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dimanche 5 août 2012

05082012 QUOI DE NEUF ?

POLITIQUE


Guerre des mots en Syrie entre le régime et ses opposants

Le Monde.fr avec
Les rues en ruine du quartier Kadam, dans la banlieue de Damas, le 4 août. 
Les rues en ruine du quartier Kadam, dans la banlieue de Damas, le 4 août. | REUTERS/STRINGER

L'armée syrienne a repris un quartier aux mains des rebelles à Damas et affirme contrôler désormais l'ensemble de la capitale, au moment où Alep, place forte économique du pays, était samedi le théâtre d'intenses combats et pilonnages.

  • A Damas, une situation "excellente et stable" selon le régime

"Nous avons nettoyé tous les quartiers de Damas, de Midane à Mazzé, Qadam, Hajar al Aswad et Tadamoun", a affirmé le général en charge des opérations dans le sud de la capitale, en le faisant visiter aux journalistes. La reprise du quartier Tadamoun, où vivent de nombreux Palestiniens, a été confirmée par l'opposition. "L'Armée syrienne libre (ASL) s'est retirée de Tadamoun mais ses membres sont présents dans toute la capitale où ils mènent des attaques ciblées avant de disparaître", a indiqué une militante.

"La situation à Damas est excellente et stable. Il n'y a plus de présence de groupes armés, à l'exception de quelques individus qui se déplacent d'un endroit à un autre pour prouver qu'ils existent", a en revanche affirmé le général. Plus tôt dans la journée, l'OSDH avait fait état d'un "bombardement d'une intensité jamais atteinte jusqu'à présent" à Tadamoun, où étaient retranchés de nombreux rebelles. De violents combats s'en étaient suivis.
Samedi, ce quartier était totalement désert et dévasté. Les chaussées étaient éventrées, des magasins défoncés, avec des fils électriques qui pendaient. A Yalda, un quartier mitoyen, dans une décharge publique, une journaliste de l'AFP a vu une quinzaine de corps, dont certains brûlés ou mutilés. "Ce sont des habitants du quartier qui ont été kidnappés et liquidés par les groupes armés", a affirmé le général.
  • A Alep, une bataille en guise d'"hors-d'œuvre"
A Alep, dont le contrôle est crucial pour l'issue du conflit, l'aviation et l'artillerie ont bombardé plusieurs secteurs tenus par les rebelles, notamment les quartiers de Chaar et Sakhour dans l'Est et ceux de Salaheddine et Seif Al-Dawla, dans l'Ouest. Ces bombardements sont les "plus violents [signalés] depuis le début de la bataille mais l'armée de Bachar [Al-Assad] n'a pas réussi à avancer", a affirmé le chef du commandement militaire d'Alep de l'Armée syrienne libre (ASL), qui dit contrôler la moitié de la ville.
Un haut responsable de la sécurité dans la région a assuré que les raids aériens et les bombardements sur Alep n'étaient toutefois que le "hors-d'œuvre" à une bataille de grande ampleur. Au moins 20 000 militaires, a-t-il dit, ont été déployés sur ce front.
Après des opérations audacieuses leur ayant permis ces derniers jours de s'emparer de commissariats à Alep, les rebelles avaient attaqué pendant la nuit de vendredi à samedi le bâtiment de la télévision d'Etat, avant d'être bombardés par l'aviation et de devoir se retirer, selon l'OSDH. L'agence Sana a confirmé l'attaque.
Alors que juillet a été le mois le plus sanglant en seize mois de révolte, selon l'OSDH, le Comité international de la Croix-Rouge a demandé aux belligérants de respecter "pleinement" le droit international humanitaire. L'Assemblée générale de l'ONU a adopté vendredi à une large majorité une résolution déplorant l'impuissance du Conseil de sécurité dans ce conflit, une critique implicite à l'égard de Moscou et Pékin qui y ont bloqué tous les projets de résolution condamnant le régime de Bachar Al-Assad.
Face à l'échec de la diplomatie ayant conduit le médiateur international Kofi Annan à jeter l'éponge, Paris a dit vouloir profiter ce mois-ci de sa présidence du Conseil de sécurité pour concentrer les efforts internationaux sur l'aide humanitaire. Le premier ministre qatari, dont le pays est très critique envers Assad, a indiqué pour sa part que les Etats arabes n'accepteraient pas de nouveau médiateur pour la Syrie si sa mission ne consistait pas à assurer un transfert du pouvoir.

 

HUMOUR......ENCORE QUE......



 

 

DIVERS

Anonymous : une société dépose la marque mais renonce sous la pression

Une petite société a déposé le 16 février dernier en France la marque Anonymous, nom du célèbre collectif de pirates informatiques. Ce qui n'a pas manqué de déclencher de vives critiques de la part des internautes. Après multiples menaces, le gérant a renoncé cette semaine à la propriété en affirmant n'avoir jamais voulu s'enrichir par ce biais.

"Freedom Forever", Anonymous, soucieux de la liberté d'expression, demande la renonciation du dépôt de marque © Maxppp
Difficile de s'approprier la marque du collectif de pirates informatiques Anonymous, sans s'attirer les foudres et les menaces des internautes. C'est pourtant ce qu'a tenté une petite société, Early Flicker, en déposant le 16 février dernier le nom, le logo et le slogan du collectif auprès de l'Institut national de la propriété industrielle (Inpi). Mardi, une vidéo a été mise en ligne par le collectif sur les sites de partage vidéo pour dénoncer la démarche de la société.

" Anonymous n'est pas à vendre "

Anonymous n'est donc pas une marque à vendre et le collectif menace quiconque oserait se l'approprier. "Notre logo et notre slogan ont été détournés à des fins marketing par une société peu scrupuleuse", annonce un des membres du groupe dans ce message vidéo (ci-dessous), estimant que le gérant de Early Flicker a "usurpé" leur identité en les enregistrant comme une marque déposée. Le collectif y menace également le gérant : "Anonymous, soucieux de la liberté d'expression, exige de M. Auffret (le gérant) qu'il retire ces marques déposées de sa société, sous peine de déchaîner notre colère".
Anonymous "n'est pas à vendre", message vidéo mis en ligne mardi par le collectif © AnonymousFrancophone

Early Flicker, sous pressions, renonce

Les proches du dirigeant de la société auraient reçu des menaces et le site d'Early Flicker ainsi que ses boîtes de messagerie auraient été "pris d'assaut" par les internautes, furieux, selon M. Auffret. Le gérant a ainsi été contraint de fermer temporairement son site du fait de ces "menaces".
Après plusieurs discussions avec des membres du collectif, le différend semble s'être réglé. M. Auffret a pris l'engagement d'envoyer rapidement une déclaration de renonciation à l'Inpi concernant la propriété du slogan, du logo et du nom du collectif. De leur côté, les Anonymous "s'engagent à appeler à l'arrêt complet des pressions exercées" sur les sites et sur l'entourage du gérant, selon ce dernier. Toutefois, les pirates informatiques restent dans l'attente d'une confirmation de renonciation. Sans ça, leurs pressions se pousuivront.



INSURRECTION

Et Hollande partit en vacances en train

L'euro et la rigueur ? François Hollande travaillait sur le front de l'euro. De réunions en entretiens, il consultait. A Paris, son premier ministre avait livré les premières pistes de la « rigueur juste ». Puis il partit en vacances.

En train.

C'était son premier été de président..

Il y a 5 ans, Nicolas Sarkozy avait choisi comme lieu de villégiature une villa de milliardaire à Wolfeboro. De vacances en weekends prolongés, nous nous étions habitués à ses séjours bling-bling financés dans la plus grande opacité. Cette année, il avait emprunté un riad à Marrakech, un chalet canadien du milliardaire et ami Paul Desmarais, avant un court séjour dans le palais du Cap Nègre de son épouse, puis à nouveau à Marrakech où il aurait acheté le Palais d'Antares, une somptueuse villa, pour 5 millions d'euros. Selon le site emarrakech, le roi Mohamed VI lui aurait proposé de devenir conseiller royal. C'était l'objet de l'entrevue qu'il a eu mardi après-midi avec le premier ministre marocain.

A Nogent-sur-Marne, le maire UMP lui avait bien ériger la statue promise. Cet hommage tombait à plat, anachronique.

Liliane Bettencourt a vendu son île d'Arros, celle-même dont elle dissimulait l'existence quand Florence Woerth, l'épouse du ministre du Budget d'alors, travaillait pour son compte  à fructifier ses affaires.


Des comptes officiels de campagne, il ressort que François Hollande a dépensé environ 500.000 euros de plus que son rival Nicolas Sarkozy. Evidemment, les 150 déplacements provinciaux annuels réalisés hors sol, sans sujet et sans contrôle par Nicolas Sarkozy lors de ces 3 dernières années de mandat n'ont pas été décomptés.

Le décret d'encadrement des loyers est entré en vigueur. Une première satisfaction pour la ministre du logement Cécile Duflot. La taxe sur les transactions financières aussi, pour 109 grandes entreprises dont le siège social est en France. Mais sous la pression d'un lobby boursier qu'il faudra bien un jour traiter, son application a été repoussée au 1er décembre pour les entreprises françaises cotées à New-York.

Sans surprise non plus, GDF-Suez a prévenu que ses clients particuliers seraient prélevés de 40 euros en moyenne. Il fallait bien ajuster les tarifs du gaz, 290 millions d'euros de rattrapage. Nicolas Sarkozy avait tenté de nous faire croire qu'il n'y avait aucune raison d'une telle augmentation en décembre dernier.


La première loi budgétaire de l'ère Hollande a été votée. 7,2 milliards d'euros d'imposition supplémentaire. La droite enrageait. La gauche avait enterré la subvention sarkozyenne aux heures supplémentaires, l'augmentation de la TVA en octobre prochain et un renforcement exceptionnel de l'iSF (pour plus de 2 milliards d'euros!), qu'elle entendait faire annuler devant le Conseil Constitutionnel. Jean-François Copé, dont l'ami Ziad Takkiedine venait d'écoper d'une nouvelle mise en examen pour fraude fiscale, dénonça: le compte n'y était pas ! Bien sûr que le compte n'y était pas ! Il restait encore une grosse trentaine de milliards d'euros à trouver pour solder la gestion passée ! La droite tentait d'organiser sa riposte. François Baroin confiait sa haine des blogs.Thierry Mariani dénonçait l'épuration, après la mutation du procureur Philippe Courroye et de l'ambassadeur Boris Boillon.

Mercredi, c'était séminaire. Ayrault voulait calmer les esprits, réchauffer les humeurs, après de dures discussions avec Bercy. Le lendemain, chacun avait sa feuille de route budgétaire. La justice, la police, la gendarmerie, mais surtout l'éducation recevraient quelque 11.000 postes supplémentaires pour l'an prochain. Pour les autres, c'était ceinture ! Et principalement pour la Défense (-7.200 postes l'an prochain). Côté crédits, le budget de l'Etat serait gelé pour l'an prochain. A droite, c'était la consternation. On avait fait campagne sur un mythe d'une gauche irresponsable qui embaucherait à tour de bras des fonctionnaires... Tout juste Xavier Bertrand dénonça-t-il la baisse des commandes militaires qui risquait, selon lui, d'aggraver le chômage.

Que comprendre ? Hollande en faisait-il trop... ou pas assez ?

Le gouvernement communiquait sobrement mais très régulièrement. La synthèse des 65 premières mesures des deux premiers mois était prometteuse mais certains avaient quelques regrets. Jérôme Cahuzac, le ministre du budget, hésitait sur les modalités précises de la future imposition à 75% des revenus excédant le million d'euros. Quel message voulait-il faire passer en expliquant, jeudi sur France Inter, qu'il faudrait faire la distinction entre les revenus « certains », qui sont « garantis », et les autres ?

Son collègue Manuel Valls (Intérieur) fut pris dans une mauvaise polémique. Un demi-paragraphe lors d'une session au Sénat, en réponse à une question sur le démantèlement de camps illégaux de gens du voyage, et voici ses propos comparés au funeste discours de Grenoble de Nicolas Sarkozy le 30 juillet 2010. Valls avait sans doute beaucoup de défauts, mais pas certainement celui d'endosser le fratras sécuritaire et xénophobe de l'ancien Monarque! Il fallait simplement comparer les déclarations pour le réaliser, sans doute ni question. A Grenoble, Sarkozy nous avait tout sorti, la déchéance de nationalité, l'amalgame immigration=insécurité, et, en coulisse, une circulaire discriminant si particulièrement les Roms qu'elle fut annulée et remplacée quelques semaines plus tard.

Au passage, Valls déclassifia cette semaine 24 documents requis par les juges anti-terroristes dans l'affaire Merah. La DCRI, quand elle était dirigée par Bernard Squarcini, l'âme damnée de l'ancien Monarque, les avait classés secret/défense.

Si certains voulaient s'indigner, ils auraient pu se saisir d'un excellent rapport bi-partisan du Sénat sur les absurdités de la tarification à l'acte qui sévit dans le milieu hospitalier. Le dispositif alloue des financements aux établissements en fonction de leurs facturations. Les sénateurs ne réclamaient certes pas sa suppression. Mais ils recommandaient qu'on n'étende pas le système comme prévu en 2013 à l'ensemble du secteur. Et leur réquisitoire sur les faiblesses et absurdités du système était sans pitié.

Si certains voulaient s'indigner, la situation syrienne était ignoble. Kofi Anam démissionna de sa mission onusienne. Des exécutions sommaires de loyalistes ou de rebelles circulaient sur le Web. On rapporta que Nicolas Sarkozy s'indignait de l'inaction française. Le Canard Enchaîné publia cruellement un récent cliché, d'il y a quelques mois, figurant le boucher El Assad dînant à l'Elysée avec Nicolas Sarkozy et leurs épouses respectives. BHL aussi était déçu qu'Hollande n'envoie pas nos soldats.

François Hollande était finalement parti en vacances, jeudi matin avec sa compagne. Les deux ont pris le train pour rejoindre le Fort de Brégançon, sous l'oeil des caméras, ce qui a agacé le Figaro. Nicolas Sarkozy préférait le jet présidentiel discrètement affrété de l'aéroport de Villacoublay pour rejoindre le Cap Nègre de sa millionnaire épouse. Un jeune sbire de Brice Hortefeux réclama par voie de presse qu'Hollande rembourse la location des lieux. François Fillon, lui, n'a pas attendu d'être président de la République pour se faire inviter par un millionnaire étranger, en l'occurrence le président de Ferrari. Il fallut attendre qu'il se fracture la cheville gauche en scooter près de Capri cette semaine pour apprendre la chose. Le dit millionnaire lui avait aussi prêté son yacht personnel qu'il loue habituellement 48.000 euros la semaine.

A l'UMP, Christian Estrosi, député-maire de Nice, « sentait la vague ». Déjà 3.000 parrainages pour sa candidature à la présidence de l'UMP. Outre Copé et Fillon, le nombre de seconds ou troisièmes couteaux en lice pour cette éminente position ne lasse de surprendre. Estrosi, sarkozyste fidèle, avait fait toutefois entendre sa sincérité contre son ancien mentor quand ce dernier fustigeait l'immigré pendant la dernière campagne présidentielle. Nathalie Koscisuko-Morizet, a suivi le chemin inverse. Elle n'était pas si sarkozyste d'origine et très publiquement hostile au Front National, mais elle endossa l'ignoble campagne en tant que porte-parole du candidat déchu. La voici qui déclarait vendredi aux Echos qu'elle se sentait fidèle au sarkozysme.

Allez comprendre...

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