HUMOUR......ENCORE QUE......
POLITIQUE
Syrie: Obama et Poutine se sont parlé en vain, le G20 scindé
Barack Obama et Vladimir Poutine ont finalement parlé en tête-à-tête de la crise en Syrie vendredi à Saint-Pétersbourg, mais ont campé sur les antagonismes qui ont scindé le G20 en deux et provoquent une tension diplomatique croissante.
Le G20 sort divisé en deux camps de ces deux jours de sommet électrique, où la guerre civile syrienne a complètement dominé les habituels sujets économiques.
Onze pays menés par les Etats-Unis ont réclamé dans un communiqué commun une "réponse internationale forte" contre Damas, qui est "clairement" responsable de l'utilisation d'armes chimiques contre sa population. L'Allemagne est le seul pays européen membre du G20 à ne pas avoir signé cet appel.
Une position justifiée par la volonté de la chancelière Angela Merkel de dégager avant tout un "consensus européen", selon un porte-parole.
Barack Obama, qui dit que le monde "ne peut pas rester les bras ballants", était venu sur les terres natales de Vladimir Poutine, principal soutien de Damas, pour rallier le maximum de soutiens à son projet d'attaque. Cette option militaire n'est pas clairement évoquée dans l'appel, mais les signataires jugent quand même que "le monde ne peut pas attendre indéfiniment".
Les pays non signataires se retrouvent de facto ralliés à la Russie, le principal verrou qui bloque le Conseil de sécurité à l'Onu, et qui n'est officiellement pas convaincu de la culpabilité de Damas.
"Constructive"
Barack Obama et Vladimir Poutine se sont vus en tête-à-tête vendredi, au lendemain du dîner officiel du G20 qui avait dressé le constat du blocage.
Le président russe a abordé son homologue américain, "les deux dirigeants ont décidé d'aller dans un coin où ils ont rapproché leurs sièges et se sont parlé entre une vingtaine de minutes et une demi-heure tandis que les autres participants au sommet les observaient", a raconté un haut responsable américain. La conversation a porté essentiellemet sur "l'action militaire que nous envisageons, mais également sur le processus de Genève", a ajouté ce responsable.
L'entretien a été "constructif", ont déclaré les deux hommes au cours de conférences de presse distinctes.
Pour autant, "chacun est resté sur sa position", a dit M. Poutine.
"J'ai dit : 'écoutez, je ne m'attends pas à ce que nous nous mettions d'accord sur la question des armes chimiques'", a rapporté M. Obama.
"Bien qu'il soit possible qu'après la publication du rapport des inspecteurs de l'Onu (sur l'attaque chimique du 21 août, ndlr) il soit plus difficile pour M. Poutine de maintenir sa position", a voulu croire le président américain.
Escalade
Ces entretiens et cet appel international sont tombés alors que les deux pays ont repris de plus belle leur escalade.
"Je pense que les Russes n'ont rien à apporter au débat aux Etats-Unis" sur la Syrie, a affirmé vendredi matin le conseiller adjoint à la sécurité nationale américain, Ben Rhodes, faisant allusion à la possible venue d'une délégation russe aux Etats-Unis.
Jeudi, l'ambassadrice américaine auprès des Nations unies, Samantha Power avait accusé Moscou de prendre le Conseil de sécurité en "otage", verrouillant, avec la Chine, tout projet d'attaque.
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry est arrivé vendredi soir à Vilnius pour une brève tournée en Europe destinée à tenter de convaincre ses homologues de l'UE du bien-fondé du projet de frappes sur la Syrie. Après Vilnius, il se rendra samedi après-midi à Paris, puis dimanche à Londres, avant de regagner les Etats-Unis lundi.
Les Russes ont pour leur part mis en garde contre toute frappe sur les stocks d'armes chimiques en Syrie qui aurait des conséquences sur l'environnement.
Ils ont aussi annoncé un nouveau renforcement de leur dispositif militaire, avec un navire supplémentaire qui ira croiser au large des côtes de leur allié, pour faire face aux navires américains.
Les prochains jalons prévisibles de cette crise sont attendus la semaine prochaine, avec mardi aux Etats-Unis, un discours de M. Obama à la Nation qui tentera de convaincre les élus de l'autoriser à lancer des frappes contre Damas. Un défi "difficile", reconnaît le président américain, qui n'a pas répondu aux questions demandant ce qu'il ferait en cas de rejet.
Le président du Parlement syrien a exhorté vendredi les parlementaires américains à ne pas autoriser de frappe militaire contre son pays, a rapporté vendredi l'agence syrienne officielle Sana.
Lundi prochain, jour de la rentrée parlementaire américaine, le ministre syrien des Affaires étrangères sera à Moscou pour faire le point sur la crise.
Sur le terrain, la tension monte aussi, à tel point que les Etats-Unis ont ordonné l'évacuation de personnel à Beyrouth, et accepté le départ d'employés dans le sud de la Turquie, recommandant d'éviter de se rendre dans ces deux pays.
Au Liban, les autorités ont annoncé un renforcement des mesures de sécurité autour des missions diplomatiques.
L'Italie, signataire de l'appel des onze pays du G20, a envoyé un navire de guerre dans l'est de la Méditerranée, qui pourrait être utilisé pour évacuer les troupes italiennes dans le sud du Liban en cas d'embrasement de ce pays voisin de la Syrie.
Le président français François Hollande, soutien des Etats-Unis, signataire de l'appel, a déclaré vendredi que, si la France attaquait, elle ne frapperait que des "cibles militaires", et pas avant la publication des résultats de l'enquête de l'Onu.
"Allons nous aider la Syrie ? (si elle est attaquée, ndlr), Nous l'aiderons", a assuré M. Poutine vendredi.
En Syrie même, l'armée a lancé vendredi une opération d'envergure avec l'intention apparente de reprendre la localité de Mouadamiyat al-Cham, lieu d'une attaque présumée à l'arme chimique et verrou d'un aéroport militaire stratégique au sud-ouest de Damas, selon une ONG syrienne.
Les rebelles se sont quant à eux retirés de l'une des entrées de Maaloula dont ils avaient pris le contrôle mercredi, a affirmé l'opposition, soulignant sa volonté de préserver les monuments religieux et archéologiques de cette antique cité chrétienne située au nord de Damas.
A LIRE AUSSI >>> Syrie : "Une action militaire peut accélérer la solution politique" (Hollande)
Kerry qui est arrivé cette nuit à Vilnius pour s'entretenir ce samedi matin de manière "informelle" avec ses 28 homologues de l'Union européenne.
Mais cette tâche sera difficile. Ainsi pour le vice-Premier ministre du Luxembourg, Jean Asselborn de nombreux pays de l'UE sont confrontés à un choix "pratiquement impossible", faute des moyens nécessaires : "On n'a pas les moyens militaires de stopper les atrocités du système Assad. On ne les a pas. Il faut être conscient que ça n'existe pas."
Le secrétaire général de l'ONU Ban ki-Moon "sans donner de date" entend qu'il soit publié "assez rapidement", a affirmé M. Hollande.
"Ca peut être aussi un élément d'appréciation pour élargir la coalition qui devra se former", a-t-il espéré.
"Nous ferions en sorte, pour la France, de ne viser que des cibles militaires pour éviter qu'il (Bachar al-Assad, ndlr) puisse laisser penser qu'il y aurait des victimes civiles", a encore dit M. Hollande.
Paris s'avère jusqu'ici le plus fidèle soutien des Etats-Unis pour une intervention militaire en Syrie. Au total onze pays présents au sommet, emmenés par les Washington, ont appelé à une réaction "forte" après l'utilisation d'armes chimiques, mais leur appel conjoint publié vendredi ne mentionne pas spécifiquement l'option militaire.
Sans même attendre le rapport des inspecteurs de l'ONU, les signataires du texte, dont la France, jugent que la responsabilité du régime de Bachar al-Assad dans l'attaque chimique ayant coûté la vie à des centaines de civils est "clairement" établie.
Cet appel a confirmé la ligne de fracture traversant la communauté internationale après un sommet sous haute tension, dont l'hôte Vladimir Poutine n'a pas dévié d'un iota de sa ligne de soutien à Damas.
L'accusation avait requis vendredi matin 20 ans de réclusion contre l'auteur direct du crime, qui était âgé de 25 ans au moment des faits, et 15 ans contre le fils de la victime.
Le procès s'est déroulé toute la semaine à huis clos.
Agé de 60 ans, ancien journaliste au Parisien, Bernard Mazières avait été retrouvé mort le 24 décembre 2010 par sa femme de ménage à son domicile parisien, dans la chambre de son fils, qui vivait chez lui, les parents étant divorcés.
Mme Thibout est en effet un des principaux témoins à charge dans l'affaire Bettencourt, qu'il s'agisse des délits qui auraient été commis aux dépens de Liliane Bettencourt par son entourage personnel, ou par les hommes politiques mis en examen dans l'affaire – l'ancien ministre Eric Woerth ou l'ancien président de la république Nicolas Sarkozy.
UNE IMPORTANTE INDEMNITÉ DE RUPTURE
Son avocat Me Antoine Gillot a déploré "qu'en ouvrant cette enquête préliminaire, le parquet de Bordeaux entretienne la suspicion sur ma cliente, comme l'avait fait le parquet de Nanterre". Celui-ci, qui gérait l'affaire avant qu'elle soit transférée à Bordeaux fin 2010, avait mené une enquête approfondie sur Mme Thibout, et l'avait fait entendre à de nombreuses reprises à l'été 2010, alors qu'elle venait de révéler d'éventuels faits de financement illicite de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.
Les enquêteurs s'étaient intéressés à l'importante indemnité de rupture touchée par la comptable après son licenciement de chez les Bettencourt, en 2008 : 800 000 euros, dont 400 000 versés directement par Mme Bettencourt Meyers.
Mais les juges d'instruction bordelais en charge de l'affaire ont écarté toute subornation de témoin dans cette indemnité, sur laquelle Mme Bettencourt Meyers avait dû s'expliquer déjà devant la brigade financière en août 2010.
"LE BOUC ÉMISSAIRE DE CETTE AFFAIRE"
"Le rôle d'un parquet est de protéger un témoin et non de le montrer du doigt", a ajouté Me Gillot vendredi. Il a jugé l'ouverture de l'enquête "inexplicable, puisque le prêt était à la fois justifié par la situation extrêmement difficile de ma cliente et parfaitement régulier, ce que le parquet ne peut ignorer".
L'avocat a considéré que l'enquête "ne fait que donner du grain à moudre à un certain nombre de personnes mises en examen dans cette affaire", et il s'est interrogé "sur ces fuites concernant une procédure qui devrait rester secrète". "J'en ai assez que ma cliente soit le bouc émissaire de cette affaire", a-t-il conclu.
Plusieurs autres sources, interrogées cette semaine par l'AFP, ont considéré qu'il était peu probable que l'enquête préliminaire débouche sur une mise en examen des deux femmes. Il est clair néanmoins que, pour certains mis en examen du volet abus de faiblesse de l'affaire Bettencourt, la mise en cause du témoin-clé tombe à pic, au moment où la Cour d'appel de Bordeaux doit trancher, le 24 septembre, sur la validité de l'expertise ayant conclu en 2011 à un état de faiblesse de Mme Bettencourt remontant à septembre 2006.
Au moment aussi où, une fois l'arrêt de la Cour d'appel rendu, les juges d'instruction s'apprêtent à distribuer non-lieux et renvois devant le tribunal correctionnel dans ce volet. Le parquet de Bordeaux a requis en juin six non-lieux sur douze mises en examen, notamment au bénéfice de MM Woerth et Sarkozy.
Onze pays menés par les Etats-Unis ont réclamé dans un communiqué commun une "réponse internationale forte" contre Damas, qui est "clairement" responsable de l'utilisation d'armes chimiques contre sa population. L'Allemagne est le seul pays européen membre du G20 à ne pas avoir signé cet appel.
Une position justifiée par la volonté de la chancelière Angela Merkel de dégager avant tout un "consensus européen", selon un porte-parole.
