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vendredi 30 novembre 2012

30112012 QUOI DE NEUF ?

HUMOUR...... ENCORE QUE......

 



POLITIQUE


Palestiniens/Israéliens: Hollande appelle à la reprise des négociations

  François Hollande à l'Hôtel des Invalides à Paris, le 29 novembre 2012 
François Hollande à l'Hôtel des Invalides à Paris, le 29 novembre 2012 (Photo Fred Dufour. AFP)

Libération
Le président français François Hollande a appelé jeudi à Paris à la reprise des négociations entre Palestiniens et Israéliens "sans conditions et le plus rapidement possible", après le vote à l'Assemblée générale de l'ONU accordant à la Palestine le statut d'Etat non membre observateur.
Paris a voté en faveur de cette reconnaissance. "La France a fait un choix cohérent avec l'objectif de deux Etats vivant en paix et en sécurité, affirmé dès 1947", a déclaré le président Hollande dans un communiqué.
"Pour atteindre cet objectif, les négociations doivent reprendre, sans conditions et le plus rapidement possible", a affirmé le chef de l'Etat.
"Le dialogue direct est en effet la seule voie pour trouver une issue définitive à ce conflit. La France est prête à y contribuer, en amie à la fois d'Israël et de la Palestine", a-t-il dit, rappelant que le choix français était conforme à son "engagement de soutenir la reconnaissance internationale de l'Etat palestinien".
La France avait annoncé mardi son intention de voter pour ce nouveau statut accordé à la Palestine.
Le vote de la résolution a été acquis à une majorité confortable mais pas écrasante de 138 voix pour, 9 contre et 41 abstentions.






La Palestine nouvel État observateur de l'ONU : joie et réactions






Palestine à l'ONU : Les États-Unis dénoncent une résolution "contre-productive", le Hamas se félicite de la "victoire"

Le Monde.fr avec AFP
Mahmoud Abbas et la délégation palestinienne à l'assemblée générale de l'ONU, le 29 novembre à New York. 
Mahmoud Abbas et la délégation palestinienne à l'assemblée générale de l'ONU, le 29 novembre à New York. | AP/Bebeto Matthews

Les Etats-Unis ont dénoncé jeudi soir la résolution "contre-productive" votée à l'ONU sur le statut d'Etat observateur de la Palestine alors que France et Grande-Bretagne appelaient à une reprise des négociations de paix avec Israël.


"La résolution malheureuse et contre-productive d'aujourd'hui met encore plus d'obstacles sur le chemin vers la paix, et c'est pour cela que les Etats-Unis ont voté contre", a déclaré l'ambassadeur des Etats-Unis à l'ONU Susan Rice peu après le vote. "Cette résolution ne fait pas de la Palestine un Etat", a-t-elle affirmé faisant écho à une déclaration préalable de l'ambassadeur israélien. "Ce vote d'aujourd'hui ne constitue en aucun cas un droit à devenir un membre des Nations unies". La secrétaire d'Etat Hillary Clinton a également dénoncé ce vote dans des termes identiques.

"LA DÉCISION DE L'ONU NE CHANGERA RIEN SUR LE TERRAIN"
Israël s'est montré aussi très critique envers ce nouveau statut accordé aux Palestiniens. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a dénoncé le discours prononcé avant le vote par le président Mahmoud Abbas, le qualifiant de "diffamatoire et venimeux, rempli de propagande fallacieuse contre l'armée israélienne et les citoyens d'Israël". "La décision de l'ONU ne changera rien sur le terrain. Il n'y aura pas d'Etat palestinien sans arrangements garantissant la sécurité des citoyens d'Israël", a encore déclaré M. Netanyahu.
Le Canada, un des neuf Etats ayant voté contre la résolution, était également négatif : la résolution va "saper les fondations d'un processus, quoique incomplet, mais qui demeure la seule chance réaliste d'arriver à voir deux Etats prospère vivre en paix l'un à côté de l'autre", a ainsi regretté John Baird, le ministre des Affaires étrangères. La Grande-Bretagne a elle aussi voté contre. Elle a appelé à rouvrir les négociations de paix entre Palestiniens et Israéliens. "Nous respectons la démarche du président Abbas et le résultat du vote", a déclaré le ministre des Affaires étrangères William Hague. "Nous allons redoubler d'efforts pour redémarrer un processus de paix et allons continuer à soutenir le Président Abbas, l'autorité palestinienne, et une solution avec deux Etats", a-t-il ajouté. Il a également demandé à Israël de ne pas réagir de manière à contrecarrer de nouvelles négociations.
ENTHOUSIASME DES PALESTINIENS
La France a de son côté voté en faveur de la résolution, "un choix cohérent avec l'objectif de deux Etats vivant en paix et en sécurité, affirmé dès 1947", selon le président François Hollande. Lui aussi a appelé à une reprise des négociations de paix "sans conditions et le plus rapidement possible. Le dialogue direct est en effet la seule voie pour trouver une issue définitive à ce conflit. La France est prête à y contribuer, en amie à la fois d'Israël et de la Palestine", a-t-il ajouté. Le Vatican a quant à lui "salué" le vote de l'ONU mais a jugé que ce n'était "pas une solution suffisante aux problèmes de la région".
Ces réactions mitigées contrastent avec l'enthousiasme des Palestiniens, qui sont descendus dans les rues pour fêter ce moment historique. Le président Mahmoud Abbas avait estimé avant le vote qu'il s'agissait de la "dernière chance de sauver la solution à deux Etats" (Israël et un Etat palestinien). Il a promis de "tenter de ranimer les négociations" de paix avec Israël, au point mort depuis plus de deux ans, sans toutefois prendre d'engagements précis. L'ONU a voté cette résolution faisant de "l'entité" palestinienne un "Etat observateur non membre" par 138 voix pour, 9 contre et 41 abstentions.
Le mouvement islamiste palestinien Hamas, au pouvoir à Gaza, s'est de son côté félicité de "la victoire" de la Palestine. "Il s'agit d'une nouvelle victoire sur le chemin de la libération de la Palestine et nous nous en réjouissons. Le Hamas la considère comme un succès unitaire qui suscite la joie au sein de notre peuple", a déclaré à l'AFP Ahmed Youssef, un dirigeant du mouvement dans la bande de Gaza.
Le Hamas a officiellement cautionné l'initiative du président palestinien Mahmoud Abbas pour obtenir un Etat observateur à l'ONU, faisant provisoirement taire les divergences entre son chef en exil, Khaled Mechaal, et ses dirigeants à Gaza. M. Mechaal, chef du bureau politique en exil, a exprimé dans une conversation téléphonique avec le président Abbas "l'agrément du Hamas à la démarche à l'ONU pour obtenir le statut d'Etat observateur", selon un communiqué.









Egypte: adoption du projet de Constitution soumis à reférendum
La commission constituante égyptienne a adopté vendredi matin un projet de Constitution pour remplacer celle abrogée après la chute de Hosni Moubarak début 2011, qui sera soumis à référendum, a annoncé le président de cette commission, Hossam El-Ghiriani.
La commission constituante égyptienne a adopté vendredi matin un projet de Constitution pour remplacer celle abrogée après la chute de Hosni Moubarak début 2011, qui sera soumis à référendum, a annoncé le président de cette commission, Hossam El-Ghiriani.
AFP - La commission constituante égyptienne a adopté vendredi matin un projet de Constitution pour remplacer celle abrogée après la chute de Hosni Moubarak début 2011, qui sera soumis à référendum, a annoncé le président de cette commission, Hossam El-Ghiriani.
Les membres de cette commission, dominée par les islamistes, ont voté les 234 articles qui leur étaient soumis au cours d'une séance-marathon entamée jeudi en début d'après-midi et qui s'est poursuivie toute la nuit.
Le texte, adopté à l'unanimité selon le président de la commission, doit être transmis au président Mohamed Morsi, et un référendum doit être organisé dans deux semaines.
L'adoption en toute hâte de ce projet qui était enlisé depuis des mois survient en pleine crise politique sur les pouvoirs présidentiels renforcés que M. Morsi s'est octroyés la semaine dernière.
Le projet de loi fondamentale vise à donner à l'Egypte un cadre institutionnel reflétant les aspirations démocratiques et les changements issus de la révolte populaire qui poussa Hosni Moubarak au départ en février 2011.
L'opposition libérale et laïque, de même que l'église chrétienne copte, ont en revanche boycotté les travaux de la commission, accusée de préparer un texte faisant la part belle aux vues des islamistes dont est issu le président Morsi et offrant peu de garanties en matière de protection des droits.
Comme dans l'ancienne Constitution, le projet fait des "principes de la charia" la "source principale de la législation", une formulation assez consensuelle en Egypte, qui ne fait pas des préceptes au sens strict de la loi islamique la source unique du droit.
Mais d'autres articles faisant référence à la charia sont toutefois très décriés par l'église copte et l'opposition laïque, qui y voient un possibilité de renforcer la place de la charia.
Le projet prévoit aussi de limiter la présidence à un mandat de quatre ans renouvelable une fois, alors que Hosni Moubarak avait dirigé le pays pendant trente ans.








Syrie: offensive de l'armée près de l'aéroport de Damas, les vols interrompus
DAMAS — L'armée syrienne a lancé jeudi une vaste offensive à l'est de Damas notamment le long de la route de l'aéroport, qu'elle a affirmé avoir "sécurisée" en soirée, les compagnies qui desservaient encore la capitale syrienne ayant toutefois annoncé l'interruption de leurs vols.
Au même moment, une grande partie du pays était coupée du monde, sans téléphone ni internet, les militants accusant le régime de préparer un "massacre" tandis que selon les autorités, des "travaux de maintenance" expliquent cette panne.
Les Etats-Unis ont accusé le gouvernement syrien d'avoir, en désespoir de cause, coupé les réseaux de communication, et l'organisation de défense des droits de l'Homme Amnesty a estimé que cela "pourrait annoncer l'intention des autorités syriennes de dissimuler aux yeux du monde la vérité de ce qui se passe dans le pays".
Washington envisage également de venir davantage en aide aux rebelles syriens, a annoncé la chef de la diplomatie américaine Hillary Clinton. Les Etats-Unis s'en tiennent depuis des mois à une assistance humanitaire et à une aide "non létale" pour l'opposition syrienne, refusant officiellement toute livraison d'armes à la rébellion.
Les opérations miliaires et les coupures du téléphone et d'internet interviennent au moment où l'émissaire international pour la Syrie Lakhdar Brahimi affirmait au Conseil de sécurité de l'ONU qu'une "nouvelle Syrie" devrait émerger du conflit qui fait rage dans le pays depuis 20 mois.
Alors que les combats se sont récemment concentrés aux abords de Damas, ceux lancés dans la matinée ont été les plus violents enregistrés dans la région depuis mi-mars 2011, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
L'armée a mobilisé d'importants renforts pour tenter de maintenir son contrôle de la capitale et de reprendre totalement ses alentours sur un rayon de huit kilomètres, selon une source de sécurité.
Les médias officiels ont affirmé que l'armée avait tué de nombreux "terroristes", terme par lequel Damas désigne les rebelles.
Deux soldats autrichiens, membres de la mission de maintien de la paix de l'ONU sur le plateau du Golan, ont été blessé par balle alors qu'ils se dirigeaient avec un convoi vers l'aéroport de Damas, a indiqué Vienne.
Les autorités ont fermé la route reliant Damas à l'aéroport en raison des violences, selon l'OSDH, tandis que l'aviation bombardait les vergers bordant Damas, où la rébellion a ses bases-arrière.
La compagnie Emirates de Dubaï a annoncé la suspension "jusqu'à nouvel ordre" de ses lignes vers Damas, et EgyptAir a suspendu un vol vendredi à destination de Damas.
Brahimi devant l'ONU
Dans le nord-ouest du pays, où les rebelles ont attaqué l'une des dernières bases encore aux mains de l'armée, l'aviation menait des raids meurtriers, après avoir perdu deux appareils en moins de 24 heures, abattus pour la première fois par des missiles.
Les insurgés disposeraient de 40 missiles sol-air, selon le quotidien américain Washington Post, qui cite des responsables du renseignement occidentaux et proche-orientaux affirmant que ces armes, qui pourraient changer la donne en Syrie, ont été récemment livrées par le Qatar. Les rebelles disent avoir saisi des missiles dans des bases de l'armée qu'ils ont conquises.
Jeudi, 69 personnes dont 34 civils ont péri en Syrie selon l'OSDH qui a recensé plus de 40.000 morts depuis le début en mars 2011 d'une révolte populaire qui s'est militarisée face à la répression brutale du régime.
Alors que les violences ne faiblissent pas, M. Brahimi a laissé entendre que le président syrien devra renoncer en fin de compte au pouvoir.
Evoquant "l'urgence absolue" d'un cessez-le-feu dans le pays, il a souligné qu'il devrait alors être surveillé par une mission d'observation très importante. "Un cessez-le-feu ne pourra pas tenir s'il n'est pas surveillé de manière intensive, ce qui, je crois, nécessitera une mission de maintien de la paix", a-t-il déclaré.
Au Caire, la nouvelle Coalition de l'opposition syrienne tente mettre en place ses structures internes et de se doter d'un statut, un peu plus de deux semaines après sa création à Doha.
Madrid a reconnu mercredi cette coalition comme "le représentant légitime du peuple syrien", rejoignant Londres, Paris, Ankara et les Etats du Golfe.
L'ONG Campagne internationale pour l'interdiction des mines (ICBL) a accusé Damas d'être le seul gouvernement au monde à avoir posé des mines antipersonnel en 2012, tandis que Human Rights Watch (HRW) dénonçait l'utilisation par les rebelles d'enfants pour transporter des armes, faire le guet où même combattre.
Par ailleurs, dans une nouvelle vidéo, la journaliste ukrainienne Ankhar Kochneva, enlevée début octobre par des rebelles, a affirmé avoir été envoyée en Syrie par les renseignements russes, des propos vraisemblablement tenus sous la contrainte.
En outre, un médecin britannique, Abbas Khan, qui opérait dans les hôpitaux de campagne des rebelles dans le nord, a été arrêté par les forces du régime, selon l'OSDH qui insiste sur le fait qu'il n'était "ni un combattant rebelle, ni un jihadiste".











