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mercredi 18 décembre 2013

18122013 QUOI DE NEUF ?

 
Le FN se rêve en premier parti des jeunes
 
De Guillaume DAUDIN (AFP)



Marine Le Pen et Julien Rochedy, directeur national du FNJ (front National de la Jeunesse) mardi à Nanterre (AFP, Martin Bureau)
 
Paris — "Le FN est le premier mouvement chez les jeunes." En cette fin d'année 2013, Marine Le Pen rêve que son parti soit premier chez les jeunes, un constat contredit par les données électorales et les sondages.
"Le FN est devenu le premier mouvement chez les jeunes, comme en témoignent les dernières enquêtes d'opinion", s'est félicitée la patronne du FN mardi.
Marine Le Pen en veut pour preuve un sondage Polling Vox de novembre: 55% des 18-24 ans n'excluraient pas de voter pour le FN aux municipales. Une donnée différente de l'intention de vote, et qui n'a pas été testée pour le PS ou l'UMP.
Mme Le Pen évoque ensuite une étude retentissante d'octobre de l'Ifop. Le FN, en tête des intentions de vote pour les européennes dans cette étude avec 24%, s'était proclamé "premier parti de France". S'il y était premier chez les 25-34 ans (32%), le parti n'y figurait qu'en deuxième position (21%) chez les 18 à 24 ans, derrière l'UMP (29%).
Mme Le Pen dit s'appuyer aussi les "études post-électorales". Mais celles du premier tour de la présidentielle, sur de larges échantillons, la contredisent.
Marine Le Pen était en 2012 en 3e position chez les 18-24 ans, derrière François Hollande et Nicolas Sarkozy, selon Ipsos et TNS-Sofres. L'Ifop la plaçait en 4e position, devancée par le même duo et Jean-Luc Mélenchon.
Chez les 25-34 ans, Marine Le Pen arrivait en 2e position d'après les trois instituts, derrière François Hollande.
De son côté, le Front national de la jeunesse (FNJ) revendique 25.000 adhérents. Ce chiffre est légèrement inférieur à celui avancé par les Jeunes UMP (25.000 à 30.000). Le Mouvement des Jeunes Socialistes (6.500 à 7.500 adhérents), aux modalités de recrutement différentes, n'est pas comparable.
Restent le "ressenti de terrain" et "la jeunesse de notre auditoire" invoqués par Marine Le Pen. Ou le succès d'audience dont se prévaut Julien Rochedy, directeur national du FNJ. Sur Facebook, le FNJ distance largement le MJS et les Jeunes UMP. Mais il est surclassé par ses "rivaux" sur Twitter.
Les jeunes, "un groupe extrêmement hétérogène"
"Ils essaient de se dire premier parti chez tout le monde, c'est une stratégie ancienne, de bonne guerre pour un challenger", explique Joël Gombin, doctorant spécialiste du vote FN, interrogé par l'AFP.
S'il n'est pas premier parti chez les jeunes, le FN réalise néanmoins des scores plutôt bons dans ces catégories d'âge par rapport à ses résultats globaux.
"Ils n'ont pas tort de dire qu'ils ont une audience relativement large dans une partie de la jeunesse", ajoute M. Gombin.
Et pour les municipales, le FN met justement en avant ses jeunes pousses, tels Etienne Bousquet-Cassagne, 24 ans, candidat à Villeneuve-sur-Lot, ou Pierre Ducarne, tête de liste de 23 ans à Nancy, etc. Le parti, dont la situation sur ce point est facilitée par l'absence de sortants, revendique près de 14% de candidats de moins de 30 ans, ce qui pourrait constituer un record.
Selon Joël Gombin, l'une des clés expliquant la moindre réticence des jeunes par rapport aux plus âgés à un vote FN, est, d'après lui, "la distance temporelle qui s'accroît face aux expériences historiques marquantes de la mémoire de l'extrême droite : la Collaboration et la Guerre d'Algérie".
Mais pour ce chercheur, il faut faire un distingo au sein de la jeunesse, "un groupe extrêmement hétérogène" : "Je suis tout à fait prêt à croire que le FN est aujourd'hui le premier parti chez les jeunes déscolarisés qui votent".
Cette jeunesse-là "se retrouve sur le marché du travail dans une situation extrêmement défavorable et connaît une forte expérience de la précarité", explique-t-il.
Mais le FN premier parti de la jeunesse, "ce n'est absolument pas le cas dans la jeunesse étudiante qui a poursuivi des études supérieures", corrige M. Gombin.
Une carence à laquelle le FN voudrait remédier en lançant, peut-être fin janvier, un nouveau collectif, dédié à ces étudiant.





Edouard Martin tête de liste PS pour les européennes



le syndicaliste Edouard Martin tête de liste PS © Maxppp - Pierre Heckler

L'emblématique syndicaliste CFDT d'ArcelorMittal à Florange, Edouard Martin, conduira la liste PS dans la circonscription du Grand Est pour les élections européennes de 2014. Un choix qui suscite déjà de nombreuses réactions critiques sur les réseaux sociaux.

Il ne considère pas qu'il "s'engage en politique", mais a "simplement envie de continuer le combat", explique le leader syndical CFDT Edouard Martin. Il s'est rendu célèbre médiatiquement dans sa lutte pour le maintien de l'activité d'ArcelorMittal à Florange, en Moselle. Ainsi le 6 décembre 2012, il s'en était pris viollement à François Hollande, en lui promettant d'être "votre malheur".



Mais ce combat et sa déception affichée à l'égard du gouvernement et du président de la République ne vont pas l'empêcher de conduire  la liste socialiste aux élections européennes de 2014 dans la circonscription du Grand Est.

"J'ai simplement envie de continuer le combat que nous menons depuis maintenant plusieurs années, notamment sur le maintien de l'industrie en France et en Europe. J'ai envie de le poursuivre à un autre niveau, au niveau européen, car c'est là que se prennent toutes les décisions qui nous impactent", ajoute-t-il.


"Je ne renie rien et je n'enlève rien à ce que nous avons dit et fait" 

Alors qu'il avait pu être très critique envers le pouvoir socialiste qu'il accusait d'avoir abandonné Florange, le syndicaliste récuse avoir changé de camp"Je ne renie rien et je n'enlève rien à ce que nous avons dit et fait", a-t-il souligné, appelant les ouvriers de Florange à se "tourner vers l'avenir", après la fermeture des hauts fourneaux en avril dernier, et l'annonce de la création d'un centre de recherche.

Il va maintenant devoir assumer les choix de l'exécutif, selon Nadine Morano, probable tête de liste UMP

Un paradoxe qui n'a pas échappé à Nadine Morano, probable tête de liste UMP dans le Grand Est : il va devoir désormais endosser les choix de l'exécutif, a-t-elle indiqué. Il va notamment devoir assumer "les heures supplémentaires qui ont été défiscalisées, supprimées aux ouvriers, il faudra qu'il explique que rien n'a été fait pour Florange, qu'il défende l'abaissement du plafond  du quotient familial...", a-t-elle énuméré.



Cette nomination est un coup dur pour celle qui était initialement pressentie pour diriger cette liste dans le Grand Est, Catherine Tratmann, actuellement chef de la délégation socialiste au Parlement européen. C'est aussi, pour certains, une "trahison" critiquée sur les réseaux sociaux.





 





Marion Maréchal-Le Pen attaque l'aide à «L'Humanité»

AFP

La députée FN s'est élevée mardi soir contre l'abandon par l'Etat d'une créance de 4 millions d'euros envers le journal. Le ministre du Budget a répondu en défendant le pluralisme de la presse.

Marion Maréchal-Le Pen, le 30 octobre à Sorgues, dans le Vaucluse.Marion Maréchal-Le Pen (FN) a livré mardi une charge contre l’abandon d’une créance de l’Etat pour renflouer «le moribond journal L’Humanité», face à laquelle le ministre délégué au Budget Bernard Cazeneuve a défendu la liberté de la presse comme cruciale pour la République.
«Le gouvernement de la République socialiste s’est surpassé en faisant adopter en douce un amendement prélevant 4 millions d’euros d’argent des contribuables pour renflouer une nouvelle fois le moribond journal L’Humanité. Cette mesure est scandaleuse, clientéliste et économiquement stupide», a lancé la députée du Vaucluse à la tribune avant la nouvelle lecture du projet de budget rectificatif 2013.
Le gouvernement a renoncé à une créance de quatre millions d’euros sur le quotidien L’Humanité, en grosses difficultés financières, via un amendement au projet de budget rectificatif voté par les députés en première lecture le 6 décembre.
Outre «un titre intimement lié au Parti communiste qui a successivement soutenu Staline, Mao, Pol Pot, la répression des dictatures communistes de l’Est pendant 45 ans, les attentats du FLN», la députée du parti d’extrême droite a dénoncé un journal «structurellement déficitaire qui ne vit que d’abondantes subventions publiques et demeure la publication la plus aidée de France en dehors même de cet abandon de créance».
Alors que la benjamine de l’Assemblée n’était plus dans l’hémicycle, le ministre a épinglé cette «indignation à la tribune de l’Assemblée pendant cinq minutes pendant un débat budgétaire qui a duré des semaines», jugeant qu’elle aurait dû attendre sa réponse «sinon c’est que l’accusation est feinte».

