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samedi 21 septembre 2013

21-22092013 QUOI DE NEUF ?

HUMOUR......ENCORE QUE......  

 Porte au secours de Frigide Barjot


 

POLITIQUE

La Corée du Nord reporte les rencontres de familles séparées par la guerre

Le Monde.fr avec AFP
 
La Corée du Nord a annoncé samedi 21 septembre qu'elle reportait à une date indéterminée les rencontres des familles séparées par la guerre. Les deux Corées étaient tombées d'accord fin août pour leur permettre de se rencontrer pendant six jours du 25 au 30 septembre.
L'agence de presse nord-coréenne (KCNA) cite un département du gouvernement en charge des relations transfrontalières selon qui la raison de ce report est la politique "hostile" de Séoul.
 
ATTENTE D'UNE "ATMOSPHÈRE NORMALE"
 
"Nous reportons les réunions imminentes des familles séparées jusqu'à ce qu'une atmosphère normale soit créée pour qu'il soit possible de faire progresser les pourparlers et les négociations", a déclaré le Comité nord-coréen pour la réunification pacifique de la Corée, selon l'agence de presse.
"Aussi longtemps que les conservateurs du Sud traiteront des relations intercoréennes avec de l'hostilité et des insultes (...), des questions humanitaires telles que les rencontres des familles ne pourront pas être réglées", selon la même source. Séoul se voit notamment reprocher d'avoir fait des manœuvres militaires conjointes avec les Etats-Unis.
 
 
 
 
 
 
  La tension latente entre le courant majoritaire de la rébellion syrienne et la faction dure liée à Al-Qaïda a éclaté au grand jour avec la conquête par des jihadistes d'Azaz, ville du nord de la Syrie, un coup de force qui risque d'approfondir les divisions au sein des groupes combattant le régime de Damas.

Un rebelle syrien à Alep, le 20 septembre 2013L'attaque éclair de l'Etat islamique d'Irak et du Levant (EIIS) à Azaz a de quoi frustrer la rébellion d'autant plus qu'elle se sent lâchée par ses soutiens occidentaux et arabes qui ont renoncé, du moins pour le moment, à l'idée de frappe militaire contre le régime de Bachar al-Assad, accusé d'une attaque aux armes chimiques.

La Coalition de l'opposition a élevé la voix pour dénoncer pour la première fois, les attaques de l'EIIL, notamment celle d'Azaz, dirigée mercredi soir contre son bras armé, l'Armée syrienne libre (ASL).

L'EIIL et l'ALS ont certes convenu d'une trêve sans résoudre le problème de celui qui va contrôler la ville.

La prise d'Azaz couronne une série de frictions entre l'EIIL et l'ASL, notamment dans le nord de la Syrie.

"Des rebelles modérés se sentent de plus en plus frustrés ces dernières semaines par l'influence grandissante de l'EIIL et les récents accrochages tendent à le prouver", relève Charles Lister, analyste du IHS Jane's Terrorism and Insurgency Centre.

Dès le début, les liens entre l'EIIL et les rebelles du courant majoritaire étaient marqués de suspicion.
"Outils aux mains du régime"
Alors que les partisans d'Al-Qaïda accusent l'ASL de "hérésie" et de subordination à l'Occident, cette dernière les soupçonnent d'"être des outils aux mains du régime".
Les exécutions et les enlèvements de militants de la société civile par l'EIIL ont provoqué le ressentiment chez une bonne partie de la population.
"L'EIIL est infiltré par les services du (président Bachar) al-Assad qui savent depuis longtemps comment traiter avec Al-Qaïda", accuse Ibrahim el-Idlebi, porte-parole de la Brigade rebelle Ahfad al-Rassoul.
Les rebelles ont souvent accusé le régime d'avoir libéré au début de la révolte des jihadistes dans le but de semer le chaos dans le pays.
"L'EIIL a une liste de chefs rebelles et de leaders révolutionnaires qu'il veut assassiner", a assuré le porte-parole via Skype.
Le mois dernier, la Brigade Ahfad al-Rassoul s'est opposée par les armes à l'EIIL dans la ville septentrionale de Raqqa, la seule capitale provinciale à échapper au régime.
Au début de l'été, des affrontements ont opposé rebelles locaux et combattants de l'EIIL à Idleb, province du nord-ouest de la Syrie.
Dans la région côtière de Lattaquié, l'EIIL a été accusé d'avoir assassiné Abou Bassir, un chef rebelle populaire.
Parlant à l'AFP depuis la ville d'Alep (nord), un religieux, Abou Mohammed, a déclaré que l'EIIL s'est renforcé parce que l'Occident n'a pas aidé les autres rebelles.
"On ne les a pas invités en Syrie", a-t-il dit à propos des jihadistes, en affirmant qu'"Al-Qaïda n'aide pas les Syriens mais les tue", reflétant un sentiment répandu chez la population.
La peur de l'EIIL, combinée au manque de moyens de l'ASL a conduit certains rebelles à se radicaliser.
"Il n'y a plus d'ASL ici. Nous appartenons tous à Al-Qaïda maintenant", a déclaré un chef rebelle de Raqqa dont les hommes ont rejoint le Front al-Nosra, un autre groupe jihadiste.
"Al-Nosra se bat pour faire tomber le régime, tandis que l'EIIL se bat pour faire tomber l'ASL (...) et tire sur tout ce qui bouge", a déclaré à l'AFP une nouvelle recrue du premier groupe via Internet.
Aron Lund, spécialiste du Moyen-Orient, basé en Suède, estime que la supériorité de l'EIIL s'explique par sa puissance de feu.
"Je ne pense pas que tout le monde soit islamiste à Raqqa mais si un groupe laïque ou modéré ne tient pas la compétition, alors qu'est-ce qu'on peut faire", a-t-il déclaré à l'AFP .
Pour le régime, les combats entre ASL et EIIL ne peuvent qu'être "positifs". "les combats entre les ennemis du peuple ne peuvent que signifier la fin prochaine du terrorisme", a déclaré à l'AFP un responsable des services de sécurité à Damas.




 
La Syrie a remis à temps l'inventaire de ses armes chimiques
 
(AFP)
La Haye — La Syrie a remis l'inventaire attendu de son arsenal chimique à l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) samedi, dans le délai imparti par l'accord russo-américain du 14 septembre, un signe apparent de collaboration du régime de Damas.
"L'OIAC a confirmé avoir reçu la liste attendue du gouvernement syrien sur son programme d'armes chimiques", a indiqué dans un e-mail reçu par l'AFP l'organisation basée à La Haye. "Le secrétariat technique est en train d'examiner l'information reçue".
L'accord de Genève, élaboré tandis que Washington menaçait la Syrie d'une action militaire en réponse à l'attaque chimique du 21 août qui a fait des centaines de morts, stipule que l'arsenal chimique de Damas doit être détruit d'ici la fin du premier semestre 2014.
Cet accord, ainsi que la remise de l'inventaire par Damas, ne mettent cependant pas fin aux divergences, et les tractations diplomatiques continuent en vue de l'adoption d'une résolution à l'ONU sur le désarmement chimique de Damas.
L'adoption d'une telle résolution bute en effet sur l'inscription ou non du texte sous le chapitre VII de la Charte des Nations unies qui prévoit des mesures coercitives allant de sanctions économiques à l'usage de la force, en cas de non-respect par la Syrie de ses engagements.
La Russie, fidèle allié de Damas, s'oppose à une telle résolution voulue par les pays occidentaux.
Mais un haut responsable du Kremlin a averti samedi que son pays pourrait changer de position s'il se rendait compte que le président Bachar al-Assad "trichait".
"Ce que je dis pour l'instant est théorique et hypothétique, mais si nous avions un jour la certitude qu'Assad trichait, nous pourrions changer notre position", a déclaré Sergueï Ivanov, chef de l'administration présidentielle russe.
De son côté, le président français François Hollande défendra mardi à l'Assemblée générale de l'ONU "une résolution aussi contraignante que possible", avec ou sans référence au chapitre VII, selon son entourage.
L'adoption d'une résolution semble toutefois exclue tant que le Conseil exécutif de l'OIAC n'a pas débattu de la question de la destruction des armes chimiques, réunion qui a été reportée sine die.
La Chine, membre permanent du Conseil de sécurité, a pour sa part réclamé une mise en ?uvre rapide de l'accord sur la destruction des armes chimiques, tout en exprimant l'espoir d'une solution politique à la crise.
Une équipe d'enquêteurs mandatés par l'ONU, dont neuf experts de l'OIAC, affirme avoir trouvé des "preuves flagrantes et convaincantes" de l'utilisation de gaz sarin lors d'un massacre le 21 août près de Damas ayant fait des centaines de morts, selon leur rapport publié lundi dernier.
Les pays occidentaux accusent le régime syrien, qui dément catégoriquement, d'avoir mené cette attaque ainsi que d'autres à l'arme chimique depuis le début de la crise syrienne en mars 2011. Moscou, de son côté, a toujours cherché à dédouaner son allié syrien.
L'opposition rejette une offre de dialogue de Téhéran
La Coalition de l'opposition syrienne a pour sa part rejeté samedi une proposition de l'Iran de faciliter un dialogue entre les rebelles et Damas, l'estimant peu crédible de la part du principal allié régional du régime de Bachar al-Assad.
Le président iranien Hassan Rohani avait affirmé jeudi, dans une tribune publiée sur le site internet du quotidien américain Washington Post, que son gouvernement était "prêt à aider à faciliter le dialogue entre le gouvernement syrien et l'opposition".
"Il aurait été plus utile pour les dirigeants iraniens de retirer leurs experts militaires et leurs combattants du territoire syrien", a souligné l'opposition qui a toujours accusé Téhéran de soutenir militairement le régime de M. Assad.
Sur le terrain, quinze personnes, dont deux femmes et un enfant, ont été tuées par balle et à l'arme blanche dans une opération de l'armée et de miliciens pro-régime contre un village sunnite du centre de la Syrie, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
L'attaque, menée vendredi, a visé le village de Cheikh Hadid dans la province de Hama, a précisé l'ONG, qui dispose d'un vaste réseau de militants et de sources médicales et militaires à travers la Syrie.
Par ailleurs, l'OSDH a indiqué que l'Armée syrienne libre (ASL - bras armé de l'opposition) et les jihadistes de l'Etat islamique d'Irak et du Levant (EIIL) avaient procédé à un échange de prisonniers à Azaz, ville du nord-ouest de la Syrie conformément à un accord de trêve conclu vendredi.
L'AIIL a pris mercredi cette ville à l'ALS, soulignant les tensions entre jihadistes et le courant principal de la rébellion.





Nucléaire: les avances de Rohani “pas suffisantes” pour Washington

 
 
. © Ahmad Al-RubayeLa Maison Blanche a prévenu vendredi que les récentes avances de Hassan Rohani n‘étaient “pas suffisantes” mais a laissé planer l’ambiguïté sur une rencontre entre Barack Obama et son nouvel homologue iranien la semaine prochaine.
Le conseiller adjoint de sécurité nationale du président américain, Ben Rhodes, a pris note du ton conciliant adopté par M. Rohani vis-à-vis de l’Occident depuis sa prise de fonctions le mois dernier, ainsi que de la libération cette semaine de prisonniers politiques. Ces développements se sont produits à quelques jours de l’arrivée du dirigeant iranien, élu grâce au soutien des réformateurs, à New York pour participer aux travaux de l’Assemblée générale des Nations unies.
“Je remarque qu’il y a eu quelques développements positifs dans le domaine des prisonniers, et de certaines déclarations du président Rohani, mais elles ne sont clairement pas suffisantes pour répondre aux inquiétudes de la communauté internationale sur le programme nucléaire, donc il va nous falloir continuer à insister sur des actes”, a expliqué M. Rhodes lors d’une conférence téléphonique.
Washington et ses alliés soupçonnent le programme nucléaire iranien d’avoir des visées militaires, ce que Téhéran dément. Le président Obama a indiqué ne pas exclure une action militaire en Iran si la diplomatie et les sanctions internationales échouaient à convaincre la république islamique à renoncer au nucléaire militaire.
M. Rohani, dans un entretien à une télévision américaine cette semaine, a assuré que son pays ne cherchait pas à élaborer une bombe atomique et juré que ce ne serait jamais le cas.
M. Rhodes, reprenant les éléments de langage que la présidence américaine emploie sur l’Iran depuis des mois, a affirmé que “la fenêtre diplomatique ne restera pas ouverte indéfiniment (...) mais nous pensons qu’il y a encore du temps pour donner une chance à la diplomatie”.
“Nous avons toujours dit clairement que nous jugerions (l’Iran) sur la base d’actes du gouvernement iranien, pas seulement sur leurs déclarations”, a-t-il souligné.
Il a aussi rappelé que les Etats-Unis avaient oeuvré depuis quatre ans à élaborer “un régime de sanctions impressionnant” contre le gouvernement de Téhéran, et estimé que “leur intérêt à poursuivre sur la voie diplomatique est liée à leur volonté de faire quelque chose face aux sanctions qui les frappent”.
Le New York Times a affirmé vendredi, citant Amir Mohebbian, un expert en politique présenté comme un conseiller des dirigeants iraniens, que ces derniers avaient été encouragés par la lettre envoyée par M. Obama à M. Rohani après son investiture le mois dernier.
De même source, M. Mohebbian a indiqué que l’Iran voulait obtenir une levée rapide des sanctions, et pour ce faire, était prêt à limiter l‘étendue de son programme nucléaire. Les dirigeants de la République islamique estiment que des négociations directes avec l’administration américaine seront plus efficaces que les pourparlers nucléaires actuels via le “groupe des six”, assure le Times.
Mais M. Rhodes a expliqué qu’aux yeux de Washington, “les moyens de résoudre cette question comprennent le groupe des six”, soit les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU plus l’Allemagne.
Alors que les spéculations sur une rencontre entre MM. Obama et Rohani vont bon train, il a aussi souligné qu’aucune rencontre n‘était “au programme” en l‘état entre les responsables, qui se trouveront en même temps à New York la semaine prochaine. Mais il ne l’a pas non plus exclue totalement.
Lors d’un entretien diffusé jeudi sur NBC, M. Rohani lui-même n’a pas exclu une telle rencontre dans un avenir proche, qui serait sans précédent depuis qu’Iran et Etats-Unis ont rompu leurs relations diplomatiques dans la foulée de la révolution islamique de 1979. “Tout est possible dans le monde de la politique”, a-t-il philosophé.


Rohani veut la reconnaissance du droit de l'Iran à enrichir l'uranium

Le Monde.fr avec AFP      
A la veille de son départ pour New York, où il participera aux disccusions de l'Assemblée générale des Nations unies, le président iranien, Hassan Rohani, a demandé que l'Occident reconnaisse le droit de l'Iran à enrichir de l'uranium sur son sol, dimanche.
L'Occident doit accepter "tous les droits de la nation iranienne, notamment les droits nucléaires et à l'enrichissement d'uranium en territoire iranien dans le cadre des règles internationales", a affirmé M. Rohani lors d'un discours à l'occasion du défilé annuel des forces armées.
"S'ils (les Occidentaux) acceptent ces droits, le peuple iranien est un peuple rationnel, féru de paix et d'amitié. Il est prêt à coopérer et nous pouvons tous ensemble régler les problèmes de la région et même du monde", a-t-il ajouté.
 
L'IRAN "NE CHERCHE PAS À FABRIQUER L'ARME ATOMIQUE"
Les grandes puissances soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme atomique sous couvert de son programme civil, en particulier grâce à ses activités d'enrichissement. "Le peuple iranien veut se développer et ne cherche pas à fabriquer l'arme atomique", a répété M. Rohani lors de son discours.
A New York, le président iranien doit notamment rencontrer le président français François Hollande. Le ministre iranien des affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, doit pour sa part y rencontrer la chef de la diplomatie de l'Union européenne, Catherine Ashton, pour relancer les négociations nucléaires entre l'Iran et les puissances du groupe 5+1 (Russie, Etats-Unis, Chine, Grande-Bretagne, France et Allemagne) qui buttent depuis plusieurs années sur la question de la suspension du programme d'enrichissement d'uranium.
Ces déclarations interviennent alors que le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique, Ali Akbar Salehi, a déclaré, dimanche, que Téhéran prendra lundi le contrôle de la centrale nucléaire civile de Bouchehr, construite par les Russes dans le sud de l'Iran. Cette centrale
"de 1.000 mégawatts sera remise à l'Iran, mais pendant encore deux ans elle sera sous garantie de la partie russe et un certain nombre d'experts russes vont rester sur place pour donner des conseils et des soutiens techniques", a déclaré M. Salehi, cité par l'agence officielle Irna.





Nigeria: affrontements à Abuja entre Boko Haram et l'armée, 8 morts
 
(AFP)
Abuja — Les forces nigérianes ont combattu vendredi des hommes qu'elles ont qualifiés de "rebelles islamistes", lors d'"affrontements armés", mais des témoins ainsi qu'une source à l'ambassade américaine ont évoqué une simple opération contre des squatters.
Selon les services de renseignement nigérians, des combattants de Boko Haram auraient ouvert le feu dans la capitale sur des membres des forces de l'ordre qui recherchaient une cache d'armes dans un immeuble en construction.
Si les circonstances de cet incident étaient confirmées, il s'agirait de la première attaque de Boko Haram depuis plusieurs mois dans la capitale fédérale, les islamistes concentrant habituellement leurs meurtrières opérations armées dans le nord-est musulman du pays.
Néanmoins, un message de sécurité émanant de l'ambassade américaine à propos de ce qui semble être le même incident suggère que les personnes impliquées dans cet incident sont en réalité des squatters.
L'ambassade met en garde, dans ce message, "contre le potentiel de troubles civils dans et autour de la zone d'Area, dans le district de Wumba, à Abuja, cette nuit et pendant la durée du weekend".
Caches d'armes islamistes
Le message ajoute qu'"un violent incident dans les premières heures du 20 septembre, impliquant des squatters, pourrait être le déclencheur de tels troubles".
Une porte-parole de l'ambassade américaine a refusé de commenter davantage cet incident et la porte-parole des services secrets nigérians, Marilyn Ogar, n'a pas répondu aux appels téléphoniques.
Plusieurs témoins blessés dans l'échange de coups de feu ont déclaré à l'AFP que huit personnes avaient été tuées, décrivant les victimes comme des squatters non armés.
Un homme qui a affirmé être dans l'immeuble au moment de l'incident, et dont l'AFP ne révèle pas le nom pour le protéger a raconté que le propriétaire était venu les voir mercredi et qu'il leur avait dit qu'ils avaient une semaine pour partir.
Cet homme a déclaré que plusieurs dizaines de personnes vivaient dans cet immeuble, qu'elles n'étaient pas armées ni membres de Boko Haram.
"Ils nous ont donné une semaine pour partir, mais deux jours plus tard, ils sont revenus quand on dormait", a raconté cet homme sur son lit d'hôpital où il est soigné pour ce qui semble être des blessures par balles aux jambes.
Auparavant, la porte-parole des services de renseignement nigérians Marilyn Ogar avait indiqué dans un communiqué que les forces de sécurité, agissant sur des renseignements fournis par des hommes de Boko Haram en détention, s'étaient rendues dans la nuit de jeudi à vendredi à Abuja derrière la résidence des parlementaires fédéraux, dans le quartier d'Apo, où était censée se trouver une cache d'armes.
Peu après minuit, selon la même source, les membres des forces de l'ordre ont commencé à "creuser à la recherche des armes" dans le sol d'un bâtiment de deux étages en construction.
C'est à ce moment là que les policiers ont "été pris sous des tirs nourris (...) provenant d'éléments de Boko Haram présents dans la zone, ce qui a entraîné une réponse immédiate des forces de sécurité", selon la porte-parole.
Canons anti-aériens
"Plusieurs personnes ont été blessées et 12 autres ont été arrêtées en relation avec cet incident", a précisé Mme Ogar.
De son côté, la porte-parole de la police, Hyelhira Altine Daniel, a déclaré à l'AFP que "des morts ont été signalés" suite à cet incident, sans toutefois donner de bilan précis.
Boko Haram, qui revendique la création d'un Etat islamique dans le Nord -majoritairement musulman- a déjà mené des attentats dans la capitale nigériane, située dans le centre du pays, notamment au siège des Nations unies, dans les bâtiments d'un grand quotidien national et dans un centre commercial.
Abuja a été placée sous haute surveillance depuis l'attentat contre le siège de l'ONU qui avait fait 25 morts en 2011: des postes de contrôle ont notamment été installés devant tous les bâtiments gouvernementaux.
Le Nigeria a lancé en mai une offensive militaire dans le nord-est du pays, vaste région placée sous état d'urgence, dans l'espoir de mettre fin à l'insurection islamiste.
L'armée soutient que cette offensive a affaibli le groupe Boko Haram, dont le nom en langue Haousa signifie "l'éducation occidentale est un pêché".
Le nombre d'attaques commises par le groupe islamiste notamment contre des églises ou des bars, a diminué dans un premier temps, mais les violences n'ont pas cessé pour autant et semblent à nouveau s'intensifier.
Des attaques particulièrement violentes ont notamment eu lieu contre trois écoles, faisant plusieurs dizaines de morts.
Mardi soir, au moins 87 personnes ont été tués à Benisheik, une ville reculée de l'Etat de Borno, où des insurgés lourdement armés ont débarqué déguisés en soldats, dans un convoi de camion.
Les assaillants ont installé des barrages et ils ont ouvert le feu sur de nombreux automobilistes et des piétons qui tentaient de les franchir, laissant plusieurs cadavres jonchant les trottoirs et des dizaines de maisons brûlées.
Selon Saidu Yakubu, de l'agence de protection de l'environnement dans l'Etat de Borno, 87 corps ont été retrouvés, mais le bilan pourrait encore s'alourdir.
Selon une source sécuritaire à Beinisheik, les assaillants islamistes étaient munis de "canons anti-aériens".
Ces détails concordent avec d'autres témoignages selon lesquels Boko Haram est de mieux en mieux équipé depuis quelques mois.
Pour le porte-parole de l'armée, Ibrahim Attahiru, contacté vendredi par l'AFP, la police à Benisheik "a été dépassée par cette attaque". Mais il a refusé de commenter des témoignages selon lesquels l'armée, à cours de munitions, aurait dû battre en retraite.
Les attaques menées par Boko Haram et leur répression souvent brutale ont fait au moins 3.600 morts depuis 2009, selon Human Rights Watch.
Mais ce bilan a sans doute déjà grimpé depuis la dernière estimation de l'ONG, au vu des nombreuses attaques de ces dernières semaines.





Le Pakistan libère l'ancien numéro deux des talibans afghans

AFP
Le président afghan Hamid Karzaï et le Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif (d), le 26 août 2013 à Islamabad
Le président afghan Hamid Karzaï et le Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif (d), le 26 août 2013 à Islamabad (Photo Aamir Qureshi. AFP)

Une décision prise à la demande des Afghans pour faciliter leurs négociations avec les talibans

Le Pakistan a libéré samedi matin le mollah Abdul Ghani Baradar, ancien bras droit du chef des rebelles talibans afghans mollah Omar, a annoncé à l’AFP un porte-parole du ministère pakistanais de l’Intérieur.
«Oui, Baradar a été libéré», a déclaré le porte-parole, Omar Hamid, sans plus de détails. La libération du mollah Baradar, qui avait été arrêté au Pakistan début 2010, vise selon Islamabad à «faciliter le processus de réconciliation afghan» pour mettre fin au conflit qui oppose depuis près de 12 ans le gouvernement de Kaboul, soutenu par l’Otan, et les rebelles talibans.

Une demande afghane

Islamabad avait annoncé vendredi soir que la libération aurait lieu ce samedi. Le gouvernement afghan, qui tente depuis des années et en vain de négocier avec les talibans, s’était immédiatement félicité de cette décision prise quelques semaines après une visite du président afghan Hamid Karzaï à Islamabad.
La remise en liberté d’Abdul Ghani Baradar, qui était vu en 2010 comme favorable à des discussions de paix, «faisait partie des objectifs» du président Karzaï «lors de sa visite» à Islamabad, s’était félicité vendredi le porte-parole de M. Karzaï, Aimal Faizi.
Après l’arrestation du mollah Baradar, Islamabad, allié de Washington mais également soupçonné de double jeu avec les groupes armés islamistes, avait été accusé de saboter les initiatives de paix en Afghanistan, un pays ravagé par plus de 30 ans de guerres.

Négociations

Depuis 2012, le Pakistan, lui même aux prise avec une violente rébellion talibane locale (pakistanaise, ndlr) sur son territoire, s’est toutefois dit près à favoriser un processus de paix en Afghanistan.
Islamabad a depuis commencé à libérer des talibans afghans qu’il avait arrêtés, disant vouloir ainsi contribuer à l’ouverture de négociations entre Kaboul et les rebelles afghans.
Mais nombre d’observateurs restent sceptiques sur la capacité du mollah Baradar, 34e taliban ainsi libéré par le Pakistan depuis l’année dernière, à avoir encore assez d’influence sur le mouvement taliban pour lui faire enfin accepter des négociations de paix avec Kaboul.
AFP






Allemagne: Merkel en route vers un 3e mandat de chancelière
 
(AFP)
Berlin — L'Allemagne vote ce dimanche au cours de législatives qui doivent reconduire Angela Merkel à la chancellerie, mais risquent de la contraindre à gouverner avec ses adversaires sociaux-démocrates.Angela MerkelL'Allemagne vote ce dimanche au cours de législatives qui doivent reconduire Angela Merkel à la chancellerie, mais risquent de la contraindre à gouverner avec ses adversaires sociaux-démocrates.
"Rarement dans l'histoire de la République fédérale d'Allemagne, le résultat d'élections législatives n'aura été aussi ouvert que cette fois-ci", relevait samedi le grand quotidien munichois Süddeutsche Zeitung.
Les derniers sondages parus vendredi et samedi ont confirmé ce qui est annoncé depuis des mois : la chancelière conservatrice, personnalité préférée des Allemands notamment pour sa gestion de la crise de l'euro, devrait se voir confier un troisième mandat de quatre ans à la tête de la première économie européenne, à l'issue d'une campagne totalement centrée sur sa personne.
Angela Merkel, 59 ans, sera bien la femme la plus puissante du monde, titre que lui a décerné le magazine Forbes sept fois. Aucun de ses homologues en Espagne, en France, en Italie, ou au Royaume-Uni, ne s'est fait réélire depuis le début de la crise financière. Pourtant, les près de 62 millions d'Allemands appelés aux urnes pourraient sanctionner le gouvernement sortant en infligeant une défaite aux alliés libéraux (FDP) de Mme Merkel qui empêcherait la poursuite de leur coalition.
La chancelière affaiblie pourrait alors devoir gouverner avec le Parti social-démocrate (SPD) de son rival Peer Steinbrück, comme pendant son premier mandat (2005-2009).
Les conservateurs pourraient aussi avoir la possibilité de tenter une alliance, très improbable, avec les Verts.
Certains analystes envisagent une entrée au Parlement du nouveau parti anti-euro, "Alternative pour l'Allemagne" (AFD), qui enverrait le signal inquiétant d'une montée du populisme dans un pays exaspéré par les plans de sauvetage des pays du Sud de l'Europe.
Le dernier sondage de l'institut Emnid à paraître dimanche dans le journal Bild am Sonntag, crédite les conservateurs d'Angela Merkel (CDU/CSU) de 39% et le parti libéral FDP de 6%, soit un total de 45% qui ne leur assure pas une majorité.
Les sociaux-démocrates, à 26% et leurs alliés traditionnels, les Verts, à 9%, n'ont quasiment aucun espoir de pouvoir former une coalition.
Ils refusent de s'allier avec la gauche radicale Die Linke, donnée à 9%, alors que la perspective d'une majorité à eux trois ne peut être exclue.
Les anti-euro de l'AFD sont à 4%, tout proche du seuil des 5% pour entrer au Bundestag (chambre basse du Parlement). Mais les sondeurs n'excluent pas un score supérieur grâce au vote protestataire.
"Le suspense persiste jusqu'à la fin", a commenté le patron d'Emnid, Klaus-Peter Schöppner.
A la tête du pays le plus peuplé d'Europe, Angela Merkel, affectueusement surnommée "Mutti" (maman) dans son parti, a fait campagne sur sa popularité personnelle et son bilan, vanté par elle-même comme "le meilleur depuis la Réunification" du pays en 1990.
"Vous savez qui je suis! Vous me connaissez, nous avons réussi ensemble à faire qu'en 2013, il y ait un grand nombre de gens qui aillent mieux qu'en 2009", a-t-elle fait valoir, soulignant la baisse du chômage en Allemagne à seulement 6,8% de la population active.
Son principal adversaire, Peer Steinbrück, a attaqué son bilan social. L'Allemagne est l'un des pays d'Europe comptant le plus de bas salaires.
Cet économiste de 66 ans, réputé pour son humour caustique, a marqué les esprits en s'affichant, faisant un doigt d'honneur, à la "une" d'un magazine.
Ce geste venait couronner une série de gaffes et de polémiques qui ont empêché l'ancien ministre des Finances de Mme Merkel (2005-2009) de mettre en valeur le programme de son parti, considéré comme le plus à gauche depuis longtemps.
Il s'est notamment engagé à instaurer un salaire horaire minimum généralisé de 8,50 euros dès février 2014. "C'est entre vos mains. S'il vous plaît, allez voter! Nous sommes le parti qui veut corriger les dérives" sociales", a-t-il lancé samedi au cours de son dernier meeting à Francfort.
Les bureaux de votre ouvriront à 6H00 GMT, et les premières estimations des chaînes de télévision sont attendues dès leur fermeture, à 16H00 GMT.

 
 
 
 
 

ECONOMIE

Vendredi noir pour BlackBerry: 4.500 suppressions d'emplois

Montréal (AFP) 

Le fabricant canadien de smartphones BlackBerry a annoncé vendredi la suppression de 4.500 emplois dans le monde, soit 40% de son effectif, dans ce qui semble marquer une accélération de la chute de cette icône des années 2000.
voir le zoom : L'identité visuelle du constructeur de smartphone Blackberry.
L'identité visuelle du constructeur de smartphone Blackberry.
afp.com - Timothy A. Clary
Le fabricant canadien de smartphones BlackBerry a annoncé vendredi la suppression de 4.500 emplois dans le monde, soit 40% de son effectif, dans ce qui semble marquer une accélération de la chute de cette icône des années 2000.
afp.com - Timothy A. Clary
voir le zoom : Le PDG de Blackberry, Thorsten Heins, dévoile deux nouveaux modèles, le 30 janvier 2013 à New York
Le PDG de Blackberry, Thorsten Heins, dévoile deux nouveaux modèles, le 30 janvier 2013 à New York
afp.com - Timothy A. Clary
 
Le fabricant canadien de smartphones BlackBerry a annoncé vendredi la suppression de 4.500 emplois dans le monde, soit 40% de son effectif, dans ce qui semble marquer une accélération de la chute de cette icône des années 2000.
Le fabricant qui avait annoncé sa possible mise en vente le mois dernier, va ramener ses effectifs à 7.000 salariés. Le groupe avait déjà procédé ces derniers mois à des suppressions de postes dans divers secteurs. Au printemps, le groupe comptait encore 12.700 personnes employées.
Chef de file et précurseur du marché des téléphones intelligents, BlackBerry est en chute continue depuis au moins trois ans et avait déjà été contraint l'an dernier de licencier 5.000 employés à travers le monde.
Les difficultés du groupe pour vendre ses téléphones sont à l'origine de ce marasme. BlackBerry a indiqué vendredi que les ventes de son nouveau Z10, avec lequel il comptait se relancer, n'avaient pas atteint les objectifs.
Pour le deuxième trimestre, dont les résultats seront dévoilés dans une semaine, BlackBerry table sur des ventes de 3,7 millions d'appareils mais essentiellement d'anciens modèles BB7.
BlackBerry va réduire sa gamme avec seulement 4 appareils (deux haut de gamme et deux bas de gamme) contre 6 actuellement, selon le communiqué du groupe publié après la suspension de l'action sur les places boursières de Toronto et du Nasdaq.
Pour le deuxième trimestre de son exercice qui vient de se terminer, le groupe BlackBerry va essuyer une perte d'exploitation de près d'un milliard de dollars et, avant éléments exceptionnels, la perte nette sera de 250 à 265 millions de dollars.
Pour faire face aux difficultés et surtout au stock d'invendus, le fabricant de téléphones a passé une provision pour charges exceptionnelles de l'ordre de 930 à 960 millions, "principalement attribuable aux appareils Z10".
Il compte également réduire de moitié ses dépenses d'ici fin avril l'an prochain.
Course contre la montre
BlackBerry est engagé "dans une course contre la montre", indique Mark Sue, analyste de la RBC Capital Markets, pour qui ces résultats préliminaires sont "bien pires" qu'attendus. Le groupe "fait face à un défi de taille". Il lui faut en effet "essayer de trouver rapidement les réductions de coûts pour réduire le manque de trésorerie"
Le groupe comptait sur le Z10 pour conquérir un large public, mais son prix élevé et une batterie au rendement parfois aléatoire ont eu raison de ses ambitions, selon plusieurs analystes.
Aussi BlackBerry a annoncé vendredi qu'il recentrait son activité sur son modèle d'affaires traditionnel: le marché des entreprises et des professionnels.
Au tout début des années 2000, le smartphone BlackBerry a été le premier sur le marché des téléphones dits intelligents et était devenu l'outil indispensable de tous les responsables d'entreprises et des hommes politiques en Amérique du Nord et en Europe. Le BlackBerry n'avait jamais réussi à percer sur le marché asiatique.
Et l'étoile BlackBerry a pâli avec la montée en puissance de concurrents féroces. "Le iPhone de Apple et le système Android de Google ont bouleversé le marché. Ils sont arrivés et les consommateurs se sont mis à aimer les téléphones intelligents", explique l'analyste Jeff Kagan.
En Bourse, l'action a encore chuté de 17% vendredi, à moins de 9 dollars, alors qu'elle valait plus de 200 dollars en 2007 juste avant l'arrivée sur le marché de l'iPhone d'Apple.
Au niveau mondial, BlackBerry ne pèse plus que 3% du marché des smartphones quand le système Android équipe 8 téléphones sur 10 dans le monde et Apple 13%.
Le groupe Microsoft est même repassé devant BlackBerry depuis le début de l'année avec son logiciel d'exploitation Windows Phone grâce au finlandais Nokia, dont il vient de racheter les téléphones.
 
 
 
 
 

La conférence environnementale, le CS100 de Bombardier, le Costa Concordia...: les 10 actus industrielles de la semaine

Eoliennes offshore     

Semaine décisive pour la politique énergétique du président Hollande. Avec la conférence environnementale, le chef de l'Etat a réaffirmé sa vision de la consommation énergétique de la France à l'horizon 2050. Optimisme aussi dans l'aéronautique, avec les premiers vols à succès du Bombardier CS100 et du Boeing 787-9. En plein débat autour du projet de loi sur l'égalité homme-femme, L'Usine Nouvelle a pris parti pour la parité en organisant ses Trophées des Femmes de l'industrie.
 
Le bilan en demi-teinte de la conférence environnementale
La deuxième conférence environnementale de l'ère Hollande s’est tenue les 20 et 21 septembre. Les enjeux de ce nouveau rendez-vous ont été nombreux pour les industriels. La fiscalité s’est invitée en coulisses des tables-rondes, avec l’évocation de la contribution climat-énergie et d’un réalignement de la fiscalité du diesel et de l’essence. S'il a confirmé que la fiscalité écologique sera bien au menu du projet de loi de finances 2014, François Hollande n'en a livré aucun détail. Dans son discours d'ouverture, il a longuement présenté ses conclusions du débat national sur la transition énergétique, tablant sur une diminution de 50 % de la consommation d’énergie en France d’ici 2050.
Bombardier CS100 et Boeing 787-9 : des premiers vols prometteurs
Deux vols inauguraux symboliques pour l’industrie aéronautique mondiale ont rythmé cette semaine. Celui du nouvel avion de la gamme CSeries du canadien Bombardier d’abord, le CS100, qui a relancé les espoirs du constructeur canadien pour concurrencer ses rivaux Boeing et Airbus sur le segment des monocouloirs à portée régionale. Celui du dernier-né de la gamme 787 de Boeing ensuite. Avec sa plus grande capacité et son plus grand rayon d’action, le 787-9 espère séduire une clientèle portée sur les modèles A330 et (futur) A350-800 d’Airbus.

Le Costa Concordia de nouveau debout
Le 16 septembre, 600 millions d’euros (soit plus que le coût initial du navire) et 500 personnes sont mobilisées pour le redressement du navire Costa Concordia, soit la plus grosse opération de redressement de bateau jamais menée. Vingt mois après son naufrage sur l’île de Giglio, en Italie, le paquebot de croisière a mis une vingtaine d’heures à retrouver sa position verticale.

Femmes de l'industrie 2013 : les trophées qui mettent les industrielles à l'honneur
Le 17 septembre, L’Usine Nouvelle a remis pour la deuxième fois les Trophées des Femmes de l’industrie. L'occasion de mettre un coup de projecteur sur les entrepreneuses, les PDG, les chercheuses, les patronnes d’usine, et toutes ces femmes qui restent trop souvent dans l’ombre dans un monde industriel encore très masculin. La gagnante 2013, Marie Meynadier, est la directrice générale du spécialiste de l'imagerie médicale EOS Imaging.

PSA toujours plus proche du chinois Dongfeng
Selon Les Echos du 17 septembre, le constructeur automobile PSA Peugeot-Citroën aurait accordé un mandat à deux banques internationales pour réfléchir aux possibilités d'une alliance capitalistique avec son partenaire historique en Chine, Dongfeng. Comme l'écrivait L'Usine Nouvelle fin août, si Dongfeng peine à voler au secours de PSA, c’est peut-être qu’il a plusieurs partenariats en ligne de mire, et notamment un avec Renault.

Inquiétudes autour de la loi Florange
Le 18 septembre, les députés ont commencé l’examen de la loi sur les sites rentables dite "loi Florange". Elle prévoit des pénalités pour une entreprise qui ferme un site sans chercher de repreneur. Face aux nouvelles contraintes que le gouvernement souhaite imposer aux entreprises, certaines voix dissidentes exposent les risques de ces mesures et l’insécurité juridique et financière qui pourrait en résulter.

Investissement notable en Lozère pour ArcelorMittal
Le 20 septembre, le groupe sidérurgique ArcelorMittal inaugure la nouvelle ligne de recuit continu de son usine de Saint-Chély-d’Apcher (Lozère). Un investissement de 90 millions d’euros, financé pour un tiers par la société d’économie mixte de la Lozère. L’usine vise les marchés des aciers électriques haut de gamme, en particulier ceux de l’énergie et de l’automobile.

Alstom s'ancre un peu plus en Chine
Le 17 septembre, le français Alstom inaugure sa plus grande usine d'équipements hydroélectriques à Tianjin, près de Pékin. En ligne de mire, l'immense marché chinois mais pas seulement. Tianjin sera "un carrefour, un maillon essentiel de toute la chaîne hydro d'Alstom dans le monde".

Bercy s'attelle à la fusion Ubifrance-Afii
Comme annoncé en juin dernier, le ministère de l’Economie et des Finances envisage le rapprochement entre l’agence de soutien à l’export (Ubifrance) et celle d’accueil des investisseurs étrangers (Afii). Le 16 septembre, Bercy annonce la création d’une mission de préfiguration en vue de ce rapprochement.

EMO : le salon de la machine-outil suscite l'espoir du secteur
Le 16 septembre s'ouvrait EMO, le salon mondial de la machine-outils, à Hanovre, en Allemagne. Le premier semestre 2013 a vu le marché mondial de la mécanique en recul. Le syndicat professionnel des industries mécaniques allemandes se veut pourtant optimiste, avec un rebond des investissements et un meilleur second semestre.





Cession de PME: Hamon envoie bouler les patrons

AFP

Le ministre de l’Economie sociale et solidaire a séchement critiqué samedi les organisations patronales, qui combattent son projet de loi sur la cession de petites entreprises.

Benoît Hamon à la Rochelle le 24 août 2013Le ministre de l’Economie sociale et solidaire, Benoît Hamon, a sèchement renvoyé dans les cordes samedi les organisations patronales qui ont critiqué son projet de loi sur les cessions de petites entreprises.
«Ce n’est pas le Medef qui fait la loi en France, a fait savoir M. Hamon par un porte-parole. C’était peut être le cas sous la précédente mandature. Ce n’est pas le cas aujourd’hui.»
Le projet de loi de M. Hamon, présenté fin juillet en conseil des ministres, oblige les chefs d’entreprise de moins de 250 personnes à informer les salariés d’un projet de cession, deux mois avant qu’elle se réalise, afin de leur permettre de déposer une offre.
M. Hamon cherche ainsi à éviter la répétition de scénarios où des PME disparaissent faute de repreneurs, avec la destruction de milliers d’emplois.
Dans un courrier, révélé par la chaîne audiovisuelle BFM Business et dont l’AFP a obtenu copie, plusieurs organisations patronales dénoncent «les conséquences catastrophiques qu’aurait une éventuelle entrée en vigueur» de ce projet de loi.
Le Medef, la CGPME, la Chambre de métiers et de l’artisanat, les Chambres de commerce et d’industrie, l’Union professionnelle artisanale (UPA) et les Cédants et repreneurs d’affaires (CRA) disent «leur total désaccord avec ces dispositions», dans cette lettre envoyée vendredi.
Au cabinet du ministre, on s’est étonné samedi «de voir une demande de suppression pure et simple de la mesure», alors que, lors d’entretiens bilatéraux, «chacun des représentants des organisation syndicales ont accepté le principe du groupe de travail sur ses modalités d’applications auquel ils participent».
AFP
 
 
 
 
 

JUSTICE ?

Génocide : deux Rwandais pourraient être extradés par Paris

Le Monde.fr avec AFP
 
Le parquet général de Paris a changé son fusil d'épaule, préconisant désormais l'extradition de Claude Muhayimana et Innocent Musabyimana, deux Rwandais recherchés par Kigali pour leur participation présumée au génocide de 1994, selon des documents consultés vendredi 20 septembre par l'AFP.
La cour d'appel de Paris, où sont examinées la plupart des situations de ces Rwandais accusés de génocide, devrait se réunir mercredi pour plancher sur l'éventuel renvoi dans leur pays d'origine des deux hommes. Une telle décision, qui constituerait une première en France, serait encore susceptible d'être frappée d'un pourvoi.
Si plusieurs pays, comme le Canada, ont accepté d'extrader des génocidaires présumés vers Kigali, la justice française a toujours rejeté les multiples demandes adressées par le Rwanda. La Cour de cassation est toujours allée dans ce sens.
 
NON-RÉTROACTIVITÉ DES PEINES
Claude Muhayimana, 52 ans, est accusé par les autorités rwandaises d'avoir participé au massacre de Tutsis dans la ville de Kibuye, dans l'ouest du pays. Il possède depuis 2010 la nationalité française. Innocent Musabyimana, 41 ans, aurait pris part à des massacres dans la province de Gisenyi (nord-ouest), à la frontière congolaise.
Ces deux hommes avaient déjà été confrontés à des juridictions compétentes en matière d'extradition. Les cours d'appel de Dijon et de Rouen avaient initialement rendu un avis favorable à leur extradition dans deux arrêts annulés par la Cour de cassation, qui a renvoyé l'examen des requêtes rwandaises devant la cour d'appel de Paris. Dans les deux cas, la haute juridiction a invoqué deux principes fondamentaux, ceux de la "légalité des délits et des peines" et de la "non-rétroactivité de la loi pénale", qui stipulent qu'on ne peut être jugé pour une infraction qui n'était pas définie par la loi au moment où les faits auraient été commis. Or, si les tueries ont débuté en avril 1994 au Rwanda, c'est en vertu d'une loi du 19 juin que le génocide est poursuivi.
 
 
 
 
 
Les héritiers du comte de Paris récupèrent une part du "trésor des rois"
 
De Sylvain PEUCHMAURD (AFP)
Paris — Après douze ans de procédure, les héritiers du comte de Paris vont pouvoir récupérer "les biens historiques du trésor des rois de France", composé notamment de tableaux, d'une valeur de "plusieurs dizaines de millions d'euros", selon leur avocat, Me Olivier Baratelli.
Dix héritiers du comte de Paris Henri d'Orléans, mort en 1999, avaient engagé en 2001 une longue bataille judiciaire pour récupérer les biens que leur aïeul avait donnés à la Fondation Saint-Louis qu'il avait créée.
Le tribunal de grande instance de Paris a en revanche refusé de leur restituer châteaux et chapelles qu'ils revendiquaient également.
Dans un communiqué, Me Baratelli, avocat de Jacques d'Orléans et d'Hélène d'Orléans, a salué vendredi le jugement "historique" rendu jeudi, qui "voit un tribunal de la République restituer aux enfants de la Famille de France des biens qui avaient été +offerts+ par celui qui pensait pouvoir contourner les lois de la République".
De son côté, l'avocat de la fondation Saint-Louis, Me Thomas Rouhette, a affirmé que le jugement était "tout à fait favorable" à sa cliente.
Le tribunal a estimé que la donation du comte de Paris en 1976 était entachée de "nullité absolue", faute d'autorisation administrative d'une part et d'acte passé devant un notaire d'autre part, selon Me Baratelli.
Deux "omissions" qui, selon l'avocat, montraient la volonté du comte de Paris de "dissimuler les biens considérables dont il voulait priver ses enfants".
Ainsi, la fondation doit restituer aux héritiers les portraits de Louis XIII et de Louis XIV enfant par Philippe de Champaigne, le carnet de croquis que Louis XIV a réalisé à l'âge de sept ans, le portrait de la duchesse d'Orléans, le manuscrit des Statuts de l'Ordre de Saint-Michel datant de la fin du XVe siècle.
"Le grand collier de l'Ordre de la jarretière"
Les héritiers vont également récupérer un "abrégé des finances de Louis XIV datant de 1682 en velours calligraphié, les aquarelles de Carmontelle et du prince de Joinville, le grand collier de l'Ordre de la jarretière, le service de porcelaine de Sèvres livré en 1840 à la reine Marie-Amélie".
Lors de l'audience en mai, la fondation, qui détient et gère ce patrimoine royal, s'est dite prête à restituer aux héritiers les biens mobiliers. "Il y avait un accord général à la restitution de ces objets", a déclaré vendredi Me Rouhette.
Les héritiers ont en revanche été déboutés de leurs demandes concernant les châteaux d'Amboise et de Bourbon-l'Archambault, la chapelle royale de Dreux et la chapelle expiatoire de Paris. Notamment parce que ces donations ont été faites plus de 30 ans avant qu'elles soient contestées devant la justice, mais également sur le fond, selon Me Rouhette.
"Ce que nous voulons, c'est que ces biens de famille servent d'écrin à ces mobiliers emblématiques pour qu'ils y soient exposés aux yeux du public", avait plaidé Me Olivier Baratelli, déplorant que les dessins de Louis XIV soient "rangés dans un maroquin au fond d'un tiroir."
Selon Me Rouhette, ces objets ne pouvaient être exposés à Amboise pour des raisons de sécurité et d'intendance, mais ont été prêtés pour des expositions, notamment au château de Versailles pour les dessins de Louis XIV.
Les objets restitués ont vocation à être exposés, à Versailles pour les 70 dessins de Louis XIV, ou au Louvre pour le tableau de Louis XIII, selon Me Baratelli.
A la fin de sa vie, le comte de Paris avait des relations excécrables avec sa famille. "Ils n'auront rien, que leurs larmes pour pleurer", aurait-il dit à propos de ses enfants qu'il s'était mis à détester.
Cette haine serait née de sa frustration, dans les années soixante, lorsque, descendant direct de Louis XIII, arrière-arrière-petit-fils de Louis Philippe, il avait vu ses ambitions politiques définitivement anéanties.
C'est ainsi que le comte aurait "bradé" le patrimoine familial et créé la "Fondation Saint-Louis", à laquelle il léguait ce qu'il n'avait pas vendu.





Chine : l'ex-étoile montante du régime, Bo Xilai, condamné à la prison à vie

Le Monde.fr avec AFP

Bo Xilai écoute son verdict dans la cour de justice de Jinan, dans le Shandong, le 22 septembre.Bo Xilai, l'ex-dirigeant chinois à l'origine du plus vaste scandale politico-criminel qu'ait connu le régime depuis la fin de la révolution culturelle, a été condamné à la prison à vie, dimanche 22 septembre. Il a été reconnu coupable de "détournement de fonds, de corruption et d'abus de pouvoir" par le tribunal de Jinan, la capitale du Shandong.
"La cour prononce une peine de prison à vie avec privation permanente des droits politiques", indique l'énoncé du jugement publié sur Weibo, un équivalent de Twitter. Dans le détail, elle a retenu "quinze ans d'emprisonnement pour détournement de fonds et sept ans pour abus de pouvoir", ainsi que la confiscation de tous ses biens.
L'accusation d'abus de pouvoir est liée à l'assassinat de l'homme d'affaires britannique Neil Heywood, en 2011 par son épouse, Gu Kailai – assassinat qu'il est accusé d'avoir étouffé. Lors de son procès en août, il avait aussi été accusé d'avoir empoché plus de 2,6 millions d'euros de pots-de-vin et détourné plus de 600 000 euros de fonds publics, notamment pour l'acquisition d'une villa à Cannes, gérée notamment par Neil Heywood.
"SPECTACLE"
Le ministère public avait requis "une lourde peine" contre l'ancien chef du Parti communiste de Chongqing, l'accusant d'avoir "nié non seulement des faits illégaux basés sur des preuves solides, mais aussi les documents qu'il avait rédigés et la confession qu'il a faite", bref, de "refuser d'avouer ses crimes".
Tout au long des cinq jours d'audience, Bo Xilai n'a cessé, en effet, de nier les faits qui lui sont reprochés et a fait valoir ses droits. N'hésitant pas à mettre en cause les témoin, il a notamment traité sa femme – qui a témoigné contre lui – de "folle" et de "menteuse", et son ancien bras droit, Wang Lijun, de personnage "vil".
La justice, toujours sous contrôle étroit du Parti, a innové lors de cette audience de cinq jours, particulièrement longue en Chine, en "tweetant" les débats, suivis par des millions d'internautes. Ce semblant de transparence pour un procès est inédit. Mais depuis le début de l'affaire, la seule version disponible des faits en est la retranscription officielle. Le procès a été qualifié de "fiction" et de "spectacle" par l'artiste dissident Ai Weiwei, dans une tribune diffusée fin août par l'agence Bloomberg.
Lire l'éclairage (en édition abonnés) : "Bo Xilai, procès unique ou exemplaire ?"
FIN DE CARRIÈRE
Ce verdict sévère tire un trait définitif sur la carrière de l'un des plus hauts responsables politiques traduits en justice – membre jusqu'à l'an dernier du Bureau politique du Parti communiste chinois. Un temps perçu comme un rival de l'actuel président Xi Jinping, cet ancien ministre du commerce avait pris la tête, en 2007, de l'immense métropole de Chongqing, dont il est parvenu à faire un pôle économique majeur. Il y avait orchestré une campagne de réhabilitation des valeurs maoïstes, mais aussi une répression violente sous prétexte de lutte contre les "mafias", qui s'est soldée par près de 5 000 emprisonnements, dont beaucoup d'entrepreneurs privés.
Sa chute l'an dernier, véritable coup de théâtre, avait été provoquée par la défection de son bras droit, le chef de la police de Chongqing, Wang Lijun. Brouillé avec son patron, ce dernier avait révélé la culpabilité de Gu Kilai dans l'assassinat de l'homme d'affaires britannique. Cette brillante avocate, qui aurait agi pour des motifs financiers et pour "protéger" le fils du couple, a été condamnée l'an dernier à la perpétuité.
Populaire dans son fief de Chongqing et dans les secteurs nostalgiques du maoïsme, ce "prince rouge", fils d'une des figures de la révolution communiste, l'est moins dans les hautes sphères du régime : sa personnalité flamboyante et son populisme y sont perçus comme une menace pour une direction "collégiale" qui marche au consensus depuis la disparition de Deng Xiaoping en 1997, dernière figure historique du communisme chinois.
Lire aussi l'analyse : "La chute de Bo, l'héritage de Mao"
 
 
 
 
 

SOCIAL

La « chômeuse vendéenne » raconte sa rencontre avec François Hollande

Signalé par Mathieu Deslandes
 
La chômeuse qui avait interpellé, début août, François Hollande en visite en Vendée en lui demandant ce qu’il comptait faire pour les chômeurs âgés, a été reçue à l’Elysée. Elle le raconte sur son blog :
« Le 30 août dernier, j’ai été reçue à l’Elysée par Mr Le Président de la République, François Hollande. Si je vous informe de cette rencontre qui devait rester confidentielle, c’est qu’il y a eu une fuite au niveau du service de communication de l’Elysée auprès du journal le Parisien, qui fera paraître un article à ce propos demain. Je pense avoir respecté ma parole donnée ce jour là, afin que cette entrevue reste dans la discrétion d’un tête à tête entre deux personnes. Mais il semblerait que les choses ne se passent pas toujours comme on le souhaite ! ! ! ! »
Au cours des 30 minutes qu’a duré l’entrevue, elle a eu l’impression d’avoir face à elle « une personne à l’écoute de nos doléances ».
 

J'ai rencontré Mr le Président de la République François Hollande.

A vous toutes et tous blogueurs qui me suivez et intervenez régulièrement ou non sur ce blog. Je me dois par honnêteté auprès de vous qui me faites confiance, vous transmettre une information importante.
Le 30 août dernier, j'ai été reçu à l'Elysée par Mr Le Président de la République, François Hollande. Si je vous informe de cette rencontre qui devait rester confidentielle, c'est qu'il y a eu une fuite au niveau du service de communication de l'Elysée auprès du journal le Parisien, qui fera paraître un article à ce propos demain.
Je pense avoir respecté ma parole donnée ce jour là, afin que cet entrevue reste dans la discrétion d'un tête à tête entre deux personnes. Mais il semblerait que les choses ne se passent pas toujours comme on le souhaite !!!!
Donc je souhaitais vous  en informer immédiatement car je ne l'ai appris moi-même qu'il y a peu, et toujours par souci d'être la plus franche possible avec vous.
Encore une fois, je ne veux en tirer aucune gloire, ni profit.
Pourquoi cette rencontre ? parce que j'avais dit dans la presse et les reportages filmés que j'étais tout à fait disposée à le rencontrer afin d'évoquer avec lui le problème du chômage des "seniors" et de la discrimination à l'âge dont nous sommes tous victimes actuellement et de plus en plus. Du fait que cette situation allait même se compliquer voire peut-être s’aggraver (chose que je me refuse à croire, c'est mon éternel optimisme que parle) dans les années à venir.
Bref, il m'a invité et j'ai accepté cette invitation et durant environ 30 minutes,(Je me rends bien compte de cette chance que j'ai eu) j'ai au en face de moi une personne à l'écoute de nos doléances, d'évoquer avec lui le problème du chômage des quinquas, de nos galères de nos combats au quotidien pour s'en sortir, de notre désespoir face à l'avenir, de nous voir continuellement "refoulés", que nos CV sont certainement mis à  la corbeille, et surtout que personne s'inquiète de notre sort. Durant tout ce temps passé en sa compagnie, j'ai été écouté, entendu, comprise avec attention. Et cela est important.
Maintenant, avant que tout le monde pousse des cris d’orfraies, je ne tire qu'une gloire de cette entrevue ni aucun avantage, et si j'ai accepté, je le répète et le redit encore c'était uniquement pour évoquer le problème du chômage des "seniors" et montrer que nous ne sommes pas invisibles et encore moins silencieux.
Je me tiens à votre disposition pour répondre à vos questions à ce sujets, sans faux fuyant ni faux semblant. Je serai comme d'habitude franche et honnête.






SOCIETE
 
Equateur: 55 radios et TV bientôt privées d'antenne
 
(AFP)
Quito — Le gouvernement équatorien a annoncé vendredi que 55 stations de radio et de télévision se verront bientôt retirer leurs autorisations de diffusion pour non-respect d'une disposition d'une nouvelle loi controversée sur la communication.
Le ministre de la Communication Jaime Guerrero a annoncé à la presse que 51 radios et quatre chaînes de TV ne s'étaient pas pliées à une nouvelle règle les obligeant à présenter une déclaration sous serment certifiant qu'elles utilisent depuis deux ans en leur nom propre les fréquences leur ayant été attribuées.
Selon le ministre, cette infraction implique que ces fréquences seront retirés dans "un bref délai" aux médias dont il n'a pas précisé les noms.
La loi sur la communication a été votée en juin dernier par le Congrès à l'initiative du président équatorien Rafael Correa, un dirigeant socialiste en conflit ouvert avec les médias privés au ton très critique, auxquels il reproche de chercher à déstabiliser son gouvernement.
Elle prévoit notamment une nouvelle répartition des ondes en trois parts égales entre les médias publics, communautaires et les groupes privés qui jusqu'ici étaient en position dominante avec environ 80% des fréquences. Le texte a aussi prévu la création d'un conseil de régulation qui a la possibilité de sanctionner par des amendes les médias refusant de rectifier leurs informations.
Début septembre, un groupe de journalistes a présenté un recours pour inconstitutionnalité contre cette loi, estimant qu'elle portait atteinte à la liberté d'expression. La Cour constitutionnelle n'a pas encore statué sur ce recours.
Aux yeux de M. Correa, cette loi vise à "permettre une bonne presse, une véritable liberté d'expression" face aux grands groupes de communication, qualifiés par le président de "mercantiles" et de "menteurs".
 
 
 
 
 

DIVERS

Les fichiers secrets du lobby du tabac

Des documents internes montrent que Philip Morris fiche les euro députés, notamment français, pour mieux les approcher. Tout y est détaillé.

MARC PAYET

 
 

Extraits de deux documents confidentiels rédigés par le géant du tabac dans lesquels Philip Morris fiche les 74 députés français du Parlement européen.
Extraits de deux documents confidentiels rédigés par le géant du tabac dans lesquels Philip Morris fiche les 74 députés français du Parlement européen.

Le lobby du tabac est l’un des mieux pour défendre ses intérêts. On en a un nouvel exemple aujourd’hui, alors qu’une directive examinée le 9 octobre au européen a pour but de mieux protéger les consommateurs (renforcement des avertissements sanitaires, restriction de la commercialisation des menthols et des slims). Pour la combattre, les méthodes des géants du secteur tournent au roman d’espionnage.                                        

Des soupçons sur leur budget

Des documents confidentiels datant de 2012 et 2013 montrent comment Philip Morris International, le leader mondial du secteur avec la marque Marlboro, a fiché les 74 députés français (et les autres aussi) qui siègent au Parlement européen. Les classant selon leur proximité supposée avec l’industrie cigarettière et en spécifiant le degré d’urgence de les approcher. « L’existence de ce fichier est une atteinte aux libertés publiques. Il faut que Philip Morris donne des explications », s’exclame Stéphane Le Foll, le ministre de l’Agriculture, dont le nom — alors qu’il était député européen — apparaît dans le fichier comme « à voir d’urgence ».

Ces méthodes semblent très efficaces. Le report de septembre à octobre de l’examen du texte combattu par l’industrie constitue, en effet, une victoire pour elle. Car la discussion parlementaire pourrait traîner en longueur et la directive ne pas être votée avant les de 2014. Après, estiment les entreprises du tabac, tout espoir sera de nouveau permis…

Même si aucune trace de corruption n’apparaît, certaines données financières sont troublantes. Dans les documents, la liste complète des 161 lobbyistes montre que chacun se voit affecter un budget spécifique pour l’organisation « d’événementiels ». Au total, pas moins de 548927 €. « Il y a un trou noir sur les destinations de cet argent. Il faut savoir où cela va vraiment », s’interroge Emmanuelle Beguinot, présidente du Comité national contre le tabagisme. Au début de l’année, le commissaire européen à la Santé, John Dalli, était tombé pour suspicion de corruption avec un cigarettier.

>> Lire l'intégralité de notre enquête dans l'Edition de ce samedi du Parisien-Aujourd'hui en France

Le Parisien
 
 
 
 
 

Révélations sur l'explosion de justesse d'une bombe H en 1961 aux Etats-Unis

Le Monde.fr avec Reuters
Une bombe atomique américaine 260 fois plus puissante que celle d'Hiroshima a failli exploser en janvier 1961 en Caroline du Nord, selon un document "déclassifié" repris vendredi 20 septembre par le Guardian.
Selon ce rapport obtenu par le journaliste Eric Schlosser en vertu de la loi sur le droit d'informer, un bombardier B-52 s'est alors disloqué en vol, laissant échapper deux bombes Mark 39 à hydrogène au-dessus de Goldsboro.
L'une des deux s'est comportée exactement comme si elle avait été larguée intentionnellement, malgré les mécanismes de sécurité. Son parachute s'est ouvert et le processus de mise feu s'est enclenché. La catastrophe a été évitée d'extrême justesse grâce à un modeste interrupteur à faible voltage.
DÉNI DES AUTORITÉS
Washington, Baltimore, Philadelphie et même New York auraient pu être touchées, ce qui représente plusieurs millions d'habitants. A l'époque, l'incident a donné lieu à d'intenses spéculations quant à sa gravité, mais les autorités américaines ont toujours nié que des vies aient été menacées en raison de mesures de sécurité insuffisantes.
Dans le rapport rédigé huit ans après, Parker Jones, ingénieur aux laboratoires nationaux de Sandia chargés de la sécurité mécanique de l'arsenal nucléaire, écrit que trois des quatre dispositifs sensés empêcher une mise à feu accidentelle n'ont pas fonctionné correctement.
"La bombe MK 39 Mod 2 ne possédait pas les mécanismes de sécurité appropriés pour un usage aéroporté à bord d'un B-52", conclut-t-il dans ce rapport intitulé "Goldsboro revisité, ou comment j'ai appris à ne méfier de la bombe H" – en référence du sous-titre du film Docteur Folamour. Eric Schlosser l'a découvert au cours de recherches en vue de la rédaction d'un ouvrage sur la course aux armements, précise le Guardian.
 
 
 
 
 

Paris : encore 1 500 foyers sans électricité samedi matin

Christophe Goudaillier (avec Céline Carez et l'AFP)
 
PARIS (XIVe), VENDREDI SOIR. Les dépanneurs d'ERDF remettent le courant rue Pierre Larousse.
PARIS (XIVe), VENDREDI SOIR. Les dépanneurs d'ERDF remettent le courant rue Pierre Larousse.
| LP/CELINE CAREZ
                    
La panne de courant qui affecte les arrondissements du sud de concerne encore 1 500 foyers ce samedi matin à 7 heures. Cette interruption de service, qui a touché jusqu'à 6 000 clients vendredi en fin d'après-midi, ne devrait en théorie plus durer très longtemps. 
                                                                                                                                                                        ERDF (Electricité réseau distribution France), qui a la charge du réseau, table sur un retour à la normale «dans la matinée».

Les clients sont actuellement réalimentés pour partie avec des groupes électrogènes, pour partie grâce à des réparations plus complètes. Là où ils sont installés, les groupes électrogènes resteront en fonctionnement le temps d'effectuer des réparations plus durables. La principale panne, due à une avarie sur les câbles moyenne tension souterrains, est survenue vendredi à 9 h 30, entre les XIIIe (Butte aux Cailles) et XIVe arrondissements (Alésia). Mais certains habitants du XIVe avaient déjà été privés de courant dans la nuit de jeudi à vendredi, à 1h30. Sur certains secteurs, ERDF a déployé 30 semi remorques avec des groupes électrogènes pour les réalimenter. ERDF suggère à ses clients de contacter le 09 72 67 50 75 en cas de besoin. Sur Twitter, ERDF effectue un suivi des réparations en .
 
 
«Un incident courant. Mais à Paris, cela se voit» (ERDF)

Des commerçants et des particuliers ont perdu une journée de travail vendredi, voire de la marchandise. «Des coupures électriques de plusieurs heures viennent handicaper notre quotidien depuis quelques jours, a confié vendredi soir une habitante du XIVe arrondissement. Je travaille en partie depuis mon domicile, il est devenu inacceptable que les services EDF ne fassent rien», a-t-elle ajouté. Marie-Claire Carrère-Gée, élue UMP du XIVe, a dénoncé vendredi «une situation catastrophique de la distribution d'électricité depuis plusieurs jours. Des dizaines de milliers de personnes sont touchées. Des particuliers ont dû dormir à l'hôtel, leur digicode restant bloqué. Les commerces alimentaires et les particuliers subissent de graves préjudices. Aucune information n'a été fournie aux usagers. Cette situation est indigne d'une capitale».

Alors que des Parisiens de l'est de la ville ont déjà dû faire face à une panne importante pendant l'été, ERDF assure qu'il n'y a «pas de faiblesse générale du réseau parisien». Il s'agit d'un «incident technique courant. Mais à Paris, cela se voit. Paris est une des capitales avec le meilleur taux de coupure au monde».
LeParisien.fr
 
 
 
 
 

Concordia: Un lent, si lent redressement


Le Costa Concordia en juin 2012 (en haut) et après son redressement le 17 septembre 2013 (photos: AFP / Vicenzo Pinto)
Le Costa Concordia en juin 2012 (en haut) et après son redressement le 17 septembre 2013 (AFP / Vicenzo Pinto)

ILE DU GIGLIO (Italie), 20 sept. 2013 – C’est une salle de presse digne des plus grands événements mondiaux, installée sous une vaste tente blanche, avec son écran géant et ses quatre cents journalistes accrédités, badgés et venus du monde entier. Sauf qu’il ne s’agit pas, ici, d’un festival de cinéma ou d’un sommet international, mais d’assister en direct au lent, très lent redressement d’un monstre de 290 mètres de long et haut comme un immeuble de dix étages, qu’une tragédie a couché sur le flanc depuis vingt mois près d’une petite île italienne.
Cela fait quinze jours que j’ai pris mes fonctions au bureau de l’AFP à Rome et c’est ma première «grosse» mission. Tous mes collègues connaissent par cœur le dossier. Cette opération de «parbuckling», ou rotation à l’aide de trévires, est une première mondiale pour un navire de cette taille. Le monde entier a les yeux braqués sur l’île du Giglio. Autant dire que je n’en mène pas large en posant le pied sur le «traghetto», le ferry qui mène vers l’île, avec la pigiste vidéo Charlène Pelé, toute nouvelle elle aussi.

Journalistes devant le Costa Concordia avant son redressement, le 15 septembre 2013 (photo: AFP / Andreas Solaro)
Journalistes devant le Costa Concordia avant son redressement, le 15 septembre 2013 (AFP / Andreas Solaro)

C’est depuis ce «traghetto» que le gigantesque bateau couché apparaît sous mes yeux pour la première fois, à travers la pluie. L’épave ressemble à un animal couché attendant qu’on l’achève. Impressionnant et morbide, quand on pense aux trente-deux personnes qui ont péri en essayant de s’échapper de ce cercueil flottant deux heures à peine après le début de leur croisière.
Le début de l’opération est prévu pour le lendemain. Sur la digue, les journalistes télé ont disposé leurs caméras face à la carcasse du Costa Concordia. En attendant le jour-J, il s’agit de «faire de la couleur», comme on dit dans le métier. De faire parler des «vrais gens». Pas évident sur cette île dont les habitants sont harcelés par les médias depuis vingt mois… Nous y parviendrons, pourtant. Au milieu des bars, des restaurants, des boutiques de souvenirs, c’est un va-et-vient incessant d'ouvriers, de militaires, de membres de la protection civile, de pompiers, de reporters donc, et de quelques touristes.
La nuit est une succession de violents orages et quand je me réveille, à cinq heures du matin, mon hôtel est plongé dans le noir le plus complet. Je me prépare à la lueur de mon téléphone portable et je file à la salle de presse. Le début du «parbuckling» est prévu à six heures mais c’est en fait un retard de deux à trois heures qu’on nous annonce, à cause de la météo.

Le Costa Concordia achève son redressement, le 17 septembre 2013 (photo: AFP / Vicenzo Pinto)
Le Costa Concordia achève son redressement, le 17 septembre 2013 (AFP / Vicenzo Pinto)

C’est connu, le journaliste passe le plus clair de son temps à attendre, attendre et encore attendre. Et cette fois, nous sommes servis. Le redressement du bateau devait, en principe, prendre entre dix et douze heures. Mais en début d’après-midi, on apprend qu’il faudra compter sur le double… Interrogé sur ce retard, le chef de projet de chez Costa nous répond tranquillement: «nous n’avions pas pris de rendez-vous. Ce qui nous importe, c’est de faire les choses bien, pas rapidement». Une certaine idée de l’Italie finalement!
Les conférences de presse se suivent et se ressemblent. Le redressement se poursuit lentement. Chacun se dope au café, en prévision d’une longue nuit de veille devant l’écran géant. Les heures s’égrènent. Devant le bateau, les photographes de l’AFP Vicenzo Pinto et Andreas Solaro ont installé un dispositif pour effectuer un «timelapse» : un appareil prenant à intervalles réguliers des photos qui, mises bout à bout, donneront un film accéléré du redressement du navire.


Si vous ne parvenez pas à visualiser correctement cette vidéo, cliquez ici.
Le moment que tout le monde attend avec impatience est celui où le bateau effectuera une sorte de «culbute» et se redressera pour de bon. C’est à cet instant-là que l’AFP enverra à ses clients l’«alerte» annonçant que le Costa Concordia s’est remis en positon verticale. Je ne suis malheureusement pas directement témoin du clou du spectacle. Avec le bureau de l'AFP à Rome, nous sommes convenus que j'irai me reposer à vingt heures pour être d'attaque, le lendemain à l'aube, pour une nouvelle longue journée de travail. Et c’est mon collègue Dario, du bureau de Rome, qui à quatre heures donne «l’alerte» sur la foi des images retransmises en direct, et qui me passe un coup de fil pour m’avertir: «Ça y est, il est droit!»

Le Costa Concordia après son redressement, le 17 septembre 2013 (photo: AFP / Andreas Solaro)
Le Costa Concordia après son redressement, le 17 septembre 2013 (AFP / Andreas Solaro)

Toute excitée, je descends en courant sur le port et j’aperçois enfin, de mes yeux, le Costa Concordia remis à flot.
Je ne peux m’empêcher d’avoir le cœur battant en me disant que je pourrais dire que j’étais ici, ce jour-là, que j’ai vu cet immense bateau se redresser, que j’ai constaté de quoi ont été capables ces cinq cents hommes de vingt-six nationalités qui, ensemble, ont mis toute leur ardeur pour mener à bien ce chantier titanesque. Beaucoup doutaient qu’ils en soient capables mais ça y est, ils l’ont fait.
Les sirènes retentissent. Les membres de l’équipe d’ingénieurs et de techniciens applaudissent à tout rompre. Et puis on voit arriver, tel un héros sur sa navette, l’artisan de l’exploit, le «Senior Salvage Master» sud-africain Nick Sloane. Quand il débarque, une horde de journalistes se précipite sur lui.

Nick Sloan, le chef des opérations de redressement du navire, célèbre son succès le 17 septembre 2013 (photo: AFP / Andreas Solaro)
Nick Sloan, le chef des opérations de redressement du navire, célèbre son succès le 17 septembre 2013 (AFP / Andreas Solaro)

Sloane n’a pas dormi depuis plus de vingt-quatre heures et c’est les yeux gonflés par le sommeil qu’il répond aux questions. Il évoque «un grand moment d’émotion» qu’il est fier d’avoir partagé avec sa femme, venue exprès d’Afrique du Sud pour vivre elle aussi ce moment historique. Il annonce aussi qu’il compte bien aller boire une bière avant d’aller se coucher.
Le «sauveur du Giglio» parti mettre son projet à exécution, il est temps pour moi de recommencer à «chercher de la couleur» pour le papier du matin. Je passerai plusieurs fois devant le bar où s’est réfugié Nick Sloane. A six heures, sept heures, le Sud-Africain, qui a joué sa réputation sur ce projet et a gagné son pari, a toujours une bière à la main. Pas étonnant qu’il rate la conférence de presse finale, à dix heures.
Nick Sloane et son équipe ont encore du pain sur la planche. Il faut maintenant renflouer le paquebot et le remorquer jusqu’à un port, encore inconnu, où il pourra être dépecé.
Ces plus de vingt-quatre heures de travail et d'attente nous ont semblé bien longues à nous, journalistes. Mais rien à voir avec l'interminable attente des habitants du Giglio, qui avec notre départ retrouvent un peu de leur tranquillité. En quittant la petite île, je sais qu'elle en a encore pour un moment à devoir supporter, tous les jours, la vision obsédante de cette gigantesque verrue métallique échouée contre son rivage. Mais au moins, ce matin-là, a-t-elle entrevu le bout de son cauchemar.

Des habitants de l'île du Giglio regardent les opérations de redressement du Costa Concordia le 17 septembre 2013 (photo: AFP / Andreas Solaro)
Les habitants de l'île du Giglio regardent le redressement du Costa Concordia le 17 septembre 2013 (AFP / Andreas Solaro)

Laure Brumont est journaliste au bureau de Rome de l'AFP.





Les Britanniques seraient responsables du piratage de Belgacom

Le Monde.fr

L'opérateur Belgacom a été victime de piratages pendant au moins deux ans.Après la révélation par les médias du piratage de l'opérateur télécom semi-public belge Belgacom, tous les regards s'étaient tournés vers l'Agence nationale de sécurité américaine (NSA). Le quotidien allemand Der Spiegel a pourtant révélé le vendredi 21 septembre que cette attaque était l'œuvre de son allié britannique, le Government Communications Headquarters (GCHQ), agence chargée du renseignement électronique.
Sur la base de documents fournis par l'ancien consultant de la NSA, Edward Snowden, le Spiegel montre que la manœuvre, baptisée "opération socialiste", visait à "mettre en place une meilleure exploitation de Belgacom" et améliorer la compréhension de son fonctionnement par le GCHQ.
En place depuis 2010, elle fonctionnait notamment grâce à une technique appelée "quantum insert", ou "insertion quantique", qui consiste à rediriger discrètement des employés de l'entreprise vers de faux sites Internet pour installer à leur insu des logiciels espions sur leur machine. Grâce à ces portes dérobées, le GCHQ aurait eu accès à une bonne partie de l'infrastructure de Belgacom. D'après les documents, le GCHQ prévoyait également d'accéder au routeur central de la Belgique, qui dirige tout le trafic à destination et en provenance de l'étranger.
 
SOUPÇONS SUR LE PATRON DE BELGACOM
 
En début de semaine, le quotidien belge De Standaard assurait que l'opération était menée par la NSA dans le but d'intercepter des communications en Afrique et au Proche-Orient, notamment par le biais de la filiale BICS, spécialisée dans les communications internationales. Il n'est pas impossible que le GCHQ pilote l'opération au profit de son allié américain, comme dans le cadre du programme Tempora.
Les soupçons se sont également portés vers la Chine, après la révélation par la presse que le président du conseil de Belgacom, Michel Moll, conseillait depuis 2010 l'entreprise chinoise Huawei, réputé proche du régime et soupçonnée de se livrer à de l'espionnage industriel aux Etats-Unis.
Les dernières révélations du Spiegel semblent confirmer que ni le gouvernement belge ni la direction de Belgacom n'étaient au courant, et encore moins partenaires de cette surveillance, comme ce peut être le cas en Allemagne.
Après avoir reçu en juillet une plainte de Belgacom pour "accès non autorisé" à son système informatique interne, le parquet fédéral belge a estimé que le piratage à grande échelle décelé n'était possible que moyennant des moyens financiers et logistiques "considérables". La complexité et l'ampleur de l'intrusion "orientent les investigations vers une opération internationale d'espionnage étatique", avait-il précisé, visant en filigrane la NSA. Le premier ministre Elio di Rupo avait dénoncé une "violation de l'intégrité d'une entreprise publique".
Belgacom assure aujourd'hui avoir "détecté" et "éradiqué" le virus.
Plongée dans la pieuvre de la cybersurveillance de la NSA.
Plongée dans la pieuvre de la cybersurveillance de la NSA. | Le Monde.fr



 
 
Kenya: au moins 20 morts dans une fusillade à Nairobi, prise d'otages
 
(AFP)
Nairobi — Des hommes armés et masqués ont ouvert le feu samedi sur les clients et le personnel d'un centre commercial de luxe à Nairobi, tuant au moins 20 personnes, en blessant des dizaines d'autres et prenant des otages.
L'objectif des assaillants n'est pas clair pour l'instant. Les médias kényans parlent de voleurs armés ou de "terroristes".
Proche du siège local des Nations unies, ce centre commercial est régulièrement cité par les sociétés de sécurité comme une cible possible de groupes liés à Al-Qaïda - tels les insurgés somaliens shebab, qui ont souvent menacé de mener des attaque sur le territoire kényan à cause du soutien militaire de Nairobi au gouvernement somalien.
"A l'arrière du centre commercial, il y a 13 cadavres, à différents endroits. Mes collègues qui se trouvaient aux étages supérieurs disent qu'il y a plus de cadavres, mais j'en ai vu 13", a déclaré à l'AFP un haut gradé de la police sur place. La Croix-Rouge kényane a confirmé que des dizaines de personnes ont été blessées.
Vers 13H00 GMT, l'attaque, commencée deux heures plus tôt, était toujours en cours. Une violente fusillade était audible depuis l'entrée de policiers dans le bâtiment de quatre étages, probablement plein de familles faisant leurs courses lorsque les tirs ont commencé, où se trouvaient encore des civils cachés dans les magasins.
Une journaliste de l'AFP-TV a vu trois cadavres allongés à l'extérieur et deux à l'intérieur du centre commercial "Westgate Mall", tandis qu'un témoin ayant réussi à fuir a rapporté avoir vu au moins un autre cadavre et des dizaines de blessés à l'intérieur. Un autre témoin a affirmé avoir vu 11 cadavres dans le centre.
Au moins sept otages
Les forces de sécurité progressaient magasin après magasin pour évacuer les personnes prises au piège et tenter de déloger les hommes armés, masqués et vêtus de noir selon des témoins, qui détenaient au moins sept otages.
"Ils ont sept otages, c'est confirmé", a déclaré à l'AFP un policier sur place.
Selon un témoin, les assaillants ont "exécuté" des clients et parlent une langue étrangère, peut-être l'arabe ou le somali. Mais, a-t-il ajouté, "je n'en suis pas sûr car je ne parle pas ces langues".
Des hommes et des femmes terrifiés, certains tenant des enfants dans les bras, fuyaient la zone en courant, certains blessés. D'autres rampaient le long de murs pour éviter les balles perdues. Plusieurs voitures constellées d'impacts de balles étaient abandonnées çà et là.
De nombreux véhicules de police et des ambulances encerclaient le "Westgate Mall", fréquenté par les riches Kényans et les expatriés.
Ce centre commercial, ouvert en 2007, compte des restaurants, des cafés, des banques, un grand supermarché et un cinéma multiplexe qui attirent des milliers de personnes chaque jour.
Selon la journaliste de l'AFP-TV, des policiers et des gardes de sécurité tentaient de sécuriser le cinéma où d'autres otages pourraient être retenus, et au moins 20 personnes cachées dans un magasin de jouets situé à l'un des étages supérieurs ont été évacuées.
Le patron d'un magasin a témoigné qu'à un moment, "il semblait que les tireurs avaient pris le contrôle de l'ensemble du centre commercial".
Sudjar Singh, qui travaille dans le centre, en a réchappé de justesse. "Les hommes armés ont tenté de me tirer dans la tête mais ils m'ont manqué. Au moins 50 personnes ont été touchées" par des balles, a-t-il déclaré à l'AFP.
"J'ai vu un petit garçon évacué sur un caddie, il devait avoir cinq ou six ans. Il avait l'air mort", a-t-il ajouté.
Annette, une autre survivante, raconte avoir "vu trois des attaquants vêtus de noir, les visages masqués, et ils avaient de gros fusils".
Kenneth Kerich faisait ses courses lorsque l'attaque a commencé. "Soudain j'ai entendu des coups de feu et tout le monde s'est mis à courir. Je me suis allongé au sol. J'ai vu deux personnes tomber et saigner, je pense qu'elles ont été touchées par des balles", a-t-il dit.
"Au départ nous pensions que c'était la police qui affrontait des voleurs. Mais nous n'avons pas pu nous enfuir avant que les policiers n'entrent (dans le centre commercial), tirent en l'air et nous disent de sortir", d'après M. Kerich.
La police a enjoint aux habitants de rester à l'écart.
"Il y a un incident à Westgate et nous demandons instamment au public de rester à l'écart", a déclaré le chef de la police David Kimaiyo.
"Nos agents (...) sont en train d'évacuer ceux qui sont à l'intérieur et ils recherchent les assaillants", avait-t-il ajouté.
"Nous avons réussi à mettre à l'abri un certain nombre de personnes. Nous demandons aux Kényans d'éviter cette zone pendant que nous poursuivons les voyous", a indiqué le ministère de l'Intérieur kényan via un message posté sur Twitter.

 
 
 
 
Kenya: les shebab somaliens attaquent un centre commercial, 39 morts et des otages
 
(AFP)
Nairobi — Les forces de sécurité kényanes tentaient toujours dimanche matin de déloger une dizaine d'hommes armés, proches des islamistes somaliens shebab, qui retiennent un nombre inconnu d'otages après avoir pris d'assaut samedi un luxueux centre commercial de Nairobi, faisant 39 tués et 150 blessés.
"Le nombre des otages est toujours inconnu, mais ils se trouvent en plusieurs endroits. Les niveaux supérieurs (du centre commercial) ont été sécurisés. Aucune communication n'a pu être établie (avec les islamistes)", a déclaré le Centre national des opérations de catastrophes dans un message posté dimanche matin sur Twitter.
La confrontation se poursuivait tôt dimanche matin, plus de 17 heures après le début de l'attaque, a constaté un journaliste de l'AFP devant le centre commercial "Westgate", toujours cerné par les forces de sécurité kényanes, épaulées par des membres des services de sécurité des chancelleries occidentales, en civil mais souvent l'arme à la main.
"Le travail continue mais vous ne pouvez pas précipiter les choses", a déclaré un officier de l'armée, posté près du périmètre de sécurité entourant le centre commercial.
Une dizaine d'assaillants masqués ont fait irruption samedi vers midi dans le centre commercial bondé du "Westgate Mall", semant mort et chaos parmi les familles faisant leurs courses et les badauds attablés aux terrasses des cafés du bâtiment de quatre étages.
Ils ont ouvert le feu à l'arme automatique et à la grenade sur la foule d'un millier de clients et d'employés du centre, un des lieux de promenade préférés des classes aisées et des expatriés de Nairobi.
Les shebab somaliens, liés à Al-Qaïda, ont revendiqué l'attaque en soirée.
"Les moujahidines ont pénétré aujourd'hui vers midi dans Westgate. Ils ont tué plus de 100 infidèles kényans et la bataille se poursuit", ont affirmé les islamistes sur leur compte Twitter, qui a été suspendu dans la nuit.
"Nous vous avions prévenu!"
"Ce que les Kényans voient à Westgate, c'est de la justice punitive pour les crimes commis par leurs soldats" en Somalie "contre les musulmans", ont-ils écrit, rappelant avoir "prévenu le Kenya à de nombreuses reprises".
L'armée kényane était entrée en 2011 dans le sud de la Somalie où elle s'est maintenue depuis, dans le cadre d'une force africaine soutenant le gouvernement somalien et qui a infligé de nombreuses défaites aux islamistes.
"Le message que nous envoyons au gouvernement et à la population kényane est et sera toujours le même: retirez toutes vos forces de notre pays", ont ajouté les shebab.
L'attentat de samedi pourrait être le plus meurtrier à Nairobi depuis une attaque-suicide d'al-Qaïda en août 1998 contre l'ambassade américaine, qui avait fait plus de 200 morts.
Lors d'une allocution télévisée en fin de soirée, le président kényan Uhuru Kenyatta a annoncé un bilan de 39 morts et 150 blessés, précisant avoir "personnellement perdu des membres de (sa) famille" dans le drame.
Deux Françaises figurent parmi les morts, a annoncé la présidence française, qui a condamné un "lâche attentat", également condamné unanimement par les quinze pays membres du Conseil de sécurité des Nations unies.
Deux Canadiens, dont une diplomate, ont également été tués dans l'attaque.
Des Américains figurent parmi les blessés de cet acte "ignoble", selon Washington, et il y a "sans aucun doute" des victimes britanniques qui "se sont retrouvées piégées", a prévenu le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague.
"Seuls les infidèles ont été tués", se sont félicités pour leur part les shebab: "tous les musulmans présents sur place" ont été "escortés hors du centre par nos moujahidines".
Panique et hurlements
Des clients et employés du centre commercial, traumatisés et piégés pendant de longues heures dans le centre, ont continué d'en émerger par petits groupes dans la soirée, au fur et à mesure de la lente et prudente progression des forces de sécurité.
Un policier sur place avait parlé dans l'après-midi de "sept otages" aux mains du commando, mais ce nombre pourrait être plus élevé, vu la fréquentation au moment de l'attaque et l'étendue des lieux, un labyrinthe de boutiques en tout genre où il est aisé de se cacher ou de se retrancher.
Expatriés de toutes nationalités, riches Kényans et Indiens aiment à venir au "Westgate Mall" pendant les weekends pour y faire du shopping, flâner en famille ou se restaurer.
Ce centre commercial, ouvert en 2007 et proche du siège local des Nations unies, compte des restaurants, des cafés, des banques, un grand supermarché et un cinéma multiplexe qui attirent des milliers de personnes chaque jour.
Une cliente rescapée a indiqué avoir passé six heures à se cacher avant d'être secourue.
"J'étais dans un café lorsque j'ai entendu des coups de feu et des explosions. Ensuite j'ai couru pour me cacher dans un magasin. J'ai passé six heures là-dedans", a raconté la femme.
La panique a éclaté dans des hurlements: pères de famille courant en tous sens avec leurs enfants dans les bras, fuyards à la recherche désespérée d'un abri, victimes ensanglantées et agonisantes sur le sol.
Selon un témoin, les assaillants, parlant l'arabe ou le somali, ont "exécuté" des clients.
Sudjar Singh, qui travaille dans le centre, en a réchappé de justesse. "Les hommes armés ont tenté de me tirer dans la tête mais ils m'ont manqué. Au moins 50 personnes ont été touchées" par des balles, a-t-il raconté à l'AFP.
Quant à Kenneth Kerich, il faisait tranquillement ses courses quand "soudain (...) tout le monde s'est mis à courir" au milieu des coups de feu. Je me suis allongé au sol. J'ai vu deux personnes tomber et saigner, sans doute touchées par des balles", a-t-il dit. "Au départ nous pensions que c'était la police qui affrontait des voleurs...".

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