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samedi 4 août 2012

04082012 QUOI DE NEUF ?

ECONOMIE

Des industriels des JO à Neo Security, une semaine d’industrie

Par  - Publié le
Gymnova
© Raphael Goetter - Flickr - c.c.

Doux, GDF ou encore banque publique d’investissement font partie des quelques sujets évoqués dans l’industrie ces derniers jours. Mais en cette période estivale, ce sont avant tout les Jeux Olympiques qui tiennent le haut de l’affiche, avec un bon nombre d’industriels impliqués dans cette aventure. Retour sur quelques moments de la semaine de l’industrie.
Fait marquant
Tous les yeux sont rivés sur Londres depuis le 27 juillet. Les champions se succèdent sur les pistes, dans les bassins, sur les tatamis. Mais la médaille d’or revient à l’industrie. Car ils sont nombreux les acteurs français ou étrangers du secteur à marquer de leur empreinte les épreuves à Londres. A commencer par GDF Suez qui fournit le gaz pour cette compétition internationale. Le groupe a construit deux centrales à Londres. L’entreprise Atos, elle, intègre, gère et sécurise le système informatique. L’objectif étant d’éviter qu’une panne ne vienne perturber le bon fonctionnement des évènements. Quant au laboratoire GSK, c’est lui qui est en charge de faire tourner le laboratoire de contrôle anti-dopage.
Certains autres grands noms de l’industrie interviennent directement dans les épreuves, par thématique. C’est le cas par exemple de Look, fabricant de cycles. C’est lui qui a fourni les vélos aux trois athlètes ayant décroché une médaille d’argent en cyclisme sur piste le 2 août. Bénéteau lui fait voguer une flotte de 23 bateaux pour les épreuves de voile. Il a été choisi par le comité organisateur des jeux pour sa présence sur le territoire anglais depuis une trentaine d’années via un important réseau de concessionnaires.
En escrime, c’est Blaise Frères qui fournit les lames des épées, sabres ou autres fleurets. L’industriel est un habitué des jeux et est le leader mondial de son secteur. Les cavaliers de saut d’obstacles eux bénéficient d’une grande marque de luxe. Ils sont en effet habillés de vestes signés Hermes.  Au total, une quarantaine de vestes, fabriquées en France, ont été fournies gracieusement pour ces Jeux. Quant à l'entreprise azuréenne Laporte Ball Trap, très portée vers l'international, elle fournit pour la septième fois les Jeux olympiques en cibles et lanceurs de ball-trap.
Et tout comme les JO, la série continue la semaine prochaine sur le site de L’Usine Nouvelle.
Lundi 30 juillet
Le rapport sur l’évaluation de la 2ème phase de la politique des pôles de compétitivité est remis au gouvernement. Les conclusions démontrent que la politique menée est globalement positive et que les pôles montent en puissance. Mais 16 pôles sont jugés moins performants. Le gouvernement doit présenter ses axes de travail à l’automne mais entend notamment renforcer le dialogue entre les pôles et les collectivités locales.
A la veille de la remise des premières conclusions du rapport Sartorius sur PSA, le ministre du Redressement productif devait rencontrer les représentants syndicaux du constructeur pour évoquer l’avenir du groupe. Mais Arnaud Montebourg et son équipe auraient omis de prévenir les principaux intéressés, selon eux. Tant et si bien que  la réunion est reportée au 11 septembre. 
Mardi 31 juillet
Depuis dimanche dernier, l’Inde est affectée par une immense panne d’électricité dans le nord et le nord est du pays. Plus de 600 millions d’usagers sont touchés par ce phénomène. Du côté des industriels français présents sur place, les dégâts semblent limités. Mais suite à la réparation intervenue mercredi, les critiques de la part des industriels fusent à l’encontre du gouvernement et de sa gestion du réseau.
La mission de préfiguration de la future banque publique d’investissement a remis son rapport mardi 31 juillet. Ce dossier qui n’est qu’un pré-rapport selon le ministre de l’Economie a été dirigé par l’inspecteur général des finances Bruno Parent. Il dresse un premier portrait de ce que sera la future BPI. Avec pour principal point d’achoppement : la place des régions dans le dispositif.
Mercredi 1er août
La décision est tombée. Le tribunal de Quimper a décidé de prolonger jusqu’à fin novembre la période d’observation du groupe agroalimentaire Doux. Sauf pour le pôle frais du volailler qui est lui liquidé. L’activité se poursuit encore un mois, le temps aux candidats à la reprise de déposer leurs offres avant le 10 août et à la justice de trancher. La prolongation de la période d’observation pour les poulets congelés devrait permettre à l’industriel Doux d’affiner son offre, face à celle de Sofiprotéol.

Le plus grand datacenter de France ouvre ses portes à Pantin. C’est l’entreprise Equinix qui est à l’origine de ce projet. Son directeur général Michel Brignano confie à L’Usine Nouvelle que le groupe entend créer plusieurs campus de datacenters en France. Le groupe compte parmi ses clients des industriels de télécommunications mais aussi L’Oréal ou Generali.
Jeudi 2 août
GDF Suez rattrape le gel des tarifs. L’industriel va facturer à ses clients 290 millions d’euros au nom du rattrapage du gel des tarifs du gaz. Soit un surcoût de 38 euros en moyenne échelonné sur deux ans. L’objectif pour le groupe est de réduire l’impact sur le pouvoir d’achat des Français. Le groupe a aussi présenté ses résultats semestriels, portés par le gaz et le GNL. Au total, GDF Suez vise un résultat net récurrent part du groupe entre 3,7 et 4,2 milliards d’euros.
500 000. C’est le nombre d’emplois qui pourraient être supprimés dans le monde automobile en Europe, suite aux crises subies par les constructeurs. Fiat, PSA ou encore Opel ont tous annoncé des suppressions d’emplois à venir, notamment le français avec 14 000 emplois dans le viseur en Europe. Mais c’est sans compter les emplois menacés chez les sous-traitants et fournisseurs des constructeurs.
Vendredi 3 août
C’est finalement Fiducial qui reprend Neo Security.





Mauvais payeur, l’Etat menace 8000 emplois

Depuis le début de l’année, les collectivités attendent leurs subventions pour l’entretien du réseau électrique. La survie de centaines de PME est en jeu car l’argent est bloqué dans les caisses de l’Etat.

Erwan Benezet | Publié le 04.08.2012, 07h52


Huit mille emplois menacés, des centaines d’entreprises en danger et l’ensemble du réseau électrique français qui prend encore un coup de vieux. La faute à un incroyable imbroglio administratif qui bloque depuis le début de l’année le versement par l’Etat de subventions aux départementaux d’énergie.
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Forts de ces crédits, les syndicats ont pour mission chaque année de lancer des appels d’offres pour réparer, enfouir ou moderniser le réseau électrique français. Des marchés qui alimentent l’activité de PME locales spécialisées en basse et moyenne tension. « Ces subventions proviennent du Fonds d’amortissement des charges d’électrification (Facé), explique Denise Saint-Pé, vice-présidente de la nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR). Ce fonds, créé en 1937 et par les distributeurs d’électricité comme ERDF, à hauteur de 376 M€ par an, a pour but de compenser le surcoût d’investissement en zone rurale. » Le réseau électrique est en effet en moyenne cinq fois plus long et donc plus cher à entretenir à la campagne qu’en ville.

Jusqu’en 2011, EDF était chargé de gérer ce fonds. Mais en fin d’année, le gouvernement Fillon a décidé de réintégrer le Facé dans le budget de l’Etat, officiellement pour clarifier les rôles respectifs d’EDF, des collectivités et des prestataires.

Depuis le début de l’année, les syndicats départementaux d’énergie ne décolèrent pas car l’Etat n’a pas distribué les crédits. Sans argent, pas de travaux. Les PME attendent leurs commandes, et le réseau court le risque de se dégrader rapidement. « Le pire, c’est que l’argent est là, s’indigne Aymar de Germay, maire de Marmagne et président du syndicat départemental d’énergie du Cher. J’ai écrit au préfet pour l’alerter de la situation. Car le Facé subventionne à 80% les travaux sur mon département, soit 3 M€, le reste provenant des fonds propres du syndicat. Cette somme fait travailler quatre entreprises locales, soit environ 200 personnes, qui se retrouvent aujourd’hui pratiquement sans activité. Et encore, nous ne sommes qu’un petit département de 330000 habitants. »

Les syndicats craignent la disparition du fonds

Les collectivités, syndicats de l’énergie et PME redoutent également que le rapatriement de ce fonds dans le giron de l’Etat ne signe à terme sa disparition, noyé dans le budget général. « Des précédents existent, observe Denise Saint-Pé. Cela a été le cas du Fonds national de développement des adductions d’eau (FNDAE), créé en 1954 pour aider les collectivités locales. Résultat : trois ans plus tard, il avait totalement disparu. Si le même phénomène se produit dans l’électricité, des centaines de PME seront impactées et le réseau risque, faute d’investissement, de ne pas être adapté à la montée en puissance des énergies renouvelables. » Un mois seulement après sa nomination au ministère de l’Energie, Delphine Batho affirme avoir pris la mesure du problème (voir ci-dessous). Si elle promet de défendre les milliers d’emplois en jeu, la ministre ne propose pour le moment ni calendrier ni solution.

