HUMOUR......ENCORE QUE......
Comment perturber toute une classe avec un tube de colle ? Quel sifflet-maison fait le plus de bruit ? Comment projeter des morceaux de gomme avec une mini-catapulte ? Les élèves turbulents partagent leurs techniques pour taper sur les nerfs des enseignants dans des tutoriels précis et cocasses publiés sur le web.
POLITIQUE
C’est la rentrée pour tout le monde !
Les astuces détaillées des élèves pour agacer les profs à la rentrée
Comment perturber toute une classe avec un tube de colle ? Quel sifflet-maison fait le plus de bruit ? Comment projeter des morceaux de gomme avec une mini-catapulte ? Les élèves turbulents partagent leurs techniques pour taper sur les nerfs des enseignants dans des tutoriels précis et cocasses publiés sur le web.
Rentrée : le blues des profs en 10 gifs
Entre joie et désespoir, mais avec une bonne dose d'humour, les enseignants se lâchent sur le web.
Vive la rentrée ! Mardi 3 septembre, les enseignants retrouvent leurs élèves, entre attente et appréhension, une pensée pour des collègues pas toujours appréciés. Certains d'entre eux ont décidé de prendre la chose avec humour en témoignant de leur quotidien en gifs sur des blogs. Histoire d'en rire.
"Quand on se retrouve entre collègues à la rentrée-profs"
Sur "Vie de Prof du 93", un jeune enseignant en économie et sociologie de Seine-Saint-Denis évoque son quotidien "en milieu hostile".
"Quand je rentre après la première journée de cours…"
La rentrée est toujours un moment délicat pour ce prof d'un collège de Seine-Saint-Denis. Il propose sur son blog d'avouer (enfin) "ce que les profs ont vraiment dans la tête".
"Quand une jeune collègue me dit qu’elle va prendre des cours en Staps"
L'envers du décors de l'université de Rennes 2, vue par Dorothée, Maria et Emilie dans leur blog commun "Je suis Prof à Rennes 2".
"Quand j'ai lancé 4 évaluations en même temps et que je me retrouve avec plus de 120 copies à corriger"
Cette jeune prof d'anglais dans un collège ne perd pas espoir. son blog s'intitule "Rock the éducation Nationale, parce que les profs ont le swag eux-aussi".
"Quand ils te rendent leurs copies"
Variation sur le même thème. Quand on est prof, l'heure de la correction des copies est souvent un moment difficile...
>"Quand un élève exclu au premier cours devient en quelques semaines le meilleur de la classe"
Ce même blog réserve toutefois quelques bonnes surprises !
"Quand ton élève veut te parler vendredi à 16h30"
Sur "VieDeMaîtresse", clin d'oeil au site à succès VDM (Vie de merde), une jeune institutrice a beaucoup d'anecdotes à raconter...
"Quand je harcèle les syndicats pour savoir si j’ai obtenu un poste"
Et puis la vie d'enseignant, c'est aussi beaucoup d'incertitudes, comme l'illustre cette institutrice de primaire dans son blog "Une vie de Prof".
"Quand on se retrouve entre collègues à la rentrée-profs"
Sur "Vie de Prof du 93", un jeune enseignant en économie et sociologie de Seine-Saint-Denis évoque son quotidien "en milieu hostile".
"Quand je rentre après la première journée de cours…"
La rentrée est toujours un moment délicat pour ce prof d'un collège de Seine-Saint-Denis. Il propose sur son blog d'avouer (enfin) "ce que les profs ont vraiment dans la tête".
"Quand une jeune collègue me dit qu’elle va prendre des cours en Staps"
L'envers du décors de l'université de Rennes 2, vue par Dorothée, Maria et Emilie dans leur blog commun "Je suis Prof à Rennes 2".
"Quand, après avoir fait suffisamment d’études pour parler pendant des heures des labio-vélaires en mycénien, mon quotidien me fait encore réciter rosa, rosa, rosam…"
"Quand je dis aux élèves de noter ce que je viens de dire avec leurs "propres mots".
Cette enseignante a décidément des élèves difficiles...
"Quand j'ai lancé 4 évaluations en même temps et que je me retrouve avec plus de 120 copies à corriger"
Cette jeune prof d'anglais dans un collège ne perd pas espoir. son blog s'intitule "Rock the éducation Nationale, parce que les profs ont le swag eux-aussi".
"Quand ils te rendent leurs copies"
Variation sur le même thème. Quand on est prof, l'heure de la correction des copies est souvent un moment difficile...
>"Quand un élève exclu au premier cours devient en quelques semaines le meilleur de la classe"
Ce même blog réserve toutefois quelques bonnes surprises !
"Quand ton élève veut te parler vendredi à 16h30"
Sur "VieDeMaîtresse", clin d'oeil au site à succès VDM (Vie de merde), une jeune institutrice a beaucoup d'anecdotes à raconter...
"Quand je harcèle les syndicats pour savoir si j’ai obtenu un poste"
Et puis la vie d'enseignant, c'est aussi beaucoup d'incertitudes, comme l'illustre cette institutrice de primaire dans son blog "Une vie de Prof".
Syrie: "Plus jamais la guerre", le pape relance son appel sur Twitter
(AFP)
Les tweets du pape sont reçus par quelque 9 millions de "followers" en neuf langues, dont 3,5 millions en espagnol, et 2,9 en anglais, et seulement 86.000 en arabe. Ils peuvent bien entendu être retweetés, ce qui multiplie leur portée.
Elevant la voix dimanche avec force en condamnant l'usage des armes chimiques et en menaçant du "jugement de Dieu et du "jugement de l'Histoire" les responsables des massacres dans les guerres, le pape s'était adressé de manière pressante à la communauté internationale pour arrêter toutes les guerres et sauver la Syrie: "nous voulons que dans notre société déchirée par les divisions et les conflits, explose la paix. Plus jamais la guerre! Plus jamais la guerre!"
"Ces jours-ci, avait-il ajouté lors de la prière dominicale de l'Angelus, mon c?ur est profondément blessé par ce qui se passe en Syrie et angoissé par les développements dramatiques qui s?annoncent".
Des frappes limitées visant à punir le régime de Bachar al-Assad pour son usage présumé d'armes chimiques contre des civils sont actuellement préparées par les Etats-Unis, et la France a indiqué être prête à s'y associer.
Par ailleurs, le Vatican a annoncé que le cardinal français Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux, représenterait le pape François à une conférence organisée par la Maison royale hachémite à Amman mardi et mercredi sur "les défis des arabes chrétiens" au Moyen-Orient.
Une conférence dont le pape avait parlé avec le roi Abdallah II, lors de leur entretien au Vatican mercredi dernier. Le pape et le roi avaient alors souligné "la contribution positive que les communautés chrétiennes apportent aux sociétés de la région, dont elles sont parties intégrantes".
Plus de deux millions de réfugiés syriens selon le HCR
Le document des services de renseignement sur l'attaque chimique syrienne
Document Cette «note de synthèse», présentée à Matignon ce lundi, conclut à une attaque «massive» le 21 août près de Damas et en impute la responsabilité au régime syrien.
Libération
Le gouvernement a présenté ce lundi aux responsables politiques réunis à Matignon la «synthèse nationale de renseignement déclassifié» des services de renseignements sur le programme chimique syrien.
Selon cette note, l’attaque chimique du 21 août près de Damas a fait «au moins 281» morts, notamment parmi la population civile. Ce document impute sans ambiguïté la responsabilité de cet «emploi massif et coordonné d'agents chimiques» au régime de Bachar al-Assad : elle «ne peut avoir été ordonnée et conduite que par le régime».
Les services du ministère de la Défense - renseignement extérieur et médecins militaires - fondent leurs conclusions sur l'analyse de «47 vidéos tournées le matin de l’attaque». Il s’agit de vidéos tournées notamment par des médecins de la rébellion, des civils, ou des rebelles syriens. Six de ces vidéos ont été mises en ligne sur le site du ministère de la Défense.
«L'afflux massif de patients dans un temps très court dans différents hôpitaux, le nombre de victimes et leur provenance de plusieurs sites distincts, confortés par les analyses de l'ensemble de informations en notre disposition, sont caractéristiques des effets d'une attaque au moyen d'agents chimiques de forte létalité.» Des restes de roquettes retrouvés sur les lieux «se prêtent à l'emploi d'agents chimiques», est-il ajouté.
Selon le document, le responsable ne peut être que le régime : il «redoutait une attaque d'ampleur de l'opposition sur Damas dans cette période», il a «ensuite conduit des frappes terrestres et aériennes importantes» sur la zone des attaques, il a retardé l'arrivée des inspecteurs et enfin il a «déclenché des incendies, qui visaient vraisemblablement à purifier l'atmosphère». D'autre part «l'opposition syrienne n'a pas les capacités de conduire une opération d'une telle ampleur avec des agents chimiques», en termes de stockage et de mise en œuvre.
«Notre évaluation est que le régime a cherché par cette attaque à désserrer l’éteau et à sécuriser des sites stratégiques pour le contrôle de la capitale», estiment les services.
Les services de renseignements rapportent également que le régime de Damas a procédé à «au moins trois chimiques depuis avril». Ils fondent cette fois leurs conclusions sur l'analyse d'échantillons biomédicaux (sansg, urine), environnementaux (sol) et matériels (munitions) prélevés sur des victimes ou les sites des attaques de Saraqeb et de Jobar, dont Liberation et Le Monde avaient fait état. Ces analyses confirment l'emploi de gaz sarin.
Vendredi, les Etats-Unis ont diffusé un rapport similaire, établi par ses propres services de renseignement. Ce document affirme que l’attaque a fait au moins 1 429 morts, dont 426 enfants, et conclut qu’il y a «une forte certitude» qu’elle ait été menée par le régime.
Selon cette note, l’attaque chimique du 21 août près de Damas a fait «au moins 281» morts, notamment parmi la population civile. Ce document impute sans ambiguïté la responsabilité de cet «emploi massif et coordonné d'agents chimiques» au régime de Bachar al-Assad : elle «ne peut avoir été ordonnée et conduite que par le régime».
Les services du ministère de la Défense - renseignement extérieur et médecins militaires - fondent leurs conclusions sur l'analyse de «47 vidéos tournées le matin de l’attaque». Il s’agit de vidéos tournées notamment par des médecins de la rébellion, des civils, ou des rebelles syriens. Six de ces vidéos ont été mises en ligne sur le site du ministère de la Défense.
«L'afflux massif de patients dans un temps très court dans différents hôpitaux, le nombre de victimes et leur provenance de plusieurs sites distincts, confortés par les analyses de l'ensemble de informations en notre disposition, sont caractéristiques des effets d'une attaque au moyen d'agents chimiques de forte létalité.» Des restes de roquettes retrouvés sur les lieux «se prêtent à l'emploi d'agents chimiques», est-il ajouté.
Selon le document, le responsable ne peut être que le régime : il «redoutait une attaque d'ampleur de l'opposition sur Damas dans cette période», il a «ensuite conduit des frappes terrestres et aériennes importantes» sur la zone des attaques, il a retardé l'arrivée des inspecteurs et enfin il a «déclenché des incendies, qui visaient vraisemblablement à purifier l'atmosphère». D'autre part «l'opposition syrienne n'a pas les capacités de conduire une opération d'une telle ampleur avec des agents chimiques», en termes de stockage et de mise en œuvre.
«Notre évaluation est que le régime a cherché par cette attaque à désserrer l’éteau et à sécuriser des sites stratégiques pour le contrôle de la capitale», estiment les services.
Les services de renseignements rapportent également que le régime de Damas a procédé à «au moins trois chimiques depuis avril». Ils fondent cette fois leurs conclusions sur l'analyse d'échantillons biomédicaux (sansg, urine), environnementaux (sol) et matériels (munitions) prélevés sur des victimes ou les sites des attaques de Saraqeb et de Jobar, dont Liberation et Le Monde avaient fait état. Ces analyses confirment l'emploi de gaz sarin.
Vendredi, les Etats-Unis ont diffusé un rapport similaire, établi par ses propres services de renseignement. Ce document affirme que l’attaque a fait au moins 1 429 morts, dont 426 enfants, et conclut qu’il y a «une forte certitude» qu’elle ait été menée par le régime.
Syrie : Ayrault veut convaincre du bien-fondé d'une intervention
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
Après avoir rencontré à Matignon les principaux responsables parlementaires, le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a réaffirmé, lundi 2 septembre, la détermination de l'exécutif à engager une action militaire pour sanctionner le régime de Damas après l'attaque chimique du 21 août.
M. Ayrault s'exprimait quelques minutes après la publication d'une note confidentielle déclassifiée des services du renseignement français prouvant la responsabilité du régime de Damas dans l'attaque chimique du 21 août, qui aurait fait au moins deux cent quatre-vingt-un morts.Le premier ministre a également répété que la solution à la crise syrienne ne passerait que par la voie politique, écartant une nouvelle fois l'hypothèse d'un renversement militaire du président Bachar Al-Assad comme porte de sortie.
UN DÉBAT SANS VOTE
M. Ayrault a laissé en suspens la question d'un éventuel vote au Parlement pour avaliser l'intervention militaire. Si le débat parlementaire organisé mercredi 4 septembre sera "sans vote", "c'est au président de décider si un vote, que notre Constitution n'exige pas, doit avoir lieu" ultérieurement, s'est contenté d'expliquer Jean-Marc Ayrault.
Si François Hollande en décide ainsi, ce vote pourrait alors avoir lieu dans les jours qui suivent, en attendant que les discussions diplomatiques aboutissent. En effet, "la décision ultime ne pourra être prise que lorsque sera constituée [la] coalition", a précisé Jean-Marc Ayrault. Selon un proche de François Hollande cité par iTélé sous couvert de l'anonymat, le président aurait déclaré qu'un vote ne se tiendra que "quand [il] sera sûr de le gagner".
Dans l'attente d'un vote du Congrès américain, qui n'aura pas lieu avant le 9 septembre, M. Ayrault a annoncé que M. Hollande continuait son "travail de persuasion pour réunir dans les meilleurs délais une coalition". "Il n'est pas question pour la France d'agir seule", a-t-il rappelé avec force.
Un vote du Parlement sur une intervention de la France en Syrie "n'est pas un sujet tabou pour François Hollande", a précisé le ministre chargé des relations avec le Parlement, Alain Vidalies, mardi. Le ministre a également dit que le président de la République s'adresserait prochainement aux Français, sans donner plus de précisions à ce sujet.
Les réactions des différents participants à la réunion de Matignon ne laissent guère présager un réchauffement des relations de l'exécutif avec l'opposition. Le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, Christian Jacob, craint que François Hollande ne rompe avec la tradition de tous ses prédécesseurs en engageant la France dans une opération militaire en dehors du cadre onusien. Si c'était le cas, "il devrait demander à son premier ministre d'engager sa responsabilité devant le Parlement". Pour M. Jacob, "seule vaut l'expertise des Nations unies, et les experts ne rendront leur avis que dans une dizaine de jours".
