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vendredi 31 août 2012

31082012 QUOI DE NEUF ?

HUMOUR....... ENCORE QUE.......

 

 

 

 

 

ECONOMIE

Michel Barnier détaille le projet de supervision bancaire européenne

AFP
AFP

Depuis la fin du printemps, la création d'un superviseur bancaire européen est soudainement devenue incontournable dans la réponse à apporter à la crise. Pourquoi ?


C'est une proposition importante, historique, dans l'approfondissement du projet européen. C'est aussi essentiel pour retrouver une stabilité financière dont l'économie réelle a besoin. Je voudrais remettre les choses en perspective : la supervision unique des banques, dont la BCE sera le pivot, est le préalable nécessaire pour permettre la recapitalisation directe des banques qui en auraient besoin. Grâce à la possibilité de recapitaliser directement les banques par les fonds européens de secours, nous coupons le lien qui fait que la dette bancaire creuse la dette souveraine, et ainsi de suite. Grâce à ce projet élaboré étroitement avec José Manuel Barroso, nous sommes donc en train de corriger les erreurs faites depuis dix ans et de mettre fin aux insuffisances de la gouvernance de la zone euro.

Quand ce mécanisme de supervision entrera-t-il en vigueur ?


Nous n'avons pas prévu que la supervision directe et intégrée s'exerce du jour au lendemain globalement. La mise en oeuvre sera donc progressive. Au 1er janvier 2013, toutes les banques faisant l'objet d'un soutien public via le Mécanisme européen de stabilité (MES) seront concernées. A cette date, théoriquement, la recapitalisation directe des banques par les fonds de secours sera donc possible. Ensuite, la supervision unique sera étendue à toutes les banques qui sont considérées comme systémiques. Enfin, au 1er janvier 2014, le mécanisme s'appliquera aux 6.000 banques de la zone euro.

Tous les établissements seront donc concernés ?


Nous pensons qu'une vraie supervision intégrée doit être opérationnelle pour toutes les banques. Beaucoup de problèmes sont venus ces dernières années de banques non systémiques, comme Northern Rock, Dexia ou Bankia. Pour autant, il n'est pas question de confier toutes les questions de supervision à la BCE. Pour des tâches sans conséquences sur la stabilité financière, comme la protection des consommateurs, le superviseur national restera compétent.

Comment la BCE pourra-t-elle à la fois assurer la supervision bancaire, tout en continuant d'apporter des liquidités à ces mêmes banques ?


Pour clarifier les choses, nous avons décidé qu'il y aura, au sein de la BCE, un conseil de supervision distinct du conseil des gouverneurs. Le président de ce conseil de supervision devra rendre des comptes au Parlement européen, afin d'instituer un contrôle démocratique sur ce nouvel organisme.

Quel rôle pour l'Autorité bancaire européenne, l'actuel régulateur chargé des 27 pays de l'Union européenne ?


Nous devons tenir compte de la modification de l'équilibre au sein de l'EBA. Les modalités de vote au sein de cet organisme vont donc être modifiées. Parallèlement, nous travaillons à la possibilité, pour les pays qui n'ont pas adopté encore la monnaie unique, de rejoindre s'ils le désirent le mécanisme européen de supervision. Ce sera sur une base uniquement volontaire.

Cette supervision intégrée est considérée comme un premier pas vers l'union bancaire. Allez-vous poursuivre sur cette voie ?


Oui, nous allons poursuivre ce travail et cette poussée vers un système plus intégré. Cela passe par la mise en place d'un système européen de fonds de garantie des dépôts et de fonds de résolution des crises bancaires. Sur ces points, deux textes sont sur la table et je souhaite qu'ils soient votés assez rapidement. Dans ces textes, j'avais laissé la porte ouverte à une amélioration pour aller vers plus d'intégration. Assez rapidement, nous allons donc proposer aux Etats membres d'aller plus loin dans la solidarité entre fonds de garantie. Par ailleurs, à terme, il est probable et assez logique que nous mettions en place une autorité européenne de résolution des crises bancaires. Enfin, la législation qui transpose Bâle III (CRD4) sera adaptée pour tenir compte de la création du nouveau superviseur.

N'avez-vous pas peur d'un blocage de certains Etats face à cette nouvelle étape d'intégration ?


Chacun des 27 pays de l'Union européenne a besoin de ce projet. Mais ces nouvelles étapes d'intégration doivent se faire dans le cadre d'un débat public devant le Parlement européen et les chambres nationales, et non pas dans le secret des cabinets. Si le débat public est sincère, je ne vois pas pourquoi il y aurait un veto.

Le monde de la finance s'est encore distingué cet été par un nouveau scandale, autour du Libor. Quelle est votre réaction ?


J'ai proposé, avec Viviane Redding, la commissaire à la Justice, de revoir notre texte sur les abus de marché. Désormais, des indices comme le Libor seront couverts par la législation, et ceux qui les manipuleront seront passibles de sanctions criminelles et pénales. Par ailleurs, je vais lancer une consultation en septembre. Un cadre public de régulation doit s'appliquer à ces indices, compte tenu de leur importance dans le financement de l'économie. Peut-être à l'avenir faudrait-il songer à construire ces taux sur la base de chiffres réalisés, plutôt que sur la base d'estimation comme aujourd'hui.

Écrit par Renaud HONORE

 

POLITIQUE

Réfugiés syriens. Divergences au Conseil de sécurité de l'Onu

Rappelant que selon l'ONU il y a plus de 2 millions de personnes déplacées en Syrie, le ministre des Affaires étrangères turc, Ahmet Davutoglu, a demandé, jeudi, devant le Conseil de sécurité de l'ONU, de mettre en place «sans délai» des camps en territoire syrien pour retenir les Syriens candidats à l'exil. Il a souligné que la Turquie ne pourrait bientôt plus faire face à l'afflux de réfugiés syriens sur son sol. 80 000 syriens ont fui vers la Turquie, 4 000 passent la frontière chaque jour et 10 000 attendent à cette frontière de pouvoir passer, a-t-il dit.
«Il est évident que ces camps devront bénéficier d'une totale protection», a-t-il souligné, sans préciser la manière de le faire. La Turquie «ne peut pas faire face au flot actuel de réfugiés», a affirmé le ministre, en préconisant de «se concentrer à partir de maintenant sur les mesures qui doivent être prises à l'intérieur des frontières de la Syrie».

Le patron du HCR rejette l'idée de zones protégées
Le Haut commissaire de l'ONU aux réfugiés, Antonio Guterres, a critiqué sévèrement, quant à lui, l'idée d'établir des zones protégées pour les civils sur le territoire syrien, l'estimant contraire au droit humanitaire.
Il a rappelé «le principe internationalement reconnu selon lequel tout être humain a le droit de chercher et d'obtenir refuge dans un autre pays». «Ce droit ne doit pas être mis en péril, par exemple par la mise en place de prétendues zones protégées ou d'autres arrangements similaires», a-t-il estimé.
«L'expérience a montré malheureusement qu'il est rarement possible de fournir une protection et une sécurité efficaces dans de telles zones», a-t-il ajouté dans une allusion transparente au massacre de Srebrenica (Bosnie) en 1995, perpétré dans une enclave officiellement protégée par l'ONU.
Au cours de la même réunion, le vice-secrétaire général de l'ONU, Jan Eliasson, a appelé à la prudence face aux notions de «zones tampons» ou de «couloirs humanitaires». «Ces propositions soulèvent de graves questions et réclament un examen attentif et critique. »

Intervention possible, sans l'aval de l'Onu
Par ailleurs, la France et la Grande-Bretagne ont prévenu le président syrien Bachar al Assad qu'une opération militaire destinée à mettre en place une zone de sécurité pour les civils était envisagée, malgré la
paralysie du Conseil de sécurité des Nations unies. L'adoption d'une résolution en ce sens par le Conseil de sécurité paraît impossible étant donné le blocage de la Russie et la Chine. Mais plusieurs pays pourraient intervenir en dehors de l'autorité de l'Onu, comme cela avait été le cas au Kosovo, en 1999.










Les rebelles syriens lancent une attaque à Alep

Des combats ont éclaté autour d'un bâtiment clé de la deuxième ville du pays, tandis que les affrontements se poursuivaient dans les environs de Damas.
Les rebelles syriens ont attaqué dans la nuit de jeudi à vendredi un bâtiment des services de sécurité à Alep, deuxième ville du pays et enjeu crucial du conflit, a rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Les insurgés ont attaqué cet édifice situé dans l’ouest d’Alep (355 km au nord de Damas), provoquant une riposte des membres des services de sécurité, selon cette organisation basée en Grande-Bretagne qui se base sur large réseau de témoins et de militants. Aucun bilan n'était disponible dans l’immédiat.
D’autres quartiers de la métropole du Nord, Soukkari (sud), Hanano (nord-est) et Salaheddine, ont été bombardés pendant la nuit par l’armée qui a aussi engagé des combats au sol dans les bastions rebelles de Salaheddine et Saïf el-Dawla (sud-ouest), selon l’OSDH.
Sur l’autre grand front de ce conflit, Damas et sa province, les troupes régulières ont bombardé la localité de Rankous alors qu'à Sayidé Zeinab, les rebelles ont capturé neuf membres des troupes gouvernementales, selon la même source.
Dans l’est du pays, de violents combats ont éclaté près d’un bâtiment de la défense aérienne dans la ville de Boukamal que les insurgés ont tenté de prendre, toujours d’après l’OSDH.
Par ailleurs, les bombardements ont fait trois morts parmi les civils, dans des localités de la province de Deraa, berceau de la contestation contre le régime de Bachar al-Assad. Des enfants et femmes ont été blessés également à Basr el-Harir.
Les violences ont fait 119 morts jeudi à travers le pays, dont 79 civils.
Le bilan le plus lourd a été enregistré dans la province rebelle d’Idleb (Nord-Ouest), où 20 civils dont huit enfants et neuf femmes ont péri dans un bombardement dans la région d’Abou el-Zouhour et 17 autres ont été tués par des tirs à l’arme automatique attribués à l’armée dans la ville d’Ariha, selon l’OSDH.
C’est dans cette région d’Abou el-Zouhour que le rebelles ont affirmé jeudi avoir pris le contrôle d’un aéroport militaire et abattu un avion de combat MiG peu après son décollage.
(AFP)









Le duel Copé-Fillon favorise la droitisation de l'UMP

LE MONDE
L'ancien premier ministre François Fillon a fait sa rentrée politique, le 26 août, dans la Sarthe. 
L'ancien premier ministre François Fillon a fait sa rentrée politique, le 26 août, dans la Sarthe. | AFP/JEAN-FRANCOIS MONIER
"Ma jambe droite n'a jamais été aussi forte." La boutade, lancée par François Fillon, le 26 août, dans la Sarthe, en référence à son accident de scooter, est un vrai message politique. Il était adressé à Jean-François Copé, qui venait d'officialiser sa candidature à la présidence de l'UMP, et visait à répondre aux partisans du secrétaire général, qui accusent l'ancien premier ministre d'être trop modéré.
Les copéistes dépeignent en effet M. Fillon comme un représentant de "la droite molle", formule rappelant la "gauche molle" dans laquelle Martine Aubry rejetait François Hollande lors de la campagne de la primaire socialiste. "Il n'y a que Jean-François Copé qui incarne les vraies valeurs de notre famille", affirme un proche du secrétaire général de l'UMP. "Il représente notre ADN politique", fait valoir son codirecteur de campagne, Edouard Courtial.


"Les opposants à François Fillon décrivent sa candidature comme centriste, à l'opposé d'une droite forte", regrette Eric Ciotti, directeur de campagne de M. Fillon. "Au début de la campagne, ils disaient qu'il allait présenter un projet à l'eau tiède", affirme M. Ciotti, spécialiste des questions de sécurité et classé à l'aile droite de l'UMP.
Le député de Paris n'entend pas se laisser enfermer dans le rôle du modéré ni se laisser déborder sur sa droite. Il risquerait de perdre des voix chez les 264 000 adhérents du parti, appelés à voter au congrès de novembre et qui campent sur une ligne plus radicale que les sympathisants. Pour leur donner des gages, M. Fillon tient un discours ferme sur les sujets régaliens.

PRISE DE DISTANCE
Dans son programme, dévoilé dans un entretien au Point du 23 août, il a intégré des fondamentaux de la campagne de Nicolas Sarkozy : pas d'aide sociale sans contreparties ; "assimilation" obligatoire pour les immigrés, qui seraient "sanctionnés quand ils ne s'intègrent pas" ; fermeté en matière de sécurité. Et, dans le domaine de la citoyenneté, il reprend l'idée de l'ancien ministre de l'intérieur Charles Pasqua d'instituer une démarche officielle pour les enfants nés en France de parents étrangers et qui choisissent, à 18 ans, la nationalité française.
Ces propositions tranchent avec l'image qu'il s'était construite en contraste avec M. Sarkozy et sa stratégie de droitisation de l'UMP, impulsée à l'occasion du discours de Grenoble à l'été 2010. M. Fillon avait notamment pris ses distances, en février 2011, avec le débat sur la place de l'islam dans la société voulu par MM. Copé et Sarkozy.


 
Cependant, le député de Paris, souverainiste et gaulliste social, n'opère pas un virage idéologique mais change seulement de ton en soulignant les aspects les plus durs de son programme. "François Fillon n'a pas le choix, vu le profil des votants et la réalité du terrain", observe Bruno Le Maire, autre candidat à la présidence de l'UMP.
"La stratégie de M. Fillon est de montrer qu'il n'y a pas d'inéquation entre ses valeurs et celles du parti, après que la campagne de Nicolas Sarkozy a entraîné une radicalisation de la base", estime Frédéric Dabi, directeur du département opinion de l'IFOP. "Dans une bataille interne à droite, des positions bien tranchées peuvent faire la différence", souligne-t-il, en rappelant que, "en 1999, dans la lutte interne entre deux candidats du RPR, Michèle Alliot-Marie l'avait emporté face à Jean-Paul Delevoye, perçu comme plus modéré".

Jean-François Copé, vendredi 26 août à Nice, lors de la réunion des Amis de Nicolas Sarkozy. 
Jean-François Copé, vendredi 26 août à Nice, lors de la réunion des Amis de Nicolas Sarkozy. | Olivier Monge / M.Y.O.P. pour Le Monde


"PROGRAMME ABSURDE"

Affichant davantage ses convictions de droite, l'ancien premier ministre oublie – ou tente de faire oublier – la divergence qui l'avait séparé de M. Copé sur l'attitude à adopter face au Front national. Il ne parle plus du vote "républicain" qu'il avait défendu, en 2011, lors des cantonales, quand un second tour opposait un candidat de gauche à celui de l'extrême droite. Le secrétaire général était partisan de l'abstention. Citant, parmi ses premières valeurs, "l'autorité et le respect", M. Fillon les dit compatibles avec "la grande majorité des électeurs" du FN et préfère attaquer le parti de Marine Le Pen sur "son programme absurde".
M. Copé, lui, met ses pas dans ceux de M. Sarkozy, toujours aussi aimé des militants, en reprenant la plupart des thèmes de campagne de l'ancien président, de la lutte contre l'assistanat à l'immigration incontrôlée. "Je m'inscris dans sa continuité – là où François Fillon prend ses distances – en incarnant une droite décomplexée", affirme le maire de Meaux (Seine-et-Marne). Observant que l'ancien président "a perdu de peu", M. Copé est convaincu que "beaucoup de Français partagent" la ligne de sa campagne.
"Penser que l'UMP peut redresser le pays en se recroquevillant sur une seule tendance, c'est une faute historique", a prévenu M. Fillon, jeudi 30 août, lors d'une visite à Strasbourg. S'il consolide son flanc droit, le député de Paris n'entend pas pour autant abandonner le centre.

Un geste de la direction envers les autres candidats
La Cocoe, commission de l'UMP chargée de veiller au bon déroulement de l'élection du président du parti, tente de faciliter la collecte des parrainages pour les "petits candidats". Celle-ci a envoyé, mercredi 29 août, un courriel aux adhérents UMP pour leur indiquer les candidats déclarés en joignant un bulletin de parrainage.
Cette initiative répond à la requête émise la veille par Jean-François Copé, qui a appuyé une demande de Nathalie Kosciusko-Morizet et Bruno Le Maire. Ces derniers, qui ne disposent pas du fichier des adhérents, dénoncent depuis plusieurs semaines une procédure "ubuesque" et "un verrouillage du parti". Interrogé par Le Monde, M. Le Maire s'est "réjoui" de cette initiative. Reste à voir si elle rend plus aisée la collecte des 7 924 parrainages nécessaires, d'ici au 18 septembre, pour valider les candidatures.













INSURRECTION

Afrique du Sud: des grévistes de Marikana inculpés pour meurtre, les négociations se poursuivent


Les négociations se poursuivaient jeudi pour tenter de trouver une issue au sanglant conflit social de la mine sud-africaine de Marikana (nord), tandis que les grévistes arrêtés après la fusillade policière du 16 août ont été inculpés pour meurtre.
Les pourparlers engagés sous l'égide du gouvernement se poursuivaient dans la soirée à Rustenburg, la principale ville des environs, entre le groupe minier Lonmin et les syndicats.
Ils étaient "toujours en cours" après 18H00 (16H00 GMT) a indiqué à l'AFP Sue Vey, porte-parole de Lonmin.
Nouveauté de la journée, le noyau dur des 3.000 foreurs qui se sont mis en grève le 10 août pour réclamer un triplement de leurs salaires a accepté de se faire représenter par les syndicats.
Seuls 6,6% des 28.000 employés de la mine se sont rendus au travail jeudi, selon l'entreprise.
A quelques dizaines de kilomètres de là, un tribunal de la banlieue de Pretoria a formellement inculpé du meurtre de leurs 34 camarades abattus par la police les 270 mineurs arrêtés le jour de la fusillade du 16 août, en vertu d'une bizarrerie du code pénal sud-africain.
"La cour a inculpé aujourd'hui (jeudi) tous les mineurs de meurtre, conformément à la loi", a indiqué le porte-parole du parquet, Frank Lesenyego.
Cette clause légale prévoit que soient inculpées de meurtre toutes les personnes arrêtées sur le site d'une fusillade impliquant la police, que les victimes soient policiers ou non.
Le juge Esau Bodigelo qui les a entendus jeudi a fixé la prochaine audience au jeudi 6 septembre, le temps de vérifier leurs adresses --une gageure car la plupart d'entre eux vivent dans des bidonvilles-- et a ordonné leur maintien en détention.
"Je comprendrais si le cas avait à voir avec le meurtre de deux policiers (tués dans les jours précédents, ndlr), mais les inculper pour la fusillade de la police sur leurs camarades est étrange", a réagi Vincent Nmehille, juriste à l'Université de Witwatersrand, s'étonnant de la façon dont le juge Bodigelo a interprété la loi.
Dix hommes, dont 2 policiers, ont été tués entre le 10 et le 12 août dans des affrontements intersyndicaux. Puis 34 personnes ont été abattues par la police le 16.
Le jeune tribun populiste Julius Malema, expulsé en avril de l'ANC, le parti au pouvoir, a assisté à l'audience de jeudi.
"C'est de la folie", a dit l'ancien président de la Ligue de jeunesse de l'ANC à des journalistes en entendant prononcer l'inculpation.
"Les policiers qui ont tué ces mineurs ne sont pas en prison, pas un seul d'entre eux", a-t-il lancé.
Malema avait fait parler de lui le 23 août en attaquant le gouvernement et appelant les grévistes à la révolution, lors d'une cérémonie en hommage aux victimes de Marikana.
Plus tôt jeudi, il a encore menacé: "nous allons mener une révolution minière dans ce pays. Nous allons rendre ces mines ingouvernables jusqu'à ce que les boers (les Blancs, qui ont gardé l'essentiel du pouvoir économique, ndlr) viennent à la table" des négociations pour augmenter les salaires, a-t-il dit aux ex-employés d'une mine fermée aux environs de Johannesburg.
Le photojournaliste Greg Marinovich, qui a passé quinze jours à Marikana, a parallèlement affirmé jeudi sur le site d'information Daily Maverick que la plupart des grévistes tués par les forces de l'ordre l'ont été de sang-froid.
Après la fusillade en direct à la télévision, qui aurait fait une dizaine de victimes, "des policiers très armés ont pourchassé et tué les mineurs de sang-froid", écrit le photographe sud-africain.
"Une minorité a été tuée lors de l'événement filmé où la police dit qu'elle a agi en état d'autodéfense. Le reste a été un meurtre à grande échelle", certains mineurs ayant été abattus à bout portant, affirme-t-il.

