HUMOUR......ENCORE QUE......

Canular au Musée du Louvre
Mais puisque j'vous dis qu'c't'un faux!
par Djinnzz

En cette belle matinée de l’année 1908, Dorgelès rend visite
à son ami le sculpteur Buzon. Alors qu’il admire les œuvres de
l’artiste, son regard tombe sur le buste d’une femme qui traîne par
terre dans un coin de l’atelier.
– Intéressant, ce buste! s’exclame-t-il à l’adresse de son
ami.
– Tu rigoles, non? C’est complètement raté! Il faut que je me
débarrasse de cette horreur au plus vite!
– Mais non, enfin! Avec son nez cassé, on dirait une
authentique statue grecque…
…une statue grecque. En prononçant ces mots, un déclic se
produit dans l’esprit espiègle du futur romancier.
– Tu veux bien me la confier? Je vais aller l’exposer au
Louvre!
– Au Louvre, mais t’es malade mon ami! Puisque j’ te dis qu’ça
n’vaut rien! Ne perds pas donc pas ton temps avec ça.
L’œil brillant de malice, Dorgelès parvient facilement à
convaincre son ami de lui confier la statue. Le jour-même, il se rend au
musée du Louvre pour faire une reconnaissance des lieux. Il y trouve
des gardiens qui roupillent à moitié sur leur siège: le voilà rassuré, il n’aura
aucun mal à mettre son plan à exécution! Il repère la salle et l’emplacement où
il mènera à bien son forfait: ce sera la salle de Magnésie du
Méandre. Il griffonne mystérieusement quelques notes dans un calepin et
ressort, un large sourire aux lèvres.
Le lendemain, il retourne au Louvre, cachant sous ses
vêtements la tête de Buzon. Ni vu ni connu, il la pose au milieu d’une
vitrine. Et pour parachever son forfait, il place un petit carton devant l’œuvre
sur lequel il avait inscrit au préalable: « N°402 – Tête de divinité –
fouille de Délos ». Et voilà! Plus vraie que nature! Au passage, il vient
d’inventer le concept de cambriolage à l’envers…
Fier de lui, il ressort du musée sans se presser et parle de
son canular à tous ses amis. Les jours, les semaines défilent et
Dorgelès attend patiemment que la supercherie soit dévoilée dans la
Presse. Rien! Il passe régulièrement au Louvre pour vérifier si la
statue y est toujours exposée… ce qui est bien sûr le cas. Il se rend vite à
l’évidence: personne, absolument personne, ne s’est rendu compte du
canular. Devant l’indifférence générale, sa blague est en train de
tomber à l’eau!

– Voyez par vous-mêmes! s’exclame-t-il. Cette tête ici présente
n’est en rien une antiquité: c’est moi-même qui l’ait posée là il y a plusieurs
semaines! Aucun des incapables qui travaillent dans ce musée ô combien
prestigieux n’a été capable de s’en rendre compte!
Tout en parlant, il se saisit de la tête et la brandit devant
les objectifs des journalistes. Alertés par l’esclandre, les gardiens,
puis le conservateur en personne, accourent sur les lieux.
– Messieurs, vous êtes des ânes! Et je viens de le prouver!, se
vante joyeusement Dorgelès.
– Je vous somme de reposer cette antiquité à sa place!
– Mais c’est un faux, vous dis-je, c’est moi-même qui l’y ait
placée!
– C’est vous qui le dites, je n’ai aucune raison de vous
croire!
La petite plaisanterie n’amuse pas du tout le conservateur du
Musée. Ne voulant pas perdre la face devant l’opinion publique, il se
refuse obstinément à admettre l’évidence et continue à affirmer que le buste est
authentique. Sous les menaces répétées des gardiens de plus en plus
nombreux autour de lui, Roland Dorgelès est finalement obligé de reposer la tête
de son ami Buzon.
Épilogue
Ne voulant reconnaître son erreur, la direction du musée
continuera d’exposer l’œuvre pendant des dizaines d’années, sous l’œil
indifférent des milliers de visiteurs qui n’y verront que du feu. On raconte
même que, une quarantaine d’années après les faits, Dorgelès tombe nez à nez
avec « sa » statue lors d’une promenade en famille au musée du Louvre. Le petit
écriteau qu’il avait lui-même écrit à la main est maintenant remplacé par une
jolie petite plaque gravée… Il m’a été hélas impossible de vérifier cette
dernière anecdote avec des sources historiques sérieuses.
Quant à savoir ce qu’est devenu aujourd’hui la sculpture, nul
ne le sait. Mais je parierai cher qu’elle traîne quelque part dans une
arrière salle poussiéreuse du Louvre!
Dorgelès n’en reste pas à ce coup d’essai… Deux ans plus tard,
il réussit à faire passer un tableau de sa création pour une œuvre
impressionniste, à l’exposer dans un Salon sérieux et à le vendre très cher!
Seul problème, le tableau en question a été peint par… un âne
(oui, oui, un vrai âne, Lolo de son p’tit nom)!
En voilà un qui n’a pas volé sa place au Canard
Enchaîné dans lequel il entre en 1917! Plus tard, il rentrera dans le rang
et sera même nommé président de l’Académie Goncourt. Mais ça, c’est une autre
histoire…

POLITIQUE
Washington défend les raids menés en Libye et Somalie
L'opération menée ce week-end en Libye a permis l'arrestation d'un dirigeant local d'Al-Qaeda.

Les Etats-Unis font «tout ce qui est en leur pouvoir et qui est approprié et légal» afin de mettre fin à la menace terroriste, a déclaré Kerry en marge du sommet de l’Asie-Pacifique en Indonésie. Le ministre a refusé d’indiquer si Tripoli avait été informé ou non. «Nous n’avons pas pour habitude d’entrer dans les détails de nos communications avec un gouvernement étranger concernant toute opération de la sorte», a-t-il précisé lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue russe, Sergueï Lavrov.
Les Etats-Unis ont mené deux raids samedi, l’un en Somalie, l’autre à Tripoli qui a mené à la capture d’un chef présumé d’Al-Qaeda et poussé la Libye à demander des «explications» à Washington. Tripoli a qualifié la capture d’Abou Anas al-Libi d'«enlèvement».
A lire aussi : Raids et rapts américains en Libye et en Somalie
Abou Anas, qui figurait sur la liste des personnes les plus recherchées par le FBI a été transporté à bord d’un navire de guerre de l’US Navy se trouvant dans la région, où il est actuellement interrogé. A l’inverse, la Somalie, où un autre raid américain a visé les islamistes shebab, a affirmé qu’elle coopérait «avec des partenaires internationaux dans la lutte contre le terrorisme».
Abou Anas al-Libi, de son vrai nom Nazih Abdul Hamed al-Raghie, a été membre du Groupe islamique de combat libyen (Gicl) avant de rejoindre Al-Qaeda. Il était recherché par les Etats-Unis pour son rôle dans les attentats meurtriers de 1998 contre les ambassades américaines en Tanzanie et au Kenya qui avaient fait plus de 200 morts.
«Abou Anas al-Libi est quelqu’un d’important au sein d’Al-Qaeda et il s’agit d’une cible appropriée pour l’armée américaine», a asséné John Kerry, soulignant qu’Abou Anas avait commis des «actes terroristes» et qu’il avait été «dûment inculpé par des tribunaux dans le cadre d’un processus judiciaire».
SYRIE. Armes chimiques : Kerry "reconnaissant" envers Damas
Le secrétaire d'Etat américain s'est félicité du "temps record" nécessaire au démarrage du processus de destruction.

"Je pense qu'il est extrêmement significatif que hier, dimanche, une semaine après l'adoption de la résolution (à l'ONU, ndlr), des armes chimiques ont été détruites. Je pense que c'est à mettre au crédit du régime de Damas, franchement. Il s'agit d'un bon début et nous l'accueillons favorablement", a-t-il ajouté.
Les experts en désarmement chimique ont entamé dimanche la destruction de l'arsenal syrien en application d'une résolution de l'ONU votée après l'attaque chimique meurtrière du 21 août près de Damas.
Les experts ont pour mission de détruire un arsenal estimé à mille tonnes, dont des centaines de gaz moutarde ou encore de gaz sarin, réparties dans des dizaines de sites, le tout dans un pays en guerre, une première pour une mission de désarmement chimique.
L'équipe est chargée de faire appliquer la résolution 2118 du Conseil de sécurité, la première votée sur le conflit syrien grâce à un accord russo-américain prévoyant le désarmement chimique du pays d'ici mi-2014.
Cet accord a éloigné la menace des frappes américaines contre le régime, après l'attaque du 21 août attribuée aux forces syriennes par l'Occident et l'opposition.
Nucléaire. Kerry appelle l’Iran à faire de nouvelles propositions
Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a appelé lundi l’Iran à faire de nouvelles propositions dans les négociations sur son programme nucléaire controversé.
« Le groupe des Six a mis une proposition sur la table à Almaty (Kazakhstan, ndlr) et je ne pense pas que l’Iran ait réellement répondu à cette proposition particulière », a estimé M. Kerry en marge du sommet du forum de Coopération économique de l’Asie-Pacifique (Apec) sur l’île indonésienne de Bali.
« Ce qu’il nous faut donc, c’est une série de propositions de l’Iran qui révèlent pleinement comment ils pourront montrer au monde que leur programme est pacifique », a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue russe Sergueï Lavrov.
L’Asie-Pacifique entame lundi son sommet annuel sur l’île indonésienne de Bali, tandis que l’horizon économique mondial s’obscurcit à mesure que se prolonge la paralysie budgétaire américaine.
Le président Barack Obama est le grand absent de cet important rendez-vous des dirigeants du forum de Coopération économique de l’Asie-Pacifique (Apec), une instance qui représente plus de la moitié de la richesse mondiale.
Le numéro un américain a été contraint d’annuler sa venue, retenu par la crise à Washington, qui s’éternise depuis près d’une semaine.
Son absence a suscité l’inquiétude parmi les alliés américains dans la région et des doutes sur la capacité de M. Obama à réaliser sa promesse de faire de l’Asie-Pacifique le «pivot» de sa politique étrangère.
Sa non-participation compromet également les efforts de Washington de faire approuver avant la fin de l’année - un objectif très ambitieux - le TPP ou «Partenariat trans-Pacifique», un accord de libre-échange qui réunirait 12 pays du bloc, dont les USA mais à l’exception notable de la Chine.
La chaise vide laissée par le numéro un américain laisse justement le champ libre au président chinois Xi Jinping, lancé dans une offensive de charme tous azimuts dans la région.
Le secrétaire d’Etat américain John Kerry, contraint de remplacer au pied levé M. Obama, a juré ses grands Dieux que son absence «ne réduit pas d’un iota» l’engagement américain en Asie.
Mais certains dirigeants de la région voient avec inquiétude le fait que le président américain est l’un des très rares chefs d’Etat d’Asie-Pacifique absent, parmi les 21 pays représentés.
Les petits pays d’Asie du Sud-Est par exemple, comme le Vietnam ou les Philippines, comptent ainsi sur les Etats-Unis pour contrecarrer les prétentions territoriales de Pékin en mer de Chine méridionale. L’Empire du milieu revendique quasiment toute cette zone, potentiellement riche en hydrocarbures, s’opposant à Hanoï ou à Manille par exemple.
«Personne ne peut remplacer les USA. Pas la Chine, pas le Japon, aucune autre puissance», a souligné dimanche le Premier ministre singapourien Lee Hsien Loong.
La crise à Washington, et la perspective d’un défaut de paiement si aucun accord n’est trouvé sur le relèvement du plafond de la dette américaine, ajoutent aux incertitudes entourant l’économie mondiale, déjà très fragile.
«La croissance mondiale est trop faible. Les risques persistent et les perspectives économiques laissent à penser que la croissance est probablement plus faible et moins équilibrée que ce que l’on pourrait souhaiter», ont souligné les ministres du Commerce et des Affaires étrangères de l’Apec dans un communiqué commun diffusé peu avant le sommet.
Des réformes structurelles
Selon le brouillon du communiqué final du sommet, qui s’achève mardi, les dirigeants devraient ainsi appeler à une «série de réformes structurelles visant à accroître la productivité, la participation de la main-d’oeuvre et la création d’emplois qualifiés».
La secrétaire américaine au Commerce, Penny Pritzker, a averti dimanche que la paralysie budgétaire «affecte les affaires et affecte l’aptitude des entreprises et des commerces à obtenir des informations», appelant à une solution rapide.
Les négociations sur le TPP pourraient être une autre victime de l’absence de M. Obama, qui devait peser de tout son poids pour faire progresser le dossier.
Le Premier ministre malaisien Najib Razak a ainsi reconnu que l’échéance de la fin de l’année, voulue par Washington pour faire approuver l’accord, était très ambitieuse.
«C’est un calendrier très serré», a-t-il souligné dimanche. «Notre sentiment est que cela pourrait prendre plus longtemps», a-t-il lâché.
Le TPP, qui veut regrouper 40% du PIB mondial, doit réunir le Japon, l’Australie, le Brunei, le Canada, le Chili, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, Singapour, les Etats-Unis et le Vietnam.
Pékin était initialement opposé au TPP, projet lancé à l’initiative des États-Unis, mais sa position a évolué, ravivant les espoirs de ses partenaires commerciaux.
«La Chine est très importante pour les économies d’Asie du Sud-Est, qu’on le veuille ou non», a souligné le ministre indonésien des Finances, Chatib Basri.
Différends ou pas, l’harmonie se fera de toute façon jour mardi, quand l’ensemble des dirigeants, à l’exception notable de Barack Obama, endosseront le costume traditionnel du pays hôte, l’Indonésie, pour l’incontournable photo de famille.
Sommet de l’Asie-Pacifique sur fond d’incertitudes américaines