Une position partagée par Jean-Louis Borloo (UDI), mais qualifiée de "politicienne" par le coprésident du groupe écologiste à l'Assemblée, François de Rugy, qui insiste toujours pour que le débat parlementaire de mercredi soit suivi d'un vote. Pour le président (PS) de l'Assemblée, Claude Bartolone, au contraire, "il n'est pas question d'imposer un vote au président de la République", ni de "faire bouger les institutions" en cette "période de crise où un dictateur menace la France".
Lire nos explications : "Intervention en Syrie : le Parlement a-t-il son mot à dire ?"
Assad menace la France
Le président syrien, interviewé par «Le Figaro», met en garde contre la propagation du «terrorisme» en cas de frappe occidentale.
Libération
Le président syrien Bachar al-Assad a mis en garde lundi contre le risque d’une «guerre régionale» en cas d’action militaire occidentale et menacé Paris de «répercussions négatives» sur les intérêts français. «Le Moyen-Orient est un baril de poudre et le feu s’en approche aujourd’hui (...). Tout le monde perdra le contrôle de la situation lorsque le baril de poudre explosera. Le chaos et l’extrémisme se répandront. Le risque d’une guerre régionale existe», a déclaré le président syrien, dans une interview au journal Le Figaro.
Alors que Washington et Paris tentent de convaincre leurs opinions de la nécessité de frapper le régime syrien accusé d’avoir utilisé des armes chimiques, le président Assad a mis en garde contre une «politique hostile au peuple syrien». «Le peuple français n’est pas notre ennemi, mais (...) dans la mesure où la politique de l’Etat français est hostile au peuple syrien, cet Etat sera son ennemi». «Il y a aura des répercussions, négatives bien entendu, sur les intérêts de la France», a-t-il menacé.
Le président François Hollande s’est déclaré la semaine dernière «déterminé» à frapper le régime de Damas, accusé d’avoir utilisé des armes chimiques le 21 août, et Paris a diffusé lundi soir sur internet une «note de synthèse nationale de renseignement» selon laquelle ce jour-là, le régime syrien a lancé une attaque sur des quartiers de la banlieue de Damas tenus par l’opposition, «associant moyens conventionnels et usage massif d’agents chimiques».
Mais, pour Bachar al-Assad, «si les Américains, les Français ou les Britanniques disposaient d’une seule preuve, ils l’auraient montrée dès le premier jour». Le président syrien refuse d’admettre que son régime possède des stocks de telles armes. «Nous n’avons jamais dit posséder des armes chimiques», dit-il au journaliste qui lui demande si la décision de les utiliser aurait pu être prise sans son aval. «Quiconque accuse doit donner des preuves. Nous avons défié les Etats-Unis et la France d’avancer une seule preuve. MM. Obama et Hollande en ont été incapables, y compris devant leurs peuples», ajoute-t-il.
«80 à 90% de ceux que nous combattons appartiennent à al-Qaeda», dit encore le président syrien qui affirme avoir mis en garde ses voisins, la Jordanie et la Turquie, contre les risques de propagation du «terrorisme». «Nous leur avons envoyé des messages directs et indirects. La Jordanie en est consciente, malgré les pressions qu’elle subit pour devenir un lieu de passage des terroristes. Quant à Erdogan (Recep Erdogan, le Premier ministre turc), je ne pense pas du tout qu’il est conscient de ce qu’il fait», ironise-t-il.
Enfin, à propos de la Coalition nationale syrienne (opposition), il affirme qu’elle «a été fabriquée à l’étranger. Elle ne dispose d’aucune base populaire enSyrie. Elle est made in France, made in Qatar mais certainement pas made in Syria. Elle suit les ordres de ceux qui l’ont fabriquée. Il n’a donc pas été permis aux membres de cette opposition de répondre favorablement à notre appel, ni aux solutions politiques pour sortir de la crise», ajoute-t-il.
Alors que Washington et Paris tentent de convaincre leurs opinions de la nécessité de frapper le régime syrien accusé d’avoir utilisé des armes chimiques, le président Assad a mis en garde contre une «politique hostile au peuple syrien». «Le peuple français n’est pas notre ennemi, mais (...) dans la mesure où la politique de l’Etat français est hostile au peuple syrien, cet Etat sera son ennemi». «Il y a aura des répercussions, négatives bien entendu, sur les intérêts de la France», a-t-il menacé.
Le président François Hollande s’est déclaré la semaine dernière «déterminé» à frapper le régime de Damas, accusé d’avoir utilisé des armes chimiques le 21 août, et Paris a diffusé lundi soir sur internet une «note de synthèse nationale de renseignement» selon laquelle ce jour-là, le régime syrien a lancé une attaque sur des quartiers de la banlieue de Damas tenus par l’opposition, «associant moyens conventionnels et usage massif d’agents chimiques».
Mais, pour Bachar al-Assad, «si les Américains, les Français ou les Britanniques disposaient d’une seule preuve, ils l’auraient montrée dès le premier jour». Le président syrien refuse d’admettre que son régime possède des stocks de telles armes. «Nous n’avons jamais dit posséder des armes chimiques», dit-il au journaliste qui lui demande si la décision de les utiliser aurait pu être prise sans son aval. «Quiconque accuse doit donner des preuves. Nous avons défié les Etats-Unis et la France d’avancer une seule preuve. MM. Obama et Hollande en ont été incapables, y compris devant leurs peuples», ajoute-t-il.
«80 à 90% de ceux que nous combattons appartiennent à al-Qaeda», dit encore le président syrien qui affirme avoir mis en garde ses voisins, la Jordanie et la Turquie, contre les risques de propagation du «terrorisme». «Nous leur avons envoyé des messages directs et indirects. La Jordanie en est consciente, malgré les pressions qu’elle subit pour devenir un lieu de passage des terroristes. Quant à Erdogan (Recep Erdogan, le Premier ministre turc), je ne pense pas du tout qu’il est conscient de ce qu’il fait», ironise-t-il.
Enfin, à propos de la Coalition nationale syrienne (opposition), il affirme qu’elle «a été fabriquée à l’étranger. Elle ne dispose d’aucune base populaire enSyrie. Elle est made in France, made in Qatar mais certainement pas made in Syria. Elle suit les ordres de ceux qui l’ont fabriquée. Il n’a donc pas été permis aux membres de cette opposition de répondre favorablement à notre appel, ni aux solutions politiques pour sortir de la crise», ajoute-t-il.
Espionnage : Mexique et Brésil demandent des comptes aux Etats-Unis
Par AFP
Les gouvernements du Brésil et du Mexique ont demandé lundi des explications officielles aux Etats-Unis, suite aux accusations formulées la veille par la télévision brésilienne Globo TV d’espionnage des présidents Dilma Rousseff et Enrique Peña Nieto.
Les ambassadeurs américains dans les deux pays ont été convoqués, ont annoncé les ministères des Affaires étrangères brésilien et mexicain.
L’ambassadeur au Brésil, Thomas Shannon, a été sommé de s’expliquer sur cette «atteinte» potentielle à la souveraineté du Brésil alors qu’en fin de semaine se tiendra le Sommet du G20 à Saint-Petersbourg, où Mme Rousseff rencontrera le président américain Barack Obama. Si elle est confirmée, l’interception par les Etats-Unis de communications de la présidente Rousseff «représente une violation inadmissible et inacceptable de la souveraineté brésilienne», a déclaré lundi le chef de la diplomatie brésilienne Luiz Alberto Figueiredo lors d’une conférence de presse, réclamant de «rapides explications officielles par écrit». «Le gouvernement brésilien (veut) de rapides explications officielles par écrit (...) le plus tôt possible, cette semaine», de la part de l’administration américaine, a-t-il ajouté.
A l’agenda de la présidente brésilienne figure également une visite d’Etat en octobre à Washington. Son éventuelle annulation n’a pas été évoquée par les autorités brésiliennes.
Le ministère mexicain des Affaires étrangères a également annoncé lundi dans un communiqué avoir convoqué l’ambassadeur des Etats-Unis à Mexico et adressé un télégramme diplomatique à Washington «exigeant une enquête exhaustive» sur ces allégations d’espionnage. «Sans préjuger de la véracité de ces informations (...) le gouvernement du Mexique rejette et condamne fermement tout espionnage de citoyens mexicains», a indiqué la chancellerie dans son communiqué.
Ce scandale présumé survient deux mois après que Brasilia eut demandé des explications à Washington sur des révélations du quotidien O Globo indiquant que le Brésil avait fait partie d’un réseau de 16 bases d’espionnage des services secrets américains. L’affaire avait été évoquée en août lors de la visite au Brésil du secrétaire américain John Kerry, mais Brasilia avait jugé ses explications «non satisfaisantes». Selon les nouvelles dénonciations diffusées par la chaîne Globo TV dimanche soir, les Etats-Unis ont espionné fin 2012 les communications de la présidente brésilienne et de l’actuel président du Mexique Enrique Peña Nieto, lorsqu’il était candidat à la présidence. Pour ces nouvelles révélations, Globo TV a bénéficié de la collaboration du journaliste de The Guardian Glenn Greenwald, installé au Brésil, qui a divulgué un document détenu par l’ex-informaticien du renseignement américain Edward Snowden.
Ce dernier est inculpé d’espionnage aux Etats-Unis pour avoir révélé l’ampleur de la surveillance électronique américaine dans le monde et est réfugié à présent en Russie.
Daté de juin 2012 et intitulé «Espionnage de données, étude de cas du Brésil et du Mexique», ce document de l’Agence nationale de sécurité américaine (NSA) remis par M. Snowden indique que l’agence cherchait notamment à avoir «une meilleure compréhension des méthodes de communication et des interlocuteurs» de Mme Rousseff et de ses collaborateurs grâce à un programme qui permet d’accéder à tous les contenus visités par la présidente sur Internet.
«Nous sommes dans une situation d’urgence en raison de ces accusations d’espionnage», a déclaré lundi avant une réunion de plusieurs ténors du gouvernement le chef de cabinet de la présidence brésilienne, Gilberto Carvalho, cité par le quotidien O Estado de Sao Paulo.
L’ambassade américaine et le ministère brésilien des Affaires étrangères ont confirmé à l’AFP que l’ambassadeur s’était présenté lundi à la première heure au ministère mais l’ambassade s’est refusée à tout commentaire sur la réunion.
Après les révélations de juillet, selon lesquelles les services secrets américains auraient intercepté des millions d’appels téléphoniques et de courriers électroniques au Brésil, Brasilia avait annoncé qu’elle pourrait porter l’affaire devant des organismes internationaux.
Le ministre brésilien de la Justice s’était rendu aux Etats-Unis la semaine dernière pour évoquer la question avec notamment le vice-président Joe Biden. Mais il a déploré que Washington ait refusé une proposition brésilienne de négocier un accord bilatéral relatif aux activités d’espionnage.
La justice égyptienne ordonne la fermeture de quatre chaînes télévisées
Les locaux de la chaîne Al-Jazeera au Caire, en Egypte, le 30 janvier 2011. (Photo Mohamed Abed. AFP)
Sont notamment concernées l'antenne égyptienne d'Al-Jazeera et la chaîne des Frères musulmans, accusées de traiter la crise dans le pays de manière partiale.
Libération
La justice égyptienne a ordonné mardi la fermeture définitive de quatre télévisions, dont l’antenne égyptienne d’Al-Jazeera et la chaîne des Frères musulmans, la confrérie du président islamiste déchu Mohamed Morsi. Outre Al-Jazeera Mubasher Misr et Ahrar 25, le tribunal administratif du Caire a ordonné la fermeture de deux autres chaînes islamistes, Al-Quds et Al-Yarmouk.
La diffusion d’Ahrar 25, ainsi que de plusieurs autres chaînes islamistes, avait été interrompue quelques heures après la destitution et l’arrestation du président islamiste Mohamed Morsi par l’armée le 3 juillet, ce que les principales organisation de défense des droits de l’Homme en Egypte avaient dénoncé.
La chaîne satellitaire qatarie Al-Jazeera a récemment évoqué une «campagne» menée contre elle, en particulier depuis que ses locaux ont été fouillés dès le 3 juillet, après qu’elle a diffusé une vidéo dans laquelle Mohamed Morsi se disait le seul président «légitime» d’Egypte juste après sa destitution par les militaires.
Dimanche, trois journalistes indépendants étrangers travaillant pour la chaîne qatarie en anglais ont été expulsés d’Egypte, tandis que les locaux d’Al-Jazeera Mubasher Misr, ont été perquisitionnés à plusieurs reprises et que du matériel a été saisi. Un correspondant d’Al-Jazeera en langue arabe, Abdallah al-Chami, et un caméraman de la station égyptienne de la chaîne satellitaire, Mohamed Badr, ont également été détenus pendant plus d’un mois, selon la chaîne.
Les autorités et les médias locaux accusaient Al-Jazeera de couvrir de façon partiale les événements sanglants qui ont suivi la destitution de Mohamed Morsi à la suite de manifestations monstres réclamant son départ. Ce reproche a d’ailleurs été étendu par les autorités à toute la presse étrangère.
Lundi, la justice avait déjà ordonné la fermeture définitive de la chaîne islamiste al-Hafez pour «atteinte à l’unité nationale» et incitation à la haine contre les chrétiens. Des présentateurs de cette télévision avaient à plusieurs reprises provoqué l’ire des Coptes, les chrétiens d’Egypte, et des libéraux pour leurs discours virulents à leur encontre.
Moscou dit avoir détecté des tirs de missiles en Méditerranée
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
Le ministère de la défense russe dit avoir détecté deux "objets" balistiques tirés en direction de la Méditerranée orientale. Le tir, qui a eu lieu à 10 h 16 heure de Moscou (8 h 16, heure de Paris), a été détecté par les stations radars d'Armavir, dans le sud de la Russie, indique le ministère, qui ajoute que le ministre de la défense, Sergueï Choïgou, en a informé le président Vladimir Poutine.
L'agence de presse RIA, citant le ministère de la défense, indique que les engins ont été tirés du centre de la mer en direction de l'est de la Méditerranée. Les "objets" balistiques sont tombés en mer sont tombés en mer, déclare une source à Damas citée par l'agence de presse RIA. L'ambassade de Russie en Syrie, citée par Itar-Tass, informe qu'il n'y a ni signe d'attaque de missile ni explosion à Damas.
Mais jusqu'ici ces informations n'ont été confirmées par aucun autre pays. Ainsi, l'armée israélienne a indiqué ne pas avoir connaissance d'un tir de missile dans cette zone. La chaîne CBS News rapporte de son côté qu'un officiel américain a déclaré qu'aucun navire ou avion américain n'a tiré de missile dans la Méditerranée.