AFP











Le non-cumul des mandats, ce n'est "pas pour moi"


Martine Aubry (PATRICK KOVARIK / AFP)
Martine Aubry (PATRICK KOVARIK / AFP)
 
"Je suis un fervent partisan du non-cumul des mandats, mais…" Depuis quelques jours, la phrase revient comme un refrain dans les rangs des élus PS. La lettre de Martine Aubry appelant les parlementaires socialistes à "démissionner au plus tard en septembre de [leur] mandat exécutif local" ne semble pas avoir les effets escomptés. Nombreux sont ceux qui traînent les pieds face au 48e engagement de campagne de François Hollande. Florilège des excuses avancées par les récalcitrants.

  • "Pas pour moi"
François Rebsamen sénateur-maire de Dijon (Côte d'Or) et président du groupe PS au Sénat sur RMC/ BFMTV:
Le non-cumul, ce n'est "pas pour moi. J'ai été élu pour six ans, jusqu'en 2014 je serai sénateur et maire". "Je plaide pour qu'il y ait une situation particulière faite pour le Sénat, et "que les sénateurs qui représentent les collectivités locales, puissent garder leur mandat local".

  • Deux, pas plus
François Patriat, sénateur PS et président de la région Bourgogne, sur Europe 1:
"Les électeurs, ce qu'ils ne veulent pas, c'est le cumul des indemnités [...]. Moi, je n'ai pas d'électeur qui me dise aujourd'hui que je doive abandonner un de mes deux mandats. Je conteste les cumulards mais je suis pour deux mandats, un mandat local et un mandat national".

  • "Des engagements vis-à-vis des électeurs"
Yves Blein député-maire de Feyzin (Rhône), dans "le Progrès":
"Je serai le premier à voter la loi, mais je ne vois pas l’intérêt de le faire maintenant. Nous avons aussi des engagements vis-à-vis des électeurs. Les choses seraient différentes si nous étions dans l’opposition. Ce n’est pas quelque chose qui s’improvise…"

  • "Sénateur-maire, c'est complémentaire"
Bernard Piras, sénateur-maire de Bourg-les-Valence, sur France Bleu Drôme Ardèche :
"Je suis pour la limitation du cumul des mandats, par contre sénateur-maire ça se passe très bien, c'est complémentaire."

  • Pas facile de trouver des remplaçants
Gérard Collomb, sénateur-maire de Lyon dans "Le Figaro":
"J'espère que le texte sera un peu plus élaboré que les simples positions brutales exposées aujourd'hui. […] La suppression pure et simple du cumul, c'est bête et méchant, ce n'est pas une vision. […] Il va falloir trouver des remplaçants dans de nombreuses villes, ça va être difficile".

  • "Pas une priorité"
Daniel Boisserie, député-maire de Saint-Yrieix-la-Perche (Haute-Vienne), sur France Bleu Limousin :
"La priorité aujourd'hui, ce n'est pas le cumul des mandats, ce n'est pas quelques sujets qui sont développés par quelques technocrates politiques parisiens. On fait passer la charrette avant les bœufs."

  • Attendons la loi
Alain Néri, maire de Beauregard l’Évêque et sénateur du Puy-de-Dôme dans la "Montagne" :
"Si le parti décide dès maintenant d’appliquer cette règle, je l’appliquerai, mais il serait plus raisonnable d’attendre que la loi sur le non-cumul proposée par François Hollande soit discutée puis votée. À quoi sert-il d’appliquer un projet de loi qui sortira de toute façon amendée par les débats au parlement? C’est absurde."

  • "Ma délégation est vaste"
Jean-Louis Touraine député-maire de Lyon (Rhône), dans "le Progrès":
" Je n’ai aucune raison de partir. Ma délégation est vaste et nous avons plusieurs dossiers brûlants. Les Hospices civils de Lyon par exemple viennent de perdre leur directeur, au moment même où on initie le programme de rénovation de l’hôpital Edouard-Herriot. Moi, je représente la Ville. Deux départs à ce stade, ce serait une catastrophe. Je respecterai mon engagement, mais pas dans la précipitation."

  • La paille et la poutre
Guy Chambefort, député-maire d’Yzeure (Allier) dans la "Montagne" :
"Je n’ai pas reçu la lettre de Martine Aubry. Mais je n’ai pas pris d’engagement lors de mon investiture aux législatives. Maire d’une ville de 13.000 habitants, je trouve que ce cumul est moins gênant que celui de Martine Aubry qui est à la fois maire de Lille et présidente de la communauté urbaine."

  • "Un petit coin dans les principes"
Jérôme Guedj, député et président du Conseil général de l'Essonne sur France Inter :
"Je suis un fervent partisan du non cumul des mandats. […] J'ai une petite particularité, c'est que je suis le suppléant d'un ministre, de François Lamy, et je crois qu'il y a un petit coin dans les principes, parce que si le ministre quitte son poste, ce que je ne souhaite pas, lui récupère automatiquement son siège de député. Si d'aventure je démissionnais de ma présidence de Conseil général, la récupération ne serait pas automatique. Je pense qu’il faut juste qu’on explicite, et je me soumettrai à une règle collective, notamment au moment du vote de la loi."

  • "Je suis en vacances"
Jean-Paul Bacquet, député-maire de Coudes (Puy-de-Dôme), dans "La Montagne" : "Je suis actuellement en vacances et je n’ai pas lu la lettre de Martine Aubry".

jeudi 30 août 2012

30082012 QUOI DE NEUF ?

POLITIQUE

L'Onu planche sur la Syrie sans trop d'espoir


La crise humanitaire en Syrie sera ce jeudi à l'ordre du jour d'une réunion du conseil de sécurité des Nations unies qui, comme les précédentes, risque d'illustrer la paralysie de la communauté internationale face à un conflit de plus en plus meurtrier.

Des camps de réfugiés syriens en Jordanie © Reuters Ali Jarekji
Une avancée spectaculaire paraît assez peu probable. D'abord, les Etats-Unis n'assisteront pas à la réunion et la Russie pourrait la bouder elle aussi. La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton ne viendra pas parce que Washington considère que de telles réunions aurontpeu de sens tant que la Russie soutiendra Bachar al Assad. Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, ne devrait pas être là non plus, comme pour rappeler l'opposition persistante de Moscou aux options préconisées par l'Onu.  La Russie, qui fournit des armes à Damas, et la Chine, qui s'aligne depuis le début de la crise sur la position de Moscou, n'ont cessé de bloquer par leur veto l'adoption d'une résolution contraignante pour le régime syrien.
Entre d'une part les pays occidentaux, la Turquie et les pays du Golfe, qui soutiennent l'opposition, et d'autre part la Russie et la Chine mais aussi l'Iran, qui continuent de défendre le pouvoir de Damas, le dialogue est plus que compliqué.La répression brutale par les forces fidèles à Bachar al Assad d'un soulèvement populaire a dégénéré en guerre civile et a fait plus de 18.000 morts en 18 mois, selon l'Onu. 

La question des réfugiés au centre des débats 

"La situation en Syrie et dans les pays voisins du point de vue humanitaire est extrêmement difficile puisque vous savez qu'il y a entre 2,5 millions et 3 millions de personnes en Syrie qui sont déplacées et vous avez plus de 300.000 personnes réfugiées dans les pays voisins", a ajouté le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius.
L'opposition et les associations humanitaires réclament la création d'une zone tampon à l'intérieur de la Syrie pour faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire. Une telle solution mérite d'être examinée, estime Laurent Fabius.

Un enjeu politique pour la France

La France, qui assure la présidence tournante du conseil de sécurité jusqu'à la fin du mois d'août, espère profiter de cette réunion des ministres des Affaires étrangères pour apporter des solutions concrètes sur le plan humanitaire et relancer unprocessus diplomatique au point mort.
François Hollande, accusé d'immobilisme, a tenté de reprendre la main lundi en invitant l'opposition à constituer un gouvernement provisoire et en évoquant une intervention militaire en cas d'utilisation d'armes chimiques par les troupes fidèles à Bachar al Assad, s'alignant ainsi sur la position défendue par les Etats-Unis.