Le président Barack Obama est le grand absent de cet important rendez-vous des dirigeants du forum de Coopération économique de l’Asie-Pacifique (Apec), une instance qui représente plus de la moitié de la richesse mondiale.
Le numéro un américain a été contraint d’annuler sa venue, retenu par la crise à Washington, qui s’éternise depuis près d’une semaine.
Son absence a suscité l’inquiétude parmi les alliés américains dans la région et des doutes sur la capacité de M. Obama à réaliser sa promesse de faire de l’Asie-Pacifique le «pivot» de sa politique étrangère.
Sa non-participation compromet également les efforts de Washington de faire approuver avant la fin de l’année - un objectif très ambitieux - le TPP ou «Partenariat trans-Pacifique», un accord de libre-échange qui réunirait 12 pays du bloc, dont les USA mais à l’exception notable de la Chine.
La chaise vide laissée par le numéro un américain laisse justement le champ libre au président chinois Xi Jinping, lancé dans une offensive de charme tous azimuts dans la région.
Le secrétaire d’Etat américain John Kerry, contraint de remplacer au pied levé M. Obama, a juré ses grands Dieux que son absence «ne réduit pas d’un iota» l’engagement américain en Asie.
Mais certains dirigeants de la région voient avec inquiétude le fait que le président américain est l’un des très rares chefs d’Etat d’Asie-Pacifique absent, parmi les 21 pays représentés.
Les petits pays d’Asie du Sud-Est par exemple, comme le Vietnam ou les Philippines, comptent ainsi sur les Etats-Unis pour contrecarrer les prétentions territoriales de Pékin en mer de Chine méridionale. L’Empire du milieu revendique quasiment toute cette zone, potentiellement riche en hydrocarbures, s’opposant à Hanoï ou à Manille par exemple.
«Personne ne peut remplacer les USA. Pas la Chine, pas le Japon, aucune autre puissance», a souligné dimanche le Premier ministre singapourien Lee Hsien Loong.
La crise à Washington, et la perspective d’un défaut de paiement si aucun accord n’est trouvé sur le relèvement du plafond de la dette américaine, ajoutent aux incertitudes entourant l’économie mondiale, déjà très fragile.
«La croissance mondiale est trop faible. Les risques persistent et les perspectives économiques laissent à penser que la croissance est probablement plus faible et moins équilibrée que ce que l’on pourrait souhaiter», ont souligné les ministres du Commerce et des Affaires étrangères de l’Apec dans un communiqué commun diffusé peu avant le sommet.
Des réformes structurelles
Selon le brouillon du communiqué final du sommet, qui s’achève mardi, les dirigeants devraient ainsi appeler à une «série de réformes structurelles visant à accroître la productivité, la participation de la main-d’oeuvre et la création d’emplois qualifiés».
La secrétaire américaine au Commerce, Penny Pritzker, a averti dimanche que la paralysie budgétaire «affecte les affaires et affecte l’aptitude des entreprises et des commerces à obtenir des informations», appelant à une solution rapide.
Les négociations sur le TPP pourraient être une autre victime de l’absence de M. Obama, qui devait peser de tout son poids pour faire progresser le dossier.
Le Premier ministre malaisien Najib Razak a ainsi reconnu que l’échéance de la fin de l’année, voulue par Washington pour faire approuver l’accord, était très ambitieuse.
«C’est un calendrier très serré», a-t-il souligné dimanche. «Notre sentiment est que cela pourrait prendre plus longtemps», a-t-il lâché.
Le TPP, qui veut regrouper 40% du PIB mondial, doit réunir le Japon, l’Australie, le Brunei, le Canada, le Chili, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, Singapour, les Etats-Unis et le Vietnam.
Pékin était initialement opposé au TPP, projet lancé à l’initiative des États-Unis, mais sa position a évolué, ravivant les espoirs de ses partenaires commerciaux.
«La Chine est très importante pour les économies d’Asie du Sud-Est, qu’on le veuille ou non», a souligné le ministre indonésien des Finances, Chatib Basri.
Différends ou pas, l’harmonie se fera de toute façon jour mardi, quand l’ensemble des dirigeants, à l’exception notable de Barack Obama, endosseront le costume traditionnel du pays hôte, l’Indonésie, pour l’incontournable photo de famille.
Exclusif RFI/«Libération»: le projet du chef d'Aqmi pour le Mali
RFI diffuse en intégralité la feuille de route d’Aqmi pour l’Azawad, un document signé de la main du chef d’Aqmi, retrouvé le 16 février 2013 par Nicolas Champeaux et Jean-Louis Le Touzet, envoyés spéciaux de RFI et Libération à Tombouctou. Dans ce document édifiant, daté du 20 juillet 2012, le sanguinaire Abdelmalek Droukdel dévoile noir sur blanc son objectif au nord du Mali : créer un Etat islamique qui ne sera pas étiqueté jihadiste. Droukdel indique clairement la marche à suivre : ses hommes doivent duper les populations locales, donner aux mouvements armés du Nord l’illusion qu’ils auront le pouvoir, et ne pas éveiller l’attention de la communauté internationale. Pour parvenir à ses fins, Droukdel est prêt à renoncer à l’application stricte et immédiate de la charia. Ce document révèle donc une surprenante inflexion dans la stratégie du chef terroriste et confirme par ailleurs les profondes tensions au sein de la filiale d’al-Qaïda. Il indique enfin que le Mali n’est pas à l’abri d’un retour des jihadistes. C’est la première fois qu’un tel document interne d’Aqmi est diffusé dans son intégralité.
L’opération Serval a mis fin à dix mois d’occupation des grandes villes du nord du Mali par des groupes jihadistes. Elle a chassé les combattants d’Aqmi et d’Ansar Dine des grottes qui leur ont servi de refuge dans la vallée de l’Amettetaï, où ils ont abandonné un important stock de carburant, d’armes et de munitions.
Capacité de nuisance intacte
La filiale d’al-Qaïda conserve néanmoins une réelle capacité de nuisance au Mali, qui est loin d’être à l’abri de nouvelles secousses. En témoigne l’attaque suicide, samedi 28 septembre, dans une garnison de Tombouctou. Revendiqué par Aqmi, cet attentat a fait seize morts, tous des soldats maliens, selon l’organisation dirigée par Abdelmalek Droukdel, six morts dont les quatre kamikazes et deux civils, selon des sources officielles.
Dans sa feuille de route pour le Mali, l’Algérien Droukdel, alias Abou Moussa Abdelouadoud, est conscient de la nature éphémère de son expérience en tant qu’administrateur de la région septentrionale du Mali. Mais il semble s’en accommoder lorsqu’il file cette métaphore de la graine et de l’arbre, car l’Azawad est pour lui un laboratoire. « Si notre courte expérience n'aboutit, écrit-il, qu'à des résultats positifs d'ampleur limitée et que notre projet venait à tomber à l'eau pour quelque raison que ce soit, nous nous contenterons du fait d'avoir planté une bonne graine dans un bon terreau que nous avons fertilisé avec un engrais qui aidera l'arbre à pousser et grandir jusqu'à devenir, nous l'espérons, haut et prospère, même si cela doit prendre du temps. ».
Cet extrait de la feuille de route de Droukdel au Mali, intitulée « Directives générales relatives au projet islamique jihadiste dans l’Azawad », sonne comme un avertissement cinglant au président Ibrahim Boubacar Keïta, vainqueur de l’élection du mois d’août dernier. Il est manifeste que Droukdel envisage de renouveler « l’expérience ». Dans ce document d’une quinzaine de pages et daté du 20 juillet 2012, soit approximativement quatre mois après le début de l’occupation, Droukdel opère surtout un revirement dans la stratégie d’Aqmi. Il souhaite rompre momentanément avec les pratiques terroristes qui font la réputation de son groupe, et exprime le désir de gouverner « avec douceur et sagesse ».
Marqué par les printemps arabes et l’aisance avec laquelle la rue a fait tomber les régimes tunisiens et égyptiens, l’homme qui est responsable de la mort de centaines de civils, en tant qu’artificier du Groupement islamique armé, puis émir du GSPC et d’Aqmi, écrit noir sur blanc qu’il aspire à gagner les cœurs et les esprits des populations. Plus par pragmatisme que par idéologie, et sans doute parce qu’il a tiré les leçons de l’échec de son jihad en Algérie, il prône la modération et dénonce les destructions de mausolées et les lapidations.
Citant Oussama ben Laden, il vante même les vertus de la concession et de la flexibilité. A court terme, il condamne l’application stricte et immédiate de la charia, car il s’agit au préalable d’éduquer les populations. « Il est très important de considérer, écrit-il, notre projet islamique dans la région d'Azawad comme un nouveau-né qui doit passer par des étapes avant de grandir, écrit Droukdel. Ce nouveau né est aujourd'hui à ses premiers jours, il ne marche même pas encore, alors est-il prudent de lui faire porter des fardeaux qui l'empêcheraient de se lever et pourraient même l'étouffer ! [...] Si nous voulons vraiment que ce bébé grandisse dans ce monde truffé d'ennemis puissants et prêts à l'achever, il faudrait le traiter en douceur et l'aider à grandir. »
Une stratégie qui repose sur la séduction et la discrétion
Droukdel vise à mettre sur pied un émirat dirigé par Aqmi, mais pour dissimuler la nature de son projet, il est disposé, sur le papier, à œuvrer pour la mise en place d’un Etat dirigé par des mouvements locaux. En réalité, dans l’esprit de Droukdel, ces groupes ne sont qu’une vitrine, une façade présentable. D’abord, des sources au sein des services anti-terroristes anti-Occidentaux le confirment, Aqmi contrôle Ansar Dine, un groupe qu’il a développé et financé.
Ensuite, si Droukdel indique qu’il souhaite confier la direction du futur gouvernement au chef d’Ansar Dine, Iyad ag Ghali, il précise qu’il sera encadré : « Nous proposons de mettre une partie des moujahidines d’al-Qaïda à la disposition de l’émir d’Ansa Dine afin qu’ils participent à l’administration des zones libérées ». Droukdel, au passage, met en garde ses hommes contre « le fanatisme des Touaregs », et induit qu’il se range lui-même dans la classe des modérés.
Les intentions de Droukdel à long terme sont claires, puisqu’il prévoit un Haut Conseil islamique chargé de l’application de la charia et doté d’importants pouvoirs de contrôle sur le gouvernement. Ces solutions, aux yeux de Droukdel, présentent l’avantage de la discrétion, notamment vis-à-vis de la communauté internationale : « L’intervention étrangère sera imminente et rapide si nous avons la main sur le gouvernement et si notre influence s’affirme clairement. L’ennemi aura plus de difficulté à recourir à cette intervention si le gouvernement comprend la majorité de la population de l’Azawad, que dans le cas d’un gouvernement d’al-Qaïda ou de tendance salafiste jihadiste ».
Il est évident dans cette feuille de route que Droukdel n’envisageait pas d’étendre la zone de sanctuarisation d’Aqmi au Mali. Tout indique qu'il était contre l'offensive menée par les jihadistes vers le Sud, qui a conduit la France à décider de frappes aériennes et d'une intervention au sol. Selon des sources au sein des milieux anti-terroristes, le chef d'Aqmi a été placé devant un fait accompli. Ansar Dine a pris l'initiative, car elle souhaitait grignoter des territoires vers le Sud pour contraindre le gouvernement de transition malien à signer des accords et à renoncer à l'Azawad. Le moment était propice, car les autorités étaient fragilisés par l'ex-putschiste Sanogo.
Les combattants d'Aqmi ont vraisemblablement été séduits par ce concept d'offensive vers une région qui aurait aussi permis de mieux irriguer l'Azawad en denrées, mais Droukdel, qui n'a jamais mis les pieds au Mali durant cette période, y était sans doute opposé.
Droukdel, un chef sans autorité
Confrontée à la réalité de l'occupation et à son épilogue, la feuille de route de Droukdel, un document structuré, articulé en six chapitres, et rédigé en arabe classique, confirme qu'il avait très peu de prise sur la situation sur le terrain, et sur ses lieutenants, qui jouissent d'une importante liberté opérationnelle. Droukdel s’énerve, dénonce des politiques insensées, de graves erreurs, mais rien n’indique que ses directives aient été suivies après leur diffusion.
Les hommes d’Aqmi se sont en effet mis à dos les habitants de la ville aux 333 saints, qui ont été écoeurés par la destruction des mausolées, les arrestations arbitraires, les persécutions subies par les femmes qui, selon les jihadistes, portaient des voiles jugés tantôt transparents, tantôt aguicheurs.
Tout au long du vade-mecum, Droukdel oscille entre optimisme et pessimisme. Droukdel est en effet réaliste dans la mesure où il sait que ses hommes seront sous peu délogés. Il est en revanche optimiste lorsqu’il s’engage dans une longue réflexion sur les objectifs concrets d’un futur gouvernement transitoire dans l’Azawad, et lorsqu’il se livre à une répartition des portefeuilles ministériels.
Il s’agit d’un document rare et précieux, car il permet de pénétrer la stratégie d’un chef terroriste en situation de gouverner.
Le document d'Aqmi
Les deux candidats de gauche, PCF (14,6 % des suffrages) et EELV (8,9 %) ont été éliminés dès le premier tour du scrutin, dans ce canton remporté par la gauche en 2012. Un candidat d'extrême droite dissident, Jean-Paul Dispard, ayant obtenu 9,1 % des voix, l'extrême droite réunit au total plus de 49 % des voix lors de ce premier tour marqué par une forte abstention (67 %).
LE PCF DÉNONCE "LA RESPONSABILITÉ" D'EELV
Peu après l'annonce des résultats, le Parti communiste a dénoncé "la division à gauche provoquée par la candidate d'EELV et encouragée par de trop nombreux socialistes locaux malgré les prises de position de la direction nationale du PS", qui "prive notre candidat, prive la gauche de l'accès au deuxième tour".
"EELV porte la responsabilité de la seule présence de l'UMP et du FN", considère le PCF, qui a appelé les électeurs à "faire barrage à l'extrême droite" au second tour, dimanche prochain. PCF met aussi l'accent sur le taux d'abstention, estimant que "cette triste participation en conformité avec toutes les partielles précédentes résulte avant tout de la désespérance que la politique du gouvernement suscite chez les électeurs de gauche".
LE PS APPELLE À FAIRE "BARRAGE AU FN"
Le PS et le PRG ont fait de même. Dans un communiqué, le PS, qui ne présentait pas de candidat et soutenait le candidat communiste, considère que "le score de l'UMP montre qu'il n'y a pas d'appétence pour l'opposition". "La droite devrait comprendre qu'à force d'ouvrir la porte au vocabulaire et aux thématiques du FN, une partie de ses électeurs s'y engouffrent dès le premier tour", avertit le Parti socialiste, qui a tout de même appelé à faire "barrage au FN" au second tour, ce qui veut dire voter pour le candidat UMP.
"Ce résultat doit sonner comme un sévère avertissement pour tous les partis de gauche : lorsque le Front national est fort, la division produira souvent le même résultat", a résumé Christophe Borgel, secrétaire national chargé des élections.
Le Conseil d'Etat avait confirmé en août l'annulation de l'élection cantonale partielle de l'été 2012, qui avait vu le communiste Claude Gilardo, maire de Brignoles, l'emporter de seulement treize voix face au candidat du FN Jean-Paul Dispard. Cette élection avait déjà eu lieu à la suite d'une précédente annulation du scrutin de mars 2011, quand Claude Gilardo, battu de cinq voix par le FN, avait introduit un recours devant la justice administrative.
Cantonales dans le Var : le FN largement en tête au premier tour à Brignoles
Le Monde.fr avec AFP
Le Front national est arrivé largement en tête du premier tour de l'élection cantonale partielle de Brignoles, dans le Var. Son candidat, Laurent Lopez, a obtenu 40,4 % des voix, devant la candidate UMP, Catherine Delzers, qui arrive en deuxième position avec 20,8 % des voix.

