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vendredi 4 octobre 2013

04102013 QUOI DE NEUF ?

HUMOUR......ENCORE QUE......

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2013-10-04-coup-d-etat

10 mots que les Parisiens devraient ajouter à leur dico

Dans "Les mots qui manquent aux Parisiens", "My Little Paris" a compilé une liste de mots qui n'existent pas. Mais qui devraient être inventés, juste pour être utilisés par les Parisiens. Cliché ? Oui. Mais hilarant.

                     

Merci My Little Paris pour ce petit dictionnaire de mots qui n'existent pas mais qui reflètent si bien les Parisiens. Compilation de notre top 10 :

10 mots que les Parisiens devraient ajouter à leur dico -Aurerevoir : malaise survenant lorsqu'on vient de se dire au revoir et qu'on s'aperçoit qu'on va dans la même direction.

- Bobeauf : bobo tellement bobo qu'il en devient beauf.

- Colaucul : celui qui s'incruste discrètement derrière vous au moment où vous compostez votre billet de métro pour se glisser dans le tourniquet.

- Fexbooker : facebooker l'ex de son / sa partenaire.

- Meilleurite : altération du discernement d'un Parisien qui prétend toujours avoir trouvé le meilleur hamburger, le meilleur mojito, la meilleure soupe, ou le meilleur bo bun de Paris.

- Périphobie : peur panique d'aller au delà du périph' parisien.

- Procrafixer : envisager de se voir sans le faire. Exemple : "Il faut absolument qu'on se voie ! - C'est clair ! On s'appelle ? - Ok, on s'appelle !".

- Stoïquofile : Parisienne capable d'attendre des heures sans broncher pour réussir à entrer à une vente privée.

- Taximufle : Parisien qui n'hésite pas à brûler la politesse dans une file d'attente de taxis.

- Wouhousong : chanson qui déclenche systématiquement un "wouhouuuu" général dès ses premières notes. Exemple : "Nous discutions tranquillement autour d'un verre quand elle a entendu une wouhousong et a crié ça c'est ma chanson ! avant de rejoindre la piste".

POLITIQUE

Obama annule sa tournée en Asie. Pékin se gausse.


 

Le chef de l’Etat américain vient d ’annoncer qu’il était contraint d’annuler ses visites aux Philippines et en Malaisie à cause du « shutdown ». De son côté, Xi Jinping multiplie les rencontres avec les dirigeants des pays asiatiques


Barack Obama vient annonce qu’il annule ses visites aux Philippines et en Malaisie à cause du « shutdown ». De son côté, Xi Jinping multiplie les rencontres avec les dirigeants des pays asiatiques - AFP
Barack Obama vient annonce qu’il annule ses visites aux Philippines et en Malaisie à cause du « shutdown ». De son côté, Xi Jinping multiplie les rencontres avec les dirigeants des pays asiatiques - AFP

La Maison Blanche vient d’annoncer que Barack Obama avait finalement été contraint d’annuler l’ensemble de sa tournée asiatique afin de rester à Washington, où il tente d’obtenir un vote rapide du budget au Congrès qui permettrait de réouvrir les nombreuses administrations fédérales fermées depuis mardi dernier faute de financements. Hier, le dirigeant américain, qui était attendu dès ce matin dans la région, avait déjà renoncé à ses visites en Malaisie et aux Philippines mais assurait que le “ shutdown ” ne l’empêcherait pas de participer, en début semaine prochaine, aux grands forums de l’ APEC et de l’ASEAN organisés respectivement à Bali en Indonésie et au Bruneï. Plusieurs négociations économiques décisives pour l’avenir de la région Asie-Pacifique, et notamment la négociation du TPP, un gigantesque accord de libre-échange, vont se jouer en marge de ces rencontres.
En renonçant finalement à l’intégralité de ses déplacements, Barack Obama risque de mettre à mal sa grande stratégie de réorientation vers l’Asie de la politique étrangère américaine. Après s’être concentrée depuis des années sur l’évolution de la situation au Moyen Orient et en Afghanistan, la diplomatie américaine tente de mettre en scène un renouveau de son intérêt pour la zone, où il espère contrebalancer l’influence grandissante de la Chine. Mais les crises politiques en Afrique du Nord et en Syrie ainsi que la multiplication des blocages sur sa scène politique intérieure ont troublé, ces dernières années, le message que tente de dessiner l’administration Obama. En 2010, le chef de l’Etat américain avait déjà repoussé un déplacement en Asie pour gérer le débat sur sa politique de santé. Plus tard, il avait été retenu par la marée noire dans le Golfe de Mexico.

Très amusés

Déjà très amusées par les déboires de l’administration américaine, qui illustrent la fragilité politique de Barack Obama et pointent les dysfonctionnements potentiels du processus démocratique tant décrié par le pouvoir autoritaire chinois, les autorités de Pékin vont pouvoir afficher dans les prochains jours le sérieux de leur engagement dans la communauté asiatique, pointant en creux la légèreté des promesses de solidarité de la première puissance mondiale. Déjà en déplacement dans la zone depuis plusieurs jours, le président chinois Xi Jinping multiplie les rencontres avec nombre des chefs d’Etat, qui avaient espéré s’entretenir avec Barack Obama. Il en profite pour doper ses offres d’aides économiques et de partenariats stratégiques. Et pour promettre des issues apaisées à tous les différends territoriaux, potentiellement explosifs, qui oppose la Chine à plusieurs nations de la région.





Aux Etats-Unis, la paralysie fédérale s'installe

Le Monde.fr avec

La paralysie fédérale semblait s'installer dans la durée aux Etats-Unis après un troisième jour infructueux au Congrès. Alors que l'administration Obama a tiré la sonnette d'alarme à l'approche de l'échéance cruciale du plafond de la dette, le 17 octobre, la Chambre des représentants, dominée par les républicains, a continué à voter des mesures partielles et temporaires qui sont assurées d'être rejetées par le Sénat, contrôlé par les démocrates, et la Maison Blanche.

Des manifestants se sont réunis devant le Capitole, le 3 octobre, brandissant des slogans comme "Libérez les otages, on ne veut plus de thé" (allusion au Tea Party), ou "Arrêtez le shutdown".En l'absence de toute négociation, Barack Obama, qui a annulé toute sa tournée en Asie la semaine prochaine, s'en est directement pris à son principal interlocuteur républicain, le dirigeant de la Chambre des représentants, John Boehner, lui reprochant de ne pas vouloir "s'aliéner les extrémistes dans son parti". "Votez [un budget], arrêtez cette comédie et mettez fin à cette paralysie !"
 
 
MANQUE DE TRÉSORERIE
 
Faute d'un accord sur le budget au Congrès, les administrations centrales sont partiellement fermées depuis mardi matin, et quelque 900 000 fonctionnaires, soit 43 % des effectifs, ont été mis d'office en congés sans solde. Les troupes de M. Boehner, opposées à la réforme de l'assurance-maladie promulguée par M. Obama en 2010 et dont un volet crucial est entré en vigueur mardi, refusent de voter un budget qui n'en supprimerait pas le financement.
Le secrétaire américain au Trésor, Jacob Lew, a répété que la date limite du 17 octobre, au-delà de laquelle les mesures exceptionnelles de financement auront été épuisées, est "bien réelle". "Très vite, nous n'aurons plus de trésorerie", a-t-il insisté, rejetant "la dangereuse notion qu'il reste toujours des fonds de tiroirs".
 
 
Peu après une alerte provoquée par une course-poursuite et des coups de feu à l'extérieur du Congrès, la Chambre dominée par les républicains a poursuivi sa stratégie d'adoption de mini-lois de finances temporaires, adoptant deux mesures concernant la paie des réservistes militaires et les services d'aide aux anciens militaires.
 
"NOUS SOMMES DANS UNE SITUATION BIEN PIRE" QU'EN 1995
 
Les républicains ont ensuite annoncé 11 nouvelles mesures, couvrant notamment les allocations pour les plus démunis, la sécurité des armes nucléaires, l'agence de contrôle des médicaments, les services de renseignements, la police aux frontières, les services météorologiques, des aides aux écoles ou encore un programme de scolarisation des enfants de familles démunies. Une autre mesure assurerait aussi le paiement rétroactif de tous les fonctionnaires. La Maison Blanche ne veut pas entendre parler de cette approche "par morceaux" et exige une loi de finances générale. 
 
 
John Boehner s'est justifié en affirmant :
"Les républicains s'efforcent sincèrement de laisser ouverts des secteurs importants de l'Etat, notamment les programmes pour les anciens militaires. Le président Clinton et et le Congrès s'étaient mis d'accord [en 1995] pour soutenir les programmes pour les anciens militaires lors de la dernière paralysie, et nous devrions faire la même chose aujourd'hui."
Les journées de chômage technique subies par des centaines de milliers de fonctionnaires pourraient se transformer, de fait, en congés payés si le Congrès votait au final une loi rétroactive pour verser les salaires perdus. Mais pour certains parlementaires, il était encore trop tôt pour rassurer les fonctionnaires. "La probabilité [d'un paiement rétroactif] est moindre, étant donné le déficit budgétaire important", a dit le sénateur républicain Charles Grassley, selon le Huffington Post. "Nous sommes dans une situation bien pire" qu'en 1995-1996, le précédent "shutdown".
John Zangas, un employé fédéral, manifeste devant le Capitole à Washington, le 2 octobre.
John Zangas, un employé fédéral, manifeste devant le Capitole à Washington, le 2 octobre. | REUTERS/JONATHAN ERNST







