Nombre total de pages vues

vendredi 17 août 2012

17082012 QUOI DE NEUF ?

POLITIQUE

Le gouvernement pourrait renoncer à supprimer certains allègements de charges

Le Monde.fr avec AFP

Le gouvernement va renoncer à une partie du coup de rabot qu'il envisageait sur les allègements de charges sur les bas salaires, entraînant un manque à gagner de 2,3 milliards d'euros pour l'Etat, affirment Les Echos du vendredi 17 août.
Le gouvernement "renonce, notamment à ramener de 1,6 à 1,5 smic le point de sortie de ces 'allègements Fillon'", affirme le quotidien économique, afin de "protéger l'emploi". L'ensemble du coup de rabot initialement envisagé sur les allègements de charges était censé permettre à l'Etat de dégager un montant total de 3,3 milliards d'euros d'économies, rappelle-t-il.
Selon Les Echos, le gouvernement conserverait en revanche l'intention d'élargir l'assiette "des revenus pris en compte dans le calcul de ces allégements, en y intégrant notamment la participation et l'intéressement, ce qui va alourdir le coût du travail d'au moins 1 milliard d'euros".
Lors de la conférence sociale, début juillet, le ministre du travail Michel Sapin avait annoncé qu'un comité d'experts serait réuni "avec une échéance au premier trimestre 2013" sur la question de "l'évaluation des aides publiques aux entreprises", dont les allègements de charges sur les bas salaires.
Selon Ayrault, la France n'est pas en récession
Le premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, assure que la France n'est pas en récession, selon des propos tenus au Dauphiné libéré.

"La France n'est pas en récession, alors que plusieurs pays le sont. L'Allemagne est touchée également. Il y a des décisions à prendre dans chaque pays, mais également à l'échelle européenne : il faut conforter la zone euro, redonner de la confiance et des perspectives, pour faire repartir notre économie", affirme-t-il.

Il estime que "le chômage est trop élevé" qu'"il y a beaucoup de familles en difficulté", tout en soulignant que "la France n'est pas n'importe quel pays". "C'est un grand pays et j'ai confiance dans ses capacités." 








Les critiques internes à l'UMP se multiplient

Thierry Mariani: «L'UMP a été créée en 2002 pour rassembler la droite et le centre. Est-ce aujourd'hui une réussite? Je ne le pense pas».
Thierry Mariani: «L'UMP a été créée en 2002 pour rassembler la droite et le centre. Est-ce aujourd'hui une réussite? Je ne le pense pas». Crédits photo : François BOUCHON/Le Figaro

Sur fond de course à la présidence de l'UMP, les doutes se font de moins en moins silencieux sur la ligne straté­gique suivie depuis la défaite à la présidentielle. Les plus modérés s'inquiètent de « la guerre des chefs » en cours qui laisse de côté le débat d'idées.
Dix secrétaires nationaux du parti viennent de cosigner une tribune dans L'Express à l'adresse de tous les candidats à la présidence de l'UMP. Ils y regrettent que les 100 premiers jours d'opposition pour l'UMP se résument aux yeux des militants et des Français à «des rivalités d'hommes et de femmes», à une «préprimaire présidentielle en complet décalage avec la réalité».«Le combat de personnalités nous porte préjudice», expliquent les signataires de ce collectif baptisé Nouvelle Donne.

Plusieurs propositions

Originalité de la démarche, le collectif réunit aussi bien des soutiens de Jean-François Copé que de François Fillon ou de Xavier Bertrand. «Aujourd'hui, ce qui différencie les candidats sur le fond, on l'ignore encore», a souligné Sébastien Chenu, soutien de l'ancien ministre du Travail, lors de la conférence de presse de lancement du collectif. En attendant l'ouverture d'un vrai débat d'idées au sein de l'UMP, Nouvelle Donne soumet plusieurs propositions de réforme de la gouver­nance du parti et demande notamment l'organisation d'un débat entre les candidats à la présidence de l'UMP avant le vote du congrès en novembre. Les critiques formulées par Nouvelle Donne sont moins sévères que celles de nombre de leurs aînés.