UMP : la pression s'accroît sur Copé

Les fillonistes, mais surtout Nicolas Sarkozy, une majorité de parlementaires UMP et certains proches de Copé plaident pour un nouveau vote.

Douze jours après le déclenchement de la crise, l'UMP version Copé ressemble à une citadelle assiégée. Le président proclamé s'est retranché rue de Vaugirard et s'est armé mentalement pour durer. Sa tactique : s'installer comme premier opposant à François Hollande pour espérer traverser la tempête. Lui et ses proches bombardent depuis deux jours l'AFP de communiqués contre le gouvernement. « Je vais casser de la vaisselle, mais j'aurai trois ans pour reconstruire après », a-t-il expliqué à ses proches.
Mais, dehors, la pression monte. Celle de François Fillon d'abord, qui plaide toujours pour un nouveau vote et propose la mise en place d'un groupe de travail pour en établir les modalités. Et celle de tous ceux qui, tout en critiquant les deux hommes, ne voient pas d'autre solution que d'organiser une nouvelle consultation. Les 71 députés « non alignés », emmenés par Bruno Le Maire et Nathalie Kosciusko-Morizet, en font partie. Xavier Bertrand et ses proches aussi, ainsi que l'essentiel des sénateurs UMP. Nicolas Sarkozy continue de peser fortement. L'ancien président a invité à déjeuner Jean-François Copé hier en réitérant sa demande d'un référendum des militants. Et autour du président proclamé de l'UMP, l'unanimisme guerrier se fendille. Luc Chatel, le vice-président, incite Jean-François Copé à accepter, sous conditions, une nouvelle consultation. Jean-Pierre Raffarin appelle à la conciliation mais ne fait pas d'un vote un tabou. Christian Jacob, le président du groupe à l'Assemblée nationale, cherche à reprendre son autonomie et à sortir du jeu. Quant à l'opinion de droite, elle ne tergiverse pas : 80 % des sympathisants de l'UMP sont favorables à un nouveau vote, selon un sondage OpinionWay - « Le Figaro ». Et Copé l'assiégé ? Il ne désarme pas, mais il écoute. Ceux qui l'ont contacté hier l'ont trouvé « plus serein ». Plusieurs jugent désormais possible une rencontre Copé-Fillon (élargie) avant que ne débute, mardi, une semaine parlementaire installant le groupe de François Fillon.
Dans la partie qui s'ouvre, il y a une difficulté : comment faire en sorte que le nouveau vote n'apparaisse pas comme une solution Fillon, ce qui a jusqu'ici renforcé les autodéfenses de Copé ? Mais il y a aussi un espoir : les tractations se font désormais loin des plateaux de télévision, cachées. C'est dans ce silence seulement que les positions peuvent espérer bouger.
Cécile, Les Echos
Cornudet, Les Echos








La présence encore très intermittente du chef de l'Etat sur le terrain

Le terrain, c'est la base de tout. » La formule émane d'un de ses conseillers à l'Elysée. Pourtant, depuis son élection, les Français ont peu vu François Hollande à leurs côtés, dans leur ville ou leur quartier. Ils l'ont entendu parler à la télévision, l'ont vu négocier à Bruxelles avec Angela Merkel, ont su qu'il se battait pour sauver Florange. Mais les déplacements du locataire de l'Elysée en France restent encore peu nombreux et pour la plupart limités, comme hier, à la région parisienne. Ses passages en province se comptent sur les doigts d'une main. Ces trois derniers mois, il n'est allé qu'à Châlons-en-Champagne pour la Foire régionale, à Rennes pour le Salon international de l'élevage et à Nice pour le Congrès de la Mutualité. Et il ira mardi prochain à Lens inaugurer la nouvelle antenne du musée du Louvre. C'est peu. Trop peu aux yeux de beaucoup d'élus dans la majorité. Très loin, en tout cas, des deux déplacements par semaine promis par son entourage à la rentrée.

« Ni hystérie ni marketing »

« Les gens se disent "d'accord, François Hollande a mangé avec Giorgio Napolitano" (le président italien) mais ça change quoi pour moi ? », concède l'un de ses proches. La vérité, c'est que le chef de l'Etat tâtonne encore. « Il cherche encore son chemin », dit un poids lourd du gouvernement. C'est-à-dire le bon équilibre entre l'accessibilité et la distance inhérente à son nouveau statut. François Hollande sait qu'il faut « illustrer l'action » et mettre davantage en scène l'image du président à la barre dans la tempête. Il s'y applique un peu plus depuis le pacte pour la compétitivité. Le socialiste a compris que le quinquennat, la crise et l'exercice du pouvoir par Nicolas Sarkozy ont changé la donne et que, aujourd'hui, les Français veulent voir celui qu'ils ont élu se battre. « Il a la crainte d'être enfermé. Il répète souvent : "il faut me faire sortir, me faire rencontrer du monde" », affirme un ministre. Mais pas question de faire comme son prédécesseur, qui allait « partout se faire tirer le portrait », tacle-t-on à l'Elysée.
Bien placer le curseur n'est pas aisé. « Il ne faut ni hystérie ni marketing mais il ne faut pas non plus que cela apparaisse comme de l'inaction ou de la mollesse », confie un très proche. L'actualité européenne est aussi, pour lui, une contrainte forte. Aujourd'hui, son entourage promet une présence de François Hollande sur le terrain « au fil de l'eau », « régulière sans être obsessionnelle », qui ait à chaque fois « un sens » pour « ne jamais parler dans le vide ». Au rythme, assure-t-on désormais, d' « un déplacement par semaine » en moyenne en France.
Pierre-Alain Furbury, Les Echos







ECONOMIE


Cette nuit en Asie  : L'étrange schizophrénie des investisseurs face à la Chine

Situation inédite : au moment même où de nombreux signaux concordants prouvent un regain d'optimisme concernant l'économie chinoise, la Bourse de Shanghai continue de voir rouge.

Cette nuit en Asie  : L\'étrange schizophrénie des investisseurs face à la Chine

Hier, celle-ci a connu sa quatrième journée consécutive de baisse. Le nombre d'actions ayant subi une dépréciation a été près de quatre fois supérieur à celui de titres à la hausse. Les valorisations moyennes des sociétés sont à 10,8 fois les bénéfices, soit le ratio le plus faible observé depuis 1997. Et l'indice composite est repassé sous la barre symbolique des 2.000 le 27 novembre, ce qui rappelle la situation de début 2009, période particulièrement noire pour l'économie chinoise. Pourtant, au même moment, un sondage établi par l'agence Bloomberg vient établir que l'optimisme est en nette hausse.
Les premiers signaux envoyés par le nouveau pouvoir chinois, ainsi que les dernières statistiques encourageants concernant la conjoncture dans la deuxième économie mondiale, poussent aujourd'hui 72% des sondés à envisager une amélioration ou une stabilisation de la croissance, un record en un an. Ce chiffre s'établissait à 38% en septembre. D'ailleurs, la confiance dans la monnaie chinoise est très nettement repartie à la hausse. Le yuan s'échange actuellement au plus haut depuis 19 ans, poussé par les autorités mais aussi par l'espoir des milieux d'affaires devant les propos du futur Premier ministre, Li Keqiang, au sujet de la nécessaire libéralisation du taux de change. Du coup, les émissions obligataires libellées en yuans sur la place de Hong Kong (« dim sum bonds ») retrouvent des couleurs. Faisant à nouveau le pari que la devise chinoise va s'apprécier, les épargnants s'intéressent à nouveau à ces produits financiers. Les émissions de « dim sum bonds » se sont établies à 4,5 milliards de yuans depuis le début du mois, un record en quatre mois.

La Bourse de Hong Kong va lever des fonds pour acquérir le London Metal Exchange

La Bourse de Hong Kong, deuxième au classement mondial par la capitalisation, a annoncé ce matin qu'elle allait émettre sur le marché pour 1 milliard de dollars américains de nouvelles actions. Le but de cette opération est de financer l'ambitieuse acquisition que le régulateur financier britannique vient de valider : le Hong Kong Exchanges & Clearing va absorber le London Metal Exchange (LME), où se concluent plus des trois quarts des transactions mondiales portant sur les métaux. Pour Hong Kong, c'est une opportunité de diversifier ses activités à l'heure où, malgré la récente annonce de la grosse levée de fonds de l'assureur chinois PICC, les lucratives introductions en Bourse émanant de sociétés chinoises sont à la baisse.
Le LME espère, de son côté, gagner un meilleur accès au marché chinois, devenu central pour les matières premières. Mais pour racheter le LME, la place de Hong Kong va devoir débourser 2,2 milliards de dollars, ce qui valorise le LME à 181 fois son bénéfice net pour l'exercice 2011, un record pour une transaction supérieure à 1 milliard de dollars. L'émission de nouvelles actions n'est donc qu'un volet du plan de financement élaboré par Hong Kong, qui avait déjà émis pour 500 millions de dollars d'obligations convertibles en septembre dernier. En mélangeant dette et actions, le Hong Kong Exchanges & Clearing vise à mettre en place un dispositif financier diversifié et donc rassurant pour les investisseurs.

Rebond surprise de la production industrielle au Japon

Les analystes semblent avoir été surpris ce matin par la publication de statistiques montrant une légère progression de la production industrielle en octobre au Japon. Après avoir reculé pendant trois mois, la production industrielle a progressé de 1,8% le mois dernier, portée notamment par une hausse de la fabrication de composants électroniques essentiellement destinés aux usines chinoises assemblant les smartphones des grandes marques mondiales. Cette production de composants (écrans tactiles ou encore puces mémoire) et d'appareils électroniques a bondi de 14,7% par rapport au mois de septembre. Malgré cette heureuse performance, les analystes se refusaient, ce matin, à décréter la fin de la contraction de l'activité dans l'archipel. Nombre d'entre eux estiment que ce rebond est probablement lié à des effets de commandes saisonniers. Ils notent d'ailleurs que l'indice des directeurs d'achat (PMI) a, lui, reculé en novembre pour tomber à 46,5, soit bien en dessous du chiffre de 50 qui marque la frontière entre contraction et expansion.

Hyundai pousse ses utilitaires en Europe

Cherchant à pénétrer de nouveaux segments du marché européen, le constructeur Hyundai Motor a annoncé, hier, qu'il avait signé un accord avec le fabricant automobile turc Karsan afin de produire dans ses usines des véhicules commerciaux légers de la marque sud-coréenne. A partir de 2014, des fourgons, des camions et des minibus seront assemblés dans une usine de l'entreprise turque située à Bursa, à environ 100 kilomètres au sud d'Istanbul. Un total de 200.000 unités pourrait être fabriqué d'ici 2021, à partir de pièces livrées de Corée du Sud, avant d'être distribuées en Europe mais aussi au Moyen Orient et en Afrique du Nord. «Nous lancerons une gamme complète de véhicules utilitaires en Europe pour devenir la marque leader dans cette catégorie.», a justifié Hyundai lors de la célébration de son accord avec le constructeur turc. De son côté, Karsan fabrique déjà des véhicules utilitaires légers en partenariat avec PSA Peugeot Citroën.







Légère détérioration du marché du travail en novembre

Le marché du travail en Allemagne s'est légèrement dégradé au mois de novembre. En données brutes, le taux de chômage s'est certes maintenu à 6,5 % pour le troisième mois d'affilée tandis que le nombre des sans-emploi a diminué de 2.000, passant à 2,75 millions de personnes en novembre. Mais en données corrigées des variations saisonnières (CVS), plus suivies par les analystes, le nombre des chômeurs a encore crû de 5.000 en novembre par rapport au mois précédent, après des augmentations de 19.000 en octobre et 12.000 en septembre. Les analystes interrogés par « Dow Jones » s'attendaient cependant à une hausse de 15.000 chômeurs.
 
 
 
 
 

Hollande veut réformer l'épargne salariale

Le chef de l'Etat veut « remettre à plat » la participation et l'actionnariat salarié.
Il a promis hier une nouvelle législation « dans quelques mois » .

« Il y a de la destruction (d’entreprises). Il y a aussi de la création », a lancé François Hollande qui visitait hier Lucibel, à Rueil-Malmaison, une PME spécialisée dans les ampoules de dernière génération. - Photo Philippe Wojazer/AFP
« Il y a de la destruction (d’entreprises). Il y a aussi de la création », a lancé François Hollande qui visitait hier Lucibel, à Rueil-Malmaison, une PME spécialisée dans les ampoules de dernière génération. - Photo Philippe Wojazer/AFP
Cela fait tout juste trois semaines qu'on ne l'avait pas vu sur le terrain. Presque trois mois qu'il ne s'était pas rendu dans une entreprise. François Hollande s'est offert hier une double session de rattrapage. Le chef de l'Etat s'est rendu l'après-midi chez Lucibel, une PME située à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) et spécialisée dans les ampoules de dernière génération. Un déplacement mis sur pied en toute discrétion pour lui permettre de s'afficher en première ligne sur le front du chômage et de faire la promotion du pacte pour la compétitivité. « La France doit se préparer à la nouvelle croissance. Et la nouvelle croissance, elle se fabrique ici », a-t-il insisté. Ici... et surtout grâce à l'action du gouvernement, a sous-entendu le président, accompagné pour l'occasion par son ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg.
Lors d'une table-ronde avec les salariés de l'entreprise, François Hollande a lancé un nouveau chantier. Prenant de court jusque dans son entourage, il a promis de « remettre à plat » et d' « actualiser » les dispositifs d'intéressement, de participation et d'actionnariat salarié. « J'ai demandé au gouvernement une réflexion approfondie sur tous ces mécanismes de façon à les pérenniser, à les conforter, à les élargir sous certaines conditions et à les rendre stables sur le plan fiscal et social », a-t-il expliqué, annonçant une nouvelle législation « dans quelques mois ». Le socialiste n'a pas été plus précis mais ses propos devraient relancer le débat sur l'instauration d'une participation obligatoire dans les PME de moins de 50 salariés. Ainsi que le serpent de mer de la refonte de la formule de calcul de la participation, un dossier dont s'était saisi Nicolas Sarkozy avant de renoncer face à sa complexité.

Message de « confiance »

François Hollande a souhaité que les salariés actionnaires de leur entreprise « puissent avoir des protections fiscales » liées à des conditions de détention -  « cinq ans, dix ans, nous verrons bien ». Il s'est toutefois dit attentif à ce que les salariés ne soient pas « davantage payés sous cette forme que sous celle du salariat », mettant en garde contre les « abus » observés dans le passé et régulièrement dénoncés par les syndicats, qui craignent que des rémunérations variables ne remplacent du salaire fixe.
Deux jours après l'annonce d'une nouvelle flambée du chômage, François Hollande s'est appliqué à envoyer un message de « confiance ». « La France n'est pas condamnée à un chômage qui augmenterait sans cesse », a-t-il martelé, expliquant « tout faire » pour « stimuler » la  « création ». Manière de tenter de repousser le spectre de la sinistrose . De toutes manières, confie un ministre important, « François Hollande est persuadé qu'une bonne étoile l'a toujours accompagné et que la chance va lui sourire ».
Pierre-Alain Furbury
Derek Perrotte






ArcelorMittal : pourquoi Florange pourrait être nationalisé

Chronique d'un bras de fer entre le géant indien de l'acier et l'Etat français qui pourrait aboutir, le 1er décembre, à l'annonce d'une nationalisation du site.

Le site ArcelorMittal de Florange (AFP)
Le site ArcelorMittal de Florange (AFP)
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Plus que quelques heures avant la fermeture des hauts-fourneaux de Florange, et toujours pas d'annonce. Le ministre du Redressement productif a eu 60 jours pour trouver un repreneur pour l'usine d'ArcelorMittal, qui emploie 630 salariés sur 2.500 au total sur le site sidérurgique. Son sort doit être réglé avant le 1er décembre. Cette semaine, la tension a atteint des sommets. Arnaud Montebourg a multiplié les déclarations tonitruantes à l'encontre du 1er groupe de sidérurgie mondial, qui emploie 20.000 personnes en France, n'hésitant pas à dire qu'il ne voulait "plus de Mittal en France".
Son style a de nouveau suscité les critiques, mais le ministre a reçu de nombreux soutiens sur le fond. Notamment sur sa proposition joker : la nationalisation de Florange. Le dossier est désormais entre les mains de l'Elysée. La porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, a indiqué mercredi 28 novembre que le président François Hollande avait eu la veille "une discussion franche et ferme" avec le PDG du groupe à l'Elysée. Reste à voir s'il prendra cette décision, qui suscite la colère du Medef et l'espoir des salariés mosellans.

1. Pourquoi ArcelorMittal veut fermer Florange ?

Le numéro un mondial de l'acier, né du rachat d'Arcelor par Mittal Steel en 2006, réduit la voilure en Europe. Avec 270.000 employés dans le monde, il a réalisé un chiffre d'affaires de plus de 90 milliards de dollars en 2011, et un bénéfice net de 1,72 milliards d'euros. Ses résultats pâtissent cependant de la dégradation de l'économie européenne. C'est du moins l'argument invoqué par la direction du groupe pour justifier les fermetures de hauts-fourneaux en Belgique, en Pologne, en République tchèque, et à Florange en France.
Mais la conjoncture n'est pas la seule responsable. La production d'acier a en fait crû de 4,6% en Europe en 2011, selon l'Association mondiale de l'acier. Fort endetté, le groupe se concentre sur ses activités les plus rentables. En l'occurrence, les mines. Elles ont généré 2,57 milliards de dollars en 2011, soit plus que l'acier. Les baisses d'activité d'ArcelorMittal sur le vieux continent, de 2,6% en 2011, résulterait donc plutôt de ses pertes de parts de marché, conséquences des choix stratégiques de ses dirigeants.
Pour l'activité acier en France, ArcelorMittal se concentre sur le site de Dunkerque, et sur les activités froides de Florange. "Aujourd’hui, nous avons assez de capacités dans le groupe […] sans utiliser Florange", disait en mai Lakshmi Mittal, PDG de la firme. Les hauts-fourneaux qu'ArcelorMittal souhaite arrêter à Florange interviennent dans la phase liquide de l'acier. Cette activité s'avère plus compétitive lorsqu'elle se situe à proximité d'un port, pour des raisons logistiques. Depuis la dégradation de la conjoncture, le groupe n'utilise donc ses fourneaux loin des côtes qu'en complément quand la demande augmente. Les perspectives économiques n'étant pas très bonnes, les hauts-fourneaux sont condamnés à la fermeture. A moins qu'un autre industriel ne les rachète.

2. Pourquoi les hauts-fourneaux ne se vendent pas ?

ArcelorMittal a laissé 60 jours à l'Etat pour trouver un repreneur. Le ministère affirme en avoir trouvé deux, dont l'un prêt à injecter 400 millions d'euros, mais pas pour les hauts-fourneaux seuls. Arnaud Montebourg demande donc qu'ArcelorMittal mette en vente d'autres activités du site plus rentables.
Difficile d'obtenir gain de cause. La situation géographique de Florange n'est pas qu'un handicap : le site est implanté tout près des usines de l'industrie automobile allemande, consommatrice d'acier. C'est la raison pour laquelle la partie "froide", qui fournit cette industrie, est très rentable, et est conservée par le groupe. ArcelorMittal n'a pas intérêt à vendre à un concurrent. Face à ce refus, Arnaud Montebourg a un dernier recours : la nationalisation de Florange.

3. Nationaliser, une proposition sérieuse ?

Il suffit au gouvernement d'exproprier l'industriel en lui assurant une compensation, au prix du marché. Arnaud Montebourg a précisé que cette nationalisation serait temporaire. L'Etat serait actionnaire majoritaire et céderait ensuite ses parts à un industriel. Reste à trouver l'industriel, sachant qu'ArcelorMittal assure qu'il ne se fournirait pas à partir des hauts-fourneaux de Florange s'ils étaient repris.
Cette proposition a suscité les foudres de la présidente du Medef, qui la juge "tout simplement et purement scandaleuse". "S'il s'agit par de tels propos, tout simplement d'exercer une pression, de faire du chantage, dans le cadre d'une négociation, c'est inadmissible", a dit Laurence Parisot, avant d'ajouter : "Toute notre société est construite sur un principe essentiel, celui du droit de propriété (...) Ebranler ce principe, comme ça, à la va-vite, c'est très grave, et en plus, ne l'oublions pas, c'est très coûteux".
La nationalisation de Florange a pourtant reçu tant au niveau local que national l'approbation d'hommes politiques de tous bords, du FN au Parti communiste, en passant par des personnalités comme Henri Guaino, Jean-Louis Borloo, ou encore des dizaines de députés socialistes. "La nationalisation temporaire est une question que nous nous étions posée avec Nicolas Sarkozy. (...) L'Etat doit aussi étudier s'il est économiquement plus viable de prendre le contrôle du seul site de Florange ou de l'ensemble des actifs sidérurgiques de Mittal en France", a ainsi plaidé Henri Guaino.
Les exemples de nationalisations réussies existent. En 2004 : le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin a injecté 300 millions dans Alstom, devenant le premier actionnaire du groupe d'énergie et de transports. Il a vendu sa part à Bouygues en 2006, pour 1,16 milliard d'euros. Quant au coût d'une éventuelle nationalisation de Florange : contrairement à ce qu'affirme Laurence Parisot, elle n'aggraverait pas le déficit de la France, assure le ministre du Budget Jérôme Cahuzac. Rien, donc, ne semble empêcher une telle nationalisation. En attendant que la décision soit prise, "les dernières heures sont les plus longues", disent les techniciens de Florange. "On a tellement eu de revirements de situation que tant que ce n'est pas signé, on n'y croira pas."







