HUMOUR......ENCORE QUE......
INSOLITE / SUEDE Interdits de shorts, des conducteurs de train travaillent en jupe
Des machinistes de trains de la banlieue de Stockholm ont troqué leurs pantalons contre des jupes pour protester contre l’interdiction de porter des shorts par les fortes chaleurs qui prévalent depuis une semaine dans la capitale suédois.
Une quinzaine de machinistes et d’employés sur la ligne de Roslagsbanan, une banlieue de Stockholm, ont adopté cette tenue alors que les températures pouvaient atteindre 35° à Stockholm, a indiqué dimanche la compagnie.
« Notre politique est que vous devez être habillé de façon correcte et appropriée lorsque vous représentez Arriva, et cela signifie que vous devez porter des pantalons lorsque vous êtes un homme, et une jupe lorsque vous êtes une femme, mais en aucun cas des shorts », a déclaré P un porte-parole de la compagnie, Tomas Hedenius.
« Mais si un homme préfère porter un vêtement de femme, par exemple une jupe, c’est OK », a-t-il ajouté.
Arriva a cependant accepté de revoir à l’automne prochain sa réglementation sur la tenue de ses employés.
« L’opinion de votre personnel doit toujours être écoutée. L’uniforme doit aussi être agréable à porter », a déclaré M. Hedenius.
La Suède est très sourcilleuse en ce qui concerne l’égalité entre hommes et femmes.
AFP
POLITIQUE
Michel Havard sera le candidat de l'UMP aux municipales de Lyon
Au terme d’une semaine pleine de rebondissements, il a remporté ce dimanche le deuxième tour de la primaire. Il sera opposé au maire PS sortant, Gérard Collomb.
Libération
Michel Havard, candidat à la primaire UMP pour les élections municipales de 2014 à Lyon, a eu raison de croire en ses chances.
Au terme d’une semaine pleine de rebondissements, il a remporté ce dimanche le deuxième tour de la primaire, devant son adversaire, le député et ancien magistrat, Georges Fenech. Une gifle pour ce dernier, mais également pour Jean-François Copé.
Dimanche dernier, jour du premier tour de la primaire, les choses avaient bien commencé pour Havard puisqu’il avait battu Fenech – et les trois autres candidats - par 40% contre 35%.
Le lendemain, patatras, les trois vaincus dont Emmanuel Hamelin, ancien député, et Nora Berra, ex-secrétaire d’état de Nicolas Sarkozy, annoncent leur ralliement à Fenech. Tous deux affichent pourtant un positionnement centriste qui les rapproche de Havard plutôt que de Fenech.
Jeudi, repatatras, Michel Noir, ancien maire de Lyon et ancien ministre de Jacques Chirac, sort de sa retraite politique pour soutenir ce même Fenech.
Dans les débats l’opposant à son adversaire, Fenech montre les dents, évoquant «le vide sidéral de la droite lyonnaise». Et rappelant qu’il n’a, lui, «aucune responsabilité dans tous les échecs de droite lyonnaise depuis 2001(date de la première élection de Gérard Collomb à la mairie de Lyon.»
Michel Havard ayant été battu aux dernières législatives, la direction de l’UMP juge-t-elle qu’il n’est pas capable de battre Gérard Collomb? Ou Copé soutient-il Fenech qui l’un de ses proches contre le filloniste Havard?
Pas dupr, ce dernier assure voir dans ces ralliements «la main de Paris» et assure que «les Lyonnais ne sont pas dupes de ce qui se passe.»
Pour ce second tour, ils ont été plus nombreux à se déplacer qu’au premier : 5 452 contre 4 345. Et ils ont donné la victoire à Michel Havard par 54 % contre 46 %.
Lorsque le score s’est affiché, les militants présents au siège lyonnais de l’UMP ont applaudi le score de Havard. Yves Cochet, président de la fédération du Rhône, député-maire de Caluire, a alors prévenu : «Qui que ce soit qui gagne, on l’applaudira et on le soutiendra.»
Michel Forissier, le secrétaire départemental, a rappelé, pour sa part que «l’adversaire, c’est quand même Gérard Collomb.» D’après un sondage commandé par l’UMP en mars, le maire PS de Lyon, qui se présentera pour un troisième mandat, est donné gagnant à 60% quel que soit son adversaire.
Législatives partielles : le PS perd deux sièges à l'Assemblée nationale
Le Monde.fr avec AFP
Le PS a perdu deux sièges à l'Assemblée nationale, dimanche 9 juin, à la suite de deux législatives partielles des Français de l'étranger. Ces scrutins permettent au très sarkozyste Frédéric Lefebvre (UMP) de faire son retour sur les bancs de l'institution, et au vice-président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), Meyer Habib, (UDI) d'y faire son entrée. Dans les deux cas les scrutins étaient organisés pour remplacer des députées socialistes élues en mai 2012, dont les comptes de campagne ont depuis été invalidés, entraînant leur inéligibilité pour un an.
Dans la 1ère circonscription (Etats-Unis et Canada), Frédéric Lefebvre, ex-secrétaire d'Etat au commerce et au tourisme de 49 ans, a obtenu 53,72 % des voix contre 46,28 % pour le socialiste Franck Scemama, selon des résultats définitifs publiés sur le site du ministère des affaires étrangères. Dans la 8e circonscription (huit pays dont Chypre, la Grèce, l'Italie, Israël, la Turquie), où les franco-israéliens, forment la majorité de l'électorat (66 000 environ sur 112 000) Meyer Habib, 52 ans, bat une UMP, Valérie Hoffenberg par 53,5 % des voix contre 46,5 %, selon des résultats quasi-définitifs. Le candidat PS avait été éliminé dès le premier tour, il y a deux semaines.Malgré une participation extrêmement faible de 13,89 % en Amérique du Nord, le président de l'UMP, Jean-François Copé; a vu dans la victoire de Frédéric Lefebvre "un désaveu très clair" de la politique de François Hollande. "Le PS a perdu les sept élections législatives partielles qui ont eu lieu depuis un an", relève le patron de l'UMP, qui estime que le président "doit tirer les conséquences de ces défaites successives en changeant de politique". "Leçon des partielles : si l'UMP dépasse les rivalités, personnelles, elle gagnera largement les municipales", a jugé pour sa part dans un tweet l'ancien premier ministre, Jean-Pierre Raffarin.
Côté UDI, le délégué général du mouvement Yves Jégo a lui aussi jugé que la victoire de son candidat Meyer Habib marquait "un rejet de la politique gouvernementale". Mais il salue également une victoire sur l'UMP, jugeant que les électeurs d'Europe du Sud et d'Israël ont choisi "une opposition véritablement plurielle qui porte une vision libérale, humaniste, écologiste et européenne telle que l'UDI souhaite l'incarner".
Le patron du mouvement, Jean-Louis Borloo, s'est dit pour sa part "très heureux" d'accueillir un 31e député pour son groupe à l'Assemblée. Se présentant comme un ami du premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, qui avait appelé les Franco-Israéliens à voter pour lui, Meyer Habib, fils du premier négociant de vins casher en France, est une des figures les plus connues de la communauté juive parisienne, au sein de laquelle il milite depuis son plus jeune âge. Lui et son adversaire Valérie Hoffenberg ont essentiellement fait campagne sur la défense d'Israël à l'Assemblée nationale.
Frédéric Lefebvre – qui avait déjà siégé à l'Assemblée entre juillet 2007 et juillet 2009 comme député des Hauts-de-Seine pendant le passage au gouvernement d'André Santini (Nouveau Centre), dont il était le suppléant – a estimé que sa victoire était celle "d'un homme de loyauté et d'unité". "C'est forcément une déception", a commenté de son côté Franck Scemama. "Si on avait eu un mois et demi de campagne en plus, on aurait pu faire la différence", a-t-il estimé.
Le secrétaire national aux élections du PS, Christophe Borgel, a jugé pour sa part que cette victoire de l'UMP en Amérique du nord n'était "pas étonnante" étant donné "l'abstention de l'électorat socialiste". Il a relevé que malgré ces deux défaites le groupe à l'Assemblée conservait la majorité absolue à l'Assemblée, avec 292 sièges.
TURQUIE. Erdogan contre-attaque
"Notre patience à des limites", prévient le Premier ministre turc, tandis que des dizaines de milliers de manifestants continuent de réclamer sa démission.
Des soutiens de Recep Tayyip Erdogan, le 9 juin à Ankara. (ADEM ALTAN / AFP)
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a lancé dimanche la contre-offensive face aux dizaines de milliers de manifestants qui réclament depuis dix jours sa démission en mobilisant ses partisans et en prévenant que sa patience avait "des limites".
Alors que les protestataires ont une nouvelle fois occupé la rue à Istanbul, Ankara ou Izmir (ouest), le chef du gouvernement a renoué avec sa rhétorique offensive contre les "pillards" et les "extrémistes", et dénoncé un complot "organisé à l'intérieur et à l'extérieur" du pays.
Tout au long de la journée, il a multiplié les discours télévisés devant des foules de partisans réunis par son Parti de la justice et du développement (AKP) pour occuper l'espace médiatique, un enjeu vital dans l'affrontement qui l'oppose aux manifestants qui défient son autorité.
A son arrivée en fin de journée à Ankara, Recep Tayyip Erdogan a laissé paraître son impatience devant la persistance de la contestation. "Nous restons patients, nous sommes toujours patients, mais notre patience à des limites", a-t-il menacé. "Nous ne rendrons pas de comptes à des groupes marginaux mais devant la nation (...) la nation nous a amenés au pouvoir et c'est elle seule qui nous en sortira", a-t-il poursuivi devant la foule chauffée à blanc qui scandait "La Turquie est fière de toi".
Le Premier ministre a donné rendez-vous à ses adversaires aux élections municipales de mars 2014. "Soyez patients encore sept mois au lieu d'occuper (le parc) Gezi (à Istanbul) ou (le parc) Kugulu (à Ankara)", a lancé Recep Tayyip Erdogan. "Vous parlez de démocratie, de libertés et de droits, mais vous ne les obtiendrez pas par la violence mais par la loi".
Un peu plus tôt, il avait demandé à ses troupes réunies à Adana (sud) de donner à la jeunesse qui conteste son pouvoir à Istanbul, Ankara et dans plusieurs villes de Turquie "une première leçon par des voies démocratiques, dans les urnes". Depuis le début du mouvement, les manifestants accusent le chef du gouvernement, leur principale cible, de dérive autoritaire et de vouloir islamiser le pays.
Alors que le Premier ministre prononçait son énième discours de la journée à Ankara, la police est intervenue en soirée à quelques kilomètres de là pour disperser un rassemblement de plusieurs milliers de personnes à grand renfort de canons à eau et de gaz lacrymogènes. Plusieurs personnes ont été interpellées.
En même temps que les diatribes du Premier ministre, des dizaines de milliers de manifestants ont occupé tout l'après-midi la place Taksim d'Istanbul pour un concert-meeting où les harangues anti-Erdogan ont succédé aux chansons assourdissantes et aux slogans "gouvernement, démission !" repris par la foule.
A Izmir (ouest), des milliers de manifestnats ont également défilé. Des incidents violents ont déjà eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche à Ankara. Et, selon les médias turcs, des échauffourées ont été signalées à Adana (sud) à l'issue d'une manifestation entre opposants et partisans du Premier ministre.
Ces incidents et la stratégie de la confrontation à nouveau adoptée par Recep Tayyip Erdogan dimanche, à la faveur de son déplacement à Adana, suscitent questions et inquiétudes sur la suite du mouvement et les risques d'escalade entre les deux camps.
La chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton a appelé dimanche à "une solution rapide" en Turquie et demandé aux opposants comme aux partisans d'Erdogan de faire preuve de "retenue". Le prix Nobel de littérature Orhan Pamuk, une voix respectée enTurquie, a lui-même confié son désarroi après plus d'une semaine d'une contestation sans précédent depuis l'arrivée au pouvoir de l'AKP en 2002. "Je suis inquiet car il n'y a toujours pas en vue de signes d'un dénouement pacifique", a déclaré l'écrivain lors d'une conférence à Rome, cité par la presse turque, "Je comprends la façon de protester des gens".
L'AKP a d'ores et déjà prévu d'organiser deux réunions publiques de masse samedi prochain à Ankara et le lendemain à Istanbul, officiellement pour lancer sa campagne pour les élections municipales de l'an prochain. Une nouvelle occasion pour le Premier ministre de répondre aux dizaines de milliers de Turcs qui le narguent, souvent bière à la main, devant les caméras du monde entier.
La vague de contestation qui secoue depuis dix jours la Turquie a affaibli son gouvernement, critiqué par des alliés clés comme les Etats-Unis ou l'Union européenne pour la brutalité de la répression policière.
Les forces fidèles au président syrien Bachar Al-Assad ont tué une centaine de personnes fuyant la ville de Qoussair, reprise mercredi aux rebelles par les troupes gouvernementales et les combattants du Hezbollah libanais, ont déclaré dimanche 9 juin des militants d'opposition.
Alors que les protestataires ont une nouvelle fois occupé la rue à Istanbul, Ankara ou Izmir (ouest), le chef du gouvernement a renoué avec sa rhétorique offensive contre les "pillards" et les "extrémistes", et dénoncé un complot "organisé à l'intérieur et à l'extérieur" du pays.
Tout au long de la journée, il a multiplié les discours télévisés devant des foules de partisans réunis par son Parti de la justice et du développement (AKP) pour occuper l'espace médiatique, un enjeu vital dans l'affrontement qui l'oppose aux manifestants qui défient son autorité.
A son arrivée en fin de journée à Ankara, Recep Tayyip Erdogan a laissé paraître son impatience devant la persistance de la contestation. "Nous restons patients, nous sommes toujours patients, mais notre patience à des limites", a-t-il menacé. "Nous ne rendrons pas de comptes à des groupes marginaux mais devant la nation (...) la nation nous a amenés au pouvoir et c'est elle seule qui nous en sortira", a-t-il poursuivi devant la foule chauffée à blanc qui scandait "La Turquie est fière de toi".
