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jeudi 31 octobre 2013

31102013 QUOI DE NEUF ?

HUMOUR......ENCORE QUE...... 

Hollande propose l'installation de portiques sur les terrains de foot afin de percevoir la taxe de 75%.

 
 

Les rythmes scolaires, les rythmes scolaires, les rythmes scolaires…

drôle d'école

Aujourd'hui, je reviens sur l'actualité éducative du mois d'octobre avec une petite sélection de strips diffusés (ou recalés) dans la newsletter "La toile de l'Education" que reçoivent tous les mercredis les abonnés du Monde.fr.

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POLITIQUE

L'Etat n'a pas versé d'argent "public" pour la libération des otages, selon Fabius

Le Monde.fr avec AFP

Quelques heures après l'arrivée à l'aéroport de Villacoublay des quatre Français retenus au Niger, les ministres Jean-Yves Le Drian et Laurent Fabius étaient pressés de questions sur les conditions de la libération des quatre hommes.

L'arrivée des ex-otages à l'aéroport de Villacoublay, mercredi 30 octobre.Alors que Le Monde affirme, mercredi 30 octobre, qu'une rançon de plus de 20 millions d'euros a bien été versée, le ministre des affaires étrangères a répondu, sur le plateau de TF1, qu'aucun "argent public" n'a été engagé pour obtenir la libération des quatre otages. "Pour ce qui dépend de l'Etat français, il n'y a pas eu d'argent public versé", a déclaré M. Fabius.
Selon les informations du Monde, la somme qui a servi à payer la rançon a été prélevée sur les fonds secrets alloués aux services de renseignement. Le ministre a par ailleurs éludé les questions sur des versements d'argent d'un groupe privé, notamment d'Areva, l'employeur des quatre hommes.

TENTATIVES D'ÉVASION

Interrogé sur France 2, le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, a lui aussi esquivé les questions, se contentant de répéter la ligne officielle selon laquelle "la France ne paye pas de rançon".
Racontant le voyage de retour en avion en leur compagnie, le ministre de la défense a expliqué que les otages s'étaient misparler l'un après l'autre, un peu dans le désordre de tout ce qu'ils avaient vécu, de la manière dont ils avaient essayé de se repérer, de leurs conditions de logement, de la nourriture, des tentatives d'évasion", a détaillé le ministre, qualifiant l'atmosphère de ce voyage retour d'"intime". "Ils le raconteront s'ils le veulent", a-t-il ajouté. Selon France 2, Daniel Larribe et Thierry Dol se sont enfuis pendant quarante-huit heures avant d'être repris, au début de l'année.

Un chef islamiste aurait reçu une immunité en échange des otages d'Arlit

AFP

L'ex-chef touareg Iyad ag-Ghaly, passé depuis dans l'islamisme, dirige le groupe Ansar ed-Dine, l'une des factions chassées du Nord-Mali par l'armée française.

 
Iyad ag-Ghaly, le chef du groupe armé Ansar ed-Dine, répond aux journalistes à l'aéroport de Kidal, le 7 août 2012.L’impunité a été garantie au chef du groupe islamiste armé Ansar ed-Dine (Défenseurs de l’islam) en échange de la libération des quatre otages français du Sahel, a affirmé mercredi à l’AFP une source touareg proche du dossier. «Ce qui a fondamentalement pesé, c’est le sort politique ou disons le sort tout court d’Iyad ag-Ghaly, qui veut qu’on le laisse tranquille, qu’il n’y ait pas de poursuites judiciaires contre lui et plusieurs autres de ses proches», a affirmé cette source touareg.
Ancien rebelle touareg des années 1990 au Mali devenu islamiste, Iyad ag-Ghaly, leader d’Ansar ed-Dine, l’un des mouvements armés ayant occupé le nord du Mali en 2012 avec Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) et le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), n’a plus été vu au Mali depuis le début, en janvier, de l’intervention française dans ce pays contre les islamistes. L’impunité recherchée concerne essentiellement le Mali, où les troupes d’Ansar ed-Dine ont commis des atrocités alors qu’elles occupaient le nord du pays.
Début février, le parquet de Bamako avait rendu publics une trentaine de mandats d’arrêts notamment pour «sédition» et «terrorisme» contre des chefs de groupes armés, dont des jihadistes d’Ansar ed-Dine et d’Aqmi. Iyad ag-Ghaly fait partie des personnes recherchées. «Je crois que cette assurance lui a été donnée», a déclaré la source proche du dossier. Iyad ag-Ghaly et son mouvement Ansar ed-Dine ont, par ailleurs, été placés sur les listes de terroristes et de groupes terroristes établies par les Etats-Unis et l’Onu.
Pour cette source bien informée, une contrepartie de «quelque 20 millions d’euros» a également été versée, «mais ce n’est pas l’argent» qui a «vraiment pesé dans les négociations». Ses dires recoupent ceux d’une source proche des négociateurs interrogée par l’AFP, qui évaluait le montant de la rançon à «entre 20 et 25 millions d’euros».
Les modalités de la libération des quatre Français, enlevés le 16 septembre 2010 sur un site minier du géant nucléaire français Areva à Arlit (Niger), ne sont pas connues. Les autorités françaises ont démenti à plusieurs reprises depuis mardi tout paiement de rançon, une doctrine affichée depuis l’arrivée au pouvoir de François Hollande en 2012.
«Notre politique est constante en la matière. Nous n’avons pas changé de politique à l’égard des rançons», a affirmé la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem, tandis que la présidence de la République réaffirmait que «la France ne verse pas de rançon». «Pour ce qui dépend de l’Etat français, il n’y a pas d’argent versé», a déclaré le chef de la doplomatie française Laurent Fabius dimanche soir sur la chaîne de télévision TF1. Interrogé sur une rançon payée par de l’argent «privé», il a répondu : «pas d’argent public versé».
 
 
 
 
 
Ayrault en Russie promet d'aborder la question des droits de l'Homme
             
"Les droits de l'Homme font partie intégrante de la politique étrangère de la France", souligne M. Ayrault dans le quotidien économique Kommersant.Jean-Marc Ayrault le 30 octobre 2013 à la sortie de l'Elysée à ParisAFP - Jean-Marc Ayrault assure jeudi dans le quotidien russe Kommersant qu'il abordera "avec franchise et dans le respect" la question des droits de l'Homme lors de sa visite de deux jours à Moscou.
Le Premier ministre entame jeudi une visite de deux jours au cours de laquelle il doit notamment s'entretenir avec le président russe, Vladimir Poutine, et son homologue, Dmitri Medvedev.
"Les droits de l'Homme font partie intégrante de la politique étrangère de la France", souligne M. Ayrault dans le quotidien économique Kommersant.
"Dans tous leurs déplacements, en Russie comme ailleurs, les autorités françaises les évoquent, avec franchise et dans le respect de leurs interlocuteurs", explique-t-il.
Selon lui, "il ne s'agit ni de juger nos partenaires, ni de nous ingérer dans leurs affaires intérieures, mais d'examiner les problèmes, lorsqu'il y en a, et de contribuer à leur règlement". "Bien entendu, mon intention est de respecter cette ligne de conduite à l'occasion de ma visite en Russie", assure le Premier ministre.
Parmi les sujets sensibles figure le sort d'un Français membre de Greenpeace emprisonné depuis la mi-septembre avec une trentaine d'autres militants et inculpé pour "hooliganisme", passible de sept ans de prison. Ils avaient tenté d'escalader une plate-forme pétrolière du géant Gazprom pour en dénoncer les risques écologiques.
 
 
 
 
 

Taxe à 75% : rencontre sportive en vue à l’Elysée

Michel HENRY et Laure BRETTON
Des dirigeants de clubs de foot, qui menacent de faire la grève des matchs, sont reçus jeudi par le Président.

Le palais de l'Elysée.Le coup d’envoi est prévu aujourd’hui à 16 h 30, sur la pelouse de l’Elysée - terrain gras -, et on connaît déjà la compo des équipes. D’un côté, neuf représentants du foot pro, dont six présidents de clubs, qui menacent depuis le 23 octobre de faire la grève des matchs le dernier week-end de novembre si la taxe à 75% sur les hauts revenus n’est pas remballée. De l’autre, le Président, droit dans ses crampons. 0-0, balle au centre, autour de cette question : après ses reculades sur la taxation de l’épargne et l’écotaxe, après le «Léonardagate», François Hollande peut-il remballer sa taxe ?
Réponse : non. «Nous ne reviendrons pas sur le principe d’une taxe à 75%», a répété hier la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem. «On ne va pas lâcher sur un sujet où 80% des Français nous soutiennent, ce qui n’est quand même pas fréquent», explique un ministre. Les clubs pourraient donc changer d’angle : OK pour la taxe, mais seulement pour les contrats à venir, pas ceux en cours, histoire de provisionner cette charge supplémentaire - car la taxe est payée par le club, pas par le joueur.

«zakouskis». Frédéric Thiriez, patron de la Ligue de football professionnel, l’a suggéré à l’AFP, mardi : «La non-rétroactivité serait la solution […] qui permettrait au gouvernement de se dire qu’il a maintenu la taxe tout en étant conforme aux principes du droit.» Mais rien n’indique qu’ils obtiendront gain de cause : «Il peut y avoir un ou deux zakouskis d’accordés, dit encore ce ministre, mais pas plus. Les présidents de clubs sont inaudibles. Tout le monde connaît la gabegie financière des stades, les liens avec le BTP, les histoires de hooliganisme…Et peut-être faudrait-il estimer le différentiel entre ce que l’Etat dépense chaque week-end pour la sécurité autour des stades et ce que rapportera cette taxe ?» Au gouvernement, on glisse que, si les clubs réintégraient la commission «football durable» (on ne rigole pas sur son intitulé, merci), dont ils ont claqué la porte dès sa séance d’ouverture, le 23 octobre, il y lancerait des pistes en leur faveur. Par exemple, une éventuelle baisse de la TVA sur les spectacles, que paye le monde du foot. On y causerait aussi «sécurisation et diversification des recettes». Et on rappellerait que, pour l’Euro 2016, «dix stades sont rénovés en grande partie grâce à de l’argent public». Surtout, clubs de L1 et L2 doivent arrêter de se plaindre : s’ils sont en déficit chronique - 130 millions d’euros de pertes courantes pour 2011-2012, comme lors des trois saisons précédentes -, la future taxe n’y est pour rien. La cause, selon la DNCG (la Direction nationale de contrôle de gestion, en charge de la vérification des comptes des clubs pros) : des recettes en stagnation et des salaires en hausse, que les clubs masquent maladroitement en présentant des budgets trop optimistes. Au finale, les dépenses sont systématiquement dépassées de 20%, et les actionnaires comblent les trous. Ils ont apporté 250 millions d’euros en 2011-2012, le double des deux précédentes saisons.
N’importe quelle entreprise serait taxée de mauvaise gestion. Les clubs, eux, vont pleurnicher dans le vestiaire de Hollande, où, entre la douche et les citrons, ils camperont des «PME en difficultés financières» qui jouent leur «survie» alors qu’ils payent chaque année «700 millions d’euros en charges sociales et 130 millions à titre de solidarité au sport amateur». Plus fort : selon Thiriez, on ne peut pas taxer «les entreprises en difficulté». C’est gros comme ta moustache, «Fred» : il suffit que les clubs fassent du déficit pour échapper à la taxe ? Cela s’appelle de l’incitation aux pertes.

