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samedi 2 novembre 2013

02-03112013 QUOI DE NEUF ?

HUMOUR......ENCORE QUE......


 

POLITIQUE

Quimper : manifestations, bonnets rouges et débordements ?


Plusieurs milliers de manifestants sont attendus à Quimper ce samedi. Les "bonnets rouges", comme ils se nomment, se rassemblent pour l'emploi en Bretagne, sur fond de fronde contre l'écotaxe. Après les violences devant le portique de Pont-de-Buis la semaine dernière, le gouvernement redoute des débordements.

Le rassemblement de samedi dernier dans le Finistère avait dégénéré. Lors d'une manifestation contre l'écotaxe, un manifestant avait eu la main arrachée par une grenade. Et même si l'écotaxe a été suspendue cette semaine, les Bretons vont manifester ce samedi pour l'emploi dans leur région.
Les autorités craignent des débordements. Jean-Marc Ayrault a mis en garde contre toute "spirale de la violence". Les appels au calme de plusieurs organisations, notamment syndicales, se sont multipliés. Certains syndicats se sont même désolidarisés de l'appel à manifester. Le père de Mickaël, le jeune homme blessé lors de la manifestation de samedi dernier, a également appelé à l'arrêt des violences. Par soucis d'apaisement, le préfet du Finistère a fait procéder au démontage du portique de Pont-de-Buis, qui avait cristallisé les tensions.

Rideaux baissés

Par précaution, la mairie de Quimper a ordonné le démontage du mobilier urbain et la préfecture a interdit l'accès au centre-ville aux tracteurs. L'association locale de commerçants Les Vitrines a pour sa part demandé à ses membres de baisser les rideaux durant une heure samedi en soutien à la manifestation.
Les organisateurs (des groupements professionnels, le maire DVG de Carhaix, Christian Troadec, et le syndicat FO) ont toutefois assuré que le rassemblement, qui débutera à 15h, se déroulerait dans le calme.
"On se prépare à quelque chose de dur" (membre du cabinet de Manuel Valls)
Le ministère de l'Intérieur craint des violences en fin de cortège. Selon le préfet du Finistère, Jean-Luc Videlaine, la manifestation risque notamment d'être émaillée de rixes entre groupuscules d'extrême droite et d'extrême gauche.
Cinq à six unités d'escadrons mobiles, soit près de 600 hommes seront mobilisés. Il faut ajouter à cela les effectifs en uniformes et en civil pour procéder aux interpellations si besoin.
 

Bonnets rouges de chez Armor Lux


Les milliers de manifestants attendus seront coiffés de bonnets rouges. Les bonnets rouges des Bretons de 2013 sont tricotés chez Armor Lux à Quimper. Le groupe est devenu le symbole du Made in France après la publication de la photo d'Arnaud Montebourg dans une marinière. 6.000 bonnets rouges auraient été vendus. Le prix : entre 7 et 11 euros.

"Tout le monde veut le bonnet rouge" (responsable du magasin Armor Lux)

Le symbole de la révolte des bonnets rouges est toujours resté vivace en Bretagne, donnant son nom notamment à une bière et à des bars, comme à Rennes où "Le Papier timbré" jouxte le "1675", établissement récemment ouvert par l'indépendantiste breton et ancien héraut anti-CPE Gaël Roblin.








La suspension de l'écotaxe ne satisfait que 31% des Français
 
 

(AFP)

 
Rennes — La suspension annoncée mardi de l'écotaxe poids-lourds qui devait entrer en vigueur le 1er janvier ne satisfait que 31% des Français, selon un sondage Ifop à paraître dans Dimanche Ouest-France.
"Si 31% des Français sont plutôt favorables à cette annonce qui va selon eux dans le bon sens, 57% ne sont pas satisfaits? mais pas tous pour la même raison", note l'institut dans cette étude publiée à la veille d'une manifestation anti-écotaxe à Quimper.
Dans le détail, parmi les insatisfaits, "les partisans de l?écotaxe et ceux qui pensent que le gouvernement ne doit pas céder à la pression des manifestants représentent 27% quand en face, 30% se disent mécontents car ils souhaitent la suppression de cette taxe et non pas sa simple suspension", note l'Ifop.
La tendance est davantage marquée en Bretagne, où 38% des sondés souhaitent la suppression pure et simple de l?écotaxe, 36% se satisfaisant à ce stade de sa simple suspension. Dans cette région, seuls 18% des sondés estiment que l?écotaxe est souhaitable.
Sondage réalisé du 29 au 31 octobre par questionnaire auto-administré en ligne sur un échantillon de 1004 personnes représentatif de la population française et de 502 personnes représentatif de la population bretonne, selon la méthode des quotas. Les sondés ont 18 ans et plus.





Déferlante de bonnets rouges à Quimper

A Quimper ce samedi.
A Quimper ce samedi. (Photo Fred Tanneau. AFP)

REPORTAGE

Entre 10 000 et 30 000 manifestants ont protesté contre l'écotaxe et pour l'emploi, dans un climat tendu.

La banderole noire frappée de grandes lettres blanches «Re Zo Re», trop c’est trop en breton, s’étale sur le Mont Frugi, qui domine le centre de Quimper. En contrebas, quelques dizaines de milliers de personnes coiffées de bonnets rouges, en référence aux révoltes paysannes en Bretagne de la fin du XVIIe. Ce samedi après-midi, ouvriers de l’agroalimentaire, artisans du bâtiment, pêcheurs, commerçants, ont de nouveau fait une démonstration de force pour réclamer «la suppression de l’écotaxe» et «défendre l’emploi» en Bretagne. Ils étaient 15 000 selon la préfecture, deux fois plus selon les organisateurs, dont plusieurs organisations patronales.
«Continuer à travailler au pays, c’est tout ce qu’on demande», a simplement lancé du haut d’une tribune faisant face à une forêt de drapeaux bretons Olivier Le Bras, délégué FO de l’abattoir Gad de Lampaul-Guimiliau, qui va bientôt fermer ses portes supprimant 850 emplois. Pour bien montrer que la Bretagne va mal, accumulant fermetures d’usines et plans sociaux, notamment dans le Finistère, les manifestants ont aussi déployé des dizaines de pots de chrysanthèmes multicolores sur le Mont Frugi et aux abords de la préfecture placée sous haute surveillance par les forces de l’ordre.
a protestors, displays chrysanthemums in front of anti riot police officers to symbolize the death of employment in Brittany, while members of several economic sectors of the region begin gathering for a demonstration  gainst job losses and against the government&squot;s "eco-tax", a controversial environmental tax on heavy goods vehicles, on November 2, 2013 in Quimper, western France.  Brittany&squot;s farming and food industry, which accounts for a third of local jobs, has been badly hit by France&squot;s economic crisis.
(Photo Fred Tanneau. AFP)
«La Bretagne est en train de mourir», explique Armelle, 46 ans, assistante sociale à Brest. «Tous mes voisins sont dans l’agroalimentaire ou dans la pêche, on est tous concernés.» Malgré sa suspension par le gouvernement, l’écotaxe reste aussi un sujet sensible en Bretagne où l’on réclame sa suppression. «Je produis des œufs près de Quimper», explique Claude, 51 ans. «Mais déjà, par rapport à Rennes le surcoût du transport pour les acheminer dans la région lilloise où ils sont commercialisés est de l’ordre de 40 000 euros par an. L’écotaxe, rajouterait 5800 euros supplémentaires».
Les pêcheurs dénoncent quant à eux la «double ou triple pénalité» que subirait avec la taxe poids lourds leur poisson, celui-ci devant être acheminé une première fois des quais à la criée (qui n’est pas forcément toute proche) puis de la criée au mareyeur et aux lieux de commercialisation. Pendant que les manifestants affluaient à Quimper, un nouveau portique de contrôle des poids lourds a en tout cas fait les frais de cette détermination anti écotaxe et a été détruit par les flammes dans le Morbihan.