La France pour l'instant n'a pas commenté l'information.
La Russie a dépêché un navire de reconnaissance et de surveillance électronique vers la côte syrienne en Méditerranée orientale. L'état-major des forces armées russes avait indiqué la semaine dernière qu'un groupe de navires déjà dans la Méditerranée effectuait de manière ininterrompue des observations et analyses des activités militaires autour de la Syrie.
La Russie maintient une présence constante de plusieurs navires de guerre dans l'est de la Méditerranée où ils effectuent des rotations depuis le début de la crise syrienne il y a deux ans et demi. Principal soutien du régime de Damas auquel elle livre des armes, la Russie exploite depuis la période soviétique une base militaire dans le port de Tartous, à 220 km au nord-ouest de Damas.
A la suite d'une attaque à l'arme chimique dans la banlieue de Damas le 21 août, attribuée par Washington et Paris au régime du président Assad, le président américain Barack Obama a demandé au Congrès de voter en faveur de frappes aériennes en Syrie. Un porte-avions américain depuis plusieurs mois dans la mer d'Oman se déplace en direction de la Syrie, vers la mer Rouge, a rapporté de son côté la chaîne de télévision ABC News.
Les tirs de missiles en Méditerranée étaient un exercice militaire israélo-américain
Les tirs de missiles en Méditerranée détectés mardi matin par la Russie s’inscrivent dans le cadre d’un exercice militaire israélo-américain.
Le destroyer américain USS Barry (DDG 52). Archives AFP
La Russie a détecté le lancement de deux missiles balistiques en mer Méditerranée, a annoncé le ministère de la Défense. « Le lancement, qui a eu lieu à 10H16 de Moscou (08H16), a été détecté par les stations radar à Armavir » (sud de la Russie), selon le ministère, sur fond de préparation d’une intervention militaire occidentale contre le régime en Syrie.
Ces tirs s’inscrivent dans le cadre d’un exercice militaire israélo-américain, ont affirmé les médias israéliens en début d’après-midi. Les tirs de missiles, de type radars Ankor, ont été menés depuis la Méditerranée et depuis une base militaire dans le centre d’Israël
Ces tirs s’inscrivent dans le cadre d’un exercice militaire israélo-américain, ont affirmé les médias israéliens en début d’après-midi. Les tirs de missiles, de type radars Ankor, ont été menés depuis la Méditerranée et depuis une base militaire dans le centre d’Israël
ECONOMIE
Microsoft s’offre les téléphones Nokia pour 7,2 milliards de dollars
Le finlandais Nokia se recentre sur les services et les réseaux en cédant ses téléphones portables au géant américain de l’informatique. Stephen Elop, son actuel directeur général, rejoindrait Microsoft à l’issue de l’opération.
Microsoft rachète à Nokia son activité téléphones portables. Le géant américain de l’informatique débourse quelque 7,2 milliards de dollars (5,4 milliards d’euros) pour l’opération qui, encore soumise aux approbations des actionnaires de Nokia et des autorités de régulation, devrait être finalisée au premier trimestre 2014. Steve Ballmer, le patron de Microsoft, s’est félicité de ce «pas audacieux vers le futur - gagnant-gagnant pour les employés, les actionnaires et les clients des deux entreprises».
Stephen Elop, l’actuel directeur général de Nokia, pourrait rejoindre Microsoft à l’issue du rachat. C’est en tout cas ce que souhaite le groupe finlandais dans un communiqué, évoquant une telle perspective également pour Jo Harlow, Juha Putkiranta, Timo Toikkanen et Chris Weber, tous membres de la direction de Nokia. Stephe Elop, passé de Microsoft à Nokia en 2010, est l’un des favoris pour succéder à Steve Ballmer, qui a annoncé il y a deux semaines son intention de passer la main l’an prochain .
Recentrage de Nokia sur les services et les réseaux
Le groupe finlandais va désormais se concentrer sur les services et les réseaux, une décision qualifiée de «meilleur chemin pour aller de l’avant, à la fois pour Nokia et ses actionnaires», par le président de Nokia Risto Siilasmaa.
Depuis plusieurs semaines, les marques d’attention se multipliaient autour de l’ancien numéro un mondial des téléphones portables, aujourd’hui largement dépassé par Apple et Samsung. Au début de l’été, le chinois Huawei avait officiellement manifesté son intérêt pour le finlandais. Depuis, les rumeurs allaient bon train sur une opération avec Microsoft, dont Nokia utilise déjà le système d’exploitation WindowsPhone. Les deux groupes ont visiblement fini par s’entendre sur le prix d’une opération commune.
Face aux inquiétudes des patrons, Bercy donne des garanties sur le contrôle fiscal des crédits d'impôts.
Contrôles fiscaux : les gages donnés aux entreprises
Face aux inquiétudes des patrons, Bercy donne des garanties sur le contrôle fiscal des crédits d'impôts.
Le Cice et le crédit d'impôt recherche ne pourront plus être à eux seuls un motif de déclenchement des contrôles.
« Nous devons être au combat ensemble dans la bataille pour la croissance et pour l'emploi. » La semaine dernière, le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, s'est employé à rassurer les chefs d'entreprise venus l'écouter à l'université d'été du Medef. Au coeur de son intervention : la pression fiscale dont les entreprises se disent victimes, mais aussi la pérennité des outils mis à leur disposition, comme le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (Cice) ou le crédit d'impôt recherche (CIR), très prisé par ces dernières.
Malgré les assurances données à plusieurs reprises par l'exécutif, le Cice continue de susciter des réticences. Les entreprises restent sceptiques quant aux contreparties qui pourraient accompagner ce « cadeau fiscal » conçu comme un allégement massif de charges et voté à la fin de 2012. « Le Cice doit s'inscrire dans la durée, cette baisse est donc sans contrepartie et sans contrôle fiscal », a martelé Pierre Moscovici la semaine dernière, ajoutant : « Je m'engage à ce que le Cice soit exclu du champ du contrôle fiscal. » En réalité, ce crédit d'impôt, dont le montant global s'élève à 20 milliards d'euros, restera contrôlé par l'administration fiscale, comme tous les outils fiscaux utilisés par les entreprises. Mais il ne pourra pas être un critère de contrôle, c'est-à-dire un motif de déclenchement à lui seul du contrôle.
« Insécurité juridique »
Surtout, c'est sur l'usage des sommes que l'exécutif s'engage. « Lors d'un contrôle, le fisc ne pourra pas se prononcer sur l'usage des sommes provenant du Cice », assure un conseiller gouvernemental. Le gouvernement a rappelé à maintes reprises que le Cice ne ferait l'objet d'aucune contrepartie, mais les parlementaires ont amendé le texte en fin d'année dernière afin d'éviter que ce crédit d'impôt ne soit utilisé pour augmenter les dividendes ou la rémunération des dirigeants. Sous la pression de l'exécutif, les amendements sont restés très flous et non contraignants, mais ils entretiennent des doutes du côté des entreprises. « Il y a une insécurité juridique sur l'utilisation des sommes tirées du Cice, explique le directeur fiscal d'une grande entreprise. Que se passera-t-il par exemple si une entreprise qui a bénéficié du crédit d'impôt doit ensuite faire un plan social ? »
Un comité de suivi du Cice a été mis en place en juillet, présidé par Jean Pisany-Ferry, commissaire à la stratégie et à la prospective, dans l'espoir de rassurer à la fois les parlementaires réservés sur la mesure et les entreprises devant en bénéficier. Il doit publier une évaluation indépendante avant le budget 2014, pour « mesurer l'effet du Cice sur les investissements et l'emploi afin de déterminer si les objectifs fixés sont atteints », a indiqué Jean Pisany-Ferry en juillet.
Ces derniers mois, les craintes des entreprises se sont aussi concentrées autour du crédit d'impôt recherche (CIR), auxquelles elles ont massivement recours, mais qui ferait l'objet de contrôle fiscaux accrus, voire systématiques dans certains secteurs (lire ci-dessous). Un constat tempéré par Bercy, pour qui l'augmentation des contrôles ne fait que refléter le recours de plus en plus fréquent à cet outil. « Seuls 3 % des bénéficiaires du CIR sont in fine redressés par le fisc », assure un conseiller gouvernemental.
Instructions transmises au fisc
Il n'empêche. Cet été, les ministres de l'Economie et de la Recherche ont donné conjointement instruction à l'administration fiscale de ne pas prendre le CIR comme critère de déclenchement des contrôles. Objectif : pousser l'administration fiscale à mieux cibler ses vérifications.
Le gouvernement souhaite aussi que le fisc concentre ses demandes de documentation, en cas de remboursement anticipé du CIR, sur les cas les plus problématiques. Des travaux ont enfin été lancés au cours de l'été pour préciser et améliorer la définition des travaux de recherche éligibles au crédit d'impôt, souvent sujets à discussion (lire ci-dessous). Reste à savoir si cela suffira à calmer la grogne des chefs d'entreprise.
Elsa Conesa
Cice, CIR, mode d'emploi
Le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (Cice), voté fin 2012, est un allègement d'impôt sur les sociétés (IS) calculé sur la masse salariale des entreprises. Celles-ci bénéficieront en 2014 d'un crédit d'impôt équivalent à 4 % de leur masse salariale (jusqu'à 2,5 SMIC), et de 6 % à partir de 2015.
Créé au début des années 1980, le crédit d'impôt recherche (CIR) est assis sur les dépenses des entreprises en recherche et développement. Le crédit d'impôt est égal à 30 % des dépenses de R&D pour une première tranche allant jusqu'à 100 millions d'euros. Au-delà, le taux passe à 5 % du montant des dépenses. Si le crédit d'impôt est supérieur à l'impôt ou si l'entreprise est déficitaire, le reliquat est imputé sur l'impôt à payer des trois années suivantes. Le solde éventuel est à restituer à l'expiration de cette période.
Créé au début des années 1980, le crédit d'impôt recherche (CIR) est assis sur les dépenses des entreprises en recherche et développement. Le crédit d'impôt est égal à 30 % des dépenses de R&D pour une première tranche allant jusqu'à 100 millions d'euros. Au-delà, le taux passe à 5 % du montant des dépenses. Si le crédit d'impôt est supérieur à l'impôt ou si l'entreprise est déficitaire, le reliquat est imputé sur l'impôt à payer des trois années suivantes. Le solde éventuel est à restituer à l'expiration de cette période.
La croissance et l'emploi parmi les quatre défis économique de François Hollande
Croissance, emploi, impôts et déficits : François Hollande est face à quatre défis liés mais parfois difficilement conciliables, dont l'issue décidera de sa capacité à enclencher la deuxième phase d'un quinquennat marqué jusqu'alors par l'urgence et la crise.
La croissance économique d'abord, dont la vigueur permettra ou non au président français d'atteindre durablement son objectif de faire baisser le chômage et ceux de réduire les déficits publics et de baisser les impôts et le coût du travail.
La gêne apparue quand il a annoncé vendredi que la prévision de croissance 2014 serait probablement relevée, avant que l'on comprenne qu'elle devrait en fait être abaissée, illustre la difficulté à mesurer l'ampleur du rebond post-récession.
Le chef de l'Etat ne faisait en effet pas référence dans son entretien au quotidien Le Monde à la prévision officielle de croissance du PIB en 2014 (+1,2%) mais à une estimation de travail de +0,8%, a-t-on précisé.
Une fois n'est pas coutume, la dernière surprise sur le front de la croissance a été bonne, avec un rebond nettement supérieur aux anticipations au deuxième trimestre (+0,5%).
Depuis, certains économistes estiment que l'activité pourrait repartir plus vigoureusement que la future nouvelle prévision de croissance du gouvernement, qui sera annoncée dans les prochaines semaines et devrait tourner autour de 1%.
Le cabinet d'analyse économique Asterès voit par exemple un potentiel de bonne surprise - son fondateur Nicolas Bouzou disant percevoir "pour une fois (un) aléa haussier tout à fait possible" - et prévoit +1,2%. D'autres évoquent la possibilité d'un "effet cocktail" grâce auquel la vitesse de retournement de l'économie française pourrait surprendre.
AMPLIFIER LE MOUVEMENT
S'il juge quant à lui probable que la zone euro connaisse aujourd'hui un retournement du cycle manufacturier, Philippe Waechter, directeur de la recherche économique de Natixis AM, juge ce lundi sur son blog qu'"il faut maintenant savoir amplifier ce mouvement pour que l'investissement reprenne et que l'emploi ait une allure plus robuste".
La vigueur de la reprise est le facteur déterminant d'un possible retournement de l'emploi, après plus de deux ans de hausses mensuelles consécutives du nombre de chômeurs.
Les dizaines de milliers de créations d'emplois aidés ces derniers mois, notamment les emplois "d'avenir", peuvent aider François Hollande et son gouvernement à faire reculer le nombre de chômeurs. Et peut-être même à atteindre son objectif d'une baisse d'ici la fin de l'année.
Mais faire reculer durablement le taux de chômage suppose une vraie accélération de l'activité.
La hausse de la population active sous l'effet d'une démographie française plus dynamique que celle des pays voisins implique, selon les estimations les plus souvent retenues, une croissance économique d'environ 1,5% pour faire reculer ce taux, qui s'élevait à 10,8% à la fin du premier trimestre.
Le taux de chômage du deuxième trimestre sera publié jeudi.
Les organisations patronales plaident quant à elles pour une baisse massive du coût du travail pour soutenir la création d'emplois et critiquent le recours à des emplois aidés d'abord conçus pour le secteur non marchand, par ce gouvernement comme par le précédent.
PAUSE FISCALE
Si la croissance continuait d'accélérer pour atteindre par exemple 2%, un rythme bien supérieur aux prévisions actuelles des conjoncturistes, l'équation serait résolue avec des créations naturelles d'emplois et des recettes fiscales progressant d'une dizaine de milliards d'euros, permettant de réduire le déficit et de stabiliser ou réduire les prélèvements.
Une croissance molle, en revanche, pèse non seulement sur les recettes de l'Etat mais également, à travers son effet sur l'emploi, sur les comptes de retraite, de santé ou d'assurance chômage, qui sont tous dans le rouge.
Face à un "ras-le-bol fiscal" dont il a reconnu la montée chez les patrons et les particuliers, le gouvernement a promis la semaine dernière l'arrêt l'an prochain de la hausse des prélèvements pesant sur les entreprises et une baisse les années suivantes.
François Hollande est même allé plus loin en annonçant une "pause fiscale", sans préciser si la totalité de l'effort sur les prélèvements prévu jusqu'alors pour 2014 - une hausse de 6 milliards d'euros - serait annulée.
Cette stabilisation doit permettre de conforter la reprise économique, quand certains économistes ont estimé qu'une trop forte hausse des prélèvements ces dernières années ont provoqué un phénomène de rendement dégressif de la fiscalité.