Un Nonosse. Mais l’unanimité initiale pour menacer d’une «journée blanche» - sans match - fin novembre se trouve écornée depuis que Guingamp a exprimé son désaccord. Et Guingamp, c’est Noël Le Graët, le patron de la fédé : il en a longtemps été président, fut maire (PS) de la ville et reste proche du gouvernement. De là à imaginer qu’il s’est pris une avoinée au Château et a ensuite poussé son ancien club à se désolidariser… Mais c’est aussi à lui et à ses amitiés socialistes que les clubs doivent leur rencard à l’Elysée. Une victoire pour eux : ils ont zappé le ministère des Sports, dont ils ne supportent pas la titulaire, Valérie Fourneyron, qui a la bonne idée de ne pas leur céder.
Mais cette rencontre comporte un risque sérieux pour Hollande, s’il ne peut reculer sur la taxe. Les clubs réclament un nonosse, estimant qu’on les a menés en bateau avec le DIC (droit à l’image collective). La suppression, en 2010, de ce mécanisme dérogatoire qui offrait une exonération des charges sociales sur 30% des rémunérations leur a coûté 50 millions d’euros, selon leurs dires. Ils attendent toujours une compensation, d’où la vigueur du bras de fer actuel. Au passage, on espérait qu’un joueur dise publiquement qu’il trouve normal de payer des taxes - stupides et naïfs que nous sommes.





Le roman noir de l'écotaxe

    Par Martine Orange
Un contrat léonin souscrit au détriment des intérêts de l’État, des soupçons de favoritisme et de corruption, la menace d'un montant faramineux de 800 millions d'euros à verser en cas d'annulation, une taxe qui ne répond pas aux objectifs de fiscalité écologique... La mise en place de l’écotaxe en France tourne au scandale d’État.
Qui a signé le contrat de l’écotaxe ? Au lendemain de l’annonce de la suspension de la taxe sur les transports de poids lourds annoncés par Jean-Marc Ayrault, la pression politique monte au fur et à mesure que le gouvernement révèle les termes du contrat de partenariat public-privé dans lequel il se retrouve piégé. L’État devrait verser 800 millions d’euros de dédit à la société privée Ecomouv, chargée de la mise en place de cette taxe, si jamais il revenait sur sa décision de l’implanter dans les conditions arrêtées par le contrat.
800 millions d’euros ! La somme a sidéré l’ensemble des Français. « Il n’y a pas un scandale de l’ écotaxe, il y a un ...





 

Retraites : les Sénateurs retoquent le compte pénibilité

Mercredi, un autre point clé de la réforme gouvernementale, l'allongement de la durée de cotisation, avait déjà été rejeté au Sénat.

Vue d'ensemble du Sénat.Les sénateurs ont rejeté dans la nuit de mercredi à jeudi la création d’un compte personnel de pénibilité au travail, l’un des points essentiels du projet de réforme des retraites de la ministre du Travail Marisol Touraine.
Sans surprise, la droite, UMP et centristes, a voté contre, ainsi que les non-inscrits. A gauche, il a manqué les voix des 20 sénateurs communistes qui se sont abstenus tandis que le PS, la quasi-totalité du RDSE (à majorité PRG) et les Ecologistes ont voté pour.
Dénonçant «l’enjeu financier, à la charge des entreprises», que représente la création de ce compte, Gérard Longuet (UMP) a estimé que «d’ici 2020, on va dans une impasse qui ne pourra être comblée que par des cotisations des entreprises ou des financements de l’État» et que son groupe ne pouvait pas la voter en l’état.
Gérard Roche (UDI-UC) de son côté a relevé une «confusion entre deux volets qui devraient être distingués, la prévention et la réparation». Il a aussi estimé qu’il y avait une incertitude sur les décrets et une incertitude financière.
En revanche, pour Claude Jeannerot (PS), ce compte constitue «plutôt un investissement, qui à terme produira des économies, quand la pénibilité aura été supprimée», car il «a pour objectif d’éradiquer toute pénibilité».
Pour Dominique Watrin (Communiste, républicain et citoyen), s’il est un progrès, le compte pénibilité «n’est pas la panacée». «Trop de questions n’ont pas trouvé de réponse. Trop d’alinéas renvoient à des décrets, de sorte que nous nous exprimons sur un mécanisme dont nous ignorons les modalités», a-t-il dit en expliquant l’abstention de son groupe. La veille, les sénateurs avaient déjà voté contre un autre point essentiel du projet de loi, l’allongement de la durée de cotisation.
A l’issue du débat, mardi prochain, le rejet de l’ensemble du texte est attendu, le gouvernement ne disposant pas de majorité au Sénat où il a besoin de toutes les voix de gauche, PS, RDSE, écologistes et CRC pour faire adopter ses textes. Or d’emblée le CRC a manifesté son opposition à cette réforme qui, selon lui, «s’attaque à la jeunesse».





Sécurité. 111 millions débloqués pour la police et la gendarmerie

Face aux difficultés budgétaires rencontrées par la police et la gendarmerie, le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a annoncé le déblocage de 111 millions d’euros.
Face aux difficulté budgétaires rencontrées par la police et la gendarmerie, le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a annoncé le déblocage de 111 millions d’euros.Plus de 100 millions d’euros seront donc débloqués pour la police et la gendarmerie, après que plusieurs voix se sont élevées pour mettre l’accent sur les difficultés budgétaires touchant les deux corps.
Le directeur général de la gendarmerie nationale (DGGN), Denis Favier, était monté au créneau devant la commission de la défense de l’Assemblée nationale à la mi-octobre, évoquant la « situation difficile » de son institution du fait des restrictions budgétaires imposées par Bercy.
Difficultés
Il avait notamment souligné qu’« aucune commande de véhicules (n’avait) pu être passée », ni d’ordinateurs, expliquant avoir des difficultés « pour assurer les paiements (...) incontournables » comme « les dépenses d’énergie ».
Plusieurs syndicats de police avaient emboîté le pas au patron des gendarmes, assurant que la police rencontrait des difficultés similaires, liées également aux gels des crédits pour la fin de l’année 2013.
« Les moyens nécessaires à leur fonctionnement jusqu’à la fin de l’année ».
Rappelant que la « sécurité de nos compatriotes » était une priorité du président de la République, Manuel Valls a donc annoncé que le Premier ministre avait décidé de « dégeler 111 millions de crédits », octroyant ainsi aux deux forces « les moyens nécessaires à leur fonctionnement jusqu’à la fin de l’année ».
Traditionnellement, les crédits bloqués en début d’année pour faire face à d’éventuels aléas sont toujours dégelés avant la fin de l’année. Manuel Valls a précisé que pour la première fois depuis 2007, le budget alloué aux policiers et aux gendarmes était ainsi en augmentation « de 2 % », rappelant que ces crédits avaient baissé de 18 % entre 2007 et 2012.
Interrogé sur la répartition de ces 111 millions entre la police et la gendarmerie, le ministre a dit « y travailler encore » mais que cela « se fera dans l’équilibre nécessaire ».
10 millions pour les «  besoins immobiliers  » de la gendarmerie
M. Valls a également annoncé le déblocage de 10 millions d’euros supplémentaires pour répondre « aux besoins immobiliers les plus pressants dans la gendarmerie nationale ».
Dans un rapport d’information parlementaire sur les investissements dans la police et la gendarmerie, le rapporteur du Sénat, Jean-Vincent Placé (EELV), fait état d’un besoin de financement de l’ordre de 300 millions d’euros pour les casernes de gendarmerie.




Marine Le Pen perturbée par les barbes des otages d'Arlit

AFP

La dirigeante du FN s'est dite «dubitative» face aux images des ex-otages peu loquaces à leur libération et évoque des barbes taillées «d'une manière assez étonnante» et des vêtements «étranges».

La présidente du Front national, Marine Le Pen, le 25 octobre à Nanterre.Marine Le Pen a dit jeudi avoir été gênée la veille par les images du retour des quatre otages d’Arlit : leur attitude réservée, leurs vêtements, leurs barbes.
Comme Europe 1 demandait à la présidente du Front national si elle avait été touchée par l’accueil à l’aéroport militaire de Villacoublay des quatre hommes détenus pendant trois ans, elle a répondu : «ces images m’ont laissée dubitative». «J’ai trouvé ces images étonnantes, cette extrême réserve étonnante, leur habillement étonnant».
«J’ai ressenti un malaise et je pense que je n’ai pas été la seule», a poursuivi Marine Le Pen. «C’est ce qu’ont ressenti beaucoup de Français». Pressée de s’expliquer, l’eurodéputée a répondu : «on avait l’impression d’avoir des images d’hommes qui étaient très réservés, c’est le moins qu’on puisse dire, les deux qui portaient la barbe taillée d’une manière assez étonnante, l’habillement était étrange».
«Cet otage avec le chèche sur le visage... Tout ça mérite quelques explications de leur part». Pense-t-elle qu’ils ont été islamisés pendant leur détention par des ravisseurs extrémistes ? «Je n’irai pas jusqu’à faire des théories parce que je ne serais pas dans mon rôle», a-t-elle éludé.





