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jeudi 28 février 2013

28022013 QUOI DE NEUF ?

HUMOUR......ENCORE QUE......

Aujourd'hui, le coup de crayon de Chappatte dans le quotidien suisse "Le Temps".

Stéphane Hessel au paradis par Chappatte © Radio France
Stéphane Hessel, l'ancien résistant de la France Libre, auteur du best-seller Indignez-vous vendu à des millions d'exemplaires et qui a inspiré dans le monde ces dernières années plusieurs mouvements de protestation, est mort dans la nuit de mardi à mercredi à 95 ans.
Le vent de l'indignation souffle déjà sur le paradis.
Chappatte dans le journal suisse: Le Temps.




POLITIQUE


Syrie: réunion internationale à Rome pour doper l'aide à l'opposition

ROME — Une réunion internationale des "Amis du peuple syrien" se tient jeudi à Rome entre onze pays et l'opposition syrienne, en présence du secrétaire d'Etat américain John Kerry qui a plaidé la veille pour doper l'aide à la rébellion et hâter la transition politique.
Le président français, François Hollande, a déclaré jeudi à Moscou, peu avant une rencontre au Kremlin avec son homologue russe, Vladimir Poutine, espérer une "décision politique" rapide pour mettre fin à l'escalade du conflit.
Le chef de la diplomatie américaine doit rencontrer pour la première fois le chef de la Coalition de l'opposition syrienne, Ahmed Moaz al-Khatib, à 07H00 GMT, avant des entretiens avec des représentants de dix autres pays --Royaume-Uni, France, Allemagne, Italie, Turquie, Egypte, Jordanie, Arabie saoudite, Qatar et Emirats arabes unis-- qui soutiennent les opposants au président Bachar al-Assad.
Des points de presse de MM. Kerry et Khatib sont programmés à la mi-journée.
L'activité diplomatique sur la Syrie s'est intensifiée cette semaine avec le premier voyage à l'étranger du nouveau secrétaire d'Etat. La communauté internationale a mis Damas et l'opposition sous pression pour qu'il amorce des négociations afin de trouver une issue à la guerre, qui a fait 70.000 morts en deux ans.
En visite à Paris mercredi, M. Kerry a déclaré aux côtés de son homologue Laurent Fabius "étudier les moyens d'accélérer la transition politique" en Syrie. Washington réclame le départ de M. Assad.
Par ailleurs, sur le terrain, "l'opposition a besoin de davantage d'aide (...) dans les zones libérées", a martelé le ministre américain, sans dire quelle assistance serait apportée.
Les "Amis du peuple syrien" à Rome est le point d'orgue de la tournée en Europe de M. Kerry et il a réussi à convaincre M. Khatib de revenir sur son boycott de ce rendez-vous. Le chef de l'opposition voulait protester contre l'inaction internationale face au conflit.
M. Khatib a dit avoir finalement accepté de venir après que les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont "promis des aides spécifiques pour soulager la souffrance de (son) peuple".
Les Américains s'en tiennent depuis des mois à une aide "non létale" à la rébellion, la Maison Blanche refusant toute assistance militaire. Mais le gouvernement de Barack Obama a été divisé à l'été 2012 sur l'opportunité ou non d'armer la rébellion.
Selon le Washington Post, les Etats-Unis envisagent un changement majeur de leur stratégie et pourraient fournir directement aux insurgés des gilets pare-balles, des véhicules blindés et des formations militaires.
Avant Rome, M. Kerry avait rencontré à Berlin son homologue russe Sergueï Lavrov, dont le pays est le dernier grand soutien à Damas.
Moscou a pressé cette semaine l'opposition et le régime syrien d'entamer un dialogue. Damas s'est dit prêt à discuter, même avec des groupes armés, une offre rejetée par la rébellion tant que M. Assad ne sera pas parti.










GUINEE. 130 blessés dans des affrontements

Une manifestation de l'opposition demandant des élections législatives libres a dégénéré en affrontements violents avec la police.

130 blessés dans des affrontements entre police et opposants (Youssouf Bah/AP/SIPA)
130 blessés dans des affrontements entre police et opposants (Youssouf Bah/AP/SIPA)
Une manifestation d'opposants guinéens exigeant l'organisation d'élections législatives libres et transparentes en mai, a dégénéré mercredi 27 février à Conakry en violents affrontements qui ont fait quelque 130 blessés dont 68 membres des forces de l'ordre.
Ces affrontements ont fait ressurgir la crainte d'une campagne électorale agitée dans un pays à l'histoire marquée par les violences politiques et militaires, où les manifestations de l'opposition sont le plus souvent durement réprimées.
Le dernier bilan de 130 blessés donné à la télévision nationale par le ministre de la Sécurité, Maramany Cissé, a été établi selon lui en collaboration avec les divers établissements hospitaliers de Conakry où ont été admis les victimes.

Des blessés "à coups de pierres"

Un précédent bilan officiel faisait état de 51 blessés "à coups de pierres", dont 23 policiers et 28 civils. Un communiqué des services du porte-parole du gouvernement, Albert Damantang Camara, affirmait qu'un des policiers blessés se trouvait "dans une situation critique".
Il évoquait en outre "d'importants dégâts matériels, des édifices publics et privés détruits, des véhicules des forces de l'ordre et de particuliers endommagés", appelant la population au "calme, au civisme, au sens de(s) responsabilité(s)".
Almamy Soumah, un responsable de l'opposition, a affirmé que les manifestants blessés l'ont en partie été alors qu'ils voulaient "venger un des leurs arrêté, séquestré puis battu par des policiers devant le siège du RPG", le Rassemblement du peuple de Guinée (au pouvoir).

Mettre fin à la dictature

L'ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo, un des principaux opposants, battu par Alpha Condé au deuxième tour de la présidentielle de novembre 2010, a estimé que "la marche pacifique a été interrompue par les loubards du RPG avec la complicité des forces de l'ordre".
"Nous voulons mettre fin à la dictature d'Alpha Condé", a-t-il poursuivi, à la fin de la manifestation organisée dans la banlieue de la capitale.

"Ramener la confiance"

De son côté, Albert Damantang Camara a souhaité que "le débat se déplace de la rue vers un cadre plus approprié. Le chef de l'Etat a demandé une rencontre avec les leaders politiques. Nous souhaitons qu'au cours de cette rencontre un certain nombre d'incompréhensions (soient levées) et des solutions trouvées", en vue de "ramener la confiance autour du processus électoral".
Le président Condé, a invité les partis, syndicats, et organisations de la société civile à une rencontre lundi sur les législatives.
La marche, qui a réuni des milliers de personnes, était organisée pour réclamer la transparence et l'équité à ce scrutin prévu le 12 mai, l'opposition craignant des fraudes organisées par le pouvoir.

Journée "villes mortes"

Les manifestants ont déployé des banderoles sur lesquelles on pouvait lire "Oui à des élections libres et transparentes", "Mobilisons-nous pour chasser Alpha (Condé) et WayMark", l'opérateur sud-africain retenu pour la révision du fichier électoral et contesté par les opposants.
Des partis d'opposition avaient annoncé samedi qu'ils boycottaient le processus de préparation des législatives pour dénoncer l'absence de dialogue avec le pouvoir et la commission électorale. Ils entendent toutefois participer au scrutin.
L'opposition guinéenne avait déjà organisé le 18 février une marche qui avait également mobilisé des milliers de personnes pour exiger que ces législatives, attendues depuis 2011 et repoussées plusieurs fois, soient libres.
Elle compte poursuivre sa mobilisation en organisant jeudi une journée "villes mortes" dans tout le pays.

Vers des législatives

La date du 12 mai retenue pour les législatives doit encore être confirmée par décret présidentiel au plus tard lundi.
Les dernières élections législatives en Guinée remontent à juin 2002, sous la présidence du général Lansana Conté, décédé en décembre 2008 après 24 ans au pouvoir. C'est actuellement un Conseil national de transition (CNT, non élu) qui fait office de Parlement.