Le Premier ministre a donné rendez-vous à ses adversaires aux élections municipales de mars 2014. "Soyez patients encore sept mois au lieu d'occuper (le parc) Gezi (à Istanbul) ou (le parc) Kugulu (à Ankara)", a lancé Recep Tayyip Erdogan. "Vous parlez de démocratie, de libertés et de droits, mais vous ne les obtiendrez pas par la violence mais par la loi".
Un peu plus tôt, il avait demandé à ses troupes réunies à Adana (sud) de donner à la jeunesse qui conteste son pouvoir à Istanbul, Ankara et dans plusieurs villes de Turquie "une première leçon par des voies démocratiques, dans les urnes". Depuis le début du mouvement, les manifestants accusent le chef du gouvernement, leur principale cible, de dérive autoritaire et de vouloir islamiser le pays.
Alors que le Premier ministre prononçait son énième discours de la journée à Ankara, la police est intervenue en soirée à quelques kilomètres de là pour disperser un rassemblement de plusieurs milliers de personnes à grand renfort de canons à eau et de gaz lacrymogènes. Plusieurs personnes ont été interpellées.
En même temps que les diatribes du Premier ministre, des dizaines de milliers de manifestants ont occupé tout l'après-midi la place Taksim d'Istanbul pour un concert-meeting où les harangues anti-Erdogan ont succédé aux chansons assourdissantes et aux slogans "gouvernement, démission !" repris par la foule.
Épreuve de force
Taksim et le petit parc Gezi, dont la destruction annoncée a lancé la fronde le 31 mai, avait enregistré samedi soir sa plus forte affluence depuis le début du mouvement, dopée par la présence de milliers de supporteurs des clubs de football rivaux de la ville, Galatasaray, Fenerbahçe et Besiktas, réconciliés pour l'occasion. Buse Albay, une architecte de 25 ans, a promis de rester sur la place "aussi longtemps qu'il faudra", jusqu'à la démission de Recep Tayyip Erdogan. "Les gens veulent leur liberté et ils le disent", a-t-elle ajouté.A Izmir (ouest), des milliers de manifestnats ont également défilé. Des incidents violents ont déjà eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche à Ankara. Et, selon les médias turcs, des échauffourées ont été signalées à Adana (sud) à l'issue d'une manifestation entre opposants et partisans du Premier ministre.
Ces incidents et la stratégie de la confrontation à nouveau adoptée par Recep Tayyip Erdogan dimanche, à la faveur de son déplacement à Adana, suscitent questions et inquiétudes sur la suite du mouvement et les risques d'escalade entre les deux camps.
La chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton a appelé dimanche à "une solution rapide" en Turquie et demandé aux opposants comme aux partisans d'Erdogan de faire preuve de "retenue". Le prix Nobel de littérature Orhan Pamuk, une voix respectée enTurquie, a lui-même confié son désarroi après plus d'une semaine d'une contestation sans précédent depuis l'arrivée au pouvoir de l'AKP en 2002. "Je suis inquiet car il n'y a toujours pas en vue de signes d'un dénouement pacifique", a déclaré l'écrivain lors d'une conférence à Rome, cité par la presse turque, "Je comprends la façon de protester des gens".
L'AKP a d'ores et déjà prévu d'organiser deux réunions publiques de masse samedi prochain à Ankara et le lendemain à Istanbul, officiellement pour lancer sa campagne pour les élections municipales de l'an prochain. Une nouvelle occasion pour le Premier ministre de répondre aux dizaines de milliers de Turcs qui le narguent, souvent bière à la main, devant les caméras du monde entier.
La vague de contestation qui secoue depuis dix jours la Turquie a affaibli son gouvernement, critiqué par des alliés clés comme les Etats-Unis ou l'Union européenne pour la brutalité de la répression policière.
Massacres dans la région de Qoussair
Le Monde.fr avec ReutersLes forces fidèles au président syrien Bachar Al-Assad ont tué une centaine de personnes fuyant la ville de Qoussair, reprise mercredi aux rebelles par les troupes gouvernementales et les combattants du Hezbollah libanais, ont déclaré dimanche 9 juin des militants d'opposition.
La plupart des victimes ont été tuées par des tirs de mitrailleuses et des bombardements soutenus au cours des trois derniers jours alors qu'elles essayaient de traverser une autoroute à l'est de Qoussair, près de la frontière libanaise, pour rejoindre des zones hors de portée des forces d'Assad, ont-ils dit. L'information n'a pu être vérifiée immédiatement, les autorités syriennes restreignant l'accès du pays aux médias indépendants.
La reconquête de Qoussair, prise par la rébellion il y a dix-huit mois, est intervenue après un siège de deux semaines et de violents bombardements qui ont détruit la plus grande partie de la ville, qui comptait autrefois 30 000 habitants. Elle a permis aux forces syriennes de rétablir la continuité territoriale entre les bastions du Hezbollah au Liban, Damas et les zones côtières habitées par les membres de la minorité alaouite, à laquelle appartient Assad.
Les rebelles s'attendent désormais à voir les forces syriennes concentrer leurs efforts sur la province d'Alep, tenue en pratique par les rebelles depuis un an. Des batailles faisaient rage dimanche près d'Al-Noubboul et Zahra, deux villages sunnites à l'extérieur d'Alep, alors que les combats se sont également intensifiés dans la grande métropole du Nord.
Hongrie : un scandale du tabac compromet le parti au pouvoir
Le Monde.fr avec AFPLa redistribution des licences de débits de tabac, sous couvert de lutter contre le tabagisme, fait scandale deuis quelques semaines en Hongrie. Censés profiter aux petits propriétaires, la nouvelle réforme fait en réalité beaucoup de bénéficiaires parmi les proches du parti au pouvoir, le Fidesz. Le scandale a éclaté à Szekszard, une petite ville à 150 km au sud de Budapest, où la section locale du Fidesz aurait "trié" les listes des appels d'offres, selon l'hebdomadaire HVG.
Istvan Horvath, maire de Szekszard, avait d'abord opposé un démenti à ces accusations, mais, après la publication par HVG d'une bande sonore de la réunion, il avait indiqué que les propos tenus faisait partie d'un "dialogue privé officieux". La bande sonore, publiée en ligne, illustre bien que la sélection était basée sur des critères politiques.Au vu des résultats des appels d'offres, publiés par la Société nationale de commerce du tabac (NDK), les licences ont été attribuées dans beaucoup de cas à des personnes proches du parti du premier ministre conservateur, Viktor Orban. Ainsi, parmi les bénéficiaires se trouvent la société commerciale CBA, proche du Fidesz, des dirigeants locaux du parti et/ou de ses organisations satellites, et, dans plusieurs cas, des personnes liées à l'usine de tabac hongrois Continental, qui a participé à l'élaboration de la loi sur le tabac. Amis, parents plus ou moins éloignés figurent aussi sur la liste des heureux récipendiaires d'une licence.
De plus, le nombre de licences a fortement diminué – de plus de 42 000 à un peu plus de 5 400 seulement – tandis que la marge bénéficiaire autorisée a été portée de 4 % à 10 %.
Le premier ministre, Viktor Orban, a affirmé avec force que "les décisions n'ont pas été prises selon des aspects politiques" et assuré que "des centaines de personnes de gauche avaient également obtenu des licences". Les accusations de l'hebdomadaire ont cependant été confirmées par quelques membres du parti au pouvoir, comme un élu local du Fidesz à Szekszàrd, Akos Hadhàzy : "Notre section s'était réunie avec le maire" et "il fallait vérifier qui nous connaissions et qui était une personne adéquate pour obtenir une licence", a-t-il déclaré à HVG. "Nous avons examiné la liste des candidatures, une par une, qui connaît qui, etc... J'ai été surpris car je pense que la procédure n'était pas correcte". La suspicion est d'autant plus forte que le gouvernement n'a donné d'information ni sur les critères d'arbitrage, ni sur la composition des comités de sélection.
Les partis de l'opposition ont accusé le Fidesz d'avoir adopté la loi dans des délais très courts –deux jours seulement – pour couvrir les traces du scandale de corruption concernant le monopole des licences de débits de tabac. Des ONG et deux importants portails en ligne, Index et Origo, ont porté plainte le 4 juin contre le gouvernement pour obtenir la publication de tous les détails des appels d'offres controversés.
De son côté, le principal parti de l'opposition, le parti socialiste, a déposé une plainte pour corruption et abus de pouvoir devant le Parquet : "L'expropriation des petits entrepreneurs et l'attribution de leurs biens aux mains des gens du Fidesz s'est déroulée d'une manière bien planifiée et organisée", a critiqué son président, Attila Mesterhazy.
Toutefois, le parquet a estimé que ces accusations n'étaient pas "fondées" et a refusé d'ouvrir une enquête, alors que les débits de tabac avec leurs nouveaux propriétaires sont censés fonctionner à partir du 1er juillet
Les deux Corées d’accord pour une réunion au niveau gouvernemental à Séoul
Les deux Corées ont conclu, après des pourparlers marathon, un accord sur la tenue à Séoul d’une réunion intercoréenne au niveau des gouvernements, qui sera la première depuis 2007.
Après 18 heures de discussions entre des responsables des deux parties dans le village frontalier de Panmunjom, commencées dimanche matin et achevées tard dans la nuit, la Corée du Nord et la Corée du Sud se sont mises d’accord pour la tenue d’une réunion au niveau des gouvernements mercredi et jeudi à Séoul, a indiqué Yonhap.
KABOUL — L'attaque contre l'aéroport de Kaboul s'est terminée lundi matin avec la mort des sept assaillants, a annoncé la police afghane, qui ne recensait dans l'immédiat aucune victime civile ou chez les forces de sécurité chargées de mettre fin à l'assaut rebelle.
Le groupe de combattants, munis de grenades et d'armes automatiques, s'était emparé de deux bâtiments dans cette zone en principe très sécurisée du nord-est de la capitale afghane. L'attaque a été revendiquée par les talibans, qui combattant depuis dix ans le gouvernement de Kaboul et ses alliés de l'Otan.
"Il y avait sept assaillants -- deux (kamikazes) qui ont déclenché les bombes qu'ils portaient sur eux et cinq autres qui ont été tués dans les combats", a annoncé à la presse le chef de la police de Kaboul, Mohammad Ayoub Salangi.
"Il n'y a pas de victimes chez les forces de sécurité, et nous n'avons pas non plus d'informations sur des victimes civiles jusqu'ici", a-t-il ajouté.
L'aéroport de Kaboul, gardé par de nombreux hommes en armes, accueille des avions civils et militaires et une partie est réservée à la coalition de l'Otan menée par les Etats-Unis. Il a été fermé à tous les vols lundi matin. Un porte-parole de la coalition a indiqué que "des personnes de la Force internationale de l'Otan (Isaf) se trouvaient aux côtés des forces afghanes, mais que l'opération était menée par ces dernières".
Des groupes de talibans attaquent régulièrement la capitale afghane, quadrillée par les forces afghanes et occidentales, déclenchant des combats qui durent plusieurs heures et se terminent généralement avec la morts des assaillants et un nombre variable de victimes civiles et des forces de sécurité.
Les talibans, très infiltrés dans les provinces qui entourent Kaboul, ne sont pas en mesure de reprendre militairement la capitale, mais veulent montrer par ces attaques qu'ils peuvent frapper n'importe où et paralyser au passage son activité. Cette attaque intervient à un an et demi du retrait prévu de la plupart des soldats de l'Otan qui soutiennent le fragile gouvernement de Kaboul.
Afghanistan: fin de l'attaque à l'aéroport de Kaboul, les 7 assaillants tués.
Le groupe de combattants, munis de grenades et d'armes automatiques, s'était emparé de deux bâtiments dans cette zone en principe très sécurisée du nord-est de la capitale afghane. L'attaque a été revendiquée par les talibans, qui combattant depuis dix ans le gouvernement de Kaboul et ses alliés de l'Otan.
"Il y avait sept assaillants -- deux (kamikazes) qui ont déclenché les bombes qu'ils portaient sur eux et cinq autres qui ont été tués dans les combats", a annoncé à la presse le chef de la police de Kaboul, Mohammad Ayoub Salangi.
"Il n'y a pas de victimes chez les forces de sécurité, et nous n'avons pas non plus d'informations sur des victimes civiles jusqu'ici", a-t-il ajouté.
L'aéroport de Kaboul, gardé par de nombreux hommes en armes, accueille des avions civils et militaires et une partie est réservée à la coalition de l'Otan menée par les Etats-Unis. Il a été fermé à tous les vols lundi matin. Un porte-parole de la coalition a indiqué que "des personnes de la Force internationale de l'Otan (Isaf) se trouvaient aux côtés des forces afghanes, mais que l'opération était menée par ces dernières".
Des groupes de talibans attaquent régulièrement la capitale afghane, quadrillée par les forces afghanes et occidentales, déclenchant des combats qui durent plusieurs heures et se terminent généralement avec la morts des assaillants et un nombre variable de victimes civiles et des forces de sécurité.
Les talibans, très infiltrés dans les provinces qui entourent Kaboul, ne sont pas en mesure de reprendre militairement la capitale, mais veulent montrer par ces attaques qu'ils peuvent frapper n'importe où et paralyser au passage son activité. Cette attaque intervient à un an et demi du retrait prévu de la plupart des soldats de l'Otan qui soutiennent le fragile gouvernement de Kaboul.
ECONOMIE
Cette nuit en Asie : de bons chiffres pour le Japon
La croissance du Japon au 1er trimestre a été révisée en légère hausse, un indicateur qui vient appuyer la politique économique du Premier ministre Shinzo Abe.
Shinzo Abe, Premier ministre du Japon. - AFP
Japon : une croissance meilleure qu’annoncé...