Liberté de ton

Dans un entretien au Point, l'ex-ministre Thierry Mariani remet directement en cause le principe fondateur du parti: «L'UMP a été créée en 2002 pour rassembler la droite et le centre. Est-ce aujourd'hui une réussite? Je ne le pense pas», explique le fondateur de la Droite populaire, qui regrette que le quinquennat de Nicolas Sarkozy ait vu le président aller «assez loin en début et fin de mandat dans son langage droitier mais que le reste n'ait pas suivi». Explications, selon Mariani: «Pour ne pas déplaire à une certaine partie de la majorité, le président est revenu en ar­rière.»«Le problème de cette fusion entre le RPR et l'UDF est que nous avons donné l'impression que l'UMP n'était pas assez à droite», regrette encore Mariani.
Alors que les ténors de l'UMP font feu de tout bois contre le gouvernement, le député de Lozère Pierre Morel À l'Huissier a, quant à lui, décidé d'une approche plus personnelle et moins systématique. «Je voterai la règle d'or. L'UMP ne doit pas faire d'opposition systématique et je fais ce que je crois bon pour mon pays», explique-t-il ainsi sur Twitter. «Sarkozy aurait dû se taire sur la Syrie. La diplomatie ne doit pas servir à des aspirations politiciennes», regrette-t-il encore avant de lâcher: «Quand je pense à tous les conseillers auprès de Sarkozy qui ont été nuls, y compris certains ministres.» Une liberté de ton qui doit certainement à la vacance du leadership à l'UMP.