Hollande veut dégeler les relations avec Poutine


Vladimir Poutine et François Hollande, lors d'une conférence de presse à l'Élysée, à l'occasion de leur première rencontre, le 1er juin 2012.
Vladimir Poutine et François Hollande, lors d'une conférence de presse à l'Élysée, à l'occasion de leur première rencontre, le 1er juin 2012. Crédits photo : BERTRAND LANGLOIS/AFP

Le chef de l'État, qui est accompagné par des grands patrons français, est reçu ce jeudi au Kremlin par le président russe.
Méthodiquement, voyage après voyage, François Hollande s'applique à dérouler une feuille de route axée sur la diplomatie économique en direction des grandes nations émergentes.
Après l'Inde, où il a récemment mis les pieds pour la première fois, avant la Chine où il ira bientôt, le chef de l'État découvre jeudi la Russie - en l'occurrence plutôt un pays «ré-émergent» - accompagné d'une quinzaine de chefs de grandes entreprises (Airbus, Total, Astrium, Technip, SNCF, Thales, Sanofi, LVMH…). Une visite qui, dit-on une fois encore à l'Élysée, ne vise pas à signer des contrats, mais plutôt à «faciliter» et à «accélérer» l'aboutissement des affaires. Dans cet esprit, les patrons seront reçus au Kremlin en présence des deux chefs d'État. Quelques accords sont prévus à cette occasion, dont un entre la SNCF et les chemins de fer russes.
À écouter les diplomates qui ont préparé cette «visite de travail», on ne peut pas dire que François Hollande se rende à Moscou dans l'enthousiasme - plutôt par intérêt bien compris. Comme le chef de l'État l'a lui-même laissé entendre, sa première rencontre avec Vladimir Poutine, début juin à l'Élysée, ne s'est pas franchement traduite par un coup de foudre. Depuis, des «irritants», parfois persistants comme la Syrie ou le problème des visas (qui fera l'objet d'un accord), parfois plus anecdotiques mais très médiatiques, tel le tapis rouge ostensiblement déroulé à Gérard Depardieu, n'ont pas contribué à réchauffer le climat.

Convergence sur le Mali

Pourtant, avec la Russie, le partenariat est structuré, comme nul autre, en rencontres régulières à tous les niveaux. Cela n'empêche pas une forme de brouillage permanent et, souvent, d'incompréhension mutuelle, dont le déséquilibre des relations économiques porte la marque. Les investissements russes en France se montent à 1 milliard d'euros, soit douze fois moins que dans le sens inverse. Beaucoup reste à faire pour accroître, fluidifier et diversifier les échanges commerciaux, qui ont quadruplé en une décennie, mais dans lesquels les achats de gaz et d'hydrocarbures entrent pour une large part.
Si le défi n'est pas relevé, certains invoqueront aussi une «difficulté» traditionnelle de la gauche française, pour des raisons puisant à l'histoire, de traiter avec les dirigeants russes, lesquels, eux, préféreraient notoirement avoir affaire à des gouvernements de droite. «Il faut miser sur la Russie pour deux raisons: son potentiel d'universalité et sa francophilie», estime pour sa part un ambassadeur de France. Alors que Barack Obama, engageant son deuxième mandat, pourrait tenter de relancer (reset) une nouvelle fois ses relations passablement dégradées avec Moscou, Français et Européens pensent avoir une carte à jouer.

Rencontre avec des personnalités de l'opposition

À l'Élysée, de fait, on souhaite développer une relation «forte et stable» avec un grand pays, membre du Conseil de sécurité de l'ONU, du G8, du G20, et dont le rôle est jugé «essentiel pour former le consensus et atteindre les décisions à l'échelle internationale». Peu de «consensus» est toutefois à attendre sur la Syrie. Le sujet sera abordé jeudi «de façon franche et sans tension», promet-on à Paris. Mais malgré de récents signes d'ouverture en direction de certains pans de l'opposition, Moscou, tout en n'excluant pas un avenir sans Bachar el-Assad, n'est toujours pas prêt à sacrifier son allié sur l'autel d'une solution politique. En revanche, davantage de convergence devrait s'exprimer sur l'Iran et sur le Mali. François Hollande plaidera notamment auprès de son interlocuteur pour l'envoi, après l'intervention militaire française, d'une mission de paix de l'ONU «à forte implication africaine».
Sur le plan des libertés fondamentales, une rencontre est prévue avec des personnalités d'opposition. Rien qui puisse fâcher le Kremlin. Cette question est «suivie avec une grande attention», dit-on dans l'entourage du chef de l'État en ajoutant que l'«on ne peut pas réduire la relation franco-russe à la question des droits de l'homme».



Le retour du «Che» sur le front russe

ON A RETROUVÉ le général Chevènement sur le front russe. Nommé en octobre dernier «représentant spécial» pour les relations avec la Russie, le sénateur de Belfort, 74 ans la semaine prochaine, accompagne François Hollande à Moscou. Il s'y est déjà rendu à deux reprises, en décembre et en février, dans le cadre de la diplomatie économique lancée par Laurent Fabius. L'occasion pour lui de multiplier les rencontres avec les ministres et les grands patrons russes, tels celui des chemins de fer ou du holding d'État Rostechnologies.

Jean-Pierre Chevènement a été nommé en octobre dernier «représentant spécial» pour les relations avec la Russie.
Jean-Pierre Chevènement a été nommé en octobre dernier «représentant spécial» pour les relations avec la Russie. Crédits photo : Jean-Christophe MARMARA/Le Figaro

«Je mets de l'huile dans les rouages, je suis un facilitateur», dit-il, lorsqu'on l'interroge sur son rôle. L'accueil que lui réservent ses interlocuteurs russes est «excellent», dit-on. «Ils me connaissent depuis longtemps», glisse l'ancien ministre de la Défense de François Mitterrand. En décembre, il était à Alger, aux côtés du chef de l'État, et le week-end dernier, à Bamako, avec une mission parlementaire.
Sur les bords de la Moskova, il rassure: souverainiste, étatiste, industrialiste, eurosceptique, américano-critique - le profil idéal. «Il apporte un regard différent et peut entretenir avec les autorités russes une relation plus directe que l'ambassadeur», estime un diplomate.
Pour Jean-Pierre Chevènement, la croissance russe, quoique ralentie (3,4 % l'an dernier, contre 7 % en 2000), reste porteuse, y compris, pense-t-il, en matière de libertés fondamentales: «Aider la démocratie, c'est aider la Russie à progresser et à soutenir l'essor de sa classe moyenne.» À l'aune des besoins croissants du pays, les perspectives de coopération économique sont prometteuses: énergie, automobile, transports, distribution… Ce qui ne l'empêche pas de rester prudent sur la réussite de ses efforts. Tout de même, se félicite-t-il sans en dire davantage, «de petits dossiers commencent à se débloquer»…
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La Thaïlande et un groupe d'insurgés du sud s'engagent à des pourparlers