Allemagne: Merkel entame les premières discussions avec le SPD
 
De Yannick PASQUET (AFP)
Berlin — Près de deux semaines après sa victoire aux élections législatives allemandes, la chancelière Angela Merkel entame vendredi les premières discussions avec les rivaux sociaux-démocrates pour tenter de mettre sur pied un gouvernement de "grande coalition".
Malgré le triomphe personnel d'Angela Merkel lors du scrutin du 22 septembre, les conservateurs de l'Union chrétienne-démocrate (CDU) et sa branche bavaroise CSU (41,5% des voix) ont manqué la majorité absolue de 5 sièges. Et ils doivent se chercher un nouvel allié puisque le Parti libéral (FDP), avec qui ils gouvernaient depuis 2009, a été éjecté du Bundestag (chambre basse du parlement) en raison d'un score trop faible.
La chancelière, qui doit enchaîner un troisième mandat, va donc tenter de s'entendre avec le Parti social-démocrate (SPD), arrivé deuxième des élections (25,7% des voix) à l'occasion de discussions exploratoires qui doivent préparer le terrain à d'éventuelles négociations de coalition.
Jeudi prochain, elle fera de même avec les Verts même si de l'avis de nombreux experts, une alliance gouvernementale avec le parti écologiste semble peu probable.
La dirigeante conservatrice a promis de mener des "discussions loyales". "Nous avons une responsabilité commune, celle de former un gouvernement stable", a-t-elle assuré jeudi en marge des cérémonies marquant le 23e anniversaire de la Réunification.
Une majorité d'Allemands souhaitent une "grande coalition" comme lors du premier mandat de la chancelière de 2005 à 2009. "Les Allemands souhaitent de la stabilité en particulier dans la crise (en Europe) et disent qu'ils ont besoin d'un gouvernement stable avec une majorité stable", analyse pour l'AFP Oskar Niedermayer, politologue berlinois.
Les discussions s'annoncent longues
A la tête d'une délégation de 14 personnes (7 CDU et 7 CSU), Angela Merkel va discuter avec sept représentants du SPD, dont son rival malheureux aux élections, Peer Steinbrück, et le président du parti, Sigmar Gabriel. Les entretiens débuteront à 13H00 (11h00 GMT) dans un bâtiment annexe de la chambre des députés à Berlin.
L'instauration d'un salaire minimum généralisé, promesse phare des sociaux-démocrates, et surtout d'éventuelles augmentations d'impôts pour financer des investissements, notamment dans les infrastructures, seront les sujets clés en vue d'un éventuel accord gouvernemental.
Les conservateurs, qui ont exclu toute hausse d'impôt durant la campagne électorale, ont semblé, dans un premier temps, ouvrir la voie à un changement de position. Mais le ministre des Finances Wolfgang Schäuble a répété jeudi le non des conservateurs, affirmant qu'il s'agissait de la "ligne claire commune de la CDU et de la CSU".
Pour le politologue Oskar Niedermayer, "le problème de Mme Merkel, c'est qu'elle n'a pas d'autre alternative" que de s'entendre avec le SPD "car elle a exclu elle-même de former un gouvernement minoritaire". Mais il estime que les sociaux-démocrates ne doivent "pas non plus exagérer car sinon ils courent le risque que Mme Merkel dise qu'elle préfère convoquer de nouvelles élections".
Les discussions s'annoncent longues. La secrétaire générale du SPD, Andrea Nahles, a même laissé entendre que l'entrée en fonction d'un nouveau gouvernement pourrait devoir attendre jusqu'à janvier.
M. Schäuble a appelé à aller vite. "On ne pourrait expliquer ni à nos citoyens ni aux gens ailleurs pourquoi l'Allemagne a besoin de tant de temps pour mettre sur pied un gouvernement avec un tel résultat clair aux élections", a insisté ce poids lourd de la politique dans un entretien au quotidien Bild.
Quelle que soit l'issue des tractations, les députés se réuniront pour leur séance constitutive le 22 octobre, soit un mois après le scrutin. A partir de cette date, le gouvernement sortant n'assurera plus que les affaires courantes. En 2005, il s'était écoulé plus de deux mois entre les élections et la prise de fonction d'Angela Merkel à la tête d'une grande coalition.




Premier déplacement en Corse pour le président Hollande

AFP

Le chef de l'Etat se rend sur l'île de Beauté ce vendredi pour commémorer le 70e anniversaire de sa libération.

Francois Hollande le 26 septembre 2013 à Florange.Pour la première fois depuis son élection, François Hollande sera vendredi en Corse afin de réparer un oubli historique, la Libération de l’île de l’occupation italienne et allemande 70 ans plus tôt jour pour jour, mais aussi pour dire aux Corses que l’Etat est à leurs côtés alors que les violences criminelles ne faiblissent guère.
Fait souvent négligé par les livres d’histoire qui retiennent plus volontiers les débarquements de Normandie et de Provence, postérieurs de plusieurs mois, la Corse a été le premier territoire métropolitain libéré par l’action combinée de la Résistance et des Forces françaises libres venues d’Afrique du Nord.
Aujourd’hui encore, cet oubli est douloureusement ressenti en Corse, tout particulièrement par les anciens combattants. Le réparer sera le «sens» de la visite du chef de l’Etat, a-t-il lui-même souligné dans une interview au quotidien Corse Matin paru vendredi.
Aux côtés du frère du roi du Maroc Mohammed VI, le prince Moulay Rachid, François Hollande devrait réparer une seconde injustice, remettant la Légion d’honneur à sept anciens combattants marocains, aux côtés de sept vétérans français. Agés aujourd’hui de 91 à 104 ans, ces «goumiers» marocains avaient joué un rôle décisif dans la libération de l’île.
Peu après son arrivée en Corse, le chef de l’Etat se rendra à la la citadelle d’Ajaccio pour visiter la minuscule cellule où s’était suicidé le 19 Mars 1943, au lendemain de son arrestation, un héros de la Résistance, Fred Scamaroni, afin de ne pas parler à ses tortionnaires italiens.
Il devrait également se rendre sur le plateau de Ciniccia, haut lieu de la Résistance, à proximité du village de Levie (Corse-du-Sud), avant de rejoindre Bastia pour tenir un discours sur la Libération de l’île, proclamée officiellement le 4 octobre 1943.

Une population lasse à convaincre

Dès son arrivée à la préfecture d’Ajaccio en début de matinée, il rendra hommage au préfet Claude Erignac, «sauvagement assassiné» le 6 février 1998, tout près de là, comme le rappelle la plaque commémorative qu’avait fait apposer Jean-Pierre Chevènement, alors ministre de l’Intérieur.
Au chapitre de l’insécurité, le rythme des homicides (17 depuis janvier) n’a guère diminué sur l’île en dépit des mesures de lutte contre le crime organisé annoncées il y a presque un an par les ministres de l’Intérieur Manuel Valls et de la Justice Christine Taubira.
François Hollande le souligne lui-même dans les colonnes de Corse Matin, estimant malgré tout que le gouvernement, «mobilisé», a marqué des points avec le triplement attendu en 2013 et par rapport à l’année précédente des saisies d’avoirs criminels. Selon lui aussi, «les renforts nécessaires ont été affectés» à l’île avec «58 policiers et gendarmes supplémentaires en un an».
Restera toutefois à convaincre une population lasse d’annonces non suivies d’effet. Au premier tour de l’élection présidentielle, François Hollande est arrivé en troisième position derrière Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen.
Le président de la République s’entretiendra de cette insécurité dans la matinée avec les élus locaux. Mais ces derniers devraient l’interroger aussi sur ses intentions, une semaine jour pour jour après le vote à une large majorité par l’Assemblée de Corse d’une délibération préconisant d’accorder une place spécifique à l’île dans la Constitution française.
Sur ce point, le chef de l’Etat s’est montré pour le moins réservé dans son interview à Corse Matin. «Je demanderai au Gouvernement de recevoir les élus de l’Assemblée de Corse pour poursuivre la réflexion», avance-t-il tout juste. Et de prévenir: «Mon obligation, c’est de rester dans le cadre de la République.»
Quant à la «co-officialité» de la langue corse et du français qui deviendraient, toujours selon le voeu de l’Assemblée de Corse, les deux langues officielles de l’île, elle suscite une réponse tout aussi réservée : «S’agissant de la langue corse, on fait déjà beaucoup.»


François Hollande face au casse-tête institutionnel corse

François Hollande préside ce vendredi les cérémonies du 70ème anniversaire de la libération de la Corse. Avec en toile de fond un débat institutionnel difficile à éviter.

"La Corse a la fortune et l'honneur d'être le premier morceau de France libérée". Ce n'est pas un extrait du discours que va prononcer François Hollande tout à l'heure à Ajaccio. Mais tout simplement ce qu'a déclaré le Général de Gaulle en arrivant à Ajaccio le 5 octobre 1943, huit mois avant le D-Day sur les plages de Normandie. Il faut savoir que douze mille Corses, 6% de la population de l'époque, se sont enrôlés dans l'armée française pour combattre les Nazis. Ce qui n'a pas empêché trente ans plus tard la montée d'un mouvement nationaliste fort, fondé sur la lutte armée, pour réclamer l'indépendance de l'Île.
 
Le climat a changé aujourd'hui en Corse ?
Les luttes fratricides entre nationalistes, qui ont fait tant de victimes, et les nuits bleues dévastatrices ont cédé la place au grand banditisme, et à une violence qui n'a plus rien de politique. La comptabilité est macabre. Avec 17 morts depuis le début de l'année, nous sommes toujours dans la moyenne insulaire : il y en a eu 100 durant le précédent quinquennat. Le candidat Hollande, lors de son passage en Corse durant la campagne présidentielle, avait pilonné le bilan sécuritaire de Nicolas Sarkozy dans l'île et s'était fait fort d'éradiquer cette violence. Une fois élu, il n'a pas fait mieux. Le dispositif mis en place par Manuel Valls et Christiane Taubira, comme ils l'ont fait à Marseille, a tout juste permis de mener des coups de filets contre le trafic d'armes et de stupéfiants. Mais le taux d'élucidation des assassinats commis ces dernières années est toujours au niveau zéro.
 
François Hollande sera interpellé sur le débat institutionnel ?
C'est le cadeau empoisonné qui l'attend sur place : l'Assemblée territoriale a voté il y a toute juste une semaine, par 46 voix sur 51, un projet de réforme qui vise à inscrire la Corse dans la Constitution, afin de l'inclure dans l'article 72 sur les collectivités territoriales de la République. Cela passerait par une réforme Constitutionnelle. Le but serait de tenir compte des spécificités de l'île, en matière de fiscalité -l'Assemblée aimerait collecter une partie de l'impôt- ou en matière de foncier, la Corse est très en retard sur la question. La nouveauté est que les idées portées par Jean-Guy Talamoni, le leader indépendantiste de Corsica Libera, ont fait leur chemin. Le texte a été adopté aussi ben par le PRG que par l'UMP. Mieux encore, l'assemblée a voté en faveur de la coofficialité de la langue Corse. Et le président de la collectivité, le radical de gauche Paul Giacobbi, défend le projet d'une accession à la propriété sous condition de cinq années de résidence, afin de limiter la spéculation immobilière. Attention, projet délicat pour le président, qui n'a pas envie d'ouvrir un processus de Matignon 2.
 
François Hollande va devoir y répondre aujourd'hui ?
Peut-être en dira-t-il un mot à huis-clos devant les élus ce matin. Mais il lui sera difficile d'ignorer, dans les mois qui viennent, cette attente forte exprimée par la quasi-totalité des élus de l'île. Les Corses, il y a dix ans déjà, avaient dit non au référendum de Nicolas Sarkozy, qui visait à supprimer les deux départements insulaires. François Hollande doit désormais faire face à un double défi : celui d'une violence maffieuse qui va crescendo. Et celui d'une réforme institutionnelle devenue acceptable, parce que débarrassée de ses bombes et désirée par tous.