Plusieurs blessés légers

Certains manifestants ont aussi profité de ce rassemblement régional pour défendre une plus grande autonomie de la Bretagne et réclamer «une vraie décentralisation». «On aspire à gérer nos affaires nous-mêmes et pour cela on veut des moyens, souligne Erwan, fonctionnaire. On est là tous ensemble pour pouvoir peser sur notre destin.»
Ceint d’une écharpe aux couleurs de la Bretagne, le maire de Carhaix, Christian Troadec, a de son côté fustigé le «dumping social» pratiqué en Europe et notamment en Allemagne avec le recours à une main-d’œuvre sous-payée qui «mine l’emploi et toute l’économie bretonne». Il a aussi mis en garde les pouvoirs publics des conséquences d’une crise qui menaçait selon lui de faire entrer en force au Parlement européen des élus d’extrême droite.
La manifestation quimpéroise n’a toutefois pas fait l’unanimité puisque certaines organisations, telles Europe écologie-les Verts, la CGT, la FSU, le Parti communiste ou encore le Front de Gauche, avaient appelé à un autre défilé à Carhaix jugeant «ambigus» les mots d’ordre du défilé quimpérois. «A Quimper, on reste sur l’écotaxe, mais l’écotaxe ce n’est pas le problème des salariés, c’est le problème des patrons», estime Anne-Véronique Roudaut, secrétaire départementale de la CGT.
EE-LV Bretagne a jugé de son côté que «la question de la taxe poids lourds n’était qu’un écran de fumée destinée à masquer les responsabilités des principaux acteurs patronaux de l’agroalimentaire dans la faillite du modèle breton». A Quimper, malgré les appels au calme, des échauffourées ont éclaté entre une centaine de manifestants et les forces de l’ordre, faisant selon le bilan en fin d’après-midi, plusieurs blessés légers de part et d’autre.




 

Marine Le Pen en a fait un poil trop

Charlotte ROTMAN
Marc Féret, Pierre Legrand and Daniel Larribe à leur arrivée à Villacoublay, le 30 octobre 2013.
Marc Féret, Pierre Legrand and Daniel Larribe à leur arrivée à Villacoublay, le 30 octobre 2013. (Photo Kenzo Tribouillard. AFP)
ANALYSE

La numéro 1 du FN a déclenché l’indignation à gauche comme à droite en faisant part de son «étonnement» à la vue des otages avec barbes et chèches. Son rétropédalage n’a pas convaincu.

Dérapage ? Délire parano antimusulman ? Ou sombre tactique ? Après ses propos sur le look «étonnant» des anciens otages d’Airlit en barbe et chèche, à leur arrivée sur le sol français, Marine Le Pen a eu beau plaider la «maladresse» et tenter plusieurs rétropédalages, rien n’y a fait. Vu l’ampleur des réactions indignées, notamment sur Twitter, la patronne du Front national n’a pas réussi à éteindre la polémique qu’elle avait allumée. Entre référence implicite à la série Homeland et clin d’œil appuyé à la mouvance conspirationniste.
Qu’a-t-elle dit exactement ?
Hier matin, quand Europe 1 lui demande si elle a été «touchée» par l’accueil à l’aéroport militaire des quatre hommes détenus pendant trois ans, voici ce que Marine Le Pen répond : «Ces images m’ont laissée dubitative.» Elle ajoute : «J’ai trouvé ces images étonnantes, cette extrême réserve étonnante, leur habillement étonnant. J’ai ressenti un malaise et je pense que je n’ai pas été la seule.» «C’est ce qu’ont ressenti beaucoup de Français», croit-elle savoir. Pressée de s’expliquer, la numéro 1 du parti d’extrême droite répond : «On avait l’impression d’avoir des images d’hommes qui étaient très réservés, c’est le moins qu’on puisse dire, les deux qui portaient la barbe taillée d’une manière assez étonnante, l’habillement était étrange.» Son intervieweur lui fait remarquer qu’ils arrivent après trois ans de captivité dans le désert, elle répond : «Bien sûr. Mais cet otage avec le chèche sur le visage… Tout ça mérite quelques explications de leur part.» Pense-t-elle qu’ils ont été islamisés pendant leur détention ? «Je n’irai pas jusqu’à faire des théories, parce que je ne serais pas dans mon rôle», élude-t-elle.
Quelques heures plus tard, elle publie un communiqué de pure mauvaise foi pour tenter d’expliquer qu’elle visait en fait «l’instrumentalisation politique des libérations d’otages par les gouvernements».
Pourquoi ces propos ?
A première vue, cela ressemble à une boulette, un dérapage irrespectueux. Mais on ne peut exclure que ces quelques phrases ne soient pas sorties de sa bouche par hasard et qu’elles remplissent une fonction. «Ce qu’elle dit ne relève pas de la théorie du complot, mais c’est représentatif d’un rapport à la réalité devenu prégnant à l’extrême droite : celui du doute systématique. C’est l’idée qu’il y a toujours quelque chose qu’on nous cache, que le moindre signe est hypersignifiant. Ici, les barbes et les chèches», indique Joël Gombin. Pour ce chercheur, spécialiste de l’extrême droite, ces propos chocs sont l’autre versant de la stratégie de dédiabolisation de Marine Le Pen. D’un côté, le travail pour construire une vitrine présentable au FN mais, de l’autre, une adresse aux composantes les plus radicales de son parti et aux mouvements qui gravitent autour. «Il faut aussi qu’elle leur parle, analyse le politologue. Là, elle nourrit leur vision complotiste. C’est important pour l’écosystème qui tourne autour du FN et va jusqu’aux Soral, Dieudonné, Français de souche…» qui, eux, moulineront ces théories et les feront fructifier. Marine Le Pen a besoin d’eux pour assurer sa présence sur la Toile et pour mener le combat culturel. Avec ce dérapage, note Joël Gombin, «elle utilise habilement la pop culture», avec la référence à la série Homeland, très populaire, qui raconte le retour d’un GI, otage en Afghanistan et qu’on soupçonne de s’être fait retourner par ses ravisseurs islamistes.
Quelles réactions ?
Sur les réseaux sociaux, ces propos ont provoqué un déluge : beaucoup de gausseries et d’indignation. «Invraisemblable indécence», a tranché Najat Vallaud-Belkacem, la porte-parole du gouvernement. «On a le sentiment que Mme Le Pen est tellement aveuglée par la haine des musulmans qu’elle n’arrive pas à partager la joie de toute la nation», a déclaré au nom du Parti socialiste le député Eduardo Rihan Cypel. Une fois n’est pas coutume, le président de l’UMP, Jean-François Copé, a lui aussi dénoncé les «propos choquants» de Marine Le Pen et les «dérives» du FN.
Joint par Libération, le journaliste Hervé Ghesquière, lui-même ancien otage en Afghanistan, rappelle qu’en captivité il n’est pas évident de se raser, faute de ciseaux, de rasoir ou de miroir, et que la barbe peut servir à faciliter les déplacements des otages, alors plus discrets. Sur i-Télé, la mère de Pierre Legrand, libéré mardi, a expliqué que la barbe et le chèche «c’était en solidarité avec les autres otages restés là-bas».«Une barbe on peut en avoir une aussi bien quand on a été otage des Farc [groupe révolutionnaire colombien, ndlr]», rappelle Hervé Ghesquière.





Hollande : le changement c’est maintenant, réclament les Français

 

Neuf Français sur dix veulent du changement de la part du chef de l’Etat, selon un sondage Ifop pour le JDD. Sur sa politique économique, sa méthode et son gouvernement.

 
Neuf Français sur dix réclament du changement à François Hollande - AFPPlus de neuf Français sur dix attendent du changement de la part de François Hollande, en premier au niveau de sa politique, devant sa méthode et enfin de son équipe gouvernementale, selon un sondage Ifop pour le Journal du dimanche .
Selon cette enquête, réalisée alors que la popularité du chef de l’Etat est en chute libre et que ses choix sont contestés de toutes parts, 43% des Français estiment qu’il «doit avant tout changer de politique», 30% souhaitent d’abord un changement de méthode et 18% attendent surtout un remaniement. Seules 9% des personnes interrogées jugent que le président ne doit rien changer.
Largement réclamé parmi les sympathisants UMP et FN, le changement l’est aussi majoritairement au sein des sympathisants de gauche : 35% sont pour un changement de politique, 30% de méthode et 20% d’équipe. Seuls 15% ne veulent que rien ne change.

Martine Aubry en tête des préférences pour un remaniement

Une liste de cinq personnalités socialistes susceptibles d’entrer au gouvernement lors d’un éventuel remaniement laisse plutôt sceptique les sondés.
L’arrivée de la maire de Lille, Martine Aubry, est approuvée par 37% mais rejetée par 58%, celle du maire de Paris, Bertrand Delanoë, recueille 34% d’avis favorables contre 54%. La présidente de Poitou-Charentes, Ségolène Royal, est espérée par 30% et recalée par 67%. Le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, et le maire de Lyon, Gérard Collomb, ferment la marche avec respectivement 19% et 13% en faveur de leur entrée au gouvernement contre 32 et 24%.
Chez les sympathisant PS, une majorité place Mme Aubry en tête (65%), devant M. Delanoë (55%), Mme Royal (52%), M. Bartolone (30%) et M. Colomb (16%).
Sondage effectué du 31 octobre au 2 novembre sur un échantillon de 1.009 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, interrogées par téléphone (méthodes des quotas).
 