KUALA LUMPUR — Le gouvernement thaïlandais et un important groupe de l'insurrection séparatiste qui sévit depuis 2004 dans l'extrême-sud du pays se sont engagés jeudi à Kuala Lumpur, pour la première fois publiquement, à entamer des discussions de paix.
L'accord, dont l'impact réel sur le terrain restait à déterminer, marque un timide espoir de paix dans une région qui vit au rythme d'attaques, fusillades et attentats quasiment quotidiens.
Des représentants du gouvernement de Bangkok et du groupe Barisan Revolusi Nasional (BRN, Front national révolutionnaire) ont signé un texte dans la capitale malaisienne avant une rencontre entre la Première ministre Yingluck Shinawatra et son homologue de Malaisie Najib Razak.
Les entretiens entre les deux chefs de gouvernement devaient essentiellement porter sur cette insurrection et l'intercession de la Malaisie, qui pourrait accueillir des pourparlers sur son territoire, selon Bangkok.
Le "document de consensus général pour lancer un processus de dialogue" a été signé par le général Paradorn Pattanathabutr, secrétaire général du Conseil de sécurité national (CSN) thaïlandais, et Hassan Taib, présenté comme le chef du bureau de liaison de BRN en Malaisie.
"Grâce à Allah, nous ferons de notre mieux pour régler le problème", a déclaré ce dernier aux journalistes après la cérémonie.
L'insurrection frappe indistinctement bouddhistes et musulmans depuis neuf ans dans cette région rattachée à la Malaisie jusqu'au début du XXe siècle.
Les insurgés ne font pas partie d'un mouvement jihadiste mondial, mais se rebellent contre ce qu'ils vivent comme une discrimination contre la population d'ethnie malaise et de religion musulmane, dans un pays essentiellement bouddhiste.
"Tout ce qui suggère que la partie thaïlandaise commence à comprendre le conflit comme un problème politique doit être salué", a souligné Duncan McCargo, expert de l'extrême sud thaïlandais à l'université de Leeds, en Grande-Bretagne.
Mais il a appelé à une "prudence considérable", relevant que les autorités de Bangkok n'avaient jamais été unanimes sur la façon de régler le dossier entre organes civils et militaires, et que plusieurs tentatives de négociation dans le passé avaient échoué.
Les services de sécurité ont par ailleurs "eu tendance à voir le dialogue comme une façon d'identifier les leaders de l'insurrection plutôt que de préparer des négociations sérieuses", a-t-il noté.
Les espoirs de paix, dans une région enfermée depuis des années dans un cercle vicieux d'attaques insurgées et d'opérations punitives des forces de l'ordre, sont par ailleurs compliqués par le fait que le mouvement lui même est aussi opaque que multiforme.
Plusieurs groupes sont mêlés à l'insurrection et même le BRN semble divisé. Des doutes persistaient donc sur la capacité des dirigeants connus des autorités thaïlandaises à contrôler une nouvelle génération de militants, plus violents que leurs aînés.
De facto, la classe politique thaïlandaise ne criait nullement victoire. Thaworn Senneam, numéro deux du Parti démocrate (opposition), a accusé le général Paradorn d'agir "sans consulter" l'armée. "Cette signature n'amènera pas la paix, ce n'est pas aussi simple", a-t-il raillé.
Tawin Pleansri, conseiller pour la sécurité de la Première ministre, a pour sa part salué l'information mais admis que la route de la paix était encore longue.
"Il y a eu beaucoup de négociations dans le passé mais la violence est revenue du jour au lendemain. Je ne pense pas que (cette signature) va provoquer un changement fondamental".









Non-cumul des mandats : 39 députés PS réclament une loi «maintenant»




ILLUSTRATION. Quelque 39 députés socialistes appellent le gouvernement à mettre en place le non-cumul des mandats, un «engagement majeur» de campagne du président Hollande «dès les prochaines élections» soit en 2014 pour les municipales.
ILLUSTRATION. Quelque 39 députés socialistes appellent le gouvernement à mettre en place le non-cumul des mandats, un «engagement majeur» de campagne du président Hollande «dès les prochaines élections» soit en 2014 pour les municipales.
| AFP/Pierre Verdy

«Le non-cumul des mandats, c'est maintenant !». Reprenant le slogan du candidat Hollande, 39 députés socialistes appellent le , dans une tribune publiée dans «Le Monde» daté de jeudi, à mettre en place le non-cumul des mandats, un «engagement majeur» de campagne du Hollande «dès les prochaines élections», soit en 2014 pour les municipales.

Ces élus, dont beaucoup n'ont pas de mandat exécutif local, soulignent que la «est aujourd'hui la seule parmi les démocraties occidentales à accepter ce phénomène du cumul des mandats». «Les candidats socialistes aux élections législatives avaient pris l'engagement moral de démissionner de leur mandat local à l'automne. Certains ont tenu leur parole. Ils restent toutefois une minorité», constatent-ils, ne sous-estimant pas que certains de leurs collègues «renâclent». Actuellement, 476 députés sur 577 et 267 sénateurs sur 348 seraient directement concernés par cette réforme, selon le rapport en novembre par la commission Jospin.

Alors que le Conseil d'Etat avait préconisé une application en 2017 du non-cumul des mandats pour les parlementaires, pour Jacques Valax, député du Tarn, et instigateur de cette tribune, 2017, «c'est une reculade sur un sujet qui faisait partie des engagements essentiels de la gauche». «Plus le temps passe, plus on ne fait rien, au nom de l'intérêt supérieur du parti et du gouvernement. Et bien non; quand on est au pouvoir, on va jusqu'au bout de ses convictions», argumente-t-il.

Aussi les députés signataires, dont il s'agit souvent du premier mandat, demandent au gouvernement de «déposer un projet de loi pour une application de cette réforme dès les prochaines échéances électorales», et cela au nom du «courage politique» et d'une «indispensable modernisation de la vie politique» par le biais d'un «renouvellement du personnel politique au niveau local».


LeParisien.fr









Réunion internationale à Rome pour venir en aide à l'opposition syrienne

Le Monde.fr avec AFP
John Kerry a rencontré le chef de l'opposition syrienne jeudi matin, étant parvenu à le convaincre de revenir sur son boycott de ce rendez-vous à Rome. 
John Kerry a rencontré le chef de l'opposition syrienne jeudi matin, étant parvenu à le convaincre de revenir sur son boycott de ce rendez-vous à Rome. | Département d'Etat américain/DR

John Kerry a rencontré, jeudi 27 février, pour la première fois, le chef de l'opposition syrienne Ahmed Moaz Al-Khatib à Rome avant une réunion internationale des "Amis du peuple syrien" qui pourrait décider de doper l'aide à la rébellion et hâter la transition politique. L'activité diplomatique sur la Syrie s'intensifie cette semaine avec le premier voyage à l'étranger du nouveau secrétaire d'Etat américain.

Les deux hommes ont eu environ une heure d'entretien dans un grand hôtel de la capitale italienne. Le département d'Etat a diffusé sur son compte Twitter une photo de M. Kerry et de ses conseillers assis autour d'une table face à M. Khatib et son équipe.
"ACCÉLÉRER LA TRANSITION POLITIQUE"
Une réunion des "Amis du peuple syrien" doit se tenir ensuite dans la matinée dans une villa de Rome entre l'opposition syrienne et onze pays – Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Allemagne, Italie, Turquie, Egypte, Jordanie, Arabie saoudite, Qatar et Emirats arabes unis – qui soutiennent les opposants au président Bachar Al-Assad. M. Kerry, la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton, son homologue britannique William Hague et l'ambassadeur de France pour la Syrie Eric Chevallier étaient arrivés pour assister à la réunion.
Des points de presse de MM. Kerry et Khatib sont programmés à la mi-journée. Le secrétaire d'Etat américain, pour qui la réunion de Rome est le point d'orgue de sa tournée en Europe, avait plaidé mercredi à Paris pour augmenter l'aide à la rébellion et "accélérer la transition politique" en Syrie. Washington réclame le départ de M. Assad. Par ailleurs, sur le terrain, "l'opposition a besoin de davantage d'aide (...) dans les zones libérées", a martelé le ministre américain aux côtés de son homologue Laurent Fabius, sans dire quelle assistance serait apportée.
DAMAS ET L'OPPOSITION SOUS PRESSION
La communauté internationale a mis Damas et l'opposition sous pression pour qu'il amorce des négociations afin de trouver une issue à la guerre, qui a fait 70 000 morts en deux ans.
Jeudi en visite à Moscou, le président français François Hollande a déclaré espérer une "solution politique" rapide pour mettre fin à l'escalade du conflit en Syrie, un thème qu'il entend aborder avec son homologue russe Vladimir Poutine. Le président français a ajouté avoir "constaté des progrès" en faveur d'un dialogue politique entre le régime de Damas et l'opposition. "Beaucoup dépend de la position du président Poutine", a-t-il dit en référence au rôle de la Russie – un des derniers soutiens du régime de Bachar Al-Assad – qui insiste sur la nécessité d'un dialogue entre le pouvoir et l'opposition.
M. Kerry avait réussi à convaincre en début de semaine le chef de l'opposition syrienne de revenir sur son boycott de ce rendez-vous à Rome. M. Khatib voulait protester contre l'inaction internationale face au conflit. Il a dit avoir finalement accepté de venir après que les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont "promis des aides spécifiques pour soulager la souffrance de (son) peuple".
Avant Rome, M. Kerry avait rencontré à Berlin son homologue russe Sergueï Lavrov.
Damas s'est dit prêt à discuter, même avec des groupes armés, une offre rejetée par la rébellion tant que M. Assad ne sera pas parti.












