POLITIQUE
La Corée du Nord propose à Washington de négocier
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
La Corée du Nord a proposé dimanche 16 juin des négociations à haut niveau à Washington afin d'apaiser les tensions dans la péninsule coréenne. D'après le communiqué de la Commission nationale de la défense, instance dirigeante du pays, relayé par l'agence KCNA, Pyongyang est désireux d'avoir "de sérieuses discussions sur une grande série de sujets, y compris le but des Etats-Unis de parvenir à un monde libéré de son arsenal nucléaire". La Maison Blanche est invitée à fixer l'heure et le lieu des entretiens. Aucune condition préalable ne doit être formulée.
"Notre statut de puissance nucléaire sera conservé jusqu'à ce que les menaces nucléaires venant de l'extérieur auront totalement cessé", indique le texte enjoignant les Etats-Unis à abandonner les sanctions contre le Nord. Les Américains avaient affirmé vendredi que la barre pour une reprise des pourparlers avait été relevée par les récentes tensions, demandant à nouveau à Pyongyang des "actions concrètes" pour apaiser les inquiétudes sur son armement nucléaire.
"LE NORD EST MIS SOUS PRESSION"
Les analystes jugent peu probable que Washington accepte cette offre de Pyongyang, si ce dernier ne prend pas d'action concrète en vue d'une dénucléarisation, condition sine qua non posée par les Etats-Unis. Ces derniers "ont répété à plusieurs reprises qu'ils n'étaient pas intéressés par un simple dialogue", souligne Yang Moo-Jin, professeur à l'université des Etudes nord-coréennes à Séoul.
Le président chinois Xi Jinping, dont le pays est le seul allié de poids de la Corée du Nord, estime, comme son homologue américain Barack Obama, que Pyongyang doit entamer une dénucléarisation, avait rapporté le conseiller de sécurité nationale du président américain, Tom Donilon, à l'issue d'une rencontre entre les deux dirigeants il y a une semaine en Californie. "Le Nord est mis sous pression pour émettre quelques signes de réconciliation afin d'éviter d'être encore plus isolé dans cette dynamique, notamment par la Chine", estime Kim Yong-Hyun, expert à l'université Dongguk à Séoul.
Le président chinois doit recevoir jeudi prochain à Pékin la présidente de la Corée du Sud, Park Geun-Hye. Des pourparlers interministériels entre le Sud et le Nord, prévus pour mercredi dernier, à Séoul, ont été annulés à la dernière minute, après que le Sud a refusé de se plier aux exigences du Nord concernant le rang hiérarchique du chef de la délégation sud-coréenne. Cette tentative de dialogue intervenait après des mois de très fortes tensions sur la péninsule, causées par le troisième essai nucléaire nord-coréen, début février et les sanctions qui l'ont suivi.
ISTANBUL — Les policiers turcs ont évacué samedi soir par la force le parc d'Istanbul qui abritait le dernier carré des manifestants qui défient depuis plus de deux semaines le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, entraînant la dispersion de dizaines de milliers de personnes dans les rues de la ville.
Deux heures après un dernier ultimatum du chef du gouvernement, les forces de l'ordre sont passées à l'action dans la soirée en investissant le parc Gezi qu'elles ont vidé en quelques minutes de ses milliers d'occupants en les noyant sous un nuage de gaz lacrymogènes.
Les tentes dans lesquelles les occupants du parc s'apprêtaient à passer une nouvelle nuit ont été détruites, leurs banderoles arrachées et des dizaines de personnes interpellées, ont constaté des journalistes de l'AFP.
"Ils sont entrés de force, avec beaucoup de gaz. Ils nous ont frappés, même les femmes", a raconté à l'AFP un des manifestants, Ader Tefiq. "J'étais à l'intérieur de la tente-hôpital (...), ils ont lancé des grenades lacrymogènes et des dizaines de policiers sont entrés", a rapporté de son côté Elif, une thérapeute de 45 ans.
La police a poursuivi les manifestants dans toutes les rues environnantes, y compris dans le hall d'un hôtel luxueux copieusement arrosé par les canons à eau de véhicules antiémeute et gazé.
Selon la coordination des manifestants, baptisée Solidarité Taksim, des "centaines" de personnes ont été blessées lors de l'opération. Le gouverneur d'Istanbul Huseyin Avni Mutlu a lui évalué le nombre des blessés à 29.
Le vice-Premier ministre Huseyin Celik s'est félicité de l'évacuation du parc. "J'espère que nous pourrons oublier tout ça, comme un mauvais rêve ou un cauchemar", a-t-il dit.
De son côté, le collectif Solidarité Taksim a condamné l'opération, qui "a transformé le parc Gezi, Istanbul et le pays en zone de guerre". "Cette attaque brutale de la police doit s'arrêter. Le parti au pouvoir sera tenu pour responsable des événements", a-t-il ajouté.
A peine connue la nouvelle de l'évacuation du parc, des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue à Istanbul, avec l'intention de marcher sur la place Taksim.
"Nos revendications dépassent les limites du parc Gezi, à présent, il s'agit d'un mouvement contre le gouvernement", a déclaré à l'AFP une étudiante, avant d'ajouter: "Nous allons continuer et personne ne nous arrêtera". "C'est le point de non-retour", a renchéri un autre manifestant, estimant qu'"il s'agit de défendre la liberté en Turquie".
La police continuait dans la nuit à intervenir à grand renfort de gaz et de canons à eau pour disperser la foule sur plusieurs artères de la ville.
Irréductibles
A Ankara, des milliers de personnes ont également manifesté en fin de soirée. Aucun incident n'avait été signalé dans la capitale. Des manifestants sont également descendus dans la rue à Izmir (ouest).
En fin d'après-midi, le chef du gouvernement avait lancé un nouvel avertissement aux manifestants, lors d'un discours prononcé devant plusieurs dizaines de milliers de ses partisans réunis dans une lointaine banlieue d'Ankara.
"Nous avons une réunion publique demain à Istanbul. Je le dis clairement: si Taksim n'est pas évacuée, les forces de sécurité de ce pays sauront comment l'évacuer", a lancé M. Erdogan sur le ton ferme qu'il affectionne depuis le début de la crise.
Quelques heures plus tôt, la coordination de manifestants avait annoncé son refus de quitter le parc Gezi, malgré les gestes de conciliation du pouvoir au nom de la "résistance contre toute injustice dans notre pays".
M. Erdogan avait en effet promis qu'il ne toucherait pas au parc tant que la justice, saisie par les adversaires de la destruction du parc, n'aurait pas définitivement tranché le dossier.
Au départ de la contestation le 31 mai, la police était intervenue pour disperser violemment des militants écologistes qui protestaient contre la destruction annoncée du parc Gezi et de ses 600 platanes dans le cadre d'un projet contesté d'aménagement de la place Taksim.
La colère provoquée par cette opération a suscité la plus vaste fronde contre le gouvernement islamo-conservateur depuis son arrivée en pouvoir en 2002. Dans les grandes villes du pays, des dizaines de milliers de manifestants ont exigé la démission de M. Erdogan, accusé de dérive autoritaire et de vouloir islamiser la société turque.
