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mercredi 25 septembre 2013

25092013 QUOI DE NEUF ?

HUMOUR......ENCORE QUE......

 
 

 
 
 
Voilà l'employée neutre et objective interviewée qui veut travailler la nuit chez Sephora

 

 

POLITIQUE

Rohani, vedette américaine à l’Assemblée générale de l’ONU

Par Iris Deroeux Correspondante à New York

En pleine opération de séduction sur le nucléaire, le président iranien devait s’entretenir hier à New York avec plusieurs homologues, dont Hollande.

Le président français François Hollande et son homologue iranien Hassan Rohani se serrent la main, le 24 septembre 2013 au siège des Nations Unies.S’il y a une vedette à la 68e Assemblée générale de l’ONU, qui s’est ouverte hier à New York, c’est Hassan Rohani, le président de la République iranienne. Elu en juin et se voulant en rupture avec son prédécesseur, Mahmoud Ahmadinejad, ce modéré ou prétendu tel, a décrété qu’il allait profiter de sa visite aux Nations unies pour présenter «le vrai visage de l’Iran». En pleine opération séduction, il expliquait encore dans les pages Opinion du Washington Post, la semaine dernière, qu’il s’engageait «à tenir les promesses faites à mon peuple, y compris mon engagement à avoir des interactions constructives avec le monde». Avant d’ajouter sur la chaîne NBC que l’Iran ne chercherait «dans aucune circonstance à obtenir des armes de destruction massive, dont des armes nucléaires».
 
Sanctions. De quoi susciter le scepticisme, mais aussi la curiosité des Occidentaux, après des années de bras de fer autour de la question du nucléaire iranien. Est-il possible de sortir du dialogue de sourds qui les oppose ? Téhéran dit enrichir son stock d’uranium pour alimenter son futur réseau de centrales électriques nucléaires, tandis que les Etats-Unis et leurs alliés soupçonnent l’Iran de vouloir se doter de l’arme atomique. Est-il envisageable de revoir les sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU à l’encontre de l’Iran, jugées «inacceptables» par Rohani ? Autrement dit, trente-quatre ans après la révolution islamique, est-il possible que les relations avec Téhéran se dégèlent ?
Pour le moment, chacun répond à sa manière à la perche tendue. S’exprimant hier devant l’Assemblée générale, Barack Obama s’est dit «encouragé» par l’élection d’Hassan Rohani, mais a réclamé des «actes transparents et vérifiables» de Téhéran et prévenu que les différends ne seraient pas aplanis «du jour au lendemain». «Les blocages pourraient s’avérer trop difficiles à surmonter, mais je suis convaincu qu’il faut essayer la voie diplomatique», a insisté le dirigeant américain. Le président iranien devait s’entretenir hier avec ses homologues turc, autrichien et avec François Hollande, qui sera probablement le seul responsable occidental de premier plan à avoir un tel entretien. A l’Elysée, on reste prudent, en expliquant que cette première rencontre organisée à la demande de Téhéran, doit permettre de voir quelle réalité se cache derrière les déclarations de bonnes intentions. «Le président Rohani a montré une certaine volonté d’évolution […], tout ça doit bien évidemment être passé au filtre de la réalité», expliquait lundi, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, illustrant son propos en citant quelques faits encourageants. Hier dans son discours devant l’Assemblée générale, le président français a martelé le même message. «Il faut savoir si ces mots [du président iranien, ndlr] peuvent se traduire en actes notamment sur le programme nucléaire», a insisté Hollande rappelant que Paris «attend de l’Iran des gestes concrets». Ces thèmes devaient être abordés lors du rendez-vous d’hier.
 
Projecteurs. C’est le premier du genre depuis une rencontre à Paris, en 2005, entre Jacques Chirac et Mohammad Khatami, avant que Mahmoud Ahmadinejad ne soit élu et ne provoque un nouveau refroidissement des relations diplomatiques. Et il met d’autant plus Hollande sous les projecteurs qu’aucune rencontre n’est prévue entre Obama et Hassan Rohani. Si des rumeurs ont d’abord circulé à ce sujet, les deux présidents ne se rencontreront finalement pas à New York, a annoncé hier un haut responsable de la Maison Blanche, leurs pays ayant rompu leurs relations diplomatiques depuis 1980. Cependant, cette prudence n’empêchera pas John Kerry, le secrétaire d’Etat, de rencontrer, demain, son homologue iranien lors d’une réunion multilatérale du groupe «P5+1» (la formule désignant les cinq membres du Conseil de sécurité de l’ONU et l’Allemagne) pour évoquer la question du nucléaire.
Si l’Iran prend beaucoup de place, la Syrie reste bien sûr l’autre dossier brûlant qui va occuper les chefs d’Etat et diplomates en marge de cette 68e session de l’Assemblée générale des Nations unies.
Les négociations se poursuivent au Conseil de sécurité autour d’une résolution pour encadrer les accords russo-américains de Genève prévoyant le désarmement chimique de la Syrie. La pierre d’achoppement entre Etats-Unis, France, Grande-Bretagne d’un côté, et Russie de l’autre reste la référence au chapitre 7, permettant de prévoir des sanctions en cas de non-respect de ses engagements par la Syrie. Hier, on entrapercevait une possibilité de déblocage, quand la Russie a admis par la voix de son vice-ministre des Affaires étrangères que le chapitre 7 pouvait être mentionné, sans pour autant que le recours à la force soit prévu de manière automatique… François Hollande continuait d’appeler, lui, à une «résolution aussi contraignante que possible». Si avancées il y a, elles sont pour le moment minimes.
 
 
 
 
 

Iran. Rohani reconnaît l’existence de l’Holocauste

Le président iranien Hassan Rohani a déclaré ce mardi sur la chaîne de télévision américaine CNN qu’il reconnaissait l’existence de l’Holocauste, qu’il a qualifié de « grand crime » des nazis contre les Juifs, tout en jugeant que rien ne justifiait la création d’un Etat au détriment d’une autre population.
« Je ne suis pas un historien et quand il s’agit d’estimer l’ampleur de l’Holocauste, il revient aux historiens de le faire », a-t-il dit sur CNN lorsqu’on lui a demandé s’il pensait, comme son prédécesseur Mahmoud Ahmadinejad, que l’Holocauste était un mythe.
« De manière générale, je peux vous dire que tous les crimes commis contre l’humanité dans l’histoire, y compris ceux que les nazis ont commis contre les Juifs, sont répréhensibles et condamnables », a-t-il déclaré selon la traduction livrée par CNN.
Des responsables israéliens ont reproché à plusieurs reprises à Hassan Rohani, souvent présenté comme un religieux modéré, de ne pas s’être démarqué des positions de Mahmoud Ahmadinejad qui niait l’existence de l’Holocauste qui a fait plusieurs millions de victimes juives.




 

Des dizaines d'Américains recrutés par les shebab somaliens


Mira OBERMAN
Agence France-Presse
Chicago
Selon un spécialiste, le mouvement shebab «connaît un... (Photo: AFP)Des dizaines de citoyens américains ont choisi ces dernières années de quitter leur vie confortable pour aller rejoindre les rangs des insurgés islamistes somaliens shebab, à l'origine de l'assaut contre un centre commercial de Nairobi, au Kenya.

Si le FBI a indiqué mardi ne pas pouvoir confirmer que deux ou trois Américains faisaient partie des assaillants ayant tué plus de 60 personnes dans le centre commercial Westgate, la communauté somalienne des États-Unis est nerveuse.
Surtout depuis que la ministre des Affaires étrangères kényanne Amina Mohamed a précisé qu'au moins un assaillant américain était originaire du Minnesota, qui compte la plus grande communauté somalienne aux États-Unis.
Selon le FBI, ces dernières années plus de 20 jeunes hommes issus de cet État du nord des États-Unis ont été recrutés par les shebab (les jeunes, en arabe), qui ont des liens avec Al-Qaïda.

Et d'après une enquête du Congrès de 2011, on est sans nouvelles de 21 combattants américains engagés avec les shebab qui continuent de «poser une menace directe» à la sécurité de leur pays.
Une quinzaine d'autres ont été tués au combat, dont Omar Hammami, un jeune né en Alabama (sud) d'une mère américaine et d'un père d'origine syrienne.
Au Minnesota, le FBI mène une enquête de longue haleine baptisée «Operation Rhino».
«Il s'agit d'une enquête en cours, elle a été lancée il y a plusieurs années», explique à l'AFP un porte-parole de la police fédérale, Kyle Loven.
Parmi la vingtaine de jeunes gens recrutés, au moins deux sont à l'origine d'attentats suicide.
Shriwa Ahmed a notamment été le premier citoyen américain connu à commettre un tel acte, lorsqu'en 2008 il a foncé avec un camion rempli d'explosifs contre un bureau des services de renseignement du Puntland, une région semi-autonome du nord de la Somalie. D'autres ont été tués dans la violente guerre civile qui ravage ce pays de la Corne de l'Afrique.

Menace éparse
Trois des «martyrs» originaires du Minnesota ont été filmés dans une longue vidéo postée sur internet par les shebab plus tôt cette année. «C'est vraiment Disneyland, ici. Vous devez venir nous rejoindre et vous amuser avec nous», y assure Troy Kastigar --le seul non-Somalien parmi les recrues-- dans ce document obtenu par la chaîne KMSP.
Selon Peter Bergen, directeur du centre de réflexion New American Foundation, le mouvement shebab «connaît un grand succès dans le recrutement d'Américano-somaliens» depuis que l'armée éthiopienne a envahi la Somalie en 2006. Des jeunes hommes ont été appelés à se battre pour défendre cette terre contre une «armée de croisés», écrit-il sur CNN.com, rappelant que l'Ethiopie est en majorité chrétienne.
Les autorités américaines sont parvenues ces dernières années à retrouver et poursuivre en justice des personnes ayant aidé à réunir des fonds pour les shebab ou à recruter de nouveaux militants, dont huit issues du Minnesota qui ont été condamnées à de lourdes peines.
Mais vu le nombre de citoyens américains recrutés, il faut s'attendre à ce qu'un jour l'un d'entre eux tente de frapper les États-Unis sur leur sol même, estime William Banks, directeur de l'institut pour la sécurité nationale et l'antiterrorisme de l'Université Syracuse.
«Nous avons connu de nombreux succès (...) et nous avons été extrêmement chanceux», dit-il dans une interview par téléphone. «Mais on ne peut pas être chanceux éternellement».
Si Al-Qaïda a été affaiblie par les États-Unis, estime M. Banks, la menace d'attentats est plus présente aujourd'hui qu'il y a dix ans. «Elle est plus éparse, plus difficile à localiser», souligne l'expert, qui rappelle qu'avec internet il est devenu plus facile pour des individus «d'attaquer à distance».
A la suite de la prise d'assaut de samedi revendiquée par les insurgés islamistes somaliens, les responsables religieux somaliens du Minnesota ont condamné les violences et appelé la jeunesse à rejeter l'extrémisme.
 