Ce faisant, les autorités françaises semblent aussi continuer d'assumer un ralentissement du rythme de réduction du déficit public. Un ralentissement autorisé par le report de deux ans, à fin 2015, par la Commission européennes de l'obligation pour la France de réduire son déficit sous 3% du PIB, et par le contexte de taux d'intérêt toujours favorables pour la France.
Pour l'an prochain, le montant des économies prévues jusqu'alors a en revanche été confirmé la semaine dernière, à 14 milliards d'euros, signe que c'est par les économies puis par la baisse du niveau des dépenses publiques dans le PIB que la France espère convaincre les marchés financiers et ses partenaires européens de son sérieux.
Ces derniers ne relâcheront pas en parallèle leur pression pour que Paris mène des réformes structurelles d'ampleur, à même selon eux de relever le potentiel de croissance du pays et la création d'emplois. Ceci d'autant plus que la France n'a guère tenu compte des recommandations de la Commission européenne dans sa réforme des retraites présentée mardi dernier.
(Reuters par Jean-Baptiste Vey)
La gêne apparue quand il a annoncé vendredi que la prévision de croissance 2014 serait probablement relevée, avant que l'on comprenne qu'elle devrait en fait être abaissée, illustre la difficulté à mesurer l'ampleur du rebond post-récession.
Une fois n'est pas coutume, la dernière surprise sur le front de la croissance a été bonne, avec un rebond nettement supérieur aux anticipations au deuxième trimestre (+0,5%).
Depuis, certains économistes estiment que l'activité pourrait repartir plus vigoureusement que la future nouvelle prévision de croissance du gouvernement, qui sera annoncée dans les prochaines semaines et devrait tourner autour de 1%.
Le cabinet d'analyse économique Asterès voit par exemple un potentiel de bonne surprise - son fondateur Nicolas Bouzou disant percevoir "pour une fois (un) aléa haussier tout à fait possible" - et prévoit +1,2%. D'autres évoquent la possibilité d'un "effet cocktail" grâce auquel la vitesse de retournement de l'économie française pourrait surprendre.
AMPLIFIER LE MOUVEMENT
S'il juge quant à lui probable que la zone euro connaisse aujourd'hui un retournement du cycle manufacturier, Philippe Waechter, directeur de la recherche économique de Natixis AM, juge ce lundi sur son blog qu'"il faut maintenant savoir amplifier ce mouvement pour que l'investissement reprenne et que l'emploi ait une allure plus robuste".
La vigueur de la reprise est le facteur déterminant d'un possible retournement de l'emploi, après plus de deux ans de hausses mensuelles consécutives du nombre de chômeurs.
Les dizaines de milliers de créations d'emplois aidés ces derniers mois, notamment les emplois "d'avenir", peuvent aider François Hollande et son gouvernement à faire reculer le nombre de chômeurs. Et peut-être même à atteindre son objectif d'une baisse d'ici la fin de l'année.
Mais faire reculer durablement le taux de chômage suppose une vraie accélération de l'activité.
La hausse de la population active sous l'effet d'une démographie française plus dynamique que celle des pays voisins implique, selon les estimations les plus souvent retenues, une croissance économique d'environ 1,5% pour faire reculer ce taux, qui s'élevait à 10,8% à la fin du premier trimestre.
Le taux de chômage du deuxième trimestre sera publié jeudi.
Les organisations patronales plaident quant à elles pour une baisse massive du coût du travail pour soutenir la création d'emplois et critiquent le recours à des emplois aidés d'abord conçus pour le secteur non marchand, par ce gouvernement comme par le précédent.
PAUSE FISCALE
Si la croissance continuait d'accélérer pour atteindre par exemple 2%, un rythme bien supérieur aux prévisions actuelles des conjoncturistes, l'équation serait résolue avec des créations naturelles d'emplois et des recettes fiscales progressant d'une dizaine de milliards d'euros, permettant de réduire le déficit et de stabiliser ou réduire les prélèvements.
Une croissance molle, en revanche, pèse non seulement sur les recettes de l'Etat mais également, à travers son effet sur l'emploi, sur les comptes de retraite, de santé ou d'assurance chômage, qui sont tous dans le rouge.
Face à un "ras-le-bol fiscal" dont il a reconnu la montée chez les patrons et les particuliers, le gouvernement a promis la semaine dernière l'arrêt l'an prochain de la hausse des prélèvements pesant sur les entreprises et une baisse les années suivantes.
François Hollande est même allé plus loin en annonçant une "pause fiscale", sans préciser si la totalité de l'effort sur les prélèvements prévu jusqu'alors pour 2014 - une hausse de 6 milliards d'euros - serait annulée.
Cette stabilisation doit permettre de conforter la reprise économique, quand certains économistes ont estimé qu'une trop forte hausse des prélèvements ces dernières années ont provoqué un phénomène de rendement dégressif de la fiscalité.
Ce faisant, les autorités françaises semblent aussi continuer d'assumer un ralentissement du rythme de réduction du déficit public. Un ralentissement autorisé par le report de deux ans, à fin 2015, par la Commission européennes de l'obligation pour la France de réduire son déficit sous 3% du PIB, et par le contexte de taux d'intérêt toujours favorables pour la France.
Pour l'an prochain, le montant des économies prévues jusqu'alors a en revanche été confirmé la semaine dernière, à 14 milliards d'euros, signe que c'est par les économies puis par la baisse du niveau des dépenses publiques dans le PIB que la France espère convaincre les marchés financiers et ses partenaires européens de son sérieux.
Ces derniers ne relâcheront pas en parallèle leur pression pour que Paris mène des réformes structurelles d'ampleur, à même selon eux de relever le potentiel de croissance du pays et la création d'emplois. Ceci d'autant plus que la France n'a guère tenu compte des recommandations de la Commission européenne dans sa réforme des retraites présentée mardi dernier.
(Reuters par Jean-Baptiste Vey)
Cette nuit en Asie : le Premier ministre chinois dope les Bourses
Le chef du gouvernement chinois s’est dit confiant devant la capacité du pays à atteindre l’objectif d’une croissance de 7,5% cette année.
Les propos de Li Keqiang, ce matin, ont dopé les places boursières asiatiques, déjà portées par les récents chiffres encourageants de production industrielle chinoise . Au cours d’une conférence retransmise à la télévision, le chef du gouvernement chinois s’est dit confiant devant la capacité du pays à atteindre l’objectif d’une croissance de 7,5% cette année, pointant du doigt un retour de la confiance. Ce matin également, la banque Goldman Sachs a revu à la hausse sa projection pour la deuxième économie mondiale, tablant désormais, pour 2013, sur une croissance de 7,6% et non plus 7,4%. Cet optimisme a donc poussé la place de Shanghai à son plus haut en dix semaines, tandis que les économistes de Nomura estimaient, eux, que le pire était passé pour la plupart des marchés émergents d’Asie.
Après un premier semestre très difficile, la Chine semble avoir connu, cet été, un rebond, comme en ont témoigné les chiffres du commerce extérieur de juille t, et l’indice des directeurs d’achat du mois d’août, qui pointe un fort redémarrage de l’activité manufacturière. Ce matin, les chiffres du secteur des services ont aussi traduit une expansion en août, quoique légèrement moins vigoureuse qu’en juillet.
Pékin fourbit ses armes contre la pollution
Les autorités de la capitale chinoise ont présenté hier soir un nouveau plan d’attaque contre la pollution, afin de faire baisser le niveau de particules fines qui a atteint, l’hiver dernier, 40 fois le seuil conseillé par l’Organisation mondiale de la santé. Il repose sur plusieurs axes. D’une part, la limitation de la circulation automobile, dont les modalités restent à définir mais qui pourrait passer par un système de péage. D’autre part, la municipalité va réduire l’utilisation du charbon pour générer de l’électricité, et même, de façon plus anecdotique, interdire les barbecues.
Le Premier ministre chinois avait déclaré, lors de sa prise de fonctions, que la pollution lui donnait le «cœur lourd», en faisant ainsi l’un de ses principaux combats. Un combat qui implique du courage, puisqu’il faudra également fermer des industries polluantes. Hier, Pékin a affirmé que 1.200 usines allaient devoir mettre la clef sous la porte.
Dennis Rodman retourne faire des paniers à Pyongyang
Le turbulent basketteur américain Dennis Rodman entame aujourd’hui son second séjour de l’année en Corée du Nord, où il doit retrouver le dictateur Kim Jong-un qu’il décrivait il y a quelques semaines comme un «jeune génial». Avant de s’envoler depuis Pékin pour Pyongyang, l’ancienne star de la NBA a indiqué qu’il ne comptait pas négocier sur place la libération de Kenneth Bae, un missionnaire américain récemment condamné à 15 ans de prison par le régime stalinien. «Je vais juste voir mon ami Kim Jong-un] et parler de basket», a expliqué Dennis Rodman.
Lors de son précédent séjour à Pyongyang, en mars, le sportif s’était affiché à plusieurs reprises avec le dirigeant nord-coréen et avait passablement agacé la diplomatie américaine, alors très en froid avec le pouvoir communiste qui multipliait les menaces d’attaques militaires contre les pays voisins. Depuis, un début de dialogue a été relancé entre Washington et Pyongyang, mais les relations restent tendues. La Corée du Nord a ainsi annulé, la semaine dernière, la visite d’un émissaire américain à Pyongyang. Le représentant spécial des Etats-Unis pour le dossier des droits de l’homme en Corée du Nord, Robert King, devait initialement se rendre vendredi et samedi dans le pays pour œuvrer en faveur de la remise en liberté de Kenneth Bae.
Le japonais Rakuten s’offre la plateforme de vidéo en ligne Viki
Cherchant comme son grand rival Amazon à élargir son offre de contenu digital, Rakuten, le géant japonais du commerce en ligne vient de confirmer qu’il avait racheté la jeune plate-forme de vidéo en ligne Viki. Cette start-up, fondée par un Américain mais basée à Singapour, propose des séries télévisées, des films et des clips sous-titrés dans de nombreuses langues. Employant une quarantaine de personnes, le groupe s’appuie sur des milliers de fans qui proposent de traduire et de sous-titrer leurs séries favorites pour les faire connaître dans le monde. Viki propose ainsi notamment beaucoup de «soap operas» sud-coréens et taïwanais aux 22 millions d’utilisateurs du site.
Après ce rachat, estimé à près de 200 millions de dollars par la presse nippone, Rakuten espère profiter de la popularité de sa plate-forme pour élargir l’audience de Viki qui se finance par les revenus publicitaires. «Il y a des synergies frappantes et des philosophies communes entre nos deux groupes», a justifié Hiroshi Mikitani, le PDG de Rakuten, dans un communiqué annonçant l’accord. «Le modèle de Viki s’appuie sur une communauté forte, dédiée à la suppression des barrières linguistiques qui ont souvent emprisonné des contenus intéressants à l’intérieur des frontières», a insisté le dirigeant qui a récemment multiplié les acquisitions à l’étranger. En 2010, Rakuten avait notamment acheté le groupe français d’e-commerce PriceMinister. Fin 2011, il s’était offert le canadien Kobo qui fournit des liseuses électroniques - en particulier à la FNAC - et des livres numériques.
Les rumeurs étaient donc bien fondées... Microsoft va racheter la division téléphones mobiles de l'équipementier télécoms Nokia pour 5,44 milliards d'euros. Le finlandais l'a annoncé, ce mardi 3 septembre, dans un communiqué. La nouvelle s'est immédiatement répandue sur la toile, tôt ce matin. USA Today, le Wall Street Journal, et autres BBC News relatent l'information sur leurs sites internet.
Verizon et Vodafone tombent d'accord
Les 130 milliards de dollars déboursés par Verzion pour racheter les parts de Vodafone dans leur filiales commune fait encore oculer de l'encre, ce mardi matin. "130 milliards de dollars (soit 98 milliards d'euros), soit le prix de 325 Airbus A380 ou de 33 centrales nucléaires!", calcule Le Figaro. Mais pourquoi ce "prix faramineux", s'interroge le quotidien qui revient sur les plus grosses opérations de fusion-acquisition dans une infographie.
Le financement de la réforme des retraites en question
"Le financement de la réforme des retraites prend déjà l'eau", écrit Le Figaro. En effet, la CFDT a demandé que la hausse des cotisations supportée par les salariés soit aussi compensée. "Si compensation il y a pour les entreprises, alors compensation il doit y avoir aussi pour les salariés", a fait valoir Laurent Berger.
Le marché automobile replonge en août
A la une des journaux, ce mardi 3 septembre, figure également les chiffres des immatriculations de voitures neuves pour le mois d'août en France. Elles ont chuté de 10,9% en août, "effaçant leur timide reprise de juillet", observe La Croix.
Microsoft et les téléphones Nokia, Verizon Wireless, les retraites : la revue de presse de l'industrie
Par Astrid Gouzik
Ce mardi 3 septembre, Microsoft et Nokia envahissent la toile et les unes des journaux anglo-saxons, tout comme l'accord à 130 milliards de dollars conclu entre Verizon et Vodafone. En France, le financement de la réforme des retraites est déjà remis en question. Retrouvez l'essentiel de l'actualité industrielle dans la revue de presse de L'Usine Nouvelle.
Les téléphones Nokia vendus à MicrosoftLes rumeurs étaient donc bien fondées... Microsoft va racheter la division téléphones mobiles de l'équipementier télécoms Nokia pour 5,44 milliards d'euros. Le finlandais l'a annoncé, ce mardi 3 septembre, dans un communiqué. La nouvelle s'est immédiatement répandue sur la toile, tôt ce matin. USA Today, le Wall Street Journal, et autres BBC News relatent l'information sur leurs sites internet.
Les 130 milliards de dollars déboursés par Verzion pour racheter les parts de Vodafone dans leur filiales commune fait encore oculer de l'encre, ce mardi matin. "130 milliards de dollars (soit 98 milliards d'euros), soit le prix de 325 Airbus A380 ou de 33 centrales nucléaires!", calcule Le Figaro. Mais pourquoi ce "prix faramineux", s'interroge le quotidien qui revient sur les plus grosses opérations de fusion-acquisition dans une infographie.
Le financement de la réforme des retraites en question
"Le financement de la réforme des retraites prend déjà l'eau", écrit Le Figaro. En effet, la CFDT a demandé que la hausse des cotisations supportée par les salariés soit aussi compensée. "Si compensation il y a pour les entreprises, alors compensation il doit y avoir aussi pour les salariés", a fait valoir Laurent Berger.
Le marché automobile replonge en août
A la une des journaux, ce mardi 3 septembre, figure également les chiffres des immatriculations de voitures neuves pour le mois d'août en France. Elles ont chuté de 10,9% en août, "effaçant leur timide reprise de juillet", observe La Croix.