Sûr du soutien d'une majorité de la population, le chef du gouvernement, dont le Parti de la justice et du développement (AKP) a raflé 50% des voix aux législatives de 2011, a adopté une position très ferme face aux contestataires, qualifiés à longueur de discours de "pillards" ou d'"extrémistes".
Samedi encore devant ses partisans, il s'est présenté comme la "voix des masses silencieuses" et a salué ses partisans qui donnent "la vraie image de la Turquie".
Le Premier ministre doit tenir dimanche après-midi une nouvelle réunion publique avec des dizaines de milliers de manifestants à Istanbul.
Les brutalités policières et l'intransigeance de M. Erdogan face aux protestataires lui ont valu de nombreuses critiques et terni son image à l'étranger, notamment auprès des États-Unis et des pays de l'Union européenne.
SEOUL — La Corée du Nord a proposé dimanche des négociations à haut niveau avec les Etats-Unis, centrés sur les programmes contestés sur les armes nucléaires et l'apaisement des tensions dans la péninsule, quelques jours après l'annulation soudaine d'une réunion entre responsables ministériels du Sud et du Nord, aux termes de plusieurs mois de fortes tensions.
"Nous proposons des négociations à haut niveau entre le Nord et les Etats-Unis pour assurer la paix et apaiser les tensions dans la péninsule coréenne", a déclaré la puissante Commission de la défense nationale dans un communiqué diffusé par l'agence de presse nord-coréenne KCNA.
Le Nord est désireux d'avoir "des discussions sérieuses sur une grande série de sujets, y compris le but des Etats-Unis de parvenir à un monde libéré de son arsenal nucléaire", indique le communiqué, pressant Washington de fixer l'heure et le lieu des entretiens.
Mais "notre statut de puissance nucléaire sera conservé jusqu'à ce que les menaces nucléaires venant de l'extérieur auront totalement cessé", prévient la Commission de la défense, enjoignant les Etats-Unis à abandonner les sanctions contre le Nord. "Tous les développements futurs dépendent entièrement d'une décision responsable de la part des Etats-Unis".
Washington avait signalé vendredi que la barre pour une reprise des pourparlers avec la Corée du Nord avait été relevée par les récentes tensions, et demandé à nouveau à Pyongyang des "actions concrètes" pour apaiser les inquiétudes sur son armement nucléaire.
Les analystes jugent peu probable que Washington accepte cette offre de Pyongyang, si ce dernier ne prend pas d'action concrète en vue d'une dénucléarisation, condition sine qua non posée par les Etats-Unis pour entamer un dialogue avec le Nord.
"Les Etats-Unis ont répété à plusieurs reprises qu'ils n'étaient pas intéressés juste par un simple dialogue", souligne Yang Moo-Jin, professeur à l'université des Etudes nord-coréennes à Séoul. "Je ne pense donc pas que Washington répondra à cette offre, surtout si elle n'a pas été précédée par des négociations en coulisses" entre les deux parties.
Le président chinois Xi Jinping, dont le pays est le seul allié de poids de la Corée du Nord, estime, comme son homologue américain Barrack Obama, que Pyongyang doit entamer une dénucléarisation, avait rapporté le conseiller de sécurité nationale du président américain, Tom Donilon, à l'issue d'une rencontre entre les deux dirigeants il y a une semaine en Californie.
"Le Nord est mis sous pression pour émettre quelques signes de réconciliation afin d'éviter d'être encore plus isolé dans cette dynamique, notamment par la Chine", estime Kim Yong-Hyun, expert à l'université Dongguk à Séoul.
Le président chinois doit recevoir jeudi prochain à Pékin la présidente de la Corée du Sud, Park Geun-Hye.
Des pourparlers interministériels entre le Sud et le Nord, prévus pour mercredi dernier, à Séoul, ont été annulés à la dernière minute, après que le Sud a refusé de se plier aux exigences du Nord concernant le rang hiérarchique du chef de la délégation sud-coréenne.
Cette tentative de dialogue intervenait après des mois de très fortes tensions sur la péninsule, causées par un 3e essai nucléaire nord-coréen, début février.
BORDEAUX — La planète vins se donne rendez-vous du 16 au 20 juin à Bordeaux (sud-ouest de la France) pour Vinexpo, un des plus grands salons au monde de vins et spiritueux, où la menace chinoise sur les importations européennes peine à assombrir l'horizon d'une consommation mondiale en hausse.
Entre 45.000 et 50.000 professionnels, acheteurs, distributeurs, producteurs, sont attendus au salon qui se tient en alternance une année à Hong-Kong, une année à Bordeaux. Il accueillera quelque 2.400 exposants venus de 44 pays. Avec une Chine de plus en plus présente.
Dix-huit exposants chinois contre deux à l'édition 2011, un pavillon de la province viticole du Sichuan, une "Chinese party" exclusivement sino-bordelaise au Syndicat des Bordeaux et Bordeaux supérieurs, une étude poussée du marché chinois du vin révélée par Ubifrance, agence du ministère français du Commerce extérieur: Vinexpo 2013 attestera de l'attention croissante portée à un pays déjà devenu 3e marché pour les vins français, et bientôt 2e marché au monde en valeur à l'horizon 2016, selon une étude Vinexpo.
Le salon, qu'inaugure dimanche le ministre français de l'Agriculture Stéphane le Foll, et que visiteront Nicole Bricq (Commerce extérieur) et Guillaume Garot (Agroalimentaire), intervient pourtant sous un nuage commercial: de possibles taxes chinoises accrues sur les vins européens.
Bruxelles a décidé début juin d'imposer une taxe provisoire sur les panneaux solaires chinois, et Pékin a réagi en lançant une enquête antidumping sur les vins européens en agitant le spectre de rétorsions commerciales.
"Pas notre guerre", clame en substance la filière vins, qui se dit frustrée, mais doute d'être prise en otage dans un conflit commercial "qui n'a rien à voir avec le vin", résume Allan Sichel, président des négociants du Bordelais. Pour l'heure, dans le Bordelais, pour qui la Chine est le marché N.1, les opérateurs se disent plus vigilants qu'alarmés.
On boit plus et mieux
Mais si l'Europe frissonne ponctuellement, le monde des vins et spiritueux porte plutôt un toast à une consommation mondiale qui reprend avec 2,6 milliards de caisses (12 bouteilles) en 2011, soit + 2,83 % sur quatre ans, et qui malgré les crises devrait passer à + 5,31% d'ici 2016.
"On n'a jamais bu autant de vin qu'aujourd'hui" et on boit mieux, expose Xavier de Eizaguirre, président de Vinexpo.
Parmi ces marchés, la Chine est de loin le plus capiteux, par son potentiel (200 à 250 millions de consommateurs), sa consommation tout juste naissante (1,4 litre par habitant par an contre 52 litres en France, ou 23 au Royaume Uni), son pouvoir d'achat croissant et un goût pour le vin. A l'inverse, la France, elle, boit moins.
"Les exposants de Vinexpo sont conscients de tout ça, et ce qu'on dit aujourd'hui sur un conflit commercial entre deux continents ne va pas beaucoup les émouvoir", assure à l'AFP Robert Beynat, directeur de Vinexpo, qui rappelle que 35% des visiteurs sont étrangers, et un tiers de ceux-ci asiatiques.
"Ce que savent les opérateurs chinois, c'est que le vin est un produit d'avenir, que le marché évolue, et donc il faut faire du business", dit-il.
Signe parmi d'autres, Vinexpo vient d'annoncer l'augmentation de 50% de sa surface pour son édition 2014 à Hong-Kong, du 27 au 29 mai, une édition Asie-Pacifique qui "n'a jamais aussi bien marché."
L'impact de la crise est bien palpable pourtant, mais pour la vieille Europe. L'espace occupé à Vinexpo 2013 par les grands producteurs, Espagne et Italie en tête, s'est réduit notablement, en même temps que les subventions des pays concernés. En profitent d'autres marchés ou origines, avec pour la première fois un pavillon mexicain et un japonais.
Car Vinexpo, au-delà des dégustations et des soirées fastueuses en châteaux du Bordelais, permet aussi de mesurer des tendances de goût (le rosé a le vent en poupe), d'une commercialisation "de plus en plus fragmentée (...) pour un consommateur qui ne cesse jamais de sophistiquer", souligne Xavier de Eizaguirre.
Prendre le pouls, surtout, des marchés divers que ne saurait cacher la seule Chine. Comme des États-Unis, devenu 1er consommateur et "marché à reconquérir"; de la Russie, "marché de flambeurs dont on a besoin"; ou d'émergents comme l'Inde et le Brésil. Vinexpo devrait d'ailleurs voir l'annonce d'une nouvelle édition "exportée".
Selon les informations du Monde, qui ne cite pas ses sources, l'Etat, en particulier le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, a arrêté sa décision en faveur de M. Richard, après de nombreuses discussions ces dernières heures.
"L'Etat veut se donner du temps pour voir comment tout cela va évoluer", a indiqué de son côté, une source gouvernementale au JDD.
Les trois représentants de l'Etat, actionnaire à 27% de l'opérateur, s'apprêtent donc à voter pour le maintien à son poste du patron d'Orange, à l'occasion du conseil d'administration prévu lundi à 15H30, affirment les deux journaux.
Ces trois voix vont s'ajouter à celles des administrateurs indépendants, dont quatre au moins sur sept sont favorables à la reconduction de M. Richard, précise Le Monde.
Interrogé par l'AFP, Bercy n'a pas souhaité commenter ces informations, renvoyant au conseil d'administration de lundi.
Trois facteurs ont pesé dans la décision de l'Etat, à savoir l'intérêt de l'entreprise, le soutien d'une partie des syndicats et des cadres ainsi que le contenu de la mise en examen, ajoute le quotidien.
François Hollande avait quant à lui indiqué que le positionnement de l'Etat tiendrait compte d'"un seul critère: l'intérêt de l'entreprise, de ses salariés et de ses clients".
Stéphane Richard, l'ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde à Bercy, a été mis en examen mercredi pour "escroquerie en bande organisée" dans l'enquête sur l'arbitrage dont a bénéficié en 2008 Bernard Tapie dans son litige avec le Crédit Lyonnais.
Turquie: Erdogan fait donner la police contre le dernier carré des manifestants
ISTANBUL — Les policiers turcs ont évacué samedi soir par la force le parc d'Istanbul qui abritait le dernier carré des manifestants qui défient depuis plus de deux semaines le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, entraînant la dispersion de dizaines de milliers de personnes dans les rues de la ville.
Deux heures après un dernier ultimatum du chef du gouvernement, les forces de l'ordre sont passées à l'action dans la soirée en investissant le parc Gezi qu'elles ont vidé en quelques minutes de ses milliers d'occupants en les noyant sous un nuage de gaz lacrymogènes.
Les tentes dans lesquelles les occupants du parc s'apprêtaient à passer une nouvelle nuit ont été détruites, leurs banderoles arrachées et des dizaines de personnes interpellées, ont constaté des journalistes de l'AFP.
"Ils sont entrés de force, avec beaucoup de gaz. Ils nous ont frappés, même les femmes", a raconté à l'AFP un des manifestants, Ader Tefiq. "J'étais à l'intérieur de la tente-hôpital (...), ils ont lancé des grenades lacrymogènes et des dizaines de policiers sont entrés", a rapporté de son côté Elif, une thérapeute de 45 ans.
La police a poursuivi les manifestants dans toutes les rues environnantes, y compris dans le hall d'un hôtel luxueux copieusement arrosé par les canons à eau de véhicules antiémeute et gazé.
Selon la coordination des manifestants, baptisée Solidarité Taksim, des "centaines" de personnes ont été blessées lors de l'opération. Le gouverneur d'Istanbul Huseyin Avni Mutlu a lui évalué le nombre des blessés à 29.
De son côté, le collectif Solidarité Taksim a condamné l'opération, qui "a transformé le parc Gezi, Istanbul et le pays en zone de guerre". "Cette attaque brutale de la police doit s'arrêter. Le parti au pouvoir sera tenu pour responsable des événements", a-t-il ajouté.
A peine connue la nouvelle de l'évacuation du parc, des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue à Istanbul, avec l'intention de marcher sur la place Taksim.
"Nos revendications dépassent les limites du parc Gezi, à présent, il s'agit d'un mouvement contre le gouvernement", a déclaré à l'AFP une étudiante, avant d'ajouter: "Nous allons continuer et personne ne nous arrêtera". "C'est le point de non-retour", a renchéri un autre manifestant, estimant qu'"il s'agit de défendre la liberté en Turquie".
La police continuait dans la nuit à intervenir à grand renfort de gaz et de canons à eau pour disperser la foule sur plusieurs artères de la ville.
Irréductibles
A Ankara, des milliers de personnes ont également manifesté en fin de soirée. Aucun incident n'avait été signalé dans la capitale. Des manifestants sont également descendus dans la rue à Izmir (ouest).
En fin d'après-midi, le chef du gouvernement avait lancé un nouvel avertissement aux manifestants, lors d'un discours prononcé devant plusieurs dizaines de milliers de ses partisans réunis dans une lointaine banlieue d'Ankara.
"Nous avons une réunion publique demain à Istanbul. Je le dis clairement: si Taksim n'est pas évacuée, les forces de sécurité de ce pays sauront comment l'évacuer", a lancé M. Erdogan sur le ton ferme qu'il affectionne depuis le début de la crise.
Quelques heures plus tôt, la coordination de manifestants avait annoncé son refus de quitter le parc Gezi, malgré les gestes de conciliation du pouvoir au nom de la "résistance contre toute injustice dans notre pays".
M. Erdogan avait en effet promis qu'il ne toucherait pas au parc tant que la justice, saisie par les adversaires de la destruction du parc, n'aurait pas définitivement tranché le dossier.
Au départ de la contestation le 31 mai, la police était intervenue pour disperser violemment des militants écologistes qui protestaient contre la destruction annoncée du parc Gezi et de ses 600 platanes dans le cadre d'un projet contesté d'aménagement de la place Taksim.
La colère provoquée par cette opération a suscité la plus vaste fronde contre le gouvernement islamo-conservateur depuis son arrivée en pouvoir en 2002. Dans les grandes villes du pays, des dizaines de milliers de manifestants ont exigé la démission de M. Erdogan, accusé de dérive autoritaire et de vouloir islamiser la société turque.
Sûr du soutien d'une majorité de la population, le chef du gouvernement, dont le Parti de la justice et du développement (AKP) a raflé 50% des voix aux législatives de 2011, a adopté une position très ferme face aux contestataires, qualifiés à longueur de discours de "pillards" ou d'"extrémistes".
Samedi encore devant ses partisans, il s'est présenté comme la "voix des masses silencieuses" et a salué ses partisans qui donnent "la vraie image de la Turquie".
Le Premier ministre doit tenir dimanche après-midi une nouvelle réunion publique avec des dizaines de milliers de manifestants à Istanbul.
Les brutalités policières et l'intransigeance de M. Erdogan face aux protestataires lui ont valu de nombreuses critiques et terni son image à l'étranger, notamment auprès des États-Unis et des pays de l'Union européenne.
La Corée du Nord propose des négociations à haut niveau à Washington
Le Nord est désireux d'avoir "des discussions sérieuses sur une grande série de sujets, y compris le but des Etats-Unis de parvenir à un monde libéré de son arsenal nucléaire", indique le communiqué, pressant Washington de fixer l'heure et le lieu des entretiens.
Mais "notre statut de puissance nucléaire sera conservé jusqu'à ce que les menaces nucléaires venant de l'extérieur auront totalement cessé", prévient la Commission de la défense, enjoignant les Etats-Unis à abandonner les sanctions contre le Nord. "Tous les développements futurs dépendent entièrement d'une décision responsable de la part des Etats-Unis".
Washington avait signalé vendredi que la barre pour une reprise des pourparlers avec la Corée du Nord avait été relevée par les récentes tensions, et demandé à nouveau à Pyongyang des "actions concrètes" pour apaiser les inquiétudes sur son armement nucléaire.
Les analystes jugent peu probable que Washington accepte cette offre de Pyongyang, si ce dernier ne prend pas d'action concrète en vue d'une dénucléarisation, condition sine qua non posée par les Etats-Unis pour entamer un dialogue avec le Nord.
"Les Etats-Unis ont répété à plusieurs reprises qu'ils n'étaient pas intéressés juste par un simple dialogue", souligne Yang Moo-Jin, professeur à l'université des Etudes nord-coréennes à Séoul. "Je ne pense donc pas que Washington répondra à cette offre, surtout si elle n'a pas été précédée par des négociations en coulisses" entre les deux parties.
"Le Nord est mis sous pression pour émettre quelques signes de réconciliation afin d'éviter d'être encore plus isolé dans cette dynamique, notamment par la Chine", estime Kim Yong-Hyun, expert à l'université Dongguk à Séoul.
Le président chinois doit recevoir jeudi prochain à Pékin la présidente de la Corée du Sud, Park Geun-Hye.
Des pourparlers interministériels entre le Sud et le Nord, prévus pour mercredi dernier, à Séoul, ont été annulés à la dernière minute, après que le Sud a refusé de se plier aux exigences du Nord concernant le rang hiérarchique du chef de la délégation sud-coréenne.
Cette tentative de dialogue intervenait après des mois de très fortes tensions sur la péninsule, causées par un 3e essai nucléaire nord-coréen, début février.
Le pari de Rohani : réformer sans rompre avec le système iranien
Le guide suprême Ali Khameneï a peu de raisons de pavoiser. La large victoire du réformateur Rohani est un désaveu pour lui et les tout puissants gardiens de la révolution. La majorité des Iraniens souhaitent plus que jamais un changement.
De notre envoyé spécial à Téhéran,
«Rohani! Rohani!», scandaient la nuit dernière des milliers d'Iraniens descendus dans les rues de Téhéran pour fêter la victoire à la surprise générale de leur candidat, le réformateur Hassan Rohani.
La théocratie iranienne a redoré une partie de son blason. Quatre ans après la mascarade électorale qui avait vu les Iraniens dépouillés de leur vote en faveur du réformateur Hussein Moussavi, cette fois, la voix du peuple a été entendue. Le régime - c'est-à-dire le guide suprême Ali Khameneï - n'a pas voulu maquiller les résultats. Certes, des candidats dérangeants avaient été écartés de ce scrutin - comme l'ancien président Hashémi Rafsandjani - mais le vote n'a pas été verrouillé, contrairement à ce qui a été souvent dit. La république islamique a montré qu'elle savait encore préserver une alternance. De quoi faire rougir les dirigeants des monarchies arabes du Golfe, grands donneurs de leçons en matière de démocratie, notamment en Syrie.
Même si le guide suprême assure qu'il s'agit avant tout d'une victoire du régime iranien, Ali Khameneï a peu de raisons de pavoiser. La large victoire du réformateur Rohani est un désaveu pour lui et les tout puissants gardiens de la révolution, l'armée d'élite du régime, qui appuyaient le conservateur Saïd Jalili. Avec plus de 50% des suffrages en faveur de Rohani - plus une bonne partie des 30% d'abstentionnistes - la majorité des Iraniens souhaitent plus que jamais un changement, davantage de libertés, et que leur dirigeants en finissent avec une confrontation avec l'Occident porteuse de tous les maux pour leur économie, dévastée par les sanctions internationales imposées à l'Iran en raison de son programme nucléaire controversé.
Un antagonisme marqué entre les deux principaux personnages de l'Etat - comme ce fut le cas durant les deux présidences du réformateur Mohammed Khatami entre 1997 et 2005 - s'avère en effet contre productif, suscitant finalement la déception de tous ceux qui réclament un changement rapide et drastique. Or Hassan Rohani ne sera pas l'homme de la rupture avec un système révolutionnaire, dont il est issu.
Quitte à décevoir certains de ses partisans, Rohani n'affrontera probablement pas le guide sur la question de la libération de Hussein Moussavi et Mehdi Karroubi, assignés à résidence après le scrutin présidentiel de 2009, dont peu de portraits étaient brandis par les jeunes qui défilaient samedi soir dans les rues de Téhéran. Il sera en revanche attendu sur la libération des nombreux opposants emprisonnés ces dernières années par le régime. Or le nouveau président a une marge de manœuvre réduite par la Constitution. Rohani va également devoir affronter un parlement conservateur ainsi qu'un système judiciaire tenu par les durs du régime.
Pour desserrer l'étau des sanctions, réduire l'inflation et relancer l'industrie, Rohani n'a pas d'autre choix que d'aboutir à un arrangement avec les Occidentaux sur le nucléaire. Celui-ci est encore lointain. Reste qu'avec lui, le discours va-t-en guerre et négationniste de l'Iran devrait reculer - ce qui privera Israël d'un levier (d'où la première réaction de l'état hébreu minimisant le rôle de Rohani sur le dossier nucléaire). Avec lui, les Américains, partenaires privilégiés des Iraniens pour négocier un arrangement, pourront trouver un interlocuteur pour des contacts directs. L'espoir est permis, mais la route du changement est encore longue en Iran.
«Rohani! Rohani!», scandaient la nuit dernière des milliers d'Iraniens descendus dans les rues de Téhéran pour fêter la victoire à la surprise générale de leur candidat, le réformateur Hassan Rohani.
La théocratie iranienne a redoré une partie de son blason. Quatre ans après la mascarade électorale qui avait vu les Iraniens dépouillés de leur vote en faveur du réformateur Hussein Moussavi, cette fois, la voix du peuple a été entendue. Le régime - c'est-à-dire le guide suprême Ali Khameneï - n'a pas voulu maquiller les résultats. Certes, des candidats dérangeants avaient été écartés de ce scrutin - comme l'ancien président Hashémi Rafsandjani - mais le vote n'a pas été verrouillé, contrairement à ce qui a été souvent dit. La république islamique a montré qu'elle savait encore préserver une alternance. De quoi faire rougir les dirigeants des monarchies arabes du Golfe, grands donneurs de leçons en matière de démocratie, notamment en Syrie.
Même si le guide suprême assure qu'il s'agit avant tout d'une victoire du régime iranien, Ali Khameneï a peu de raisons de pavoiser. La large victoire du réformateur Rohani est un désaveu pour lui et les tout puissants gardiens de la révolution, l'armée d'élite du régime, qui appuyaient le conservateur Saïd Jalili. Avec plus de 50% des suffrages en faveur de Rohani - plus une bonne partie des 30% d'abstentionnistes - la majorité des Iraniens souhaitent plus que jamais un changement, davantage de libertés, et que leur dirigeants en finissent avec une confrontation avec l'Occident porteuse de tous les maux pour leur économie, dévastée par les sanctions internationales imposées à l'Iran en raison de son programme nucléaire controversé.
«Rohani saura gérer le guide»
Le religieux Rohani peut-il incarner cette vaste aspiration? Beaucoup va dépendre de sa relation avec le guide, qui est le vrai décisionnaire sur tous les grands sujets stratégiques (nucléaire, diplomatie, sécurité). L'avantage de Rohani est qu'il serait «guido-compatible» avec Khameneï, contrairement à d'autres dirigeants réformateurs, comme Rafsandjani et Moussavi notamment. «Rohani saura gérer le guide», assure l'ancien ambassadeur de France en Iran, François Nicoullaud, qui l'a bien connu.Un antagonisme marqué entre les deux principaux personnages de l'Etat - comme ce fut le cas durant les deux présidences du réformateur Mohammed Khatami entre 1997 et 2005 - s'avère en effet contre productif, suscitant finalement la déception de tous ceux qui réclament un changement rapide et drastique. Or Hassan Rohani ne sera pas l'homme de la rupture avec un système révolutionnaire, dont il est issu.
Quitte à décevoir certains de ses partisans, Rohani n'affrontera probablement pas le guide sur la question de la libération de Hussein Moussavi et Mehdi Karroubi, assignés à résidence après le scrutin présidentiel de 2009, dont peu de portraits étaient brandis par les jeunes qui défilaient samedi soir dans les rues de Téhéran. Il sera en revanche attendu sur la libération des nombreux opposants emprisonnés ces dernières années par le régime. Or le nouveau président a une marge de manœuvre réduite par la Constitution. Rohani va également devoir affronter un parlement conservateur ainsi qu'un système judiciaire tenu par les durs du régime.
Pour desserrer l'étau des sanctions, réduire l'inflation et relancer l'industrie, Rohani n'a pas d'autre choix que d'aboutir à un arrangement avec les Occidentaux sur le nucléaire. Celui-ci est encore lointain. Reste qu'avec lui, le discours va-t-en guerre et négationniste de l'Iran devrait reculer - ce qui privera Israël d'un levier (d'où la première réaction de l'état hébreu minimisant le rôle de Rohani sur le dossier nucléaire). Avec lui, les Américains, partenaires privilégiés des Iraniens pour négocier un arrangement, pourront trouver un interlocuteur pour des contacts directs. L'espoir est permis, mais la route du changement est encore longue en Iran.
ECONOMIE
Vinexpo: la planète vins entre menace chinoise et soif mondiale
Dix-huit exposants chinois contre deux à l'édition 2011, un pavillon de la province viticole du Sichuan, une "Chinese party" exclusivement sino-bordelaise au Syndicat des Bordeaux et Bordeaux supérieurs, une étude poussée du marché chinois du vin révélée par Ubifrance, agence du ministère français du Commerce extérieur: Vinexpo 2013 attestera de l'attention croissante portée à un pays déjà devenu 3e marché pour les vins français, et bientôt 2e marché au monde en valeur à l'horizon 2016, selon une étude Vinexpo.
Bruxelles a décidé début juin d'imposer une taxe provisoire sur les panneaux solaires chinois, et Pékin a réagi en lançant une enquête antidumping sur les vins européens en agitant le spectre de rétorsions commerciales.
"Pas notre guerre", clame en substance la filière vins, qui se dit frustrée, mais doute d'être prise en otage dans un conflit commercial "qui n'a rien à voir avec le vin", résume Allan Sichel, président des négociants du Bordelais. Pour l'heure, dans le Bordelais, pour qui la Chine est le marché N.1, les opérateurs se disent plus vigilants qu'alarmés.
On boit plus et mieux
Mais si l'Europe frissonne ponctuellement, le monde des vins et spiritueux porte plutôt un toast à une consommation mondiale qui reprend avec 2,6 milliards de caisses (12 bouteilles) en 2011, soit + 2,83 % sur quatre ans, et qui malgré les crises devrait passer à + 5,31% d'ici 2016.
"On n'a jamais bu autant de vin qu'aujourd'hui" et on boit mieux, expose Xavier de Eizaguirre, président de Vinexpo.
Parmi ces marchés, la Chine est de loin le plus capiteux, par son potentiel (200 à 250 millions de consommateurs), sa consommation tout juste naissante (1,4 litre par habitant par an contre 52 litres en France, ou 23 au Royaume Uni), son pouvoir d'achat croissant et un goût pour le vin. A l'inverse, la France, elle, boit moins.
"Les exposants de Vinexpo sont conscients de tout ça, et ce qu'on dit aujourd'hui sur un conflit commercial entre deux continents ne va pas beaucoup les émouvoir", assure à l'AFP Robert Beynat, directeur de Vinexpo, qui rappelle que 35% des visiteurs sont étrangers, et un tiers de ceux-ci asiatiques.
"Ce que savent les opérateurs chinois, c'est que le vin est un produit d'avenir, que le marché évolue, et donc il faut faire du business", dit-il.
Signe parmi d'autres, Vinexpo vient d'annoncer l'augmentation de 50% de sa surface pour son édition 2014 à Hong-Kong, du 27 au 29 mai, une édition Asie-Pacifique qui "n'a jamais aussi bien marché."
L'impact de la crise est bien palpable pourtant, mais pour la vieille Europe. L'espace occupé à Vinexpo 2013 par les grands producteurs, Espagne et Italie en tête, s'est réduit notablement, en même temps que les subventions des pays concernés. En profitent d'autres marchés ou origines, avec pour la première fois un pavillon mexicain et un japonais.
Car Vinexpo, au-delà des dégustations et des soirées fastueuses en châteaux du Bordelais, permet aussi de mesurer des tendances de goût (le rosé a le vent en poupe), d'une commercialisation "de plus en plus fragmentée (...) pour un consommateur qui ne cesse jamais de sophistiquer", souligne Xavier de Eizaguirre.
Prendre le pouls, surtout, des marchés divers que ne saurait cacher la seule Chine. Comme des États-Unis, devenu 1er consommateur et "marché à reconquérir"; de la Russie, "marché de flambeurs dont on a besoin"; ou d'émergents comme l'Inde et le Brésil. Vinexpo devrait d'ailleurs voir l'annonce d'une nouvelle édition "exportée".
JUSTICE ?
Affaire Tapie: Richard va rester à la tête d'Orange grâce au soutien de l'Etat
PARIS — Stéphane Richard, mis en examen dans l'affaire Tapie/Crédit Lyonnais, va être maintenu à la tête de l'opérateur Orange lors du conseil d'administration de lundi, grâce au soutien de l'Etat, affirment dimanche le JDD et le site internet du quotidien Le Monde.Selon les informations du Monde, qui ne cite pas ses sources, l'Etat, en particulier le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, a arrêté sa décision en faveur de M. Richard, après de nombreuses discussions ces dernières heures.
"L'Etat veut se donner du temps pour voir comment tout cela va évoluer", a indiqué de son côté, une source gouvernementale au JDD.
Les trois représentants de l'Etat, actionnaire à 27% de l'opérateur, s'apprêtent donc à voter pour le maintien à son poste du patron d'Orange, à l'occasion du conseil d'administration prévu lundi à 15H30, affirment les deux journaux.
Ces trois voix vont s'ajouter à celles des administrateurs indépendants, dont quatre au moins sur sept sont favorables à la reconduction de M. Richard, précise Le Monde.
Interrogé par l'AFP, Bercy n'a pas souhaité commenter ces informations, renvoyant au conseil d'administration de lundi.
Trois facteurs ont pesé dans la décision de l'Etat, à savoir l'intérêt de l'entreprise, le soutien d'une partie des syndicats et des cadres ainsi que le contenu de la mise en examen, ajoute le quotidien.
François Hollande avait quant à lui indiqué que le positionnement de l'Etat tiendrait compte d'"un seul critère: l'intérêt de l'entreprise, de ses salariés et de ses clients".
Stéphane Richard, l'ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde à Bercy, a été mis en examen mercredi pour "escroquerie en bande organisée" dans l'enquête sur l'arbitrage dont a bénéficié en 2008 Bernard Tapie dans son litige avec le Crédit Lyonnais.
SOCIAL
Retraites : les pistes prudentes du rapport Moreau
Analyse Le rapport remis vendredi à Matignon propose notamment de baisser les pensions et de poursuivre l’allongement de la durée de cotisation.
Libération
Que les Français se rassurent : «les efforts à faire» pour redresser les comptes du système de retraites ne «seront pas écrasants», a promis vendredi le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, lors de la remise du rapport de la conseillère d’Etat Yannick Moreau. D’autant qu’ils seront réalisés «dans un esprit de justice et d’efficacité», a assuré, de son côté, le président de la République. Pas de panique, donc, semble vouloir dédramatiser l’exécutif, qui promet, pour combler les 20 milliards d’euros de déficit attendus en 2020, un projet de réforme à la fin de l’été, après concertation avec les partenaires sociaux.
Cependant, le gouvernement a déjà quelques idées sur la question ( Libération du 14 juin) : pas touche aux régimes spéciaux, grande prudence sur le rapprochement public-privé, allongement de la durée de cotisation, et surtout sollicitation des retraités, par une baisse relative des pensions (via une désindexation par rapport à l’inflation et/ou une suppression de certains avantages fiscaux et sociaux). Le tout parfumé d’un livret de pénibilité, permettant aux salariés d’y noter leurs conditions de travail (de nuit, debout…), et ouvrant droit à une formation ou à un congé de fin de carrière.
Difficile, néanmoins, d’ignorer totalement le rapport de Yannick Moreau, que le gouvernement lui a commandé, et qui servira de base aux discussions entre partenaires sociaux sur les retraites, lors de la conférence sociale. Et qui seront animées, qui plus est, par cette même Yannick Moreau.
Espérance de vie. L’exécutif devrait d’autant moins le snober que le rapport contient la plupart des pistes envisagées par le pouvoir. Avec un premier objectif : assurer l’équilibre des comptes à court terme, c’est-à-dire d’ici à 2020. Pour ce faire, il envisage tout d’abord de faire contribuer les retraités. En alignant leur taux de CSG (6,6%) sur celui des actifs (7,5%), pour un gain de deux milliards d’euros, et en réformant certains avantages (fiscalisation de la majoration de pension pour trois enfants et plus, suppression de l’abattement fiscal de 10% pour frais professionnels), permettant de dégager entre 1,5 et 2,5 autres milliards. Mais c’est surtout la sous-désindexation «exceptionnelle» des retraites pendant trois ans qui pourrait faire le plus couiner. Le document propose, du coup, de la réserver aux plus hautes pensions.
Du côté des actifs, la commission Moreau envisage une hausse des cotisations (0,1 point par an pendant quatre ans), partagée entre employeurs et salariés, pour un montant de 2,6 milliards. A plus long terme, le rapport propose de jouer sur l’allongement de la durée de cotisations. Et de prolonger ainsi, au-delà de 2020, le principe du partage du gain d’espérance de vie entre le temps passé au travail (deux tiers) et la retraite (un tiers), prévue par la loi Fillon de 2003. Ce qui conduirait à passer d’une durée de cotisations pour une retraite à taux plein de 41,75 ans en 2020, à 43 ans en 2035 et à 44 ans en 2050. En cas de dégradation de la conjoncture, serait alors envisagée une accélération de ce calendrier, qui ferait évoluer la durée de cotisation à 43 ans dès 2024 et à 44 ans en 2028. Prudente, et surtout réaliste quant aux intentions du gouvernement, la commission écarte l’idée de repousser l’âge légal de départ, déjà reporté de 60 à 62 ans, par la droite dans sa réforme de 2010.
Âge légal. Dernier point délicat, enfin, le rapprochement des règles de calcul de la pension entre le public et le privé. Aujourd’hui, le montant de la retraite pour les fonctionnaires est établi sur la base des six derniers mois de salaire, contre les vingt-cinq meilleures années pour le privé. La commission Moreau suggère, non pas un alignement, mais un élargissement de cette période de référence pour les agents publics «sur une période plus longue», en y en intégrant une partie des primes. Une mesure qui n’a pas pour objectif de générer des recettes, rappelle le document.
A peine remis au Premier ministre, le rapport Moreau n’a pas vraiment suscité l’adhésion de la CGT et, pour d’autres raisons, du Medef. «Les principales pistes évoquées dans le rapport n’augurent rien de bon», estime ainsi la confédération de Montreuil, qui fustige l’allongement de la durée de cotisation, la baisse des pensions et l’alignement du public sur le privé. Le patronat, de son côté, réclame un report de l’âge légal, et dénonce toute hausse des cotisations. Quant à Force ouvrière, elle considère que si ces pistes étaient retenues, «elles seraient écrasantes et inacceptables». Seule la CFDT ne semble pas s’opposer frontalement aux conclusions du rapport, tout en réclamant «une réforme de fond». Reste deux mois au gouvernement pour convaincre…
Cependant, le gouvernement a déjà quelques idées sur la question ( Libération du 14 juin) : pas touche aux régimes spéciaux, grande prudence sur le rapprochement public-privé, allongement de la durée de cotisation, et surtout sollicitation des retraités, par une baisse relative des pensions (via une désindexation par rapport à l’inflation et/ou une suppression de certains avantages fiscaux et sociaux). Le tout parfumé d’un livret de pénibilité, permettant aux salariés d’y noter leurs conditions de travail (de nuit, debout…), et ouvrant droit à une formation ou à un congé de fin de carrière.
Difficile, néanmoins, d’ignorer totalement le rapport de Yannick Moreau, que le gouvernement lui a commandé, et qui servira de base aux discussions entre partenaires sociaux sur les retraites, lors de la conférence sociale. Et qui seront animées, qui plus est, par cette même Yannick Moreau.
Espérance de vie. L’exécutif devrait d’autant moins le snober que le rapport contient la plupart des pistes envisagées par le pouvoir. Avec un premier objectif : assurer l’équilibre des comptes à court terme, c’est-à-dire d’ici à 2020. Pour ce faire, il envisage tout d’abord de faire contribuer les retraités. En alignant leur taux de CSG (6,6%) sur celui des actifs (7,5%), pour un gain de deux milliards d’euros, et en réformant certains avantages (fiscalisation de la majoration de pension pour trois enfants et plus, suppression de l’abattement fiscal de 10% pour frais professionnels), permettant de dégager entre 1,5 et 2,5 autres milliards. Mais c’est surtout la sous-désindexation «exceptionnelle» des retraites pendant trois ans qui pourrait faire le plus couiner. Le document propose, du coup, de la réserver aux plus hautes pensions.
Du côté des actifs, la commission Moreau envisage une hausse des cotisations (0,1 point par an pendant quatre ans), partagée entre employeurs et salariés, pour un montant de 2,6 milliards. A plus long terme, le rapport propose de jouer sur l’allongement de la durée de cotisations. Et de prolonger ainsi, au-delà de 2020, le principe du partage du gain d’espérance de vie entre le temps passé au travail (deux tiers) et la retraite (un tiers), prévue par la loi Fillon de 2003. Ce qui conduirait à passer d’une durée de cotisations pour une retraite à taux plein de 41,75 ans en 2020, à 43 ans en 2035 et à 44 ans en 2050. En cas de dégradation de la conjoncture, serait alors envisagée une accélération de ce calendrier, qui ferait évoluer la durée de cotisation à 43 ans dès 2024 et à 44 ans en 2028. Prudente, et surtout réaliste quant aux intentions du gouvernement, la commission écarte l’idée de repousser l’âge légal de départ, déjà reporté de 60 à 62 ans, par la droite dans sa réforme de 2010.
Âge légal. Dernier point délicat, enfin, le rapprochement des règles de calcul de la pension entre le public et le privé. Aujourd’hui, le montant de la retraite pour les fonctionnaires est établi sur la base des six derniers mois de salaire, contre les vingt-cinq meilleures années pour le privé. La commission Moreau suggère, non pas un alignement, mais un élargissement de cette période de référence pour les agents publics «sur une période plus longue», en y en intégrant une partie des primes. Une mesure qui n’a pas pour objectif de générer des recettes, rappelle le document.
A peine remis au Premier ministre, le rapport Moreau n’a pas vraiment suscité l’adhésion de la CGT et, pour d’autres raisons, du Medef. «Les principales pistes évoquées dans le rapport n’augurent rien de bon», estime ainsi la confédération de Montreuil, qui fustige l’allongement de la durée de cotisation, la baisse des pensions et l’alignement du public sur le privé. Le patronat, de son côté, réclame un report de l’âge légal, et dénonce toute hausse des cotisations. Quant à Force ouvrière, elle considère que si ces pistes étaient retenues, «elles seraient écrasantes et inacceptables». Seule la CFDT ne semble pas s’opposer frontalement aux conclusions du rapport, tout en réclamant «une réforme de fond». Reste deux mois au gouvernement pour convaincre…
SOCIETE
Strasbourg: des milliers de personnes à la "gay pride"
Les deux nouveaux époux, vêtus du même costume trois pièces gris et d'un foulard bleu, marchaient en tête du cortège, aux côtés de plusieurs adjoints au maire de Strasbourg, derrière une banderole proclamant "Vive les marié-e-s, mais la lutte continue".
Derrière eux, l'énorme limousine rose qu'ils avaient empruntée pour se rendre à la mairie précédait les traditionnels chars qui déversaient de la musique techno, et la foule brandissant des drapeaux arc-en-ciel.
Dans le cortège, les banderoles proclamaient que "l'homophobie tue" et demandaient la fin de "toutes les formes de discrimination". Les militants du mouvement chrétien gay et et lesbien "David et Jonathan" affirmaient de leur côté sur leurs affiches: "Dieu vit que cela était bon" ou "Dieu aime nos familles".
Un peu plus tôt, Yves Lorentz, 41 ans, et Patrice Strub, 31 ans, s'étaient dit "oui" devant le sénateur-maire (PS) de Strasbourg, Roland Ries, sous les hourras et les applaudissements de leurs invités, et en présence de l'épouse du maire, de plusieurs adjoints et de nombreux journalistes.
Il s'agissait du premier mariage homosexuel célébré à Strasbourg. "On est très fiers d'être deux garçons qui se marient, on a beaucoup lutté pour ça", a dit M. Lorentz à l'issue de la cérémonie. "Il ne faut pas oublier que dans le reste du monde, deux garçons qui s'aiment sont passibles de prison ou de torture", a-t-il ajouté.
De son côté, Roland Ries s'est dit "très heureux" d'avoir pu célébrer cette union, en vertu d'une loi qui "n'enlève aucun droit à personne" mais qui "en donne à des concitoyens qui les réclamaient à juste titre depuis longtemps, au nom d'un principe républicain d'égalité des droits, et au nom du principe de non discrimination".
Yves Lorentz, qui préside l'association "Festigays" organisatrice de la Gay Pride, avait comme témoin sa fille Salomé, 21 ans, née d'une précédente union.
Annoncé depuis quelques semaines comme le premier mariage gay en Alsace, l'union de Patrice et Yves n'a finalement été que la deuxième dans la région: vendredi, un couple d'hommes a été marié en toute discrétion par l'ancien député (UMP) Yves Bur, en sa mairie de Lingolsheim (banlieue de Strasbourg).
"J'ai célébré ce mariage comme n'importe quelle union. J'avais devant moi des personnes qui s'aiment et qui l'ont dit devant des témoins et avec leurs familles", a dit M. Bur aux Dernières Nouvelles d'Alsace.
Samedi, en célébrant à son tour un mariage gay, mais de manière beaucoup plus médiatique, Roland Ries a tenu à "saluer de manière républicaine" l'attitude de son collègue de l'UMP.
Hasard du calendrier: la ministre de la Justice Christiane Taubira, qui a porté le projet de "mariage pour tous", était attendue samedi en fin d'après-midi à Strasbourg, pour prendre part à un débat public organisé par le Nouvel Observateur. "C'est un symbole fort pour vous deux", a commenté Roland Ries à l'intention d'Yves et Patrice.
Six étudiants chinois attaqués en Gironde : un "acte xénophobe" pour Manuel Valls
Ces étudiants en œnologie installés dans le village d'Hostens ont été agressés au cours de la nuit de vendredi à samedi "par trois habitants de la commune, visiblement en état d'ébriété" selon le ministère de l'Intérieur. Une jeune femme a été sérieusement blessée au visage par le jet d'une bouteille en verre. Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls condamne "avec une grande sévérité cet acte xénophobe". Deux des trois agresseurs présumés ont été arrêtés.
Ces étudiants chinois sont arrivés en France en mars dernier pour suiivre des cours à l'école de viticulture et d'oenologie du Château la Tour Blanche à Bommes. Et ils se sont installés dans une résidence du conseil général à Hostens, un village à 50 km au sud de Bordeaux.
Selon le ministère de l'Intérieur, "alors qu'ils se trouvaient à leur domicile, ces étudiants ont été violemment pris à partie par trois habitants de la commune, visiblement en état d'ébriété et connus des services de gendarmerie". Trois hommes qui avaient reçu un peu plus tôt la visite des gendarmes appelés pour tapage nocturne. C'est ensuite qu'au moins deux d'entre eux se sont rendus au domicile des onze étudiants chinois, 8 filles et 3 garçons. Ils ont cru que les jeunes les avaient dénoncés
"Quand l'étudiant chinois est sorti pour ouvrir, il a été agressé et alors les autres ont voulu pousser dehors les assaillants, et c'est au cours de la rixe que l'un d'eux a lancé une bouteille en pleine face de l'étudiante" raconte Georges Jousserand, le directeur de l'établissement public de formation professionnelle agricole Bordeaux-Gironde. Cette jeune femme pourrait être la fille d'une haute personnalité chinoise. Selon une autre source, les agresseurs auraient proféré des "insultes racistes".
Dans un communiqué, le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a condamné "avec une grande sévérité cet acte xénophobe, dont les auteurs devront répondre devant la Justice".
Une affaire qui tombe mal alors que les relations entre la France et la Chine sont compliquées par l'affaire des panneaux solaires et les menaces que Pékin fait planer sur le vin européen.
Dans un communiqué, le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a condamné "avec une grande sévérité cet acte xénophobe, dont les auteurs devront répondre devant la Justice".
Une affaire qui tombe mal alors que les relations entre la France et la Chine sont compliquées par l'affaire des panneaux solaires et les menaces que Pékin fait planer sur le vin européen.
DIVERS
Johnny Hallyday souffle ses 70 bougies avec deux concerts
PARIS — Monument de la chanson française, Johnny Hallyday a allumé la nuit parisienne, samedi soir, avec deux concerts chargés d'émotion face à des milliers de fans, en compagnie d'une brochette de stars, pour souffler ses 70 bougies.
Né le 15 juin 1943, "l'idole" inoxydable du rock à la française a choisi de célébrer son anniversaire par un double concert, à Paris-Bercy d'abord devant 20.000 inconditionnels de toutes générations puis dans une salle plus intime, le Théâtre de Paris, pour une prestation plus personnelle dédiée à ses amis du show-business.
Au Palais omnisports de Paris-Bercy, beaucoup de sexagénaires dans le public, avec quelques familles complètes --grands-parents, parents et enfants. Dans la salle également, des acteurs comme Jean-Paul Belmondo, Jean Reno, Jamel Debbouze, et l'épouse du chanteur Laeticia Hallyday.
Pour ce spectacle retransmis en direct sur TF1, le rocker septuagénaire s'est entouré de guest stars, à commencer par son vieux complice Eddy Mitchell mais aussi Florent Pagny.
Vêtu sobrement de noir, le chanteur a entamé son show avec "Que je t'aime" repris en choeur par le public, tout en fendant la foule dans une cohue indescriptible pour arriver jusqu'à la scène.
En grande forme et souriant, le rocker a passé en revue ses 53 ans de carrière, enchaînant les tubes "Allumer le feu", "Quoi ma gueule", "Gabrielle", profitant aussi de l'occasion pour saluer la mémoire de Michel Berger avec l'incontournable "Quelque chose de Tennessee".
Plusieurs duos de choix durant ce show de plus de deux heures, avec Charles Aznavour pour interpréter "Sur ma vie", chanson qu'il a écrite pour Johnny, avec son fils David Hallyday et avec "Monsieur Eddy" pour "Toute la musique que j'aime".
"Ce n'est que du bonheur ce soir", a lancé le chanteur. Le public lui a répondu en entonnant spontanément un "joyeux anniversaire, Johnny" qui a fait couler quelques larmes sur les joues au chanteur.
"Si vous n'étiez pas là, je n'existerais pas", a déclaré pour finir la star au public avant de finir par "Quand on n'a que l'amour" de Jacques Brel.
Sitôt descendu de la scène à Bercy, Johnny devait donner un deuxième concert, au Théâtre de Paris.
Show privé à tonalité rock
Ce show privé, réservé à ses amis du show-business et pour lequel seules 600 places ont été ouvertes au public, devait avoir une tonalité plus rock'n'roll, selon cet amoureux des Etats-Unis qui aime reprendre des standards d'Elvis ou Eddie Cochran en concert.
La ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, n'a pas manqué samedi de souhaiter bon anniversaire à cette personnalité très courtisée par les politiques de tous bords. "En France, on a des mythes nationaux comme Johnny. Donc bon anniversaire Johnny!" a-t-elle déclaré sur la chaîne BFMTV.
"Heureux", "requinqué", "tonique"... ceux qui l'ont approché au cours des dernières semaines décrivent un Johnny Hallyday galvanisé par ses récents succès, après une période difficile.
Après un démarrage plus lent que d'habitude, sa dernière tournée, la 181e, est finalement rentable avec plus de 700.000 spectateurs.
Son dernier album, "L'attente", écrit sur mesure dans une veine blues-rock, a été un succès critique et commercial avec plus de 600.000 exemplaires vendus depuis sa sortie en novembre.
2009, année noire, est désormais reléguée au rang de mauvais souvenir. Johnny Hallyday avait dû interrompre sa tournée, alors présentée comme celle de ses adieux, pour de graves ennuis de santé qui avaient failli lui coûter la vie.
S'en étaient suivis une longue dépression, un album en demi-teinte en 2011 et un changement complet d'entourage professionnel.
Désormais, Johnny a le regard tourné vers l'Amérique.
En 50 ans de scène, le rockeur n'a jamais réussi à faire décoller sa carrière internationale. C'est, semble-t-il, son prochain défi. Il va prochainement enregistrer un album de duos en anglais pour lequel il espère s'entourer de certains des groupes phares de la scène pop-rock actuelle, comme Muse ou Phoenix.
Après quelques concerts à Los Angeles et New York l'année dernière, le rockeur, amoureux depuis toujours de l'Oncle Sam, compte aussi se lancer dans une tournée américaine.
A l'aube de ses 70 ans et alors qu'il fourmille de projets, Johnny Hallyday se voit-il des héritiers dans la jeune génération ?
"Non", répond-il à l'AFP. "On est les derniers dinosaures, après c'est fini.... Mais on est encore là!", lance-t-il dans un grand éclat de rire
ROUEN. L'ARMADA, C'EST PARTI
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