Lire notre reportage (édition abonnés) : "A Brignoles, le FN veut profiter de l'effacement général des autres partis"
Peu après l'annonce des résultats, le Parti communiste a dénoncé "la division à gauche provoquée par la candidate d'EELV et encouragée par de trop nombreux socialistes locaux malgré les prises de position de la direction nationale du PS", qui "prive notre candidat, prive la gauche de l'accès au deuxième tour".
"EELV porte la responsabilité de la seule présence de l'UMP et du FN", considère le PCF, qui a appelé les électeurs à "faire barrage à l'extrême droite" au second tour, dimanche prochain. PCF met aussi l'accent sur le taux d'abstention, estimant que "cette triste participation en conformité avec toutes les partielles précédentes résulte avant tout de la désespérance que la politique du gouvernement suscite chez les électeurs de gauche".
LE PS APPELLE À FAIRE "BARRAGE AU FN"
Le PS et le PRG ont fait de même. Dans un communiqué, le PS, qui ne présentait pas de candidat et soutenait le candidat communiste, considère que "le score de l'UMP montre qu'il n'y a pas d'appétence pour l'opposition". "La droite devrait comprendre qu'à force d'ouvrir la porte au vocabulaire et aux thématiques du FN, une partie de ses électeurs s'y engouffrent dès le premier tour", avertit le Parti socialiste, qui a tout de même appelé à faire "barrage au FN" au second tour, ce qui veut dire voter pour le candidat UMP.
"Ce résultat doit sonner comme un sévère avertissement pour tous les partis de gauche : lorsque le Front national est fort, la division produira souvent le même résultat", a résumé Christophe Borgel, secrétaire national chargé des élections.
Le Conseil d'Etat avait confirmé en août l'annulation de l'élection cantonale partielle de l'été 2012, qui avait vu le communiste Claude Gilardo, maire de Brignoles, l'emporter de seulement treize voix face au candidat du FN Jean-Paul Dispard. Cette élection avait déjà eu lieu à la suite d'une précédente annulation du scrutin de mars 2011, quand Claude Gilardo, battu de cinq voix par le FN, avait introduit un recours devant la justice administrative.
Lire notre éditorial : "Le Front national, parti d'extrême droite"
ECONOMIE
Douze groupes français dans le Top 100 de l’innovation mondiale
La France conserve le 3 e rang du « Top 100 Global Innovators » de Thomson Reuters, publié aujourd’hui.
Le modèle français d’innovation ne marche pas si mal... et c’est un cabinet américain qui le dit ! Pas moins de douze entreprises et centres de recherche français figurent dans la troisième édition de la liste « Top 100 Global Innovators » dévoilée aujourd’hui par Thomson Reuters. Comme l’an dernier, la France figure à la troisième place du classement avec 12 groupes, derrière les Etats-Unis (45) et le Japon (28).
La liste tricolore est similaire à celle de 2012 : les neuf entreprises (Alcatel-Lucent, Arkema, EADS, L’Oréal, Michelin, Saint-Gobain, Thales, Safran et Valeo) et trois organismes (CEA, CNRS, IFP Energies nouvelles) retenus étaient déjà présents l’an passé. Seul changement, Renault, entré dans le Top 100 en 2012, en est absent cette année.
Comment expliquer cette bonne performance française, alors que plusieurs études sur l’innovation semblent dire le contraire ? Avant tout par une question de méthodo-logie. Pour établir son palmarès, Thomson Reuters ne se base pas sur le seul nombre de brevets, ce qui explique l’absence de la Chine alors qu’elle est devenue le premier déposant mondial. Il ne privilégie pas non plus les performances brutes des entreprises, d’où les positions moyennes (4e ex aequo) de l’Alle-magne ou de la Corée du Sud.
Le cabinet américain évalue la valeur d’innovation à travers quatre paramètres : le volume (nombre de brevets), le taux de succès (la différence entre les brevets déposés et ceux validés), la portée internationale des brevets et enfin leur influence (nombre de fois où un brevet d’origine est cité par d’autres demandeurs).
Le classement privilégie donc mécaniquement les grandes entreprises industrielles, au détriment des entreprises de taille moyenne, qui font la force de l’Allemagne. Il prend également en compte les grands organismes de recherche qui, en France, ont développé ces dernières années une politique de propriété intellectuelle bien plus dynamique que par le passé.
L’étude salue aussi la politique française d’innovation, en particulier le crédit d’impôt recherche. « Les trois pays les mieux placés sont ceux dans lesquels les gouvernements ont, de longue date, choisi de stimuler l’innovation, notamment à travers des baisses d’impôt », explique Dominique Ducay, directeur stratégie et développement de la propriété intellectuelle chez Thomson Reuters
Au niveau mondial, le palmarès 2013 révèle des tendances sur les secteurs. La pharmacie semble lentement renouer avec l’innovation, avec trois entreprises dans le Top 100 cette année (Abbott, Johnson & Johnson, Roche), contre une seule en 2012. L’étude pointe aussi les effets de la guerre des brevets dans le smartphone, qui fait progresser les secteurs des semi-conducteurs et du logiciel. Même si, dans ce domaine, intégrer le Top 100 ne garantit pas le succès : cette année, un des nouveaux entrants n’est autre... que le fabricant canadien de smartphones BlackBerry.
Cette nuit en Asie : à Fukushima, l’erreur de trop
Par mégarde, les pompes qui assurent le refroidissement des réacteurs détruits ont été stoppées par un ouvrier.
A Fukushima, un ouvrier stoppe par mégarde le refroidissement des réacteurs