L’OCDE prévoit 0,3 % de croissance pour la France en 2013
Dans son évaluation économique intermédiaire publiée mardi, l’OCDE table désormais pour la France sur un rebond de 0,3% du PIB. Un pronostic revu à la hausse et qui dépasse les prévisions de la Commission européenne et de Matignon.
L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a revu à la hausse sa prévision de croissance pour la France cette année et table désormais sur un rebond de 0,3% du produit intérieur brut (PIB), dans son évaluation économique intermédiaire publiée pour la première fois mardi .
Dans ses dernières prévisions officielles, dévoilées à la fin du printemps, les experts du château de la Muette tablaient encore sur un recul de 0,3% du PIB français en 2013 . A +0,3%, son nouveau pronostic est très supérieur aux prévisions officielles du Fonds monétaire international (FMI), qui a confirmé en août prévoir une contraction de 0,2% de l’économie hexagonale cette année, avant une croissance de 0,8% en 2014.
Plus optimiste que Matignon
L’OCDE se montre également plus optimiste que la Commission européenne, dont le dernier pronostic, publié fin mai, table sur un repli de 0,1% du PIB français . Plus surprenant, sa nouvelle prévision dépasse même celle du gouvernement français dont l’hypothèse de base reste une croissance de 0,1% en 2013 , même si le ministre de l’Economie Pierre Moscovici espère un chiffre final plus robuste après le rebond de 0,5% enregistré au deuxième trimestre.
Toutefois, même si la reprise semble là dans la plupart des pays riches, les prévisions de l’OCDE ne sont guère réjouissantes pour ce qui concerne la croissance mondiale.
LES ECHOS
JUSTICE ?
Affaire Bettencourt : l'ex-majordome et cinq journalistes seront jugés
Selon les juges, les journalistes avaient «conscience de toucher à l'intimité de la vie privée» de Liliane Bettencourt.| (AFP/Francois Guillot.)
L'ex-majordome de Liliane Bettencourt et cinq journalistes seront bien jugés. Conformément aux réquisitions du parquet de Bordeaux début juillet, les juges d'instructions ont prononcé, le 30 août, le renvoi devant le tribunal correctionnel de l'ex-majordome Pascal Bonnefoy, de Franz-Olivier Giesbert et Hervé Gattegno, au nom de l'hebdomadaire Le Point, et d'Edwy Plenel, Fabrice Arfi et Fabrice Lhomme au nom du site d'information Mediapart. Les six sont visés pour atteinte à l'intimité de la vie privée.
Les faits remontent à juin 2010. L'hebdomadaire Le Point et le site d'information Mediapart avaient publié des extraits de conversations enregistrées clandestinement entre mi-2009 et mi-2010 au domicile de l'héritière de l'Oréal, par son majordome, Pascal Bonnefoy. Ces enregistrements sont le point de départ de l'affaire Bettencourt.
Selon les juges, les journalistes avaient «conscience de toucher à l'intimité de la vie privée»
Pascal Bonnefoy a confessé avoir agi, au départ, pour protéger ses propres intérêts. C'est ensuite, pour protéger les intérêts de la vieille dame, a-t-il expliqué, qu'il a porté à Françoise Bettencourt, la fille, les enregistrements qui révélaient des abus de la part de l'entourage.
De leur côté, les journalistes ont unanimement souligné avoir fait en sorte de minimiser au maximum ce qui ressortait de la vie privée, pour ne publier que ce qui avait trait à l'intérêt général. Ils ont aussi dit avoir agi finalement en soutien de Mme Bettencourt, estimant que cette publication avait servi aussi à dévoiler les abus commis par son entourage. Or, les juges estiment que les journalistes «avaient parfaitement conscience qu'ils commettaient une atteinte à l'intimité de la vie privée de Liliane Bettencourt».
Le 4 juillet, la cour d'appel de Versailles avait déjà ordonné aux deux organes de presse de retirer de leurs sites ces enregistrements. Mediapart s'était alors dit «censuré» sur son site internet, et s'était réjoui que lesdites bandes audios fassent l'objet d'une diffusion spontanée de la part des internautes.
Jugés comme Eric Woerth et Patrice de Maistre
Le majordome et les journalistes seront donc jugés. Ils rejoignent dans cette situation l'ex-ministre Eric Woerth et l'ancien homme de confiance de Liliane Bettencourt, Patrice de Maistre, poursuivis respectivement pour trafic d'influence passif et actif. Ces deux derniers sont mis en examen par ailleurs, avec dix autres dont Nicolas Sarkozy, dans un troisième volet de l'affaire Bettencourt. Celui qui concerne les abus de faiblesse commis aux dépens de Mme Bettencourt. Dans ce volet, le parquet a demandé six renvois et six non-lieux, notamment des non-lieux pour MM Woerth et Sarkozy et le renvoi de MM Banier et de Maistre. Les juges d'instruction rendront leur ordonnance à partir du 24 septembre.
LeParisien.fr
Jean-Marie Delarue réclame des mesures alternatives à la prison pour les détenues avec enfants. Il l'avait déjà demandé dans un rapport de 2010 mais constate qu'"aucune évolution n'est intervenue en la matière depuis plus de deux ans".
"La détention des mères avec leurs enfants n'est qu'un palliatif visant à concilier l'inconciliable : la présence d'un enfant auprès de sa mère et le caractère insupportable de la prison" pour un jeune enfant, insiste le rapport.
Parmi ses autres recommandations, le contrôleur prône "une séparation des mères et des enfants et des autres détenus", ce qui, constate-t-il n'est pas le cas dans tous les établissements. L'aménagement de deux espaces distincts pour la mère et l'enfant dans un espace supérieur aux 15 m2 minimum réglementaires est également souhaité.
Il souhaite également que l'accès des pères incarcérés soit favorisé par une affectation du couple dans un même établissement.
Les faits remontent à juin 2010. L'hebdomadaire Le Point et le site d'information Mediapart avaient publié des extraits de conversations enregistrées clandestinement entre mi-2009 et mi-2010 au domicile de l'héritière de l'Oréal, par son majordome, Pascal Bonnefoy. Ces enregistrements sont le point de départ de l'affaire Bettencourt.
Selon les juges, les journalistes avaient «conscience de toucher à l'intimité de la vie privée»
Pascal Bonnefoy a confessé avoir agi, au départ, pour protéger ses propres intérêts. C'est ensuite, pour protéger les intérêts de la vieille dame, a-t-il expliqué, qu'il a porté à Françoise Bettencourt, la fille, les enregistrements qui révélaient des abus de la part de l'entourage.
De leur côté, les journalistes ont unanimement souligné avoir fait en sorte de minimiser au maximum ce qui ressortait de la vie privée, pour ne publier que ce qui avait trait à l'intérêt général. Ils ont aussi dit avoir agi finalement en soutien de Mme Bettencourt, estimant que cette publication avait servi aussi à dévoiler les abus commis par son entourage. Or, les juges estiment que les journalistes «avaient parfaitement conscience qu'ils commettaient une atteinte à l'intimité de la vie privée de Liliane Bettencourt».
Le 4 juillet, la cour d'appel de Versailles avait déjà ordonné aux deux organes de presse de retirer de leurs sites ces enregistrements. Mediapart s'était alors dit «censuré» sur son site internet, et s'était réjoui que lesdites bandes audios fassent l'objet d'une diffusion spontanée de la part des internautes.
Jugés comme Eric Woerth et Patrice de Maistre
Le majordome et les journalistes seront donc jugés. Ils rejoignent dans cette situation l'ex-ministre Eric Woerth et l'ancien homme de confiance de Liliane Bettencourt, Patrice de Maistre, poursuivis respectivement pour trafic d'influence passif et actif. Ces deux derniers sont mis en examen par ailleurs, avec dix autres dont Nicolas Sarkozy, dans un troisième volet de l'affaire Bettencourt. Celui qui concerne les abus de faiblesse commis aux dépens de Mme Bettencourt. Dans ce volet, le parquet a demandé six renvois et six non-lieux, notamment des non-lieux pour MM Woerth et Sarkozy et le renvoi de MM Banier et de Maistre. Les juges d'instruction rendront leur ordonnance à partir du 24 septembre.
LeParisien.fr
Moins de prison pour les détenues avec un bébé recommande un rapport
Le contrôleur général des lieux de privation de liberté, Jean-Marie Delarue, vient de rendre un rapport, publié ce mardi dans le journal officiel. Il recommande des suspensions ou aménagements de peines pour les mères détenues ayant un enfant de moins de 18 mois.
De nouvelles recommandations pour les détenues avec enfants. Ce mardi, dans le Journal Officiel, le contrôleur général des lieux de privation de liberté, Jean-Marie Delarue, a consacré un rapport aux jeunes enfants en prison et à leurs mères détenues. La loi française permet que des mères incarcérées peuvent être emprisonnées avec leurs bébés jusqu'à l'âge de 18 mois.Jean-Marie Delarue réclame des mesures alternatives à la prison pour les détenues avec enfants. Il l'avait déjà demandé dans un rapport de 2010 mais constate qu'"aucune évolution n'est intervenue en la matière depuis plus de deux ans".
"La détention des mères avec leurs enfants n'est qu'un palliatif visant à concilier l'inconciliable : la présence d'un enfant auprès de sa mère et le caractère insupportable de la prison" pour un jeune enfant, insiste le rapport.
Des cellules plus adaptées
Dans son rapport de cinq pages, Jean-Marie Delarue rappelle un certain nombre de règles minimum sur les installations, l'aménagement des cellules, les équipements internes ou les relations avec des intervenants extérieurs qui, selon lui, doivent être respectées pour "l'intérêt supérieur de l'enfant" et ne le sont pas toujours. Il se base sur une inspection qu'il réalise depuis 2008 en visitant 26 des 29 prisons françaises qui comptent 76 places de nurseries.Parmi ses autres recommandations, le contrôleur prône "une séparation des mères et des enfants et des autres détenus", ce qui, constate-t-il n'est pas le cas dans tous les établissements. L'aménagement de deux espaces distincts pour la mère et l'enfant dans un espace supérieur aux 15 m2 minimum réglementaires est également souhaité.
Il souhaite également que l'accès des pères incarcérés soit favorisé par une affectation du couple dans un même établissement.
Onze Frères musulmans condamnés à la perpétuité en Egypte
Une soixantaine de membres de la confrérie islamiste sont jugés depuis fin août par un tribunal militaire pour l'agression de soldats.
Libération
Un tribunal militaire égyptien a condamné mardi 11 membres des Frères musulmans à la réclusion à perpétuité pour l’agression de militaires à Suez mi-août après la dispersion sanglante au Caire des partisans de la confrérie du président islamiste déchu. Il s’agit des premières condamnations de membres de la confrérie depuis la destitution et l’arrestation de l’ex-chef de l’Etat le 3 juillet par l’armée.
Dès cette date, les nouvelles autorités ont lancé une répression implacable contre les Frères musulmans, durant laquelle plus de 1 000 personnes, en majorité des pro-Morsi, ont péri, et quelque 2 000 membres de la confrérie ont été arrêtés.
Son Guide suprême Mohamed Badie et plusieurs de ses principaux dirigeants répondent actuellement devant la justice d'«incitation au meurtre» de manifestants, tout comme Mohamed Morsi, toujours détenu au secret.
Le procès de 64 membres et partisans des Frères musulmans à Suez s’était ouvert le 24 août devant un tribunal militaire. A l’issue de cette troisième et dernière audience, le tribunal a prononcé 11 condamnations à perpétuité, tandis que 45 autres accusés ont écopé de cinq années de prison et que les huit derniers ont été acquittées.
Les 64 islamistes étaient accusés d’avoir tiré à la chevrotine et jeté des pierres sur les soldats à Suez, peu après que la police a lancé un assaut sanglant le 14 août sur deux importants rassemblements pro-Morsi au Caire, faisant des centaines de morts en une journée devenue la plus meurtrière de l’histoire récente du pays.
Dès cette date, les nouvelles autorités ont lancé une répression implacable contre les Frères musulmans, durant laquelle plus de 1 000 personnes, en majorité des pro-Morsi, ont péri, et quelque 2 000 membres de la confrérie ont été arrêtés.
Son Guide suprême Mohamed Badie et plusieurs de ses principaux dirigeants répondent actuellement devant la justice d'«incitation au meurtre» de manifestants, tout comme Mohamed Morsi, toujours détenu au secret.
Le procès de 64 membres et partisans des Frères musulmans à Suez s’était ouvert le 24 août devant un tribunal militaire. A l’issue de cette troisième et dernière audience, le tribunal a prononcé 11 condamnations à perpétuité, tandis que 45 autres accusés ont écopé de cinq années de prison et que les huit derniers ont été acquittées.
Les 64 islamistes étaient accusés d’avoir tiré à la chevrotine et jeté des pierres sur les soldats à Suez, peu après que la police a lancé un assaut sanglant le 14 août sur deux importants rassemblements pro-Morsi au Caire, faisant des centaines de morts en une journée devenue la plus meurtrière de l’histoire récente du pays.
SOCIAL
The Phone House: "journée de deuil" mercredi contre le plan social
(AFP)
Fin avril, le distributeur, qui comptait près de 1.200 salariés, avait annoncé l'arrêt courant 2014 de ses activités de vente de téléphones portables et de forfaits téléphoniques, faute de rentabilité, laissant craindre aux syndicats un plan social d'ampleur.
Depuis, début août, The Kase, une nouvelle enseigne et marque d'accessoires pour smartphones et tablettes, a annoncé la reprise de 114 magasins Phone House en France et 416 employés.
Aujourd'hui, un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) a été mis en place touchant 501 salariés qui n'ont pu être reclassés, selon les syndicats FO, CGT, CFTC et CFE-CGC, réunis en intersyndicale.
"La direction propose moins d'un mois (0,6) d'indemnité de licenciement par année d'ancienneté. C'est inacceptable, notre groupe Carphone Warehouse a largement les moyens de payer un plan décent", a dit à l'AFP un responsable syndical à l'issue d'un comité d'entreprise qui se tenait lundi au siège social de l'entreprise.
Les syndicats ont décidé d'organiser une journée qu'ils ont appelée "journée de deuil" en magasin, et demandent "aux salariés d'être devant les boutiques grilles fermées", a-t-il expliqué. Deux journées de grève "totale" ont également été décidées pour jeudi et vendredi.
Un dernier comité d'entreprise est prévu vendredi.
The Phone House appartient pour 50% au distributeur américain d'électronique grand public Best Buy, qui a annoncé mardi son retrait d'Europe, avec la cession de ses parts dans sa filiale régionale à son partenaire Carphone Wharehouse Group (ce dernier détenant les 50% restants de The Phone House).
Clermont-Ferrand : évacuation de l'église occupée par des demandeurs d'asile
ARCHIVES. La Préfecture du Puy-de-Dôme a fait évacuer lundi matin l'église des Minimes, en plein centre de Clermont-Ferrand, où environ 200 personnes, dont une centaine d'enfants, ont passé la nuit, privés d'hébergement d'urgence pour des raisons financières. | DR
La Préfecture du Puy-de-Dôme a fait évacuer lundi matin l'église des Minimes, en plein centre de Clermont-Ferrand, où environ 200 personnes, dont une centaine d'enfants, ont passé la nuit, privés d'hébergement d'urgence pour des raisons financières. Environ 150 autres, dans la même situation, étaient répartis entre le parking d'un hôtel d'Issoire, le Secours Populaire et les hébergements du Conseil général réservés aux familles monoparentales avec des enfants de moins de trois ans.
Parmi les personnes concernées figurent beaucoup de demandeurs d'asiles ou de déboutés du droit d'asile, mais aussi des mères seules avec enfant(s), des femmes victimes de violence ou des SDF.
«La préfecture aurait pu ouvrir un gymnase ou mobiliser la Croix-Rouge mais ne l'a pas fait», s'indigne Emmanuel Bouhier, de la Cimade, à propos de ceux qu'il qualifie de «naufragés sociaux». Toutes les familles avaient dû quitter leurs chambres d'hôtel lundi matin, l'association gestionnaire du 115 dans le Puy-de-Dôme, l'ANEF, ayant décidé de ne plus payer les hôteliers assurant cet hébergement, faute de financement suffisant des pouvoirs publics.
Le 115 réactivé «afin de répondre aux demandes d'extrême urgence»
«Depuis janvier 2013, l'État ne nous a remboursé que 5% environ des 350.000 euros par mois que nous avons engagés pour loger ces personnes», expliquait lundi Gilles Loubier, directeur général de l'ANEF, pour qui «la survie de l'association est compromise». Il s'est défendu de vouloir faire un coup de force, affirmant que «les services de l'État sont au courant depuis plusieurs mois de la situation».
Une réunion organisée en préfecture lundi en fin d'après-midi a abouti à la remise en service du 115 «afin de répondre aux demandes d'extrême urgence» et au déblocage de 400.000 euros «pour assurer l'hébergement hôtelier dans les semaines qui viennent», a annoncé la préfecture. Mais selon Gilles Loubier, «c'est symbolique et on reste dans l'impasse la plus totale. La ligne téléphonique du 115 a été rétablie mais nous n'avons aucune solution à proposer aux personnes qui appellent». Quant aux 400.000 euros promis, souligne-t-il, ils ne pourront qu'éponger partiellement la dette de 600.000 euros contractée par l'association auprès des hôteliers, sans assurer les hébergements à venir. Par ailleurs, pour des raisons administratives, l'argent ne sera versé que «dans un mois, au bas mot», alors que l'association craint de ne pas pouvoir payer ses 110 salariés en septembre.
«La préfecture aurait pu ouvrir un gymnase ou mobiliser la Croix-Rouge mais ne l'a pas fait», s'indigne Emmanuel Bouhier, de la Cimade, à propos de ceux qu'il qualifie de «naufragés sociaux». Toutes les familles avaient dû quitter leurs chambres d'hôtel lundi matin, l'association gestionnaire du 115 dans le Puy-de-Dôme, l'ANEF, ayant décidé de ne plus payer les hôteliers assurant cet hébergement, faute de financement suffisant des pouvoirs publics.
Le 115 réactivé «afin de répondre aux demandes d'extrême urgence»
«Depuis janvier 2013, l'État ne nous a remboursé que 5% environ des 350.000 euros par mois que nous avons engagés pour loger ces personnes», expliquait lundi Gilles Loubier, directeur général de l'ANEF, pour qui «la survie de l'association est compromise». Il s'est défendu de vouloir faire un coup de force, affirmant que «les services de l'État sont au courant depuis plusieurs mois de la situation».
Une réunion organisée en préfecture lundi en fin d'après-midi a abouti à la remise en service du 115 «afin de répondre aux demandes d'extrême urgence» et au déblocage de 400.000 euros «pour assurer l'hébergement hôtelier dans les semaines qui viennent», a annoncé la préfecture. Mais selon Gilles Loubier, «c'est symbolique et on reste dans l'impasse la plus totale. La ligne téléphonique du 115 a été rétablie mais nous n'avons aucune solution à proposer aux personnes qui appellent». Quant aux 400.000 euros promis, souligne-t-il, ils ne pourront qu'éponger partiellement la dette de 600.000 euros contractée par l'association auprès des hôteliers, sans assurer les hébergements à venir. Par ailleurs, pour des raisons administratives, l'argent ne sera versé que «dans un mois, au bas mot», alors que l'association craint de ne pas pouvoir payer ses 110 salariés en septembre.
Hébergement d'urgence : il manque 70.000 places en France
Outre l'hébergement d'urgence, sur la base d'une convention avec l'Etat, le conseil général et l'agglomération clermontoise, l'ANEF gère une quinzaine d'établissements et services spécialisés dans la protection de l'enfance et l'insertion, à Clermont, Riom et Vichy. En trois ans, le nombre de personnes bénéficiant d'un hébergement d'urgence dans des hôtels est passé à Clermont-Ferrand d'une centaine à près de 400, soilgne Gilles Loubier, déplorant que ce type d'hébergement «extrêmement cher» soit souvent la seule solution pour les personnes prises en charge.
«La demande d'hébergement d'urgence ne cesse d'augmenter, expliquant le recours croissant au parc hôtelier et entraînant une charge financière insoutenable», confirme la préfecture. Face à cette «situation critique», elle assure que l'État a doublé depuis un an le nombre de places qu'il finance, son engagement financier ayant augmenté de plus de 20% à 2,2 millions d'euros de 2012 à 2013 dans le Puy-de-Dôme. En janvier 2012, un rapport parlementaire, dans la foulée de la Cour des Comptes, avait évalué à environ 70.000 places le déficit du dispositif d'hébergement d'urgence dans le pays, en dépit d'efforts de construction entre 2004 et 2010.
Cet été, un collectif réunissant notamment la Fondation Abbé Pierre, le Secours catholique et l'Armée du Salut avait dénoncé un «gros décalage entre le projet de loi» sur le logement qui sera débattu la semaine prochaine à l'Assemblée nationale, et «la situation explosive» en matière d'hébergement d'urgence.
LeParisien.fr Outre l'hébergement d'urgence, sur la base d'une convention avec l'Etat, le conseil général et l'agglomération clermontoise, l'ANEF gère une quinzaine d'établissements et services spécialisés dans la protection de l'enfance et l'insertion, à Clermont, Riom et Vichy. En trois ans, le nombre de personnes bénéficiant d'un hébergement d'urgence dans des hôtels est passé à Clermont-Ferrand d'une centaine à près de 400, soilgne Gilles Loubier, déplorant que ce type d'hébergement «extrêmement cher» soit souvent la seule solution pour les personnes prises en charge.
«La demande d'hébergement d'urgence ne cesse d'augmenter, expliquant le recours croissant au parc hôtelier et entraînant une charge financière insoutenable», confirme la préfecture. Face à cette «situation critique», elle assure que l'État a doublé depuis un an le nombre de places qu'il finance, son engagement financier ayant augmenté de plus de 20% à 2,2 millions d'euros de 2012 à 2013 dans le Puy-de-Dôme. En janvier 2012, un rapport parlementaire, dans la foulée de la Cour des Comptes, avait évalué à environ 70.000 places le déficit du dispositif d'hébergement d'urgence dans le pays, en dépit d'efforts de construction entre 2004 et 2010.
Cet été, un collectif réunissant notamment la Fondation Abbé Pierre, le Secours catholique et l'Armée du Salut avait dénoncé un «gros décalage entre le projet de loi» sur le logement qui sera débattu la semaine prochaine à l'Assemblée nationale, et «la situation explosive» en matière d'hébergement d'urgence.
SOCIETE
Le Tour d'Europe des calendriers
Une journée norvégienne, une semaine française ou belge et des vacances roumaines: un rêve d'écolier.
La France est-elle une originale du rythme scolaire? La question se pose quand on sait qu’elle affichait encore l’an passé 144 jours de cours par an contre180 en moyenne dans l’OCDE; que nos écoliers étaient les seuls de l’Union européenne à avoir un jour de repos en semaine mais que question grandes vacances, l’Italie, la Grèce ou encore la Bulgarie nous mettaient la pâtée. Alors que certaines écoles s’apprêtent à jouer la carte de la semaine de quatre jours et demi de classe, petit tour d’horizon de la partition en vigueur chez nos voisins.
pour suivre l'évolution du temps de travail en classe : http://www.lemonde.fr/education/article/2013/09/03/rentree-scolaire-le-defi-de-la-semaine-de-4-5-jours_3470134_1473685.html?utm_source=dlvr.it&utm_medium=twitter#ens_id=3468545&xtor=RSS-3208
Le décret du 24 janvier 2013 prévoit une journée de classe de maximum cinq heures et demie, une demi-journée de maximum trois heures et demie et une pause méridienne d'une heure et demie au minimum. A charge pour chaque commune d'établir l'organisation de la journée et la semaine, intégrant les activités péri-éducatives qu'elles doivent organiser.
Ces nouvelles activités ne sont pas obligatoires et pourraient être payantes. Paris et Brest ont annoncé des activités gratuites. Les élèves sont pris en charge jusqu'à 16 h 30 au moins.
A cela s'ajoute une prestation versée par les caisses d'allocations familiales, d'un montant de 53 euros par an et par enfant, versée aux communes qui organisent les activités périscolaires des enfants après la classe. Au total, une commune pourra percevoir 103 euros par enfant la première année, et 143 euros pour celles qui sont les plus en difficulté.
La réforme coûtera 150 euros par élève et par an selon l'Association des maires de France (AMF). Par ailleurs, les écoles privées sous contrat peuvent également bénéficier du fonds.
La réforme des rythmes concerne pour l'instant l'organisation de la journée et de la semaine à l'école primaire. Les vacances d'été, le collège et le lycée devraient être concernés plus tard.
San Francisco — Les États-Unis et la Suède ont annoncé lundi la création d'un fonds de 25 millions de dollars pour financer des projets innovants visant à faciliter l'accès à l'eau propre dans l'agriculture dans le monde entier.
Le programme est destiné à inciter les entreprises innovantes à s'installer dans les pays où ces technologies manquent le plus.
"Près de trois milliards de personnes sur la planète vivent actuellement dans des régions où l'eau manque", a dit à l'AFP Chris Holmes, coordinateur du programme mondial sur l'eau au sein de l'Agence américaine pour le développement international (USAID).
"Nous voulons prendre les technologies qui ont déjà prouvé leur efficacité et utiliser l'argent pour surmonter les obstacles et les installer dans les pays où personne n'a essayé ou n'a été capable d'aller, par exemple en Afrique subsaharienne", a-t-il expliqué.
Les coûts devraient varier de 250.000 dollars à un million de dollars, selon les projets retenus. Les catégories incluent l'amélioration de la réutilisation de l'eau, et la lutte contre l'intrusion d'eau salée dans les rivières, les deltas et les nappes aquifères.
"Dans une biosphère limitée, les solutions aux défis relatifs à l'eau exigent de nouvelles façons de penser et des financements innovants", a déclaré le ministre suédois de la Coopération internationale, Gunilla Carlsson, dans un communiqué.
Plus de 40% de la population mondiale souffre d'un manque d'accès à l'eau, et 70% de l'eau est globalement utilisée pour l'agriculture, selon l'USAID.
Les propositions de projets pourront être déposées à partir de début novembre auprès de l'USAID et de l'Agence suédoise pour la Coopération et le Développement international. Le site securingwaterforfood.org fournit plus de détails sur le programme.
La municipalité de Dubaï a décidé d'offrir leur "pesant d'or" à des habitants qui perdraient plus de deux kilos en un mois, dans le cadre de la lutte contre l'obésité, a rapporté la presse locale.
A chacun sa semaine
En matière de rythmes hebdomadaire, nos (futures ex) semaines de quatre jours en primaire font figure d’exception dans une Europe où deux modèles dominent: la semaine de quatre jours et demi et celle de cinq jours. Dans le clan des quatre jours et demi (avec mercredi matin travaillé), on compte la Belgique, où les cours dans le primaire commencent entre 8 h 00 et 8 h 30 et s’achèvent vers 15 h 30, et vers midi le mercredi. Le schéma est quasi identique aux Pays-Bas. La semaine des cinq jours est quant à elle la solution retenue par l’Espagne, où les cours commencent à 9 heures pour s’achever à 14 heures, mais aussi par la République tchèque, la Pologne, où les horaires sont quasiment identiques. La Norvège étale aussi sa semaine scolaire sur cinq jours: la journée y démarre à 8 h 30 et se clôt à 13 h-14 h, comme au Danemark et en Autriche. L’Allemagne est peu ou prou sur le même rythme même si dans l’ex-Allemagne de l’Est, où la plupart des femmes travaillaient, l’école continue à finir parfois un peu plus tard.A chacun ses vacances
Si la durée des congés pendant les fêtes (Toussaint, Noël, Pâques, etc.) varie peu entre les pays européens, côté vacances d’été, c’est le grand écart. Avec six semaines en Allemagne ou aux Pays-Bas, deux mois (juillet-août) en Belgique, Slovaquie ou Norvège. Au sud, ce sont de vrais lézards: près de trois mois pour les Italiens (de début juin à début septembre), dix à douze semaines au Portugal et, royal, treize semaines en Roumanie.Rentrée scolaire : le défi de la semaine de 4,5 jours
Le Monde.fr avec AFP
Plus de 12 millions d'élèves rentrent en classe mardi 3 septembre au matin, la première rentrée préparée par le gouvernement. Au total, 6,7 millions d'écoliers, 3,3 millions de collégiens et 2,13 millions de lycéens retrouvent 842 000 enseignants dans les établissements publics et privés.
C'est une rentrée riche en nouveautés. Outre la création de poste d'enseignants, c'est surtout la mise en œuvre de la réforme des rythmes scolaires qui cristallise toutes les attentes. En cette rentrée 2013, le retour à la semaine de 4,5 jours dans le primaire concerne environ 22 % des élèves du public et 17 % des communes.