Barack Obama, qui dit que le monde "ne peut pas rester les bras ballants", était venu sur les terres natales de Vladimir Poutine, principal soutien de Damas, pour rallier le maximum de soutiens à son projet d'attaque. Cette option militaire n'est pas clairement évoquée dans l'appel, mais les signataires jugent quand même que "le monde ne peut pas attendre indéfiniment".
Les pays non signataires se retrouvent de facto ralliés à la Russie, le principal verrou qui bloque le Conseil de sécurité à l'Onu, et qui n'est officiellement pas convaincu de la culpabilité de Damas.
"Constructive"
Barack Obama et Vladimir Poutine se sont vus en tête-à-tête vendredi, au lendemain du dîner officiel du G20 qui avait dressé le constat du blocage.
Le président russe a abordé son homologue américain, "les deux dirigeants ont décidé d'aller dans un coin où ils ont rapproché leurs sièges et se sont parlé entre une vingtaine de minutes et une demi-heure tandis que les autres participants au sommet les observaient", a raconté un haut responsable américain. La conversation a porté essentiellemet sur "l'action militaire que nous envisageons, mais également sur le processus de Genève", a ajouté ce responsable.
L'entretien a été "constructif", ont déclaré les deux hommes au cours de conférences de presse distinctes.
Pour autant, "chacun est resté sur sa position", a dit M. Poutine.
"J'ai dit : 'écoutez, je ne m'attends pas à ce que nous nous mettions d'accord sur la question des armes chimiques'", a rapporté M. Obama.
"Bien qu'il soit possible qu'après la publication du rapport des inspecteurs de l'Onu (sur l'attaque chimique du 21 août, ndlr) il soit plus difficile pour M. Poutine de maintenir sa position", a voulu croire le président américain.
Escalade
Ces entretiens et cet appel international sont tombés alors que les deux pays ont repris de plus belle leur escalade.
"Je pense que les Russes n'ont rien à apporter au débat aux Etats-Unis" sur la Syrie, a affirmé vendredi matin le conseiller adjoint à la sécurité nationale américain, Ben Rhodes, faisant allusion à la possible venue d'une délégation russe aux Etats-Unis.
Jeudi, l'ambassadrice américaine auprès des Nations unies, Samantha Power avait accusé Moscou de prendre le Conseil de sécurité en "otage", verrouillant, avec la Chine, tout projet d'attaque.
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry est arrivé vendredi soir à Vilnius pour une brève tournée en Europe destinée à tenter de convaincre ses homologues de l'UE du bien-fondé du projet de frappes sur la Syrie. Après Vilnius, il se rendra samedi après-midi à Paris, puis dimanche à Londres, avant de regagner les Etats-Unis lundi.
Les Russes ont pour leur part mis en garde contre toute frappe sur les stocks d'armes chimiques en Syrie qui aurait des conséquences sur l'environnement.
Ils ont aussi annoncé un nouveau renforcement de leur dispositif militaire, avec un navire supplémentaire qui ira croiser au large des côtes de leur allié, pour faire face aux navires américains.
Les prochains jalons prévisibles de cette crise sont attendus la semaine prochaine, avec mardi aux Etats-Unis, un discours de M. Obama à la Nation qui tentera de convaincre les élus de l'autoriser à lancer des frappes contre Damas. Un défi "difficile", reconnaît le président américain, qui n'a pas répondu aux questions demandant ce qu'il ferait en cas de rejet.
Le président du Parlement syrien a exhorté vendredi les parlementaires américains à ne pas autoriser de frappe militaire contre son pays, a rapporté vendredi l'agence syrienne officielle Sana.
Lundi prochain, jour de la rentrée parlementaire américaine, le ministre syrien des Affaires étrangères sera à Moscou pour faire le point sur la crise.
Sur le terrain, la tension monte aussi, à tel point que les Etats-Unis ont ordonné l'évacuation de personnel à Beyrouth, et accepté le départ d'employés dans le sud de la Turquie, recommandant d'éviter de se rendre dans ces deux pays.
Au Liban, les autorités ont annoncé un renforcement des mesures de sécurité autour des missions diplomatiques.
L'Italie, signataire de l'appel des onze pays du G20, a envoyé un navire de guerre dans l'est de la Méditerranée, qui pourrait être utilisé pour évacuer les troupes italiennes dans le sud du Liban en cas d'embrasement de ce pays voisin de la Syrie.
Le président français François Hollande, soutien des Etats-Unis, signataire de l'appel, a déclaré vendredi que, si la France attaquait, elle ne frapperait que des "cibles militaires", et pas avant la publication des résultats de l'enquête de l'Onu.
"Allons nous aider la Syrie ? (si elle est attaquée, ndlr), Nous l'aiderons", a assuré M. Poutine vendredi.
En Syrie même, l'armée a lancé vendredi une opération d'envergure avec l'intention apparente de reprendre la localité de Mouadamiyat al-Cham, lieu d'une attaque présumée à l'arme chimique et verrou d'un aéroport militaire stratégique au sud-ouest de Damas, selon une ONG syrienne.
Les rebelles se sont quant à eux retirés de l'une des entrées de Maaloula dont ils avaient pris le contrôle mercredi, a affirmé l'opposition, soulignant sa volonté de préserver les monuments religieux et archéologiques de cette antique cité chrétienne située au nord de Damas.
Syrie : onze pays pour une "réponse internationale forte"
Obama va maintenant devoir convaincre le Congrès américain © Reuters - Kevin Lamarque
A l'issue du sommet du G20 de Saint-Pétersbourg, la Maison Blanche a diffusé un appel signé par onze pays jugeant que la responsabilité du régime de Bachar al-Assad était "clairement" établie dans l'attaque du 21 août. Et demandant une réponse "forte". Un texte qui ne mentionne pas une intervention militaire.
"Nous condamnons dans les termes les plus fermes l'horrible attaque par des armes chimiques dans les faubourgs de Damas le 21 août, qui a coûté la vie à tant d'hommes, de femmes et d'enfants. Les preuves mettent clairement en évidence la responsabilité dugouvernement syrien dans cette attaque. Nous appelons à une réponse internationale forte à cette grave violation des règles et des valeurs en vigueur dans le monde, afin d'envoyer un message clair pour que ce genre d'atrocité ne se répète pas. Ceux qui ont commis ces crimes doivent en porter la responsabilité. Les signataires ont depuis toujours demandé une résolution forte du Conseil de sécurité des Nations-Unies", mais ce dernier "est paralysé, comme il l'a toujours été depuis deux ans et demi" et "le monde ne peut attendre le résultat d'interminables processus voués à l'échec".
Ce texte, qui ne mentionne pas explicitement une intervention militaire, a été signé par dix pays du G20 plus l'Espagne qui en est l'invité permanent. Les autres signataires sont l'Australie, le Canada, la France, l'Italie, le Japon, la Corée du Sud, l'Arabie Saoudite, la Turquie, le Royaume-Uni et les Etats-Unis
A LIRE AUSSI >>> Syrie : "Une action militaire peut accélérer la solution politique" (Hollande)
John Kerry en tournée en Europe
Une liste qu'aimerait bien allonger le secrétaire d'Etat américain JohnKerry qui est arrivé cette nuit à Vilnius pour s'entretenir ce samedi matin de manière "informelle" avec ses 28 homologues de l'Union européenne.
Mais cette tâche sera difficile. Ainsi pour le vice-Premier ministre du Luxembourg, Jean Asselborn de nombreux pays de l'UE sont confrontés à un choix "pratiquement impossible", faute des moyens nécessaires : "On n'a pas les moyens militaires de stopper les atrocités du système Assad. On ne les a pas. Il faut être conscient que ça n'existe pas."
Le président français François Hollande a assuré vendredi qu'il attendrait le rapport des inspecteurs de l'ONU sur l'attaque chimique du 21 août en Syrie avant de frapper le régime de Damas, et ne viserait que des cibles militaires.
"Oui, nous allons attendre le rapport des inspecteurs comme nous allons attendre le vote du Congrès" américain, qui doit débattre du sujet à partir du 9 septembre, a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet du G20 à Saint-Pétersbourg (Russie).Le secrétaire général de l'ONU Ban ki-Moon "sans donner de date" entend qu'il soit publié "assez rapidement", a affirmé M. Hollande.
"Ca peut être aussi un élément d'appréciation pour élargir la coalition qui devra se former", a-t-il espéré.
"Nous ferions en sorte, pour la France, de ne viser que des cibles militaires pour éviter qu'il (Bachar al-Assad, ndlr) puisse laisser penser qu'il y aurait des victimes civiles", a encore dit M. Hollande.
Paris s'avère jusqu'ici le plus fidèle soutien des Etats-Unis pour une intervention militaire en Syrie. Au total onze pays présents au sommet, emmenés par les Washington, ont appelé à une réaction "forte" après l'utilisation d'armes chimiques, mais leur appel conjoint publié vendredi ne mentionne pas spécifiquement l'option militaire.
Sans même attendre le rapport des inspecteurs de l'ONU, les signataires du texte, dont la France, jugent que la responsabilité du régime de Bachar al-Assad dans l'attaque chimique ayant coûté la vie à des centaines de civils est "clairement" établie.
Cet appel a confirmé la ligne de fracture traversant la communauté internationale après un sommet sous haute tension, dont l'hôte Vladimir Poutine n'a pas dévié d'un iota de sa ligne de soutien à Damas.
Les Etats-Unis n'attendront pas le rapport de l'ONU pour frapper la Syrie
John Kerry à Washington le 4 septembre. (Photo Jason Reed. Reuters)
Lors d’une réunion avec les 28 ministres des Affaires étrangères européens, John Kerry a indiqué que son pays «n’avait pas décidé d’attendre» ce rapport sur les armes chimiques pour éventuellement attaquer Damas.
Libération
Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a signifié ce samedi à Vilnius à ses homologues européens que les Etats-Unis ne s’étaient pas engagés à attendre le rapport de l’ONU sur les armes chimiques en Syrie avant d’éventuellement frapper Damas.
Au cours d’une réunion avec les 28 ministres des Affaires étrangères des pays de l’Union européenne, Kerry «a indiqué qu’il ferait état devant l’équipe (du Conseil) de sécurité nationale [cabinet de politique étrangère de la Maison Blanche, ndlr] des recommandations de certains des membres de l’UE d’attendre les résultats de l’inspection de l’ONU», explique un responsable du département d’Etat. Mais le chef de la diplomatie américaine a «également dit clairement que les Etats-Unis n’avaient pas décidé d’attendre» ce rapport pour éventuellement agir, a précisé ce diplomate présent dans la salle de négociations dans la capitale de la Lituanie, pays qui préside actuellement l’UE.
John Kerry a tenté ce samedi de convaincre l’Union européenne d’appuyer l’idée de frappes sur la Syrie, au lendemain d’un G20 où le président Barack Obama n’a pas réussi à obtenir un large soutien sur ce projet. La plupart des 28, à l’exception de la France et du Danemark, sont très réticents, voire opposés, à une action militaire.
La communauté internationale attend que l’ONU rende public, à une date encore indéterminée, le rapport de ses experts ayant inspecté les banlieues de Damas attaquées aux armes chimiques le 21 août. L’Allemagne a appelé l’ONU à le publier «le plus rapidement possible».
Le président français François Hollande a fait un geste en direction des autres Européens, notamment des Allemands, en annonçant qu’il attendrait le rapport de l’ONU avant de donner éventuellement l’ordre de frapper le régime de Damas. «Cela peut être un élément d’appréciation pour élargir la coalition qui devra se former», a-t-il espéré.
Au cours d’une réunion avec les 28 ministres des Affaires étrangères des pays de l’Union européenne, Kerry «a indiqué qu’il ferait état devant l’équipe (du Conseil) de sécurité nationale [cabinet de politique étrangère de la Maison Blanche, ndlr] des recommandations de certains des membres de l’UE d’attendre les résultats de l’inspection de l’ONU», explique un responsable du département d’Etat. Mais le chef de la diplomatie américaine a «également dit clairement que les Etats-Unis n’avaient pas décidé d’attendre» ce rapport pour éventuellement agir, a précisé ce diplomate présent dans la salle de négociations dans la capitale de la Lituanie, pays qui préside actuellement l’UE.