«Le peuple a déjà fait son choix»

Sur le fond, Cazeneuve a défendu le bien-fondé de la mesure : «La République est une chose très fragile» et «il faut toujours être très précautionneux avec les éléments qui font la force de la République», parmi lesquels «la liberté de la presse». Le ministre a démenti «un soutien à tel titre plutôt qu’à tel autre sous prétexte que tel titre penserait bien et tel autre mal» et noté n’avoir «pas senti un enthousiasme particulier pour la politique budgétaire» gouvernementale dans L’Humanité. Il a assuré que «le soutien à la presse concerne tous les titres parce que, dans la République, le pluralisme de la presse (...) est consubstantiel à la démocratie»«Qu’on s’indigne qu’il puisse en être ainsi est de nature à m’inquiéter grandement», a-t-il ajouté.
Dans la nuit, au moment de l’examen de l’article controversé, l’UMP et l’UDI ont vainement tenté de faire supprimer l’abandon de créance. Après avoir dénoncé une décision d'«opportunité politique», Jean-Charles Taugourdeau a affirmé que «la liberté de la presse n’exonère pas le devoir du directeur de ce journal de bien le gérer et s’il n’a plus de lecteurs, c’est que le peuple a déjà fait son choix».
Et d’inviter tous les entrepreneurs de France en difficulté à «invoquer la jurisprudence de L’Humanité». «S’il n’y a aucun espoir de redressement de ce journal, c’est du soutien abusif et l’Etat pourra être appelé en comblement du passif», s’est alarmé notamment Charles de Courson.
Récusant «un acte quelconque de proximité idéologique», le ministre a aussi rappelé la volonté gouvernementale de mieux cibler les aides à la presse. «Dans une affaire similaire», le Conseil constitutionnel a considéré qu’il n’y avait pas rupture d’égalité et a posé le pluralisme des quotidiens nationaux comme un objectif constitutionnel, a affirmé le rapporteur général du Budget Christian Eckert (PS).
Le ministère de la Culture a publié jeudi sur son site internet le montant total des aides attribuées en 2012 à quelque 200 titres de presse : avec plus de 18 millions d’euros chacun, Le Monde et Le Figaro arrivent en tête. L’Humanité se classe en onzième position avec plus de 6 millions d’euros. Libération est en sixième place avec un peu plus de 10 millions d'euros.




 

Le gouvernement vise 5 à 7 milliards d'économies par an à l'horizon 2017

Le Monde.fr avec AFP
 
Jean-Marc Ayrault à Matignon en novembre 2013.
Le gouvernement vise 5 à 7 milliards d'économies par an à l'horizon 2017, a annoncé Matignon. Réuni quasiment au complet pour un quatrième comité interministériel de modernisation de l'action publique (Cimap), il doit discuter, mercredi 18 décembre, du résultat d'une douzaine d'évaluations déjà lancées, et en lancer une douzaine d'autres.
Concrètement, les nouvelles évaluations pourraient permettre de faire « 3 à 4 milliards d'euros » d'économies chaque année à partir de 2017, avec une montée en charge sur trois ans. Au moins quatre d'entre elles concernent la sphère publique.
 
SANTÉ, AIDE AUX ENTREPRISES, GESTION PUBLIQUE
Dans le domaine de la santé, il s'agit de voir si la chirurgie ambulatoire pourrait être étendue, et de faire encore des progrès sur les médicaments génériques. Dans celui des collectivités locales, il sera question du traitement des déchets et d'une mutualisation des fonctions dans les intercommunalités.
Une deuxième évaluation des aides aux entreprises, qui a déjà permis de faire des économies dans le budget 2014, va également être demandée afin de faire le tri dans le maquis des dispositifs existants.
Autres pistes, du côté de la gestion publique : une modernisation de l'achat public mais aussi du système d'information de l'Etat, afin notamment d'éviter les doublons et de limiter le nombre de « data centers ».





Angela Merkel demande de nouveaux traités pour plus d'Europe
 

Angela Merkel au Bundestag le 18 décembre 2013

Angela Merkel au Bundestag le 18 décembre 2013Fraîchement réélue chancelière, Angela Merkel a plaidé mercredi devant le nouveau parlement allemand pour une évolution des traités européens, à quelques heures d'une visite en France où le sujet fait figure de chiffon rouge.
A la tête, depuis mardi, d'un nouveau gouvernement de "grande coalition", associant conservateurs (CDU/CSU) et sociaux-démocrates (SPD), Mme Merkel a souhaité que "l'Allemagne continue à jouer un rôle responsable et soit un moteur de l'intégration européenne", lors d'un discours dans la continuité de ses allocutions précédentes.
Pour faire progresser l'Europe, "nous faisons partie de ceux qui disent que si les bases juridiques ne suffisent pas, il faut faire évoluer les traités", a-t-elle affirmé, refusant que l'Allemagne endosse le rôle du pays "qui se met en travers de certaines évolutions".
"Qui veut plus d'Europe doit être prêt à modifier la législation de certaines compétences", a-t-elle encore dit.
Avec cette position, déjà exprimée par le passé, Mme Merkel prend le contre-pied de Paris, où elle devait être reçue dans la soirée par le président français François Hollande, pour le premier déplacement à l'étranger de son troisième mandat.
La France fait partie des pays hostiles à une modification des traités fixant l'architecture institutionnelle de l'Union européenne. Elle plaide pour des avancées concrètes en Europe sur des questions précises, dans le cadre des traités existants, repoussant à plus tard un éventuel bond en avant institutionnel.
M. Hollande a dit à plusieurs reprises qu'il ne voulait pas renégocier les traités européens. L'union bancaire en gestation doit par exemple selon lui se faire sans toucher aux textes. Beaucoup de capitales partagent son scepticisme. Certaines devraient demander leur avis aux citoyens, par exemple par référendum, une démarche périlleuse en ces temps de désaffection à l'égard du projet européen.
Côté français la "grande coalition" allemande a suscité des espoirs d'infléchissement de la politique européenne vers plus de croissance et de solidarité avec les pays en crise.
Le chef de la diplomatie française avait parlé dimanche d'une "tonalité plus tournée vers l'emploi", d'avancées "sur le plan social", et de "bâtir un projet commun à proposer à l'ensemble des pays d'Europe".
Portion congrue pour le volet social
Mais le volet social était le parent pauvre du discours de la chancelière mercredi. Elle a certes réaffirmé l'urgence de lutter contre le chômage des jeunes, et de construire une Europe "socialement juste".
Mais pour elle, sortir de la crise passe d'abord par "remédier aux causes qui nous ont menés à cette situation", à savoir l'indiscipline financière, la faible compétitivité de certains, le non-respect des règles européennes.
En fait de nouveau projet, Mme Merkel veut continuer à appliquer les recettes mises en oeuvre ces dernières années. "Le principe +solidarité en échange de réformes+ s'est avéré le bon", a-t-elle dit devant les députés, parlant de "premiers progrès" sur le plan économique dans les pays en difficulté de la zone euro, même si "la crise n'est pas encore surmontée".
Reprenant une autre idée qui lui est chère, la chancelière a plaidé pour des engagements contraignants des gouvernements européens auprès de la Commission européenne sur la mise en oeuvre de réformes, suggérant même de possibles aides financières aux bons élèves.
"Nous pouvons nous imaginer que, pour les pays qui ont besoin de moyens financiers supplémentaires (...), on trouve de nouveaux chemins", a-t-elle dit. "Nous allons continuer de discuter de tout cela en 2014", a-t-elle ajouté.
Dès jeudi, la chancelière pourra aussi échanger ses vues avec les autres chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne, qui se réunissent pour leur dernier sommet de l'année à Bruxelles.
D'ici là, les ministres des Finances européens, réunis ce mercredi, veulent enfin boucler le dossier de l'union bancaire.






ECONOMIE

Cette nuit en Asie : Samsung débauche


Le géant sud-coréen vient tout juste de débaucher Tim Gudgel, qui était l'un des responsables clefs du design des « Apple Store ».


 

Samsung débauche l'un des gurus du design d'Apple

L’Apple Store de Paris Opéra. - AFPS'il perd devant les tribunaux, Samsung, le géant sud-coréen de l'électronique, compte bien conforter sa victoire dans les ventes contre son concurrent californien. Et pour assoir sa supériorité, il envisagerait désormais de développer, sur certains marchés étrangers jugés cruciaux, un nouveau réseau de magasins, afin de créer, pour les consommateurs, une expérience commerciale comparable à celle établie par le groupe californien. Le groupe n'a, pour l'instant, officiellement fait état d'aucun bouleversement de sa stratégie de distribution mais il vient tout juste de débaucher Tim Gudgel, qui était, jusqu'au mois dernier, l'un des responsables clefs du design des très élégants “Apple Store” que le groupe américain a inauguré dans plusieurs grandes villes de la planète. Officiellement, Tim Gudgel a depuis quelques jours le titre de vice-président et de directeur général des opérations de vente au détail de Samsung Electronics. Avant de rejoindre Apple dans les années 2000, il travaillait au sein du cabinet d'architectes Gehry Partners, fondé par Frank Gehry.

Le luxe accuse le coup en Chine

D’après un rapport du cabinet de conseil Bain & Co, relevé ce matin par le « South China Morning Post », le marché du luxe a très nettement subi, cette année, la campagne lancée par les autorités chinoises pour lutter contre les comportements extravagants et la corruption. Obligés d’opter pour des attitudes plus sobres, les fonctionnaires chinois ont notamment acheté moins de produits pour hommes. Les ventes de montres, par exemple, auraient chuté de 11% en 2013. Au total, le luxe n’aura connu qu’une croissance de 2% en 2013 en Chine, pour atteindre un chiffre d’affaires de 116 milliards de yuans (environ 14 milliards d’euros) tandis que les ventes de détail, elles, augmentaient de 13% sur la période allant de janvier à novembre. Les ouvertures de nouveaux magasins de marques de luxe se sont établies à 100 à la fin novembre, contre 160 sur l’année 2012. Les produits pour la clientèle féminine ont beaucoup moins souffert en revanche. Du coup, la plupart des marques du secteur essayent de se réorienter vers ce marché moins dépendant des aléas politiques. Malgré tout, les Chinois restent les premiers consommateurs de luxe au monde, en particulier en-dehors de leurs propres frontières. Près des deux tiers de leurs achats seraient effectués en dehors du continent. D’après Bain & Co, la consommation des Chinois représente 29% du marché mondial, et atteindrait 350 milliards de yuans cette année (un peu plus de 40 milliards d’euros).

Le déficit commercial japonais s'envole de 35%

Jamais le Japon, longtemps connu pour l'indécence de ses excédents portés par ses géants de l'automobile et de l'électronique, n'avait vu connu un tel déficit commercial au mois de novembre. Le mois dernier, le pays a vu le différentiel entre ses exportations et ses importations bondir, en glissement annuel, de 35,1% pour atteindre 1.292,9 milliards de yens (9,2 milliards d'euros). L'archipel enregistre ainsi son 17ème mois consécutif de déficit commercial et semble condamné à devoir s'adapter à cette nouvelle donne. Ses exportations n'ont pour l'instant que très peu bénéficié de la baisse de 25% du yen face aux autres grandes devises mondiales. En valeur, les entreprises ont vu leurs envois à l'étranger progresser de 18,4%, ce qui enchante les traders – le Nikkei est en hausse de 1,6% juste avant la clôture – mais ne rassure pas les économistes qui notent que ce progrès, calculé en volume, n'est en fait que de 6,1%. La demande chez les grands partenaires du pays reste contenue. Dans le même temps, les importations, payées dans un yen plus faible, coûtent toujours plus cher à la nation et à ses groupes. Les factures de pétrole et de gaz naturel, dont l'archipel ne dispose pas sur son territoire, sont particulièrement lourdes. Et, au total, les importations se sont en volées de 21,1%, en novembre, à 7.193 milliards de yens (51 milliards d'euros).

Terres rares : la mainmise de la Chine s’estompe

Un rapport du Congrès américain remis, en octobre, au Pentagone mais révélé aujourd’hui, revient sur l’affaire des « terres rares », ces 17 éléments utilisés par de nombreuses industries de technologie et de défense, et dont la Chine avait subitement orchestré, en 2011, une envolée des cours mondiaux. En diminuant massivement ses quotas d’exportation de ces substances, la Chine avait démontré sa position monopolistique sur ce marché, le monde entier découvrant qu’elle assurait à elle seule près de 95% de la production mondiale. Mais comme le note le rapport du Congrès américain, les forces de marché ont apporté naturellement une réponse à ce défi. Non seulement des alternatives à l’utilisation des terres rares ont été développées par les industriels, mais surtout de nombreux sites d’extraction ont été ouverts, ou rouverts, un peu partout sur la planète. Plus de 400 projets d’extraction seraient actuellement en préparation dans le monde. Du coup, le prix moyen de la plupart des terres rares a diminué de 60% par rapport à son pic de 2011. Malgré tout, certaines substances bien précises restent largement aux mains de la Chine et du Japon. Si de nombreux pays ont accusé la Chine de vouloir prendre en otage une partie de l’industrie mondiale, celle-ci a toujours rétorqué qu’elle ne voulait pas payer le prix fort pour une activité d’extraction hautement polluante. De fait, l’une des raisons pour lesquelles le monde entier avait peu à peu délaissé les mines de terres rares était leur caractère néfaste pour l’environnement.





Les Vingt-Huit s'acheminent vers une relance modeste de l'Europe de la défense


 

Les Européens adopteront une feuille de route précise pour renforcer leur coopération.
Loin d'une armée européenne, les Vingt-Huit vont se concentrer sur des projets ciblés.


Au Mali et en Centrafrique, les pays de l\'Union européenne, qui se sentent moins concernés, laissent la France s\'engager seule. - Photo Fred Dufour/AFP
 

Réunis à Bruxelles demain et vendredi, les dirigeants européens doivent donner une nouvelle impulsion à l'Europe de la défense, sujet qui n'a pas été abordé depuis 2008. Et pour cause ! Léthargique, l'Europe de la défense est victime à la fois de l'absence de vision stratégique commune, du tabou qui entoure le mot « puissance » à Bruxelles et de la chute des budgets militaires dans quasiment tous les pays de l'Union. Loin des rêves d'une armée européenne, le Conseil européen devrait se contenter d'une politique des petits pas, qui décevra les partisans d'une défense commune. Auditionné par la commission de la Défense de l'Assemblée nationale, Jean-Yves Le Drian, le ministre français de la Défense, a clairement revendiqué une démarche pragmatique privilégiant des projets à quelques-uns. Plus optimiste, Claude-France Arnould, la directrice générale de l'Agence européenne de défense, espère enfin de l'action : « Jusqu'à présent on a beaucoup parlé. Aujourd'hui, il est question de faire », déclare-t-elle aux « Echos ».
La plus notable des avancées se traduit par une feuille de route, avec des échéances précises, qui impose que le sujet revienne régulièrement au menu des Sommets européens. « C'est un résultat significatif », plaide Jean-Yves Le Drian. Autre point important, les Etats membres devraient reconnaître la nécessité pour l'Europe d'aider à sécuriser les frontières du Sahel. Ils pourraient aussi, souligne-t-on dans l'entourage du ministre, « pérenniser » une stratégie de sécurité maritime commune, nourrie de l'expérience de l'opération « Atalante » de lutte contre la piraterie dans la Corne de l'Afrique, saluée comme une réussite. Il est d'ailleurs symbolique que, l'une des rares fois où l'Europe a bandé ses muscles collectivement, c'est bien parce que les pirates somaliens s'en sont pris aux intérêts des Vingt-Huit en même temps.

L'importance d'une solidarité financière

A l'inverse, la France agit seule ou quasiment seule sur le front au Mali ou en Centrafrique, ses partenaires ayant du mal à se sentir concernés. Avec ses groupements tactiques, l'Europe a pourtant des possibilités d'engagement (lire ci-contre). François Hollande demandera demain l'élargissement du mécanisme « Athena » de financement des opérations extérieures de l'Union, jugé très insuffisant à Paris. Ce soir, le chef de l'Etat s'emploiera à convaincre Angela Merkel et son nouveau ministre des Affaires étrangères, le social-démocrate Franck-Walter Steinmeier, de l'importance d'une solidarité financière européenne quand une opération européenne est engagée.
Sur le plan opérationnel, le modèle à reproduire est celui de le Commandement du transport aérien européen du (EATC) qui mutualise l'emploi des avions militaires pour la logistique des armées du Benelux, de France et d'Allemagne, ce qui permet d'afficher le même niveau de transport des troupes et du matériel, mais avec 30 % de vols en moins. L'Espagne et l'Italie veulent rejoindre l'EATC et même le Royaume-Uni se montre intéressé, sans l'afficher trop ouvertement dans le contexte actuel d'euroscepticisme qui baigne l'île. Néanmoins, la mise en commun des avions de transport aérien décuple les possibilités d'action et permet de fortes économies. « Je crois beaucoup aux petits pas en matière de capacités opérationnelles. Cela permet de créer de la confiance progressivement », explique Claude-France Arnould.
Du point de vue industriel enfin, le conseil rappellera qu'il s'agit d'un secteur clef et appellera à une unification rapide des certifications afin d'augmenter l'interopérabilité des armements. Mais le projet n'est pas à la hauteur des ambitions de Paris, qui se heurte toujours à l'opposition de ses partenaires les plus libéraux sur la possibilité de réserver les marchés militaires européens aux industriels du Vieux Continent. « Le débat ne fait que naître », assure Jean-Yves Le Drian. La France s'est également vu pour l'instant opposer un « nein » de Berlin sur un mécanisme d'exonération de la TVA pour l'acquisition de matériel en coopération.





Exil fiscal : Bercy donne des premiers chiffres


 

Un rapport a été transmis hier au Parlement. S'appuyant sur des données de 2011, il montre une relative stabilité du phénomène.


Exil fiscal : Bercy donne des premiers chiffres

 
L'ampleur de l'exil fiscal fait l'objet de spéculations d'autant plus intenses qu'aucune donnée ne permet de mesurer finement le phénomène. Bercy vient de répondre partiellement à la question, en transmettant au président UMP de la commission des Finances Gilles Carrez un rapport sur le sujet. « L'étude de ce rapport, et notamment des données fiscales et non fiscales qui ont fait l'objet d'une attention méticuleuse, ne permet absolument pas d'accréditer la thèse d'un exil fiscal massif », a conclu le ministre du Budget, Bernard Cazeneuve, hier à l'Assemblée.
S'appuyant sur les trois principales sources d'information fiscale disponibles (impôt sur la fortune, « exit tax » et impôt sur le revenu) pour l'année 2011 - la seule disponible intégralement -, le rapport montre que le phénomène de l'exil ne s'est pas amplifié à ce stade des connaissances. Les départs d'assujettis à l'ISF ont diminué en 2011, après avoir fortement augmenté de 2002 à 2006. Le nombre de départs recensés en 2011 a ainsi été inférieur à 500 (à 486, notamment du fait du relèvement du seuil de l'ISF), pour 109 retours, soit un solde net de 377 départs. Avec un âge moyen de 55 ans, les candidats au départ sont plus jeunes d'une dizaine d'années que les assujettis à l'ISF et disposent d'un patrimoine plus élevé et plus financier.
Les données sur l'« exit tax », impôt qui frappe depuis 2011 les plus-values latentes des contribuables sur le départ, sont encore difficile à interpréter. Quelques 162 foyers ont déclaré des plus-values soumises à l'« exit tax » au titre de 2011. Au total, 278 déclarations ont été déposées entre mars 2011 et avril 2013, pour un montant moyen de plus-values de 10 million d'euros. Mais les déclarations concernant 2012 et 2013 sont encore partielles.
Les données relatives à l'impôt sur le revenu, qui portent sur une population beaucoup plus large, témoignent aussi d'une stabilité des départs. Environ 30.000 foyers déclarent partir à l'étranger chaque année. Les revenus de ces ménages ne sont pas forcément très élevés : environ 2.000 d'entre eux déclaraient des revenus de plus de 100.000 euros et 250 de plus de 300.000 euros en 2011. Leurs caractéristiques sociologiques varient assez peu dans le temps. Pour les statistiques de 2012 et surtout de 2013, il faudra encore patienter.





Goodyear Amiens-Nord, STX, Edouard Martin, Edward Snowden... la revue de presse de l'industrie

Par            
Dans l'actualité sociale, ce 18 décembre : le rapport de la commission parlementaire sur la fermeture du site Goodyear d'Amiens-Nord et un débrayage aux chantiers navals STX. L'entrée en politique d'Edouard Martin est également très commentée dans vos journaux.
 
Goodyear Amiens-nord : la commission d'enquête rend ses conclusions

 
C'est aujourd'hui que la commission d'enquête parlementaire sur la fermeture du site Goodyear d'Amiens-Nord rend ses conclusions. "Elle a analysé tous les aspects du conflit entre la direction de l'usine de pneumatiques et les salariés avec souvent des préconisations (18 au total) pour qu'une telle situation ne se reproduise pas", écrit Le Courrier Picard. Stratégie du groupe, rythme de travail, finances, dialogue social, investissements... les membres de la commission d'enquête ont passé différents sujets en revue. Mais ils n'ont pas été autorisés à visiter le site et n'ont pas accédé à certains documents clés, comme le rapport que la direction du Travail a réalisé sur les risques psychosociaux liés aux conditions de travail dans l'usine d'Amiens-Nord.

Chantiers STX de Saint-Nazaire : une commande suspensue à la signature d'un accord compétitivité
Les syndicats CGT et FO appellent au débrayage, ce 18 décembre, dans le conflit qui les oppose à la direction de STX, ex Chantiers de l'Atlantique de Saint-Nazaire, indique Le Parisien. Les deux syndicats s'opposent à un nouvel accord de compétitivité négocié par la direction dans le cadre d'une commande de deux paquebots prototypes pour l'armateur italien MSC.  Celui-ci conditionne sa signature à l'adoption d'un nouveau pacte prévoyant d'augmenter temporairement de 20 minutes le temps de travail quotidien, sans rémunération supplémentaire. La CGT et FO refusent. Les chantiers navals STX n'ont pas enregistré de commande depuis 2012.

La conversion d'Edouard Martin

 
Edouard Martin fait la une du Républicain Lorrain ce 18 décembre. Le syndicaliste d'Arcellor Mittal Florange se lance en politique : il sera tête de liste PS aux élections européennes dans la région Grand-Est. Il l'a confirmé le 17 décembre au journal de 20 heures de France 2. "Je ne renie rien et je n'enlève rien à ce que nous avons dit et fait", a-t-il déclaré.


Cette décision provoque de multiples réactions très contrastées : le premier secrétaire du PS Harlem Désir a fait part de sa fierté, tandis que pour Florian Philippot du FN, Edouard Martin est" l'incarnation de la trahison". Sur BFM TV, Walter Broccoli, délégué syndical de Force ouvrière FO à l'usine ArcelorMittal, n'a pas maché ses mots. "Edouard Martin s'est bien servi de nous pour son ambition personnelle (...) Je lui souhaite bonne chance, et surtout qu'il nous laisse tranquille à Florange", a-t-il commenté.

Lettre ouverte d'Edward Snowden au Brésil
Edward Snowden, l'homme qui a révélé les pratiques troubles du renseignement américain, refait parler de lui. Dans une lettre ouverte publiée par le quotidien brésilien Folha de Sao-Paulo, l'homme, toujours réfugié en Russie, se dit "prêt à aider des sénateurs brésiliens"  qui lui ont demandé assistance dans "leurs enquêtes sur les soupçons de crimes contre des citoyens brésiliens". 01net publie la missive traduite en français. En filigranne, Snowden y demande l'asile politique au Brésil.





La Chine se dit favorable à des négociations sur le vin européen 


        La Chine discuterait volontiers avec l'Union européenne à propos de son enquête sur les conditions d'exportation des vins européens, a fait savoir le 18 décembre le ministère du Commerce.    
PÉKIN VEUT NÉGOCIER SUR LE DOSSIER DES VINS EUROPÉENS Vers une sortie de crise pour le vin européen en Chine ? Une enquête chinoise a été ouverte en juillet. Pékin veut déterminer si l'Europe subventionne ses exportations de vin vers la Chine, créant de ce fait une distorsion de concurrence. L'initiative a été interprétée comme une mesure de représailles à la décision qu'avait prise l'UE d'imposer des droits de douane punitifs sur les panneaux solaires fabriqués en Chine.
"pas une riposte à l'affaire des panneaux solaires"
Lors d'une conférence de presse, le porte-parole du ministère du Commerce a nié cette interprétation. "La Chine n'a jamais lié cette affaire à d'autres affaires de différends commerciaux visant la Chine. Nous nous opposons également aux tentatives d'interpréter l'affaire des vins de l'UE comme une riposte à l'affaire des panneaux solaires", a déclaré Shen Danyang. En fait, a-t-il dit, le ministère du Commerce n'a fait que répondre à des demandes de sociétés chinoises qui voulaient l'ouverture d'une enquête sur le vin européen. L'enquête, a-t-il dit, suit son cours normal.
"La Chine est favorable à des discussions et négociations entre les deux parties pour trouver une solution pour résoudre le différend et nous aimerions fournir le cadre et les moyens (pour ces discussions)", a déclaré le porte-parole. "Pour ce que j'en sais, les industriels chinois et de l'UE ont entamé de premiers contacts et nous espérons que les deux côtés parviendront à un résultat positif par le biais de la négociation."
réunion en février
La Chine est le premier importateur mondial de vin de Bordeaux. Sa consommation a augmenté de 110% en 2011, selon les derniers chiffres connus. Les exportations de vin de l'UE vers la Chine, hors Hong Kong, qui n'est pas couverte par l'enquête, précisent les autorités européennes, se sont élevées à 257 millions de litres en 2012 dont la moitié environ en provenance de France - pour une valeur totale proche du milliard de dollars (730 millions d'euros environ)
Les sociétés européennes du secteur viticole basées en Chine ont tenu une première réunion en novembre pour dire à Pékin que les exportations de l'UE étaient conformes aux règles du commerce mondial et qu'il n'y avait pas de dumping. Une nouvelle réunion est prévue en février.





Technip signe un contrat de plus de 400 millions de dollars au Koweït

TECHNIP DÉCROCHE UN CONTRAT DE PLUS DE 400 MILLIONS DE DOLLARS AU KOWEÏTTechnip signe un gros contrat au Koweït. Le groupe français va fournir des services de conseil et d'ingénierie à la compagnie Kuwaït Oil. Le marché est estimé à 400 millions de dollars (290 millions d'euros). Le groupe parapétrolier français a précisé dans un communiqué que le contrat concernait la construction d'infrastructures de pétrole et de gaz ainsi que l'extension d'installations existantes au Koweït. Il fournira des services au cours des cinq prochaines années, avec une option pour une année supplémentaire.
prévisions décevantes pour 2014
L'annonce intervient alors que Technip a dévoilé des prévisions décevantes. Le groupe d'ingénierie pétrolière anticipe sur une croissance de son activité pour les deux prochaines années, mais la rentabilité de sa division "subsea" devrait continuer à décroître en 2014. Le titre Technip chutait de plus de 7% ce mercredi matin à la Bourse de Paris.





Mini-krach du bitcoin après de nouvelles restrictions en Chine

AFP
Le cours du bitcoin en yuans sur BTC China a explosé cette année, passant de 82,29 yuans au 1er janvier à un sommet de 7.588,88 yuans le 30 novembre.

La monnaie virtuelle bitcoin a plongé de près de 50% mercredi, un mini-krach provoqué par des mesures restrictives supplémentaires en Chine où la principale plateforme d’échanges refuse désormais de nouveaux dépôts de ses usagers.
Sur BTC China, la première plateforme mondiale de transactions de la monnaie électronique, le cours du bitcoin est descendu mercredi jusqu’à 2.100 yuans (340 dollars) -- soit une dégringolade de 46% par rapport à son plus haut niveau des 24 dernières heures.
Un avertissement posté mercredi sur le site internet de BTC China indiquait que «suite à de nouveaux règlements gouvernementaux, (la plateforme) va suspendre les dépôts en CNY (yuans)» que les usagers peuvent faire sur leur portefeuille électronique.
La réaction des spéculateurs chinois n’a pas tardé, faisant dégringoler le cours de la monnaie virtuelle en l’espace de quelques heures. La Chine est le premier marché mondial pour le bitcoin.
Cette «e-monnaie», inventée en 2009 et émise à partir de codes informatiques complexes, peut être stockée dans des portefeuilles électroniques et échangée de gré à gré via des plateformes sur internet contre des devises réelles, sans passer par le système bancaire.
Or, dès lundi, des informations de presse avaient exacerbé la nervosité des usagers chinois.
Le journal financier Diyi Caijing Ribao avait ainsi rapporté que les autorités chinoises avaient interdit les opérations de compensation impliquant des bitcoins aux plateformes de paiements en ligne, tel le très populaire Alipay --service du géant chinois du commerce électronique Alibaba.
Selon le média, qui se référait à une source non identifiée, cette interdiction avait été décrétée lors d’une réunion à huis clos de la banque centrale.
La mesure prise mercredi par BTC China, très vraisemblablement sur ordre des autorités monétaires, représente une restriction encore plus draconienne, estiment des experts.
«Si les moyens de déposer des yuans sur les plateformes (d’achat et de vente de bitcoins) disparaissent totalement, tous les échanges en Chine seront invalidés», a indiqué à l’AFP James Gong, spécialiste des devises numériques et membre de la Bitcoin Foundation, basée aux Etats-Unis.
«Pour obtenir ou céder des bitcoins, les Chinois seront forcés de le faire de façon clandestine, ou alors de passer par les marchés à l’étranger», et cette injonction de la banque centrale est donc, «sous une forme détournée», une interdiction des échanges de bitcoins dans le pays.
Fièvre spéculatrice
Début décembre, un avertissement de la banque centrale chinoise interdisant aux établissements financiers toute transaction en bitcoins avait déjà fait dévisser la monnaie virtuelle, faisant se volatiliser en une heure l’équivalent de 5 milliards de dollars à l’échelle mondiale.
Le cours du bitcoin avait ensuite tenté de se reprendre, certains investisseurs chinois y voyant une opportunité d’achat à moindre frais et d’éventuels bénéfices.
Signe de la fièvre spéculatrice dans le pays, le cours du bitcoin en yuans sur BTC China a explosé cette année, passant de 82,29 yuans (9,80 euros) au 1er janvier à un sommet de 7.588,88 yuans le 30 novembre (904 euros)... sa valeur étant multipliée par 92 en onze mois.
«La mesure prise par la banque centrale vise à apaiser la fièvre des échanges sur le bitcoin et à rationaliser ce marché», a estimé Ding Zhaoyong, professeur de finances à l’université de Jilin (nord-est), interrogé par l’AFP.
Par ailleurs, BTC China tout comme son principal concurrent chinois OKCoin ont tous deux annoncé qu’ils avaient recommencé à imposer des frais de transactions à leurs usagers, disant vouloir ainsi freiner la spéculation et lutter contre les manipulations de cours.
Ce n’est pas la première fois que l'«e-monnaie» survit à un éclatement de ce que des experts qualifient de bulle spéculative: en avril, le cours du bitcoin s’était effondré de 80% en deux jours, avant de rebondir et de reprendre son envol à un rythme décuplé.




 
JUSTICE ?
Viol et meurtre d'Océane: perpétuité incompressible pour Blondiau
 
 

De Rémy ZAKA (AFP)



 
Nîmes — Nicolas Blondiau, 27 ans, a été condamné mardi par la cour d'assises du Gard à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible, la plus lourde peine du code pénal, pour le viol et le meurtre de la petite Océane, 8 ans, en novembre 2011 à Bellegarde.
Cette peine de réclusion criminelle à perpétuité incompressible a été introduite par une loi de 1994 et a déjà été prononcée trois fois, dont l'une à l'encontre de Michel Fourniret. Elle implique que la situation du condamné ne pourra être réexaminée qu'après 30 ans d'incarcération par un juge d'application des peines et un collège d'experts, a indiqué l'avocat général.
Cette condamnation, conforme aux réquisitions, a été accueillie par un tonnerre d'applaudissements dans la salle. De son côté, la défense a annoncé qu'elle allait interjeter appel.
"Le principal c'est qu'il ne ressorte pas, qu'il ne recommence pas", a réagi Jimmy Laforge, le père de la victime. "Il faudrait que cette loi soit plus souvent appliquée (...) pour éviter que des gens comme lui puissent ressortir et recommencer", a lancé la mère d'Océane, Erika Luna. "Je n'ai trouvé aucune circonstance atténuante dans ce dossier. Je requiers le prix du sang versé, le prix de l'innocence volée et violée d'Océane", avait précédemment requis l'avocat général, Michel Desplan .
Le magistrat avait ainsi estimé que l?accusé "mérite" la plus lourde peine du code pénal, expliquant que la société doit "se protéger pour qu'il n'y ait pas d'autres Océane", évoquant "un fort risque de récidive". "Il tue Océane pour l'empêcher de parler", avait affirmé M. Desplan, soulignant un comportement qui "confine à l'ignoble".
Pour la défense, Me Laurence Bourgeon affirmait que Nicolas Blondiau avait "besoin d'avoir une sanction en adhésion avec ce qu'il a fait, avec qui il est. Pas une peine d'élimination". L'avocate rappelait ainsi que "la perpétuité réelle" n'avait été prononcée que trois fois. Selon un autre avocat de la défense, Me Jean-Pierre Cabanes, Blondiau n'est pas "la perversion vivante" pour justifier de "la peine des morts-vivants".
Réponses évasives
Comme lundi, l'accusé, cheveux clairs et coupés ras, barbe de trois jours, était arrivé au tribunal engoncé dans une doudoune anthracite, qu'il n'a pas quittée.
Dans une ambiance toujours tendue, face à la présidente, Geneviève Perrin, Blondiau, debout, ne s'est guère livré sur les circonstances de la mort d'Océane. "Oui", "non", au mieux de temps à autre une phrase, ses réponses sont restées laconiques et évasives.
"J'étais mal dans ma tête", s'est-il excusé, avant d'admettre: "J'ai été pris d'une pulsion meurtrière. Je ne sais pas ce qui m'a pris". "C'est quoi une pulsion?", lui a demandé la présidente sans obtenir de réponse avant de déplorer "Vous dites ce qui vous arrange. Vous n'assumez pas. C'est grave".
Si lundi il avait reconnu le viol, mardi il a tenté, lors de l'interrogatoire au fond, de revenir sur ses déclarations. Un revirement de trop pour les parents, qui ont dû être évacués. "Assume, loque que tu es!", a lancé le père.
"Vous n'avez pas daigné apporter la moindre explication aux parents qui tentent depuis de se lever, de marcher, de vivre", a assené l'avocate des parents, Me Béatrice Lobier-Tupin.
"Ils voulaient être là pour avoir le courage d'affronter son regard mais aussi pour savoir", a ajouté Me Lobier-Tupin qui a raconté l'acharnement durant 25 minutes de Blondiau sur sa victime dont on ne saura jamais, a-t-elle dit, "si (elle) est montée de force ou pas dans la voiture".
Le 5 novembre 2011, vers 18h30, Océane était partie chez un ami de la famille récupérer un jeu vidéo, à 150 mètres de son domicile. Le corps de l'enfant sera retrouvé le lendemain, sur un chemin à 3 km du centre de Bellegarde.





Bretagne : les clients rapportent leur verre au bar, l'Urssaf réclame 9 000 €


                                                 
La gérante d'un établissement breton est poursuivie pour travail dissimulé après qu'une cliente a elle-même rapporté un plateau au comptoir.
La gérante d'un établissement breton est poursuivie pour travail dissimulé après qu'une cliente a elle-même rapporté un plateau au comptoir.
| LP/EMILIE LE TROADEC

Une addition très salée : 9 000 € la plateau rapporté au comptoir ! L'Urssaf Bretagne réclame cette somme à la gérante d'un établissement de Locmiquélic (Morbihan), près de Lorient, après qu'une cliente a rapporté elle-même un plateau au comptoir, rapporte «le Télgramme».                                        
Au café-concert Mamm-Kounifl, la gérante et son mari veulent, depuis dix ans, que le client se sente «comme chez lui». Les soirs d'affluence, c'est «service au comptoir». Lors de la seconde tournée, les clients rapportent parfois eux-mêmes leurs verres sur un plateau, ce que la gérante décrit comme s'inscrivant dans la convivialité des lieux. Le 30 juin 2012, une cliente rapporte donc un plateau. Deux agents de l'Urssaf interviennent, l'un plaquant même le mari de la gérante contre une vitre. Ils accusent l'établissement de travail dissimulé, estimant que les clients se comportent comme des serveurs.

Quelques semaines plus tard, l'Urssaf réclame 7 900 € d'amende. En novembre, le couple est placé en garde à vue. Finalement, grâce notamment à de nombreux témoignages de clients, l'affaire est classée sans suite. Mais la procédure au civil demeure et l'Urssaf, pénalités comprises, réclame désormais 9 000 €. Ce sera au tribunal des affaires de sécurité sociale de Vannes de se prononcer sur cette affaire, à une date qui reste à déterminer.





Primes en liquide: fin de la garde à vue de Claude Guéant


Claude Gueant et Michel Gaudin le 5 décembre 2011 à ParisDeux très proches de Nicolas Sarkozy, son ancien ministre de l’Intérieur Claude Guéant et son actuel directeur de cabinet Michel Gaudin, ont été entendus en garde à vue mardi dans l’enquête sur les primes en liquide versées place Beauvau.
Les deux hommes ont été relâchés, en fin d’après-midi pour M. Gaudin, dans la soirée pour M. Guéant. L’enquête se poursuit, a indiqué le parquet de Paris.
C’est la première fois en France que deux anciens responsables de la police de ce niveau sont questionnés dans ce cadre procédural.
Les faits remontent à la période où l’ancien chef de l’Etat était ministre de l’Intérieur. Claude Guéant était alors son directeur de cabinet, avant de le suivre à l’Elysée comme secrétaire général.
Autre homme du premier cercle, le préfet Michel Gaudin était directeur général de la police nationale (DGPN), et donc en charge des fonds d’enquête, dont les policiers cherchent à déterminer s’ils ont été détournés. Il devait ensuite, durant le quinquennat Sarkozy, être nommé au poste très sensible de préfet de police de Paris.
Les deux hommes avaient été convoqués vers 08H00 à l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales à Nanterre.
Au centre des investigations, les quelque 10.000 euros mensuels de primes non déclarées que Claude Guéant aurait perçues entre 2002 et 2004, lorsqu’il dirigeait le cabinet de Nicolas Sarkozy place Beauvau. Mais la période examinée par les enquêteurs pour cette pratique pourrait être plus large.
L’entourage de l’ancien ministre a expliqué qu’une partie de ces sommes était redistribuée à des membres du cabinet ou des policiers. C’est un des points qui doit être éclairci par les enquêteurs qui ont procédé à plusieurs auditions.
Détournement de fonds publics ?
Claude Guéant «a rappelé qu’il s’était borné» à pallier «les insuffisances des dotations budgétaires des fonctionnaires», a commenté à l’issue de la garde à vue de l’ancien ministre son avocat Philippe Bouchez-El Ghozi. «Il n’est accusé de strictement rien» et «s’étonne de la façon dont il est régulièrement mis en cause», a ajouté l’avocat. Selon lui, son client a répondu «très complètement à la justice».
Une enquête préliminaire pour détournement de fonds publics, complicité et recel avait été ouverte mi-juin à la suite de la publication d’un rapport des inspections générales de l’administration (IGA) et de la police nationale (IGPN, la «police des polices»), selon lequel ces primes en liquide, puisées dans les «frais d’enquête et de surveillance» des policiers, avaient été remises à cette époque à M. Guéant.
Ancien préfet de police de Paris entre 2007 et 2012, avant d’être limogé par le ministre de l’Intérieur Manuel Valls, Michel Gaudin a été entendu parce qu’il était chargé de la gestion des fonds d’enquête en tant que DGPN.
M. Guéant, qui fut le plus proche collaborateur de Nicolas Sarkozy à partir de 2002 à l’Intérieur puis à l’Elysée avant de devenir lui-même ministre en 2011, avait indiqué avoir bénéficié de ces primes, lorsqu’il était place Beauvau.
Il expliquait ainsi le règlement en liquide de factures découvertes lors de perquisitions à son domicile et dans son bureau, en février, dans le cadre d’une autre enquête, portant sur les accusations de financement libyen de la campagne présidentielle victorieuse de 2007 de Nicolas Sarkozy.
Les enquêteurs avaient alors également retrouvé la trace d’un versement de 500.000 euros que Claude Guéant justifie par la vente à un avocat malaisien de deux tableaux d’un peintre flamand du XVIIe siècle, Andries van Eertvelt. Ce mystérieux avocat n’a pu être joint par l’AFP qui a tenté de le contacter à son cabinet à Kuala Lumpur.
Rendues publiques le 10 juin, les enquêtes de l’IGA et de l’IGPN indiquaient que le versement de primes en liquide aux cabinets ministériels, supprimé par le gouvernement Jospin en 2002, avait «été rétabli» entre 2002 et 2004 au ministère de l’Intérieur. Manuel Valls avait aussitôt transmis ce rapport à la justice.
 
 
 
 
 

Amnésie: la justice refuse de repousser le délai de prescription

Par
 
La Cour de cassation refuse de repousser le délai de prescription en matière de crime sexuel dans le cas d'amnésies traumatiques.

La chambre criminelle a rejeté le pourvoi d'une femme de 41 ans, qui a dénoncé des abus sexuels remontant à 1977 dont le souvenir ne lui était revenu qu'en 2009, à la suite d'une séance de psychothérapie sous hypnose. Cette décision vient donc confirmer le refus de la justice d'instruire sa plainte car les faits sont prescrits.
 
 
 
 
 

L'Etat devra indemniser une victime de tir de flash-ball

AFP

La justice condamne la préfecture de police à verser 7 900 euros à un jeune homme touché à la joue lors d'échauffourées en 2009 à Paris.

Un policier tient une arme de type «flash-ball».La préfecture de police de Paris a été condamnée à verser un total de 7 900 euros à un jeune homme blessé en 2009 par un tir de type «flash-ball», une première, selon un jugement du tribunal administratif de Paris consulté mercredi par l’AFP.
Dans ce jugement daté de mardi, le tribunal a estimé qu’au regard du code de sécurité intérieure, l’Etat pouvait être tenu responsable de conséquences de violences commises lors d’attroupements et l’a ainsi condamné à indemniser Clément Alexandre, 30 ans, touché à la joue alors qu’il était pris dans des échauffourées sur la place de la Bastille lors de la Fête de la musique en juin 2009.
Le jeune Rouennais avait eu une fracture de la mâchoire, deux dents fêlées et plusieurs plaies sur les joues. Il avait eu quarante-cinq jours d’ITT (incapacité temporaire totale de travail). Lors de l’audience du 3 décembre, il avait réclamé plus de 33 000 euros de dommages.
Le tribunal a suivi les conclusions du rapporteur, qui avait demandé à l’audience de reconnaître une «responsabilité sans faute» de l’Etat, dénonçant le «désintérêt malvenu» de la préfecture, qui n’était pas représentée lors de l’audience et n’avait déposé aucune conclusion.
Il n’a ainsi pas suivi l’avocat du jeune homme, Me Etienne Noël, qui, citant une jurisprudence de 1949, arguait pour sa part que «la responsabilité de l’Etat est engagée s’agissant d’une arme présentant un risque exceptionnel, du fait même de l’utilisation de cette arme». Cette démarche devant la justice administrative constituait une première et Clément Alexandre, soutenu par le collectif Face aux armes de la police constitué autour de lui, s’est félicité de la décision.
«Pour la première fois la responsabilité de l’Etat est reconnue, et il est condamné à verser des indemnisations», a-t-il déclaré, tout en regrettant un «tour de passe-passe» consistant à invoquer une responsabilité sans faute. «Nous souhaitons élaborer une riposte collective» permettant de «viser la logique politique qui arme les armes», a-t-il dit à l’AFP, dénonçant «la militarisation du maintien de l’ordre».




 

Carlton de Lille : DSK et treize autres prévenus seront jugés en correctionnel

 

La cour d’appel de Douai a confirmé le renvoi en correctionnelle des quatorze prévenus, dont Dominique Strauss-Kahn, dans l’affaire de proxénétisme du Carlton de Lille.

L’ancien patron du FMI Dominique Strauss-Kahn - AFP
 
La cour d’appel de Douai (Nord) a confirmé, ce mercredi, le renvoi en correctionnelle de Dominique Strauss-Kahn et des treize autres mis en examen dans l’affaire du Carlton de Lille, a annoncé le parquet général. La cour d’appel avait été saisie par quatre des quatorze mis en examen qui souhaitaient être jugés devant une cour d’assises.
La chambre de l’instruction de la cour d’appel « a rejeté les appels et confirme l’ordonnance entreprise », renvoyant treize personnes, dont DSK, pour « proxénétisme aggravé en réunion » et une quatorzième pour « complicités d’escroqueries et d’abus de biens sociaux » devant le tribunal correctionnel de Lille, a déclaré à l’AFP le parquet général de Douai.
L’arrêt rendu mercredi est conforme aux réquisitions du parquet général, qui n’avait pas interjeté appel, tout comme le parquet de Lille, de l’ordonnance signée par les juges le 26 juillet.
Estimant que la procédure du Carlton, ouverte et instruite sur une qualification criminelle de « proxénétisme aggravé en bande organisée », devait être jugée devant les assises, quatre mis en cause avaient fait appel. Les avocats de Dominique Alderweireld, alias « Dodo la Saumure », un tenancier français de salons de massage en Belgique, et sa compagne Béatrice Legrain, de René Kojfer, l’ancien chargé des relations publiques du Carlton, et de David Roquet, ex-directeur d’une filiale du groupe de BTP Eiffage, avaient plaidé pour un procès aux assises dans « un souci de logique et de cohérence ».
Leur démarche, même si elle est prévue par l’article 186-3 du code de procédure pénale, est rarissime, car la peine encourue est plus lourde aux assises qu’en correctionnelle, vingt ans de prison et trois millions d’euros d’amende dans le premier cas, dix ans de prison et 1,5 million d’euros d’amende dans le second.
Leur décision de faire appel n’avait pas été suivie par les autres mis en examen, dont l’ancien patron du FMI Dominique Strauss-Kahn, en faveur duquel le procureur de Lille avait requis un non-lieu le 11 juin.
Les appelants ont toujours la possibilité de former un pourvoi en cassation, dans un délai de cinq jours.






SOCIETE

En Italie, la claque après la bise

Une étudiante est poursuivie pour violence sexuelle après avoir embrassé un policier, le 16 novembre, lors d'une manifestation contre le projet de TGV Lyon-Turin.

16 novembre. Manifestation contre le projet de liaison ferroviaire à grande vitesse Lyon-Turin à Suse en Italie.
Elle risque, en théorie, jusqu’à plusieurs années de prison. Pour avoir embrassé un jeune policier anti-émeutes, l’étudiante milanaise Nina de Chiffre est aujourd’hui dénoncée pour outrage à agent et violence sexuelle. «Si moi j’arrive et que d’un coup je l’embrasse sur la bouche, ne considérera-t-on pas que c’est un délit?», a expliqué Franco Maccari, le secrétaire général du syndicat de police Coisp pour justifier sa plainte contre la jeune manifestante.
Agée de 20 ans, Nina de Chiffre était venue protester, le 16 novembre, contre le projet de liaison TGV entre Lyon et Turin qui provoque depuis des années la mobilisation d’une partie de la population de la vallée de Suse, soutenue par des groupes alternatifs. Il n’est pas rare que de durs affrontements éclatent sur place entre les manifestants et les forces de l’ordre.

Sabotages, menaces et risque terroriste

Récemment, des entrepreneurs qui travaillent pour le percement du tunnel entre la France et l’Italie ont été victimes d’opérations de sabotage et des journalistes ont été sérieusement menacés. Au point que le parquet de Turin a multiplié les perquisitions et procédé à diverses interpellations. Le procureur Giancarlo Caselli qui a combattu les Brigades rouges et la mafia évoque aujourd’hui le risque d’une dérive terroriste parmi les militants qui s’opposent au chantier du TGV (TAV en italien).
Dans ce contexte, le geste de Nina de Chiffre pouvait apparaître comme l’amorce d’un processus de pacification ou du moins d’un changement de stratégie de la part des manifestants. Capté par le photographe indépendant Marco Bertorello, le baiser de la jeune brune ne semble pas déplaire au policier aux airs d’adolescent qui semble sourire sous son casque et derrière sa lourde visière en plexiglas.

«Il n’avait pas l’air content du tout»

Mais sur son blog, l’auteur du cliché contextualise le bécot et indique notamment : «La scène a duré cinq secondes à peine. Saisi par l’effet de surprise, l’agent, probablement le plus jeune de son groupe, a fermé les yeux. Grâce à ce réflexe, sur la photo, il a vraiment l’air d’un amoureux qui s’apprête à embrasser sa petite amie ! […] Le policier s’est ressaisi et s’est tourné sur le côté pour "repousser l’assaillante" […] Il n’avait pas l’air content du tout».
La presse italienne souligne que sur son compte Facebook, l’étudiante milanaise a, quelques heures après la manifestation, revendiqué un «geste provocateur» en définissant les forces de l’ordre comme «des porcs dégueulasses qu’on devrait pendre». Et Nina de Chiffre d’ajouter qu’elle voulait humilier le jeune policier pour lui rappeler le sort survenu en juillet dernier à Marta di Pisa, l’une des manifestantes anti-TGV «agressée et frappée sans aucune conséquence pour les agents».
Dans cette escalade, le représentant du syndicat de police Franco Maccari a donc décidé de porter plainte en expliquant : «On en a marre de prendre des coups de la part des anti-TGV. Si c’est nous qui les donnons, cela provoque des polémiques sans fin. Dès qu’on touche un cheveu de l’un d’entre eux, cela déclenche une guerre mondiale.» Seul le photoreporter auteur du baiser volé de la vallée de Suse semble avoir gardé le sens de la mesure en jugeant que pour le jeune policier, «ce n’est certainement pas l’agression la plus désagréable qu’il ait eu à subir au cours de sa carrière».




 

JO : Obama envoie l'ex-championne gay Billie Jean King à Sotchi



L'ancienne championne Billie Jean King sera dans la délégation officielle américaine © Reuters

Quand le président russe a promulgué en juin une loi punissant la "propagande" homosexuelle devant mineurs, Barack Obama a exclu de boycotter les Jeux olympiques. Mais le président américain a décidé d'intégrer dans la délégation officielle des Etats-Unis une militante des droits des homosexuels. Il s'agit de l'ancienne championne de tennis, ouvertement lesbienne, Billie Jean King.

Le visage officiel des Etats-Unis aux JO de Sotchi sera donc celui d'une athlète d'exception et d'une activiste obstinée et persuasive. Billie Jean King, meilleure joueuse mondiale au début des années 70 mais aussi porte-parole de l'égalité homme-femme dans le tennis. Et homosexuelle assumée à une époque où c'était un tabou dans le sport professionnel.
Barack Obama répond ainsi à une demande pressante des associations de droits civiques. Il est également fidèle à ses convictions. "Ce que j'attends avec impatience c'est de voir des athlètes homosexuelles revenir avec des médailles. Ce qui ferait beaucoup pour discréditer ce genre d'attitude" avait-il dit à propos de la législation anti-gay russe.
"Je rêve d'avoir 20 ans et d'aller à Sotchi"
Et Billie Jean King ne devrait pas rester bien sagement dans la tribune officielle. Dans une interview elle expliquait récemment qu'il fallait un geste à la John Carlos, le poing levé des jeux de 68 contre la ségrégation raciale. Et elle ajoutait : "Je rêve d'avoir 20 ans et d'aller à Sotchi". Elle a 70 ans et sera peut-être le cauchemar de ceux qui voudraient des jeux sans histoire.
Enfin c'est la  hockeyeuse Caitlin Cahow, qui revendique elle aussi son homosexualité, rqui eprésentera les Etats-Unis à la cérémonie de clôture






Lutte contre le paludisme : découverte majeure à Pasteur


Les chercheurs de l'Institut Pasteur ont découvert un moyen simple et fiable pour adapter les traitements aux souches résistantes à l'artémisinine, la principale molécule utilisée contre le paludisme.

Le paludisme est provoqué par un parasite qui infecte chaque année plusieurs centaines de millions de personnes et provoque 660.000 décès. 40% de la population mondiale est concernée.
Depuis dix ans, de plus en plus de ces parasites deviennent résistants au traitement le plus efficace à base d'artémisinine. C'est particulièrement le cas dans l'ouest du Cambodge. La crainte, c'est que ces parasites résistants se développent en Afrique Subsaharienne, rendant la lutte contre le paludisme de plus en plus compliquée.  
Le problème c'est que, jusqu'à présent, il était très difficile de surveiller la propagation des formes résistantes du paludisme. Il fallait des études cliniques compliquées à mettre en place et très coûteuse. Les chercheurs de Pasteur ont repéré que cette résistance apparaissait après mutation d'un gène particulier. Et ils ont mis au point un marqueur simple à mettre en œuvre pour repérer les souches mutées. Grâce à cette découverte il sera facile de suivre la progression des formes résistantes et d'adapter les traitements pour lutter contre leur propagation.
 
 
 
 
 
Fukushima: décontaminer, reconstruire, revenir un jour, peut-être...
 
 

De Karyn POUPEE (AFP)



 
Okuma — D'énormes sacs noirs de déchets jalonnent les routes, des champs contaminés sont raclés: à Naraha, à une quinzaine de kilomètres de la centrale Fukushima Daiichi, la décontamination avance. Mais à Okuma ou Futaba, où se trouve le complexe atomique, c'est la désolation et pour longtemps.
Et comme si l'accident dramatique de mars 2011 ne suffisait pas, sont venues s'ajouter des conflits de voisinage. Les relations avec les habitants chassés de leurs maisons des environs de Fukushima se passent "extrêmement mal", affirme sans hésiter un ex-employé municipal de Minamisoma, à une trentaine de kilomètres de la centrale giflée de plein fouet par le tsunami géant.
Odaka, un des quartiers de cette agglomération de 71.000 habitants avant la catastrophe nucléaire, est à moins de 20 km de Fukushima-Daiichi. Ses quelque 12.000 habitants avaient dû évacuer sur ordre. La moitié vivent toujours à Minamisoma mais dans un autre secteur qui, lui, n'a pas été évacué. Problème: les premiers touchent des indemnités, pas les seconds, et entre eux, la jalousie règne.
"Ceux qui empochent des dédommagements ne veulent pas travailler", maugrée l'ancien agent de mairie.
Cette triste ambiance est symptomatique de la complexité des relations humaines nées de la division du territoire de Fukushima en fonction de la radioactivité.
Quelques jours après l'accident, toutes les personnes dans un rayon de 20 km autour de la centrale avaient reçu l'ordre de partir, de même que celles de quelques localités très touchées du nord-est, comme Iitate. Les habitants d'une bande entre 20 et 30km, étaient quant à eux simplement "incités" à partir.
En tout, quelque 160.000 personnes ont abandonné leur domicile.
Aujourd'hui, la zone évacuée de Fukushima est comme un puzzle à trois couleurs: vert (dose d'exposition située entre 1 et 20 millisieverts/an), orange (entre 20 et 50 mSV/an), rouge (plus de 50 mSV/an).
Personne ne peut encore retourner vivre dans aucune des trois, mais en zone verte les travaux de préparation au retour (décontamination, aménagement de magasins, remises en état des routes et signalisations...) sont en cours.
Du coup, sont revenues les heures de pointe matinales et de fin d'après midi.
"Beaucoup de gens circulent entre Iwaki, une des principales villes non loin de la zone évacuée, et Naraha, un peu plus au nord, pour nettoyer et préparer le retour", explique un employé de Tokyo Electric Power (Tepco), Keiichi Yoshida, sur la route encombrée qui mène aussi à la centrale ravagée.
Là où c'est possible, on teste des technologies de nettoyage comme le font les entreprises françaises Areva et Veolia GRS Valtech. Avec des partenaires japonais, elles ont installé en pleins champs une machine expérimentale de tri de terre contaminée.
"On peut traiter jusqu'à 100 tonnes par heure", explique un responsable d'Areva, Marc Messalier. Certes, mais vu la surface de cette région rurale, la tâche est pharaonique, si tant est qu'elle soit tout bonnement possible.
Et que fera-t-on de cette terre d'ailleurs ? Le gouvernement japonais a décidé qu'il achèterait des emplacements pour entreposer 15 à 28 millions de mètres cubes de déchets radioactifs. Mais après ?
Les anciens résidents craignent que ce stockage temporaire ne devienne définitif.
En zone orange, les habitants peuvent revenir très ponctuellement chez eux pour prendre des affaires, tandis que des ouvriers sont autorisés à venir décontaminer ou rénover des infrastructures publiques. Mais ça prendra des années.
A Tomioka, l'état de la gare et de la ville, en partie emportée par le tsunami, dit l'ampleur de la tâche.
Des panneaux qui auraient réjoui autrefois, sont aujourd'hui décalés et à pleurer: "créons une ville sans délits ni accidents", lit-on sur l'un, "le joli environnement de la ville de Tomioka" sur un autre. Alentour, hélas, rien n'est beau: l'herbe jaunie plie sous son poids tant elle a poussé, jusque dans les fissures du bitume. Maisons et magasins sont saccagés, c'est gris, c'est sale. C'est plus triste encore lorsqu'on découvre un lotissement flambant neuf, mort-né, que personne n'a vraiment eu le temps d'habiter.
Quant à la zone rouge (Okuma, Futaba), dont l'accès est interdit par des barricades et des agents de sécurité qui ne laissent passer que les personnes munies d'une autorisation spéciale, elle va continuer de se délabrer. On n'est pas près d'y entendre des rires d'enfants.





 
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