Florange : nationalisation écartée, ArcelorMittal investit 180 millions sur 5 ans


Le gouvernement a obtenu d'ArcelorMittal qu'il s'engage à préserver l'emploi à Florange (Moselle) et investisse 180 millions d'euros sur cinq ans sur le site, ce qui lui permet d'écarter une nationalisation des hauts-fourneaux.
Dans une déclaration depuis Matignon, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a annoncé que le groupe s'était finalement engagé à "maintenir les hauts-fourneaux" de Florange en l'état dans l'attente de la réalisation du projet de captage et de stockage de CO2, baptisé Ulcos.
Ce projet, dans lequel l'Etat pourrait augmenter sa participation, est en attente de financements européens qui pourraient intervenir dans les prochaines semaines.
ArcelorMittal n'était pas joignable dans l'immédiat pour une réaction à cette annonce.
Jean-Marc Ayrault a précisé que les engagements pris par ArcelorMittal étaient "inconditionnels" et que l'Etat veillerait à ce qu'ils soient "respectés scrupuleusement". Le gouvernement "utilisera tous les moyens nécessaires en cas de non-respect" de ces engagements, a-t-il déclaré.
Matignon souhaitait "aboutir rapidement" sur ce dossier Florange après des semaines de discussions plus ou moins mouvementées.
Cet accord intervient après presque dix jours de joutes verbales entre ArcelorMittal et le gouvernement, à commencer par le ministre du redressement productif Arnaud Montebourg, qui, le premier, avait évoqué une nationalisation.
Mardi, le président de la République François Hollande avait lui-même déclaré que la nationalisation temporaire faisait "partie du sujet de la discussion" avant de rencontrer l'homme d'affaires indien Lakshmi Mittal.
Cette "prise de contrôle public temporaire" était brandie par Arnaud Montebourg pour tenter de faire plier Mittal afin qu'il élargisse le périmètre de la cession.
En annonçant le 1er octobre, la fermeture de la filière liquide (production d'acier brut) du site, ArcelorMittal avait souligné sa volonté de garder les autres installations et accordé 60 jours au gouvernement pour trouver un repreneur pour les hauts fourneaux.
Mais, il s'est révélé impossible de trouver un candidat pour la seule partie du site mise en vente, selon le ministre du Redressement productif, qui assurait avoir deux offres pour le site en entier.
"Nous avons un repreneur, qui est un aciériste, un industriel, (...) qui est disposé à investir jusqu'à près de 400 millions d'euros" sur le site, affirmait-il même mercredi.
Arnaud Montebourg avait même réussi à rassembler une large part de la classe politique derrière cette stratégie avant de rencontrer une opposition franche du patronat jeudi. La présidente du Medef Laurence Parisot avait qualifié de "scandaleuse" la menace d'une nationalisation.
De leur côté, les syndicats, longtemps sceptiques, avaient indiqué avoir eu l'assurance que la nationalisation se ferait si ArcelorMittal ne cédait pas.
"C'est trop beau pour y croire", avait même réagi Edouard Martin, de la CFDT Florange. "Tout est prêt, le montage financier est ficelé, ils sont prêts!" avait-il assuré.
La CFE-CGC, le plus sceptique des syndicats, avait lui jugé "le projet crédible", mais s'interroge sur la viabilité économique du site, même pris dans sa totalité.
Des salariés d'ArcelorMittal à Dunkerque (nord), qui alimente en grande partie les installations de Florange encore en activité, s'étaient toutefois montrés également inquiets face à une situation qui pourrait priver leur site d'un tiers de ses débouchés.
"Si c'était nationalisé au niveau de la Lorraine, on perdrait des marchés sur Dunkerque, parce qu'on y envoie 30% de ce qu'on fabrique ici", avait expliqué mercredi Benoît, un métallo de Dunkerque, relayant ainsi l'argument du groupe.
La vente de la totalité de Florange "mettrait en péril la viabilité du reste des activités d'ArcelorMittal en France où le groupe emploie 20.000 salariés", affirmait le groupe la semaine dernière.







Le Qatar va investir 300 millions d'euros dans les PME françaises

L'ambassadeur du Qatar en France Mohamed Jaham Al-Kuwari, le 6 novembre à Paris.
L'ambassadeur du Qatar en France Mohamed Jaham Al-Kuwari, le 6 novembre à Paris. (Photo Pierre Verdy. AFP)


Un fonds conjoint va être créé avec la Caisse des dépôts. Initialement, il avait été question d'injecter des fonds dans les banlieues françaises.

Libération
La Caisse des dépôts et Qatar Holding LLC, émanation du fonds souverain Qatar Investment Authority (QIA), vont créer un fonds de 300 millions d’euros qui investira dans des PME françaises et ne sera pas destiné aux banlieues, comme il en avait été question initialement.
Ce fonds, qui sera abondé à parité par chacun des partenaires, «devrait» prendre des participations dans des PME françaises «dans des secteurs d’activité présentant un fort potentiel de croissance et qui intéressent à la fois Qatar Holding LLC et la Caisse des dépôts», indique le communique conjoint publié vendredi.
Dans un autre communiqué séparé, l’ambassadeur du Qatar en France, Mohamed Jaham Al Kuwari, souligne que ces investissements «ont vocation à bénéficier aux régions françaises dans leur ensemble. Ce n’est pas un territoire qui détermine la compétence du fonds mais la qualité innovante des entreprises où qu’elles soient».
Le partenariat n’en est pour l’instant qu’au stade du protocole d’accord, signé par les deux investisseurs institutionnels, qui prévoit la création de ce fonds.
Une polémique était née, à l’automne, au sujet de ce partenariat en gestation, certains membres de la classe politique s’inquiétant publiquement de la stratégie d’investissement du Qatar en France et d'éventuelles visées communautaristes. «Hormis le territoire français, aucun critère géographique précis n’est fixé a priori pour investir», a indiqué à l’AFP une source proche du dossier.
(AFP)

 

 

JUSTICE ?

DSK et Nafissatou Diallo seraient parvenus à un accord amiable

Dominique Strauss-Kahn et son avocat  Benjamin Brafman le 23 août 2011 à New York
Dominique Strauss-Kahn et son avocat Benjamin Brafman le 23 août 2011 à New York (Photo Richard Drew. AFP)


Libération
Dominique Strauss-Kahn et Nafissatou Diallo, la femme de chambre qui l'accusait d'agression sexuelle à New York, seraient parvenus à un accord financier, qui s'il est signé, mettra fin à 18 mois d'une formidable saga judiciaire aux Etats-Unis.
Selon le New York Times, citant une source non identifiée connaissant le dossier, l'ancien patron du Fonds monétaire international (FMI) et Nafissatou Diallo, sont "tranquillement parvenus à un accord" qui doit cependant encore être signé.
Le juge Douglas McKeon, en charge de la procédure civile au tribunal du Bronx à New York, s'est refusé à tout commentaire sur cette annonce, tout comme les avocats de Mme Diallo et de M. Strauss-Kahn.
Mais le juge McKeon a confirmé à l'AFP qu'une rencontre pourrait avoir lieu "dès la semaine prochaine" au tribunal du Bronx.
"Il pourrait y avoir une session au tribunal dès la semaine prochaine", a-t-il déclaré.
Aucun détail n'a filtré sur le montant de cet accord négocié ou ses modalités.
Les règlements financiers à l'amiable, qui évitent d'aller en procès, sont extrêmement fréquents dans les procédures civiles aux Etats-Unis. Leurs montants peuvent se chiffrer en millions de dollars.
Nafissatou Diallo, 33 ans, avait porté plainte au civil contre DSK le 8 août 2011, pour obtenir des dommages et intérêts. Elle l'accusait de l'avoir contrainte à une fellation dans sa suite du Sofitel le 14 mai précédent.
Dominique Strauss-Kahn, 63 ans, a reconnu une brève relation sexuelle "inappropriée" avec la femme de chambre guinéenne qu'il ne connaissait pas, mais a démenti toute violence ou contrainte.
En mai, le juge McKeon avait refusé de classer l'affaire, comme le demandaient les avocats de DSK qui faisaient valoir une immunité diplomatique.
Depuis, la procédure semblait au point mort.
Le juge McKeon, qui préside un tribunal qui croule sous les dossiers - 27.000 pour 27 ou 28 juges - est un grand adepte des accords négociés. Et il n'avait pas caché qu'il traiterait ce dossier comme tous les autres. "Cette affaire ne fait pas exception. Nous ferons la même chose que pour n'importe quel autre dossier civil", avait-il dit au printemps à l'AFP.
Dans son tribunal, 90% des plaintes au civil se soldent par un accord amiable.
La plainte au civil de la femme de chambre était indépendante de la procédure pénale engagée après son agression présumée. Cette procédure pénale avait été abandonnée le 23 août 2011, le procureur ayant des doutes sur la crédibilité de Mme Diallo en raison de mensonges répétés sur certains aspects de sa vie.
Mais les deux procédures étant indépendantes, la plainte au civil s'était poursuivie.
Si l'accord est confirmé, l'ancien patron du FMI en aura fini avec ses ennuis avec la justice américaine, qui l'avaient contraint à démissionner du FMI le 18 mai 2011, et avaient mis fin à ses ambitions présidentielles en France.
Il s'est depuis également séparé de sa femme, Anne Sinclair, au printemps dernier.
Mme Diallo, qui élève seule une adolescente, n'a jamais retravaillé depuis sa rencontre avec DSK. Elle avait dénoncé dans sa plainte au civil une agression "violente et sadique", qu'elle avait racontée dans une interview télévisée.
S'il réussit à fermer son dossier judiciaire américain, DSK reste mis en examen en France, de l'affaire dite du Carlton qui porte sur l'organisation de soirées libertines avec des prostituées. Ses défenseurs ont demandé la nullité de la totalité de la procédure, et notamment l'annulation de la mise en examen de leur client pour proxénétisme aggravé en bande organisée. La justice doit se prononcer le 19 décembre.









SOCIAL

 

Osram va supprimer 4 700 emplois suite à sa scission avec Siemens



Osram


La société allemande d'éclairage va supprimer 12% de ses effectifs, tout en cédant des usines, après sa scission avec sa maison mère Siemens.
La société allemande d'éclairage Osram va supprimer 4 700 emplois supplémentaires, soit 12% de ses effectifs, tout en cédant des usines, après sa scission avec sa maison mère Siemens, pour faire face à la concurrence asiatique.
La société, dont la marque existe depuis 106 ans, a annoncé vendredi 30 novembre qu'elle avait pour objectif de réduire ses coûts d'un milliard d'euros sur trois ans.
Osram, dont la scission est prévue au printemps, a tardé à s'adapter à l'évolution du marché des ampoules électriques vers les lampes à diodes électroluminescentes (LED), alors que les entreprises asiatiques ont augmenté leurs capacités de production, entraînant les prix à la baisse.
Avec Reuters (Jens Hack et Maria Sheahan, Juliette Rouillon pour le service français)

jeudi 29 novembre 2012

29112012 QUOI DE NEUF ?

HUMOUR...... ENCORE QUE......


 






Le grand gala de l’UMP continue à tenir le haut de l’affiche. C’est dans des moments comme cela que Coluche nous manque…

RUMP-steack saignant

Cette fois, ça y est, ils feront chambre à part. C’est comme ça, les vieux couples, après s’être détestés pendant vingt ans, ils réalisent qu’ils ne s’aiment plus. Donc, après s’être fait hacher menu par l’Àmoicomte de Meaux, le doux Fillon-les-Rillettes a décidé de se mettre à son compte et d’ouvrir une charcuterie-boucherie personnelle pour terminer en beauté la mise en hamburger de l’Union pour le Massacre Permanent. Il appellera cela le RUMP, c’est un groupe parlementaire, ou plutôt une croupe parlementaire, puisqu’en bon anglais, rump signifie « croupe », et c’est même là qu’on taille les rumpsteacks après avoir désossé la bête. On écrit plutôt « rumsteack » en français moderne, mais comme l’affaire fait beaucoup de bruit, il est difficile de dire que le p est facultatif.

Attention ! Tous ces jeux lexicaux ne relèvent certainement pas du hasard : Fillon, dont on connaît les liens conjugaux avec l’anglophonie, aura sans doute voulu faire allusion au célèbre rump parliement, dit « parlement croupion », reliquat du parlement anglais après la purge opérée par Cromwell ou plutôt son affidé Pride, ce qui n’est guère plus gai. Une soixantaine de membres (à l’époque, les femmes étaient inéligibles), on est dans l’ordre des chiffres avancés par notre nouveau rebelle. Et en fin de compte, rappelons que le chef du clan ennemi, le roi Charles 1er, fut décapité. Tout cela semble bien compliqué, mais, que voulez-vous, depuis dix jours, la politique à l’UMP vole si haut que même les corbeaux n’arrivent plus à compter les morts. Et à mon humble avis, ce n’est pas fini : ce n’est plus un combat de géants, c’est le duo des gnomes, résultat inévitable quand des luttes intestines atteignent ces sommets de petitesse.



UMP canal hystérique

Le RUMP, c’est encore un rassemblement. Il faut des burnes d’acier Mittal ou un stock total de 4 neurones pour oser ressortir one more time le mot magique de la défunte ère Chirac, histoire de rappeler l’époque où Pasqua tenait la buvette avec d’autres futurs abonnés à la gazette des tribunaux comme Michel Noir ou Alain Carignon, tandis que Fillon mettait ses pas dans ceux de Séguin avant de filer chez Balladur, qui, rappelons-le, s’est joliment étalé à la présidentielle. Clairs comme de l’huile de vidange, les parcours politiques à droite, d’ « union » en « rassemblement » pour finir en « schisme », comme le maso !

Cela nous remet en mémoire que notre gars Fillon, si l’on scrute, il a pratiquement tout paumé avant que Sarkozy lui confie les clés du musée Matignon, qui avait besoin d’un concierge. La présidence du grand parti, il l’a déjà ratée en 1999, c’est donc un homme d’expérience comme la Sarthe sait en produire, avec du saindoux pour faire glisser la viande quand on lui fait mal. Il avait même appelé à voter contre Maastricht quand le « oui » est passé de justesse, puis il a appelé à voter pour la réforme constitutionnelle, et c’est le « non » qui a gagné. Autre exploit : la perte, à la surprise générale, de la région Pays de Loire en 2004, pour laquelle il était monté en première ligne. On ne saurait démontrer plus clairement la fringante perspicacité de l’impétrant. Dans un entretien d’embauche, un tel CV le ferait classer dans le tiroir « chat noir ». Oui mais non : cette fois, il a l’opinion pour lui, tous les sondages le disent, parce que décidément, le Copé, il passe pas la rampe. Elu par une petite commission, la COCOE, il a été confirmé par une grosse commission, la CONAR, et depuis, c’est la merde. Dire, comme le font les commentateurs patentés, que les noms d’oiseaux volent bas entre les deux rivaux, c’est méchant pour les oiseaux.

Mais Copé n’a pas si beau spiele que ça. Avoir pour caution morale les époux Balkany, vous avouerez que c’est un peu faiblard, même si notre rusé tacticien s’est entouré de deux piliers fascinants : le jovial Chatel, ex-ministre des fautes d’orthographe, personnage dont la transparence grisâtre évoque le papier calque de notre enfance, et une dame inconnue dont on ne dira pas que c’est une blonde, bien qu’elle soit effectivement blonde, assortie aux deux autres nymphes du club, Nadine Morano et Valérie Rosso-Debord, mais où va-t-il les chercher, il doit avoir trouvé une mine, moi, si j’étais Rachida, j’irais au moins me faire faire des mèches, et si j’étais Pécresse, je me demanderais si je suis sur le bon bateau.  Parce que la mer promet d’être houleuse, surtout si les deux groupes parlementaires qui désormais se partagent la dépouille et le sigle de l’UMP doivent montrer par des actes clairs et nets une réponse très attendue à la question cruciale : en quoi sont-ils différents ?

Plus con, tu meurs, et surtout ressuscite pas !

Mais tout ça, c’est déjà du passé. Pas forcément, mais peut-être. A 15h00, quand j’ai commencé mon papier, on avait deux groupes. A 15h17, patatras, on aura peut-être un référendum. Je suis pris de court. Lancer un référendum pour savoir si on va voter, c’est une idée qui ne peut pas venir naturellement à un esprit raisonnable. Eh bien, il paraît que Sarkozy l’a eue. Selon Fillon et Le Figaro. Parce que selon Copé, c’est une idée de Copé. Ne laissez pas traîner votre dentier à proximité de Copé, il vous le faucherait. Mais pour le coup, revendiquer la paternité d’une idée aussi burlesque, c’est vraiment travailler l’escalade dans le ridicule. Vous voulez mon avis ? Eh bien à mon avis, le Sarko, que l’on dit excédé par tout ce bouzin (il avait prévu un footing dans les allées de la villa Montmorency, ce zoo pour milliardaires où il réside désormais entre deux conférences pour le Rotary), aura balancé aux deux roquets une vanne du style « Revoter ou pas ? Z’avez qu’à faire un référendum ! », et les autres prunes ont pas capté l’ironie. Avec les messies, c’est comme ça, on ne sait jamais s’ils déconnent, voir la pub pour le Boursin à la fin de la Cène, et sans plus réfléchir, Copé et Fillon disent OK pour le référendum.

Ou alors le Sarko est sérieux, il ne nous a jamais déçus, en matière d’idées farfelues. Alors là, chapeau. Voilà un gars qui n’a pas arrêté d’annoncer des referenda pendant tout son Quinquina, et qui au poteau n’en a pas fait un seul, et qui maintenant relance l’idée en interne, pour voir.  Avec des bulletins de deux couleurs différentes pour le « oui » et le « non » afin de respecter les illettrés? Et une question bien simple du genre : « Est-ce que vous ne voulez pas ne pas revoter, ou alors quoi ? », histoire de montrer qu’en matière d’élections, à l’UMP, on n’est pas des apprentis ? Je pensais avoir tout vu. Mais là, je suis comme vous et l’industrie française : je décroche en vol. Dire oui ? Il paraît que l’idée plait à monsieur Le Maire. Entendons par là : dire oui à la question : ferons-nous un référendum. Ce n’est plus une machine à gaz, c’est du Monty Python.

À boire et à manger

Et pendant ce temps-là, les Restaus du Cœur ont recommencé leur session d’hiver. Pensez qu’en France il y a quelques millions de pauvres nazes qui n’ont même pas un sigle à se partager. Non, UMP ne veut pas dire Une Mie de Pain, pas plus que PS ne signifie Portion de Salami. Et puis il paraît qu’un des malheurs de notre mentalité gauloise, c’est qu’on n’aime pas les riches. Putain de catastrophe, nos riches sont mal aimés ! Non mais, vous vous rendez compte ? On est vraiment des purs salauds ! Et moi qui pensais que le problème, c’était plutôt qu’on n’aimait pas assez nos pauvres, j’avais tout faux. La dame Merkel, sainte patronne des égoïstes, veut même que l’Europe arrête de donner les miettes de son gâteau capitaliste pour laisser bêtement survivre tout un tas d’Untermenschen sociaux que des Etats compatissants et latins laissent proliférer comme lapins en clapiers au lieu de leur faire construire des autoroutes. La France s’acharne sur les riches depuis la Révolution, et avec Hollande, c’est la curée ! On a mal parlé à monsieur Mittal, le Tapie de la ferraille, on a traîné dans la boue nos rentières du cosmétique, on veut piquer l’oseille de nos futurs Belges, et le résultat, c’est que nos pauvres ont l’insolence de claquer du bec en profitant du froid pour nous apitoyer !

Heureusement, il y a les Enfoirés, les vrais, qui avec leur concert annuel financent un petit quart des besoins des Restaus en chantant plus ou moins juste, je pense par exemple à Muriel Robin et à Pierre Palmade, mais ils sont là, eux, quand il faut. Là, on a un beau duo d’enfoirés, mais hélas, pour pas un rond, et bonjour la cacophonie. Il reste les enfoirés que nous sommes toutes et tous, pas besoin d’un référendum pour savoir s’il faut ou pas donner un coup de main au parti de Coluche : la réponse est oui, et chaque fois que vous donnez 10 roros, vous en récupérez 7,5 sur vos impôts, alors, donnez plus pour gagner plus. Si vous payez des impôts, of course : croyez-moi, plus ils sont gros, plus vous avez du pot. Essayez d’imaginer ce que serait votre vie si vous deveniez non-imposables, les mecs !

La vie, c’est comme les scrutins de l’UMP et les couilles d’un taureau au galop : les choses bougent très vite. Un divorce mal foutu, un licenciement, un accident, la faiblesse, la retraite microscopique, papy qui meurt, le loyer qui explose, les tuiles en série, voilà comment, sans l’avoir jamais prévu, on se retrouve chez Coluche, côté gamelle vide, honteux, avec 800.000 autres sinistrés. Cette année, c’est encore lui qui va recruter le plus de clients, et ses militants vont servir plus de 120 millions de repas. Alors, c’est dit, on laisse les guignols s’étriper sur le ring de la politique politicienne, et on investit un chouïa dans la solidarité avant le 31 décembre.





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POLITIQUE

 

Pour une majorité de Français, la crise de l'UMP profite au FN

Le Monde.fr avec AFP et Reuters

Francois Fillon et Jean-François Copé, le 25 octobre 2012.
Francois Fillon et Jean-François Copé, le 25 octobre 2012. | AP/Christophe Ena
La crise à l'UMP, à la tête duquel Jean-François Copé et François Fillon se livrent une guerre fratricide, profite avant tout au Front national de Marine Le Pen, selon un sondage de l'institut CSA pour BFMTV publié jeudi.
Interrogés pour savoir "à qui profite le plus la crise que traverse aujourd'hui l'UMP", 38 % des répondants ont mentionnné le FN, 20 % l'UDI de Jean-Louis Borloo, 17 % le Parti socialiste ; 25 % des personnes interrogées sont sans opinion. La mention du Front National arrive en tête auprès de toutes les catégories de population.
Les cotes d'avenir de François Fillon et de Jean-François Copé, perdent six points en un mois, respectivement à 38 % et à 20 %, tandis que celle d'Alain Juppé, éphémère médiateur, grimpe de 4 points, selon le baromètre mensuel de TNS Sofres-Sofra group pour le Figaro Magazine. Avec 38 % de sondés souhaitant lui "voir jouer un rôle important au cours des mois et des années à venir", M. Juppé rejoint François Fillon à la 2e place de la liste des personnalités politiques, selon ce sondage réalisé du 23 au 26 novembre, en pleine crise de l'UMP.
François Fillon, tout comme Jean-François Copé, subissent les plus lourdes pertes chez les sympathisants de droite ou de l'UMP. Ainsi, l'ancien premier ministre accuse 16 points de moins chez les sympathisants de droite (56 %), et 10 de moins chez ceux de l'UMP (70 %). La situation est encore plus mauvaise pour Jean-François Copé, qui part de plus bas. Le président contesté de l'UMP perd 15 points chez les sympathisants de droite, à 34 %, et 17 points chez les sympathisants de son parti, à 44 %.






Copé veut tourner la page, et vite




Jean-François Copé et Marc-Philippe Daubresse, lors d'une conférence de presse, mercredi, au siège de l'UMP.
Jean-François Copé et Marc-Philippe Daubresse, lors d'une conférence de presse, mercredi, au siège de l'UMP. Crédits photo : FRANCOIS BOUCHON

 Lassé des querelles, il souhaite se consacrer exclusivement à son rôle de président de l'UMP.
«C'est fini. Point, basta, finito, terminado.» Non, ce soutien de Jean-François Copé ne parle pas de l'UMP et de l'avenir d'une droite réunie dans un grand parti. Mais des «tentatives de négociations», des «mains tendues», des «réunions de la dernière chance» que le président de l'UMP a conduites, offertes, organisées depuis la proclamation de son élection.
«J'ai fait jusqu'au bout tout ce que je pouvais pour arrondir les angles, a assuré Copé dès hier matin sur Europe 1. Je ne vais plus être “que” le premier des opposants.» Dans la journée, pourtant, il tentera une nouvelle proposition. Estimant que l'ultimatum d'un groupe de parlementaires «non alignés» relevait de la «sagesse», il se joint à leur appel et demande à nouveau à François Fillon«d'arrêter immédiatement le groupe dissident qu'il a formé». Mais le député de Seine-et-Marne ne semble pas y croire lui-même. Dans la même et très courte déclaration, il annonce déjà son intention: «Je ne compte pas m'exprimer beaucoup désormais sur ces questions statutaires qui exaspèrent les militants, les sympathisants, les Français. Tout cela doit trouver un terme.»
Omniprésent depuis le vote du 18 novembre, Jean-François Copé abandonne le «terrain piégé des polémiques» sur son élection, «des négociations biaisées». «Du dépôt des parrainages en septembre jusqu'à la négociation sous la férule de Sarkozy, nous avons joué franc-jeu avec le camp Fillon. Et nous l'avons fait à chaque fois en nous mordant les doigts. Maintenant, ça suffit», explique un parlementaire copéiste «exaspéré».
Dans l'entourage de Copé, ils sont une poignée à plaider, depuis plusieurs jours, pour «l'arrêt des frais». Lui ne l'a pas voulu jusqu'à mercredi. Au nom de son «engagement à réunir la famille coûte que coûte». «La vérité, c'est que François Fillon a cru qu'il allait l'emporter haut la main. Berné par les sondages, trompé par son entourage, estime un fidèle copéiste. Jamais il n'a même estimé que le résultat pouvait être serré. Alors, la victoire de Jean-François… Quand on a compris cela, on comprend tous les jours qui ont suivi. Quand on a compris cela, on réalise qu'il ne sert à rien de poursuivre les négociations avec des gens qui bluffent.»

Le «bluff de trop»

Le «bluff de trop», selon les copéistes, c'est celui du groupe autonome. Quand il a la confirmation que le Journal officiel publie la liste des députés ayant rejoint le Rassemblement UMP de Fillon, Copé explose. À 7 h 30, il envoie un SMS à un ami sarkozyste pour lui annoncer qu'il va «tout casser». Quelques minutes plus tard, au micro d'Europe 1, il explique en «tirer les conséquences».
Dorénavant, on ne verra plus que Jean-François Copé «le premier des militants et le premier des opposants». Depuis la semaine dernière, il a tenté, tant bien que mal, d'assumer ce rôle. Sans jamais être audible. Mardi, une conférence téléphonique d'une heure et demie avec plusieurs cadres du parti dans les fédérations l'incite à s'engager plus activement dans cette voie. «Les cadres départementaux, les délégués de circonscriptions, les responsables jeunes allaient tous dans le même sens: ils sont les premiers à demander qu'on arrête la casse et que l'on emploie notre énergie à combattre la politique du gouvernement socialiste au lieu de nous déchirer», raconte un témoin de ces échanges.
Les proches de Copé achèvent de le convaincre en lui rappelant ses «atouts». «Tout le monde sait qu'il est un opposant intransigeant, il l'a montré à maintes reprises et notamment dans son débat avec François Hollande pendant la présidentielle. Et tout le monde sait qu'il est bon sur le terrain. Revenons aux fondamentaux», explique un collaborateur.
Cela ne veut pas dire, pour autant, que tous les contacts sont abandonnés. Mais Copé veut laisser ses missi dominici officier: Christian Jacob, qui doit réunir les députés divisés à l'Assemblée, Jean-Claude Gaudin et Jean-Pierre Raffarin, qui veillent au Sénat, Michèle Tabarot dans les fédérations. Des délégations d'autorité pour faire taire les rumeurs de dissensions entre les copéistes. «Nous n'avons plus le temps. Les municipales vont arriver vite et, pendant que l'on s'écharpe, le PS continue à faire n'importe quoi en toute impunité», alerte Roger Karoutchi.
Quant à la possibilité d'une réconciliation avec les fillonistes, personne ne l'exclut mais elle sera longue. «Le temps qu'il rumine sa défaite, estime un élu copéiste. Et puis, de toute façon, François Fillon a expliqué pendant la campagne qu'être président de l'UMP n'était pas une fin en soi. Et, depuis le scrutin, qu'il ne voulait pas être président. Eh bien, Jean-François Copé, lui, le veut. C'est pour cela qu'il a été élu et c'est à cette seule tâche qu'il va s'employer.» Pas sûr que cela soit aussi simple.
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UMP : excédé, Nicolas Sarkozy maintient la pression


Nicolas Sarkozy, mercredi au parc Monceau à Paris.
Nicolas Sarkozy, mercredi au parc Monceau à Paris. Crédits photo : Sébastien SORIANO/Le Figaro

 Mercredi, l'ex-président a continué à s'entretenir avec les acteurs du psychodrame.
Plus difficile que le sauvetage des banques en octobre 2008? Plus périlleux que le conflit en Géorgie? Plus ardu qu'une avancée au G20 sur la régulation bancaire? Imposer la paix dans son propre camp. Amener les siens à faire un pas vers la réconciliation. Nicolas Sarkozy a découvert mercredi matin que son plan de paix avait tenu douze heures à peine! Une véritable gifle pour celui qui a été intronisé la veille par les médias véritable patron d'une droite qui a perdu la tête. Nicolas Sarkozy a été «excédé et stupéfait» de découvrir que, comme dans un film d'horreur, le pire était encore possible même après l'heureux dénouement qui devait inscrire le mot «fin».
Dès l'aube, au micro d'Europe 1, Jean-François Copé annonçait qu'il considérait que tout était caduc, car François Fillon n'avait pas, de son côté, renoncé à la création du RUMP, le groupe dissident créé la veille à l'Assemblée nationale. Un point sur lequel François Fillon ne veut pas céder alors qu'il a déjà accepté dans la matinée de reverser l'argent de ses députés à l'UMP.
Nicolas Sarkozy a aussitôt appelé Jean-François Copé pour lui demander de revenir à des sentiments plus raisonnables. Il est tombé sur «un homme à bout de nerfs», selon un proche de Sarkozy. Copé lui a notamment reproché de le laisser tomber. «Les proches de Copé ont le sentiment que Sarkozy lui a trop tordu le bras», confie un ex-conseiller de l'ancien président, également à la manœuvre.
Puis il a eu au téléphone François Fillon, pour l'encourager à abandonner son groupe. «Ce serait du désarmement unilatéral», a fait observer Fillon à Sarkozy, en soulignant qu'il n'avait pas d'autres moyens de pression pour s'assurer d'un «revote». Avec les efforts conjugués de Luc Chatel, il a obtenu de Jean-François Copé qu'il laisse encore la porte entre-ouverte lors d'un point presse, rue de Vaugirard. L'ex-président a également joint quelques non-alignés, comme Nathalie Kosciusko-Morizet. Son ancienne porte-parole pendant la campagne présidentielle a pris la tête d'une croisade en faveur d'un nouveau vote rapide et immédiat. Une initiative que Sarkozy encourage fortement depuis le début.
Au fil des heures, Nicolas Sarkozy s'est voulu légèrement plus confiant. Il s'est réjoui de l'initiative de Christian Jacob et de l'appel des non-alignés, «autant de signes qui vont dans la bonne direction», a commenté un proche. Pourtant, au même moment, les uns et les autres ne cessaient d'ajouter des conditions aux conditions. «Je pense que les entourages jouent un rôle très néfaste», glisse un ami du président. Mais, dans la soirée, l'incertitude dominait toujours. «Le problème de Jean-François, c'est que, quand il est au bout du rouleau, il ne lâche rien et se barricade encore plus», note un ami de Sarkozy et Copé.
Ce retour si rapide à l'état de guerre de tous contre tous est-il un camouflet pour le pacificateur de la droite? «Il faudrait qu'il soit tout le temps derrière eux. Qu'il les enferme dans son bureau, mais ça, il ne le veut pas», répond un de ses ex-conseillers. Car le négociateur surdoué qu'il est, sait bien qu'on obtient des résultats, même modestes, qu'en déployant un maximum d'énergie en un minimum de temps. Or il est hors de question pour l'ancien chef de l'État de replonger dans la fournaise. Pour plusieurs raisons.

Cultiver la distance

Il n'oublie pas qu'il est membre du Conseil constitutionnel, et tenu à ce titre au devoir de réserve. Un communiqué ou une prise de parole de sa part compromettraient son statut de Sage. La porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, a d'ailleurs été obligée de reconnaître que l'intervention de Nicolas Sarkozy dans la crise de l'UMP «n'a pas été une intervention publique». «Il s'agit de propos rapportés», a-t-elle concédé.
Ce devoir de réserve conforte en réalité l'ancien chef de la droite dans l'état d'esprit très distancié qu'il cultive depuis quelque temps. «Les gens n'ont pas compris qu'il n'avait plus le même intérêt dans l'interventionnisme permanent qu'on lui connaissait avant», note un collaborateur. «L'avez-vous vu se jeter sur les caméras pour faire une déclaration après son audition de douze heures par le juge Gentil?», interroge ce dernier.
Son ami et porte-parole officieux, Brice Hortefeux, explique souvent qu'un retour dans la vie politique ne pourrait se faire que grâce à une subtile combinaison «d'envie, de devoir et de circonstances». «Sur les circonstances, on progresse, sur le devoir aussi, mais sur l'envie, on est loin du compte…», confie l'ancien ministre de l'Intérieur.
Preuve en est, l'ex-président a tenu à suivre le cours d'une journée normale. Il a reçu pour le déjeuner quatre prêtres, dont certains avaient été invités à l'Élysée le 24 décembre 2011. Il s'est entretenu avec eux longuement de la question du mariage homosexuel et il a regretté que le débat ne prenne pas plus en compte les objections formulées par les grandes familles religieuses. Il a noté que la mobilisation contre une telle proposition était laissée en jachère. «La manifestation de janvier prochain, ça se prépare», a-t-il observé. Mais il a aussi reçu une fédération patronale et le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier. «On était à un autre niveau que ces guignols de l'UMP», soupire un proche.
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L'ONU se prononce sur le statut d'observateur de la Palestine

Le Monde.fr avec AFP et Reuters 

La résolution est assurée de recueillir la majorité simple requise à l'Assemblée générale des Nations unies.  
La résolution est assurée de recueillir la majorité simple requise à l'Assemblée générale des Nations unies. | AP/Frank Franklin II

Le président palestinien, Mahmoud Abbas, va faire voter à l'ONU, jeudi 29 novembre, une résolution faisant de la Palestine un Etat observateur de l'Organisation des nations unies. Cette date du 29 novembre a une haute portée symbolique, c'est celle de l'anniversaire de l'adoption par l'Assemblée générale de l'ONU en 1947 du plan de partage de la Palestine mandataire, qui prévoyait l'établissement d'un Etat juif et d'un Etat arabe.

La résolution est assurée de recueillir la majorité simple requise à l'Assemblée générale des nations unies. Elle accorde à la Palestine le statut "d'Etat observateur non membre" de l'ONU et "exprime l'espoir que le Conseil de sécurité considérera de manière favorable" sa candidature comme membre à part entière, déposée en septembre 2011 par Mahmoud Abbas.
Elle appelle également à une reprise des négociations pour parvenir à "un règlement pacifique" qui verrait un Etat de Palestine coexister "aux côtés d'Israël en paix et en sécurité, sur la base des frontières d'avant 1967".
LES ETATS-UNIS CONTRE, LES EUROPÉENS DISPERSÉS
"Nous aurons une vaste majorité, de plus des deux tiers" des cent quatre-vingt-treize membres de l'Assemblée, a estimé mercredi Hanane Achraoui, membre du comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).
Les Etats-Unis ont confirmé mercredi qu'ils voteraient contre, comme le Canada. Washington, tout comme Israël, estime qu'un Etat palestinien ne peut résulter que de négociations directes entre Palestiniens et Israéliens. Mais celles-ci sont dans l'impasse depuis deux ans. Les Etats-Unis ont tenté in extremis et sans succès, mercredi, de dissuader M. Abbas.
Les Européens voteront jeudi en ordre dispersé : France et Espagne sont en faveur du nouveau statut, comme l'Autriche, la Suisse ou le Danemark, alors que Londres et Berlin devraient s'abstenir. La Russie s'est dite favorable.
MENACE DE SANCTIONS
Le statut d'Etat observateur permettra à la Palestine d'adhérer à de nombreuses organisations ou traités internationaux, tels que la Cour pénale internationale (CPI) ou la Quatrième Convention de Genève sur la protection des civils.
Face à cette initiative, Israël et les Etats-Unis ont brandi la menace de sanctions. Le département d'Etat américain a ainsi indiqué lundi que si la résolution passait, il ne faudrait pas "compter sur une réponse favorable du Congrès" sur le déblocage de 200 millions de dollars d'aide promis par Washington. Israël a également menacé d'une panoplie de mesures de rétorsion, dont le blocage des taxes perçues pour le compte de l'Autorité palestinienne, la réduction du nombre de permis de travail pour les Palestiniens, voire une abrogation des accords de paix d'Oslo de 1993.
La Ligue arabe a de son côté promis un "filet de sécurité" de 100 millions de dollars par mois en cas de sanctions financières israéliennes et américaines.
Lire l'édito du MondePalestine : voter 'oui' à l'ONU







La Palestine pourrait devenir un Etat observateur à l'ONU ce jeudi


Mahmoud Abbas, le président de l'Autorité palestinienne, dépose ce jeudi à l'Assemblée générale des Nations Unies une résolution pour demander le statut " d'Etat observateur non membre ". Le texte devrait obtenir la majorité absolue. Les Etats-Unis et Israël voteront contre. La France pour. Leïla Chahid, déléguée générale de Palestine auprès de l'Union européenne était l'invité de France Info.


Mahmoud Abbas en 2011 demandant à l'ONU de devenir un État membre à part entière © Reuters Mike Segar
Améliorer sa stature internationale. La Palestine tente de mettre ce jeudi un nouveau pied sur la scène mondiale. Mahmoud Abbas, le président de l'Autorité palestinienne, va soumettre au vote des 193 États membres des Nations Unies, une résolution pour faire de son pays, un "État observateur non membre". Une avancée qui "exprime l'espoir que le Conseil de sécurité considérera de manière favorable" une reconnaissance entière, espère-t-on côté Palestinien. La date n'est pas un hasard : il y a 65 ans, jour pour jour, l'ONU partageait la Palestine en deux : un État arabe, un État juif avec la résolution 181.

Majorité acquise

Le texte est assuré de recueillir une majorité de votes favorables. Mahmoud Abbas s'est dit "totalement confiant". 130 pays ont déjà reconnu la Palestine en 2011, lorsque le président de l'Autorité palestinienne avait déposé sa candidature comme membre à part entière. Ce jeudi, "nous aurons une vaste majorité, de plus de deux tiers" a estimé mercredi Hanane Achraoui, membre du Comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).
Sur France Info, Leïla Chahid, déléguée générale de Palestine auprès de l'Union européenne, a estimé que cette résolution était "la reconnaissance d'un État avec des frontières, une capitale, des droits reconnus (...) c'est très important", ajoutant, "on le fait pour libérer un territoire".

Les Etats-Unis contre

Washington, tout comme la Canada, votera contre ce nouveau statut. Les Etats-Unis estiment que seul le dialogue direct entre la Palestine et Israël compte. "J'ai déjà dit de nombreuses fois que le chemin vers une solution à deux Etats qui satisferait les aspirations des Palestiniens passe par Jérusalem et Ramallah, et non par New York", a déclaré Hillary Clinton mercredi: "La seule manière d'aboutir à une solution durable est d'entamer des négociations directes".
Si la résolution est acceptée, le Congrès américain a déjà annoncé qu'il ne débloquerait pas les 200 millions de dollars d'aides financières promis. 

Israël menace

Cette demande des Palestiniens intervient dans un contexte particulièrement délicat. Cessez-le-feu entre le Hamas et Israël après plusieurs jours d'offensive et élections israéliennes prochainement.
Si la Palestine devient un "observateur de l'ONU", elle aurait le même statut que le Vatican. Statut qui lui permet notamment d'accéder aux agences de l'ONU, dont la Cour pénale internationale (CPI). Et cette perspective n'enchante pas du tout Israël. L'autorité palestinienne a dit qu'elle s'en servirait pour obliger l'État hébreu à renoncer à sa politique de colonisation en Cisjordanie.
Israël pourrait de son côté bloquer les taxes qu'il perçoit pour le compte de la Palestine ou encore réduire le nombre de permis de travail pour les Palestiniens.
En cas de sanctions financières israéliennes et américaines, la Ligue arabe a promis un "filet de sécurité" de 100 millions de dollars par mois.

L'Europe divisée

Pas de position commune du côté des Européens. Une douzaine de pays va voter pour : la France, l'Espagne, le Danemark et l'Autriche.
Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius a déclaré que ce vote serait fait avec "lucidité". Cependant, "il faut faire preuve de beacoup de lucidité", le ministre affirme que les choses n'aboutiront que par une "négociation (...) avec les deux parties". 
Londres et Berlin devraient s'abstenir. Le Royaume-Uni ne voulant pas froisser son allié américain.
La Russie s'est dite favorable, tout comme la Turquie et la Suisse.










Egypte: examen en hâte de la Constitution, la référence à la charia conservée

Des membres de la commission constituante à l'Assemblée, le 29 novembre 2012 au Caire
Des membres de la commission constituante à l'Assemblée, le 29 novembre 2012 au Caire (Photo Gianluigi Guercia. AFP)
Libération
La commission constituante égyptienne, dominée par les islamistes, a entamé jeudi le vote d'un projet de Loi fondamentale, en maintenant la référence aux "principes" de la charia, qui y figurait déjà sous Hosni Moubarak.
Ce vote d'un projet en panne depuis des semaines en raison de profondes divergences entre islamistes et non-islamistes, a été annoncé mercredi à la surprise générale, alors que le pays traverse une grave crise politique.
L'article 2 du projet de Constitution voté par la commission prévoit que les "principes de la charia" constituent la "principale source de la législation", une formulation assez consensuelle en Egypte, qui ne fait pas des préceptes au sens strict de la loi islamique la source unique de la loi.
Les fondamentalistes salafistes souhaitaient rendre la référence à la charia plus contraignante.
En revanche, de nombreux libéraux, de même que l'église copte orthodoxe -qui représente 6 à 10% de la population- avaient dit ne pas vouloir aller au delà de la formulation de l'ancienne Constitution.
Toutefois, d'autres dispositions qui restent encore à voter, très critiquées dans les milieux libéraux et chrétiens, pourraient permettre d'élargir les domaines d'application de la charia.
Ces dispositions introduites par les Frères musulmans, la formation dont est issu le président Mohamed Morsi, ont amené de nombreux libéraux, laïques et représentants des églises chrétiennes membres de la commission à boycotter ses travaux et dénoncer une mainmise des islamistes sur le processus constitutionnel.
La durée exacte du vote était incertaine en raison de la longueur du texte: 234 articles à adopter un par un sur un processus à deux tours.
Le projet une fois voté sera transmis au président Morsi, qui doit le soumettre à référendum sous deux semaines.
La nouvelle Constitution est destinée à remplacer celle en vigueur sous Hosni Moubarak, qui avait été abrogée peu après sa chute en février 2011 sous la pression d'une révolte populaire.
"Les Frères musulmans font leur Constitution"
Ce vote survient alors que l'Egypte traverse sa plus grave crise puis l'élection en juin de M. Morsi, en raison de sa décision de s'octroyer des pouvoirs exceptionnels, pour éviter notamment tout blocage du processus constitutionnel par des recours en justice.
L'adoption rapide de la Constitution pourrait permettre à M. Morsi de mettre rapidement derrière lui ce dossier épineux, mais pourrait aussi provoquer un regain de colère de la part de ses opposants.
Les anti-Morsi qui occupent la place Tahrir au Caire depuis une semaine dénonçaient une procédure hâtive, qui aggrave les tensions.
"Il n'est pas logique de passer au vote alors que le pays est aussi divisé", affirmait un manifestant, Abdel Nasser Zidane, un chômeur de 42 ans.
"Les Frères musulmans font leur propre Constitution, pas celle de l'Egypte", assurait de son côté Tamer Harby, 30 ans.
Les pouvoirs renforcés de M. Morsi, dont il a promis qu'ils ne seraient que "temporaires", doivent en principe s'arrêter une fois la nouvelle loi fondamentale adoptée.
Le président devrait prendre la parole à la télévision dans la journée pour expliquer sa politique, selon le journal gouvernemental Al-Ahram.
L'Egypte est secouée depuis plusieurs jours par de nombreuses manifestations, assorties parfois de violences qui ont fait trois morts et plusieurs centaines de blessés.
Des heurts entre groupes de jeunes et policiers se sont poursuivis dans la journée près de Tahrir, aux abords de l'ambassade américaine.
Certains opposants appellent à une nouvelle manifestation anti-Morsi vendredi place Tahrir, tandis que les islamistes préparent de leur côté des rassemblements de soutien au président samedi.
Un climat de fronde, avec appels à la grève, règne aussi au sein de la magistrature égyptienne, à qui le décret de M. Morsi interdit d'examiner les recours contre les décisions présidentielles.
Les partisans du chef de l'Etat assurent que ses pouvoirs renforcés visent à sortir de l'ornière un processus de transition démocratique, toujours chaotique près de deux ans après la chute de M. Moubarak.








 

ECONOMIE

 


Deux scénarios restent donc sur la table: soit Mittal met la totalité du site en vente, ce qui serait une cession volontaire, soit l'Etat récupère le site et le cède ensuite à un repreneur.
Deux scénarios restent donc sur la table: soit Mittal met la totalité du site en vente, ce qui serait une cession volontaire, soit l'Etat récupère le site et le cède ensuite à un repreneur.
Un repreneur éventuel de l'intégralité du site de Florange est prêt à investir "jusqu'à près de 400 millions d'euros", a annoncé mercredi Arnaud Montebourg, à trois jours de l'expiration du délai de reprise.
Selon des délégués syndicaux reçus par le ministre du redressement productif, le gouvernement a décidé qu'il nationaliserait l'ensemble du site de Florange (Moselle) si ArcelorMittal refusait de céder l'intégralité du site sidérurgique d'ici samedi.
"Montebourg nous a assuré que si Mittal ne fait pas marche arrière, la nationalisation se fera", a déclaré Walter Broccoli (FO), une information confirmée par Philippe Verbeke (CGT). "C'est trop beau pour y croire", a réagi Edouard Martin, de la CFDT Florange.
Jusqu'à présent le ministre avait évoqué l'hypothèse d'une nationalisation, sans faire état d'une décision définitive. Les déclarations des syndicalistes n'ont pas été confirmées immédiatement par le ministère.
"Face à Mittal, ne lâchez rien, Monsieur le ministre." Par cette banderole, les métallos entendaient apporter tout leur soutien au ministre du Redressement productif engagé dans un bras de fer avec le patron d'ArcelorMittal, Lakshmi Mittal, sur l'avenir du site mosellan.
Le dossier est désormais entre les mains de l'Elysée. La porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, a indiqué mercredi que le président François Hollande avait eu la veille "une discussion franche et ferme" avec M. Mittal.
A l'Assemblée, où avaient été invités quelques salariés de Florange, M. Montebourg a évoqué un "aciériste" intéressé par l'ensemble du site de Florange. "Nous avons un repreneur, qui est un aciériste, un industriel, qui n'est pas un financier, qui par ailleurs souhaite investir son argent personnel et, excusez du peu, est disposé à investir jusqu'à près de 400 millions d'euros dans cette installation pour la rénover", a expliqué le ministre du Redressement productif.
Jusqu'à présent ArcelorMittal campe sur sa volonté de fermer en partie le site mosellan (la phase "liquide", soit la production d'acier brut, qui emploie 650 personnes) mais entend conserver l'aval (la phase de transformation d'acier en produits industriels élaborés, livrés notamment à l'automobile).
Le gouvernement refuse cette partition et menace d'en passer par la nationalisation. Dans ce cas, a dit M. Montebourg, "nous souhaitons qu'elle ait lieu à coût nul pour les finances publiques".
Toutes nos forces derrière Montebourg
Une centaine de contacts avaient été pris auprès d'ArcelorMittal après son annonce, le 1er octobre, de fermer les hauts-fourneaux. Le ministère du Redressement productif a précisé mercredi qu'il y avait bien deux repreneurs sur les rangs pour l'ensemble du site.
Deux scénarios restent donc sur la table: soit Mittal met la totalité du site en vente, ce qui serait une cession volontaire, soit l'Etat récupère le site et le cède ensuite à un repreneur.
Après l'entretien de mercredi entre des syndicalistes et M. Montebourg, une dizaine de métallos ont décidé de camper devant Bercy jusqu'à la fin du délai imparti aux repreneurs.
"Nous mettons toutes nos forces derrière M. Montebourg et soutenons la nationalisation, même temporaire, de la totalité du site. Il nous a montré que c'est un combattant. Maintenant, c'est le moment qu'il nous explique sa stratégie en face-à-face", a expliqué à l'AFP Walter Broccoli (FO).
"Les 2.800 salariés (de Florange) ont peur et sont inquiets", a-t-il ajouté, car faute de solution samedi, ArcelorMittal enclenchera le processus du plan social, de l'accord de méthode aux modalités d'accompagnement des 650 salariés employés dans la phase liquide.
Mercredi en début d'après-midi, une trentaine de salariés d'ArcelorMittal se sont rassemblés aux abords de l'Assemblée nationale. L'idée était de "soutenir Montebourg dans sa démarche", a commenté Jean-Marc Vécrin (CFDT), comme certains dans la classe politique française l'ont fait. Henri Guaino (UMP), François Bayrou (MoDem) ou Jean-Luc Mélenchon (Parti de Gauche) ont soutenu l'idée d'une nationalisation. D'autres, d'accord sur le fond, ont regretté le ton virulent employé par le ministre face à la direction d'ArcelorMittal.






Le crédit impôt amendé dans un sens plus favorable à l’industrie

Par 

Ouvriers usine

L’amendement débattu le 27 novembre par la commission des finances prévoit que le crédit d’impôt ne soit pas dégressif jusqu’à 2,5 fois le SMIC. L’industrie devrait capter 4,6 milliards d’euros d’allégements fiscaux.
"Je le dis pour ceux qui pensent que l’industrie serait oubliée, elle est au cœur du dispositif". Devant les députés, lors des questions au gouvernement mercredi 28 novembre, Jean-Marc Ayrault a tenu à lever les critiques sur le manque de ciblage de son crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), en cours d’examen par la commission des finances. De fait, le projet définitif du gouvernement présenté mardi est plus favorable au secteur industriel, exposé à la concurrence international que ne l’était le dispositif initialement envisagé par l’exécutif.
Alors que Matignon avait envisagé un crédit d’impôt dégressif entre 2 et 2,5 fois le SMIC, le dispositif retenu prévoit un allégement de 6 % de la masse salariale brute pour tous les salaires inférieurs à 2,5 SMIC.
Selon les estimations de Coe-Rexecode, l’industrie capterait ainsi 4,6 milliards d’euros sur les 20,3 milliards d’euros d’allégements fiscaux consentis aux entreprises. Avec un dispositif dégressif au-delà de 2 SMIC, son gain aurait été de 4 milliards d’euros. Au total, l’allégement fiscal devrait représenter en moyenne une baisse de 2,7 % du coût du travail pour les entreprises industrielles, contre une baisse de 2,4 % avec le dispositif initial.
Selon des estimations réalisées par Lowendalmasaï pour l’Usine Nouvelle, la première version du CICE envisagée par le gouvernement aurait abouti, par exemple, à une baisse de 2,5 % du coût du travail brut d’une entreprise pour une société de production de bouteilles en aluminium employant 325 salariés – soit 259 759 euros pour une masse salariale annuelle de 10 millions d’euros. Son gain, si l’amendement du gouvernement est adopté sans modification par l’assemblée nationale, serait finalement de 339 396 euros, soit 3,3 % de sa masse salariale brute.








Qui sont les participants au débat sur la transition énergétique

Par 

Anne Lauvergeon
© tangi_bertin - Flickr - c.c.

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Six grands groupes devront mener le débat sur la transition énergétique. Leurs membres seront mobilisés au cours des mois de décembre 2012 et janvier 2013.
Le grand débat sur la transition énergétique s’ouvre ce jeudi 29 novembre. La ministre de l’Environnement Delphine Batho l’a organisé autour de six grands comités et groupes censés représenter la société civile. Le plus important est le conseil national du débat, aussi appelé "le Parlement". Il est composé de sept collèges de 16 membres (Etat, syndicats, employeurs, ONG environnementales, associations de consommateurs, élus locaux et parlementaires). Il procédera aux auditions et sera en charge de préparer les recommandations finales pour la loi de programmation énergétique mi-2013.
Le Comité de pilotage, les "sages", doivent assurer le pluralisme du débat et sa transparence. Il compte Bruno Rebelle, consultant et ex-Greenpeace France, Laurence Tubiana, directrice de l'Institut du développement durable et des relations internationales, Jean Jouzel, climatologue , Anne Lauvergeon, ex-patronne d'Areva, Michel Rollier, ex-patron de Michelin, et George Mercadal, ancien vice-président de la Commission nationale du débat. La composition de ce comité a ému les ONG environnementales. Elles regrettent la présence d’industriels du nucléaire et de l’automobile et auraient préféré y voir des représentants des énergies renouvelables.
Le comité des experts sera composé de scientifiques. Son rôle est de réunir l‘ensemble des scénarios pertinents publiés sur les conditions de la transition énergétique en France et en Europe. Ils doivent les rendre comparables les uns aux autres pour qu‘ils soient utilisés par le Parlement.
Les trois derniers groupes sont le comité citoyen, le groupe de contact des collectivités et le groupe de contact des entreprises de l'énergie. Ce dernier aura un rôle particulier. Il doit définir pour le Parlement ce qui est possible de faire ou pas par l’industrie et à quels coûts. En d’autres termes, ils frotteront les scénarios de transition à la réalité économique et industrielle.








Un Chinois achète un grand cru classé Saint-Emilion



C'est le premier grand cru classé de Saint-Emilion racheté par un Chinois. Le château Bellefont-Belcier appartient désormais à "Monsieur Wang", un industriel de 45 ans. En deux ans une trentaine de châteaux du Bordelais est passée aux mains de propriétaires chinois.


Vendanges à Saint-Emilion © Maxppp
Jusque là les investisseurs chinois s'en tenaient à des domaines de tailles moyennes et de prix raisonnables, pour beaucoup situés dans l'appellation Entre-deux-Mer. Au fil des mois, le Libournais a lui aussi vu arriver des acheteurs asiatiques. Jusqu'à cette dernière vente du château Bellefont-Belcier, la plus prestigieuse réalisée ces dernières années dans le Bordelais par un investisseur chinois.
La transaction, révélée par le site du magazine Terre de Vins du Groupe Sud Ouest, porte sur un domaine d'une vingtaine d'hectares, "entouré de joyaux" de l'appellation Saint-Emilion. Les "clefs symboliques" ont été remises au propriétaire, Monsieur Wang. Le montant de l'opération n'a pas été communiqué.

La Chine : nouvel eldorado des vins de Bordeaux

Les négociants se frottent les mains. La Chine est depuis 2011 le premier client en volume des vins de Bordeaux. Et le meilleur est à venir. D'ici 2015 les Chinois auront augmenté leur consommation de 54%. Pas d'inquiétude donc ni de "ruée" chinoise sur les vignobles français, au contraire. Les Bordelais saluent ces investissements : les Chinois ont parfois volé au secours de propriétés qui battaient de l'aile ou devaient régler des problèmes de succession.
En effet de tout temps dans le vignoble comme dans le négoce, le développement de la filière viticole bordelaise s'est appuyé sur des investisseurs étrangers, Anglais, Hollandais, Belges.
C'est d'ailleurs un Belge, viticulteur en Gironde, Stéphane Defraine qui confiait au micro d'Isabelle Chaillou que les producteurs bordelais ont tout à gagner à l'arrivée de ces investisseurs chinois : "Il vaut mieux qu'ils achètent ici qu'au Chili, nous sommes dans la mondialisation, ce n'est pas en restant repliés sur soi qu'on sortira de la crise. La mondialisation n'est pas à sens unique, il faut se servir de cet intérêt des Chinois pour notre vignoble, le voir comme une chance à saisir, il faut aller là bas, occuper le terrain".









SOCIAL

 

Nouvelle journée de négociation compétitivité chez Renault

Par 
Renault Tech
© D.R.


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La direction et les syndicats devraient mettre sur la table les questions financières et celles du temps de travail.
La troisième réunion de négociation sur la compétitivité s’ouvre jeudi 29 novembre chez Renault avec en toile de fond les annonces faites en Espagne par le constructeur la semaine passée. En échange du second accord de compétitivité signée par les syndicats espagnols mi novembre, Renault a garanti 10 années de production aux sites du pays, avec l’attribution de deux plateformes et 1300 créations de postes. "Indéniablement, ces annonces pèseront sur les discussions en cours" atteste Dominique Chauvin, délégué syndical central CFE-CGC.
Le sujet des discussions en cours reste cependant assez flou pour la CFE-CGC. "Nous ne négocions pas pour le moment, nous discutons, nous sommes toujours dans l’état des lieux" précise Dominique Chauvin avant d’ajouter : "La direction veut aller plus loin, mais ne nous dit pas tout". Chez Renault, on se félicite de l’inscription au calendrier de la réunion du 29 novembre. "La réunion a lieu, cela veut dire qu’on discute, souligne un porte-parole du constructeur. Il n’y a pas de feuille de route, la direction vient avec des propositions, puis les syndicats discutent. Une fois la discussion finie, alors la feuille de route est dévoilée".
Lors de la dernière réunion le 13 novembre, la direction a proposé une mutualisation importante sur les fonctions support des sites industriels et des détachements de personnels entre usines. En échange d’un accord, Renault a garanti qu’il ne fermerait pas d’usines en France. Pour la CGT, la direction exerce un "chantage sur ses salariés, sous couvert de compétitivité". Le syndicat appelle aujourd’hui  à débrayer sur plusieurs sites.

JUSTICE ?

 

Taser: un responsable jugé à Paris pour l'espionnage présumé de Besancenot


Le distributeur en France de Taser et neuf autres prévenus comparaissent à partir de jeudi devant le tribunal correctionnel de Paris pour l'espionnage présumé de l'ancien porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), Olivier Besancenot.

Photographe : Bertrand Guay :: Olivier Besancenot le 31 août 2012 à Paris 
photo : Bertrand Guay, AFP
M. Di Zazzo, directeur de SMP Technologies, commercialisant le pistolet à impulsions électriques, est soupçonné d'avoir fait espionner en 2007 et 2008 l'ancien dirigeant trotskiste, avec lequel il a été en conflit ouvert. M. Besancenot avait notamment affirmé que le Taser avait provoqué des morts aux Etats-Unis.
M. Di Zazzo est poursuivi pour complicité de "violation du secret professionnel", d'"accès frauduleux à un système de traitement automatisé de données" et de "détournement de finalités de données".
Selon l'accusation, le patron de SMP Technologies apparaît comme le "véritable donneur d'ordres" et, "afin de tout connaître de la situation personnelle et financière de son adversaire, M. Di Zazzo a sollicité le cabinet Dussaucy-Batana afin qu'ils obtiennent" des informations confidentielles.
  • Besancenot, le Taser et les barbouzes

  • Taser: un responsable jugé à Paris pour l'espionnage présumé de Besancenot

  • Un compte rendu détaillé des filatures et surveillances dont ont été l'objet M. Besancenot et son proche entourage, entre octobre 2007 et janvier 2008, avait notamment été saisi au siège de SMP Technologies, dans le XVIe arrondissement de Paris.
    M. Di Zazzo assure avoir simplement demandé à un détective privé d'effectuer un relevé cadastral pour obtenir l'adresse de M. Besancenot afin de l'assigner en diffamation. Il affirme que c'est de sa propre initiative que le cabinet Dussaucy-Batana a effectué un certain nombre d'investigations, ce que ce dernier conteste en affirmant que les demandes de M. Di Zazzo sont allées crescendo.
    Deux autres détectives sont également poursuivis, tout comme un agent des douanes, un agent des impôts, deux policiers et un responsable bancaire, qui ont été sollicités pour fournir ces données confidentielles.
    De son côté, Olivier Besancenot attend lors de ce procès des "explications et des condamnations à la hauteur de cette forme d'intimidation qu'est l'espionage", affirmant que sa compagne, ses enfants, sa famille ont été suivis. Selon lui, "tout le monde se renvoie la balle" dans cette affaire.










    Il faut remonter à la fabrication des toutes premières machines à écrire pour comprendre l’origine de nos claviers.
    A l’origine, les touches étaient disposées dans l’ordre alphabétique. Honnêtement, ça semblait plutôt logique… Mais cela posait de sérieux problèmes!
    En effet, les tiges métalliques reliées à chaque touche rentrait en collision si deux touches côte à côte étaient frappées trop rapidement.
    Il a donc fallu rationnaliser l’agencement des lettres pour que, statistiquement, les lettres les plus souvent employées côte à côte soient également les plus éloignées possible sur le clavier.
    D’où, également, la création de différentes configurations, dont les claviers AZERTY et QWERTY, adaptées au vocabulaire de la langue. Le tout premier modèle de machine à écrire Remington, sorti dans les années 1870, était déjà équipée d’un clavier.
    Pour moderniser les systèmes QWERTY et AZERTY vieillissants, différents projets existent sur le Net. Citons le plus célèbre, le système Bépo, adapté à la langue française qui permet d’optimiser les mouvements des doigts pour une efficacité accrue et une fatigue moindre!
    Reste à savoir si ce gain de temps compense sur la durée la difficulté et le temps passé à s’habituer à cette nouvelle disposition de touches… Et ça, c’est pas gagné! Pour ma part, j’ai décidé d’être conservateur et de garder encore un peu mon bon vieux clavier AZERTY!