 
 
 
 

A Damas, les multiples visages de la peur

Par Rana MOUSSAOUI

Dans le Vieux Damas, le 21 septembre 2013 (AFP / Anwar Amro)
Dans le Vieux Damas, le 21 septembre 2013 (AFP / Anwar Amro)

DAMAS, 24 sept. 2013 – J’avais douze ans quand la guerre civile dans mon pays, le Liban, s’est terminée. Mes souvenirs des dernières années du conflit sont assez nébuleux. Je me rappelle tout de même assez clairement les multiples détours que nous faisions pour éviter les routes dangereuses, les barrages de miliciens, les minutes qu'on comptait la peur au ventre, couchés derrière un sofa, le temps qu'un missile s'abatte tout près de nous…
Je me souviens aussi des parties de cartes dans les abris et des jours heureux où l’on nous annonçait qu'on ne pouvait pas aller à l'école. Et bien sûr, du centre-ville de Beyrouth au début des années 1990, enfin en paix mais détruit, infesté d’herbes folles et de chiens errants. En 2008, lors du coup de force du Hezbollah, apercevoir depuis le balcon du bureau de l’AFP des hommes armés dans les rues désertes m’a brusquement replongée dans ces années noires.

Explosion dans le quartier Marjeh de Damas , le 30 avril 2013 (AFP / HO / SANA)
Explosion dans le quartier Marjeh de Damas , le 30 avril 2013 (AFP / HO / SANA)

En arrivant à Damas début septembre pour une mission de dix jours, je n’aurais donc pas dû être surprise outre mesure par le bruit des bombardements lointains, par les barrages, par les civils armés se baladant dans les rues et les souks. La ville a changé de visage. Aux checkpoints, les militaires vous demandent de baisser les feux, de cesser de parler au téléphone. Les bruits des bombes font encore sursauter les journalistes, plus les Damascènes. Mais ce sont surtout les habitudes qui ont changé, et c’est sans doute cela le plus triste. On sent que la guerre s'est glissée insidieusement dans une ville qui se sentait encore, quand je m'y suis rendue en 2011, hors d'atteinte du confit.
Bien sûr, comparé aux autres régions de Syrie, où des villes entières ont été aplaties par les bombardements de l'armée ou défigurées par les belligérants, où des dizaines de milliers d’habitants ont dû fuir pour s’entasser dans des camps de réfugiés, où il n'y a plus ni eau ni nourriture, Damas apparaît encore comme un havre de sécurité.

Murs de béton pour protéger le siège des autorités provinciales de Damas, le 16 septembre 2013 (AFP / Anwar Amro)
Murs de béton pour protéger le siège des autorités provinciales de Damas, le 16 septembre 2013 (AFP / Anwar Amro)

Dans la journée, les rues sont aussi embouteillées qu’avant la guerre. On y voit les mêmes gens qui se pressent chez leur marchand favori d'épices ou de thym à Souk al-Hamidiyé, les mêmes jeunes dans les cafés de narguilé à Kassaa et ailleurs. Mais ce semblant de normalité est ponctué par des scènes familières dans tout pays en conflit: les files d'attente devant les boulangeries et les stations d'essence et, surtout, les rues désertes sitôt la nuit tombée. Alors que Damas, comme toute vraie ville arabe, ne dormait jamais…
Marcher dans la rue après 22h00 se révèle être une expérience surréaliste. Régulièrement, des hommes armés vous hèlent pour vous demander vos papiers même si vous marchez sur le trottoir opposé. Il y a aussi ces tragédies qui se cachent: celles des centaines de familles de déplacés venus de Homs, ou de l'est et de la province de Damas, et qui survivent dans des chambres d'hôtels de misère dans des quartiers populaires, grâce à la charité des uns et des autres.

Le marché couvert de Damas, en juillet 2013 (AFP / STR)
Le marché couvert de Damas, en juillet 2013 (AFP / STR)
Sans oublier l'artisan à Bab Charqi, dans le Vieux Damas, qui pleure les touristes d'antan et les savons et les foulards en soie qui lui venaient d'Alep, et qui n'ouvre plus que deux heures par jour. Les parents accablés par la flambée des prix pour la rentrée scolaire. Le coiffeur dont les aides sont la plupart du temps absents «car ils viennent des banlieues», où les combats font rage.
Les banlieues... Ces bastions des rebelles, hors d’atteinte pour une journaliste comme moi, entrée en Syrie avec un visa officiel. Je ne peux qu’imaginer les horreurs qui y sont commises.
L’accès à ces banlieues depuis le centre-ville est bloqué par des barrages, parfois même par des barrières en béton, comme celle que j'ai vue à la périphérie de Jobar. Du coup, Damas semble soudain plus petite. Ses frontières se sont rétrécies et la route qui mène chez «l’autre» est désormais un no-man's land.
La psychose est palpable. Notamment chez les chauffeurs de taxi qui vous parlent de «terroristes» cachés derrière les murs, et qui paniquent à l'idée de vous emmener à un restaurant de la vieille ville tard dans la soirée.

Rentrée scolaire dans le district al-Midan de Damas, le 15 septembre 2013 (AFP / Anwar Amro)
Rentrée scolaire dans le district al-Midan de Damas, le 15 septembre 2013 (AFP / Anwar Amro)
La peur a de multiples visages à Damas: la peur des services de renseignements est toujours là, bien sûr. Tenter de faire un «micro-trottoir» dans les rues est au moins aussi difficile qu’avant. La plupart des gens vous répètent inlassablement la rhétorique du régime. D'autres se refusent à parler devant la caméra. A plusieurs reprises, des agents de sécurité, mais aussi de simples civils, viennent nous demander ce qu’on fait là, exigent de voir notre autorisation de filmer ou, plus gênant, nous demandent ce que nous ont répondu les gens…
Mais aujourd'hui, après deux ans et demi de conflit, il y a aussi cette peur chez les Damascènes que leur ville ne devienne un nouveau Homs, un nouvel Alep, une ville brisée par la violence. Même des gens qui souhaitent secrètement la chute du régime craignent que des affrontements n'éclatent dans les rues. D'autres sont convaincus que les rebelles attendent avec impatience d’effectuer une percée dans la capitale pour venir les massacrer.

Dans un parc de Damas, le 20 septembre 2013 (AFP / Anwar Amro)
Dans un parc de Damas, le 20 septembre 2013 (AFP / Anwar Amro)
J’avais toujours espéré que la Syrie serait épargnée par la guerre. Les Syriens sont un peuple empreint de bonté, de simplicité et même parfois d’une naïveté rafraîchissante. Je souhaitais de toutes mes forces qu’ils ne deviennent jamais comme nous, les Libanais, tellement habitués aux bombardements et aux voitures piégées que nous en sommes devenus cyniques.
Mais la guerre ne vous rend pas seulement cynique. Elle engendre aussi, même après la fin du conflit, des haines extrêmes qu'on enfouit pendant des années et qui menacent à chaque instant de vous éclater à la figure. Telle sera, je le crains, la Syrie de demain. Au Liban, on ne connaît cela que trop bien.

Dans le centre de Damas, en juillet 2013 (AFP / Louai Beshara)
Dans le centre de Damas, en juillet 2013 (AFP / Louai Beshara)
Rana Moussaoui est correspondante de l'AFP à Beyrouth.






Budget 2014 : le gouvernement dévoile les 15 milliards d’économies


 

Le gouvernement a détaillé ce mercredi matin en Conseil des ministres la répartition des 15 milliards d’économies du budget 2014. Le déficit de l’Etat atteindra 82,2 milliards, en raison des investissements d’avenir. Celui de la Sécurité sociale est ramené à 13 milliards. Le Haut Conseil des finances publiques juge le scénario «plausible».


 

DRAprès un budget 2013 de « souveraineté », le gouvernement a présenté ce mercredi matin en Conseil des ministres un budget qui, selon lui, « met le cap sur la croissance et l’emploi ». Il prévoit de ramener le déficit public de 4,1 % de PIB à 3,6 % grâce à un effort de redressement structurel (hors effet de la croissance) de 0,9 point de PIB, après 1,7 point en 2013 (chiffre révisé en baisse de 0,2 point). La rigueur portera cette fois essentiellement sur les dépenses, à hauteur de 80 %, l’exécutif assurant que 15 milliards d’économies vont être réalisées pour 3 milliards « seulement » de prélèvements nouveaux.
Ces économies, qui sont calculées par rapport à l’évolution « naturelle » des dépenses (c’est-à-dire si le gouvernement ne faisait rien), vont porter à 9 milliards sur le pôle Etat et collectivités, 6 milliards sur le champ social. Sur les dépenses de l’Etat, 2,6 milliards sont réalisés sur les moyens de fonctionnement (-5 %, soit 900 millions), et surtout les effectifs (-2.144 postes, opérateurs compris) et les salaires (gel du point d’indice) qui représentent un « gain » de 1,7 milliard.

Non-indexation des aides au logement

Quelque 3,3 milliards sont aussi économisés sur les concours aux opérateurs de l’Etat (-4 % en moyenne, hors universités et Pôle emploi) et aux collectivités locales. Enfin, 2,6 milliards seront gagnés sur l’annulation de projets d’investissements et des économies sur les subventions et prestations.
Exemple : 230 millions d’économies sur le rabotage du bonus automobile, qui s’ajoute à un durcissement de 100 millions sur le malus, dont le niveau maximal est porté à 8.000 euros au-delà de 200 grammes de CO2 émis au kilomètre. Autres exemples : 550 millions liés à la suppression de la prime d’apprentissage, 177 millions liés à la non-indexation des aides au logement (APL), une mesure inattendue justifiée par une revalorisation supérieure à l’inflation constatée en 2013. Ou encore 163 millions d’économies sur la « rationalisation » des aides publiques au développement.

Mesures en faveur de l’emploi

Inversement, le gouvernement met en avant les mesures en faveur de l’emploi : 150.00 emplois d’avenir, 100.000 contrats de génération, 340.000 contrats aidés « classiques ». Et les mesures sociales : hausse du RSA et du plafond de la CMU, etc. Dans le champ social, 2,4 milliards d’économies sont programmées sur l’assurance-maladie : baisses de prix de médicament, moindres prescriptions, gestion hospitalière, etc.
Côté fiscal, le gouvernement refuse de faire la distinction entre entreprises et ménages. Mais admet que l’imposition sur les entreprises est « stabilisée » en 2014 hors crédit d’impôt compétitivité et emploi. En intégrant ce dernier (20 milliards d’euros), la baisse est donc très significative. Ce qui signifie aussi que les ménages vont voir leur imposition augmenter nettement en 2014, les prélèvements obligatoires (entreprises + ménages) progressant de 3 milliards.