Chine: 5 arrestations après l'"attentat terroriste" place Tiananmen
 
 

(AFP)



 
Pékin — La police chinoise a annoncé mercredi avoir interpellé cinq suspects après l'"attaque terroriste" qui a fait cinq morts et 40 blessés lundi place Tiananmen, à Pékin.
La place emblématique, centre névralgique du pouvoir en Chine, a été le théâtre d'une "violente attaque terroriste, soigneusement planifiée, organisée et préméditée", a affirmé le bureau de la sécurité publique de la capitale chinoise, sur son site de microblog officiel.
Selon elle, cet attentat a été commis grâce à un véhicule immatriculé dans la région du Xinjiang (nord-ouest), où vivent les Ouïghours, une minorité musulmane rétive à la tutelle de Pékin.
Lundi, juste après midi, cette voiture de type 4x4 a percuté des touristes et des policiers, avant d'exploser devant l'entrée de la Cité interdite sous le grand portrait de Mao Tsé-Toung.
Le conducteur et les deux occupants du véhicule sont morts, ainsi qu'une touriste de nationalité philippine et un touriste de la province méridionale du Guangdong (province de Canton), selon la police. Quarante personnes ont été blessées, selon un dernier bilan.
Sans employer le terme d'attaque-suicide, la police a précisé que les suspects, "morts sur place", avaient mis le feu à des bidons d'essence qu'ils transportaient, provoquant l'explosion et l'incendie de la voiture.
Les trois occupants de la voiture faisaient partie d'une même famille : le conducteur, répondant au nom d'Osmane Hassan, selon la transcription de son nom en chinois, était accompagné de sa mère et de son épouse, selon le communiqué de la police.
Les enquêteurs ont retrouvé dans la carcasse du véhicule des jerricans d'essence, deux couteaux, une barre en métal et des banderoles avec des inscriptions religieuses fondamentalistes, ont précisé les autorités policières.
Aux domiciles "provisoires" des cinq suspects arrêtés, des banderoles appelant au jihad et des sabres ont été découverts, selon la police, qui ne fournit pas d'autre précision.
Les autorités et l'ensemble de la presse officielle chinoise refusaient jusque-là d'admettre explicitement que le coeur de Pékin ait pu être le théâtre d'un attentat.
C'est autour de la place Tiananmen que le régime communiste a maté dans le sang en juin 1989 le mouvement pour la démocratie.
Mais la piste de l'attentat s'est confirmée ces dernières 48 heures, les policiers ayant envoyé aux hôtels de la capitale deux avis de recherche identifiant au total huit suspects originaires du Xinjiang.
Les noms communiqués pour les trois occupants du véhicule impliqué dans l'attentat, ainsi que pour les cinq suspects interpellés, sont à consonnance ouïghour, même si la police n'a pas explicitement précisé l'ethnie à laquelle ils appartenaient.
Les Ouïghours, musulmans turcophones, représentent la majorité de la population du Xinjiang, immense "région autonome" chinoise frontalière de l'Asie centrale.
Le Xinjiang est régulièrement secoué par des troubles en raison des fortes tensions entre Hans, l'ethnie fortement majoritaire en Chine, et Ouïghours. Les autorités accusent invariablement de "terrorisme" les militants ouïghours.
"Il y a de vives inquiétudes sur le sort du peuple ouïghour", s'est alarmé Dilshat Rexit, porte-parole du Congrès mondial ouïghour, organisation de défense des Ouïghours dont le siège est à Munich, en Allemagne. Il dit redouter que l'attentat ne serve de "prétexte" à Pékin pour renforcer "la répression au Xinjiang".
"La Chine est en train d'accroître sa surveillance des étudiants et commerçants ouïghours (...) Selon nos sources locales, 93 Ouïghours ont été arrêtés à Pékin, les forces de l'ordre procèdent à des contrôles et aucun motif n'est fourni pour ces interpellations", a-t-il expliqué dans une déclaration communiquée par courriel.
"Aujourd'hui j'ai peur pour l'avenir du Turkestan oriental et pour le peuple ouïghour comme jamais je n'ai eu peur", a par ailleurs confié dans un communiqué Rebiya Kadeer, présidente de cette organisation en exil.
L'appellation "Turkestan oriental" est utilisée par les séparatistes ouïghours pour désigner la région autonome chinoise du Xinjiang.
Mme Kadeer a passé plusieurs années dans les geôles chinoises avant de prendre la route de l'exil.
Mercredi, un nombre inconnu des victimes de l'attentat étaient toujours hospitalisées. Un journaliste de l'AFP a tenté d'entrer en contact mercredi avec certaines d'entre elles en se rendant à l'hôpital public Tongren de Pékin, mais s'y est vu refuser l'accès.
"Tous les patients impliqués dans l'événement sont en voie de rétablissement et ce ne serait pas approprié que vous les rencontriez maintenant", lui a déclaré une infirmière.
Trois touristes philippins et un Japonais figurent parmi les blessés.
Une vaste censure était en cours mercredi sur l'Internet, et les commentaires sur le sujet étaient toujours soigneusement contrôlés sur les réseaux sociaux.
Les informations de la police suscitaient des réactions d'inquiétude chez certains internautes : "Je travaille à Pékin, je n'aurais jamais imaginé qu'un acte terroriste puisse se produire si près de nous", a ainsi témoigné un utilisateur de Weibo, équivalent chinois de Twitter.





Barack Obama n’est « pas content »



Le président américain déplore les ratés du site Internet de sa réforme de l’assurance-maladie. C’est sur ce site que des millions d’Américains actuellement non assurés devaient pouvoir sélectionner un plan d’assurance santé, avec le montant des aides financières indiqué à chaque utilisateur en fonction des revenus.


Barack Obama s’exprimait mercredi à Boston - Reuters
 

Barack Obama n’est « pas content » des bugs qui minent les débuts du portail Internet au coeur de sa réforme du système d’assurance maladie, mais il a défendu mercredi à Boston les fondamentaux de la loi face à ses détracteurs.
Alors que le site Internet healthcare.gov, ouvert le 1er octobre, était en panne mercredi après-midi pendant son discours, Barack Obama a promis de faire en sorte que le problème soit résolu rapidement. Sa secrétaire à la Santé s’est engagée plus tôt mercredi sur la date du 30 novembre.
« Il n’y a aucune excuse. Je prends la responsabilité de faire en sorte qu’une solution soit trouvée aussi vite que possible. Nous travaillons d’arrache-pied, tous les jours, à l’améliorer », a déclaré le président américain.
C’est sur ce site que des millions d’Américains actuellement non assurés devaient pouvoir sélectionner, aussi facilement que sur Amazon ou Expedia, un plan d’assurance santé, avec le montant des aides financières indiqué à chaque utilisateur en fonction des revenus.
Mais dès sa mise en ligne, il y a un mois, les défaillances du site se sont multipliées. Temps d’attente invraisemblables, pages gelées, messages d’erreurs à la fin du processus d’inscription, calcul erroné des crédits d’impôts, erreurs dans les transmissions des informations aux assureurs: le gouvernement a dû lancer en urgence une révision des complexes systèmes informatiques et reconnaître que le site n’avait pas été assez testé.

Abus des assureurs

Tout en reconnaissant la « lenteur » du site, Barack Obama a rappelé que sa réforme, votée en 2010, avait déjà révolutionné le système de l’assurance maladie en protégeant les consommateurs contre ce qu’il qualifie d’abus de la part des assureurs, grâce à des volets déjà entrés en vigueur.
Dès aujourd’hui, les assureurs ne peuvent plus refuser de couvrir un enfant en raison d’antécédents médicaux jugés trop coûteux; les soins préventifs (dont le dépistage du cancer) doivent être remboursés intégralement. Et à partir de janvier, les assureurs ne pourront plus faire varier le prix de la couverture en fonction des antécédents médicaux.
En échange, tous les Américains devront souscrire à une assurance à partir de 2014, même les jeunes en bonne santé, au risque de payer une amende, d’abord symbolique.
« Je ne pense pas qu’on devrait ré-autoriser la discrimination contre les enfants avec antécédents médicaux », a lancé M. Obama. « Je ne pense pas qu’on doive revenir à un temps où les gens pouvaient perdre leur assurance quand ils tombaient malades ou parce qu’ils faisaient une erreur lors de leur inscription ».

Clin d’oeil à Mitt Romney

La Maison Blanche avait choisi pour le discours de mercredi la salle même où le gouverneur du Massachusetts Mitt Romney --candidat républicain malheureux à la présidentielle de 2012-- avait promulgué une loi similaire mais limité à cet Etat du nord-est en 2006. «  Votre loi a été un modèle pour le pays », a déclaré d’emblée Barack Obama, un clin d’oeil peu apprécié par l’intéressé.
« Un plan élaboré pour épouser les circonstances uniques d’un seul Etat ne peut pas être greffé à l’ensemble du pays », a expliqué Mitt Romney dans un communiqué sur sa page Facebook, reprenant une ligne de défense qui n’avait guère convaincu en 2012.
Les républicains du Congrès ont continué leur assaut contre « Obamacare », dont le site n’est, selon eux, que la « partie émergée de l’iceberg » d’une réforme vouée à l’échec.
Lors d’une audition très médiatisée à la Chambre des représentants de la secrétaire à la Santé Kathleen Sebelius, ils ont relevé que des millions d’Américains qui sont aujourd’hui assurés individuellement, et non via leurs employeurs, allaient devoir changer de plan d’assurance, contrairement à l’engagement répété du président depuis 2009.
« Le président avait promis que si on aimait son assurance, on pourrait la garder. Ce n’était pas vrai quand il le disait il y a plusieurs années, et comme des millions d’Américains le découvrent, ce n’est non plus vrai aujourd’hui », a déclaré John Boehner, président de la Chambre. « Partout dans le pays, des avis d’annulation arrivent dans les boîtes aux lettres à cause de la catastrophe que représente cette loi sur la santé ».
Barack Obama a répondu à cette critique, qui concerne environ 5% de la population, en expliquant que les personnes concernées pourraient obtenir une meilleure couverture via le nouveau portail.