John Kerry a tenté ce samedi de convaincre l’Union européenne d’appuyer l’idée de frappes sur la Syrie, au lendemain d’un G20 où le président Barack Obama n’a pas réussi à obtenir un large soutien sur ce projet. La plupart des 28, à l’exception de la France et du Danemark, sont très réticents, voire opposés, à une action militaire.
La communauté internationale attend que l’ONU rende public, à une date encore indéterminée, le rapport de ses experts ayant inspecté les banlieues de Damas attaquées aux armes chimiques le 21 août. L’Allemagne a appelé l’ONU à le publier «le plus rapidement possible».
Le président français François Hollande a fait un geste en direction des autres Européens, notamment des Allemands, en annonçant qu’il attendrait le rapport de l’ONU avant de donner éventuellement l’ordre de frapper le régime de Damas. «Cela peut être un élément d’appréciation pour élargir la coalition qui devra se former», a-t-il espéré.
Syrie : l’Allemagne signe l’appel à une réaction « forte »
Onze pays, dont la France et les Etats-Unis, ont lancé vendredi un appel à une « réponse internationale forte » après les attaques chimiques en Syrie. Les ministres européens des Affaires étrangères, réunis ce samedi, appellent aussi à une « réponse claire et forte ».
De onze, ils passent à douze. Un saut quantitatif, mais surtout politique, car c’est un pays influent qui se rallie : l’Allemagne. Le pays a décidé samedi de se joindre à l’appel, lancé à la fin du sommet du G20, à une réaction internationale « forte » après les attaques chimiques en Syrie, a annoncé son ministre des Affaires étrangères Guido Westervelle.
Ce texte condamne « fermement » l’utilisation de l’arme chimique le 21 août dans la banlieue de Damas et pointe du doigt la responsabilité « claire » de Damas. Il ne va pas jusqu’à recommander une riposte militaire mais appelle à une « réponse internationale forte à cette grave violation des règles et de la conscience mondiales qui signifiera clairement que ce genre d’atrocités ne doit pas se répéter. Ceux qui ont commis ce crime doivent en rendre compte »
Proposé par Barack Obama, il porte les signatures des chefs d’Etat et de gouvernement australien, canadien, français, italien, japonais, sud-coréen, saoudien, espagnol, turc, britannique et américain. Absente remarquée, l’Allemagne les a finalement rejoint ce samedi. Cette annonce a été saluée par le ministre français, Laurent Fabius, qui a déclaré : « le fait que l’Europe est ensemble est une bonne chose ».
Rapport de l’Onu
Par ailleurs, les ministres européens des Affaires étrangères, réunis ce samedi à Vilnius en présence du secrétaire d’Etat américain John Kerry, ont appelé à une « réponse claire et forte » aux attaques chimiques du 21 août en Syrie, a déclaré la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton. Lisant la déclaration finale, Catherine Ashton a précisé que les ministres étaient tombés d’accord sur le fait que de « fortes présomptions » indiquaient que le régime syrien était responsable des attaques à l’arme chimique ayant fait des centaines de morts dans la banlieue de Damas.
Au début de la réunion, plusieurs ministres avaient affirmé qu’il était important d’attendre, pour se prononcer, les résultats du rapport des inspecteurs de l’ONU sur les attaques chimiques. Les ministres ont salué l’annonce faite vendredi soir par François Hollande que la France attendrait le rapport de l’ONU sur les armes chimiques avant d’éventuelles frappes.
Au moins 18 morts dans un double attentat en Somalie
De fortes explosions ont eu lieu dans la capitale du pays, Mogadiscio, près du Théâtre national.
Libération
Un double attentat a fait 18 morts ce samedi à Mogadiscio, la capitale de la Somalie, selon la police. «Dix-huit personnes au moins ont été tuées dans l’attentat», a dit un policier, Mohamed Dahir. Un journaliste de l’AFP a dit avoir compté douze corps sur place.
«Il y a eu deux fortes explosions sur un parking près du Théâtre national», a déclaré un policier, Mohamed Adan, à l’AFP. Selon des policiers et des témoins, la première déflagration a été provoquée par une voiture chargée d’explosifs stationnée près d’un restaurant proche du théâtre.
Quelques minutes plus tard, «un kamikaze s’est fait exploser dans une foule de gens qui se précipitaient vers le lieu de la première explosion», a dit un responsable gouvernemental de la sécurité, Ahmed Weli Said. Les attentats n’ont pas été revendiqués dans l’immédiat.
Le Théâtre national de Mogadiscio a rouvert en 2012 après avoir été fermé pendant une vingtaine d’années. Quelques semaines après la réouverture, il a été la cible des insurgés islamistes shebab dont un kamikaze a tué deux responsables sportifs somaliens qui y participaient à un évènement.
«Il y a eu deux fortes explosions sur un parking près du Théâtre national», a déclaré un policier, Mohamed Adan, à l’AFP. Selon des policiers et des témoins, la première déflagration a été provoquée par une voiture chargée d’explosifs stationnée près d’un restaurant proche du théâtre.
Quelques minutes plus tard, «un kamikaze s’est fait exploser dans une foule de gens qui se précipitaient vers le lieu de la première explosion», a dit un responsable gouvernemental de la sécurité, Ahmed Weli Said. Les attentats n’ont pas été revendiqués dans l’immédiat.
Le Théâtre national de Mogadiscio a rouvert en 2012 après avoir été fermé pendant une vingtaine d’années. Quelques semaines après la réouverture, il a été la cible des insurgés islamistes shebab dont un kamikaze a tué deux responsables sportifs somaliens qui y participaient à un évènement.
Elections en Australie: Tony Abbott, le « moine fou » déjà victorieux
Peut-on annoncer une victoire avant même le résultat d'une élection ? Dans le cas de Tony Abbott, l'affirmative s'impose de fait. Alors que les Australiens sont appelés à voter pour les élections législatives, samedi 7 septembre, le triomphe du chef de file des libéraux est déjà reconnu de tous. Car pour celui qui, sauf coup de théâtre de dernière minute, deviendra bientôt le 29e premier ministre du pays, la victoire la plus précieuse ne sera pas le résultat des urnes, mais bien celle d'être passé de "monsieur inéligible" à "l'homme providentiel".
Dernier jour de campagne, jeudi 5 septembre, dans les allées du marché aux fruits et légumes de Flemington, dans la banlieue ouest de Sydney. Alors que Tony Abbott évolue parmi les étals, posant volontiers pour les objectifs avec les bambins tendus à bout de bras par des parents ravis, Nio Barbaro, un producteur d'oeuf de la région originaire d'Italie, s'agenouille au pied du candidat. "Est-ce que vous êtes le bon ? On a besoin de vous pour réparer le pays". "Oui, mon ami", répond calmement Tony Abbott, avant de se laisser embrasser sur le front par le vieil homme. La scène, quasiment biblique, résume à elle seule le tour de force réalisé par le conservateur.
Tony Abbott revient pourtant de très loin. Né à Londres en 1957, il arrive en Australie à l'âge de trois ans. Inscrit à l'université jésuite de Sydney, le St Ignatius College, il se fait notamment remarquer pour ses qualités sportives, et devient un membre éminent de l'équipe de boxe de l'établissement. Mais le sport n'est qu'un loisir pour celui qui, à 26 ans, décide d'entrer au séminaire pour devenir prêtre. Tony Abbott renoncera finalement à sa vocation, trois ans avant d'entrer dans les ordres. De ces années de jeunesse, Tony Abbott gardera une proximité avec l'Eglise, un sens du traditionalisme, et un surnom, "le moine fou".
Son parcours, ensuite, illustre bien toutes les contradictions de l'homme. Sous l'influence de son mentor, l'ancien premier ministre libéral, John Howard, Tony Abbott se lance en politique. En 1994, il est élu député dans la circonscription de Warringah, dans la banlieue nord de Sydney. Propulsé ministre de l'emploi puis de la santé dans les gouvernements de John Howard (2001-2007), il se taille au fil des années une réputation de combattant politique agressif, avec lequel il est difficile de traiter. "Un politicien doit être un chef, mais ne peut pas être un dictateur", expliquait-il dans l'un de ses premiers essais, "les partis politiques, comme les équipes de rugby, ont besoin d'hommes forts."
Après la victoire des travaillistes en 2007, Tony Abbott devient un membre de premier plan de l'opposition. En 2009, il est finalement élu par ses pairs pour diriger le parti, malgré ses dérapages réguliers qui lui valent les quolibets de la presse australienne. Farouche opposant au mariage homosexuel, Tony Abbott se fait connaître pour ses sorties misogynes, considérant notamment l'avortement comme "une solution de facilité", et ses positions climato-sceptiques, qualifiant le réchauffement climatique de "connerie absolue".
Peu réputé pour sa finesse d'esprit, il est ainsi caricaturé en maillot de bain moulant et traditionnel bonnet des sauveteurs en mer, tenue qu'il arbore à chaque manifestation sportive à laquelle il participe. Dans une note datée de 2007 et publiée par WikiLeaks,
un ancien ambassadeur américain en Australie qualifiait ainsi le conservateur comme un "homme marqué très à droite et qui polarise", avec une "forte propension à se montrer insensible et à provoquer la controverse". "Monsieur inéligible", avait résumé l'un des poids lourds du parti libéral, alors que sa place de leader était controversé.
un ancien ambassadeur américain en Australie qualifiait ainsi le conservateur comme un "homme marqué très à droite et qui polarise", avec une "forte propension à se montrer insensible et à provoquer la controverse". "Monsieur inéligible", avait résumé l'un des poids lourds du parti libéral, alors que sa place de leader était controversé.
Après la prise de pouvoir de Julia Gillard en 2010, Tony Abbott campe pourtant encore un peu plus sur ses positions, ce qui lui vaut d'être qualifié de machiste par la première ministre en personne en plein Parlement, dans un discours qui a fait date. Elle répondait notamment à une sortie de Tony Abbott qui, voulant critiquer la taxe carbone mise au point par le gouvernement Gillard, avait expliqué "que les femmes au foyer australiennes doivent comprendreque, si elles amènent leur linge à repasser au pressing, elles vont payer plus cher, mais en même temps, leur facture d’électricité sera plus élevée si elles font leur repassage elles-mêmes".
Dans la même période, Tony Abbott a également été accusé d’avoir agressé physiquement, dans les années 1970 alors qu’il était étudiant, une rivale lors d’une élection interne au sein de l’université. Des accusations que le leader des libéraux a toujours réfutées.
Mais alors qu'est ce qui a permis à Tony Abbott de devenir celui dont le triomphe est annoncé samedi à la une de tous les journaux du pays ? "Ces derniers mois, Tony Abbott a énormément travaillé pour lisser son image", analyse Lisa Hill, professeur en sciences politique à l'université d'Adélaïde. "La carte familiale était son va-tout".
Honni par une large majorité des Australiennes, Tony Abbott a en effet su miser ces derniers mois sur la personnalité de sa femme et surtout de ses deux filles, Bridget et Frances, respectivement 20 et 22 ans. Les deux jeunes femmes ont ainsi fait des apparitions régulières à ses côtés, cherchant à donner une image différente de l'homme politique."Pour être honnête, papa est super cool", expliquait ainsi Frances dans une interview très remarquée au Sun Herald, c'est "la personne la plus cool et calme que je connaisse. C'est difficile de le décrire, mais ce n'est vraiment pas un gros idiot comme on voudrait le faire croire." Toutes les deux en faveur du mariage homosexuel, elles ont contribué à adoucir l'image de Tony Abbott, dont le rôle de père avait jusque là était résumé par le fait qu'il avait demandé à ses filles de rester vierges jusqu'au mariage. La tâche était toutefois difficile, comme le prouve la dernière gaffe de leur père, qui, dans un message diffusé vendredi 6 août, explique qu'il faut voter pour lui parce qu'il est "le mec avec deux filles pas désagréables à regarder".
Mais si le conservateur a beaucoup travaillé sur son image, abandonnant le plus souvent possible son costume de sportif dénué de sentiments, "il a avant tout profité du fait que les travaillistes s'entretuent en face", explique Zareh Ghazarian, analyste politique à la Monash University. Le chaos dans le camp adverse a en effet laisser un boulevard aux libéraux pour s'imposer dans le coeur des Australiens. "Le résultat, c'est que Tony Abbott est toujours assez impopulaire, mais que les libéraux vont gagner", analyse le spécialiste.