Irak: Obama et Maliki promettent de lutter contre Al-Qaïda

Par
 
Washington - Barack Obama et le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki ont promis vendredi de lutter de concert contre Al-Qaïda en Irak, en pleine flambée de violences dans ce pays deux ans après le départ des soldats américains.
Irak: Obama et Maliki promettent de lutter contre Al-Qaïda
Barack Obama et le Premier ministre Nouri al-Maliki ont promis vendredi de lutter de concert contre Al-Qaïda en Irak, en pleine flambée de violences dans ce pays deux ans après le départ des soldats américains.
afp.com/Mandel Ngan

A l'issue de plus d'une heure et demie de discussions avec M. Maliki, le président des Etats-Unis a noté face aux journalistes que "malheureusement, Al-Qaïda est toujours actif (en Irak) et cette activité a augmenté récemment". Il a indiqué avoir parlé avec son hôte "de la façon dont nous pouvons oeuvrer de concert à lutter contre cette organisation terroriste".
"Nous avons parlé de la façon de contrer le terrorisme. Nos positions et nos idées sont similaires. Nous avons discuté des détails de notre coopération" en la matière, a expliqué pour sa part M. Maliki.
Dans un communiqué commun diffusé après la rencontre, les deux pays ont évoqué "le besoin urgent d'équipements supplémentaires pour les forces irakiennes afin de mener des opérations dans des zones isolées où des camps terroristes sont installés".
"La délégation irakienne a manifesté son souhait d'acheter des équipements des Etats-Unis pour renforcer les liens institutionnels avec les Etats-Unis, et a confirmé son engagement à respecter strictement les lois et règlements américains sur l'usage de tels équipements", selon la même source.
Le texte ne donne pas davantage de détails sur d'éventuelles ventes d'armements à l'Irak par les Etats-Unis, alors que le gouvernement de M. Maliki a dit souhaiter recevoir des avions de combat F-16 et des hélicoptères Apache pour contrer les groupes liés à Al-Qaïda, rendus responsables d'une recrudescence des attentats sanglants en Irak.
Plus de 5.400 personnes ont péri depuis le début de l'année dont 964 en octobre, le mois le plus meurtrier en Irak depuis avril 2008 selon des chiffres officiels publiés vendredi, en dépit d'opérations militaires d'envergure et de mesures de sécurité renforcées.
Le bilan total des morts est le plus élevé depuis avril 2008, où 1.073 personnes avaient été tuées. Le pays sortait alors d'un conflit confessionnel ayant fait plusieurs milliers de morts.
Des centaines de manifestants
Vendredi, M. Obama a assuré que les Etats-Unis soutenaient l'idée d'un "Irak rassembleur, démocratique et prospère", tandis que M. Maliki notait que la démocratie irakienne était "fragile" mais "très importante" et promettait d'oeuvrer à la renforcer.
Cette réception dans le Bureau ovale marquait le point d'orgue de trois jours de visite de M. Maliki à Washington, lors desquels il a multiplié les rencontres avec l'exécutif, dont au Pentagone, et les élus du Congrès. Jeudi, il avait plaidé pour que la communauté internationale mène une "troisième guerre mondiale" contre le "virus" Al-Qaïda.
La dernière visite du Premier ministre irakien à la Maison Blanche remontait à décembre 2011, au moment où les derniers soldats américains se retiraient de son pays après presque neuf ans d'occupation.
A l'époque, M. Obama, qui avait été élu en 2008 en particulier sur la promesse de mettre fin à l'engagement militaire américain dans le pays, avait parlé de "réussite extraordinaire" des Etats-Unis en Irak et assuré que "nous laissons derrière nous un Etat souverain, stable, autosuffisant, avec un gouvernement représentatif qui a été élu par son peuple".
Pendant la visite de M. Maliki, plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés devant la Maison Blanche, en particulier des membres du groupe d'opposition iranien Moudjahidine du peuple.
Ces derniers réclament une enquête sur l'attaque contre le camp d'Achraf (nord de Bagdad) par l'armée irakienne le 1er septembre, qui a fait 52 morts selon un décompte de l'ONU.
Le principe d'une aide accrue à l'Irak en matière de sécurité est soutenu par d'influents sénateurs républicains et démocrates. Mais ces derniers ont aussi critiqué M. Maliki, un chiite, lui attribuant la responsabilité partielle de la reprise des violences par sa "politique sectaire et autoritaire".
Ces "poids lourds" du Sénat ont aussi exigé de M. Obama qu'il fasse comprendre à M. Maliki que "l'influence pernicieuse de l'Iran au sein du gouvernement irakien constitue un problème sérieux dans notre relation bilatérale".
Selon eux, Téhéran utilise notamment l'espace aérien irakien pour convoyer du matériel militaire au profit des forces du régime de Bachar al-Assad en Syrie, pays en proie à une guerre civile qui menace de déborder dans l'ouest de l'Irak voisin. M. Maliki a réaffirmé jeudi la neutralité de son pays dans ce conflit.




 
Tunisie: les négociations sur le choix du Premier ministre prolongées
      
Le leader du parti islamiste Ennahda, Rached Ghannouchi, le 2 novembre 2013 à Tunis
Le leader du parti islamiste Ennahda, Rached Ghannouchi, le 2 novembre 2013 à Tunis - AFP Fethi Belaïd
 
Les pourparlers entre les islamistes tunisiens au pouvoir et l'opposition sur le futur Premier ministre indépendant vont se prolonger pendant "un ou deux jours" faute d'accord samedi, date limite que la classe politique s'était fixée pour résoudre une profonde crise.
"Nous ne sommes pas parvenus à un consensus sur le Premier ministre (...) nous allons continuer les discussions pendant encore un ou deux jours pour arriver à un consensus", a indiqué Ameur Larayedh, représentant des islamistes d'Ennahda, après une douzaine d'heures de négociations samedi.
Selon des politiques interrogés par l'AFP, les négociateurs ne parviennent pas à départager deux candidats: Mohamed Ennaceur, 79 ans, soutenu par l'opposition et Ahmed Mestiri, 88 ans, soutenu par Ennahda et ses alliés.
Il s'agit de vétérans de la vie politique qui ont été ministres du premier président et père de l'indépendance, Habib Bourguiba.
"Nous considérons que Mestiri est l'homme de la situation. Il est à égale distance de tout le monde", a dit à l'AFP, le porte-parole d'Ennahda, Zied Laadhari.
Une position rejetée par l'opposition qui le juge trop vieux et trop faible.
"Mestiri n'est pas apte (physiquement) à accomplir la mission d'un Premier ministre", a jugé Mourad Amdouni, un élu de gauche.
Le dialogue national entamé il y a une semaine doit déboucher sur un gouvernement d'indépendants pour succéder à celui du Premier ministre islamiste Ali Larayedh pour conduire la Tunisie vers des élections.
Mais M. Larayedh a conditionné son départ à l'application stricte du calendrier des négociations, qui prévoit aussi la mise en place d'une législation et d'un calendrier électoraux ainsi que le lancement de la procédure d'adoption de la Constitution, en cours de rédaction depuis deux ans.
Sa démission formelle ne doit d'ailleurs pas intervenir avant la mi-novembre.
Retard pour la commission électorale
Outre la question du Premier ministre, le calendrier des négociations a aussi pris du retard sur un autre front: l'élection des membres de la future commission électorale par l'Assemblée nationale constituante (ANC), prévue pour samedi, a été reportée.
Un tribunal administratif a en effet notifié à la Constituante qu'elle devait attendre la promulgation de la loi créant cette instance et sa publication au journal officiel.
La présidence a annoncé samedi matin que la loi avait été promulguée par le chef de l’État, Moncef Marzouki, selon l'agence officielle TAP.
Le "dialogue national" en cours vise à sortir la Tunisie de la profonde impasse dans laquelle elle est plongée depuis l'assassinat le 25 juillet du député d'opposition Mohamed Brahmi, attribué à la mouvance jihadiste.
Les négociations ont pu débuter le 25 octobre avec la promesse d'Ennahda de céder le pouvoir à des indépendants.
Mais parallèlement, les heurts impliquant des groupes armés se sont multipliés, culminant mercredi avec des attaques contre deux sites touristiques, pour la première fois depuis la révolution de janvier 2011: l'un a été visé par un attentat suicide qui n'a pas fait de victime et l'autre par une tentative déjouée à temps.
Durant le seul mois d'octobre, neuf gendarmes et policiers ont été tués dans des affrontements.
Si aucune revendication n'a été annoncée, le gouvernement a attribué les attaques à des groupes liés aux salafistes d'Ansar Ashariaa, mouvement accusé de liens avec Al-Qaïda.
L'opposition taxe Ennahda de laxisme face à l'essor de ces groupes armés et des violences.
L'incertitude politique et l'essor jihadiste continuent en outre de déprimer l'économie, déjà anémique avant la révolution de 2011 en raison de la pauvreté et de la misère.
Arrivés au pouvoir en octobre 2011, les islamistes ont été considérablement affaiblis par la multiplication des crises politiques, les assassinats de deux opposants, les heurts avec les jihadistes et les polémiques sur leurs tentatives supposées "d'islamiser" la société tunisienne.