ECONOMIE


La viande de cheval, Gad, Montebourg face à Google et Facebook : la revue de presse de l'industrie


Par 
Le scandale de la viande de cheval n'en finit pas de s'étendre, les abattoirs Gad placés en redressement judiciaire, le chômage en question, la succession à la CGT... L'Usine Nouvelle a compilé l'essentiel de l'actualité économique et industrielle dans sa revue de presse du jeudi 28 février.

De nouveaux industriels touchés par la fraude à la fausse viande de boeuf
Chaque jour apporte son lot de nouvelles surprises dans la saga du scandale de la viande de cheval. Le mercredi 27 février, on apprenait que de nouveaux produits étaient touchés. De la viande de cheval a été identifiée en Russie, près de Moscou, dans des saucisses importées d'Europe. Chez Ikea, de nouveaux produits ont été retirés des rayons.Et 79 tonnes de viande contenant du cheval ont été saisies au Portugal. "Une nouvelle escalade dans le scandale de la viande", titre Les Echos.
Les abattoirs Gad placés en redressement judiciaire
Le tribunal de commerce de Rennes a placé mercredi en redressement judiciaire les abattoirs Gad SAS (abattage de porcs), qui emploient 1 700 salariés, indique France 3 Bretagne. Un nouveau signe de la restructuration de la filière porcine en proie à de graves difficultés.
Deux administrateurs judiciaires ont été nommés et le tribunal, qui a fixé la cessation de paiement au 22 février, a placé la société bretonne en période d'observation pour une période de six mois, jusqu'au 21 août. Le tribunal fera un point sur la situation le 24 avril.
Arnaud Montebourg s'attaque à Google et Facebook
Dans les colonnes du gratuit 20 minutes, le ministre du Redressement productif explique sa volonté de s'attaquer aux géants numérique alors que doit s'ouvrir demain un séminaire gouvernemental sur le sujet. "Il faut mettre en place une stratégie de localisation des data centers [les centres où sont stockées les données], des emplois rattachés à l’exploitation des données personnelles, sur le territoire européen et particulièrement français, puisque nous sommes une des nations les plus peuplées d’Europe", plaide Arnaud Montebourg.
"Ce que l’on veut, c’est qu’ils respectent les données personnelles de chaque Français et que la valeur associée à ces données soit d’abord exploitée en France ou en Europe. On va 'juste' leur demander d’investir et de payer des impôts en France", détaille-t-il.
Le chômage en question
Quelques heures après la publication des chiffres du chômage pour le mois de janvier, la capacité de François Hollande a inverser le courbe du chômage - comme promis - est remise en cause. Dans les médias, L'Expansion analyse pourquoi les chiffres de janvier sont un peu gonflés. BFM TV se demande jusqu'où le chômage peut encore grimper.


A la CGT, Lepaon dans les traces de Thibault
Alors que la succession sera effective le 22 mars, Thierry Lepaon rencontrait, mercredi 27 février, les journalistes. "Il ne faut pas attendre de changement dans la ligne de la CGT" a insisté le futur successeur de Bernard Thibault. Il a également réfuté tout rapprochement avec le Front de gauche, rapporte Les Echos.
Et aussi...
Le quotidien régional Dernières Nouvelles d'Alsace consacre sa une au lancement de la 208 dans l'usine PSA de Mulhouse.
De son côté, L'Est Eclair s'alarme des conséquences du volte-face du gouvernement concernant les ethylotests sur une entreprise auboise.
Astrid Gouzik















L’UE va limiter les bonus des banquiers


L’Union européenne est proche d’un accord concernant les bonus accordés aux dirigeants de banques. Le compromis devrait être présenté dans la journée aux États membres.

  
Philippe Lamberts (Ecolo) a participé aux négociations au nom du parlement européen. Belga

Les bonus des dirigeants de banques ne pourront plus être plus élevés que leur salaire annuel, ont convenu les négociateurs du parlement européen et la présidence irlandaise de l’Union européenne.
Ce principe général pourra toutefois être élargi à maximum le double du salaire annuel, pour autant que les actionnaires marquent leur accord.
La limitation des bonus constituait la dernière pierre d’achoppement des négociations sur une nouvelle directive européenne visant à mieux armer les banques contre les crises. Dans la lignée des accords internationaux liés à Bâle-III, les banques sont ainsi contraintes de prévoir de plus solides réserves en capital.
Les négociations sur ces nouvelles règles touchant plus de 8.000 banques en Europe durent depuis dix mois. Le parlement européen a fait le forcing pour limiter les bonus et rendre le secteur plus transparent, mais plusieurs États membres emmenés par la Grande-Bretagne ont traîné les pieds.

Les Etats membres doivent donner leur accord

La présidence irlandaise de l’UE devrait présenter le compromis dans la journée de jeudi aux États membres. L’eurodéputé belge Philippe Lamberts (Ecolo), qui a participé aux négociations au nom du parlement européen, se montre confiant. « Je me demande comment les ministres des Finances pourraient expliquer au grand public qu’ils refusent une limitation des bonus », a-t-il commenté.
«  Pour la première fois dans l’histoire de la régulation des marchés financiers en Europe, nous allons limiter les bonus des banquiers », s’est réjoui dans un communiqué l’eurodéputé autrichien Othmar Karas (PPE, droite), qui négociait ce projet pour le Parlement.
Une fois approuvées, les nouvelles règles entreraient en vigueur en 2014










JUSTICE ?
Amiante: l'avocat de Martine Aubry va contester sa mise en examen

PARIS — L'avocat de Martine Aubry doit contester jeudi devant la cour d'appel de Paris la mise en examen pour "homicides involontaires" de l'ancienne patronne du PS, qui rejette toute faute dans sa gestion du dossier de l'amiante dans les années 1980.
La chambre de l'instruction examinera à huis clos les requêtes en nullité déposées par neuf personnes poursuivies dans cette enquête sur l'exposition à l'amiante de salariés de l'usine Ferodo-Valeo de Condé-sur-Noireau (Calvados). Sa décision sera mise en délibéré.
Le parquet général de la cour d'appel demandera l'annulation de ces mises en examen, selon une source judiciaire.
Dans cette enquête, la juge Marie-Odile Bertella-Geffroy s'intéresse en particulier à l'influence du Comité permanent amiante (CPA), lobby des industriels de l'amiante qui aurait efficacement défendu "l'usage contrôlé" de l'amiante pour retarder au maximum son interdiction, finalement intervenue en 1997.
La magistrate enquête aussi sur la réponse apportée par les pouvoirs publics à ce drame sanitaire à partir des années 1970. En 2005, un rapport sénatorial avait accablé l?État pour sa "gestion défaillante" de l'amiante, jugée responsable par les autorités sanitaires de 10 à 20% des cancers du poumon et qui pourrait provoquer 100.000 décès d'ici à 2025.
La maire de Lille est poursuivie en tant qu'ancienne directrice des relations du travail (DRT) du ministère du Travail entre 1984 et 1987.
La juge estime que Mme Aubry n'aurait pas pris les mesures qui auraient permis d'éviter les conséquences dramatiques de l'exposition des travailleurs à l'amiante, un argument rejeté avec force par son avocat.
"Aucun indice grave et concordant ne justifie la mise en examen de Mme Aubry", a déclaré à l'AFP Me Yves Baudelot. "Aucune faute n'a été commise et aucune causalité n'est démontrée entre ce que la DRT a fait entre 1984 et 1987 et les pathologies concernées par l'enquête."
Me Jean-Paul Teissonnière, un des principaux avocats de l'association des victimes (Andeva), s'est dit "dubitatif sur l'opportunité de la mise en examen" de Mme Aubry, considérant que le doute devait lui profiter.
"L'amiante n'est pas un crime d'Etat planifié par l'Etat. C'est avant tout un crime industriel facilité par la complaisance de fonctionnaires", a-t-il dit à l'AFP.
Il s'est en revanche prononcé pour la confirmation des mises en examen des huit autres requérants.
Plusieurs personnes sont poursuivies pour leur implication dans le Comité permanent amiante (CPA). C'est le cas d'un ancien secrétaire général de l'Institut national de recherche et de sécurité (INRS), Dominique Moyen, qui avait imaginé et créé cette structure en 1982, ou encore du pneumologue Patrick Brochard.
Le ministère public demande l'annulation de l'ensemble de ces mises en examen, considérant d'une part que l'influence prêtée au lobby de l'amiante sur les pouvoirs publics n'est pas établie, et d'autre part que la responsabilité des fonctionnaires ne peut être engagée car le pouvoir réglementaire appartient aux ministres.
Ces arguments ont été qualifiés mercredi d'"ahurissants" par l'Andeva.
"S'ils étaient retenus, (ils) signifieraient qu'aucun procès de responsable de catastrophe sanitaire ne peut avoir lieu", a estimé l'Andeva dans un communiqué.
Quant à l'influence des membres du CPA, l'Andeva affirme qu'ils "avaient si bien réussi à anesthésier les pouvoirs publics que ce sont eux qui faisaient la réglementation à la place de l'administration".
Spécialisée dans la fabrication notamment des plaquettes de freins et de systèmes d'embrayage, l'usine Ferodo-Valéo a employé jusqu'à 2.500 personnes dans les années 1970.
Dans son communiqué, l'Andeva précise que 701 malades et 115 décès ont été recensés par l'association à Condé, une ville de 5.400 habitants.
L'association organise jeudi un grand rassemblement des victimes devant le palais de justice de Paris.
Ce dossier est une des enquêtes emblématiques de l'amiante. L'usine est un des deux sites sur lesquels s'était penché l'inspecteur du travail Denis Auribault, qui rédigea en 1906 le premier rapport en France sur les maladies causées par l'amiante, plus de 90 ans avant son interdiction.
Six anciens directeurs de l'usine entre 1971 et 1996 et un ancien médecin du travail sont également poursuivis.











La justice annule de nouveau le plan social à l'usine Fralib de Gemenos

L'usine Fralib de Gémenos (Bouches-du-Rhône), le 11 mai 2012.
L'usine Fralib de Gémenos (Bouches-du-Rhône), le 11 mai 2012. (Photo Boris Horvat. AFP)


C'est la troisième fois que le plan social présenté par Unilever pour le site des Bouches-du-Rhône est invalidé devant les tribunaux.

Libération
La cour d’appel d’Aix-en-Provence a annulé jeudi le troisième plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) présenté par le groupe Unilever dans le cadre de la fermeture de l’usine Fralib de Gémenos (Bouches-du-Rhône), dont deux premières moutures, contestées par les salariés, avaient déjà été invalidées.
La cour d’appel a constaté la nullité de la procédure et des licenciements déjà intervenus et ordonné à la société Fralib de «reprendre à son début ladite procédure et de présenter au comité d’entreprise un plan de sauvegarde de l’emploi concernant l’ensemble des salariés du site de Gémenos».
«C’est énorme !» s’est réjoui Olivier Leberquier, représentant CGT de Fralib, ajoutant que «la direction va devoir reprendre le plan pour l’ensemble de l’effectif». En février 2011, le TGI de Marseille avait jugé le premier PSE «dépourvu de toute indication qui permette de connaître les moyens» que «cette société (....) est en mesure de consacrer au reclassement de ses salariés».
Le second plan présenté par Unilever avait été invalidé en novembre 2011 par la cour d’appel d’Aix-en-Provence, qui estimait que les propositions de reclassement y figurant n'étaient «pas sérieuses». En première instance, devant le TGI de Marseille, le troisième plan avait à l’inverse été jugé conforme en avril 2012, et les représentants des salariés avaient fait appel.
Soixante-douze des 182 anciens employés de Fralib refusent toujours la fermeture de leur usine dont les locaux et les machines ont été rachetés en septembre par la communauté urbaine Marseille Provence Métropole, et sont en train de peaufiner un projet de continuation de l’activité à travers une Scop.











Claude Guéant également perquisitionné dans l'affaire Kadhafi-Sarkozy


Le Monde.fr

Claude Guéant, le 11 avril 2012 à Chambéry. 
Claude Guéant, le 11 avril 2012 à Chambéry. | AFP/PHILIPPE DESMAZES

L'ancien ministre de l'intérieur (février 2011- mai 2012), Claude Guéant, n'a pas seulement été la cible des juges d'instruction chargés d'enquêter sur l'affaire Lagarde-Tapie, qui ont perquisitionné, mercredi 27 février, son domicile et son cabinet d'avocats, à Paris. Selon les informations du Monde, à la demande du parquet de Paris, les policiers ont également mené, après ces premières opérations, de nouvelles perquisitions chez M. Guéant, à la recherche cette fois de documents - ils en ont saisi plusieurs - susceptibles d'éclairer l'affaire Kadhafi-Sarkozy.

Le parquet mène une enquête préliminaire portant notamment sur un document publié en avril 2012 par Mediapart -contre qui M. Sarkozy a déposé plainte pour "faux et usage de faux" -, qui évoquait un projet de financement illicite de sa campagne présidentielle de 2007. Il enquête également sur les déclarations confortant ces accusations, en janvier 2013, de l'intermédiaire Ziad Takieddine aux juges Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire, qui instruisent le volet financier de l'affaire de Karachi. Ces allégations avaient été initialement lancées dans un entretien accordé à Euronews, le 18 mars 2011, par Saïf Al-Islam Kadhafi, le fils du "Guide" libyen tué en octobre 2011 : "Il faut que Sarkozy rende l'argent qu'il a accepté de la Libye pour financer sa campagne électorale. C'est nous qui avons financé sa campagne, et nous en avons la preuve", avait-il assuré. Récemment interrogé par les policiers, M. Takieddine, prié d'étayer ses accusations, n'a pu amener d'éléments précis.
Les multiples investigations menées dans les différents volets de l'affaire de Karachi ont souligné le rôle prééminent joué, des années durant, par M. Takieddine aux côtés de proches de M. Sarkozy. Ses contacts avec M. Guéant ont été nombreux notamment lorsque ce dernier, alors secrétaire général de l'Elysée (entre mai 2007 et février 2011), œuvrait à la signature de contrats sensibles, notamment avec le régime de Mouammar Kadhafi, dont M. Takieddine était proche. Dans un courrier adressé au procureur de Paris, le 22 janvier, l'avocat des anciens dignitaires du régime libyen, Me Marcel Ceccaldi, a indiqué que ses clients étaient prêts à témoigner dans cette affaire. "Le moyen adéquat, reprend l'avocat, et à vrai dire le plus sûr, de clore un débat d'une particulière gravité pour nos institutions est donc d'entendre ceux qui à l'époque, en raison de leurs fonctions et/ou de leur place dans l'organigramme de la Jamahiriya arabe libyenne, sont les plus aptes" à témoigner.
Selon Me Ceccaldi, au moins quatre personnes seraient susceptibles d'éclairer les enquêteurs sur un éventuel financement occulte: outre Saïf Al-Islam, il citait dans son courrier l'ancien premier ministre Baghdadi Mahmoudi, l'ex-chef des services de renseignement Abdallah Senoussi, et l'ancien représentant de la Libye à l'ONU Bouzid Dourda. Selon leur avocat français, les quatre hommes seraient prêts à s'expliquer s'ils n'étaient pas "tous détenus en Libye dans des conditions exorbitantes du droit commun" et donc "réduits au silence" (Le Monde du 26 janvier).
Outre cette enquête préliminaire, les juge Van Ruymbeke et Le Loire investiguent sur les liens financiers entretenus par la France de Nicolas Sarkozy avec le régime libyen de Mouammar Kadhafi. Le 29 novembre 2012, les magistrats se sont vu confier une information judiciaire ouverte deux jours plus tôt par le parquet de Paris pour "manquement à l'obligation déclarative, blanchiment, corruption, recel et complicité de ces délits".
Ziad Takieddine avait été interpellé le 5 mars 2011 par la douane à l'aéroport du Bourget, d'où il revenait de Tripoli, porteur de 1,5 million d'euros en espèces. M. Takieddine était accompagné d'un journaliste et d'un photographe du Journal du Dimanche. Il les avait convoyés auprès de M. Kadhafi afin de faciliter la réalisation d'une interview du "guide" libyen et ce en pleine guerre civile. Les enquêteurs envisagent que les fonds aient pu provenir des autorités libyennes elles-mêmes.
Lors de son audition de mai 2002, M. Takieddine, désireux de régler ses comptes avec les sarkozystes, qu'il accuse de l'avoir "lâché", évoqua de lui-même un éventuel financement par le régime libyen de la campagne présidentielle de M. Sarkozy en 2007. M. Takieddine se disait alors "convaincu" d'avoir été contrôlé au Bourget sur ordre du ministre de l'intérieur : "M. Claude Guéant était persuadé que je détenais des preuves de ce financement, à savoir les éléments dont Saïf [Kadhafi] avait fait état dans ses déclarations".













Rama Yade jugée ce jeudi pour faux et usage de faux

La justice la soupçonne d'avoir triché à deux reprises sur sa domiciliation pour pouvoir être inscrite sur la liste électorale de Colombes.

L'ancienne ministre Rama Yade participe à la première assemblée de Nice organisée par le magazine "Marianne", le 16 février 2013 (BEBERT BRUNO/SIPA).
L'ancienne ministre Rama Yade participe à la première assemblée de Nice organisée par le magazine "Marianne", le 16 février 2013 (BEBERT BRUNO/SIPA).
Sur le même sujet
L'ex-secrétaire d'Etat Rama Yade comparaît jeudi 28 février à 13h30 devant le tribunal correctionnel de Nanterre pour faux, usage de faux et inscription indue sur une liste électorale à Colombes (Hauts-de-Seine), où elle est élue d'opposition.
La vice-présidente, 36 ans, de l'Union des démocrates et indépendants (UDI) de Jean-Louis Borloo, risque jusqu'à un an d'emprisonnement pour le volet "faux" et jusqu'à trois ans de prison et 45.000 euros d'amende pour l'infraction au code électoral ainsi qu'une peine d'inéligibilité.
La justice la soupçonne d'avoir triché à deux reprises sur sa domiciliation pour pouvoir être inscrite sur la liste électorale de Colombes. D'abord en décembre 2009 lorsqu'elle a fourni l'adresse d'un local commercial, sa permanence située non loin de la mairie.
Puis deux ans plus tard quand, après avoir été radiée d'office de cette liste, elle a tenté de se faire réinscrire en déclarant habiter dans un appartement de la ville.

"Aucune volonté de fraude"

A l'époque, l'élue municipale et régionale, candidate aux élections législatives, avait nié sa radiation et invoqué un "simple changement de bureau de vote consécutif à un changement d'adresse".
Mais en janvier, la commission de révision des listes électorales avait refusé sa réinscription. L'ex-secrétaire d'Etat aux Droits de l'homme (2007-2009) puis aux Sports (2009-2010) avait alors saisi le tribunal d'instance qui, à son tour, lui opposait un refus, constatant que l'appartement était vide.
Il était en fait en travaux en raison d'un dégât des eaux, avait expliqué à l'époque Rama Yade. "Il n'y avait aucune volonté de fraude", assure son avocat, Me Antonin Lévy.

"Une manipulation"

Selon lui, les poursuites "ne tiennent pas". Il s'agit tout bonnement d'une "manière d'instrumentaliser la justice pour tenter d'évincer un concurrent", et ainsi "essayer de rendre inéligible (sa) cliente afin de l'empêcher de se présenter aux élections municipales en 2014".
L'enquête préliminaire, qui a débouché sur ce procès, avait été ouverte à la suite d'un signalement du maire (PS) de Colombes Philippe Sarre, adversaire de l'ex-secrétaire d'Etat, qui n'a toutefois pas souhaité se constituer partie civile.













ITALIE. Berlusconi impliqué dans une nouvelle affaire de corruption

Accusé d'avoir "acheté" un sénateur de l'opposition en 2006, le Cavaliere se retrouve une nouvelle fois dans le viseur de la justice italienne.

La justice Italienne ouvre une nouvelle enquête contre le Cavaliere pour corruption. 
(c) Afp
La justice Italienne ouvre une nouvelle enquête contre le Cavaliere pour corruption. (c) Afp
 
La justice italienne a ouvert une nouvelle enquête pour corruption contre l'ex-chef du gouvernement Silvio Berlusconi, soupçonné d'avoir "acheté" il y a plusieurs années un sénateur appartenant à l'époque à l'opposition de gauche, ont indiqué jeudi 28 février les médias. 
"Silvio Berlusconi est sous enquête à Naples pour corruption dans une affaire 'd'achat' de sénateurs. Selon l'hypothèse du parquet, il aurait versé trois millions d'euros au sénateur De Gregorio", écrit le quotidien de gauche "La Repubblica" sur son site. Le Cavaliere a été invité à se présenter au parquet de Naples le 5 mars pour y être interrogé.
L'affaire remonte aux élections législatives de 2006, remportées de justesse par la coalition hétéroclite de gauche dirigée par Romano Prodi, qui n'avait qu'une poignée de voix en plus de Silvio Berlusconi au Sénat. Quelques mois à peine après les élections, Sergio De Gregorio, l'un des sénateurs élus dans l'un des partis de la coalition de Romano Prodi, avait quitté son camp pour passer avec armes et bagages chez Silvio Berlusconi, accélérant la chute du gouvernement de gauche qui avait jeté l'éponge en 2008, moins de deux ans après le scrutin.

3 millions d'euros versés au sénateur

L'enquête est de la compétence du parquet de Naples (sud) car Sergio De Gregorio a été élu dans cette circonscription. Selon le site du journal "Il Corriere della Sera", deux magistrats du parquet de Naples et trois magistrats de la direction régionale anti-mafia sont chargés de cette affaire. 
Selon le parquet, un million d'euros auraient été versés à l'association "Italiens du monde" dont Sergio De Gregorio était le leader et deux millions auraient été versés sur différents comptes du sénateur. Il semble que Sergio de Gregorio ait confirmé ces faits lors de précédents interrogatoires, soulignent les deux journaux. 
Le Cavaliere a été accusé à plusieurs reprises par ses adversaires politiques d'avoir "acheté" des voix ou des élus, mais c'est la première fois qu'il se retrouve officiellement sous enquête pour un cas concret de corruption d'un homme politique.

"Usage politique de la justice"

Son avocat Niccolo Ghedini a estimé que le parquet de Naples n'avait pas la compétence territoriale pour cette enquête, tandis que de nombreux responsables de son parti, le Peuple de la Liberté (PDL), ont annoncé une manifestation à une date non précisée pour lui offrir leur soutien. 
"Dans les rues pour défendre la justice et les principes démocratiques qui fondent une société démocratique. Nous serons nombreux aux côtés de Silvio Berlusconi pour dire 'ça suffit' à un usage politique de la justice", a déclaré Maurizio Gasparri, chef des sénateurs du PDL. 
Le Cavaliere dénonce depuis 20 ans les tentatives d'une magistrature "rouge" de l'éliminer de la scène politique par des manoeuvres judiciaires. Même s'il a été condamné à plusieurs reprises en première ou seconde instance, il a toujours été acquitté ou a bénéficié de prescriptions devant l'ultime juridiction.










SOCIAL ?

 

Viande de cheval: les plats retirés peuvent être redistribués aux associations

AFP
Les plats cuisinés qui ont été retirés de la vente en raison de la fraude sur la viande de cheval pourront être redistribués aux associations caritatives, qui seront informées de leur contenu, a indiqué aujourd'hui le ministre de la Consommation, Benoît Hamon.
Interrogé sur RMC, Benoît Hamon a précisé qu'il existait "une disposition réglementaire qui prévoit qu'on puisse faire le don de produits qui ont connu un défaut d'étiquetage". "Ensuite, c'est aux associations de décider si oui ou non elles acceptent ces dons", a-t-il poursuivi. Mais "ceux qui bénéficieront de ces produits alimentaires ont droit à la réalité sur ce qu'ils mangent", a insisté le ministre. Il a reconnu qu'un tel don pouvait être coûteux pour ces associations, notamment dans le cas des produits surgelés qui nécessitent un transport frigorifique. "On peut aussi comprendre que les associations refusent", a-t-il admis.