Un geste pour les bas revenus

Principales mesures (elles étaient toutes connues) : la hausse de TVA, déjà votée, le nouveau rabot sur le quotient familial (1 milliard), la suppression de la réduction d’impôt sur les frais de scolarité (440 millions) et de celle portant sur les contrats santé collectifs (960 millions), la fiscalisation de la bonification de 10 % des pensions des parents de trois enfants et plus (1,2 milliard), etc. Sans compter la hausse des cotisations retraites figurant dans le budget de la Sécurité sociale.
Pour les bas revenus, le gouvernement met en avant la revalorisation de 5 % de la  décote d’impôt sur le revenu et plus généralement la réindexation du barème de l’IR (un effort global de 900 millions). L’abaissement de la fiscalité sur les plus-values immobilières (exonération au bout de 22 ans de détention) va coûter près de 500 millions à l’Etat en 2014, celui sur les plus-values mobilières est chiffré à 350 millions.

Un déficit de l’Etat à 82,2 milliards d’euros

Côté entreprises, la taxation de l’excédent brut d’exploitation est fixée à 1 %, avec exonération en dessous de 50 millions de chiffre d’affaires, pour un rendement attendu de 2,48 milliards. Le gouvernement avance une série de mesures favorables aux entreprises : amélioration du régime des jeunes entreprises innovantes, amortissement accéléré en cas de dépenses de robotisation, simplification du crédit d’impôt recherche, etc.
Au final, le déficit de l’Etat est néanmoins prévu en nette hausse à 82,2 milliards d’euros , au lieu de 71,8 milliards en 2013 (chiffre révisé en hausse, par rapport aux 68,7 milliards évoqués jusque-là). C’est avant tout lié aux 12 milliards de crédits décaissés pour les programmes d’investissement d’avenir, qui sont comptabilisés dans le déficit budgétaire mais pas dans le déficit public au sens de Maastricht, insiste Bercy. Le déficit de la Sécurité sociale devrait de son côté être ramené autour de 13 milliards d’euros en 2014, après un peu plus de 16 milliards en 2013.
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Roms : Valls très critiqué jusque dans son propre camp




Le ministre de l'Intérieur a affirmé mardi que "ces populations ont des modes de vie extrêmement différents des nôtres". Il a estimé qu'il  était "illusoire de penser qu'on règlera le problème des populations roms uniquement à travers l'insertion" et qu'il "n'y a pas d'autre solution que le démantèlement des campements et les reconduites à la frontière des individus". Des déclarations qui ont provoqué beaucoup de réactions négatives au sein de la majorité...

Les Roms, c'est SON sujet. Quand il a appris que c'était le dossier du jour ce mardi sur France Inter, l'attaché de presse de Manuel Valls a tout de suite proposé une intervention du ministre. Et une fois au micro, Manuel Valls a fait passer son message : 
"Il faut dire la vérité aux Français. Ces populations ont des modes de vie extrêmement différents des nôtres et donc évidemment en confrontations"
 
Outré le parti communiste a dénoncé des déclarations "xénophobes". Depuis Bordeaux où ils étaient réunis pour leurs journées parlementaires, certains députés socialistes se sont lâchés : "On a d'autres sujets à traiter à l'approche des municipales, il ne connait rien au mode de vie des Roms". Et au sein même du gouvernement, Manuel Valls a provoqué à nouveau quelques crispations. La ministre verte Cécile Duflot a défendu les valeurs, celles de la république, qui sont des valeurs de fraternité. Et puis Matignon a rappelé un peu sèchement que la ligne du gouvernement, "accompagnement et insertion" n'avait pas bougé d'un iota sur la question des Roms. Manuel Valls lui défend surtout les expulsions...


Polémique sur les Roms : Bruxelles rappelle Manuel Valls à l'ordre

Le Monde.fr avec AFP et Reuters
En septembre 2010, Viviane Reding avait sévèrement critiqué les expulsions de Roms menées par le gouvernement de M. Sarkozy en les comparant à des épisodes de la seconde guerre mondiale. | REUTERS/PASCAL ROSSIGNOL


En septembre 2010, Viviane Reding avait sévèrement critiqué les expulsions de Roms menées par le gouvernement de M. Sarkozy en les comparant à des épisodes de la seconde guerre mondiale. La polémique sur les problèmes d'insertion des Roms en France, avec notamment les récents propos de Manuel Valls, est instrumentalisée à des fins électorales, déplore, mercredi 25 septembre, Viviane Reding, la commissaire européenne à la justice. "Si je ne me trompe, il y a de l'élection dans l'air en France. Chaque fois qu'on ne veut pas parler de choses importantes comme le budget ou les dettes, on trouve les Roms", a dit Viviane Reding sur France Info, faisant référence aux échéances municipales et européennes de 2014.
 
En septembre 2010, Viviane Reding avait durement critiqué les expulsions de Roms menées par le gouvernement de M. Sarkozy en les comparant à des épisodes de la seconde guerre mondiale. La Commission européenne avait menacé la France de sanctions pour non-respect de la législation de l'UE en matière de liberté de circulation. Sous cette menace, Paris avait au final accepté de modifier sa loi nationale afin de mieux tenir compte de règles européennes encadrant les renvois chez eux de citoyens de l'UE.
 
LES FONDS EUROPÉENS "N'ARRIVENT PAS LÀ OÙ IL Y A DES PROBLÈMES"
Le ministre de l'intérieur français a suscité de vives réactions, mardi, en affirmant sur France Inter que les "modes de vie [des Roms sont] extrêmement différents des nôtres" et jugeant qu'ils avaient vocation à retourner en Roumanie ou en Bulgarie parce qu'il est "illusoire de penser qu'on règlera le problème des populations roms à travers uniquement l'insertion". Malgré les remous provoqués au sein même du gouvernement, M. Valls a confirmé ses propos mercredi matin sur RMC/BFMTV :


Les déclarations de M. Valls interviennent dans un contexte déjà tendu, alors que les démantèlements de camps de Roms se sont multipliés ces dernières semaines en France, à Lille, Lyon, La Courneuve ou Marseille, quelques mois avant l'ouverture totale des frontières pour les citoyens roumains et bulgares, le 1er janvier 2014.
"Nous avons des règles européennes qui ont été signées par la France, des règles sur la libre circulation des citoyens européens. Et ce ne sont pas des Roms mais des individus. C'est sur décision d'un juge qu'ils peuvent être évacués s'ils ont fait quelque chose qui va à l'encontre les lois de l'Etat en question", a rappelé la commissaire luxembourgeoise.
"Il y a 50 milliards d'euros qui sont à disposition et qui ne sont pas utilisés. Je me demande pourquoi", a poursuivi Viviane Reding, sans préciser que ce chiffre concerne toute l'Europe. "On laisse venir les choses jusqu'à ce qu'elles soient impossibles et on ne fait pas le travail d'intégration. Nous avons mis l'argent sur la table. Il pourrait servir aux maires et je vois que cet argent n'est pas utilisé." Et d'ajouter : "La France a signé une stratégie nationale d'intégration des Roms. Or l'argent n'arrive pas où il y doit arriver, dans les communes, chez les maires, là où il y a les problèmes".





Noël Mamère quitte Europe Ecologie-Les Verts

AFP


Noel Mamere le 20 août 2010.Le député-maire de Bègles explique dans un entretien au «Monde» sa décision en estimant que le parti «ne produit plus rien».

Le député-maire de Bègles (Gironde) Noël Mamère a annoncé son départ de son parti Europe Écologie-Les Verts, dans une interview auMonde publiée mercredi sur le site du quotidien.
«J’ai décidé de quitter EELV parce que je ne reconnais pas le parti que j’ai représenté à la présidentielle de 2002», dit l’ancien journaliste. «Notre parti ne produit plus rien».





ECONOMIE

Accord final sur la réforme de la PAC

Le Monde.fr avec AFP

Le Parlement européen, le Conseil des ministres de l'Union européenne et la Commission européenne sont parvenus dans la nuit de mardi à mercredi 25 septembre à un accord pour finaliser la réforme de la politique agricole commune (PAC) pour l'après 2013.

L 'accord trouvé mardi soir confirme les grandes lignes de la nouvelle PAC convenues en juin.Un accord politique avait été trouvé en juin entre les trois institutions, mais le bouclage de la réforme, ouvrant à une PAC plus verte et durable, achoppait encore sur quelques points, notamment sur la dégressivité des subventions consenties aux plus grosses exploitations. Un compromis final était nécessaire avant le vote prévu le 30 septembre de la commission de l'agriculture du Parlement européen. Les eurodéputés, qui ont obtenu quelques concessions supplémentaires pour une répartition plus équitable des aides, menaçaient sinon d'un blocage susceptible de retarder le versement d'une partie des subventions aux agriculteurs.
L 'accord trouvé mardi soir confirme les grandes lignes de la nouvelle PAC convenues en juin. Il permet l'adoption formelle de la réforme par l'UE d'ici la fin de l'année, conformément au calendrier fixé en juin.
 
 
ÉCARTS RÉDUITS, JEUNES ENCOURAGÉS
La répartition de l'enveloppe de la PAC, qui absorbe quelque 38 % du budget européen, "assurera qu'aucun Etat membre ne reçoive moins de 75 % de la moyenne communautaire d'ici à 2019", selon un communiqué de la commission. "Au sein d'un même Etat membre ou d'une région, les écarts des niveaux de soutien seront réduits d'une exploitation à l'autre : l'aide à l'hectare ne pourra pas être inférieure à 60 % de la moyenne des aides versées d'ici à 2019 dans une même zone administrative ou agronomique".
 
"L'installation des jeunes sera fortement encouragée, avec la mise en place d'un supplément d'aide de 25 % pendant les cinq premières années". Les Etats membres pourront également attribuer des soutiens renforcés aux zones défavorisées.
En matière de verdissement, "plus de 100 milliards d'euros seront investis entre 2014 et 2020 pour aider l'agriculture à faire face au défi de la qualité des sols, de l'eau, de la biodiversité et du changement climatique". 30 % des paiements directs seront ainsi liés au respect par les exploitants de trois pratiques agricoles bénéfiques pour l'environnement : "diversification des cultures, maintien de prairies permanentes et préservation" de zones d'intérêt écologique à partir de 2018, ou de mesures environnementales "jugées au moins équivalentes".
Au moins 30% des fonds de développement rural "devront être alloués à des mesures agro-environnementales, à des soutiens à l'agriculture biologique ou à des projets liés à des investissements ou des mesures d'innovation favorables à l'environnement".
Pour le commissaire européen à l'agriculture, Dacian Ciolos, "ces décisions constituent une réponse forte de l'UE pour faire face aux défis de la sécurité alimentaire, du changement climatique, de la croissance et de l'emploi dans les zones rurales".





Airbus va lancer une version courte de l'A330 destinée à la Chine


   Airbus va lancer ce 25 septembre une version courte de son A330 destinée à des liaisons régionales, à l'occasion d'un salon aéronautique en Chine, révèle Reuters qui cite des sources industrielles.    

Airbus A330Un Airbus A330 raccourci pour les liaisons régionales chinoises. C'est le programme que l'avionneur européen devrait annoncer ce 25 septembre à l'occasion d'un salon aéronautique en Chine, selon les informations de l'agence Reuters, qui évoque des "sources industrielles". Ce lancement pourrait intervenir en même temps qu'une commande chinoise pour ces appareils qui seront adaptés à des vols plus courts et plus fréquents.
Forte hausse de la demande en Chine
Il n'est pas étonnant qu'Airbus mise sur la Chine. Le 24 septembre, dans ses prévisions à vingt ans, Airbus a prédit une explosion du trafic en Asie, et en particulier en Chine. Le pays devrait supplanter à termes les Etats-Unis en tant que plus gros marché aéronautique domestique. Les compagnies aériennes chinoises auront besoin à elles seules de 4 400 appareils sur ces 20 prochaines années, selon les calculs de Boeing.
Avec Reuters (Tim Hepher, Pascale Denis, Matthias Blamont)






PSA pourrait produire un monospace Opel à Sochaux

PSA POURRAIT PRODUIRE DES OPEL DANS SON USINE DE SOCHAUX Des monospaces Opel pourraient sortir des chaines de production de PSA à Sochaux. Le journal économique Les Echos rapporte l'information ce 25 septembre, citant des sources concordantes. En échange, Citroën attribuerait la future génération de son monospace C3 Picasso à l'usine d'Opel à Saragosse, en Espagne, ajoute le quotidien. Personne n'était joignable dans l'immédiat auprès de Peugeot pour commenter cette information. PSA et GM étudient la possibilité de productions croisées depuis plusieurs mois.
réunion sur le nouveau contrat social ce 25 septembre
Depuis l'annonce de leur alliance, en février 2012, PSA et GM ont lancé plusieurs programmes de production sans avoir jusqu'ici annoncé où ces voitures développées en commun seraient fabriquées. Une nouvelle réunion de négociation sur la compétitivité est prévue au siège de PSA ce mercredi, portant notamment sur la charge des usines françaises du groupe.
Avec Reuters (Pascale Denis, Benoît Van Overstraeten)





 

Budget 2014, une Opel produite à Sochaux, enquête sur Apple... la revue de presse de l'industrie

Par            
La présentation du projet de loi de finances 2014, les projets d'Opel et Vente Privée en France, les résultats des constructeurs automobiles français en septembre, une enquête de la DGCCRF sur Apple... ce sont quelques-uns des titres développés dans la presse ce matin.
 
Les entreprises touchées de plein fouet pour les hausses d'impôts
Le projet de loi de finances 2014 est présenté, ce 25 septembre, en conseil des ministres. Le Monde consacre son sujet de une aux efforts demandés aux entreprises : "Pas de pause fiscale pour les entreprises" écrit le quotidien du soir. "Le projet de loi de finances substitue une taxe de 2,5 milliards d'euros à une précédente rapportant 500 millions d'euros. L'imposition forfaitaire annuelle (IFA), adossée au seul chiffre d'affaires des entreprises, est supprimée. En remplacement est créée une contribution de 1 % assise sur l'excédent brut d'exploitation (EBE) pour les entreprises réalisant un chiffre d'affaires supérieur à 50 millions d'euros".
Des Opel Made in France ?
En une des Echos, "Opel pourrait produire un véhicule chez PSA à Sochaux". Le successeur du monospace Zafira pourrait être Made in France, tandis que la production du futur C3 Picasso serait transférée sur le site Opel de Zaragosse, en Espagne. Une information qui sort alors qu'une nouvelle réunion sur la compétitivité doit se tenir, ce 25 septembre, chez PSA.

Renault s'en sort bien en septembre en France,  pas PSA
La Tribune s'est procuré les chiffres des immatriculations en France pour les trois premières semaines de septembre. "Renault voit ses immatriculations de voitures neuves progresser de 11,5% en France sur les trois premières semaines de septembre. En revanche, PSA Peugeot Citroën continue de chuter (-17,7%)" indique le quotidien. Les Clio IV et Capture tirent Renault vers le haut tandis que Peugeot attend avec impatience l'effet 308.
Les déboires des constructeurs français ont des conséquences sur leurs sous-traitants : Le Parisien / Aujourd'hui en France leur consacre un sujet ce matin. "Les effectifs des fabricants de composants automobiles ont chuté de 40% en dix ans en France" rappelle le journal.

Venteprivée.com va implanter un centre logistique dédié au vin à Beaune
Le soldeur en ligne, qui se revendique numéro 1 de la vente de vin sur Internet en France, rachète un bâtiment de 10 000 m 2  à Beaune pour un faire son centre logistique dédié au vin, annonce Les Echos.
Un projet qui en cache un autre : "Le site de vente en ligne pourrait aussi créer une plate-forme logistique de 40.000 m 2 dans l'Est et le Benelux".  Elle pourrait être implantée en Saone et Loire, fief électoral... d'Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif.

Apple dans le collimateur de Bercy
Selon BFM Business, la DGCCRF a ouvert une enquête sur l'entreprise calfornienne. Dans son viseur, les conditions imposées aux opérateurs pour commercialiser l'iPhone. "Les limiers de Bercy s'intéresseraient , à peu près, à toutes les clauses dictées par la firme à la pomme: obligation de favoriser l'iPhone par rapport aux autres appareils, promesse d'acheter certains volumes... " L'enquête aurait été commandité par Pierre Moscovici, Fleur Pellerin et Arnaud Montebourg "apparemment soucieux de rééquilibrer le rapport de force entre les opérateurs et le californien" analyse la radio économique.





Quand le Club Med se sinise


 

Le Club Méditerranée à inauguré à Guilin son deuxième village chinois. Pour séduire la clientèle sur place, l’exploitant de village de vacances joue de la « french touch » tout en s’adaptant aux habitudes locales.


 

L’espace détente du Club Med de Guilin. - DRAux dires de ses responsables, le Club Méditerranée ne manque pas de leviers pour profiter pleinement de la croissance exponentielle des déplacements touristiques des Chinois . Mais, sans parler de son partenariat avec le conglomérat Fosun, les retombées attendues sont aussi liées à son repositionnement, ces dernières années, en opérateur haut de gamme pour des vacances en formule « tout compris », et plutôt tourné vers les familles.
A partir de là, il y aurait, selon le directeur général Chine du Club Med, Olivier Horps, des « points de correspondance » avec… les Français. « Les Chinois partent en vacances en famille élargie, ce qui est classique chez nous aussi. Ils sont également très festifs. Autre similitude avec les Français : les Chinois sont vraiment friands de s’adonner à nos activités. Il y a une soif de découverte », constate-t-il.
Par ailleurs, le Club joue clairement de la « french touch ». En témoignent notamment les cours d’œnologie donnés au nouveau village de Guilin . De même, la clientèle française ne serait pas la seule à apprécier les produits boulangers fabriqués sur place.

Un « Noodle Bar »

Pour autant, le Club Méditerranée a dû tenir compte des us locaux. L’horaire du dîner est avancé à 18h30. Et si les Chinois « se lâchent » lors du spectacle du soir, l’affaire est rondement menée en une heure, entre 20h30 et 21h30. « C’est un peu comme les Américains », remarque-t-on au Club. Enfin, si la restauration est diversifiée avec des plats chinois et une cuisine internationale, le Club Med a dû tenir compte d’un phénomène sociologique : les nouilles chinoises ! Le village de Guilin compte ainsi un espace de restauration qui leur est totalement consacré, et que les équipes du Club n’avaient pas du tout prévu. Situé au rez-de-chaussée d’un bâtiment hôtelier profondément rénové, le « Noodle Bar » est tout particulièrement prisé dans la soirée.
Le Club, qui semble avoir pris ses marques sur le marché chinois, se prépare aussi déjà à des changements de comportements. Après ce tourisme urbain, tourné vers les grandes agglomérations internationales, les Chinois s’orienteraient vers des vacances plus individualisées, plus relax, en plus petit comité – famille proche, amis. Autre phénomène à prendre en considération : le boom des réseaux sociaux.
Pour aller plus loin :
Christophe Palierse, à Guilin




Snecma imagine le moteur du futur

Par  
  Pour relever le défi permanent de la perfomance des avions de ligne, le motoriste français Snecma (groupe Safran) travaille sur l'Open Rotor, un réacteur "révolutionnaire" capable de radicalement réduire la consommation de carburant et atténuer le bruit.
Toujours plus loin, toujours plus vite, mais toujours plus économe en carburant et silencieux. C'est le défi fixé en permanence par les constructeurs aéronautiques aux motoristes.
Dans ce domaine, le français Snecma (groupe Safran) a lancé le projet SAGE II pour répondre à ce challenge. Et développe l'Open Rotor, son moteur du futur, avec des hélices tournant à l'air libre au lieu d'être enfermées dans des nacelles.
Après les tests en cours en soufflerie, un essai au sol de l'Open Rotor devrait être prévu en 2015. Ce nouveau moteur pourrait équiper des appareils à l'horizon 2030. D'après Snecma, il pourrait permettre de réduire d'un tiers la consommation des avions équipés.

Vidéo réalisée par Aeronews tv, 1ère webtv dédiée à l’aéronautique






PSA s’engage à ne pas fermer d’usine en France d’ici 2016

PSA Peugeot Citroën s’est engagé mercredi à ne pas fermer d’usine en France d’ici 2016 et à y réaliser pour 1,5 milliard d’euros d’investissements industriels, dans le cadre des négociations avec les syndicats d’un nouveau contrat social.

En cas de signature de cet accord, PSA prévoit de produire environ un million de véhicules dans l’Hexagone en 2016 et promet de «maintenir l’activité de toutes les usines terminales et organes mécaniques» à cet horizon. Le constructeur automobile prévoit aussi «1,5 milliard d’euros d’investissement industriels» entre 2014 et 2016, selon un communiqué.
AFP





 
Chine: Airbus enregistre 68 commandes d'A320 pour près de 5 milliards d'euros
 
(AFP)
Pékin — Airbus a annoncé mercredi avoir enregistré des commandes pour 43 appareils A320 de la part de deux compagnies aériennes chinoises, ainsi que pour 25 A320 de la part de BOC Aviation, filiale de leasing de Bank of China (BOC).
Ces commandes d'avions de ligne moyen-courrier, dévoilées en marge du salon aéronautique de Pékin, représentent, selon les prix catalogues, un montant total d'environ 6,5 milliards de dollars (4,8 milliards d'euros).
Qingdao Airlines, compagnie de création récente basée dans l'est de la Chine, a signé un accord pour l'acquisition de 23 appareils, a indiqué Airbus.
La première livraison pourrait intervenir début 2016, a précisé l'avionneur européen dans un communiqué, tout en soulignant que l'opération était soumise à l'approbation des autorités chinoises.
De son côté, Zhejiang Loong Airlines, compagnie basée à Hangzhou (est) ayant récemment reçu l'agrément des autorités pour le transport de passagers et ayant l'intention d'être opérationnelle dès 2014, a signé un protocole d'accord pour l'achat de 20 A320.
Enfin, BOC Aviation, société de leasing basée à Singapour, a passé une nouvelle commande ferme de 25 A320, qui intervient moins d'un an après une première commande de 50 appareils du même type.
Interrogée par l'AFP, une porte-parole de BOC a indiqué que cette nouvelle commande représentait, en prix catalogue, un montant de 2,6 milliards de dollars (1,93 milliard d'euros).
La commande de Qingdao comprend 18 appareils A320 neo, une version remotorisée pour réduire la consommation de kérosène. Zhejiang Loong a commandé 9 de ces appareils, et BOC Aviation 12.
Sur les huit premiers mois de l'année, Airbus a livré 95 nouveaux avions à des compagnies chinoises, soit plus de 20% des livraisons totales du groupe sur cette période.
Si ces livraisons en Chine concernaient essentiellement des mono-couloirs de la famille A320, elles comprenaient également 17 avions de ligne long-courrier A330 et un exemplaire de son gros porteur quadriréacteur A380.
Dans des prévisions dévoilées mardi, l'avionneur avait indiqué que la région Asie-Pacifique devrait dépasser l'Europe et l'Amérique du Nord en termes de trafic aérien d'ici à 2032.


La compagnie Vietjet prévoit de commander jusqu'à 92 Airbus


VIETJET ENVISAGERAIT DE COMMANDER JUSQU'À 92 AIRBUS   Vietjet prévoit de commander jusqu'à 92 appareils à Airbus, pour un montant estimé à 8,6 milliards de dollars (6,4 milliards d'euros), a annoncé le directeur général de la compagnie vietnamienne à bas coûts Luu Duc Khanh.
Après trois commandes de clients chinois, Airbus séduit à nouveau une compagnie asiatique. Cette fois-ci, c'est la toute jeune compagnie low-cost Vietjet qui commande 92 appareils de la famille A320. L'accord porte sur l'achat de 14 moyen-courriers A320, 42 exemplaires de la future version remotorisée A320neo, et six A321, version allongée de l'appareil. La compagnie à bas coûts vietnamienne pose également une option sur 30 appareils supplémentaires. Le montant du contrat est estimé à 8,6 milliards de dollars (6,4 milliards d'euros) au prix catalogue.
le premier ministre vietnamien à Paris
Le timing de cette annonce ne doit rien au hasard : le contrat est annoncé alors que le Premier ministre vietnamien Nguyen Tan Dung est en visite officielle à Paris. Il doit notamment être reçu par Jean-Marc Ayrault.
Avec Reuters (Nguyen Phuong Linh, Jean-Michel Bélot, Wilfrid Exbrayat)






Le climat des affaires s'améliore en France, avec un bémol pour l'industrie



Le climat des affaires a continué de s'améliorer en septembre en France, gagnant trois points sur un mois. Mais dans l'industrie, le moral des patrons "marque une pause", indique l'Insee mercredi.


La climat des affaires s’est amélioré en septembre mais il reste sous la moyenne des 100 points - DR
 

« Le climat des affaires s'améliore de façon substantielle en septembre », avait annoncé dès hier le ministre de l'Economie et des Finances Pierre Moscovici , interrogé sur France 2 au sujet du projet de budget pour 2014. De fait, le climat des affaires a continué de s'améliorer en septembre, avec un gain de trois points sur un mois, a confirmé mercredi l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).
 
Après sa nette amélioration des derniers mois, le solde sur les perspectives générales, qui représente l'opinion des industriels sur l'activité de l'industrie dans son ensemble, « a de nouveau fortement progressé », note l'Insee qui relève que l’activité du secteur retrouve désormais sa moyenne de long terme. L'indicateur général passe en effet à 94 points, même s’il reste sous sa moyenne de long terme (100 points). L'indicateur du climat dans les services s'est, lui, amélioré de quatre points à 93 points, tout comme ceux du bâtiment (+1 point à 93 points), du commerce de détail (+6 points à 101 points) et du commerce de gros (+8 points sur deux mois à 96 points).
Seule ombre au tableau : l'indice pour industrie manufacturière qui perd un point à 97 points, contre 98 un mois plus tôt. L'Insee minimise cette évolution en relevant que l'indicateur de retournement est stable. Ce qui confirme la dynamique favorable « amorcée depuis deux mois ».

Amélioration modérée

Pour Tullia Bucco, économiste chez Unicredit, ce coup de faiblesse s'explique par « une évolution significativement moins favorable des niveaux de production passés (de +4 à -10) et des commandes domestiques, avec un impact négatif des commandes totales (de -22 à -27) ». Elle relève néanmoins plusieurs facteurs « encourageants » qui « montrent une amélioration progressive, dépassant même un peu la moyenne de long terme ».
Bref, si la statistique sur le moral dans l’industrie publié mercredi s’avère légèrement décevante, « nous considérons qu'il s'agit d'une pause dans une tendance d'amélioration mo dérée », souligne Tullia Bucco. Selon elle, les industriels sont « de plus en plus optimistes sur leurs futurs niveaux de production ».
LES ECHOS





JUSTICE ?

Plus d’une tonne de cocaïne qui ne tombe pas tout à fait du ciel

Patricia TOURANCHEAU
La cocaïne du vol Caracas­-Paris était conditionnée en pains de 1,1 kg répartis dans 31 valises étiquetées aux noms de passagers fictifs comme «Carlos Ortega».
La cocaïne du vol Caracas­-Paris était conditionnée en pains de 1,1 kg répartis dans 31 valises étiquetées aux noms de passagers fictifs comme «Carlos Ortega». (Photo Kenzo Tribouillard. AFP)

Après la saisie «colossale», les stups ne décolèrent pas sur les fuites qui risquent de gâcher l’enquête.

«On n’est pas sur le deal de schnouf de la bande à Momo de Saint-Denis mais sur le top niveau européen du trafic de came», lance un ponte de la police judiciaire qui l’a mauvaise. Car l’enquête de l’Office central de répression du trafic de stupéfiants (Ocrtis) sur «la prise colossale» en France d’1,382 tonne de cocaïne sud-américaine acheminée sur un vol d’Air France Caracas-Paris, a du plomb dans l’aile. Certes, six suspects se trouvaient encore en garde à vue hier soir, mais aucun Français, que des Anglais et des Italiens, et tous ne seront peut-être pas présentés aux juges d’instruction Hervé Robert et Anne Bamberger aujourd’hui, notamment la femme d’un mis en cause. De l’aveu d’un commissaire, il manque des maillons de la chaîne, des ramifications «en amont et en aval», en France et en Europe, car «des détails ont fuité avant que nous ayons le temps de remonter le circuit qui comporte forcément des complicités à tous les niveaux», déplore la police judiciaire. Y compris au sein de la compagnie aérienne ou de la sûreté de l’aéroport de Roissy.
La faute à qui ? «Aux journalistes qui sont allés fouiner à Roissy et auprès d’Air France», accuse un chef d’enquête. «La com est contre-productive», dit un autre commissaire, «alors c’est black-out». Mais la «com», c’est le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, qui l’a faite samedi dans les locaux de l’Office des stups à Nanterre, pour vanter cette «belle prise» et féliciter ses hommes, au milieu des pains de cocaïne et des 31 valises. Certes, «a minima» comme le souligne un membre de son cabinet. Mais «dès lors qu’il y a une prise de parole», déplore une source judiciaire, «les journalistes cherchent et c’est normal».

«Stockés». Pourtant, l’arrivée de ce chargement de cocaïne à Roissy avait été tenue secrète depuis… le 11 septembre. La poudre conditionnée en pains de 1,1 kilo a voyagé dans 31 valises étiquetées aux noms de passagers fictifs comme «Carlos Ortega» ou «Bianca Sanchez» à bord d’un vol de nuit direct depuis l’aéroport Simon Bolivar à côté de Caracas pour atterrir à Charles-de-Gaulle. Sur le coup depuis l’été, les limiers de l’Octris ont observé que les bagages sans propriétaires officiels n’ont pas été livrés comme d’habitude sur les tapis roulants, mais selon nos informations «ont été stockés dans un container». Les policiers en planque ont attendu… pendant dix jours. C’est dans la nuit de vendredi à samedi que des convoyeurs, de mèche avec les trafiquants, ont récupéré une partie de la cargaison : 400 kilos de cocaïne ont ainsi été embarqués à bord d’un camion qui a été pris en filature et intercepté sur l’autoroute en direction du Luxembourg. Les policiers ont saisi les 900 kilos de drogue restés dans le container, et «dégringolé des mecs identifiés avant qu’ils viennent chercher la coke», dit un superviseur de l’opération.
Mais l’Octris se plaint désormais non pas des propos du ministre de l’Intérieur, mais des journalistes qui n’ont pourtant fait que leur travail. Les trafiquants ont certes «vu que la cargaison n’est pas arrivée au bout», admet un enquêteur, «mais on voulait garder un temps d’avance» : «Tout le monde y va de son détail, et c’est dévastateur quand on a des ficelles à tirer. Résultat, on a des Italiens en audition qui nous donnent l’heure, des écoutes jetées et des gens qui ont disparu», peste cet officier de PJ qui redoute de retrouver des «principaux mis en cause coulés dans du béton ou partis aux Bahamas».
La cocaïne interceptée était «destinée à l’Allemagne, l’Angleterre, la France et l’Italie», aux bons soins de la mafia calabraise, la «Ndrangheta» qui tire les ficelles et importerait la coke des cartels colombiens pour le marché européen.

Comptoir. A Caracas où les valises «n’ont pas été enregistrées par le circuit habituel», précise une source proche du dossier, c’est-à-dire qu’elles ne sont pas passées au comptoir d’Air France, trois militaires ont été interpellés. Selon le ministre de la Justice vénézuélien, «le service de renseignements vénézuélien a procédé à l’arrestation d’un lieutenant de la Garde nationale bolivarienne du commandement antidrogue et de deux sergents».
De son côté, Air France, qui n’en mène pas large, dit n’avoir été informée, selon un porte-parole, «de la saisie de produits stupéfiants que samedi par le ministère de l’Intérieur» et se montre incrédule : «A ce stade, les éléments dont nous disposons ne permettent pas d’établir comment de tels événements ont pu être possibles, compte tenu des procédures très strictes de la compagnie en matière de contrôle des bagages et marchandises embarqués, en particulier dans ce type d’escales», ose Air France qui a «diligenté une enquête interne» sur d’éventuels dysfonctionnements.





Nadine Morano, le « mur des cons » et le Syndicat de la magistrature

L'annonce, dans la matinée du 24 septembre, de la validation par la chambre de l'instruction de Bordeaux, des poursuites contre Nicolas Sarkozy dans l'affaire Bettencourt, n'a pas manqué de faire réagir les fidèles du chef de l'Etat. Et parmi eux, Nadine Morano. L'ancienne ministre, très active sur Twitter, s'est fendue d'une rafale de messages visant les juges, en général, et ceux du Syndicat de la magistrature, en particulier.
Ce qu'elle a dit :
 
On se souvient de l'affaire dite du "mur des cons", du nom d'un tableau, accroché dans les locaux du Syndicat de la magistrature, où figuraient des photos de gens que le syndicat jugeait "cons". Filmé par un journaliste, le tableau avait provoqué l'émoi, notamment à droite.
Plus profondément, l'UMP n'a pas ménagé les juges qui ont mis en cause M. Sarkozy, voire les juges en général. En avril, une centaine d'élus du parti avaient cosigné une lettre ouverte s'en prenant au juge Gentil, qui venait de mettre en examen M. Sarkozy.
Ici, Mme Morano mêle les deux aspects, et accuse à mots couverts les magistrats bordelais d'être hostiles à M. Sarkozy, car membres du Syndicat de la magistrature, et d'avoir rendu une décision biaisée.
L'attaque est lourde. Est-elle crédible pour autant ? On peut en douter.
Pourquoi l'attaque tombe à plat :
  • Le juge Gentil ne peut être suspecté d'être proche des syndicats
Il faut se souvenir que dans l'affaire Bettencourt, la justice n'a jamais été très sereine. Tout un pan de cette complexe histoire fut constitué des affrontements entre la juge Isabelle Prévost-Deprez et le procureur de Nanterre de l'époque, Philippe Courroye, qui n'avait pas hésité à demander les relevés téléphoniques de journalistes du Monde pour savoir si la juge leur donnait des informations. Cet affrontement entre magistrats avait conduit la chambre criminelle de la Cour de cassation à ordonner le transfert du dossier à Bordeaux ; un dépaysement de l'affaire qui devait rendre à la justice sa "sérénité" pour apprécier ce dossier complexe.
L'affaire avait alors été confiée au juge Jean-Michel Gentil et à deux autres magistrates, Cécile Ramonatxo et Valérie Noël. Or, comme le rappelait le journal Sud-Ouest en 2012 :
"Les chefs de juridiction, dans le souci sans doute de ne pas déplaire, ont maladroitement écarté de la gestion des affaires Bettencourt les magistrats du Syndicat de la magistrature, coupables d'être trop marqués à gauche. Jean-Michel Gentil, le chef de file des juges de la JIRS, la juridiction interrégionale spécialisée dans la lutte contre la délinquance organisée, en hérite alors."
En clair, le juge Gentil a été choisi justement car il n'avait pas d'accointances marquées. Dans les années 1990 par exemple, il avait protesté contre la réforme de la justice menée par le gouvernement Jospin.
  • La chambre de l'instruction ne se prononce pas sur la validité des accusations portées contre M. Sarkozy
Fin mars 2013, quelques jours après avoir mis en examen Nicolas Sarkozy, le juge Gentil a annoncé la clôture de son instruction pour abus de faiblesse sur Liliane Bettencourt. Ce qui signifie que ce dernier estime avoir terminé son enquête.
Mais durant l'été, les avocats des douze mis en examen, et non seulement ceux de M. Sarkozy, ont déposé auprès de la Cour de cassation une "requête en suspicion légitime" réclamant un nouveau dépaysement de l'instruction du dossier. Ils visaient principalement l'expertise médicale visant à déterminer si Liliane Bettencourt était ou non atteinte de démence sénile.
Ils avançaient deux arguments :
  • l'un des cinq médecins ayant mené l'expertise, Sophie Gromb, était la témoin de mariage de l'épouse du juge Gentil en 2007 ;
  • le juge aurait désigné deux neurologues qui n'étaient pas dans la liste de la cour, selon lui, car les autres n'étaient pas libres, selon les avocats de la défense, sans les contacter.
Ce sont ces points que devait principalement arbitrer la chambre de l'instruction, après que la Cour de cassation s'est déclarée incompétente pour se prononcer sur le dessaisissement des juges, le 20 juin, estimant que la question était du ressort du premier président de la Cour d'appel de Bordeaux, et donc de la Chambre de l'instruction.
Cette dernière a validé la quasi-totalité de la procédure menée par M. Gentil. Cela ne veut pas dire pour autant qu'elle valide les accusations portées contre M. Sarkozy. Elle se contente d'estimer que, malgré les irrégularités soulevées, le reste de l'instruction a été mené correctement, et peut donc servir de base au procès.
  • Les chambres de l'instruction valident généralement les instructions
La chambre de l'instruction est composée d'un président de chambre et de deux assesseurs. Elle statue après audiences, durant lesquelles un substitut général ou un avocat général représente le ministère public. De manière générale, elle tend à valider plus qu'à invalider les enquêtes des juges d'instruction. Au point que fin 2012, une centaine d'avocats signaient un appel dénonçant ce "dysfonctionnement". On ne peut donc pas dire que la chambre bordelaise ait fait preuve d'originalité en validant l'instruction dans l'affaire Bettencourt.
  • Ce qu'omet de rappeler Nadine Morano
Le parquet – lié à la chancellerie et au pouvoir politique – a requis un non-lieu concernant Nicolas Sarkozy et Eric Woerth. Si le juge n'est évidemment pas obligé de suivre l'avis du ministère public, le fait que le procureur estime qu'il n'y a pas de faute commise ne va pas dans le sens du "complot" d'un "cabinet noir" politique qui ordonnerait aux juges complices de tout faire pour condamner M. Sarkozy, comme on peut le lire parfois.
  • La loi interdit strictement la publication de listes d'appartenance politique ou syndicale
Enfin, et surtout, l'idée de Mme Morano de créer des listes publiques permettant de savoir "par qui" on est jugé et ainsi de connaître les appartenances syndicales d'un magistrat est, elle, totalement contraire à la loi. Le préambule de la Constitution de 1946, confirmé par celle de 1958, édicte que "tout homme peut défendre ses droits et intérêts par l’action syndicale et adhérer au syndicat de son choix". On ne peut pas interdire à un juge de choisir de se syndiquer au Syndicat de la magistrature plutôt qu'à l'USM, classé moins à gauche.
Il serait totalement illégal, par ailleurs, d'établir des listes publiques d'appartenance syndicale, que ce soit dans la justice ou ailleurs. La liberté d'opinion permet à chacun de choisir son syndicat sans avoir à s'en justifier publiquement. L'idée est tout aussi inepte que de dire que le vote des magistrats ou leurs opinions politiques doivent être connus de tous.
Quant à la phrase "on a le droit de savoir qui nous juge", elle est en contradiction complète avec le "droit", puisque la justice est théoriquement la même pour tous. Les  juges se réfèrent tous aux mêmes lois, et il est possible de contester une décision de justice en se portant devant une autre juridiction. Ce que n'a pas manqué de faire Nicolas Sarkozy, qui a fait savoir qu'un pourvoi en cassation serait déposé.
Samuel Laurent





Paul Lantieri condamné à 3 ans de prison lors du procès du cercle Concorde

 

Le principal prévenu de cette affaire a été déclaré coupable de d'association de malfaiteurs en vue de blanchiment, d'abus de biens sociaux et d'abus de confiance.

Paul Lantieri au tribunal, le 27 mai 2013.Paul Lantieri, principal prévenu dans le procès du cercle de jeux parisien Concorde, a été condamné mercredi par le tribunal correctionnel de Marseille à trois ans de prison. En juin, le ministère public avait requis cinq ans à l’encontre de ce quinquagénaire, réapparu le 27 mai au premier jour d’audience après cinq ans et demi de cavale.
Paul Lantieri a été déclaré coupable d’association de malfaiteurs en vue de blanchiment, d’abus de biens sociaux et d’abus de confiance, mais relaxé pour un certain nombre d’autres chefs. Contre le financier suisse François Rouge, le tribunal a prononcé une peine de 18 mois de prison (quatre ans dont un an avec sursis avaient été réclamés) et une amende de 100 000 euros.
L’ex-gendarme Paul Barril, ancien numéro 2 du GIGN, a été relaxé (dix mois avec sursis et 5 000 euros d’amende requis), de même que Roland Cassone dans le dossier strict du cercle Concorde (un an ferme et 10 000 euros d’amende requis). Ce parrain présumé de la pègre marseillais a toutefois été condamné à 10 mois pour détention d’armes (six mois requis).
Au total, huit relaxes ont été prononcées et certains chefs de poursuite, notamment en matière d’extorsion et de blanchiment, abandonnés. 20 personnes étaient poursuivies dans cette vaste et sombre affaire de luttes entre clans corses pour le contrôle de l’établissement.
Selon les juges d’instruction, le Concorde, censé «promouvoir l’idéal républicain», servait en réalité à blanchir l’argent illicite de partenaires occultes, qui ont fini par se disputer cette «poule aux oeufs d’or». Mais ce dossier, d’un «affairisme sournois et assassin» selon le parquet, aura finalement été réduit à l’issue de trois semaines de procès à une série d’infractions à la législation sur les jeux et aux règles fiscales.
AFP






