièrement de la séquence "Karim a dit" de Karim Rissouli.
Alors qu’il avait multiplié les éléments de langage, les indignations, les colères, les effets de manche pour démontrer que jamais, au grand jamais, son parti ne s’abaisserait à faire alliance avec le Front national, il a trébuché de manière spectaculaire face au chroniqueur de Canal Plus qui le mettait devant ses contradictions.
L’an dernier, lors de son discours au Conseil économique et social (Cese) où se déroule la conférence, le président de la République avait dit vouloir faire de la France «la nation de l’excellence environnementale» et annoncé la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) d’ici fin 2016.
Il avait suscité de grands espoirs du côté de ceux qui souhaitent amorcer dès maintenant une transition vers un modèle économique moins gourmand en énergie, plus soucieux des réserves naturelles limitées et moins polluant.
«La déception a été à la mesure de nos espoirs», a confié cette semaine le porte-parole de France Nature Environnement Benoît Hartmann.
Pascal Durand, le secrétaire national d’EELV, a qualifié jeudi le rendez-vous de «capital» mais, après la polémique du début de semaine au sein des Verts, réfute poser un «ultimatum» au gouvernement. «C’est là qu’après des mois de paroles doivent être posés les actes, définis les objectifs et les calendriers», estime-t-il toutefois.
Même dans le camp socialiste, des impatiences sont apparues: en revenant «devant les Français» lors de la deuxième conférence, «ne les bercez pas de mots ! Donnez leur le vrai visage du changement», a écrit mercredi le député Jean-Paul Chanteguet dans une lettre publique.
Si le gouvernement a des actifs à inscrire dans son bilan «vert» (débat sur la transition énergétique, fermeté sur l’interdiction de la culture des OGM et de la fracturation hydraulique, soutien aux énergies renouvelables, travaux préparatoires à une loi sur la biodiversité), de gros chantiers restent à concrétiser.
A commencer par la réforme fiscale: dans un contexte de contraintes budgétaires fortes et de «ras-le-bol fiscal», le verdissement des impôts (taxer davantage les activités polluantes pour ré-orienter les comportements) est un exercice compliqué.
Taxe carbone version 2013
Après l’annonce le 21 août par le ministre de l’Ecologie et de l’Energie, Philippe Martin, de la création d’une «contribution climat-énergie» (taxe carbone), des précisions ont filtré dans la presse cette semaine, mais les mesures de compensation restent à préciser.
Selon Le Monde, cette taxe serait de 7 euros la tonne de CO2 émise en 2014 (environ 400 millions d’euros), puis passerait à 14,5 euros en 2015 (2,5 milliards) et à 22 euros en 2016 (4 milliards). Elle s’intégrerait aux taxes déjà existantes sur l’énergie (carburants, fioul, gaz, charbon), ainsi qu’à la TGAP payée par les entreprises sur les activités polluantes et à la taxe sur les véhicules de société.
Tout en louant «la progressivité sur trois ans qui donne de la visibilité», Matthieu Orphelin, porte-parole de la Fondation Nicolas Hulot, a indiqué à l’AFP «attendre avec impatience les mesures d’accompagnement pour les ménages».
Elles pourraient prendre la forme d’un chèque-énergie ou d’un crédit d’impôt.
Sur la transition énergétique, la présentation de la loi de programmation a été repoussée au printemps 2014, mais François Hollande devrait néanmoins livrer sa vision des travaux menés pendant six mois entre patronat, syndicats, élus et ONG.
Autre grand chantier du quinquennat, la rénovation thermique a fait l’objet jeudi du lancement opérationnel des aides fnancières et des 450 «Points rénovation info service» vers lesquels les citoyens peuvent se tourner pour décider de travaux. L’objectif est très élevé: atteindre 500.000 logements rénovés par an en 2017 contre environ 150.000 actuellement.
Dans son discours, le président pourrait préciser le crédit d’impôt rénovation thermique, annoncé dimanche dernier. Une TVA à 5% sur ce type de travaux est aussi espérée par les professionnels.
Après cette introduction, les travaux de la conférence environnementale s’organiseront autour de cinq thèmes (économie circulaire, politique de l’eau, biodiversité marine, emploi, éducation à l’environnement).
Quatorze ministres et des centaines de participants (ONG, syndicats, patronat, élus) travailleront jusqu’à samedi midi et le Premier ministre Jean-Marc Ayrault conclura la conférence.
Conférence environnementale : les cinq points à retenir du discours de Hollande
ENGAGEMENTS - Mesures en faveur de la transition écologique, définitions d'objectifs, précisions de calendrier... François Hollande s'est employé à fixer des perspectives claires à son action en matière d'écologie, en ouvrant la seconde conférence environnementale. Metronews fait le point.
Il fallait donner des gages concrets et dissiper les doutes sur sa "ligne verte". François Hollande, en ouverture de la conférence environnementale, a fait plusieurs annonces visant à rassurer les écolos inquiets. Voici ce qu'il faut retenir de son discours.
La TVA sur la rénovation des logements réduite de moitié
Les professionnels du secteur croisaient les doigts. Ils peuvent avoir le sourire. François Hollande a annoncé que la TVA sur la rénovation énergétique des logements passerait à 5% en 2014, contre 10% initialement prévus. Une mesure estimée à 750 millions d'euros. Mais elle "réduira la facture énergétique des ménages, première chose, et soutiendra l'activité du bâtiment", a fait valoir le chef de l'Etat. Il a également annoncé la création de "2 000 emplois d'avenir" afin d'accompagner les Français dans leurs démarches pour isoler leur logement ou installer une chaudière économe en énergie.
La loi sur la transition énergétique adoptée fin 2014
Le récent report de la loi sur la transition énergétique, d'abord attendue pour cet automne, avait fâché les écologistes. François Hollande s'engage à ce que ce texte, "l'un des plus importants du quinquennat" selon lui, soit présenté au Parlement au printemps 2014.
Une nouvelle taxe carbone
Comme on s'y attendait, François Hollande a confirmé la création d'une contribution climat-énergie dans la fiscalité, quatre ans après l'abandon du projet similaire de Nicolas Sarkozy. Cette taxe carbone new look, dont il n'a pas précisé le taux, sera progressive à compter de l'an prochain. Elle sera "juste, efficace et juridiquement incontestable", a-t-il promis.
La consommation d'énergie divisée par deux d'ici 2050
La barre est placé haut, pour le grand bonheur des écologistes. Le socialiste a fixé l'objectif de diviser par deux la consommation d'énergie enFrance d'ici 2050, ce qui permettrait selon lui d'économiser 20 à 50 milliards d'euros sur la facture énergétique en 2030. Il s'est toutefois employé à ne pas mettre une pression trop forte : "N'en faisons pas un dogme, si nous sommes à un peu moins ce ne sera pas une calamité".
Moins 30% de consommation d'énergies fossiles d'ici 2030
Pour rassurer sur un cap, rien de tel que des objectifs chiffrés. François Hollande veut également diminuer de 30% la consommation nationale d'énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon) d'ici à 2030. Il s'agit selon lui de lutter contre le réchauffement climatique tout en réduisant la facture énergétique du pays.
La TVA sur la rénovation des logements réduite de moitié
Les professionnels du secteur croisaient les doigts. Ils peuvent avoir le sourire. François Hollande a annoncé que la TVA sur la rénovation énergétique des logements passerait à 5% en 2014, contre 10% initialement prévus. Une mesure estimée à 750 millions d'euros. Mais elle "réduira la facture énergétique des ménages, première chose, et soutiendra l'activité du bâtiment", a fait valoir le chef de l'Etat. Il a également annoncé la création de "2 000 emplois d'avenir" afin d'accompagner les Français dans leurs démarches pour isoler leur logement ou installer une chaudière économe en énergie.
La loi sur la transition énergétique adoptée fin 2014
Le récent report de la loi sur la transition énergétique, d'abord attendue pour cet automne, avait fâché les écologistes. François Hollande s'engage à ce que ce texte, "l'un des plus importants du quinquennat" selon lui, soit présenté au Parlement au printemps 2014.
Une nouvelle taxe carbone
Comme on s'y attendait, François Hollande a confirmé la création d'une contribution climat-énergie dans la fiscalité, quatre ans après l'abandon du projet similaire de Nicolas Sarkozy. Cette taxe carbone new look, dont il n'a pas précisé le taux, sera progressive à compter de l'an prochain. Elle sera "juste, efficace et juridiquement incontestable", a-t-il promis.
La consommation d'énergie divisée par deux d'ici 2050
La barre est placé haut, pour le grand bonheur des écologistes. Le socialiste a fixé l'objectif de diviser par deux la consommation d'énergie enFrance d'ici 2050, ce qui permettrait selon lui d'économiser 20 à 50 milliards d'euros sur la facture énergétique en 2030. Il s'est toutefois employé à ne pas mettre une pression trop forte : "N'en faisons pas un dogme, si nous sommes à un peu moins ce ne sera pas une calamité".
Moins 30% de consommation d'énergies fossiles d'ici 2030
Pour rassurer sur un cap, rien de tel que des objectifs chiffrés. François Hollande veut également diminuer de 30% la consommation nationale d'énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon) d'ici à 2030. Il s'agit selon lui de lutter contre le réchauffement climatique tout en réduisant la facture énergétique du pays.
Syrie : quand Fillon critique la France devant Poutine
François Fillon, ancien Premier ministre UMP, a critiqué jeudi la position de la France à propos de la Syrie devant le président russe Vladimir Poutine, lors d'un déplacement en Russie, provoquant en France de vives réactions de la part de la gauche.
François Fillon, fermement opposé, comme la Russie, à des frappes sur la Syrie, a reproché ainsi au président François Hollande d'être aligné sur la position du président américain Barack Obama - AFP
François Fillon, ancien Premier ministre UMP, a critiqué jeudi la position de la France à propos de la Syrie devant le président russe Vladimir Poutine, lors d'un déplacement en Russie. "Nous avons, vous et nous, Russes et Européens, une influence déterminante sur les deux camps qui s'opposent" en Syrie, a-t-il affirmé, lors d'une intervention devant le "club Valdai", où il a salué le président russe d'un "cher Vladimir". "Je souhaite à cet égard que la France retrouve cette indépendance et cette liberté de jugement et d'action qui, seules, lui confèrent une autorité dans cette crise", a-t-il ajouté. Une phrase qu'il a également tweetée.
L'ancien chef de gouvernement, fermement opposé, comme la Russie, à des frappes sur la Syrie, a reproché ainsi au président François Hollande d'être aligné sur la position du président américain Barack Obama.
Ce qui n’a pas manqué de provoquer de vives réactions de la Gauche. "L'habit de Républicain de François Fillon part en lambeaux. En ce jour, le bien coiffé devient laquais de la Volga", a aussitôt écrit sur twitter Arnaud Leroy, député PS. "Grave sur le fond", a tweeté pour sa part le co-président des députés écologistes, François de Rugy.
Autre tweet, du député PS Olivier Faure, proche du Premier ministre Jean-Marc Ayrault: "Fillon à Moscou pour critiquer la France, Hollande à Bamako pour la faire rayonner".
Christian Jacob et le FN : l'incroyable mensonge du patron de l'UMP au "Grand Journal"
LE PLUS. Ce jeudi, Christian Jacob était invité sur le plateau du "Grand Journal". Depuis les déclarations de François Fillon, l'UMP tente tant bien que mal de se tenir éloignée du FN, au point que le patron des députés UMP semble avoir oublié l'épisode Roland Chassain. Un épisode que Karim Rissouli s'est chargé de lui rappeler. Retour sur l'affaire avec Thierry de Cabarrus.
Édité par Henri Rouillier
Très mauvaise soirée pour Christian Jacob. Le patron du groupe UMP à l’Assemblée nationale est sorti laminé du « Grand journal », et particulièrement de la séquence "Karim a dit" de Karim Rissouli.
Alors qu’il avait multiplié les éléments de langage, les indignations, les colères, les effets de manche pour démontrer que jamais, au grand jamais, son parti ne s’abaisserait à faire alliance avec le Front national, il a trébuché de manière spectaculaire face au chroniqueur de Canal Plus qui le mettait devant ses contradictions.
Devant des centaines de milliers de téléspectateurs choqués ou amusés selon leur engagement politique, il a donc fait un énorme mensonge, affirmant contre toute évidence que le maire des Saintes-Maries-de-la-Mer avait été exclu de l’UMP après s’être désisté, en juin 2012, en faveur de la candidate du Front national pour empêcher l’élection du candidat socialiste au nom du "Tout sauf Vauzelle".
Or, non seulement Roland Chassain n’a pas été exclu mais en plus, il vient d’être réinvesti par l’UMP pour les municipales, ce que Christian Jacob a encore nié.
Le "Grand Journal", une opportunité pour éteindre le feu à l'UMP
Sachant qu’il allait être confronté à Florian Philippot du Front national, le député de Seine-et-Marne avait tout fait, au début de l’émission, pour rassurer ses électeurs et leur prouver que son parti n’avait rien à voir avec lui.
Il s’agissait d’en finir avec cette incroyable cacophonie de ces derniers jours, déclenchée par la petite bombe de François Fillon. Il avait fait tomber un tabou à droite, affirmant, au détour d’une interview, que les électeurs pourraient voter, le cas échéant, pour un candidat du FN aux municipales, à condition qu’il soit "le moins sectaire".
Cette petite phrase a provoqué une tempête au sein d’un parti qui n’en avait pas besoin. Au point que Jean-François Copé, au JT de 20h de TF1, a dû ramer à contre-courant pour tenter de stopper le scandale et rappeler la règle du "ni-ni", profitant même de l’occasion pour tenter d’enterrer définitivement son rival pour la présidentielle de 2017.
Sauf que Christian Jacob, tout comme les autres cadres du parti, savent bien que le mal est fait et qu’une partie des électeurs de l’UMP se laissent aller désormais à leurs vieux démons tandis que les autres sont scandalisés.
Malaise face à Philippot
Le patron des députés du parti, qui faisait sa tournée de soutien aux candidats des municipales dans le Nord-Pas-de-Calais a d’ailleurs été pris à partie, avant l’émission, par un militant de Wailly-Beaucamp qui, s’emparant du micro devant plusieurs centaines de personnes, lui a lancé :
Dès lors, Christian Jacob s’était préparé pour l’émission à frapper un grand coup face à Florian Philippot, histoire non seulement de prendre ses distances avec lui mais aussi avec le Front national en bloc et en détails.
Alors, il a tenté de noyer celui qui représentait non pas un parti ami mais un adversaire, sous une avalanche d’accusations et d’anathèmes, reprochant tour à tour à son voisin interloqué d’être un énarque, un sale ambitieux qui a changé de camp trois fois (il a été chez Chevènement, chez de Villiers puis chez Marine Le Pen), et même un menteur qui prétend habiter Forbach pour les municipales.
Menteur ? Attention, Monsieur Jacob, car tel est pris qui croyait prendre. Sans doute croyait-il avoir fait le plus gros du boulot face à un Jean-Michel Aphatie plutôt affable avec lui, mais c’était compter sans Karim Rissouli et sa séquence musclée de fact-checking.
Le chroniqueur ouvre tout de suite les mâchoires du piège en lui posant cette question :
Roland Chassain n’a pas été exclu
Le journaliste déroule alors sa démonstration implacable selon laquelle, ça discute bel et bien dans le sud-est en vue des municipales de 2014, et particulièrement aux Saintes-Marie-de-La-Mer.
Car personne n’a oublié le scandale, quand Roland Chassain, le candidat UMP, n’a pas hésité à se désister en faveur de cette dernière, au point que le Front national a failli emporter la circonscription. Or, nous explique Karim Rossouli, Roland Chassain n’a pas été exclu de l’UMP après ce coup de canif dans la règle du "ni-ni".
C’est là que Christian Jacob choisit la mauvaise solution pour répondre. Il décide de mentir, et même de s’enfermer dans le mensonge avec véhémence. Voilà qu’il nie les faits, dit qu’"il est exclu immédiatement", affirme que Jean-François Copé a sanctionné le maire dissident après les élections.
Mais le chroniqueur tient bon et le député choisit de se fâcher, répétant insatiablement que c'est faux...
Comment Jacob peut-il avoir "oublié" cette histoire ?!
Là, on se dit que ce n’est pas possible, que Christian Jacob a un trou de mémoire, qu'il a oublié l’épisode Chassain. Mais comment croire cela alors qu'il est président du groupe UMP à l'Assemblée ? Il est impossible qu’il n’ait pas suivi de près une élection qui le concerne directement, les législatives.
Et l’on se prend à penser qu’il est quand même gonflé, de mentir ainsi devant la France entière, avec un aplomb aussi incroyable. D’autant que l’incident ne s’arrête pas là, puisque Karim Rissouli a une autre cartouche : Chassain a été réinvesti par l'UMP pour les municipales sans que, curieusement, la candidate du Front national ne se présente. Comme s'il s'agissait d'un retour d'ascenseur... Et Jacob de poursuivre son flot d'indignations.
Pendant ce temps-là, Florian Philippot semble boire du petit lait en voyant ainsi se débattre aussi maladroitement le patron des députés UMP, qui semble être complètement passé à côté de cette interview parue dans "La Provence", dans laquelle Chassain a déclaré lui-même :
Dans un autre article du quotidien daté du 13 juillet et titré "L’UMP investit ses candidat", le journaliste écrit : "Aux Saintes-Maries-de-la-Mer, Roland Chassain reste dans la danse." Alors oui, Christian Jacob a bien menti au "Grand journal".
Or, non seulement Roland Chassain n’a pas été exclu mais en plus, il vient d’être réinvesti par l’UMP pour les municipales, ce que Christian Jacob a encore nié.
Le "Grand Journal", une opportunité pour éteindre le feu à l'UMP
Sachant qu’il allait être confronté à Florian Philippot du Front national, le député de Seine-et-Marne avait tout fait, au début de l’émission, pour rassurer ses électeurs et leur prouver que son parti n’avait rien à voir avec lui.
Il s’agissait d’en finir avec cette incroyable cacophonie de ces derniers jours, déclenchée par la petite bombe de François Fillon. Il avait fait tomber un tabou à droite, affirmant, au détour d’une interview, que les électeurs pourraient voter, le cas échéant, pour un candidat du FN aux municipales, à condition qu’il soit "le moins sectaire".
Cette petite phrase a provoqué une tempête au sein d’un parti qui n’en avait pas besoin. Au point que Jean-François Copé, au JT de 20h de TF1, a dû ramer à contre-courant pour tenter de stopper le scandale et rappeler la règle du "ni-ni", profitant même de l’occasion pour tenter d’enterrer définitivement son rival pour la présidentielle de 2017.
Sauf que Christian Jacob, tout comme les autres cadres du parti, savent bien que le mal est fait et qu’une partie des électeurs de l’UMP se laissent aller désormais à leurs vieux démons tandis que les autres sont scandalisés.
Malaise face à Philippot
Le patron des députés du parti, qui faisait sa tournée de soutien aux candidats des municipales dans le Nord-Pas-de-Calais a d’ailleurs été pris à partie, avant l’émission, par un militant de Wailly-Beaucamp qui, s’emparant du micro devant plusieurs centaines de personnes, lui a lancé :
"Vous nous aviez offert un spectacle scandaleux l’an dernier (au moment des élections du président de l’UMP, NDLR) et là encore, vous vous entre-déchirez alors qu’on a voté pour vous !"
Dès lors, Christian Jacob s’était préparé pour l’émission à frapper un grand coup face à Florian Philippot, histoire non seulement de prendre ses distances avec lui mais aussi avec le Front national en bloc et en détails.
Alors, il a tenté de noyer celui qui représentait non pas un parti ami mais un adversaire, sous une avalanche d’accusations et d’anathèmes, reprochant tour à tour à son voisin interloqué d’être un énarque, un sale ambitieux qui a changé de camp trois fois (il a été chez Chevènement, chez de Villiers puis chez Marine Le Pen), et même un menteur qui prétend habiter Forbach pour les municipales.
Menteur ? Attention, Monsieur Jacob, car tel est pris qui croyait prendre. Sans doute croyait-il avoir fait le plus gros du boulot face à un Jean-Michel Aphatie plutôt affable avec lui, mais c’était compter sans Karim Rissouli et sa séquence musclée de fact-checking.
Le chroniqueur ouvre tout de suite les mâchoires du piège en lui posant cette question :
"Écoutez… si je vous ai bien écouté, ça ne discute pas du tout à Paris entre les appareils de l’UMP et du FN".
Roland Chassain n’a pas été exclu
Le journaliste déroule alors sa démonstration implacable selon laquelle, ça discute bel et bien dans le sud-est en vue des municipales de 2014, et particulièrement aux Saintes-Marie-de-La-Mer.
Car personne n’a oublié le scandale, quand Roland Chassain, le candidat UMP, n’a pas hésité à se désister en faveur de cette dernière, au point que le Front national a failli emporter la circonscription. Or, nous explique Karim Rossouli, Roland Chassain n’a pas été exclu de l’UMP après ce coup de canif dans la règle du "ni-ni".
C’est là que Christian Jacob choisit la mauvaise solution pour répondre. Il décide de mentir, et même de s’enfermer dans le mensonge avec véhémence. Voilà qu’il nie les faits, dit qu’"il est exclu immédiatement", affirme que Jean-François Copé a sanctionné le maire dissident après les élections.
Mais le chroniqueur tient bon et le député choisit de se fâcher, répétant insatiablement que c'est faux...
Comment Jacob peut-il avoir "oublié" cette histoire ?!
Là, on se dit que ce n’est pas possible, que Christian Jacob a un trou de mémoire, qu'il a oublié l’épisode Chassain. Mais comment croire cela alors qu'il est président du groupe UMP à l'Assemblée ? Il est impossible qu’il n’ait pas suivi de près une élection qui le concerne directement, les législatives.
Et l’on se prend à penser qu’il est quand même gonflé, de mentir ainsi devant la France entière, avec un aplomb aussi incroyable. D’autant que l’incident ne s’arrête pas là, puisque Karim Rissouli a une autre cartouche : Chassain a été réinvesti par l'UMP pour les municipales sans que, curieusement, la candidate du Front national ne se présente. Comme s'il s'agissait d'un retour d'ascenseur... Et Jacob de poursuivre son flot d'indignations.
Pendant ce temps-là, Florian Philippot semble boire du petit lait en voyant ainsi se débattre aussi maladroitement le patron des députés UMP, qui semble être complètement passé à côté de cette interview parue dans "La Provence", dans laquelle Chassain a déclaré lui-même :
"Pour les municipales 2014, je suis investi par l'UMP, alors que je n'ai rien demandé. J'ai toujours présenté une liste d'union (…) Mais je n'ai jamais eu de colistiers d'extrême droite. J'ai gagné avec près de 70 % aux dernières municipales, ce qui me préoccupe pour celles-ci c'est la parité (imposée par le changement de statuts)."
Dans un autre article du quotidien daté du 13 juillet et titré "L’UMP investit ses candidat", le journaliste écrit : "Aux Saintes-Maries-de-la-Mer, Roland Chassain reste dans la danse." Alors oui, Christian Jacob a bien menti au "Grand journal".
ECONOMIE
Cette nuit en Asie : l’uranium secret de la Corée du Nord
Le Zimbabwe et la Corée du Nord auraient négocié un accord armes contre uranium.
Pyongyang aurait récupéré en secret de l’uranium au Zimbabwe
Les médias sud-coréens indiquent, ce matin, que les autorités du Zimbabwe et le régime de Pyongyang auraient négocié, dans le secret, dès 2009, un accord prévoyant un échange d’armes et d’uranium. Citant un officier de l’armée zimbabwéenne, ils expliquent que la Corée du Nord aurait accepté de livrer des fusils automatiques “de type 58” au gouvernement de Robert Mugabe, qui cherchait à contourner les sanctions internationales mises en place contre son pays, en échange de l’exploitation d’une importante mine d’uranium située à Kanyemba, à 260 km au sud de la capitale, Harare. Les experts estiment que cette mine abriterait potentiellement 20.000 tonnes d’uranium. Son exploitation et le transport secret du minerai, potentiellement utilisable dans la fabrication de bombes, aurait été, selon les médias sud-coréens, menés par Cosleg, un groupe minier fondé par des gradés de l’armée zimbavwéenne et des proches de Joseph Kabila, le président de la République démocratique de Congo.
La FED redonne un coup de fouet aux marchés asiatiques
En décidant de prolonger sa politique d’assouplissement quantitatif, la Banque centrale américaine a donné un coup d’accélérateur aux places financières d’Asie. Alors que celles-ci étaient marquées, ces derniers mois, par des sorties de capitaux, la tendance se serait, selon la banque Citigroup, inversée au fil de la semaine qui s’est terminée le 11 septembre. Presque 6 milliards de dollars sont entrés sur les bourses d’Asie au cours de cette semaine, selon la banque. Le « Wall Street Journal » constate que la récente décision de la FED vient accentuer cette tendance à l’optimisme, comme en a témoigné la hausse très nette de toutes les places boursières, hier, dans la région. Cela offre aux sociétés qui cherchent à lever des fonds une fenêtre d’opportunité très attendue depuis plusieurs mois. Les émissions obligataires ont totalisé 15 milliards de dollars depuis le début du mois en Asie (en excluant le Japon), un record en quatre mois. Hier, notamment, le producteur chinois de produits laitiers Huishan est parvenu à lever 1,3 milliards de dollars à Hong Kong par une introduction en bourse qui s’est finalement faite dans le haut de la fourchette qu’il s’était fixée. Le pétrolier chinois Cnooc prévoirait quant à lui d’émettre pour 2 milliards de dollars de nouvelles obligations dans les prochains jours. Les incertitudes restant lourdes à plus long terme –fin de la politique accommodante de la FED et interrogations sur la croissance chinoise en particulier- les sociétés en manque de cash semblent décidées à profiter au plus vite de ces circonstances porteuses.
La banque mondiale veut pousser Pékin à changer radicalement sa politique foncière
Plusieurs officiels de la Banque mondiale sont actuellement en déplacement à Pékin, dans le cadre de la préparation d’un rapport sur le droit de la terre dans le pays. Leur but : pousser les autorités chinoises à introduire des mécanismes de marché dans la politique foncière du pays. Jusqu’à présent, les paysans chinois n’ont que le droit d’utiliser la terre, mais n’en sont pas les propriétaires. Ce qui ne leur donne aucun pouvoir lorsque les autorités locales dont ils dépendent décident de les exproprier dans le cadre d’un projet d’urbanisation. Pour beaucoup d’économistes, c’est l’une des faiblesses principales du système chinois actuellement, dans la mesure où elle empêche les paysans de tirer de la terre des revenus décents, et bloque par conséquent leur capacité de consommation. D’après la plupart des experts, une réforme de la terre pourrait faire partie des grandes orientations annoncées lors du prochain congrès du PC chinois, qui doit se tenir en novembre et définir les grands axes de la politique de la nouvelle équipe dirigeante.
Des Mazda fabriquées au Mexique pour l’Europe
Dans l’attente de la finalisation d’un accord de libre-échange entre le Japon et l’Union européenne, le constructeur japonais Mazda se prépare à alimenter le marché européen avec des voitures produites dans sa nouvelle usine mexicaine. A partir du début de l’année 2014, cette nouvelle ligne d’assemblage, qui est “couverte” par les accords de libre-échange signés entre Bruxelles et le Mexique, fabriquera, selon le Nikkei, des Mazda 2 et des Mazda 3 - connue sous le nom de Demio et d’Axela au Japon - qui seront ensuite distribuées sur plusieurs marchés occidentaux. Cette délocalisation est cruciale pour Mazda qui produit encore 70% de ses automobiles au Japon et exporte 80% des modèles fabriqués dans l’archipel. Le constructeur espère faire tomber progressivement cette dépendance à ses ateliers locaux à 50% pour se protéger sur le long terme des variations des taux de change. Si la récente chute du yen face aux grandes devises internationales peut bénéficier aux groupes exportant encore massivement depuis le Japon, beaucoup de sociétés continuent de se plaindre de la faiblesse du réseau d’accords commerciaux négociés par Tokyo avec d’autres pays. Le gouvernement du premier ministre Shinzo Abe a promis de multiplier ce type de partenariats pour permettre aux produits “made in japan” de profiter de taxes allégées lorsqu’ils entrent sur les marchés étrangers.
Lufthansa lance une commande historique de long-courriers
59 avions de type Boeing et Airbus seront livrés à partir de 2016.
Avant de s'envoler pour la Suisse l'an prochain pour devenir PDG du groupe Roche, Christoph Franz, patron de Lufthansa, a adressé un grand geste de reconnaissance à l'Allemagne. La première compagnie aérienne européenne a passé la plus grosse commande d'avions de son histoire. D'un montant de 14 milliards d'euros, elle comprend la livraison de 34 Boeing 777-9X et de 25 Airbus A350-900, qui seront livrés à partir de 2016, a-t-il détaillé hier à Francfort. En réalité, Lufthansa paiera bien moins cher ses avions grâce aux remises d'usage. Lufthansa deviendra aussi la première compagnie au monde à appareiller le futur Boeing 777-9X.
Cette commande record tombe alors que le groupe de Francfort traverse quelques turbulences. Christoph Franz, aux commandes depuis trois ans, a récemment surpris tout son monde en voulant rejoindre en mai 2014 le laboratoire suisse Roche. La question de son successeur commence tout juste à occuper le conseil de surveillance. Un candidat interne, Carsten Spohr, quarante-six ans, responsable de la division passagers, paraît bien placé.
Les deux hommes sont les artisans du plan d'économies « Score », qui crée des tensions chez les 117.000 salariés du groupe, en devant se traduire par 3.500 départs, dont 2.500 en Allemagne. La grogne interne a aussi suivi l'annonce d'une renégociation des plans de retraite maison. Des mesures censées répondre à la forte concurrence des compagnies low cost et du Golfe. Même si Christoph Franz précise que la présente commande d'avions « n'est pas une déclaration de guerre à un quelconque concurrent ». Elle se veut « le signe de la confiance dans l'application du programme "Score" et dans les améliorations de résultats prévues (1,5 milliard d'euros, NDLR) en 2015 qui ne seront pas éphémères, mais bien structurelles, pour que l'argent gagné nous autorise à lancer des commandes de cette ampleur ».
Sécuriser des emplois
Lufthansa dispose pour l'heure d'une flotte de 107 avions long-courriers. Les 59 machines commandées doivent les remplacer ou étendre la flotte. La compagnie se donne de la flexibilité pour agir. Si la croissance du trafic passagers se porte à 5 %, soit mieux que l'hypothèse prévue de 3 %, elle dispose alors d'une option pour commander 60 appareils supplémentaires, soit 30 Boeing et 30 Airbus. Ces avions, en disposant de deux réacteurs au lieu de quatre chez les anciens, feront moins de bruit, émettront moins de CO2 et seront économes en carburant. Une donnée importante tandis que ce poste engouffre plus de 7 milliards d'euros par an. Aussi, les investissements vont permettre de sécuriser 13.000 em-plois en Allemagne.
Rennes — La cour d'appel de Rennes décide ce vendredi si les policiers impliqués dans la mort de deux adolescents à l'issue d'une course-poursuite à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) en octobre 2005 doivent être jugés en correctionnelle, huit ans après ce drame qui avait embrasé les banlieues françaises.
Le 27 octobre 2005, Zyed Benna, 17 ans, et Bouna Traoré, 15 ans, avaient péri électrocutés dans un transformateur EDF où ils s'étaient réfugiés. Un troisième jeune, Muhittin Altun, 17 ans au moment des faits, avait été grièvement brûlé.
La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Rennes, aujourd'hui saisie de l'affaire, dira dans un arrêt vendredi si elle renvoie ou non en correctionnelle les deux policiers mis en cause dans ce dossier pour "non-assistance à personne en danger": Sébastien G. et Stéphanie K.
La décision doit être rendue par la chambre lors d'une audience en huis-clos qui débute à 10H00 et les avocats des parties civiles ont annoncé une conférence de presse à Paris à 11H30.
En octobre 2012, la Cour de cassation avait annulé un non-lieu de la cour d'appel de Paris et renvoyé le dossier à Rennes. Début juin, le parquet général avait requis un nouveau non-lieu.
Pour Me Jean-Pierre Mignard, l'un des avocats des familles des adolescents, interrogé cette semaine, "par la durée de la procédure et les questions qu'elle suscite, cette affaire justifie pleinement la réunion d'un tribunal" et donc la tenue d'un procès.
"Toute autre attitude pourrait être interprétée comme une volonté d'étouffer l'affaire", a-t-il déclaré à l'AFP. "Huit ans après les faits, l'affaire n'est toujours pas jugée: elle se heurte systématiquement à une politique d'embuscade du parquet, qui a d'ailleurs requis comme si l'arrêt de la Cour de cassation n'était pas intervenu", a ajouté l'avocat parisien.
Son confrère de Bobigny, Me Daniel Merchat, qui défend les deux policiers mis en cause et trois autres fonctionnaires au statut de témoins assistés, a de son côté déclaré espérer une confirmation définitive du non-lieu. "J'espère et j'attends que les sept ans de procédure s'arrêtent vendredi. J'ai toujours soutenu que les éléments constitutifs de l'infraction ne sont pas réunis", a-t-il souligné.
Rapport de l'IGS
Sur les faits, les argumentaires des deux camps restent presque inchangés depuis le début de cette procédure judiciaire hors norme.
Pour Me Mignard, lors de la course-poursuite, "les deux policiers voient les adolescents pénétrer dans le site (EDF, ndlr) mais ne font rien pour les alerter du danger qu'ils courent".
Selon lui, "les policiers savent qu'ils sont en danger de mort, mais aucun ne prend la peine de les appeler. Au contraire, tout ce qui est fait contribue à augmenter l'effroi des adolescents, avec des manoeuvres d'encerclement qui vont les pousser à s'enfoncer dans le site", estime-t-il.
Pour Me Merchat à l'inverse, les policiers "n'ont jamais su qu'ils étaient entrés, au contraire, après vérification, ils étaient convaincus qu'ils n'y étaient pas". Les policiers "ont procédé à toutes les vérifications qui étaient en leur pouvoir pour s'assurer qu'il n'y avait personne dans le site", soutient l'avocat.
L'affaire avait pris une tournure politique lorsque le ministre de l'Intérieur de l'époque, Nicolas Sarkozy, avait affirmé au lendemain des faits que "la police ne poursuivait pas physiquement" les trois jeunes.
Or, fin 2006, un rapport de l'Inspection générale des services (IGS) reconnaissait que les trois mineurs avaient bien été poursuivis par des policiers. Mais aucun "manquement" des policiers n'était relevé, estimait alors le directeur de l'IGS, Eric Meillan.
Comme le parquet général de Rennes au printemps, le parquet de Bobigny, le parquet général de la cour d'appel de Paris et le parquet général de la Cour de cassation avaient déjà requis un non-lieu, avant que la Cour de cassation ne renvoie finalement l'affaire devant une autre juridiction.
Par Elise Delève
Quand l’Etat français subventionne les voitures électriques en Norvège
Un concessionnaire norvégien a profité du bonus versé par l’Etat français pour le véhicule propre.
Quelque 280.000 euros versés par l’Etat français – et donc par le contribuable – à un, voire plusieurs concessionnaires norvégiens. L’histoire, révélée par le journal local « Dagens Naeringsliv » et relayée par l’AFP, est étonnante et interpelle sur les modalités d’attribution du bonus réservé aux voitures électriques. Le journal cite le cas d’un concessionnaire près d’Oslo, Sandvika Bil, dont 70 % des ventes sont des véhicules électriques importés de France. Il bénéficie à chaque fois des 7.000 euros de bonus, montant attribué par le gouvernement français depuis l’été 2012 pour les voitures 100 % électriques. Ainsi, depuis juin, Sandvika Bil a importé une quarantaine de Leaf, la voiture électrique de Nissan en provenance de l’Hexagone .
La manœuvre est-elle légale ? « Il y a une faille dans le dispositif », se contentent de relever les autorités françaises. Les conditions d’attribution du bonus, fixées par décret, sont courtes. Le véhicule doit appartenir à la catégorie des voitures particulières ou utilitaires légers, il ne doit pas avoir fait l’objet ¬précédemment d’une première immatriculation en France ou à l’étranger, et il n’est pas destiné à être cédé par l’acquéreur en tant que véhicule neuf. « Il faut que la voiture soit immatriculée en France, pour pouvoir bénéficier du bonus que l’Etat rembourse au concessionnaire, et ensuite vendue ailleurs comme une occasion, au besoin en véhicule zéro kilomètre », confirme-on chez Nissan France. De même source, on indique que les voitures tricolores n’ont pas été acquises d’un seul coup, en un lot de 40 voitures, mais sans doute en plusieurs étapes. Difficile en tout cas de s’opposer à la manœuvre ; « ce serait du refus de vente des concessionnaires », ajoute l’allié japonais de Renault.
Plusieurs concessionnaires européens en profitent
Dans tous les cas, plusieurs concessionnaires d’Europe en profitent. « On a vu le problème cet été et d’autres petits malins utilisent le bonus sur certains pays, comme la Belgique. Au final, les sommes en jeu ne sont pas du tout neutres quand vous pensez qu’un seul concessionnaire coûte 280.000 euros », indique une source ministérielle. Pour régler le problème, l’option serait soit de modifier le décret pour empêcher la manœuvre, soit d’engager des actions à l’encontre des concessionnaires concernés... s’ils sont en faute. La prochaine réduction des bonus, sur laquelle planche actuellement le gouvernement, pourrait être l’occasion de contenir le problème. En attendant, l’histoire met en lumière le niveau élevé du bonus français, alors que la Norvège privilégie les avantages sur l’utilisation du véhicule propre (pas de TVA ni de coûteuses vignettes, parkings gratuits, possibilité de rouler dans les couloirs de bus, etc.).
Alors que le coup d'envoi de la Conférence environnement ale doit être donné, ce vendredi 20 septembre, les journaux se penchent tous sur une éventuelle nouvelle taxe énergie. Le président de la République François Hollande devrait, en effet, préciser les contours de cette taxe sur l'énergie. Le diesel ne devrait pas être impacté en 2014, assure BFMTV.
Le débat sur la transition énergétique dans le viseur de Pierre gattaz
Dans le Monde, daté du 20 septembre, le président du Medef Pierre Gattaz consacre une tribune au débat sur la transition énergétique. "Cessons d'opposer l'activité économique, les entreprises et l'écologie", s'insurge-t-il dans les colonnes du quotidien. "Il est regrettable que le débat français, insuffisamment préparé, déséquilibré dans sa composition, mal conduit, ait donné lieu à des postures et des dérives", ajoute-t-il encore. Parmi ces dérives, il évoque notamment le refus d'étudier ne serait-ce que la potentialité du gaz de schiste. A quelques heures de l'ouverture de la conférence environnementale, à bon entendeur...
Les négligences de Tepco à Fukushima
Au lendemain de la visite du Premier ministre Shinzo Abe sur le site de la centrale accidentée de Fukushima, les médias rapportent que Tepco - l'exploitant de la centrale - aurait sciemment ignoré la question des eaux contaminées. "Tepco a sciemment décidé de ne pas lancer le chantier nécessaire à l’endiguement de ces eaux de peur d’engager de nouvelles dépenses qui auraient effrayé ses investisseurs", rapporte le quotidien Les Echos, dans son édition du 20 septembre.
Bras de fer entre DCNS et la DGA sur la loi de programmation militaire
Toujours dans Les Echos, on apprend que les relations sont tendues entre DCNS et la DGA. La raison de cette tension ? Lors de son audition devant la commission de la Défense de l'Assemblée nationale, le patron de DCNS aurait tenu des propos qui auraient froissé son principal client. "Mordre la main de celui qui apporte plus de 70 % du chiffre d’affaires, c’est assez peu élégant, mais on est habitué", aurait commenté un responsable, cité dans Les Echos.
La France et les géants du net
Selon le Wall Street Journal, la France pousserait Bruxelles à instaurer de nouvelles réglementations à l'échelle européenne ainsi que des règles fiscales pour les géants américains du web. Google, Apple, Amazon et Facebook serainet touchés, précise le Wall Street Journal. Les dirigeants de l'Union européenne se réunissent le mois prochain pour discuter des différents enjeu de l'industrie numérique.
Astrid Gouzik
La taxe énergie, Tepco à Fukushima, DCNS et la DGA : la revue de presse de l'industrie
Par Astrid Gouzik
Coup de projecteur sur la taxe sur l'énergie avant l'ouverture de la Conférence environnementale, le plaidoyer de Pierre Gattaz, les négligences de Tepco à Fukushima, les tensions entre DCNS et la DGA, la France pousse Bruxelles à instaurer de nouvelles réglementations pour les géants américains du web... Ces sujets font la une des journaux, ce vendredi 20 septembre. Retrouvez-les dans la revue de presse de L'Usine Nouvelle.
Les contours de la taxe énergieAlors que le coup d'envoi de la Conférence environnement ale doit être donné, ce vendredi 20 septembre, les journaux se penchent tous sur une éventuelle nouvelle taxe énergie. Le président de la République François Hollande devrait, en effet, préciser les contours de cette taxe sur l'énergie. Le diesel ne devrait pas être impacté en 2014, assure BFMTV.
Le débat sur la transition énergétique dans le viseur de Pierre gattaz
Dans le Monde, daté du 20 septembre, le président du Medef Pierre Gattaz consacre une tribune au débat sur la transition énergétique. "Cessons d'opposer l'activité économique, les entreprises et l'écologie", s'insurge-t-il dans les colonnes du quotidien. "Il est regrettable que le débat français, insuffisamment préparé, déséquilibré dans sa composition, mal conduit, ait donné lieu à des postures et des dérives", ajoute-t-il encore. Parmi ces dérives, il évoque notamment le refus d'étudier ne serait-ce que la potentialité du gaz de schiste. A quelques heures de l'ouverture de la conférence environnementale, à bon entendeur...
Les négligences de Tepco à Fukushima
Au lendemain de la visite du Premier ministre Shinzo Abe sur le site de la centrale accidentée de Fukushima, les médias rapportent que Tepco - l'exploitant de la centrale - aurait sciemment ignoré la question des eaux contaminées. "Tepco a sciemment décidé de ne pas lancer le chantier nécessaire à l’endiguement de ces eaux de peur d’engager de nouvelles dépenses qui auraient effrayé ses investisseurs", rapporte le quotidien Les Echos, dans son édition du 20 septembre.
Toujours dans Les Echos, on apprend que les relations sont tendues entre DCNS et la DGA. La raison de cette tension ? Lors de son audition devant la commission de la Défense de l'Assemblée nationale, le patron de DCNS aurait tenu des propos qui auraient froissé son principal client. "Mordre la main de celui qui apporte plus de 70 % du chiffre d’affaires, c’est assez peu élégant, mais on est habitué", aurait commenté un responsable, cité dans Les Echos.
Selon le Wall Street Journal, la France pousserait Bruxelles à instaurer de nouvelles réglementations à l'échelle européenne ainsi que des règles fiscales pour les géants américains du web. Google, Apple, Amazon et Facebook serainet touchés, précise le Wall Street Journal. Les dirigeants de l'Union européenne se réunissent le mois prochain pour discuter des différents enjeu de l'industrie numérique.
Astrid Gouzik
JUSTICE ?
Mort de Zyed et Bouna: décision sur un éventuel procès des policiers
De Philippe SCHWAB (AFP)
Rennes — La cour d'appel de Rennes décide ce vendredi si les policiers impliqués dans la mort de deux adolescents à l'issue d'une course-poursuite à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) en octobre 2005 doivent être jugés en correctionnelle, huit ans après ce drame qui avait embrasé les banlieues françaises.
Le 27 octobre 2005, Zyed Benna, 17 ans, et Bouna Traoré, 15 ans, avaient péri électrocutés dans un transformateur EDF où ils s'étaient réfugiés. Un troisième jeune, Muhittin Altun, 17 ans au moment des faits, avait été grièvement brûlé.
La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Rennes, aujourd'hui saisie de l'affaire, dira dans un arrêt vendredi si elle renvoie ou non en correctionnelle les deux policiers mis en cause dans ce dossier pour "non-assistance à personne en danger": Sébastien G. et Stéphanie K.
La décision doit être rendue par la chambre lors d'une audience en huis-clos qui débute à 10H00 et les avocats des parties civiles ont annoncé une conférence de presse à Paris à 11H30.
En octobre 2012, la Cour de cassation avait annulé un non-lieu de la cour d'appel de Paris et renvoyé le dossier à Rennes. Début juin, le parquet général avait requis un nouveau non-lieu.
Pour Me Jean-Pierre Mignard, l'un des avocats des familles des adolescents, interrogé cette semaine, "par la durée de la procédure et les questions qu'elle suscite, cette affaire justifie pleinement la réunion d'un tribunal" et donc la tenue d'un procès.
"Toute autre attitude pourrait être interprétée comme une volonté d'étouffer l'affaire", a-t-il déclaré à l'AFP. "Huit ans après les faits, l'affaire n'est toujours pas jugée: elle se heurte systématiquement à une politique d'embuscade du parquet, qui a d'ailleurs requis comme si l'arrêt de la Cour de cassation n'était pas intervenu", a ajouté l'avocat parisien.
Son confrère de Bobigny, Me Daniel Merchat, qui défend les deux policiers mis en cause et trois autres fonctionnaires au statut de témoins assistés, a de son côté déclaré espérer une confirmation définitive du non-lieu. "J'espère et j'attends que les sept ans de procédure s'arrêtent vendredi. J'ai toujours soutenu que les éléments constitutifs de l'infraction ne sont pas réunis", a-t-il souligné.
Rapport de l'IGS
Sur les faits, les argumentaires des deux camps restent presque inchangés depuis le début de cette procédure judiciaire hors norme.
Pour Me Mignard, lors de la course-poursuite, "les deux policiers voient les adolescents pénétrer dans le site (EDF, ndlr) mais ne font rien pour les alerter du danger qu'ils courent".
Selon lui, "les policiers savent qu'ils sont en danger de mort, mais aucun ne prend la peine de les appeler. Au contraire, tout ce qui est fait contribue à augmenter l'effroi des adolescents, avec des manoeuvres d'encerclement qui vont les pousser à s'enfoncer dans le site", estime-t-il.
Pour Me Merchat à l'inverse, les policiers "n'ont jamais su qu'ils étaient entrés, au contraire, après vérification, ils étaient convaincus qu'ils n'y étaient pas". Les policiers "ont procédé à toutes les vérifications qui étaient en leur pouvoir pour s'assurer qu'il n'y avait personne dans le site", soutient l'avocat.
L'affaire avait pris une tournure politique lorsque le ministre de l'Intérieur de l'époque, Nicolas Sarkozy, avait affirmé au lendemain des faits que "la police ne poursuivait pas physiquement" les trois jeunes.
Or, fin 2006, un rapport de l'Inspection générale des services (IGS) reconnaissait que les trois mineurs avaient bien été poursuivis par des policiers. Mais aucun "manquement" des policiers n'était relevé, estimait alors le directeur de l'IGS, Eric Meillan.
Comme le parquet général de Rennes au printemps, le parquet de Bobigny, le parquet général de la cour d'appel de Paris et le parquet général de la Cour de cassation avaient déjà requis un non-lieu, avant que la Cour de cassation ne renvoie finalement l'affaire devant une autre juridiction.
Zyed et Bouna: les policiers renvoyés en correctionnelle
La Cour d'appel de Rennes a décidé ce vendredi de renvoyer les deux policiers impliqués dans la mort de Zyed et Bouna en correctionnelle. Les deux adolescents sont morts en 2005 à Clichy-sous-Bois après une course-poursuite avec les policiers. Le drame avait embrasé les banlieues françaises.
Il y aura un nouveau procès dans l'affaire de Zyed et Bouna. Ce vendredi, la Cour d'appel de Rennes a renvoyé les deux policiers impliqués dans la mort des deux adolescents en correctionnelle. "La chambre de l'instruction de Rennes vient de confirmer le renvoi de mes clients devant le tribunal correctionnel", a déclaré l'avocat des deux jeunes morts en 2005.
►►► A LIRE | Clichy-sous-Bois, cinq ans après
Zyed 17 ans et Bouna 15 ans, ont péri électroctés dans un transformateur EDF
où ils s'étaient réfugiés le 27 octobre 2005. Leur mort avait entraîner des
émeutes dans plusieurs banlieues françaises.
En octobre 2012, la Cour de cassation avait confirmé un non-lieu de la Cour d'appel de Paris et
renvoyé le dossier à Rennes. "Huit ans après les faits,l 'affaire n'est
toujours pas jugée: elle se heurte systématiquement à une politique d'embuscade
du parquet, qui a d'ailleurs requis comme si l'arrêt de la Cour de cassation
n'était pas intervenu", a expliqué l'avocat des familles des
adolescents.
Arrestation d'un islamiste en Normandie pour apologie du terrorisme
Le jeune homme de 26 ans, récemment converti à l'islam, pourrait être mis en examen pour avoir contribué à un site internet de propagande d'Al-Qaeda.
Un jeune musulman converti, animateur d’un site jihadiste français et traducteur d’une revue en ligne de propagande d’Al-Qaeda, a été arrêté mardi par la DCRI dans le Calvados pour «apologie» et «provocation» au terrorisme sur internet. Il a été déféré jeudi en vue d’une possible mise en examen, a annoncé le parquet de Paris.
Le parquet, qui a ouvert une information judiciaire, a requis le placement en détention provisoire de Romain L., 26 ans. Il s’agit d’une première depuis la loi de décembre 2012, adoptée après l’affaire Merah et qui permet de placer en détention une personne mise en examen pour apologie d’actes de terrorisme ou provocation au terrorisme. Ces faits sont punis de 5 ans de prison et 45 000 euros d’amende.
Le parquet a souligné «la nécessité impérieuse de lutter contre le "jihad médiatique" qui vise à convaincre et à faire adhérer les individus à la "guerre sainte"». Romain L., converti à l’islam à 20 ans et marié à une Franco-marocaine, a été arrêté dans le Calvados par la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI). Une enquête préliminaire avait été ouverte le 6 juin 2013.
Selon le parquet, il a reconnu son implication comme administrateur du site jihadiste Ansar Al-Haqq, site de référence de la mouvance islamiste radicale, et comme diffuseur de la revue Inspire, lancée en 2010 par Al-Qaeda dans la Péninsule arabique (Aqpa).
Ansar Al-Haqq est l’un des principaux sites islamistes en français. Il est à ce titre étroitement surveillé par les experts de la DCRI, qui s’intéressent de près à ses contributeurs. Sur sa page d’accueil, le site se présente comme «le fruit d’une volonté commune de proposer aux internautes, musulmans et non musulmans, des traductions d’articles et de livres divers sur la religion islamique authentique».
«L’enquête démontre que Romain L. a en outre et surtout eu un rôle actif dans la traduction en langue française et la diffusion du dixième et onzième opus de la revue Inspire», a ajouté le parquet.
Cette revue d’Al-Qaeda est publiée périodiquement, en anglais, depuis le Yémen. Entièrement en couleur, elle est rédigée notamment par un Américain d’origine pakistanaise, Samir Khan, réfugié dans les montagnes du sud du Yémen. Avant d’être tué par un tir de drone, l’influent imam américain d’origine yéménite Anwar Al-Awlaqi en était un fréquent contributeur.
La revue, «destinée à toucher une audience des plus larges» selon le parquet, contient des articles théologiques, des récits de combattants exhortant au jihad, mais aussi des cibles et des manuels pratiques, comme le fameux «Comment construire une bombe dans la cuisine de votre mère».
«L’émergence d’une communauté jihadiste virtuelle, qui attire un public de plus en plus large et de plus en plus jeune, vecteur de propagande, de radicalisation et de recrutement, à l’origine du basculement d’individus isolés dans le terrorisme, est au coeur des préoccupations en matière de lutte contre le terrorisme», a souligné le parquet de Paris.
Le parquet, qui a ouvert une information judiciaire, a requis le placement en détention provisoire de Romain L., 26 ans. Il s’agit d’une première depuis la loi de décembre 2012, adoptée après l’affaire Merah et qui permet de placer en détention une personne mise en examen pour apologie d’actes de terrorisme ou provocation au terrorisme. Ces faits sont punis de 5 ans de prison et 45 000 euros d’amende.
Le parquet a souligné «la nécessité impérieuse de lutter contre le "jihad médiatique" qui vise à convaincre et à faire adhérer les individus à la "guerre sainte"». Romain L., converti à l’islam à 20 ans et marié à une Franco-marocaine, a été arrêté dans le Calvados par la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI). Une enquête préliminaire avait été ouverte le 6 juin 2013.
Selon le parquet, il a reconnu son implication comme administrateur du site jihadiste Ansar Al-Haqq, site de référence de la mouvance islamiste radicale, et comme diffuseur de la revue Inspire, lancée en 2010 par Al-Qaeda dans la Péninsule arabique (Aqpa).
Ansar Al-Haqq est l’un des principaux sites islamistes en français. Il est à ce titre étroitement surveillé par les experts de la DCRI, qui s’intéressent de près à ses contributeurs. Sur sa page d’accueil, le site se présente comme «le fruit d’une volonté commune de proposer aux internautes, musulmans et non musulmans, des traductions d’articles et de livres divers sur la religion islamique authentique».
Manuels pratiques et articles théologiques
Ansar Al-Haqq compterait plus de 4 000 membres, dont près de 700 actifs, et Romain L., qui sur internet avait pris le pseudonyme «Abou Siyad Al-Normandy», y a publié de nombreux messages et communiqués d’Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi), a souligné le parquet.«L’enquête démontre que Romain L. a en outre et surtout eu un rôle actif dans la traduction en langue française et la diffusion du dixième et onzième opus de la revue Inspire», a ajouté le parquet.
Cette revue d’Al-Qaeda est publiée périodiquement, en anglais, depuis le Yémen. Entièrement en couleur, elle est rédigée notamment par un Américain d’origine pakistanaise, Samir Khan, réfugié dans les montagnes du sud du Yémen. Avant d’être tué par un tir de drone, l’influent imam américain d’origine yéménite Anwar Al-Awlaqi en était un fréquent contributeur.
La revue, «destinée à toucher une audience des plus larges» selon le parquet, contient des articles théologiques, des récits de combattants exhortant au jihad, mais aussi des cibles et des manuels pratiques, comme le fameux «Comment construire une bombe dans la cuisine de votre mère».
«L’émergence d’une communauté jihadiste virtuelle, qui attire un public de plus en plus large et de plus en plus jeune, vecteur de propagande, de radicalisation et de recrutement, à l’origine du basculement d’individus isolés dans le terrorisme, est au coeur des préoccupations en matière de lutte contre le terrorisme», a souligné le parquet de Paris.
SOCIETE
Trappes : le mari une femme voilée jugé pour rébellion et outrage
En juillet, le contrôle d'identité mouvementé du couple avait été point de départ de trois nuits d'affrontements entre habitants et policiers.
Mickaël Khiri, 21 ans, comparaît vendredi 20 septembre devant la justice pour s'être violemment opposé le 18 juillet au contrôle de sa femme entièrement voilée, point de départ d'affrontements entre habitants et policiers qui ont secoué Trappes (Yvelines) durant trois nuits.
Le jeune homme barbu et fluet, converti à l'islam à 16 ans, est poursuivi devant le tribunal correctionnel de Versailles pour "rébellion" et "outrage" envers trois policiers, tous parties civiles, et "violences sans ITT" sur l'un d'eux.
Il avait été placé en garde à vue dans les locaux du commissariat de Trappes à la suite du contrôle d'identité mouvementé de sa femme portant un voile intégral sur la voie publique, ce qui est interdit depuis 2011.
Mickaël est un "homme calme et non violent", "inconnu des services de police", avait affirmé à l'époque son avocat Me Wenceslas Ference.
La version policière avait été confirmée par le procureur de la République, Vincent Lesclous, expliquant en conférence de presse que le prévenu avait tenté d'étrangler le policier, une déclaration perçue par l'avocat comme une atteinte à la "présomption d'innocence".
Selon Me Ference, l'épouse de 20 ans, également convertie à l'islam, "a toujours accepté, lors de précédents contrôles d'identité (...) de montrer son visage aux policiers et de coopérer".
Deux mois après la poussée de fièvre qui s'est emparée de cette banlieue à 30 km de Paris, "les policiers espèrent que ce procès démontrera ce qui s'est réellement passé", a affirmé à l'AFP leur avocat, Me Thibault de Montbrial.
Selon lui, "les salafistes qui ont instrumentalisé l'incident et Mickaël" doivent être "démasqués comme menant un combat communautaire qui n'a pas sa place dans la République".
Des heurts de moindre intensité s'étaient poursuivis les deux nuits suivantes.
Au total, une dizaine de personnes avaient été arrêtées au cours de ces soirées. Trois hommes de 18 à 21 ans ont été condamnés dans la foulée des événements à des peines de 10 mois de prison ferme à 6 mois avec sursis et deux autres ont été relaxés.
Par ailleurs, l'IGPN a ouvert deux enquêtes après que deux jeunes eurent été blessés lors des échauffourées. Le plus jeune, âgé de 14 ans, a perdu l'usage d'un oeil. Un autre, de 20 ans, qui sera jugé le 23 octobre pour violences et rébellion à l'encontre de policiers, s'est vu prescrire 45 jours d'ITT pour une fracture de la cheville et un traumatisme crânien causés selon lui lors de son interpellation musclée.
Cette poussée de violences avait entaché l'image de cette ville de quelque 30.000 habitants, dont le blason avait été redoré ces dernières années grâce à une intense politique de rénovation urbaine et à des Trappistes devenus des stars tels que le comédien Jamel Debbouze ou le rappeur La Fouine.
Et comme on n'est jamais aussi bien servi que par soi-même... Le pape livre le fond de sa pensée sur quelques-uns des thèmes brûlants de société. Il appelle les prêtres à "toujours prendre en considération la personne". Ainsi, homosexuels et divorcés doivent être "accompagnés avec miséricorde", et "à partir de leurs conditions de vie réelles".
François parle également des femmes - et souhaite les voir jouer un plus grand rôle au sein de l'Eglise. "Le génie féminin est nécessaire dans les lieux où se prennent des décisions importantes". Mais il ne va pas jusqu'à envisager l'ordination de prêtres femmes...
Inutile d'ajouter que cet entretien a été reçu avec enthousiasme par les catholiques les plus libéraux, et beaucoup moins par les conservateurs... Le pape leur rétorque qu'il ne remet pas en cause le dogme, mais qu'il y a beaucoup d'autres sujets à aborder.
Le jeune homme barbu et fluet, converti à l'islam à 16 ans, est poursuivi devant le tribunal correctionnel de Versailles pour "rébellion" et "outrage" envers trois policiers, tous parties civiles, et "violences sans ITT" sur l'un d'eux.
Il avait été placé en garde à vue dans les locaux du commissariat de Trappes à la suite du contrôle d'identité mouvementé de sa femme portant un voile intégral sur la voie publique, ce qui est interdit depuis 2011.
"Provocations", "insultes"
Selon la version des policiers, l'époux a frappé un fonctionnaire au visage et lui a serré la gorge lors du contrôle, des faits contestés par le mari qui, lui, fait état des "provocations" et "insultes" dont il aurait fait l'objet. Une enquête de l'IGPN, la "police des polices", est en cours sur les circonstances de ce contrôle d'identité.Mickaël est un "homme calme et non violent", "inconnu des services de police", avait affirmé à l'époque son avocat Me Wenceslas Ference.
La version policière avait été confirmée par le procureur de la République, Vincent Lesclous, expliquant en conférence de presse que le prévenu avait tenté d'étrangler le policier, une déclaration perçue par l'avocat comme une atteinte à la "présomption d'innocence".
Selon Me Ference, l'épouse de 20 ans, également convertie à l'islam, "a toujours accepté, lors de précédents contrôles d'identité (...) de montrer son visage aux policiers et de coopérer".
Deux mois après la poussée de fièvre qui s'est emparée de cette banlieue à 30 km de Paris, "les policiers espèrent que ce procès démontrera ce qui s'est réellement passé", a affirmé à l'AFP leur avocat, Me Thibault de Montbrial.
Selon lui, "les salafistes qui ont instrumentalisé l'incident et Mickaël" doivent être "démasqués comme menant un combat communautaire qui n'a pas sa place dans la République".
Poussée de violences
Lors de la soirée du 19 juillet, au lendemain du contrôle qui a dégénéré, les abords du commissariat, au coeur du quartier des Merisiers, avaient été pris d'assaut par une foule mécontente réclamant la libération du mari. Les manifestants avaient jeté des pierres, brûlé des poubelles et détruit des abribus et la police avait répliqué avec des tirs de lacrymogènes et de grenades de dispersion.Des heurts de moindre intensité s'étaient poursuivis les deux nuits suivantes.
Au total, une dizaine de personnes avaient été arrêtées au cours de ces soirées. Trois hommes de 18 à 21 ans ont été condamnés dans la foulée des événements à des peines de 10 mois de prison ferme à 6 mois avec sursis et deux autres ont été relaxés.
Par ailleurs, l'IGPN a ouvert deux enquêtes après que deux jeunes eurent été blessés lors des échauffourées. Le plus jeune, âgé de 14 ans, a perdu l'usage d'un oeil. Un autre, de 20 ans, qui sera jugé le 23 octobre pour violences et rébellion à l'encontre de policiers, s'est vu prescrire 45 jours d'ITT pour une fracture de la cheville et un traumatisme crânien causés selon lui lors de son interpellation musclée.
Cette poussée de violences avait entaché l'image de cette ville de quelque 30.000 habitants, dont le blason avait été redoré ces dernières années grâce à une intense politique de rénovation urbaine et à des Trappistes devenus des stars tels que le comédien Jamel Debbouze ou le rappeur La Fouine.
Homosexualité, divorce, avortement : la nouvelle voix du pape
Dans un très long entretien publié simultanément par une quinzaine de revues jésuites dans le monde, Civilta Cattolica en Italie, Etudes en France, le pape François fait une fois encore entendre sa petite musique. Homosexuels, divorcés, femmes ayant avorté doivent être accompagnés "avec miséricorde", dit-il. "Nous devons trouver un nouvel équilibre, sinon l'édifice moral de l'Eglise risque de s'écrouler comme un château de cartes".
Un changement de ton, à défaut d'un changement de
mentalités ? Petit à petit, le nouveau pape fait entendre sa musique - bien
différente de celle de son prédécesseur. François a donc accordé un très long entretien (30 pages !) à une revue jésuite
italienne, Civilta Cattolica, publié simultanément dans une quinzaine
d'autres revues jésuites de par le monde - Etudes, en France.
Qu'y lit-on ? Que les prêtres doivent être accueillants, capables avant tout
de "soigner les plaies et réchauffer les coeurs des fidèles", et non
ressembler à des fonctionnaires dogmatiques enfermés dans des confessionnaux qui
ressemblent parfois à des "salles de torture"."L'Eglise risque de s'écrouler comme un château de cartes"Le pape déplore que l'Eglise se soit "parfois laissée enfermer dans de petites choses, de petits préceptes" ; il l'invite à retrouver "la fraîcheur de l'Evangile". Et il y a urgence : "Nous devons trouver un nouvel équilibre, sinon l'édifice moral de l'Eglise risque de s'écrouler comme un château de cartes, de perdre la fraîcheur et le parfum de l'Evangile".
Et comme on n'est jamais aussi bien servi que par soi-même... Le pape livre le fond de sa pensée sur quelques-uns des thèmes brûlants de société. Il appelle les prêtres à "toujours prendre en considération la personne". Ainsi, homosexuels et divorcés doivent être "accompagnés avec miséricorde", et "à partir de leurs conditions de vie réelles".
Aux homosexuels,
qui lui disent se sentir blessés d'être rejetés par l'Eglise, le pape leur
répond que "ce n'est pas ce que veut l'Eglise". En clair, l'Eglise n'a
pas à porter un jugement. Il l'avait déjà dit à mots couverts en rentrant des Journées
mondiales de la jeunesse, au Brésil.
L'Eglise n'a pas à porter de jugement
L'avortement est aussi évoqué. "Je pense à cette femme qui avait subi l'échec de son mariage pendant lequel elle avait avorté : elle s'est ensuite remariée et elle vit à présent sereine avec cinq enfants. L'avortement lui pèse énormément et elle est sincèrement repentie. Elle aimerait aller plus loin dans la vie chrétienne. Que fait le confesseur ?", demande-t-il, l'invitant clairement au pardon.François parle également des femmes - et souhaite les voir jouer un plus grand rôle au sein de l'Eglise. "Le génie féminin est nécessaire dans les lieux où se prennent des décisions importantes". Mais il ne va pas jusqu'à envisager l'ordination de prêtres femmes...
Inutile d'ajouter que cet entretien a été reçu avec enthousiasme par les catholiques les plus libéraux, et beaucoup moins par les conservateurs... Le pape leur rétorque qu'il ne remet pas en cause le dogme, mais qu'il y a beaucoup d'autres sujets à aborder.
Les nouvelles leçons de management du pape François
Dans un long entretien, publié jeudi 19 septembre dans les revues jésuites de seize pays d’Europe et d’Amérique – dont Etudes en France –, le pape François, lui-même issu de la Compagnie de Jésus, dévoile de manière assez inédite sa conception du management et sa vision de l’exercice du pouvoir. Sur le fond, et de manière particulièrement claire, il met en garde l'institution et ses clercs : l'Eglise, défend-il, ne doit pas "en permanence" parler des "questions liées à l'avortement, au mariage homosexuel ou à la contraception", sous peine de voir "son édifice moral s'écrouler comme un château de cartes".
Pour le reste, ce pape, qui parle beaucoup, souvent et dans des contextes très divers (lettre publiée dans la presse, discours officiels, homélies quotidiennes, conférence de presse, coups de téléphone impromptus), reprend des thèmes de réflexion qu’il a déjà abordés depuis son élection – attitude du clergé, ouverture de l’Eglise sur les "périphéries", place des femmes… – usant volontiers des mêmes expressions, au mot près.
Dans ce nouvel exercice, il insiste sur l’importance du "discernement", un travail intellectuel caractéristique de la formation jésuite, et sur l'utilité de "consulter avant de décider". Ainsi, le pape, élu pour réformer le gouvernement central de l’Eglise et bousculer ses inerties, déplore que "nombreux sont ceux qui pensent que les changements et les réformes peuvent advenir dans un temps bref. Je crois au contraire qu'il y a toujours besoin de temps pour poser les bases d'un changement vrai et efficace. Ce temps est celui du discernement. Et parfois, au contraire, le discernement demande de faire tout de suite ce que l'on pensait faire plus tard. C'est ce qui m'est arrivé ces derniers mois". Or, ajoute-t-il, "je me méfie des décisions prises de manière improvisée. Je me méfie toujours de la première décision, c'est-à-dire de la première chose qui me vient à l'esprit lorsque je dois prendre une décision. En général c'est une chose erronée".
"Brusque et individuel" dans sa jeunesse
Critique sur ses propres méthodes lorsqu’il était provincial des jésuites en Argentine, il assure en avoir tiré les leçons. "Je prenais mes décisions de manière brusque et individuelle. Ma manière autoritaire et rapide de prendre des décisions m’a conduit à avoir de sérieux problèmes et à être accusé d’ultra-conservatisme, mais je n’ai jamais été de droite".
Quarante ans plus tard, il loue les mérites de la consultation et de la confiance accordée à ses collaborateurs. "Quand je confie une chose à une personne, je me fie totalement à cette personne. Elle doit vraiment faire une grosse erreur pour que je la reprenne. Maintenant j’entends quelques personnes me dire : 'Ne consultez pas trop, décidez'. Au contraire, je crois que la consultation est très importante. Les consistoires, les synodes sont, par exemple, des lieux importants pour rendre vraie et active cette consultation. Il est cependant nécessaire de les rendre moins rigides dans la forme. Je veux des consultations réelles, pas formelles. La consult' des huit cardinaux, ce groupe consultatif outsider, n’est pas seulement une décision personnelle, mais le fruit de la volonté des cardinaux, ainsi qu’ils l’ont exprimée avant le conclave. Et je veux que ce soit une consultation réelle, et non pas formelle". Les huit cardinaux en question, venus d'horizons différents, se réuniront pour la première fois début octobre à Rome, mais le pape s’est déjà entretenu avec chacun d’entre eux et ils ne s'en remettront qu'à François. Au chapitre du gouvernement, le pape assure aussi, sans donner davantage de pistes : "le génie féminin est nécessaire là où se prennent les décisions importantes".
D'abord "l'Evangile", ensuite les questions morales
S’il s’est beaucoup exprimé, dans des termes parfois très directs, sur ce que doit être – ou ne pas être – l'Eglise catholique, s’il a, par des gestes inédit, donné une nouvelle tonalité à la papauté, le pape n’a pour l’heure annoncé aucune réforme majeure. Mais il confirme dans cet entretien que rien de ce qu’il entreprend n’est laissé au hasard. "Mes choix, même ceux liés à la vie quotidienne, comme l'utilisation d'une voiture modeste, sont liés à un discernement spirituel répondant à une exigence qui naît des choses, des gens, de la lecture des signes des temps". "On peut avoir de grands projets et les réaliser en agissant sur quelques choses minimes." Et résume d’une phrase empruntée à Jean XXIII, sa conception du gouvernement : "voir tout, passer sur beaucoup de choses, en corriger quelques unes".
Il fixe ainsi des priorités, justifie sa relative discrétion sur les questions de moeurs et de morale, préférant, comme il le fait depuis le début de son pontificat, insister sur "la miséricorde". Et évoque au passage que cette attitude lui vaut des critiques au sein de l'institution. "Les réformes structurelles ou organisationnelles sont secondaires, c’est-à-dire qu’elles viennent dans un deuxième temps. La première réforme doit être celle de la manière d’être." "Je vois avec clarté que la chose dont a le plus besoin d’Église aujourd’hui c’est la capacité de soigner les blessures et de réchauffer les cœurs des fidèles, la proximité, la convivialité". "Je vois l’Église comme un hôpital de campagne après une bataille. Il est inutile de demander à un blessé grave s’il a du cholestérol et le taux de sucre trop haut ! Nous devons soigner les blessures. Ensuite nous pourrons parler de tout le reste". "Nous ne pouvons pas insister seulement sur les questions liées à l’avortement, au mariage homosexuel et à l’utilisation de méthodes contraceptives. Cela n’est pas possible. Je n’ai pas beaucoup parlé de ces choses, et on me l’a reproché".
Il explique ainsi sa réticence à mettre en avant les questions morales : "Les enseignements, tant dogmatiques que moraux, ne sont pas tous équivalents". "Nous devons trouver un nouvel équilibre, autrement l’édifice moral de l’Église risque lui aussi de s’écrouler comme un château de cartes. L’annonce évangélique doit être plus simple, profonde, irradiante. C’est à partir de cette annonce que viennent ensuite les conséquences morales."
Contre "les faux prophètes"
Il revient sur la nécessaire ouverture de l’institution. "L’Eglise ne doit pas être réduite à un nid protecteur de notre médiocrité." "Au lieu d’être seulement une Eglise qui accueille et qui reçoit en tenant les portes ouvertes, cherchons plutôt à être une Eglise qui trouve de nouvelles routes, qui est capable de sortir d’elle-même et d’aller vers celui qui ne la fréquente pas, qui s’en est allé ou qui est indifférent". Il incite son clergé et les fidèles à aller vers toutes les pauvretés, mais sans toutefois tomber dans les excès d’une "insertion" ou d’un engagement trop politique, attitude régulièrement reprochée aux tenants de la théologie de la libération.
Evoquant les "blessés sociaux" que sont selon lui les homosexuels, il rappelle ce qu’il avait déclaré aux journalistes dans l’avion qui le ramenait de Rio, fin juillet : "si une personne homosexuelle est de bonne volonté et est en recherche de Dieu, je ne suis personne pour la juger". De même, il prend l'exemple d'une femme ayant avorté, ayant divorcé puis s'étant remariée qu'il convient d'accueillir "avec miséricorde", demandant aux prêtres de ne pas transformer " le confessionnal en salle de torture".
>> Lire (en édition abonnés) : "Une heure vingt de discussion sans filet avec le pape"
Au-delà de considérations théologiques sur la foi et la quête de Dieu, il insiste enfin le danger pour les croyants d’être trop sûrs d’eux, fustigeant une forme de fondamentalisme et faisant l'éloge de "l'incertitude". "Si quelqu’un a la réponse à toutes les questions, c’est la preuve que Dieu n’est pas avec lui. Cela veut dire que c’est un faux prophète qui utilise la religion à son profit." "Celui qui aujourd’hui ne cherche que des solutions disciplinaires, qui tend de manière exagérée à la 'sûreté' doctrinale, qui cherche obstinément à récupérer le passé perdu, celui-là a une vision statique et non évolutive. De cette manière, la foi devient une idéologie parmi d’autres".
Cette nouvelle opération de communication mondiale, destinée à définir un peu plus précisément la théologie et la manière de faire du pape François pourrait à nouveau choquer les milieux les plus conservateurs.
Stéphanie Le Bars
DIVERS
Chicago : une fusillade fait au moins 11 blessés
Au moins onze personnes ont été blessées par un tireur dans un parc de Chicago jeudi soir aux alentours de 22 heures (heure locale), selon plusieurs médias américains. CNN signale que toutes les victimes étaient encore en vie quand elles ont été transportées à l'hôpital.
Le Chicago Tribune précise que trois d'entre elles, dont un enfant de trois ans sont grièvement blessées. La fusillade aurait éclaté à proximité d'un terrain de basket, selon le Chicago Tribune.
LeParisien.fr
Le tireur de Washington errait à la recherche de "gens à abattre"
De Chantal VALERY (AFP
Washington — L'auteur de la fusillade de Washington, qui a abattu douze personnes avant d'être tué lundi, "errait" sans direction dans le bâtiment de la Marine à la recherche de "gens à abattre", a révélé jeudi le directeur du FBI, James Comey, dans un premier récit détaillé de la tuerie.M. Comey a livré la première chronologie de la fusillade, trois jours après les faits, précisant que le FBI cherchait "à mieux comprendre la vie du tireur et ses motivations".
Il a raconté qu'Aaron Alexis, 34 ans, était entré, vers 08H00 (12H00 GMT) lundi matin, dans le bâtiment 197 de l'US Navy "en portant un sac, était monté au 4e étage du bâtiment, s'était rendu aux toilettes et en était ressorti sans le sac, mais avec un fusil Remington 870".
"L'arme avait été coupée des deux côtés", a-t-il précisé, et le tireur était entré avec son badge de sous-traitant, travaillant dans l'immeuble pour rénover le serveur internet.
Cet ancien de la Marine, qui avait manifesté par le passé des symptômes de délires psychotiques, "est sorti des toilettes quelques minutes après 08H00, et a commencé à tirer presque immédiatement".
"Il errait comme quelqu'un qui chasse des gens pour les abattre. Il a tiré sur plusieurs personnes au 4e étage, au 3e étage puis il est descendu au rez-de-chaussée et a abattu un gardien, lui a pris son arme, un pistolet semi-automatique Beretta, et a continué à aller et venir dans le bâtiment".
"Il ne semblait pas chercher quelqu'un en particulier ni (cibler) un groupe quelconque", a ajouté le directeur. "Les gens couraient de partout pour se protéger", certains ont été tués dans le couloir, d'autres dans les bureaux, un autre est mort dehors, "abattu depuis l'intérieur".
Abattu après une demi-heure
James Comey a confirmé que le jeune homme était "une personne qui avait des problèmes mentaux", ce qui pourrait suggérer qu'il n'avait pas de réelles motivations.
"A un moment, il a manqué de munition" -- qu'il portait dans une poche latérale sur son pantalon -- "alors il a commencé à tirer avec l'arme qu'il avait prise sur le gardien tué", a poursuivi le chef du FBI. "Et cela a continué ainsi jusqu'à l'arrivée des forces de l'ordre", jusqu'à ce qu'Alexis soit ensuite "coincé et, après un échange soutenu de tirs, abattu et, de toute évidence, tué sur les lieux".
M. Comey n'a pas pu dire combien de temps Alexis était resté "isolé et coincé" par les forces de l'ordre, mais il a estimé à "peut-être un peu plus d'une demi-heure" le temps écoulé entre le premier appel aux secours et le moment où le tireur est mort.
D'autres questions demeurent, qui devraient trouver une réponse dans la boîte électronique d'Alexis, dans sa chambre d'hôtel ou dans son passé erratique.
M. Comey n'a pas pu préciser combien de balles avaient atteint le tireur, ni s'il avait été tué par un ou plusieurs policiers, ni par quel corps de police.
Il a écarté toute hypothèse de complot alors que les enquêteurs s'étaient demandé, au moment de la fusillade, s'il y avait d'autres tireurs. "Il y avait beaucoup de confusion car de nombreuses personnes de bonne intention se sont précipitées avec beaucoup d'armes, là où ils entendaient les coups de feu".
Le patron du FBI a précisé que ses équipes diraient si "des (...) signaux d'alerte", tels que ceux évoqués par le ministre de la Défense Chuck Hagel, "pourraient être détectés pour empêcher ce genre de tragédies".
Un nouveau-né lorrain sauve un patient américain
Depuis novembre dernier, la maternité de la polyclinique Majorelle, seul établissement lorrain à proposer cette démarche, informe les parents sur la possibilité qu’ils ont de faire un don de sang placentaire pour lequel Majorelle est habilitée.
Un geste solidaire, indolore et gratuit
Le sang issu du cordon ombilical est en effet très riche en cellules souches. Il permet de soigner un certain nombre de pathologies graves dont les cancers du sang.Depuis l’automne dernier, à la polyclinique, les mamans de plus de 300 bébés ont donné leur accord pour ce don. Un geste solidaire, indolore et gratuit qui peut sauver des vies. Un geste que l’établissement souhaite voir se développer. En effet, les chances de compatibilité entre deux individus ne sont que de 1 sur 1.000.000.
D’où la fierté compréhensible des personnels de la maternité de la polyclinique Majorelle, de ses praticiens et des parents fortement mobilisés. La poche de sang prélevée à Nancy et envoyée aux Etats-Unis après identification de la compatibilité restera un moment fort dans la vie de l’établissement.
Mexique: déjà plus de 160 morts et disparus dans les intempéries
AFP - Les secouristes commençaient jeudi les recherches dans un village du sud du Mexique emporté par la boue, faisant 68 disparus, alors que les tempêtes qui frappent le pays depuis ce week-end ont déjà fait une centaine de victimes.
Au cours de la journée, une centaine de soldats et de policiers sont parvenus à rallier le village de la Pintada (Etat de Guerrero, sud), enseveli lundi par une coulée de boue, qui a fait selon un nouveau bilan 68 disparus.
Dans tout le pays, "à l'heure actuelle nous comptabilisons 97 décès" sur les côtes orientale et occidentale, a déclaré dans l'après-midi Luis Felipe Puente, coordinateur national de la protection civile sur la chaîne de télévision Foro TV.
Le Guerrero était l'Etat le plus touché par les conséquences de l'ouragan Manuel, qui a de nouveau touché jeudi matin le Mexique, par la côte nord-ouest, à hauteur de l'Etat du Sinaloa, avant d'être rétrogradé dans la journée au rang de tempête tropicale.
En fin de semaine dernière, le pays a été pris en tenaille entre l'ouragan Manuel à l'ouest et la tempête Ingrid à l'est, phénomène météorologique rare ayant entraîné des pluies torrentielles qui ont emporté des routes, des ponts, des milliers d'habitations et provoqué glissements de terrains et inondations meurtrières.
"La terre a bougé"
"Les plus graves conséquences de Manuel et Ingrid se ressentent à La Pintada", village situé à l'ouest de la station balnéaire d'Acapulco, sur la côte Pacifique, a déclaré sur une radio locale le ministre de l'Intérieur Miguel Angel Osorio Chong.
La coulée de boue a enseveli une grande partie du village, enfouissant maisons, école, église, dont le clocher a été renversé et la croix brisée, ont constaté des journalistes de l'AFP.
"Les gens étaient dans l'église pour prier Dieu de faire cesser la pluie", a raconté Roberto Catalan, un agriculteur de 56 ans. "La terre a bougé. Quand nous avons entendu un +bang !+, nous nous sommes mis à courir", a-t-il poursuivi.
Jose Minos Romero, 12 ans, a confié qu'il jouait au football avec 10 autres enfants et n'a été sauvé que grâce à sa mère qui l'a rappelé alors que "(ses) amis sont morts".
Le glissement de terrain s'est produit alors que de nombreuses personnes déjeunaient à l'occasion des célébrations du Jour de l'Indépendance. La nouvelle de la catastrophe n'a été rapportée que deux jours plus tard, après qu'un survivant a réussi à contacter par radio un village voisin.
Communautés indigènes isolées
L'intervention des secours a été retardée de plusieurs heures en raison de craintes que les pluies ne provoquent un nouveau glissement de terrain dans le village.
Mais les troupes sont finalement arrivées sur place à l'issue d'un périple de sept heures sur une route de montagne sinueuse recouverte par la boue et les roches. Il faut normalement deux heures pour arriver en voiture de la municipalité la plus proche.
Les premières équipes de sauvetage étaient arrivées par hélicoptère mercredi et avaient pu évacuer 337 personnes, prioritairement des femmes, des enfants et des malades, a indiqué M. Osorio Chong.
Selon le Centre des droits de l'homme de la montagne, une association de l'Etat de Guerrero, "des centaines de communautés indigènes ne peuvent plus communiquer en raison des mauvaises conditions météorologiques". Elle cite plusieurs autres villages du Guerrero où des adultes et des enfants seraient décédés en raison des intempéries.
L'association dénonce l'absence de coordination entre les autorités nationales, régionales et municipales.
M. Osorio Chong a répondu à ces critiques en assurant que le gouvernement allait vérifier la véracité de ces témoignages. Mais il a souligné que "dans certaines communautés nous ne pouvons arriver ni par les airs ni pas la terre".
A Acapulco, le port touristique de l'Etat de Guerrero, dont on ne peut toujours pas sortir par voie terrestre, l'évacuation des touristes piégés continue par voie aérienne.
Selon M. Osorio Chong, quelque 11.500 touristes, sur les 40.000 bloqués dans la station balnéaire depuis le week-end, ont pu être ramenés à Mexico.
Au cours de la journée, une centaine de soldats et de policiers sont parvenus à rallier le village de la Pintada (Etat de Guerrero, sud), enseveli lundi par une coulée de boue, qui a fait selon un nouveau bilan 68 disparus.
Dans tout le pays, "à l'heure actuelle nous comptabilisons 97 décès" sur les côtes orientale et occidentale, a déclaré dans l'après-midi Luis Felipe Puente, coordinateur national de la protection civile sur la chaîne de télévision Foro TV.
Le Guerrero était l'Etat le plus touché par les conséquences de l'ouragan Manuel, qui a de nouveau touché jeudi matin le Mexique, par la côte nord-ouest, à hauteur de l'Etat du Sinaloa, avant d'être rétrogradé dans la journée au rang de tempête tropicale.
En fin de semaine dernière, le pays a été pris en tenaille entre l'ouragan Manuel à l'ouest et la tempête Ingrid à l'est, phénomène météorologique rare ayant entraîné des pluies torrentielles qui ont emporté des routes, des ponts, des milliers d'habitations et provoqué glissements de terrains et inondations meurtrières.
"La terre a bougé"
"Les plus graves conséquences de Manuel et Ingrid se ressentent à La Pintada", village situé à l'ouest de la station balnéaire d'Acapulco, sur la côte Pacifique, a déclaré sur une radio locale le ministre de l'Intérieur Miguel Angel Osorio Chong.
La coulée de boue a enseveli une grande partie du village, enfouissant maisons, école, église, dont le clocher a été renversé et la croix brisée, ont constaté des journalistes de l'AFP.
"Les gens étaient dans l'église pour prier Dieu de faire cesser la pluie", a raconté Roberto Catalan, un agriculteur de 56 ans. "La terre a bougé. Quand nous avons entendu un +bang !+, nous nous sommes mis à courir", a-t-il poursuivi.
Jose Minos Romero, 12 ans, a confié qu'il jouait au football avec 10 autres enfants et n'a été sauvé que grâce à sa mère qui l'a rappelé alors que "(ses) amis sont morts".
Le glissement de terrain s'est produit alors que de nombreuses personnes déjeunaient à l'occasion des célébrations du Jour de l'Indépendance. La nouvelle de la catastrophe n'a été rapportée que deux jours plus tard, après qu'un survivant a réussi à contacter par radio un village voisin.
Communautés indigènes isolées
L'intervention des secours a été retardée de plusieurs heures en raison de craintes que les pluies ne provoquent un nouveau glissement de terrain dans le village.
Mais les troupes sont finalement arrivées sur place à l'issue d'un périple de sept heures sur une route de montagne sinueuse recouverte par la boue et les roches. Il faut normalement deux heures pour arriver en voiture de la municipalité la plus proche.
Les premières équipes de sauvetage étaient arrivées par hélicoptère mercredi et avaient pu évacuer 337 personnes, prioritairement des femmes, des enfants et des malades, a indiqué M. Osorio Chong.
Selon le Centre des droits de l'homme de la montagne, une association de l'Etat de Guerrero, "des centaines de communautés indigènes ne peuvent plus communiquer en raison des mauvaises conditions météorologiques". Elle cite plusieurs autres villages du Guerrero où des adultes et des enfants seraient décédés en raison des intempéries.
L'association dénonce l'absence de coordination entre les autorités nationales, régionales et municipales.
M. Osorio Chong a répondu à ces critiques en assurant que le gouvernement allait vérifier la véracité de ces témoignages. Mais il a souligné que "dans certaines communautés nous ne pouvons arriver ni par les airs ni pas la terre".
A Acapulco, le port touristique de l'Etat de Guerrero, dont on ne peut toujours pas sortir par voie terrestre, l'évacuation des touristes piégés continue par voie aérienne.
Selon M. Osorio Chong, quelque 11.500 touristes, sur les 40.000 bloqués dans la station balnéaire depuis le week-end, ont pu être ramenés à Mexico.
Un SDF américain reçoit 100.000 dollars pour son honnêteté
Glen James avait trouvé plusieurs milliers de dollars en cash et en chèques de voyages et les avait ramené à la police.
L'honnêteté peut encore rapporter gros. Un SDF américain qui avait trouvé un sac à dos contenant 42.000 dollars et l'avait immédiatement signalé à la police, a été récompensé au-delà de tout ce qu'il aurait pu imaginer : une collecte de fonds en sa faveur a dépassé jeudi 19 septembre les 100.000 dollars.
Glen James, 54 ans, sans domicile fixe depuis 2005, avait trouvé le sac à dos, qui contenait un passeport, 2.400 dollars en cash et près de 40.000 dollars en chèques de voyage, dans un centre commercial de Boston samedi dernier. Il l'avait immédiatement signalé à la police. Le chef de la police de Boston Ed Davis l'a personnellement remercié lors d'une cérémonie où il a remis au SDF une "citation spéciale" pour son honnêteté.
Mais ce n'était pas assez pour Ethan Whittington, un comptable de 27 ans vivant en Virginie, dans l'est du pays, qui a lancé lundi une collecte de fonds sur le site gofundme.com, pour aider ce SDF qu'il ne connaissait pas. Jeudi, la collecte a dépassé les 100.000 dollars, avec plus de 4.000 contributions, des offres de logement, d'ordinateur, de vêtements, et des commentaires venus parfois de France ou de Tasmanie (Australie).
"Monsieur James, si vous avez l'intention de venir à Paris, je vous laisserai avec plaisir mon appartement", a ainsi écrit sur le site un certain Guihem Biju-Duval. Cynthia Laspogata lui a également proposé sur le site "un appartement d'une chambre attaché à une ferme de 1840" dans l'Etat de New York.
Glen James, qui s'exprime avec difficulté, s'est modestement contenté de dire qu'il n'aurait jamais même pris "un penny" du sac à dos. Et il a remercié Ethan Whittington "pour sa grande gentillesse" lors d'une conversation téléphonique.
Glen James, 54 ans, sans domicile fixe depuis 2005, avait trouvé le sac à dos, qui contenait un passeport, 2.400 dollars en cash et près de 40.000 dollars en chèques de voyage, dans un centre commercial de Boston samedi dernier. Il l'avait immédiatement signalé à la police. Le chef de la police de Boston Ed Davis l'a personnellement remercié lors d'une cérémonie où il a remis au SDF une "citation spéciale" pour son honnêteté.
Mais ce n'était pas assez pour Ethan Whittington, un comptable de 27 ans vivant en Virginie, dans l'est du pays, qui a lancé lundi une collecte de fonds sur le site gofundme.com, pour aider ce SDF qu'il ne connaissait pas. Jeudi, la collecte a dépassé les 100.000 dollars, avec plus de 4.000 contributions, des offres de logement, d'ordinateur, de vêtements, et des commentaires venus parfois de France ou de Tasmanie (Australie).
"Monsieur James, si vous avez l'intention de venir à Paris, je vous laisserai avec plaisir mon appartement", a ainsi écrit sur le site un certain Guihem Biju-Duval. Cynthia Laspogata lui a également proposé sur le site "un appartement d'une chambre attaché à une ferme de 1840" dans l'Etat de New York.
Glen James, qui s'exprime avec difficulté, s'est modestement contenté de dire qu'il n'aurait jamais même pris "un penny" du sac à dos. Et il a remercié Ethan Whittington "pour sa grande gentillesse" lors d'une conversation téléphonique.
Ces dons vont me permettre de redémarrer dans la vie", a-t-il ajouté.
Il a depuis ouvert un compte en banque. "C'est vous qui méritez tous les éloges", lui a répondu Whittington. "Vous m'avez redonné confiance en l'humanité."Curiosity met à mal l’hypothèse d’une vie sur Mars
La sonde américaine Curiosity n'a pas détecté de méthane - un gaz qui est souvent le signe d’activités biologiques - dans l’atmosphère de la Planète Rouge.
Les nombreuses mesures de l’atmosphère effectuées sur Mars à bord de Curiosity n’ont pas abouti à la détection de traces de méthane - AFP
La sonde américaine Curiosity a mis à mal la probabilité de la présence actuelle de vie sur Mars, en ne détectant pas de méthane - un gaz qui est souvent le signe d’activités biologiques - dans l’atmosphère de la Planète Rouge. Depuis 10 ans, des scientifiques avaient fait part d’observations de panaches de méthane dans l’atmosphère martienne. En mars 2003, un groupe avait ainsi mesuré un nuage de méthane de 19.000 tonnes près de l’équateur de la planète. Mais ces observations avaient été faites depuis la Terre ou par des orbiteurs tournant autour de Mars.
Dans la mesure où le méthane, le plus abondant hydrocarbure dans le système solaire, peut être la signature d’activités biologiques, ces annonces avaient nourri des controverses sur l’origine de ce gaz et suscité l’espoir de la présence de vie sur Mars. Mais les nombreuses mesures de l’atmosphère effectuées par un spectromètre laser très sensible à bord de Curiosity, qui s’est posé sur Mars au début août 2012, n’ont pas abouti à la détection de traces de méthane - à la grande surprise des scientifiques.
Tous les espoirs ne sont pas perdus
« Ce résultat important va aider à rediriger nos efforts pour examiner la possibilité de vie actuelle sur Mars », explique Michael Meyer, responsable scientifique de l’exploration de Mars à la NASA. « Cela réduit la probabilité de l’existence actuelle de microbes martiens produisant du méthane mais il ne s’agit là que d’un seul type de métabolisme bactérien car nous savons que sur Terre il existe de nombreux micro-organismes qui ne produisent pas de méthane », souligne-t-il.
« Il aurait été formidable de trouver du méthane mais nous sommes très confiants dans l’exactitude de nos mesures », ajoute Chris Webster, du Jet Propulsion Laboratory de la Nasa: « Nous avons fait des prélèvements répétés du printemps à la fin de l’été, mais il n’y a pas de signe de méthane »..
La plus forte concentration de méthane qui pourrait être présente dans l’atmosphère de Mars sans être détectée par le spectromètre laser de Curiosity ne pourrait pas dépasser 10 à 20 tonnes par an, selon Sushil Atreya. Ces volumes sont environ 50 millions de fois moins grands que le taux de méthane entrant dans l’atmosphère terrestre.
Place à la géologie
Arrivé sur l’équateur martien le 6 août 2012, Curiosity le robot explorateur à six roues le plus sophistiqué jamais envoyé sur une autre planète, a déjà établi que la Planète Rouge avait été propice à la vie microbienne dans son lointain passé. Ces dernières semaines, le robot a repris sa route vers le mont Sharp, distant de huit kilomètres et principale cible d’exploration de la mission de deux ans. Son périple durera plusieurs mois, d’autant que Curiosity s’arrêtera en chemin pour analyser des formations géologiques intéressantes. Le pied du mont Sharp suscite un grand intérêt en raison de différentes couches sédimentaires qui pourraient permettre de dater les périodes durant lesquelles Mars était propice à la vie, indique la Nasa.
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