La rébellion syrienne affirme contrôler un aéroport


De la fumée s'élève de la localité de Binsh, près d'Idlib, après le tir d'un missile par un avion de l'armée de l'air syrienne, le 29 août 2012.
De la fumée s'élève de la localité de Binsh, près d'Idlib, après le tir d'un missile par un avion de l'armée de l'air syrienne, le 29 août 2012. (Photo handout Shaam News Network. Reuters)
Un MiG aurait été abattu et onze autres détruits au sol lors de la prise de la base d'Abou el-Zouhour, près d'Idlib.
Les rebelles syriens ont abattu jeudi un avion MiG de l’armée régulière près d’un aéroport militaire dans la région d’Idlib, a affirmé à l’AFP le responsable des insurgés dans cette province, affirmant que ce site était désormais sous le contrôle des insurgés.
«L’avion a été abattu ce matin par nos hommes qui ont utilisé des armes automatiques peu après son décollage de l’aéroport d’Abou el-Zouhour. Les deux pilotes se sont éjectés avec leur parachute et ont été capturés», a affirmé le colonel Afif Mahmoud Sleimane, chef du conseil militaire rebelle pour la province d’Idlib.
Selon lui, l’avion a été abattu durant l’attaque de «centaines de rebelles» contre cet aéroport, une opération qui a duré de mercredi soir à 21 heures locales (20 heures en France) jusqu'à jeudi à midi (11 heures).
«Nous planifions cette attaque depuis trois jours», a-t-il assuré. «A part l’avion abattu, nous avons brûlé onze avions MiG dans cet aéroport que nous contrôlons désormais totalement», a-t-il ajouté.
Cette attaque intervient au lendemain d’une autre opération contre l’aéroport militaire de Taftanaz, également dans la province d’Idlib, lors de laquelle les insurgés ont affirmé avoir bombardé l'établissement militaire à l’artillerie et détruit plusieurs hélicoptères.
L’AFP n’est pas en mesure de vérifier ces informations en raison des restrictions draconiennes imposées par les autorités sur les médias et les organisations internationales.
(AFP)












A Téhéran, M. Morsi défend la révolution syrienne et les traducteurs font semblant de ne pas entendre

Le sommet des pays non-alignés à Téhéran, le 30 août

Les traducteurs chargés de retranscrire en persan, en direct, le discours très attendu de Mohamed Morsi, président égyptien, lors du sommet des non-alignés à Téhéran, ont probablement vécu un cauchemar aujourd'hui. M. Morsi a déçu ses hôtes iraniens lorsqu'il a dit : "La révolution en Egypte était un pilier du printemps arabe, elle a commencé quelques jours après la Tunisie, a été suivie par la Libye et le Yémen et aujourd'hui la révolution en Syrie [vise] le régime oppressif [de ce pays]". Pourtant, les traducteurs simultanés du sommet, retransmis en direct sur deux chaînes de la télévision nationale, n'ont pas hésité à remplacé "la Syrie" par "le Bahreïn". Quand Morsi a appelé l'opposition syrienne à serrer les rangs, encore une fois, c'est l'opposition du Bahreïn qui a été mentionnée.
Le site conservateur Baztab, qui se félicite d'avoir annoncé la possibilité selon laquelle M. Morsi prononcerait un discours ferme à l'égard du régime de Bachar Al-Assad, fait valoir que les organisateurs du sommet, bien préparés à ce risque, ont utilisé "la technologie de traduction" pour que "les bonnes prises de position de la part de Morsi soient relayées pour l'opinion publique""Le traducteur a remplacé le mot 'Syrie' par 'Bahreïn', alors que Morsi n'avait pas du tout abordé la question du Bahreïn", confirme Baztab.
Tandis que l'Iran soutient sans relâche le régime de Damas et dénonce une ingérence étrangère dans ce pays depuis le début des révoltes, il reste très critique face au régime du Bahreïn, qui réprime un mouvement de contestation mené par des chiites.
La censure et la transformation des déclarations de M. Morsi s'étendent également sur certains sites et agences d'informations iraniens. A en croire le site conservateur Farda, M. Morsi aurait porté un soutien sans faille au régime syrien : "Il faut avoir l'espoir qu'en Syrie, le régime populaire persiste et nous devrons faire de notre mieux pour que les réformes soient réalisées en Syrie". M. Morsi aurait également ajouté: "Le peuple syrien est libre et peut résister face aux complots [étrangers]", selon Farda.
L'agence officielle ISNA est l'une des seules à avoir relayé les déclarations de Morsi sur son soutien à l'opposition syrienne, mais elle évite tout de même de publier le passage sur la nature oppressive du régime de Bachar Al-Assad. Certains sites conservateurs ont également préféré critiquer les propos du président égyptien plutôt que les censurer. C'est le cas du site Jahan News qui qualifie les déclarations de Morsi de "prématurées", "insensées" et "bizarres".
Ce discours "mal-traduit" ou "mal-compris" a provoqué un tollé sur les réseaux sociaux. "Nous sommes aussi traducteurs et nous comprenons ce qu'il raconte. Vous croyez faire une traduction de bonne qualité ? J'ai la tête qui tourne...", disait l'un des journalistes présents au sommet sur sa page Facebook.
"A partir de demain, Morsi sera le deuxième Moubarak [figure détestée par l'Etat iranien], et peut-être que les médias nationaux [la télévision et la radio publiques] surnommerons la révolution égyptienne, 'le printemps israélien' dès aujourd'hui", a également réagi une autre journaliste sur sa page Facebook.
Assal Reza












Emplois d'avenir : une ouverture timide au secteur privé


Craignant l'effet d'aubaine, les syndicats plaident pour un encadrement strict des bénéficiaires.

 FO rappelle qu'elle "sera très exigeante sur les secteurs qui pourront bénéficier du dispositif, notamment pour le secteur marchand qui profiterait d'un effet d'aubaine". (Florence Durand - Sipa)
FO rappelle qu'elle "sera très exigeante sur les secteurs qui pourront bénéficier du dispositif, notamment pour le secteur marchand qui profiterait d'un effet d'aubaine". (Florence Durand - Sipa)
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Les 150.000 emplois d'avenir dont la mise en place peut finalement débuter dès 2012 s'adressent "pour l'essentiel au secteur public", a expliqué Jean-Marc Ayrault. "Pour l'essentiel" mais, et c'est la grande nouveauté du dispositif, aussi un peu au secteur privé. Le projet de loi stipule en effet que "certaines de ces entreprises peuvent apporter une contribution originale et innovante au dispositif". Dans quelle proportion ? Mystère. Tout au plus sait-on que cette ouverture au privé restera "à la marge", comme l'a précisé le Premier ministre.
Pour éviter "tout effet d'aubaine", qui inquiète des syndicats, le texte souligne que des conditions et des garanties spécifiques seront demandées aux entreprises privées. Dans un communiqué, Force Ouvrière a pourtant tenu à marquer le coup :
FO sera très exigeante sur les secteurs qui pourront bénéficier du dispositif, notamment pour le secteur marchand qui profiterait d'un effet d'aubaine".

Aides limitées à 35% pour le privé

Le ministère du Travail reste donc pour le moment très discret sur cette ouverture au privé, insistant sur son caractère marginal. Il n'existe d'ailleurs pas encore d'objectifs chiffrés pour ce secteur. On sait seulement que l'aide de 75% du coût salarial financée par l'Etat pour les emplois d'avenir sera limitée à 35% pour les employeurs privés.
L'activité de l'entreprise entre aussi en ligne de compte pour profiter de ces emplois.  Les services de Michel Sapin indiquent ainsi que l'ouverture se fera pour des groupements d'employeurs dont la vocation est de proposer des parcours d'insertion. En clair : le ministère vise notamment les services d'aide à la personne, l'économie solidaire ou encore les emplois verts et le développement durable. Rien n'empêche d'en faire profiter des fédérations de bâtiments et de travaux publics, voire des groupements spécialisés dans la micro-électronique, dès lors qu'elles répondent à ces critères.

Une entreprise d'insertion intéressée

Acteur de l'Economie Sociale et Solidaire (ESS), le Relais a déjà fait connaître son intérêt pour le dispositif. Ce réseau d'entreprises agit pour l'insertion de personnes en situation d'exclusion. Pierre Duponchel, son président, souhaite utiliser les emplois d'avenir dans le cadre de son plan de développement sur 5 ans.
"Les emplois d’avenir représentent un mécanisme qui vient en complément des dispositifs précédemment déployés : la coexistence de toutes ces formes de contrats aidés est indispensable aux entreprises 'insérantes', c’est-à-dire les entreprises qui pérennisent les postes d’insertion", explique Pierre Duponchel dans un communiqué.
"Mais ce sera aux entreprises de venir avec des projets", précise le ministère avant d'ajouter : "Et si une entreprise des secteurs d'avenir vient avec un projet ambitieux, si elle met les moyens d'organiser un vrai parcours d'insertion et de qualification, il n'y a aucune raison de l'exclure par principe".












Le gouvernement exclut les biens professionnels de l'ISF

Euros - Pièces
© Keith Williamson - Flickr - C.C.

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Dans une interview dans l'édition de jeudi 30 août des Echos, le ministre de l'Economie et des Finances Pierre Moscovici indique qu'il ne veut pas d'une fiscalité défavorable aux entreprises même si celles-ci doivent contribuer à l'effort de redressement des comptes publics.
Il précise dans cet entretien que le gouvernement attendra le bouclage du projet de loi de finances 2013 pour revoir à la baisse, comme l'a indiqué lundi le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, la prévision de croissance de l'économie française pour 2013.
Pierre Moscovici réaffirme, à la suite du chef du gouvernement, que le gouvernement ne diffèrera pas son objectif de retour des déficits publics à 3% du produit intérieur brut en 2013.
"Un desserrement des engagements pris auprès de l'Union européenne serait perçu comme un manquement à la discipline commune, coûteux en termes de taux d'intérêt. Pour le gouvernement, le sérieux budgétaire n'est pas une fin en soi, c'est une nécessité pour dégager des marges de manoeuvre", dit-il.
Après Jean-Marc Ayrault mercredi, le ministre de l'Economie et des Finances sera à son tour jeudi présent à l'université d'été du Medef. A la question de savoir si le gouvernement pourrait revoir en baisse les hausses d'impôts prévues pour les entreprises en 2013, il répond: "Celles-ci doivent contribuer à l'effort de redressement. Il n'est pas raisonnable qu'elles en portent tout le poids. C'est la rente qui doit être combattue, pas la production ni l'esprit d'entreprise."
CADRE STABLE
Il ajoute que le gouvernement veillera aussi "à la stabilité de la fiscalité dans le temps", indiquant: "La stabilité juridique est au moins aussi importante que la structure des prélèvements. L'investissement productif suppose un cadre stable."
Sur l'ISF, il précise que les réflexions se poursuivent mais qu'"il n'est pas question d'inclure les biens professionnels dans l'assiette de l'impôt", comme le redoutaient les chefs d'entreprise.
Evoquant le traité budgétaire européen, le ministre déclare qu'il sera soumis au vote du parlement accompagné d'un projet de loi organique sur le pilotage des finances publiques qui prévoit la création d'un Haut conseil des finances publiques, adossé à la Cour des comptes, "pour crédibiliser le dispositif auprès de nos partenaires."
Selon le site Mediapart, qui cite une première mouture de ce projet de loi organique, il reviendrait à ce haut conseil "d'agréer les prévisions économiques" sur lesquelles se fondent les lois de finances et des lois de programmation pluriannuelles.
Il émettrait en outre des "avis" sur la trajectoire de réduction des déficits, avec la possibilité d'"alerter publiquement le gouvernement et le Parlement sur l'éventuelle nécessité de déclencher un mécanisme de correction" en cas de dérapage.
S'agissant de la crise de la zone euro, Pierre Moscovici réitère le souhait de la France que la Grèce reste dans la monnaie unique, "dès lors qu'elle fait les efforts nécessaires", et indique qu'il se rendra à Athènes le 13 septembre.
Il déclare encore voir le "bout du tunnel" dans le dossier de la banque franco-belge Dexia, acculée à un délicat démantèlement depuis l'automne dernier.
Avec Reuters (Yann Le Guernigou, édité par Nicolas Delame)