Son adversaire, l'actuel premier ministre travailliste, Kevin Rudd, s'est en effet échiné durant toute la campagne pour faire ressortir le spectre de ce Tony Abbott mal-aimé. Qualifié par son opposant de violent et d’extrémiste prêt à fait plonger l'Australie dans l'austérité, Tony Abbott "a eu la force incroyable de rester calme et de ne pas rentrer dans le jeu du dénigrement", explique Zareh Ghazarian. En se hissant au dessus du débat, il n'a cessé de répéter la formule magique sur laquelle il a bâti sa campagne : "la fin des dépenses inutiles, la fin des bateaux de demandeurs d'asile, la fin de la taxe carbone".
Forts de leur avance dans les sondages, les libéraux se sont même offerts le luxe de ne dévoiler le budget de leur programme que deux jours avant le scrutin. Celui-ci montre assez classiquement des coupes drastiques notamment dans l'aide extérieure de l'Australie et dans le secteur public. Symbole toutefois de la marque de Tony Abbott dans le parti, l'un des projets les plus ambitieux du programme met en place l'un des plus généreux congés maternité au monde, destiné directement à séduire l'électorat féminin. Une stratégie payante, à en croire les sondages, puisqu'il devance de plus de dix points son adversaire dans les derniers sondages.
Interrogé par The Economist, David Marr, l'auteur de la biographie de Tony Abbott, Animal politique, affirme que l'Australie "n'a jamais connu un potentiel premier ministre dont le comportement soit si difficile à prédire." "Parce qu'il n'a été jusque là qu'un chien d'attaque focalisé sur le fait de gagner les élections, sa capacité à gouverner en tant que premier ministre est tout à fait inconnue."
SYDNEY (Nouvelle-Galles du Sud) - L'opposition conservatrice a remporté les élections en Australie samedi, selon la télévision publique, mettant un terme à six ans de pouvoir travailliste marqués par une économie robuste mais aussi des luttes fratricides.
Le dirigeant du parti libéral, Tony Abbott, devrait donc succéder au travailliste Kevin Rudd au poste de Premier ministre.
La coalition (dominée par les conservateurs) est déjà assurée d'avoir remporté 74 sièges. A partir de là, ils vont avoir la majorité. Je pense que nous pouvons dire que le gouvernement a perdu, a déclaré Antony Green, le spécialiste des élections de la chaîne de télévision publique ABC.
La chambre basse du Parlement compte 150 sièges.
Selon ABC, qui s'appuie sur des sondages sorties des urnes, la coalition dominée par le parti libéral aura 90 sièges, contre 58 pour les travaillistes. Les deux sièges restants iront aux formations indépendantes.
Plusieurs ministres du gouvernement sortant ont déjà reconnu avoir perdu. Le gouvernement va essuyer une défaite ce soir, avait déclaré peu avant le ministre de la Défense Stephen Smith à ABC.
Les deux mandats du Labour (de trois ans) ont été marqués par des luttes intestines, qui ont lassé les Australiens. Kevin Rudd a été Premier ministre de 2007 à 2010 avant d'être poussé dehors sans ménagement par sa propre formation, fatiguée de son caractère difficile, et remplacé aussi sec par Julia Gillard.
Cette dernière, première femme à devenir chef de gouvernement en Australie, a été à son tour renversée par ses alliés en juin dernier, en raison de sondages catastrophiques, et remplacée par... Kevin Rudd.
J'aurais voté pour Julia Gillard, a déclaré une électrice au bureau de vote de l'école de Bondi Beach, à Sydney. Le Labour a perdu ma voix avec cette affaire.
Je suis persuadé que cette élection a été perdue par le gouvernement plutôt que gagnée par l'opposition, a asséné l'ancien Premier ministre travailliste Bob Hawke, qui a accompli quatre mandats dans les années 1980 et 90. Les intrigues et la poursuite d'intérêts particuliers ont dominé plus qu'ils n'auraient dû le faire, et dans ce processus, les valeurs n'étaient plus au centre des débats, a-t-il ajouté.
Kevin Rudd pourrait même perdre son siège de député, dans la circonscription de Griffith, dans l'Etat du Queensland (nord-est), selon un sondage de Newspoll.
Quant à Tony Abbott, réputé pour ses gaffes, il a su polir son image et tenir sa langue, à quelques exceptions près. Il a en outre bénéficié du soutien du groupe de presse de Rupert Murdoch, largement dominant en Australie.
Il a promis d'abolir la taxe carbone que doivent payer les plus gros pollueurs du pays, instaurée par les travaillistes, payer six mois de congés maternité aux futures mères, tout en réalisant des milliards de dollars australiens d'économie.
Le principal argument de campagne de Kevin Rudd était l'économie. L'Australie est le seul grand pays occidental à avoir échappé à la récession en 2008, grâce aux matières premières dont ses sous-sols regorgent et à la demande des puissances émergentes, dont l'Inde et la Chine.
Kevin Rudd crédite son parti d'une bonne gestion de cette manne.
Mais le ralentissement de l'activité en Chine, principal partenaire commercial du pays, et la baisse des cours des matières premières freinent la croissance australienne depuis plusieurs mois.
Elle n'était plus que de 2,6% au deuxième trimestre 2013 sur un an, un taux toujours honorable mais inférieur aux plus de 3% de ces dernières années. Le chômage, qui oscille actuellement autour des 5,5%, est attendu à la hausse. La fin du boom minier présente le principal défi du pays pour les années à venir.
L'Australie, fatiguée des disputes des travallistes, élit un dirigeant conservateur
SYDNEY (Nouvelle-Galles du Sud) - L'opposition conservatrice a remporté les élections en Australie samedi, selon la télévision publique, mettant un terme à six ans de pouvoir travailliste marqués par une économie robuste mais aussi des luttes fratricides.
Le dirigeant du parti libéral, Tony Abbott, devrait donc succéder au travailliste Kevin Rudd au poste de Premier ministre.
La coalition (dominée par les conservateurs) est déjà assurée d'avoir remporté 74 sièges. A partir de là, ils vont avoir la majorité. Je pense que nous pouvons dire que le gouvernement a perdu, a déclaré Antony Green, le spécialiste des élections de la chaîne de télévision publique ABC.
La chambre basse du Parlement compte 150 sièges.
Selon ABC, qui s'appuie sur des sondages sorties des urnes, la coalition dominée par le parti libéral aura 90 sièges, contre 58 pour les travaillistes. Les deux sièges restants iront aux formations indépendantes.
Plusieurs ministres du gouvernement sortant ont déjà reconnu avoir perdu. Le gouvernement va essuyer une défaite ce soir, avait déclaré peu avant le ministre de la Défense Stephen Smith à ABC.
Les deux mandats du Labour (de trois ans) ont été marqués par des luttes intestines, qui ont lassé les Australiens. Kevin Rudd a été Premier ministre de 2007 à 2010 avant d'être poussé dehors sans ménagement par sa propre formation, fatiguée de son caractère difficile, et remplacé aussi sec par Julia Gillard.
Cette dernière, première femme à devenir chef de gouvernement en Australie, a été à son tour renversée par ses alliés en juin dernier, en raison de sondages catastrophiques, et remplacée par... Kevin Rudd.
J'aurais voté pour Julia Gillard, a déclaré une électrice au bureau de vote de l'école de Bondi Beach, à Sydney. Le Labour a perdu ma voix avec cette affaire.
Je suis persuadé que cette élection a été perdue par le gouvernement plutôt que gagnée par l'opposition, a asséné l'ancien Premier ministre travailliste Bob Hawke, qui a accompli quatre mandats dans les années 1980 et 90. Les intrigues et la poursuite d'intérêts particuliers ont dominé plus qu'ils n'auraient dû le faire, et dans ce processus, les valeurs n'étaient plus au centre des débats, a-t-il ajouté.
Kevin Rudd pourrait même perdre son siège de député, dans la circonscription de Griffith, dans l'Etat du Queensland (nord-est), selon un sondage de Newspoll.
Quant à Tony Abbott, réputé pour ses gaffes, il a su polir son image et tenir sa langue, à quelques exceptions près. Il a en outre bénéficié du soutien du groupe de presse de Rupert Murdoch, largement dominant en Australie.
Il a promis d'abolir la taxe carbone que doivent payer les plus gros pollueurs du pays, instaurée par les travaillistes, payer six mois de congés maternité aux futures mères, tout en réalisant des milliards de dollars australiens d'économie.
Le principal argument de campagne de Kevin Rudd était l'économie. L'Australie est le seul grand pays occidental à avoir échappé à la récession en 2008, grâce aux matières premières dont ses sous-sols regorgent et à la demande des puissances émergentes, dont l'Inde et la Chine.
Kevin Rudd crédite son parti d'une bonne gestion de cette manne.
Mais le ralentissement de l'activité en Chine, principal partenaire commercial du pays, et la baisse des cours des matières premières freinent la croissance australienne depuis plusieurs mois.
Elle n'était plus que de 2,6% au deuxième trimestre 2013 sur un an, un taux toujours honorable mais inférieur aux plus de 3% de ces dernières années. Le chômage, qui oscille actuellement autour des 5,5%, est attendu à la hausse. La fin du boom minier présente le principal défi du pays pour les années à venir.
La Cour suprême du Chili reconnaît ses "graves manquements" pendant la dictature Pinochet
Le Monde.fr avec AFP
La Cour suprême du Chili, plus haute institution du pouvoir judiciaire, a reconnu, vendredi 7 septembre pour la première fois, ses manquements envers les victimes du régime pendant la dictature d'Augusto Pinochet. Elle s'est toutefois abstenue de demander pardon, à quelques jours du quarantième anniversaire du coup d'Etat qui a renversé le gouvernement socialiste de Salvador Allende, le 11 septembre 1973.
"Nous sommes arrivés à la conviction qu'il n'y a pas d'autre attitude possible que de reconnaître les graves actions et manquements commis à l'époque", a déclaré publiquement le président de la Cour suprême, Rubén Ballesteros. L'institution a estimé que "vu avec le regard d'aujourd'hui", il "lui appartenait clairement de dire que cela a constitué une abdication de son rôle judiciaire".
DEMANDER PARDON
L'ex-président de la Cour, Milton Juica, a toutefois expliqué qu'une éventuelle demande de pardon avait été examinée, mais qu'il avait été décidé que cette démarche devait se faire de manière "personnelle".
Mercredi, l'association des magistrats du Chili a, elle, demandé pardon pour avoir failli à protéger les victimes du régime de Pinochet. "L'heure est venue de demander pardon aux victimes, à leurs proches et à la société chilienne", ont dit les juges dans une déclaration inédite.
MANQUEMENT AU DEVOIR DE PROTECTION
"Nous devons le dire et le reconnaître clairement et avec force : le pouvoir judiciaire – et, en particulier, la Cour suprême de l'époque – a manqué à son devoir de garant des droits fondamentaux et de protection des victimes face aux abus de l'Etat", ont également déclaré les juges.
Quelque 5 000 demandes de protection pour les disparus ou les personnes détenues illégalement avaient été rejetées sous la dictature par les tribunaux chiliens, qui prétextaient ne pas avoir d'informations à ce sujet. Entre 1973 et 1990, pendant la dictature de Pinochet, environ 3 200 personnes sont mortes ou ont disparu, selon les organisations de défense des droits de l'homme.
Sécurité à Marseille: les élus à l’épreuve d’un «pacte national»
Policiers et médecins légistes sur les lieux où Adrien Anigo, le fils du directeur sportif de l'Olympique de Marseille, a été tué par balles, le 5 septembre 2013 à Marseille (Photo Anne-Christine Poujoulat. AFP)
Libération
Deux jours après le 15e règlement de comptes mortel de 2013 à Marseille et sa proche région, une table ronde sur la sécurité dans la ville se tient en préfecture samedi, nouvelle tentative pour apporter des réponses à ce qui s’apparente désormais à une cause nationale.
Elle fait immédiatement suite à l’annonce jeudi par le ministre de l’Intérieur Manuel Valls de la nécessité d’établir «avec tous les élus (...) un pacte national» pour venir à bout du trafic de drogue à Marseille.