Lire (édition abonnés) : "Rythmes, formation des profs... : les principales nouveautés de la rentrée scolaire"
Sur les 24 000 communes possédant au moins une école, environ 4 000 sautent le pas dès cette année. Environ 1,3 million des 6,7 millions d'écoliers français, dont environ 5,8 millions dans le public, vont connaître la nouvelle organisation des rythmes également adoptée par des écoles privées sous contrat.- En 2013 ou 2014, selon les communes
Lire notre synthèse : "La réforme des rythmes scolaires se met en place en ordre dispersé"
- Une journee de classe plus courte
Lire la chronique de l'économiste Philippe Askenazy, qui s'interroge sur les bienfaits de la semaine étalée (édition abonnés)
Avec la réforme, la journée de classe entière est raccourcie de 45 minutes en moyenne, une demi-journée est ajoutée le mercredi matin – avec une dérogation possible pour le samedi. Les écoliers garderont 24 heures de classe par semaine, mais plus étalées.pour suivre l'évolution du temps de travail en classe : http://www.lemonde.fr/education/article/2013/09/03/rentree-scolaire-le-defi-de-la-semaine-de-4-5-jours_3470134_1473685.html?utm_source=dlvr.it&utm_medium=twitter#ens_id=3468545&xtor=RSS-3208
Le décret du 24 janvier 2013 prévoit une journée de classe de maximum cinq heures et demie, une demi-journée de maximum trois heures et demie et une pause méridienne d'une heure et demie au minimum. A charge pour chaque commune d'établir l'organisation de la journée et la semaine, intégrant les activités péri-éducatives qu'elles doivent organiser.
Ces nouvelles activités ne sont pas obligatoires et pourraient être payantes. Paris et Brest ont annoncé des activités gratuites. Les élèves sont pris en charge jusqu'à 16 h 30 au moins.
- Coups de pouce aux communes
A cela s'ajoute une prestation versée par les caisses d'allocations familiales, d'un montant de 53 euros par an et par enfant, versée aux communes qui organisent les activités périscolaires des enfants après la classe. Au total, une commune pourra percevoir 103 euros par enfant la première année, et 143 euros pour celles qui sont les plus en difficulté.
Lire nos explications : "Rythmes scolaires : les communes percevront 103 ou 143 euros par élève"
Des discussions sur une éventuelle pérennisation du fonds d'amorçage en 2014 "va avoir lieu dans les semaines qui viennent", a annoncé Vincent Peillon.La réforme coûtera 150 euros par élève et par an selon l'Association des maires de France (AMF). Par ailleurs, les écoles privées sous contrat peuvent également bénéficier du fonds.
La réforme des rythmes concerne pour l'instant l'organisation de la journée et de la semaine à l'école primaire. Les vacances d'été, le collège et le lycée devraient être concernés plus tard.
Lire aussi : "Le cartable bien chargé de Vincent Peillon pour 2013-2014"
Les 10 chiffres de la rentrée 2013
Rapidité des médias: "la pression ne va faire qu'augmenter"
Matthew Winkler, le rédacteur en chef de l'agence de presse Bloomberg News, a estimé qu'à l'ère de Twitter la pression sur la rapidité et la qualité des médias ne pouvait "qu'augmenter"
AFP - Matthew Winkler, le rédacteur en chef de l'agence de presse Bloomberg News, a estimé qu'à l'ère de Twitter la pression sur la rapidité et la qualité des médias ne pouvait "qu'augmenter", lundi lors de la leçon inaugurale de l'école de journalisme de Sciences Po.
"Pour réussir dans le journalisme de nos jours", les journalistes doivent respecter la règle des "5 F", en vigueur chez Boomberg, a-t-il expliqué devant les étudiants.
Les journalistes doivent être à la fois factuels ("factual word", ndlr), les plus rapides ("fastest word") pour avoir le premier mot ("first word") et suffisamment influents pour avoir le dernier ("final word") mot. Enfin, ils doivent être capables d'expliquer l'actualité du jour au regard de l'avenir ("future word"), car "ce qui nous arrive aujourd?hui nous affectera demain", a détaillé Matthew Winkler.
"C'est la vision, c'est la stratégie. Pas seulement pour nous (à Bloomberg, ndlr), mais pour tous ceux qui exercent aujourd'hui cette profession partout dans le monde", a-t-il ajouté.
"Si nous voulons réussir, si nous voulons être compétitifs, nous devons suivre la règle des +5 F+. Et, à l'ère de Twitter, nous devons être capables d'embrasser les outils qui nous permettront d'être meilleurs et plus rapides. La pression ne va aller qu'en augmentant", a estimé le rédacteur en chef de Bloomberg News.
"Il y a tellement d'outils à notre disposition qui nous permettent, depuis notre clavier, de voyager à travers le monde et de nous mettre en relation avec des personnes qui font autorité dans tous les domaines", a-t-il poursuivi.
En évoquant à de nombreuses reprises l'importance du journalisme de données ("data journalisme"), Matthew Winkler a estimé que le journalisme d'aujourd'hui était comme "le mariage de la science et de la poésie".
Bloomberg regroupe à la fois une agence de presse et la fourniture d'informations financières sur des terminaux boursiers dédiés, qui font concurrence à ceux de Thomson Reuters dans les banques et les salles de marché.
Les jeunes Européens ont grandi de 11 cm en un siècle
(AFP)
Paris — La taille moyenne des hommes européens a gagné 11 centimètres entre les années 1870 et 1980, soit environ un centimètre par décennie, un record historique surtout lié aux progrès dans la lutte contre les maladies, indique une étude publiée lundi.
"En un peu plus d'un siècle, la taille moyenne des jeunes hommes adultes européens a augmenté d'environ onze centimètres. Même si la taille moyenne a fluctué au fil des siècles, la croissance constatée depuis la fin du XIXe siècle est vraiment sans précédent", écrit l'auteur de l'étude, Timothy Hatton.
Économiste à l'Université britannique d'Essex, il a analysé les données portant sur des jeunes hommes d'environ 21 ans de quinze pays d'Europe, nés entre les années 1870 et 1980.
Leur taux de croissance représente un centimètre par décennie en moyenne, à des rythmes divers selon les latitudes mais qui dépassent largement ceux observés en Afrique, en Amérique Latine ou en Asie sur la même période, relève l'étude, qui ne fournit toutefois pas de chiffres exacts sur la taille du jeune Européen moyen.
En Europe du Nord (Danemark, Finlande, Pays-Bas, Norvège et Suède) et "centrale" (Autriche, Belgique, Allemagne, Grande-Bretagne et Irlande), la taille a augmenté nettement plus vite durant la période englobant les deux Guerres mondiales et la crise de 1929, pour se modérer par la suite. A l'inverse, en Europe dite "du sud" (France, Italie, Portugal, Grèce, Espagne), l'accélération a été très soutenue après la seconde Guerre mondiale.
Par exemple, les jeunes Danois auraient gagné en moyenne 1,83 cm par décennie entre 1911 et 1955 mais seulement 1,37 cm par décennie par la suite. Ceux nés entre 1976 et 1980 culminent aujourd'hui en moyenne aux environs d'1m82.
A titre de comparaison, les Espagnols n'auraient grandi que de 0,79 cm par décennie entre 1911 et 1955 mais poussé de 2,53 cm par décennie entre 1951 et 1980! La génération née entre 1976 et 1980 affiche 1m75 sous la toise.
Quant aux Français, après 0,57 cm par décennie entre 1871 et 1911, ils auraient pris 1,10 cm jusqu'en 1951 puis 1,16 cm par la suite. La taille moyenne des jeunes adultes nés à la fin des années 1970 serait d'environ 1m76 ou 1m77 (contre 1m66 dans les années 1870).
Pour Timothy Hatton, ces données "suggèrent que les progrès effectués dans la lutte contre les maladies, qui se reflètent dans la chute de la mortalité infantile, sont le facteur le plus déterminant dans cette augmentation de la taille".
Le taux de mortalité infantile dans les pays étudiés est en effet passé de 178 pour mille en 1871-1875 à 120 pour mille en 1911-1915, avant de plonger à 41 en 1951-1955 et 14 pour mille en 1976-1980, souligne l'étude, publiée en ligne par la revue Oxford Economic Papers.
L'étude se limite aux données sur la population masculine car les données historiques concernant la taille des femmes sont beaucoup plus parcellaires (absence de service militaire notamment).
La xénophobie ne fait plus recette
Au lieu de mener campagne contre les étrangers, la CDU d’Angela Merkel plaide pour une “culture d’accueil”. Un changement de ton non dépourvu de visées électoralistees.
Christoph Seils
Au début du mois d’août, les révélations [du magazine Der Spiegel] selon lesquelles le chancelier Kohl [1982-1998] avait envisagé en 1982 de renvoyer chez eux la moitié des Turcs d’Allemagne ont suscité la stupeur dans l’opinion publique. Jusqu’à ce qu’on se souvienne que de telles idées étaient à l’époque dans l’air du temps et représentaient un thème de campagne très payant pour les chrétiens-démocrates (CDU-CSU) [contribuant à l’arrivée d’Helmut Kohl lui-même au pouvoir].
Pendant plusieurs décennies, les conservateurs savaient parfaitement qu’attiser les ressentiments contre les immigrés, les demandeurs d’asile ou les musulmans permettait de mobiliser l’aile la plus conservatrice du parti et de l’attirer vers les urnes. Certes, les chrétiens-démocrates se sont constamment défendus de vouloir faire campagne contre les étrangers. Reste que la xénophobie a toujours trouvé le moyen d’être de la partie : que ce soit par l’expulsion illégale – et soigneusement mise en scène – d’un délinquant multirécidiviste d’origine turque, par le lancement d’une pétition contre la double nationalité ou par une habile resucée de La barque est pleine*. La plupart du temps, les sociaux-démocrates (SPD) ne se sont d’ailleurs pas privés de rejoindre le chœur des conservateurs, sachant que ce refrain n’était pas pour déplaire à leur base.
Tensions à Berlin
Cette année, les choses semblent pourtant différentes. Les immigrés sont tout à coup les bienvenus en Allemagne, surtout lorsqu’ils arrivent bardés de diplômes. Même les chrétiens-démocrates reconnaissent aujourd’hui que les musulmans contribuent à la diversité culturelle et religieuse du pays ainsi qu’à sa prospérité. Les demandeurs d’asile ne sont plus tenus pour suspects depuis que tant de civils syriens, d’alliés afghans des Occidentaux ou de chrétiens d’Irak viennent chercher refuge en Allemagne. Sans parler du nouveau pape – autorité spirituelle reconnue par de nombreux électeurs catholiques allemands –, qui, par sa visite à Lampedusa, a dénoncé de manière spectaculaire l’indifférence de l’Europe face au drame quotidien des réfugiés en Méditerranée.
Ce changement de ton est également sensible dans la campagne. Dans son programme, la CDU-CSU prône une “culture d’accueil” et l’ouverture de centres d’accueil dans les mairies. Elle célèbre l’Allemagne comme un “grand pays d’intégration”. Les vieux discours xénophobes ont disparu des tavernes, même si la crise n’attire pas que des ingénieurs grecs et espagnols dans le pays, mais aussi une main-d’œuvre sans qualification de Bulgarie et de Roumanie et un nombre de demandeurs d’asile en nette augmentation.
La vie des migrants en Allemagne n’a pourtant pas radicalement changé. L’actualité récente dans le quartier de Berlin-Hellersdorf [dans l’est de la capitale] – où l’hébergement de demandeurs d’asile dans une ancienne école a déclenché une polémique il y a plusieurs semaines – témoigne des difficultés à mettre en place cette “culture d’accueil”. Leur arrivée dans les lieux a été mal préparée, les riverains ont été prévenus trop tard et personne ne s’est soucié de leurs inquiétudes. Les autorités n’ont tiré aucune leçon des drames des années 1990 [à Hoyerswerda, Solingen, Mölln, etc., où des étrangers ont péri sous le coup de violences xénophobes].
Diplômés et électeurs
Les dirigeants de la CDU et du SPD – les uns comme les autres – regardent, impuissants, les riverains se transformer en porte-voix de groupes xénophobes ruinant l’image cosmopolite de Berlin. La “honte nazie” (comme l’écrit le tabloïd Bild) ne se limite toutefois pas aux cités d’Hellersdorf : dans le quartier huppé de Reinickendorf, les habitants n’hésitent pas à mandater leurs avocats pour bannir les enfants des demandeurs d’asile de leurs bacs à sable.
Les politiques hésitent encore à en faire un thème de campagne et à muscler leur discours comme la droite populiste d’hier. Mais les vieux réflexes sont toujours là. Par exemple lorsque le ministre de l’Intérieur, Hans-Peter Friedrich (CSU), se dit “alarmé” face à l’afflux croissant de demandeurs d’asile.
Un retour à la rhétorique xénophobe des années 1980 et 1990 est néanmoins peu probable. D’une part, les politiques savent que ces idées ne sont pas compatibles avec une époque où la concurrence pour la main-d’œuvre qualifiée se joue à l’échelle internationale ; d’autre part, les partis ciblent davantage les électeurs d’origine étrangère. Ces derniers représentent 5,8 millions de personnes, soit 10 % de l’électorat, ce qui en fait un groupe déterminant. Les partis n’ont pas manqué d’en tenir compte. Quatre pour cent de tous les candidats au Bundestag [pour les élections législatives du 22 septembre] sont issus de l’immigration. Seule la CSU fait exception.
La xénophobie ne paie plus dans les campagnes électorales, du moins pour les partis établis. La CDU, la CSU et le SPD n’ont plus qu’à faire les yeux doux aux migrants et à laisser à la droite radicale et populiste ce vieux champ de manœuvre politique.
Pendant plusieurs décennies, les conservateurs savaient parfaitement qu’attiser les ressentiments contre les immigrés, les demandeurs d’asile ou les musulmans permettait de mobiliser l’aile la plus conservatrice du parti et de l’attirer vers les urnes. Certes, les chrétiens-démocrates se sont constamment défendus de vouloir faire campagne contre les étrangers. Reste que la xénophobie a toujours trouvé le moyen d’être de la partie : que ce soit par l’expulsion illégale – et soigneusement mise en scène – d’un délinquant multirécidiviste d’origine turque, par le lancement d’une pétition contre la double nationalité ou par une habile resucée de La barque est pleine*. La plupart du temps, les sociaux-démocrates (SPD) ne se sont d’ailleurs pas privés de rejoindre le chœur des conservateurs, sachant que ce refrain n’était pas pour déplaire à leur base.
Tensions à Berlin
Cette année, les choses semblent pourtant différentes. Les immigrés sont tout à coup les bienvenus en Allemagne, surtout lorsqu’ils arrivent bardés de diplômes. Même les chrétiens-démocrates reconnaissent aujourd’hui que les musulmans contribuent à la diversité culturelle et religieuse du pays ainsi qu’à sa prospérité. Les demandeurs d’asile ne sont plus tenus pour suspects depuis que tant de civils syriens, d’alliés afghans des Occidentaux ou de chrétiens d’Irak viennent chercher refuge en Allemagne. Sans parler du nouveau pape – autorité spirituelle reconnue par de nombreux électeurs catholiques allemands –, qui, par sa visite à Lampedusa, a dénoncé de manière spectaculaire l’indifférence de l’Europe face au drame quotidien des réfugiés en Méditerranée.