 
 
Syrie: les installations de production d'armes chimiques inutilisables
 
 

(AFP)


 
La Haye — Les installations de production d'armes chimiques en Syrie ont été rendues inutilisables avant la date butoir du 1er novembre, a indiqué à l'AFP une source au sein de l'organisation chargée de la destruction de l'arsenal chimique syrien.
"La Syrie a achevé de rendre inutilisables ses installations de production et d?assemblage d?armes chimiques", a indiqué cette source désirant rester anonyme, avant une annonce officielle de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) plus tard dans la journée.
La Syrie s?est conformée à la décision du conseil exécutif de l'OIAC, qui l?enjoignait d?avoir procédé à cette "destruction fonctionnelle aussi rapidement que possible et pas plus tard qu?au 1er novembre 2013", a souligné cette source.
Le pays a soumis le 24 octobre son programme général de destruction, permettant d'établir les plans visant une "destruction systématique, intégrale, et vérifiée" des armes chimiques.
Ce programme doit être examiné par le conseil exécutif de l'OIAC qui doit se réunir le 5 novembre et qui utilisera ce document pour fixer d'ici au 15 novembre les différentes dates butoir pour la destruction définitive de l'arsenal chimique de la Syrie, devenue officiellement État partie à la convention le 14 octobre.
L'organisation, qui avait reçu le prix Nobel de la paix début octobre, est chargée de superviser la destruction de l'arsenal chimique syrien à la suite d'une résolution historique des Nations unies.
Cette résolution 2118 ordonne la destruction de l'arsenal chimique syrien d'ici la mi-2014.
La résolution de l'ONU avait été adoptée dans la foulée d'un accord russo-américain sur le démantèlement de l'arsenal chimique syrien, qui a éloigné la menace d'une frappe américaine, brandie après une attaque chimique meurtrière le 21 août près de Damas.
Cette attaque a été imputée par les Etats-Unis et leurs alliés au régime syrien. Damas, soutenu par la Russie, nie en être responsable et déclare qu'il s'agit d'une provocation de la rébellion.
La mission de désarmement chimique de la Syrie est extrêmement ambitieuse et dangereuse: pour la première fois dans l'histoire de l'OIAC, une mission est effectuée dans un pays en pleine guerre civile.

 
 
 
 
 
ECONOMIE
 
Facebook reconnaît qu'il attire moins les jeunes internautes
 
 

De Sophie ESTIENNE (AFP)

New York — Le réseau en ligne Facebook a admis pour la première fois mercredi une baisse d'engagement chez ses plus jeunes utilisateurs, jetant une ombre sur un bon troisième trimestre qui confirme ses progrès dans la publicité mobile.
"L'usage de Facebook chez les adolescents américains a été dans l'ensemble stable entre le deuxième et le troisième trimestre, mais nous avons observé une baisse de l'usage quotidien, spécialement parmi les plus jeunes adolescents", a reconnu le directeur financier, David Ebersman, lors d'une téléconférence avec des analystes.
Une étude au début du mois de la banque d'affaire Piper Jaffray était déjà arrivée à la conclusion que le rival Twitter, qui s'apprête à faire ses premiers pas en Bourse, avait détrôné Facebook dans le coeur des adolescents américains: ils étaient désormais 26% à citer Twitter comme leur réseau social préféré contre 23% pour Facebook et sa filiale de partage de photos Instagram.
M. Ebersman n'a pas donné de chiffre précis, soulignant le "manque de précision" des mesures, mais l'évolution est moins favorable que pour l'ensemble des usagers de Facebook: ils sont passés en trois mois de 1,15 à 1,19 milliard, et la part des plus engagés, qui visitent le site tous les jours, a progressé de 699 à 728 millions.
L'aveu de la désaffection des adolescents a douché l'enthousiasme des investisseurs dans les échanges électroniques suivant la clôture de la Bourse de New York: l'action Facebook perdait 0,71% à 48,66 dollars vers 22H30 GMT, quand elle s'était envolée de plus de 10% immédiatement après la publication des résultats du troisième trimestre.
Ceux-ci montraient de nouveaux progrès dans le mobile, un segment clé pour Facebook: ce sont les inquiétudes sur sa capacité à rentabiliser les connexions de plus en plus nombreuses à son réseau depuis un smartphone qui avaient fait s'effondrer le cours de son action dans les mois suivant son introduction en Bourse en mai 2012. Elle n'avait réussi à retrouver son prix d'introduction que cet été.
Nouveau coup d'accélérateur dans le mobile
"Nous avons atteint de nouveaux sommets pour une entreprise mobile", s'est félicité le PDG, Mark Zuckerberg, soulignant que désormais près de la moitié de ses recettes publicitaires proviennent des connexions mobiles au réseau. Le taux a atteint 49% au troisième trimestre après 41% au deuxième, alors qu'il était nul début 2012.
Globalement tous les signaux financiers étaient au vert au troisième trimestre. Facebook a dégagé un bénéfice net de 425 millions de dollars, contre une perte de 59 millions un an auparavant. Le bénéfice par action hors exceptionnels, la référence aux Etats-Unis, a dépassé de 6 cents la prévision moyenne des analystes, à 25 cents. Le chiffre d'affaires, également meilleur que prévu, a bondi de 60% sur un an à 2 milliards de dollars, et les recettes publicitaires de 66% à 1,8 milliard de dollars.
"Nos performances solides du trimestre valident le fait que notre stratégie publicitaire fonctionne", a affirmé la numéro deux de Facebook, Sheryl Sandberg. "Nous sommes au stade précoce d'une transition majeure dans la publicité, et nous sommes positionnés de manière unique pour capitaliser sur cette opportunité."
Facebook dit ne plus vouloir augmenter la part des publicités dans les fils d'actualités de ses membres mais il veut désormais viser sur leur qualité et leur adéquation avec les intérêts des internautes qui les voient.
A côté, sur son propre réseau, il doit aussi commencer à monétiser les 150 millions d'utilisateurs d'Instagram, qui a annoncé au début du mois l'arrivée de ses premières annonces publicitaires d'ici quelques mois aux Etats-Unis.
La stratégie pourrait payer. La société spécialisée eMarketer estime que même s'il reste loin derrière Google qui verrouille un tiers du marché mondial de la publicité numérique, Facebook devrait y porter sa part à 5,41% cette année, contre 4,11% en 2012, avec une progression encore plus rapide dans le mobile où elle devrait passer de 5,35% à 15,8%.





La Banque du Japon maintient sa politique d'assouplissement monétaire
 
 

De Patrice NOVOTNY (AFP)



 
Tokyo — La banque centrale du Japon (BoJ) a annoncé jeudi qu'elle maintenait inchangée sa politique d'assouplissement monétaire visant à sortir le pays de la déflation, quelques heures avant de publier un rapport attendu sur l'économie nippone.
A l'unanimité des neuf membres de son comité de politique monétaire réuni jeudi matin, la BoJ a décidé de continuer d'élever son stock d'obligations d'Etat de 50.000 milliards de yens par an (370 milliards d'euros), afin de permettre à la troisième puissance économique mondiale de parvenir à un taux d'inflation d'environ 2% vers 2015.
Par ce biais et d'autres opérations sur les marchés, l'institut d'émission veut doubler en deux ans la masse monétaire, c'est-à-dire l'argent liquide en circulation et les réserves des banques, le tout pour inciter ces dernières à prêter et les entreprises et particuliers à emprunter pour investir et consommer.
La banque centrale s'est bornée dans son communiqué de deux paragraphes à énoncer le maintien des outils mis en place, sans formuler aucun commentaire sur l'état de l'économie japonaise à propos de laquelle elle va publier un rapport à 15H00 locales (06H00 GMT).
Cette politique mise en vigueur depuis le mois d'avril par le nouveau gouverneur de la BoJ, Haruhiko Kuroda, vise in fine à extraire l'archipel de la déflation dans laquelle il est empêtré depuis une quinzaine d'années.
Il s'agit de l'une des trois "flèches" sorties par le Premier ministre conservateur, Shinzo Abe, pour relancer la machine économique japonaise, dont la croissance ralentie depuis les années 1990 a souffert du tsunami et de l'accident nucléaire dans le nord-est du Japon en mars 2011.
M. Abe, qui a nommé M. Kuroda pour qu'il assouplisse drastiquement la politique monétaire, a aussi fait adopter en début d'année un plan public de relance équivalent à près de 80 milliards d'euros, pour doper l'activité entre autres dans le secteur de la construction. Début octobre, il a dévoilé un plan supplémentaire de soutien à l'économie de près de 40 milliards d'euros.
Le chef du gouvernement a par ailleurs prévu une série de réformes réglementaires et lancé de vastes négociations de libre-échange pour doper le potentiel de croissance.
Aux Etats-Unis, la banque centrale (Fed) a également maintenu inchangée, mercredi, sa politique de soutien exceptionnel à l'économie, notamment l'achat mensuel pour 85 milliards de dollars de bons du Trésor et de titres liés à des emprunts hypothécaires.
"Contrairement à la Fed toutefois, la question pour la BoJ n'est pas de savoir quand elle va réduire son programme d'achat d'actifs, mais plutôt si elle va devoir augmenter son montant", a expliqué Julian Jessop, analyste à l'institut de recherche Capital Economics.
Si le rapport semestriel sur l'économie et les prix de l'institut incite à l'optimisme, l'espoir de le voir assouplir encore sa politique monétaire à court terme pourrait se faner, a-t-il ajouté.
"Mais l'inflation risque de demeurer inférieure à l'objectif de 2% dans les deux ans à venir, aussi pensons-nous que la BoJ annoncera de nouvelles mesures de soutien dans le courant 2014", a prévu M. Jessop.
Les indicateurs économiques japonais sont plutôt favorables ces derniers mois, avec une production industrielle en progrès régulier, une consommation des ménages solide, un taux de chômage au plus bas et une petite augmentation des prix au détail.
La croissance du produit intérieur brut (PIB) a au final nettement rebondi depuis le début de l'année, de respectivement 1,0% et 0,9% aux premier et deuxième trimestres par rapport au précédent, la progression la plus importante parmi le club des pays industrialisés du G7 en 2013. Des économistes pointent toutefois la stagnation des salaires et l'augmentation des tarifs de l'énergie comme d'importants facteurs de risque pour la consommation intérieure, pilier de l'activité sur fond d'exportations mitigées et d'importations renchéries.