Depuis Saint-Pétersbourg (Russie) où il participe au G20, le président François Hollande a soutenu vendredi cette idée de pacte «pour dire que Marseille mérite mieux que cette image» dégradée par ces assassinats.
Tous les parlementaires et principaux élus de Marseille, ainsi que le président du conseil général des Bouches-du-Rhône Jean-Noël Guérini et celui du conseil régional PACA Michel Vauzelle sont ainsi conviés à 10h00 par le préfet de région Michel Cadot et le préfet de police Jean-Paul Bonnetain.
Objet de la réunion: «la sécurité traitée dans une approche globale comprenant l’éducation, la santé, l’emploi, l’habitat et le volet social», selon le communiqué de la préfecture.
gouvernement Ce n’est pourtant pas la première fois qu’est évoquée la nécessité d’une «approcheglobale» pour les problèmes de Marseille. C’est ce que préconisait déjà le gouvernement, voici exactement un an, le 6 septembre 2012, à l’issue d’un comité interministériel consacré à Marseille quelques jours après un règlement de comptes mortel. Création d’une métropole, mesures de soutien scolaire, renforcement des effectifs policiers: des mesures étaient lancées.
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, accompagné de cinq de ses ministres, avait aussi répété le 20 août à Marseille qu’il fallait du temps pour «casser les gangs et l’économie souterraine du
trafic de drogue», annonçant au passage d’autres mesures concrètes pour octobre. Un nouveau règlement de comptes venait de se produire.
«Tsunami médiatique»
La liste macabre s’est depuis encore allongée, renforçant l’idée d’une certaine impuissance des pouvoirs publics.
La journée de jeudi a ainsi été exceptionnellement sanglante: deux hommes ont été abattus, dont le fils du directeur sportif de l’OM José Anigo, à deux endroits différents, à Marseille et La Ciotat, ce qui ne s’était jamais produit.
Ce double assassinat a comme stoppé net les querelles politiques locales qui agitent la ville à l’approche des municipales, y compris au sein même du PS, qui doit désigner son candidat au terme d’une primaire en octobre.
Le sénateur-maire (UMP) Jean-Claude Gaudin, qui ne manquait pas une occasion d’assurer que le gouvernement «méprise» Marseille en ne lui attribuant pas assez d’effectifs policiers, a exhorté «tous ceux qui aiment cette ville» à «prendre leurs responsabilités et unir leurs efforts».
Les candidats PS, qui étalaient publiquement leurs divisions juste avant la venue du Premier ministre en août, ont eux aussi tempéré leurs discours. Comme s’ils avaient entendu l’avertissement venu de Russie de François Hollande, estimant préférable «que toutes les personnalités aillent dans le même sens».
Une autre mise en garde, cette fois sur le caractère uniquement sécuritaire des réponses à apporter, est venue du «Collectif du 1er juin», qui rassemble des personnes des quartiers populaires dont certaines mères de famille ayant perdu leurs enfants dans ces règlements de comptes: «le trafic de drogue ne peut être éradiqué par la seule réponse d’une présence policière toujours accrue. Nous souhaitons une instance de dialogue entre les pouvoirs publics et la société civile».
Pour faire face à Apple et Samsung, Microsoft s'offre la division mobile de Nokia
Le géant américain Microsoft a déboursé 5,44 milliards d’euros pour acquérir l’activité téléphones portables de Nokia. Annoncée mardi 3 septembre, cette opération pourrait changer la donne dans le secteur des smartphones. Pour Microsoft, il s'agit en effet de tenir tête aux deux mastodontes du marché du mobile : Apple et Samsung.
Total investit 160 millions d’euros à Carling et présente un projet d’avenir à effectifs réduits
L’arrêt du dernier vapocraqueur de la plate-forme pétrochimique de Total à Carling (Moselle) suppose une nouvelle saignée des effectifs du site mosellan, mais s’accompagne de 160 millions d’euros d’investissements.
PSA, en quête d'économies, compte sur la 308
Le président du directoire de PSA, Philippe Varin est optimiste sur les performances du groupe français au quatrième trimestre. Il parie sur sa Peugeot 308 pour reconquérir des parts de marché. En attendant ce redressement, l’entreprise propose un gel des augmentations générales de salaires en 2014, dans le cadre de l’accord compétitivité qu’il négocie pour trois ans. Il réfléchirait aussi à vendre plusieurs bâtiments en région parisienne, dont le siège social de Citroën.
Les chantiers navals de Cherbourg décrochent un contrat à 200 millions d’euros
Le Mozambique commande trente bateaux aux Constructions mécaniques de Normandie (CMN). Un contrat estimé à 200 millions d’euros.
L’écotaxe poids lourds ne sera mise en place qu’en janvier 2014
Le gouvernement repousse pour la deuxième fois en quelques mois l’écotaxe poids lourds. Elle ne sera appliquée qu’à partir du 1er janvier 2014. Un manque à gagner non négligeable, justifié par un système encore imparfait.
PSA résiste moins bien que Renault à la rechute du marché automobile français
Après une légère reprise du marché automobile français en juillet, les immatriculations de voitures neuves ont plongé de 10,9% au mois d'août, selon les derniers chiffres publiés par le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA). PSA Peugeot Citroën voit ses ventes reculer de 17,3%, Renault résiste mieux avec une progression de 1,7%.
Boeing et Airbus bientôt concurrencés par le CSeries de Bombardier
Le groupe de Montréal vient d’obtenir l’autorisation de vol d’essai pour son dernier-né, le CSeries. Bombardier. Il compte bien concurrencer avec ce modèle les géants Airbus et Boeing.
Guillaume Pepy lève enfin le voile sur "sa" réforme du ferroviaire
Le projet de loi pour la réforme ferroviaire consacre les idées du patron de la SNCF. Il donne tout pouvoir à la SNCF et le nom de RFF devrait disparaître.
La Française de mécanique produira les nouveaux moteurs diesel de PSA
PSA Peugeot-Citroën a choisi le site de Douvrin (Pas-de-Calais) de la Française de mécanique pour produire les nouveaux moteurs diesel DV-R, à partir de 2017-2018. Une bonne nouvelle pour l’avenir des 3 250 salariés du site.
Les concessions hydrauliques françaises bientôt soumises à la concurrence ?
Sur injonction de la Cour des comptes, la France pourrait relancer la mise en concurrence de ses concessions hydrauliques. Le gouvernement y est poussé par des perspectives de recettes fiscales. Mais ce point de vue est réducteur.
Elle fait immédiatement suite à l’annonce jeudi par le ministre de l’Intérieur Manuel Valls de la nécessité d’établir «avec tous les élus (...) un pacte national» pour venir à bout du trafic de drogue à Marseille.
Depuis Saint-Pétersbourg (Russie) où il participe au G20, le président François Hollande a soutenu vendredi cette idée de pacte «pour dire que Marseille mérite mieux que cette image» dégradée par ces assassinats.
Tous les parlementaires et principaux élus de Marseille, ainsi que le président du conseil général des Bouches-du-Rhône Jean-Noël Guérini et celui du conseil régional PACA Michel Vauzelle sont ainsi conviés à 10h00 par le préfet de région Michel Cadot et le préfet de police Jean-Paul Bonnetain.
Objet de la réunion: «la sécurité traitée dans une approche globale comprenant l’éducation, la santé, l’emploi, l’habitat et le volet social», selon le communiqué de la préfecture.
gouvernement Ce n’est pourtant pas la première fois qu’est évoquée la nécessité d’une «approcheglobale» pour les problèmes de Marseille. C’est ce que préconisait déjà le gouvernement, voici exactement un an, le 6 septembre 2012, à l’issue d’un comité interministériel consacré à Marseille quelques jours après un règlement de comptes mortel. Création d’une métropole, mesures de soutien scolaire, renforcement des effectifs policiers: des mesures étaient lancées.
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, accompagné de cinq de ses ministres, avait aussi répété le 20 août à Marseille qu’il fallait du temps pour «casser les gangs et l’économie souterraine du
trafic de drogue», annonçant au passage d’autres mesures concrètes pour octobre. Un nouveau règlement de comptes venait de se produire.
«Tsunami médiatique»
La liste macabre s’est depuis encore allongée, renforçant l’idée d’une certaine impuissance des pouvoirs publics.
La journée de jeudi a ainsi été exceptionnellement sanglante: deux hommes ont été abattus, dont le fils du directeur sportif de l’OM José Anigo, à deux endroits différents, à Marseille et La Ciotat, ce qui ne s’était jamais produit.
Ce double assassinat a comme stoppé net les querelles politiques locales qui agitent la ville à l’approche des municipales, y compris au sein même du PS, qui doit désigner son candidat au terme d’une primaire en octobre.
Le sénateur-maire (UMP) Jean-Claude Gaudin, qui ne manquait pas une occasion d’assurer que le gouvernement «méprise» Marseille en ne lui attribuant pas assez d’effectifs policiers, a exhorté «tous ceux qui aiment cette ville» à «prendre leurs responsabilités et unir leurs efforts».
Les candidats PS, qui étalaient publiquement leurs divisions juste avant la venue du Premier ministre en août, ont eux aussi tempéré leurs discours. Comme s’ils avaient entendu l’avertissement venu de Russie de François Hollande, estimant préférable «que toutes les personnalités aillent dans le même sens».
Une autre mise en garde, cette fois sur le caractère uniquement sécuritaire des réponses à apporter, est venue du «Collectif du 1er juin», qui rassemble des personnes des quartiers populaires dont certaines mères de famille ayant perdu leurs enfants dans ces règlements de comptes: «le trafic de drogue ne peut être éradiqué par la seule réponse d’une présence policière toujours accrue. Nous souhaitons une instance de dialogue entre les pouvoirs publics et la société civile».
ECONOMIE
Microsoft s’offre Nokia, Total investit à Carling, écotaxe… les dix actus industrielles de la semaine
Par Lélia de Matharel
Microsoft s’offre l’activité téléphone portable de Nokia pour 5,44 milliards d’euros, Total ferme son vapocraqueur de Carling mais investit 160 millions d’euros sur le site, la mise en application de l’écotaxe poids lourds est repoussée jusqu’en janvier 2014… Retour sur les dix informations industrielles qu’il ne fallait pas manquer cette semaine.
Le géant américain Microsoft a déboursé 5,44 milliards d’euros pour acquérir l’activité téléphones portables de Nokia. Annoncée mardi 3 septembre, cette opération pourrait changer la donne dans le secteur des smartphones. Pour Microsoft, il s'agit en effet de tenir tête aux deux mastodontes du marché du mobile : Apple et Samsung.
L’arrêt du dernier vapocraqueur de la plate-forme pétrochimique de Total à Carling (Moselle) suppose une nouvelle saignée des effectifs du site mosellan, mais s’accompagne de 160 millions d’euros d’investissements.
PSA, en quête d'économies, compte sur la 308
Le président du directoire de PSA, Philippe Varin est optimiste sur les performances du groupe français au quatrième trimestre. Il parie sur sa Peugeot 308 pour reconquérir des parts de marché. En attendant ce redressement, l’entreprise propose un gel des augmentations générales de salaires en 2014, dans le cadre de l’accord compétitivité qu’il négocie pour trois ans. Il réfléchirait aussi à vendre plusieurs bâtiments en région parisienne, dont le siège social de Citroën.
Les chantiers navals de Cherbourg décrochent un contrat à 200 millions d’euros
Le Mozambique commande trente bateaux aux Constructions mécaniques de Normandie (CMN). Un contrat estimé à 200 millions d’euros.
L’écotaxe poids lourds ne sera mise en place qu’en janvier 2014
Le gouvernement repousse pour la deuxième fois en quelques mois l’écotaxe poids lourds. Elle ne sera appliquée qu’à partir du 1er janvier 2014. Un manque à gagner non négligeable, justifié par un système encore imparfait.
PSA résiste moins bien que Renault à la rechute du marché automobile français
Après une légère reprise du marché automobile français en juillet, les immatriculations de voitures neuves ont plongé de 10,9% au mois d'août, selon les derniers chiffres publiés par le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA). PSA Peugeot Citroën voit ses ventes reculer de 17,3%, Renault résiste mieux avec une progression de 1,7%.
Boeing et Airbus bientôt concurrencés par le CSeries de Bombardier
Le groupe de Montréal vient d’obtenir l’autorisation de vol d’essai pour son dernier-né, le CSeries. Bombardier. Il compte bien concurrencer avec ce modèle les géants Airbus et Boeing.
Guillaume Pepy lève enfin le voile sur "sa" réforme du ferroviaire
Le projet de loi pour la réforme ferroviaire consacre les idées du patron de la SNCF. Il donne tout pouvoir à la SNCF et le nom de RFF devrait disparaître.
La Française de mécanique produira les nouveaux moteurs diesel de PSA
PSA Peugeot-Citroën a choisi le site de Douvrin (Pas-de-Calais) de la Française de mécanique pour produire les nouveaux moteurs diesel DV-R, à partir de 2017-2018. Une bonne nouvelle pour l’avenir des 3 250 salariés du site.
Les concessions hydrauliques françaises bientôt soumises à la concurrence ?
Sur injonction de la Cour des comptes, la France pourrait relancer la mise en concurrence de ses concessions hydrauliques. Le gouvernement y est poussé par des perspectives de recettes fiscales. Mais ce point de vue est réducteur.
Croissance, évasion fiscale, lutte contre les gaz à effet de serre... : les engagements du G20
Divisés face à la crise syrienne, les pays du G20 ont au contraire fait montre d’un beau consensus sur les questions économiques, prenant une série d’engagements répertoriés dans le communiqué final paru vendredi.
Evasion fiscale
Les vingt premières puissances économiques mondiales s’engagent à commencer « fin 2015 » à échanger de manière automatique les données fiscales, conformément aux règles établies par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). L’échange automatique de données, qui prévoit que les banques livrent des informations sur les avoirs étrangers placés chez elle, a été consacré par le G20 comme « la nouvelle norme internationale ».
Les pays du G20 ont par ailleurs assuré qu’ils allaient s’attaquer à l’optimisation fiscale, ces pratiques via lesquelles les grandes entreprises fuient l’impôt en domiciliant profitant des actifs dans des paradis fiscaux. Ils « promettent de prendre les mesures individuelles et collectives nécessaires tout en tenant compte du respect de la souveraineté », en s’inspirant d’un programme en 15 points élaboré par l’OCDE.
Les pays les plus pauvres, très affectés par la fraude fiscale, doivent eux aussi « bénéficier d’échanges d’informations fiscales plus étendus », selon le G20 qui entend les aider à développer dans ce but leurs administrations, en soutenant une autre initiative de l’OCDE: l’envoi d’ »Inspecteurs du fisc sans frontières ».
Régulation du secteur financier
Le G20 a rappelé que les règles comptables dites de « Bâle III », qui forcent les banques à adopter des règles de solvabilité plus strictes, devaient « impérativement être appliquées ».
Toujours dans le souci d’éviter une répétition du chaos financier déclenché par la crise des crédits à risque « subprime » et la faillite de la banque Lehman Brothers en 2008, les vingt membres promettent de faire « les réformes nécessaires » pour mettre fin au phénomène dit du « too big to fail ». En clair il s’agit d’éviter que de grandes banques puissent prendre en otage les pouvoirs publics au motif qu’une faillite aurait des conséquences trop graves. Pour cela il faut en particulier que les autorités nationales de supervision du secteur bancaire aient « des mandats forts, des ressources adéquates et une indépendance d’action. »
Par ailleurs le G20 « encourage toute action pour augmenter la transparence et la concurrence » dans le secteur des agences de notation, dont le rôle dans les récentes crises financières a été critiqué, et veut promouvoir de « saines pratiques de compensation », c’est-à-dire l’établissement de mécanismes de tampon pour éviter des effets boule de neige en cas de difficultés d’une banque.
Enfin les grandes puissances mondiales ont prudemment « salué les progrès faits dans le développements de recommandations sur la supervision et la régulation du ’shadow banking’ », le secteur du crédit échappant aux règlementations bancaires conventionnelles. Le G20 reconnait toutefois que ce secteur est une « alternative » au crédit traditionnel, et entend prendre en compte « les spécificités de chaque pays. » Les « banques de l’ombre » jouent un rôle essentiel dans le financement de l’économie chinoise.
Croissance
Dans leur communiqué officiel, les membres du G20 ont qualifié la reprise au niveau mondial de « trop faible »,et mentionné « la croissance ralentie des pays émergents ». Avant de donner des gages aux deux camps: émergents et pays développés.
Comme l’avaient demandé jeudi les Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), les banques centrales du G20 « se sont engagées sur le fait que les changements futurs de politiques monétaires continueront d’être calibrées avec prudence et clairement communiquées ».
C’est un message à la Réserve fédérale américaine, qui a annoncé la fin de sa politique ultra généreuse. Suscitant ainsi l’espoir de meilleurs taux sur les placements américains, la Fed a déclenché un exode de capitaux dans les pays émergents, et donc une chute de devises comme la roupie indienne et le rouble.
Les pays émergents ont promis dans le communiqué de prendre « des actions pour améliorer leurs fondamentaux, améliorer leur résistance aux chocs extérieurs et renforcer les systèmes financiers ».
Enfin tous ont mis en place un « Plan d’action » pour la croissance, comportant divers volets dont la promesse de présenter chacun un projet pour l’emploi au prochain G20 en Australie, et se sont engagés à ne prendre pendant deux ans aucune mesure protectionniste.
Gaz à effet de serre
Les dirigeants participant au sommet du G20 en Russie se sont entendus vendredi sur le principe d’une réduction progressive de l’utilisation des hydrofluorocarbones (HFC), des gaz à effet de serre contribuant au réchauffement climatique. Les HFC sont notamment utilisés dans les réfrigérateurs, les systèmes d’air conditionné, les aérosols et certains équipement industriels.
Pour la Maison blanche, cette décision constitue l’un des « accords les plus importants » du sommet de Saint-Pétersbourg. Les détails de cet accord doivent être débattus lors d’une réunion à Bangkok en avril dans le cadre du protocole de Montréal, traité international de 1987 sur la préservation de la couche d’ozone.
Par ailleurs, la Chine et les Etats-Unis, les deux plus gros émetteurs de gaz à effet de serre au monde, sont convenus de former un groupe de contact chargé de se pencher sur des questions précises liées à la lutte contre les HFC, telles que le soutien financier et technologique à apporter aux pays en développement dans le cadre du protocole de Montréal.
Cochonou et Justin Bridou sous pavillon chinois
Les Etats-Unis ont donné le vert au rachat du producteur américain Smithfield, dont la filiale possède les marques Cochonou et Justin Bridou, par le chinois Shuanghui. Une opération à plus de 7 milliards de dollars.
Le numéro un américain du hot dog est désormais chinois. Le producteur américain de viande de porc Smithfield Foods, propriétaire, par l’intermédiaire de sa filiale Campofrio, des marques Cochonou, Justin Bridou ou Aoste, a annoncé vendredi avoir reçu le feu vert des autorités pour son rachat pour plus de 7 milliards de dollars par le chinois Shuanghui International, annoncé en mai .
Les deux groupes ont précisé dans un communiqué commun avoir obtenu l’accord de la Commission américaine sur l’investissement étranger (CFIUS), un organisme chargé de s’assurer que la transaction ne pose pas de problèmes de sécurité aux Etats-Unis. La fusion, qui a également obtenu le feu vert des autorités ukrainiennes, doit maintenant être approuvée par les actionnaires de Smithfield au cours d’une assemblée générale prévue le 24 septembre, ajoute le communiqué commun.
« Nous sommes heureux que cette transaction ait été autorisée par le CFIUS et nous remercions la commission pour l’attention qu’elle a accordée à ce dossier », a commenté le directeur général de Smithfield, Larry Pope, cité dans le communiqué. « Cette transaction va créer un leader mondial de la protéine animale », a souligné le directeur général de Shuanghui, Zhijun Yang.
Smithfield, basé en Virginie (est des Etats-Unis) prépare et distribue de la viande de porc mais aussi des jambons, du bacon, des saucisses, des brochettes, et de la charcuterie dans 12 pays. La société est présente dans une grande partie de l’Europe (France, Allemagne, Italie, Pays-Bas, Pologne, Roumanie, Espagne et Royaume-Uni), notamment grâce à une filiale Campofrio, dont Smithfield est le premier actionnaire et qui est propriétaire des marques Aoste, Justin Bridou ou encore Cochonou.
Shuanghui International, dont le siège se trouve à Hong Kong, est l’actionnaire majoritaire de Henan Shuanghui Investment & Development, la plus grosse entreprise chinoise cotée de préparation industrielle de viande, en termes de capitalisation boursière.
source AFP
Les entrepreneurs ayant fait faillite ne seront plus fichés
A compter de lundi, la Banque de France ne fichera plus les anciens dirigeants d'entreprise dont la société a été liquidée.
AFP
La suppression du fichage par la Banque de France (BdF) des entrepreneurs dont la société a été liquidée entrera en vigueur lundi 9 septembre, a-t-on appris samedi auprès du ministère des PME, confirmant une information du Parisien.
Cette mesure s'appliquera aux 144.000 chefs d'entreprise ayant fait l'objet d'une liquidation judiciaire qui étaient jusque là référencés sous l'indicateur "040", et qui pourront ainsi plus facilement obtenir un crédit auprès des banques.
Cette mesure s'appliquera aux 144.000 chefs d'entreprise ayant fait l'objet d'une liquidation judiciaire qui étaient jusque là référencés sous l'indicateur "040", et qui pourront ainsi plus facilement obtenir un crédit auprès des banques.
"Décomplexer l'échec"
La mesure avait été annoncée le 29 avril dernier par la ministre des PME, Fleur Pellerin, à l'occasion des Assises de l'entrepreneuriat. L'indicateur "040" recensait les dirigeants ayant connu un seul dépôt de bilan au cours des trois dernières années.
"Le fichier dit +040+ a un effet stigmatisant pour obtenir des prêts bancaires. Il était donc temps de le supprimer", explique Mme Pellerin dans un entretien au Parisien, en rappelant que la suppression de ce fichier était "un engagement" du président François Hollande lors des Assises de l'entrepreneuriat.
"Dans un parcours d'entrepreneur, connaître un revers fait partie d'un cursus normal", ajoute la ministre qui "souhaite décomplexer l'échec dans notre pays".
"Le fichier dit +040+ a un effet stigmatisant pour obtenir des prêts bancaires. Il était donc temps de le supprimer", explique Mme Pellerin dans un entretien au Parisien, en rappelant que la suppression de ce fichier était "un engagement" du président François Hollande lors des Assises de l'entrepreneuriat.
"Dans un parcours d'entrepreneur, connaître un revers fait partie d'un cursus normal", ajoute la ministre qui "souhaite décomplexer l'échec dans notre pays".
Les faillites frauduleuses exclues
Fleur Pellerin souligne toutefois que "les faillites frauduleuses ne sont pas du tout concernées par cette mesure" qui "concerne uniquement les liquidations sans faute de gestion". Concrètement, avec l'entrée en vigueur de la mesure, la Banque de France va adresser aux 144.000 entrepreneurs concernés une lettre les informant que "l'indicateur dirigeant 040 qui (leur) était attribué jusqu'à ce jour (...) est désormais supprimé". "En conséquence, votre indicateur a été ramené à la valeur "000", signifiant que les informations recueillies par la Banque de France n'appellent pas de remarque de sa part", ajoute ce courrier vu par l'AFP.
"C'est un coup de pouce aux PME (...) En ayant une nouvelle chance, ces patrons pourront réinvestir et donc créer de l'emploi", a ajouté Mme Pellerin.
"C'est un coup de pouce aux PME (...) En ayant une nouvelle chance, ces patrons pourront réinvestir et donc créer de l'emploi", a ajouté Mme Pellerin.
La cour d'assises des mineurs de Paris a condamné vendredi soir Dany M. à 20 ans de réclusion pour l'assassinat du journaliste politique Bernard Mazières en décembre 2010, ainsi qu'à huit ans de suivi socio-judiciaire.
Le fils de la victime, âgé de 17 ans au moment des faits, a été condamné à 13 ans de réclusion pour complicité d'assassinat, bénéficiant de l'excuse de minorité.L'accusation avait requis vendredi matin 20 ans de réclusion contre l'auteur direct du crime, qui était âgé de 25 ans au moment des faits, et 15 ans contre le fils de la victime.
Le procès s'est déroulé toute la semaine à huis clos.
Agé de 60 ans, ancien journaliste au Parisien, Bernard Mazières avait été retrouvé mort le 24 décembre 2010 par sa femme de ménage à son domicile parisien, dans la chambre de son fils, qui vivait chez lui, les parents étant divorcés.
L'ex-comptable des Bettencourt entendue sur le prêt de 300 000 euros
Le Monde.fr avec AFP
L'ex-comptable des Bettencourt, Claire Thibout, a été entendue par la police cette semaine sur le prêt de 300 000 euros que lui a consenti, en novembre dernier, Françoise Bettencourt-Meyers, la fille des milliardaires.
Cette audition à Paris par la brigade financière n'est pas une surprise après celle de Mme Bettencourt-Meyers pour la même affaire, le 17 juillet. Elle a eu lieu dans le cadre de l'enquête préliminaire ouverte par le parquet de Bordeaux à la suite d'un signalement TRACFIN du 22 février sur ce prêt signé devant notaire entre les deux femmes, à une époque où, selon Me Gillot, Mme Thibout se trouvait "dans une extrême difficulté financière". Les enquêteurs cherchent à savoir si ce prêt pourrait constituer une subornation de témoin.Mme Thibout est en effet un des principaux témoins à charge dans l'affaire Bettencourt, qu'il s'agisse des délits qui auraient été commis aux dépens de Liliane Bettencourt par son entourage personnel, ou par les hommes politiques mis en examen dans l'affaire – l'ancien ministre Eric Woerth ou l'ancien président de la république Nicolas Sarkozy.
UNE IMPORTANTE INDEMNITÉ DE RUPTURE
Son avocat Me Antoine Gillot a déploré "qu'en ouvrant cette enquête préliminaire, le parquet de Bordeaux entretienne la suspicion sur ma cliente, comme l'avait fait le parquet de Nanterre". Celui-ci, qui gérait l'affaire avant qu'elle soit transférée à Bordeaux fin 2010, avait mené une enquête approfondie sur Mme Thibout, et l'avait fait entendre à de nombreuses reprises à l'été 2010, alors qu'elle venait de révéler d'éventuels faits de financement illicite de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.
Les enquêteurs s'étaient intéressés à l'importante indemnité de rupture touchée par la comptable après son licenciement de chez les Bettencourt, en 2008 : 800 000 euros, dont 400 000 versés directement par Mme Bettencourt Meyers.
Mais les juges d'instruction bordelais en charge de l'affaire ont écarté toute subornation de témoin dans cette indemnité, sur laquelle Mme Bettencourt Meyers avait dû s'expliquer déjà devant la brigade financière en août 2010.
"LE BOUC ÉMISSAIRE DE CETTE AFFAIRE"
"Le rôle d'un parquet est de protéger un témoin et non de le montrer du doigt", a ajouté Me Gillot vendredi. Il a jugé l'ouverture de l'enquête "inexplicable, puisque le prêt était à la fois justifié par la situation extrêmement difficile de ma cliente et parfaitement régulier, ce que le parquet ne peut ignorer".
L'avocat a considéré que l'enquête "ne fait que donner du grain à moudre à un certain nombre de personnes mises en examen dans cette affaire", et il s'est interrogé "sur ces fuites concernant une procédure qui devrait rester secrète". "J'en ai assez que ma cliente soit le bouc émissaire de cette affaire", a-t-il conclu.
Plusieurs autres sources, interrogées cette semaine par l'AFP, ont considéré qu'il était peu probable que l'enquête préliminaire débouche sur une mise en examen des deux femmes. Il est clair néanmoins que, pour certains mis en examen du volet abus de faiblesse de l'affaire Bettencourt, la mise en cause du témoin-clé tombe à pic, au moment où la Cour d'appel de Bordeaux doit trancher, le 24 septembre, sur la validité de l'expertise ayant conclu en 2011 à un état de faiblesse de Mme Bettencourt remontant à septembre 2006.
Au moment aussi où, une fois l'arrêt de la Cour d'appel rendu, les juges d'instruction s'apprêtent à distribuer non-lieux et renvois devant le tribunal correctionnel dans ce volet. Le parquet de Bordeaux a requis en juin six non-lieux sur douze mises en examen, notamment au bénéfice de MM Woerth et Sarkozy.
SOCIAL
TUI France confirme supprimer 306 postes
Le plan du voyagiste en difficultés prévoit le départ volontaire de 247 personnes, tandis que 59 ont vocation à être franchisés. Les syndicats ont quant à eux recensé 325 postes voués à la suppression sur le millier que compte TUI France.
La cure d’amaigrissement se poursuit effectivement chez le voyagiste en difficulté TUI France. Comme nous l’indiquions plus tôt cette semaine , le groupe espère prendre un nouveau départ en supprimant un peu plus de 300 postes via des départs volontaires et en franchisant une partie de ses agences. A l’issue d’un Comité d’entreprise extraordinaire, la direction du groupe qui regroupe depuis début 2012 Nouvelles Frontières, Marmara, Aventuria et Passion des Iles a indiqué que son plan portait sur 306 postes, 247 devant faire l’objet de départs volontaires et 59 étant voués à être franchisés.
Les syndicats CGT et FO ont quant à eux recensé 325 postes voués à la suppression sur le millier que compte TUI France.
Le plan concerne la branche tour-opérating et non la compagnie aérienne Corsair International, elle aussi chapeautée par TUI France et qui semble en voie de redressement après une année 2012 en baisse et un abandon des activités charter.
D’après les syndicats, TUI entend franchiser 32 agences -31 selon la direction -, les salariés concernés se voyant proposer un transfert de leur contrat de travail. L’entreprise a également le projet de fermer 26 agences, sur les quelque 130 qu’elle compte dans le pays, d’après les syndicats. Selon Lazare Razkallah, secrétaire CGT du Comité d’entreprise, ce sont surtout les agences de Nouvelles Frontières qui seront fermées et franchisées. Quelques postes au siège de l’entreprise sont également susceptibles d’être supprimés.
TUI France avait déjà lancé un plan social fin 2011. Portant initialement sur 484 postes, il a abouti in fine au départ de 550 personnes, avait dit à l’AFP en janvier Pascal de Izaguirre, le patron de TUI France. Les tout derniers départs ont lieu en ce moment.
« Nous avons perdu près de 1.000 postes en deux ans. On va disparaître si ça continue à ce rythme-là. On met en danger l’entreprise », a déclaré à l’AFP Lazare Razkallah, ajoutant que les syndicats de l’entreprise comptaient contacter les pouvoirs publics et rendre visite à la maison-mère britannique TUI Travel plc et à l’allemande TUI AG, qui vont « annoncer des profits records pour l’exercice 2012-2013 ».
TUI France, elle, est restée nettement déficitaire sur l’exercice 2011-2012 après des pertes historiques en 2010-2011. L’an dernier, le tour-opérating en France a pesé pour un peu plus d’un milliard d’euros sur les quelque 17 milliards d’euros de chiffre d’affaires de TUI Travel plc et la restructuration chez TUI France (pour le tour-operating et Corsair) a coûté près de 80 millions d’euros (66 millions de livres) à TUI Travel. En janvier, Pascal de Izaguirre visait un retour « à l’équilibre d’ici la fin de l’exercice 2013-2014 » (qui démarre en octobre). « Nous partons de très bas » mais « il n’y a pas de raison qu’on ne parvienne pas à revenir à la profitabilité », disait-il.
La fusion des activités françaises de TUI début 2012, qui a marqué la naissance de la bannière « TUI France », a été réalisée pour sauver Nouvelles Frontières, acquis en 2002. Elle visait à adosser ce géant à la pépite Marmara, petite et rentable. Puis les marques ont été entièrement repositionnées en 2013, Marmara devenant la généraliste (formules clubs...) tandis que Nouvelles Frontières, Aventuria et Passion des Iles by Tourinter se spécialisent sur certaines thématiques, sur les circuits et les séjours à la carte.
Mais les temps restent durs pour les tour-opérateurs historiques en France. Plusieurs paient fort les conséquences de la crise économique entamée en 2008 et du printemps arabe, en particulier en Egypte et en Tunisie. TUI France n’est pas un cas isolé. Thomas Cook a lui aussi dû lancer un plan social, tout comme Pierre et Vacances ou le Toulousain Fram...
SOCIETE
Marseille a-t-elle toujours été aussi violente ?
Le Monde.fr
"Marseille, toujours Marseille !" Dans l'entourage du ministre de l'intérieur, Manuel Valls, la lassitude le dispute à l'agacement. Deux hommes, dont le fils du directeur sportif de l'Olympique de Marseille, José Anigo, ont été tués par balle jeudi 5 septembre. Au total, quinze personnes sont mortes dans des règlements de comptes similaires dans le département des Bouches-du-Rhône. Elles étaient dix-neuf à la même époque l'an passé.
Si la violence de ces meurtres n'en finit pas de défrayer la chronique, elle dissimule une certaine constance. Après une année 2012 particulièrement sanglante, les statistiques de 2013 tendent à se rapprocher de celles publiées depuis 2008 par l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDR). Cet organisme public, créé en 2003 et dépendant de l'Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (Inhesj), collecte les données issues des "premières qualifications pénales" enregistrées par les services de police.
Son président, Christophe Soullez, souligne que "sur les douze derniers mois (chiffres arrêtés en juillet 2013), seize règlements de comptes ont été enregistrés dans les Bouches-du-Rhône, contre vingt-quatre durant la période précédente". Une tendance dont se félicite le nouveau procureur de la République de Marseille, Brice Robin. D'après ses services, les "atteintes volontaires à l'intégrité physique" ont baissé de 13 % (10 000 au lieu de 12 000) et les "violences physiques crapuleuses" de 16 % (5 000 au lieu de 6 000).
Délinquance à Marseille : léger mieux en 2013 - Les chiffres de la préfecture de police. pic.twitter.com/lzHSTfxbNr
— IDE (@agenceIDE) September 6, 2013
"Des faits divers, il y en aura sans doute encore. Ils ne doivent pas masquer les premiers résultats engrangés depuis un an", insiste-t-on à Matignon, après le déploiement de deux cent trente-cinq policiers supplémentaires dans la ville.
La région reste pourtant l'une des plus dangereuses de France, comme le rappelait récemment La Provence dans un article consacré à un rapport sur la criminalité et la délinquance se fondant sur les chiffres de la direction centrale de la police judiciaire.
"Il se commet deux fois plus de vols à main armée (avec une arme à feu) à Marseille qu'à Lyon ou Paris. On en dénombre 249 dans la cité phocéenne (0,28 pour 1 000 hab.), 137 à Lyon et 304 à Paris (0,13 pour 1 000 hab. pour les deux villes).
"Première marche encore pour Marseille s'agissant des vols avec violences (9 615 agressions sans arme, soit 10,8 pour 1 000 hab.) contre 2 938 à Lyon (2,87 pour 1 000 hab.) et 16 125 à Paris (7,11 pour 1 000 hab.)."
Mais, malgré cet inquiétant palmarès, les Bouches-du-Rhône ne sont pas le département le plus criminogène de France. Eu égard au taux d'infractions pour 1 000 habitants, la Seine-Saint-Denis restait devant en 2012.
"ON OUBLIE QUE LA VILLE A CONNU DES ÉPISODES VIOLENTS BIEN PLUS MEURTRIERS"
La criminalité marseillaise a des spécificités, notamment des racines aussi profondes qu'anciennes qui associent ou opposent anciens parrains et nouveaux caïds. Tous se disputent le territoire et les revenus d'un marché de la drogue.
"Contrairement au trafic d'héroïne dans les années 1980, celui du cannabis aujourd'hui nécessite une importante main-d'œuvre : des revendeurs, des guetteurs, des 'nourrices' [qui dissimulent la drogue chez elles contre rémunération]... La concurrence est exacerbée", observe Laurent Mucchielli, directeur de l'Observatoire régional de la délinquance et des contextes sociaux.
Mais "depuis deux ans, le projecteur national est braqué sur Marseille, déplore le sociologue. On oublie que la ville a connu des épisodes violents bien plus meurtriers à l'époque de la French connection. En 1978, ce sont dix personnes d'un coup qui ont été assassinées au Bar du Téléphone. On réagit aujourd'hui comme si les bandits du passé jouaient au pistolet à eau".