La croissance du Japon au 1er trimestre a été un peu plus forte qu’annoncé au départ, selon les données révisées annoncées par le gouvernement, ce qui vient appuyer sa politique économique tournée vers le regain d’activité. Entre janvier et mars derniers, le produit intérieur brut (PIB) nippon s’est affiché en hausse de 1,0% par rapport à la période octobre-décembre 2012, contre +0,9% selon les chiffres préliminaires publiés mi-mai. En rythme annualisé, le PIB s’est élevé de 4,1% (au lieu de 3,5% d’après les précédentes statistiques). Le Japon, troisième puissance économique mondiale, s’était tout juste extrait au 4e trimestre de l’an passé de la récession subie durant six mois. Entre janvier et mars, les investissements des entreprises (hors immobilier) ont nettement moins diminué qu’estimé au départ (-0,3% par rapport au trimestre précédent contre -0,7% annoncé mi-mai).
...et un excédent courant qui s’envole
L’excédent courant du Japon a augmenté de 100% en avril sur un an, en dépit d’un déficit commercial qui a presque doublé dans le même laps de temps, a annoncé le ministère des Finances. La troisième puissance économique mondiale a dégagé un excédent courant de 750 milliards de yens (5,8 milliards d’euros au taux de change actuel), nettement mieux que ne le prévoyaient les économistes sondés par la presse locale. Cette hausse s’explique par un excédent plus important et même inédit du compte des revenus (2.116 milliards de yens, 16,3 milliards d’euros), soit un gain de 52% par rapport à celui du même mois un an plus tôt, ce qui reflète une progression des rendements des investissements japonais à l’étranger. En revanche, le solde des échanges de biens est resté nettement négatif, -818,8 milliards de yens (-6,3 milliards d’euros), à cause d’une facture énergétique renchérie par l’augmentation des devises contractuelles face à la monnaie japonaise provoquée par la politique monétaire offensive de la banque centrale du Japon (BoJ). Le compte des services a aussi affiché un déficit, de 440 milliards de yens (3,4 milliards d’euros), un peu moins fort qu’un an plus tôt.
Les deux Corées d’accord pour leur première réunion
La Corée du Nord et la Corée du Sud ont conclu lundi, après des pourparlers marathon, un accord sur la tenue à Séoul d’une réunion intercoréenne au niveau des gouvernements, qui sera la première depuis 2007. L’accord sur la tenue de cette réunion à Séoul, qui devrait avoir lieu mercredi et jeudi, a été atteint après 18 heures de discussions entre des responsables des deux Corées dans le village frontalier de Panmunjom. Panmunjom est l’endroit où fut signé l’armistice qui a mis fin à la Guerre de Corée (1950-1953). Entamées dimanche matin, les discussions se sont achevées tard dans la nuit de dimanche à lundi. Le principal objectif des pourparlers était de déterminer l’ordre du jour, le lieu et le calendrier d’une rencontre intercoréenne de haut niveau. L’agence de presse officielle nord-coréenne KCNA a indiqué que la réunion à venir devrait être consacrée avant tout au rétablissement des relations commerciales entre les deux pays, et particulièrement à la réouverture du complexe industriel intercoréen de Kaesong. Ce complexe, situé en territoire nord-coréen, à 10 kilomètres de la frontière, avait été fermé de facto par Pyongyang en avril, à un moment où la tension dans la péninsule était au plus haut depuis des semaines. Parmi les sujets à aborder lors de la réunion à venir, KCNA cite également « la question de la réunion des familles séparées » et « d’autres questions humanitaires ».
AirAsia X veut lever jusqu’à 210 millions d’euros
Air Asia X, la filiale longs-courriers de la compagnie malaisienne à bas prix Air Asia, entend lever jusqu’à 210 millions d’euros lors de son introduction à la Bourse de Kuala Lumpur le 10 juillet. Les fonds ainsi rassemblés serviront notamment à financer l’expansion de la flotte d’Air Asia, plus grand compagnie à bas prix de la région. La compagnie va plus que tripler le nombre de ses avions en quatre ans grâce à une commande déjà passée de 23 Airbus A330-300. Dix Airbus A350-900 sont par ailleurs à livrer dans une période ultérieure. AirAsia X dispose d’actuellement de dix Airbus A330-300 qui effectuent 14 liaisons en Asie-Pacifique. La compagnie a précisé dans sa brochure d’introduction en Bourse qu’elle comptait lever 859 millions de ringgits (210 millions d’euros) à un prix par action compris entre 1,15 et 1.45 ringgit. Le nombre de passagers en Asie-Pacifique a plus que doublé depuis 1998, selon l’Association internationale du transport aérien (IATA).
France : la Banque de France confirme une croissance au deuxième trimestre
La Banque de France confirme sa prévision pour le deuxième trimestre, avec une petite croissance de 0,1%.
La Banque de France a confirmé lundi sa prévision d’une très légère hausse de 0,1% du Produit intérieur brut (PIB) français au deuxième trimestre 2013, alors que la France est entrée au premier trimestre dans sa deuxième récession en quatre ans. Ce pronostic de la BdF, publié à l’occasion de son enquête de conjoncture dans l’industrie et les services à fin mai, est équivalent à celui établi par l’Institut national des statistiques et des études économiques (Insee).
Alors que la Commission européenne prévoit que la France passe une année en récession avec un recul de 0,1% de son PIB sur l’ensemble de 2013, le gouvernement a lui maintenu en mai sa prévision annuelle de +0,1%. L’estimation de la BdF s’appuie sur l’indice synthétique du climat des affaires dans l’industrie et dans les services qu’elle confectionne. Dans l’industrie, il est resté stable à 94 mais les chefs d’entreprises interrogés prévoient un rebond de l’activité en juin.
Selon la BdF, en mai, les carnets de commandes demeurent « insuffisamment garnis ». Les commandes intérieures baissent légèrement, les stocks sont jugés moins lourds. Les prix des produits finis eux continuent de baisser légèrement.
L’indice de l’activité dans les services a, lui, très légèrement reculé en mai par rapport à avril, à 88 contre 89. Dans ce secteur, l’accélération des services informatiques n’a pas pu compenser le repli du travail temporaire, explique la BdF. En outre, la diminution des effectifs s’accentue et les prix continuent de baisser. Les trésoreries restent quant à elles « proches de l’équilibre ». Toutefois, les patrons interrogés prévoient un « maintien » de l’activité en juin.
Source AFP
Vinci décroche un contrat de 1,5 milliard d’euros au Qatar
Le groupe français de BTP Vinci va concevoir et construire une ligne du métro de Doha pour environ 1,5 milliard d’euros.
Le groupe français de BTP Vinci a annoncé lundi avoir remporté dans le cadre du groupement QDVC, sa filiale avec notamment Qatari Diar, un contrat d’environ 1,5 milliard d’euros pour la construction d’une ligne du métro de Doha.
Le contrat couvre la conception et la construction de la ligne rouge, longue de 13,8 km, qui doit être la première des quatre futures lignes de métro de la capitale qatarie, précise le groupe dans un communiqué.
Source AFP
France: net rebond de la production industrielle en avril (Insee)
La production industrielle en France a nettement rebondi en avril, de 2,2% par rapport au mois précédent, tirée notamment par l'automobile après avoir baissé de 0,6% en mars, a annoncé lundi l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).
Dans la seule industrie manufacturière (hors énergie et mines), la production repart à la hausse de manière encore plus marquée, avec une progression de 2,6% après avoir reculé de 0,7% en mars.
Cumulée sur les mois de février, mars et avril, la production dans l'ensemble de l'industrie gagne 0,9% par rapport aux trois mois précédents (+0,8% dans le secteur manufacturier), précise l'Insee dans un communiqué. Les hausses les plus marquées sur cette période concernent le raffinage (+14,7%) et les matériels de transport (+2%).
Signe de la difficulté de la France à s'extirper de la crise, la production industrielle demeure toutefois, au cours de ces trois mois, inférieure de 1,8% au niveau enregistré durant la même période de 2012 (-2,3% pour la seule industrie manufacturière).
Dans le détail, le rebond d'avril est particulièrement fort dans les matériels de transport (+5,7%), avec une hausse de 4,6% dans l'automobile après la performance déjà bonne de mars (+4,3%).
La production a aussi nettement augmenté dans la métallurgie et les produits métalliques (+3,1%), dans le caoutchouc, le plastique et les minéraux non métalliques (+2,2%), dans la chimie (+2,5%) ainsi que dans le textile, l'habillement, le cuir et les chaussures (+4,4%).
Presque tous les secteurs sont en hausse en avril, comme les produits agricoles et alimentaires (+2,3%), grâce au rebond de la fabrication de produits laitiers et de boissons, mais aussi, dans une moindre mesure, les équipements électriques, électroniques, informatiques, machines (+0,7%).
Dans la seule industrie manufacturière (hors énergie et mines), la production repart à la hausse de manière encore plus marquée, avec une progression de 2,6% après avoir reculé de 0,7% en mars.
Cumulée sur les mois de février, mars et avril, la production dans l'ensemble de l'industrie gagne 0,9% par rapport aux trois mois précédents (+0,8% dans le secteur manufacturier), précise l'Insee dans un communiqué. Les hausses les plus marquées sur cette période concernent le raffinage (+14,7%) et les matériels de transport (+2%).
Signe de la difficulté de la France à s'extirper de la crise, la production industrielle demeure toutefois, au cours de ces trois mois, inférieure de 1,8% au niveau enregistré durant la même période de 2012 (-2,3% pour la seule industrie manufacturière).
Dans le détail, le rebond d'avril est particulièrement fort dans les matériels de transport (+5,7%), avec une hausse de 4,6% dans l'automobile après la performance déjà bonne de mars (+4,3%).
La production a aussi nettement augmenté dans la métallurgie et les produits métalliques (+3,1%), dans le caoutchouc, le plastique et les minéraux non métalliques (+2,2%), dans la chimie (+2,5%) ainsi que dans le textile, l'habillement, le cuir et les chaussures (+4,4%).
Presque tous les secteurs sont en hausse en avril, comme les produits agricoles et alimentaires (+2,3%), grâce au rebond de la fabrication de produits laitiers et de boissons, mais aussi, dans une moindre mesure, les équipements électriques, électroniques, informatiques, machines (+0,7%).
JUSTICE ?
Arbitrage Tapie: Stéphane Richard entendu par les policiers
Les juges d'instruction du pôle financier de Paris enquêtent sur l'arbitrage qui a permis à l'homme d'affaires d'obtenir en juillet 2008 403 millions d'euros pour solder le litige sur la vente d'Adidas.
Ils cherchent à savoir si cet arbitrage a été entaché d'irrégularité et s'attachent pour cela à démonter la chaine de prises de décision ayant conduit au choix de recourir à un tribunal privé. Ils étudient en particulier le mode de désignation des arbitres et la décision du gouvernement de ne pas contester cet arbitrage malgré des soupçons d'irrégularité.
M. Richard, patron de l'opérateur Orange, devrait être entendu en détail sur le rôle de Bercy et de l'Elysée.
Il n'y a eu "ni ordre, ni instruction, ni pression particulière" de l'Elysée pour aller à l'arbitrage, a affirmé à plusieurs reprises à l'AFP l'ex-directeur de cabinet de Christine Lagarde, l'actuelle patronne du FMI, qui était ministre de l'Economie à l'époque.
Selon le Canard Enchaîné, M Richard a soutenu le contraire au journal satirique, évoquant une "instruction" transmise par Claude Guéant, alors secrétaire général de l'Elysée, lors d'une réunion en 2007 avec lui-même et Jean-François Rocchi, président du Consortium de réalisation (CDR), la structure chargée de solder le passif du Crédit lyonnais.
M. Rocchi doit également être entendu lundi par les policiers, selon une source proche de l'enquête, tout comme devrait l'être Bernard Scemama, président à l'époque des faits de l'EPFR, l'établissement qui exerçait la tutelle du CDR.
Cette audition intervient à un moment crucial dans l'enquête des juges qui ont récemment mis en examen pour "escroquerie en bande organisée" l'un des trois juges du tribunal arbitral, Pierre Estoup.
Concernant M. Richard, le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg a été cité par Le Monde comme ayant déclaré que le patron d'Orange devrait démissionner de son poste s'il était mis en examen. Le ministre a démenti avoir tenu ces propos qualifiés de "choquant" dimanche par la présidente du Medef Laurence Parisot.
Sur la prise de décision concernant l'arbitrage, M. Richard a confirmé à l'AFP une "réunion de validation" avec M. Guéant, mais affirmé que l'idée émanait des liquidateurs des sociétés de Bernard Tapie et avait été relayée par M. Rocchi. Lors de la rencontre, "il est apparu clairement que la solution de l'arbitrage était validée par le président de la République (Nicolas Sarkozy) qui n'en a jamais fait mystère", a-t-il dit.
Depuis 2008, Christine Lagarde a toujours revendiqué la responsabilité de l'arbitrage et la décision de renoncer à en demander l'annulation. Elle a été placée récemment sous le statut de témoin assisté dans l'enquête la visant conduite par la Cour de justice de la République.
Affaire Tapie : Stéphane Richard, le PDG d'Orange, en garde à vue
Le Monde.fr avec AFPL'ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde, Stéphane Richard a été placé en garde à vue à la brigade financière lundi 10 juin. Dans le cadre de l'arbitrage litigieux ayant accordé 403 millions d'euros à Bernard Tapie, l'ex-directeur du cabinet de Christine Lagarde à Bercy devait livrer à la police ses explications sur son rôle et la responsabilité du ministère de l'économie dans la décision de recourir en 2007 à un arbitrage pour mettre fin au contentieux entre Bernard Tapie et le Crédit lyonnais. Jean-François Rocchi, l'ancien patron du CDR, la structure chargée de gérer le passif du Crédit lyonnais, a également été placé en garde à vue.
Les juges d'instruction du pôle financier de Paris enquêtent sur l'arbitrage qui a permis à l'homme d'affaires d'obtenir, en juillet 2008, 403 millions d'euros pour solder le litige sur la vente d'Adidas. Ils cherchent à savoir si cet arbitrage a été entaché d'irrégularités et s'attachent pour cela à démonter la chaîne de prises de décision ayant conduit au choix de recourir à un tribunal privé. Ils étudient en particulier le mode de désignation des arbitres et la décision du gouvernement de ne pas contester cet arbitrage malgré des soupçons d'irrégularité.DES INSTRUCTIONS DE L'ÉLYSÉE ?