La pollution complique les retours de vacances en Chine
Après plusieurs jours d’épais brouillard et de pollution intense, le ciel s’est partiellement dégagé, ce matin, à Pékin, laissant espérer une amélioration des conditions de trafic –aérien et routier- à un moment de retour de vacances. La concentration de particules polluantes ultrafines s’était installée à des niveaux oscillant autour des 300 microgrammes par mètre cube au cours des derniers jours, sachant que l’Organisation mondiale pour la santé (OMS) préconise de ne pas dépasser le chiffre de 25, et que la ville de Paris ralentit la vitesse sur le périphérique quand est atteint le seuil des 50. Ce matin, l’indice de pollution oscillait entre 150 et 200, et la visibilité augmentait nettement, permettant un retour à la normale à l’aéroport international de Pékin, où 47 vols ont été annulés hier. Plusieurs autoroutes reliant la capitale à d’autres villes de la région continuaient, ce matin, de subir des perturbations, avec des tronçons totalement fermés au trafic, en raison de l’épais brouillard subsistant à certains endroits. La semaine de vacances qui se termine ce lundi est l’occasion de migrations massives, en Chine, à l’occasion de la fête nationale du 1er octobre. L’académie chinoise du Tourisme estime que 430 millions de personnes ont voyagé au cours de cette période, un chiffre en hausse de 18% sur un an.
Obama, grand absent du sommet de l’APEC
Les leaders d’Asie-Pacifique ont entamé, ce lundi, une réunion dans l’île indonésienne de Bali, à l’occasion d’un sommet de l’APEC (Asia-Pacific Economic Cooperation) marqué par l’absence de Barack Obama. Empêtré dans le conflit politique interne au pouvoir législatif américain qui bloque actuellement les financements publics et fait planer sur le pays la menace d’un défaut de paiement, le président des Etats-Unis ne pourra pas non plus se rendre au sommet de l’Asie de l’Est qui doit se tenir, dans la foulée, à Brunei. Une situation qui laisse un boulevard à Xi Jinping, le chef de l’Etat chinois, dans une région tiraillée entre l’irrésistible attraction de la Chine au plan économique et son agressivité décomplexée en matière de revendications territoriales. Le projet américain de Partenariat trans-pacifique (TPP) qui vise à établir une zone de libre-échange autour du Pacifique, pourrait également faire les frais de cette absence. Barack Obama devait en effet s’entretenir avec ses homologues de ce sujet, en marge du sommet de l’APEC. Or ce TPP est, de l’avis des analyses, l’un des éléments du dispositif que Washington prévoit de mettre en place pour mieux reprendre pied dans la région, et contenir la montée en puissance de la Chine.
Xi Jinping intraitable face aux velléités démocratiques de Hong Kong
Que les activistes hongkongais se le tiennent pour dit : il n’est pas question d’imaginer pour l’ancienne colonie britannique un système politique affranchi de la tutelle de Pékin. Tel est le message que vient de faire passer Xi Jinping, le président chinois, auprès de Leung Chun-ying, qui dirige le gouvernement de Hong Kong. Lors d’un entretien en tête à tête, à Bali, le numéro un chinois a rappelé que Hong Kong devait s’en tenir à la Loi fondamentale et aux décisions du Comité permanent du Bureau politique chinois, la structure restreinte – actuellement composée de sept hommes – qui pilote la Chine. Les mots exacts employés par Xi Jinping n’ont pas été restitués, mais Leung Chun-ying s’est chargé lui-même d’en résumer la substance auprès des journalistes, sur un sujet suivi de très près dans l’île. Les militants démocrates cherchent en effet à accélérer la réforme politique et à tendre vers un système plus démocratique, tandis que Pékin restreint, de façon de plus en plus claire ces derniers temps, la marge de manœuvre dans ce domaine. Et tient à rappeler que les autorités de Hong Kong restent subordonnées au pouvoir central chinois…
La banque mondiale revoit à la baisse ses prévisions pour l’Asie de l’Est
L’institution internationale a estimé, ce matin, lors de la publication de la mise à jour de son rapport sur la région, que la croissance en Asie de l’Est s’établirait à 7,1% cette année, et 7,2% l’an prochain. Ses estimations précédentes, datant d’avril, prévoyaient 7,8% et 7,6% respectivement. Les facteurs qui pèsent à la baisse sur l’activité économique sont multiples. Il y a d’abord le ralentissement chinois : la Banque mondiale table sur une croissance de 7,5% dans la deuxième économie mondiale, contre 8,3% auparavant. Il y a surtout un environnement plus incertain : la Chine, une fois de plus, n’est pas à l’abri du risque financier, ce qui fait planer la menace d’une baisse brutale de l’investissement dans ce pays. Plus encore, ce sont les Etats-Unis qui pourraient jouer les trouble-fêtes, entre leur politique monétaire vouée à la normalisation, et l’incertitude entourant actuellement la dette américaine et son financement.
INFOS REUTERS Pierre Moscovici a annoncé dimanche 6 octobre qu'une surtaxe sur l'impôt sur les sociétés serait introduite dans le projet de loi de finances pour 2014 en remplacement de la taxe sur l'excédent brut ou net d'exploitation qui avait été envisagée.
"Il n'y aura pas dans le projet de loi de finances pour 2014 cette taxe sur l'EBE/ENE, elle n'aura pas lieu", a dit le ministre de l'Economie et des Finances lors de l'émission Le Grand Jury RTL, LCI, Le Figaro. "Ce que nous proposons (...), c'est une surtaxe temporaire sur l'impôt sur les sociétés."
La taxe sur l'EBE devait rapporter 2,5 milliards d'euros mais avait provoqué de nombreuses réactions parmi les chefs d'entreprises français.
Le ministre a expliqué avoir pris cette décision, avec son homologue délégué au Budget, Bernard Cazeneuve, après concertation avec l'Afep, lobby des grandes entreprises, le Medef, principale organisation patronale, et la CGPME.
Dans un communiqué, le Medef a pris acte de l'abandon du projet de nouvelle taxe, qui avait évolué en taxation de l'excédent net d'exploitation (ENE) face à la levée de boucliers des entreprises. Le mouvement patronal a également accueilli "positivement le lancement rapide des assises de la fiscalité et une démarche d'allègement du coût du travail".
Mais le Medef a déploré la surtaxe de l'impôt sur les sociétés car "tout prélèvement supplémentaire se fait désormais au détriment de l'emploi", tout en notant "le caractère exceptionnel, limité à une année, de ce prélèvement".
Bercy renonce à la taxe EBE
"Bercy renonce à sa nouvelle taxe sur les entreprises", peut-on lire à la une des Echos de ce lundi 7 octobre. Le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, a en effet annoncé dimanche qu'une surtaxe sur l'impôt sur les sociétés serait introduite dans le projet de loi de finances pour 2014, en remplacement de la taxe sur l'excédent brut ou net d'exploitation qui avait été envisagée.

"Ce projet suscitait depuis plusieurs semaines une véritable levée de boucliers dans les rangs du patronat et des milieux d'entreprise, qui lui reprochait de pénaliser les investissements, notamment ceux de l'industrie", indique le quotidien économique.
"Tout n'est pas rose", pour Pierre Gattaz
En réaction à cette annonce de Pierre Moscovici, le président du Medef, Pierre Gattaz, a évoqué sur France Info un geste "positif pour l'investissement et pour l'emploi".
Mais pour lui, "tout n'est pas rose" puisque "les entreprises devront tout de même payer les 2,5 milliards de prélèvements obligatoires".
Les offres des opérateurs dans le viseur de l'Etat
D'après Le Parisien/Aujourd'hui en France, le ministre de la Consommation, Benoît Hamon, a adressé un avertissement aux opérateurs pour qu'ils révisent leurs publicités. Après l'accélération des offres 4G notamment, le gouvernement souhaite que les débits présentés par les opérateurs dans leurs plaquettes publicitaires soient davantage conformes à la réalité.

Mercredi dernier, l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) avait dénoncé dans un communiqué le décalage entre les promesses de Free - "de nature à induire en erreur les utilisateurs" - et ses capacités d'interconnexion.
Ouverture du procès de l'UIMM
A suivre ce lundi 7 octobre : l'ouverture du procès des financements occultes de de l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM).

"Denis Gautier-Sauvagnac, l'ancien numéro un l'UIMM) comparaît aujourd'hui avec 9 autres prévenus pour une affaire portant sur plus de 16 millions d'euros retirés en liquide sur les comptes de son organisation entre 2000 et 2007", rappelle les Echos.
BlackBerry, contraint de se mettre en vente après avoir raté le virage des smartphones grand public, est en discussions avec Cisco Systems, Google et SAP en vue de leur céder tout ou partie de ses activités, ont déclaré des sources proches du dossier.
Selon le Daily Mail du 3 octobre, plus de cent produits contenant du foie gras ont été retirés du catalogue d'Amazon, notamment des produits provenant des géants français Labeyrie et Rougié.
"ADHÉRER À NOS LIGNES DIRECTRICES"
Une décision saluée par des associations de défense des animaux comme Viva!, Peta (People for the Ethical Treatment of Animals) ou L214, qui estiment que le gavage et plus généralement les méthodes de production de foie gras – en particulier en France – sont cruelles envers les oies et les canards. Viva! indique ainsi avoir présenté à Amazon des "preuves des souffrances abjectes causées par cette production et une pétition signée par 10 000 clients d'Amazon et soutiens de Viva!".
"Tous les vendeurs sur Amazon.co.uk doivent adhérer à nos lignes directrices relatives aux produits mis en vente sur notre site", a seulement commenté une porte-parole d'Amazon au Royaume-Uni, sans autre précision sur les motivations ou la date de commencement de l'interdiction. Le produit reste disponible sur de nombreux autres sites britanniques de vente en ligne.
Le gavage fait actuellement l'objet d'une plainte déposée à la Commission européenne par cinq associations internationales de protection des animaux, dont L214, qui a publié une enquête filmée dans plusieurs salles de gavage du sud-ouest de la France.
.
"UNE CERTAINE IDÉE DU PATRIMOINE GASTRONOMIQUE"
Le ministre délégué à l'agroalimentaire Guillaume Garot a "regretté" cette décision, mais se dit "confiant" sur le succès de ce "produit d'excellence française".
L'opposition au foie gras dans le monde est pourtant croissante. "En septembre, l'enseigne de la grande distribution SPAR avait annoncé cesser, pour raisons éthiques, de vendre du foie gras en Norvège tandis que la plupart des supermarchés en Allemagne ou en Autriche s'y sont déjà engagés depuis plusieurs années", rapporte L214 sur son site Internet.
Avec un contrat record, Airbus fait éclater le monopole de Boeing au Japon
EXCLUSIF - Selon nos informations, Japan Airlines va officialiser aujourd’hui la commande d’une cinquantaine d’A350, pour un prix total de plus de 11 milliards d’euros.
Au terme de négociations épiques, Airbus va dévoiler, cet après-midi, à Tokyo un contrat record qui va totalement redessiner le marché de l’aérien au Japon et sonner comme un revers cuisant pour l’américain Boeing qui jouissait, depuis des décennies, d’une position quasi-monopolistique dans le pays. Selon nos informations, Japan Airlines (JAL) va, pour la première fois, commander une cinquantaine d’A350, ce qui représenterait, au prix catalogue, un montant total de plus de 11 milliards d’euros. La compagnie passera une commande ferme pour plus d’une trentaine d’appareils et posera des options sur les autres. Le contrat sera officialisé par Yoshiharu Ueki, le Président de JAL et Fabrice Brégier, le PDG d’Airbus.
Ces derniers mois, le patron de l’avionneur européen, qui a vécu au Japon au milieu des années 80, avait multiplié les visites dans l’archipel et les rencontres avec les cadres de Japan Airlines, qui évoquaient depuis longtemps leur projet de renouvellement de leur flotte de Boeing 777. Ils semblaient être disposés, pour la première fois, à étudier l’ensemble des options disponibles. Et à ne pas seulement valider, comme à leurs habitudes, l’offre du constructeur américain, sûr de ses solides relais politiques et de la force de ses nombreux partenariats industriels.
Chez Japan Airlines, un changement de mentalité aurait été enclenché dès février 2010, lorsque Kazuo Inamori, l’un des patrons les plus respectés du Japon, s’était vu confier le sauvetage de la compagnie tout juste mise en faillite. A l’issue d’une présentation des grandes lignes des opérations, le dirigeant s’était étonné, devant ses équipes puis devant les médias, de constater que la flotte opérée par la compagnie était exclusivement composée d’appareils Boeing. ”Je me suis dit que c’était anormal », confiait, il y a quelques mois, le dirigeant. « Dans un marché normal, il y a un danger considérable à ne dépendre que d’un seul vendeur. Afin d’obtenir de bons produits, à de bons prix et même à des prix plus bas, un système avec deux vendeurs est préférable », avait encore expliqué le dirigeant, qui a supervisé pendant trois ans le chantier de la restructuration de la société et son introduction en bourse en septembre 2012.
Déboires du 787
Ayant eu vent de ce regain d’intérêt de ses clients pour des appareils concurrents, Boeing avait intensifié dès l’an dernier son lobbying et promis de multiples partenariats industriels aux entreprises et aux officiels de l’archipel dans l’espoir de placer son modèle 777-X, dont la phase de développement prend du retard. Mais, échaudées par les récents déboires du 787 dont elles ont été les premières clientes, JAL comme sa grande concurrente All Nippon Airways (ANA) sont apparues moins enclines à devenir les compagnies de lancement de nouveaux appareils.
Perçevant tous ces éléments d’un changement de conjoncture, Airbus a parallèlement revu sa stratégie de conquête du marché japonais. Après s’être plaint publiquement pendant des années du monopole de Boeing dans l’archipel et avoir tenté en vain de politiser bruyamment le dossier, le groupe, emmené sur place depuis 2010 par le français Stéphane Ginoux qui avait construit le succès local d’Eurocopter, a développé une “approche positive” beaucoup plus discrète. Il a multiplié les prises de contact pour se montrer plus à l’écoute des demandes de l’ensemble des clients potentiels. Si les géantes JAL et ANA ont tardé à remettre en cause leurs habitudes, les dirigeants de compagnies low-cost, qui sont apparues il y a deux ans dans le ciel nippon, ont été plus rapides à contester les pratiques anciennes. Et plusieurs dizaines d’Airbus ont ainsi été placés ces derniers mois auprès de Skymark ou Jetstar Japan.
La commande historique de JAL, la plus grande compagnie du pays, ouvre encore une nouvelle ère et pourrait débloquer rapidement d’autres annonces spectaculaires. En septembre dernier, Shinichiro Ito, le PDG d’ANA, assurait, d’ailleurs, qu’il comptait commander au printemps prochain une trentaine de long-courriers afin de remplacer, à partir de 2020, ses Boeing 777. Assurant qu’il étudiait les offres de Boeing et d’Airbus , il avait précisé que “les risques de retard” de certains programmes de développement seraient pris en compte dans le processus de décision. Une remarque qui, pour les analystes, ressemblait à une nouvelle mise en garde à Boeing. “La concurrence pour le prochain contrat dans le pays va être brutale car Boeing et les Américains ne vont pas digérer l’annonce d’aujourd’hui et vont jeter toutes leurs forces dans les prochaines négociations”, prévient un expert.
La taxe EBE enterrée, Moscovici annonce une surtaxe sur l'impôt sur les sociétés

La taxe sur l'EBE devait rapporter 2,5 milliards d'euros mais avait provoqué de nombreuses réactions parmi les chefs d'entreprises français.
Dans un communiqué, le Medef a pris acte de l'abandon du projet de nouvelle taxe, qui avait évolué en taxation de l'excédent net d'exploitation (ENE) face à la levée de boucliers des entreprises. Le mouvement patronal a également accueilli "positivement le lancement rapide des assises de la fiscalité et une démarche d'allègement du coût du travail".
Mais le Medef a déploré la surtaxe de l'impôt sur les sociétés car "tout prélèvement supplémentaire se fait désormais au détriment de l'emploi", tout en notant "le caractère exceptionnel, limité à une année, de ce prélèvement".
Bercy renonce à la taxe EBE, les opérateurs télécoms rappelés à l'ordre... la revue de presse de l'industrie
Par Julien Bonnet
L'abandon de la taxe EBE est à la une des Echos ce lundi 7 octobre. A lire également dans cette revue de presse de l'industrie : l'Etat menace les opérateurs de sanctions en cas de publicités mensongères sur leurs offres internet fixes et mobiles et le début du procès de l'IUMM.
"Bercy renonce à sa nouvelle taxe sur les entreprises", peut-on lire à la une des Echos de ce lundi 7 octobre. Le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, a en effet annoncé dimanche qu'une surtaxe sur l'impôt sur les sociétés serait introduite dans le projet de loi de finances pour 2014, en remplacement de la taxe sur l'excédent brut ou net d'exploitation qui avait été envisagée.

"Ce projet suscitait depuis plusieurs semaines une véritable levée de boucliers dans les rangs du patronat et des milieux d'entreprise, qui lui reprochait de pénaliser les investissements, notamment ceux de l'industrie", indique le quotidien économique.
"Tout n'est pas rose", pour Pierre Gattaz
En réaction à cette annonce de Pierre Moscovici, le président du Medef, Pierre Gattaz, a évoqué sur France Info un geste "positif pour l'investissement et pour l'emploi".
Mais pour lui, "tout n'est pas rose" puisque "les entreprises devront tout de même payer les 2,5 milliards de prélèvements obligatoires".
Les offres des opérateurs dans le viseur de l'Etat
D'après Le Parisien/Aujourd'hui en France, le ministre de la Consommation, Benoît Hamon, a adressé un avertissement aux opérateurs pour qu'ils révisent leurs publicités. Après l'accélération des offres 4G notamment, le gouvernement souhaite que les débits présentés par les opérateurs dans leurs plaquettes publicitaires soient davantage conformes à la réalité.

Mercredi dernier, l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) avait dénoncé dans un communiqué le décalage entre les promesses de Free - "de nature à induire en erreur les utilisateurs" - et ses capacités d'interconnexion.
Ouverture du procès de l'UIMM
A suivre ce lundi 7 octobre : l'ouverture du procès des financements occultes de de l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM).

"Denis Gautier-Sauvagnac, l'ancien numéro un l'UIMM) comparaît aujourd'hui avec 9 autres prévenus pour une affaire portant sur plus de 16 millions d'euros retirés en liquide sur les comptes de son organisation entre 2000 et 2007", rappelle les Echos.
Rachat de Blackberry : Cisco, Google et SAP seraient sur les rangs
Contraint à se vendre faute d' avoir sur prendre le virage des smartphones grand public, BlackBerry discuterait avec Cisco Systems, Google et SAP pour leur céder tout ou partie de ses activités.

L'adossement à un autre grand nom de la Tech serait une alternative à la solution Fairfax Financial Holdings, l'investisseur financier avec lequel le groupe canadien a conclu un accord de principe qui le valorise à 4,7 milliards de dollars (3,5 milliards d'euros). BlackBerry a demandé à ce que d'autres acheteurs potentiels - dont Intel, LG et Samsung - manifestent un éventuel intérêt d'ici la début de cette semaine.
La société basée à Waterloo (Ontario) a jusqu'au 4 novembre pour rechercher des offres supérieures à celle de Fairfax (due diligence). A ce stade, il est difficile de savoir si l'un des géants du secteur ira jusqu'à soumettre une offre en bonne et due forme. Mais ils pourraient être attirés par l'activité de services liée au système de messagerie de BlackBerry, qui bénéficie d'une forte image de sécurité, ou encore par l'importante bibliothèque de brevets du groupe. Reste que la valeur de certains de ces actifs est, selon des documents fournis âr BlackBerry, susceptible d'être divisée par deux d'ici à un an et demi, une perspective qui a de quoi limiter les appétits.
Les annonces ont fragilisé la vente
Il faut dire que les annonces faites, fin septembre, par le groupe canadien portant à la fois sur les lourdes pertes aux deuxième trimestre et sur la suppression de 4.500 emplois dans le monde (un tiers des effectifs), n’ont pas facilité le processus de vente. Selon les analystes, l'activité de services liée au système de messagerie pourrait valoir entre 3 et 4,5 milliards de dollars et les brevets entre 2 et 3 milliards.
La société dispose également d'une trésorerie et d'investissements représentant 3,1 milliards de dollars. Mais, selon Pierre Ferragu, analyste chez Bernstein, BlackBerry devrait voir cette trésorerie fondre de 2 milliards dans les 18 prochains mois. Des fonds d'investissement - dont Cerberus - ont également manifesté un intérêt pour BlackBerry, mais, selon des sources, ils ont demandé à l'entreprise et à ses banques conseil, de fournir plus de détails financiers sur les différents actifs.
BlackBerry avait annoncé en août son intention d'explorer des alternatives stratégiques, parmi lesquels une vente partielle ou totale de la société. Il avait alors formé un comité spécial à cet effet, présidé par l'un des membres de son conseil d'administration, Timothy Dattels, un ancien banquier d'investissement de Goldman Sachs. « Le comité spécial, avec l'aide des conseillers financiers et juridiques de BlackBerry, mène une revue approfondie des alternatives stratégiques », a déclaré par courrier électronique à Reuters un porte-parole du groupe
Amazon bannit la vente de foie gras sur son site britannique
Le Monde.fr avec AFP
Si l'importation de foie gras demeure légale outre-Manche, ledit produit a très mauvaise presse. Après sa disparition des menus de la Chambre des lords pour les fêtes de la fin de 2012 et l'appel au boycott par le ministère de l'agriculture en raison des souffrances causées aux animaux, c'est au tour du géant du commerce en ligne Amazon de le bannir, au côté d'autres substances interdites comme l'ivoire d'éléphant ou la viande de baleine.

"ADHÉRER À NOS LIGNES DIRECTRICES"
Une décision saluée par des associations de défense des animaux comme Viva!, Peta (People for the Ethical Treatment of Animals) ou L214, qui estiment que le gavage et plus généralement les méthodes de production de foie gras – en particulier en France – sont cruelles envers les oies et les canards. Viva! indique ainsi avoir présenté à Amazon des "preuves des souffrances abjectes causées par cette production et une pétition signée par 10 000 clients d'Amazon et soutiens de Viva!".
"Tous les vendeurs sur Amazon.co.uk doivent adhérer à nos lignes directrices relatives aux produits mis en vente sur notre site", a seulement commenté une porte-parole d'Amazon au Royaume-Uni, sans autre précision sur les motivations ou la date de commencement de l'interdiction. Le produit reste disponible sur de nombreux autres sites britanniques de vente en ligne.
Le gavage fait actuellement l'objet d'une plainte déposée à la Commission européenne par cinq associations internationales de protection des animaux, dont L214, qui a publié une enquête filmée dans plusieurs salles de gavage du sud-ouest de la France.
.
"UNE CERTAINE IDÉE DU PATRIMOINE GASTRONOMIQUE"
Le ministre délégué à l'agroalimentaire Guillaume Garot a "regretté" cette décision, mais se dit "confiant" sur le succès de ce "produit d'excellence française".
"Je veux redire combien les producteurs français ont fait d'efforts depuis des années pour maintenir une vraie qualité de produit en respectant le bien-être animal (...) si nous faisons de la pédagogie sur les conditions de production et mettons en valeur les efforts des producteurs. Moi je défends une filière car je défends des emplois en même temps qu'une certaine idée du patrimoine gastronomique".Selon lui, la filière du foie gras en France représente 35 000 emplois directs et 60 000 emplois indirects avec la commercialisation et les filières artisanales.
L'opposition au foie gras dans le monde est pourtant croissante. "En septembre, l'enseigne de la grande distribution SPAR avait annoncé cesser, pour raisons éthiques, de vendre du foie gras en Norvège tandis que la plupart des supermarchés en Allemagne ou en Autriche s'y sont déjà engagés depuis plusieurs années", rapporte L214 sur son site Internet.
JUSTICE ?
Versements de l'UIMM aux syndicats : ce que les enquêteurs ont établi
Les anciens responsables de l'UIMM ont refusé de préciser ce dont ont bénéficié les syndicats. Le juge d'instruction a mené son enquête.
C'est LA question qui est sur toutes les lèvres et à laquelle Denis Gautier-Sauvagnac refuse obstinément de répondre : qui, quelles organisations, et en particulier quels syndicats, ont bénéficié des largesses en liquide du patronat de la métallurgie ? Tout au plus, l'ancien président délégué général de l'UIMM a-t-il confirmé avoir poursuivi la « tradition », ajoutant que, « comme on le faisait depuis des décennies, l'UIMM a apporté un concours financier à des organismes qui participent à notre vie sociale » (lire notre enquête page 14). L'ancien responsable patronal, qui affirme qu'il avait l'intention de mettre fin à la pratique des enveloppes, ne va pas plus loin. Son bras droit, Dominique de Calan, cite, lui, pêle-mêle « les associations, les partenaires sociaux, les intellectuels, les médias, les pouvoirs publics bien évidemment ». D'anciens collaborateurs de l'UIMM ont confirmé un financement occulte des syndicats. Ce qui conduit le juge d'instruction, Roger Le Loire, à s'interroger. « On peut tout de même se demander comment les organisations syndicales pouvaient librement négocier les conventions collectives et s'affirmer de manière indépendante dans la gestion d'organismes paritaires tout en étant subventionnées par la remise d'espèces, de manière occulte, sans aucun contrôle de la base, par l'UIMM représentant les patrons », souligne l'ordonnance de renvoi.
Perquisitions
Le juge Le Loire a lancé des investigations dont celle-ci précise le résultat pour mesurer l'ampleur des versements du patronat de la métallurgie aux syndicats. Le serveur informatique de l'UIMM a été saisi, sur lequel ont été trouvées les données comptables des exercices 2003 à 2007 retraitées par un expert près la cour d'appel de Paris. Puis a été mené un travail d'identification de transactions entre l'UIMM et les centrales syndicales, à l'exclusion de celles d'un montant de moins de 500 euros. S'y sont ajoutées des perquisitions aux sièges des syndicats ainsi identifiés. Ils sont au nombre de quatre : CGC, FO, CFDT et CFTC, seule organisation où la confédération est concernée en sus de la fédération de la métallurgie. L'ordonnance précise qu' « aucun flux supérieur à 500 euros n'était identifié au profit de la CGT ».
Elle présente un tableau des transactions identifiées entre 2002 et 2007 pour un total d'un demi-million d'euros (voir graphique ci-contre) ainsi que le chiffrage suivant pour une période plus large, allant du 5 avril 2000 au 20 septembre 2007.
La CFTC-métallurgie, sur ces sept ans, est notée comme destinataire de près de 190.000 euros, dont quelque 90.000 au titre de la participation de l'UIMM à des tables rondes à l'occasion de comités nationaux ou congrès, le reste correspondant à des remboursements de frais de participants à des réunions paritaires. S'y ajoutent, pour la confédération CFTC, 221.000 euros. Les métallurgistes de la CGC viennent derrière avec environ 100.000 euros sur 2000-2007, dont un tiers pour une participation à deux congrès et le reste en frais paritaires. Ses homologues de FO ont touché quelque 85.000 euros pour des réunions paritaires, la CFDT-métallurgie arrivant très loin derrière à 25.000 euros environ, là aussi en remboursement de frais sur des rencontres paritaires seulement.
Tout cela représente un total d'un peu plus de 600.000 euros. Une infime goutte d'eau sur les 16,5 millions d'euros sortis en liquide entre 2000 et 2007.
Offres Internet trompeuses : l'Etat menace les opérateurs
(AFP)
Paris — L'Etat a envoyé une lettre aux opérateurs télécoms pour leur demander de "veiller à la loyauté" de leurs publicités concernant les offres Internet, sous peine de poursuites, révèle Le Parisien/Aujourd'hui en France.
"Dans ce courrier de deux pages envoyé vendredi soir aux entreprises du secteur, dont notre journal a obtenu copie, le ministre de la Communication, Benoît Hamon, et la ministre de l'Innovation, Fleur Pellerin invitent l'ensemble des opérateurs à veiller avec une prudence redoublée à la loyauté de leurs publicités", écrit Le Parisien.
"Des allégations de nature à induire les consommateurs en erreur dans ce domaine sont susceptibles d'êtres qualifiées sous l'angle des pratiques commerciales trompeuses, précisent les ministres", poursuit le quotidien.
Et le journal de souligner, "s'ensuit une menace à peine voilée à l'intervention de la Répression des fraudes (DGCCRF) et d'actions en justice d'ici à la fin de l'année lorsque les actions de groupes seront légales."
"Dans quelques jours, toujours selon le quotidien pour qui à la maison ou sur mobile, les connexions Internet n'atteignent pas les vitesses vantées dans les publicités, un arrêté d'encadrement adéquat des annonces de débits dans les publicités changera la manière de présenter les offres types DSL (haut débit à la maison.)"
Et mieux, note le journal, "au plus tard, le 1er juillet 2014, les opérateurs préciseront à leurs futurs clients le débit qu'ils offrent à l'entrée de leur domicile. Les consommateurs pourront comparer les propositions."
Le 21 mars, l'ex-chef de l'Etat avait pourtant été mis en examen pour "abus de faiblesse" dans l'affaire Bettencourt, et l'hypothèse de son retour dans l'arène politique en avait pris un sacré coup. Comment comprendre ce qui peut apparaître aujourd'hui comme un revirement ?
D'autant que, six jours après cet acte de poursuite, les juges dressaient un procès-verbal assassin, récapitulant l'enchaînement des faits qu'ils étaient parvenus à mettre au jour, et notamment la troublante concordance entre les remises de fonds et les rendez-vous entre les différents protagonistes. Nicolas Sarkozy apparaît en effet dans ce procès-verbal d'analyse, daté du 27 mars, comme le véritable cerveau d'un système bien huilé, ayant permis de ponctionner les liquidités de la milliardaire Liliane Bettencourt, avant la présidentielle de 2007.
Pour les magistrats, à ce moment-là, des indices graves et concordants laissaient donc penser que l'ancien président de la République avait pu profiter de la dégénérescence de la vieille dame. D'où le choix de le mettre en examen, alors que, dans un premier temps, ils l'avaient simplement placé sous le statut de témoin assisté. Mais en droit, comme l'a fort opportunément rappelé la cour d'appel de Bordeaux, le 24 septembre, il existe une nette différence entre les "indices" et les "charges", seules ces dernières permettant de renvoyer les mis en examen devant un tribunal.
LES JUGES ONT SUIVI LE CODE PÉNAL À LA LETTRE
La charge, indiquait ainsi la cour d'appel, "inclut l'existence d'éléments de preuve suffisants permettant d'envisager la culpabilité de quelqu'un, et donc son renvoi". Or, comme Le Monde l'avait déjà indiqué le 11 avril, les éléments de preuves apparaissaient trop ténus pour envisager le renvoi d'un ancien président de la République devant un tribunal, en l'accusant d'avoir profité d'une vieille dame. Une relaxe aurait fait très mauvais effet, donné l'image d'une justice coupée en deux, voire politisée. Les juges ont donc suivi le code pénal à la lettre, n'en déplaise à leurs contempteurs, souvent situés dans le camp Sarkozy.
Les magistrats étaient de toute façon confrontés à un redoutable défi. Le délit d'abus de faiblesse est très difficile à caractériser sur le plan pénal. Il faut notamment prouver que la victime est d'une "particulière vulnérabilité", l'âge n'étant pas un indice suffisant. Il s'agit aussi d'étayer l'existence de pressions graves et réitérées par le mis en cause, induisant un acte "gravement préjudiciable" pour la victime. Enfin, la "volonté frauduleuse" du suspect doit être démontrée, c'est-à-dire sa connaissance de l'état de la personne concernée.
Les magistrats ont pourtant accompli un travail impressionnant. Dans une ordonnance du 2 janvier, le juge Gentil évoque ainsi "la mise en place d'un système occulte de mise à disposition d'espèces entre février 2007 et décembre 2009 (...) à la demande de Patrice de Maistre". Alors chargé de fortune de Mme Bettencourt, il est suspecté d'avoir fait bénéficier de cette manne le trésorier de l'UMP, Eric Woerth. Le juge a identifié sept virements suspects, pour 4 millions d'euros, opérés à partir des comptes suisses du couple Bettencourt, de 2007 à 2009.
Les magistrats s'appuient sur la concordance des dates. Le 5 février 2007, un coursier débarque chez Mme Bettencourt, en présence de M. de Maistre, entre 17 h 15 et 17 h 45. C'est le système par lequel l'argent occulte est apporté aux Bettencourt. Deux jours plus tard, le 7 février 2007, M. de Maistre et M. Woerth se retrouvent. Juste après la rencontre, le trésorier de l'UMP file au QG de campagne de M. Sarkozy, où se tient une réunion avec l'équipe financière. Le 12 février 2007, M. Woerth rencontre M. Sarkozy, à 9 h 45, au ministère de l'intérieur. Autant d'éléments qui ont convaincu les magistrats instructeurs qu'il y a bel et bien eu une remise de fonds occultes au profit de M. Woerth. Ce dernier devra s'en expliquer devant le tribunal.
ELÉMENTS TROP FAIBLES POUR UN RENVOI EN CORRECTIONNELLE
S'agissant de M. Sarkozy, s'ils semblent impuissants à démontrer que sa campagne présidentielle a pu bénéficier des fonds Bettencourt, les magistrats postulent qu'il a pu bénéficier d'argent liquide à titre personnel. Encore faut-il prouver, dans cette hypothèse, que l'ancien chef de l'Etat s'est rendu à plusieurs reprises au domicile des Bettencourt, que la milliardaire, en état de faiblesse depuis 2006, était présente lors de ces entrevues, et qu'il y a eu remise d'argent lors de ces rencontres forcément discrètes. Et, quand bien même établiraient-ils que M. Sarkozy s'est rendu deux fois, et non une comme il le soutient, chez les Bettencourt, cela n'attesterait pas qu'il ait touché des fonds.
Deux dates semblent néanmoins essentielles dans l'esprit des magistrats. Les samedis 10 et 24 février 2007. M. Sarkozy a reconnu s'être rendu au domicile des Bettencourt, à leur demande, le 24 février. Les juges se sont procuré les plannings des employés de la maison Bettencourt, ainsi que leurs fiches d'indemnités de repas. Le témoignage de quatre domestiques est primordial, ils disent tous n'avoir assisté qu'à une seule visite du candidat Sarkozy, alors ministre de l'intérieur. Aucune remise de fonds à M. Sarkozy n'est dénoncée par les employés.
Affaire Bettencourt : non-lieu pour Sarkozy
LE MONDE Gérard Davet et Fabrice Lhomme
Ils ont tout tenté, exploré tant de pistes. Mais les deux juges d'instruction bordelais chargés de l'affaire Bettencourt, Jean-Michel Gentil et Valérie Noël, n'ont pu se résoudre à renvoyer devant le tribunal correctionnel, pour "abus de faiblesse", l'ancien chef de l'Etat Nicolas Sarkozy.
Dans leur ordonnance de renvoi, signée lundi 7 octobre, ils ont en effet conclu à un non-lieu en faveur de M. Sarkozy. Dix autres mis en examen – dont l'ancien ministre du travail Eric Woerth, le dandy François-Marie Banier, l'avocat Pascal Wilhelm, l'ex-gestionnaire de fortune Patrice de Maistre ou l'homme d'affaires Stéphane Courbit – devront, eux, prendre place sur les bancs du tribunal correctionnel de Bordeaux, vraisemblablement courant 2014. Les juges ont préféré prendre les devants et n'ont pas voulu attendre que la Cour de cassation, saisie par les mis en examen, se prononce sur la régularité de la procédure.Le 21 mars, l'ex-chef de l'Etat avait pourtant été mis en examen pour "abus de faiblesse" dans l'affaire Bettencourt, et l'hypothèse de son retour dans l'arène politique en avait pris un sacré coup. Comment comprendre ce qui peut apparaître aujourd'hui comme un revirement ?
Regarder la vidéo Affaire Bettencourt : pourquoi Nicolas Sarkozy n'ira pas au procès
D'autant que, six jours après cet acte de poursuite, les juges dressaient un procès-verbal assassin, récapitulant l'enchaînement des faits qu'ils étaient parvenus à mettre au jour, et notamment la troublante concordance entre les remises de fonds et les rendez-vous entre les différents protagonistes. Nicolas Sarkozy apparaît en effet dans ce procès-verbal d'analyse, daté du 27 mars, comme le véritable cerveau d'un système bien huilé, ayant permis de ponctionner les liquidités de la milliardaire Liliane Bettencourt, avant la présidentielle de 2007.
Pour les magistrats, à ce moment-là, des indices graves et concordants laissaient donc penser que l'ancien président de la République avait pu profiter de la dégénérescence de la vieille dame. D'où le choix de le mettre en examen, alors que, dans un premier temps, ils l'avaient simplement placé sous le statut de témoin assisté. Mais en droit, comme l'a fort opportunément rappelé la cour d'appel de Bordeaux, le 24 septembre, il existe une nette différence entre les "indices" et les "charges", seules ces dernières permettant de renvoyer les mis en examen devant un tribunal.
LES JUGES ONT SUIVI LE CODE PÉNAL À LA LETTRE
La charge, indiquait ainsi la cour d'appel, "inclut l'existence d'éléments de preuve suffisants permettant d'envisager la culpabilité de quelqu'un, et donc son renvoi". Or, comme Le Monde l'avait déjà indiqué le 11 avril, les éléments de preuves apparaissaient trop ténus pour envisager le renvoi d'un ancien président de la République devant un tribunal, en l'accusant d'avoir profité d'une vieille dame. Une relaxe aurait fait très mauvais effet, donné l'image d'une justice coupée en deux, voire politisée. Les juges ont donc suivi le code pénal à la lettre, n'en déplaise à leurs contempteurs, souvent situés dans le camp Sarkozy.
Les magistrats étaient de toute façon confrontés à un redoutable défi. Le délit d'abus de faiblesse est très difficile à caractériser sur le plan pénal. Il faut notamment prouver que la victime est d'une "particulière vulnérabilité", l'âge n'étant pas un indice suffisant. Il s'agit aussi d'étayer l'existence de pressions graves et réitérées par le mis en cause, induisant un acte "gravement préjudiciable" pour la victime. Enfin, la "volonté frauduleuse" du suspect doit être démontrée, c'est-à-dire sa connaissance de l'état de la personne concernée.
Les magistrats ont pourtant accompli un travail impressionnant. Dans une ordonnance du 2 janvier, le juge Gentil évoque ainsi "la mise en place d'un système occulte de mise à disposition d'espèces entre février 2007 et décembre 2009 (...) à la demande de Patrice de Maistre". Alors chargé de fortune de Mme Bettencourt, il est suspecté d'avoir fait bénéficier de cette manne le trésorier de l'UMP, Eric Woerth. Le juge a identifié sept virements suspects, pour 4 millions d'euros, opérés à partir des comptes suisses du couple Bettencourt, de 2007 à 2009.
Les magistrats s'appuient sur la concordance des dates. Le 5 février 2007, un coursier débarque chez Mme Bettencourt, en présence de M. de Maistre, entre 17 h 15 et 17 h 45. C'est le système par lequel l'argent occulte est apporté aux Bettencourt. Deux jours plus tard, le 7 février 2007, M. de Maistre et M. Woerth se retrouvent. Juste après la rencontre, le trésorier de l'UMP file au QG de campagne de M. Sarkozy, où se tient une réunion avec l'équipe financière. Le 12 février 2007, M. Woerth rencontre M. Sarkozy, à 9 h 45, au ministère de l'intérieur. Autant d'éléments qui ont convaincu les magistrats instructeurs qu'il y a bel et bien eu une remise de fonds occultes au profit de M. Woerth. Ce dernier devra s'en expliquer devant le tribunal.
ELÉMENTS TROP FAIBLES POUR UN RENVOI EN CORRECTIONNELLE
S'agissant de M. Sarkozy, s'ils semblent impuissants à démontrer que sa campagne présidentielle a pu bénéficier des fonds Bettencourt, les magistrats postulent qu'il a pu bénéficier d'argent liquide à titre personnel. Encore faut-il prouver, dans cette hypothèse, que l'ancien chef de l'Etat s'est rendu à plusieurs reprises au domicile des Bettencourt, que la milliardaire, en état de faiblesse depuis 2006, était présente lors de ces entrevues, et qu'il y a eu remise d'argent lors de ces rencontres forcément discrètes. Et, quand bien même établiraient-ils que M. Sarkozy s'est rendu deux fois, et non une comme il le soutient, chez les Bettencourt, cela n'attesterait pas qu'il ait touché des fonds.
Deux dates semblent néanmoins essentielles dans l'esprit des magistrats. Les samedis 10 et 24 février 2007. M. Sarkozy a reconnu s'être rendu au domicile des Bettencourt, à leur demande, le 24 février. Les juges se sont procuré les plannings des employés de la maison Bettencourt, ainsi que leurs fiches d'indemnités de repas. Le témoignage de quatre domestiques est primordial, ils disent tous n'avoir assisté qu'à une seule visite du candidat Sarkozy, alors ministre de l'intérieur. Aucune remise de fonds à M. Sarkozy n'est dénoncée par les employés.
Lire nos explications : "Affaire Bettencourt : les 10 principaux protagonistes"
La femme de chambre Dominique Gaspard et le maître d'hôtel Bruno Lantuas, tous deux présents le 24 février, se souviennent en revanche, contrairement à M. Sarkozy, de la présence de Mme Bettencourt lors de l'entrevue. Le majordome Pascal Bonnefoy, quant à lui, ne pouvait être présent le 24 février 2007. Or, ce dernier maintient avoir assisté à une visite du candidat Sarkozy. Donc, pour le juge Gentil, qui l'indique à M. Sarkozy, "il semble effectué une autre visite au domicile des Bettencourt, probablement le 10 février 2007". Deux visites, avec, pour seules preuves, deux descriptions de tenues vestimentaires différentes et des témoignages et tableaux de service sujets à caution... Des éléments décidément trop faibles pour envisager le renvoi de M. Sarkozy en correctionnelle.- Gérard Davet
Journaliste au Monde Suivre Aller sur la page de ce journaliste
- Fabrice Lhomme
Journaliste au Monde Suivre Aller sur la page de ce journaliste
SOCIAL
La réforme des retraites arrive à l'Assemblée
Les députés examinent à partir de 16 heures le projet de réforme porté par Marisol Touraine. Les débats doivent durer toute la semaine.

La durée du débat ne sera pas limitée, le Front de gauche ayant fait jouer le règlement de l’Assemblée pour s’opposer à un temps programmé. Des centaines d’amendements ont été déposées aux 34 articles du «projet de loi garantissant l’avenir et la justice du système de retraites», qui sera défendu côté gouvernemental par Marisol Touraine. La réforme «juste» voulue par François Hollande prévoit un allongement progressif de la durée de cotisation des générations nées à partir de 1958, pour atteindre 172 trimestres soit 43 ans pour la génération 1973. Elle ne touche pas à l’âge légal de départ à la retraite, même si le gouvernement concède que l'âge effectif de départ va augmenter. Il reste fixé à 62 ans depuis la réforme Sarkozy de 2010.
Cet allongement de la durée de cotisation pour toucher une retraite complète, qui doit s’appliquer aux salariés du privé comme aux fonctionnaires, est couplé avec une hausse des cotisations vieillesse patronales et salariales afin de résorber en 2020 le déficit du régime général (salariés du privé), évalué à 7,6 milliards d’euros à cette date. L’équilibre de tous les régimes doit être atteint en 2040. La principale nouveauté de la réforme est la création d’un «compte personnel de prévention de la pénibilité». Tout salarié y ayant été exposé peut accumuler des points, à convertir en formation, temps partiel ou départ anticipé à la retraite.
Pour l’UMP, qui veut repousser l’âge légal à 65 ans en 2023 «comme dans la plupart des pays européens», François Hollande «commet une faute économique et morale» en «refusant toute réforme courageuse».
Prendre en compte les périodes de stage
Regrettant que «les socialistes tentent de masquer les insuffisances de leur réforme en polarisant le débat sur la pénibilité», le parti de Jean-François Copé fixe «deux lignes rouges : ni baisse des pensions, ni hausses d’impôts». Pour les centristes de l’UDI, qui comptent défendre des amendements plutôt que d’attaquer frontalement, «ça ne valait pas la peine de faire campagne pour le changement», alors que le gouvernement «fait la même chose en pire que la majorité précédente».
Pour leur part, les élus du Front de gauche, en plus de dénoncer l’allongement de la durée de cotisation, synonyme selon eux d’un «recul de l’âge réel de départ en retraite», vont plaider pour un autre financement des retraites, notamment via la taxation des revenus financiers, ou pour une meilleure prise en compte de la pénibilité, de la situation des femmes ou des jeunes. Les écologistes attendent aussi des mesures pour l’égalité hommes-femmes ou les jeunes.
Dans un contexte budgétaire serré, l’un des rares points qui pourrait encore évoluer porte sur une éventuelle validation des trimestres de stage en milieu professionnel. Dimanche, dans une interview au Journal du Dimanche, Marisol Touraine a promis de «trouver une solution», «mais, a-t-elle prévenu, à la condition de ne pas banaliser les stages». Le rapporteur PS du texte, Michel Issindou, défend une réforme, préparée depuis plus d’un an, qui se veut «efficace sans être brutale» et devrait permettre d’éviter «le psychodrame», alors que les mobilisations dans la rue à l’appel de syndicats contre le texte ont été jusqu’alors limitées.
CGT, FO, FSU et Solidaires ont prévu un rassemblement sur le pont de la Concorde, face à l’Assemblée le 15 octobre, jour du vote. D’autres actions sont prévues tout au long de la semaine, comme un rassemblement le 10 octobre devant le ministère du Travail. Le texte, examiné en procédure accélérée (une seule lecture par chambre), passera ensuite au Sénat à partir du 28 octobre.
SOCIETE
Pour 59% des Français, le racisme augmente
Selon un sondage pour la Licra, une majorité de Français estiment que le racisme a augmenté ces trente dernières années. Notamment vis-à-vis des Maghrébins.
FLORA GENOUX |

D’après l’enquête de la Licra, 61 % des Français estiment qu’il est plus difficile d’être musulman aujourd’hui qu’il y a vingt ans. | (LP/Humberto de Oliveira.)
Trente ans après les premières marches pour l’égalité qui entendaient faire reculer le racisme, la majorité des Français ont le sentiment que la xénophobie a gagné du terrain. C’est ce que révèle un sondage OpinonWay pour la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme) que nous dévoilons.
Six Français sur dix ont l’impression que le racisme a « plutôt augmenté » ces trente dernières années ; 10% qu’il a « plutôt diminué » et 31% estiment « ni l’un ni l’autre ». « 68% des sondés considèrent qu’il est difficile d’être d’origine maghrébine. C’est clairement la minorité pour laquelle c’est le plus difficile à vivre aujourd’hui en France », observe Alain Jakubowicz, président de la Licra.
Les effets du terrorisme et de la crise
Toujours d’après cette enquête, 61 % des Français estiment qu’il est plus difficile d’être musulman en 2013, comparé à 1983. « Cela s’explique par des événements comme le 11 Septembre et les conséquences d’un terrorisme revendiqué par une infime minorité d’islamistes. En France, les musulmans sont les premières victimes de l’islamisme radical, » analyse le président de la Ligue de lutte contre le racisme. « Et 36% des personnes interrogées considèrent qu’il est difficile d’être juif, ce qui traduit la progression de l’antisémitisme, poursuit Alain Jakubowicz. La crise économique, financière, sociale et morale que nous connaissons s’accompagne d’une montée de la xénophobie, du repli identitaire et de la désignation de boucs émissaires. »
Est-ce à dire que le racisme a explosé en France? « C’est dur de le mesurer. Mais ce qui est certain c’est qu’il y a un progrès dans la prise de conscience : les discriminations sont désormais jugées condamnables », analyse la sociologue Jacqueline Costa-Lascoux. « Et puis, il faut rappeler que le racisme est un fait complexe, les mêmes victimes de discrimination peuvent aussi en être l’auteur! »
Louis-Georges Tin, président du Conseil représentatif des associations noires (Cran), remarque la multiplication du nombre d’appels en deux ans : au bout du fil trois à quatre fois plus de personnes racontent être victimes de racisme alors que 58% des sondés considèrent qu’il est difficile d’être noir. « Progression du racisme ou prise de conscience, le grand problème, c’est toujours la question de la preuve », souligne Louis-Georges Tin. Après de multiples refus de candidatures à un emploi, à des logements, à l’entrée dans des boîte de nuit qui annoncent être complètes… Comment démontrer ces discriminations?
Seulement 58% des interrogés considèrent que les politiques jouent un rôle important pour combattre la xénophobie, loin derrière l’école, les médias ou le monde du sport. Selon le sondage, le racisme est perçu comme un danger par 74 % des Français.
* Sondage OpionWay pour la Licra. Réalisé auprès d’un échantillon de 1003 Français représentatifs de la population française âgée de 18 ans et plus, interrogé en ligne les 2 et 3 octobre.
Les effets du terrorisme et de la crise
Toujours d’après cette enquête, 61 % des Français estiment qu’il est plus difficile d’être musulman en 2013, comparé à 1983. « Cela s’explique par des événements comme le 11 Septembre et les conséquences d’un terrorisme revendiqué par une infime minorité d’islamistes. En France, les musulmans sont les premières victimes de l’islamisme radical, » analyse le président de la Ligue de lutte contre le racisme. « Et 36% des personnes interrogées considèrent qu’il est difficile d’être juif, ce qui traduit la progression de l’antisémitisme, poursuit Alain Jakubowicz. La crise économique, financière, sociale et morale que nous connaissons s’accompagne d’une montée de la xénophobie, du repli identitaire et de la désignation de boucs émissaires. »
Est-ce à dire que le racisme a explosé en France? « C’est dur de le mesurer. Mais ce qui est certain c’est qu’il y a un progrès dans la prise de conscience : les discriminations sont désormais jugées condamnables », analyse la sociologue Jacqueline Costa-Lascoux. « Et puis, il faut rappeler que le racisme est un fait complexe, les mêmes victimes de discrimination peuvent aussi en être l’auteur! »
Louis-Georges Tin, président du Conseil représentatif des associations noires (Cran), remarque la multiplication du nombre d’appels en deux ans : au bout du fil trois à quatre fois plus de personnes racontent être victimes de racisme alors que 58% des sondés considèrent qu’il est difficile d’être noir. « Progression du racisme ou prise de conscience, le grand problème, c’est toujours la question de la preuve », souligne Louis-Georges Tin. Après de multiples refus de candidatures à un emploi, à des logements, à l’entrée dans des boîte de nuit qui annoncent être complètes… Comment démontrer ces discriminations?
Seulement 58% des interrogés considèrent que les politiques jouent un rôle important pour combattre la xénophobie, loin derrière l’école, les médias ou le monde du sport. Selon le sondage, le racisme est perçu comme un danger par 74 % des Français.
* Sondage OpionWay pour la Licra. Réalisé auprès d’un échantillon de 1003 Français représentatifs de la population française âgée de 18 ans et plus, interrogé en ligne les 2 et 3 octobre.
Le Parisien
Nobel: la "particule de Dieu", Malala et d'autres prétendants
De Peter HARMSEN (AFP)
La palette des candidats montre que le prix Nobel, récompense vue comme la plus prestigieuse au monde, couronne des combats intellectuels contre les énigmes de la nature aussi bien que ceux, plus dangereux, contre les violations des droits de l'Homme.
Lundi, ce seront les avancées pour la connaissance du corps humain qui seront à l'honneur quand Göran Hansson, secrétaire du Comité Nobel pour la physiologie ou la médecine, révélera le ou les lauréats à 09H30 GMT à l'Institut Karolinska de Stockholm.
Mardi pourrait voir le couronnement des chercheurs qui ont découvert le boson de Higgs, une percée vue comme l'une des plus grandes réalisations scientifiques du siècle. Sans ce boson, disent ses théoriciens, nous-mêmes et tous les atomes joints de l'univers n'existerions pas.
Pourtant, ces chercheurs pourraient attendre. Officiellement, il reste une possibilité, même lointaine, que la particule ne soit pas vraiment le boson de Higgs que cherchaient les physiciens, mais une particule nouvelle.
Récompenser cette découverte pose d'autres soucis. Faut-il mettre à l'honneur les théoriciens ou les praticiens? Comment couronner une découverte qui a nécessité les efforts de milliers d'individus?
Selon Maria Gunther Axelsson, journaliste scientifique au quotidien suédois Dagens Nyhteter, le prix de physique va reconnaître la nature collective de cette avancée. Elle a prédit qu'il serait partagé entre l'un des deux premiers théoriciens, le Belge François Englert (son comparse Robert Brout étant décédé), et les auteurs des premiers résultats expérimentaux, l'Italienne Fabiola Gianotti et l'Américain Joseph Incandela.
Pour le prix de la paix, vendredi, 259 candidats ont été nommés. L'Institut Nobel norvégien garde leurs noms secrets.
Pakistanaise qui a survécu après avoir reçu une balle dans la tête de talibans qui voulaient stopper son combat pour l'éducation des filles, Malala est donnée favorite à 2 contre 1 par le bookmaker Paddy Power.
Son très jeune âge, 16 ans, fait déjà débat. "Je ne suis pas sûr qu'il serait convenable, d'un point de vue éthique, de donner le prix Nobel de la paix à une enfant", a déclaré à l'agence de presse norvégienne NTB le directeur de l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri), Tilman Brück.
Autres favoris des parieurs: Denis Mukwege, médecin qui soigne les femmes violées en République démocratique du Congo, et Bradley Manning, ancien soldat américain condamné pour avoir transmis des montagnes de documents confidentiels à WikiLeaks.
En littérature, Ladbrokes place en haut de sa liste le Japonais Haruki Murakami (3 contre 1), l'Américaine Joyce Carol Oates (6 contre 1) puis, beaucoup moins connus, le Hongrois Peter Nadas (7 contre 1) et le Norvégien Jon Fosse (9 contre 1).
La date de l'annonce n'est pas encore officiellement connue, même si traditionnellement ce prix est décerné le jeudi entre la chimie et la paix.
En chimie, Lena Nordlund, journaliste scientifique de la radio publique suédoise, disait qu'il n'y avait pas de favori clair.
L'économie clôt traditionnellement la saison, le prix sera décerné le 14 octobre.
Des Américains sont favoris. Hubert Fromlet, économiste suédois qui a plusieurs pronostics justes à son actif, a avancé dans le quotidien Svenska Dagbladet les noms de Robert Barro (Harvard) et Stephen Ross (MIT). Il croit aussi aux chances d'un Français, plutôt jeune par rapport à la moyenne des Nobel d'économie, Jean Tirole (Toulouse School of Economics).
Le Nobel de médecine à James Rothman, Randy Schekman et Thomas Südhof
Par Guillaume Gaven

C'est un mystère de la vie humaine en moins. Comment une cellule organise son
système de transport, note l'institut Karolinska de Suède pour expliquer
l'attribution du Nobel de médecine ce lundi.
Le prix Nobel a été attribué à trois hommes, les Américains
James Rothman et Randy Schekman, et l'Allemand Thomas Südhof, pour leurs
découvertes sur le système de transport à l'intérieur de la cellule
donc.
James Rothman, né 1950, est passé par l'université californienne de
Stanford, où il a entamé ses recherches et a rejoint l'université de Yale en
2008. Randy Schekman est né en 1948 ; il a travaillé avec James Rothman à
Stanford et travaille aujourd'hui à Berkeley. Quant à l'Allemand Thomas Südhof,
né en 1955, il a accompli l'essentiel de sa carrière de chercheur aux
Etats-Unis.
DIVERS
Le typhon Fitow frappe la côte orientale de la Chine, au moins 2 morts
(AFP)
Pékin — Le typhon Fitow a frappé lundi la côte orientale de la Chine avec des vents dépassant 200 km/h, faisant au moins deux morts et imposant l'évacuation de centaines de milliers de personnes.Les provinces très peuplées du Zhejiang et du Fujian étaient en mobilisation maximale, l'agence météorologique chinoise ayant émis samedi une alerte rouge, soit le plus haut niveau de son échelle.
Au moins deux personnes ont été tuées à l'arrivée de Fitow dans la ville de Wenzhou, a rapporté l'agence de presse Chine nouvelle.
Plus de 1.200 maisons se sont effondrées dans cette municipalité côtière, a précisé Radio Chine nationale.
Des zones de la province du Zhejiang, au sud de la mégalopole de Shanghai, ont reçu près de 29 centimètres de précipitation en 17 heures, de dimanche à lundi matin, selon l'agence de presse Nouvelles de Chine.
Le typhon a touché terre dans les premières heures de lundi dans la province de Fujian, apportant des pluies torrentielles et provoquant des coupures d'électricité massives, avait plus tôt indiqué Chine nouvelle.
Il devait poursuivre sa route vers le nord-ouest mais s'affaiblir rapidement, selon le Centre national météorologique.
Selon Chine nouvelle, 574.000 personnes ont été évacuées dans la province du Zhejiang et 177.000 dans celle du Fujian.
Deux employés du port de Wenzhou, dans le Zhejiang, ont été portés disparus et pourraient avoir été emportés par la mer, a précisé l'agence.
"Nous ne devons laisser personne en danger", a déclaré Li Qiang, le gouverneur provincial du Zhejiang.
En raison du typhon, le trafic des trains à grande vitesse dans les provinces du Zhejiang, du Fujian et du Jiangxi a été suspendu, et l'aéroport de Wenzhou a annulé dimanche 27 vols, a annoncé Chine nouvelle.
Les autorités maritimes chinoises ont par ailleurs émis des alertes rouges. Les pêcheurs ont été appelés à regagner les ports et les autorités locales ont reçu instruction de prendre des mesures contre la possible montée des eaux.
Des dizaines de milliers de bateaux de pêche ont en conséquence regagné la côte, selon Chine nouvelle.
Fitow, qui doit son nom à une fleur micronésienne, est le 23e typhon de l'année. Avant d'atteindre la Chine, il a balayé les îles japonaises d'Okinawa, y faisant des dégâts légers.
Enfin, plus d'une centaine de vols internationaux ont été annulés au départ ou à destination de l'île de Taïwan dimanche et les liaisons maritimes y ont été perturbées.
27 arrestations après le triple lynchage de Madagascar
Le Monde.fr avec AFP
Une enquête préliminaire pour "meurtre" a été ouverte par la justice française sur le lynchage à Madagascar d'un Français, d'un Franco-Italien et d'un Malgache. Il s'agit pour l'heure d'une enquête de police sur la mort du Français, une enquête judiciaire sous l'autorité d'un juge d'instruction n'ayant pas encore été ouverte, a-t-on appris dimanche 6 octobre de source judiciaire.
Sébastien Judalet, âgé de 38 ans, salarié de l'entreprise publique de transports parisiens la RATP et vivant à Montreuil, près de Paris, était apparemment "sans histoires" et inconnu de la justice française. L'enquête diligentée par le parquet de Bobigny devrait permettre d'en savoir plus sur les circonstances de sa mort, lynché avec Roberto Gianfala, jeudi 3 octobre au matin sur l'île touristique de Nosy Be. La population locale, qui les tenait pour responsables du meurtre d'un enfant de 8 ans, porté disparu depuis près de six jours, avait ensuite brûlé leur corps. La troisième victime, un Malgache prénommé Zaidou, l'oncle de l'enfant, a été exécutée et brûlée jeudi soir.Avant d'être lynchés, Sébastien Judalet et Roberto Gianfala ont été interrogés par la population au cours d'un simulacre de procès. Dans un enregistrement audio de cet interrogatoire, transmis par un témoin à une journaliste de l'Agence France-presse, on entend notamment le Français être accusé de pédophilie. Celui-ci clame son innocence avec une énergie empreinte de désespoir, et on l'entend s'adresser à l'une de ses accusatrices : "Je n'ai rien enterré, madame, je suis innocent, c'est un complot contre moi."
Une enquête est également en cours à Madagascar, où les gendarmes malgaches ont arrêté vingt-sept personnes, dont sept dimanche matin.
ZONES D'OMBRE
Des zones d'ombre demeurent dans cette affaire. La rumeur prétendait que le corps de l'enfant avait été retrouvé mutilé sur une plage, la langue et le pénis sectionnés. La population accusait le Français et le Franco-Italien de "trafic d'organes" et avait décidé de rendre elle-même justice.
Mais la gendarmerie locale n'est pas en mesure de confirmer si l'enfant a été mutilé ou non. "On ne peut plus assurer avec certitude que le corps de Muhammad a été mutilé, comme cela a été évoqué peu de temps après sa découverte", a expliqué le commandant de gendarmerie de la région, ajoutant qu'il faudrait "attendre les conclusions de l'autopsie pour connaître précisément les causes de la mort de cet enfant. Une autre version soutient en effet que l'enfant aurait été rejeté par la mer, habillé.
Selon une source diplomatique française, "un certain nombre d'informations accréditent la thèse que l'enfant retrouvé mort aurait pu être au centre de pratiques pédophiles dans un hôtel de passe de Nosy Be". Mais l'enquête ouverte par les autorités malgaches n'a pas établi de lien entre cet enfant et les trois hommes lynchés.
Inde : 32 personnes tuées par la foudre ce week-end

ILLUSTRATION. Au moins 32 personnes, dont neuf enfants, ont été tuées pendant le week-end, touchées par la foudre dans plusieurs Etats de l'est de l'Inde, ont indiqué lundi les autorités.
Au moins 32 personnes, dont neuf enfants, ont été tuées pendant le week-end, touchées par la foudre dans plusieurs Etats de l'est de l'Inde, ont indiqué lundi les autorités. «Dans l'Etat du Bihar, au moins 24 personnes, dont sept enfants, ont été tuées samedi et dimanche, frappées par la foudre», a dit le ministre de la gestion des catastrophes de l'Etat, Renu Kumari Kushwaha.
Dans l'Etat voisin du Jharkhand, huit personnes dont deux enfants ont été tuées, a dit Puran Mahto, un responsable du district de Dhanbad.
Des pluies torrentielles accompagnées de vents forts ont déraciné des arbres, endommagé des habitations et abimé le réseau électrique dimanche soir.
Les orages sont fréquents pendant la période de mousson, entre juin et octobre, mais le bilan humain de ce week-end est particulièrement lourd. Les habitants de cabanes faites de bambou et de terre sont généralement les plus touchés par les orages.
Des pluies torrentielles accompagnées de vents forts ont déraciné des arbres, endommagé des habitations et abimé le réseau électrique dimanche soir.
Les orages sont fréquents pendant la période de mousson, entre juin et octobre, mais le bilan humain de ce week-end est particulièrement lourd. Les habitants de cabanes faites de bambou et de terre sont généralement les plus touchés par les orages.
LeParisien.fr

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire