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lundi 30 septembre 2013

30092013 QUOI DE NEUF ?

HUMOUR......ENCORE QUE......

 
 
 
ALORS UN OU DEUX ???
 
 
 
 
 
 

 
 
 
Le dessin de Ray Clid sur Bakchich Info
 

FAUX NEZ – Clitoris et Toyota : quand Le Gorafi piège la presse italienne

L'article du Gorafi repris par Ansa.

"Né après un conflit d’intérêts avec les créateurs du Figaro en 1826", le site d'information parodique Le Gorafi singe si bien les médias qu'il arrive parfois à ses inventions d'être reprises (au premier degré) par des médias dits "sérieux".
Dernier exemple en date : la très sérieuse agence de presse italienne ANSA s'est fait l'écho d'un faux sondage malicieusement décrypté par Le Gorafi dans un article intitulé "Sondage : 89 % des hommes pensent que le clitoris est un modèle de Toyota". Le grand quotidien italien Corriere della Sera s'est lui aussi fait piéger en reprenant la dépêche d'ANSA d'un titre sans appel : "France : pour 89 % des hommes, le clitoris est une Toyota".
Ce n'est pas la première fois que Le Gorafi réussit l'exploit de faire passer ses productions pour de véridiques informations auprès de médias en mal de sensations. Sur le site canadien de Yahoo, on peut toujours lire un article intitulé "De la chirurgie esthétique pour que les bassets soient moins tristes !", dont la source est explicitement citée : Le Gorafi.
En avril, le site de Télérama s'était déjà amusé à recenser les exploits du site parodique. Parmi ses victimes, on retrouve ce journaliste de l'hebdomadaire Stratégies, affirmant sur France Inter avoir lu dans le quotidien Sud Ouest un article dans lequel Jérôme Cahuzac se disait écœuré par les mensonges à répétition du rabbin Bernheim, accusé de plagiat. "Ce que j'ai fait n'est pas bien, mais ce que je trouve intolérable, c'est le mensonge du rabbin", aurait déclaré l'ancien ministre, selon ce journaliste. "Non, sérieusement ?" rétorquait alors son interlocutrice, l'animatrice de France Inter Pascale Clark. Il s'agissait en réalité d'un article du Gorafi feignant de reprendre une interview de Jérôme Cahuzac accordée à La Dépêche.

POLITIQUE

Ultime journée à Washington pour éviter la paralysie gouvernementale

AFP

Les parlementaires américains n'ont plus que quelques heures pour s'accorder sur le budget provisoire.

Le Capitole à Washington, le 28 septembre 2013.Des centaines de milliers de fonctionnaires américains commencent lundi leur semaine de travail sans savoir s’ils reviendront travailler mardi, alors que les parlementaires ont jusqu’à minuit pour s’accorder sur un budget provisoire et empêcher une paralysie partielle de l’État fédéral.
Le Sénat américain reprend ses travaux à 20 heuresn heure française et devrait rejeter un projet de loi de finances adopté dans la nuit de samedi et dimanche par la Chambre des représentants, renvoyant ainsi les négociations à la case départ à moins de dix heures du début de l’exercice budgétaire 2014.
Sans allocation de nouveaux crédits, les agences fédérales pourraient mettre en congés sans solde plus de 800 000 employés jugés non essentiels, réduisant au minimum vital l’effectif des administrations -- un acte pur d'«automutilation», a estimé samedi le président Barack Obama dans son allocution hebdomadaire.
Un éventuel dénouement pourrait intervenir lundi soir, dans les dernières heures précédant l’échéance, mais beaucoup disaient ne plus y croire. «Nous savons ce qui va se passer. (Lundi) le Sénat va revenir en session. Et la position de la Chambre (...) sera encore rejetée, et nous nous retrouverons face à la perspective de l’arrêt des opérations gouvernementales à minuit lundi, mardi matin», a dit dimanche le sénateur démocrate Richard Durbin sur la chaîne CBS.
La Chambre a adopté un projet de budget de deux mois et demi, qui donnerait jusqu’au 15 décembre pour négocier un budget formel pour le reste de 2014. Mais, sous pression des élus du Tea Party, deux amendements ont été ajoutés au texte: le report d’un an de l’entrée en vigueur d’un volet central de la loi de réforme du système de santé signée Barack Obama (2015 au lieu de 2014), et la suppression d’une taxe sur les appareils médicaux créé par cette loi.
Une provocation, selon les sénateurs démocrates, qui refusent de toucher à l’une des réformes majeures du premier mandat de Barack Obama.

Plan de secours ?

En avril 2011, une confrontation similaire n’avait été résolue qu’une heure avant la date limite par un accord de financement de sept jours. Face à l’éventualité de la première paralysie fédérale depuis 1996, chaque camp a tenté dimanche de gagner préventivement la bataille de l’opinion publique.
«C’est le président qui dit qu’il fermera l’État fédéral si on ne lui donne pas tout ce qu’il veut sur Obamacare», a expliqué le sénateur républicain Rand Paul sur CBS. «Pour moi, cela montre que le président est intransigeant et refuse tout compromis». «La stratégie de la corde raide du président de la Chambre M. Boehner ne vise pas à éviter une fermeture de l’État fédéral, c’est uniquement un subterfuge pour rejeter la faute sur les autres, mais cela ne marchera pas», a déclaré le sénateur démocrate Charles Schumer.
Mais un dirigeant républicain de la Chambre, Kevin McCarthy, a laissé entendre dimanche que les républicains préparaient un nouveau plan de secours. «Je pense que la Chambre va se réunir et envoyer un autre texte pour éviter une fermeture et financer l’État fédéral, et il y aura quelques autres options que le Sénat devra examiner», a-t-il dit sur Fox News, sans dévoiler la stratégie républicaine.
AFP





 

Nucléaire iranien : Washington n'exclut plus un accord rapide

Le Monde.fr avec Reuters
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a estimé, dimanche 29 septembre, qu'un règlement du contentieux nucléaire iranien pourrait intervenir assez rapidement. "Il est possible d'avoir un accord plus tôt, en fonction du degré d'ouverture et de clarté de l'Iran", a déclaré John Kerry dans une interview diffusée dans l'émission 60 minutes de CBS. "Si c'est un programme (nucléaire) pacifique, et que nous pouvons tous le constater – que le monde entier peut le constater –, les relations avec l'Iran pourront changer radicalement, pour le mieux, et pourront changer vite."

http://www.cbsnews.com/video/watch/?id=50156089n

M. Kerry a déclaré que l'Iran, qui multiplie les signes d'ouverture depuis que Hassan Rohani a succédé à Mahmoud Ahmadinejad, pouvait prouver sa sincérité en ouvrant ses installations nucléaires aux inspections et en ne dépassant pas certains seuils d'enrichissement de l'uranium.
"L'Iran doit prendre rapidement des mesures", a-t-il dit, "des mesures claires et convaincantes, pour répondre aux obligations de la communauté internationale concernant ses programmes nucléaires. Les mots ne remplacent pas les actes. Ce qu'il nous faut, ce sont des actes prouvant que nous et nos alliés dans la région ne pourront jamais être menacés par ce programme."
PREMIÈRE RÉUNION LE 15 OCTOBRE À GENÈVE
Dans un entretien publié cette semaine par le Washington Post, le président iranien Hassan Rohani dit souhaiter qu'un accord soit trouvé entre Téhéran et les grandes puissances d'ici trois à six mois. M. Rohani et Barack Obama se sont parlés au téléphone vendredi, une première entre dirigeants iranien et américain depuis la révolution islamique de 1979 à Téhéran.
Interrogé sur la chaîne ABC, le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, a réaffirmé que le droit de son pays à enrichir de l'uranium à des fins pacifiques n'était pas négociable, tout en ajoutant que l'Iran n'avait pas besoin d'uranium de qualité militaire.



M. Zarif s'était entretenu avec M. Kerry en fin de semaine dernière aborder la question du programme nucléaire de Téhéran. Hassan Rohani avait ensuite annoncé que son pays présentera "lors de la prochaine réunion à Genève" les 15 et 16 octobre, "son plan au P5+1", le groupe de négociation rassemblant les Etats-Unis, la France, la Russie, la Chine, le Royaume-Uni et l'Allemagne.

SYRIE. Assad se pliera à la résolution de l'ONU mais...


Le président syrien dénie tout rôle à l'Europe dans le règlement de la crise : "La plupart des pays ne possèdent pas les atouts


Bachar al-Assad lors d'une interview à la télévision russe attending an interview with Russian television Rossiya 24, photo diffusée le 12 septembre 2013. (AFP PHOTO / SANA)Le président syrien Bachar al-Assad a affirmé dimanche 29 septembre qu'il se conformerait à la résolution des Nations unies sur les armes chimiques mais a dénié tout rôle à l'Europe dans le règlement de la crise syrienne. "Bien sûr, nous allons la respecter et notre histoire prouve que nous avons toujours honoré notre signature sur tous les traités que nous avons signés", a déclaré Bachar al-Assad au journaliste de la télévision italienne Raï News 24 qui lui demandait si son pays se conformerait à la résolution 2118 de l'ONU adoptée vendredi à l'unanimité.
Il a estimé que "bien évidemment" son pays assurera l'aide et la protection aux experts de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), dont un responsable a affirmé qu'il n'avait aucune raison de douter des informations fournies par le régime syrien.

Un premier contingent d'une vingtaine d'experts internationaux en armes chimiques est attendu mardi à Damas pour lancer l'une des opérations de désarmement les plus ambitieuses, dans un pays plongé dans la guerre civile.
Il s'agit d'éliminer plus de 1.000 tonnes de produits toxiques (sarin, gaz moutarde) stockés dans tout le pays. L'ONU et l'OIAC cherchent des candidats prêts à travailler d'arrache-pied pour tenir les délais. Tous les sites répertoriés dans la liste remise par la Syrie le 19 septembre à l'OIAC devront avoir été inspectés au plus tard dans 30 jours.
La résolution 2118 du Conseil de sécurité, adoptée après d'âpres négociations russo-américaines, est la première du Conseil de sécurité depuis le début du conflit en Syrie.
Elle fait obligation au régime Assad de détruire la totalité de ses stocks d'ici la mi-2014. Mais les détails du plan élaboré par les Russes et les Américains le 14 septembre pour inspecter et nettoyer 45 sites de stockage restent à préciser, selon des diplomates. Cette résolution fait suite à l'accord russo-américain conclu le 14 septembre afin d'éviter une frappe américaine en Syrie, une menace brandie par Washington en réponse à l'attaque chimique du 21 août.
Moscou et Pékin ont proposé leurs services pour l'opération syrienne. Les États-Unis, l'Allemagne et d'autres pays ont aussi offert leur aide technique ou financière. L'Italie a mis à disposition des appareils militaires C-130 pour transporter depuis les Pays-Bas jusqu'en Syrieles experts en armes chimiques, avec leur matériel.
Le président syrien a par ailleurs jugé "positif" le rapprochement entre les Etats-Unis et l'Iran, son principal allié avec la Russie, amorcé lors de l'Assemblée générale de l'ONU à New York. "Si les Américains sont honnêtes dans leur rapprochement avec l'Iran, les résultats seront positifs en ce qui concerne la crise syrienne et toutes les crises dans la région", a-t-il dit.

Pas de rôle pour l'Europe

En revanche, le président Assad a dénié tout rôle à l'Europe dans la résolution de la crise syrienne, notamment dans le processus de la conférence de paix sur la Syrie, dite Genève 2. "Franchement, la plupart des pays européens n'ont pas la capacité de jouer un rôle dans Genève 2, car ils ne possèdent pas les atouts nécessaires pour réussir dans ce rôle", a-t-il souligné. "Ils ont adopté la politique américaine dans leur relations avec les différents pays" (de la région), a-t-il dit.
Sur le terrain, les violences ne connaissent aucun répit, avec un raid aérien du régime contre un lycée dimanche dans le nord de la Syriequi a fait au moins 16 morts dont dix élèves, et des combats entre rebelles et soldats sur plusieurs fronts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Dans le Sud, à l'issue de quatre jours de combats, au cours desquels 26 militaires et un "très grand nombre" d'insurgés, dont "sept non-syriens", ont été tués, les rebelles se sont emparés d'un poste de douane et occupent désormais une bande de terrain allant de la localité de Deraa vers le plateau du Golan à l'est, a affirmé l'OSDH, qui s'appuie sur un large réseau de militants et de sources médicales à travers le pays.

Transition politique

Un photographe syrien, qui collaborait avec l'AFP, a trouvé la mort lors d'un bombardement dans la ville orientale de Deir Ezzor, a affirmé dimanche un de ses collègues. Mourhaf al-Modahi, surnommé Abou Chouja, a été tué samedi dans des combats opposants les rebelles aux troupes loyales au président Bachar al-Assad, a indiqué ce collègue.
Après deux ans et demi d'un conflit dévastateur qui a fait plus de 110.000 morts et poussé à la fuite des millions de Syriens, Bachar al-Assad et la rébellion sont déterminés à se battre jusqu'au bout malgré les efforts internationaux pour une solution politique.
Le patron de l'ONU Ban Ki-moon, qui a rencontré samedi pour la première fois le chef de l'opposition syrienne Ahmad Jarba, a annoncé qu'une conférence de paix se tiendrait à la mi-novembre pour amorcer une transition politique, mais les protagonistes ont des objectifs différents pour un tel forum maintes fois reporté.
Le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem a jugé qu'une telle conférence ne pouvait décider du sort du président alors que pour l'opposition Bachar al-Assad n'a plus sa place dans la transition.






 
Le Mail sous pression après de nouvelles violences dans le Nord
 
Le Mali était dimanche sous forte pression sécuritaire après une escalade de violences dans le Nord, où deux civils ont été tués dans une attaque suicide et des soldats pris dans des échanges de tirs avec des rebelles touareg, qui ont dénoncé une "provocation" de l'armée.
L'attaque la plus sanglante de ces trois derniers jours s'est produite samedi à Tombouctou (nord-ouest), ville inscrite au patrimoine mondial de l'humanité, où quatre jihadistes à bord d'une voiture piégée ont attaqué un camp de l'armée malienne.
Bilan: deux civils tués, en plus des quatre kamikazes eux-mêmes, et six soldats maliens blessés, dont les jours ne sont pas en danger, selon des sources officielles maliennes. Il s'agit de la troisième attaque kamikaze de l'histoire de cette cité, après celles des 21 et 30 mars 2013.
Une nouvelle explosion a secoué dimanche après-midi une autre ville du Nord, Kidal (près de 630 km au nord-est de Tombouctou), où la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) a une base.
Les premières informations avaient fait état d'une tentative avortée d'attaque suicide dans laquelle un kamikaze s'était tué, sans faire de blessé, en manipulant par accident sa ceinture explosive. Mais dimanche soir, le gouverneur de Kidal, le colonel Adama Kamissoko, a infirmé ces informations à l'AFP.
"Il n'y a pas eu de mort, mais un blessé grave. (...) L'explosion a eu lieu dans un magasin où se trouvaient des armes qui n'appartiennent pas à l'armée régulière", a dit le colonel Kamissoko, sans plus de détails.
La situation sécuritaire s'est encore dégradée à Kidal avec des échanges de tirs enregistrés en fin de journée dans le centre-ville.
Des responsables du gouvernorat de la ville ont affirmé à l'AFP qu'ils ont impliqué des soldats maliens et des hommes armés non identifiés, mais le MNLA a soutenu qu'il s'agissait d'une de ses unités.
D'après les responsables locaux, les militaires ont été attaqués, ils ont riposté et pris le dessus sur les assaillants et contrôlaient leurs positions dans la ville dimanche soir.
Dans un communiqué daté de Ouagadougou, le porte-parole du MNLA, Mossa Ag Attaher, a déclaré que "des soldats maliens ont délibérément ouvert le feu sur une unité mobile" du mouvement circulant en centre-ville. Trois hommes, dont le chef de l'unité, ont été blessés et le reste du groupe a riposté. Il a accusé l'armée malienne d'"actes de provocation envers le MNLA" et ses hommes.
Ces violences se sont déroulées non loin d'une banque où, deux jours auparavant, des militaires maliens avaient été visés par une attaque à la grenade par des hommes non identifiés qui ont pris la fuite. Deux soldats ont été légèrement blessés.
Samedi, Kidal a reçu un renfort de soldats venus d'Aguelhoc, localité plus au nord, d'après un responsable local.

"Toutes les dispositions pour que la situation soit maîtrisée"

La dégradation de la situation sécuritaire sur le terrain se produit en l'absence du pays du président malien Ibrahim Boubacar Keïta qui, après avoir participé à New York à l'Assemblée générale des Nations unies, a entamé dimanche une visite officielle de quelques jours en France.
Le ministre malien de la Sécurité intérieure, le général Sada Samaké, s'est rendu dimanche à Tombouctou où il a assuré populations et soldats "de la ferme volonté du gouvernement de rechercher et punir les responsables de ces actes", selon sa déclaration diffusée par la télévision publique ORTM.
"Il y a des défaillances, il faut avoir le courage de le reconnaître mais (...) nous allons prendre toutes les dispositions pour que la situation soit maîtrisée", a affirmé le général Samaké.
Après l'attaque, les militaires ont été placés en "état d'alerte maximum avec l'appui des forces de la Minusma (mission de l'ONU au Mali)", a de son côté affirmé le gouverneur de Tombouctou, le colonel-major Mamadou Mangara, à l'ORTM.
Pour le gouvernement malien, "la multiplication de ces attentats démontre que la guerre contre le terrorisme n'est pas terminée".
Tombouctou, Kidal et plusieurs localités du Nord malien avaient été occupées pendant plusieurs mois en 2012 par des groupes jihadistes dont Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui en ont été chassés fin janvier par des soldats français et africains.
Le 23 septembre, une agence privée mauritanienne d'information souvent utilisée comme relais par les groupes jihadistes avait annoncé la nomination par Aqmi de deux nouveaux chefs de ses unités combattantes dans le nord du Mali.
Parmi ces nouveaux dirigeants, figure l'Algérien Saïd Abou Moughatil, qui remplace son compatriote Abdelhamid Abou Zeïd, tué lors de l'intervention militaire franco-africaine.
L'opération militaire franco-africaine, toujours en cours, a permis aux autorités et à l'armée maliennes de se réinstaller dans la plupart des villes précédemment occupées et d'organiser une élection présidentielle sur deux tours, en juillet et août.
Le scrutin a été remporté par Ibrahim Boubacar Keïta, dont l'investiture, le 4 septembre, a marqué la fin de 18 mois de crise politico-militaire et suscité l'espoir d'un nouveau départ.
Mais le 26 septembre, le MNLA et deux autres groupes armés (un touareg, un arabe) ayant leurs bases dans le Nord ont annoncé qu'ils suspendaient leur participation aux discussions prévues avec le gouvernement malien dans le cadre d'un accord signé avec lui en juin à Ouagadougou.
Ils ont accusé Bamako de ne pas respecter ses engagements. Les autorités maliennes ont, elles, assuré être toujours disposées au dialogue.


Mali. Les affrontements se poursuivent à Kidal

 
Kidal, au nord-Mali, a été le théâtre de nouveaux affrontements, lundi, entre des soldats maliens et des rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA).
Les combats ont éclaté dimanche en fin d’après-midi devant une banque du centre de la ville. Les deux camps se sont mutuellement accusés d’avoir ouvert le feu les premiers. Le calme est revenu pendant la nuit mais les fusillades ont repris tôt lundi matin.
Ces heurts surviennent après que le MNLA a dénoncé l’accord de cessez-le-feu conclu en juin avec le gouvernement central de Bamako, accusant le nouveau président malien Ibrahim Boubacar Keita de ne pas en respecter les clauses.
Selon plusieurs sources, des combattants fidèles au chef de guerre Iyad ag Ghali, fondateur du groupe Ansar Dine, ont rejoint Kidal ces dernières heures. Le groupe djihadiste avait été chassé du nord-Mali début 2013 après l’intervention de l’armée française.




 

Berlusconi précipite l'Italie dans une nouvelle crise


 

Le leader du PDL a forcé les ministres de son parti à démissionner.
Enrico Letta posera la question de confiance au Parlement mercredi.


Silvio Berlusconi a décidé de retirer son soutien au « gouvernement de coalition » en appelant à des élections anticipées au plus tôt. - Photo Tiziana Fabi/AFP
 

Le « Cavaliere » a franchi le Rubicon. Alors qu'il « fêtait » hier ses 77 ans, Silvio Berlusconi a décidé de retirer son soutien au « gouvernement de coalition » d'Enrico Letta en appelant à des élections anticipées au plus tôt. Face à la menace de la perte imminente de son immunité parlementaire - le vote sur la déchéance de son mandat de sénateur est prévu le 4 octobre -, le leader du Peuple de la liberté (PDL) a choisi l'épreuve de force. Tous les ingrédients d'une crise politique sont réunis dans la péninsule, même si le chef de l'Etat, Giorgio Napolitano, se dit prêt à tout tenter pour éviter la dissolution du Parlement. A l'issue d'un entretien avec lui, le président du conseil italien, Enrico Letta, a annoncé hier soir qu'il allait se soumettre à un vote de confiance du parlement, sans doute mercredi, précisant qu'il tirerait « les conclusions qui s'imposent » si les députés la lui refusaient.

« Geste fou, irresponsable »

« Au cours des dernières semaines, nous avons eu un gouvernement uniquement capable de renvoyer ses décisions, de proposer le gel de la TVA en augmentant d'autres taxes, d'abolir seulement à moitié la taxe foncière pour faire chanter le PDL… », a déploré hier Silvio Berlusconi en appelant de ses voeux un retour aux urnes « le plus tôt possible ». Dans un communiqué en ligne, il n'a pas exclu, toutefois, un soutien externe au gouvernement s'il renonçait à toute hausse d'impôt.
Officiellement, le PDL reproche à Enrico Letta de ne pas avoir bloqué la hausse de la TVA, de 21 % à 22 %, au 1er octobre, en gelant la préparation du budget. Mais ce dernier dénonce un simple prétexte destiné à camoufler la défense des « intérêts personnels » de Silvio Berlusconi. Faute d'avoir obtenu du Quirinal un signal de clémence depuis sa condamnation définitive du 1er août, pour « fraude fiscale », le « Cavaliere » a voulu prendre les devants. D'autant qu' il pourrait être rattrapé par plusieurs procédures pendantes, y compris le procès en appel dans l'affaire « Rubygate ». « Dans vingt jours, ils te feront arrêter », l'aurait mis en garde son avocat, Niccolo Ghedini. Signe d'une rupture franche et nette : pour la première fois depuis sa prise de fonctions le 28 avril, Enrico Letta a durement critiqué « le geste fou et irresponsable » de Silvio Berlusconi en appelant de ses voeux une « clarification devant le pays ».
Pour certains experts, grâce à l'appui de dissidents du PDL et du M5S (Mouvement Cinque Stelle), un nouvel axe entre le Parti démocrate et les forces centristes pourrait permettre de dégager une majorité de 170 sièges au Sénat, en faveur d'un gouvernement « Letta bis ». Selon un sondage SWG publié par le « Corriere della Sera », quatre Italiens sur cinq seraient favorables au maintien du gouvernement Letta pour affronter la priorité de la sortie de la récession. Le « Cavaliere » a préféré tester un autre scénario.
Pierre de Gasquet

 
 
 
 

Le dimanche travaille Matignon


Par Nathalie Dubois Photo Marc Chaumeil. Divergence

Plusieurs ministres sont convoqués aujourd’hui après la rébellion d’enseignes de bricolage.


Le magasin Castorama de Créteil ouvert le dimanche 29 septembre.L’affaire Castorama-Leroy Merlin a pris hier un tour très politique, avec l’annonce d’une réunion interministérielle dès aujourd’hui à Matignon sur le dossier très controversé du travail dominical. Jean-Marc Ayrault a convoqué «les ministres concernés pour faire évoluer les choses, [car] à l’évidence le statu quo n’est pas tenable»,a ainsi déclaré la ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, hier sur France 5. «Il y a des salariés qui ont envie de travailler dimanche, des gens qui ont envie de faire leurs courses le dimanche.» Petit hic, le ministre du Travail, campe, lui, sur l’hostilité de la gauche à la déréglementation du marché de l’emploi : «Est-ce que vous pensez que travailler le dimanche, c’est améliorer la vie quotidienne, la vie de famille, la vie sociale ? Je ne le pense pas», affirme Michel Sapin, dans une interview publiée ce matin dans les titres du groupe Est républicain.
Astreinte. Hier, devant le Castorama de Créteil, Philippe et Roberto, deux salariés en pause-café cigarette, oscillent entre colère et incompréhension. Jeudi, le tribunal de commerce de Bobigny a interdit le travail dominical dans quatorze magasins Castorama et Leroy Merlin d’Ile-de-France, dont le leur. Bravant la menace d’une astreinte de 120 000 euros par jour et par commerce, les deux enseignes ont pourtant décidé d’ouvrir ce dimanche, comme tous les autres.
«Si je ne bosse pas deux ou trois dimanches par mois, ma paye ne couvre pas mon loyer. Arrêtons de dire que c’est le patron qui nous oblige à travailler ! Chez Casto, il n’y a que des volontaires», martèle Roberto, caissier. Bras et torse tatoués, anneaux d’argent à l’oreille, son collègue Philippe, responsable du rayon électricité, a aussi fait ses comptes : «Si je perds mes dimanches, qui sont payés 50% de plus, ce sera 450 euros de moins»,soit 22% de son salaire actuel. Marilyne, une étudiante de 25 ans tout juste diplômée d’une école de stylisme, s’inquiète, elle, de savoir comment elle va rembourser son prêt étudiant. «Je travaille ici tous les dimanches depuis quatre ans. Cela me fait 600 euros par mois, sans compter les primes de fin d’année. Et je ne sais pas comment m’en tirer sans cela, tant que j’aurai pas trouvé de vrai boulot.»
Le référé du tribunal de Bobigny a rallumé une controverse qui coupe la France en deux. Au sein même du gouvernement, deux lignes s’affrontent. Dans le camp de la fermeté, le ministre délégué à la Consommation, Benoît Hamon, a jugé «inadmissible qu’une marque n’applique pas une décision de justice» et la garde des Sceaux, Christiane Taubira, a rappelé que «les règles s’imposent […] dans un Etat de droit». En revanche, dans un entretien au Journal du dimanche, la ministre du Commerce et de l’Artisanat, Sylvia Pinel, a, elle, entrouvert une porte : elle souhaite «organiser des réunions pour écouter et dialoguer avec les professionnels», une concertation dont elle espère qu’elle permettra «d’avancer sur la question». Au PS, Bruno Le Roux, chef de file des députés socialistes, estimait hier qu’il fallait offrir «la possibilité» de travailler le dimanche aux salariés qui le souhaitent. Et d’annoncer qu’il allait proposer aux syndicats une concertation, pour «arriver à des avancées significatives avant la fin de l’année».
«Imbroglio». Le constat que chacun partage, c’est que le travail dominical est devenu un maquis juridique assez kafkaïen. «Nous avons hérité d’un millefeuille réglementaire qu’il faut absolument clarifier», déclare Sylvia Pinel. «Il y a des magasins qui peuvent ouvrir tranquillement le dimanche et d’autres qui doivent demander des dérogations. Il faut que tout le monde soit logé à la même enseigne», pointe une porte-parole de Castorama, tandis que la direction de Leroy Merlin dénonce «l’imbroglio hallucinant» qui règne selon que le magasin se situe ou non dans un «périmètre urbain de consommation exceptionnelle» (Puce), dernier né des statuts dérogatoires, instauré en 2009. Chez leur concurrent Bricorama, on ne dit pas autre chose. Interdit d’ouvrir le dimanche, c’est lui qui avait porté plainte pour concurrence déloyale devant le tribunal de Bobigny.
Au Castorama de Créteil, hier, nombre des 120 salariés étaient désorientés. Job Mouangue, délégué CFDT, souligne que «93% du personnel s’est déclaré favorable au travail du dimanche lors d’un référendum il y a un mois». Vêtu d’un tee-shirt au slogan «Yes Week End», Pierre, à l’accueil, affirme que «les clients sont avec nous».

Par Nathalie Dubois Photo Marc Chaumeil. Divergence


Double langage sur le travail du dimanche


 

ANALYSE - Après la droite, la gauche au pouvoir étale à son tour ses hésitations et ses divisions sur ce dossier miné qu’elle ne peut plus éluder.


Les situations absurdes et anachroniques se heurtent à l’incompréhension de l’opinion. - AFP
 

Après la « pause fiscale » et les Roms, le travail du dimanche fournit au gouvernement une nouvelle occasion d’étaler ses hésitations, voire ses contradictions. Qu’on en juge. Samedi, après que Castorama et Leroy Merlin ont choisi de braver l’interdiction faite à quinze de leurs magasins franciliens d’ouvrir les portes le septième jour, Benoît Hamon, le ministre de la Consommation, a violemment réagi, jugeant « inadmissible » ce comportement. Soutenu en cela par la garde des Sceaux, Christiane Taubira, qui rappelait, tout aussi fermement, que « les règles s’imposent » .
Changement de ton, hier. Tout en renvoyant à la décision des juges, le ministre du Budget, Bernard Cazeneuve, a reconnu qu’il existe des « situations particulières » et qu’« il y a des salariés qui veulent travailler le dimanche ». Et de juger « possible d’engager la discussion » sur le sujet. Son homologue du Commerce, Sylvia Pinel, allant même jusqu’à annoncer une concertation avec les professionnels. Conscients probablement que le statu quo n’est plus acceptable, tant les situations absurdes et anachroniques se heurtent à l’incompréhension de l’opinion. Et qu’il faut bouger, comme le réclament depuis un moment des élus franciliens du PS, comme la candidate à la Mairie de Paris, Anne Hidalgo. Notamment parce que des emplois sont à la clef, alors que le chômage atteint des sommets. Ce que ne manque pas de souligner avec insistance l’opposition.
Mais la prudence reste de mise, tant le terrain est glissant. Si la droite a beau jeu aujourd’hui d’exploiter l’affaire, elle a échoué sous le quinquennat précédent, face à la fronde d’une partie de ses troupes à réformer le travail dominical, la loi Mallié de 2009 ne régularisant qu’a minima certaines situations existantes. L’UMP se garde bien pour le moment de trop entrer dans le détail de ce qu’il faudrait faire, même si des initiatives législatives sont en cours dans ses rangs. Le sujet est aussi miné pour elle. Bernard Cazeneuve a renvoyé habilement à l’héritage de la droite, en parlant d’une loi Mallié surtout prompte « à fabriquer des contentieux et des impasses ». Mais charger le bilan ne suffit plus.


Le Medef dit-il vrai sur l'ouverture des commerces à Paris le dimanche ?
 
Après l'interdiction d'ouverture de Castorama et Leroy Merlin le dimanche, le numéro 2 du Medef Geoffroy Roux de Bezieux réagit. "Prenez les touristes qui viennent à Paris, c'est la seule capitale européenne où l'on ne peut pas faire ses courses le dimanche", dit-il. Vrai ou faux ? Réponse ici.


Geoffroy Roux de Bezieux le 29 aout 2013 © Maxppp

Faux


Car les situations sont diverses et complexes, à Londres, Berlin, Bruxelles ou Rome.

Paris


Pour faire simple, il est faux de dire qu'il est impossible de faire ses courses dans la capitale de dimanche. En revanche, on ne peut pas faire tout ce que l'on veut.
Il existe dans Paris sept zones touristiques où l'ouverture de commerces est permise le dimanche, comme les Champs-Elysées, Montmartre, le Marais, une partie de la rue de Rivoli...
Par ailleurs, tous les commerces indépendants (boucheries, boulangeries, restaurants, fleuristes...) peuvent ouvrir tout au long du dimanche, les supérettes le dimanche matin.
Enfin, pour les "grands magasins", cinq fois par an, la préfecture peut délivrer une autorisation d'ouverture dominicale. Souvent les dimanches avant Noël et les dimanches lors des soldes d'hiver et d'été. 

Londres


Dans la capitale britannique, les touristes peuvent faire du shopping sans entrave le dimanche. Les magasins de plus de 300 mètres carrés peuvent ouvrir au maximum six heures d'affilé dans un créneau entre 10 heures et 18 heures. Cela concerne les grands magasins, les supermarchés, l'électroménager.
L'ouverture des petites épiceries de quartier est complètement libre. Mais de nombreux petits commerces n'ouvrent pas.   

Rome  


Depuis 2012, c'est la libéralisation totale des jours et des heures d'ouverture de commerces dans toute l'Italie. Reste que dans certains quartiers de Rome, ça peut être le calme plat le dimanche. 

Berlin


Berlin n'est pas le royaume du shopping, loin de là. Seuls les fleuristes sont ouverts, les boulangeries, les magasins de souvenirs, quelques supérettes dans les gares ainsi que les petits magasins du coin qui vendent cigarettes, alcool et un peu d'épicerie.
Les "grands magasins" peuvent ouvrir au maximum une dizaine de dimanches dans l'année. Notamment trois dimanches avant Noël. Pour les autres dimanches, il faut déposer une demande ponctuellement et il est nécessaire que les partenaires sociaux se soient mis d'accord auparavant.

Bruxelles


Dans la capitale belge, les grandes surfaces sont fermées le dimanche. Elles peuvent ouvrir de manière ponctuelle et limitée avec une autorisation exceptionnelle (période des fêtes ou soldes).
Les supérettes sont assez fréquemment ouvertes le dimanche, mais attention, si elles ouvrent, elles doivent fermer une journée dans la semaine.






ECONOMIE

Cette nuit en Asie : des doutes sur la vigueur de la reprise chinoise


 

La reprise en cours en Chine est encore fragile : la production industrielle a progressé moins fort en septembre qu’en août.


 

La reprise semble moins vigoureuse que prévu en Chine

La reprise en cours en Chine est encore fragile. - ReutersBonne ou mauvaise nouvelle ? Les analystes semblaient partagés après la publication, ce matin, de l’indice des directeurs d’achats établi par la banque HSBC et Markit Economics. Dans l’absolu, le chiffre de septembre n’est pas mauvais : à 50,2 points, il est légèrement supérieur aux 50,1 constatés en août, et se situe surtout au-dessus de la barre des 50, confirmant ainsi que l’activité manufacturière connaît à nouveau une phase d’expansion. On est loin des 47,7 observés en juillet. C’est le meilleur indice PMI depuis cinq mois. Pour autant, il y a de la déception dans l’air. Car l’indice préliminaire, publié la semaine dernière, et qui constitue généralement une bonne approximation du chiffre définitif, s’était établi un point plus haut, à 51,2. Il semble donc que la dernière semaine du mois ait été moins bonne que prévu. Autrement dit, la reprise en cours en Chine est encore fragile. En témoigne le fait que la production industrielle a progressé moins fort en septembre qu’en août, selon les détails du chiffre publié ce matin. C’est avant tout la demande extérieure qui a maintenu à flots la deuxième économie mondiale en septembre. Il se confirme donc que le rebond constaté à la fin de l’été reposait en partie sur le soutien du gouvernement à certains secteurs, notamment dans les infrastructures ferroviaires. Et que par conséquent, sa pérennité est loin d’être acquise.

La banque japonaise Mizuho ne prêtera plus aux yakuza

Mizuho bank, la troisième banque japonaise, a jusqu'au 28 octobre pour revoir ses procédures de contrôle et rassurer la FSA, l'autorité de régulation du secteur qui vient de découvrir que l'établissement avait accordé pendant au moins deux ans des prêts à des yakuza, ces membres des organisations mafieuses de l'archipel. La banque aurait validé, par le biais de ses sociétés de prêts à la consommation, près de 230 transactions avec des individus identifiés comme des criminels. Ces crédits qui concernent essentiellement des achats de voitures neuves n'auraient porté que sur un montant total de 200 millions de yens (1,5 million d'euros). Mais ils représentent une infraction à la loi japonaise qui interdit désormais toute activité économique avec les yakuza. Selon la FSA, des personnels de Mizuho Bank avaient découvert d'eux-mêmes, en 2010, l'identité des bénéficiaires de ces prêts mais ils n'avaient pas ordonné qu'ils soient immédiatement révoqués et ils n'avaient pas prévenu les autorités nippones. L'établissement avait seulement demandé à ses banquiers de ne plus accorder de nouveaux crédits à ces clients suspicieux. Ce n'est qu'à l'issue d'un contrôle de routine mené en début d'année par la FSA que les 230 transactions ont été dénoncées et annulées. Reconnaissant ses erreurs, Mizuho Bank a promis d'échanger avec ses sociétés de crédit à la consommation toutes ses données sur les membres des “forces anti-sociales”, comme les nomment les autorités dans le pays. Ce matin, le titre du groupe financier perdait jusqu'à 4% de sa valeur sur la place de Tokyo.

Un petit morceau de caoutchouc bloque la décontamination à Fukushima

Enchaînant les déconvenues, l'électricien Tepco vient de reconnaître qu'il avait du suspendre, pendant plusieurs heures durant le week-end, ses essais du nouveau système de décontamination des eaux radioactives de la centrale détruite. Relancée vendredi, cette unité “ALPS”, qui doit permettre d'enlever l'essentiel des éléments radioactifs des centaines de milliers de tonnes d'eau stockées sur le site, s'est retrouvée bloquée dans la journée de samedi. Dépêchant leurs ingénieurs, Tepco et Toshiba, le concepteur de l'unité, ont découvert, hier, qu'un petit morceau de caoutchouc, apparemment détaché du pied d'une échelle, avait obstrué les canalisations d'une pompe et provoqué l'arrêt de l'ensemble de la structure. Après un nettoyage, les tests de l'unité ont pu être relancés ce matin. S'il n'aura bloqué le système que quelques heures, ce nouvel incident vient s'ajouter à une longue série de défaillances dans la gestion des eaux contaminées de Fukushima Daiichi. Le système ALPS, qui est présenté comme l'un des éléments clefs du travail de démantèlement du site, a déjà subi plusieurs avaries et ne devrait pouvoir être pleinement effectif qu'en fin d'année. Le projet initial était de le faire fonctionner dès le printemps dernier.

La zone de libre-échange de Shanghai officiellement lancée

Le projet phare du Premier ministre chinois Li Keqiang en matière économique a été officiellement inauguré ce dimanche. L’occasion d’en préciser les contours. A ce stade, 36 entreprises se sont vu autoriser une implantation dans la zone. Parmi les innovations notables, les banques étrangères obtiennent l’autorisation d’y ouvrir des succursales détenues à 100%. Onze banques seront établies dès le début, parmi lesquelles ont compte, côté étrangères, Citibank et DBS. Plus globalement, les investisseurs étrangers ont le droit d’ouvrir des succursales détenues à 100% dans plusieurs secteurs, tels que les agences de voyage ou les hôpitaux. Le secteur du jeu vidéo se voit également autoriser l’investissement et la production de consoles sur place, et le droit de vendre ces produits, ainsi que des jeux, sur le territoire chinois, sous condition d’approbation par le ministère de la Culture de chaque nouveau jeu. Jusqu’à présent les ventes de consoles et de jeux étaient théoriquement interdites en Chine. Le régulateur boursier chinois a également autorisé la Bourse de Shanghai des contrats à terme à ouvrir un bureau dans la zone. Les autorités laissent enfin entendre que cette zone de libre-échange pourrait, à terme, être étendue à toute la zone de Pudong.




 

540.000 euros, le prix moyen pour qu'une entreprise se fasse noter


 

Les entreprises paient cher pour obtenir une notation : en 2012, les commissions des agences ont progressé en moyenne de 10 %.


540.000 euros, le prix moyen pour qu\'une entreprise se fasse noter

540 000 euros. C’est en moyenne ce que dépensent les entreprises pour se faire noter. Certaines dépensent même plus d’un million d’euros chaque année, selon les montants émis. Un coût qui a significativement augmenté ces dernières années. Rien qu’en 2012, les commissions ont progressé dans l’ensemble de 10 %, selon une étude réalisée par le cabinet de ­conseil en services financiers bfinance, auprès de 30 entreprises européennes non financières. Dans le détail, 15 % des émetteurs relèvent des hausses supérieures à 20 % et certains font état d’augmentations de commissions allant ­jusqu’à 60 %.

Recours accru ­aux obligations

Interrogées par bfinance, les agences de notation indiquent en effet augmenter leurs tarifs régulièrement depuis plusieurs années, mais elles expliquent surtout avoir réaligné des prix avantageux longtemps accordés à des émetteurs historiques. Pour elles, ces hausses de prix sont liées à la complexification des instruments de financement. Elles mettent aussi en avant les investissements consentis au titre de l’effort de transparence exigé par le régulateur européen, l’ESMA. Et puis, les investisseurs demandent de plus en plus d’études transversales sectorielles pour avoir des éléments de comparaison. Qui plus est, elles sont aussi en situation d’oligopole puisqu’elles se partagent le marché à trois (S&P, Moody’s et Fitch). Cette augmentation des tarifs suscite bien évidemment la grogne des émetteurs historiques. Pourtant, ils n’ont pas le choix. Les banques, soumises à de nouvelles règles prudentielles plus strictes avec Bâle III notamment, financent de moins en moins les entreprises. Du coup, ces dernières se tournent vers les marchés. La part de l’obligataire dans leur structure de financement s’accroît. Fin 2012, elle représentait 64 % de la dette brute des principales sociétés non financières cotées françaises contre 58 % fin 2010.
Pour les groupes du SBF 80, elle a augmenté de 11 points sur les trois derniers exercices, au détriment du poids des financements bancaires qui, à l’inverse, ont fortement reculé. Par ailleurs, les entreprises indiquent ne pas pouvoir se passer des agences. «  Ces dernières sont un vecteur indispensable d’accès régulier aux financements de marché. La notation facilite l’identification de l’émetteur auprès de la communauté financière », souligne le cabinet bfinance après son étude. De fait, beaucoup de fonds n’ont pas le droit d’investir dans des titres ­financiers si les entreprises ne sont pas notées.
Par ailleurs, certains dispositifs visant à faciliter les levées de dette sur les marchés – par exemple, les « IBO » mis en place par Euronext pour le financement des PME – ­exigent que les émetteurs soient notés.
Laurence Boisseau





 

La gestion de Marseille étrillée par la chambre régionale des comptes


 

A six mois des municipales, l’institution dénonce les approximations de la gestion municipale. Les travaux du stade Vélodrome et les dépenses de personnels sont ciblés.


 

AFPJean-Claude Gaudin ne pouvait pas redouter pire entrée en campagne. A six mois des municipales, les magistrats de la chambre régionale des comptes viennent de dresser un réquisitoire contre sa gestion à la tête de Marseille. « Provisions irrégulières », « gestion défaillante de la TVA », « absence de service d’audit interne », « gestion opaque de la pluriannualité des dépenses d’investissement », « information lacunaire du conseil municipal », « non-respect de la durée légale du temps de travail des agents »
Le document qui doit être rendu public et débattu lors du prochain conseil municipal, le 7 octobre, recommande au maire pas moins de vingt réformes structurelles dont certaines avaient déjà été préconisées dans le dernier contrôle de l’institution en 2006.
La chambre s’inquiète en particulier de certaines dépenses au regard de la situation financière désastreuse de la ville. « Faute de marge de manœuvre fiscale, la ville continue d’investir au-delà de ses moyens financiers grâce à l’emprunt, déplorent les magistrats. La dette est très élevée (plus de 1,8 milliard), entraînant des frais financiers importants que seule la conjoncture a rendu supportables. »
La reconfiguration du stade Vélodrome agace particulièrement les magistrats qui considèrent que le projet « excède largement les besoins habituels de la ville et même les impératifs de l’Euro 2016 ». Le contrat de partenariat public-privé nécessaire à cette opération d’un montant de 268 millions d’euros se fonde sur « une analyse sommaire » et « une argumentation contestable », qui fait supporter à la ville un montage financier trois fois plus onéreux que ce qu’elle aurait pu négocier sur le marché bancaire. Le déséquilibre des relations contractuelles de la ville avec l’OM s’aggrave, note le document qui pointe le montant anormalement modeste de la redevance d’occupation du stade réclamé au club (50.000 euros par an). « La part fixe ne devrait pas être inférieure à 8 millions d’euros par an augmentée d’une part variable assise sur le chiffre d’affaires du club », conseille la chambre.
La gestion du personnel est également sous le feu des critiques. Les avantages horaires accordés aux 11.556 employés de la ville « perdurent ». Depuis une délibération municipale votée en 2002, la durée annuelle de travail est fixée à 1.567 heures, soit 40 heures en dessous de la durée légale. En revenant sur sa délibération, la municipalité pourrait faire une économie de 10 millions par an et accroître mécaniquement sa force de travail de 280 équivalents temps plein.
Pas question de réformer ce statut, indique en réponse la municipalité, qui avance « les problèmes sociaux que provoquerait la mise en œuvre des dispositions légales » sur la durée du travail. « Ce n’est pas la chambre régionale des comptes qui doit décider de ce que nous faisons, a tancé Jean-Claude Gaudin à la lecture du rapport. Nous avons toujours fait en fonction des lois, sans jamais être inquiétés par un juge en dix-huit ans de mandat. »



 
 
Double cérémonie de livraison de l'avion A400M à Séville et Orléans
 
(AFP)
Paris — Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian assistera lundi à la double cérémonie de livraison du nouvel avion de transport militaire européen A400M à Séville et Orléans, dont le premier appareil a déjà été réceptionné par la France le 1er août.
L'avion sera livré lundi matin sur le site industriel d'Airbus Militari, à Séville en Espagne, en présence du ministre français, du prince Felipe d'Espagne et "de plusieurs ministres de pays étrangers, notamment les pays clients de l'A400M", a annoncé Pierre Bayle, porte-parole du ministère de la Défense.
M. Le Drian se rendra ensuite à la base aérienne 123 d'Orléans, à bord de l'A400M pour s'y poser vers 14H00.
Le programme A400M, lancé en 2003 par sept pays membres de l'Otan (Allemagne, France, Espagne, Royaume-Uni, Belgique, Luxembourg et Turquie), a failli ne pas voir le jour en raison des retards et surcoûts causés par une motorisation complexe et des demandes techniques divergentes entre pays clients.
En janvier 2010, Tom Enders, alors patron d'Airbus, avait même menacé de l'abandonner si les sept pays refusaient de partager les dépassements de coûts. Deux mois plus tard, les pays clients et EADS étaient finalement parvenus à un accord de principe pour amender le contrat initial, se répartir les surcoûts et s'accorder sur un nouveau calendrier.
Mais le poids de la crise économique sur les budgets de la défense en Europe ralentit la ratification. Il aura donc fallu attendre encore plus d'un an pour que le contrat définitif soit signé au terme d'ultimes négociations homériques.
Au total, l'A400M a accumulé quatre ans de retard et a dépassé son budget initial de 6,2 milliards d'euros, soit d'environ 10%.
Dessiné à la demande des états-majors européens après la première guerre du Golfe de 1991, qui avait mis en évidence leur manque de moyens, l'A400M doit remplir des missions stratégiques (transport sur de très longues distances) et tactiques, au plus près des combats.
L'A400M "une niche à lui tout seul"
Équipé de quatre turbopropulseurs, il sera capable de transporter jusqu'à 37 tonnes sur 3.300 kilomètres, et de se poser sur des terrains non préparés, même dans le sable, avec des blindés ou des hélicoptères. Ce mastodonte aux hélices de plus de 5 mètres de diamètre est aussi conçu pour larguer des parachutistes à 12.000 mètres d'altitude ou ravitailler en vol deux avions ou deux hélicoptères.
Il sera donc seul sur le marché entre deux appareils américains à long rayon d'action, le C-130 Hercules, d'une capacité de 20 tonnes, et le C-17 Galaxy (76 tonnes) qui ne peut se poser que sur de grands aéroports.
La France est le premier pays à avoir reçu un A400M. Elle devrait en réceptionner deux autres et un dernier devrait être livré à la Turquie.
Airbus Military, qui a construit l'A400M, espère en exporter 400 dans les trente prochaines années, au-delà des 174 déjà commandés en Europe et en Malaisie. "Nous ciblons la zone du Golfe et la zone Asie-Pacifique, où de nombreux pays renouvellent leur flotte", avait indiqué Domingo Ureña-Raso, le PDG de cette filiale du groupe européen EADS en préparation du salon du Bourget en juin dernier.
"Mais le meilleur marketing sera fait par les armées de l'air qui démontreront les capacités de l'avion lors de leurs opérations. Ca va se jouer dans les prochains quatre à cinq ans", avait-il affirmé, comptant sur les forces aériennes françaises, britanniques et turques, les plus actives pour en faire la promotion.
Pour Gareth Jennings, de consultants IHS Jane's, l'A400M occupe "une niche à lui seul".
"Les Etats-Unis se font plus agressifs pour promouvoir leurs armements à l'étranger, mais ils n'ont pas de produit comparable", a-t-il expliqué.
"Russes et Ukrainiens travaillent sur un Antonov-70, aux capacités similaires à celles de l'A400M, mais vu l'histoire de ce programme, arrêté puis relancé, on peut douter qu'il soit jamais construit", a-t-il estimé.





La 4G, l'A400M, les Google Glass : la revue de presse de l'industrie

Par     
Le déploiement du réseau mobile très haut débit 4G en France, la livraison symbolique du premier exemplaire de l'A400M à l'armée de l'air française, les questions qui sous-tendent l'innovation se cachant derrière les lunettes de réalité augmentée de Google... Autant de sujets qui marquent l'actualité de ce lundi 30 septembre 2013.
 
La 4G en France, c'est parti !
L'opérateur Bouygues Telecom lance ce 30 septembre son réseau mobile très haut débit, la 4G. Avec deux tiers de la population française couverte, l'opérateur a pris une longueur d'avance sur ses concurrents (environ 40% pour SFR et Orange). "La 4G française à l'aube d'une semaine décisive", titrent en une Les Echos ce matin. "Le 'lièvre' Bouygues Telecom fait courir Orange et SFR, mais pas Free Mobile. Les opérateurs se différencient par le réseau et mettent en avant les terminaux", écrit le journal économique.
En région aussi on s'intérésse de près au déploiement de ce nouveau réseau, comme dans Nice-Matin, qui y consacre sa une et délivre des conseils pour bien "utiliser le très haut débit". Celui d'Orange "débarque" ce 30 septembre, en attendant l'ouverture de la 4G de Bouygues et SFR demain.
              
 
L'armée de l'air reçoit enfin son premier A400M
Après plusieurs mois de retard sur la date de réception initiale, la France va être aujourd'hui le premier pays à recevoir son avion de transport militaire A400M des mains de l'industriel Airbus Military. Ce tout premier exemplaire de l'avion sera livré sur la base aérienne 123 d’Orléans dans la journée en présence du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian.
Pour le journal La Croix, "l'avion A400M redonne des ailes à l'armée française". Le site internet de La Tribune consacre, lui, une saga en deux épisodes à l'histoire de l'avion militaire, de sa genèse à sa première livraison officielle aujourd'hui.

 
Les Google Glass en question
Le quotidien Libération consacre la une de son supplément Ecofutur aux Google Glass, ces lunettes de réalité augmentée actuellement testées par le géant de l'internet Google. Le journal reste très critique envers cette innovation : "Annoncée comme la prochaine révolution high-tech, l’invention du géant californien laisse sceptique sur l’avenir de nos vies numériques", écrit Gabriel Siméon.
Quelques jours après l'anniversaire des 15 ans de Google, le quotidien parle d' "Homo Googlicus" pour évoquer l'hégémonie de la firme sur l'internet mondial.





Heuliez, l'A400M, le Sunshine Act de la santé, Air France : l’agenda de l’industrie du 30 septembre au 4 octobre

Par  
Santé - recherche      Cette semaine, les salariés du sous-traitant automobile Heuliez seront fixés sur leur sort. On notera aussi la livraison du premier exemplaire de l'avion de transport militaire A400M à l'armée française, l'entrée en vigueur du "Sunshine Act" à la française, le "décret transparence" qui oblige les industriels de la santé et de la cosmétique à déclarer tous les cadeaux ou avantages fournis à des professionnels de santé. Un pas en avant sera également fait dans le crowdfunding avec les Assises du financement participatif à Bercy.

 
lundi 30 septembre
Social - Le tribunal de commerce de Niort (Deux-Sèvres) doit se prononcer sur le sort du sous-traitant automobile Heuliez, en redressement judiciaire depuis avril. Le groupe espagnol Cosmos XXI a confirmé son intérêt pour le dossier mais n’a pas déposé de projet de reprise en bonne et due forme.
Défense - Arrivée du nouvel avion de transport militaire A400M Atlas dans l’armée de l’air. Pour l'occasion, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian participera à la cérémonie organisée à Séville (Espagne), embarquera à bord de l’avion et présidera la cérémonie de réception organisée dans la journée sur la base aérienne 123 d’Orléans.
Financement - Sous le haut patronage de Fleur Pellerin, ministre déléguée aux PME, à l’Innovation et à l’Economie numérique, se tiennent les Assises de la finance participative (crowdfunding) dans le but de rassembler les leaders d’opinion et renforcer le mouvement de la finance participative à l’échelle nationale. Rencontre des plateformes et de l’écosystème du financement participatif, témoignages d’entrepreneurs et de porteurs de projets, partage des bonnes pratiques, nouveau contexte réglementaire et premiers Trophées de la finance participative sont au programme.
Energie - Du 30 septembre au 4 octobre, la 28e conférence EU PVSEC présente, à Paris Nord-Villepinte, les derniers progrès technologiques dans le photovoltaïque. En parallèle, le salon EU PVSEC réunira pendant trois jours les entreprises, les centres de recherche et les organisations professionnelles du secteur.
Défense - Sortie du livre "Quelles perspectives pour les drones militaires ?", écrit sous la direction de Pierre Pascallon et Jean-Christophe Damaisin d'Arès (éd. Prividef). A cette occasion, un débat sur le thème "La poussée des drones militaires est-elle irréversible ?" sera organisé, suivi d'une discussion-échange (Amphi Laffont, Ecole Militaire, Paris 7e).
Santé - Dans le cadre du 20ème Conseil économique, financier et commercial franco-russe (CEFIC), Nicole Bricq, ministre du Commerce extérieur, lance le "Club Santé" Russie. Ce club d’explorateurs a pour objectif de regrouper les services de l’Etat et les entreprises du secteur présentes dans le pays, grands groupes et PME, industriels et services, afin de coordonner les actions, de fournir une offre française complète et adaptée aux enjeux locaux, et de valoriser la qualité de tous les acteurs de la médecine française.

mardi 1er octobre
Santé - Entrée en vigueur du "décret transparence", inspirée de la loi américaine du Sunshine Act, qui oblige les industriels de la santé et de la cosmétique à déclarer tous les cadeaux ou avantages fournis à des professionnels de santé à partir de dix euros, sur les sites internet de leurs filiales françaises.
NTIC - Du 1er au 3 octobre, se tient Salon Solutions (ERP, CRM, BI, e-achats, dématérialisation, archivage en ligne, serveurs et applications...), au CNIT de Paris-La Défense.
Entreprises - Du 1er au 3 octobre, le Salon des micro-entreprises se déroule au Palais des congrès(Paris) pour aider les entrepreneurs à créer, gérer et développer leur activité.
Publication du Palmarès Employeurs RegionsJob 2013, qui rend compte de la perception de l’attractivité des entreprises françaises.
Agroalimentaire - Assemblée générale des entreprises françaises de viande, Maison des arts et métiers, Paris 16e.
Santé - Pour sa réunion de rentrée 2013, l’ACIP (Association des Cadres de l'Industrie Pharmaceutique) accueille Geneviève Fioraso, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, pour aborder l’actualité liée à la recherche et l’innovation et leurs conséquences pour l’évolution des industries de santé.

mercredi 2 octobre
Automobile - Du 2 au 3 octobre se déroulent les Ateliers de la Filière Automobile, organisés par la Plateforme de la Filière Automobile (PFA) et la Société des Ingénieurs de l'Automobile (SIA) à l’espace Cap 15 à Paris.

jeudi 3 octobre
Entreprises - Publication des résultats de l'Enquête Rémunération 2013 par le cabinet de conseil Altedia.
Agroalimentaire - Rencontre parlementaire sur la question de la sécurité sanitaire des aliments : "Du champ à l'assiette : comment maîtriser les risques ?". Immeuble Jacques Chaban-Delmas, Assemblée nationale, Paris 7e.

vendredi 4 octobre
Social - Comité d'entreprise d'Air France enterinant les nouvelles mesures d'économie et de restructuration de la compagnie aérienne française.
Sous-traitance - Inauguration des nouvelles installations de Mécaprotec, le spécialiste des surfaces haute-protection, à Muret (Haute-Garonne), avec l'extension du site de production et la construction d'un nouveau laboratoire de recherche.





Doux. La Banque Publique d’investissement investit 12 millions d’euros 

    
Guillaume Garot, le ministre délégué à l’Agroalimentaire, a confirmé, ce lundi à Quimper, l’engagement de la banque publique d’investissement auprès du groupe volailler Doux.
L’industriel châteaulinois en redressement judiciaire depuis le 1er juin 2012 va pouvoir ainsi mettre la dernière main à son plan de continuation. La BPI investira 12 millions sur un programme de 80 millions d’euros visant à moderniser l’outil industriel. Des réunions sont toujours en cours avec un pôle bancaire régional pour boucler le plan de financement. Doux sortira de la procédure de redressement judiciaire le 1er décembre.
Marine-Harvest : fonds de réindustrialisation
Outre l’avenir du groupe Doux, Guillaume Garot a passé en revue les autres dossiers chauds de l’agroalimentaire breton. Concernant la fermeture de l’usine de Marine-Harvest à Poullaouen (29), le ministre a réclamé au groupe norvégien « qu’il abonde un fonds pour la réindustrialisation du site. J’attends également que Marine-Harvest garantisse un vrai avenir industriel de l’usine. Il devra nous faire des propositions avant la fin de l’année et nous vérifierons début 2014 que les engagements sont véritablement tenus ».
Tilly-Sabco en panne de trésorerie
Guillaume Garot a également discuté avec les salariés du groupe charcutier Gad, ceux de la conserverie Boutet-Nicolas et du volailler Tilly-Sabco (Guerlesquin). « Depuis l’arrêt des restitutions en juillet (les aides européens à l’exportation), l’entreprise perd 1 million d’euros par mois, indique Corinne Nicole, déléguée CGT. Nous serons bientôt en panne de trésorerie. Nous réclamons des aides d’urgence pour passer ce cap difficile. »
Plan agroalimentaire breton
Cet après-midi, le ministre évoquera son plan pour l’agroalimentaire breton devant le conseil général du Finistère. Il s’articulera autour d’un programme de modernisation des élevages et des outils de production agroalimentaire. Il vise également une montée en gamme des produits, un développement de l’exportation et un plan de formation des salariés. Un coordinateur placé auprès du préfet de région et du président de la Région Bretagne veillera à l’application des mesures du plan agroalimentaire breton.





JUSTICE ?

La Grèce dévoile les "actions criminelles" d'Aube dorée

Le Monde.fr avec AFP
La police poursuivait lundi ses perquisitions dans des locaux du parti et recherchait des caches d'armes, après les arrestations effectuées ce week-end de son dirigeant et fondateur, Nikos Michaloliakos, de six des dix-huit députés du parti et d'une quinzaine de ses membres. | AFP/ANGELOS TZORTZINIS

Des témoignages d'ex-membres du parti d'extrême-droite Aube dorée et un rapport judiciaire, publiés lundi 30 septembre, mettent au jour les nombreuses "actions criminelles" du parti néonazi grec.

La police poursuivait lundi ses perquisitions dans des locaux du parti et recherchait des caches d'armes, après les arrestations effectuées ce week-end de son dirigeant et fondateur, Nikos Michaloliakos, de six des dix-huit députés du parti et d'une quinzaine de ses membres.Des "milices d'assaut" avaient été constituée et s'en prenaient en particulier aux migrants pakistanais ces dernières années, selon les témoignages devant la justice de deux ex-membres du parti, a rapporté la presse grecque, après l'arrestation ce week-end des principaux dirigeants d'Aube dorée.
"J'ai participé à plusieurs reprises à des actions où prenaient part cinquante à soixante motos, avec deux personnes sur chacune. Celui qui était à l'arrière tenait un bâton avec le drapeau grec et frappait tous les Pakistanais qu'il rencontrait."
"STRUCTURE STRICTEMENT HIÉRARCHISÉE"
Aube dorée dispose d'une "structure strictement hiérarchisée, le dirigeant étant tout puissant selon le principe de Hitler, le Führerprinzip. Aube dorée a commencé ces attaques en 1987, tout d'abord contre des immigrés et ensuite contre des Grecs", révèle le rapport du vice-procureur de la cour suprême, Charalambos Vourliotis.
Le document précise que ce parti, "dont les membres bénéficient d'un entraînement de type militaire, surtout dans des régions de l'Attique [agglomération d'Athènes] (...) a commis des dizaines d'actions criminelles". Cette liste comprend deux homicides volontaires, trois tentatives d'homicide et de nombreuses attaques contre des immigrés. Selon des ex-militants témoignant en "situation de témoins protégés" :
"La goutte d'eau qui a fait déborder le vase, cela a été quand ils ont tiré avec des armes contre deux Pakistanais. L'un a réussi à s'enfuir mais l'autre a été attrapé, violemment battu à coups de pied dans la tête. Les agresseurs disaient : 'On frappe un pénalty' ou 'Peut-être qu'il est mort'" (...) l y avait des stylets, des matraques et des couteaux dans des locaux du parti".
La police poursuivait lundi ses perquisitions dans des locaux du parti et recherchait des caches d'armes, après les arrestations effectuées ce week-end de son dirigeant et fondateur, Nikos Michaloliakos, de six des dix-huit députés du parti et d'une quinzaine de ses membres.





 

Manuel Valls, “premier flic de France”, annonce de nouvelles zones de sécurité prioritaires


 

Le ministre de l’Intérieur a defendu, ce lundi matin, devant les forces de sécurité, le bilan de son action depuis un an. Il a également annoncé dix à vingt nouvelles ZSP pour mieux lutter contre le trafic de stupéfiants et les violences urbaines.


Vantant son bilan place Beauvau, Manuel Valls a mis en avant de « bons résultats » des ZSP contre les trafics de stupéfiants, l’économie souterraine et les violences urbaines. - AFP
 

Face aux critiques, le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a endossé, ce lundi, devant des cadres policiers ses habits de « premier flic de France », promettant de créer d’ici fin 2013 de nouvelles zones de sécurité prioritaires (ZSP) dont il a vanté les mérites. « Etre “le premier flic de France”, c’est décider », a-t-il lancé devant les responsables de la police et de la gendarmerie réunis à l’Ecole militaire, à Paris, auxquels il a assigné une feuille de route pour les années à venir.
Régulièrement attaqué par l’opposition qui, à l’approche des élections municipales du printemps 2014, dénonce une hausse de l’insécurité, Manuel Valls a notamment annoncé qu’un nombre « restreint » de ZSP supplémentaires verraient le jour « avant la fin de l’année ». Vantant son bilan place Beauvau, le ministre a mis en avant de « bons résultats » des ZSP contre les trafics de stupéfiants, l’économie souterraine et les violences urbaines.
Selon son entourage, il pourrait s’agir de dix à vingt nouvelles ZSP. Principale arme du gouvernement pour lutter contre la délinquance dans les quartiers sensibles, 64 de ces zones ont déjà été créées depuis l’arrivée au pouvoir de la gauche en 2012, principalement dans le nord et le sud de la France ainsi que dans le bassin grenoblois et la région parisienne.

Polémique sur les Roms

Manuel Valls a déclenché la semaine dernière une intense polémique, au sein de la majorité, en niant la capacité d’intégration d’une majorité de Roms -- des propos encore assumés dimanche malgré les critiques. Lundi, le ministre de l’Intérieur, qui a jugé « insupportables » les critiques de sa collègue du gouvernement Cécile Duflot à propos de sa fermeté sur les Roms , n’a évoqué la question qu’en deux phrases devant les responsables policiers. « Ces démantèlements (de camps illégaux) sont un impératif pour lutter contre les phénomènes délinquants et mafieux, les trafics, d’exploitation de la misère qui s’y greffe ».
Il a été tout aussi laconique sur l’immigration irrégulière.
Manuel Valls a longuement défendu sa « méthode ». « Etre aux côtés des forces de l’ordre, c’est défendre leur action quand elle est injustement mise en cause », a-t-il dit. « Etre sur le terrain est la meilleure manière d’établir ce dialogue dont j’ai voulu faire ma méthode. » « Je veux que les forces de l’ordre soient non seulement protégées », a-t-il ajouté, « mais aussi respectées lorsqu’elles font appliquer les lois ».


Plusieurs chantiers

Le ministre a alors énoncé plusieurs chantiers concernant les forces de l’ordre, dont plusieurs étaient déjà connus. Pour « restaurer la relation avec la police », il a rappelé que le matricule sur l’uniforme des forces de l’ordre serait effectif fin 2013 -- en lieu et place du récépissé lors des contrôles d’identité un temps envisagé. Un nouveau code de déontologie est actuellement à l’étude au Conseil d’Etat et la « police des polices » peut désormais être saisie en ligne par les citoyens.
Manuel Valls a rappelé les créations de postes décidées pour « mettre fin à l’hémorragie sous le gouvernement précédent » (13.700 emplois supprimés, selon lui). Pour participer à l’effort de rigueur malgré des crédits de fonctionnement et d’investissement en hausse en 2014 « pour la première fois depuis 2007 », il a annoncé la création d’un service logistique commun police-gendarmerie notamment pour leur armement.
Un front syndical s’est toutefois dressé contre la baisse prévue d’une indemnité de pénibilité pour les élèves policiers et gendarmes.

Plan stratégique

De manière parfois feutrée, il a reconnu que des efforts étaient nécessaires, par exemple pour favoriser la féminisation de la hiérarchie des forces de l’ordre. La police judiciaire doit, elle, « s’adapter » grâce à un « plan stratégique ».
Le ministre veut aussi penser à la « nouvelle frontière du 3.0 » : réseaux sociaux, blogs, caméras mais aussi « tenues intégrant des tissus intelligents » pour mieux protéger les agents sont au programme de cette modernisation de la police. Il a demandé un « renouvellement des méthodes de travail » sur les avoirs criminels, les « nouvelles mafias » de l’Est, promettant une annonce « dans les prochaines semaines » au sujet de la Corse et des Antilles minées par des règlements de comptes.

Secteur de la sécurité privée

Enfin, Manuel Valls a fait savoir qu’il présenterait dans les prochains mois deux projets de loi pour mieux coordonner le travail du secteur de la sécurité privée (200.000 personnes en tout) et des polices municipales (18.000 agents) avec celui de la police et de la gendarmerie. « Il s’agit d’un levier considérable sur lequel on peut jouer sans verser dans la confusion des genres », a-t-il dit.
« Je refuse d’être un vendeur d’illusions », a martelé le bouillonnant ministre.








Affaire Bettencourt : Sarkozy et Woerth saisissent la Cour de cassation

Le Monde.fr avec AFP

Onze des douze mis en examen dans le volet abus de faiblesse de l'affaire Bettencourt se sont pourvus lundi 30 septembre en cassation contre l'arrêt de la cour d'appel de Bordeaux validant l'instruction, selon des sources proches du dossier citées par les agences AFP et Reuters.

Le photographe François-Marie Banier et le conseiller financier de Liliane Bettencourt Patrice de Maistre, ont déposé un recours devant la Cour de cassation contre leur mise en examen pour abus de faiblesse.Les douze mis en examen avaient jusqu'à lundi soir pour prendre leur décision sur un éventuel pourvoi en cassation contre l'arrêt de la cour d'appel de Bordeaux, qui a validé mardi 24 septembre la quasi-totalité de l'instruction menée par les trois juges bordelais chargés du volet "abus de faiblesse" de l'affaire.
A présent, seul l'avocat fiscaliste Fabrice Goguel n'a pas indiqué s'il comptait saisir la Cour de cassation. A la mi-journée, Thierry Herzog, avocat de l'ancien chef de l'Etat Nicolas Sarkozy, n'avait pas encore fait connaître sa position. Selon Le Journal du dimanche, M. Sarkozy hésitait à déposer un recours, car une phrase de l'arrêt de la chambre de l'instruction lui laissait espérer un non-lieu. Comme son ancien ministre du budget, Eric Woerth, il s'est donc finalement résolu à recourir à ce pourvoi.

L'EXPERTISE MÉDICALE EN QUESTION
Les conseils de l'ancien gestionnaire de fortune Patrice de Maistre, du photographe François-Marie Banier et de l'avocat Pascal Wilhelm avaient confirmé dès lundi matin avoir engagé un recours. Les deux premiers reprochent à l'avocat du juge Gentil ses prises de position publiques au moment de la mise en cause du magistrat par des proches de M. Sarkozy.
La décision de la cour d'appel du 24 septembre a notamment validé l'expertise médicale, qui constitue l'un des points-clés de l'affaire. La quasi-totalité des douze personnes mises en examen sont soupçonnées d'avoir profité de l'état déficient de l'héritière de L'Oréal pour obtenir de sa part de l'argent ou des avantages. Pour sa part, l'ancien président de la République est soupçonné d'avoir soutiré de l'argent à Mme Bettencourt pour sa campagne électorale de 2007.
Le pourvoi en cassation formé par les mis en examen devrait contraindre les magistrats instructeurs à différer la délivrance de leur ordonnance de renvoi, même si leurs investigations sont terminées. Le parquet de Bordeaux a requis un non-lieu en faveur de MM. Sarkozy et Woerth, dans un réquisitoire daté du 28 juin. Un avis que les juges ne sont pas tenus de suivre.








SOCIAL
 
Heuliez: la liquidation inéluctable, pour repartir espèrent certains
 
De Michaela CANCELA (AFP)
Bordeaux — Le tribunal de commerce de Niort devrait prononcer lundi la liquidation de l'équipementier Heuliez, mais certains espèrent quand même une reprise d'activité grâce à l'intervention de la région Poitou-Charentes.
L'emboutisseur de Cerizay (Deux-Sèvres), qui incarne un pan de l'histoire industrielle de cette région avec près d'un siècle d'existence, devrait cesser d'exister en tant que Heuliez SAS.
La décision interviendra six mois après son placement en redressement judiciaire. Elle arrive aussi après des années de difficultés, le premier dépôt de bilan de l'équipementier, qui comptait encore quelque 3.000 employés au milieu des années 2000, datant de 2007.
Le député socialiste des Deux-Sèvres, Jean Grellier, impliqué dans sa sauvegarde depuis longtemps - il en a même tiré un livre - n'en reste pas moins optimiste.
Le tribunal de commerce, indique-t-il à l'AFP, devrait en effet prononcer une poursuite d'activité d'un mois, qui permettra à une société d'économie mixte (SEM), mise en place par la région Poitou-Charentes, de s'organiser pour reprendre l'outil industriel et préserver le site. Les commandes encore en cours - notamment pour la Mia Electric - seront honorées.
Cette SEM, voulue par la présidente de région Ségolène Royal et dotée d'un capital de 650.000 euros, a pour but d'éviter à Heuliez de passer à côté d'une opportunité qui pourrait se présenter d'ici quelques mois outre-Rhin, alors que le constructeur allemand Volkswagen l'avait pré-sélectionnée pour une importante commande de pièces détachées.
Si ce contrat se concrétise, a expliqué Mme Royal à l'AFP, l'outil industriel aura été sauvé et on aura évité son démantèlement, par des prédateurs "qui vendent cher les machines et empochent parfois jusqu'à 30% du montant des ventes".
"Cette usine a des machines d'une grande valeur", souligne-t-elle.
Pour ce faire, la société d'économie mixte pourrait impliquer aussi un possible futur repreneur ferme dans quelques mois, qui n'osait prendre le risque en l'absence de contrats suffisants: le groupe espagnol Cosmos XXI.
"L'espoir se maintient notamment si Cosmos est capable d'aller chercher le marché de Volkswagen qu'Heuliez avait initié", explique le député. Le berceau industriel et le savoir-faire existent toujours, dit-il.
La fin d'Heuliez SAS semblait si inéluctable depuis quelques semaines que les quelque 280 salariés ont déjà négocié un plan social.
En effet, dans l'attente des contrats salvateurs décrochés par la SEM la plupart, entre 200 et 260 à peu près, seront licenciés.
Le plan de sauvegarde de l'emploi signé jeudi par l'actuel propriétaire Baelen Gaillard Industrie (BGI), l'administrateur, le liquidateur et les représentants des salariés prévoit une prime supra légale de 10.000 euros par salarié et des aides au reclassement d'un montant de près de 500.000 euros.
"L'avenir d'Heuliez ne passe pas aujourd'hui par l'injection de nouveaux fonds de l'Etat, qui a déjà largement soutenu l'entreprise. Il passe par le décrochage de marchés", avait déclaré le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg la semaine dernière, semblant douter de l'intérêt de l'engagement de la région. Il s'était ensuite ravisé en assurant que son ministère était "tout à fait engagé" dans l'opération visant à allier Heuliez au groupe Cosmos XXI.
Heuliez avait bénéficié en 2009 d'une aide de cinq millions d'euros pour son activité voiture électrique, qui se poursuit aujourd'hui dans une autre société, Mia Electric.
Mais pour le député Jean Grellier, le soutien à ce genre d'entreprises n'est pas de l'argent perdu. "Vous oubliez la taxe professionnelle et les emplois maintenus", dit-il en évoquant aussi la sauvegarde depuis trois ans de 400 emplois qui auraient coûté bien plus cher en fonds publics s'il s'était agi de chômeurs.
La SEM devra continuer dans l'activité de sous-traitance automobile mais doit aussi tenter de développer son activité pour l'industrie aéronautique, a pour sa part déclaré Mme Royal, qui rencontrera lundi les salariés.

 



Heuliez mis en liquidation avec un mois de poursuite d’activité



En accordant à Heuliez un mois de poursuite d’activité, le tribunal laisse du temps à la mise en place d’une SEM chargée de reprendre l’outil industriel de l’équipementier automobile pour permettre une éventuelle relance de l’activité.

Le tribunal de commerce de Niort a prononcé la liquidation judiciaire de l’équipementier automobile - AFP
 
C’était inéluctable. Le tribunal de commerce de Niort a prononcé lundi la liquidation judiciaire de l’équipementier automobile Heuliez, en accordant à la société un mois de poursuite d’activité, jusqu’au 31 octobre. Cette décision intervient six mois après son placement en redressement judiciaire et après des années de difficultés. De fait, l’équipementier, qui comptait encore quelque 3.000 employés au milieu des années 2000, avait une première fois déposé le bilan en 2007.

Quel rôle aura la SEM ?

En accordant un mois d’activité supplémentaire, le tribunal laisse du temps à la mise en place d’une Société d’économie mixte où la région Poitou-Charentes sera majoritaire, qui sera chargée de reprendre l’outil industriel de l’équipementier de Cerizay (Deux-Sèvres) pour permettre une éventuelle relance de l’activité. De surcroît, les commandes encore en cours, notamment la Mia Electric, seront honorées. Cette SEM, voulue par la présidente de région Ségolène Royal et dotée d’un capital de 650.000 euros, a pour but d’éviter à Heuliez de passer à côté d’une opportunité qui pourrait se présenter d’ici quelques mois outre-Rhin, alors que le constructeur allemand Volkswagen l’avait pré-sélectionnée pour une importante commande de pièces détachées. Si ce contrat se concrétise, avait auparavant expliqué Ségolène Royal à l’AFP, l’outil industriel aura été sauvé et on aura évité son démantèlement, par des prédateurs « qui vendent cher les machines et empochent parfois jusqu’à 30% du montant des ventes ».
La société d’économie mixte pourrait impliquer aussi un possible futur repreneur ferme dans quelques mois, qui n’osait prendre le risque en l’absence de contrats suffisants : le groupe espagnol Cosmos XXI. « L’espoir se maintient notamment si Cosmos est capable d’aller chercher le marché de Volkswagen qu’Heuliez avait initié », explique le député. Le berceau industriel et le savoir-faire existent toujours, dit-il.

Quel sort attend les salariés ?

La fin d’Heuliez SAS semblait si inéluctable depuis quelques semaines que les quelque 280 salariés ont déjà négocié un plan social. En effet, dans l’attente des contrats salvateurs décrochés par la SEM la plupart, entre 200 et 260 à peu près, seront licenciés. Le plan de sauvegarde de l’emploi signé jeudi par l’actuel propriétaire Baelen Gaillard Industrie (BGI), l’administrateur, le liquidateur et les représentants des salariés prévoit une prime supra légale de 10.000 euros par salarié et des aides au reclassement d’un montant de près de 500.000 euros.
« L’avenir d’Heuliez ne passe pas aujourd’hui par l’injection de nouveaux fonds de l’Etat, qui a déjà largement soutenu l’entreprise. Il passe par le décrochage de marchés », avait déclaré le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg la semaine dernière , semblant douter de l’intérêt de l’engagement de la région. Il s’était ensuite ravisé en assurant que son ministère était « tout à fait engagé » dans l’opération visant à allier Heuliez au groupe Cosmos XXI.
L’emboutisseur de Cerizay (Deux-Sèvres) incarne un pan de l’histoire industrielle de la région Poitou-Charentes avec près d’un siècle d’existence.

 

 



Siemens annonce la suppression de 15.000 postes dans l’année à venir




Le plan annoncé est plus drastique que le chiffre de 10.000 suppressions de postes évoqué en juillet par le syndicat IG Metall. Le tiers des réductions d’effectifs concernera l’Allemagne, où l’industriel emploie 119.000 personnes. Le groupe est engagé dans un plan d’économies portant sur 6 milliards d’euros d’ici à la fin de 2014.


Joe Kaeser a succédé à Peter Lösche à la tête de Siemens - AFP
 

Après des mois de rumeurs, les salariés de Siemens sont enfin fixés sur l’ampleur des réductions d’effectifs qui seront engagées dans l’année à venir : un porte-parole du conglomérat industriel allemand a annoncé, dimanche, que 15.000 emplois seraient supprimés au total dans le monde, dont 5.000 en Allemagne (2.000 dans les activités industrielles, 1.400 dans la division énergie et 1.400 dans les infrastructures). « La direction et les syndicats sont parvenus à un accord sur environ la moitié des suppressions d’emplois et devraient s’entendre ultérieurement sur les modalités de la deuxième vague de départs », a-t-il précisé à l’agence Reuters. Jusqu’à présent, le groupe n’a procédé à aucun licenciement. Il souhaite continuer ainsi et réduire ses effectifs grâce à des départs naturels ou volontaires. Siemens emploie aujourd’hui 370.000 personnes dans le monde, dont 119.000 en Allemagne.

Cette purge intervient dans le cadre d’un vaste plan d’économies de 6 milliards d’euros, à réaliser avant la fin de 2014, annoncé en avril dernier. Les salariés avaient pu espérer que le changement de patron, intervenu début août, jouerait en leur faveur, d’autant que Joe Kaeser, l’ancien directeur financier nommé président du directoire en remplacement de Peter Löscher, a été soutenu par les syndicats. Le plan annoncé est en réalité supérieur aux chiffres évoqués par IG Metall, qui parlait en juillet de 10.000 suppressions de poste. Certaines ont d’ailleurs déjà été engagées, dans les branches industrie et énergie.

« Perspectives réduites »


Il s’agit de rétablir la marge opérationnelle du groupe, tombée à 9,5 % en 2012 (12,8 % en 2011). Siemens s’était fixé un objectif de 12 % pour 2014, mais a annoncé fin juillet qu’il ne pourrait tenir son engagement en raison de « perspectives réduites de marché » – une annonce qui avait précipité le départ de Peter Löscher. L’ex-dirigeant a aussi payé les déboires du groupe sur ses trains à grande vitesse, dont les livraisons à la Deutsche Bahn ont été repoussées plusieurs fois, ou sur le raccordement d’éoliennes en mer du Nord, dont le budget a lui aussi dérapé. Au troisième trimestre de l’exercice (qui se clôt ce soir), Siemens a annoncé une baisse de son chiffre d’affaires de 2 %, et un recul de son résultat courant de 13 %. Depuis, le nouveau président du directoire Joe Kaeser a annoncé qu’il souhaitait mettre un frein aux ambitions du groupe, renonçant notamment à l’objectif précédemment affiché de porter son chiffre d’affaires au-dessus de la barre symbolique des 100 milliards d’euros. L’effort était, il est vrai, substantiel puisque ses revenus s’élevaient à 78 milliards d’euros sur l’exercice clos au 30 septembre 2012

 

 


SOCIETE



Le cauchemar quotidien des chrétiens d'Egypte


 




Delga, en Haute-Egypte, est situé à 300 kilomètres au Sud du Caire. Ce village a vécu sous la terreur des islamistes pendant un mois, depuis l'évacuation sanglante à la mi-août du sit-in des pro-Morsi qui a fait plusieurs centaines de morts. En représailles, ses partisans dans ce village se sont vengés sur les chrétiens, abandonnés aussi par les nouvelles autorités. 



La chapelle souterraine du 16e siècle, dévastée par 2.000 hommes © Radio France - Vanessa Descouraux
Delga fait partie d'un ensemble de village qui compte 120 milles habitants. La minorité chrétienne est estimée entre 15 et 20%. Les infrastructures sont pauvres, les routes défoncées, les installations électriques d'un autre âge. Delga fait partie de ces milliers de village de Haute-Egypte qui doit composer avec une importante minorité chrétienne sur une terre dominée par les islamistes. Ici, on aperçoit encore des affiches électorales pour Mohamed Morsi, alors qu'en comparaison au Caire il est quasi-impossible d'en voir une encore en bon état.
Il y a eu deux vagues de violences à Delga contre les chrétiens. La première, le 3 juillet, le jour de la destitution de Mohamed Morsi, le président issu des frères musulmans.
La deuxième, lors de l'évacuation du sit-in des pro-Morsi au Caire. Ce matin-là, racontent les habitants, ils ont entendu un appel à la prière venant d'une mosquée du village. Appel à la haine, en réalité, car les habitants ont distinctement entendu ce message qui incitait à "venger nos frères, massacrés au sit-in de rabaa, dans la capitale".

Cinq églises brûlées 

Le monastère, installé juste à côté de la chapelle, a lui aussi été ravagé © Radio France Vanessa Descouraux
La violence a été instantanée. Cinq églises ont été brûlées, dévastées, même le sol a été cassé. L'un des pères de l'église racontent qu'il y avait 2.000 assaillants, qu'ils étaient constitués en différents groupes. L'un pour brûler, l'autre pour voler, encore un pour écrire des inscriptions sur les murs.
Le cauchemar des chrétiens de Delga ne s'arrête pas là. Ce jour-là la police a été chassée, et pendant un mois, les habitants ont été livrés à eux-mêmes. La presse égyptienne parle alors de Delga comme d'un village "tenu" par les islamistes. Les radicaux ont fait régner la loi, non pas par les armes comme la presse locale le répétait, mais en maintenant la peur. Par des manifestations massives avec des messages virulents. Par du racket aussi.
Le village regorge de témoignages décrivant ses méthodes plus proches du banditisme que de l'islamisme. Une habitante raconte notamment que l'une des ses vaches a été volée, puis les voleurs lui ont revendue. Les médias égyptiens ont évoqué l'existence d'un impôt de protection (jizya) imposé aux chrétiens. Les habitants nous ont démenti cette information, il s'agissait, d'après leurs récits, plus d'une entreprise de racket généralisé.

Pression quotidienne 

Le père Eric Dararios, le père principal de l'église de Delga et de ses alentours © Radio France Vanessa Descouraux
Le 16 septembre, la police et l'armée sont intervenues à Delga. L'opération a été spectaculaire, même des hélicoptères ont été déployés dans ce village. Ils inondaient l'air de gaz lacrymogènes, pour que dans le même temps, les troupes progressent au sol.
Mais depuis la peur n'a pas disparu à Delga. Pour preuve, notre rencontre avec Adel, un fidèle de l'église de la Vierge Marie. Il a commencé à nous parler, puis soudain, son discours a complètement changé de registre. Ce n'étaient plus des islamistes du village qui avaient dévasté son église. Non, c'étaient des inconnus, des bandits. Nous nous retournons, et voyons cinq hommes dans notre dos. Ils écoutent ce qu'Adel nous raconte. Leur seule présence suffit à intimider.
Pour poursuivre l'entrevue avec Adel, nous devons nous cacher d'eux. A ce moment-là, loin de ses cinq hommes, Adel nous livre un tout autre témoignage. "Je ne pouvais pas parler librement tout à l'heure, j'ai dit ça pour protéger ma famille, ma femme qui est médecin dans le village", explique-t-il. Adel n'a pas quitté Delga, "j'aide les chrétiens qui ont été victimes d'attaques, je reste pour eux", dit-il avec une voix fragile, à l'inverse de la force de caractère qu'il lui faut pour rester ici.

Aidé par des musulmans

Cent-cinquante familles ont, à l'inverse, décidé de partir. C'est le cas de Samir, un avocat, un notable du village. Il s'est réfugié au Caire, avec sa famille, après avoir fui dans des conditions édifiantes. Sa maison est attaquée, il se réfugie chez un voisin, s'y cache pendant 6 jours. Son cousin, lui, n'a pas eu le temps de fuir. Il a été tué, égorgé. Son corps a même été trainé derrière un tracteur dans le village, racontent ses proches.
Même à 300 kilomètres de Delga, la peur n'a pas quitté Samir. S'il est en vie aujourd'hui, c'est grâce à un homme, un voisin, un musulman. Modéré. Ils sont majoritaires dans le village, assure Samir. "Sans eux, sans leur courage car il leur en fait aussi pour nous aider", assure Samir "sans eux, il ne resterait plus grand-chose des biens de chrétiens à Delga".





 

Vous allez être déçus : le « djihad du sexe » en Syrie n’a jamais existé !

  
Après avoir inventé le concept d'infiltrés, pour enlever aux Syriens avides de liberté leur appartenance à la communauté nationale, et après avoir qualifié les opposants ayant pris les armes pour assurer leur légitime défense de gangs armés, de terroristes et de takfiris, la propagande du régime syrien a inventé, à la fin de l'année 2012, un nouveau concept. Rendu public pour la première fois sur la chaîne de télévision libanaise Al-Jadid - totalement inféodée à Damas comme le montre la présence à la tête de son service politique de la journaliste Maria Maalouf -, et immédiatement repris par certains médias favorables au pouvoir en place à Damas, ce nouveau concept était destiné comme les autres à heurter et paralyser les opinions publiques occidentales.
 
Le cheikh al-Arifi et le texte de "son" twitt
 
Il permettait d'imputer des comportements choquants aux combattants dont l'armée, les moukhabarat et les chabbihas de l'Armée populaire syrienne ne parvenaient pas à avoir raison. Il autorisait en effet les djihadistes en manque de relations sexuelles du fait de l'éloignement de leurs familles, à conclure des "mariages temporaires", qui devaient être de courte durée de manière à permettre à tous d'assouvir leurs besoins. Les "épouses temporaires" devaient évidemment avoir plus de 14 ans, être veuves ou répudiées. Les femmes volontaires pour ce djihad d'un genre jusqu'ici inconnu dans l'islam pourraient revendiquer le titre de moudjahidât, et si elles décédaient pour une raison ou une autre, elles auraient, comme tous les combattants de la guerre sainte, immédiatement accès au Paradis.
Pour lui donner du crédit, cette idée était imputée à un cheikh saoudien ultra-conservateur, un certain Mohammed al-Arifi dont le nom n'avait pas été choisi par hasard. L'intéressé s'était fait remarquer par la promulgation d'avis juridiques montrant un rigorisme radical et un mépris certain pour les femmes. Le cheikh a immédiatement nié ce qu'il était censé avoir diffusé sur les réseaux sociaux... mais qui ne figurait nulle part sur sa page internet. Il a expliqué qu'un imposteur avait utilisé son compte twitter, où il comptait plus de 3 millions de followers, pour lui imputer ce qu'il n'avait jamais dit. La taille du twitt, composé de plus de 180 caractères, suffisait à démontrer qu'il s'agissait d'une forgerie. Il n'aurait pu d'ailleurs formuler un tel avis, qui prenait le contre-pied de deux conditions incontournables de la chari'a concernant le mariage : la présence d'un wali, un tuteur, lors de la de conclusion du contrat, puisque la femme en islam n'est pas invitée à donner directement son consentement, qui est formulé par l'un de ses proches ; et la 'idda, le délai de viduité de 3 à 4 mois qui permet de s'assurer que la femme répudiée n'est pas enceinte, de manière à ne pas avoir de doute sur l'identité du géniteur de son futur enfant et à permettre à ce dernier d'obtenir sa part d'héritage de son père.
L'affaire a continué malgré tout à faire grand bruit, au point de contraindre le cheikh à s'expliquer à la télévision, au mois d'avril 2013, sur ce qu'il n'avait jamais dit. Sa paternité de la fatwa n'est plus aujourd'hui mise en avant et la plupart des journaux arabes qui continuent d'évoquer cette question parlent désormais d'une "fatwa d'origine inconnue". La majorité d'entre eux n'arrivent pourtant pas à accepter le fait qu'elle n'a tout simplement jamais existé. A défaut d'avoir suscité des vocations de moudjahidât, elle aura au moins fait vendre beaucoup de papier…
Deux développements ont redonné depuis peu de l'actualité à cette affaire. L'un en provenance de Tunis. L'autre depuis la Syrie.
Initié par cet avis juridique désormais anonyme, un mouvement d'importation en Syrie de candidates tunisiennes à ce genre de djihad ne se serait jamais interrompu. En mars 2013, le quotidien saoudien Al Hayat rapportait que, répondant à cet appel de leur plein gré ou sous la pression de leurs proches, au moins 13 jeunes tunisiennes s'étaient rendues en Syrie pour y fournir des "services sexuels" aux djihadistes. Une vidéo contenant un témoignage mais ne présentant aucun début d'élément de preuve venait aussitôt confirmer la chose. Repris à satiété sur les réseaux sociaux, d'autres témoignages continuaient à accréditer cette histoire. Le 20 septembre, le ministre tunisien de l'Intérieur Loutfi Ben Jeddo affirmait devant les membres de l'Assemblée constituante que des Tunisiennes continuaient de se rendre en Syrie pour y pratiquer le "djihad al-nikah". Il ne fournissait aucun chiffre, mais son silence ouvrait la porte à toutes les supputations. Certains médias parlaient aussitôt de dizaines, d'autres de centaines de femmes parties dans ces conditions. Certains utilisaient ces chiffres au conditionnel. D'autres les retenaient sans hésitation, en recourant au présent de l'indicatif…
Le problème est qu'aucun témoignage crédible n'a jamais confirmé, ni avant, ni après, les propos du ministre. Il est vrai que des Tunisiens sont partis, certains disent par centaines, d'autres affirment par milliers, prêter main forte à leurs frères Syriens, en choisissant généralement de combattre dans les rangs d'unités islamistes, si ce n'est de djihadistes, les uns par convictions personnelle, les autres par souci d'efficacité. Mais ce n'est pas parce que leur présence en Syrie est devenue un problème intérieur et extérieur pour les autorités tunisiennes, que ces dernières doivent prêter leur concours à une propagande dont on sait désormais depuis des mois qu'elle ne repose sur rien. Puisqu'elles semblent trouver du plaisir à se livrer à cette publicité qui ne sert pas précisément leur pays, elles pourraient peut-être expliquer aussi pourquoi la Tunisie serait le seul et unique pays arabe du Maghreb et du Machreq frappé par cette épidémie ?
En Syrie même, le "djihad du mariage" a régulièrement fait l'objet de campagne de dénonciation sur les chaînes officielles. Elles ont produit elles aussi, pour illustrer ce phénomène, des témoignages, tantôt de "terroristes" capturés qui avouaient avoir contraint leurs femmes à se prostituer dans ces conditions, tantôt de femmes victimes de ce genre d'esclavage sexuel. Mais, en raison du manque de crédibilité de ces témoins et de la faiblesse de leurs témoignages, leurs récits n'ont pas convaincu grand monde, y compris dans les rangs des partisans du régime auxquels ils étaient en priorité destinés. Dans l'espoir de frapper un grand coup, les autorités syriennes ont alors préparé avec plus de soin l'apparition sur les écrans de la chaîne officielle Al-Ikhbariya, le 22 septembre, d'une jeune fille de 16 ans, qui répondait au nom de Rawan Qaddah. Elles espéraient que son témoignage, appris par cœur et débité à vive allure sans épargner aux auditeurs un seul détail scabreux, ferait définitivement pencher les sceptiques de leur côté. Encore une fois, elles ont obtenu un résultat contraire.
Dans les rangs des partisans du pouvoir, qui ne sont pas moins conservateurs qu'une majorité de ses opposants, beaucoup ont été choqués de voir une si jeune fille exposée aux regards pour faire état des agissements éminemment répréhensibles dont elle avait été victime, sans que les réalisateurs de l'émission ait pris la peine de dissimuler ou de flouter son visage. Ils ont également été offusqués des détails qu'elle a donnés concernant ce que son père l'avait contrainte de faire avec un djihadiste, puis avec plusieurs, avant d'abuser d'elle à son tour au nom du "djihad du mariage". Ils ont enfin été surpris de la voir apparaître sur leurs écrans en habits d'hiver, alors que la température, à Damas, oscille encore en cette saison entre 25 et 30°.
Les activistes n'ont eu aucun mal à démontrer que la jeune fille n'avait été que la vedette involontaire d'un show scabreux, dont l'objectif était destiné à dénigrer les révolutionnaires en général, à travers les moudjahidin accusés de s'adonner à des relations sexuelles contraintes avec des jeunes femmes et des jeunes filles parfois mineures. Ils ont établi que celle qui répondait effectivement au nom de Rawan Qaddah - un nom extrêmement connu dans son gouvernorat d'origine, d'où sont issus aussi bien Souleiman Qaddah, un ancien secrétaire général adjoint du Parti Baath, que l'homme d'affaire Mouwaffaq Qaddah, enrichi à Doubaï dans le commerce des pièces détachées pour voitures  - et qu'elle était native du village de Nawa. Ils ont expliqué son apparition dans des habits d'hiver par le fait qu'elle avait été enlevée sur le chemin de son école, plusieurs mois plus tôt, par des éléments de la Sécurité militaire. Sa mise en avant était destinée à porter atteinte à la réputation de son père, chef respecté d'une katiba de l'Armée Syrienne Libre active dans la région, qui avait été accusé à tort d'appartenir au Jabhat al-Nusra et à al-Qaïda.
Ils n'ont pas eu davantage de difficulté à relever les nombreux détails qui confirmaient que la jeune fille récitait l'histoire qu'elle avait été contrainte de mémoriser, sans en modifier un seul mot : elle parlait du début à la fin d'une voix monocorde et mécanique ; elle n'affichait aucun sentiment de honte, de tristesse ou de colère, même en mentionnant les humiliations et les agissements les plus dégradants qui lui avaient été imposés ; elle ne cessait, durant tout le récit de sa mésaventure, de baisser les yeux comme pour s'assurer qu'elle ne s'écartait pas de son texte ; elle paraissait vouloir accabler son père, dont elle avait a plusieurs reprises souligné le rôle et elle avait mentionné son comportement infamant à son égard sans montrer la moindre gêne ; elle se contredisait - mais la faute en revenait au rédacteur du scénario à la télévision syrienne, auquel sa volonté de charger le père avait fait perdre sa lucidité - en indiquant que celui-ci se faisait payer pour les passes qu'il contraignait sa fille à subir…
Devant le scandale provoqué par ces affaires, l'Armée syrienne libre et la Coalition nationale syrienne ont réagi. Même le Jabhat al-Nusra y est allé de son communiqué. Tous ont affirmé que le "djihad al-nikah", qui était contraire aux législations divines et humaines n'avait jamais existé en Syrie et que les prétendues victimes, tunisiennes ou syriennes, dont les témoignages avaient été colportés par les médias du régime - y compris celui de la jeune Rawan Qaddah - n'avaient été que les comparses plus ou moins consentantes d'une machination contre eux qui les dépassaient. Dans un communiqué diffusé le 25 septembre,
la Coalition Nationale Syrienne demande avec force et vigueur que ne soient pas relayés les mensonges qui ont trait à ce que la propagande du régime d’al-Assad a appelé le "djihad sexuel". 
Il va sans dire que si de telles pratiques existaient, la Coalition ne manquerait pas de condamner ces actes. Mais dans le cas présent, il ne s’agit pas de dénoncer une sur-médiatisation de phénomènes qui existent, mais qui, limités et marginaux, ne rendent pas compte des initiatives et des valeurs de l’écrasante majorité des activistes syriens. Il ne s’agit pas non plus de dénoncer une mise sous silence des crimes de masses planifiés du régime pour s’attarder sur quelques actes condamnés par l’opposition elle-même.
Non, il est ici question de condamner le mensonge sur un phénomène qui n’existe tout simplement pas.
Le "djihad sexuel" est une notion inexistante et sans aucun fondement. Des propos ont été faussement attribués à un savant mais il n’existe aucune preuve, et l’intéressé a nié avoir tenu de telles paroles. Il est du devoir de chacun de vérifier les sources d’une information avant de relayer ladite information. Il est du devoir de chacun de confronter chaque information aux informations sûres en provenance du terrain.
Le manquement à ces précautions de base n’est pas sans conséquences, comme nous le rappelle le cas de Rawan Qaddah. Dans sa volonté continue de donner de la consistance aux mensonges qu’il invente lui-même, le régime syrien a forcé une fillette de 16 ans à "confesser" qu’elle s’adonnait au "djihad sexuel" malgré elle et qu’elle fut violée par son propre père. Les confessions ont été filmées dans des conditions que l’on imagine aisément, et diffusées sur une des deux chaînes nationales.
Le crédit donné par certains médias à une propagande totalement mensongère et sans fondement a encouragé le régime syrien à continuer dans le mensonge qui est le sien, avec un mépris affiché pour la protection des enfants.
Comme souvent en Syrie, cette triste affaire a fourni aux activistes l'occasion de tourner en dérision la tête du régime. L'arroseur s'est retrouvé arrosé lorsque certains d'entre eux ont mis en ligne un "tour de rôle", précisant à quelle heure les "frères moudjahidin" Abou Omar, Abou Khaled et Abou Ali pourraient épancher leurs besoins sexuels avec les "sœurs moudjahidât" Aniseh, Asma et Bouchra, en allusion respectivement à la mère, à la femme et à la sœur de Bachar al-Assad !
On signalera pour finir que la prostitution, à laquelle s'apparenterait s'il existait le "djihad du mariage", était florissante à Damas bien avant le début de la révolution et que la ville comprenait, à sa périphérie, pour rendre la chose moins voyante et provocante pour une population socialement conservatrice, de nombreux "casinos" et "établissements de loisir". Leurs propriétaires ou leurs bénéficiaires étaient d'importantes personnalités civiles et militaires du régime, qui profitaient de leur position pour faire venir du Liban les "danseuses", "chanteuses" et autres "artistes"... dont ils avaient besoin pour faire marcher leur business. Récemment, le 12 septembre 2013, le ministre de l'économie du gouvernement d'Adel Safar, d'avril 2011 à juin 2012, Mohammed Nidal al-Chaar, a d'ailleurs provoqué un mini-scandale en dénonçant sur sa page Facebook la prostitution qui s'étalait aux coins de rues, bien avant le déclenchement de la révolution, et en rappelant que "le ministère de l'Intérieur avait révélé l'existence de plus de 55 000 appartements dédiés à la prostitution" en Syrie !




Les enfants des pays à bas et moyen revenu influencés par la publicité du tabac


WASHINGTON (Etats-Unis)(AFP) 


 Les enfants de cinq et six ans dans des pays a bas et moyen revenus comme l'Inde et le Bresil sont influences par la publicite des groupes de tabac ce qui accroît le risque qu'ils deviennent fumeurs, selon une étude de chercheurs américains publiée lundi.


Sur les 2.423 enfants de six pays, 68% ont pu reconnaître au moins une marque de cigarettes allant de 50% en Russie à 86% en Chine où plus de 28% de la population fume (53% des hommes et 2% des femmes), ont constaté les auteurs de cette recherche de la faculté de santé publique de Johns Hopkins à Baltimore (Maryland, est).
Dans ces pays, les enfants un peu plus âgés vivant dans un foyer où quelqu'un fume, reconnaissaient plus souvent au moins un logo d'un groupe de tabac, précisent-ils dans leurs travaux parus dans la revue Pediatrics.
Les résultats de cette enquête suggèrent que des mesures plus efficaces pour restreindre l'impact de la publicité des fabricants de cigarettes sur les enfants, soulignent ces chercheurs.
Ils rappellent qu'une étude effectuée aux Etats-Unis il y a 22 ans avait montré que des garçons et filles de six ans étaient aussi nombreux à reconnaître le logo de la chaîne de télévision Disney que celui du "Old Joe Camel" des cigarettes du même nom. Cette recherche a entraîné des réglementations strictes de la publicité pour du tabac aux Etats-Unis afin de protéger les enfants.
Cette étude et d'autres similaires ont révélé des tactiques de marketing sophistiquées et efficaces de la part des groupes de tabac dont les messages clairement touchent les très jeunes, déplorent les auteurs de ces travaux.
Bien que de nombreux facteurs soient liés au tabagisme, des recherches montrent que, pour les jeunes, le fait d'être exposé au tabac et d'avoir une attitude positive pour des publicités en faveur des cigarettes est lié à un accroissement des probabilités de fumer.
En 2003, l'Organisation Mondiale de la Santé a répondu à l'épidémie globale de tabagisme en adoptant une convention visant à un plus grand contrôle surtout de la publicité, de la promotion et de la sponsorisation par les groupes de tabac.
Mais déplorent ces chercheurs, "il y a encore un long chemin avant la pleine application de cette convention et de ses recommandations."
Face aux réglementations strictes mises en place dans les pays industrialisés sur la publicité des cigarettes ainsi que les campagnes anti-tabac, les groupes tabatiers concentrent leurs efforts promotionnels sur les pays à bas et moyen revenus dont la plupart ont des lois laxistes en cette matière, relèvent ces chercheurs.
Outre la Chine, l'Inde, le Brésil et la Russie, l'étude a aussi été menée au Nigeria et au Pakistan.
 
 
 
 
 

DIVERS

 

Mer de Chine: plus de 70 disparus lors du passage d'un typhon

 

(AFP)
Pékin — Plus de 70 personnes étaient portées disparues lundi après le naufrage de trois bateaux de pêche en mer de Chine méridionale balayée par un typhon, ont rapporté les médias chinois.

"Trois navires de pêche ont sombré depuis dimanche" en raison du passage du typhon Wutip, laissant 75 disparus, a annoncé l'agence de presse Chine nouvelle, en citant les autorités maritimes.
Les personnes recherchées sont au nombre de 74 a de son côté rapporté la télévision d'Etat CCTV.
Cinq bateaux de pêche avec en tout 171 occupants se sont retrouvés sur le passage du typhon. Treize personnes ont été secourues et les opérations de sauvetage se poursuivaient lundi, a précisé Chine nouvelle.
Affectant dans sa trajectoire l'île tropicale chinoise de Hainan, Wutip devait toucher terre lundi après-midi au niveau de la côte centrale du Vietnam, où les autorités ont annoncé avoir évacué 70.000 habitants.