HUMOUR......ENCORE QUE......
Dans L'Equipe ce matin, notre dessinateur du jour illustre la compétition entre deux clubs français qui veulent tous deux leur place en ligue des champions.
Chenez dans L'Equipe ©
L'Equipe
Le PSG et l'Olympique de Marseille vont affronter respectivement l'Olympiakos
et Arsenal demain et mercredi. La bataille est donc lancée pour une place dans
le prestigieux championnat européen.
Une note d'espoir, selon Chenez, pour la ville de Marseille qui ces jours-ci
fait la Une des journaux pour des raisons beaucoup plus violentes que le
football.
POLITIQUE
Le rapport sur l'attaque chimique en Syrie attendu ce lundi
AFP
Les conclusions des enquêteurs de l'ONU sur l'attaque menée le 21 août près de Damas doit être publié ce lundi, tandis qu'à Paris se réunissent les ministres des Affaires étrangères français, américain et britannique.
La communauté internationale attend lundi la remise à l’ONU du rapport sur l’utilisation d’armes chimiques en Syrie, 48 heures après l’accord russo-américain sur le démantèlement de l’arsenal chimique syrien, salué dimanche par Damas comme «une victoire pour la Syrie».
En visite à Jérusalem, le secrétaire d’Etat américain John Kerry, a rappelé que les Etats-Unis n’avaient évacué «aucune option», bien que l’accord signé samedi à Genève ait éloigné une menace immédiate de frappes américaines. «L’option militaire doit demeurer, sinon il n’y aura pas la contrainte», a affirmé en écho le président français François Hollande, lors d’un entretien sur TF1.
L’opposition syrienne, qui avait exprimé sa frustration après l’accord, a pour sa part appelé la communauté internationale à imposer également au régime syrien une interdiction d’utiliser les missiles balistiques et l’aviation contre les civils. Sur le terrain, les rebelles accusaient les Etats-Unis et la Russie de «jouer avec la Syrie». «Nous ne sommes rien pour eux (...) Cela fait 30 mois qu’ils discutent, et ils n’ont absolument rien fait», a déclaré à l’AFP le porte-parole d’une brigade rebelle d’Alep.
Annoncé samedi par John Kerry et son homologue russe Sergueï Lavrov, l’accord fixe des échéances précises au régime syrien : Damas a une semaine pour présenter une liste de ses armes chimiques, et celles-ci doivent être détruites d’ici la fin du premier semestre 2014. Mais pour Olivier Lepick, de la Fondation pour la recherche stratégique, basée à Paris, il est impossible que l’arsenal syrien soit détruit d’ici là. Le calendrier «est totalement fantasque», selon lui. «Je ne pense pas que cela soit possible, étant donné la guerre civile... Même en temps de paix, cela prendrait des années», a-t-il indiqué à l’AFP.
Le processus doit être fixé dans une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU mentionnant le chapitre VII de la Charte qui ouvre la voie à de possibles sanctions, y compris un recours à la force en cas de manquement du régime syrien à ses engagements. Mais ce point reste encore entouré d’ambiguïtés, et les conditions de la mise en œuvre de l’accord donnent lieu à d’intenses tractations diplomatiques.
Selon François Hollande, la résolution à l’ONU pourrait être votée «d’ici à la fin de la semaine» prochaine. Il a par ailleurs souligné que l’accord russo-américain constituait «une étape importante, mais ce n’est pas le point d’arrivée». Il faut aussi «prévoir la possibilité de sanctions en cas de non-application de l’accord», a-t-il ajouté.
Lundi à Paris, le président français réunira à l’Elysée John Kerry, arrivé dimanche soir en France, et les chefs de la diplomatie britannique et français, William Hague et Laurent Fabius, pour «mettre en forme la prochaine résolution du Conseil de sécurité». Laurent Fabius, en visite dimanche à Pékin, a affirmé que «la France tiendrait compte du rapport des inspecteurs de l’ONU lundi sur le massacre de Damas pour arrêter sa position». Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a indiqué que ce rapport allait «conclure de manière accablante» à l’utilisation d’armes chimiques, sans qu’il n’entre dans le mandat des inspecteurs de déterminer qui est responsable de l’attaque du 21 août.
Les Etats-Unis estiment à 45 le nombre de sites liés au programme d’armes chimiques en Syrie et sont d’accord avec la Russie pour évaluer le stock à 1 000 tonnes, selon un responsable américain. Tout en laissant entendre que la Russie pourrait dans l’avenir soutenir un recours à la force en cas de non-respect de l’accord, le chef de la diplomatie russe a prévenu que Moscou vérifierait minutieusement toutes les informations accusant le gouvernement syrien.
A New York, les Nations unies ont formellement accepté samedi la demande d’adhésion de la Syrie à la Convention de 1993 interdisant les armes chimiques. John Kerry et Sergueï Lavrov ont convenu d’une nouvelle réunion «à New York autour du 28 septembre», afin de fixer une date pour une conférence de paix sur la Syrie.
Celle-ci risque d’être compliquée à mettre en œuvre si l’on en croit les conclusions d’une étude de l’institut de défense britannique IHS Jane’s, publiées lundi par le Daily Telegraph. Des jihadistes et des islamistes membres de groupes extrémistes forment près de la moitié des forces rebelles qui combattent le régime syrien, selon cette étude qui doit être publiée cette semaine.
Retrouvez ici le fil de la journée de dimanche
«Nous acceptons le plan russe de nous débarrasser de nos armes chimiques. Nous avons en fait commencé à préparer notre liste» de cet arsenal, a affirmé le ministre syrien de l’Information, Omrane al-Zohbi. «Nous ne perdons pas de temps», a-t-il assuré. Le régime du président Bachar al-Assad a également assuré qu’il se conformerait aux décisions des Nations unies sur le démantèlement de son arsenal chimique. Les Etats-Unis et la France ont toutefois prévenu que l’option militaire restait sur la table.En visite à Jérusalem, le secrétaire d’Etat américain John Kerry, a rappelé que les Etats-Unis n’avaient évacué «aucune option», bien que l’accord signé samedi à Genève ait éloigné une menace immédiate de frappes américaines. «L’option militaire doit demeurer, sinon il n’y aura pas la contrainte», a affirmé en écho le président français François Hollande, lors d’un entretien sur TF1.
L’opposition syrienne, qui avait exprimé sa frustration après l’accord, a pour sa part appelé la communauté internationale à imposer également au régime syrien une interdiction d’utiliser les missiles balistiques et l’aviation contre les civils. Sur le terrain, les rebelles accusaient les Etats-Unis et la Russie de «jouer avec la Syrie». «Nous ne sommes rien pour eux (...) Cela fait 30 mois qu’ils discutent, et ils n’ont absolument rien fait», a déclaré à l’AFP le porte-parole d’une brigade rebelle d’Alep.
Annoncé samedi par John Kerry et son homologue russe Sergueï Lavrov, l’accord fixe des échéances précises au régime syrien : Damas a une semaine pour présenter une liste de ses armes chimiques, et celles-ci doivent être détruites d’ici la fin du premier semestre 2014. Mais pour Olivier Lepick, de la Fondation pour la recherche stratégique, basée à Paris, il est impossible que l’arsenal syrien soit détruit d’ici là. Le calendrier «est totalement fantasque», selon lui. «Je ne pense pas que cela soit possible, étant donné la guerre civile... Même en temps de paix, cela prendrait des années», a-t-il indiqué à l’AFP.
Les Damascènes rassurés
Pourtant à Damas, au premier jour dimanche de la rentrée des classes, l’accord a fait renaître auprès de certains habitants l’espoir de voir la fin d’une guerre qui a fait plus de 110 000 morts en deux ans et demi. «Je n’ai plus peur pour les enfants car maintenant que la tension a baissé et que la guerre n’est plus d’actualité, la vie est revenue à la normale», assurait Hala Tabaa, directrice d’une école maternelle de la capitale.Le processus doit être fixé dans une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU mentionnant le chapitre VII de la Charte qui ouvre la voie à de possibles sanctions, y compris un recours à la force en cas de manquement du régime syrien à ses engagements. Mais ce point reste encore entouré d’ambiguïtés, et les conditions de la mise en œuvre de l’accord donnent lieu à d’intenses tractations diplomatiques.
Selon François Hollande, la résolution à l’ONU pourrait être votée «d’ici à la fin de la semaine» prochaine. Il a par ailleurs souligné que l’accord russo-américain constituait «une étape importante, mais ce n’est pas le point d’arrivée». Il faut aussi «prévoir la possibilité de sanctions en cas de non-application de l’accord», a-t-il ajouté.
Lundi à Paris, le président français réunira à l’Elysée John Kerry, arrivé dimanche soir en France, et les chefs de la diplomatie britannique et français, William Hague et Laurent Fabius, pour «mettre en forme la prochaine résolution du Conseil de sécurité». Laurent Fabius, en visite dimanche à Pékin, a affirmé que «la France tiendrait compte du rapport des inspecteurs de l’ONU lundi sur le massacre de Damas pour arrêter sa position». Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a indiqué que ce rapport allait «conclure de manière accablante» à l’utilisation d’armes chimiques, sans qu’il n’entre dans le mandat des inspecteurs de déterminer qui est responsable de l’attaque du 21 août.
Un millier de tonnes à neutraliser
Considéré comme une avancée par de nombreuses capitales, dont Pékin, qui depuis plus de deux ans opposait une fin de non-recevoir aux appels internationaux à exercer davantage de pression sur le régime de Bachar al-Assad, cet accord suscite moins d’enthousiasme en Turquie et en Israël. S’exprimant après sa rencontre avec Kerry, le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a estimé que «pour que la diplomatie ait une quelconque chance de réussir, elle doit être accompagnée d’une menace militaire crédible».Les Etats-Unis estiment à 45 le nombre de sites liés au programme d’armes chimiques en Syrie et sont d’accord avec la Russie pour évaluer le stock à 1 000 tonnes, selon un responsable américain. Tout en laissant entendre que la Russie pourrait dans l’avenir soutenir un recours à la force en cas de non-respect de l’accord, le chef de la diplomatie russe a prévenu que Moscou vérifierait minutieusement toutes les informations accusant le gouvernement syrien.
A New York, les Nations unies ont formellement accepté samedi la demande d’adhésion de la Syrie à la Convention de 1993 interdisant les armes chimiques. John Kerry et Sergueï Lavrov ont convenu d’une nouvelle réunion «à New York autour du 28 septembre», afin de fixer une date pour une conférence de paix sur la Syrie.
Celle-ci risque d’être compliquée à mettre en œuvre si l’on en croit les conclusions d’une étude de l’institut de défense britannique IHS Jane’s, publiées lundi par le Daily Telegraph. Des jihadistes et des islamistes membres de groupes extrémistes forment près de la moitié des forces rebelles qui combattent le régime syrien, selon cette étude qui doit être publiée cette semaine.
AFP
Bachar al-Assad reprend la main et joue la montre
A l’été 2005, les jours du régime de Bachar al-Assad pouvaient sembler comptés. L’enquête de la justice internationale sur l’assassinat de l’ex-Premier ministre libanais Rafic Hariri désignait alors clairement Damas comme l’instigateur de l’attentat. Les troupes syriennes avaient dû quitter piteusement, quelques mois plus tôt, le Liban qu’elles occupaient depuis près de trente ans, sous la pression des pays occidentaux et de grandioses manifestations populaires. L’isolement de Damas sur la scène internationale était alors total, et l’opposition misait sur la fin proche du jeune président.
Appui. Trois ans plus tard, non seulement Bachar al-Assad avait survécu à la tempête, mais il campait à la tribune d’honneur du défilé du 14 Juillet à Paris, coparrainait l’éphémère Union pour la Méditerranée, créée par Nicolas Sarkozy, et était de nouveau courtisé par Washington. A présent, c’est la même stratégie que le régime syrien, avec l’appui fondamental de Moscou, met en œuvre après l’attaque aux armes chimiques dans la région de la Ghouta : gagner à tout prix du temps de manière à laisser passer l’orage. Il y a encore une semaine, des frappes américaines apparaissaient inévitables. Aujourd’hui, même si elles sont encore «sur la table», selon l’expression du Département d’Etat américain, chaque jour qui passe les rend un peu plus improbables. A Beyrouth, les médias, qui défendent le régime syrien, exultent et titrent sur la défaite des va-t-en-guerre, les Etats-Unis et la France.
Non content de jouer la montre, une stratégie héritée de son père, Hafez, qui en était le maître absolu, Bachar al-Assad a su couronner celle-ci d’une volte-face spectaculaire : il a accepté d’adhérer à la Convention de 1993 sur l’interdiction des armes chimiques (CIAC), un arsenal dont il refusait, il y a quelques jours encore, d’admettre l’existence. Et il l’a fait avant même l’ouverture de négociations américano-russes à Genève sur cette question, ce qui lui a permis de prendre l’initiative. Là encore, on retrouve le coup de bluff qu’il avait utilisé avec les enquêteurs sur l’assassinat d’Hariri où, après avoir dénoncé une ingérence inacceptable dans les affaires syriennes, il avait ensuite fait mine de collaborer avec eux. On saura plus tard, grâce aux télégrammes de l’ambassade américaine publiés par Wikileaks, que la Syrie n’a en fait jamais collaboré avec le TSL, le Tribunal spécial sur le Liban. «Ce qui me frappe, c’est la maîtrise du temps que Bachar al-Assad a montrée. Le coup de théâtre est intervenu pile au bon moment. Il a beau être un dictateur, il a réalisé un coup de maître. Mais il n’a pas fait que gagner du temps, il a aussi ridiculisé une bonne partie de la communauté internationale. Car, maintenant, on fait quoi ?» estime un diplomate européen travaillant sur le dossier syrien. Bien sûr, c’est Moscou qui a piloté l’opération. «Moscou et Damas», nuance la même source qui estime que l’opération a été montée de toutes pièces par les deux gouvernements pour que Washington - et Paris - «se prennent les pieds dans le tapis».
Marges. Bachar al-Assad a fait plus qu’emboîter le pas à la diplomatie russe : il a voulu montrer qu’il gardait sa propre marge de manœuvre en posant des conditions. «Quand nous verrons que les Etats-Unis veulent effectivement la stabilité dans la région, qu’ils cesseront de menacer et de chercher à [nous] attaquer, et livrer des armes aux terroristes, alors nous considérerons que nous pouvons mener les processus jusqu’au bout et qu’ils seront acceptables pour la Syrie», déclarait-il jeudi dans un entretien à la chaîne russe Rossia 24. «La Syrie a accepté de placer ses armes chimiques sous contrôle international à cause de la Russie. Les menaces des Etats-Unis n’ont pas influé sur notre décision», ajoutait-il. Une façon de montrer qu’il a remporté le bras de fer qui l’oppose à l’Amérique. «Quant Assad pose… ses conditions», s’indignait vendredi sur toute sa une le quotidien libanais L’Orient-Le Jour. Il ajoutait : «Un comble». La suite ? «On peut s’attendre à un jeu du chat et de la souris entre Damas et les inspecteurs, là encore le régime syrien cherchant à gagner du temps. Un jeu qui se fera sous la tutelle russe, à la fois militaire, diplomatique et politique», ajoute le même diplomate.
Vendredi, le Wall Street Journal écrivait que la Syrie avait déjà commencé à disséminer son arsenal chimique sur une cinquantaine de sites différents, pour compliquer la tâche de ceux appelés à les contrôler. Le journal, qui cite des responsables américains anonymes, affirme qu’une unité militaire spécialisée déplace depuis des mois, y compris la semaine dernière, ces stocks d’armes chimiques qui dépassent le millier de tonnes, selon des experts
A Beyrouth, les politiciens du camp antisyrien expriment déjà leur ressentiment. Pour eux, l’occasion en or de renverser le régime de Bachar al-Assad ne se répétera pas. L’ex-Premier ministre libanais Saad Hariri s’est demandé si Washington aurait accepté le plan russe de sortie de crise si c’était Israël qui avait été victime d’une attaque chimique. Dans le Daily Star, un quotidien libanais anglophone contrôlé par la famille Hariri, un éditorialiste titrait : «Poutine et Al-Assad ont gagné par KO.»