Arctique : les militants de Greenpeace accusés de piraterie en Russie
 
(AFP
Moscou — Les autorités russes ont annoncé mardi l'ouverture d'une enquête pour "piraterie", un crime passible de lourdes peines, contre des militants de Greenpeace qui ont abordé une plateforme du géant russe gazier Gazprom en Arctique.
Les militants ont été conduits mardi soir pour un interrogatoire dans le bâtiment du comité d'enquête local à Mourmansk (nord-ouest), où a été remorqué par les garde-côtes russes le brise-glace de Greenpeace, l'Arctic Sunrise, après avoir été pris d'assaut manu militari jeudi dernier, a déclaré à l'AFP une porte-parole de l'ONG écologiste, Maria Favorskaïa.
"On les a escortés jusque dans le bâtiment, sans les laisser dire un seul mot" ni à d'autres militants de Greenpeace qui sont venus pour les soutenir, ni à la presse, a précisé Mme Favorskaïa.
L'équipe de l'Arctic Sunrise est composé de 30 militants issus d'une quinzaine de pays, dont quatre ressortissants russes, selon la même source.
Ils ont d'abord tous été interrogés par des enquêteurs à bord de leur navire avant de recevoir l'ordre des autorités russes de ramasser leurs affaires et d'être prêts à quitter l'Arctic Sunrise pour débarquer à Mourmansk, a précisé Mme Favorskaïa.
L'enquête a été ouverte pour "piraterie en groupe organisé", un crime passible en Russie de 15 ans de détention.
"Tous ceux qui ont participé à l'attaque de la plateforme devront répondre de leurs actes, indépendamment de leur nationalité", a souligné mardi matin le Comité d'enquête dans un communiqué.
Le Comité, principal organe chargé des investigations criminelles en Russie n'a pas exclu que des militants puissent être arrêtés après leur interrogatoire à bord de l'Arctic Sunrise, pendant lequel des diplomates occidentaux, représentant les pays d'origine de membres de l'équipage, avaient également été admis sur le bateau, selon l'antenne locale du FSB (Service fédéral de sécurité).
Les enquêteurs "ont l'intention d'interroger tous les participants et d'interpeller les plus actifs d'entre eux", a souligné le Comité d'enquête.
Le Comité a accusé les militants de Greenpeace d'avoir mis en danger non seulement les personnes travaillant sur la plateforme mais aussi l'environnement.
"Un site à haut risque"
"Il est difficile de croire que ces soi-disant militants ne savaient pas que la (plateforme) était un site à haut risque et que toute action non autorisée pouvait y provoquer un accident qui aurait mis en danger non seulement les personnes se trouvant à bord mais aussi l'environnement", a-t-il estimé.
Selon Maria Favorskaïa, Greenpeace a envoyé une demande au Comité d'enquête afin d'avoir accès au dossier.
Jusqu'à présent "aucun document n'a été présenté. Greenpeace ne connaît pas les accusations portées contre les militants, la raison pour laquelle ils sont, depuis déjà cinq jours, détenus", a-t-elle souligné.
De son côté, Kumi Naidoo, directeur de Greenpeace International, a dénoncé des accusations "absurdes".
"Aucune accusation de piraterie retenue contre des militants pacifiques n'a de valeur en droit international. Nous n'allons pas nous laisser intimider par ces accusations absurdes, ni nous taire", a-t-il déclaré dans un communiqué.
Un membre du FSB (dont dépendent les garde-frontières) a précisé aux agences de presse russes que des représentants de plusieurs consulats avaient demandé à rencontrer l'équipage et que de telles rencontres devraient être organisées.
L'Arctic Sunrise, qui bat pavillon néerlandais, avait été dépêché dans la mer de Barents pour protester contre des projets d'exploitation pétrolière du géant énergétique russe Gazprom.
Mercredi, deux militants de Greenpeace, originaires respectivement de Suisse et de Finlande, ont été interpellés au cours d'une intervention musclée des garde-frontières, après avoir escaladé la plateforme pétrolière Prirazlomnaïa.
Ils avaient été relâchés à l'issue de quelques heures passées à bord d'un navire des garde-côtes, et avaient pu rejoindre l'équipe de l'Arctic Sunrise.
Mais, jeudi, des commandos armés de fusils d'assaut sont descendus d'un hélicoptère à bord de l'Arctic Sunrise et ont enfermé tout l'équipage dans le mess, selon l'ONG.
Depuis, les actions de protestation se sont multipliées. Une cinquantaine d'ONG écologistes et près de 400.000 personnes ont notamment signé des pétitions appelant à la libération de ces militants, a précisé Greenpeace.
L'ONG n'a cessé de dénoncer un assaut "illégal" sur son navire, celui-ci s'étant produit, selon elle, à un moment où l'Arctic Sunrise se trouvait en dehors des eaux territoriales russes.
Gazprom prévoit d'entamer la production sur la plateforme Prirazlomnaïa au premier trimestre 2014, et les écologistes dénoncent le risque de pollution dans une zone proche de trois réserves naturelles protégées par la loi russe.
La Russie a fait une priorité stratégique du développement de l'Arctique, une immense zone regorgeant de ressources en hydrocarbures qui n'a pas encore été exploitée.





JPMorgan proposerait 3 à 7 milliards de dollars pour clore les enquêtes contre elle


La banque américaine pourrait s’entendre avec le département de la Justice pour mettre fin aux diverses enquêtes des autorités contre elle. Des informations de presse non commentées par les protagonistes.


JPMorgan propose 3 milliards de dollars pour clore à l’amiable - Reuters
 

La banque américaine JPMorgan a proposé de payer environ 3 milliards de dollars pour mettre fin à l’amiable à une série d’enquêtes des autorités américaines, affirme mardi le Wall Street Journal en citant une source proche du dossier. Un accord n’est pas certain, le département de la Justice (DoJ) argumentant que la banque devrait payer plusieurs milliards supplémentaires pour régler certaines affaires, ajoute le journal. Le New York Times évoque, pour sa part, des montants en discussions allant jusqu’à 7 milliards de dollars, ce qui dépasserait largement ce que la banque a accepté de payer pour ce type d’accords jusqu’à présent.
 
JPMorgan fait actuellement l’objet d’une demi-douzaine d’enquêtes de la part du DoJ et on ne sait pas encore clairement lesquelles entreraient dans le cadre de l’accord, souligne le Wall Street Journal. Ce dernier pourrait aussi englober des poursuites engagées par l’Etat de New York concernant la vente de crédits immobiliers à risque, mais pas les enquêtes criminelles qui y sont menées dans l’affaire dite de la Baleine de Londres, qui avait fait perdre à la banque plus de 6 milliards de dollars sur les marchés dérivés l’an dernier.

Pas de commentaires

Des porte-parole de JPMorgan et de l’Etat de New York n’ont pas voulu faire de commentaires, et le DoJ n’a pas réagi dans l’immédiat.
JPMorgan avait déjà accepté la semaine dernière de payer près d’un milliard de dollars d’amendes à quatre régulateurs américains et britannique pour des manquements de ses systèmes de contrôle interne dans l’affaire de la «Baleine de Londres» , surnom donné à un trader de la banque dans la City, le Français Bruno Iksil, en raison de ses énormes paris risqués sur le marché des dérivés. La banque fait toutefois toujours l’objet d’enquêtes sur cette affaire, notamment de la part du DoJ et du régulateur américains des marchés dérivés (CFTC).





Grèce: perquisition dans des locaux du parti néonazi Aube dorée
 
(AFP)
Athènes — La police a perquisitionné mardi soir les locaux du parti néonazi Aube dorée dans une commune du centre de la Grèce, et arrêté un policier, a-t-on appris de source policière.
Ce policier, âgé de 45 ans et servant de garde du corps pour le compte d'un député du parti néonazi Aube dorée a été arrêté après que la police eût découvert dans le local des effets persponnels et une cartouchière comprenant 17 cartouches de chasse lui appartenant.
En septembre 2012, ce policier avait été mis en disponibilité après avoir été soupçonné d'avoir participé avec le député d'Aube dorée Kostas Barbaroussis et d'autres néonazis à la démolition des stands de marchands immigrés à Messologui, commune proche d'Agrinio où se situe le local perquisitionné.
L'immunité parlementaire de M. Barbaroussis a été levée quelques jours plus tard afin d?être jugé sur cette affaire.
La police devrait procéder dans les prochains jours à des perquisitions dans d'autres locaux du parti néonazi, dans le cadre d'une vaste enquête sur des liens éventuels entre Aube dorée et police, selon la même source.
Cette enquête a été lancée après le meurtre il y a une semaine du musicien antifasciste Pavlos Fyssas par un membre présumé d'Aube dorée, un drame qui a bouleversé le pays.
La police a également ordonné une enquête dans trois commissariats situés dans la banlieue sud-ouest d'Athènes, soupçonnés d'avoir toléré des violences orchestrées par Aube dorée.
Le ministère de l'Ordre public a accepté lundi la démission de deux généraux dans le sud et le centre du pays tandis que plusieurs cadres de la police en poste sur l'île d'Eubée, au nord d'Athènes, ont été suspendus pour ne pas avoir effectué d'enquête sur des locaux d'Aube dorée situés près d'un commissariat de police, et où des armes auraient été entreposées.
Ayant bénéficié jusqu'ici d'une quasi impunité de la part des autorités pour des violences contre des migrants et sympathisants de gauche, Aube dorée se trouve dorénavant dans la ligne de mire du gouvernement.






SOCIAL
 
Espagne: effet "dévastateur" de l'austérité sur la santé publique
 
(AFP)
Madrid — Les mesures de rigueur drastiques mises en place par le gouvernement espagnol bloquent l'accès aux soins à des centaines de milliers de personnes, y compris des personnes gravement malades, a affirmé mardi l'organisation caritative Médecins du Monde.
"L'effet de la réforme est tout simplement dévastateur", a affirmé le président de MDM Espagne, Alvaro Gonzalez, lors d'une conférence de presse de lancement d'une campagne contre les coupes budgétaires intitulée "pour que personne ne soit rejeté".
Citant les chiffres du gouvernement, MDM relève que 2.300 personnes ont perdu chaque jour leur carte d'accès aux soins gratuits depuis la mise en place des mesures en septembre 2012, soit au total 873.000 personnes.
La majeure partie sont des immigrés qui ont perdu leur travail, "des personnes qui vivent et travaillaient depuis des années en Espagne, qui ont formé une famille, et qui après avoir contribué aux impôts pendant tout ce temps ont perdu l'un de leurs droits le plus basique, celui la santé".
Engagé dans un effort de réduction des déficits, le gouvernement conservateur a décidé de mesures d'austérité historiques qui se sont traduites par des coupes drastiques dans les budgets de l'éducation et de la santé.
Le chef du gouvernement Mariano Rajoy a prédit mardi que l'Espagne, plongée en récession depuis deux ans, devrait en sortir au troisième trimestre avec une croissance du PIB entre 0,1 et 0,2%, dans un entretien au Wall Street Journal.
"Le gouvernement assure que l'économie se reprend mais notre système de santé, qui nous était envié par les pays voisins, est frappé par toujours plus de coupes", a regretté Alvaro Gonzalez.
Certaines régions ont elles commencé à faire payer une partie des soins aux patients.
"Cela s'est traduit par 16% des retraités de notre pays qui sont rejetés du système de santé car il ne peuvent faire face au paiement d'une partie du coût de leur maladie chronique", dénonce Alvaro Gonzalez.
Les coupes similaires imposées en Grèce, deux ans avant l'Espagne, ont mené à une augmentation des cas de HIV et même à la réapparition du paludisme, a pour sa part mis en garde Helena Legido-Quigley, une chercheuse espagnole de la London School of Hygiene and Tropical Medicine, présente à la conférence de presse.
"Ce qui est arrivé en Grèce pourrait arriver en Espagne, parce que les réformes sont menées de la même façon", a-t-elle affirmé à l'AFP.





Le nouveau barème de l'impôt sur le revenu et les seuils d'imposition



Après deux années de gel, le barème de l’IR va revalorisé de 0,8 % en 2014. Une « décote » va aussi venir alléger le poids de l’impôt sur le revenu pour les ménages, salariés et retraités, aux revenus modestes.


AFP

AFPAprès deux années de gel, le gouvernement a rétabli dans son projet de loi de Finances 2014 une indexation du barème de l'impôt sur le revenu sur les prix, soit une revalorisation de 0,8 %, qui permettra « de soutenir le pouvoir d'achat des ménages à hauteur de 900 millions d'euros », précise le document de Bercy. Par ailleurs, le montant de la décote va être revalorisé de 5 %.
Cette mesure va bénéficier à « 7 millions de ménages, dont environ 200.000 actuellement imposés qui ne le seront plus », selon le gouvernement. Qui précise qu’elle bénéficiera aux ménages déclarant des revenus allant jusqu’à 1.564 euros par mois pour un salarié célibataire, 1.668 euros par mois pour un retraité célibataire de plus de 65 ans et 3.350 europs par mois pour un couple de salariés avec deux enfants.
Retrouvez plus de précisions ainsi que des tableaux sur les tranches et les seuils d’imposition dans le document ci-dessous :







Le déficit de la Sécurité sociale réduit à moins de 13 milliards en 2014


 

Grâce à de nouvelles recettes et à 2,4 milliards d’économies sur les dépenses de santé, le gouvernement vise une réduction du déficit de 3 milliards par rapport à 2013. Il s’agirait du meilleur résultat depuis le début de la crise en 2008.


 

AFPLe  « trou » de la Sécurité sociale restera élevé l’an prochain, mais il sera tout de même fortement réduit. Le gouvernement vise un déficit inférieur à 13 milliards d’euros en 2014, annonce ce mercredi le communiqué diffusé à l’issue du Conseil des ministres. Cet objectif concerne les quatre branches du régime général (assurance-maladie, retraites, prestations familiales, accidents du travail) et le Fonds de solidarité vieillesse (FSV), qui prend en charge les cotisations retraite des chômeurs et le minimum vieillesse.

Un apport massif de nouvelles recettes

Cela représente une amélioration d’environ 3 milliards d’euros par rapport à 2013. Pour cette année, l’exécutif prévoit en effet un déficit proche de 16 milliards. Le besoin de financement resterait donc important l’an prochain, mais il s’agirait du meilleur résultat pour les comptes sociaux depuis le début de la crise en 2008. Le déficit a dépassé les 20 milliards d’euros trois années de suite (2009, 2010 et 2011).
L’embellie - relative - prévue pour 2014 s’explique d’abord par un apport massif de nouvelles recettes : plus de 4 milliards d’euros au total. Les comptes sociaux vont profiter du coup de rabot sur le quotient familial et de la hausse des cotisations pour la retraite. Le gouvernement va aussi supprimer l’avantage fiscal dont bénéficient les salariés sur les contrats complémentaires en entreprise (mutuelles, assurances ou institutions de prévoyance).

Un plan d’économies de 2,4 milliards

Un effort important est également prévu sur les dépenses. La réforme des retraites prévoit de décaler de six mois la revalorisation des pensions, ce qui représente une économie de 600 millions d’euros pour la Sécurité sociale. Les comptes de l’assurance-maladie seront un peu meilleurs que prévus en 2013, les dépenses étant estimées à 500 millions d’euros de moins que prévu. L’an prochain, elles ne devront progresser que de 2,4 %, alors que l’augmentation spontanée, liée en particulier à la progression des maladies chroniques, est de 4 %.
Afin d’atteindre cet objectif, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, a préparé un plan d’économies de 2,4 milliards d’euros. Comme tous les ans, des baisses de prix sont programmées pour les médicaments remboursés, les tarifs de certains professionnels de santé (biologistes et radiologues notamment) seront rabotés et les hôpitaux devront brider leurs coûts. Enfin les caisses de Sécurité sociale, toutes branches confondues, devront faire 500 millions d’euros d’économies sur leurs coûts de gestion, a confirmé Bercy mercredi. Le budget de la Sécurité sociale pour 2014 sera présenté en détail jeudi.







SOCIETE
 
Quelle est la viande la plus consommée sur terre ?

128 millions de tonnes de poulet passeront dans les estomacs des humains en 2020, faisant de cette viande la plus consommée sur terre, annonce The Economist, citant des chiffres récemment publiés par la banque néerlandaise Rabobank.

Aujourd’hui, c’est le porc qui tient la tête du classement (114 millions de tonnes contre 106 pour le poulet). Mais les dépenses alimentaires des classes moyennes s’orientent désormais vers la volaille, plus abordable. “Il faut moins de ressources pour produire 1 kilo de poulet que le poids équivalent de bœuf ou de porc”, précise l’hebdomadaire londonien.





DIVERS

Séisme au Pakistan : le bilan s'aggrave à 208


A Karachi (Pakistan), les habitants et salariés des quartiers d'affaires se sont précipités dans les rues mardi, après avoir ressenti l'onde de choc d'un séisme de magnitude 7,7. Les autorités pakistanaises craignent que le bilan s'alourdisse encore après le puissant tremblement de terre qui a ravagé des villages entiers, mardi en fin de journée, près de la ville d'Awaran, dans la province du Baloutchistan. Le séisme d'une magnitude de 7,7 a détruit de nombreuses maisons en briques de boue séchée, dans cette zone pauvre et reculée, et a été ressenti jusqu'en Inde et en Iran voisins.                                        
«Nous dénombrons maintenant 208 morts et 382 blessés. Les secouristes tentent de retrouver les corps (dans les décombres) mais notre priorité est vraiment de transporter les blessés dans des hôpitaux le plus vite possible», explique Azad Gilani, ministre provincial de l'Intérieur. Un haut responsable de la province, Jan Muhammad Baledi a confirmé ce bilan. «Nous manquons sérieusement de services de . Il n'y a aucun endroit où nous pouvons traiter les blessés dans les hôpitaux locaux, a-t-il ajouté. Nous tentons de transférer les blessés graves à Karachi par hélicoptères et les autres dans districts voisins».

Un séisme nécessitant une réponse internationale
Le travail des secouristes avait été freiné par la nuit, d'où la crainte de «retrouver encore des corps dans les décombres à la lumière du jour», a souligné Abdul Rasheed Baluch, un haut responsable du district d'Awaran. «Environ 90% des maisons du district ont été détruites. Presque toutes les maisons faites de boue se sont effondrées», a-t-il affirmé. Selon le bureau des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA), 61.000 personnes vivent dans un rayon de 50 kilomètres de l'épicentre de ce séisme. L'état d'urgence a été décrété dans le district d'Awaran. L'armée pakistanaise a déjà envoyé environ 300 soldats renforts, nombre qui pourrait passer à 1.000 plus tard dans la journée.

L'institut américain de géophysique (USGS) a lancé une "alerte rouge" après ce séisme estimant «qu'un nombre élevé de victimes était probable». «Par le passé, des séismes de ce type ont nécessité des réponses nationales ou internationales», a souligné l'institut. «C'est un séisme majeur, nous nous attendons à des répliques», a prévenu le chef des services sismologiques pakistanais Zahid Rafi.

Le séisme a aussi été ressenti dans les grandes villes du sud du Pakistan comme Karachi, monstre urbain de près de 20 millions d'habitants, où des employés ont couru à l'extérieur de leurs bureaux, et même à Ahmedabad, en Inde, et dans l'est de l'Iran. En avril dernier, un puissant séisme dans l'est iranien avait fait 41 morts, dont 40 dans une ville frontalière du Baloutchistan, et affecté plus de 12.000 personnes. En 2005, un séisme de magnitude 7,6 au Cachemire (nord-est) avait fait 73.000 morts et privé de foyers des millions de personnes, l'une des pires catastrophes naturelles de l'histoire du Pakistan.
Une île émerge après le séisme
Sur la côte de la Mer d'Arabie, en face du port stratégique de Gwadar, un gigantesque monticule de roches, tel une île, a émergé de l'eau après le séisme. «L'île fait environ 30 mètres de hauteur et 60 mètres de large. Elle est apparue après le tremblement de terre», a expliqué Tufail Baloch, un haut responsable de Gwadar. Une monticule de roches similaire était apparu au même endroit il y a environ 60 ans avant de disparaître sous les eaux.

LeParisien.fr





Zimbabwe: 81 éléphants braconnés au cyanure
 
(AFP)
Harare — Quatre-vingt un éléphants ont été empoisonnés au cyanure en quelques mois dans le plus grand parc national du Zimbabwe par des braconniers pour s'emparer de leurs défenses en ivoire, ont annoncé les autorités mardi.
"Quand nous avons quitté le parc national Hwange, nous avions dénombré au total 81 éléphants empoisonnés au cyanure", a déclaré Jerry Gotora, un responsable de l'office des parcs nationaux.
"Le poison a été placé à des endroits où les éléphants paissent, et non dans l'eau comme cela a été dit", a précisé M. Gotora.
Neuf suspects ont été arrêtés.
Seulement 50 rangers patrouillent dans ce parc, qui s'étend sur 15.000 km2 (soit la moitié de la Belgique).





Californie: les adolescents vont pouvoir effacer leur passé numérique
 
(AFP)
Los Angeles — Une loi californienne va permettre aux adolescents de faire disparaître de leurs pages personnelles sur les réseaux sociaux les photos ou commentaires embarrassants téléchargés sur un coup de tête ou après une soirée trop arrosée, a-t-on appris mardi.
Le texte, surnommé "la loi-gomme", a été promulgué en début de semaine par le gouverneur de Californie Jerry Brown et entrera en vigueur le 1er janvier 2015, le temps pour les sites internet concernés de s'adapter à la nouvelle réglementation.
Les défenseurs de la loi voulaient s'assurer que les erreurs de jeunesse des internautes ne les poursuivraient pas toute leur vie, notamment professionnelle, alors que les profils des réseaux sociaux sont de plus en plus observés et contrôlés lors des embauches.
"Les erreurs de jeunesse suivent leurs auteurs toute leur vie et leurs empreintes numériques les suivent où qu'ils aillent", déclare James Steyer, fondateur de l'ONG Common Sense Media, favorable à la loi, dans les colonnes du San Francisco Chronicle.
Le texte de la loi donne aux jeunes de moins de 18 ans le droit de "retirer, ou d'exiger le retrait d'un contenu ou d'une information téléchargés sur un site internet ou une application".
Les réseaux sociaux Twitter et Facebook proposent déjà cette fonctionnalité sur leurs sites.
"C'est une protection révolutionnaire pour nos enfants, qui agissent souvent de façon impétueuse en téléchargeant des photos ou des messages déplacés avant de penser aux conséquences", a déclaré le parlementaire démocrate Darrell Steinberg, auteur de la loi.
Le texte ne protège cependant pas les jeunes des commentaires ou photos les concernant téléchargés par des tiers, et ne permet pas aux adultes de gommer leurs erreurs de jeunesse.
Les opposants à la loi assurent qu'elle complique encore la tâche des sites internet, qui doivent déjà composer avec les multiples législations locales, dans chaque Etat américain.
D'autres affirment que le texte pourrait avoir des effets pervers, en obligeant les sites internet à récolter encore plus d'informations personnelles auprès des jeunes internautes.
"En plus de la nécessité de connaître l'âge (de l'internaute), les sites devront savoir s'il habite ou non en Californie", déclare à l'AFP Stephen Balkam, président du Family Online Safety Institute (FOSI).

POURQUOI SEULEMENT LA CALIFORNIE ET LES ADOLESCENTS ?
LE DROIT DE GERER SES DONNEES DOIT ETRE UNIVERSEL
  



Tony Parker en 60 secondes



 
 
 
 

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