Delphine Batho, ministre de l’Energie : « Une solution sera trouvée dans quelques semaines »

La ministre affirme travailler « d’arrache-pied » pour règler la situation, héritée du précédent gouvernement.

Comment se fait-il que les syndicats départementaux de l’énergie n’aient pas reçu les crédits pour l’entretien des réseaux électriques? DELPHINE BATHO. Il faut bien comprendre que c’est une réforme qui avait été engagée par nos prédécesseurs et dont le nouveau gouvernement a hérité. Nous travaillons d’arrache-pied pour dénouer le problème car cette situation ne peut de toute évidence pas durer. Les crédits sont en effet disponibles mais les règles de gestion ont été modifiées. Nous devons donc trouver les solutions au plus vite, c’est-à-dire dans les jours, ou au plus tard dans les semaines, qui viennent, afin de répartir l’argent de ce fonds sur tout le territoire, en fonction des projets liés à l’entretien et à la modernisation du réseau électrique.

Pour quelle raison l’Etat avait-il souhaité reprendre la main sur la distribution du fonds?
Il faut le demander à ceux qui ont voté cette réforme! Mais maintenant elle est là et nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour débloquer le système. Je suis personnellement cette question avec l’aide du ministère du Budget.

Les syndicats de l’énergie parlent de plus de 8000 emplois menacés. Ils craignent qu’à terme ces crédits soient noyés dans le budget général de l’Etat. Il n’est pas question de supprimer ce fonds. Son changement de statut permet de garder une traçabilité des recettes et des dépenses, ainsi que d’avoir un mode de gouvernance qui associe les élus locaux. Nous ferons tout pour préserver les emplois et l’avenir de l’aide à l’électrification dans les communes rurales n’est pas en danger.

Le Parisien







POLITIQUE

L'Etat met en place quinze zones de sécurité prioritaires

Le Monde.fr avec AFP
La résidence des Lauriers, dans le 13e arrondissement de Marseille, où un homme de 25 ans a été tué, fin juillet, par un tir de kalachnikov. 
La résidence des Lauriers, dans le 13e arrondissement de Marseille, où un homme de 25 ans a été tué, fin juillet, par un tir de kalachnikov. | AFP/ANNE-CHRISTINE POUJOULAT

Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), Cayenne (Guyane), les quartiers nord de Marseille mais également Amiens (Somme) ou encore Vauvert (Gard) ont été choisis pour faire partie des "quinze zones de sécurité prioritaires", révèle Le Parisien/Aujourd'hui en France dans son édition du samedi 4 août.Les quinze premières "zones de sécurité prioritaires" (ZSP), une des promesses de campagne de François Hollande, regroupent vingt-quatre villes dont trois situées en Guyane, précise le journal. Après cette première vague, quarante à cinquante autres ZSP devraient être définies.
Le ministre de l'intérieur, Manuel Valls, avait annoncé mardi aux préfets réunis Place Beauvau que "quinze zones de sécurité prioritaires" seraient déployées dès septembre. Les "quinze ZSP ont été prédéfinies, au niveau central, en fonction de critères objectifs de gravité : neuf en zone police, dont trois au sein de la PP, cinq en zone gendarmerie et une en zone mixte", avait précisé Manuel Valls.
Ces zones "ne couvriront pas forcément des espaces homogènes et pourront concerner les cités sensibles, des centres-villes dont la physionomie est dégradée [par] des nuisances diverses, ou des zones péri-urbaines ou rurales", expose la circulaire dont l'AFP a eu copie.
REDÉPLOIEMENT DE POSTES
Pour mettre en place le système, le ministère de l'intérieur devrait utiliser une partie des postes supplémentaires prévus : police et gendarmerie devraient se partager un peu moins de la moitié des 1 000 postes annuels qu'il doivent se partager avec la justice, selon une source proche du dossier. Mais ces renforts ne suffiront pas et les ZSP devraient également bénéficier de redéploiements qui restent à définir.
Les zones concernées sont touchées par des phénomènes très divers : cambriolages dans les zones rurales de l'Oise où une ZSP est mise en place, trafic de stupéfiants et règlements de comptes comme dans les quartiers nord de Marseille, violences urbaines comme dans les zones rurales choisies en zone gendarmerie. Les ZSP devraient combiner l'action de différents services de l'Etat : police et gendarmerie, mais aussi justice, fisc ou encore différents services en charge de la répression des fraudes diverses, a indiqué une source proche du dossier.
La liste complète des zones de sécurité prioritaires
Les ZSP se situent dans les départements suivants : la Seine-Saint-Denis (deux zones à Saint-Denis et Saint-Ouen), Paris (Paris 18e, quartier Château-Rouge), les Yvelines (Mantes-la-Jolie, Mantes-la-Ville), l'Essonne (la cité des Tarterêts à Corbeil-Essonnes), la Somme (Amiens), le Nord (Lille), l'Oise (Méru et Chambly), la Moselle (Fameck et Uckange), le Bas-Rhin (Strasbourg), le Rhône (Lyon 9e, quartier de la Duchère), les Bouches-du-Rhône (quartiers nord de Marseille, Gardanne et Bouc-Bel-Air), le Gard (Vauvert et Saint-Gilles), l'Hérault (Lunel et Mauguio) et la Guyane (Cayenne, Matoury, Remire-Montjoly).







Syrie : violents combats à Alep et Damas

Un rebelle syrien dans les rues d'Alep en Syrie, le 3 août.
Un rebelle syrien dans les rues d'Alep en Syrie, le 3 août. (Photo Ahmad Gharabli. AFP)
Les rebelles ont attaqué samedi le bâtiment de la télévision d’Etat syrienne à Alep, tandis qu’en périphérie de Damas de très violents combats ont opposé l’armée régulière à des dissidents armés, selon une ONG et l’agence officielle Sana.
Dans la capitale du nord, les rebelles se sont lancés dans la nuit de vendredi à samedi à l’assaut du bâtiment de la télévision, autour duquel ils ont posé des explosifs avant d’être bombardés par l’aviation et de se retirer, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). De violents combats se déroulaient également samedi à Salaheddine et Seif al-Dawla, deux quartiers de l’ouest d’Alep tenus par les rebelles, qui affirment contrôler la moitié de la ville.
La Sana a confirmé l’attaque de la télévision, rapportant que «les terroristes ont attaqué des civils et le bâtiment mais les soldats l’ont défendu».
A Tadamoun, un quartier dans le sud de Damas où sont retranchés de nombreux rebelles, l’armée a mené un «bombardement d’une intensité jamais atteinte jusqu’à présent», a précisé l’OSDH. Des combats ont également lieu à Jobar (est), selon l’OSDH. L’agence Sana a confirmé les combats a Tadamoun, expliquant que «l’armée a pourchassé les terroristes. Elle a en tué et arrêté un grand nombre et saisi des armes».
Par ailleurs, 13 personnes ont été tuées samedi, une à Lattaquié (nord-ouest), six à Deir Ezzor (est) et six dans la province de Damas, selon l’OSDH. La veille, plus d’une centaine de personnes avaient péri dans les violences qui ensanglantent le pays depuis le début en mars 2011 d’une révolte populaire qui s’est militarisée face à la répression et ont fait plus de 20 000 morts.







Syrie: Alep et Damas pilonnés par l'armée après un vote de l'ONUALEP (Syrie) (AFP) - 04/08/2012 13:32

Des rebelles syriens armés en position dans une rue d'Alep, le 3 août 2012. (AFP-Ahmad Gharabli)
L'armée syrienne pilonnait samedi avec une rare intensité Alep, capitale économique de la Syrie où les rebelles ont tenté de s'emparer du bâtiment de la télévision d'Etat, au lendemain d'un vote de l'ONU déplorant l'impuissance de la diplomatie pour arrêter ce conflit.
Les insurgés retranchés depuis plus de deux semaines à Alep (355 km au nord de Damas), dont le contrôle est crucial pour l'issue de ce conflit, faisaient face à un déluge de feu de la part de l'artillerie et de l'aviation militaires, prélude à une bataille de grande ampleur, selon un haut responsable de la sécurité.
Ces tirs d'obus, "les plus intenses" qu'ait connus Alep selon des militants, se sont abattus peu après l'adoption vendredi d'une résolution non contraignante à l'Assemblée générale de l'ONU ayant déploré l'impuissance du Conseil de sécurité dans ce conflit, une critique implicite à l'égard de Moscou et Pékin qui y ont bloqué tous les projets de résolution condamnant le régime de Bachar al-Assad.
Pékin a rejeté ces critiques et l'ambassadeur russe à l'ONU, Vitali Tchourkine, dont le pays est le plus fidèle soutien de Damas avec l'Iran, a dénoncé une résolution apportant un "soutien flagrant" à l'opposition armée.
Carte de la Syrie localisant Damas et l'aéroport de Menagh bombardé. (AFP-)
Face à l'échec de la diplomatie ayant conduit le médiateur Kofi Annan à jeter l'éponge et le chef de l'ONU Ban Ki-moon à qualifier le conflit de "guerre par procuration", Paris veut profiter ce mois-ci de sa présidence du Conseil de sécurité pour concentrer les efforts internationaux sur l'aide humanitaire, a affirmé l'ambassadeur de France à l'ONU, Gérard Araud.
"Progresser d'un point de vue politique, je dois avouer que ce sera difficile", a-t-il dit en ajoutant que des choses pouvaient être faites d'un "point de vue humanitaire".
Déluge de feu sur Alep et Damas
Sur le terrain, les violences semblaient avoir gagné en intensité, les positions rebelles à Alep, deuxième ville du pays dont les insurgés affirment contrôler la moitié, et à Damas se retrouvant sous un déluge de feu d'une rare intensité, selon des militants.
Le bastion rebelle de Salahedinne à Alep a été frappé par les "plus violents bombardements depuis le début de la bataille mais l'armée de Bachar n'a pas réussi à avancer", a affirmé à l'AFP le colonel Abdel Jabbar Oqaidi, chef du commandement militaire de l'Armée libre syrienne (ASL, composée de déserteurs et de civils armés).
Des habitants d'Alep passent devant un char incendié, le 3 août 2012 en Syrie. (AFP-Ahmad Gharabli)
Un haut responsable de la sécurité dans la région a assuré que ces raids n'étaient que le "hors-d'oeuvre" à une bataille de grande ampleur. Au moins 20.000 militaires ont été déployés sur le front d'Alep où l'armée continue à recevoir des renforts, selon ce responsable qui a affirmé que les insurgés continuaient aussi à se renforcer.
Après des opérations audacieuses leur ayant permis ces derniers jours de s'emparer de commissariats à Alep, les rebelles ont attaqué pendant la nuit le bâtiment de la télévision d'Etat, avant d'être bombardés par l'aviation et de devoir se retirer, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
L'agence officielle Sana a confirmé l'attaque, rapportant que "les terroristes ont attaqué des civils et le bâtiment mais les soldats l'ont défendu".
A Damas, où subsistent des poches de résistance, des combattants retranchés dans le quartier de Tadamoun (sud) ont aussi fait face à des bombardements très violents, selon l'OSDH.
Selon l'agence syrienne, l'armée a tué et arrêté "un grand nombre de terroristes" dans ce quartier.
Juillet, mois le plus sanglant
L'OSDH a par ailleurs rapporté qu'un présentateur de la télévision d'Etat, Mohammad al-Saïd, enlevé à la mi-juillet à son domicile de Damas, avait été exécuté par le groupuscule islamiste al-Nosra ayant revendiqué ce meurtre.
Toujours à Damas, haut lieu de pèlerinage chiite, "des groupes armés terroristes ont enlevé 48 pèlerins iraniens qui se rendaient (en bus) à l'aéroport", selon le consul iranien, Majid Kamjou.
L'OSDH a fait état de la mort samedi de 28 civils et un rebelle, dont six dans la province de Damas et 16 à Deir Ezzor (est).
La plus grande partie de la province de Deir Ezzor, limitrophe de l'Irak, est entre les mains des insurgés et la ville même de Deir Ezzor a été vidée de 70% de ses habitants, selon l'OSDH qui tire ses informations d'un réseau de militants et de témoins.
Alors que juillet a été le mois le plus sanglant en 16 mois de révolte, selon l'OSDH, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a demandé aux belligérants de respecter "pleinement" le droit international humanitaire.
Depuis le début en mars 2011 de la révolte, plus de 20.000 personnes ont été tuées, selon un bilan de l'OSDH, invérifiable de source indépendante.

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