Jean-Pierre PERRIN Envoyé spécial à Beyrouth
Syrie : imbroglio politique entre Lavrov et Kerry
Par Les Echos
Le secrétaire d’Etat américain a déclaré jeudi depuis l’Elysée que Moscou était d’accord pour sanctionner Damas par la force en cas de non-respect des engagements prévus par l’accord de Genève. Le ministre russe des Affaires étrangères dément et met en avant un « manque de compréhension ».
«Il est décisif qu’aujourd’hui et demain, nos trois pays soient unis», a réaffirmé Laurent Fabius concernant la Syrie - Reuters
«Il est décisif qu’aujourd’hui et demain, nos trois pays soient unis», a réaffirmé Laurent Fabius concernant la Syrie - Reuters
L’accord conclu samedi à Genève aurait été « mal compris », selon le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. A l’issue d’une réunion entre François Hollande, Laurent Fabius, John Kerry et William Hague lundi matin à l’Elysée, le secrétaire d’Etat américain s’est fendu d’une analyse contestée par Moscou.
Evoquant la résolution qui doit être discutée à New-York « dans la semaine » (et serait le fruit de l’accord de Genève), le secrétaire d’Etat américain a précisé qu’elle serait adoptée « sous chapitre VII », incluant donc l’usage de la force en cas de besoin. Si le texte est adopté et non respecté par le régime de Bachar al-Assad, cela pourrait entraîner des « sanctions », a précisé John Kerry, laissant entendre que la Russie serait d’accord. « N’ayez aucun doute, nous sommes tous d’accord, y compris la Russie, pour qu’il y ait des conséquences, sous la forme d’une résolution de l’ONU sous chapitre VII prévoyant l’usage de la force ».
La réponse russe ne s’est pas faite attendre. Sergueï Lavrov a exprimé des réserves sur la volonté affichée par Paris, Londres et Washington de faire adopter par le Conseil de sécurité des Nations Unies cette résolution sous chapitre VII, démentant implicitement les propos de John Kerry. Cela traduit un « manque de compréhension » de l’accord russo-américain, a déclaré Sergueï Lavrov.
VIDEO : un triumvirat pour faire pression sur Damas
«Une tâche difficile et complexe»
Auparavant, Laurent Fabius et ses homologues avaient pris la parole pour rappeler qu’il était « essentiel » de parvenir « à une résolution forte, robuste et contraignante » à l’ONU, et qu’ils souhaitent l’établissement d’ »un calendrier précis », qui donnerait une semaine à Damas pour fournir la liste de son arsenal chimique et le détruire d’ici la mi-2014.
Laurent fabius a également mentionné les « conséquences sérieuses » qu’affronterait la Syrie en cas de non-application de ce texte. « Nous voulons obtenir du Conseil de sécurité des Nations Unies dans les jours prochains une résolution forte, qui prévoira bien sûr des conséquences sérieuses si elle n’était pas appliquée », a-t-il déclaré, ajoutant par ailleurs que le soutien à l’opposition syrienne sera « renforcé ».
Après lui, William Hague a évoqué la nécessité de trouver une « issue pacifique » et « politique au conflit », précisant d’ailleurs que ces objectifs impliquaient un « travail avec la Russie. »
Remise du rapport aujourd’hui à l’OUN
Cette réunion intervient le jour même où Ban Ki-moon doit remettre (à 16h15 françaises) au Conseil de sécurité des Nations unies le rapport des inspecteurs de l’ONU, dont «chaque mot [a été] pesé», assurait un responsable de l’ONU. D'après le secrétaire général des Nations unies, ce rapport devrait «conclure de manière accablante» à l’utilisation d’armes chimiques dans l’attaque du 21 août près de Damas , sans en attribuer directement la responsabilité au régime syrien, le mandat des experts de l'ONU ne prévoyant pas la désignation d'un coupable. Cependant, des diplomates affirment que les détails compilés dans le rapport vont clairement identifier les responsables et que les soutiens du président syrien vont devoir apporter la preuve de leur innocence.
La presse russe enthousiaste
Dans le même temps, la presse russe a unanimement salué la « victoire diplomatique » de la Russie après la conclusion de l’accord de Genève. Le quotidien russe Vedomosti estime que «Moscou a remporté une victoire diplomatique en s’entendant avec Washington et Damas», citant en outre les propos de l’analyste Nikolaï Zlobine, qui affirme que «la cote de popularité de la Russie est en hausse : Poutine est en position de force et la proposition de Moscou a montré la porte de sortie dans une situation difficile». Ces négociations menées pendant 3 jours à Genève devraient faire partie, à l’avenir, «des manuels sur l’histoire de la diplomatie», estime, quant à lui, le quotidien Kommersant.
Cet accord a été salué par de nombreuses capitales européennes et a également reçu, dimanche, l’appui de la Chine.
Syrie : la Commission de l'ONU sur les droits de l'Homme enquête sur 14 attaques chimiques
le rapport de l'ONU atteste de "preuves flagrantes" de l'utilisation de gaz sarin en Syrie
Les Philippines lancent des frappes aériennes contre les rebelles du Sud
Les Philippines ont lancé des frappes aériennes contre les rebelles du Sud, qui avaient lancé il y a une semaine une attaque ayant fait plusieurs dizaines de morts.
Une semaine après l'attaque sanglante de Zamboanga, au sud des Philippines, par les militants du MNLF, la riposte de l'armée est à son comble. Les militaires ont lancé des frappes aériennes contre les indépendantistes musulmans, qui avaient pris la ville d'assaut lundi, à l'arme automatique et au mortier, et fait des dizaines d'otages pour leur servir de boucliers humains. "Des frappes ciblées de l'aviation militaire des Philippines sont en cours", ont indiqué les autorités de cette ville portuaire de près d'un million d'habitants.
L'armée philippine avait intensifié ses opérations la veille. Des milliers d'habitants continuaient de fuir les combats concentrés autour de quelques localités côtières après l'échec de négociations sur un cessez-le-feu entre les forces gouvernementales et les rebelles du Front moro de libération nationale (MNLF). "Nous poursuivons nos opérations militaires", avait déclaré à l'AFP un porte-parole de l'armée, le lieutenant-colonel Ramon Zagala. "Les combats continuent actuellement. Ils (les rebelles) résistent toujours et mènent des actions offensives contre nous". Les assaillants, qui ont déclaré "l'indépendance" de Zamboanga, ne détenaient alors plus qu'une poignée d'otages.
Dimanche, l'avancée des troupes gouvernementales permettait de constater l'intensité des combats dans le quartier de Santa Barbara dont les immeubles étaient réduits en cendres ou criblés d'impacts.
L'armée philippine avait intensifié ses opérations la veille. Des milliers d'habitants continuaient de fuir les combats concentrés autour de quelques localités côtières après l'échec de négociations sur un cessez-le-feu entre les forces gouvernementales et les rebelles du Front moro de libération nationale (MNLF). "Nous poursuivons nos opérations militaires", avait déclaré à l'AFP un porte-parole de l'armée, le lieutenant-colonel Ramon Zagala. "Les combats continuent actuellement. Ils (les rebelles) résistent toujours et mènent des actions offensives contre nous". Les assaillants, qui ont déclaré "l'indépendance" de Zamboanga, ne détenaient alors plus qu'une poignée d'otages.
Dimanche, l'avancée des troupes gouvernementales permettait de constater l'intensité des combats dans le quartier de Santa Barbara dont les immeubles étaient réduits en cendres ou criblés d'impacts.
Majorité absolue pour les alliés de Merkel en Bavière
Par Les Echos
La CSU a remporté dimanche les élections régionales en Bavière avec 49% des voix.
A une semaine des élections fédérales, ce résultat pourrait être de bon augure pour Angela Merkel. - AFP
La CSU, alliée de la chancelière allemande Angela Merkel, a remporté dimanche les élections régionales en Bavière avec 49% des voix, un score qui lui assure une majorité absolue au parlement régional, d’après un sondage sortie des urnes réalisé pour la chaîne de télévision ARD. Lors des précédentes élections locales en Bavière, en 2008, l’Union chrétienne-sociale avait réuni 43,4% des voix, le score le plus bas de son histoire. En 2003, elle avait recueilli à elle seule 60% des suffrages. Les sociaux-démocrates du SPD recueillent 21% des voix, en progrès par rapport à 2008, et les Verts 8,5%, tout comme les Freie Wähler (« Libres Electeurs »), formation locale anti-européenne.
A une semaine des élections fédérales, ce résultat pourrait être de bon augure pour Angela Merkel s’il n’y avait la contre-performance des libéraux du FDP, membres de l’actuelle coalition gouvernementale et qui sont évincés de l’Assemblée de Bavière avec seulement 3% des voix, deux points de moins que le seuil requis. Ils avaient obtenu 8% en 2008. « C’est une lourde défaite pour le FDP en Bavière. Mais notre réponse est: ne baissons pas les bras », a réagi le chef du parti libéral-démocrate, Philipp Rösler. « La Bavière est un cas à part. Maintenant, c’est l’Allemagne qui est en jeu », a-t-il ajouté, parlant d’un « coup de semonce » pour tous les libéraux.
Le CSU au pouvoir depuis 56 ans
Si les libéraux ne passent pas la barre des 5% le 22 septembre, cela signifiera la fin de la coalition formée par Angela Merkel après les élections fédérales de 2009 entre la CDU-CSU et le FDP. La chancelière briguera dimanche prochain un troisième mandat à la tête du gouvernement. La CSU est au pouvoir depuis 56 ans en Bavière, riche et vaste Land du sud de l’Allemagne.
« Chère Angela, nous poserons le ballon sur le point du coup de pied de réparation et vous aurez juste à tirer le penalty », avait assuré avant le scrutin le ministre-président (CSU) de Bavière, Horst Seehofer. Les sondages donnent environ 15 points d’avance à la CDU-CSU sur les sociaux-démocrates.
Naguère très sûres, les enquêtes d’opinion allemandes ont perdu en fiabilité à mesure que l’attachement aux partis décline, que le taux de participation recule et que les divergences entre partis tendent à s’estomper. Angela Merkel se rappelle en outre qu’en 2005 près d’un tiers des électeurs ont fait leur choix durant la dernière semaine de campagne.
La Bavière est peuplée de 12,5 millions d’habitants, sur une population allemande totale de 80,5 millions de personnes. Si elle était un Etat indépendant, elle serait la 6e économie de la zone euro. C’est le seul Land dont un parti régional, la CSU, est représenté au parlement fédéral.
A Istanbul, les unités antiémeutes sont entrées en action quand des centaines de manifestants ont dressé des barricades et y ont mis le feu à Kadiköy, un quartier considéré comme un fief de l'opposition, sur la rive asiatique de la métropole, a affirmé la chaîne de télévision NTV.
Les heurts sont survenus alors que des concerts en plein air pour réclamer "la justice, la liberté et la paix" avaient rassemblé dans l'après-midi plusieurs milliers de personnes à Kadiköy, selon l'agence de presse Dogan, précisant qu'une dizaine de personnes ont été interpellées par la police.
Un journaliste de la chaîne de télévision d'opposition IMC faisait partie des personnes interpellées, a constaté un photographe de l'AFP.
Des heurts ont aussi eu lieu dans un quartier périphérique d'Ankara, où des manifestants avaient érigé des barricades, selon Dogan.
Des échaufourrées ont également opposé jusque tard dans la nuit manifestants et policiers à Antakya (sud), où la foule commémorait le décès d'Ahmet Atakan, un habitant de la ville âgé de 22 ans décédé le 9 septembre lors de heurts avec la police, a indiqué la chaîne de télévision CNN-Türk.
La famille du jeune homme affirme qu'il a été tué par un projectile tiré par la police, ce qu'a démenti le ministre de l'Intérieur Muammer Güler.
Ce décès a relancé l'agitation dans toute la Turquie, trois mois après la fronde antigouvernementale sans précédent qui a secoué le pays en juin.
Ce mouvement a causé la mort d'au moins 6 personnes et fait plus de 8.000 blessés, selon l'association des médecins turcs.
Yann Marec (Le Midi Libre) va dans le même sens mais estime que «les Français n’entendent plus les raisonnements incantatoires. Ils reçoivent, leurs impôts, leurs taxes. Des hausses, toujours des hausses. La France fatigue». «Le burn out la guette», prédit-il.
Si «l’instit a fourni un honnête travail», écrit Le Républicain Lorrain sous la plume de Philippe Waucampt, «en cette saison où les feuilles d’impôt se ramassent à la pelle, il en faudra plus pour convaincre des contribuables moins préoccupés par la crise de la dette souveraine que par celle de leur pouvoir d’achat.
«Un coup pour rien», conclut-il tout comme Laurent Bodin dans l’Alsace.
«Il s’agissait d’adoucir le choc à l’heure où, comme l’a martelé Claire Chazal avec des trémolos dans la voix, +les Français reçoivent leur feuille d’impôts+», remarque les Dernières Nouvelles d’Alsace (Pascal Coquis).
Dans le Courrier Picard, Daniel Muraz estime que le point de vue du Président selon lequel «le combat pour préserver le pouvoir d’achat avait bien été gagné» n’était «pas forcément convaincant, mais tactiquement réussi pour contrer le sentiment de +ras-le-bol fiscal+ qui nimbe cette rentrée».
«En fait, explique Patrice Chabanet (le Journal de la Haute-Marne) le président de la République s’y entend pour pointer la bouteille à moitié pleine». «La question est de savoir si les électeurs verront aux prochaines municipales la bouteille à moitié pleine ou la bouteille à moitié vide», ajoute-t-il.
Dans L’Est Républicain, Jean-Pierre Tenoux juge qu'«autant l’attitude du chef de l’Etat fut d’inspiration gaullienne dans l’évocation des affaires du monde, autant celle de notre politique intérieure l’a conduit hier à louvoyer pour ne fâcher personne». «Comme trop souvent», regrette-t-il.
Evoquant plus spécifiquement la dispute avec EELV, provoquée par l’absence de surtaxe sur le diesel dans le prochain budget, Dominique Garraud, de la Charente Libre, souligne que «le président-protecteur Hollande a sans doute un peu plus fâché ses alliés écolos sans rassurer pour autant le reste des Français.»
A propos de l’accord Russie-Etats-Unis sur les armes chimiques du régime syrien qui s’est fait sans que la France ait eu son mot à dire le sentiments des éditorialistes qui abordent le sujet est bien résumé par Jacques Camus. L’éditorialiste estime dans La Montagne Centre France que Hollande «veut croire que la France va encore pouvoir dicter ses volontés». Mais il s’agit là d’une «vaine prétention».
Avec une certaine indulgence, Bruno Dive (Sud-ouest) juge que le président «décide vite et fort sur le théâtre des opérations extérieures (Mali, Syrie), mais laisse volontiers du temps au temps à l’intérieur des frontières.»
Après trois jours de pourparlers, les ministres russe et américain des affaires étrangères, Sergueï Lavrov et John Kerry, ont conclu samedi un accord qui donne une semaine à Damas pour présenter une liste de ses armes chimiques en vue de leur démantèlement d'ici à la mi-2014. La solution militaire a donc été écartée au profit de la voie diplomatique, mais cet accord prévoit tout de même une résolution de l'ONU qui autoriserait le recours à la force dans le cas où le régime syrien manquerait à ses engagements.
L'accord signé entre les Américains et les Russes a globalement été salué sur la scène internationale. Mais quelques voix discordantes ont commencé à s'élever, notamment du côté des républicains et des experts, qui doutent de sa faisabilité. Si "ça ne règle pas tout", a concédé Laurent Fabius, il s'agit néanmoins d'une "avancée importante".
Le procureur de Nice, Eric Bedos, a écarté la thèse de la légitime défense invoquée par le bijoutier. "En l'état actuel des investigations (...), j'ai la conviction que ce monsieur a voulu donner la mort volontairement à ce malfaiteur (...). La vie doit être absolument préservée, y compris dans ces circonstances-là", a-t-il déclaré. Plusieurs témoins ont vu le commerçant poursuivre les deux malfaiteurs, qui tentaient de s'enfuir à scooter, tirer et toucher le passager, qui est mort quelques minutes plus tard.
Un fait divers sur lequel a par ailleurs rebondi le FN depuis son université d'été. Interrogée samedi par i>Télé, Marine Le Pen a estimé que le bijoutier était "peut-être victime du laxisme de l'Etat". Son père a quant à lui affirmé qu'il aurait "fait comme lui".
Leitmotiv de ces deux jours : la confiance affichée par le FN pour les municipales de 2014. Un enthousiasme motivé par la progression de Marine Le Pen dans les sondages, et un travail de dédiabolisation qui semble porter ses fruits. En témoigne la formule polémique de François Fillon sur "le moins sectaire" à choisir en cas de duel entre le FN et le PS – qui ne serait pas forcément le socialiste.
A six mois des municipales, le FN a décidément bien occupé l'actualité du week-end. Vendredi soir, à Nice, l'ancien premier ministre UMP François Fillon confirmait publiquement sa position en cas de duel PS-FN au second tour. A savoir, un rejet du "ni-ni", la ligne officielle de l'UMP, et donc de tout front républicain. Un revirement qui a suscité de vives réactions au cours du week-end.
"Alerte rouge", a lancé Jean-Pierre Raffarin, face à ce qu'il considère comme une remise en cause du "pacte fondateur" de l'UMP : le rejet du vote FN. Réunis à Poitiers pour leurs journées parlementaires, les centristes de l'UDI ont quant à eux pris leur distance avec l'UMP, après cette porte ouverte par Fillon à des alliances de second tour. Pour Marine Le Pen, "c'est évident que les élus et militants UMP qui étaient dans l'attente d'une prise de position vont se sentir autorisés à discuter avec nous."
De la visite de l'Elysée avec François Hollande à la maison natale de Victor Hugo à Besançon en passant par le pavillon des Indes à Courbevoie ou le tunnel sous la Manche... Les trentièmes Journées européennes du patrimoine célébraient ce week-end les cent ans de la loi de 1913, fondatrice de la protection des monuments historiques. Au programme : 16 000 monuments et sites publics ou privés à découvrir pour les douze millions de curieux qui étaient attendus.
Apaiser les Français en proie au "ras le bol" fiscal et réaffirmer sa détermination dans le dossier syrien : François Hollande s'est livré, sur ces deux fronts, à un exercice de pédagogie télévisé, dimanche soir au JT de TF1. Très attendu sur la Syrie, le président, qui espère une prochaine résolution du Conseil de sécurité des Nations unies et une "solution politique" à terme, a assuré que dans l'immédiat, "l'option militaire doit demeurer, sinon il n'y aura pas la contrainte".
Sur le plan intérieur, le chef de l'Etat, qui avait promis une "pause fiscale" en 2014, a confirmé que les premières tranches du barème de l'impôt sur le revenu seront "allégées", et qu'"aucune taxe nouvelle" ne sera imposée pour améliorer les comptes de la Sécurité sociale.
Turquie: nouveaux heurts entre policiers et manifestants
(AFP)
Istanbul — La police turque est à nouveau intervenue dimanche soir dans plusieurs villes de Turquie avec des grenades lacrymogènes et des canons à eau pour disperser des manifestations contre le gouvernement islamo-conservateur, ont rapporté lundi les médias.Les heurts sont survenus alors que des concerts en plein air pour réclamer "la justice, la liberté et la paix" avaient rassemblé dans l'après-midi plusieurs milliers de personnes à Kadiköy, selon l'agence de presse Dogan, précisant qu'une dizaine de personnes ont été interpellées par la police.
Un journaliste de la chaîne de télévision d'opposition IMC faisait partie des personnes interpellées, a constaté un photographe de l'AFP.
Des heurts ont aussi eu lieu dans un quartier périphérique d'Ankara, où des manifestants avaient érigé des barricades, selon Dogan.
Des échaufourrées ont également opposé jusque tard dans la nuit manifestants et policiers à Antakya (sud), où la foule commémorait le décès d'Ahmet Atakan, un habitant de la ville âgé de 22 ans décédé le 9 septembre lors de heurts avec la police, a indiqué la chaîne de télévision CNN-Türk.
La famille du jeune homme affirme qu'il a été tué par un projectile tiré par la police, ce qu'a démenti le ministre de l'Intérieur Muammer Güler.
Ce décès a relancé l'agitation dans toute la Turquie, trois mois après la fronde antigouvernementale sans précédent qui a secoué le pays en juin.
Ce mouvement a causé la mort d'au moins 6 personnes et fait plus de 8.000 blessés, selon l'association des médecins turcs.
François Hollande sur TF1. Ce qu’il faut retenir de son intervention
François Hollande, qui ne s’était pas exprimé à la télévision depuis le 14 juillet, était l’invité ce dimanche du journal de 20 h de TF1.
Voici les principales déclarations du président François Hollande :
Syrie
- La résolution de l’Onu votée en fin de semaine
La nouvelle résolution du Conseil de sécurité de l’Onu qui menacera la Syrie de « sanctions » si elle ne respecte pas ses engagements sur les armes chimiques pourrait être votée avant la fin de la semaine, a déclaré François Hollande. « Nous pourrions faire voter cette résolution avant la fin de la semaine », a-t-il dit.
Le chef de l’Etat a jugé que c’est la menace d’une intervention militaire en Syrie qui a permis d’obtenir un accord sur les armes chimiques.
Pour François Hollande, une issue diplomatique et politique est maintenant envisageable même si la menace militaire doit encore rester brandie.
- Ne pas installer des « massacreurs »
Interrogé sur TF1 pour savoir s’il souhaitait le départ de Bachar al-Assad, M. Hollande a répondu : « Je l’ai toujours dit ». « La meilleure façon, c’est d’avoir un accord politique et d’être sûrs que ceux qui vont être chargés de la transition soient des vrais démocrates », a-t-il ajouté. Mais « faisons attention de ne pas installer ceux que nous considérons comme aussi dangereux que Bachar al-Assad puisque tous les deux, Bachar al-Assad et les jihadistes, sont des massacreurs ».
- « La France ne dépend pas de quelque pays que ce soit »
François Hollande a souligné que la France était « une nation souveraine » et que lui-même ne dépendait pas « de quelque pays que ce soit » pour l’engager militairement ou pas, que ce soit au Mali ou en Syrie.
« J’engage la France ou je ne l’engage pas quand je considère que ce sont nos intérêts essentiels qui sont en cause », a-t-il dit. « Et là (en Syrie) comme nous n’avons pas engagé cette force, nous l’avons utilisée dans sa menace même pour arriver à la solution que les Français souhaitaient, que le monde souhaitait, c’est-à-dire une solution diplomatique », a assuré M. Hollande.
Chômage
François Hollande a assuré que l’exécutif était « tout près du but » qu’il s’était fixé d’inverser la courbe du chômage à la fin de l’année 2013. « Je m’étais engagé devant vous, devant les Français l’année dernière à la même époque, pour dire que je ferai tout avec le gouvernement de Jean-Marc Ayrault pour inverser la courbe du chômage à la fin de l’année 2013. Nous y sommes presque », a-t-il enchaîné.
Financement de la Sécurité sociale
Le président a promis qu’« aucune taxe nouvelle » ne serait imposée pour améliorer les comptes de la Sécurité sociale. « Il n’y aura aucune taxe nouvelle qui sera imposée », a déclaré Hollande sur TF1, alors que la possibilité de taxer des produits comme les cigarettes électroniques ou l’aspartame dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2014, qui sera présenté le 26 septembre, avait été évoquée dans la presse cette semaine.
Environnement
Si le chef de l’Etat a jugé qu’il fallait « passer à la transition écologique », il a aussi affirmé que « cela ne suppos (ait) pas de taxes supplémentaires » et que « chaque fois qu’il y a un nouvel impôt sur le plan écologique, il doit y avoir un impôt en moins ».
La future contribution climat énergie, qui vise à « inciter le consommateur à choisir le meilleur pour l’environnement », va « monter en puissance de manière limitée » et « n’aura pas d’effet en 2014 », et le gouvernement « va annoncer très prochainement un impôt sur la rénovation thermique », a-t-il ajouté.
Impôt
Le président a confirmé que les premières tranches du barème de l’impôt sur le revenu allaient « être allégées », une promesse de « décote » qui avait été annoncée mercredi lors de la présentation des grandes lignes du budget 2014. « Les premières tranches du barème vont être aussi allégées, pour que des contribuables qui ont pu payer un peu plus d’impôt avec les heures supplémentaires (désormais fiscalisées), avoir une amélioration de leurs revenus, ne soient pas touchés par l’impôt sur le revenu », a-t-il déclaré.
FN
François Hollande a estimé que face au Front national il y avait « des règles », « des digues » et « des principes » à respecter, après le revirement de François Fillon sur l’attitude à adopter en cas de duel PS-FN.
Le chef de l’Etat a rappelé que le 21 avril 2002, lui-même avait appelé en tant que patron du PS à voter Jacques Chirac au 2e tour de la présidentielle face à Jean-Marie Le Pen, ajoutant que « la question ne se posait même pas ».
Hollande « président des entreprises », pas des patrons
Il a réfuté l’expression de « président des patrons » pour le définir, admettant en revanche être le président des entreprises « car l’avenir des entreprises, c’est l’avenir de l’emploi des salariés ».
« Si on veut des emplois, si on veut des productions en France, si on veut que nos enfants aient une perspective de carrière, il faut des entreprises », a déclaré le président de la République.
« Pour moi, ce qui compte ce sont les Français et les Français ne sont pas coupés des entreprises, ils vivent dans les entreprises », a-t-il souligné.
« Il faut que les entreprises se sentent soutenues, parce qu’on a besoin de tout le monde » pour avoir « une perspective de redressement et de croissance ».
Bijoutier de Nice
François Hollande a dit voir « l’exaspération, la colère » dans l’affaire du bijoutier de Nice qui a mortellement blessé un malfaiteur mercredi mais, a-t-il insisté, « c’est à la justice de faire justice ».
Hollande devant les Français: les éditorialistes plutôt déçus
AFP
Les éditorialistes se montrent lundi plutôt déçus par la prestation télévisée du chef de l’Etat de la veille notamment sur les sujets économiques et sociaux qui inquiètent les Français au moment où «les feuilles d’impôts se ramassent à la pelle».
«Hollande a manqué de souffle pour fixer le cap d’une éventuelle embellie économique et pour rassurer ceux qui doutent», écrit Fabrice Rousselot dans Libération. «Il a raté l’occasion de justifier ses choix budgétaires», poursuit-il. Yann Marec (Le Midi Libre) va dans le même sens mais estime que «les Français n’entendent plus les raisonnements incantatoires. Ils reçoivent, leurs impôts, leurs taxes. Des hausses, toujours des hausses. La France fatigue». «Le burn out la guette», prédit-il.
Si «l’instit a fourni un honnête travail», écrit Le Républicain Lorrain sous la plume de Philippe Waucampt, «en cette saison où les feuilles d’impôt se ramassent à la pelle, il en faudra plus pour convaincre des contribuables moins préoccupés par la crise de la dette souveraine que par celle de leur pouvoir d’achat.
«Un coup pour rien», conclut-il tout comme Laurent Bodin dans l’Alsace.
«Il s’agissait d’adoucir le choc à l’heure où, comme l’a martelé Claire Chazal avec des trémolos dans la voix, +les Français reçoivent leur feuille d’impôts+», remarque les Dernières Nouvelles d’Alsace (Pascal Coquis).
Dans le Courrier Picard, Daniel Muraz estime que le point de vue du Président selon lequel «le combat pour préserver le pouvoir d’achat avait bien été gagné» n’était «pas forcément convaincant, mais tactiquement réussi pour contrer le sentiment de +ras-le-bol fiscal+ qui nimbe cette rentrée».
«En fait, explique Patrice Chabanet (le Journal de la Haute-Marne) le président de la République s’y entend pour pointer la bouteille à moitié pleine». «La question est de savoir si les électeurs verront aux prochaines municipales la bouteille à moitié pleine ou la bouteille à moitié vide», ajoute-t-il.
Dans L’Est Républicain, Jean-Pierre Tenoux juge qu'«autant l’attitude du chef de l’Etat fut d’inspiration gaullienne dans l’évocation des affaires du monde, autant celle de notre politique intérieure l’a conduit hier à louvoyer pour ne fâcher personne». «Comme trop souvent», regrette-t-il.
Evoquant plus spécifiquement la dispute avec EELV, provoquée par l’absence de surtaxe sur le diesel dans le prochain budget, Dominique Garraud, de la Charente Libre, souligne que «le président-protecteur Hollande a sans doute un peu plus fâché ses alliés écolos sans rassurer pour autant le reste des Français.»
A propos de l’accord Russie-Etats-Unis sur les armes chimiques du régime syrien qui s’est fait sans que la France ait eu son mot à dire le sentiments des éditorialistes qui abordent le sujet est bien résumé par Jacques Camus. L’éditorialiste estime dans La Montagne Centre France que Hollande «veut croire que la France va encore pouvoir dicter ses volontés». Mais il s’agit là d’une «vaine prétention».
Avec une certaine indulgence, Bruno Dive (Sud-ouest) juge que le président «décide vite et fort sur le théâtre des opérations extérieures (Mali, Syrie), mais laisse volontiers du temps au temps à l’intérieur des frontières.»
Syrie, FN, Hollande au 20 heures... Les six infos à retenir du week-end
Le Monde.fr
Vous avez décroché de l'actu pendant le week-end ? Petite séance de rattrapage avec les informations à retenir des deux derniers jours.
- Un accord sur la Syrie
Après trois jours de pourparlers, les ministres russe et américain des affaires étrangères, Sergueï Lavrov et John Kerry, ont conclu samedi un accord qui donne une semaine à Damas pour présenter une liste de ses armes chimiques en vue de leur démantèlement d'ici à la mi-2014. La solution militaire a donc été écartée au profit de la voie diplomatique, mais cet accord prévoit tout de même une résolution de l'ONU qui autoriserait le recours à la force dans le cas où le régime syrien manquerait à ses engagements.
L'accord signé entre les Américains et les Russes a globalement été salué sur la scène internationale. Mais quelques voix discordantes ont commencé à s'élever, notamment du côté des républicains et des experts, qui doutent de sa faisabilité. Si "ça ne règle pas tout", a concédé Laurent Fabius, il s'agit néanmoins d'une "avancée importante".
- Le bijoutier de Nice soutenu massivement sur Facebook
Le procureur de Nice, Eric Bedos, a écarté la thèse de la légitime défense invoquée par le bijoutier. "En l'état actuel des investigations (...), j'ai la conviction que ce monsieur a voulu donner la mort volontairement à ce malfaiteur (...). La vie doit être absolument préservée, y compris dans ces circonstances-là", a-t-il déclaré. Plusieurs témoins ont vu le commerçant poursuivre les deux malfaiteurs, qui tentaient de s'enfuir à scooter, tirer et toucher le passager, qui est mort quelques minutes plus tard.