M. Richard, patron de l'opérateur Orange, devrait être entendu en détail sur le rôle de Bercy et de l'Elysée. Il n'y a eu "ni ordre, ni instruction, ni pression particulière" de l'Elysée pour aller à l'arbitrage, a affirmé à plusieurs reprises l'ex-directeur de cabinet de Christine Lagarde, l'actuelle patronne du FMI, laquelle était ministre de l'économie à l'époque. Mais, selon le Canard enchaîné, M. Richard a soutenu le contraire au journal satirique, évoquant une "instruction" transmise par Claude Guéant, alors secrétaire général de l'Elysée, lors d'une réunion en 2007 avec lui-même et Jean-François Rocchi, président du Consortium de réalisation (CDR), la structure chargée de solder le passif du Crédit lyonnais. M. Rocchi doit également être entendu lundi par les policiers, selon une source proche de l'enquête, tout comme devrait l'être Bernard Scemama, président à l'époque des faits de l'EPFR, l'établissement qui exerçait la tutelle du CDR.
Cette audition intervient à un moment crucial dans l'enquête des juges qui ont récemment mis en examen pour "escroquerie en bande organisée" l'un des trois juges du tribunal arbitral, Pierre Estoup. Depuis 2008, Christine Lagarde a toujours revendiqué la responsabilité de l'arbitrage et la décision de renoncer à en demander l'annulation. Elle a été placée récemment sous le statut de témoin assisté dans l'enquête la visant conduite par la Cour de justice de la République.
Lire aussi : La Cour de justice de la République, qu'est-ce que c'est ?
VOLS AGGRAVÉS ET ASSOCIATION DE MALFAITEURS
Les mis en cause sont tous plus ou moins affiliés à un groupe originaire de Grigny 2, identifié comme la Mafia Grigny Danger (MGD). Cette petite bande au périmètre mouvant rassemblait entre vingt et vingt-cinq adolescents unis par une solidarité de quartier mais sans but précis, aimant s'afficher sur les réseaux sociaux ou blogs.
Les onze jeunes hommes jugés à Evry, dont trois ont moins de 16 ans, avaient été mis en examen à Evry le 29 mars. Ils sont poursuivis pour des faits de vol aggravé et d'association de malfaiteurs. Quelques-uns sont également poursuivis pour recel. Un d'entre eux avait été placé en centre éducatif fermé, deux dans un centre éducatif renforcé, quatre dans des foyers, et quatre sont hébergés dans leur famille, hors du département.
Peu avant 23 heures le 16 mars, un groupe d'une vingtaine de jeunes gens au visage dissimulé par une écharpe ou une capuche avait pris d'assaut, à la gare de Grigny, plusieurs rames d'un RER D en provenance de Paris. Ils avaient rançonné les passagers, contraints de leur remettre téléphone portable, portefeuille et sac à main. Certains avaient été victimes de coups, mais il n'y avait pas eu de blessé grave.
Après une importante opération menée le 27 mars dans le quartier sensible de Grigny 2, la police avait interpellé seize personnes de 14 à 18 ans, dont treize mineurs. Au total, dix-neuf avaient été placées en garde à vue dans cette affaire. Sept avaient été remises en liberté.
Parmi les douze jeunes au total mis en cause, un seul est majeur. Jugé en comparution immédiate par le tribunal correctionnel d'Evry le 19 avril, le jeune homme, qui affirmait avoir passé la soirée à un concert, avait été relaxé. Le parquet a fait appel de cette décision. L'un des avocats des mis en cause qui conteste les faits, Me Arnaud Simonard, a dénoncé lundi "une enquête faite avec une grande précipitation sous la pression du ministre de l'intérieur".
Guéant aurait touché 10 000 euros de primes par mois de 2002 à 2004
L'enquête administrative concernant l'ex-ministre de l'Intérieur a été demandée par l'actuel occupant de la place Beauvau, Manuel Valls.
Libération
Quelque 10 000 euros par mois, «en provenance des frais d’enquête et de surveillance», ont été «remis au directeur du cabinet du ministre» de l’Intérieur, à l’époque Claude Guéant, entre mai 2002 et l’été 2004, selon les conclusions d’un rapport de deux inspections rendues publiques lundi.
Cette enquête administrative avait été demandée le 2 mai par le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, sur ces primes dont Claude Guéant avait expliqué avoir bénéficié lorsqu’il était place Beauvau pour expliquer plusieurs factures payées en liquide découvertes lors d’une perquisition le visant. Les conclusions de cette enquête de l’Inspection générale de l’administration (IGA) et de celle de la police nationale (IGPN, la «police des polices»), montrent que cette pratique de primes, qui avait été abolie le 1er janvier 2002, avait «été rétablie» de mai 2002 à l’été 2004.
Attaques d'un RER D : onze mineurs devant la justice
Le Monde.fr avec AFPLe procès de onze adolescents, âgés de 15 à 17 ans, s'est ouvert lundi 10 juin au matin devant le tribunal pour enfants d'Evry, pour leur participation présumée à des attaques du RER D en gare de Grigny (Essonne).
La plupart sont poursuivis pour l'attaque du 16 mars du RER exploité par la SNCF, parfois décrite dans les médias comme une "attaque de diligence", qui avait suscité une vive émotion dans l'opinion, des réactions politiques, un déplacement de Manuel Valls et avait relancé le débat sur la sécurité des transports en Ile-de-France. Certains devront répondre de deux autres attaques de plus petite ampleur commises les 13 et 15 mars.Les mis en cause sont tous plus ou moins affiliés à un groupe originaire de Grigny 2, identifié comme la Mafia Grigny Danger (MGD). Cette petite bande au périmètre mouvant rassemblait entre vingt et vingt-cinq adolescents unis par une solidarité de quartier mais sans but précis, aimant s'afficher sur les réseaux sociaux ou blogs.
Les onze jeunes hommes jugés à Evry, dont trois ont moins de 16 ans, avaient été mis en examen à Evry le 29 mars. Ils sont poursuivis pour des faits de vol aggravé et d'association de malfaiteurs. Quelques-uns sont également poursuivis pour recel. Un d'entre eux avait été placé en centre éducatif fermé, deux dans un centre éducatif renforcé, quatre dans des foyers, et quatre sont hébergés dans leur famille, hors du département.
Peu avant 23 heures le 16 mars, un groupe d'une vingtaine de jeunes gens au visage dissimulé par une écharpe ou une capuche avait pris d'assaut, à la gare de Grigny, plusieurs rames d'un RER D en provenance de Paris. Ils avaient rançonné les passagers, contraints de leur remettre téléphone portable, portefeuille et sac à main. Certains avaient été victimes de coups, mais il n'y avait pas eu de blessé grave.
Après une importante opération menée le 27 mars dans le quartier sensible de Grigny 2, la police avait interpellé seize personnes de 14 à 18 ans, dont treize mineurs. Au total, dix-neuf avaient été placées en garde à vue dans cette affaire. Sept avaient été remises en liberté.
Parmi les douze jeunes au total mis en cause, un seul est majeur. Jugé en comparution immédiate par le tribunal correctionnel d'Evry le 19 avril, le jeune homme, qui affirmait avoir passé la soirée à un concert, avait été relaxé. Le parquet a fait appel de cette décision. L'un des avocats des mis en cause qui conteste les faits, Me Arnaud Simonard, a dénoncé lundi "une enquête faite avec une grande précipitation sous la pression du ministre de l'intérieur".
SOCIETE
Fuites à la NSA : Edgar Snowden, le nouveau Bradley Manning
VIDEO | Le quotidien britannique The Guardian a révélé dimanche soir le nom de l'auteur des fuites sur les programmes de surveillance des communications menés par les Etats-Unis. Edward Snowden, 29 ans, témoigne dans un entretien publié sur le site internet du journal. Il travaillait depuis quatre ans à l'Agence de sécurité nationale. Et est maintenant réfugié à Hong Kong. Washington demande son extradition.
Alors que s'est ouvert la semaine dernière le procès du soldat Bradley Manning, qui risque la réclusion à perpétuité pour avoir fourni des dizaines de milliers de documents secrets au site WikiLeaks, Edward Snowden, réfugié depuis le 20 mai à Hong Kong, "ne pense pas pouvoir revenir chez (lui)".
Dans cet entretien diffusé sur le site de The Guardian, il affirme qu'il n'a "aucune intention de (se) cacher parce que (il) sais (qu'il) n'a rien fait de mal" et il explique que son "seul but est d'informer le public sur ce qui a été fait en son nom et ce qui est fait contre lui".
Alors que s'est ouvert la semaine dernière le procès du soldat Bradley Manning, qui risque la réclusion à perpétuité pour avoir fourni des dizaines de milliers de documents secrets au site WikiLeaks, Edward Snowden, réfugié depuis le 20 mai à Hong Kong, "ne pense pas pouvoir revenir chez (lui)".
Dans cet entretien diffusé sur le site de The Guardian, il affirme qu'il n'a "aucune intention de (se) cacher parce que (il) sais (qu'il) n'a rien fait de mal" et il explique que son "seul but est d'informer le public sur ce qui a été fait en son nom et ce qui est fait contre lui".
"Je ne veux pas vivre dans une société qui fait ce genre de choses. Je ne veux pas vivre dans un monde où tout ce que je fais et dit est enregistré. Ce n'est pas une chose avec laquelle je veux vivre ou que je veux supporter".Et Edward Snowden rentre dans le détail : "La NSA a construit une infrastructure qui lui permet d'intercepter presque tout. Avec cette capacité, la vaste majorité des communications humaines sont automatiquement ingérées sans ciblage. Si je veux voir vos courriels ou le numéro de téléphone de votre femme, je n'ai qu'à utiliser lesinterceptions. Je peux avoir nos courriels, mots de passe, enregistrements téléphoniques, cartes de crédit".
Dans un communiqué, Pete King, le président de la commission du contre-terrorisme et du renseignement de la Chambre des représentants, demande l'extradition d'Edgar Snowden vers les Etats-Unis, où il doit être poursuivi "avec la plus grande force du droit".
La semaine dernière, le Washington Post et The Guardian ont publié des révélations sur deux programmes secrets de l'Agence nationale de sécurité américaine. L'un concerne la récolte depuis 2006 des données d'appels téléphoniques aux Etats-Unis par l'opérateur Verizon, et l'autre appelé PRISM, vise à intercepter les communications d'internautes étrangers, se situant hors des Etats-Unis, sur neuf grands réseaux sociaux comme Facebook.
Mariage homosexuel refusé : Jean-Michel et Guy prêts à aller jusqu'au bout
Jean-Michel Colo, le maire d'Arcangues (Pyrénées-Atlantiques), a annoncé à la préfecture son refus de célébrer des mariages homosexuels, jugeant la nouvelle loi «illégitime"
«Notre but initial était de faire le moins de vagues possible, sans pub ni médias», déclarent, dépités, Jean-Michel et Guy, qui vivent en couple depuis seize ans au Pays basque. Mais depuis que le maire d'Arcangues (Pyrénées-Atlantiques), Jean-Michel Colo (divers droite), a annoncé à la préfecture qu'il ne célébrera «aucun mariage homosexuel», estimant que la loi sur le mariage pour tous est «llégitime», les médias défilent. Et Jean-Michel et Guy se disent avoir été contraints à faire cet «outing médiatique».
«Pour respecter les convictions du maire, nous lui avons proposé de célébrer notre union hors de la salle des mariages et le faire chez nous avec un assesseur. Mais il a également refusé», raconte Jean-Michel Martin, informaticien de 55 ans. Les deux hommes ont pensé à se marier dans un autre village de la communauté de communes, mais seul le lieu de résidence prévaut. «J'ai aussi le moyen d'aller dans ma mairie de naissance, dans une ville du sud-est, poursuit Jean-Michel. Mais la mairie là-bas est de couleur encore plus sombre»... Quant à Guy Martineau-Espel, 53 ans, lui est né en Algérie.
«On voulait juste apposer notre signature au bas du document»
Le couple s'est formé à Paris, en 1997, «sur un coup de foudre». Rien de militant dans sa démarche pour mettre à profit la toute nouvelle loi sur la mariage pour tous. Il voulait simplement accéder «à un Pacs amélioré car la formule du Pacs ne nous satisfait pas, explique Jean-Michel. On ne veut ni adopter, ni procréer, simplement se protéger l'un-l'autre avec la pension de réversion ou l'héritage de notre bien en cas de décès».
«On voulait juste apposer notre signature en bas du document. Dans la discrétion la plus totale», insiste Guy. Car, dans leur petite ville d'Arcangues, 3000 habitants, proche de Biarritz, où ils ont acheté leur maison, si leur orientation sexuelle est connue, «on apprécie notre discrétion» reconnaît Jean-Michel.
Aujourd'hui, ils sont «en train de réunir les pièces nécessaires» pour effectuer la demande officielle. Les témoins sont également connus, il s'agit de leurs voisins. Selon Guy, le couple a le soutien de «tous les voisins», et ils sont déjà une vingtaine à s'être proposés comme témoins.
«Ce n'est pas nous qui voulons le bras de fer»
«Le maire aura 15 jours pour nous signifier son refus de nous marier et nous pourrons alors saisir le procureur de la République», indique Jean-Michel, soulignant encore que «ce n'est pas nous qui voulons le bras de fer».
«Chacun fait ce qu'il veut quand il ferme la porte de sa chambre. Mais si on me demande en tant que maire de cautionner cela, alors là je suis très mal à l'aise», avait déclaré le maire Jean-Michel Colo, 60 ans dont plus de 30 passés comme premier édile. Estimant que la loi sur le mariage pour tous est «illégitime», il a annoncé à la préfecture qu'il ne célèbrera «aucun mariage homosexuel à Arcangues».
Pour l'heure, en mettant ainsi leur projet en pleine lumière, le maire d'Argangues, a «un peu gâché la fête» reconnaît Guy. Avec son compagnon, ils n'hésitent toutefois pas à révéler avoir voté pour lui, «parce qu'il gérait bien la commune».