Ce changement de ton est également sensible dans la campagne. Dans son programme, la CDU-CSU prône une “culture d’accueil” et l’ouverture de centres d’accueil dans les mairies. Elle célèbre l’Allemagne comme un “grand pays d’intégration”. Les vieux discours xénophobes ont disparu des tavernes, même si la crise n’attire pas que des ingénieurs grecs et espagnols dans le pays, mais aussi une main-d’œuvre sans qualification de Bulgarie et de Roumanie et un nombre de demandeurs d’asile en nette augmentation.
La vie des migrants en Allemagne n’a pourtant pas radicalement changé. L’actualité récente dans le quartier de Berlin-Hellersdorf [dans l’est de la capitale] – où l’hébergement de demandeurs d’asile dans une ancienne école a déclenché une polémique il y a plusieurs semaines – témoigne des difficultés à mettre en place cette “culture d’accueil”. Leur arrivée dans les lieux a été mal préparée, les riverains ont été prévenus trop tard et personne ne s’est soucié de leurs inquiétudes. Les autorités n’ont tiré aucune leçon des drames des années 1990 [à Hoyerswerda, Solingen, Mölln, etc., où des étrangers ont péri sous le coup de violences xénophobes].
Diplômés et électeurs
Les dirigeants de la CDU et du SPD – les uns comme les autres – regardent, impuissants, les riverains se transformer en porte-voix de groupes xénophobes ruinant l’image cosmopolite de Berlin. La “honte nazie” (comme l’écrit le tabloïd Bild) ne se limite toutefois pas aux cités d’Hellersdorf : dans le quartier huppé de Reinickendorf, les habitants n’hésitent pas à mandater leurs avocats pour bannir les enfants des demandeurs d’asile de leurs bacs à sable.
Les politiques hésitent encore à en faire un thème de campagne et à muscler leur discours comme la droite populiste d’hier. Mais les vieux réflexes sont toujours là. Par exemple lorsque le ministre de l’Intérieur, Hans-Peter Friedrich (CSU), se dit “alarmé” face à l’afflux croissant de demandeurs d’asile.
Un retour à la rhétorique xénophobe des années 1980 et 1990 est néanmoins peu probable. D’une part, les politiques savent que ces idées ne sont pas compatibles avec une époque où la concurrence pour la main-d’œuvre qualifiée se joue à l’échelle internationale ; d’autre part, les partis ciblent davantage les électeurs d’origine étrangère. Ces derniers représentent 5,8 millions de personnes, soit 10 % de l’électorat, ce qui en fait un groupe déterminant. Les partis n’ont pas manqué d’en tenir compte. Quatre pour cent de tous les candidats au Bundestag [pour les élections législatives du 22 septembre] sont issus de l’immigration. Seule la CSU fait exception.
La xénophobie ne paie plus dans les campagnes électorales, du moins pour les partis établis. La CDU, la CSU et le SPD n’ont plus qu’à faire les yeux doux aux migrants et à laisser à la droite radicale et populiste ce vieux champ de manœuvre politique.
Note :* Film de 1981 sur un groupe de réfugiés tentant d’obtenir le droit d’asile en Suisse pendant la Seconde Guerre mondiale.
DIVERS
Etats-Unis et Suède lancent un programme pour l'accès à l'eau propre
(AFP)
Le programme est destiné à inciter les entreprises innovantes à s'installer dans les pays où ces technologies manquent le plus.
"Près de trois milliards de personnes sur la planète vivent actuellement dans des régions où l'eau manque", a dit à l'AFP Chris Holmes, coordinateur du programme mondial sur l'eau au sein de l'Agence américaine pour le développement international (USAID).
"Nous voulons prendre les technologies qui ont déjà prouvé leur efficacité et utiliser l'argent pour surmonter les obstacles et les installer dans les pays où personne n'a essayé ou n'a été capable d'aller, par exemple en Afrique subsaharienne", a-t-il expliqué.
Les coûts devraient varier de 250.000 dollars à un million de dollars, selon les projets retenus. Les catégories incluent l'amélioration de la réutilisation de l'eau, et la lutte contre l'intrusion d'eau salée dans les rivières, les deltas et les nappes aquifères.
"Dans une biosphère limitée, les solutions aux défis relatifs à l'eau exigent de nouvelles façons de penser et des financements innovants", a déclaré le ministre suédois de la Coopération internationale, Gunilla Carlsson, dans un communiqué.
Plus de 40% de la population mondiale souffre d'un manque d'accès à l'eau, et 70% de l'eau est globalement utilisée pour l'agriculture, selon l'USAID.
Les propositions de projets pourront être déposées à partir de début novembre auprès de l'USAID et de l'Agence suédoise pour la Coopération et le Développement international. Le site securingwaterforfood.org fournit plus de détails sur le programme.
A Dubaï, perdre des kilos peut rapporter gros
La municipalité de Dubaï a décidé d'offrir leur "pesant d'or" à des habitants qui perdraient plus de deux kilos en un mois, dans le cadre de la lutte contre l'obésité, a rapporté la presse locale.
Fukushima: l'Etat va dépenser 310 M EUR pour résoudre le problème d'eau contaminée (presse)
L'Etat japonais va dépenser 40 milliards de yens (310 millions d'euros) pour résoudre le problème d'eau radioactive qui a envahi la centrale accidentée de Fukushima et que ne parvient pas à régler seule la compagnie exploitante, selon la presse nippone de mardi.
Ces dispositions nouvelles suivent la visite à Fukushima du ministre de l'Industrie, Toshimitsu Motegi, en raison des nombreuses avaries liées à la présence de quantités massives d'eau pleine de césium, strontium, tritium et autres substances radioactives. Ces mesures doivent être officiellement présentées dans la journée.
L'argent public nouvellement investi devrait servir d'une part à construire une barrière pour bloquer l'eau souterraine contaminée. Quelque 300 tonnes d'eau enfouie sous le sol entre les réacteurs et la mer filent chaque jour dans l'océan Pacifique voisin.
Les nouveaux fonds seront aussi en partie alloués à la mise en place de moyens supplémentaires de décontamination de l'eau stockée dans un millier de réservoirs dont la fiabilité est douteuse.
Il s'agira d'augmenter les capacités de systèmes appelés ALPS qui sont censés débarrasser l'eau d'une soixantaine de matières radioactives, à l'exception du tritium pour lequel d'autres moyens seront nécessaires.
Un dispositif ALPS (conçu par le groupe Toshiba) a été testé en mars, mais il est actuellement stoppé et en cours de réparation. Tepco prévoyait d'en installer trois, mais l'Etat estime qu'il est nécessaire d'avoir davantage d'équipements puissants, ont précisé les journaux.
La compagnie Tokyo Electric Power (Tepco), gérante de la centrale de Fukushima mise en péril par le tsunami du 11 mars 2011, doit faire face à quelque 400.000 tonnes d'eau polluée enfouie dans le sous-sol ou stockée dans les réservoirs spéciaux, un volume qui augmente chaque jour de 400 tonnes, même si une partie file aussi directement dans la mer, faute de moyens pour la bloquer pour le moment.
Récemment, un réservoir a perdu 300 tonnes de liquide hautement radioactif, dont une partie a rejoint l'océan, et plusieurs points de forte contamination du sol ont été relevés ailleurs, montrant les grandes difficultés auxquelles est confrontée l'exploitant, et avec lui l'autorité de régulation nucléaire et le gouvernement.
Lundi, le président de ladite autorité, Shunichi Tanaka, avait prévenu qu'il était impossible d'imaginer un stockage permanent de l'eau (qui provient de l'arrosage de refroidissement des réacteurs) et qu'à un moment donné, il faudrait la rejeter en mer, une fois purifiée jusqu'à un certain point "admissible par la communauté internationale".
"J'insiste sur le fait que cela ne peut concerner que l'eau très faiblement radioactive, qui aura été assainie", a poursuivi le patron de l'instance indépendante mise en place en septembre dernier.
Ces développements interviennent alors que Tepco annonce chaque jour ou presque des nouveaux pépins liés à cette eau qui constitue le problème le plus urgent à ce jour et qui commence à susciter de très fortes inquiétudes à l'étranger. Tokyo redoute que cela ne rejaillisse négativement sur sa candidature aux jeux Olympiques de 2020 dont la ville d'accueil sera désignée cette fin de semaine.
Il a été baptisé "Gondwanascorpio emzantsiensis". Un fossile scorpion de 350 millions d'années a été découvert en Afrique du Sud, a annoncé lundi 2 septembre l'université Wits de Johannesburg. Il s'agit le plus vieil animal terrestre ayant jamais vécu sur le méga continent Gondwana.
Le Gondwana était un super-continent (- 600 millions d'années) essentiellement situé dans l'hémisphère sud et regroupant les actuels Amérique latine, Afrique, Antarctique, Australie, péninsule arabique et sous-continent indien. Il a commencé à se fracturer en plusieurs continents au Jurassique (-160 millions d'années).
La vie sur terre est apparue d'abord dans les océans, avant de coloniser les terres petit à petit à partir de 420 millions d'années avant notre ère, d'abord par les plantes, puis par les animaux invertébrés.
Le scorpion en question a vécu à la fin du système géologique dévonien (- 400 millions d'années.) "Pour la première fois nous avons une preuve du fait que non seulement des scorpions, mais également tous les animaux dont ils se nourrissaient étaient déjà présents au dévonien" dans l'actuelle Afrique, ajoute le professeur Guess. "Nous savons maintenant que vers la fin du dévonien le Gondwana, comme la Laurasie, avaient un écosystème terrestre complexe, avec des invertébrés et des plantes, doté de tous les éléments nécessaires à la vie de vertébrés terrestres, qui apparurent à peu près à cette époque ou peu après". Les premiers vertébrés, dont sont issus les mammifères et donc les humains, sont apparus sur terre il y a environ 350 millions d'années.
Ces dispositions nouvelles suivent la visite à Fukushima du ministre de l'Industrie, Toshimitsu Motegi, en raison des nombreuses avaries liées à la présence de quantités massives d'eau pleine de césium, strontium, tritium et autres substances radioactives. Ces mesures doivent être officiellement présentées dans la journée.
L'argent public nouvellement investi devrait servir d'une part à construire une barrière pour bloquer l'eau souterraine contaminée. Quelque 300 tonnes d'eau enfouie sous le sol entre les réacteurs et la mer filent chaque jour dans l'océan Pacifique voisin.
Les nouveaux fonds seront aussi en partie alloués à la mise en place de moyens supplémentaires de décontamination de l'eau stockée dans un millier de réservoirs dont la fiabilité est douteuse.
Il s'agira d'augmenter les capacités de systèmes appelés ALPS qui sont censés débarrasser l'eau d'une soixantaine de matières radioactives, à l'exception du tritium pour lequel d'autres moyens seront nécessaires.
Un dispositif ALPS (conçu par le groupe Toshiba) a été testé en mars, mais il est actuellement stoppé et en cours de réparation. Tepco prévoyait d'en installer trois, mais l'Etat estime qu'il est nécessaire d'avoir davantage d'équipements puissants, ont précisé les journaux.
La compagnie Tokyo Electric Power (Tepco), gérante de la centrale de Fukushima mise en péril par le tsunami du 11 mars 2011, doit faire face à quelque 400.000 tonnes d'eau polluée enfouie dans le sous-sol ou stockée dans les réservoirs spéciaux, un volume qui augmente chaque jour de 400 tonnes, même si une partie file aussi directement dans la mer, faute de moyens pour la bloquer pour le moment.
Récemment, un réservoir a perdu 300 tonnes de liquide hautement radioactif, dont une partie a rejoint l'océan, et plusieurs points de forte contamination du sol ont été relevés ailleurs, montrant les grandes difficultés auxquelles est confrontée l'exploitant, et avec lui l'autorité de régulation nucléaire et le gouvernement.
Lundi, le président de ladite autorité, Shunichi Tanaka, avait prévenu qu'il était impossible d'imaginer un stockage permanent de l'eau (qui provient de l'arrosage de refroidissement des réacteurs) et qu'à un moment donné, il faudrait la rejeter en mer, une fois purifiée jusqu'à un certain point "admissible par la communauté internationale".
"J'insiste sur le fait que cela ne peut concerner que l'eau très faiblement radioactive, qui aura été assainie", a poursuivi le patron de l'instance indépendante mise en place en septembre dernier.
Ces développements interviennent alors que Tepco annonce chaque jour ou presque des nouveaux pépins liés à cette eau qui constitue le problème le plus urgent à ce jour et qui commence à susciter de très fortes inquiétudes à l'étranger. Tokyo redoute que cela ne rejaillisse négativement sur sa candidature aux jeux Olympiques de 2020 dont la ville d'accueil sera désignée cette fin de semaine.
Un fossile de scorpion vieux de 350 millions d'années découvert en Afrique du Sud
Il s'agit du plus ancien animal terrestre jamais découvert dans l'hémisphère sud.
Il a été baptisé "Gondwanascorpio emzantsiensis". Un fossile scorpion de 350 millions d'années a été découvert en Afrique du Sud, a annoncé lundi 2 septembre l'université Wits de Johannesburg. Il s'agit le plus vieil animal terrestre ayant jamais vécu sur le méga continent Gondwana.
Le Gondwana était un super-continent (- 600 millions d'années) essentiellement situé dans l'hémisphère sud et regroupant les actuels Amérique latine, Afrique, Antarctique, Australie, péninsule arabique et sous-continent indien. Il a commencé à se fracturer en plusieurs continents au Jurassique (-160 millions d'années).
La vie sur terre est apparue d'abord dans les océans, avant de coloniser les terres petit à petit à partir de 420 millions d'années avant notre ère, d'abord par les plantes, puis par les animaux invertébrés.
Un écosystème terrestre déjà complexe
"Nous n'avions jusqu'à présent aucune preuve que le Gondwana était habité par des animaux invertébrés à cette époque", assure le professeur Robert Guess, de l'institut des études de l'évolution à Wits. De semblables formes de vie, plus anciennes, avaient été découvertes sur l'autre super-continent, la Laurasie, qui regroupait les actuelles Asie, Europe et Amérique du nord.Le scorpion en question a vécu à la fin du système géologique dévonien (- 400 millions d'années.) "Pour la première fois nous avons une preuve du fait que non seulement des scorpions, mais également tous les animaux dont ils se nourrissaient étaient déjà présents au dévonien" dans l'actuelle Afrique, ajoute le professeur Guess. "Nous savons maintenant que vers la fin du dévonien le Gondwana, comme la Laurasie, avaient un écosystème terrestre complexe, avec des invertébrés et des plantes, doté de tous les éléments nécessaires à la vie de vertébrés terrestres, qui apparurent à peu près à cette époque ou peu après". Les premiers vertébrés, dont sont issus les mammifères et donc les humains, sont apparus sur terre il y a environ 350 millions d'années.
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