Arracher l'étiquette "extrême droite", sempiternel combat du FN
 
De Corinne DELPUECH (AFP)
Paris — Suivant les pas de son père, Marine Le Pen a relancé le long combat pour arracher l'étiquette "extrême droite" qui colle à la peau du FN, combat jusqu'à présent vain et qui s'annonce difficile, selon plusieurs politologues.
Mercredi, la présidente du Front national a menacé de papier bleu ceux qui - une majorité de journalistes et de chercheurs - continueraient à accoler ce qualificatif à sa personne et son parti.
"Dans le même sac, on met Breivik (massacreur extrémiste de droite norvégien, ndlr), Aube dorée (mouvement néo-nazi grec) on secoue bien et on se dit qu'il y aura une bonne image bien crade" du Front national, a dit celle qui nourrit de grandes ambitions aux municipales et plus encore aux européennes.
Elle avait déjà interpellé des rédactions, dont l'AFP, sur ce thème. Le vice-président Florian Philippot voit "une insulte" dans cette qualification.
Toutefois dans la soirée, l'avocat du FN, Me Wallerand de Saint-Just, par ailleurs candidat du FN à Paris, a nuancé auprès de 20minutes.fr en assurant que le FN n'attaquera en justice que des textes ou propos "qui associent le FN à des nazis, à des racistes, à des antisémites ou à des meurtriers".
Halte-là, a protesté jeudi le PS. Jean-Christophe Cambadélis a lancé une croisade, appelant à proclamer partout que "le Front National, Marine Le Pen sont d'extrême droite. Dresser un mur citoyen !". Pour le numéro un socialiste Harlem Désir, "la stratégie de Marine Le Pen, c?est d?essayer de brouiller les frontières entre les formations politiques". Le FN d'extrême droite ? "Une évidence !".
Un point de vue partagé dans le monde de la recherche où cependant, on ne veut pas simplifier à la hache une "expression devenue fourre-tout", dixit le politologue Jean-Yves Camus. Il cite un de ses collègues néerlandais qui a trouvé "28 définitions de l'extrême droite dans la littérature scientifique".
"Droite, gauche, extrêmes: ces qualifications reposent sur des constructions sociales", analyse l'universitaire Philippe Braud. "Celle qui est gagnante, c'est celle qui est reconnue. Le problème surgit quand il y a divergence entre l'auto-identification et l'assignation externe". C'est le cas du parti créé par Jean-Marie Le Pen.
L'exemple Fini en Italie
"Je considère, comme l'immense majorité de mes collègues, que le FN est d'extrême droite, par son histoire et par son positionnement objectif dans le champ politique", déclare le chercheur Joël Gombin. Mais "aujourd'hui Marine le Pen juge ce stigmate beaucoup trop coûteux, dans une perspective de participation à l'exercice du pouvoir et de capacité à peser".
"Les racines historiques du FN sont dans l'extrême droite", renchérit M. Camus. "Mais il est toujours possible à un parti d'évoluer. Le Gianfranco Fini des années 1970-80", animateur du parti néofasciste italien MSI, "n'était pas le même que celui de 1995", observe-t-il. Le FN "ressemble de plus en plus à cette famille de partis européens de droite, populistes, radicalisés", mais "qui rompent avec un legs historique qui n'a plus de raison d'être", selon lui. Il se souvient d'une génération de frontistes liés à la Collaboration. Un temps révolu.
Depuis longtemps d'ailleurs, le FN combattait le qualificatif extrême droite. "Aucune nouveauté dans le positionnement de Marine Le Pen", relève M. Gombin.
Dès janvier 1982, le FN avait obtenu en justice un droit de réponse sur TF1 qui avait qualifié un de ses candidats d'"extrémiste de droite". Le FN, "légaliste, n'est extrémiste ni dans ses méthodes ni dans sa doctrine", avait argumenté M. Le Pen. Pour lui, le critère était le recours à la violence pour conquérir le pouvoir.
Ce que conteste M. Camus: "un parti d'extrême droite peut prendre le pouvoir par des moyens légaux".
M. Braud relève que jusqu'il y a peu, même le qualificatif "droite" était refusé par les partis qui choisissaient des appellations contournées (des ex-Vichyssois choisissant de se réunir sous l'appellation de Parti républicain de la Liberté) pour y échapper.
Le "ni droite ni gauche" dans lequel veut s'inscrire Mme Le Pen relève aussi, pour M. Gombin, "d'une tradition bonapartiste : l'empereur disait je ne suis ni de droite ni de gauche je suis national" - et "aussi d'une extrême droite plus moderne qui refuse les divisions politiques au nom d'une unité du corps national".
Forte de sa victoire contre Bruno Gollnisch, plus aisément identifiable à la droite extrême de l'échiquier, Mme Le Pen progresse dans son entreprise de dédiabolisation, note M. Braud. Mais elle a encore du chemin à parcourir. Un test pourrait être la gestion municipale. Un moyen, dit-il "de devenir respectable".





Marseille : l'embarrassant assistant de Gaudin

                

ILLUSTRATION. Jean-Claude Gaudin, le sénateur-maire UMP de Marseille (Bouches-du-Rhône). Jean-Claude Gaudin ne «cautionne pas», mais se retranche derrière le droit de «chaque citoyen» à «exercer en toute liberté, l'activité qu'il souhaite pendant son temps libre, comme le prévoit le code du travail». Alors que se profile la bataille pour la mairie de Marseille (Bouches-du-Rhône), un article du «Monde» pourrait bien embarrasser le sénateur-maire de la cité phocéenne, qui devrait prochainement officialiser sa candidature à un quatrième mandat.                                        
Dans son édition datée de ce vendredi, le quotidien du soir révèle que Guillaume de Thieulloy, l'un des assistants parlementaires du du groupe UMP au , Jean-Claude Gaudin, est le directeur de la publication d'une publication islamophobe intitulée, «Islam confidentiel». Objectif affiché par cette lettre, «informer, révéler, alerter» à propos de l'Islam.

Gaudin se dit «responsable en rien»

Et ce, «en expliquant que l’islam n’est pas une religion comme une autre mais une doctrine politico-religieuse qui vise un objectif : conquérir», écrit l'assistant parlementaire, dans un éditorial intitulé «Il y a bien un ennemi de l'intérieur». «À nous de lui résister et de reconquérir les territoires perdus, qui ne sont pas seulement ceux de la République, mais ceux de la France», assure-t-il encore.

Sollicité par «Le Monde», Jean-Claude Gaudin estime que «l’activité spirituelle de Guillaume de Thieulloy est extérieure au Sénat». Et précise qu'il ne « cautionne pas et n’est responsable en rien des déclarations de Guillaume de Thieulloy qui porte seul la responsabilité de ses écrits et de ses propos».

25 septembre 2013

Islam Confidentiel : une lettre consacrée à l'actualité musulmane

De Guillaume de Thieulloy :
"Comme moi, vous savez que l'islam est l'un des sujets majeurs de notre temps. Les bruits de guerre en Syrie en sont un nouveau signe. Mais comment oublier aussi, en France, l'affaire Merah ou les toutes récentes émeutes de Trappes? Cette question majeure nécessite d'être envisagée avec lucidité et sans tabou. Or, la "grosse presse" ne cesse d'édulcorer la réalité.
Tandis que les politiciens, dans leur écrasante majorité, se lancent à corps perdus dans une effarante compétition de "lèche-babouches". Comme vous et moi l'avons encore constaté à l'occasion du ramadan, cet été: il n'y avait pas un soir où un politicien, un maire, un ministre n'était pas invité à une "rupture de jeûne" - quand ils n'y invitaient pas eux-mêmes aux frais du contribuable!,Voit-on un tel engouement pour les fêtes chrétiennes?
Face à cet état de fait, il y a, bien sûr, cet espace précieux pour la liberté d'expression qu'est internet. Mais combien de messages farfelus recevons-nous chaque jour?
Il manquait un véritable organe de presse consacré à l'étude de l'islam et des musulmans, notamment en France. Sans tabou et sans fantasme. Pour combler cette carence, j'ai demandé à mon ami Bruno Larebière, excellent journaliste et ancien rédacteur en chef de l'hebdomadaire "Minute" (qui n'est pas réputé pour donner dans le "politiquement correct"!), de lancer avec moi "Islam confidentiel".
Comme son nom l'indique, "Islam confidentiel" est une lettre confidentielle consacrée à l'islam et aux musulmans. Chaque semaine, nos lecteurs reçoivent 4 pages bourrées d'informations, notamment sur "l'islam de France" dont parlent si souvent nos politiciens sans rien en connaître! La recherche de ces informations inédites exige beaucoup de temps, d'argent, d'énergie... et un excellent réseau d'informateurs. Comme toutes les lettres confidentielles! Et, croyez-moi, Bruno ne manque de contacts ni dans les commissariats (où les policiers n'en peuvent plus d'être si souvent muselés par le Pouvoir), ni dans les rédactions (qui sont surinformées, mais où l'omerta règne sur les sujets qui fâchent)... ni même dans les mosquées!
Grâce à ces contacts, nous avons pu publier plusieurs "scoops" sur les bisbilles qui ont entouré, au début de l'été, les élections au Conseil français du culte musulman. Nous avons aussi pu donner à nos lecteurs des renseignements de première main sur les dessous des émeutes à Trappes. Et nous suivons avec attention la question sensible de l'infiltration islamique dans l'armée française ou le parcours des dizaines de djihadistes "français" qui massacrent en Syrie...
Mais, à la différence de la plupart des lettres confidentielles, j'ai tenu à ce que "Islam confidentiel" soit accessible au plus grand nombre de lecteurs - car je crois que tous les citoyens français ont droit à une information objective et approfondie sur cette question majeure pour notre avenir. C'est pourquoi nous avons fixé un prix déjà largement inférieur à ce que pratiquement la plupart des autres lettres confidentielles, qui se vendent souvent à 1000 euros, 2000 euros ou plus encore par an. "Islam confidentiel", lui, n'est vendu qu'à 3 euros le numéro. Ce qui, compte tenu de la masse exceptionnelle d'informations, n'est déjà vraiment pas cher! Mais je voudrais faire plus encore: je voudrais vous permettre de découvrir cette publication unique en son genre en profitant d'une réduction exceptionnelle de 33%."





ECONOMIE

Cette nuit en Asie : En trois mois, Samsung génère 7 milliards d’euros de benéfices


 

La firme sud coréenne a annoncé qu’elle s’attendait à des bénéfices records pour le troisième trimestre.


 

Samsung a annoncé s\'attendre à des bénéfices records pour le troisième trimestre, près de 7 milliards d\'euros. - AFPLe géant sud-coréen Samsung Electronics Co . a assuré, ce matin, qu’il avait probablement, selon ses premiers calculs, encore généré, sur le troisième trimestre de l’année 2013, un bénéfice d’exploitation record compris entre 9.900 milliards (6,8 milliards d’euros) et 10.300 milliards de wons (7,05 milliards d’euros). Ces chiffres spectaculaires, qui devraient être confirmés, fin octobre, lorsque le groupe publiera ses résultats définitifs pour la période, montrent que Samsung a réussi à enregistrer malgré la saturation du marché du smartphone une nouvelle progression de ses ventes de ses téléphones, “phablets” et autres tablettes Galaxy.
La société ne détaille pas le décompte par appareils de ses ventes mais les analystes estiment qu’il aura écoulé, entre juillet et septembre, entre 85 et 89 millions de smartphones sur la planète. Un volume qui devrait lui permettre de conserver largement son titre de leader mondial du secteur. Au deuxième trimestre, Samsung Electronics détenait, selon le cabinet Strategy Analytics, une part de marché mondiale sur ce segment de 33,1%, distançant ainsi largement le numéro deux, l’américain Apple et ses 13,6% de part de marché. Pour justifier les très bons résultats trimestriels de la société, les experts pointent également la hausse récente des prix des puces mémoire et des semiconducteurs, dont Samsung est également l’un des plus grands fabricants de la planète.

Le taiwanais HTC entre dans le rouge

Pour la première fois depuis son introduction en bourse en 2002, le groupe électronique taiwanais HTC vient de voir ses comptes plonger dans le rouge. Il a indiqué ce matin qu’il avait généré sur la période allant de juillet à septembre une perte nette de près de 3 milliards de dollars taiwanais (75 millions d’euros), bien supérieure à ce qu’avaient anticipé les analystes. Etouffé comme d’autres producteurs par le duopole Samsung – Apple sur le segment des smartphones haut de gamme, où il essaye d’exister, HTC souffre d’un essoufflement de la demande et d’une hausse des ses coûts de production. Anticipant ces pertes, l’entreprise avait déjà entamé, il y a quelques jours, un programme de restructuration qui prévoit notamment une baisse de ses effectifs à l’étranger. Des postes ont notamment été supprimés dans ses bureaux américains. Pour doper ses ventes dans les pays émergents et notamment en Chine, le taiwanais promet aussi la mise en vente prochaine d’une nouvelle gamme de smartphones moins coûteux que son produit vedette le HTC One.

Cascade d’avaries à Fukushima

L’électricien Tepco vient d’annoncer qu’il avait, de nouveau, du interrompre, ce matin, ses tests sur le système de décontamination d’eau radioactive de la centrale de Fukushima-Daiichi. Une alarme se serait déclenchée sur la ligne “C” de ce système ALPS, qui doit, en théorie, aider le groupe à éliminer l’essentiel des éléments radioactifs accumulés dans les centaines de milliers de tonnes d’eau accumulée depuis 2011 sur le site de la centrale détruite. Conçue par Toshiba, cette unité de décontamination a connu plusieurs avaries ces derniers mois et son démarrage a du être maintes fois repoussé. Elle comprend trois lignes de “nettoyage” de l’eau radioactive mais Tepco ne teste actuellement que la ligne “C” du dispositif. Les lignes “A” et “B” qui avaient connu des dysfonctionnements l’an dernier pourraient, être réactivées avant la fin de l’année. Tepco a toutefois indiqué qu’“ALPS” ne serait pas suffisant pour gérer l’intégralité des eaux du site et il conduit actuellement un appel d’offres pour sélectionner un nouveau système de décontamination plus ambitieux et plus pérenne.

VIDEO - Fukushima : l’interview croisée entre Tepco et Shinzo Abe







Croissance : l’éclaircie se confirme


Dans ses dernières prévisions diffusées ce jeudi soir, l'Insee prévoit une stagnation du PIB au troisième trimestre mais une hausse de 0,4 % au quatrième. Le chômage se stabiliserait à un niveau élevé fin 2013.


L\'Insee prévoit une stagnation du PIB au troisième trimestre mais une hausse de 0,4 % au quatrième. - AFP
 

L’année 2013 finira bien mieux qu’elle n’avait commencé. Après une sortie de récession au printemps, « l’éclaircie se confirme », juge l’Insee, qui a relevé ce jeudi soir ses dernières prévisions. L’institut table sur une croissance nulle au troisième trimestre, suivi d’une progression de 0,4 % du PIB au quatrième trimestre.
L’amélioration sera à peine perceptible sur l’ensemble de l’année : avec une croissance moyenne du PIB de 0,2 % (contre 0,1 % attendu avant l’été), 2013 restera comme une deuxième année de croissance quasi-nulle. Ce qui suffit à conforter la prévision de Bercy (+ 0,1 % en 2013). Mais « cette moyenne masque une nette accélération au cours de l’année, souligne Cédric Audenis, chef du département de la conjoncture de l’Insee. Le climat des affaires, qui avait commencé à se redresser dans l’industrie au printemps, s’améliore désormais dans tous les secteurs ».

La consommation des ménages va continuer à progresser

La dynamique est là. « L’éclaircie du deuxième trimestre se confirmera au second semestre », prévoit-il. Avec toutefois de forts à-coups. Le troisième trimestre restera ainsi « bridé » par des contrecoups du trimestre précédent. Par exemple, la production énergétique va nettement reculer après avoir été forte au printemps en raison d’une météo défavorable. C’est essentiellement à la fin de l’année que se matérialiseront les signaux encourageants envoyés par les chefs d’entreprise lorsqu’ils sont interrogés par l’Insee.
Dans le détail, la consommation des ménages continuerait à progresser, soutenue notamment par le déblocage de l’épargne salariale et l’anticipation d’achat de voitures en amont du durcissement du malus au 1er janvier. Côté entreprises, l’investissement mettrait un terme à deux ans de baisse. Il progresserait même un peu en fin d’année (+ 0,3 %), « grâce à l’amélioration des perspectives d’activité dans un contexte où les taux d’intérêt restent faibles et où le taux de marge se redresserait ». Ce dernier progresserait de 1 point par rapport au début de l’année (à 29,2 %). Quant à la demande extérieure, elle restera « dynamique » et soutiendra les exportations en dépit de l’appréciation de l’euro des derniers mois.
Ce ne sera toutefois pas suffisant pour faire reculer le chômage comme François Hollande s’y est engagé. Il cesserait tout de même d’augmenter sous l’effet de la montée en charge des contrats aidés. L’Insee le voit se stabiliser au niveau élevé de 10,6 % fin 2013 (11 % avec les DOM).
 

Croissance : l’éclaircie se confirme

Des freins encore nombreux

« La reprise est là », avait dit le chef de l’Etat en juillet. Mais celle-ci est-elle véritablement enracinée ? « Les freins à la reprise sont encore nombreux », répond prudemment l’Insee. Le climat des affaires s’améliore, mais il part de très bas. L’économie abordera 2014 avec un peu d’élan (l’acquis de croissance serait de 0,44 %), mais la consolidation budgétaire va se poursuivre. Par ailleurs, « la demande intérieure devrait rester peu dynamique », avance Cédric Audenis. Côté ménages, le pouvoir d’achat demeurera sous pression et, côté entreprises, « nous n’attendons pas de rebond important  de l’investissement ».
Bercy table sur une croissance de 0,9 % l’an prochain, proche du ­consensus des économistes (0,8 %). « Ce niveau d’activité ne sera vraisemblablement pas suffisant pour que les entreprises récréent de l’emploi. Pour que le chômage baisse, il faudrait que les emplois aidés progressent à un rythme soutenu et que les effets du Cice se matérialisent fortement », poursuit Cédric Audenis. Ce qui n’est pas acquis. Selon l’Insee, il n’est donc pas exclu que le taux de chômage reste proche de 11 % l’an prochain.
 
POUR EN SAVOIR PLUS :
DOCUMENT La note de conjoncture de l'Insee






L'Equateur donne son feu vert à l'exploitation du parc Yasuni

Le Monde.fr avec AFP

Le Congrès d'Equateur a officiellement autorisé l'exploitation de pétrole dans la réserve amazonienne du parc de Yasuní, sur demande du président Rafael Correa, et malgré le refus d'associations indigènes et écologistes qui souhaitaient un référendum.

Le parc national Yasuní est une réserve naturelle riche en biodiversité, composée d'un million d'hectares de forêt tropicale humide.Lors d'un second débat définitif, le Congrès à majorité gouvernementale a déclaré l'exploitation d'"intérêt national" de ce gisement de pétrole brut estimé à 920 millions de barils. Avec un vote "pour" de 108 voix et 25 "contre", les députés ont accédé à la demande du président pour lever le blocage constitutionnel à l'exploitation de ressources naturelles.
"Aujourd'hui est un jour historique, nous sommes en train de construire un pays différent. Nous allons nous assurer que ces ressources vont à une meilleure qualité de vie" des Équatoriens, a déclaré la vice-présidente du parlement Marcela Aguiñaga.
 
19 MILLIARDS ESPÉRÉS PAR L'ÉQUATEUR

Les zones de Ishpingo, de Tambococha et de Tiputini (ITT), représentent quelque 20 % des réserves pétrolières de l'Équateur – le plus petit pays membre de l'Opep – et se situe à l'extrémité du parc national Yasuní, une réserve naturelle riche en biodiversité, composée d'un million d'hectares de forêt tropicale humide.
Surveillés par la police, des groupes en faveur et contre l'exploitation ont suivi le débat, dans le calme, aux alentours du Parlement dans le centre de Quito. En août dernier, la principale organisation indigène avait déposé une requête devant la Cour constitutionnelle visant à obtenir la convocation d'un référendum sur l'exploitation ou non de Yasuni.
L'Equateur espère obtenir dans les prochaines années des revenus supplémentaires de l'ordre de 19 milliards de dollars (13,9 milliards d'euros) soit 58 % du budget de 2013 dont la majorité sera consacrée, selon le président Correa "à la lutte contre la pauvreté" principalement en Amazonie.





"Si vous laissez faire Ryanair, c'est l'aérien français que vous tuez", juge le PDG de HOP !

Par  

         Lionel Guérin, le PDG de HOP !, la filiale d'aviation régionale d'Air France, salue l'amende infligée à la compagnie aérienne Ryanair le 2 octobre. Il appelle à la mise en place de règles sociales harmonisées dans l'aérien pour ne pas mettre en danger les compagnies aériennes françaises.    
L'Usine Nouvelle - Ryanair condamné à verser 9 millions d’euros de dommages et intérêts, ce n’est que justice ?
Lionel Guérin - Vous savez, il y a quelques années, nous avons beaucoup parlé du plombier polonais en France, suite à la directive Bolkenstein. Ce que l’on sait moins, c’est que dans l’aérien le même problème se pose : les pilotes ne sont pas polonais mais irlandais. Je salue donc la décision de justice contre Ryanair. Nous avons en face de nous un concurrent qui vient faire des liaisons domestiques, en France, et qui concurrence directement les compagnies françaises, avec des charges sociales de 10 à 15% seulement. Et je ne vous parle pas du droit social… Si vous laissez faire cela, à terme, c’est le transport aérien français que vous tuez.
N’est-ce pas une manière de masquer votre problème de compétitivité ?
Je ne nie pas nos handicaps. Les entreprises françaises doivent se réformer et c’est ce que nous faisons chez Hop !. Nous avons, par exemple, négocié avec nos syndicats des accords visant à l’amélioration des performances économiques, en particulier des mesures de réduction des coûts prévoyant notamment un gel des salaires et des avancements sur une période limitée. Mais, ne nous leurrons pas, cela ne suffira pas à être compétitifs face à des compagnies qui emploient des "pilotes Bolkenstein". Le constat que je fais c’est qu’il n’y a pas d’Europe sociale et que cela met en danger la filière transport en France du fait d’une dérégulation que l’on n’a pas vu venir. Songez qu’en dix ans le pavillon français a perdu 10 points de part de marché, et cela dans un marché en croissance.
Le problème, c’est les compagnies low-cost ?
Le problème, c’est surtout l’absence d’harmonisation sociale et fiscale en Europe.





L'incendie qui a fait perdre trois milliards de dollars à Tesla



Les images de la berline Model S en feu risquent de devenir un cauchemar pour la communication du constructeur de la Silicon Valley, fondé par le milliardaire Elon Musk.


Un incendie de batterie a détruit cette semaine une des berlines Model S Tesla. - DR
 

Tesla Motors , le constructeur américain de voitures électriques, chute en Bourse jeudi pour la deuxième séance consécutive après un incendie de batterie qui a détruit cette semaine une de ses berlines Model S et dont les images ont fait le tour du Web. Tesla a confirmé que la voiture avait pris feu après avoir roulé sur un "gros objet métallique" qui a endommagé sa partie avant, lors de cet incident survenu dans l'Etat de Washington.
Selon les analystes, les images de la voiture en feu risquent de devenir un cauchemar pour la communication du constructeur de la Silicon Valley , fondé par le milliardaire Elon Musk . Avant l'incident, le cours de Bourse de Tesla avait été multiplié par six en l'espace de neuf mois. Le titre, en baisse de 6% mercredi, perd encore 3,7% à 174 dollars à une heure de la clôture sur le Nasdaq, après un point bas de 168 dollars qui représentait une perte de capitalisation de près de trois milliards de dollars (2,2 milliards d'euros) en deux jours.

Plus de 14.300 exemplaires déjà vendus aux Etats-Unis

"Tesla est une valeur très controversée et cette histoire va faire le miel de ses détracteurs, qui vont prédire un ralentissement des ventes", déclare Ben Kallo, analyste chez R. W. Baird, qui avait dégradé mercredi le titre à "neutre" pour des raisons de valorisation. Il a dit s'attendre à ce que l'incident affecte légèrement les ventes de Tesla, tout en ajoutant que la demande devrait rester forte à l'avenir. D'autres analystes relèvent que le système d'alerte à bord a parfaitement fonctionné et que le conducteur a eu le temps de sortir sans difficulté. Le feu, ajoutent-ils, a épargné l'habitacle. Les batteries des Model S, à base de lithium-ion, sont fournies par le japonais Panasonic, qui s'est refusé à tout commentaire. La Model S, notée cinq étoiles par l'autorité américaine de sécurité routière et également plébiscitée par l'influent magazine Consumer Reports, a été vendue à 14.300 exemplaires aux Etats-Unis depuis le début de l'année.





 

Twitter veut lever 1 milliard de dollars en Bourse


Twitter a publié son prospectus d’introduction en Bourse. L’entreprise n’est pas encore rentable. Mais elle a triplé ses revenus l’an dernier.


Twitter revendique 218 millions d’utilisateurs actifs. - Reuters
 

Twitter a révélé jeudi soir les détails de son introduction en Bourse. L’entreprise espère lever 1 milliard de dollars sur les marchés, via ce qui s’annonce comme l’une des opérations les plus attendues depuis la cotation de Facebook. Les documents présentés jeudi soir au régulateur boursier -la Securities and Exchange Commission- permettent de lever enfin le voile sur les comptes du réseau social.
On y apprend notamment que ses revenus ont triplé l’an dernier, à 317 millions de dollars. L’entreprise n’est pas encore rentable : elle affichait une perte de 80 millions l’an dernier. Le document publié jeudi soir conserve toutefois beaucoup de zones d’ombre : Twitter ne dit pas combien d’actions seront mises sur le marché, ni le prix auquel elles seront proposées.
Il ne donne également aucune indication sur sa valorisation.En début d’année, l’achat d’une participation dans Twitter par Blackrock, numéro un mondial de la gestion d’actifs, valorisait l’entreprise à plus de neuf milliards de dollars (6,8 milliards d’euros). Mais ce niveau a certainement changé depuis. « Sur le marché secondaire, l’entreprise est valorisée dans une fourchette de 15 à 16 milliards de dollars », indique Michael Pachter, analyste chez Wedbush Securities.

Les valeurs IT à l’honneur

Twitter espère profiter de l’incroyable succès des valeurs technologiques ces derniers mois. Après des introductions en Bourse catastrophiques, les entreprises Facebook, Groupon et Zynga ont ainsi retrouvé des couleurs : sur les trois derniers mois, leurs titres ont bondi de respectivement 88%, 69% et 7%. Le succès de LinkedIn est encore plus impressionnant : son action a bondi de 120% cette année, et atteint un plus haut historique cette semaine. Les investisseurs ne boudent pas les nouveaux entrants : les actions qui ont été émises cette année dans le cadre d’une IPO ont bondi de 13% en moyenne le premier jour. Les ouvertures de capital n’ont d’ailleurs jamais été aussi nombreuses depuis 2007.
Twitter n’a pas encore atteint le stade de développement de Facebook. En fin d’année dernière, il a dépassé les 200 millions d’utilisateurs actifs par mois quand Facebook en est à 1,1 milliard. Le chiffre d’affaires reste modeste : l’introduction d’une réelle offre publicitaire n’a que quelques mois. Twitter a développé un système de « tweets » sponsorisés, des messages de moins de 140 signes que les marques peuvent promouvoir en haut du fil des utilisateurs. Autre possibilité : acheter une « tendance » sponsorisée et la faire apparaître dans la liste des hashtags (un mot ou une phrase auxquels plusieurs tweets font référence) les plus populaires du moment. Enfin, une marque peut faire la promotion de son compte sur la plate-forme pour faire bondir le nombre de ses « followers » et diffuser ses messages auprès d’un public plus vaste. Ces produits connaîtraient un succès grandissant, selon Twitter. Et si la majorité du marché reste américain (83% du chiffre d’affaires se ferait aux Etats-Unis, selon eMarketer). Les marques françaises commencent tout juste à orchestrer des campagnes sur la plate-forme.






Amazon, la reprise économique, La Lauragaise : la revue de presse de l'industrie

Par      
L'adoption par les députés d'un projet de loi anti-Amazon, la prudence face aux prévisions de l'Insee sur la reprise économique en France, Le coup de com' de Laurent Spanghero pour faire oublier le scandale de la viande de cheval et promouvoir "La Lauragaise"... Voici les grands sujets qui font l'actualité de l'industrie ce vendredi 4 octobre.
 
Livres sur internet : les députés coupent le robinet d'Amazon
Ce 4 octobre, les médias se font largement le relais de l'adoption par les députés français d'un projet de loi qui met à mal la vente de livres sur internet, le géant américain Amazon en ligne de mire. Pour Le Monde, "droite et gauche (sont) unies pour défendre les libraires face à Amazon". "Si l'actuelle proposition de loi est votée, elle devrait réduire l'avantage concurrentiel d'Amazon et soulager aussi financièrement la Fnac", analyse le journal du soir. Pour L'Opinion, il s'agit là d'une "bataille rétrograde".
Aux Etats-Unis, on commente le vote des députés français. Le Financial Times décrit ce projet "fait pour protéger les libraires" comme une "loi anti-Amazon". Le journal américain souligne que le gouvernement français "fait pression en faveur d'un accord international pour taxer les sociétés internet comme Google, Amazon, Facebook dans les pays où les clients utilisent ces sites".
        
Enfin la reprise réconomique !
Après la publication des prévisions de l'Insee sur une reprise économique proche hier, Les Echos du jour restent prudents. "Une reprise sans emplois se confirme en France", titre le journal en une le 4 octobre. Pour le site internet de La Tribune, "l'embellie printanière se confirme", quand L'Opinion salue dans ses colonnes une "reprise économique enfin sur la bonne voie".
                  

Laurent Spanghero en tournée de promotion pour la Lauragaise
Le repreneur de l'entreprise Spanghero, devenue La Lauragaise, était au coeur de l'actualité hier soir. Invité de l'émission de radio RTL Soir, l'ancien rugbyman a lancé un appel à "faire confiance à son entreprise" après le scandale de la viande de cheval qui avait causé la liquidation judiciaire de Spanghero au printemps dernier.

Laurent Spanghero : "Faites-nous à nouveau... par rtl-fr
L'émission Envoyé Spécial, sur France 2, a également passé "Un été chez Spanghero", avec un reportage consacré à la saga qui a éclaboussé le secteur agroalimentaire hexagonal l'hiver dernier.
Elodie Vallerey





Le président opérationnel de Servier renvoyé

Le Monde.fr avec AFP

Le laboratoire pharmaceutique Servier a annoncé le départ de son président opérationnel Jean-Philippe Seta, démis par le président et fondateur du groupe Jacques Servier, vendredi 4 octobre. M. Seta était en poste depuis 2003.

Jacques Servier, le PDG éponyme du groupe pharmaceutique, a été mis en examen le 11 décembre 2012 pour "homicides et blessures involontaires". "En raison de divergences de vue avec le Dr Jacques Servier sur la stratégie et la vision d'avenir du groupe, le Dr Jean-Philippe Seta, président opérationnel du groupe Servier, n'assumera plus à compter de ce jour les responsabilités dont il avait la charge. [Le comité de direction, dont M. Seta faisait partie] continue d'exercer ses fonctions sous la présidence du Dr Servier".
M. Seta a "très largement contribué à l'expansion internationale" de Servier, ajoute le communiqué du groupe qui réalise aujourd'hui plus de 90 % de son chiffre d'affaires à l'international.
Le groupe Servier est confronté à plusieurs informations judiciaires dans l'affaire du Mediator, un médicament destiné aux diabétiques en surpoids mais largement prescrit comme coupe-faim. Commercialisé de 1976 à 2009, le Mediator est suspecté d'avoir causé des centaines de morts en France. Jacques Servier avait notamment été mis en examen dans cette affaire. Le procès doit reprendre en 2014.



 

JUSTICE ?

Réforme pénale: 2.900 à 6.900 détenus de moins d’ici à 2017

AFP
Vue du centre pénitentiaire sud-francilien à Réau, le 24 septembre 2013Une première étude d’impact de la réforme pénale sur la population carcérale, qui sera présentée au Conseil des ministres le 9 octobre, montre qu’il pourrait y avoir entre 2.900 et 6.900 détenus de moins d’ici à 2017, annonce Le Figaro de vendredi.
«Au total, la Chancellerie estime que le projet de loi devrait entraîner une baisse du nombre de personnes détenues comprise entre 2.900 et 6.900 au bout de trois ans», explique le quotidien qui s’est procuré les documents concernant cette première étude d’impact de la réforme pénale.
Le journal pense que «la Garde des sceaux a atteint - du moins sur le papier - l’objectif qu’elle s’était fixé : réduire le nombre de personnes incarcérées».
En juin, les prisons françaises comptaient 67.977 détenus pour 57.325 places.
«La baisse la plus importante de la population détenue tient à deux décisions phares de Christiane Taubira : la fin des peines planchers, ainsi que la suppression du mécanisme de révocation automatique des sursis simples», note Le Figaro.




 
Financement de la campagne de Balladur: son ex-trésorier mis en examen
 
 

(AFP)


L'ancien Premier ministre Edouard Balladur (G) et le trésorier de sa campagne présidentielle de 1995, René Galy-Dejean (D) arrivent le 08 février 2011 au Centre Pompidou à Paris (AFP/Archives)

 
Paris — L'ancien trésorier d'Édouard Balladur, René Galy-Dejean, a été mis en examen jeudi à Paris pour "complicité de détournement de fonds publics" dans l'enquête sur des soupçons de financement occulte de la campagne présidentielle de 1995, a appris l'AFP vendredi de source judiciaire.
Âgé de 81 ans, l'ancien député-maire du XVe arrondissement de Paris a plusieurs fois déclaré qu'une partie de cette campagne aurait été financée par les fonds secrets de Matignon. Il a été entendu jeudi pendant environ quatre heures par les juges Renaud van Ruymbeke et Roger Le Loire, dans le cadre de l'instruction sur le volet financier de l'affaire Karachi.
A sa sortie, jeudi vers 18 heures, il s'était refusé à tout commentaire.
Les juges financiers enquêtent sur un éventuel financement occulte de la campagne de M. Balladur, en suivant deux pistes: le détournement de commissions sur des contrats d'armement avec l'Arabie Saoudite et le Pakistan, et les fonds spéciaux, de l'argent liquide distribué à l'époque par Matignon aux ministères sans justification. Cette pratique très critiquée a été encadrée en 2001 par Lionel Jospin, à l'époque Premier ministre.
Au c?ur des interrogations des juges, le versement de 10 millions de francs en liquide sur le compte de campagne, le 26 avril 1995, trois jours après l'élimination dès le premier tour de l'éphémère favori des sondages.
"Les sommes qui nous arrivaient étaient censées provenir des meetings. Bien entendu, je n'en croyais rien et restais persuadé (...) qu'il s'agissait de fonds secrets", avait déclaré René Galy-Dejean en octobre 2012, contredisant la version d'Édouard Balladur.
Dans ce volet sur les fonds secrets, la mise en examen de M. Galy-Dejean intervient moins d'un mois après celles du PDG de la RATP Pierre Mongin et du dirigeant de LVMH Nicolas Bazire, à l'époque respectivement chef de cabinet d'Édouard Balladur à Matignon - donc statutairement chargé de la gestion des fonds spéciaux - et ancien directeur de sa campagne présidentielle.
Lors d'une audition en décembre 2012, René Galy-Dejean avait expliqué avoir lui-même déposé à la banque 3 millions de francs en "petites coupures" au lendemain du 1er tour de la présidentielle. Des sommes qui lui auraient été, selon lui, confiées par Pierre Mongin, ce que l'actuel PDG de la RATP dément.


Affaire Karachi : l’ex-trésorier de Balladur mis lui aussi en examen


 

René Galy-Dejean a été mis en examen pour « complicité de détournement de fonds publics » dans l’enquête sur des soupçons de financement occulte de la campagne présidentielle d’Edouard Balladur en 1995.


Edouard Balladur. - AFP
 

Un nouveau proche d’Edouard Balladur mis en examen. Après Pierre Mongin et Nicolas Bazire , son ancien trésorier, René Galy-Dejean, a été mis en examen jeudi à Paris pour « complicité de détournement de fonds publics » dans l’enquête sur des soupçons de financement occulte de la campagne présidentielle d’Edouard Balladur en 1995, a appris l’AFP ce vendredi de source judiciaire.
Agé de 81 ans, l’ancien députe-maire du XVe arrondissement de Paris a plusieurs fois déclaré qu’une partie de cette campagne aurait été financée par les fonds secrets de Matignon. Il a été entendu jeudi pendant environ quatre heures par les juges Renaud van Ruymbeke et Roger Le Loire, dans le cadre de l’instruction sur le volet financier de l’affaire Karachi.







SOCIAL
 
Air France: direction et syndicats examinent les 2.800 suppressions de postes
 
De Dominique SIMON (AFP)
Le PDG d'Air France KLM Alexandre de Juniac (C) entre le PDG d'Air France Frederic Gagey et le PDG de KLM Camiel Eurlings le 26 juillet 2013 à Paris (AFP/Archives, Fred Dufour)
 
Paris — Direction et représentants du personnel d'Air France entament vendredi l'examen détaillé des 2.800 nouvelles suppressions de postes prévues dans le cadre de Transform 2015, vaste plan destiné à redresser le groupe franco-néerlandais Air France-KLM.
Ils doivent examiner, lors d'un comité central d'entreprise, la répartition de ces nouvelles coupes entre les personnels (sol, pilotes, hôtesses et stewards) et les modalités de départs des salariés concernés (départs volontaires, départs naturels, temps partiels, congés sans solde).
Le sureffectif concerne environ 350 pilotes, 700 hôtesses et stewards et 1.700 à 1.800 personnels au sol, selon les éléments contenus dans un document confidentiel, dont l'AFP a eu connaissance. La réorganisation affectera fortement les trois bases de province, en raison du caractère saisonnier de l'activité, avec 188 suppressions de postes prévues à Marseille, 104 à Nice et 90 à Toulouse.
"Il est donc nécessaire d'ajuster notre offre entre été et hiver pour limiter nos pertes sur les mois difficiles et d'adapter nos modes de fonctionnement et d'organisation pour prendre en compte cette saisonnalité", indique la direction dans son document.
"Les bases sont mortes pour les salariés d'Air France", a estimé pour sa part le représentant CGT Didier Fauverte au vu des chiffres. "On ne peut plus fonctionner".
Pour le représentant CFDT Michel Salomon, "ce plan de départs volontaires (PDV) est un peu trop gros et ça doit être le dernier parce qu'on a atteint la limite de viabilité". "On a déjà fait remonter à la direction des escales France notre désaccord sur le chiffrage d'un certain nombre de sites eu égard aux stratégies mises en place", a-t-il indiqué, précisant que ces chiffres vont être "retravaillés".
Pour le SPAF, deuxième syndicat majoritaire chez les pilotes d'Air France, le management "vieillissant" de l'entreprise est à l'origine du "marasme". "L'absence de dialogue, le non-respect des accords, la violation manifeste de la convention collectif sur les carrières (...) rendent le contexte social avec les pilotes de plus en plus tendu et l'issue vers le conflit inévitable", indique-t-il dans un communiqué.
"Un contexte de stagnation voire de récession"
Dans son document, la direction souligne le "contexte économique de stagnation voire de récession sur la France et une partie des pays européens" qui pèse durablement sur la demande.
La concurrence du TGV et des compagnies à bas coûts continue, en outre, de se renforcer avec la perspective du développement du TGV sur la Bretagne et le sud-ouest, indique-t-elle. Dans le même temps, les compagnies low cost, à l'instar d'EasyJet, ne séduisent plus seulement la clientèle loisirs mais aussi, de plus en plus, la clientèle affaires, selon elle.
La direction de la compagnie rappelle l'un des objectifs majeurs de Transform, la réduction des coûts "pilotables" (que le groupe peut maîtriser) de 20% par rapport à 2011 sur trois ans. A fin 2013, le plan aura permis la réalisation de 74% de cet objectif sur les vols long-courrier et moyen-courrier à Charles de Gaulle. "Il convient de sécuriser les 26% restants et de trouver des actions qui permettent de poursuivre la baisse des coûts au-delà de fin 2014", selon les estimations de la direction.
Outre le plan de départs volontaires, la réduction de l'offre de ses bases et des vols au départ d'Orly au profit de sa filiale loisirs Transavia, l'une des pistes pour parvenir à renouer avec la rentabilité est d'optimiser les emplois du temps des personnels. Les ressources humaines devront ainsi mieux s'adapter aux périodes de pointe dans la journée, dans la semaine ou selon les saisons, selon le document.
Cette réorganisation intervient dans le cadre du plan Transform 2015, lancé en janvier 2012, destiné à gagner deux milliards d'euros d'économies en trois ans dans le groupe Air France-KLM et à ramener la dette à 4,5 milliards fin 2014 contre 6,5 milliards en janvier 2012. Au printemps, la direction a décidé de l'amplifier en raison de la persistance des difficultés financières sur le court et le moyen-courrier chez Air France, ainsi que dans l'activité cargo pour l'ensemble du groupe.
Grâce à cette restructuration, Air France-KLM, 4e mondial en chiffre d'affaires, a divisé par cinq sa perte nette, à moins 163 millions d'euros d'avril à juin.




 

«L’aide juridictionnelle, c’est une indemnisation indigente, pas une rémunération»

Sylvain MOUILLARD
 
Une justiciable et une avocate de Seine-Saint-Denis expliquent pourquoi elles sont attachées à ce dispositif permettant aux plus démunis d'être défendus gratuitement.
Mobilisation des bâtonniers à Paris jeudi.Namissa n’oubliera «jamais» ce jour de 2007, quand elle a parlé pour la première fois à l’avocate Céline Curt. «J’étais victime de violences conjugales et je voulais divorcer. Une assistante sociale d’une association de femmes battues, à Bondy, m’a donné le numéro de téléphone de Maître Curt. Je l’ai appelée, elle m’a tout de suite rassurée et m’a donné un rendez-vous.» A l’époque, Namissa n’a pas d’emploi et ne peut se permettre de payer son avocate. «Madame Curt m’a conseillé de déposer un dossier de demande d’aide juridictionnelle», explique la jeune Malienne, âgée aujourd'hui de 28 ans. Chaque année, le dispositif permet à plus de 900 000 personnes de bénéficier d’une prise en charge totale de leurs frais de justice. «Sans cette aide, je ne m’en serais jamais sortie, dit Namissa. Se dire que quelqu’un vous défend, ça soulage.» C’est pour défendre ce principe d’assistance aux plus démunis que Céline Curt, comme nombre de ses collègues, fera grève ce vendredi, alors que le gouvernement prévoit de réformer le mode de rémunération de l’aide juridictionnelle.

Depuis leur première rencontre il y a six ans, la jeune femme n’a pas quitté Céline Curt. Régulièrement, elle continue de rendre visite à l’avocate dans son cabinet de Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis), comme en ce jeudi matin d’octobre. Dans quatre jours, Namissa sera au tribunal correctionnel de Nanterre. Face à elle, son ex-mari, qui refuse depuis trois ans de payer 400 euros de pension alimentaire, nécessaires à l’éducation de ses deux enfants. «Je ne suis pas en très bons termes avec monsieur», euphémise Namissa. Avant d’obtenir le divorce, finalement prononcé il y a neuf mois, elle en a bavé. «Je viens d’un pays où se faire violenter, ce n’est pas très grave, explique-t-elle. Ma famille et celle de mon ex-mari m’ont longtemps demandé d’arrêter les procédures.» Il a fallu un épisode particulièrement traumatisant, une confiscation de carte de séjour lors de vacances au Mali, pour que Namissa coupe définitivement les ponts avec «monsieur».

«On ressemble à notre clientèle»

Des clients comme Namissa, bénéficiaires de l’aide juridictionnelle (AJ), Céline Curt en compte beaucoup. «Jusqu’à 70%», recense-t-elle. Installée depuis plus de vingt ans en Seine-Saint-Denis, l’avocate fait «de tout» : «Du droit pénal, du travail, de la famille… Si j’habitais en Normandie, je ferais des quotas laitiers», rigole-t-elle. Dans le département, un des plus pauvres de France, près de huit justiciables sur dix sont éligibles à l’AJ. Sur les 515 avocats inscrits au barreau de Bobigny, 424 interviennent à l’AJ civile, et 368 au pénal. «On ressemble à notre clientèle, qui n’est pas argentée», image Céline Curt.
La réforme du mode de rémunération de l’AJ, envisagée par le ministère de la Justice, est loin de la satisfaire. Selon l'antenne départementale du Syndicat des avocats de France (gauche), elle entraînerait une réduction de l’indemnisation des avocats locaux de 6,71%. Concrètement, les professionnels intervenant au titre de l’aide juridictionnelle sont rémunérés par des unités de valeur (UV). A chaque procédure, son nombre d’UV. La Chancellerie souhaite aligner la valeur de l’UV sur celle du barreau de Paris, dont le montant - 22,84 euros - est le moins élevé de France. Dans le cas d’une procédure de divorce pour faute, comme ce fut le cas pour Namissa, Céline Kurt serait indemnisée à hauteur de 24 à 36 UV, pour l’ensemble de son travail, parfois long de plusieurs mois. Au titre de l’ancien système, elle percevrait entre 588 et 883 euros ; en cas de réforme, entre 548 et 822 euros.
«L’aide juridictionnelle, c’est une indemnisation indigente, pas une rémunération, peste Céline Curt. De fait, ce système demande à l’avocat de bâcler ses dossiers, ou d’accepter d’être moins payé. Or, les cas des justiciables éligibles à l’aide juridictionnelle ne sont ni plus simples, ni plus rapides. Ces dossiers demandent tout autant d’entretiens et de compétences.» Bien sûr, seuls les avocats volontaires exercent au titre de l’aide juridictionnelle. Mais en dépit de la future baisse de ses émoluments, Céline Curt n’envisage pas de quitter le dispositif. «Ça fait partie des missions que je dois assumer, même si ça fragilise mon équilibre économique.»

«Une paupérisation organisée»


L’avocate confie juste refuser désormais certains dossiers d'AJ : «Si on dépasse un seuil de 70% tout en travaillant correctement, le cabinet n’est plus viable.» En 2011, elle a dû débourser 120 000 euros pour faire face à ses frais de fonctionnement (location d’une petite maison, rémunération d’une assistante au statut de cadre). «Il me faut à peu près 20 000 euros de chiffre d’affaires mensuels pour ne pas être dans le rouge, détaille-t-elle. Et en Seine-Saint-Denis, on n’a pas de gros dossiers très rémunérateurs.»
Céline Curt se fait pourtant peu d’illusions sur l’issue de la grève organisée ce vendredi. Elle préférerait une action plus longue, davantage susceptible de peser sur les négociations. «C’est assez symptomatique d’ailleurs : plein de cabinets ne pourraient pas se permettre un arrêt à long terme du recours à l’aide juridictionnelle.» Et de préciser : «Le pari de l’État, c’est qu’il y aura toujours assez d’avocats pour répondre à la demande. Face aux difficultés économiques, certains confrères ne peuvent pas refuser de dossiers. C’est une paupérisation organisée.»


Financement de l'aide juridictionnelle : la réforme ne sera pas appliquée en 2014

AFP

Cette mesure avait suscité de vives protestations et des mouvements de grève des avocats.

La ministre de la Justice, Christiane Taubira, le 28 septembre 2013 à Vieux-Boucau, dans les Landes.
La réforme du financement de l’aide juridictionnelle, à l’origine d’un mouvement de protestation des avocats, ne sera pas appliquée en 2014, a annoncé vendredi la garde des Sceaux, Christiane Taubira.

La ministre va présenter, pour ce faire et avec l’accord du Premier ministre, un amendement au projet de loi de finances 2014 «pour demander au Parlement d’annuler» cette mesure, a-t-elle déclaré lors d’un discours devant l’assemblée générale extraordinaire du Conseil national des barreaux (CNB).
 
 
 
 
 

SOCIETE

Travail le dimanche : peu d'emplois en vue

Luc PEILLON
DÉCRYPTAGE

Ouvrir les magasins le dimanche pourrait générer, de façon circonscrite, quelques emplois. A condition que la consommation soit de la partie.

Photo prise le 24 juillet sur le parking d'un supermarché, d'un panneau indiquant l'ouverture des magasins le dimanche.L’ouverture des commerces le dimanche serait-elle créatrice d’emplois ? Depuis plusieurs jours, le chiffre de 100 000 postes générés par la fin du repos dominical ne cesse de circuler. Un chiffre qui résulte en réalité d’une étude réalisée aux Etats-Unis il y a plus de 20 ans, et qui conclut qu’une restriction du travail le dimanche conduit à un «coût», en terme d’emplois, estimé entre 2% et 6%. C’est la fourchette haute qui a été retenue et appliquée au 1,8 million de salariés du secteur du commerce de détail en France pour aboutir, à l’inverse, à 100 000 créations d’emplois dans l’Hexagone en cas d’assouplissement de la législation.

Semblable étude au Canada conclut à un gain en emplois compris entre 3% et 12%, mais, de façon étonnante, sans que le volume de vente ne progresse. A contrario, selon Les Echos, la libéralisation en Italie depuis le 1er janvier 2012 a conduit, selon la fédération patronale Confesercenti, à la fermeture de 32 000 entreprises et à la perte de 90 000 postes de travail.
En France, le plus récent des travaux est celui réalisé par le Crédoc (centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie). Selon l’étude, dans le seul secteur alimentaire, une plus grande ouverture des commerces le dimanche aboutirait, selon les scénarios, à la destruction de 6 800 à 16 200 emplois, en fonction du nombre de grandes surfaces décidant d’ouvrir le dimanche. Et ce, essentiellement parmi les petits commerces, dont la productivité est moindre que les grandes surfaces. Dans le secteur non alimentaire, l’effet dit de «cannibalisme» sur les petits commerces aboutirait à 5 400 suppressions de postes.
Mais en intégrant un éventuel effet d'«exposition à l’offre» plus large des consommateurs (qui ne joue pas pour l’alimentaire), le Crédoc considère qu’au final, 14 800 emplois pourraient être générés par une libéralisation de l’ouverture dominicale. A condition, néanmoins, que le taux d’épargne diminue de 0,3 point et que les touristes consomment plus qu’aujourd’hui. Un solde positif qui, comme les destructions dans l’alimentaire, serait d'«une amplitude très limitée» comparée aux quelques 2 millions de salariés du secteur, selon le Crédoc. Et loin, quoiqu’il en soit, des 100 000 emplois évoqués.




Harlem Désir dit-il vrai sur l'UMP et les rythmes scolaires ?

Le Premier secrétaire du PS affirme que la secrétaire générale de l'UMP "Michèle Tabarot, proche de Monsieur Copé, a fait un rapport parlementaire soutenu par la droite et la gauche qui disait qu'il fallait revenir à la semaine de 4,5 jours dans l'intérêt de l'enfant". Vrai ou faux ? Réponse ici.


Harlem Désir le 23 aout 2013 © Reuters - Stephane Mahe

Vrai


C'était en décembre 2010. Michèle Tabarot, présidente de la commission de affaires culturelles et de l'éducation à l'Assemblée, a rendu un rapport parlementaire qui prônait la fin de semaine de quatre jours et conseillait la semaine de 4,5 jours ou de 5 jours.

Deux ans après le passage à la semaine de quatre jours


Cette séquence sur les rythmes scolaires est frappante. En septembre 2008, la semaine de quatre jours décidée par Nicolas Sarkozy est mise en place. Les écoliers ne vont plus en classe le samedi matin.
Et deux ans plus tard, en décembre 2010, la mission d'information sur les rythmes scolaires rend donc son rapport. Il y est écrit que la semaine de quatre jours devrait être "interdite" car elle a conduit à une "journée scolaire délirante, mauvaise et aberrante".

Propositions  


Le rapport propose d'allonger la semaine, mais ne tranche pas entre semaine de 4,5 jours et semaine de 5 jours, entre la classe le samedi ou le mercredi. La mission préconise aussi de raccourcir les vacances d'été avec un zonage, et de respecter l'alternance de 7 semaines de cours et 2 semaines de vacances. Le rapport préconise aussi les activités périscolaires l'après-midi.

Les financements en question


Le rapport de Michèle Tarabot  soulevait les questions de financement d'une telle réforme. Il y était écrit que "la bataille pour des rythmes scolaires plus adaptés ne pouvait être remportée qu'avec le soutient des communes et de l'Etat". Le rapport préconisait une évaluation des implications financières de la réforme.

Réforme abandonnée


Le ministre de l'Education de l'époque Luc Chatel a réuni une conférence nationale sur les rythmes scolaires, qui a rendu un  rapport en juillet 2011. Le document préconisait une demi-journée supplémentaire de classe (mercredi ou samedi). Mais en novembre 2011, l'idée d'une réforme a été abandonnée par le gouvernement à l'approche de l'élection présidentielle six mois plus tard.





Plus de la moitié des revues scientifiques en libre accès sont prêtes à publier n'importe quoi

Par 

La revue Science a envoyé un article bidon à des centaines de publications scientifiques en libre accès, qui fleurissent désormais sur internet. Plus de la moitié, dûment pourvues d’un comité de lecture, ont pourtant accepté de publier l’article truffé d’erreurs criantes.
Le numérique est en train de bouleverser la presse et l’édition. Le domaine des revues scientifiques est le premier touché : il se crée plus de 1000 revues en ligne chaque année. Selon l’inventaire du Directory of Open Access Journals, il en existe 9942 aux dernières nouvelles. Toutes ces revues sont en libre accès, contrairement aux revues traditionnelles sur abonnement - telle Science. Mais elles font payer par leur auteur la publication des articles qu’elles acceptent.
La revue Science, dans son numéro du 4 octobre 2013, raconte comment elle a piégé plus de la moitié des 304 publications en accès libre, pourtant dotées d’un comité scientifique de sélection des articles. Comment ? Elle leur a proposé un article sur une nouvelle molécule anticancéreuse extraite d’un lichen. Parmi les erreurs flagrantes volontairement incluses dans l’article : une courbe montrait un effet de la concentration de la molécule sur son action anticancéreuse - alors que les données disaient clairement le contraire !
La moitié des revues prises en flagrant délit
L’opération a duré 8 mois, de janvier à août 2013, et les résultats du "canular" sont assez effrayants :
- 157 revues ont accepté l’article, moyennant parfois quelques modifications, la plupart du temps purement formelles. L’auteur, après acceptation, envoyait un e-mail pour retirer l’article, après avoir "découvert une erreur embarrassante" dans son manuscrit...
- La localisation géographique des responsables de publications et de leurs intermédiaires financiers est souvent obscure.
- Les revues concernées dépendent parfois des grands groupes d’édition (Elsevier, Wolters Kluwer…) ou d’institutions reconnues (l’université de Kobe, au Japon).
- La constitution et le fonctionnement des comités de lecture restent souvent flous (ce qui est au moins une explication du laxisme constaté).
Alerté par l’auteur de l’article-canular, le groupe Wolters Kluwer (Pays-Bas), dont dépend le Journal of Natural Pharmaceutical, qui a accepté la publication, a immédiatement décidé de fermer la revue.
Dangereux pouvoirs numériques
L’article de Science souligne tout de même que le libre accès n’est nullement synonyme de laxisme, puisque Plos One a rejeté la publication pour son faible niveau scientifique. la revue de la Public Library of Science est un projet américain à but non lucratif de publication scientifique, fer de lance de l’"open access",
Si les facilités du numérique ont permis l’explosion des revues en ligne plus ou moins sérieuses, l’auteur du canular a lui aussi utilisé l’informatique pour son coup monté. En effet, à partir d’un modèle, il a mis au point un logiciel de génération automatique d’articles puisant dans une base de données sur des molécules, des variétés de lichens, et des types de cellules cancéreuses. Les noms des auteurs et des institutions de recherche ont aussi été fabriqués par des combinaisons aléatoires. Les articles étant censés venir d’institutions de recherche africaines, ils ont été passés à la moulinette du traducteur Google, en français puis retour en anglais, afin d’obtenir une langue correcte mais "non américaine", plus plausible !
Selon des chercheurs interrogés par Science, le problème ne vient pas du libre accès : des résultats aussi affligeants auraient sans doute été obtenus en soumettant l’article aux moins renommées des revues par abonnement. Ce qui est loin d’être rassurant.




 

L'Europe lance un programme pour l'intégration des Roms

AFP

Cinq pays vont bénéficier du programme Romact, qui vise à favoriser l'accès de cette population au logement, à l'éducation, à la santé et à l'emploi.

Des Roms dans un campement illégal, le 2 août 2013 à Paris.La Commission européenne et le Conseil de l’Europe ont lancé lundi un programme de 700 000 euros pour favoriser l’accès de la minorité rom au logement, à l’éducation, à la santé et à l’emploi dans cinq pays. «L’intégration des Roms n’est pas seulement un problème à résoudre, mais c’est aussi une opportunité pour le développement économique et social», a déclaré le commissaire européen à l’Emploi, aux Affaires sociales et à l’Inclusion Laszlo Andor vendredi à Budapest lors du coup d’envoi officiel du programme Romact.