SOCIAL

Comparaison France-Allemagne des systèmes de protection sociale - 29/08/2012


Dans ce document de travail N°2 d'août 2012, la direction générale du Trésor s’est livrée à une analyse comparée des systèmes de protection sociale en France et en Allemagne.

Neuf thématiques analysées

  • Le financement de la protection sociale,
  • l’assurance maladie,
  • l’assurance des soins de longue durée,
  • la politique familiale,
  • la pauvreté et les minima sociaux,
  • le système de retraites,
  • les dispositifs d’épargne retraite,
  • les politiques de l’emploi
  • le chômage partiel.

Il en ressort que le système socio-fiscal protège mieux en France contre le risque de pauvreté (13,3 % en France contre 15,6 % en Allemagne en 2009), essentiellement grâce au système de prélèvements et de protection sociale puisque les taux de pauvreté avant transferts socio-fiscaux sont comparables (autour de 24 % dans les deux pays). France et Allemagne consacrent à la politique familiale une part comparable de leur budget, mais la France se singularise par une natalité nettement plus dynamique et un taux d’emploi des mères bien plus élevé.
En revanche, le système allemand apparaît par certains aspects plus simple, à la fois dans sa gouvernance (avec notamment un système généralisé de retraite par point), dans la lisibilité des dispositifs (minima sociaux moins nombreux, structuration de l’épargne retraite autour d’un produit phare, dispositif de chômage partiel plus simple), et dans ses modalités de fonctionnement (notamment en ce qui concerne la prise en charge des personnes handicapées et des personnes dépendantes). Les moyens alloués à l’accompagnement et au suivi des demandeurs d’emploi allemands sont plus importants en Allemagne tandis que l’indemnisation du chômage est plus faible. Enfin, le pilotage financier est plus exigeant en Allemagne (obligation d’équilibre de l’assurance maladie, régulation de l’offre de soins, non indexation de certaines prestations).

mercredi 29 août 2012

29082012 QUOI DE NEUF ?

ECONOMIE 

L'Europe du carburant

L'Europe du carburant
publié le 29/08/2012
Le prix des carburants est en ce moment au plus haut partout en Europe. Le niveau des cours mondiaux et les taux de change expliquent les records battus ou frôlés au printemps puis en cette fin d'été.
Les différences entre pays sont pour l'essentiel liées aux taxes. Elles représentent de 42 à 60% du prix à la pompe, selon les États et leurs besoins. L'Italie a par exemple ajouté 2 centimes de prélèvements pour financer la reconstruction des régions du nord-est touchées par des tremblements de terre cette année.

La France se situe exactement en milieu de tableau : 14e sur 27 pays pour le diesel, un peu plus chère pour l'essence (12e). En appliquant aux prix relevés la semaine dernière la baisse provisoire allant jusqu'à 6 centimes du litres, le diesel français deviendrait le troisième le mois cher en Europe, derrière le Luxembourg et la Bulgarie.

Cette carte est interactive : un clic sur chaque pays montre combien y coûte le litre de diesel et de sans plomb 95 (prix converti en euros si besoin).

















 

POLITIQUE

Les emplois d'avenirs au conseil des ministres : des emplois jeunes en version réduite

Le conseil des ministres va préciser quand et comment seront créés les 150.000 emplois d'avenir promis pendant la campagne électorale. Ces emplois, subventionnés par l'État et principalement destinés aux jeunes de moins de 25 ans, ressemblent beaucoup aux emplois jeunes de l'époque Lionel Jospin.

Le Conseil des ministres va examiner aujourd'hui le projet de loi sur les emplois d'avenir © Maxppp PHOTOPQR/LE PROGRES/CELIK ERKU
C'était l'une des promesses majeures de la campagne électorale de François Hollande. Proposer des "emplois d'avenir" aux jeunes sans qualification. Quelque 140.000 jeunes sortent chaque année de l'Éducation nationale sans diplôme. Et le chômage chez les moins de 25 ans a explosé ces derniers mois.
Le Conseil des ministres va donc étudier le projet de loi qui ressemble aux emplois jeunes créés par Lionel Jospin entre 1997 et 2002. Ainsi, l'État financera ces nouveaux emplois à hauteur de 75% du SMIC brut. À charge ensuite pour les employeurs de verser le reste. Néanmoins les différences sont importantes.
  • Le nombre d'emplois : Le gouvernement Jospin avait créé 300.000 emplois jeunes en cinq ans. Le gouvernement Ayrault en créera moitié moins, 150.000. Une question d'économie en pleine période de restriction budgétaire.
  • La durée : les emplois jeunes étaient prévus pour une durée de cinq ans maximum. Ce sera entre un et trois ans pour les emplois d'avenir.
  • Les secteurs éligibles au dispositif : Comme pour le précédent dispositif, ces nouveaux emplois sont principalement destinés aux associations et aux collectivités locales.
    Néanmoins, le secteur privé pourrait également en bénéficier sous certaines conditions. "Une expérimentation sera ainsi menée dans les secteurs des services aux personnes",  expliquait Jean-Marc Ayrault la semaine denrière. Une partie de ces emplois pourrait aussi être proposé aux étudiants boursiers

Un dispositif diversement accueilli

L'opposition de droite s'est élevée contre une "solution ringarde et dépassée", une "idée décongelée". Eric Heyer, de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), estime qu'ils peuvent être une solution dans l'environnement difficile du moment, qui risque de perdurer.










Les "emplois d'avenir" en Conseil des ministres sur fond d'envolée du chômage

Le Monde.fr
Le ministre du travail, Michel Sapin, le 27 juin. 
Le ministre du travail, Michel Sapin, le 27 juin. | REUTERS/PHILIPPE WOJAZER
Le ministre du travail, Michel Sapin, présente mercredi 29 août en Conseil des ministres le projet de loi pour la création des "emplois d'avenir", destinés aux jeunes les plus fragiles, sur fond d'une nouvelle envolée du chômage en juillet. Le projet, qui sera le premier texte soumis aux députés fin septembre, vise la création de 150 000 contrats sur trois ans, dont 100 000 en 2013.
A la différence des "emplois-jeunes" de l'ère Jospin, dont ils s'inspirent, ces futurs contrats seront destinés aux 16-25 ans "sans qualification ou peu qualifiés" et "prioritairement dans les zones urbaines sensibles". Les jeunes non qualifiés "de zones rurales extrêmement éloignées" seront aussi concernés. Une dérogation est prévue pour l'éducation nationale qui pourra embaucher, sur trois ans, 18.000 étudiants boursiers à bac + 2 se destinant à l'enseignement, sorte de "pré-recrutement".
DONNER UN "VRAI BOULOT"
Il s'agit de donner "un vrai boulot" à une partie des "400 000 jeunes de moins de 25 ans dans la galère", a souligné M. Sapin qui détaillera à la mi-journée son projet devant la presse. La création de ces emplois d'avenir, qui s'ajouteront au "volant" d'emplois aidés, intervient dans un contexte de croissance en berne qui ne laisse espérer aucune embellie rapide sur le front du chômage.
L'Etat subventionnera – à hauteur de 75 % du Smic – ces contrats, généralement à temps plein et qui devront se concentrer "dans des activités d'avenir ou dont l'utilité sociale est avérée" : filière verte, secteur social, aide aux personnes, filières numériques, tourisme. Seront éligibles les employeurs du secteur public (associations, collectivités) et à la marge ceux du privé. Le gouvernement espère qu'un certain nombre d'emplois seront pérennisés une fois l'aide publique épuisée.
Pour le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly, ce type de contrats aidés "est une réponse, mais ne règle pas le problème du chômage". Quant à la présidente du Medef, Laurence Parisot, elle juge le dispositif "pas terrible".









Bachar el-Assad se félicite de l'«auto-nettoyage» en Syrie

L'interview, enregistrée à une date inconnue, doit être diffusée en intégralité mercredi soir
L'interview, enregistrée à une date inconnue, doit être diffusée en intégralité mercredi soir Crédits photo : -/AFP
Interrogé par une chaîne pro-syrienne, le président syrien se dit confiant sur le déroulement des affrontements. Mardi, une importante figure de l'opposition a démissionné du Conseil national syrien.
• Bachar el-Assad accorde une interview à une chaîne pro-régime
Le président syrien Bachar el-Assad a accordé à une date inconnue une interview à la télévision privée pro-régime Ad-Dounia, qui porte «sur les développements en Syrie et dans la région». L'interview sera diffusée en intégralité mercredi soir. Le chef de l'État a profité de cette intervention pour railler les défections qui ont secoué son régime ces derniers mois, dont les plus marquantes sont celles de Riad Hijab et de Manaf Tlass. «Les gens patriotes et les gens bien ne s'enfuient pas, ne quittent pas la patrie. Finalement, cette opération est positive, c'est une opération d'auto-nettoyage de l'État premièrement et de la nation en général», a-t-il déclaré. Bachar el-Assad s'est également estimé confiant quant au déroulement des affrontements: «Je peux résumer (la situation) en une phrase: nous progressons, la situation sur le terrain est meilleure mais nous n'avons pas encore gagné, cela nécessite encore du temps».

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• Zone tampon: Fabius reconnait que c'est «très compliqué»
Lors d'une conférence de presse à Ankara, le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, a déclaré s'attendre «à ce que les Nations unies s'engagent sur la question de la protection des réfugiés à l'intérieur de la Syrie et si possible de leur accueil dans des camps» en Syrie, réaffirmant ainsi son souhait de voir la mise en place d'une zone tampon. Interrogé mercredi matin sur France Inter, son homologue français, Laurent Fabius, a reconnu que la mise en place d'une zone tampon en Syrie était «très compliquée» et qu'elle nécessitait notamment une zone d'exclusion aérienne partielle. «Si ces gens (réfugiés), dans des zones libérées contrôlées par la nouvelle armée syrienne, se réunissent, il va falloir les protéger. Cela s'appelle une zone tampon. On est en train d'y réfléchir. C'est très compliqué. On ne peut pas le faire sans l'accord des Turcs et d'autres pays», a-t-il déclaré.
Durant son interview télévisée, Bachar el-Assad a déclaré que la création d'une zone-tampon, telle qu'évoquée par la Turquie pour accueillir les réfugiés, est «irréaliste»: «Je pense que parler de zones tampons n'est premièrement pas sur la table, et deuxièmement c'est (une idée) irréaliste même pour les États hostiles et ennemis de la Syrie».
• Une dissidente syrienne démissionne du Conseil national syrien (CNS)
Établie en France, Bassma Kodmani, cofondatrice et membre du comité exécutif du CNS, principale coalition de l'opposition syrienne, a démissionné mardi. Selon elle, «le projet n'a pas atteint ses objectifs, il n'a pas récolté la crédibilité nécessaire, ni maintenu le niveau de confiance qu'il recherchait auprès du peuple syrien lors de sa formation». «Ce n'est pas le moment de parler des différences, mais il y a bien sûr des désaccords avec certains membres du Conseil», a-t-elle expliqué. Bassma Kodmani a également accusé le CNS de «jouer un rôle très individualiste», déclarant que «le CNS ne travaille pas bien avec les autres groupes d'opposition».
• Heurts entre réfugiés et forces de l'ordre en Jordanie
Mardi, un attentat à la voiture piégé a provoqué la mort de 27 personnes dans une banlieue de Damas favorable au régime, a annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Selon la télévision d'État, 48 personnes ont également été blessées dans l'attentat. Au total, 189 personnes ont péri mardi selon l'OSDH, dont 143 civils.
En Jordanie, des heurts ont opposé des forces de l'ordre à des réfugiés syriens qui protestaient «contre leur conditions de vie» dans le camp d'Al Zaatari, à 85 km au nord d'Amman. Selon une source gouvernementale jordanienne, plus de 20 policiers et gendarmes ont été blessés. Le 23 août, un affrontement similaire s'était déroulé dans ce même camp. Le Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés indique que plus de 22.000 réfugiés syriens sont arrivés au camp d'Al Zaatari, près de la frontière syrienne, depuis son ouverture le 30 juillet.
(avec agences)

mardi 28 août 2012

28082012 QUOI DE NEUF ?

POLITIQUE

Hollande pour un renforcement des institutions de la zone euro

Le chef de l'Etat français s'est exprimé devant les ambassadeurs et a témoigné de son attachement aux institutions de la zone euro.
DR

Le président français François Hollande a prôné lundi un renforcement du rôle de l'eurogroupe et de son président ainsi que des sommets européens plus fréquents pour assurer le « pilotage » de l'euro et parvenir à une « mutualisation des dettes ».

« Je propose que le rôle de l'eurogroupe (qui réunit les ministres des Finances de la zone euro) et de son président soit renforcé », a déclaré le chef de l'Etat français devant quelque 200 ambassadeurs français réunis à Paris pour une conférence annuelle.

Il a aussi souhaité que les sommets des chefs d'Etat et de gouvernement de la zone euro se tiennent « beaucoup plus régulièrement » pour assurer le « pilotage » de l'euro, et « pas seulement deux fois par an ».

Il s'agit, selon lui, de mettre en place les « instruments de solidarité nécessaires » pour parvenir « à terme » à une « mutualisation des dettes afin de résorber dans les meilleures conditions pour chacun les stocks de dettes existantes ».

« Notre premier défi, c'est la crise qui frappe durement l'Europe », a-t-il encore souligné, rappelant qu'il avait décidé de la « réorienter » au lendemain de son élection avec l'adoption d'un « pacte de croissance » dont il souhaite que « toutes les mesures » soient mises en oeuvre « rapidement ».

Le président Hollande a également rappelé la « volonté » de la France de voir la Grèce rester dans la zone euro. « L'euro est irréversible car il s'agit d'un engagement fondamental », a-t-il martelé.

Pour autant, a réaffirmé le président français, Athènes « doit prendre les mesures crédibles qui lui reviennent et l'Europe comprendre les efforts que les Grecs ont déjà consentis ».

« C'est le sens de l'intégration solidaire » désormais défendue par Paris et qui doit conduire à une « union politique », a-t-il enchaîné.

SOURCE AFP










Ayrault envisage d'abaisser "un peu" la prévision de croissance pour 2013

Le Monde.fr avec AFP
Jean-Marc Ayrault sur le plateau du JT de France 2, lundi 27 août. 
Jean-Marc Ayrault sur le plateau du JT de France 2, lundi 27 août. | AFP/PIERRE VERDY
Le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a répondu lundi 27 août à ceux qui doutent de son aptitude à diriger le gouvernement en disant qu'il "faudrait s'habituer" à ce qu'il est, à savoir "un homme d'autorité mais de dialogue". Interrogé sur France 2, il a répondu aux questions qui agitent la rentrée politique : prévision de croissance, augmentation du chômage, prix des carburants et nucléaire.
  • Une prévision de croissance réduite
Jean-Marc Ayrault a déclaré que le gouvernement devrait "peut-être réduire un peu" la prévision de croissance pour 2013, actuellement fixée à 1,2 % mais jugée trop optimiste par les économistes. Le chef du gouvernement a promis que le budget pour l'an prochain serait "honnête, sincère, réaliste et volontariste", mais n'a pas souhaité dire de combien cette prévision de croissance serait révisée à la baisse.

"Moi je suis volontariste, moi je ne me résigne à rien", a affirmé Jean-Marc Ayrault, mais "en même temps je regarde la réalité en face". Or "effectivement, il y a une baisse de la croissance partout, même l'Allemagne", a-t-il reconnu.
Dès sa prise de fonction, le premier ministre avait ramené l'objectif de croissance à 0,3 % pour cette année et 1,2 % pour l'an prochain, contre 0,7 % et 1,7 % espérés par la précédente majorité de droite. Mais le Fonds monétaire international ne table plus que sur une progression de 0,8 % de l'économie française en 2013 et la prévision moyenne des économistes s'établit à seulement 0,5 %.
  • Chômage en hausse : "remonter la pente sera difficile"
A la question de savoir s'il se fixait une obligation de résultat sur le chômage, le chef du gouvernement a répondu : "Vous savez, remonter la pente sera difficile mais chaque jour nous menons la bataille". "Y compris lorsque nous menons la bataille pour essayer de sauver le maximum d'emplois industriels à cause des plans sociaux qui ont été astucieusement retardés après l'élection présidentielle", a-t-il poursuivi.

"Nous avons pris chantier par chantier et nous avons des résultats", a estimé le premier ministre en citant plusieurs exemples d'entreprises pour lesquelles des milliers d'emplois ont été sauvés. "Nous prenons entreprise par entreprise et avec les partenaires sociaux nous essayons d'apporter des solutions concrètes", a-t-il dit. "En même temps il faut engager les réformes de structure", a-t-il ajouté. "Le résultat vous pourrez le mesurer chaque jour mais vous pourrez aussi le mesurer à la fin du quinquennat (...) notre action s'inscrit dans la durée", a affirmé M. Ayrault.
En juillet le nombre de demandeurs d'emploi a explosé et le nombre de chômeurs sans aucune activité frôle désormais les 3 millions en métropole, un seuil qui a déjà été franchi en prenant en compte l'outre-mer.
  • Vers un blocage des prix des carburants
Comme on lui demandait de quel montant pourrait être cette baisse, il a répondu : "Une baisse de 3 à 4 centimes n'est pas trop loin de la réalité", en ajoutant "ce que nous proposons là, c'est une mesure de blocage pour éviter que les prix repartent à la hausse".
Le gouvernement "apporte sa contribution par une perte de recettes sur les taxes sur les carburants et en même temps, cet effort conjugué, nous le demandons aux sociétés pétrolières et aux distributeurs", a poursuivi le premier ministre.
  • Ayrault a "rappelé" à Montebourg "la position du gouvernement" sur le nucléaire
Jean-Marc Ayrault a affirmé qu'il avait "rappelé" à son ministre Arnaud Montebourg, qui a qualifié l'industrie nucléaire de "filière d'avenir", "la position du gouvernement, il en a parfaitement convenu". Il a précisé qu'il n'y avait qu'"une politique du gouvernement, celle du président de la République", qui prévoit une réduction de la part du nucléaire dans le bouquet énergétique.
"Quand j'ai échangé avec lui (M. Montebourg), il m'a dit qu'il partageait la politique du gouvernement, il n'y en a qu'une de politique du gouvernement, c'est celle du président de la République et les engagements qu'il a pris devant les Français", a ajouté M. Ayrault. "Ce qu'il m'a dit, c'est qu'il avait simplement parlé de la filière nucléaire, industrielle, technologique. Mais si on réduit à 50 %, il y aura encore une industrie nucléaire en France, la filière existe", a-t-il enchaîné. Sur le nucléaire, "la ligne du gouvernement reste la même", a-t-il conclu.











Syrie. L’armée bombarde des quartiers de Damas

 L’armée a bombardé les quartiers Est de Damas.
L’armée syrienne a pilonné la ceinture est de Damas mardi avant l’aube, après avoir ouvert un nouveau front dans les quartiers est de la capitale, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Lundi, 190 personnes (116 civils, 40 rebelles et 34 soldats) ont été tuées en Syrie, dont 60 dans la province de Damas, selon l’organisation basée au Royaume Uni.
L’OSDH a fait état de bombardements intenses dans la nuit dans des quartiers de l’est de Damas, notamment à Zamlaka, Qaboun, Jobar et Ain Tarma.
Lundi les rebelles de l’Armée syrienne libre (ASL) ont affirmé avoir abattu un hélicoptère de l’armée régulière dans le quartier de Qaboun au cours de violents bombardements et combats qui se sont étendus au quartier de Jobar et à des villes en bordure est de la capitale.
« Massacre »
Après avoir lancé une offensive majeure sur la ceinture sud-ouest de Damas la semaine dernière, et avoir perpétré un « massacre » à Daraya, l’armée régulière vise désormais, avait indiqué lundi un commandant des forces rebelles, la Ghouta, la campagne qui borde Damas à l’est. Dans la banlieue est de Damas, les forces du régime ont bombardé l’orée de Harasta et d’Irbine mardi, a indiqué dans un communiqué le Conseil général de la révolution syrienne (CGRS), un réseau de militants sur place.
Des obus ont été tirés de Harasta en direction d’Irbine, pendant que des hélicoptères survolaient la zone.
À Harasta, « on n’entend que le bruit des explosions dans le centre et les avions de chasse quadrillent le ciel », selon le CGRS ajoutant que des nuages de fumée étaient visibles au-dessus de Qaboun.
Interventions armées dans les maisons
L’OSDH a fait état de la découverte lundi de sept corps non identifiés à Daraya et de 14 nouveaux cadavres ailleurs dans la région. Plus de 330 corps ont été dénombrés par l’OSDH depuis dimanche, après le début d’une féroce offensive lancée par les troupes de Bachar al-Assad à Daraya. L’OSDH a fait état de bombardements, d’exécutions sommaires et d’interventions armées dans les maisons.
Depuis le début de la révolte en mars 2011, les violences ont fait plus de 25 000 morts, selon l’OSDH.













Combats de rues et pilonnages à Damas et Alep

De la fumée s'élève du quartier d'Aïn-Terma, à Damas, le 28 août 2012.
De la fumée s'élève du quartier d'Aïn-Terma, à Damas, le 28 août 2012. (Photo stringer. Reuters)
Une quarantaine de personnes auraient été tuées dans les combats de la journée.
De violents combats opposaient mardi soldats et rebelles dans des secteurs de l’est de Damas et de sa banlieue ainsi que dans des quartiers d’Alep, soumis à des bombardements des troupes du régime, selon des militants.
Au moins 37 personnes ont péri dans les violences à travers le pays, dont 22 civils, 11 rebelles et quatre soldats, selon un bilan provisoire de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
L’armée a pilonné la ceinture est de Damas dont la région d’Al-Ghouta, après avoir ouvert un nouveau front dans les quartiers est de la capitale, pour en chasser les insurgés, a précisé cette ONG.
Les habitants fuyaient en masse Al-Ghouta craignant un assaut de l’armée, a précisé l’ONG, qui s’appuie sur un réseau de militants sur place et de témoins.
L’armée a aussi bombardé Harasta et Irbine, en banlieue est, selon le Conseil général de la révolution syrienne (CGRS), un réseau de militants sur place, alors que des hélicoptères survolaient la zone.
A Harasta, «on n’entend que le bruit des explosions et les avions de combat quadrillent le ciel», selon le CGRS.
Les quartiers de Zamalka, Qaboun, Jobar, Aïn Tarma, Al-Hjeira, dans l’est de la capitale ont été la cible d’un violent pilonnage. De violents affrontements avaient également lieu à Zamalka et Jobar, où quatre soldats et cinq rebelles ont péri, selon l’OSDH.
Des habitants paniqués ont pris la fuite de Zamalka, où l’armée et sa milice alliée ont pris le quartier d’assaut, selon des militants. Un civil a été tué à Aïn Tarma, où les violences ont détruit de nombreuses habitations, selon la même source.
Dans la province de Damas, au moins cinq cadavres d’hommes non identifiés ont été trouvés, les découvertes macabres se poursuivant à travers le pays, a poursuivi l’OSDH.
Sur l’autre grand front syrien, celui d’Alep (nord), des bombardements intenses continuaient de viser, selon l’OSDH, les quartiers où sont retranchés les rebelles, engagés depuis plus d’un mois dans une bataille cruciale pour cette métropole commerçante.
Selon les médias officiels, l’armée a avancé dans Alep où elle a pourchassé et tué des «dizaines de mercenaires terroristes» et saisi des quantité d’armes. Plusieurs quartiers «ont été nettoyés des terroristes avec l’aide des habitants» dont celui d’Al-Izaa, selon l’agence Sana.
«Le contrôle de ce quartier ouvre la voie au nettoyage des quartiers de Zabdiyeh, Seif al-Dawla et Sukkari», selon le journal Al-Watan.
Les quartiers de Sukkari dans le sud et Hanano dans le nord-est ont été d’ailleurs la cible de bombardements. Un civil a péri dans le quartier de Khafssé alors que deux rebelles ont péri dans des combats dans les quartiers de Salaheddine et Seif al-Dawla, selon l’OSDH.
Dans la province d’Idleb (nord-ouest), au moins 13 personnes dont deux femmes ont péri dans le pilonnage de la localité de Kafar Nabel et quatre insurgés ont péri dans les affrontements dans la localité d’Ariha, a poursuivi l’ONG. Et sept personnes ont péri à Hama (centre) par des tirs de l’armée.
Enfin, au Liban trois ouvriers syriens ont été blessés dans la chute d’obus dans la région d’Al-Qaa dans la Békaa, à la frontière, selon une source de sécurité.
Depuis le début de la révolte en mars 2011, les violences ont fait plus de 25 000 morts, selon l’OSDH. Ces bilans ne peuvent être vérifiés en raison des restrictions imposées aux médias.
(AFP)











UMP : l'islamophobie, un "clivage fondamental" pour Juppé

S'il n'a pas nommément visé Jean-François Copé, l'ancien Premier ministre ne veut pas que l'on "globalise les problèmes de cette religion".

Alain Juppé. (JEAN-PIERRE MULLER / AFP)
Alain Juppé. (JEAN-PIERRE MULLER / AFP)
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L'ancien Premier ministre Alain Juppé, interrogé mardi 28 août par France Inter sur sa préférence pour la tête de l'UMP, a expliqué qu'un "des points de clivage fondamentaux" était l'islamophobie, contraire, a-t-il dit, aux principes républicains.
Comme on lui faisait valoir que ses prises de position antérieures semblaient l'incliner plus vers François Fillon que vers Jean-François Copé, l'ancien premier ministre a répondu qu'il "attend de voir ce que propose chacun des deux candidats".

"Pas la guerre aux religions"

"Ma vision de l'identité de la France est tout à fait claire", a enchaîné le maire de Bordeaux. "Ce sont les principes républicains", "le principe de laïcité" qui "n'est pas la guerre aux religions, mais le respect de toutes les religions".
"Pour moi, un des points de clivage fondamentaux, c'est l'attitude vis-à-vis de l'islam", a poursuivi le dirigeant UMP. "L'islamophobie qui globalise les problèmes de cette religion est contraire à ce principe de laïcité et ce principe républicain. C'est donc pour moi un point extrêmement sensible".












ECONOMIE

Carburants : Ayrault évoque une "baisse de 2 à 4 centimes" d'euro

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a évoqué lundi soir sur France 2 une "baisse de 2 à 4 centimes" d'euro du prix du litre de carburant. "Insuffisant" pour les associations de consommateurs reçues lundi par le ministre de l'Economie. Pierre Moscovici doit encore recevoir les professionnels du secteur mardi matin, avant d'annoncer des mesures pour faire baisser les prix à la pompe "dès cette semaine".

Jean-Marc Ayrault BISSON/JDD/SIPA
La baisse des prix des carburants se précise. Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a confirmé lundi soir sur France 2 que cette baisse serait de l'ordre "de 2 à 4 centimes d'euros" par litre d'essence. La présidente de l'association de consommateurs CLCV juge cette baisse insuffisante. "C'est se moquer des gens", réagit Reine-Claude Madère sur France Info.
Le ministre de l'Economie recevait lundi les représentants des associations de consommateurs, et doit recevoir les professionnels du secteur mardi matin. Pierre Moscovici devrait dans la foulée annoncer des mesures, sachant que le gouvernement a promis une baisse des prix des carburants "dès cette semaine"
Jean-Marc Ayrault a d'ailleurs insisté lundi soir sur la nécessité d"un "double" effort dans ce domaine : "celui que doit faire l'Etat" mais aussi celui "des sociétés pétrolières". Le chef du gouvernement a indiqué en outre que le gouvernement mettrait "en place un observatoire pour regarder, au moment où celui qui distribue son carburant, à quel prix il l'achète et à quel prix il le vend, pour éviter les effets d'aubaine".
"3 à 4 centimes pour les consommateurs ce n'est rien." Reine-Claude Madère, présidente de l'association de consommateurs CLCV  
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Les prix des carburants vont baisser de 6 centimes par litre


Le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, entouré de ses collègues Delphine Batho (Ecologie et Energie) et Benoît Hamon (Consommation) au début de la réunion sur la baisse des prix de l'essence, le 28 août 2012, à Bercy.
Le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, entouré de ses collègues Delphine Batho (Ecologie et Energie) et Benoît Hamon (Consommation) au début de la réunion sur la baisse des prix de l'essence, le 28 août 2012, à Bercy. (Photo Jacques Demarthon.AFP)

La charge en sera également répartie entre l'Etat et les pétroliers.

Les prix des carburants à la pompe vont diminuer «maintenant», «jusqu'à 6 centimes» par litre, dont 3 centimes à la charge de l’Etat et 3 centimes à celle des pétroliers, a annoncé mardi le ministre de l’Economie et des Finances, Pierre Moscovici, à l’issue d’une réunion avec la filière.
Cette mesure «sera mise en place pour trois mois», avant de «mettre en place un mécanisme plus pérenne» que «les consommateurs appellent de leurs vœux», a expliqué le ministre au cours d’une brève déclaration à la presse.

1,50 euro de moins pour 25 litres

«Les prix baisseront jusqu'à 6 centimes à la pompe, 3 centimes pour les pétroliers et 3 centimes pour l’Etat. C’est un effort substantiel» et «concrètement, c’est un euro et demi de moins» pour un plein de 25 litres, a-t-il dit.
«Cette décision sera applicable dans les vingt-quatre heures et donc les prix à la pompe vont baisser maintenant», a ajouté le ministre, précisant que cela représenterait pour l’Etat «un effort qui sera d’environ 300 millions d’euros».
Cette diminution des prix à la pompe est un peu plus étoffée que la fourchette de 2 à 4 centimes évoquée la veille par le chef du gouvernement, Jean-Marc Ayrault, mais il est peu probable qu’elle satisfasse les associations de consommateurs, alors que le prix du gazole a battu la semaine dernière un nouveau record, à près de 1,46 euro le litre.

Une baisse «immédiate»

«Ce sera à chaque opérateur d’annoncer jusqu’où il pourra aller» dans la baisse des carburants, a indiqué de son côté le président de l’Union française des industries pétrolières, Jean-Louis Schilansky, à l’issue d’une réunion à Bercy su le sujet. «J’espère que ce sera sensible pour le consommateur», a-t-il ajouté, en confirmant que la baisse serait «immédiate».
Le gouvernement demandait aux professionnels du secteur un geste pour lutter contre la cherté des carburants, après s'être engagé de son côté à diminuer de quelques centimes la fiscalité sur le gazole et l’essence. Ce dispositif a été préféré au blocage des prix qui avait été promis par François Hollande avant son élection, trop compliqué à mettre en oeuvre.

Divergences de vue des industriels

Les magasins Leclerc et Système U avaient lundi devancé l’appel du gouvernement, en s’engageant à vendre le carburant à prix coûtant. Des déclarations qui avaient été jugées prématurées par les enseignes rivales, alors que les marges des stations-service sont très faibles, de l’ordre d’un centime d’euro par litre.
Toutes enseignes confondues, la grande distribution réalise environ 60% des ventes de carburant dans l’Hexagone, devant les compagnies pétrolières (30%) et les autres détaillants (10%).
Sans attendre le verdict, les associations de consommateurs ont prévenu qu’une baisse de quelques centimes serait très loin du compte, alors que le pouvoir d’achat est malmené de toutes parts, et ont demandé des mesures de plus long terme pour lutter contre la flambée des prix à la pompe.

A moins de 10 cents, pas d'effet sur le porte-monnaie ?

«Nous sommes certains que ce ne sera pas suffisant et nous avons peur que cette légère baisse suscite beaucoup de désillusions», a lancé lundi Michel Fréchet, président de la Confédération générale du logement (CGL).
Tandis que l’association Familles rurales affirmait, elle, qu’en dessous de 10 centimes par litre, il n’y aurait «aucun impact» sur le pouvoir d’achat des ménages.
(AFP)









SOCIAL

Le nombre de chômeurs flambe en juillet et frôle désormais le seuil des 3 millions

En juillet, le nombre de demandeurs d'emploi n'ayant pas du tout travaillé dans le mois a augmenté de 41.300 (+ 1,4 %), pour atteindre 2,987 millions de personnes, selon les chiffres publiés hier par Pôle emploi. C'est la plus forte hausse depuis avril 2009.

Le nombre de chômeurs flambe en juillet et frôle désormais le seuil des 3 millions

Nouvelle flambée du chômage. En juillet, selon les données publiées hier par Pôle emploi, le nombre de demandeurs d'emploi n'ayant pas du tout travaillé dans le mois (catégorie A) a bondi de 41.300 en métropole, soit à un rythme près de deux fois supérieur à celui enregistré le mois précédent. Il s'agit du quinzième mois d'affilée de progression, mais il faut remonter à avril 2009 pour retrouver plus fort accès de fièvre. Cela représente une hausse de 1,4 % sur un mois et de 8,5 % sur un an.
Avec 2,987 millions de demandeurs d'emplois - un record depuis juin 1999 -, le seuil symbolique des 3 millions de chômeurs approche à très grande vitesse. Compte tenu du rythme actuel, il pourrait être atteint dès fin août. Les chiffres sont tout aussi inquiétants du côté des chômeurs recherchant activement un emploi, qu'ils aient travaillé ou non dans le mois (catégories A, B, C). Leur nombre progresse de 58.300, soit un bond de 1,3 % par rapport à juin et de 7,9 % sur un an, pour atteindre 4,454 millions de personnes (4,733 millions avec les DOM).
Comme en juin, les jeunes et les seniors ont été les plus touchés. Le nombre de chômeurs de catégories A, B et C de moins de 25 ans atteint 671.200, soit + 1,4 % sur un mois (+ 1,1 % pour les 25-49 ans). Celui des 50 ans et plus augmente encore plus vite (+ 1,8 % sur un mois et + 15,3 % sur un an) avec 932.300 demandeurs d'emplois. L'autre point noir reste la hausse continue du chômage de longue durée, avec 23.800 nouveaux demandeurs d'emplois de plus d'un an, ce qui porte leur total à 1,708 million, soit 38 % de l'ensemble des inscrits.

« Hélas sans surprise »

Face à une croissance atone qui ne laisse pas espérer de reprise rapide des embauches, cette très nette dégradation accentue la pression sur l'exécutif alors même que sa cote de popularité s'effrite. L'emploi est l'attente prioritaire des Français, et ces derniers s'impatientent : 72 % jugent que le gouvernement n'est « pas suffisamment actif » face à la crise et à la hausse du chômage, indique un récent sondage CSA (lire ci-dessous). « Cette poursuite de l'aggravation du chômage, hélas sans surprise, renforce la détermination du gouvernement à agir », a réagi le ministère du Travail dans un communiqué.  «Remonter la pente sera difficile mais chaque jour nous menons la bataille », a indiqué le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, sur France 2. Pour parer à l'urgence, le gouvernement compte renforcer les dispositifs de traitement social du chômage. Au-delà de la rallonge de 80.000 contrats aidés déjà actée pour ce deuxième semestre, le ministre du Travail, Michel Sapin, présentera demain en Conseil des ministres le projet de loi portant sur les emplois d'avenir, dont 100.000 sont promis dès 2013 (« Les Echos » du 22 août). Ce dispositif s'adressera aux jeunes de 16 à 25 ans peu ou pas qualifiés et habitant en priorité en zones sensibles. Ces « emplois d'avenir » devraient ainsi porter à 490.000 le nombre total de contrats aidés dès 2013, soit plus que cette année (470.000) mais moins qu'en 2010 et 2011. Reste que les contrats aidés débouchent difficilement sur des emplois durables, comme l'a rappelé hier la CGT. qui suggère, pour faire « mieux qua dans le passé », « l'accès à une formation qualifiante », « un accompagnement et un suivi » par le service public de l'emploi et un « tutorat sur le lieu de travail ». Pour la CFDT, le « chômage atteint des proportions catastrophiques », ce qui doit « alerter l'Etat, le patronat et les syndicats » pour aller au-delà des « mesures d'urgence » et « avancer sans tarder vers des mesures de fond » . Parmi les mesures structurelles de lutte contre le chômage, le gouvernement a cité hier le contrat de génération et « l'engagement de réformes négociées de relance de l'emploi ».
FRÉDÉRIC SCHAEFFER

Écrit par Frederic SCHAEFFER
Journaliste












INSURRECTION

USA: nouvelle polémique sur le viol

lefigaro.fr

Le candidat républicain de la Pennsylvanie au Sénat, Tom Smith a comparé hier au Club de la presse de Pennsylvanie  une grossesse issue d’un viol à "la naissance d’un enfant hors mariage", rapporte le Huffington Post.

Pressé de dire comment il réagirait si sa fille ou sa petite-fille tombait enceinte suite à un viol, Smith a répondu qu’il avait "vécu quelque chose de similaire" dans sa famille. Quand un journaliste lui a demandé d’expliquer quelle genre de situation était comparable à celle de tomber enceinte suite à un viol, le candidat a rétorqué: "à la naissance d’un enfant hors mariage". Il a ajouté: "Mettez-vous à la place d’un père. C’est la même chose".

Le candidat républicain au Sénat pour le Missouri, Todd Akin, avait fait polémique il y a peu en déclarant: "De ce que j'ai compris des explications des médecins, il est extrêmement rare qu'une femme tombe enceinte après une agression sexuelle. Si c'est un "viol légitime", le corps féminin a des moyens d'empêcher la fécondation". Il s'était ensuite excusé sous la forme d'un vidéo-clip.












DIVERS

EN IMAGES. Curiosity : de nouvelles photos de Mars