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POLITIQUE
A La Rochelle, Ayrault défend sa méthode
Face aux critiques qui ciblent le rythme du changement depuis l'élection de François Hollande, son Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, s'est attaché samedi à La Rochelle à défendre sa méthode, qui concilie mesures d'urgence et réformes de structure. Sur la question sensible du traité budgétaire européen, il a appelé les parlementaires à « consolider la majorité » autour de François Hollande.
Le chef du gouvernement, dont l'intervention devant le Mouvement des jeunes socialistes (MJS) constituait le moment fort de cette deuxième journée de l'université d'été du PS, a soigné son entrée en arrivant à pied avec Martine Aubry, la première secrétaire. Au moment où sa cote de popularité baisse, comme celle de François Hollande, M. Ayrault, a affiché sa décontraction en répondant aux questions de jeunes socialistes, qui n'ont pas hésité à le tutoyer -une tradition à La Rochelle -et à lui donner du « Jean-Marc ».
Sur le fond, M. Ayrault a voulu faire preuve de pédagogie et a défendu sa méthode de gouvernement, pourtant décriée par l'opposition mais aussi une partie de la majorité qui s'inquiètent de la lenteur des réformes. « Nous avons une double responsabilité: faire face aux urgences et en même temps, engager le changement en profondeur pour inscrire notre action dans la durée », a expliqué le Premier ministre, devant de nombreux membres de son gouvernement. « Je défends une gauche durable », a lancé l'ancien patron des députés socialistes, qui « ne veut pas multiplier les décisions à la hâte sans avoir réfléchi ». A un mois de la présentation du projet de budget pour 2013, M. Ayrault a aussi expliqué qu'il ne voulait pas « être dans quelques mois ou dans un an le Premier ministre obligé de déclarer l'austérité ».
Une discrétion critiquée
Face aux jeunes du PS, il a assuré qu'il ne se « résignait pas » et que les promesses de la campagne seraient bel et bien tenues. Le non-cumul entre un mandat parlementaire et un poste dans un exécutif local fera ainsi l'objet d'un projet de loi à l'automne. D'ici là, les élus socialistes devront se conformer à cette pratique, imposée en 2009 par référendum par les militants PS. « Le vote des militants est quelque chose d'important, il doit être respecté », a fait valoir M. Ayrault.
Critiqué, y compris par des membres de son gouvernement, pour sa discrétion en août, malgré les émeutes à Amiens et la polémique sur les campements de Roms, M. Ayrault va poursuivre sa rentrée médiatique. Il donne une interview dans « le Journal du dimanche » et sera l'invité lundi soir du 20 heures de France 2. Il fera aussi des visites sur le terrain aux côtés de certains de ses ministres
Malgré les réticences, voire l'opposition notamment de l'Eglise, le mariage homosexuel et le droit à l'adoption des couples de même sexe feront eux aussi l'objet d'un projet de loi dans les prochaines semaines, pour une entrée en vigueur attendue l'an prochain.
Le chef de la majorité, pour qui le PS n'est pas un « parti godillot », a également envoyé un message à la gauche du parti et aux écologistes qui rechignent à voter en faveur du traité européen. Sans reprendre l'argument de Mme Aubry, qui a appelé les opposants au traité à s'interroger sur leur présence au gouvernement, M. Ayrault a invité les parlementaires à « vraiment réfléchir » et à « consolider la majorité » autour de François Hollande, soulignant que ce traité n'était pas « l'alpha et l'oméga de notre politique », mais seulement une étape.
Selon lui, la construction européenne a toujours été une affaire « de compromis successifs, d'étapes successives (...) où il n'y avait pas toujours ce que nous souhaitions (...) Mais est-ce que les lignes ont bougé ? Moi je vous dit que oui, les lignes ont profondément bougé et c'est ça qu'il faut consolider! », a déclaré le Premier ministre en appelant à soutenir le chef de l'Etat « pas uniquement par esprit de discipline, mais parce que lorsque François Hollande représente la France dans les sommets européens », il faut qu'il « arrive avec derrière lui une majorité de citoyennes et de citoyens ».
SOURCE AFP
UMP. COPE VA ANNONCER SA CANDIDATURE A LA PRESIDENCE DU PARTI
Son entrée en lice était un secret de Polichinelle: le député-maire de Meaux a fait du contrôle du parti une étape essentielle vers la conquête de l'Elysée en 2017. Mais le secrétaire général de l'UMP, d'ordinaire si pressé, s'en est tenu à son calendrier en ne se dévoilant qu'à la fin de l'été. Deux mois après son rival et à trois mois de l'élection, le 18 novembre, par les adhérents du successeur de Nicolas Sarkozy, dernier président en titre de l'UMP.
De sa candidature, il a voulu faire une démonstration de force: plus de 2.000 partisans attendus, près de 70 parlementaires ou ex-parlementaires, dont les patrons des groupes UMP à l'Assemblée et au Sénat, Christian Jacob et Jean-Claude Gaudin, et son discours qu'il a travaillé tout l'été, d'une durée d'une heure et retransmis en direct sur les chaînes d'information.
Contrairement à son rival, qui distingue désormais le "fillonisme" du sarkozysme, M. Copé a choisi de coller au maximum à Nicolas Sarkozy, toujours aussi aimé des militants.
Conscient de ne pas jouir de la stature d'homme d'Etat de son rival, il met en avant son expérience de meneur d'hommes et de femmes, à la tête des députés UMP (2007-2010) puis du parti depuis novembre 2010. L'ex-ministre Luc Chatel loue "un chef d'équipe hors pair". "Il y a du Sarkozy en Copé", assure-t-il alors que Jean-Pierre Raffarin décèle en lui "du Chirac".
Largement distancé dans les sondages -auprès des seuls sympathisants- il fait le pari que les militants, très à droite, préfèreront son profil de combattant à l'image plus lisse de M. Fillon.
"Et maintenant qu'il est candidat, ça va décoiffer", promet un proche. M. Copé, qui labourait déjà les fédérations, va mener campagne tambour battant avec des déplacements quasi quotidiens (27 programmés en septembre). Dès la semaine prochaine, il sera dans les Côtes d'Armor et en Charente-Maritime.
La guerre Fillon-Copé s'annonce sans merci. Malgré sa convalescence qui l'a empêché d'être samedi au rassemblement des Amis de Nicolas Sarkozy à Nice, M. Fillon a finalement décidé de tenir lui aussi une réunion publique dimanche, dans son ancien fief sarthois.
SYRIE: 370 MORTS SAMEDI DONT AU MOINS 200 A DARAYA SELON L'OSDH
Environ 370 personnes ont été tuées lors des violences en Syrie, "dont au moins 200" à Daraya, près de Damas, a annoncé dimanche matin l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Les violences ont fait "200 morts au moins à Daraya", dont 80 ont été identifiés, a indiqué l'OSDH dans un communiqué, ajoutant que le bilan total des morts pour la journée de samedi dans le pays s'élevait à 370.
Le bilan de l'OSDH est impossible à confirmer de source indépendante compte tenu des restrictions imposées à la presse par Damas.
Dans la nuit de samedi à dimanche, l'OSDH avait fait état de la découverte "de dizaines de corps de citoyens non identifiés" à Daraya, dans la région de Damas. Les découvertes macabres de ce type, souvent les cadavres de personnes victimes d'une exécution sommaire, se multiplient en Syrie depuis quelques semaines.
De violents combats ont opposé samedi rebelles et soldats à Alep, deuxième ville de Syrie en proie aux bombardements et aux privations.
Depuis le début de la révolte contre le président Bachar al-Assad en mars 2011, les violences ont fait 25.000 morts, selon l'OSDH, et poussé plus de 200.000 Syriens à fuir vers les pays voisins, selon le Haut Commissariat aux réfugiés de l'ONU (HCR).
Les trois chantiers de Jean-Luc Mélenchon pour la rentrée
Créé le 26-08-2012 à 12h29 - Mis à jour à 14h31
Il n’a pas été élu député comme il l’espérait. Cela n’empêche pas Jean-Luc Mélenchon d’avoir du pain sur la planche.
Jean-Luc Mélenchon. (THOMAS SAMSON / AFP)
Jean-Luc Mélenchon a une rentrée bien chargée. Au programme : trois chantiers à mener de front.
Le tribun a même réussi un joli coup en réalisant lors de son meeting de vendredi un duplex avec Julian Assange, réfugié dans l’Ambassade d’Equateur à Londres. "On est clairement dans le paysage, on s’est invités à l’université d’été des autres, se réjouit le communiste parisien Ian Brossat. Et les sondages montrent que Jean-Luc Mélenchon est en résonance avec ce que pense l’électorat de gauche".
Ce satisfecit partagé par tous à Grenoble n’empêche pas quelques nuances. Au PCF, certains prennent soin de souligner que la stratégie n’est pas de miser sur l’échec du gouvernement Hollande. "Il ne faut pas qu’on ait l’air de regarder le sable s’écouler dans le sablier avant l’échec. Il y a une urgence sociale, sur l’emploi, les salaires et à nous de créer un rapport de forces nouveau, par des mobilisations, des batailles sociales, pour faire réussir le changement", prévient Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF.
Jean-Luc Mélenchon et ses alliés ne comptent que 10 députés Front de gauche au Palais Bourbon. Faute de pouvoir réellement peser au Parlement, ils comptent mener la bataille dans l’opinion. "On a eu 4 millions de voix à la présidentielle, rappelle Laurent. Le rapport de force dans le pays nous est beaucoup plus favorable qu’à l’Assemblée". Le Front de gauche veut multiplier les réunions citoyennes, les débats, pour retrouver le souffle du "non de 2005"… Mais difficile de refaire une telle campagne en deux mois, d’ici à la ratification du traité au Parlement.
Jean-Luc Mélenchon entend aussi tendre la main à toutes les voix de gauche opposées au TSCG. Dimanche, en clôture des universités d'été, il a annoncé une grande manifestation contre le traité budgétaire à Paris et appelé Eva Joly, Jean-Vincent Placé et Marie-Noelle Lienemann à venir défiler à ses côtés. Même si on imagine mal écologistes et représentants de l’aile gauche du PS, alliés au gouvernement, aller faire tribune commune avec Mélenchon...
Mais comment faire vivre ce front ? "On a huit organisations, huit contrats EDF, huit abonnements internet…On pourrait quand même faire des économies d’échelle", interroge un militant qui comme beaucoup souhaite structurer un peu plus la coalition de gauche radicale. Mélenchon a quelques idées : un nouveau texte stratégique, une grande convention du Front de gauche…Quant à sa place à lui, celui qui déclarait il y a quelques mois qu’il était "une institution" à lui tout seul se présente désormais comme "le patrimoine commun" du Front de gauche.
1. Occuper le terrain
Le patron du Front de gauche est ravi de son retour médiatique après ses vacances en Amérique du Sud. Journal du Dimanche, France Inter… L’ancien candidat à la présidentielle estime avoir donné le ton de la rentrée en attaquant ces "cent jours pour presque rien" du gouvernement Ayrault. En montrant, au passage, qu’il n’avait pas perdu son sens des formules qui font mouche, en particulier quand il s’agit de juger ses anciens camarades socialistes.Le tribun a même réussi un joli coup en réalisant lors de son meeting de vendredi un duplex avec Julian Assange, réfugié dans l’Ambassade d’Equateur à Londres. "On est clairement dans le paysage, on s’est invités à l’université d’été des autres, se réjouit le communiste parisien Ian Brossat. Et les sondages montrent que Jean-Luc Mélenchon est en résonance avec ce que pense l’électorat de gauche".
Ce satisfecit partagé par tous à Grenoble n’empêche pas quelques nuances. Au PCF, certains prennent soin de souligner que la stratégie n’est pas de miser sur l’échec du gouvernement Hollande. "Il ne faut pas qu’on ait l’air de regarder le sable s’écouler dans le sablier avant l’échec. Il y a une urgence sociale, sur l’emploi, les salaires et à nous de créer un rapport de forces nouveau, par des mobilisations, des batailles sociales, pour faire réussir le changement", prévient Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF.
2. Mener la bataille contre le Traité budgétaire européen
Réunis à Poitiers, les Verts ont montré à quel point la question les divisait : faut-il ratifier ou non le traité sur la stabilité, la coopération et la gouvernance (TSCG) qui inclut notamment la règle d’or ? Au Front de gauche, personne ne se pose ce genre de questions. "Hollande soumet le même texte, à la ligne près, que celui négocié par Sarkozy et Merkel. Ratifier le traité, c’est accepter la règle d’or, les sanctions automatiques, c’est une mécanique infernale", fait valoir le numéro un du PCF Pierre Laurent.Jean-Luc Mélenchon et ses alliés ne comptent que 10 députés Front de gauche au Palais Bourbon. Faute de pouvoir réellement peser au Parlement, ils comptent mener la bataille dans l’opinion. "On a eu 4 millions de voix à la présidentielle, rappelle Laurent. Le rapport de force dans le pays nous est beaucoup plus favorable qu’à l’Assemblée". Le Front de gauche veut multiplier les réunions citoyennes, les débats, pour retrouver le souffle du "non de 2005"… Mais difficile de refaire une telle campagne en deux mois, d’ici à la ratification du traité au Parlement.
Jean-Luc Mélenchon entend aussi tendre la main à toutes les voix de gauche opposées au TSCG. Dimanche, en clôture des universités d'été, il a annoncé une grande manifestation contre le traité budgétaire à Paris et appelé Eva Joly, Jean-Vincent Placé et Marie-Noelle Lienemann à venir défiler à ses côtés. Même si on imagine mal écologistes et représentants de l’aile gauche du PS, alliés au gouvernement, aller faire tribune commune avec Mélenchon...
3. Poursuivre le Front de gauche
Comment faire vivre l’élan de la présidentielle ? Mélenchon sait que, malgré son impact médiatique, ce n’est pas une question mineure. Lui et ses amis ont renoncé au parti unique. Le Front de gauche est un cartel de huit organisations. Avec des cultures politiques bien différentes, entre communistes, anciens de la LCR ou du NPA dont une partie des anciens dirigeants proches d’Olivier Besancenot. "Chez nous, il y a des stal et des trotskystes", s’amuse un "mélénchoniste". Les anciens du NPA se disent en tout cas en phase avec la tonalité de rentrée choisie par Mélenchon vis-à-vis du PS… "Le profil politique est parfait, se réjouit Pierre-François Grond, ex-bras droit de Besancenot. Que gauchir de plus que ce qu’a dit Mélenchon lors de son meeting ?". Ian Brossat assure lui aussi que les communistes s’y retrouvent : "Ils ont pris goût à l’autonomie et n’ont pas envie de rentrer dans la niche de la grande maison socialiste".Mais comment faire vivre ce front ? "On a huit organisations, huit contrats EDF, huit abonnements internet…On pourrait quand même faire des économies d’échelle", interroge un militant qui comme beaucoup souhaite structurer un peu plus la coalition de gauche radicale. Mélenchon a quelques idées : un nouveau texte stratégique, une grande convention du Front de gauche…Quant à sa place à lui, celui qui déclarait il y a quelques mois qu’il était "une institution" à lui tout seul se présente désormais comme "le patrimoine commun" du Front de gauche.
INSURRECTION
Les deux membres des Pussy Riot recherchées par la police russe auraient fui à l’étranger
Russie, Moscou -- (LesNews) -- C'est par le biais de leur compte Twitter que le groupe punk Pussy Riot a annoncé que les deux membres recherchées par la police ont fui la Russie en précisant qu'elles sont "en train de recruter des féministes étrangères pour préparer de nouvelles actions de protestation".
Trois membres du groupe contestataire: Nadejda Tolokonnikova, Maria Alekhina, et Ekaterina Samoutsevitch ont été condamnées le 17 juillet dernier à deux ans de camp chacune pour une "prière" anti-Poutine dans une cathédrale de Moscou.
Le 21 février, cinq membres des Pussy Riot affublées de cagoules de couleurs vives avaient dansé et chanté dans la cathédrale orthodoxe du Christ Saint-Sauveur à Moscou, criant notamment "Marie mère de Dieu, chasse Poutine!".
La police russe avait déclaré le 20 juillet être à la recherche des autres femmes du groupe.
LesNews avec AP
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