Financé par le Conseil de l’Europe, la Commission européenne et la fondation Open Society du philanthrope américain d’origine hongroise Georges Soros, le programme vise à «combler le fossé» qui sépare les Roms du reste de la société dans divers domaines, en venant en aide aux municipalités et administrations. Le projet met l’accent sur la formation du personnel des autorités locales et régionales impliquées dans des politiques visant l’intégration des Roms.
D’une durée d’un an, le programme sera mis en oeuvre simultanément en Hongrie, en Bulgarie, en Roumanie, en Italie et en Slovaquie, où vivent d’importantes communautés Roms. En Hongrie, - qui compte entre 650 000 et 750 000 Roms - huit municipalités participent au programme. Les autorités locales des autres pays participants démarreront les projets au cours des prochains mois.
L’Europe compte entre 10 et 12 millions de Roms, soit la plus grande minorité ethnique d’Europe, dont la plupart sont des citoyens de l’UE.





DIVERS

Au large de Lampedusa, plus de 130 noyés et 250 disparus

Par Éric Jozsef  

Parti de Libye depuis deux jours selon les rescapés, le bateau de migrants, originaires de la Corne de l’Afrique, a fait naufrage hier matin.

A Lampedusa (Italie) le 3 octobre 2013, des corps de migrants, en majorité somaliens. «C’est une horreur, une horreur : ils n’arrêtent pas d’apporter des corps», s’exclame la maire de l’île de Lampedusa, au sud de la Sicile. Giusi Nicolini a pourtant la triste habitude d’assister à des drames de l’immigration. Mais devant les dizaines de cadavres alignés sur le port de la petite île, elle n’a pu retenir ses pleurs et crier son indignation.

Au cours de la journée d’hier, le bilan n’a cessé de s’alourdir pour ce qui apparaît comme l’une des tragédies les plus terribles jamais survenue dans le canal de Sicile. Il y aurait au moins 130 morts dont une femme enceinte et deux enfants en bas âge et plus de 250 disparus. Le navire, qui transportait environ 500 personnes, a fait naufrage au petit matin. C’est apparemment en allumant des feux de détresse avec une couverture pour signaler leur présence à des navires marchands que le bateau rempli de migrants s’est embrasé puis a coulé à proximité de Lampedusa.

Cadavres. Alertés par des chalutiers, les garde-côtes italiens ont immédiatement lancé les opérations de sauvetage pour récupérer les migrants qui se sont jetés à l’eau. «Nous rentrions de la pêche quand nous avons vu l’embarcation s’enflammer, a raconté l’un des marins. Nous avons pu faire monter à bord 18 personnes vivantes et deux morts avant que les vedettes de la marine n’arrivent.» Mais malgré l’intervention des gardes-côtes, seuls 150 migrants, originaires pour la plupart de Somalie et d’Erythrée, ont pu être repêchés. Certains sauveteurs ont parlé de «dizaines de corps qui flottaient dans l’eau» et les vedettes italiennes n’ont cessé de faire des allers-retours pour ramener des cadavres. «Au cours de mes nombreuses années de travail, je n’avais jamais rien vu de semblable», a commenté Pietro Bartolo, l’un des médecins de Lampedusa.
Le passeur présumé, d’origine tunisienne et âgé de 24 ans, aurait été arrêté. «Nous étions partis deux jours plus tôt du port libyen de Misrata, ont expliqué au maire de Lampedusa quelques rescapés. Sur le bateau, nous étions tellement nombreux et serrés qu’on ne pouvait même pas bouger. Durant la traversée, trois chalutiers nous ont vus, mais ils ne nous ont pas secourus.» Le vice-Premier ministre italien, Angelino Alfano, qui devait se rendre sur les lieux avec la ministre à l’Intégration, Cécile Kyenge, a assuré que les pêcheurs ne les avaient pas repérés : «Autrement, ils seraient intervenus. Les Italiens ont grand cœur, nous avons déjà secouru 16 000 naufragés.» Et de préciser : «Malheureusement, personne à bord n’avait de téléphone portable et personne n’a averti, comme c’est généralement le cas, le numéro d’urgence et de secours. S’ils avaient eu la possibilité de téléphoner, ils auraient été sauvés.»
Ce drame fait suite à la mort, il y a trois jours, de treize immigrés, pour la plupart érythréens, retrouvés noyés du côté de Raguse (sud-ouest de la Sicile). Et quelques heures seulement avant la tragédie de Lampedusa, un navire avec à son bord 117 Syriens avait été arraisonné, un peu plus au nord, au large de Syracuse. Depuis le début de l’année, ce sont plus de 25 000 personnes qui ont débarqué sur les côtes méridionales de l’Italie, soit au moins trois fois plus qu’en 2012. Le phénomène est en très forte hausse, en raison notamment de la situation au Moyen-Orient. Des familles entières venues de Syrie, souvent issues de la classe moyenne, tentent de fuir par bateau et de rejoindre l’Europe. Depuis l’Egypte, elles se lancent dans des traversées périlleuses et très chères (jusqu’à 3 000 euros par personne).

Hypocrite. En Italie, le drame a provoqué une très vive émotion mais aussi des polémiques. Le pape François a évoqué «une honte qui ne doit plus se reproduire». Le président du Conseil, Enrico Letta, a parlé «d’immense tragédie», et Silvio Berlusconi a décidé - fort opportunément après sa claque, mercredi, au Parlement - de mettre entre parenthèses les questions politiciennes : «La tragédie est trop grande pour que l’on se consacre aux affaires internes de notre groupe parlementaire et de notre parti.» La très xénophobe Ligue du Nord a, en revanche, instrumentalisé le naufrage pour attaquer le gouvernement. «Le couple Kyenge et Boldrini [référence au ministre d’origine congolaise favorable à l’adoption du droit du sol et à la présidente de la Chambre des députés et ex-porte-parole du HCR en Italie] est moralement responsable de la tragédie. En continuant à envoyer des messages d’accueil, on n’obtiendra que des morts comme résultat», a attaqué le vice-président du parti, Gianluca Pini, tandis qu’un autre responsable de la Ligue du Nord parlait d’une Europe hypocrite et dégoûtante dans l’expression de sa tristesse. Sans pointer un doigt accusateur vers Bruxelles, le vice-Premier ministre, Angelino Alfano, a tout de même lancé un message et un appel à l’Union européenne en soulignant qu’il s’agissait «d’un drame européen et pas seulement italien».




 
Washington: une femme tuée après une course-poursuite avec la police
 
De Michael Mathes (AFP)
Washington — La police a tué jeudi une automobiliste après une course-poursuite dans les rues de Washington entre la Maison Blanche et le Congrès, qui a entraîné la fermeture temporaire du Parlement et suscité une légère panique.
En tout début d'après-midi, une voiture --à bord de laquelle se trouvait également un bébé de sexe féminin âgé d'un an, sorti indemne de l'incident-- a tenté de franchir une barrière près de la Maison Blanche, à environ 2,5 km du Congrès, a précisé le chef de la police du Capitole Kim Dine, écartant d'emblée la piste terroriste.
Sur les images d'une vidéo diffusée par les chaînes américaines, le coupé noir, à l'arrêt, est mis en joue par une demi-douzaine d'agents. Puis, sans trop de difficultés, le véhicule s'extrait du barrage en reculant et des voitures de police se lancent à sa poursuite. Pris en chasse, le coupé se dirige vers le Capitole, qui abrite les deux chambres du Parlement où les élus américains tentent de se mettre d'accord sur un budget qui permettrait de mettre fin à la paralysie gouvernementale.
La femme --noire selon les services secrets-- qui était au volant de la voiture est morte après avoir été atteinte par des coups de feu, a indiqué lors d'une conférence de presse la chef de la police de Washington DC Cathy Lanier, qui a refusé de donner davantage de détails sur la suspecte. Deux policiers ont également été blessés dans l'incident.
Pendant la course poursuite, des coups de feu on été tirés à deux endroits, a précisé Mme Lanier, quand la voiture a d'abord foncé contre un véhicule des services secrets puis lorsqu'elle a terminé sa course contre un barrage de la police près du Capitole.
Il ne s'agit "en aucun cas d'un accident" de la route mais d'une "longue poursuite en voiture", a souligné la chef de la police de DC: "Plusieurs véhicules ont été percutés, des policiers ont été touchés et on a tenté de forcer deux périmètres de sécurité". "Nous n'avons aucune information qui laisse penser que (l'incident) est lié au terrorisme ou qu'il puisse s'agir d'autre chose que d'un incident isolé", a aussi indiqué Kim Dine.
"Restez calfeutrés"
L'incident a poussé la police à boucler le Capitole et enjoindre les employés à "fermer les portes et fenêtres et à s'en éloigner". "Rentrez! Rentrez!", ont lancé les agents de la police du Capitole en pressant les sénateurs éberlués à trouver refuge à l'intérieur du Capitole. Plusieurs élus ont raconté à l'AFP avoir entendu des coups de feu.
Juan Vargas, un représentant de Californie, se trouvait à l'extérieur du Capitole lorsqu'il a entendu "ce qui semblait être des bruits produits par une voiture. Ca n'avait pas l'air d'être des coups de feu". "Ensuite j'ai reçu un appel de mes assistants qui m'ont dit qu'il fallait que je sois prudent car des coups de feu avaient été tirés", a-t-il poursuivi. Les sénateurs Roger Wicker et Bernie Sanders ont quant à eux assuré à l'AFP avoir entendu quatre à six coups de feu à proximité d'une annexe du Sénat.
A intervalles réguliers, un message diffusé par hauts-parleurs invitait les employés du Congrès et les élus à "rester calfeutrés" à l'intérieur du bâtiment. "On a vu des gens se jeter par terre, pour leur protection, pas parce qu?ils étaient touchés", a dit le sénateur Sherrod Brown.
Par dizaines, des policiers armés ont alors été déployés dans les rues adjacentes. L'alerte a été levée au bout d'une demi-heure. La Maison Blanche a également été bouclée temporairement. Un haut responsable a indiqué que le président Barack Obama avait été "mis au courant de la situation au Capitole".
Le 16 septembre déjà, Aaron Alexis, un ancien de la Marine, avait tué 12 personnes dans un bâtiment de la Navy, au sud de Washington, avant d'être abattu.





Une bijouterie braquée par un commando armé à Paris




Une boutique de la marque Vacheron Constantin, spécialisée dans les montres de luxe, située rue de la Paix à Paris, a été braquée ce vendredi. Selon des sources policières, une dizaine de cambrioleurs s'en sont pris aux vitrines, subtilisant des montres et chronomètres. Deux d'entre eux ont été interpellés. Le butin estimé avoisinerait le million d'euros.

Une dizaine de cambriloeurs cagoulés et armés, notamment de pioches et de masses, mais aussi d'armes de poing... C'est un véritable commando qui s'en est pris aux alentours de midi à la boutique de luxe Vacheron Constantin, située dans la prestigieuse rue de la Paix à Paris.
Le scénario est encore confus, mais il semble que les employés de l'horloger aient été tenus en joue, pendant que leurs complices fracassaient les vitrines pour s'emparer de dizaines de montres et chronomètres de luxe. Le montant du butin est pour l'instant estimé à environ un million d'euros. Une vendeuse a été légèrement blessée par des éclats de vitrines.
Deux des braqueurs ont été interpellés peu après les faits, selon une source policière. Les hommes de la Brigade de repression du banditisme ont été chargés de l'enquête.




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