Hakimullah Mehsud enterré, les talibans choisissent un successeur

Le Monde.fr avec AFP et Reuters

Le chef des talibans pakistanais, Hakimullah Mehsud, tué par un drone américain vendredi, a été inhumé le soir même dans les zones tribales du nord-ouest du Pakistan, ont annoncé samedi des sources locales. Le numéro un de la rébellion islamiste armée pakistanaise, dont Washington offrait cinq millions de dollars pour toute information permettant sa capture, a été tué vendredi par un drone dans le village de Dandey Darpakhel, près de Miranshah, capitale du Waziristan du Nord, épicentre de la mouvance jihadiste dans la région.

Washington offrait cinq millions de dollars pour toute information permettant la capture d'Hakimullah Mehsud.
Washington offrait cinq millions de dollars pour toute information permettant la capture d'Hakimullah Mehsud. | AP

Des commandants du Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP), un regroupement de factions islamistes armées pakistanaises né en 2007, avaient indiqué vendredi que les funérailles de M. Mehsud, âgé d'une trentaine d'années, étaient prévues samedi. Mais les funérailles ont finalement eu lieu vendredi soir en présence de commandants et de partisans dans le village où il a été tué, ont confirmé samedi des sources locales. Son chauffeur, un garde, un oncle et un autre combattant taliban, tous tués dans la même attaque de drone, ont aussi été inhumés lors de la même cérémonie, ont ajouté ces sources, précisant que la dépouille du chef taliban était méconnaissable.
Samedi matin, une dizaine de chefs de tribus et insurgés ont par ailleurs ouvert le feu sur un drone américain qui volait à basse altitude près de Miranshah. "Ils ont tiré à l'arme légère et à la mitrailleuse" sur le drone, a déclaré à un commerçant de Miranshah. Le conseil central des talibans se réunit samedi dans un lieu inconnu du Waziristan du Nord afin de choisir un successeur à Hakimullah Mehsud, selon des sources au sein de la rébellion.

ASCENSION RAPIDE
Frères d'armes des talibans afghans, les rebelles du TTP luttent principalement contre le gouvernement pakistanais, accusé de soutenir la "guerre contre le terrorisme" des Etats-Unis et de renier la loi islamique. Le TTP s'est imposé dans les sept districts tribaux du nord-ouest du Pakistan, des régions qui échappent au contrôle du gouvernement d'Islamabad, dans la province voisine du Khyber Pakhtunkhwa et dans des quartiers à concentration pachtoune – l'ethnie dont la grande majorité des talibans est membre – de la métropole économique Karachi, port sur la mer d'Arabie.
Après avoir parlé au nom de la rébellion, Hakimullah est promu en 2008 à la tête du mouvement dans les trois districts tribaux d'Orakzaï, de Khyber et de Kurram, ayant ainsi prise sur des milliers de combattants. A la mort du fondateur du TTP, Baitullah Mehsud, en 2009, dans un tir de drone américain, le jeune Hakimullah monte encore en grade pour devenir le chef de ce mouvement.
La justice fédérale américaine a inculpé Hakimullah Mehsud de "complot terroriste" en raison de son implication dans l'attentat suicide fatal à sept agents de la CIA en décembre 2009 à Camp Chapman.
La justice fédérale américaine a inculpé Hakimullah Mehsud de "complot terroriste" en raison de son implication dans l'attentat suicide fatal à sept agents de la CIA en décembre 2009 à Camp Chapman. | AFP/A Majeed

Ce djihadiste habitué à parader avec des kalachnikovs, et amoureux des armes, entre dans la clandestinité. La justice fédérale américaine l'inculpe plus tard de "complot terroriste" en raison de son implication dans l'attentat suicide fatal à sept agents de la CIA en décembre 2009 à Camp Chapman, une base américaine ultra-sécurisée située à Khost, dans l'est de l'Afghanistan, près du Pakistan.
Washington, qui a inscrit le même jour son Mouvement des Talibans du Pakistan (TTP) sur sa liste noire des organisations terroristes internationales, offre ainsi jusqu'à cinq millions de dollars pour tout renseignement permettant sa capture et accentue sa traque par les drones. En janvier 2010, la rumeur s'amplifie au Pakistan. Des médias annoncent la mort d'Hakimullah dans une frappe d'avions sans pilote. Mais après un long silence, il réapparaît six mois plus tard dans des vidéos, bien vivant.
De son vrai nom Jamshed Mehsud, Hakimullah – un nom de guerre signifiant "celui qui a reçu la sagesse de dieu" – est issu de la tribu des Mehsud du Waziristan du Sud qui forme le gros des troupes du TTP. Il n'hésite pas à ordonner des exécutions, et se montre intransigeant avec les autorités pakistanaises, une attitude qui ne semblait pas plaire à tous au sein de la rébellion.
Sans diplôme d'une école coranique, privé de cette aura académique, Hakimullah Mehsud n'était pas l'éminence grise du mouvement rebelle, ce rôle étant joué par Wali Ur-Rehman, chef du TTP au Waziristan du Sud.
Fin 2012, des responsables pakistanais font état d'un différend entre les deux hommes, mais ceux-ci apparaissent côte-à-côte dans une vidéo. En mai dernier, Wali Ur-Rehman est tué par un tir de drone.





Tibet. La Chine veut étouffer la voix du dalaï-lama

 

La Chine entend empêcher totalement la diffusion de la parole du dalaï-lama dans la province du Tibet par le biais d’internet, de la télévision ou de tout autre moyen.
Le dalaï-lama est toujours en exil en Inde.Le gouvernement chinois essaie, avec plus ou moins de succès, d’empêcher la transmission de programmes télévisés diffusés depuis l’étranger ou l’accès à des informations en ligne concernant le dalaï-lama et le gouvernement tibétain en exil.
Les Tibétains tentent de contourner la censure
Les Tibétains ont souvent recours à des télévisions par satellite considérées comme illégales ou à des stratagèmes pour contourner la censure de l’internet imposée par les autorités de Pekin.
Des photos et des enseignements du chef spirituel sont également introduits en contrebande dans la province.
Contrôle et confiscation
Dans un article publié par le journal Qiushi appartenant au Parti communiste chinois reçu par les abonnés samedi, le chef du parti pour le Tibet, Chen Quanguo, promet que le gouvernement va s’assurer que la voix du dalaï-lama ne soit plus entendue.
Pour cela, le gouvernement entend confisquer les récepteurs satellites illégaux, accroître son contrôle sur le web et s’assurer que tous les utilisateurs de téléphones et d’internet sont enregistrés sous leur véritable nom.
Un chef spirituel en exil
« Travailler dur pour s’assurer que la voix et l’image du parti soient vues et entendues dans les vastes étendues du Tibet et que la voix et l’image des forces ennemies et de la clique du dalaï-lama ne soient jamais vues et entendues », ajoute-t-il.
Le chef spirituel tibétain récompensé par le prix Nobel de la paix vit en exil en Inde depuis le soulèvement manqué de 1959. Il demande l’autonomie de Tibet et refuse de l’obtenir en ayant recours à la violence.





MALI. Deux journalistes français de RFI ont été exécutés 


L'information a été confirmée par le Quai d'Orsay. Ghislaine Dupont et Claude Verlon étaient en reportage à Kidal dans le nord-est du pays.


Des soldats des Nations unies patrouillent à Kidal, le 27 octobre 2013 - image d'illustration (KENZO TRIBOUILLARD/AFP).
Des soldats des Nations unies patrouillent à Kidal, le 27 octobre 2013 - image d'illustration (KENZO TRIBOUILLARD/AFP).

Les deux journalistes français de RFI enlevés au Mali ont été retrouvés morts, a annoncé samedi 2 novembre le ministère français des Affaires étrangères.
"Claude Verlon et Ghislaine Dupont, journalistes à RFI ont été retrouvés morts au Mali", a déclaré le ministère dans un communiqué. "Ils avaient été enlevés à Kidal par un groupe armé" et "les services de l'Etat français, en lien avec les autorités maliennes, mettent tout en oeuvre pour que la lumière soit faite le plus rapidement possible sur les circonstances de leur décès", a ajouté le Quai d'Orsay dans son communiqué.
"Les deux journalistes étaient en reportage. Ils avaient chacun un appareil d'enregistrement et avaient avaient rendez-vous vers la Banque malienne de solidarité (BMS) de Kidal, ils ont été enlevés par des hommes armés qui ont quitté la ville avec eux", avait expliqué une source militaire à l'AFP plus tôt dans la journée.
Selon les informations du "Nouvel Observateur", un hélicoptère de l'armée française était en patrouille au-dessus de Kidal à ce moment-là. Il n'est arrivé sur les lieux de l'enlèvement qu'après les faits.
Selon cette même source, les deux journalistes avaient rencontré les représentants de l'opération Serval auparavant afin de bénéficier d'une escorte militaire jusqu'à Kidal. Celle-ci a refusé, comme elle le fait pour toute demande émanant de médias, la zone étant considérée comme dangereuse. Claude Verlon et Ghislaine Dupont n'ont pas suivi leurs conseils et se sont rendus sur les lieux par leurs propres moyens.

Journaliste expérimentée

Kidal, ville située à plus de 1.500 km au nord-est de Bamako, près de la frontière avec l'Algérie, est le berceau de la communauté touareg et de sa rébellion du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA).
Ghislaine Dupont, journaliste expérimentée spécialiste de l'Afrique à RFI depuis des annés, était déjà venue faire des reportages dans cette ville lors de la présidentielle de juillet-août au Mali.
Elle avait quitté Bamako pour Kidal mardi, en vue d'émissions spéciales sur le Mali devant passer sur RFI les 7 et 8 novembre.
La rédaction de RFI avait déjà perdu l'une de ses reporters en Afghanistan, Johanne Sutton, en novembre 2001. Jean Hélène, correspondant en Côte d'Ivoire avait été exécuté en octobre 2003.


"Consternation, révolte, tristesse"

De nombreuses personnalités politiques ont réagi à la mort des deux journalistes.
"Ce crime trahit la barbarie de ceux qui l'ont commis, comme il démontre l'idéologie fanatique et mortifère qui les habite. Il doit renforcer notre détermination a lutter contre toutes les formes de terrorisme qui menacent les valeurs fondamentales de l'homme. Au nombre de ces valeurs, la liberté de la presse, si chère a nos deux compatriotes décédés, doit être défendue en tout lieu et en tout temps. C'est ce que Paris continuera à faire pour honorer leur mémoire", a déclaré Bertrand Delanoë dans un communiqué.
Denis Baupin (EELV), Nathalie Kosciusko-Morizet (UMP) Rachida Dati (UMP), Valérie Pécresse (UMP) ansi que la compagne du président Valérie Trierweiler se sont exprimés sur Twitter.










 





ECONOMIE

L'Ecotaxe suspendue, Fagor Brandt, PSA, Airbus, Dalkia... les dix actualités industrielles de la semaine

Par            
     

Fagor Brandt Face à la grogne des élus bretons, le gouvernement suspend l'écotaxe. Pendant ce temps-là, dans le Pays-Basque, Fagor Electrodomésticos, maison mère de Fagor Brandt, risque le dépôt de bilan. PSA met le turbo pour produire sa 2008 et embauche à Mulhouse, la branche défense d'EADS contrainte de se restructurer... Voici les dix actualités industrielles qu'il ne fallait pas manquer cette semaine.
 
Les élus en colère obtiennent la suspension de l'écotaxe
A l'issue d'une réunion à Matignon, le Premier ministre a annoncé la susension de l'écotaxe poids lourds à l'échelle nationale. Le dispositif devait entrer en application à partir du 1er janvier 2014. De nombreuses voix s'étaient élevées ces derniers jours contre l'impact économique de cette nouvelle taxe. Néanmoins, la grogne des anti-écotaxe poids lourds a un prix, le manque à gagner de l'Etat français est estimé à 1,15 milliard d'euros.
Fagor Brandt sur la voie du dépot de bilan
Le fabricant d'électroménager Fagor Electrodomésticos, filiale du groupe coopératif espagnol Mondragón, a renoncé à sauver son fleuron de l'électroménager. En France, sa filiale Fagor Brandt, qui emploie près de 2 000, personnes semble à un doigt du dépôt de bilan.

PSA se reprend
Le site alsacien de PSA va recruter 150 salariés pour assurer les volumes de production de la 2008. En neuf mois, la cadence de production du crossover est passée de 310 à 680 véhicules à Sausheim près de Mulhouse.
Dans le même temps, PSA a inauguré la production des moteurs trois cylindres turbo à la Française de Mécanique, à Douvrin dans le Nord. S'engouffrant dans la brèche des moteurs essence, le spécialiste des motorisations diesel continue sa relance.

Pas de Rafale en Inde avant juin 2014
Le ministre de la Défense indien a suggéré que le contrat de 15 milliards de dollars portant sur l'achat de 126 Rafale de Dassault Aviation ne serait pas conclu rapidement. Le dénouement pourrait intervenir après les élections législatives indiennes, pas avant juin 2014, alors que la Confédération de l'industrie indienne avait évoqué une signature définitive avant mars 2014.

Restructuration difficile pour la branche défense d'EADS
Le patron du groupe européen d'aéronautique et de défense EADS, Tom Enders, a évoqué des "mesures draconiennes" pour sa branche défense. La restructuration, symbolisée par le changement de nom d'EADS qui deviendra Airbus, devrait être achevée en juillet 2014.

EDF et Véolia divorcent et se partagent Dalkia
C’en est fini des frictions qui opposent depuis près de deux ans EDF et Veolia Environnement à propos du contrôle de Dalkia, leur filiale commune spécialisée dans la gestion de l’énergie. Incapables de s’entendre sur un changement de capital, les deux groupes divorcent et se séparent les biens.EDF va prendre les activités en France et Véolia se chargera de la partie internationale.

EPR finlandais, Areva-Siemens veulent plus
Le consortium Areva-Siemens devrait demander 2,6 milliards d'euros de dommages-intérêts à l'opérateur finlandais TVO de la centrale d'Olkiluoto, suite aux importants retards cumulés autour de la construction d'un réacteur nucléaire EPR. Une procédure a été ouverte au tribunal arbitral de la Chambre de commerce internationale de Paris.

Airbus se rassure
Le patron d'Airbus s'est montré plus prudent sur la production de l'A380, soulignant ne pas vouloir descendre en deçà du rythme de 25 unités prévu pour cette année, niveau nécessaire pour l'équilibre du programme.
Le groupe aéronautique s'est rassuré suite à la commande de 35 Airbus moyen-courriers par la compagnie américiane JetBlue d'une valeur totale de 3,95 milliards de dollars (2,87 milliards d'euros) au prix catalogue. L'avionneur européen franchit ainsi le seuil des 10 000 commandes pour la famille A320.

Boeing et Lockheed Martin visent le futur bombardier
Les américains Boeing et Lockheed Martin ont annoncé qu'ils allaient s'allier pour faire une offre conjointe afin de remporter le contrat du prochain avion bombardier américain, évalué à quelque 55 milliards de dollars. Le projet de développer un nouveau bombardier remonte à plusieurs années, l'objectif est de construire entre 80 et 100 bombardiers livrables après 2020.

Transdev et la RATP à l'assaut du métro de Séoul
Les groupes français Transdev et RATP Dev ont décroché, via leur société commune, un contrat pour l'exploitation et la maintenance d'une ligne de métro à Séoul, qui devrait générer un chiffre d'affaires de plus de 525 millions d'euros sur dix ans. Il s'agit du renouvellement jusqu'en 2023 de l'exploitation et de la maintenance de la ligne 9 de la capitale sud-coréenne, dont ils avaient déjà la charge depuis juillet 2009.
Retrouvez également le bilan numérique de la semaine sur L'Usine Digitale.





Doux. Le Saoudien Almunajem confirme sa volonté d’investir

Comme nous l’annoncions le 20 septembre dernier, le groupe saoudien Almunajem, premier client du volailler breton Doux, s’est dit prêt à « prendre une participation significative au capital » de l’entreprise, en redressement judiciaire.
En collaboration avec le gouvernement
Le groupe Almunajem, spécialisé dans l’importation et la distribution de produits alimentaires et premier client de Doux, pourrait entrer à hauteur de 25 % dans le capital de Doux, aux côtés de Développement & Partenariat Finance, futur actionnaire majoritaire, et des actionnaires existants.
Le représentant du groupe en France, Amr Al Kouatli, a précisé ce vendredi qu’Almunajem « travaillait de manière très étroite » avec le gouvernement français dans ce dossier.







JUSTICE ?
Russie : sans nouvelles d'une des Pussy Riot emprisonnées
                                                                                                
Nadejda Tolokonnikova, dans sa cellule de la colonie pénitentiaire de Partza, en Mordovie (600 km à l'est de Moscou), le 25 septembre. (ILYA SHABLINSKY / AFP)
Le mari de l'une des deux Pussy Riot emprisonnées est sans nouvelles d'elle depuis l'annonce de son transfert vers un nouveau camp il y a près de deux semaines. «Nous n'avons pas eu de nouvelles de Nadejda depuis treize jours, déclarait samedi Piotr Verzilov, époux de Nadejda Tolokonnikova. Nous pensons que le service pénitentiaire a choisi cette méthode particulière pour la punir».                                     


La jeune femme a quitté le 22 octobre le camp de travail n°14 de Mordovie, à 600 km à l'est de Moscou, précise-t-il. Cette décision de la transférer avait été prise après que la jeune membre du groupe contestataire russe eut repris une grève de la faim, se disant menacée de en raison de la publication d'une lettre où elle dénonçait les conditions de détention dans son camp, rappelant le goulag soviétique. Piotr Verzilov ajoute que, selon certaines sources, elle avait été vue à Tcheliabinsk, dans l'Oural, le mois dernier.

Lors de l'annonce de son transfert le 18 octobre, l'administration pénitentiaire (FSIN) avait précisé qu'aux termes de la législation russe, l'un des proches de la détenue serait informé de son nouveau lieu de détention «au plus tard 10 jours après son arrivée à cet endroit».

Nadejda Tolokonnikova purge avec une autre jeune femme une peine de deux ans de camp pour avoir chanté début 2012 une "prière " contre le russe Vladimir Poutine dans la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou. Sa peine est censée se terminer en mars 2014.




 
SOCIETE
Taubira injuriée à Angers, la preuve !
Rédigé par Yves BOITEAU -

Après nos révélations sur les insultes qui ont accompagné à Angers l'accueil de la ministre de la Justice le 25 octobre, Angers Mag Info persiste et signe. En livrant la preuve en vidéo de nos dires. Une réponse aux tentatives de décrédibilisation qui nous ont été adressées ou publiées sur le net. A bon entendeur.




Photo extraite de la vidéo réalisée par Mickey Kuyo le 25 octobre 2013 - On y voit clairement l'un des enfants brandissant la peau de banane à l'attention de la Garde des Sceaux
Photo extraite de la vidéo réalisée par Mickey Kuyo le 25 octobre 2013 - On y voit clairement l'un des enfants brandissant la peau de banane à l'attention de la Garde des Sceaux
 
Que n'a t-on pas entendu et reçu ? "Faits pas établis", "désinformation médiatique", "aménagement de la vérité", "bobards", "tellement à charge contre les manifestants qu'il en est presque grotesque", "journaliste en peau de lapin"...

En révélant samedi 26 octobre les débordements verbaux qui ont ponctué le rassemblement des opposants au mariage pour tous organisé la veille, à l'occasion de la venue à Angers de Christiane Taubira, la rédaction d'Angers Mag ne s'attendait pas à un tel déferlement de critiques et, il faut bien le dire, de mépris. Pas plus, au passage, qu'elle ne s'attendait au buzz national provoqué par notre article.

Tout au long de la semaine, sur notre boite mail, sur les forums et pages Facebook de La Manif pour Tous en particulier, les tentatives de décrédibilisation se sont multipliées avec, pour certaines, une invraisemblable mauvaise foi, évoquant ici un "journal gauchiste", là notre "accointance avec la municipalité PS d'Angers" pour donner corps à l'idée d'une manipulation politique.

Jusqu'au secrétaire départemental du Front National, Gaëtan Dirand, présent dit-il à la manifestation, d'y aller de son communiqué titré "Où sont les preuves ?". Eh bien les voici. Sous la forme d'une vidéo amateur tournée au pied des salons où Christiane Taubira tenait le 25 octobre son discours officiel devant les acteurs judiciaires d'Angers, dont nous avons choisi de ne publier qu'une courte séquence très largement floutée.
 
 

 
 Des enfants et pas une seule enfant
Que voit-on sur cette petite vidéo ? 1. Au départ, qu'une bien mauvaise inspiration d'une fillette, peau de banane en main, provoque les rires d'un groupe d'enfants. 2. Que ce groupe s'empare de l'idée pour finir par scander en chœur "La Guenon, mange ta banane !", juste devant des CRS, en brandissant en direction du Palais de Justice la peau de banane en question.

Qu'y voit-on encore ? 3. Que l'attitude de ces enfants ne provoque pas de réaction chez les adultes participants au rassemblement. 4. Que si notre photographe et directeur de publication, Yannick Sourisseau, présent juste en face eux, ne sort pas à ce moment là son appareil photo, pas plus qu'il n'enregistre la scène - on le lui a reproché -, c'est précisément autant par gêne qu'abasourdi par ce qu'il venait d'entendre.

On nous parle de respect ? Précisons que si nous avons bien entendu pris soin de flouter les visages de ces jeunes mineurs, comme nous nous étions interdits de publier leurs photos samedi dernier, c'est dans un seul objectif : les protéger. A ceux qui ne manqueront pas d'avancer l'idée d'un bidouillage technique, précisons que nous disposons d'un enregistrement vidéo intégral (et de meilleure qualité) que nous n'hésiterons pas à mettre à disposition de la justice.

Taubira injuriée à Angers, la preuve !
    
Rappelons que les organisateurs de la Manif pour Tous de Maine-et-Loire ont condamné samedi dernier ces agissements, dénonçant "un acte isolé". Nous leur en tenons crédit mais que vaut ce crédit quand dès le lendemain, dimanche 27 donc, ces mêmes remettent en doute notre bonne foi sur Facebook : "La presse n'est plus ce qu'elle était. On se demande bien pourquoi l'information des propos douteux tenus par une jeune fille lors de la Manif du 25/10 (certes lamentables s'ils ont été tenus) n'ont pas été dénoncés immédiatement par les journalistes présents, mais le lendemain, quasiment 24 h après les soi-disants faits..." (copie d'écran ci-à côté).

Que signifie ce double discours, vertueux d'un côté, soupçonneux de l'autre ? Nous n'en ferons pas une affaire d'Etat. Aussi honteux soient-ils, ces propos restent, rappelons-le, ceux d'enfants qui ont pour eux le bénéfice de l'innocence et de l'irresponsabilité. Oui, en revanche, nous en faisons une affaire de dignité et d'honneur professionnel en prouvant ici qu'Angers Mag Info a fait tout simplement - et bien - son travail.




 
Plusieurs rassemblements en France en faveur de l'euthanasie
 
 
(AFP)
Paris — La principale association favorable à l'euthanasie en France, l'ADMD a organisé samedi une série de rassemblements pour réclamer "une loi de liberté qui permette à chacun de décider des conditions de sa propre fin de vie", a annoncé son président Jean-Luc Romero.
L'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) a notamment prévu un "rassemblement populaire" à partir de 18h00 place de la République à Paris.
Elle a dit avoir réalisé samedi, avant le rendez-vous parisien, une centaine de rassemblement en France, dans de grandes villes comme Lyon ou plus petites agglomérations.
Joint au téléphone par l'AFP, M. Romero a répondu craindre "une loi Leonetti de gauche" qui ne ferait qu'améliorer marginalement la loi existante dite Leonetti qui encadre actuellement la fin de vie.
"Nous voulons complètement changer de logique, on veut que ce soit le patient qui soit au centre et qui décide (en matière de fin de vie, ndlr) et pas ceux qui sont autour de lui", a dit l'élu apparenté socialiste du conseil régional d'Ile-de-France.
L'association anti-euthanasie Alliance Vita a dénoncé "la récupération du jour des défunts par les promoteurs de l'euthanasie" alors que le 2 novembre a été baptisé par l'ADMD "journée mondiale pour le droit à mourir dans la dignité".
Le président François Hollande a promis en juillet après la publication d'un avis du Comité consultatif national d'éthique (CCNE) sur la fin de vie, un débat public sur la question avant un projet de loi d'ici la fin de l'année.
"Au terme de ce débat il y aura, sans doute à la fin de l'année, un projet de loi" qui "complètera, améliorera la loi Leonetti (sur la fin de vie, ndlr)", avait dit le chef de l'Etat.
Selon un sondage Ifop publié vendredi par l'ADMD, 92% des Français sont favorables à l'euthanasie pour les personnes qui en font la demande et qui souffrent de "maladies insupportables et incurables".




DIVERS

Deux Allemands enlevés dans l'est du Liban

Le Monde.fr avec AFP
 
|Deux citoyens allemands ont été enlevés, vendredi 1er novembre, dans la plaine de la Bekaa, à l'est du Liban, par des inconnus armés et réclament une rançon en échange de leur libération, a annoncé l'agence officielle de presse libanaise NAA.
Les deux Allemands ont été "conduits dans un lieu inconnu" après que leurs ravisseurs ont tenté en vain d'obtenir du liquide auprès d'eux, a précisé la NNA. "Les ravisseurs ont adressé un appel téléphonique à un ami [des otages] en exigeant une rançon", selon l'agence.

RAISONS NON POLITIQUES

Un responsable de la sécurité a déclaré à l'AFP sous couvert d'anonymat que la police avait été informée de l'enlèvement vers la fin de la journée de vendredi. "Nous suivons l'affaire. Il semble que ce soit un enlèvement non politique, pour des raisons financières", a-t-il dit. "Un homme libanais a appelé [l'opérateur d'urgence] en demandant une rançon de 6 000 euros", a-t-il précisé.
Une autre source de police a indiqué à l'AFP que les victimes de l'enlèvement possédaient la double nationalité, allemande et libanaise. Il s'agit du premier enlèvement de ce genre depuis 2011, quand un groupe de sept cyclistes estoniens avaient été retenus quatre mois.




 
Niger: 150 migrants pour l'Algérie arrêtés après le drame du Sahara
 
 
(AFP)
Niamey — Quelque 150 migrants ont été arrêtés tandis qu'ils cherchaient à se rendre en Algérie, malgré le récent décès de 92 Nigériens, morts de soif dans le désert au cours de leur odyssée funeste qui a provoqué un vif émoi international.
Ces interpellations effectuées vendredi et samedi sont le résultat d'un durcissement des autorités de Niamey, qui a annoncé toute une série de mesures pour lutter contre l'émigration clandestine depuis que le drame a été révélé cette semaine.
Le Premier ministre nigérien Brigi Rafini, en déplacement à Kantché, la ville du sud du Niger dont 70 des victimes étaient originaires, a appelé ses concitoyens à "se ressaisir" et à "se réaliser" chez eux plutôt d'émigrer clandestinement.
"Chaque jour que Dieu fait, d'autres Nigériens prennent le même chemin périlleux. Il y a en a beaucoup qui meurent sans qu'on le sache", a noté le chef du gouvernement, avant de lancer : "il n'est pas question que nous laissions nos concitoyens aller à l'aventure."
Samedi, une patrouille militaire nigérienne a stoppé une centaine de clandestins, en "majorité des hommes et quelques enfants", "dans le désert" et les a ramenés à Arlit (nord du Niger), a déclaré une source sécuritaire nigérienne.
"Les migrants sont encore gardés à la gendarmerie, mais on ne connaît pas leur sort", a précisé cette source, pour qui ces personnes "seront peut-être relâchées" puisqu'elles "ne sont pas les passeurs".
Vendredi, "une patrouille de la garde nationale" avait "intercepté" "deux camions transportant 47 personnes en partance pour Assamaka", selon un communiqué du gouvernement lu à la télévision publique
Assamaka est la dernière localité nigérienne avant Tamanrasset, la grande ville du sud algérien, qui était la destination initiale des 92 migrants nigériens morts.
Une information judiciaire a été ouverte sur cette tragédie, a annoncé le colonel Garba Maïkido, le gouverneur d'Agadez, la grande ville du nord du Niger et principal pôle de transit des migrants.
Ne pas "rester insensibles"
"Face à ce drame, nous ne pouvons pas rester insensibles", a réagi le colonel Maïkido.
Si "le désert emporte" des vies "et va toujours en emporter", "nous pouvons amoindrir les risques" en prenant "un certain nombre de dispositions et de mesures", a-t-il estimé sur la radio nationale.
Vendredi, le gouvernement nigérien avait annoncé la fermeture "immédiate" des "ghettos" d'Agadez, ces habitats très précaires où vivent les clandestins avant la poursuite de leur voyage, généralement à destination de la Libye mais aussi de l'Algérie.
A l'issue d'un conseil des ministres, le gouvernement a également annoncé dans un communiqué vendredi soir que "tous les acteurs" de ce trafic de migrants seraient "identifiés" et "sanctionnés avec la rigueur requise".
Samedi, le procureur d'Agadez, Samna Chaïbou, a énuméré sur les ondes de la radio publique des mesures visant à "instituer le contrôle systématique du flux migratoire".
Il a annoncé que tout migrant sans documents de voyage serait "refoulé", ajoutant que chacun d'entre eux devra disposer de papiers en règle avec un "visa du pays à visiter".
Les passeurs éventuels sont également dans la ligne de mire du pouvoir à Niamey. Dans ce contexte, les conducteurs de véhicules devront "déclarer l'identité des migrants à l'administration", sous peine de poursuites judiciaires.
Le Niger, un des pays les plus pauvres du monde
Quelque 92 migrants - essentiellement des femmes et des enfants - sont morts de soif début octobre pendant qu'ils traversaient le désert pour rejoindre l'Algérie. Seuls 21 ont survécu.
Les détails horribles de leur périple et de leur décès - véhicules bondés tombés en panne, déshydratation progressive, cadavres en décomposition et mangés par des chacals - n'ont été révélés que cette semaine.
Des photos obtenues samedi par l'AFP montrent notamment des soldats devant plusieurs corps recouverts de draps à proximité d'une fosse et les cadavres de deux enfants, la tête tournée vers le sol.
Une Nigérienne vivant à Tamanrasset (sud de l'Algérie) - destination initiale des migrants - qui avait organisé le voyage a été écrouée à Arlit (nord du Niger), selon une source sécuritaire nigérienne.
Les 92 victimes, qui fuyaient de mauvaises récoltes à venir, se rendaient en Algérie pour "vivre de la mendicité", a expliqué, Rhissa Feltou, le maire d'Agadez.
Le Niger, un des pays les plus pauvres du monde, est confronté à des crises alimentaires récurrentes, et l'émigration y est massive.
Les décès en plein désert de clandestins, souvent abandonnés par leurs passeurs à une mort certaine, se révèlent assez fréquents, mais dans des proportions bien moindres.
Selon l'ONU, près de 5.000 migrants ouest-africains, dont de nombreux Nigériens, ont transité chaque mois entre mars et août 2013 par Agadez.
Leur principale destination est la Libye, vue comme une porte d'accès à l'Europe depuis la chute de Mouammar Khadafi





Grèce: double meurtre près d’un local du parti néonazi Aube dorée

DZ avec AFP

Deux jeunes hommes ont été tués et un autre a été grièvement blessé vendredi soir lorsque deux inconnus ont ouvert le feu devant un local du parti néonazi Aube dorée dans la banlieue d’Athènes.            

La police n’était pas en mesure pour l’instant de donner des informations sur l’identité des victimes, âgées de 22 et 25 ans selon les premières informations, et leur éventuelle appartenance politique. Toutefois, certains médias locaux ont affirmé que les deux jeunes étaient membres d’Aube dorée. Le parti avait prévu une réunion dans la soirée dans ce local, situé sur l’avenue centrale de la banlieue athénienne de Néo Iraklio.
Des policiers du service de lutte antiterroriste ont été dépêchés sur les lieux de l’incident et ont bouclé le quartier.
Les deux jeunes hommes tués ont reçu trois balles chacun, dans la tête et le thorax. L’un d’eux est mort sur le coup tandis que le second a succombé à ses blessures après avoir été hospitalisé, a-t-on appris auprès du ministère de la Santé. La personne blessée a aussitôt été hospitalisée et doit être opérée, a dit la même source.