Risque de pénurie mondiale de vin

AFP
Un homme sert du vin rouge dans un bar à ParisLe monde se dirige vers une pénurie de vin et le verre de rouge pourrait atteindre des prix étourdissants d’ici quelques années, avertit la banque américaine Morgan Stanley dans une étude.
La production mondiale de vin a culminé en 2004, où le secteur affichait «un excès de 600 millions de caisses de bouteilles», explique Morgan Stanley dans l’étude reçue mercredi.
Depuis, l’offre mondiale n’a cessé de décliner à la faveur de baisse de capacités, tombant à 1 million de bouteilles en 2012, son plus bas niveau depuis 40 ans, ajoute la banque américaine.
Parallèlement, la demande mondiale n’a cessé de croître alors que la nouvelle bourgeoisie russe, chinoise ou d’autres pays émergents a pris goût au bordeaux, rioja et autres malbec: «la demande de vin a dépassé l’offre de 300 millions de caisses l’an dernier», constate l’étude.
Pis, la situation va s’aggraver, alors que «la demande à l’exportation devrait accélérer à moyen terme».
Bond des prix à l’exportation
«A court terme, les stocks vont diminuer car la consommation sera dominée par les millésimes des années passées» mais quand ce sera au tour de la production de 2012 d’être consommée, «nous nous attendons à une pénurie avec un bond de la demande et des prix à l’exportation», poursuit Morgan Stanley.
Selon la banque d’affaires, l’Australie, le Chili, l’Argentine, l’Afrique du sud et la Nouvelle Zélande «sont les mieux placés pour en profiter».
A l’inverse, la situation «va se tendre particulièrement en Europe», région productrice mais également fortement consommatrice, ajoute l’étude.





Cette nuit en Asie : Pékin admet qu’il a été attaqué par des «terroristes»


 

Quatre jours après l’explosion d’une voiture place Tiananmen, la Chine ose parler de «terrorisme» et appelle à réagir vigoureusement contre ce qui est présenté comme une attaque d’indépendantistes ouïghours.


L’explosion d’une voiture place Tiananmen était une attaque «terroriste», affirme désormais la Chine - Twitter ! Michael Anti
 

Cette fois, le mot est prononcé. Après avoir refusé, pendant plusieurs jours, de parler de «terrorisme», la presse chinoise ose prononcer ce terme, ce matin, au sujet de l’explosion d’une voiture survenue, lundi, sur la place Tiananmen , appelant à réagir vigoureusement contre ce qui est désormais présenté comme une attaque menée par trois indépendantistes ouïghours. Le «China Daily» affirme que «le terrorisme cherche à frapper le cœur même de la nation», et prévient que l’Histoire retiendra ces individus comme étant «des meurtriers et non des héros».
Le «Global Times», quant à lui, appelle à avoir «une détermination plus forte que la leur». Il prévient que la vie des habitants du Xinjiang va inévitablement être affectée par la lutte contre le terrorisme menée dans cette région à l’avenir, mais il invite ces derniers à ne pas se tromper d’ennemi. «Les terroristes violents sont les ennemis communs de toute la Chine. Les habitants du Xinjiang, en particulier les Ouïghours, en sont les premières victimes.»

Grève monstre en Indonésie pour une hausse des salaires

Depuis ce matin, des millions d’Indonésiens sont, selon les syndicats, officiellement en grève pour réclamer de meilleurs salaires au gouvernement et aux grandes multinationales, qui se sont précipitées , ces dernières années, dans le pays pour profiter de l’explosion de la croissance et du très faible niveau des revenus. Les médias locaux évoquent des manifestations gigantesques dans plusieurs bassins industriels du pays, qui définissent, localement, les montants des salaires minimum payés aux travailleurs.
Et un peu partout, les syndicats, qui veulent profiter de la proximité de l’élection présidentielle de 2014 pour faire avancer leurs revendications, réclament des hausses rapides de près de 50% de ces montants. Elles permettraient, selon eux, de compenser l’augmentation du coût de la vie et notamment la récente flambée du prix de l’essence, qui a été provoquée par une réduction du programme public de subventions aux carburants. Au nord de la capitale, Jakarta, les employés demandent ainsi un salaire mensuel minimum de 3,7 millions de roupies (240 euros), contre un niveau légal de 2,2 millions (143 euros) actuellement. Mais ils se heurtent aux réticences des autorités locales, qui rappellent que ce salaire minimum avait déjà été augmenté de 42% l’an dernier et que certaines multinationales évoquent publiquement leurs projets de délocaliser leurs sites de production vers le Vietnam ou les Philippines.

Malgré les Abenomics, les salaires continuent de baisser au Japon

En septembre, les salaires fixes ont continué de baisser au Japon malgré les appels à la mobilisation des autorités japonaises qui tentent de sortir le pays de la déflation en associant les entreprises à leur croisade. Selon les dernières statistiques gouvernementales diffusées, ce matin, les salaires fixes ont reculé, le mois dernier, en glissement annuel de 0,3%. Cela fait désormais 16 mois d’affilée que les employés voient leur paye diminuer.
Après un rebond de la croissance et une poussée des profits dans les grandes entreprises, ayant des filiales à l’étranger, les salariés ont tout de même profité d’une légère hausse des bonus remis traditionnellement pendant l’été par les directions. Ces bonus auraient progressé de 0,3% dans les dernières statistiques. Et les montants dégagés en heures supplémentaires auraient, eux, progressé de 3,5%, sur un an, en septembre. Si les analystes saluent le dynamisme de ce dernier chiffre, ils notent que seule une hausse des salaires réguliers permettra à l’archipel de réellement sortir de la déflation et de la stagnation. Shinzo Abe, le Premier ministre, a, maintes fois, expliqué qu’il cherchait à enclencher un cercle vertueux dans lequel les entreprises anticiperaient une hausse des prix et de la demande et accepteraient dès lors de mieux payer leurs employés.

Le Japon convoque l’Ukraine devant l’OMC

Ayant échoué à faire entendre sa cause auprès de Kiev, le gouvernement japonais vient de se résoudre à lancer une procédure contre l’Ukraine devant l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Tokyo reproche aux autorités ukrainiennes d’avoir mis en place, sous le prétexte d’une politique de sauvegarde, des taxes à l’import trop lourdes sur les voitures nippones entrant dans le pays. Ces tarifs douaniers supplémentaires, qui peuvent atteindre 12,95% sur certaines cylindrées, ont été instaurés en avril 2012 par le gouvernement ukrainien qui entendait alors, officiellement, protéger de manière transitoire sa propre industrie automobile contre une arrivée massive dans le pays de modèles japonais importés.
Si certaines «mesures de sauvegarde» sont prévues par l’OMC, cette politique ukrainienne aurait été, selon Tokyo, «insuffisamment justifiée» et aurait duré trop longtemps dans le temps. Le gouvernement nippon estime que les taxes supplémentaires appliquées à ses industriels de l’automobile représenteraient un manque à gagner annuel de près de 2 milliards de yens (15 milliards d’euros). La plainte déposée devant l’OMC par le Japon ouvre la voix à 60 jours de consultations entre les deux Etats. Et, si ces consultations n’aboutissaient pas, le Japon pourrait demander l’établissement d’un panel d’experts chargé de statuer dans le différend commercial.

Washington dénonce la trop bonne santé des exportations chinoises et allemandes

Pour la vingtième année consécutive, le Trésor américain s’est abstenu de présenter la Chine comme un pays manipulant sa monnaie, dans son rapport semestriel sur les changes publié hier soir . Un silence très politique, puisqu’il rend impossible toute action du Congrès américain visant à imposer des sanctions commerciales au pays. Pour autant, le Trésor américain reste critique sur la devise chinoise . Celle-ci a beau s’être appréciée, Washington juge qu’elle «reste sous-évaluée». Depuis juin 2010, le yuan au augmenté de 12% par rapport au dollar. Mais «la Chine a repris des interventions massives sur le marché des changes cette année», ce qui «altère le rôle du marché» et conduit à «une monnaie nettement sous-évaluée».
Berlin est également pointé du doigt. Non pour sa politique monétaire, mais pour la «croissance anémique de la demande intérieure de l’Allemagne et sa dépendance envers les exportations» qui ont «créé un déséquilibre» à un moment où la zone euro aurait bien eu besoin, au contraire, d’un moteur interne. De même que la Chine, l’Allemagne est devenu un pays abonné aux excédents de ses comptes courants, ce que les Etats-Unis - et plusieurs partenaires européens de l’Allemagne - perçoivent comme une stratégie individualiste et donc dangereuse pour l’équilibre économique du monde. Washington profite enfin de ce document pour exhorter Tokyo aux réformes économiques, jugeant que «la politique monétaire ne peut pas (…) être un substitut aux réformes structurelles qui soutiennent la croissance».





Comment Airbus a brisé le monopole de Boeing au Japon


 

Pour réussir, début octobre 2013, à vendre 31 A350, Airbus a totalement revu sa stratégie au Japon. Il a aussi profité d’un profond changement de culture dans la plus grande compagnie aérienne nippone. Enquête.


Airbus a revu entièrement sa stratégie pour conquérir le Japon - DR
 

Moins 6 à l’extérieur. Une vilaine brume. Et le restaurant Waldhuus bondé au Sheraton de Davos. En ce 24 janvier 2013, deuxième jour du World Economic Forum, il faut compter plus d’une heure d’attente pour trouver des places dans cette salle d’inspiration «chalet des Grisons», bois clair et petits rideaux d’un épais coton blanc. Mais Kazuo Inamori, l’emblématique patron qui préside depuis 2010 à la renaissance de Japan Airlines, patiente calmement. Il est accompagné de deux cadres de la plus grande compagnie aérienne japonaise pour rencontrer Fabrice Brégier, le PDG d’Airbus, qui travaille depuis des mois à l’ouverture d’un marché nippon de l’aéronautique quasi-exclusivement contrôlé par son concurrent Boeing.
Une table se libère enfin. La conversation s’engage immédiatement. On se soucie peu des plats. Et quelques minutes plus tard, les dirigeants de JAL remettent à Airbus une «RFP», une «request for proposal», qui confirme que l’avionneur européen est officiellement dans la course au remplacement de leurs Boeing 777. C’est une étape clef dans un processus agité, qui aura duré plusieurs années, avant de se concrétiser, le 7 octobre dernier, par l’annonce de la vente ferme de 31 A350 pour une valeur catalogue de 9,5 milliards de dollars. Ce jour-là, dans une salle du Grand Hyatt de Tokyo, Yoshiharu Ueki, le président de JAL qui a succédé à Kazuo Inamori, s’affiche, tout sourire, avec une maquette d’A350 dans les mains.