«Pour respecter les convictions du maire, nous lui avons proposé de célébrer notre union hors de la salle des mariages et le faire chez nous avec un assesseur. Mais il a également refusé», raconte Jean-Michel Martin, informaticien de 55 ans. Les deux hommes ont pensé à se marier dans un autre village de la communauté de communes, mais seul le lieu de résidence prévaut. «J'ai aussi le moyen d'aller dans ma mairie de naissance, dans une ville du sud-est, poursuit Jean-Michel. Mais la mairie là-bas est de couleur encore plus sombre»... Quant à Guy Martineau-Espel, 53 ans, lui est né en Algérie.
«On voulait juste apposer notre signature au bas du document»
Le couple s'est formé à Paris, en 1997, «sur un coup de foudre». Rien de militant dans sa démarche pour mettre à profit la toute nouvelle loi sur la mariage pour tous. Il voulait simplement accéder «à un Pacs amélioré car la formule du Pacs ne nous satisfait pas, explique Jean-Michel. On ne veut ni adopter, ni procréer, simplement se protéger l'un-l'autre avec la pension de réversion ou l'héritage de notre bien en cas de décès».
«On voulait juste apposer notre signature en bas du document. Dans la discrétion la plus totale», insiste Guy. Car, dans leur petite ville d'Arcangues, 3000 habitants, proche de Biarritz, où ils ont acheté leur maison, si leur orientation sexuelle est connue, «on apprécie notre discrétion» reconnaît Jean-Michel.
Aujourd'hui, ils sont «en train de réunir les pièces nécessaires» pour effectuer la demande officielle. Les témoins sont également connus, il s'agit de leurs voisins. Selon Guy, le couple a le soutien de «tous les voisins», et ils sont déjà une vingtaine à s'être proposés comme témoins.
«Ce n'est pas nous qui voulons le bras de fer»
«Le maire aura 15 jours pour nous signifier son refus de nous marier et nous pourrons alors saisir le procureur de la République», indique Jean-Michel, soulignant encore que «ce n'est pas nous qui voulons le bras de fer».
«Chacun fait ce qu'il veut quand il ferme la porte de sa chambre. Mais si on me demande en tant que maire de cautionner cela, alors là je suis très mal à l'aise», avait déclaré le maire Jean-Michel Colo, 60 ans dont plus de 30 passés comme premier édile. Estimant que la loi sur le mariage pour tous est «illégitime», il a annoncé à la préfecture qu'il ne célèbrera «aucun mariage homosexuel à Arcangues».
Pour l'heure, en mettant ainsi leur projet en pleine lumière, le maire d'Argangues, a «un peu gâché la fête» reconnaît Guy. Avec son compagnon, ils n'hésitent toutefois pas à révéler avoir voté pour lui, «parce qu'il gérait bien la commune».
Le maire risque jusqu'à 5 ans d'emprisonnement
La préfecture des Pyrénées-Atlantiques a rappelé que le «droit au mariage dans la commune du domicile ou de la résidence de l'un des époux, inchangé depuis 1804, ne connaît aucune dérogation». Elle a précisé qu'un maire peut être condamné pour discrimination en cas de dépôt de plainte et risque «jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende». Il peut également être suspendu en Conseil des ministres, ou révoqué.
Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a lui indiqué que «les élus qui ne respecteraient pas les lois de la République risquent des sanction importantes».
La préfecture des Pyrénées-Atlantiques a rappelé que le «droit au mariage dans la commune du domicile ou de la résidence de l'un des époux, inchangé depuis 1804, ne connaît aucune dérogation». Elle a précisé qu'un maire peut être condamné pour discrimination en cas de dépôt de plainte et risque «jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende». Il peut également être suspendu en Conseil des ministres, ou révoqué.
Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a lui indiqué que «les élus qui ne respecteraient pas les lois de la République risquent des sanction importantes».
SOCIAL
Public-privé : l’écart des retraites n’est pas aussi grand qu’on le pense
Le mode de calcul des pensions de retraite, différent pour les salariés du privé et les fonctionnaires, ne provoque pas d’écart flagrant à niveau de revenu équivalent.
Si François Hollande hésite à modifier la façon dont sont calculées les pensions des fonctionnaires, ce n’est pas sans raison. Les chiffres montrent que les inégalités entre le public et le privé en matière de retraite sont loin d’être évidentes. C’est le cas en particulier si l’on compare le niveau de pension et le dernier salaire. Ce taux de remplacement est regardé de près par les futurs pensionnés, qui veulent savoir quelle perte de pouvoir d’achat ils subiront en passant de la vie active à la retraite.
Le Conseil d’orientation des retraites (COR) a examiné des cas types pour éclairer le débat : un cadre supérieur du privé, un non-cadre et plusieurs profils de fonctionnaires : policier, enseignant, haut fonctionnaire, agent de catégorie B… Le résultat ? De fortes disparités, mais pas tant entre les salariés du privé et les fonctionnaires qu’entre les différents niveaux de revenus.
Taux de remplacement décroissant en fonction du salaire, dans le privé
Au sein du secteur privé d’abord. Un cadre né en 1950, gagnant 7.400 euros brut par mois en fin de carrière, parti à la retraite en 2010, jouit d’un taux de remplacement de 56%. Autrement dit, il touche une pension d’un peu plus de 4.000 euros. Un non-cadre de la même génération, gagnant 2.400 euros à la fin de sa vie active, bénéficie d’un taux de remplacement beaucoup plus élevé (75%), ce qui lui donne une retraite de 1.800 euros.
Pourquoi un tel écart ? «Le taux de remplacement décroît en fonction du niveau de salaire», explique le COR. D’abord parce que les carrières des cadres sont ascendantes. Comme la pension est calculée sur une période longue – les 25 meilleures années –, l’écart est grand entre la retraite et le dernier salaire. Les non-cadres ayant des carrières plus plates – leurs salaires progressent moins vite –, l’effet est atténué pour eux. Autre explication, les cotisations sont plus importantes sur la part du salaire inférieure au plafond de la Sécurité sociale. Plus le salaire est élevé, plus le taux de cotisation est faible.
Peu de cotisations sur les primes, dans le public
Au sein de la fonction publique, les taux de remplacement sont eux aussi très différents. Toujours pour la génération née en 1950, il atteint environ 75% pour un enseignant ou un policier, mais il tombe à 68% pour un agent de catégorie B et à 54% pour un haut fonctionnaire gagnant 7.400 euros en fin de carrière. Dans la fonction publique, les différences s’expliquent essentiellement par le fait que les agents ne cotisent pas, ou très peu, sur leurs primes. En conséquence, plus la part des primes dans la rémunération est forte, ce qui est le cas des hauts fonctionnaires, plus le taux de remplacement est faible. Les enseignants, qui ne touchent pratiquement pas de primes, ont ainsi d’un taux de remplacement élevé.
Les cas types du COR tendent donc à montrer que la différence de mode de calcul entre le public et le privé ne conduit pas toujours à des taux de remplacement différents, à niveau de revenu équivalent. Et que les réformes engagées ne feront pas chuter le taux de remplacement, en tout cas, pas à moyen terme. Ils montrent aussi la limite de la notion de taux de remplacement, qui varie fortement selon le profil des carrières
Retraites : les 10 pièges d’une réforme à risques
Régimes spéciaux, écart hommes-femmes, pénibilité... de nombreuses inégalités à corriger. Revue de détails.
AFP
Mode de calcul : le casse-tête des fonctionnaires
C’est la règle qui alimente le plus, auprès de l’opinion, le sentiment d’un traitement de faveur des fonctionnaires : leur pension est calculée en se basant sur leurs six derniers mois de salaire, contre la moyenne des 25 meilleures années dans le privé. Trois Français sur quatre sont favorables à la modification du mode de calcul, selon un sondage BVA pour iTélé publié vendredi. Historiquement, la règle vise à compenser les carrières linéaires des agents publics, et le fait que leurs primes ne sont quasiment pas comptabilisées pour leur retraite. Ce dernier point explique que le système ne soit en pratique pas si avantageux, car la part des primes, en hausse lente mais continue, est très variable selon les agents.
Autrement dit, prendre une durée de référence plus longue que les six derniers mois tout en réintégrant les primes, pour se rapprocher des règles du privé, ferait des perdants, comme les enseignants qui touchent très peu de primes (lire page 6), mais aussi des gagnants, certains agents, à Bercy notamment ou parmi les hauts fonctionnaires, touchant jusqu’à la moitié de leur rémunération en primes. Depuis 2005, un régime additionnel de la fonction publique permet aux fonctionnaires de cotiser pour leur retraite sur une partie de leurs primes, limitée à 20 % de leur traitement. Récent, ce régime a des effets très limités : la pension moyenne servie aujourd’hui grâce à lui est d’environ 200 euros par an. Elle progresserait ensuite mais resterait faible : 600 euros par an en 2060.
Pompiers, policiers, douaniers : des départs dès 52 ans et 57 ans
Pompiers, policiers, gardiens de prison, douaniers… Près de 1 million d’agents dits en « catégorie active » bénéficient de départs anticipés à la retraite, un avantage historiquement accordé pour compenser la fatigue, les risques et le stress inhérents à leurs fonctions. En 2011, 27.400 agents en ont bénéficié. En 2010, la droite, marchant sur des œufs face à la capacité de mobilisation de ces professions, s’est contentée de leur appliquer le même report de deux ans de l’âge légal de départ qu’au reste de la population : il a ainsi été porté, à horizon 2017, de 50 à 52 ans ou de 55 à 57 ans, selon les catégories. Il n’est en outre pas nécessaire d’y avoir fait toute sa carrière : 17 ans de service en catégorie active suffisent à ouvrir droit à départ anticipé. La durée de cotisation nécessaire pour bénéficier d’une retraite à taux plein est en revanche la même que pour le reste de la population. Autrement dit, les fonctionnaires qui liquident leurs droits dès 52 ou 57 ans voient généralement leur pension amputée d’une décote. Les agents concernés sont vent debout contre toute remise en cause de ces départs anticipés. Pour les militaires, les règles sont encore différentes. Les durées minimales de service requises pour un départ sont de 15 ans pour les non-officiers et 25 ans pour les officiers, ces seuils étant portés à 17 ans et 27 ans d’ici à 2015. Il n’y a pas de condition d’âge. Mais les pensions servies sont alors assez faibles. En 2012, les officiers ont liquidé leur retraite en moyenne à 51,8 ans et 45,6 ans pour les non-officiers.
Des régimes spéciaux encore avantageux
Distincts de la fonction publique, les régimes spéciaux (SNCF, RATP, EDF et GDF...) ont été réformés en 2008 et 2010, mais les règles restent beaucoup plus avantageuses que dans le privé pour certaines catégories de salariés. Les agents de conduite de la SNCF peuvent encore partir dès 50 ans, même si une importante décote s’applique alors à leur pension en général. D’autres catégories peuvent partir à 55 ans. Le relèvement des bornes d’âge de deux ans s’applique à eux comme pour le reste de la population, mais à un horizon plus lointain (à partir de 2017). Par ailleurs, la réforme de 2008 a été très critiquée car elle s’est accompagnée d’importantes hausses de salaires.
Veufs, veuves : de fortes différences
Les règles ne sont pas les mêmes pour tous en ce qui concerne les pensions de réversion pour les veufs et les veuves. Ressources, âge minimum, calcul… Les modalités « peuvent fortement varier d’un régime à l’autre », souligne le Conseil d’orientation des retraites. En cas de décès d’un fonctionnaire ou d’un ressortissant des régimes spéciaux, une pension de réversion est versée à son conjoint ou son ex-conjoint sans conditions d’âge ou de ressources. Dans le régime de base du secteur privé, le conjoint ou ex-conjoint ne peut en bénéficier que s’il est âgé d’au moins 55 ans et que ses ressources annuelles ne dépassent pas 19.614 euros s’il vit seul, ou 31.383 euros s’il est en couple. Le taux de réversion est le même (54 % de la pension du conjoint décédé) dans le public et dans les régimes de base du privé. Dans les régimes complémentaires Agirc-Arrco le taux est supérieur (60 %) et les conditions d’âge varient (60 ans pour l’Agirc, 55 ans pour l’Arrco). Face à cette complexité, une harmonisation semble indispensable.
Des députés et sénateurs encore choyés
Les régimes de retraite des parlementaires ont été sérieusement écornés en 2010, mais ils restent très favorables. Si le taux de cotisation et l’âge pour faire valoir ses droits ont été alignés sur le privé, les députés et sénateurs ne sont pas soumis à une décote : un seul mandat suffit pour bénéficier d’une pension déjà confortable (1.200 euros par mois à l’Assemblée, 1.932 euros au Sénat). Les parlementaires étant souvent réélus, le montant moyen atteint 2.700 euros au Palais-Bourbon et 4.382 euros au Palais du Luxembourg. Cumulables avec d’autres retraites. Les députés accumulent notamment quinze années de cotisation pour dix années de mandat grâce à un coefficient multiplicateur dégressif ensuite. Les sénateurs profitent, eux, d’un système complémentaire par points très avantageux.
Hommes-femmes : l’inégalité des salaires se reflète dans les pensions
L’écart est énorme : si l’on exclut les pensions de réversion pour les veuves, les retraites des femmes représentent à peine la moitié de celle des hommes (53 % précisément, selon la DREES). Une retraitée touche en moyenne 879 euros par mois, contre 1.657 euros pour un homme. L’écart se réduit au fil des générations, grâce à la forte hausse du taux d’activité féminin et à la progression de leur niveau d’études depuis les années 1960. Les femmes nées dans les années 1920 recevaient une pension équivalant à 44 % de celles des hommes. Le ratio monte à 56 % pour les générations nées pendant la Seconde Guerre mondiale. Il devrait atteindre 70 % pour les femmes nées dans les années 1950, prévoit l’Insee, et 80 % pour les générations des années 1970. Le fossé entre les sexes s’expliquait essentiellement, jusqu’à présent, par des inégalités de durée d’assurance. Les femmes nées avant la guerre ont eu des carrières très incomplètes. Ce n’était que partiellement compensé par les droits familiaux, en particulier la majoration de durée d’assurance de deux ans par enfant. A l’avenir, l’écart de durée d’assurance « devrait tendre à disparaître avec la montée de l’activité féminine et le concours des droits familiaux », souligne le Conseil d’orientation des retraites. Les écarts de salaire, y compris ceux qui sont liés au temps partiel, seront alors « la principale cause des écarts de pension subsistant ». La pension moyenne des femmes continuera donc à augmenter, mais le recul du mariage et l’essor des divorces et ruptures font qu’elles seront de plus en plus nombreuses à ne pas percevoir de pension de réversion si la législation ne change pas. « Leur niveau de vie comparé à celui des couples de retraités pourrait même se dégrader », estime le COR.