Sanctions renforcées

Dans la foulée du PDG de Picard, Philippe Pauze, qui avait estimé un peu plus tôt dans la matinée que d'autres fraudes étaient à prévoir, Benoît Hamon a reconnu que, dans la mesure où les contrôles étaient étendus dans les filières alimentaires, la découverte de nouveaux cas frauduleux ne pouvait être exclue. Il a promis en outre que les sanctions contre les auteurs de tromperie économique dans l'alimentaire seraient renforcées.

"Dans le projet de loi consommation que je présenterai en avril, nous allons multiplier par dix le niveau des amendes payées. Mais on réfléchit à une autre solution qui pourrait être de faire payer une pénalité correspondant à 10% du chiffre d'affaires de la société", a-t-il prévenu.

Le scandale a éclaté au début du mois lors de la découverte dans des plats cuisinés surgelés de la marque Findus de viande de cheval à la place de viande de boeuf. L'affaire a essaimé dans toute l'Europe, touchant, outre Findus, Fleury Michon, Carrefour, Intermarché ou encore Picard et Ikea, les obligeant à retirer des milliers de plats cuisinés de la vente.

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DIVERS

 

Le radar mobile embarqué, nouvelle arme de la police


Un discret boîtier noir, qui n'est autre que la caméra, est installé sur le tableau de bord.
Un discret boîtier noir, qui n'est autre que la caméra, est installé sur le tableau de bord. Crédits photo : Albert Facelly pour Le Figaro/Albert Facelly pour Le Figaro

INFOGRAPHIE - Embarqué à bord de voitures banalisées, ce nouveau dispositif, peu visible, flashe en roulant. Il entrera en service le 15 mars.
Autoroute A 10, au niveau des Ulis, en région parisienne: en ce mercredi matin, la vitesse y est limitée à 90 km/h en raison de travaux. Mais, comme tant d'autres, deux automobilistes décident de prendre un risque calculé. En l'absence de radars fixes sur ce tronçon qu'ils parcourent sans doute régulièrement, ils foncent. Erreur! Car le radar est bel et bien là, mais cette fois embarqué dans un véhicule banalisé de police, en l'occurrence une Renault Mégane qui roule dans le flot de circulation. Tel est le nouvel appareil des forces de l'ordre, baptisé ETM (équipement de terrain mobile), et qui entrera en service le 15 mars prochain. Une véritable prouesse technologique présentée comme une première mondiale et qui offre un atout indéniable: celui d'être quasiment invisible.
Sur le devant du véhicule, près du pare-chocs, une drôle de plaquette noire qui émet un flash invisible. Quant à la plaque d'immatriculation de devant, elle cache l'antenne radar.
Sur le devant du véhicule, près du pare-chocs, une drôle de plaquette noire qui émet un flash invisible. Quant à la plaque d'immatriculation de devant, elle cache l'antenne radar. Crédits photo : Albert Facelly pour Le Figaro/Albert Facelly pour Le Figaro

Vu de dehors, l'usager de la route n'a en effet aucun moyen de déceler qu'il va doubler ce véhicule bourré de matériel sophistiqué niché dans le coffre. Quand il peut s'en rendre compte, il est trop tard… Car l'uniforme est là! Dans l'habitable, les policiers ou gendarmes, travaillant en binôme, sont en effet obligatoirement en tenue. Autre indice, mais également peu perceptible: un discret boîtier noir, qui n'est autre que la caméra, est installé sur le tableau de bord. Sur le devant du véhicule, près du pare-chocs, il y a aussi une drôle de plaquette noire qui pourrait mettre en alerte les automobilistes et qui émet un flash invisible. Quant à la plaque d'immatriculation de devant, et qui se retire, elle cache l'antenne radar.

Outil imparable

En ce mercredi matin, et pour la présentation de ce dispositif, c'est Aurélien Wattez, responsable du contrôle automatisé qui fait office de coéquipier. Il a avec lui la tablette que devront posséder les forces de l'ordre afin de paramétrer le radar à la vitesse indiquée. L'écran fait ainsi apparaître une série de logos à sélectionner selon les limitations. Le véhicule roule à droite, car la caméra, orientée en conséquence, balaie nécessairement toutes les voies de gauche. «Elle peut prendre jusqu'à trois voies», précise le responsable tandis que le conducteur de la Mégane poursuit sa course sur la N 118. Et c'est une Mercedes qui, cette fois, est flashée, faisant apparaître aussitôt son cliché sur l'écran de la tablette.
Une fois, la mission achevée, et par un simple branchement sur ordinateur, le contenu de la tablette sera transmis au centre de verbalisation automatisé de Rennes. Dans les deux à trois jours, le contrevenant recevra son procès-verbal avec la mention exacte du lieu où il a été flashé: l'axe, le sens, la commune et l'heure y seront inscrits.
Cet outil imparable pour faire respecter les vitesses a toutefois une force de frappe maîtrisée. Pour des raisons liées à la complexité de ces modèles et pour ne pas piéger les auteurs de petits excès de vitesse, les marges techniques sont plus importantes. Pour une conduite à moins de 100 km/h, une marge technique de 10 km/h est ainsi retranchée de la vitesse mesurée. Concrètement, pour 71 km/h sur une route à 50 km/h, 61 km/h sera retenu. Par ailleurs, pour une conduite à plus de 100 km/h, une marge technique de 10 %, cette fois, est retirée. Ainsi, pour un 152 km/h sur un axe limité à 130 km/h, 136 km/h sera retenu.

Ces automobilistes flashés, ce mercredi matin, ne seront évidemment pas verbalisés. Mais, dans quinze jours, le couperet tombera dans les premiers départements équipés. Sont dotés d'ETM Paris, la Somme, l'Oise, le Loiret, l'Ille-et-Vilaine, les Bouches-du-Rhône, la Haute-Garonne, le Rhône, le Nord, la Moselle, la Loire-Atlantique, la Gironde, le Calvados, les Pyrénées-Orientales, le Vaucluse, le Loir-et-Cher, les Alpes-Maritimes et l'Essonne. Au total et dans un premier temps, 20 appareils vont être déployés, dix en zone gendarmerie et dix en zone police. Selon le calendrier fixé, 100 appareils seront mis en place chaque année durant trois ans, soit un total de 300 radars nouvelle génération mis en place sur tout le territoire d'ici à 2015. Dans un premier temps, seules des Renault équipées par la société française Fareco, et pour un coût total de 70.000 euros (achat du véhicule compris), ont rejoint les unités des forces de l'ordre. «Mais, par la suite, nous passerons à d'autres modèles», assure Aurélien Wattez. Il ne faudrait pas que les automobilistes se mettent à freiner à la seule vue d'une Mégane…

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Frédéric Péchenard: «Un outil pour traquer les grands excès de vitesse»

Pourl e délégué à la sécurité routière, ces radars vont traquer les grands excès de vitesse.
LE FIGARO.- Qui sera visé par ces nouveaux appareils?
Frédéric PÉCHENARD.- Avec des marges techniques assez importantes, ils vont permettre de traquer les grands excès de vitesse. Les automobilistes de bonne foi qui commettent des petits dépassements ne seront pas verbalisés. Mais il faut combattre le comportement de ceux qui font courir des risques aux autres. La vitesse excessive est responsable de 26 % des accidents mortels en 2012, soit près de 100 décès.
Où seront installés ces radars?
Dès la fin de cette année, chaque département sera doté de ce type de radar, qui a été homologué le 18 février dernier. En huit heures, les forces de l'ordre pourront ainsi traverser l'ensemble du territoire départemental.
Par la suite, ces nouveaux appareils pourront-ils flasher les automobilistes arrivant en sens inverse?
Pour l'heure, seuls les véhicules qui doublent la voiture banalisée des forces de l'ordre peuvent être verbalisés. Mais il est prévu par la suite que des contrevenants arrivant en sens inverse puissent être flashés. Cette nouvelle étape est prévue au cours de l'été prochain après une nouvelle homologation. Toutefois, ce type de contrôle sera impossible sur des axes séparés par des glissières. Il sera donc possible sur des routes départementales dépourvues de séparation. Rappelons que 75 % des décès ont lieu justement sur ces voies-là.
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Contraception: l'Agence du médicament préconise la pilule 2e génération plutôt que le patch
Elle recommande en conséquence de privilégier les pilules de 1e et 2e génération "en première intention (premier choix) lorsqu'une contraception hormonale combinée a été choisie".
Seulement 0,4% de l'ensemble des femmes sous contraception entre 15 et 49 ans utilisent un patch contraceptif, d'après une étude publiée en septembre dernier dans Populations et Sociétés.
Pour restreindre l'usage de ce patch, l'agence se base sur une évaluation du risque de caillot sanguin de l'Agence Européenne du Médicament (EMA), réalisée en octobre dernier à partir d'études récentes.
Le patch EVRA (Janssen Cilag) est le seul patch commercialisé en France actuellement. Il contient de la norelgestromine, un composé issu du norgestimate, un progestatif de 3e génération. Il se remplace tous les 7 jours pendant 21 jours sur 28.
L'augmentation du risque veineux est connu depuis que le patch a obtenu son autorisation de mise sur le marché en 2002, mais il n'avait jusqu'à présent pas été quantifié.
Le sur-risque veineux ne justifie toutefois pas un arrêt brutal d'EVRA "si le patch a été bien supporté chez une femme utilisatrice depuis une longue période" précise l'ANSM.
L'agence ajoute également qu'"il n'existe pas de données montrant que la voie transdermique présente des avantages en termes d'efficacité et de sécurité d'emploi par rapport à un contraceptif par voie orale".










Benoît XVI quitte le trône de Saint Pierre lors d'une journée historique

Benoît XVI laisse à son successeur une Eglise catholique et ses "eaux agitées" dans un monde en pleine mutation marqué par la sécularisation et de profondes mutations de société.
C'est en fin d'après-midi que prendra effet cette démission, que le pape allemand, qui ne se sentait plus à même d'assumer le poids de sa charge, avait annoncée le 11 février à la surprise générale.
Une dernière journée pleine de symboles pour cet homme de 85 ans, qui a présidé mercredi devant une foule émue sa dernièreaudience générale place Saint-Pierre.
En fin de matinée, les cardinaux de la curie, qui participeront à l'élection de son successeur, adresseront à portes closes un dernier salut au pape démissionnaire.
En fin d'après-midi, à 16H00 GMT, le pape quittera le Vatican à bord d'un hélicoptère pour se rendre à Castel Gandolfo, la résidence d'été des papes à une trentaine de km de Rome.
Benoît XVI devrait arriver une vingtaine de minutes plus tard à Castel Gandolfo, cette villa de 55 hectares aux somptueux jardins posée au bord du lac d'Albano.
Une fois installé dans ses appartements, il saluera brièvement la foule depuis le balcon de la villa, qui donne sur la petite place de Castel Gandolfo, inscrit au classement des plus beaux villages d'Italie. Il s'agira de la dernière apparition publique de Benoît XVI en tant que pape.
A 19H00 GMT prendra effet officiellement la démission du pape. Seule manifestation concrète de cette fin de règne: les gardes suisses montant la garde devant le porche de Castel Gandolfo lèveront le camp.
L'ex-pape prendra alors comme titre officiel "Sa Sainteté Benoît XVI, pape émérite".
La prise d'effet de sa démission ouvrira la fameuse période du "siège vacant", et c'est le cardinal camerlingue qui assurera officiellement l'interrègne. Cette lourde tâche incombera au fidèle secrétaire d?État de Joseph Ratzinger, le cardinal Tarcisio Bertone.
Le pape émérite devrait quant à lui rester environ deux mois à Castel Gandolfo, donc loin du brouhaha médiatique qui entourera sans aucun doute le conclave chargé d'élire son successeur à partir de la mi-mars.
Lorsqu'il rentrera de Castel Gandolfo fin avril, Joseph Ratzinger s'installera dans un ex-monastère niché dans les jardins du Vatican, où il croisera sans doute son successeur et voisin.
De lourds défis attendront le successeur de Benoît XVI: entre contestation interne et persécution des chrétiens dans le monde, enjeux éthiques et abus de toutes sortes qui affligent une Eglise de 1,2 milliard de fidèles.












La succession de Benoît XVI, ou la quadrature du cercle

LE MONDE

Le 18 avril, le cardinal Ratzinger célèbre la messe à la basilique Saint-Pierre qui ouvre le conclave. 
Le 18 avril, le cardinal Ratzinger célèbre la messe à la basilique Saint-Pierre qui ouvre le conclave. | AFP/TONY GENTILE

Dernière audience publique, le 27 février, place Saint-Pierre, à Rome, devant 150 000 fidèles venus l'écouter une dernière fois. Dernière rencontre avec les cardinaux présents au Vatican, dans la prestigieuse salle Clémentine où, voilà une vingtaine de jours à peine, il avait annoncé sa renonciation. Jeudi 28 février à 20 heures, Benoît XVI aura mis un terme à son pontificat.

Tout a été dit de la grandeur, de l'humilité et de la modernité de cette annonce. Mais ce geste ne règle rien des défis qui attendent le prochain pape. Au contraire, il les souligne d'une lumière vive, pour ne pas dire crue. Benoît XVI a redit, mercredi, qu'il avait pris sa décision "pour le bien de l'Eglise". Or si elle reste, avec 1,2 milliard de pratiquants, la première religion de la planète, l'Eglise catholique, à bien des égards, est mal-en-point.
Il faudra tout d'abord à son successeur, désigné par le conclave réuni à partir de la mi-mars, surmonter "les rivalités et divisions" qui traversent et affaiblissent le gouvernement de l'Eglise. C'est le coeur même du système, la curie, qui devra d'abord être réorganisé et modernisé si l'Eglise catholique ne veut pas voir son image et sa crédibilité – abîmées par d'incessantes rumeurs de scandales – plus profondément encore mises à mal.
Au-delà de l'assainissement des finances vaticanes opaques et, semble-t-il, des moeurs de certains, sur fond de scandales de pédophilie, cela suppose davantage de souplesse, de décentralisation, de collégialité, de transparence, bref de démocratie. La tâche est lourde et la révolution improbable en ce domaine : non seulement cette modernisation a été délaissée, depuis bientôt quatre décennies, par Jean Paul II et Benoît XVI, mais la plupart des cardinaux ont été nommés par eux.
C'est le deuxième défi qui attend le prochain pape. Alors que la déchristianisation ne cesse de progresser dans les pays occidentaux, alors que, dans les pays du Sud, le catholicisme est battu en brèche par l'islam et le protestantisme évangélique, le successeur de Benoît XVI devra tenter de convaincre, au-delà du coeur des fidèles, les croyants qui se sont éloignés de l'Eglise. Autrement dit, savoir se mettre au diapason des sociétés contemporaines, répondre au désir croissant d'autonomie et d'individualisation, affronter la sécularisation, trouver des réponses plus attentives aux évolutions de la morale familiale et sexuelle.
Enfin, pasteur mondialisé, le prochain pape devra s'efforcer de tenir compte de la géopolitique d'une Eglise qui s'étiole au Nord et reste dynamique au Sud : deux catholiques sur trois étaient européens il y a un siècle, ils ne sont plus qu'un sur quatre aujourd'hui. Choisir un pape africain, sud-américain ou asiatique serait, à cet égard, un signe de cohérence et de vitalité. Mais c'est loin d'être probable, puisque le conclave reste dominé, pour plus de la moitié de ses membres, par des cardinaux européens – et que Rome reste dans Rome. En outre, ce ne serait pas forcément un gage de modernité, tant les évêques des pays "émergents" se montrent, dans l'ensemble, très conservateurs.
Ces contradictions soulignent la difficulté de la tâche du prochain conclave.