Syrie: combats dans la région de Damas, bombardements à Alep

Les ministres français et libanais des Affaires étrangères, Laurent Fabius (D) et Adnane Mansour, à Beyrouth le 16 août 2012
Les ministres français et libanais des Affaires étrangères, Laurent Fabius (D) et Adnane Mansour, à Beyrouth le 16 août 2012 (AFP)
L'armée syrienne et les rebelles s'affrontaient vendredi près du principal aéroport militaire à Damas alors que plusieurs quartiers d'Alep, deuxième ville de Syrie, étaient bombardés, selon une ONG syrienne.
Ces nouvelles violences surviennent au lendemain de l'annonce par le Conseil de sécurité de l'ONU de la fin dimanche soir de la mission des observateurs de l'ONU en Syrie, déployés en avril pour surveiller un cessez-le-feu qui n'a jamais été appliqué.
Comme tous les vendredis depuis 17 mois, des appels à manifester contre le régime ont été lancés malgré la répression, cette fois sous le slogan "avec une Armée syrienne libre (ASL) unie, la victoire est assurée", en référence aux insurgés qui combattent les troupes du régime.
Des combats ont éclaté entre les militaires et les combattants rebelles près de l'aéroport de Mazzé, dans la banlieue ouest de Damas, montrant l'incapacité du régime à en finir avec la rébellion dans la capitale malgré plusieurs communiqué annonçant que la ville avait été "nettoyée des terroristes", terminologie utilisée par le pouvoir pour qualifier les dissidents armés.
Plusieurs quartiers du sud de Damas ont été bombardés par l'armée tandis que des hélicoptères de combats pilonnaient une zone champêtre près de Mazzé, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Selon le Conseil général de révolution syrienne (CGRS), un groupe de militants sur le terrain, des combats ont eu lieu également toute la nuit à la périphérie sud de Damas, où les rebelles sont très présents.
"Le son du canon et des armes automatiques ne s'est pas arrêté et les hélicoptères ainsi que les chars ont bombardé de manière aveugle la région", a expliqué le SRCG.
Selon l'OSDH, des accrochages ont également eu lieu sur l'autoroute entre Damas et Deraa (sud), au cours desquels deux garçons ont été tués dans une embuscade.
Par ailleurs, l'armée a affirmé avoir repris al-Tal, dans la province de Damas, le Conseil national syrien, principale coalition de l'opposition, qualifiant cette localité de "secteur sinistré" après une semaine de bombardements.
A Alep, insurgés et forces armées se livraient toujours bataille pour le contrôle de cette ville stratégique située à 355 km au nord de Damas, en proie à des combats depuis près d'un mois.
Plusieurs quartiers dans lesquels sont présents les rebelles étaient bombardés vendredi, selon l'OSDH.
Dans celui de Seif al-Dawla, des civils doivent se cacher pour survivre.
"Nous savons que nous ne sommes pas que des victimes collatérales du conflit, Bachar (al-Assad, le président syrien) vise délibérément les civils", lance Yasmine Shashati à un journaliste de l'AFP. Elle prépare le café dans le sous-sol d'une mosquée pour un groupe de combattants de l'ASL.
Elle y a trouvé refuge avec deux neveux après avoir été obligée de quitter son appartement quand les obus ont commencé à tomber tout à côté car il servait d'abri à l'ASL.
Elle raconte que sa soeur a été tuée par un tireur embusqué. Ses fils lui réclamaient des fruits et elle a reçu une balle alors qu'elle allait en acheter en taxi.
Par ailleurs, cinq civils ont été tués dans un accrochage entre l'armée et les rebelles dans la province orientale de Deir Ezzor ainsi que quatre soldats portant le bilan de la matinée de vendredi à 12 morts, selon l'OSDH.
Au moins 180 personnes, dont 112 civils, 19 rebelles et 49 soldats, ont péri jeudi dans la répression et les combats à travers le pays, selon l'ONG.
Signe de l'impuissance de la communauté internationale face aux violences qui ont fait plus de 23.000 morts en 17 mois selon l'OSDH, la mission de supervision des Nations unies en Syrie (Misnus), dont les patrouilles avaient été suspendues mi-juin en raison de l'intensification du conflit, se terminera "dimanche à minuit", a déclaré Edmond Mulet, sous-secrétaire général aux opérations de maintien de la paix.
"Les conditions n'étaient pas remplies pour la poursuite de cette mission", a argué l'ambassadeur de France à l'ONU Gérard Araud.
Il a cependant ajouté qu'il existait "une volonté consensuelle" du Conseil de maintenir une présence de l'ONU à Damas sous forme d'un bureau de liaison.
Dans le cadre d'une tournée régionale, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, se trouve à Beyrouth où il a refusé de s'engager sur l'armement réclamé par les rebelles. Dans la crise en Syrie, a-t-il dit, "il y a l'aspect militaire, c'est l'affaire des Syriens".
M. Fabius a par ailleurs affirmé à l'AFP détenir des informations selon lesquelles de nouvelles défections "spectaculaires" se produiront prochainement au sein du régime syrien.









INSURRECTION

RUSSIE. Les Pussy Riot fixées sur leur sort dans la journée


Les chanteuses sont accusées de "hooliganisme" et d'"incitation à la haine religieuse". Elles risquent 3 ans de camps. Une journée mondiale de soutien est prévue.

Nadejda Tolokonnikova, 22 ans, Ekaterina Samoutsevitch, 30 ans, et Maria Alekhina, 24 ans, comparaissent depuis fin juillet et sont en détention provisoire depuis cinq mois. (NATALIA KOLESNIKOVA / AFP)
Nadejda Tolokonnikova, 22 ans, Ekaterina Samoutsevitch, 30 ans, et Maria Alekhina, 24 ans, comparaissent depuis fin juillet et sont en détention provisoire depuis cinq mois. (NATALIA KOLESNIKOVA / AFP)
Sur le même sujet
Les trois jeunes femmes du groupe de punk rock russe Pussy Riot, contre lesquelles le parquet de Moscou a requis trois ans de camp pour une "prière" anti-Poutine dans une cathédrale, connaîtront leur jugement vendredi 17 août, journée mondiale de soutien pour leur libération.
A 13 heures, la présidente du tribunal Khamovnitcheski de Moscou doit entamer la lecture du jugement de Nadejda Tolokonnikova, 22 ans, Ekaterina Samoutsevitch, 30 ans, et Maria Alekhina, 24 ans, qui comparaissent depuis fin juillet et sont en détention provisoire depuis cinq mois.
Les prévenues doivent répondre de "hooliganisme" et d'"incitation à la haine religieuse" pour avoir chanté le 21 février, encagoulées, avec guitares et sonorisation, une "prière punk" dans la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou, demandant à la Sainte Vierge de "chasser Poutine" du pouvoir.
Le procureur a requis trois ans de camp contre chacune d'elle, expliquant avoir tenu compte de leur casier judiciaire vierge et du fait que deux des femmes avaient des enfants en bas âge. La peine maximale est sept ans de camp.