Airbus, grand absent du ciel japonais début 2010

Début 2010, une telle scène eut été inimaginable. L’avionneur européen est alors le grand absent du ciel japonais. Japan Airlines n’a jamais voulu commander d’Airbus et a peu à peu retiré de sa flotte les quelques A300 qu’il avait récupérés de sa fusion avec Japan Air Systems. ANA, la deuxième plus grande compagnie de l’Archipel, n’exploite, elle, que 17 A320. Depuis des dizaines d’années, chaque appel d’offres pour de nouveaux appareils apparaît comme une pure formalité pour valider la victoire de Boeing, qui jouit de l’intimité des liens industriels et politiques tissés depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale entre Tokyo et son allié américain.
Au début des années 1950, pendant la guerre de Corée, ce sont les Etats-Unis qui ont parrainé la relève de l’industrie aéronautique nippone pour notamment réparer et entretenir les appareils de l’armée américaine basés dans l’Archipel. Peu à peu, les géants locaux, et notamment Mitsubishi Heavy Industries (MHI), Kawasaki Heavy Industries (KHI) ou Fuji Heavy Industries, ont acquis des technologies de design, de construction de fuselage ou de motorisation américaines et développé de solides bases industrielles bon marché, idéales pour alimenter les futurs grands programmes commerciaux de Boeing. A partir de 1974 et du lancement des travaux sur le 747, ils seront systématiquement associés aux projets de l’avionneur, qui profite parallèlement de la poussée des achats des compagnies du pays. Les sociétés japonaises assurent aujourd’hui 35% de la construction du 787, qui a été massivement commandé par JAL et ANA.

Stratégie bouleversée avec Stéphane Ginoux

Pour contrer la force de ce réseau, Airbus a lui aussi initié depuis des années des liens avec les industriels nippons, et même réussi à impliquer 17 groupes dans le programme A380. Mais il a longtemps semblé peiner à reproduire ce même degré d’intimité. Et, à Tokyo, ses dirigeants se sont souvent offusqués bruyamment, dans les années 2000, de l’injustice du marché japonais. A chaque passage d’un ministre français, le barrage anti-européen était dénoncé.
Un déclic a pourtant lieu en 2010. A soixante-dix-sept ans, Kazuo Inamori vient d’être appelé à la tête du programme de réhabilitation de JAL, tout juste placé en faillite. Patron respecté, il a fondé et fait prospérer le groupe électronique Kyocera et l’opérateur télécom KDDI. Dès ses premiers jours dans les locaux de la compagnie, il se fait présenter les grandes lignes de l’activité. «C’est à ce moment-là que j’ai découvert que 100% de nos avions étaient fabriqués par Boeing. Je me suis dit que c’était anormal», explique le dirigeant. « l y a un danger considérable à ne dépendre que d’un seul vendeur. Afin d’obtenir de bons produits, à de bons prix et même à des prix plus bas, un système avec deux vendeurs est préférable», martèle le président à son management.
Au même moment, la direction d’Airbus décide de bouleverser sa stratégie au Japon. A l’été 2010, le français Stéphane Ginoux, qui a construit le succès local d’Eurocopter, prend la direction de l’avionneur dans l’Archipel pour développer une approche beaucoup plus «positive» du marché. Fin négociateur, s’exprimant dans un japonais excellent, il abandonne la posture de dénonciation de la domination de Boeing et renonce à la politisation du dossier pour privilégier une reconstruction, dans le temps et la discrétion, des liens avec l’ensemble de la filière aéronautique. Il fuit les médias. «Il fallait comprendre que le problème était du côté d’Airbus et pas du côté des clients. Si vous perdez ici, c’est de votre faute», explique Fabrice Brégier. «Nous avions absolument besoin de reconstruire de la confiance», insiste le dirigeant, qui avait pu mesurer le poids des traditions et des relations personnelles dans le monde des affaires nippon, lorsqu’il avait travaillé à Tokyo, en 1984, comme responsable commercial chez Pechiney.

Première commande d’Airbus par Skymark début 2011

Tissant du lien, il s’est lui-même fortement impliqué dans les négociations. Il est venu à quatre reprises à Tokyo depuis sa nomination, en juin 2012, à la tête d’Airbus. Et, à chacun de ses passages, il a pris soin de ne pas s’enfermer dans une simple campagne en faveur de ses avions. Mais s’est plutôt concentré sur les partenariats possibles sur le temps long avec les industriels du pays. Lors de sa rencontre, en début d’année, avec le Premier ministre, Shinzo Abe, le PDG, qui est également co-président de la Table ronde économique Europe-Japon, a ainsi surtout évoqué les négociations d’un accord de libre échange entre Bruxelles et Tokyo.
Progressivement, ce changement d’attitude a commencé à interpeller les groupes locaux. Et les compagnies low cost, qui sont apparues il y a deux ans dans le ciel nippon, ont été les premières à contester les pratiques anciennes. En février 2011, Skymark a commandé 6 A380. Huit mois plus tard, c’est Peach Aviation qui prenait possession d’A320. Il sera suivie par Jetstar Japan et AirAsia Japan.

Des milliers d’interrogations...

Chez JAL, le mouvement intéresse et les préceptes d’Inamori, qui ont permis un redressement économique spectaculaire, commencent à convaincre. Fin 2012, les rencontres se multiplient avec les cadres d’Airbus. Pas de dîners arrosés au saké ou de chemises ouvertes dans des karaokés coquins de Shibuya. Le mythe est usé. Mais des réunions intenses dans des tours grises du quartier de Roppongi. Les cadres de la compagnie japonaise ont des milliers d’interrogations avant d’oser le grand saut. Et, dans la structure, les alliés de Boeing, au rang desquels le président non exécutif de la compagnie, Masaru Onishi, se montrent particulièrement tenaces avec les négociateurs du groupe européen. Au fil des discussions, ceux-ci vont pourtant leur démontrer que l’A350 est l’avion le plus pertinent pour leurs besoins. «Sur le plan stratégique, l’A350 fait beaucoup plus sens. Il sera prêt à temps pour remplacer, à partir de 2019, les actuels 777 de JAL. Et il sera un peu plus petit et économe que le 777X, ce qui correspond à la politique de réduction des coûts de la compagnie», résume Will Horton, un analyste du Centre for Aviation (Capa).
Les débats les plus passionnés portent sur la propulsion des appareils. Les A350 ne peuvent être équipés que de moteurs Rolls-Royce Trent XWB. Or, JAL n’a jamais travaillé avec ce motoriste et ses ingénieurs du service de maintenance, habitués aux machines de General Electric, s’inquiètent. Il faudra plusieurs voyages à Derby, en Angleterre, pour les rassurer.

Pas de pression politique pour JAL

Dans cette intense campagne, la multiplication, en début d’année, des incidents sur des batteries du Boeing 787 et la paralysie, pendant des semaines, d’une partie de la flotte de JAL et ANA va profiter à Airbus, même si les négociateurs s’en défendent aujourd’hui. «Ce sont des dossiers totalement différents. Cela n’a eu aucun impact sur notre décision», assure Yoshiharu Ueki, le PDG de JAL. Pourtant, l’incident a beaucoup agacé à Tokyo et les sociétés nippones se sont promis d’éviter, dans le futur, de se retrouver compagnies de lancement de nouveaux appareils. Les retards de développement du 777X semblent dès lors compromettre définitivement ses chances.
Se sentant débordé, après ces incidents, Boeing a jeté toutes ses forces dans la bataille au printemps. Le 8 mai, de passage dans la capitale nippone, Jim McNerney, le PDG du géant américain, passe de longues minutes à tenter de convaincre Yoshiharu Ueki. Devant les officiels et les industriels, il agite, ensuite, de nouveaux chantiers de sous-traitance. «Chaque année, les pièces et composants “made in Japan” pourraient représenter 5,5 milliards de dollars contre 4 milliards actuellement», aurait martelé le patron. «A un moment, ils étaient prêts à promettre aux fournisseurs locaux des commandes techniquement impossibles. Leur positionnement changeait en permanence», se souvient un expert. Et Tokyo hésite à s’impliquer. «Je crois qu’il n’y a pas eu de pression politique dans cette compétition et la décision de JAL est un choix économique», assure Fabrice Brégier, qui a lui-même pris soin de ne pas politiser le marché. De passage à Tokyo, en juin, François Hollande n’avait d’ailleurs pas évoqué l’affaire avec ses homologues japonais.
Convaincu d’avoir enfin dessiné la bonne stratégie dans l’Archipel, Airbus a replongé, dès le lendemain de la signature du contrat historique avec JAL, dans des négociations tout aussi viriles avec ANA. «Nous voulons détenir 50% du marché japonais d’ici à vingt ou vingt-cinq ans», a prévenu Fabrice Brégier, tout en reconnaissant que «la compétition va être forte car chaque compagnie a des priorités différentes». Survolté, Boeing a déjà décuplé son lobbying pour ne pas perdre la future commande d’au moins 35 longs courriers, programmée en avril prochain. «Pour les Américains, une autre défaite ne pourrait plus être perçue comme un simple accident», souffle-t-on à Tokyo.





PSA se reprend, démontage de portique écotaxe, les bonnets rouges d'Armor Lux... la revue de presse de l'industrie

Par  
          
A la peine depuis le début de l'année, les ventes de PSA en France repartiraient à la hausse en octobre. Symbole de la suspension de l'application de l'écotaxe, le portique de Pont-de-Buis (Finistère) va être démonté ce matin. Toujours en Bretagne, Armor Lux s'impose comme le fournisseur officiel des bonnets rouges des manifestants.
 
Début de reprise chez PSA ?
En baisse de 12% depuis le début de l'année, les ventes de PSA en France repartiraient à la hausse au mois d'octobre, révèle ce jeudi 31 octobre BFM Business.
Grâce notamment au succès des derniers modèles comme le crossover 2008 (62 000 commandes depuis son lancement en juin dernier), "les performances commerciales des marques Peugeot et Citroën sont très encourageantes", indique la chaîne d'information en continu. Les chiffres précis seront présentés lundi 4 novembre.

Le dernier portique écotaxe du Finistère démonté
Après l'annonce de la suspension de l'application de l'écotaxe pour toute la France mardi 29 octobre, le dernier portique encore debout dans le Finistère va être démonté ce jeudi matin, indique Le Télégramme.
Ce portique "n'aura pas d'utilité pendant un temps indéterminé" et "il est de bon ton de le mettre à l'abri des déprédations", justifie le préfet, cité dans l'article. Malgré l'annonce de la suspension de l'écotaxe des manifestations sont en effet prévues ce samedi en Bretagne.
Sur les trois portiques installés sur les routes du département, un avait été endommagé par les manifestants, l'autre déjà démonté.

Armor Lux, roi du bonnet rouge
La marque Armor Lux, qui produit notamment la marinière fétiche d'Arnaud Montebourg, surfe sur la vague de la contestation en Bretagne avec ses bonnets rouges. Une référence à la révolte du même nom, en 1675, contre un nouvel impôt décidé par Louis XIV.
"Tout le monde veut son bonnet rouge", titre ainsi France 3 Bretagne sur son site internet. Après avoir envoyé 900 exemplaires à la FDSEA pour se montrer solidaire de la défense du "Made in France", Armor Lux voit les commandes affluer et la production tourne à plein régime en vue de la manifestation du 2 novembre.
"Sur le nombre de bonnets fabriqués, l'entreprise bretonne préfère se taire sur le chiffre, arguant que cela peut servir aux services de police pour évaluer le nombre de manifestants", explique France 3. Après avoir séduit Arnaud Montebourg, Armor Lux espère peut-être ainsi s'attirer le soutien de Manuel Valls...
Julien Bonnet







SOCIAL
 
Asile: un rapport recommande de retirer à Pôle emploi l'allocation d'attente
 
 

(AFP)

Paris — L'allocation temporaire d'attente (Ata), versée aux demandeurs d'asile qui ne peuvent pas être hébergés dans un centre d'accueil, ne doit plus être gérée par Pôle emploi en raison de dysfonctionnements, recommande un rapport publié mercredi par la commission des Finances du Sénat alors que la demande de protection a "explosé", a admis le ministère de l'Intérieur.
L'Ata, qui s'élève à 336 euros mensuels, est versée aux demandeurs d'asile qui n'ont pas pu bénéficier d'une des 21.410 places en Centre d'accueil pour les demandeurs d'asile (Cada) dans l'attente des suites données à leur dossier.
En 2012, 36.450 personnes ont bénéficié de cette allocation, sur plus de 60.000 demandeurs d'asile. Au total, 150 millions d'euros ont été distribués, montant en forte progression ces dernières années en raison de la hausse des demandes d'asile et de l'allongement de la durée d'instruction des dossiers.
Fin 2013, le nombre de demandeurs d'asile va atteindre les 70.000, "un chiffre qui se situe au-delà de toutes les projections imaginées", s'est alarmé mercredi le député UMP Eric Ciotti, rapporteur du budget de l?asile à l?Assemblée, cité par Le Figaro.
"Ce chiffre est envisageable et la situation est extrêmement difficile", a admis le Cabinet de Manuel Valls auprès de l'AFP en soulignant cependant que "le problème ne date pas de 2012 et de l'arrivée de la gauche au pouvoir mais de 2007".
"Nous sommes face à un problème structurel qui n' a pas été tranché par la majorité précédente", ajoute Beauvau en rappelant que le Manuel Valls a lancé une concertation sur le sujet qui doit s'achever fin novembre. "La vision du ministre est qu'il faut construire sur ce sujet un consensus national ou au moins aussi large que possible", insiste-t-on.
Selon le rapport présenté par Roger Karoutchi (UMP), rapporteur de la mission "Immigration, asile et intégration", les versements indus de l'Ata par Pôle emploi, à qui la gestion de l'aide a été confiée, représentent environ 20% du total, soit 30 millions d'euros.
"Il y a beaucoup d'indus bénéficiaires", a admis le ministère.
Le rapport de M. Karoutchi critique "le manque de qualification des agents de Pôle emploi" sur ces questions et l'absence de liens entre la structure et les autres organismes publics en charge des demandes d'asile.
Il propose "à court terme" de confier la gestion de l'Ata à l'Office français de l'intégration et de l'immigration (Ofii), responsable de l'accueil des migrants, et "à moyen terme" de fusionner l'Ofii et l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), afin de créer "un grand opérateur de l'asile et de l'immigration".
Le rapport insiste également sur la nécessité de réduire le montant versé aux demandeurs isolés mais de tenir compte, à l'inverse, de la présence d'enfants à charge.
"L'Ata est l'allocation la plus basique et la moins intelligente que je connaisse", a résumé Roger Karoutchi, dénonçant un droit d'asile français "à bout de souffle".
Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a confirmé le 23 octobre son intention de présenter rapidement une réforme du droit d'asile, pour diviser par deux le délai de traitement des dossiers.
Il a confié en juillet le pilotage des concertations à deux parlementaires, qui doivent rendre leurs conclusions mi-novembre.
Le projet de loi sur l'immigration, prévu après l'été 2013, avait été reporté à la fin de l'année ou au début 2014 pour y adjoindre un volet asile.





Très faible progression des salaires en France en 2011
 
 

(AFP)

Paris — Les salaires ont très peu progressé en France en 2011, ralentissant pour la seconde année consécutive, et l'écart hommes-femmes est resté important malgré un léger resserrement, selon une étude publiée jeudi par l'Insee.
Le salaire net mensuel (en équivalent temps plein) d'une personne travaillant dans le privé ou le secteur public a atteint en moyenne 2.130 euros en 2011, soit une hausse de 2,3% par rapport à 2010.
Mais compte tenu de l'inflation (2,1%), le salaire net moyen n'a en fait progressé que de 0,2% en euros constants, ralentissant pour la seconde année consécutive (+0,5% en 2010, +1,2% en 2009).
Ce sont les salaires des ouvriers qui ont apparemment connu l'évolution la plus favorable (+2,1% en 2011). Mais cette hausse est en trompe-l'oeil, prévient l'Insee. Car les pertes d'emploi enregistrées dans l'industrie et la construction ont affecté principalement des salariés peu qualifiés et peu rémunérés et conduit "mécaniquement à une hausse du salaire moyen" des salariés ayant conservé leurs postes.
Les cadres ont vu leurs salaires diminuer (-1,5%), sauf dans la finance et les assurances (+0,6%).
L'écart salarial hommes-femmes, qui se réduit un peu depuis 2008, a continué à se résorber légèrement mais est resté significatif: en 2011, une salariée gagnait en moyenne 19,3% de moins que son homologue masculin (-0,5 point par rapport à 2010). Cette diminution est liée notamment à la progression du nombre des cadres parmi les femmes salariées et au fait que leurs salaires ont moins baissé que ceux des hommes.
Le salaire médian a atteint 1.712 euros en 2011, soit une quasi stagnation (+0,1% en euros constants): cela signifie que 50% des salariés français touchaient plus que cette somme et l'autre moitié moins.
Les 10% des salariés les moins bien payés ont perçu une rémunération mensuelle nette inférieure à 1.170 euros, soit une hausse de 0,3% par rapport à 2010. Les 10% les mieux payés ont touché plus de 3.400 euros (+0,5%) et les 1% les mieux lotis plus de 7.817 euros (-0,1%).
Les postes à temps partiel ont représenté environ 15% du volume du travail en 2011. Mais en moyenne, le salaire horaire net de ces postes est plus faible que celui des temps complets, avec un écart de 15,3% en 2011.





Le chômage à un niveau record dans la zone euro en septembre

 
Photo d'illustration Phil MesseletLe chômage a atteint un niveau record en septembre dans la zone euro, touchant 12,2% de la population active, a indiqué jeudi l'office européen de statistiques Eurostat.
Les chiffres du chômage de juillet et d'août ont été révisés à la hausse (à 12,1% et 12,2% respectivement), annulant ainsi le recul du chômage qui avait été évoqué précédemment et constituait une première depuis février 2011.
En septembre, 19,44 millions de personnes étaient au chômage dans les 17 pays de la zone euro, précise Eurostat dans un communiqué. En un an, le nombre de chômeurs a augmenté de près d'un million (996.000), et de 60.000 sur un mois.
Dans l'ensemble de l'Union européenne, le taux de chômage était à 11% en septembre, comme le mois précédent. Au total, cela représente 26,87 millions de personnes.
La situation est particulièrement critique en Grèce et en Espagne, deux pays très lourdement frappés par la crise, où le chômage touche plus d'un actif sur quatre et nettement plus d'un jeune sur deux.
Le taux de chômage est de 27,6% en Grèce, où les dernières données disponibles datent de juillet. En Espagne, il était en septembre à 26,6%, comme en août.
La situation s'est fortement dégradée en un an dans les pays les plus fragiles, ceux dits de la périphérie: le taux de chômage a ainsi bondi de 12,7% à 17,1% à Chypre, et de 25,0% à 27,6% en Grèce.
Les taux les plus bas ont été enregistrés en Autriche (4,9%), en Allemagne (5,2%) et au Luxembourg (5,9%).
Par ailleurs, l'inflation dans la zone a fortement ralenti à 0,7% en octobre, à son plus bas niveau depuis fin 2009.
La hausse des prix a été de 0,7% sur un an, après 1,1% le mois précédent. "La dernière fois que le taux d'inflation de la zone euro a été mesuré en deçà de 0,7% était en novembre 2009", a précisé un porte-parole d'Eurostat.





SOCIETE

A Indre, «le regard sur les Roms a changé depuis leur arrivée»

Didier ARNAUD
Nantes métroplole Conseil communautaire *** Local Caption *** trombinoscope portrait

© Thierry Mezerette/nantes metropole



gratuitJean-Luc Le Drenn est maire divers gauche d’Indre, en Loire-Atlantique (photo Nantes métropole). Il expose les considérations qui l’ont amené à créer un «village de la solidarité» pour accueillir des Roms et les réactions de la population de la commune.