Polypensionnés : réforme impossible ?
Plus d’un tiers des retraités perçoivent au moins deux pensions de base parce qu’ils ont cotisé dans plusieurs régimes au cours de leur carrière. Le seul fait d’être « polypensionné », même de deux régimes dont les règles sont identiques, peut conduire à un niveau de retraite plus élevé ou plus faible que pour un assuré affilié à un seul régime, du fait du mode de calcul des pensions. Corriger ces inégalités, comme le réclame en particulier la CFDT, s’annonce extrêmement compliqué. Il faudrait, relève le COR, modifier seulement certaines des règles de façon à en limiter l’impact défavorable, « mais au risque de soulever des difficultés tant en termes de cohérence de l’ensemble que d’effets redistributifs et d’équité vis-à-vis des monopensionnés ». Ou alors modifier l’ensemble des règles affectant les polypensionnés, ce qui supposerait rien de moins qu’une « remise à plat du système ».
Espérance de vie : les ouvriers défavorisés par rapport aux cadres
Les ouvriers ont non seulement une espérance de vie plus faible que les autres, mais la plus longue perspective de vie en mauvaise santé, montre une étude réalisée pour la CNAV en août 2010 : à 50 ans, ils passent en moyenne plus de la moitié des années qui leur restent à vivre en mauvaise santé contre un tiers pour les professions les plus qualifiées. Comme l’a montré un rapport rédigé par Yves Struillou en 2003, ils sont aussi plus souvent confrontés à des conditions de travail pénibles : contraintes physiques (du port de charges lourdes à l’exposition aux vibrations), exposition à un environnement agressif (températures extrêmes, produits toxiques…), ou encore rythmes de travail contraignants comme le travail de nuit. En outre, le cumul de plusieurs facteurs de pénibilité les concerne plus fréquemment que les autres. Or, « les experts s’accordent pour imputer une part de la mortalité différentielle aux conditions de travail, les pathologies professionnelles étant reconnues comme une source majeure d’inégalité sociale en matière de santé », note le COR, citant une étude de 2001 de feu le Commissariat général du Plan, dans un document de travail sur « Pénibilité et retraite : les éléments du débat », de novembre 2012. Ce dossier avait été mis en avant par Nicolas Sarkozy lors de la dernière réforme des retraites, en 2010. Mais la montagne a accouché d’une souris. Pour entrer dans le champ du dispositif permettant de partir dès 60 ans en retraite, il faut avoir un taux minimum d’incapacité de travail de 10. Quelque 6.136 demandes ont été déposées en 2012, 3.872 avaient été acceptées et 1.042 refusées à l’automne dernier (le solde étant alors en instruction).
Des droits familiaux qui pourraient évoluer
Plusieurs dispositifs coexistent : la majoration de durée d’assurance pour chaque enfant élevé (jusqu’à deux ans), l’assurance-vieillesse des parents aux foyers (qui apporte des droits pour ceux qui interrompent leur activité), la majoration de 10 % de la pension pour trois enfants ou plus. C’est cette majoration qui est actuellement la plus débattue. D’abord parce qu’elle est défiscalisée (cette niche de près de 1 milliard pourrait être supprimée), ensuite parce qu’elle est proportionnelle au montant de la pension : elle bénéficie donc plus aux retraités aisés, et plus aux hommes qu’aux femmes. Elle pourrait dès lors être forfaitisée, ou si elle reste proportionnelle, être plafonnée. Autre point sensible : la majoration de durée d’assurance n’est pas exactement la même dans tous les régimes (selon le rang de l’enfant) et son bénéfice est identique quelle que soit la durée d’interruption.
Professions libérales : départs plus tardifs
Les règles de départ à la retraite sont particulières pour les professions libérales. L’âge moyen effectif est plus élevé que dans les autres régimes : presque 64 ans à la CNAVPL, qui regroupe les caisses de retraite des médecins, consultants, architectes, dentistes ou notaires (mais pas des avocats, qui disposent d’un régime distinct). C’est dû en particulier au fait que la pension à taux plein ne peut être obtenue avant l’âge de 65 ans dans les régimes complémentaires de la plupart de ces professions. Du coup, la réforme de 2010 n’aura que peu d’impact sur ces assurés : l’âge moyen du départ ne devrait reculer que de huit mois d’ici à la fin de la décennie. Quant aux cotisations sociales des libéraux, elles sont moins élevées que dans les autres régimes, mais elles sont en train d’augmenter fortement. Une première hausse est intervenue cette année, une autre est programmée pour 2014.
Ils risquent d'être, pour une grande partie, voire tous, licenciés dans quelques semaines. Leur entreprise a brutalement sombré depuis sa mise en cause par le gouvernement, à la mi-février, comme un acteur majeur du scandale européen de la viande de cheval. Les clients se sont massivement détournés d'une société accusée d'avoir sciemment revendu du cheval à la place de bœuf à des entreprises produisant elles-mêmes des plats cuisinés comme des lasagnes pour de grandes marques ou de grands distributeurs.
La société est en liquidation judiciaire depuis avril avec maintien de l'activité pendant trois mois, jusqu'au 19 juillet, le temps de trouver éventuellement un repreneur. Un plan social est en route. Lur Berri a mis sur la table des mesures pour accompagner le départ de ceux qui seront licenciés. Les salariés les trouvent indignes. Ils ont déjà bloqué jeudi l'entrée d'une usine de produits Labeyrie à Saint-Geours-de Maremnes (Landes), et ont manifesté vendredi devant le siège de Luc Berri à Aïcirits-Camou-Suhast (Pyrénées-Atlantiques). Ils ne "lâcheront rien", disent-ils.
Troisième action des salariés de Spanghero chez Labeyrie
Le Monde.fr avec AFPLes salariés de Spanghero, l'entreprise de Castelnaudary menacée de disparaître à cause du scandale de la viande de cheval, ont entrepris lundi 10 juin au matin de bloquer un établissement Labeyrie à Castelsarrasin (Tarn-et-Garonne), continuant ainsi à faire pression sur la maison mère Lur Berri.
Ils étaient une cinquantaine à se poster vers 6 heures devant les accès de l'usine, a déclaré Jean Aparicio, élu Force ouvrière. C'est la troisième opération menée en moins d'une semaine par les employés de Spanghero contre la coopérative basque Lur Berri, qui a racheté leur entreprise en 2009 et détient aussi 49,8 % du capital de la maison mère de Labeyrie depuis 2010. Les 230 salariés de Spanghero, très éprouvés, veulent obtenir de Lur Berri plus d'argent pour accompagner leur plan social.Ils risquent d'être, pour une grande partie, voire tous, licenciés dans quelques semaines. Leur entreprise a brutalement sombré depuis sa mise en cause par le gouvernement, à la mi-février, comme un acteur majeur du scandale européen de la viande de cheval. Les clients se sont massivement détournés d'une société accusée d'avoir sciemment revendu du cheval à la place de bœuf à des entreprises produisant elles-mêmes des plats cuisinés comme des lasagnes pour de grandes marques ou de grands distributeurs.
La société est en liquidation judiciaire depuis avril avec maintien de l'activité pendant trois mois, jusqu'au 19 juillet, le temps de trouver éventuellement un repreneur. Un plan social est en route. Lur Berri a mis sur la table des mesures pour accompagner le départ de ceux qui seront licenciés. Les salariés les trouvent indignes. Ils ont déjà bloqué jeudi l'entrée d'une usine de produits Labeyrie à Saint-Geours-de Maremnes (Landes), et ont manifesté vendredi devant le siège de Luc Berri à Aïcirits-Camou-Suhast (Pyrénées-Atlantiques). Ils ne "lâcheront rien", disent-ils.
Lire aussi : Les salariés de Spanghero espèrent toujours un repreneur
Déjà, un premier examen, le 23 mai, par le tribunal de commerce avait jugé que les propositions des repreneurs étaient insuffisantes. Or, selon la direction, «Il n'y a pas de nouvelles candidatures déposées».
Pire, le groupe Cultura, spécialiste des loisirs créatifs qui proposait de reprendre les magasins d'Avignon (17 postes) et Marseille (35 postes), a récemment retiré= son offre pour la cité phocéenne. «Au vu des prises de position hostiles des représentants des salariés de Virgin à l'égard du projet de reprise formulé par Cultura, et du souhait d'une partie d'entre eux de lancer leur propre projet en Scop (société coopérative et participative, ndlr) pour le magasin de Marseille, nous constatons, tout en le regrettant vivement, ne plus être en mesure de donner suite à notre proposition initiale et être contraints de retirer notre offre», affirme Cultura, qui emploie en France 2.100 personnes dans 53 points de vente en France.
Aucune offre pour le magasin des Champs-Elysées
Pour les autres magasins, les projets sont très limités: Vivarte, groupe multi-enseignes de prêt-à-porter et chaussures (marques André ou La Halle) proposerait la reprise de 9 magasins avec «40 offres fermes» de transferts de contrats pour des caissiers et des propositions de reclassements pour 90 autres. De son côté, l'espagnol Zara (groupe Inditex) et la foncière Unibail reprendraient des emplacements mais sans engagement salarial, tandis que Lagardère, selon les syndicats, a fait 80 propositions de reclassement sans toutefois préciser la nature des postes. En outre, Carrefour a adressé une lettre d'intention à l'administrateur judiciaire, concernant une potentielle reprise du site de Bayonne.
Aucun repreneur potentiel n'a fait acte de candidature pour le magasin phare des Champs-Elysées. Il semble, en revanche, que le groupe automobile allemand Volkswagen qui cherche à s'implanter dans «la plus belle avenue du monde» soit en discussion avec le propriétaire des murs.
Pour les syndicats, si la liquidation est prononcée - l'enseigne a été placée en redressement judiciaire à la mi-janvier - , l'objectif sera d'obtenir un «plan social décent». Or, selon eux, le budget nécessaire serait de 15 millions d'euros quand ce qui aurait été programmé ne serait de moins de la moitié.
Virgin : le jour de la dernière chance.. ou du dernier acte
G.Z
Va-t-on assister à la disparition de l'enseigne de produits culturels Virgin ? Alors que les salariés se rassemblent ce lundi dans la matinée devant le magasin emblématique des Champs-Elysées (Paris), le tribunal de commerce doit examiner cet après-midi les différentes offres de reprise, avant de se prononcer dans les prochains jours.
Pour les syndicats, l'issue avec une liquidation rapide de l'enseigne qui emploie un millier de salariés dans 26 magasins ne fait plus guère de doute. Selon eux, les rares offres de reprise encore en lice ne proposent qu'un reclassement pour une poignée d'employés.
Pour les syndicats, l'issue avec une liquidation rapide de l'enseigne qui emploie un millier de salariés dans 26 magasins ne fait plus guère de doute. Selon eux, les rares offres de reprise encore en lice ne proposent qu'un reclassement pour une poignée d'employés.
Pire, le groupe Cultura, spécialiste des loisirs créatifs qui proposait de reprendre les magasins d'Avignon (17 postes) et Marseille (35 postes), a récemment retiré= son offre pour la cité phocéenne. «Au vu des prises de position hostiles des représentants des salariés de Virgin à l'égard du projet de reprise formulé par Cultura, et du souhait d'une partie d'entre eux de lancer leur propre projet en Scop (société coopérative et participative, ndlr) pour le magasin de Marseille, nous constatons, tout en le regrettant vivement, ne plus être en mesure de donner suite à notre proposition initiale et être contraints de retirer notre offre», affirme Cultura, qui emploie en France 2.100 personnes dans 53 points de vente en France.
Aucune offre pour le magasin des Champs-Elysées
Pour les autres magasins, les projets sont très limités: Vivarte, groupe multi-enseignes de prêt-à-porter et chaussures (marques André ou La Halle) proposerait la reprise de 9 magasins avec «40 offres fermes» de transferts de contrats pour des caissiers et des propositions de reclassements pour 90 autres. De son côté, l'espagnol Zara (groupe Inditex) et la foncière Unibail reprendraient des emplacements mais sans engagement salarial, tandis que Lagardère, selon les syndicats, a fait 80 propositions de reclassement sans toutefois préciser la nature des postes. En outre, Carrefour a adressé une lettre d'intention à l'administrateur judiciaire, concernant une potentielle reprise du site de Bayonne.
Aucun repreneur potentiel n'a fait acte de candidature pour le magasin phare des Champs-Elysées. Il semble, en revanche, que le groupe automobile allemand Volkswagen qui cherche à s'implanter dans «la plus belle avenue du monde» soit en discussion avec le propriétaire des murs.
Pour les syndicats, si la liquidation est prononcée - l'enseigne a été placée en redressement judiciaire à la mi-janvier - , l'objectif sera d'obtenir un «plan social décent». Or, selon eux, le budget nécessaire serait de 15 millions d'euros quand ce qui aurait été programmé ne serait de moins de la moitié.
La déroute de Virgin Megastore en 11 dates
- 9 janvier 2013 : dépôt de bilan de Virgin Megastore, racheté en 2008 par le fonds français Butler Capital à Lagardère (qui garde 20% du capital).
- 14 janvier : Virgin Megastore est placé en redressement judiciaire, avec période d'observation de quatre mois
- 17 janvier : le label indépendant Naïve annonce une proposition de reprise, sans concrétiser.
- 29 janvier : 5 à 600 salariés de Virgin manifestent à Paris.
- 20 février : L'administrateur judiciaire lance un processus de reprise.
- 8 avril : cinq offres de reprise partielle déposées «dont quatre franco-françaises et une émanant d'une marque mondiale»
- 12 avril : la direction annonce un «premier projet» de plan social, présenté sans chiffres en comité d'entreprise le 19 avril.
- 13 mai : déstockage massif dans les magasins.
- 17 mai : date limite pour le dépôt des dossiers de reprise. Le principal repreneur, Rougier et Plé, retire son offre.
- 22 mai : les syndicats rejettent lors d'un CE l'offre de Cultura, jugée insuffisante.
- 10 juin : le tribunal de commerce examine les offres de reprise.
- 9 janvier 2013 : dépôt de bilan de Virgin Megastore, racheté en 2008 par le fonds français Butler Capital à Lagardère (qui garde 20% du capital).
- 14 janvier : Virgin Megastore est placé en redressement judiciaire, avec période d'observation de quatre mois
- 17 janvier : le label indépendant Naïve annonce une proposition de reprise, sans concrétiser.
- 29 janvier : 5 à 600 salariés de Virgin manifestent à Paris.
- 20 février : L'administrateur judiciaire lance un processus de reprise.
- 8 avril : cinq offres de reprise partielle déposées «dont quatre franco-françaises et une émanant d'une marque mondiale»
- 12 avril : la direction annonce un «premier projet» de plan social, présenté sans chiffres en comité d'entreprise le 19 avril.
- 13 mai : déstockage massif dans les magasins.
- 17 mai : date limite pour le dépôt des dossiers de reprise. Le principal repreneur, Rougier et Plé, retire son offre.
- 22 mai : les syndicats rejettent lors d'un CE l'offre de Cultura, jugée insuffisante.
- 10 juin : le tribunal de commerce examine les offres de reprise.
LeParisien.fr
Michelin a confirmé lundi qu'il comptait arrêter la production de pneus poids lourds sur son site de Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire) à partir du 1er semestre 2015, ce qui entraînerait la suppression d'environ 700 postes.
Le géant du pneumatique veut regrouper la production de pneus poids lourds en France dans son usine de La Roche-sur-Yon (Vendée), selon un communiqué. Cette décision s'explique par la forte baisse de la demande pour ce type de pneus en Europe, selon Michelin. La capacité de production de ce site passerait ainsi de 800.000 à 1,6 million d'unités par an d'ici 2019 et 170 postes seraient créés.
Joué-lès-Tours serait "alors spécialisé dans les produits appelés 'semi-finis'", précise Michelin, avec à la clé le maintien d'environ 200 emplois sur les 930 existant actuellement. 730 postes seraient ainsi supprimés. "250 pourraient bénéficier d'un aménagement de fin de carrières" et les autres se verront proposer "deux postes correspondant à (leurs) compétences sur un autre site de Michelin en France", selon le communiqué. Michelin veut parallèlement augmenter sa production de pneus de génie civil et agricole dans l'Hexagone, moderniser son centre de recherche et d'innovation à Clermont-Ferrand et investir en tout "environ 800 millions d'euros en France de 2013 à 2019".
Il va en revanche céder ses activités de fabrication de pneus poids lourds et de ventes en Algérie à la société algérienne Cevital et arrêter de fait la production de pneus poids lourds dans ce pays fin 2013. Cevital "s'est engagée à proposer à chacun des 600 salariés de l'usine un emploi dans une de ses activités dans le pays".
Michelin confirme un projet de suppression de 700 postes à Joué-lès-Tours
Le géant du pneumatique veut regrouper la production de pneus poids lourds en France dans son usine de La Roche-sur-Yon (Vendée), selon un communiqué. Cette décision s'explique par la forte baisse de la demande pour ce type de pneus en Europe, selon Michelin. La capacité de production de ce site passerait ainsi de 800.000 à 1,6 million d'unités par an d'ici 2019 et 170 postes seraient créés.
Joué-lès-Tours serait "alors spécialisé dans les produits appelés 'semi-finis'", précise Michelin, avec à la clé le maintien d'environ 200 emplois sur les 930 existant actuellement. 730 postes seraient ainsi supprimés. "250 pourraient bénéficier d'un aménagement de fin de carrières" et les autres se verront proposer "deux postes correspondant à (leurs) compétences sur un autre site de Michelin en France", selon le communiqué. Michelin veut parallèlement augmenter sa production de pneus de génie civil et agricole dans l'Hexagone, moderniser son centre de recherche et d'innovation à Clermont-Ferrand et investir en tout "environ 800 millions d'euros en France de 2013 à 2019".
Il va en revanche céder ses activités de fabrication de pneus poids lourds et de ventes en Algérie à la société algérienne Cevital et arrêter de fait la production de pneus poids lourds dans ce pays fin 2013. Cevital "s'est engagée à proposer à chacun des 600 salariés de l'usine un emploi dans une de ses activités dans le pays".
DIVERS
Allemagne : plus de 35.000 personnes évacuées après la rupture d’un barrage
Les inondations se poursuivent en Allemagne, où un barrage sur l’Elbe s’est rompu. La Hongrie est à son tour touchée. Plus de trois millions de sacs de sable ont été entassés le long du Danube.
Des digues installées au cœur de Magdebourg, capitale du Land de Saxe-Anhalt. - AFP
Des milliers de personnes ont dû quitter leurs maisons dimanche dans la partie orientale de l’Allemagne après la rupture d’un barrage sur l’Elbe en crue tandis que des terres agricoles étaient inondées pour tenter de préserver les villes. A Magdebourg, capitale du Land de Saxe-Anhalt, il a été demandé à 23.000 personnes de quitter leur domicile alors que le niveau de l’Elbe est monté à 7,48 mètres, ce qui représente cinq mètres de plus que la normale et plus que le niveau des crues dévastatrices de 2002.
Environ 8.000 personnes ont été évacuées par autobus des villes et des villages autour d’Aken, au sud de Magdebourg. Certains ont pris leurs animaux domestiques avec eux ainsi que les animaux de la ferme. Au sud de Magdebourg, un barrage au confluent de l’Elbe et de son principal affluent, la Saale, s’est rompu, malgré les tentatives pour le stabiliser. Une digue s’est également rompue. Les digues devraient rester sous pression dans les jours à venir compte tenu du niveau élevé des eaux.
Au total, plus de 36.000 personnes ont été évacué en Saxe-Anhalt. Dans le Land de Brandebourg qui entoure la capitale Berlin, certains habitants ont également dû être évacués tandis que les autorités prévoyaient d’inonder des zones inhabitées. Les inondations qui ont touché l’Allemagne, l’Autriche, la Slovaquie, la Pologne et la République tchèque ont fait une dizaine de morts sur la semaine écoulée.
Trois millions de sacs de sable
En Hongrie, le Danube devrait lui aussi atteindre des niveaux records dans la capitale Budapest dimanche dans la nuit. Selon le Premier ministre Viktor Orban, des digues ont été renforcées dans les endroits critiques pour protéger la ville des inondations. La Hongrie est sous l’eau depuis vendredi mais pour l’instant, les autorités, l’armée et les bénévoles qui se sont présentés par milliers ont réussi à protéger les villages et les villes le long du Danube. Plus de trois millions de sacs de sable ont été entassés à côté des digues.
Le constructeur automobile Suzuki, un des principaux exportateurs hongrois, a annoncé qu’il cesserait la production lundi à son usine d’Esztergom, au nord de Budapest, en raison des inondations. Les dégâts causés par les inondations en Allemagne pourraient atteindre plus de six milliards d’euros selon l’Institut de la recherche économique de Cologne.
En cette année électorale, la chancelière Angela Merkel a promis 100 millions d’euros d’aides pour les zones sinistrées. Aux côtés de la population et des services d’urgence, environ 11.000 militaires allemands ont participé à la lutte contre les eaux dimanche. La situation s’est améliorée dans les villes de Dresde et de Halle ainsi qu’eh Bavière.
Diurétique mal conditionné : enquête dans l'usine de Teva ce lundi
Un homme est décédé à son domicile samedi soir. Sa mort pourrait être consécutive à la non-prise du Furosémide, peut-être remplacé par un somnifère.
Le furosémide est indiqué dans des cas d'hypertension artérielle et d'œdèmes d'origine cardiaque, rénale ou hépatique, l'arrêt brutal du traitement présentant des risques avérés. (LIONEL BONAVENTURE / AFP)
Une enquête judiciaire a été ouverte à Marseille après le décès, samedi soir, d'un nonagénaire, qui pourrait être consécutif à la non-prise du diurétique Furosémide, un médicament générique du laboratoire Teva dont une boîte entamée provenant d'un lot mal conditionné et pouvant contenir à la place un somnifère a été retrouvée à son domicile.
D'après les déclarations de l'infirmière qui lui administrait ce médicament deux fois par jour en raison d'une insuffisance cardiaque grave, "il semblerait que l'une des boîtes d'un lot mal conditionné", pouvant contenir non pas le diurétique mais un somnifère, ait été utilisée depuis une semaine, a précisé le procureur de la République à Marseille, Jacques Dallest.
"Cette non-prise du bon comprimé peut être à l'origine de l'oedème", a relevé Jacques Dallest. Les résultats de l'autopsie pratiquée dimanche ont confirmé que cet homme âgé était décédé d'un oedème pulmonaire aigu.
Seuls les examens toxicologiques pratiqués dans les prochains jours, qui détermineront les substances contenues dans le sang et les tissus de la victime, et l'examen de son dossier médical, pourront désormais orienter l'enquête, ouverte pour "recherche des causes de la mort" par le pôle santé publique du parquet de Marseille. "S'il le faut, le parquet ouvrira une information judiciaire pour 'homicide involontaire' mais pour l'instant, il faut être prudent", a souligné Jacques Dallest, rappelant l'état de santé "très dégradé" et "l'âge avancé" de ce retraité de 91 ans, retrouvé mort dans sa maison du quartier du Roucas Blanc.
Depuis un peu plus d'un an, le nonagénaire, qui avait également du cholestérol, prenait ce diurétique deux fois par jour. Son ordonnance de Furosémide (spécialité générique du Lasilix) lui avait été renouvelée le 2 juin.
Les diurétiques sont prescrits dans des cas d'hypertension artérielle et d'oedèmes d'origine cardiaque, rénale ou hépatique, l'arrêt brutal du traitement présentant des risques avérés.
L'infirmière a expliqué aux enquêteurs de la sûreté départementale des Bouches-du-Rhône avoir été appelée samedi par le pharmacien, qui l'a prévenue de l'existence d'un lot mal conditionné pouvant contenir un somnifère au lieu du produit souhaité.
Vendredi, l'Agence du médicament (ANSM) avait alerté sur une procédure de rappel concernant deux lots de ce diurétique du groupe israélien Teva, leader mondial des génériques, coté à la Bourse de New York. "A la suite d'un problème de conditionnement de boîtes deFurosémide Teva 40 mg, médicament diurétique, certains comprimés ont pu être remplacés par des comprimés d'un somnifère (Zopiclone également appelé Imovane)", avait averti l'ANSM. Plusieurs boîtes de Furosémide ont été retrouvées chez le nonagénaire marseillais, qui vivait seul. "Parmi celles ouvertes, une appartenait au fameux lot mal conditionné", a souligné Jacques Dallest.
Enquête dans l'usine lundi
La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a annoncé qu'une enquête allait être menée dès lundi dans l'usine de conditionnement de Teva, située à Sens (Yonne), assurant que la "chaîne d'alerte mise en place (avait) bien fonctionné". "Tous les lots concernés ont été retirés du marché dès vendredi après-midi", a ajouté la ministre, après l'alerte donnée par un pharmacien, surpris de constater "des effets de somnolence inhabituels" chez une de ses clientes.
Dans les trois boîtes ramenées par cette patiente, "il y avait deux somnifères sur un total de 90 comprimés", a précisé dimanche soir Philippe Vella, directeur des médicaments génériques à l'ANSM. Parallèlement au communiqué de l'Agence du médicament, Teva avait annoncé vendredi le lancement de la procédure de rappel après "la découverte de comprimés d'un autre médicament (somnifère) dans une boîte" du diurétique. Deux lots sont concernés. Il s'agit des lots Y175 (date d'expiration: 08/2015) et Y176 (date d'expiration: 08/2015), soit "95.000 boîtes par lot", avait précisé l'Agence du médicament.
Selon un porte-parole de Teva, l'erreur de conditionnement concerne seulement "quelques dizaines de boîtes". Concernant les causes de cette erreur, "aucune piste n'est exclue, ces médicaments ayant été conditionnés sur des lignes différentes à plusieurs semaines d'intervalle", a indiqué le groupe. "A ce jour, aucune raison industrielle à cette erreur n'a été trouvée". L'ANSM, qui a mis en place un numéro vert (0800.51.34.11), avait invité vendredi les patients traités au Furosémide portant les numéros de ces deux lots à rapporter leurs boîtes à leur pharmacien.
Nelson Mandela est toujours hospitalisé
Le dernier bulletin de santé de l'ex-président sud-africain fait état de son état "préoccupant mais stable".
L'ex-président sud-africain Nelson Mandela passait dimanche 9 juin une troisième nuit à l'hôpital où il a été admis dans un état "préoccupant", laissant l'Afrique du Sud en prières, partagée entre inquiétude, résignation et le souhait que sa fin de vie reste digne.
Rien de nouveau ne filtrait lundi matin sur son état, la présidence n'ayant toujours pas divulgué d'information depuis l'annonce de son hospitalisation dans la nuit de vendredi à samedi pour une infection pulmonaire récidivante.
Un mutisme sans doute lié à l'absence d'évolution majeure dans un sens ou dans un autre et, jusqu'à nouvel ordre, le dernier bulletin de santé - état "préoccupant mais stable" - reste valable. Selon des journalistes, Mandela aurait reçu deux fois de la visite de sa famille à l'hôpital de Pretoria où les médias supposent qu'il est soigné. Mais la présidence refuse catégoriquement de confirmer le lieu de son hospitalisation.
Le héros de la lutte anti-apartheid aura 95 ans le 18 juillet. En deux ans et demi, c'est sa quatrième hospitalisation pour un problème pulmonaire, sans compter une visite à l'hôpital pour des examens. Si officiellement, l'heure est toujours aux voeux de prompts rétablissements, les voix se font inhabituellement fortes cette fois pour dire que même les héros ont le droit de mourir un jour. "Il est temps de le laisser partir", titrait en Une le grand journal "Sunday Times" au-dessus d'une photo d'archives d'un Mandela souriant et saluant de la main, comme pour un au revoir.
"Sa famille doit le laisser maintenant, de façon à ce que Dieu puisse faire à sa façon", dit dans le "Sunday Time" Andrew Mlangeni, un ami de longue date de Mandela, résumant une opinion assez largement exprimée depuis 24 heures, sur les réseaux sociaux notamment. "Ils doivent le libérer, spirituellement, et s'en remettre à leur foi en Dieu (...) Nous dirons merci, Dieu, de nous avoir donné cet homme, et nous le laisserons partir", poursuit Andrew Mlangeni.
A Qunu, le village natal de Mandela dans le sud de l'Afrique du Sud profonde, son petit-fils et chef du clan Mandla Mandela, 39 ans, a observé un mutisme inhabituel à l'égard des journalistes venus lui demander des nouvelles, a rapporté la chaîne d'information continue eNCA.
Mandela était apparu très affaibli sur les dernières images de lui qui ont filtré fin avril, à l'occasion d'une visite à son domicile des plus hauts dirigeants du pays. On y voyait le vieil homme assis sur un fauteuil, les jambes cachées par une couverture, posées à plat sur un repose-pieds. Son visage semblait de cire et n'exprimait aucune émotion, alors que ses visiteurs plaisantaient autour de lui. A un moment, il semblait prononcer un mot. En mars, des proches avaient aussi laissé entendre qu'il commençait à perdre la mémoire.
Il avait été hospitalisé pour la dernière fois fin mars début avril, pendant dix jours, également pour une infection pulmonaire récurrente, probablement liée aux séquelles d'une tuberculose contractée pendant son séjour sur l'île-prison de Robben Island, au large du Cap.
C'est dans ce bagne qu'il avait passé dix-huit de ses vingt-sept années de détention dans les geôles du régime de l'apartheid, cassant des cailloux dans une poussière qui a durablement endommagé ses poumons.
Mandela, bien que totalement retiré de la vie publique depuis des années, reste le symbole d'une Afrique du Sud unie par delà ses divisions raciales encore obsédantes. Il incarne le miracle d'un pays passé du régime ségrégationniste à la démocratie en 1994.
Cette transition réussie lui a valu le prix Nobel de la paix en 1993, partagé avec le dernier président de l'apartheid, Frederik De Klerk. L'archevêque Desmond Tutu, autre figure majeure de la lutte anti-apartheid et lui aussi prix Nobel de la paix, l'a qualifié un jour d'"icône mondiale de la réconciliation".
Rien de nouveau ne filtrait lundi matin sur son état, la présidence n'ayant toujours pas divulgué d'information depuis l'annonce de son hospitalisation dans la nuit de vendredi à samedi pour une infection pulmonaire récidivante.
Un mutisme sans doute lié à l'absence d'évolution majeure dans un sens ou dans un autre et, jusqu'à nouvel ordre, le dernier bulletin de santé - état "préoccupant mais stable" - reste valable. Selon des journalistes, Mandela aurait reçu deux fois de la visite de sa famille à l'hôpital de Pretoria où les médias supposent qu'il est soigné. Mais la présidence refuse catégoriquement de confirmer le lieu de son hospitalisation.
Le héros de la lutte anti-apartheid aura 95 ans le 18 juillet. En deux ans et demi, c'est sa quatrième hospitalisation pour un problème pulmonaire, sans compter une visite à l'hôpital pour des examens. Si officiellement, l'heure est toujours aux voeux de prompts rétablissements, les voix se font inhabituellement fortes cette fois pour dire que même les héros ont le droit de mourir un jour. "Il est temps de le laisser partir", titrait en Une le grand journal "Sunday Times" au-dessus d'une photo d'archives d'un Mandela souriant et saluant de la main, comme pour un au revoir.
"Sa famille doit le laisser maintenant, de façon à ce que Dieu puisse faire à sa façon", dit dans le "Sunday Time" Andrew Mlangeni, un ami de longue date de Mandela, résumant une opinion assez largement exprimée depuis 24 heures, sur les réseaux sociaux notamment. "Ils doivent le libérer, spirituellement, et s'en remettre à leur foi en Dieu (...) Nous dirons merci, Dieu, de nous avoir donné cet homme, et nous le laisserons partir", poursuit Andrew Mlangeni.
"Il mérite de partir dans la dignité"
Sur Twitter, les appels à laisser Mandela finir sa vie paisiblement s'accumulaient. "Faut-il prier pour que Tata Madiba aille bien ou pour que Dieu le délivre de ses souffrances? Je crois qu'il est temps que nous le laissions partir", écrit @_Porchez. "Il est temps pour nous de le laisser s'en aller calmement, paisiblement, avec élégance. Il mérite de partir dans la dignité", ajoute @Merryl4d. "Tata" (père) et "Madiba" (son nom de clan) sont deux façons respectueuses et affectueuses de s'adresser à Mandela en Afrique du Sud.A Qunu, le village natal de Mandela dans le sud de l'Afrique du Sud profonde, son petit-fils et chef du clan Mandla Mandela, 39 ans, a observé un mutisme inhabituel à l'égard des journalistes venus lui demander des nouvelles, a rapporté la chaîne d'information continue eNCA.
Mandela était apparu très affaibli sur les dernières images de lui qui ont filtré fin avril, à l'occasion d'une visite à son domicile des plus hauts dirigeants du pays. On y voyait le vieil homme assis sur un fauteuil, les jambes cachées par une couverture, posées à plat sur un repose-pieds. Son visage semblait de cire et n'exprimait aucune émotion, alors que ses visiteurs plaisantaient autour de lui. A un moment, il semblait prononcer un mot. En mars, des proches avaient aussi laissé entendre qu'il commençait à perdre la mémoire.
Il avait été hospitalisé pour la dernière fois fin mars début avril, pendant dix jours, également pour une infection pulmonaire récurrente, probablement liée aux séquelles d'une tuberculose contractée pendant son séjour sur l'île-prison de Robben Island, au large du Cap.
C'est dans ce bagne qu'il avait passé dix-huit de ses vingt-sept années de détention dans les geôles du régime de l'apartheid, cassant des cailloux dans une poussière qui a durablement endommagé ses poumons.
Mandela, bien que totalement retiré de la vie publique depuis des années, reste le symbole d'une Afrique du Sud unie par delà ses divisions raciales encore obsédantes. Il incarne le miracle d'un pays passé du régime ségrégationniste à la démocratie en 1994.
Cette transition réussie lui a valu le prix Nobel de la paix en 1993, partagé avec le dernier président de l'apartheid, Frederik De Klerk. L'archevêque Desmond Tutu, autre figure majeure de la lutte anti-apartheid et lui aussi prix Nobel de la paix, l'a qualifié un jour d'"icône mondiale de la réconciliation".
Des personnes âgées victimes de maltraitance dans un hôpital de l'Eure
Selon «le Parisien», une enquête est en cours après que des faits inquiétants ont été signalés mi-mars dans l'unité de soins de longue durée de cet établissement de Gisors.
Libération
Des personnes âgées hospitalisées dans le centre hospitalier de Gisors (Eure) ont été victimes de maltraitance de la part d’aides-soignantes, révèle le Parisien/Aujourd’hui en France lundi. Les faits signalés mi-mars dans l’unité de soins de longue durée de cet Ehpad (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) sont suffisamment inquiétants pour que le défenseur des droits, alerté, y ait missionnée quatre personnes en avril, précise le quotidien.
L’agence régionale de santé (ARS) a été saisie et une enquête de gendarmerie est en cours, toujours de même source. En mars, un proche d’une des aides-soignantes en cause dans cette histoire alerte la direction de l’hôpital. Sur place, les enquêteurs du défenseur retrouvent cinq photos de pensionnaires qui auraient été prises fin 2009-début 2010, et qui sont attentatoires à la dignité de ces personnes, selon le Parisien/Aujourd’hui en France.
Tous les patients concernés sont soit très gravement handicapés, soit très âgés et souvent séniles. Tous sont placés sous tutelle. La mission est remontée jusqu’à deux aides-soignantes, dont l’une trentenaire était clairement «la meneuse», raconte le journal.
«Pendant longtemps, l’équipe soignante, dans ce service, a fonctionné en totale autarcie», résume un enquêteur. «Il y a plus grave: un rapport rédigé en 2010 par un cadre de l’établissement, signalant sans équivoque des faits de maltraitance, était resté lettre morte», précise le quotidien.
L’actuelle direction -qui n’était pas en poste au moment des faits- a suspendu les agents incriminés. Dans le rapport qu’il vient d’envoyer à la ministre chargés des personnes âgées Michèle Delaunay, le défenseur des droits recommande d’engager des poursuites disciplinaires, d’interdire aux aides-soignantes mises en cause d’être à l’avenir en contact avec des personnes vulnérables mais aussi qu’une réflexion soit conduite sur le management interne.
«Dans cet établissement comme ailleurs, nous seront d’autant plus vigilants qu’avec le vieillissement de la population, les personnes vulnérables vont progresser», rappelle le directeur santé du défenseur des droits, Loïc Ricour. «Aujourd’hui déjà, la maltraitance, sur ces patients fragiles représente 25% de nos saisines.»
Inondations en Europe de l’Est
Tous les patients concernés sont soit très gravement handicapés, soit très âgés et souvent séniles. Tous sont placés sous tutelle. La mission est remontée jusqu’à deux aides-soignantes, dont l’une trentenaire était clairement «la meneuse», raconte le journal.
«Pendant longtemps, l’équipe soignante, dans ce service, a fonctionné en totale autarcie», résume un enquêteur. «Il y a plus grave: un rapport rédigé en 2010 par un cadre de l’établissement, signalant sans équivoque des faits de maltraitance, était resté lettre morte», précise le quotidien.
L’actuelle direction -qui n’était pas en poste au moment des faits- a suspendu les agents incriminés. Dans le rapport qu’il vient d’envoyer à la ministre chargés des personnes âgées Michèle Delaunay, le défenseur des droits recommande d’engager des poursuites disciplinaires, d’interdire aux aides-soignantes mises en cause d’être à l’avenir en contact avec des personnes vulnérables mais aussi qu’une réflexion soit conduite sur le management interne.
«Dans cet établissement comme ailleurs, nous seront d’autant plus vigilants qu’avec le vieillissement de la population, les personnes vulnérables vont progresser», rappelle le directeur santé du défenseur des droits, Loïc Ricour. «Aujourd’hui déjà, la maltraitance, sur ces patients fragiles représente 25% de nos saisines.»
Inondations en Europe de l’Est
Les intempéries se poursuivent en Allemagne et en Hongrie, où des milliers d’habitants ont été évacués.
Vue des alentours du village de Salzderhelden, en Allemagne, le 30 mai 2013. La localité est située près de la plus importante digue protégeant Hanovre des crues. Ces derniers jours, ce barrage était plein à ras bord. (Stefan Rampfel/DPA/MAXPPP)
L’inquiétude reste forte en Europe centrale, où les crues menacent désormais l’est de Allemagne et la capitale hongroise. Le bilan est lourd après une semaine d’intempéries : 18 morts, dont dix en République tchèque, et des dégâts évalués à plusieurs milliards d’euros. En Autriche, Slovaquie et République tchèque, le gros des inondations est passé mais les autorités restent vigilantes.
Allemagne
Dimanche 9 juin, les autorités ont demandé l'évacuation de 15.000 habitants à Magdebourg, où le niveau de l'Elbe a dépassé celui de la dernière inondation record de 2002, avec 7,46 mètres dimanche, contre 2 mètres environ en temps normal.Des milliers d’habitants de la région Saxe-Anhalt, dans l’est de l’Allemagne avaient déjà été évacués samedi tandis que l’armée luttait pour renforcer les digues. La chancelière allemande Angela Merkel a d’ores et déjà promis une assistance aux sinistrés.
Inondations: l'Est de l'Allemagne sévèrement... by BFMTV
Paradoxalement, le soleil brillait dimanche sur les zones inondées en Allemagne, où les premiers nettoyages ont débuté, comme dans ce village de pêcheurs entièrement sous les eaux.
A Wettin, dans la région de Saxe-Anhalt, les secours peinaient à déblayer des zones encore sous les eaux dimanche. Un camion d’assistance se retrouve ainsi pris au piège par la crue, témoignant des difficultés pour accéder aux aires sinistrées.
Hongrie
A Budapest, le Danube a atteint dimanche le niveau record de 8,90 mètres. Les digues de protection sur l'ensemble du fleuve en Hongrie ont tenu bon mais les autorités restent en alerte.Quelque 1.400 personnes ont été évacuées dans le pays, par mesure de précaution. Une vidéo filmée par avion autour du Danube, samedi, témoigne de l’étendue des inondations.
République tchèque
La République tchèque dresse un sinistre bilan après une semaine de crue qui a causé la mort d’au moins dix personnes. Environ 20.000 personnes ont été évacuées à travers l'ensemble du pays.La crue s’est retirée mais le pays doit désormais faire face à des dégâts considérables, dans plus de 700 communes. Des villages entiers ont été réduits à l’état d’îlots et des milliers de foyers sont touchés, comme cette homme qui voit le rez-de-chaussée de sa maison entièrement submergé par des torrents d’eau.
Dans les zones les moins touchées, certains parviennent pourtant à tirer profit des intempéries, comme en Allemagne, où des fans de glisse s’adonnent à des sessions de "wakeboard" (surf) sur la route.
E.B. avec AFP
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