Les deux victimes seraient membres d’Aube dorée

Selon les premiers éléments fournis par la police, deux inconnus ont garé leur moto à proximité du local d’Aube dorée avant se diriger à pied vers leurs victimes et tirer sur elles d’une distance de moins d’un mètre. Ils ont ensuite pris la fuite sur cette même moto.
Le ministre grec de l’Ordre public Nikos Dendias a exprimé « sa douleur pour la mort des deux jeunes hommes ». « On ne va pas laisser le pays devenir un terrain de règlements de comptes », a souligné M. Dendias.
De son côté, le porte-parole du gouvernement, Simos Kédikoglou, affirme que « les assassins seront punis d’une façon implacable ».

« Une attaque aveugle »

Dans un communiqué publié sur son site internet, Aube dorée écrit que « cette attaque contre deux jeunes était aveugle » et dénonce le fait que « le gouvernement a refusé d’octroyer une protection policière au parti malgré les menaces » pesant sur certains de ses membres.
L’incident intervient quelques semaines après l’inculpation de six députés d’Aube dorée, dont le chef et fondateur du parti Nikos Michaloliakos, de participation à « une organisation criminelle » dans le cadre d’une offensive contre ce parti déclenchée après le meurtre d’un musicien antifasciste, âgé de 35 ans, par un de ses membres.
Les éléments ne nous permettent pas de dire s’il s’agit ici d’un règlement de compte ou d’un meurtre à caractère politique. Mais la tension en Grèce monte entre les extrêmes sur fond de crise économique et de mesures d’austérités drastiques instaurées il y a près de cinq ans.




Saône-et-Loire: trois enfants découverts morts dans leur maison


Ils avaient de 18 mois à 6 ans et ont été découverts morts par un proche de la famille. Leur mère qui vivait seule avec eux a été transportée à l'hôpital. Selon une source proche de l'enquête menée par la gendarmerie, elle est peut-être à l'origine de la mort de ses enfants.

Selon des voisins cités par l'AFP, cette mère et ses trois petits enfants se sont installés à Gergy, une petite commune de 2500 habitants près de Chalon-sur-Saône, "il y a trois à quatre mois". C'est parce qu'il n'arrivait pas à les joindre qu'un proche s'est inquiété et a découvert les petits corps. La mère pourrait avoir étouffé ses enfants.
L'information a été connue très tôt ce samedi matin. Le parquet devrait donner des détails sur ce drame un peu plus tard dans la matinée.






Incendie. L’incinérateur de Fos-sur-Mer est en feu

Un très important sinistre toujours en cours s’est déclaré dans la nuit de vendredi à samedi à l’intérieur de l’incinérateur régional de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône).
Le feu a pris dans une enceinte fermée et non accessible au public, a priori dans l’unité de méthanisation, ce qui a priori exclut une origine criminelle, selon une source proche de l’enquête.
Des bâtiments de plusieurs milliers de m2 étaient encore la proie des flammes à 6 h 00, menaçant l’intégrité du site, ont ajouté les pompiers, qui ont sur place plus d une trentaine de véhicules et 120 hommes.
Le sinistre n’a fait aucune victime.
L’incinérateur, exploité par la société Urbaser, a été mis en service début 2010 après des années de polémique. Il se trouve dans la zone industrielle de Fos-sur-Mer.
 
 
 
 
 
Etats-Unis: un mort dans une fusillade à l'aéroport de Los Angeles
 
 

(AFP)



 
Los Angeles — Un homme armé d'un fusil d'assaut a tué un agent de sécurité et blessé plusieurs personnes vendredi à l'aéroport international de Los Angeles, semant la panique et entraînant de nombreuses perturbations dans le transport aérien.
Le tireur, identifié par le FBI comme Paul Anthony Ciancia, un habitant de Los Angeles âgé de 23 ans et originaire du New Jersey (nord-est), a fait irruption dans le terminal 3 de l'aéroport à 9H20 (16H20 GMT) armé d'un fusil d'assaut et a commencé à tirer sur les passagers.
Il a réussi à passer le contrôle et à pénétrer dans la zone d'embarquement avant d'être pris en chasse par la police. Blessé dans un échange de tirs avec les officiers, il a été arrêté et évacué dans un hôpital dans un état critique.
Les télévisions ont montré des images de panique et de chaos pendant et après la fusillade, les passagers se jetant par terre ou essayant de se protéger des balles derrière leurs bagages.
La personne décédée est un agent de sécurité de l'agence américaine de sécurité des transports (TSA), qui a succombé à ses blessures à l'hôpital en fin de matinée.
"Plusieurs officiers de la TSA ont été blessés, dont un mortellement", a précisé la TSA, qui emploie des agents pour le contrôle des bagages et des personnes, et vérifie l'identité des passagers avant leur entrée dans les terminaux.
C'est la première fois qu'un agent de la TSA est tué en service, depuis la création de cette agence fédérale après les attentats du 11-Septembre.
Sept personnes au total ont été blessées, dont six ont été hospitalisées. Mais selon le maire de Los Angeles, Eric Garcetti, le tireur avait planifié un véritable massacre.
"Il avait plus de 100 cartouches de munitions, qui auraient littéralement pu tuer toutes les personnes qui se trouvaient dans le terminal aujourd'hui", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.
Le motif de la fusillade restait inconnu. Dans un communiqué, le FBI a indiqué qu'il était "prématuré pour l'instant de commenter les motivations" du tireur et que les enquêteurs "n'écartaient pas, ni ne retenaient, la piste terroriste".
L'homme aurait également pu avoir une rancune envers la TSA. Selon la chaîne NBC, le tireur présumé aurait des liens avec la TSA et visait spécifiquement ses agents -- une information non confirmée par l'agence.
Selon le quotidien Los Angeles Times, il braquait son arme sur les passagers et leur demandait s'"ils étaient de la TSA". Si la réponse était non, il poursuivait sa route, a indiqué le Los Angeles Times, citant des témoins indiquant qu'il avait maudit la TSA à plusieurs reprises.
La police a trouvé sur le tireur une note faisant état de "déception vis à vis du gouvernement", selon le quotidien, citant un responsable. Des amis et des membres de la famille du tireur ont indiqué qu'il pourrait avoir des tendances suicidaires, a ajouté le Los Angeles Times.
"A l'heure actuelle, nous pensons qu'il s'agissait d'un tireur isolé" et "c'était la seule personne armée dans cet incident", a déclaré à la presse le chef de la police de l'aéroport, Patrick Gannon.
"Tout le monde a commencé à courir"
Un témoin, Brian Adamick, 43 ans, a déclaré au Los Angeles Times qu'il se préparait à embarquer quand il a vu des gens courir dans le terminal. Il a pour sa part été évacué sur le tarmac.
"Pendant que j'étais sur le tarmac, j'ai entendu deux coups de feu en provenance de l'endroit où j'avais vu les gens courir", a-t-il rapporté.
Peu après, il a été évacué par navette et a vu un employé de la TSA blessé, la cheville en sang, embarqué sur un bus. "Il avait l'air de sortir d'un film", a raconté M. Adamick.
Le président Barack Obama a déclaré depuis la Maison Blanche: "Evidemment, nous suivons la situation et nous sommes préoccupés".
La fusillade a fortement perturbé le trafic aérien. Quelque 750 vols ont été affectés, dont 50 déroutés vers des aéroports voisins. Les autres ont été cloués au sol à Los Angeles -- troisième aéroport du pays en termes de passagers transportés -- ou dans leur aéroport d'origine.
Los Angeles oblige, plusieurs personnalités du cinéma et de la télévision ont été bloquées à l'aéroport, parmi lesquelles l'acteur James Franco, qui a écrit sur son compte Twitter, depuis le tarmac: "Une espèce de connard a tiré dans l'aéroport".
Selon le magazine Variety, un épisode de la série télévisée à succès "Mad Men" était en tournage dans le terminal 4 de l'aéroport.
La dernière fusillade à l'aéroport de Los Angeles remonte à 2002, quand un tireur d'origine égyptienne avait ouvert le feu sur un comptoir de la compagnie israélienne El Al, faisant deux morts et plusieurs blessés. Le tireur avait été abattu par un agent de sécurité de la compagnie.


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