Au village de la solidarité d'Indre, en Loire-Atlantique.Pourquoi avez-vous décidé de créer ce village ?
Au départ, c’est le cœur qui a parlé. Quand ils sont arrivés en 2009, c’était terrible de voir dans quelles conditions les Roms vivaient. Je n’avais jamais vu une telle misère. On aurait pu les laisser-aller de ville en ville, mais après, que se serait-il passé ? Alors on a décidé de trouver des solutions pour la plupart d’entre eux dans notre commune d’Indre et dans les villes environnantes.
Quel est l’objectif du village de la solidarité ?
L’idée n’est pas de garder les Roms là, mais de les faire rentrer dans le droit commun. Cela passe par l’emploi. A Indre, on a un père de famille qui travaille dans le bâtiment, et deux autres viennent de signer un contrat de six mois pour travailler dans la vigne. Les Roms n’ont pas encore accès à tous les métiers, mais l’année prochaine, cela va changer. Quand ils ne travaillent pas, ils prennent des cours d’alphabétisation avec l’association Romsi, ce qui est important pour trouver un travail par la suite.
Comment a réagi la population de votre commune ?
Au début, on a essuyé beaucoup de critiques. Maintenant, les Roms ne sont plus mis à l’écart : les enfants sont tous scolarisés, ils font du sport. D’accord, ils ont un style de vie communautaire, c’est toujours compliqué pour eux d’aller vers les gens, mais le regard a changé depuis leur arrivée. On a toujours des irréductibles dans la population qui disent qu’ils n’ont rien à faire ici. Mais ils ne causent aucun ennui.
Les habitants parlent même des Roms de «chez nous», preuve de leur intégration. De temps en temps, il faut faire un rappel à l’ordre, mais il y a des gens qui les aident, notamment des associatifs.
Quelles conséquences politiques en attendez-vous ?
Je me représente en 2014. J’espère que notre approche est la bonne. On travaille beaucoup sur l’aspect social dans la commune. Aux dernières élections législatives, on était à 75% à gauche. J’espère que le village de la solidarité ne va pas nous pénaliser. On joue notre mandat sur des valeurs humanistes.
Combien a coûté la mise en place du village ?
Les travaux de voirie et de distribution d’eau, c’est 40 000 euros (pris en charge par la région) et les mobil-home, 17 000 euros. Les occupants paient un loyer, l’eau et l’électricité. Ce n’est pas gratuit pour eux, c’est important qu’ils soient traités comme les autres. Notre budget du Centre communal d’action sociale a augmenté de 30 000 euros pour se situer autour de 110 000 euros. On aide tout le monde sur la commune. Mais sans le travail de terrain fait par l’association Romsi, on aurait eu du mal à continuer. Ils n’ont rien lâché. Dans la population, il y a une certaine fierté par rapport aux engagements qui ont été pris, alors qu’au début, c’était difficile. Maintenant, il y a le sentiment d’être content d’avoir fait cela. Les gens extérieurs à la commune nous félicitent en disant : c’est comme cela qu’il faut procéder.
 
 
 
 
 

DIVERS

La mystérieuse « odeur de pipi » des ordinateurs Dell


Renée Greusard         
    
Des ordinateurs qui sentent le pipi. Les utilisateurs ont commencé à en parler sur des forums. Un chœur disparate constitué de patrons gênés, d’étudiants humiliés en classe ou de simples particuliers. L’allégation semble folle mais la marque Dell a confirmé : certains de ses modèles, ceux du Latitude 6430u très exactement, ont bien un souci de fabrication. La marque a assuré être en train de le réparer.
La marque ne s’est pas non plus épanchée sur les raisons de ce souci. Elle a juste assuré que les ordinateurs n’étaient pas nocifs d’un point de vue sanitaire. Ce serait le traitement de certains plastiques utilisés qui serait à l’origine du petit souci odorant. Dell propose un échange aux utilisateurs concernés.





Le silence de l'administration vaudra désormais consentement

AFP

Les députés ont adopté cette nuit une mesure prévoyant l'approbation automatique d'une requête administrative si aucune réponse n'est apportée sous deux mois.

L'hémicycle de l'Assemblée nationale, à Paris.
Le Parlement a adopté, par un ultime vote de l’Assemblée dans la nuit de mercredi à jeudi, un projet de loi visant à simplifier les relations administration-citoyens et instaurant un «accord tacite» de l’administration lorsqu’elle n’a pas répondu au bout de deux mois.
La version votée à l’unanimité des rares députés présents avait fait l’objet d’un accord entre députés et sénateurs en commission mixte paritaire (CMP). Le projet de loi avait en effet été légèrement amendé à l’Assemblée. Annonçant son vote favorable pour une tâche «utile», l’UMP Guy Geoffroy a aussi salué «le consensus, pas écrit d’avance, qui a pu se dégager au sein de la CMP».
Tant la ministre de la Fonction publique, Marylise Lebranchu, que le rapporteur, le socialiste Hugues Fourage, ont souligné que ce projet de loi s’inscrivait dans le «choc de simplification» annoncé par François Hollande. Qualifiée de «révolution» par plusieurs orateurs, la principale disposition du texte prévoit que «le silence gardé pendant deux mois par l’autorité administrative sur une demande vaut décision d’acceptation», et non plus rejet.
Le gouvernement, qui décidera par décret des exceptions à ce principe, a ajouté dans le texte que la sécurité nationale ne sera pas concernée par ce principe. Le texte prévoit également la mise en place d’un droit de saisine de l’administration par courrier électronique, qui pourra avoir valeur de lettre recommandée. Enfin, il autorise le gouvernement à systématiser les échanges d’informations entre administrations afin d’éviter que les mêmes informations ne soient demandées plusieurs fois aux citoyens et aux entreprises, pour appliquer le principe : «Dites-le nous une seule fois».
La Commission nationale informatique et libertés (Cnil) devra donner son avis sur les données qui pourront être échangées entre administrations mais ne pourront toucher par exemple au secret médical. «Nous apportons beaucoup de soin au sujet de la codification, qui va demander un travail important et en amont avec les parlementaires», a assuré la ministre.
Des élus de l’UDI mais aussi du PS ont prévenu qu’ils seraient vigilants sur la mise en œuvre. A l’unisson de sa collègue socialiste Françoise Descamps-Crosnier, Yves Goasdoué (apparenté PS) a mis en garde contre le risque de «se retrouver avec des décisions implicites d’acceptation illégales» et a appelé à tenir compte «des capacités des agents publics et de ceux des collectivités territoriales» dans la mise en œuvre de la réforme.





Les services américains désormais accusés d'espionner Google et Yahoo

           

Le logo de Yahoo!  - Justin Sullivan - Getty Images/AFP/ArchivesL'Agence de sécurité nationale américaine (NSA) intercepte des données de centaines de millions d'utilisateurs de Google et Yahoo!, a assuré le Washington Post, de quoi continuer à alimenter la polémique entre les Etats-Unis et leurs alliés.
Selon le Post qui cite des documents obtenus auprès de l'ex-consultant de la NSA Edward Snowden, le programme baptisé "MUSCULAR", et mené avec l'homologue britannique de la NSA, le GCHQ, permet à ces deux agences de récupérer des données depuis les fibres optiques utilisées par les géants d'internet.
A en croire un desdocuments, quelque 181 millions d'éléments avaient été collectés au cours du seul mois de janvier dernier -- allant de métadonnées sur des emails, à des éléments de texte ou des documents audio ou vidéo.
Ces interceptions auraient lieu en dehors des Etats-Unis, grâce à un fournisseur d'accès télécoms dont le nom n'est pas révélé.
Agir en dehors des Etats-Unis permettrait à la NSA d'avoir plus de latitude que dans le pays, où des décisions de justice seraient nécessaires pour de telles actions.
Yahoo! et Google ont immédiatement réagi.
"Nous avons mis en place des contrôles très stricts pour protéger la sécurité de nos centres d'hébergement de données et nous n'avons donné accès à ces centres ni à la NSA, ni à aucune autre agence gouvernementale", a déclaré Yahoo!
Le responsable juridique de Google, David Drummond, a assuré de son côté que son groupe n'était pas impliqué dans ces interceptions.
"Nous sommes préoccupés depuis longtemps par la possibilité de ce genre de surveillance, et c'est pourquoi nous continuons à mettre des codes dans de plus en plus de services et liens Google, notamment les liens que l'on voit dans le schéma" publié par le Washington Post, a précisé M. Drummond dans un communiqué.
"Nous ne donnons l'accès à nos systèmes à aucun gouvernement, y compris le gouvernement américain. Nous sommes scandalisés par l'étendue de ces interceptions menées par le gouvernement à partir de nos propres réseaux privés de fibres (optiques), ce qui souligne le besoin d'une réforme urgente", ajoute-t-il.
Si la NSA n'a pour l'instant pas réagi officiellement, son chef, le général Keith Alexander, interrogé sur ce point lors d'une conférence à Washington, tout en reconnaissant n'avoir pas vu les révélations du Post, a déclaré qu'elles lui semblaient incorrectes. "A ma connaissance, une telle activité n'a jamais eu lieu", a-t-il assuré.
"En juin, il y avait déjà eu cette allégation selon laquelle la NSA s'introduisait dans les serveurs de Yahoo! et Google, mais c'est faux", a-t-il ajouté. La NSA n'a accès à des données que "sur ordre de justice" et "ne s'introduirait pas de force dans des centres de stockage de données".
Cette révélation, une de plus dans une série déjà longue, intervient alors qu'Européens et Américains continuent à se livrer une guerre d'accusations et de démentis continuels à propos des pratiques d'espionnage américaines.
Mercredi, le patron de la NSA avait une nouvelle fois démenti avoir intercepté des dizaines de millions de communications de citoyens européens.
Ces interceptions ont été réalisées par les services européens puis fournies à la NSA, et concernaient des "opérations militaires" dans des pays où ces alliés de l'Otan travaillent avec les Etats-Unis et ne visaient absolument pas l'Europe, a-t-il affirmé.
Cette ligne de défense n'a pas semblé convaincre les Européens. A Paris, la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkcacem, a jugé "peu vraisemblables" les propos du général américain et appelé à "davantage de clarté sur les pratiques des services secrets américains".
Et Berlin, après la révélation de l'écoute présumée d'un téléphone portable d'Angela Merkel, a envoyé deux hauts fonctionnaires allemands à la Maison Blanche pour y demander des explications, et devrait envoyer à Washington dans les prochains jours le président de ses services secrets (BND) et celui du renseignement intérieur.






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