Lire l'analyse sur le blog "Rézonances" : "Un soutien rarement vu sur Facebook pour le bijoutier de Nice"
Un fait divers sur lequel a par ailleurs rebondi le FN depuis son université d'été. Interrogée samedi par i>Télé, Marine Le Pen a estimé que le bijoutier était "peut-être victime du laxisme de l'Etat". Son père a quant à lui affirmé qu'il aurait "fait comme lui".
- L'université d'été du FN à Marseille
Leitmotiv de ces deux jours : la confiance affichée par le FN pour les municipales de 2014. Un enthousiasme motivé par la progression de Marine Le Pen dans les sondages, et un travail de dédiabolisation qui semble porter ses fruits. En témoigne la formule polémique de François Fillon sur "le moins sectaire" à choisir en cas de duel entre le FN et le PS – qui ne serait pas forcément le socialiste.
- Fillon, toujours seul
A six mois des municipales, le FN a décidément bien occupé l'actualité du week-end. Vendredi soir, à Nice, l'ancien premier ministre UMP François Fillon confirmait publiquement sa position en cas de duel PS-FN au second tour. A savoir, un rejet du "ni-ni", la ligne officielle de l'UMP, et donc de tout front républicain. Un revirement qui a suscité de vives réactions au cours du week-end.
"Alerte rouge", a lancé Jean-Pierre Raffarin, face à ce qu'il considère comme une remise en cause du "pacte fondateur" de l'UMP : le rejet du vote FN. Réunis à Poitiers pour leurs journées parlementaires, les centristes de l'UDI ont quant à eux pris leur distance avec l'UMP, après cette porte ouverte par Fillon à des alliances de second tour. Pour Marine Le Pen, "c'est évident que les élus et militants UMP qui étaient dans l'attente d'une prise de position vont se sentir autorisés à discuter avec nous."
- Journées du patrimoine
De la visite de l'Elysée avec François Hollande à la maison natale de Victor Hugo à Besançon en passant par le pavillon des Indes à Courbevoie ou le tunnel sous la Manche... Les trentièmes Journées européennes du patrimoine célébraient ce week-end les cent ans de la loi de 1913, fondatrice de la protection des monuments historiques. Au programme : 16 000 monuments et sites publics ou privés à découvrir pour les douze millions de curieux qui étaient attendus.
Lire notre sélection de sites à visiter et des conseils pour visiter votre ville autrement
- François Hollande au 20 heures
Apaiser les Français en proie au "ras le bol" fiscal et réaffirmer sa détermination dans le dossier syrien : François Hollande s'est livré, sur ces deux fronts, à un exercice de pédagogie télévisé, dimanche soir au JT de TF1. Très attendu sur la Syrie, le président, qui espère une prochaine résolution du Conseil de sécurité des Nations unies et une "solution politique" à terme, a assuré que dans l'immédiat, "l'option militaire doit demeurer, sinon il n'y aura pas la contrainte".
Sur le plan intérieur, le chef de l'Etat, qui avait promis une "pause fiscale" en 2014, a confirmé que les premières tranches du barème de l'impôt sur le revenu seront "allégées", et qu'"aucune taxe nouvelle" ne sera imposée pour améliorer les comptes de la Sécurité sociale.
Lire la synthèse : "Aucune taxe nouvelle ne sera créée" et l'analyse François Hollande, général assiégé
ECONOMIE
Cette nuit en Asie : Fukushima menacé par un typhon
Par Gabriel Gresillon et Yann Rousseau
Dans les prochaines heures, le puissant typhon Man-yi doit balayer la zone de la centrale nucléaire. Dans les premières régions touchées au Japon, 300.000 personnes ont été évacuées.
Le typhon Man-yi a déjà traversé le centre de l’Archipel. - Reuters
Un typhon menace Fukushima
Les autorités japonaises surveillent cet après-midi l’évolution de la situation dans la centrale de Fukushima-Daiichi qui doit être balayée dans les prochaines heures par un puissant typhon. Sur place, les équipes de Tepco ont été placées en alerte avant l’arrivée des bourrasques et des précipitations les plus violentes qui pourraient compliquer encore le contrôle des eaux contaminées du site. Depuis le début de la matinée, le typhon Man-yi traverse le centre de l’Archipel et a déjà causé des dégâts dans de nombreuses régions. A la mi-journée, plus de 300.000 personnes avaient ainsi du être évacuées de zones où la montée des eaux menace les habitations. La région de Kyoto a ainsi été particulièrement touchée.
Au Japon, 1 habitant sur 4 a désormais plus de 65 ans
Après avoir compilé ses dernières statistiques, le gouvernement japonais vient d’annoncer que l’archipel comptait désormais 31,86 millions d’habitants agés de plus de 65 ans, soit exactement 25% de l’ensemble de la population du pays. Selon le ministère de l’intérieur, le nombre d’hommes âgés de plus de 65 ans s’établit désormais à 13,69 millions, près de 22,1% de la population masculine nippone, tandis que 18,8 millions de femmes ont plus de 65 ans, soit 27,8% de la population féminine nationale. Ce vieillissement de la génération des personnes nées juste après la seconde guerre mondiale a aussi fait bondir le nombre de septuagénaires et d’octogénaires. Le pays recense ainsi 9,3 millions de citoyens de plus de 80 ans, soit 7,3% de la population. Le manque de main d’oeuvre jeune dans certains secteurs et la faiblesse des niveaux de retraite dans d’autres industries poussent aussi les Japonais à conserver longtemps une activité professionnelle. Ainsi, parmi cette population âgée de plus de 65 ans, près de 27,9% des hommes et 13,2% des femmes sont encore sur le marché du travail. Chez les 65-69 ans, le taux d’emploi est de 47% chez les hommes et de 28% chez les femmes.
Hong Kong et la Chine veulent laver leur linge sale en famille
Non à l’ingérence étrangère. C’est, en substance, le message qu’a cherché à faire passer le numéro un de Hong Kong, C.Y. Leung, lors d’une conférence de presse tenue hier soir. Celui-ci réagissait aux propos d’un des hommes forts du ministère britannique des Affaires étrangères, Hugo Swire, dans le journal « South China morning post ». Hugo Swire avait en effet proposé l’aide du Royaume-Uni pour faire évoluer le système politique dans l’ancienne colonie britannique, afin d’offrir un « choix véritable » aux habitants de Hong Kong. Une intervention très claire en faveur de la démocratie, qui constitue évidemment une ingérence dans les affaires chinoises, à un moment où la tension a monté d’un cran sur ce dossier. En effet, le représentant principal de Pékin à Hong Kong a récemment jugé qu’il n’était pas nécessaire de faire évoluer le système, rejetant implicitement la demande insistante des démocrates hongkongais qui souhaitaient introduire un peu de démocratie dans la nomination, en 2017, du prochain chef de l’exécutif de Hong Kong. C.Y. Leung, qui peine à imposer sa légitimité auprès des Hongkongais, a donc tenté d’éteindre ce départ de feu diplomatique en jouant sur deux tableaux. D’une part, en remettant à sa place la Grande Bretagne, jugeant que les interventions étrangères passées sur la politique du territoire n’ont eu que des effets négatifs jusqu’à présent. Et d’autre part, en assurant que le gouvernement de Hong Kong est « déterminé » à évoluer vers un système plus démocratique.
Nissan ose la Birmanie
Deux mois après avoir commencé à vendre des voitures neuves en Birmanie, le constructeur japonais s’apprêterait, selon le Nikkei, à se lancer dans l’assemblage d’automobiles sur place. Il serait alors le premier grand constructeur mondial à franchir le pas sur ce marché birman, où, deux ans après la mise en place d’un processus de démocratisation, la consommation explose. Jusqu’ici, seuls Suzuki Motor, Tata Motors et Chery Automobile avaient amorcé la production locale de petits véhicules. Sur place, Nissan devrait travailler en partenariat avec le malaisien Tan Chong Motor Holdings, qui pourrait faire tourner une ligne d’assemblage dédiée à certains modèles Nissan, construits à partir de composants commandés dans les usines d’Asie du Sud-Est du groupe japonais. Fin 2012, la Birmanie ne comptait officiellement que 2,36 millions de voitures, pour une population estimée à 63 millions d’habitants.
Pas de surtaxe sur diesel en 2014 et une "contribution climat énergie" renforcée
Interviewé sur TF1, François Hollande s'est montré optimiste sur l'inversion de la courbe du chômage. Il a également démenti l'alourdissement de la fiscalité sur le diesel dès 2014. Il aurait cependant l'intention de créer une "contribution climat énergie" plus ambitieuse que prévu, selon Les Echos.
"Une 'assiette carbone' sera introduite dans plusieurs taxes payées par les particuliers et les entreprises, dont la TICPE. Le rendement serait de 4 milliards en 2016" croit savoir le quotidien économique.
"Alors que le rapport de Perthuis recommandait de limiter la réforme à la taxe intérieure de consommation (TIC), qui frappe déjà les carburants et les combustibles, le gouvernement compte aller au-delà, en 'verdissant' non seulement les différentes composantes de la TIC, mais également la TGAP (taxe générale sur les activités polluantes), et la TVS (taxe sur les véhicules des sociétés)" indiquent Les Echos.
Une façon de rassurer les écologistes à quelques jours de l'ouverture de la Conférence
environnementale.
Le Japon ferme ses centrales nucléaires, le site de Fukushima menacé par un typhon
Le 15 septembre, le Japon a fermé son dernier réacteur nucléaire encore en activité, celui de Ohi. Euronews a consacré un sujet à l'événement.
Ce 16 septembre, tous les regards sont tournés vers un autre site nucléaire, celui de Fukushima, menacé par un typhon.
Jour J pour le CSeries
Après des mois de reports et d'incertitudes, le premier vol du Bombardier CSeries est programmé ce matin, à 9h30 heure locale (15h30 heure française).
Les médias canadiens sont dans les starting-blocks. Radio Canada évoque le "grand décollage" de la CSeries. " La durée de ce premier vol pourrait varier de 45 minutes à 3 heures. Il permettra notamment à Bombardier de mieux évaluer la consommation de carburant de l'appareil. Le fabricant mise justement sur l'économie de carburant pour vendre ses nouveaux appareils" indique la radio publique francophone.
Le bloggueur René Vézina exhorte ses compatriotes à faire bloc derrière leur avionneur national. "Croisons-nous les doigts pour le CSeries" écrit le journaliste dans une formulation typiquement québécoise. "Les bonnes nouvelles ne sont pas légion, au Québec, aussi bien se réjouir lorsqu’en arrive une. Et lundi (ou mardi), nous devrions pouvoir applaudir. Après un retard de neuf mois sur l’échéancier prévu, le tout premier vol d’un avion CSeries devrait se dérouler aux installations de Bombardier à Mirabel".
Les friches industrielles trouvent une seconde vie
Dans son supplément "Eco Futur", Libération s'intéresse aux "friches industrielles fertiles", des sites sinistrés réhabilités "qui deviennent porteurs d'activités et d'emplois". Le quotidien met en lumière trois "bons élèves", Nantes, Lille et Saint-Etienne, qui démontrent, comme l'écrit Jean-Christophe Féraud, qu'il peut "y avoir parfois une vie après l'usine".
Il s'agit bien évidemment d'un enregistrement clandestin, filmé en caméra cachée par des habitants de la ville en novembre 2012 - le Canard enchaîné en avait fait état en décembre. Il est notamment question de paiements depuis le Liban, et d'une surveillance policière.
Un premier volet de l'affaire a déjà été jugé à l'automne 2012, devant la même juridiction. Il concernait un "putsch" qui avait permis à une équipe rivale de celle dont le procès s'ouvre lundi de reprendre en main le cercle, en janvier 2011.
Etablissement de jeu de l'avenue de Wagram (XVIIe arrondissement), principalement dédié au poker, le cercle Wagram a compté, au plus fort de son activité, plus de 21.000 adhérents.
L'enquête a permis de déterminer qu'il a été placé durant au moins une dizaine d'années, sous la coupe du gang corse dit de "la brise de mer". Il en était de même pour un autre établissement de jeu parisien, le cercle Eldo (situé dans le IIIe arrondissement).
Trois membres de la "brise de mer", Richard Casanova, François-Antoine (dit Francis) Guazzelli et son frère Jean-Angelo Guazzelli sont soupçonnés d'avoir placé, à la tête du cercle, des hommes de confiance.
De ces trois hommes, seul Jean-Angelo Guazzelli comparaît devant le tribunal correctionnel, les deux autres ayant été tués par balles en Corse, respectivement en 2008 et 2009. Il était le seul des 16 prévenus encore détenu mais a été libéré mi-juillet.
Le système mis au point par cette filière corse a fonctionné comme une horloge suisse durant de nombreuses années, facilité par une législation peu contraignante, datant de 1947, et des contacts au sein de la police.
Concrètement, des prélèvements étaient effectués directement sur les tables de jeu, échappant à toute comptabilité. S'y ajoutaient les pourboires versés aux employés du cercle, dont une partie était détournée, le reste revenant au personnel dans des enveloppes.
Selon les estimations, le produit de l'ensemble de ces détournements aurait rapporté au gang de la brise de mer entre 90.000 et 350.000 euros par mois. Le cercle Wagram a été fermé en 2011, de même que le cercle Eldo.
Jean-Angelo Guazzelli et les principaux prévenus comparaissent pour association de malfaiteurs. S'y ajoutent, pour M. Guazzelli, le chef de recel d'abus de confiance et, pour ses hommes de main supposés, ceux d'abus de confiance et de travail dissimulé.
Les chefs de blanchiment et d'extorsion de fonds, initialement retenus lors de l'information judiciaire, ont finalement été écartés.
Le procès doit durer trois semaines, jusqu'au 4 octobre.
Les auteurs du "putsch" de 2011 seront, eux, rejugés mi-novembre, le parquet ayant fait appel.
Contribution climat-énergie, nucléaire au Japon, CSeries… la revue de presse de l'industrie
Par Sylvain Arnulf
L'interview de François Hollande sur TF1, un premier vol du Bombardier CSeries imminent, la fermeture des centrales nucléaires au Japon et les menaces sur Fukushima… ce sont les titres développés dans les quotidiens ce 16 septembre.
Interviewé sur TF1, François Hollande s'est montré optimiste sur l'inversion de la courbe du chômage. Il a également démenti l'alourdissement de la fiscalité sur le diesel dès 2014. Il aurait cependant l'intention de créer une "contribution climat énergie" plus ambitieuse que prévu, selon Les Echos.
"Alors que le rapport de Perthuis recommandait de limiter la réforme à la taxe intérieure de consommation (TIC), qui frappe déjà les carburants et les combustibles, le gouvernement compte aller au-delà, en 'verdissant' non seulement les différentes composantes de la TIC, mais également la TGAP (taxe générale sur les activités polluantes), et la TVS (taxe sur les véhicules des sociétés)" indiquent Les Echos.
Une façon de rassurer les écologistes à quelques jours de l'ouverture de la Conférence
environnementale.
Le Japon ferme ses centrales nucléaires, le site de Fukushima menacé par un typhon
Le 15 septembre, le Japon a fermé son dernier réacteur nucléaire encore en activité, celui de Ohi. Euronews a consacré un sujet à l'événement.
Ce 16 septembre, tous les regards sont tournés vers un autre site nucléaire, celui de Fukushima, menacé par un typhon.
Jour J pour le CSeries
Après des mois de reports et d'incertitudes, le premier vol du Bombardier CSeries est programmé ce matin, à 9h30 heure locale (15h30 heure française).
Les médias canadiens sont dans les starting-blocks. Radio Canada évoque le "grand décollage" de la CSeries. " La durée de ce premier vol pourrait varier de 45 minutes à 3 heures. Il permettra notamment à Bombardier de mieux évaluer la consommation de carburant de l'appareil. Le fabricant mise justement sur l'économie de carburant pour vendre ses nouveaux appareils" indique la radio publique francophone.
Le bloggueur René Vézina exhorte ses compatriotes à faire bloc derrière leur avionneur national. "Croisons-nous les doigts pour le CSeries" écrit le journaliste dans une formulation typiquement québécoise. "Les bonnes nouvelles ne sont pas légion, au Québec, aussi bien se réjouir lorsqu’en arrive une. Et lundi (ou mardi), nous devrions pouvoir applaudir. Après un retard de neuf mois sur l’échéancier prévu, le tout premier vol d’un avion CSeries devrait se dérouler aux installations de Bombardier à Mirabel".
Les friches industrielles trouvent une seconde vie
Dans son supplément "Eco Futur", Libération s'intéresse aux "friches industrielles fertiles", des sites sinistrés réhabilités "qui deviennent porteurs d'activités et d'emplois". Le quotidien met en lumière trois "bons élèves", Nantes, Lille et Saint-Etienne, qui démontrent, comme l'écrit Jean-Christophe Féraud, qu'il peut "y avoir parfois une vie après l'usine".
La Finlande va enfreindre les critères de Maastricht pour la première fois
La Finlande a annoncé lundi qu'elle allait dépasser pour la première fois en 2014 la limite de 60% de dette publique prévue par les critères de Maastricht, à un moment où son économie ne cesse de se contracter.
Le ratio de la dette publique sur le produit intérieur brut (PIB) doit être de 60,7% en 2014, puis monter à 62,0% en 2015, a annoncé le gouvernement lors de la présentation de son projet de budget.
"La Finlande est le seul État de l'Union européenne qui n'a jamais enfreint aucun des critères de Maastricht", soulignait encore en mai l'agence d'évaluation financière Moody's.
L'économie finlandaise traverse une crise dont l'issue semble incertaine. Le gouvernement prévoit en 2013, pour la deuxième année consécutive, une contraction du PIB, de 0,5%.
Selon lui, la faiblesse de l'activité devrait maintenir les finances publiques dans le rouge "dans les années qui viennent", l'économie finlandaise étant touchée simultanément par des "problèmes structurels" et par "un contexte conjoncturel difficile".
Selon ces prévisions, la récession dans la zone euro "va se terminer" en 2013, permettant un redémarrage de la Finlande (1,2% de croissance) en 2014.
Le potentiel de croissance est "bas" parce que "le changement structurel (dans l'industrie) a détruit de la capacité existante, et les nouveaux investissements se font rares", a précisé le gouvernement.
Le gouvernement de coalition finlandais, qui inclut des partis de gauche et de droite, et exclut les eurosceptiques et le centre, avait déjà annoncé en août des réformes afin de lutter contre les difficultés structurelles du pays. Le gouvernement envisage de réduire les dépenses des collectivités locales, faciliter le retour à l'emploi et relever l'âge de la retraite.
C'est surtout l'industrie électronique qui est à la peine, victime des difficultés persistantes de l'ancien numéro un mondial des téléphones portables, Nokia, qui a annoncé la vente de sa division téléphones portables à l'américain Microsoft.
L'économie de la Finlande est fortement dépendante des exportations, et le pays souffre des contrecoups de la crise de la zone euro.
Pour autant, la Finlande reste l'un des derniers pays de la zone euro à avoir la meilleure note d'endettement possible ("triple A") chez les trois grandes agences de notation internationales.
Le ratio de la dette publique sur le produit intérieur brut (PIB) doit être de 60,7% en 2014, puis monter à 62,0% en 2015, a annoncé le gouvernement lors de la présentation de son projet de budget.
"La Finlande est le seul État de l'Union européenne qui n'a jamais enfreint aucun des critères de Maastricht", soulignait encore en mai l'agence d'évaluation financière Moody's.
L'économie finlandaise traverse une crise dont l'issue semble incertaine. Le gouvernement prévoit en 2013, pour la deuxième année consécutive, une contraction du PIB, de 0,5%.
Selon lui, la faiblesse de l'activité devrait maintenir les finances publiques dans le rouge "dans les années qui viennent", l'économie finlandaise étant touchée simultanément par des "problèmes structurels" et par "un contexte conjoncturel difficile".
Selon ces prévisions, la récession dans la zone euro "va se terminer" en 2013, permettant un redémarrage de la Finlande (1,2% de croissance) en 2014.
Le potentiel de croissance est "bas" parce que "le changement structurel (dans l'industrie) a détruit de la capacité existante, et les nouveaux investissements se font rares", a précisé le gouvernement.
Le gouvernement de coalition finlandais, qui inclut des partis de gauche et de droite, et exclut les eurosceptiques et le centre, avait déjà annoncé en août des réformes afin de lutter contre les difficultés structurelles du pays. Le gouvernement envisage de réduire les dépenses des collectivités locales, faciliter le retour à l'emploi et relever l'âge de la retraite.
C'est surtout l'industrie électronique qui est à la peine, victime des difficultés persistantes de l'ancien numéro un mondial des téléphones portables, Nokia, qui a annoncé la vente de sa division téléphones portables à l'américain Microsoft.
L'économie de la Finlande est fortement dépendante des exportations, et le pays souffre des contrecoups de la crise de la zone euro.
Pour autant, la Finlande reste l'un des derniers pays de la zone euro à avoir la meilleure note d'endettement possible ("triple A") chez les trois grandes agences de notation internationales.
Russie: l'usine de cellulose accusée de polluer le lac Baïkal a fermé
AFP - Une usine de cellulose accusée de polluer depuis des années le lac Baïkal en Sibérie, plus grande réserve d'eau douce du monde, a fermé ses portes et 800 ouvriers vont être licenciés cette semaine, ont annoncé lundi la direction et des employés.
L'usine, un immense complexe construit dans les années 1960 et situé sur la rive sud du lac, "a arrêté son activité et ne la reprendra pas", a déclaré le chef du syndicat local, Iouri Nabokov.
Le dirigeant de l'usine Alexandre Ivanov a indiqué à l'agence Ria Novosti que les 780 ouvriers de l'usine de papier seraient licenciés mercredi. Environ 700 personnes continueront pour leur part de travailler dans la centrale thermique aussi présente sur le site du combinat, qui fournit la ville en eau chaude et chauffage.
Les écologistes militaient depuis longtemps pour la fermeture de cette usine vétuste qui est le principal employeur à Baïkalsk, une bourgade de 13.000 habitants.
En 2008, elle avait déjà été fermée, une décision qui avait provoqué une vague de manifestations. En 2010, Vladimir Poutine, alors Premier ministre, avait ordonné sa réouverture.
Les autorités russes débattent depuis des années sur le futur de la ville et de son combinat, mais en réalité aucun programme n'a été élaboré pour ses employés, a déploré M. Nabokov.
"Les autorités ne proposent aucun reclassement pour les personnes licenciées", a-t-il déclaré.
"Il n'y a pas d'autres entreprises dans la ville (...). Il n'y a qu'une centaine d'offres d'emploi dans la ville, toutes pour des emplois peu qualifiés et peu rémunérés", a-t-il ajouté, précisant que les ouvriers n'avaient pas subi de formation comme on le leur avait promis il y a cinq ans.
Classé en 1996 au patrimoine de l'humanité de l'Unesco, le Baïkal, qui contient 20% des réserves d'eau douce du monde, est le lac le plus profond de la planète et le plus grand d'Eurasie.
Selon l'ONG Vague écologique du Baïkal, les autorités doivent maintenant décider du sort des stocks de déchets toxiques accumulés depuis des décennies autour du site, qui s'élèvent à environ six millions de tonnes de boue mélangée à du chlore.
Maxime Vorontsov, membre de l'association, a de son côté souligné que la fermeture de l'usine était inéluctable, mais a déploré le comportement de ses dirigeants.
"Les gens sont licenciés juste avant l'hiver. Ce n'est pas responsable d'un point de vue social", a-t-il dit.
L'usine, un immense complexe construit dans les années 1960 et situé sur la rive sud du lac, "a arrêté son activité et ne la reprendra pas", a déclaré le chef du syndicat local, Iouri Nabokov.
Le dirigeant de l'usine Alexandre Ivanov a indiqué à l'agence Ria Novosti que les 780 ouvriers de l'usine de papier seraient licenciés mercredi. Environ 700 personnes continueront pour leur part de travailler dans la centrale thermique aussi présente sur le site du combinat, qui fournit la ville en eau chaude et chauffage.
Les écologistes militaient depuis longtemps pour la fermeture de cette usine vétuste qui est le principal employeur à Baïkalsk, une bourgade de 13.000 habitants.
En 2008, elle avait déjà été fermée, une décision qui avait provoqué une vague de manifestations. En 2010, Vladimir Poutine, alors Premier ministre, avait ordonné sa réouverture.
Les autorités russes débattent depuis des années sur le futur de la ville et de son combinat, mais en réalité aucun programme n'a été élaboré pour ses employés, a déploré M. Nabokov.
"Les autorités ne proposent aucun reclassement pour les personnes licenciées", a-t-il déclaré.
"Il n'y a pas d'autres entreprises dans la ville (...). Il n'y a qu'une centaine d'offres d'emploi dans la ville, toutes pour des emplois peu qualifiés et peu rémunérés", a-t-il ajouté, précisant que les ouvriers n'avaient pas subi de formation comme on le leur avait promis il y a cinq ans.
Classé en 1996 au patrimoine de l'humanité de l'Unesco, le Baïkal, qui contient 20% des réserves d'eau douce du monde, est le lac le plus profond de la planète et le plus grand d'Eurasie.
Selon l'ONG Vague écologique du Baïkal, les autorités doivent maintenant décider du sort des stocks de déchets toxiques accumulés depuis des décennies autour du site, qui s'élèvent à environ six millions de tonnes de boue mélangée à du chlore.
Maxime Vorontsov, membre de l'association, a de son côté souligné que la fermeture de l'usine était inéluctable, mais a déploré le comportement de ses dirigeants.
"Les gens sont licenciés juste avant l'hiver. Ce n'est pas responsable d'un point de vue social", a-t-il dit.
JUSTICE ?
Serge Dassault admet avoir acheté des votes à Corbeil-Essonnes
Par Guillaume
Gaven
Mediapart publie sur son site internet l'enregistrement d'une conversation, fin 2012, dans laquelle l'industriel admet avoir "payé pour s'assurer la victoire" de Jean-Pierre Bechter aux municipales de 2010. Le site d'information rappelle que les habitants de Corbeil, qui sont à l'origine des enregistrements, ont été visés par des tirs trois mois après...
L'aveu de la corruption, titre Mediapart. Très affirmatif, le site d'information diffuse
plusieurs extraits d'un enregistrement de l'ancien maire de Corbeil-Essonnes,
qui admet avoir payé pour faire élire son poulain, Jean-Pierre Bechter, aux
municipales de 2010.
"Moi, j'ai tout payé, donc je ne donne plus un sou à qui que ce soit",
dit par exemple l'industriel. "Je ne peux plus sortir l'argent pour
qui que ce soit. Y a plus de Liban. Y a plus personne là-bas, c'est terminé.
Moi, j'ai donné l'argent." Il s'agit bien évidemment d'un enregistrement clandestin, filmé en caméra cachée par des habitants de la ville en novembre 2012 - le Canard enchaîné en avait fait état en décembre. Il est notamment question de paiements depuis le Liban, et d'une surveillance policière.
Deux enquêtes
Quoi qu'il en soit, la justice est sur le pont.
Elle enquête sur deux affaires : l'une concerne des soupçons d'achat de voix aux élections, l'autre sur des
tentatives d'homicides qui pourraient être liées - le lien n'est pas
formellement établi, mais les habitants qui ont recueilli les propos de Dassault
ont été visés par des tirs trois mois après.
Mais le Sénat a refusé, début juillet, de lever l'immunité parlementaire de Serge Dassault, que des juges d'Evry voulaient entendre en garde à vue.
Mais le Sénat a refusé, début juillet, de lever l'immunité parlementaire de Serge Dassault, que des juges d'Evry voulaient entendre en garde à vue.
La machine à cash du cercle Wagram devant le tribunal correctionnel
(AFP)
Paris — Fausse comptabilité, enveloppes de billets et parrains corses, le tribunal correctionnel de Paris juge, à partir de lundi, l'ancienne équipe dirigeante du cercle Wagram, un établissement de jeu parisien dont elle aurait détourné plusieurs millions d'euros.Etablissement de jeu de l'avenue de Wagram (XVIIe arrondissement), principalement dédié au poker, le cercle Wagram a compté, au plus fort de son activité, plus de 21.000 adhérents.
L'enquête a permis de déterminer qu'il a été placé durant au moins une dizaine d'années, sous la coupe du gang corse dit de "la brise de mer". Il en était de même pour un autre établissement de jeu parisien, le cercle Eldo (situé dans le IIIe arrondissement).
Trois membres de la "brise de mer", Richard Casanova, François-Antoine (dit Francis) Guazzelli et son frère Jean-Angelo Guazzelli sont soupçonnés d'avoir placé, à la tête du cercle, des hommes de confiance.
De ces trois hommes, seul Jean-Angelo Guazzelli comparaît devant le tribunal correctionnel, les deux autres ayant été tués par balles en Corse, respectivement en 2008 et 2009. Il était le seul des 16 prévenus encore détenu mais a été libéré mi-juillet.
Le système mis au point par cette filière corse a fonctionné comme une horloge suisse durant de nombreuses années, facilité par une législation peu contraignante, datant de 1947, et des contacts au sein de la police.
Concrètement, des prélèvements étaient effectués directement sur les tables de jeu, échappant à toute comptabilité. S'y ajoutaient les pourboires versés aux employés du cercle, dont une partie était détournée, le reste revenant au personnel dans des enveloppes.
Selon les estimations, le produit de l'ensemble de ces détournements aurait rapporté au gang de la brise de mer entre 90.000 et 350.000 euros par mois. Le cercle Wagram a été fermé en 2011, de même que le cercle Eldo.
Jean-Angelo Guazzelli et les principaux prévenus comparaissent pour association de malfaiteurs. S'y ajoutent, pour M. Guazzelli, le chef de recel d'abus de confiance et, pour ses hommes de main supposés, ceux d'abus de confiance et de travail dissimulé.
Les chefs de blanchiment et d'extorsion de fonds, initialement retenus lors de l'information judiciaire, ont finalement été écartés.
Le procès doit durer trois semaines, jusqu'au 4 octobre.
Les auteurs du "putsch" de 2011 seront, eux, rejugés mi-novembre, le parquet ayant fait appel.
L'affaire du bijoutier de Nice
Par Eolas
SOCIAL
Impôts locaux : le palmarès des hausses
Par Laurence Albert
Malgré la stagnation de 2013, des records ont été atteints les années précédentes. Durant la mandature, les taxes ont bondi à Paris, Argenteuil et Saint-Denis.
C’est un grand classique. Mais cette fois-ci, à six mois des municipales, les feuilles d’impôts locaux que les Français reçoivent ces jours-ci dans leurs boîtes aux lettres ne devraient pas receler trop de mauvaises surprises, à l’inverse de l’avis d’impôt sur le revenu. Selon une étude du Forum pour la gestion des villes, les taux votés par les 41 premières villes et intercommunalités françaises en 2013 n’ont crû que de 0,1 % en moyenne. Certes, le contribuable type, soit un couple avec deux enfants disposant d’un logement dont la valeur locative est égale à 1,5 fois la valeur moyenne dans sa commune, pourra voir son montant d’impôt augmenter. Mais, dans la plupart des cas, il s’agit d’une simple répercussion de la revalorisation des bases votée par le Parlement (+ 1,8 %). Seules Clermont-Ferrand, Dijon, Le Mans, Limoges, Mulhouse, Nancy, Villeurbanne, Strasbourg et Boulogne-Billancourt ont demandé à leurs administrés un effort fiscal.
Des factures très variables
Ce qui n’empêche pas certaines additions d’être salées : dans une vingtaine de villes, le contribuable paie plus de 1.022 euros de taxe d’habitation en moyenne. A Montpellier, Marseille, Nîmes, Montreuil, elle excède les 1.200 euros. A l’autre bout de la chaîne, Paris plafonne à 462 euros et Villeurbanne à 678. Les Français ne sont pas davantage égaux face à la taxe sur le foncier bâti. Mieux vaut être propriétaire à Mulhouse (715 euros) qu’à Amiens (1.322 euros) ou Nîmes (1.284 euros).
L’accalmie fiscale perceptible depuis deux ans n’a pas toujours été de mise pendant le mandat municipal. Les taux votés par les municipalités ont crû tous les ans entre 2008 et 2013, et deux années ont été particulièrement douloureuses : 2010 (+ 2,8 %) et surtout 2009 (+ 5,1 %). Soit au final une hausse proche de 10 % sur la mandature. La période 2009-2010 a été complexe : les communes étaient incitées à investir via le plan de relance, tout en commençant à perdre des moyens du fait de la réforme de la taxe professionnelle. « C’est aussi la traduction d’un cycle classique des finances communales : faible hausse au début du mandat, pic à mi-mandat au moment des réalisations, modération à la fin », analyse Nicolas Laroche, responsable des études au Forum pour la gestion des villes.
Toutes les municipalités n’ont cependant pas usé du levier fiscal avec la même ardeur. Dans la moitié d’entre elles, la taxe d’habitation a crû de plus de 3,2 % par an entre 2007 et 2013. Rennes, Paris, Nice, Saint-Denis, Le Mans, Marseille et Clermont-Ferrand l’ont même augmenté de plus de 4 % par an en moyenne. Qui pour avoir relevé ses taux afin de financer un équipement. Qui pour avoir revu sa politique d’abattements. Quand ce n’est pas l’intercommunalité ou le département qui ont fait grimper la note. « L es communes ne sont pas responsables de toutes les évolutions figurant sur la feuille d’impôt », rappelle Nicolas Laroche. Concernant le foncier bâti, Argenteuil, Nantes, Saint-Denis et surtout Paris, caracolent en tête de liste, avec des hausses culminant jusqu’à 9, 4 % par an.
Un sujet au cœur de la campagne
Comparer stricto sensu les feuilles d’impôt de 2013 à celles de 2007 reste cependant un exercice délicat. La période a été marquée par un big bang fiscal, avec des transferts financiers d’une collectivité à l’autre. Une chose est sûre toutefois : « L a hausse des taux a été plus soutenue lors de ce mandat que lors du précédent », reconnaît Nicolas Laroche. Ce qui est vrai pour les grandes villes l’est-il pour l’ensemble des communes ? « Les grandes ont tendance à augmenter un peu plus les impôts que les petites. Mais, sur ce mandat, nous sommes à peu près dans les mêmes eaux que dans le précédent. Pas d’explosion, plutôt une progression modérée, certes, mais continue . Au risque, d’ailleurs, que le contribuable ait un sentiment d’accumulation », analyse Michel Klopfer, du cabinet de conseil aux collectivités du même nom, qui pronostique « u n débat très tourné vers la fiscalité aux prochaines municipales ». Les élus sortants seront-ils montrés du doigt ? Beaucoup préparent leur défense. « Les impôts n’ont pas servi à la même chose que lors du précédent mandat. Entre 2002 et 2007, ils ont permis de créer de nouveaux services (culture, petite enfance). Là, il s’est surtout agi de maintenir ces services malgré la perte d’autres recettes comme les droits de mutation ou le gel des dotations », rappelle Philippe Laurent, vice-président de l’Association des maires de France.
L’horizon n’est pas près de s’éclaircir. Avec la baisse des dotations de l’Etat, certains experts s’attendent à ce que les impôts locaux repartent à la hausse en 2015, voire dès le printemps 2014. Mais il ne saurait en être question ouvertement dès à présent. Campagne municipale oblige.
SOCIETE
Japon: arrêt total confirmé du dernier réacteur nucléaire
(AFP)
Tokyo — Le seul réacteur nucléaire qui était encore en service au Japon est désormais totalement arrêté pour maintenance, a confirmé lundi matin la compagnie exploitante, Kansai Electric Power (Kepco).Toutes les centrales nippones avaient alors progressivement été mises hors service sine die par précautions supplémentaires à la suite de l'accident de Fukushima causé par le séisme et le tsunami du 11 mars 2011 dans le nord-est du Japon.
Kepco avait toutefois reçu en juin 2012 des élus locaux et du Premier ministre d'alors, Yoshihiko Noda, l'autorisation de remettre en exploitation les réacteurs 3 et 4 d'Ohi, juste avant l'installation de la nouvelle instance de régulation du secteur, il y a tout juste un an.
L'unité 4 avait été réactivée le 19 juillet 2012 pour un période de 13 mois.
L'unité 3 avait quant à elle été relancée le 1er juillet 2012 et a été de nouveau stoppée le 2 septembre dernier, également pour un entretien régulier, obligatoire après un peu plus d'un an de fonctionnement continu.
Il est matériellement impensable que d'autres réacteurs japonais soient relancés avant la fin de l'année au mieux, même si des compagnies, dont Kepco, ont postulé pour que la sûreté de plusieurs installations soit certifiée par l'autorité de régulation à l'aune de nouvelles normes plus strictes entrées en vigueur le 8 juillet dernier.
Bijoutier niçois. La page Facebook, bidonnage ou phénomène de société ?
Une page Facebook de « Soutien au bijoutier de Nice » mis en examen pour homicide volontaire après avoir tué un malfaiteur revendique plus d’1,5 million de « fans », un chiffre dont l’ampleur a suscité un débat et des doutes parmi les internautes et experts.
Nombre de « likes » suspects
Sur cette page, la majorité des internautes dénonce un « État démissionnaire de sa mission de protection des citoyens ».
De nombreux utilisateurs de Twitter ont relevé vendredi et samedi la vitesse à laquelle le nombre de « likes » (action par laquelle on signifie qu’on « aime » une page Facebook) s’est accru. Certains twittos semblent douter du caractère réel de cette vague de soutien et émettent l’hypothèse que des « likes » aient été achetés.
Partisan de cette idée, le blogueur @sebmusset a tweeté, en se basant sur un site d’analyse de statistique des pages Facebook : « 80 % des likes (945 000) du groupe de soutien au bijoutier viennent de l’étranger #arnaque ».
Investissement peu probable
Une hypothèse rejetée par d’autres twittos, tel Guilhem Fouetillou (@gfouetil), professeur associé à Sciences Po et fondateur d’un institut d’analyse des conversations sur le web.
« Au prix du marché noir, 950 000 likes coûteraient 15 000 dollars. Un tel investissement est peu probable », a-t-il relevé dans un tweet. Plusieurs autres twittos ont observé que le nombre de personnes commentant des statuts sur la page ou cliquant sur le bouton « j’aime » sur ces statuts était largement en corrélation avec le nombre global de 1,2 million de « likes ».
L’influence du FN
Autre facteur à prendre en compte : l’influence du FN sur ce réseau social. Le Front National s’emploie en effet depuis quelques jours à mettre en avant ce fait divers qui sert, pense-t-il, sa stratégie, et qui coïncide avec la tenue de l’université d’été du parti d’extrême droite ce week-end à Marseille. « Je crois que si j’avais été le bijoutier, j’aurais fait comme lui » a affirmé à Marseille Jean-Marie Le Pen.
Les administrateurs se défendent
Dimanche, l’un des administrateurs de la page Facebook a publié une capture d’écran des statistiques de la page, qui laisse apparaître que l’immense majorité des internautes ayant cliqué sur « J’aime » viennent de…. France.
Des chiffres corroborés par une analyse de l’agence de webmarketing KRDS.
Homicide volontaire
Le bijoutier niçois qui avait tué mercredi un de ses agresseurs de son magasin a été mis en examen vendredi pour homicide volontaire et assigné à résidence avec bracelet électronique. Le voleur de 18 ans a été mortellement blessé d’une balle dans le dos.
Roumanie: protestations contre un projet de Chevron de gaz de schiste
(AFP)
Gagesti — Environ 300 personnes ont manifesté dimanche contre les gaz de schiste dans le village roumain de Gagesti (nord-est) où la firme américaine Chevron veut débuter des forages d'exploration, a constaté un correspondant de l'AFP.Chevron a obtenu en juillet des permis d'exploration des gaz de schiste dans trois villages de cette région du nord-est de la Roumanie avec à terme l'ambition de développer l'extraction par fracturation hydraulique ou "fracking".
Cette méthode, utilisée aux Etats-Unis mais interdite en France en raison des risques pour l'environnement, consiste à injecter à très haute pression de l'eau mêlée à du sable et des produits chimiques pour libérer le gaz de la roche.
Les défenseurs de l'environnement mettent en garde contre des risques de pollution des nappes phréatiques.
"L'eau est à la terre ce que le sang est à l'homme. Que se passera-t-il si nous polluons cette eau? Nous empoisonnerons la terre et tout ce qui vit dessus y compris les hommes", a déclaré un des manifestants, Emil Petcu, assistant social de 43 ans dans un foyer pour personnes âgées.
Chevron se défend en promettant de suivre "les standards les plus élevés en terme de sécurité et d'environnement".
Opération d'intox sur Internet : Numericable, Vivarte et neuf autres marques impliquées
Mediapart, le Figaro, Les Echos, le Huffington Post et Economie Matin ont également été infiltrés par des faux contributeurs. Le JDN analyse une série de cas bien surprenants.
Pour prolonger son enquête révélant les "faux chroniqueurs" qui s'immiscent dans les espaces contributifs des médias français (lire notre enquête : Le Plus, L'Express et le JDN victimes d'une intox à grande échelle, du 09/09/13), le JDN a détecté des cas supplémentaires dans les colonnes du très exigeant Médiapart, du Figaro, des Echos, du Huffington Post ou d'Economie Matin. Exemple : Niklas Boden signe dans Les Echos des chroniques où il se passionne pour le sort de Numericable, s'intéresse à la très sélecte Banque Saint Olive originaire de Lyon et s'inquiète du sort réservé en France aux Entreprises de Taille Intermédiaire (ETI). La photo qu'il présente correspond en réalité au visage d'un ancien joueur de tennis suédois, Niklas Kulti. Plus étonnant encore, ce monsieur partage ces centres d'intérêts pourtant très hétéroclites avec d'autres chroniqueurs présents sur les espaces contributifs des autres médias. Comme par exemple avec "Jean-Sébastien Bamvilla", publié sur Médiapart, qui a écrit près de 60 tribunes et dont les thèmes de prédilection vont de l'interchange aux cigarettes électroniques, en passant par les coulisses de l'Unesco dont il attaque nommément la directrice générale sous le titre "Les casseroles qui menacent la réélection d'Irina Bokova".
Consultant indépendant, senior analyst, expert... ces "chroniqueurs" ont tous inventé un métier pour justifier leur prise de parole. Avec toujours ce souci de mettre un visage sur un nom. Ainsi le soi-disant Manuel Priost qui s'exprime savamment dans Les Echos a-t-il dérobé son portrait sur le site de partage de photos Flickr (ici). D'autres fois, un même nom de signataire, Quentin Riton par exemple, se trouve affublé de portraits différents dans le JDN et Les Echos.
Nous avons donc passé au crible les comptes de ces contributeurs dont nous suspectons le caractère usurpé. En lisant leur prose, nous avons cherché à repérer des points communs. Et parmi les similarités relevées, nous avons détecté un certain nombre de marques et d'entreprises quasi systématiquement citées par les faux chroniqueurs. C'est ainsi que nous sommes arrivés au tableau ci-dessous, certainement non exhaustif, qui rassemble onze entités très diverses : syndicats professionnels, entreprises de renom, et même un pays.
Les entreprises citées : coupables ou victimes de prestataires ?
Cela ne veut évidemment pas dire que ces sociétés ou collectifs sont nécessairement à l'origine, voire informés, de ces placements à grande échelle de textes usurpés. En revanche, elles sont, selon la définition du Robert, impliquées (au sens de "être engagé dans une affaire fâcheuse") dans cette affaire d'usurpation d'identité sur des sites média. Elles peuvent a priori se rassurer : la teneur de ces publications leur est très favorable. Certains commentaires frisent même l'éloge ou en tous cas témoignent d'une sérieuse révérence. Qu'il s'agisse des propos tenus à leur encontre ou des liens judicieusement placés au cœur de ces textes, qui optimisent leur référencement naturel. Ainsi, tous les faux chroniqueurs qui écrivent sur Numericable louent les qualités de l'entreprise et débinent très souvent Free, Canal+ ou Orange. Ces derniers porteront-ils plainte pour dénigrement ? Ils le pourraient car les fausses chroniques relèvent souvent de cette qualification.Nous avons également noté que nombre de chroniques/tribunes renvoient l'une vers l'autre à l'aide de liens, même si les faux signataires et les supports de publication sont différents. Noyées par des références solides (statistiques officielles, instances internationales, articles de presse...) ces connexions permettent de valoriser ces textes auprès des moteurs de recherche. Et donc de créer un environnement informationnel tout à fait flatteur. Peut-être que certains dirigeants de ces entreprises sont même persuadés que ces faisceaux d'articles favorables sont tout à fait spontanés...
Des mentions de certaines entreprises disparaissent jour après jour...
Avant de publier cet article, nous avons été obligés d'effectuer des captures d'écran de l'ensemble des textes cités afin d'éviter les éventuelles retouches qui pourraient intervenir très rapidement après publication de notre enquête. Cette démarche s'est imposée à nous lorsque nous avons remarqué que, suite à la parution du premier volet de notre enquête, certains textes subissaient des mutations étonnantes.A l'instar de ces textes parus récemment sur le site du Nouvel Observateur, qui en quelques minutes ont perdu curieusement toute référence à la Banque Saint Olive : ici : avant intervention - après intervention. Ou encore là : avant intervention - après intervention. A nouveau, ces changements peuvent être intervenus à l'insu de l'entreprise en question. En tous cas, pour certains le nettoyage d'automne a bel et bien débuté.
Pour conclure, la position du JDN est claire : tous les acteurs peuvent utiliser nos espaces contributifs pour défendre leur point de vue et faire du lobbying. En revanche, nous contestons le droit à des influenceurs de polluer le débat par des prises de position fondées sur des présentations usurpées : noms bidons, photos volées. Nous recommandons également aux marques victimes de prestataires peu recommandables usant de ce genre de méthode de remettre leur budget en compétition. Et de se rapprocher de vrais spécialistes de l'e-réputation et non de barbouzes du faux profil Internet. C'est tout l'engagement que nous prenons pour les lecteurs du JDN.
Sénat: examen du projet de loi sur l'égalité femmes/hommes
Le Sénat entame lundi en séance publique l'examen d'un projet de loi visant à combattre les ins persistantes entre et , avec une mesure phare, la réforme du congé parental pour encourager davantage de pères à le prendre.
Ce «projet de loi pour l'égalité entre les femmes et les hommes» est «un texte transversal, car pour contrer les inégalités qui se manifestent dans la société, il faut apporter un ensemble de réponses», soulignait la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, le 18 juillet devant la commission des lois du Sénat.
Encore aujourd'hui, 80% des tâches domestiques sont assurées par les femmes, leurs rémunérations sont en moyenne inférieures de 27% à celles des hommes dans le privé, seulement 26% des députés et 14% des maires sont des femmes.
La mesure phare du projet est une réforme du congé parental (actuellement pris à 97% par les femmes) visant à inciter davantage d'hommes à le prendre. Le gouvernement veut ainsi s'attaquer à «l'inégale répartition des responsabilités parentales» et lutter contre l'éloignement des mères du marché du travail.
A partir du 1er juillet 2014, les parents d'un seul enfant, qui ont aujourd'hui droit à six mois de congé, pourront prendre six mois de plus à condition que ce soit le second parent qui en bénéficie. A partir de deux enfants, la durée du congé restera de trois ans à condition que six mois soient pris par le second parent, sinon elle sera raccourcie à deux ans et demi.
Le gouvernement escompte que le nombre d'hommes en congé parental passe de 18.000 actuellement à 100.000 d'ici la fin du quinquennat. Pour Mme Vallaud-Belkacem, cette réforme vise à «bousculer les inégalités d'habitude».
Plusieurs associations auraient cependant préféré un congé parental plus court et mieux rémunéré. L’Union nationale des Associations Familiales (Unaf) estime ainsi que «dans les faits, la majorité des familles verront leurs droits amputés de six mois» car «très peu de pères pourront prendre ce congé parental».
Le gouvernement assure que toute recette qui serait dégagée par cette réforme serait déployée vers la création de places de crèches.
Lutter contre les pensions alimentaires impayées
Alors qu'une femme meurt en moyenne tous les deux jours et demi en France victime des coups de son conjoint, le projet de loi comprend de nouvelles mesures contre les violences conjugales: privilégier l'éviction du conjoint violent du domicile du couple, possibilité pour la justice de lui imposer de suivre à ses frais un «stage de sensibilisation», en complément des peines prononcées.
Un mécanisme de garantie contre les impayés de pensions alimentaires sera expérimenté dans les Caisses d'allocations familiales (CAF) d'une dizaine de départements: «dès le premier mois, (la CAF) se substituera au parent défaillant pour verser à la mère isolée une allocation de soutien familial, dont le montant atteindra 120 euros par enfant et par mois», selon Najat Vallaud-Belkacem. «Puis elle se retournera contre le débiteur». Pour aider au recouvrement des pensions non versées, les CAF pourront effectuer des saisies sur les prestations familiales des mauvais payeurs.
On estime que 40% des pensions alimentaires ne sont pas versées, ou ne le sont que partiellement.
Les sanctions financières seront doublées à l'égard des partis politiques ne respectant pas les objectifs de parité à partir des législatives de 2017.
Les entreprises qui ne respecteront pas les dispositions sur l'égalité professionnelle se verront interdire l'accès aux marchés publics, mesure dans laquelle le Medef voit «une double peine» puisque des sanctions financières existent déjà.
D'autres mesures ont trait notamment à la parité dans les instances sportives et à l'image de la femme dans les médias audiovisuels.
Ce «projet de loi pour l'égalité entre les femmes et les hommes» est «un texte transversal, car pour contrer les inégalités qui se manifestent dans la société, il faut apporter un ensemble de réponses», soulignait la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, le 18 juillet devant la commission des lois du Sénat.
Encore aujourd'hui, 80% des tâches domestiques sont assurées par les femmes, leurs rémunérations sont en moyenne inférieures de 27% à celles des hommes dans le privé, seulement 26% des députés et 14% des maires sont des femmes.
La mesure phare du projet est une réforme du congé parental (actuellement pris à 97% par les femmes) visant à inciter davantage d'hommes à le prendre. Le gouvernement veut ainsi s'attaquer à «l'inégale répartition des responsabilités parentales» et lutter contre l'éloignement des mères du marché du travail.
A partir du 1er juillet 2014, les parents d'un seul enfant, qui ont aujourd'hui droit à six mois de congé, pourront prendre six mois de plus à condition que ce soit le second parent qui en bénéficie. A partir de deux enfants, la durée du congé restera de trois ans à condition que six mois soient pris par le second parent, sinon elle sera raccourcie à deux ans et demi.
Le gouvernement escompte que le nombre d'hommes en congé parental passe de 18.000 actuellement à 100.000 d'ici la fin du quinquennat. Pour Mme Vallaud-Belkacem, cette réforme vise à «bousculer les inégalités d'habitude».
Plusieurs associations auraient cependant préféré un congé parental plus court et mieux rémunéré. L’Union nationale des Associations Familiales (Unaf) estime ainsi que «dans les faits, la majorité des familles verront leurs droits amputés de six mois» car «très peu de pères pourront prendre ce congé parental».
Le gouvernement assure que toute recette qui serait dégagée par cette réforme serait déployée vers la création de places de crèches.
Lutter contre les pensions alimentaires impayées
Alors qu'une femme meurt en moyenne tous les deux jours et demi en France victime des coups de son conjoint, le projet de loi comprend de nouvelles mesures contre les violences conjugales: privilégier l'éviction du conjoint violent du domicile du couple, possibilité pour la justice de lui imposer de suivre à ses frais un «stage de sensibilisation», en complément des peines prononcées.
Un mécanisme de garantie contre les impayés de pensions alimentaires sera expérimenté dans les Caisses d'allocations familiales (CAF) d'une dizaine de départements: «dès le premier mois, (la CAF) se substituera au parent défaillant pour verser à la mère isolée une allocation de soutien familial, dont le montant atteindra 120 euros par enfant et par mois», selon Najat Vallaud-Belkacem. «Puis elle se retournera contre le débiteur». Pour aider au recouvrement des pensions non versées, les CAF pourront effectuer des saisies sur les prestations familiales des mauvais payeurs.
On estime que 40% des pensions alimentaires ne sont pas versées, ou ne le sont que partiellement.
Les sanctions financières seront doublées à l'égard des partis politiques ne respectant pas les objectifs de parité à partir des législatives de 2017.
Les entreprises qui ne respecteront pas les dispositions sur l'égalité professionnelle se verront interdire l'accès aux marchés publics, mesure dans laquelle le Medef voit «une double peine» puisque des sanctions financières existent déjà.
D'autres mesures ont trait notamment à la parité dans les instances sportives et à l'image de la femme dans les médias audiovisuels.
DIVERS
Ouragan et tempête tropicale. Au moins 21 morts au Mexique
L'ouragan Ingrid et la tempête tropicale Manuel ont déversé dimanche d'importantes précipitations sur les deux côtes du Mexique, provoquant inondations et glissements de terrain qui ont fait 21 morts et conduit certaines villes à annuler les événements prévus pour la fête de l'indépendance.
Sur la côte du Golfe du Mexique, Ingrid, ouragan de catégorie 1 dont les vents soufflent à 120 km/h, a provoqué un déluge dans les Etats de Tamaulipas et de Veracruz, dimanche, et entraîné l'évacuation de plus de 6.000 personnes.
La compagnie nationale des pétroles Pemex a évacué dimanche trois plates-formes pétrolières au large des côtes de l'Etat de Tamaulipas. Pemex a également fermé 24 puits de pétrole dans le secteur.
Acapulco sous les eaux
L'ouragan devrait aborder les terres lundi matin et pourrait se renforcer légèrement d'ici là, indique le Centre américain de veille cyclonique (NHC).
Sur la côte Pacifique, la tempête Manuel a faibli après avoir touché les terres, mais le risque d'inondations éclair et de glissements de terrain demeure, selon le NHC. La station balnéaire d'Acapulco connaît d'importantes inondations.
Quatorze personnes sont mortes dans des glissements de terrain et dans l'effondrement de bâtiments samedi et dimanche dans l'Etat de Guerrero, sur la côte du Pacifique. Dans les Etats de Puebla et d'Oaxaca, quatre personnes ont été tuées dans l'effondrement d'un mur. En outre, trois automobilistes ont été emportés par un courant violent, dans l'Etat d'Hidalgo.
Le redressement du «Costa Concordia», un pari fou
Dino DI MEO
Lundi si la météo le permet, la société Costa, filiale de l’armateur géant américain Carnival, devrait tenter de redresser le Concordia, ce paquebot de 290 mètres et de 114 500 tonnes échoué sur les côtes de l’île du Giglio depuis le 12 janvier 2012.
Depuis le naufrage qui a fait trente morts et deux disparus, deux entreprises travaillent nuit et jour pour préparer cette manœuvre très délicate. Les Américains de «Titan Salvage», leaders mondiaux dans ce genre d’opérations, et les Italiens de «Micoperi», spécialistes des soudures et constructions sous marines, travaillent d’arrache-pied depuis des mois.
Ce chantier géant qui emploie près de 500 personnes sept jours sur sept aura coûté plus d’un demi milliard d’euros, soit 50 millions de plus que le prix du Concordia.
Quand à l’intérieur du bateau, aucun responsable n’a voulu prendre le risque d’envoyer des plongeurs en éclaireurs à l’intérieur de la carcasse, tant le labyrinthe est inextricable et les repères déroutants.
A l’intérieur pourtant, il reste assez de victuailles pour plus de 3500 personnes, qui a dû se dégrader naturellement en plus d’un an. En ce qui concerne les produits toxiques (peintures et autres objets polluants), les observateurs chargés par Costa de l’étude de l’impact du navire sur l’environnement, assurent que ces produits se trouvent toujours dans des containers a priori scellés et étanches.
La manœuvre qui devrait durer une bonne douzaine d’heures, sera observée par les TV du monde entier mais aussi par webcam live.
"Trois ans d'une vie brûlée. C'est quelque chose d'inimaginable, d'inacceptable", a commenté Françoise Larribe, qui fut otage avec son mari avant d'être libérée au bout de 160 jours de détention.
Pour marquer les trois ans de détention de Thierry Dol, Marc Féret, Daniel Larribe et Pierre Legrand, treize de leurs proches - épouse, membres de la famille et amis - avaient entamé à 03H00 du matin une marche d'une quinzaine de kilomètres.
Première étape de leur périple urbain et noctune: ils ont remis au siège de Vinci à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) une lettre au PDG du groupe, Xavier Huillard, présent pour "témoigner de son profond espoir".
Après s'être arrêtés au siège d'Areva à la Défense (Hauts-de-Seine), ils ont ensuite déposé vers 7h30 à l'Elysée une lettre adressée au chef de l'Etat, François Hollande.
Celui-ci avait déclaré la veille au soir sur TF1 avoir "des preuves (de vie) des quatre Français.
"Je sais ce que ça représente pour les familles. Je les ai reçues plusieurs fois", a-t-il ajouté. "Je peux leur dire, je dois leur dire que nous faisons tout pour aller les chercher".
"Faire pression"
Les proches des otages avaient décidé de s'arrêter en différents points symboliques, comme les sièges des entreprises françaises auxquelles appartiennent les otages (Areva, Vinci) et différents lieux de pouvoir (Elysée, Sénat, Assemblée nationale) pour y remettre une lettre à chacune de leurs étapes.
Dans ces missives, une série de questions est adressée aux responsables politiques et chefs d'entreprise, notamment sur le choix et l'efficacité d'une nouvelle filière de négociations explorée par le pouvoir.
"Il faut faire pression. Il faut qu'on en parle. La lettre fait partie de ce dispositif", a expliqué Frédéric Cauhapé, beau-frère de Marc Ferret, après avoir remis la lettre à un membre du cabinet de François Hollande.
Ils devaient terminer leur périple au Quai d'Orsay et remettre au ministère des Affaires étrangères un manifeste signé par plus de 12.000 personnes.
Le Quai d'Orsay a fait savoir dimanche qu'"à la demande de Laurent Fabius", le ministre des Affaires étrangères, en déplacement en Asie, les familles des Français enlevés à Arlit seraient reçues par le directeur du centre de crise au terme de leur marche symbolique.
Un "point de situation" sera fait lors de cette rencontre, a précisé le ministère dans un communiqué, assurant de "la détermination et de la mobilisation des services de l?État pour obtenir la libération" des otages.
Lundi matin, les portraits des quatre otages détenus au Sahel par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) seront dévoilés à Paris, sur la place de la mairie du IVe arrondissement en présence d'élus de la capitale.
Depuis le naufrage qui a fait trente morts et deux disparus, deux entreprises travaillent nuit et jour pour préparer cette manœuvre très délicate. Les Américains de «Titan Salvage», leaders mondiaux dans ce genre d’opérations, et les Italiens de «Micoperi», spécialistes des soudures et constructions sous marines, travaillent d’arrache-pied depuis des mois.
Ce chantier géant qui emploie près de 500 personnes sept jours sur sept aura coûté plus d’un demi milliard d’euros, soit 50 millions de plus que le prix du Concordia.
Un défi démesuré
C’est la première fois de l’histoire qu’un tel sauvetage est tenté, sur un bateau aussi grand et aussi complexe. D’habitude, il s’agit de pétroliers ou de porte-containers dont la structure est beaucoup plus solide. Pour le Concordia, il a fallu faire appel à l’ingéniosité de ces travailleurs de l’extrême pour imaginer cette opération rebaptisée «parbuckling» et qui a consisté à placer sur le flanc émergé une quinzaine de caissons métalliques de 30 mètres de hauteur et dix mètres sur dix qui, une fois remplis d’eau allaient pouvoir faire basculer cette ville flottante sur une plate-forme sous-marine de la longueur du bateau. Une fois redressé, d’autres caissons devront être installés côté tribord. Une fois vidés de leur eau de mer, l’ensemble devrait servir de flotteurs géants et faire remonter toute la structure de quelques mètres afin qu’elle puisse être tractée dans un port pour y être démantelée.Quels sont les risques ?
Les nombreux plongeurs engagés sur le chantier n’ont jamais réussi à identifier les dégâts de la coque lorsqu’elle s’est accrochée sur les rochers de l’île à 300 mètres du port et il faudra sans doute colmater les brèches lorsque le bateau aura effectué cette rotation de 65 degrés, en espérant que sa structure ne se brise pas.Quand à l’intérieur du bateau, aucun responsable n’a voulu prendre le risque d’envoyer des plongeurs en éclaireurs à l’intérieur de la carcasse, tant le labyrinthe est inextricable et les repères déroutants.
A l’intérieur pourtant, il reste assez de victuailles pour plus de 3500 personnes, qui a dû se dégrader naturellement en plus d’un an. En ce qui concerne les produits toxiques (peintures et autres objets polluants), les observateurs chargés par Costa de l’étude de l’impact du navire sur l’environnement, assurent que ces produits se trouvent toujours dans des containers a priori scellés et étanches.
La manœuvre qui devrait durer une bonne douzaine d’heures, sera observée par les TV du monde entier mais aussi par webcam live.
Costa Concordia: le paquebot s’est détaché des rochers
AFP
L’opération spectaculaire et sans précédent de rotation du Concordia a franchi une phase délicate lundi, avec le détachement du rocher sur lequel le paquebot gisait depuis 20 mois devant l’île toscane du Giglio.
Peu après midi (10H00 GMT), «le bateau s’est détaché des rochers» dans lesquels il était encastré depuis son naufrage le 13 janvier 2012, a déclaré à la presse Serge Girotto, responsable du projet pour la société italienne Micoperi. Cela signifie que «les heures les plus délicates sont désormais passées», a-t-il ajouté.
En milieu de matinée, plus d’un mètre de coque rouillée, émergeant de l’eau salée, était visible sur les écrans de la salle de presse, selon une journaliste de l’AFP.
«Tous les calculs faits par nos ingénieurs ont été confirmés par la réalité», s’est réjoui devant la presse le chef de la protection civile italienne, Franco Gabrielli. «Tout se passe comme prévu mais la partie n’est absolument pas terminée et des imprévus peuvent se produire», a-t-il nuancé.
L’ingénieur Girotto a souligné par exemple que la partie de la coque désormais émergée, présente de «nombreux dommages», selon les images des caméras sous-marines. Même si «nous nous attendions aux déformations subies», a-t-il dit.
Peu après 12H00, la rotation du navire était de seulement «trois degrés», selon lui mais elle devrait s’accélérer par la suite. M. Girotto a confirmé une durée totale de douze heures pour les opérations entamées à 7H00 GMT.
Le redressement puis le renflouage -- qui interviendra plus tard -- est une oeuvre titanesque qui a déjà coûté plus de 600 millions d’euros, financés par l’armateur Costa et sa maison-mère américaine Carnival.
C’est la première fois qu’un tel exploit est tenté sur un bateau aussi grand - long de près de 290 mètres, haut comme un immeuble de plus de dix étages - et positionné de cette façon - le flanc droit couché sur des rochers.
Pas de pollution marine significative
L’ex-palace flottant a été vidé de toute présence jusqu’à ce qu’il soit sécurisé, avant la venue éventuelle des enquêteurs du parquet de Grosseto, toujours à la recherche des corps de deux disparus, une passagère italienne et un serveur indien, sur les 32 morts qu’a fait ce naufrage le 13 janvier 2012.
En outre, tout trafic maritime est interrompu aux abords de l’île.
Pour le moment, il n’y a pas de pollution marine significative, a indiqué le préfet Gabrielli. «Il n’y a pas eu de problèmes même si nous n’en sommes qu’au début et il est prévu qu’une grande quantité de liquides se déversera dans la mer».
«Nous n’attendons pas des chiffres alarmants en termes de concentration toxique, mais plutôt des perturbations temporaires dans l’environnement marin», a expliqué Marcello Mossa Verre, un responsable de l’agence régionale de contrôle de l’environnement (Arpat).
La rotation est gérée à distance dans une «salle de contrôle» par 12 personnes. La plateforme flottante où ils se trouvent est reliée par deux «cordons ombilicaux» (un cable principal et un de secours) au navire.
Même les «battements du cœur» de Nick Sloane, le spécialiste mondial en renflouements embauché par le consortium américano-italien Titan-Micoperi pour superviser les travaux, vont être contrôlés, a plaisanté M. Gabrielli.
Le Sud-Africain à la tête d’une équipe de 500 personnes de près de 30 nationalités travaillant 24h sur 24h a dit être «prêt», «tous les risques ayant été identifiés». Le chef de l’opération a aussi remercié la population de l’île qui a été «compréhensive» ces derniers 18 mois.
Car les habitants attendent avec impatience ce fameux jour - maintes fois reporté - où le paquebot qui gâche la vue, telle une verrue métallique géante encastrée dans le petit port, reprendra une position plus «normale» avant d’être renfloué puis remorqué au loin.
Le premier d’entre eux, le maire Sergio Ortelli, affirmait ainsi à la presse que «l’attente était grande, puisque lundi (allait) se concrétiser une année de travail intense».
«Nous sommes convaincus que les choses se passeront bien», a ajouté l’édile avant de conclure tout de même: «croisons les doigts!».
Peu après midi (10H00 GMT), «le bateau s’est détaché des rochers» dans lesquels il était encastré depuis son naufrage le 13 janvier 2012, a déclaré à la presse Serge Girotto, responsable du projet pour la société italienne Micoperi. Cela signifie que «les heures les plus délicates sont désormais passées», a-t-il ajouté.
En milieu de matinée, plus d’un mètre de coque rouillée, émergeant de l’eau salée, était visible sur les écrans de la salle de presse, selon une journaliste de l’AFP.
«Tous les calculs faits par nos ingénieurs ont été confirmés par la réalité», s’est réjoui devant la presse le chef de la protection civile italienne, Franco Gabrielli. «Tout se passe comme prévu mais la partie n’est absolument pas terminée et des imprévus peuvent se produire», a-t-il nuancé.
L’ingénieur Girotto a souligné par exemple que la partie de la coque désormais émergée, présente de «nombreux dommages», selon les images des caméras sous-marines. Même si «nous nous attendions aux déformations subies», a-t-il dit.
Peu après 12H00, la rotation du navire était de seulement «trois degrés», selon lui mais elle devrait s’accélérer par la suite. M. Girotto a confirmé une durée totale de douze heures pour les opérations entamées à 7H00 GMT.
Le redressement puis le renflouage -- qui interviendra plus tard -- est une oeuvre titanesque qui a déjà coûté plus de 600 millions d’euros, financés par l’armateur Costa et sa maison-mère américaine Carnival.
C’est la première fois qu’un tel exploit est tenté sur un bateau aussi grand - long de près de 290 mètres, haut comme un immeuble de plus de dix étages - et positionné de cette façon - le flanc droit couché sur des rochers.
Pas de pollution marine significative
L’ex-palace flottant a été vidé de toute présence jusqu’à ce qu’il soit sécurisé, avant la venue éventuelle des enquêteurs du parquet de Grosseto, toujours à la recherche des corps de deux disparus, une passagère italienne et un serveur indien, sur les 32 morts qu’a fait ce naufrage le 13 janvier 2012.
En outre, tout trafic maritime est interrompu aux abords de l’île.
Pour le moment, il n’y a pas de pollution marine significative, a indiqué le préfet Gabrielli. «Il n’y a pas eu de problèmes même si nous n’en sommes qu’au début et il est prévu qu’une grande quantité de liquides se déversera dans la mer».
«Nous n’attendons pas des chiffres alarmants en termes de concentration toxique, mais plutôt des perturbations temporaires dans l’environnement marin», a expliqué Marcello Mossa Verre, un responsable de l’agence régionale de contrôle de l’environnement (Arpat).
La rotation est gérée à distance dans une «salle de contrôle» par 12 personnes. La plateforme flottante où ils se trouvent est reliée par deux «cordons ombilicaux» (un cable principal et un de secours) au navire.
Même les «battements du cœur» de Nick Sloane, le spécialiste mondial en renflouements embauché par le consortium américano-italien Titan-Micoperi pour superviser les travaux, vont être contrôlés, a plaisanté M. Gabrielli.
Le Sud-Africain à la tête d’une équipe de 500 personnes de près de 30 nationalités travaillant 24h sur 24h a dit être «prêt», «tous les risques ayant été identifiés». Le chef de l’opération a aussi remercié la population de l’île qui a été «compréhensive» ces derniers 18 mois.
Car les habitants attendent avec impatience ce fameux jour - maintes fois reporté - où le paquebot qui gâche la vue, telle une verrue métallique géante encastrée dans le petit port, reprendra une position plus «normale» avant d’être renfloué puis remorqué au loin.
Le premier d’entre eux, le maire Sergio Ortelli, affirmait ainsi à la presse que «l’attente était grande, puisque lundi (allait) se concrétiser une année de travail intense».
«Nous sommes convaincus que les choses se passeront bien», a ajouté l’édile avant de conclure tout de même: «croisons les doigts!».
Marche des proches des otages français d'Arlit
(AFP)
Paris — Treize proches des otages enlevés au Niger ont marché symboliquement dans la nuit de dimanche à lundi à Paris et en proche banlieue pour marquer le troisième anniversaire de l'enlèvement des quatre Français capturés à Arlit le 16 septembre 2010.Pour marquer les trois ans de détention de Thierry Dol, Marc Féret, Daniel Larribe et Pierre Legrand, treize de leurs proches - épouse, membres de la famille et amis - avaient entamé à 03H00 du matin une marche d'une quinzaine de kilomètres.
Première étape de leur périple urbain et noctune: ils ont remis au siège de Vinci à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) une lettre au PDG du groupe, Xavier Huillard, présent pour "témoigner de son profond espoir".
Après s'être arrêtés au siège d'Areva à la Défense (Hauts-de-Seine), ils ont ensuite déposé vers 7h30 à l'Elysée une lettre adressée au chef de l'Etat, François Hollande.
Celui-ci avait déclaré la veille au soir sur TF1 avoir "des preuves (de vie) des quatre Français.
"Je sais ce que ça représente pour les familles. Je les ai reçues plusieurs fois", a-t-il ajouté. "Je peux leur dire, je dois leur dire que nous faisons tout pour aller les chercher".
"Faire pression"
Les proches des otages avaient décidé de s'arrêter en différents points symboliques, comme les sièges des entreprises françaises auxquelles appartiennent les otages (Areva, Vinci) et différents lieux de pouvoir (Elysée, Sénat, Assemblée nationale) pour y remettre une lettre à chacune de leurs étapes.
Dans ces missives, une série de questions est adressée aux responsables politiques et chefs d'entreprise, notamment sur le choix et l'efficacité d'une nouvelle filière de négociations explorée par le pouvoir.
"Il faut faire pression. Il faut qu'on en parle. La lettre fait partie de ce dispositif", a expliqué Frédéric Cauhapé, beau-frère de Marc Ferret, après avoir remis la lettre à un membre du cabinet de François Hollande.
Ils devaient terminer leur périple au Quai d'Orsay et remettre au ministère des Affaires étrangères un manifeste signé par plus de 12.000 personnes.
Le Quai d'Orsay a fait savoir dimanche qu'"à la demande de Laurent Fabius", le ministre des Affaires étrangères, en déplacement en Asie, les familles des Français enlevés à Arlit seraient reçues par le directeur du centre de crise au terme de leur marche symbolique.
Un "point de situation" sera fait lors de cette rencontre, a précisé le ministère dans un communiqué, assurant de "la détermination et de la mobilisation des services de l?État pour obtenir la libération" des otages.
Lundi matin, les portraits des quatre otages détenus au Sahel par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) seront dévoilés à Paris, sur la place de la mairie du IVe arrondissement en présence d'élus de la capitale.
Un drone se pose à deux pas de Merkel en meeting
Le Parti Pirate allemand a revendiqué lundi l'envoi d'un petit drone, tombé à deux mètres de la chancelière, afin de dénoncer la pratique de la vidéosurveillance.
«Le but de cette action était de faire comprendre à la chancelière et au ministre de la Défense Thomas de Maizière ce que l'on ressent quand on est soi-même observé par un drone», a expliqué Markus Barenhoff, vice-président du Parti pirate, sur le site internet de l'organisation. La manifestation politique se déroulait à Dresde, en ex-Allemagne de l'est, tout près du fief électoral de M. de Maizière.
InfographiesL'Allemagne aux urnes Un membre du parti, un informaticien de 23 ans, a fait voler un engin à quatre hélices, d'une envergure totale de 40 centimètres, au dessus de la foule lors d'un meeting électoral de Mme Merkel. Une vidéo amateur mise en ligne sur le site du Spiegel montre l'appareil inoffensif s'écrasant tout près de la chancelière qui semblait plutôt amusée par l'incident.
«Contraint par la police, j'ai dû effectuer un atterrissage d'urgence près de la tribune, pour ne mettre personne en danger, ce qui a pu donner l'impression que le drone s'est posé de façon un peu chaotique», a expliqué le militant, qui souhaite rester anonyme, sur le site internet du parti des Pirates.
Le ministère de l'Intérieur, interrogé lundi lors d'une conférence de presse gouvernementale régulière, a indiqué que la police criminelle «a pris connaissance de cette affaire et en tirera toutes les conséquences». «La chancelière a une entière confiance dans le fait que tout le nécessaire est fait pour assurer sa protection», a commenté le porte-parole du gouvernement, Steffen Seibert.
«Assurer sa protection»
«Contraint par la police, j'ai dû effectuer un atterrissage d'urgence près de la tribune, pour ne mettre personne en danger, ce qui a pu donner l'impression que le drone s'est posé de façon un peu chaotique», a expliqué le militant, qui souhaite rester anonyme, sur le site internet du parti des Pirates.
Le ministère de l'Intérieur, interrogé lundi lors d'une conférence de presse gouvernementale régulière, a indiqué que la police criminelle «a pris connaissance de cette affaire et en tirera toutes les conséquences». «La chancelière a une entière confiance dans le fait que tout le nécessaire est fait pour assurer sa protection», a commenté le porte-parole du gouvernement, Steffen Seibert.
L'Oréal rend blonde mais chauve
Emmanuèle PEYRET
Selon le magazine «60 Millions de consommateurs», une coloration de la marque provoquerait chez certaines des réactions très violentes, voire des chutes de cheveux.
Une histoire de blondes dans 60 Millions de consommateurs? C’est curieux, mais réel et pas très drôle, puisqu’il s’agit d’une non-blonde qui voulait le devenir grâce à la nouvelle coloration Inoa Ultra Blond de L’Oréal professionnel, lancée en juin, «le blond le plus parfait jamais atteint», sans cosmétique ni ammoniaque, censée ne pas piquer le cuir chevelu, dit la pub. En tout cas, un blond super original puisque la jeune femme qui a révélé l’affaire capillaire s’est retrouvée blond tendance chauve, plutôt.
La victime, coiffeuse elle-même et apparemment habituée de ce genre de «colo», raconte au magazine conso: «Au moment du rinçage du produit, je me suis aperçue que mes cheveux tombaient par gros paquets, raconte-t-elle. J’en ai perdu plus de la moitié. Ils se sont cassés à un centimètre du cuir chevelu, comme s’ils avaient été brûlés. J’ai tout de même réussi à conserver ma longueur, mais je n’ai plus du tout d’épaisseur et j’ai de gros trous à certains endroits, notamment sur le dessus de la tête, ce qui m’oblige à garder les cheveux attachés.» Deux de ses amies, dit-elle, se sont retrouvées carrément sans plus de cheveux du tout…
Elles ne sont pas seules, si l'on en juge certaines interventions sur le forum de www.meilleurcoiffeur.com où un débat a été lancé: «Je suis cliente habituel de mon coiffeur qui samedi m’a fait une couleur Inoa… Et bien, résultat, j’ai les oreilles qui ont doublé de volume, les yeux gonflés, des plaques sur le visage, les bras et le ventre», raconte Allison. «Œdème, boutons dans tout le cuir chevelu avec croûtes, démangeaisons ENORMES pendant PLUSIEURS MOIS!!!, cheveux abimés. YEUX larmoyants…GRAVE… produit Inoa», crie Annie.
En cause, semble-t-il, la molécule qui remplace l’ammoniaque dans certaines colorations -l’aminoethanol (MEA)- décrit sur le site de l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS), comme pouvant être irritant pour la peau et les yeux, provoquer des érythèmes, ou en tout cas des irritations. Comme nombre de substances présentes dans les colorations chimiques pour cheveux.
En cause, semble-t-il, la molécule qui remplace l’ammoniaque dans certaines colorations -l’aminoethanol (MEA)- décrit sur le site de l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS), comme pouvant être irritant pour la peau et les yeux, provoquer des érythèmes, ou en tout cas des irritations. Comme nombre de substances présentes dans les colorations chimiques pour cheveux.
60 Millions de consommateurs souligne que L’Oréal, après avoir décidé de «retirer par principe» le produit, reconnaît l’affaire, tout en la minimisant: «Nous avons observé quelques problèmes de qualité dans certains de nos lots de produits dans la formule d’Ultra Blond, dus à la présence de petites impuretés. […] Ultra Blond est une coloration d’oxydation super éclaircissante et, de ce fait, il faut s’assurer du bon état du cheveu comme indiqué dans les précautions d’usage.» Selon le magazine, une quarantaine de clients seraient touchés en France. L’entreprise a décidé de suspendre la distribution et la vente du produit dans tous les pays où il est vendu. Les apprenties Marilyn qui se retrouveraient cheveux-free peuvent contacter le 0810 054 111. Rappelons que pour décolorer le cheveu il faut, de toutes façons, provoquer une oxydation chimique avec de l’eau oxygénée, ou peroxyde d’hydrogène, plutôt corrosif pour les yeux, la peau et les voies respiratoires. Il faut souffrir pour être belle et blonde, mais il y a des limites, non?
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