La jeune Pakistanaise Malala Yousafzai, cible d'un attentat des talibans en octobre dernier pour avoir milité en faveur de l'éducation des filles, s'est engagée vendredi à intensifier son combat pour "un monde dans lequel tout le monde peut aller à l'école".
Au cours d'une cérémonie à La Haye où lui a été décerné le Prix international pour la Paix des enfants (International Children's Peace Prize), elle a assuré que sa détermination avait été renforcée par l'attaque dont elle a fait l'objet.
"Je suis juste une des cibles de leur violence", a assuré la jeune Pakistanaise dans un discours à La Haye : "il y en a beaucoup d'autres pour qui nous devons continuer (...) afin que les enfants du monde entier aient le droit d'aller à l'école".
Devenue une icône de la résistance aux talibans, l'adolescente de 16 ans a reçu son prix des mains de la Yéménite Tawakkol Karman, prix Nobel de la paix 2011. Malala figure d'ailleurs parmi les candidats en lice cette année pour le prix Nobel de la paix.
"Tu es mon héroïne", a déclaré Tawakkol Karman à la jeune fille. "Tu as crié : ++personne ne peut m'empêcher ou empêcher la moindre fille d'étudier++" "La balle qui a visé ta tête à ce moment-là est un moment important de l'histoire de ton pays".
Malala est devenue célèbre en écrivant un blog pour la BBC, racontant l'oppression des talibans et sa passion pour l'école. Pour la punir de son engagement en faveur du droit des filles à aller à l'école, les talibans avaient attaqué le 9 octobre 2012 l'autocar scolaire qui transportait Malala.
Elle avait été atteinte d'une balle à la tête, mais a survécu. Elle avait été opérée au Pakistan, puis transférée dans un hôpital du Royaume-Uni, où elle réside depuis.
Malala suscite l'admiration à l'étranger et au Pakistan, mais elle compte aussi son lot de détracteurs dans son pays d'origine où plusieurs l'accusent d'être instrumentalisée par les puissances occidentales.
Le Prix international de la Paix des enfants, initiative de la fondation néerlandaise KidsRights, récompense depuis 2005 chaque année un enfant "pour son engagement pour les droits des enfants". Le prix est doté de 100.000 euros, qui seront investis dans des projets liés à la cause de la lauréate.
La jeune militante Malala s'engage à intensifier son combat
La jeune Pakistanaise Malala Yousafzai, cible d'un attentat des talibans en octobre dernier pour avoir milité en faveur de l'éducation des filles, s'est engagée vendredi à intensifier son combat pour "un monde dans lequel tout le monde peut aller à l'école".
Au cours d'une cérémonie à La Haye où lui a été décerné le Prix international pour la Paix des enfants (International Children's Peace Prize), elle a assuré que sa détermination avait été renforcée par l'attaque dont elle a fait l'objet.
"Je suis juste une des cibles de leur violence", a assuré la jeune Pakistanaise dans un discours à La Haye : "il y en a beaucoup d'autres pour qui nous devons continuer (...) afin que les enfants du monde entier aient le droit d'aller à l'école".
Devenue une icône de la résistance aux talibans, l'adolescente de 16 ans a reçu son prix des mains de la Yéménite Tawakkol Karman, prix Nobel de la paix 2011. Malala figure d'ailleurs parmi les candidats en lice cette année pour le prix Nobel de la paix.
"Tu es mon héroïne", a déclaré Tawakkol Karman à la jeune fille. "Tu as crié : ++personne ne peut m'empêcher ou empêcher la moindre fille d'étudier++" "La balle qui a visé ta tête à ce moment-là est un moment important de l'histoire de ton pays".
Malala est devenue célèbre en écrivant un blog pour la BBC, racontant l'oppression des talibans et sa passion pour l'école. Pour la punir de son engagement en faveur du droit des filles à aller à l'école, les talibans avaient attaqué le 9 octobre 2012 l'autocar scolaire qui transportait Malala.
Elle avait été atteinte d'une balle à la tête, mais a survécu. Elle avait été opérée au Pakistan, puis transférée dans un hôpital du Royaume-Uni, où elle réside depuis.
Malala suscite l'admiration à l'étranger et au Pakistan, mais elle compte aussi son lot de détracteurs dans son pays d'origine où plusieurs l'accusent d'être instrumentalisée par les puissances occidentales.
Le Prix international de la Paix des enfants, initiative de la fondation néerlandaise KidsRights, récompense depuis 2005 chaque année un enfant "pour son engagement pour les droits des enfants". Le prix est doté de 100.000 euros, qui seront investis dans des projets liés à la cause de la lauréate.
DIVERS
La NASA va lancer une sonde pour étudier l'atmosphère de la Lune
La NASA doit lancer tard vendredi une nouvelle sonde autour de la Lune pour percer les secrets de sa fine atmosphère ce qui devrait aider à mieux comprendre d'autres objets du système solaire comme les gros astéroïdes.
Le lancement de ce vaisseau non-habité de la taille d'une petite voiture, appelé "Lunar Atmosphere and Dust Environment Explorer" (LADEE), est prévu à 23H27 locales (3H27 GMT samedi) à bord d'une fusée Minotaur V, un missile intercontinental reconverti, depuis le centre spatial de Wallops sur la côte de Virginie (est).
Le lancement de ce vaisseau non-habité de la taille d'une petite voiture, appelé "Lunar Atmosphere and Dust Environment Explorer" (LADEE), est prévu à 23H27 locales (3H27 GMT samedi) à bord d'une fusée Minotaur V, un missile intercontinental reconverti, depuis le centre spatial de Wallops sur la côte de Virginie (est).
La probabilité d'une météo favorable au moment du tir est de 90%, a indiqué Sarah Dougherty, directrice des essais.
Doté de trois instruments scientifiques dont deux spectromètres, LADEE qui pèse 383 kilos dont 135 kg de carburant, doit récolter des données détaillées sur la structure et la composition chimique de l'atmosphère lunaire qui est très ténue et déterminer si de la poussière y reste en suspension.
Des grains de poussière pourraient expliquer le mystère des lueurs observées par les astronautes d'Apollo entre 1969 et 1972 à l'horizon lunaire juste avant le lever du soleil, précise la NASA.
Une meilleure compréhension des caractéristiques de l'atmosphère de notre plus proche voisin céleste pourrait aider les scientifiques à comprendre d'autres objets de notre système solaire comme la planète Mercure ou encore les grands astéroïdes, expliquent les responsables de cette mission de 280 millions de dollars initiée en 2008.
"Nous avons étudié la Lune de façon très étendue depuis que les derniers astronautes d'Apollo ont quitté le sol lunaire il y a 40 ans quand nous pensions qu'elle était dépourvue d'atmosphère", a commenté jeudi lors d'une conférence de presse John Grunsfeld, administrateur adjoint de la NASA responsable des programmes scientifiques.
"Grâce à des orbiteurs de reconnaissance, nous avons découvert que ce satellite naturel de la Terre était scientifiquement beaucoup plus intéressant et qu'il avait une espèce d'atmosphère", a-t-il poursuivi. Pour lui, cette mission "pourrait aider à mieux comprendre la diversité de notre système solaire et son évolution".
Mais étudier l'atmosphère lunaire doit se faire sans attendre avant que des missions d'exploration ne viennent perturber cet environnement fragile, a expliqué jeudi devant la presse Sarah Noble, une scientifique du programme LADEE. En effet, son atmosphère est tellement fine et fragile que l'alunissage d'un engin pourrait l'affecter, prévient-elle.
Plusieurs pays dont surtout la Chine ont indiqué leur intention d'aller sur la lune. Pékin a annoncé la semaine dernière le lancement d'un atterrisseur lunaire d'ici la fin 2014.
Un mois après son lancement, la sonde LADEE restera dans un premier temps 40 jours très au-dessus de la surface lunaire pour effectuer une série de tests. Elle utilisera notamment une nouvelle technologie laser de transmission aussi puissante que celle des réseaux de fibres optiques terrestres. Ensuite elle entamera sa mission d'étude scientifique de l'atmosphère lunaire durant cent jours.
La mission la plus récente de la NASA vers la Lune date de 2012 avec le lancement des deux sondes jumelles GRAIL pour percer les secrets de l'intérieur lunaire et mesurer le champ de gravitation.
Avant cela, en 2009, les Etats-Unis avaient lancé les deux vaisseaux LRO/LCROSS qui ont confirmé la présence d'eau sous forme de glace dans un cratère au pôle sud de la Lune.
Depuis Apollo, sur les quelque 40 missions vers la Lune, LADEE sera la seconde sonde lunaire à ne pas être lancée de Cap Canaveral en Floride. Clementine avait été lancée en 1994 de Californie.
Le centre spatial de Wallops se trouve à 270 kilomètres de la capitale américaine. Créé en 1945, il a été longtemps utilisé pour lancer de petits engins suborbitaux et des ballons scientifiques.
Doté de trois instruments scientifiques dont deux spectromètres, LADEE qui pèse 383 kilos dont 135 kg de carburant, doit récolter des données détaillées sur la structure et la composition chimique de l'atmosphère lunaire qui est très ténue et déterminer si de la poussière y reste en suspension.
Des grains de poussière pourraient expliquer le mystère des lueurs observées par les astronautes d'Apollo entre 1969 et 1972 à l'horizon lunaire juste avant le lever du soleil, précise la NASA.
Une meilleure compréhension des caractéristiques de l'atmosphère de notre plus proche voisin céleste pourrait aider les scientifiques à comprendre d'autres objets de notre système solaire comme la planète Mercure ou encore les grands astéroïdes, expliquent les responsables de cette mission de 280 millions de dollars initiée en 2008.
"Nous avons étudié la Lune de façon très étendue depuis que les derniers astronautes d'Apollo ont quitté le sol lunaire il y a 40 ans quand nous pensions qu'elle était dépourvue d'atmosphère", a commenté jeudi lors d'une conférence de presse John Grunsfeld, administrateur adjoint de la NASA responsable des programmes scientifiques.
"Grâce à des orbiteurs de reconnaissance, nous avons découvert que ce satellite naturel de la Terre était scientifiquement beaucoup plus intéressant et qu'il avait une espèce d'atmosphère", a-t-il poursuivi. Pour lui, cette mission "pourrait aider à mieux comprendre la diversité de notre système solaire et son évolution".
Mais étudier l'atmosphère lunaire doit se faire sans attendre avant que des missions d'exploration ne viennent perturber cet environnement fragile, a expliqué jeudi devant la presse Sarah Noble, une scientifique du programme LADEE. En effet, son atmosphère est tellement fine et fragile que l'alunissage d'un engin pourrait l'affecter, prévient-elle.
Plusieurs pays dont surtout la Chine ont indiqué leur intention d'aller sur la lune. Pékin a annoncé la semaine dernière le lancement d'un atterrisseur lunaire d'ici la fin 2014.
Un mois après son lancement, la sonde LADEE restera dans un premier temps 40 jours très au-dessus de la surface lunaire pour effectuer une série de tests. Elle utilisera notamment une nouvelle technologie laser de transmission aussi puissante que celle des réseaux de fibres optiques terrestres. Ensuite elle entamera sa mission d'étude scientifique de l'atmosphère lunaire durant cent jours.
La mission la plus récente de la NASA vers la Lune date de 2012 avec le lancement des deux sondes jumelles GRAIL pour percer les secrets de l'intérieur lunaire et mesurer le champ de gravitation.
Avant cela, en 2009, les Etats-Unis avaient lancé les deux vaisseaux LRO/LCROSS qui ont confirmé la présence d'eau sous forme de glace dans un cratère au pôle sud de la Lune.
Depuis Apollo, sur les quelque 40 missions vers la Lune, LADEE sera la seconde sonde lunaire à ne pas être lancée de Cap Canaveral en Floride. Clementine avait été lancée en 1994 de Californie.
Le centre spatial de Wallops se trouve à 270 kilomètres de la capitale américaine. Créé en 1945, il a été longtemps utilisé pour lancer de petits engins suborbitaux et des ballons scientifiques.
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