Journée mondiale de soutien

Les avocats de la défense ont plaidé la relaxe et l'une des femmes a comparé ce procès à celui des "troïkas de l'époque de Staline", en allusion aux groupes de trois personnes (troïka) qui du temps de la terreur stalinienne condamnait à des années de camp ou même à mort de manière arbitraire et expéditive.
Alors que l'affaire a profondément divisé la société russe, la juge chargée du procès, Marina Syrova, a été placée jeudi sous protection de l'Etat à la suite de menaces qui émaneraient de partisans du groupe.
Les trois femmes ont reçu de nombreuses marques de soutien international, notamment de la part de députés allemands, de la chanteuse américaine Madonna, de l'artiste d'avant-garde Yoko Ono, veuve de John Lennon, ou encore de l'ex-Beatles Paul McCartney.
Une journée mondiale de soutien aux PussyRiot a d'ailleurs lieu vendredi, avec des actions dans de nombreuses capitales dont Paris, Londres, Varsovie ou encore New York.






Journée mondiale de mobilisation pour les Pussy Riot


Une manifestante tient une pancarte sur laquelle on peut lire "Libérez les Pussy Riot", devant l'ambassade de Russie à Londres le 9 août 2012
Une manifestante tient une pancarte sur laquelle on peut lire "Libérez les Pussy Riot", devant l'ambassade de Russie à Londres le 9 août 2012 (Photo Andrew Cowie. AFP)
Le jugement à l'encontre du groupe punk russe est attendu dans la journée. Elles risquent trois ans de camp pour avoir entonné une «prière anti-Poutine» en février.
Les trois jeunes femmes du groupe de punk rock russe Pussy Riot, contre lesquelles le parquet de Moscou a requis trois ans de camp pour une «prière» anti-Poutine dans une cathédrale, connaîtront leur jugement vendredi, journée mondiale de soutien pour leur libération.
A lire aussi : le récit paru dans Libération ce vendredi, «Dans l'archipel des camps de prisonniers russes»
A 11 heures, la présidente du tribunal Khamovnitcheski de Moscou doit entamer la lecture du jugement de Nadejda Tolokonnikova, 22 ans, Ekaterina Samoutsevitch, 30 ans, et Maria Alekhina, 24 ans, qui comparaissent depuis fin juillet et sont en détention provisoire depuis cinq mois.
Les prévenues doivent répondre de «hooliganisme» et d'«incitation à la haine religieuse» pour avoir chanté le 21 février, encagoulées, avec guitares et sonorisation, une «prière punk» dans la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou, demandant à la Sainte Vierge de «chasser Poutine» du pouvoir.
A lire aussi : Les explications de notre correspondante à Moscou, «Les Pussy Riot, en prison pour une chanson»
Le procureur a requis trois ans de camp contre chacune d’elle, expliquant avoir tenu compte de leur casier judiciaire vierge et du fait que deux des femmes avaient des enfants en bas âge. La peine maximale est sept ans de camp.
Les avocats de la défense ont plaidé la relaxe et l’une des femmes a comparé ce procès à celui des «troïkas de l'époque de Staline», en allusion aux groupes de trois personnes (troïka) qui du temps de la terreur stalinienne condamnait à des années de camp ou même à mort de manière arbitraire et expéditive.
Alors que l’affaire a profondément divisé la société russe, la juge chargée du procès, Marina Syrova, a été placée jeudi sous protection de l’Etat à la suite de menaces qui émaneraient de partisans du groupe.
Les trois femmes ont reçu de nombreuses marques de soutien international, notamment de la part de députés allemands, de la chanteuse américaine Madonna, de l’artiste d’avant-garde Yoko Ono, veuve de John Lennon, ou encore de l’ex-Beatles Paul McCartney.
A lire aussi : le récit de la première journée de procès des Pussy Riot, paru le 30 juillet dernier dans Libération, «Les Pussy Riot défient les juges au pouvoir»
Une journée mondiale de soutien aux Pussy Riot a d’ailleurs lieu vendredi, avec des actions dans de nombreuses capitales dont Paris, Londres, Varsovie ou encore New York.
(AFP)










Russie: les trois punkettes de Pussy Riot reconnues coupables de "hooliganisme"

Par , publié le
MOSCOU - Les trois jeunes femmes du groupe de punk rock russe Pussy Riot ont été reconnues vendredi coupables de "hooliganisme" pour une "prière" contre Vladimir Poutine dans une cathédrale, à l'issue d'un procès à Moscou qui a acquis un retentissement international.
Russie: les trois punkettes de Pussy Riot reconnues coupables de "hooliganisme"
Les trois membres du groupe punk Pussy Riot au tribunal à Moscou le 30 juillet 2012
afp.com/Andrey Smirnov

Des rassemblements en faveur des prévenues ont déjà eu lieu en Russie et sont aussi prévus dans de nombreuses villes à l'étranger, de Varsovie à Sydney en passant par Paris et New York.
Nadejda Tolokonnikova, 22 ans, Ekaterina Samoutsevitch, 30 ans, et Maria Alekhina, 24 ans, sont "coupables de hooliganisme", a déclaré vendredi la présidente du tribunal Khamovnitcheski en commençant la lecture du jugement.
La juge Marina Syrova a en grande partie repris les arguments du procureur qui avait requis trois ans de camp pour avoir chanté le 21 février, encagoulées, avec guitares et sonorisation, une "prière punk" dans la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou, demandant à la Sainte Vierge de "chasser Poutine" du pouvoir.
La juge a souligné qu'il n'y avait pas eu de "repentir" de la part des accusées, qui ont "violé l'ordre public" et "offensé les sentiments des croyants".
Les avocats des Pussy Riot ont demandé leur acquittement. La peine maximum pour "hooliganisme" est de sept ans de camp.
Les trois jeunes femmes, debout dans la cage des prévenus, ont écouté dans le calme la lecture du jugement. Nadejda Tolokonnikova, qui portait un tee-shirt proclamant "no pasaran", souriait.
Aux abords du tribunal, un important dispositif policier a été déployé et des barrières métalliques ont été placées de part et d'autre de la rue, empêchant de fait tout éventuel rassemblement de masse, a constaté une journaliste de l'AFP.
Partisans et détracteurs des jeunes femmes ont afflué vers le bâtiment avant le début de la lecture du jugement.
L'affaire a profondément divisé la société en Russie, de nombreux prêtres et fidèles dénonçant la profanation de la cathédrale et une attaque en règle contre l'Eglise. Mais d'autres, y compris au sein de l'Eglise, ont jugé les poursuites à leur encontre et leur maintien en détention disproportionnés par rapport aux faits qui leur sont reprochés.
Des manifestants ultra-nationalistes et orthodoxes manifestaient devant le bâtiment. "Je veux que les Pussy et ceux qui les soutiennent brûlent en enfer", a déclaré l'un d'entre eux.
Une centaine de personnes scandaient de leur côté "Liberté aux Pussy Riot !", "Liberté aux prisonniers politiques !".
Parmi les figures du mouvement de contestation du régime du président russe Vladimir Poutine, le blogueur pourfendeur de la corruption Alexeï Navalny a réussi à entrer dans le tribunal, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Le chef du Front de Gauche Sergueï Oudaltsov a, quant à lui, été interpellé au moment où il tentait de franchir une barrière près du bâtiment, de même que deux autres partisans des Pussy Riot.
A Ekaterinbourg, dans l'Oural, une trentaine de personnes se sont rassemblées pour soutenir les Pussy Riot, a rapporté l'agence de presse Interfax.
A Samara, dans la région de la Volga, neuf personnes ont été interpellés pendant une manifestation, selon la même source.
L'affaire a pris une dimension internationale et les trois femmes ont reçu ces dernières semaines de nombreuses marques de soutien du monde entier. Plusieurs artistes tels que Paul McCartney, Madonna, Sting et Yoko Ono, la veuve de John Lennon ont exprimé leur solidarité.
Le jugement intervient la semaine même où l'ex-agent du KGB a passé le cap des cent jours depuis son retour au Kremlin pour un troisième mandat présidentiel, une période au cours de laquelle il a renforcé le contrôle de la société civile afin de répondre à un mouvement de protestation inédit à son encontre.
Selon un sondage de l'institut Levada, cité vendredi par le quotidien Vedomosti, la cote de popularité de M. Poutine est au plus bas depuis son arrivée à la tête de la Russie en 2000, avec seulement 48% de personnes satisfaites contre 25% d'insatisfaites. En mai dernier, une enquête d'opinion faisait état de 60% de satisfaits et de 21% d'insatisfaits.
Face à la résonance de l'affaire des Pussy Riot, le chef de l'Etat a semblé plaider début août en faveur d'une certaine indulgence, estimant que les jeunes femmes ne devaient pas être jugées "trop sévèrement".
Dans une interview publiée vendredi par le journal Novaïa Gazeta, les prévenues ont indiqué qu'elles ne demanderaient pas à M. Poutine de les gracier.
"C'est à lui de nous demander, à nous et à vous, de le gracier", a déclaré Nadejda Tolokonnikova.
"Nous allons faire appel de tout verdict de culpabilité non seulement en Russie, mais dans les instances internationales", a prévenu l'avocate Violetta Volkova, citée par Interfax, avant même la lecture du jugement.
Par








Deux ans de détention pour Pussy Riot


Maxim Shemetov / Reuters
Maxim Shemetov / Reuters

Après trois heures d’audience, le verdict est tombé : les trois punkettes russes de Pussy Riot ont été condamnées à deux ans de prison chacune. Dernier acte d’un “procès stalinien” au dire de ses accusées.

Le tribunal de Moscou n’a eu que faire des “Free Pussy Riot” qui fleurissent un peu partout depuis l’arrestation des trois punkettes russes. Devenues en quelques mois les symboles de la résistance à Vladimir Poutine, les jeunes femmes ont été condamnées à deux ans chacune de prison pour “vandalisme motivé par la haine religieuse” et “hooliganisme”. Soit un an de moins que la peine requise par le procureur, qui avait expliqué tenir compte de leur casier judiciaire vierge et du fait que deux d’entre elles avaient des enfants en bas âge.
C’est la fin du suspens pour les soutiens des Pussy Riot rassemblés dans l’attente du verdict. Pour marquer leur solidarité, beaucoup avaient foutu leur cagoule. Ci-dessous, Saint-Nazaire (France):







AFRIQUE DU SUD. La police ouvre le feu sur des grévistes 

36 personnes ont été tuées jeudi 16 août lorsque la police a ouvert le feu contre des mineurs grévistes armés à la mine de platine Lonmin de Marikana (nord-ouest de l'Afrique du Sud), selon un bilan donné par le syndicat des mineurs NUM.
"Le chiffre que nous avons pour hier (jeudi) est de 36 morts", a indiqué le secrétaire général du NUM Frans Baleni sur une radio. Le ministre de la Police avait fait état de "plus de 30 morts" dans une interview vendredi matin.

Augmentations de salaires

Ces décès s'ajoutent aux dix survenus dans les violences entre syndicats survenues depuis dimanche sur ce site minier, où plusieurs centaines de grévistes réclamaient d'importantes augmentations de salaires.
La police a ouvert le feu jeudi après-midi sur un groupe de mineurs armés de machettes, de gourdins et de barres de fer, qui refusaient de se disperser après avoir rejeté un ultimatum de la direction de la mine, qui leur intimait l'ordre de reprendre le travail sous peine de licenciement.
Le ministre a déploré cette explosion de violence, rappelant que les forces de l'ordre avaient négocié pendant trois jours avec les grévistes.

"Légitime défense"

Ceci ne devait pas arriver, a-t-il dit, nous avons toujours insisté sur le fait que nous avons des lois dans ce pays, qui permettent aux gens de faire grève, de se rassembler pour manifester, et nous pensons que les gens ne doivent pas ignorer ces piliers de notre système (...) c'est une situation terrible pour tout le monde".
Le porte-parole de la police Dennis Adriao a affirmé que les forces de l'ordre n'avaient pas eu le choix. "La police a été attaquée lâchement par le groupe, qui a fait usage d'armes variées, dont des armes à feu".
"Les policiers, pour protéger leur vie et en situation de légitime défense, ont été obligés de répondre par la force", a-t-il ajouté.








Afrique du Sud: plus de 30 morts dans l'assaut de la police contre des mineurs grévistes

Plus de trente personnes ont été tuées jeudi lorsque la police a ouvert le feu contre des mineurs...

Plus de trente personnes ont été tuées jeudi lorsque la police a ouvert le feu contre des mineurs grévistes armés à la mine de platine Lonmin de Marikana (province du Nord-Ouest), dans l'une des interventions policières les plus meurtrières en Afrique du Sud depuis la chute de l'apartheid en 1994.
Trente-six morts selon le syndicat des mines NUM, "plus de 30" selon le ministre de la Police Nathi Mthethwa. Ces bilans, donnés vendredi matin, s'ajoutent aux dix morts dans les violences entre syndicats survenues depuis dimanche sur ce site minier exploité par la société Lonmin, où plusieurs centaines de grévistes réclamaient d'importantes augmentations de salaires.
"De mémoire, nous n'avons jamais rien vu d'une telle ampleur" depuis la chute de l'apartheid et l'avènement de la démocratie en 1994, a affirmé à l'AFP Daniel Silke, analyste en sciences sociales.
"Je pense que c'est un signe d'une grande tension sociale en Afrique du Sud", marquée par de violentes rivalités entre syndicats, ajoute-t-il.
La police a ouvert le feu jeudi après-midi sur un groupe de mineurs armés de machettes, de gourdins, de barres de fer et d'armes à feu. Ils refusaient de se disperser après avoir rejeté un ultimatum de la direction de la mine, qui leur intimait l'ordre de reprendre le travail sous peine de licenciement.
Selon des sources concordantes, cette poussée de fièvre a été provoquée en partie par la surenchère du syndicat AMCU, dissident du puissant syndicat NUM, qui a promis aux mineurs de négocier un triplement de leurs salaires.
"Il y a eu très peu d'amélioration dans la vie des gens depuis des décennies, souligne Daniel Silke, et le gouvernement n'a pas été capable de faire face à cette frustration".
Le ministre de la Police, qui est apparu très affecté, a déploré cette explosion de violence, rappelant que les forces de l'ordre avaient négocié pendant trois jours avec les grévistes.
"Ceci ne devait pas arriver, a-t-il dit, nous avons toujours insisté sur le fait que nous avons des lois dans ce pays, qui permettent aux gens de faire grève, de se rassembler pour manifester, et nous pensons que les gens ne doivent pas ignorer ces piliers de notre système (...) c'est une situation terrible pour tout le monde".
Peu avant, un porte-parole de la police sur place avait affirmé que les forces de l'ordre n'avaient pas eu le choix. "La police a été attaquée lâchement par le groupe, qui a fait usage d'armes variées, dont des armes à feu. Les policiers, pour protéger leur vie et en situation de légitime défense, ont été obligés de répondre par la force".
Le président sud-africain Jacob Zuma a également déploré ces violences: "Nous croyons qu'il y a assez de place dans notre système démocratique pour que les différends soient résolus par le dialogue, sans violation de la loi et sans violence".
"J'ai donné instruction aux responsables des forces de l'ordre de faire tout leur possible pour reprendre le contrôle de la situation et pour amener les auteurs de violences devant la justice", a ajouté le chef de l'Etat.
Jeudi matin, plusieurs centaines d'hommes armés s'étaient de nouveau regroupés à l'extérieur de la mine. Les échanges de tirs ont commencé après plusieurs heures de négociations, dans des circonstances que l'enquête devra déterminer.
Les violences avaient commencé vendredi 10 août, lorsque des centaines de mineurs de fond ont lancé une grève sauvage. Certains, encouragés par le petit syndicat AMCU, réclamaient 12.500 rands par mois (1.250 euros), soit plus du triple de leur salaire actuel qui est d'environ 4.000 rands par mois (400 euros).
Des affrontements ont alors éclaté entre les partisans des deux syndicats, AMCU et NUM. Dix personnes ont été tuées, dont deux policiers.
Jeudi soir, le président de Lonmin, Roger Phillimore, avait implicitement rejeté la responsabilité des affrontements meurtriers de jeudi sur les forces de l'ordre.
"La police sud-africaine était chargée de l'ordre et de la sécurité sur le terrain depuis le début des violences entre syndicats rivaux ce week-end", notait M. Phillimore dans un communiqué.
"Il va sans dire que nous déplorons profondément ces décès, dans ce qui est clairement une affaire d'ordre public plutôt qu'un conflit social", ajoute-t-il.









SOCIAL

Fralib : l'Inspection du Travail refuse le licenciement des élus du personnel

Arnaud Montebourg rencontre les employés de Fralib à Gemenos, près de Marseille, en mai 2012.
Arnaud Montebourg rencontre les employés de Fralib à Gemenos, près de Marseille, en mai 2012. (REUTERS)
Ces licenciements pour motif économique des élus du personnel de l’usine Fralib de Gémenos étaient prévus dans le plan accompagnant la fermeture de l’entreprise.
Dans cette décision de l'Inspection du travail, datée du 13 août dont l’AFP a eu copie vendredi, l’Inspection du Travail pointe en premier lieu un «défaut de procédure» dans le Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) dont découlent les licenciements, estimant que Fralib a «manifestement tronqué» les effectifs concernés en procédant à des ruptures transactionnelles. Le PSE touche en effet 103 salariés alors que 182 emplois au total étaient concernés par le projet de fermeture du site.
Elle considère également que les membres du Comité d’entreprise n’ont pas bénéficié d’une «information suffisamment à jour et complète pour se prononcer» sur ce projet.
Surtout, l’Inspection du Travail affirme que «la réalité du motif économique invoqué par l’employeur pour justifier la fermeture du site n’est pas établie», motivant notamment ce jugement par la situation bénéficiaire de l’entreprise fin 2011. Selon elle, la direction de l’usine Fralib «n’apporte pas la démonstration de la nécessité de procéder aux suppressions de postes qui motive les licenciements économiques sollicités».
Cette décision a été saluée par le syndicat CGT (majoritaire) de Fralib qui y voit un encouragement à poursuivre le combat qu’elle mène depuis près de deux ans contre la fermeture du site par Unilever France, dont Fralib est une filiale à 100%.
La CGT a notamment fait appel du jugement, le 20 avril, du tribunal de grande instance de Marseille validant le troisième PSE mis en place pour accompagner la fermeture de l’usine, la seule en France à produire les thés et infusions de la marque Eléphant. La justice avait invalidé les deux premiers PSE.
Par ailleurs, le Tribunal des Prud’hommes de Marseille a renvoyé jeudi au 17 septembre sa décision concernant l’assignation d’Unilever par douze élus du personnel pour le non paiement de leurs salaires de juin.
La juridiction a en outre mandaté deux rapporteurs pour lui apporter des éclaircissements sur l’activité du site industriel depuis l’année 2012, alors que l’usine a cessé de produire depuis la fin juillet 2011 et est toujours occupée par une partie des salariés. Une délégation des salariés de Fralib doit être reçue le 22 août à l’Elysée.
(AFP)


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire