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mardi 1 janvier 2013

01012013 QUOI DE NEUF ?

POLITIQUE

 

Mur budgétaire: accord à l'arraché


A Washington,  la Maison Blanche.
A Washington, la Maison Blanche. (Photo Yuri Gripas. Reuters)

Libération
La Maison Blanche et ses adversaires républicains sont parvenus à un accord budgétaire lundi soir, permettant d’envisager aux Etats-Unis d’éviter de justesse la cure d’austérité forcée du «mur budgétaire».
Selon un responsable démocrate, le vice-président Joe Biden et le chef de la minorité républicaine au Sénat Mitch McConnell ont conclu au terme de tractations ardues un compromis qui augmenterait les impôts des Américains les plus aisés et repousserait de deux mois toute coupe dans les dépenses.
Le Sénat américain a entériné dans la nuit cet accord sur la fiscalité par une majorité écrasante de 89 voix contre huit.
Mais cette législation doit encore recevoir le feu vert de la Chambre des représentants, dominée par les républicains, afin de pouvoir être promulguée par Obama.
Le président de la Chambre, John Boehner, a promis de soumettre le texte à son assemblée après examen, sans doute dès mardi, mais le compromis pourrait être difficile à faire passer auprès de républicains qui refusent net toute hausse de la fiscalité.
Si les deux assemblées donnent leur feu vert, les Etats-Unis éviteront in extremis le «mur budgétaire» qui leur était promis, cocktail de hausses d’impôts dues à l’expiration des cadeaux fiscaux hérités de la présidence de George W. Bush et de coupes drastiques dans les dépenses, fruit d’un marchandage datant de 2011 au Congrès.
Vu le manque de temps pour organiser le vote, la Chambre a déjà renoncé à se prononcer lundi sur un éventuel texte, ce qui signifie que la collision avec le «mur budgétaire» aura techniquement lieu à minuit. Un vote au Sénat restait possible lundi soir, selon un responsable républicain.
Mais les conséquences du «mur», toujours en cas d’accord rapide des deux assemblées, seraient limitées puisque mardi est un jour férié où les administrations et les places financières seront fermées.

Nouvel affrontement à l’horizon

Le marché obtenu entre MM. McConnell et Biden prévoit une hausse des taux d’imposition pour les foyers aux revenus supérieurs à 450.000 dollars par an et une extension de l’assurance-chômage. Le président Barack Obama défendait initialement un seuil à 250.000 dollars mais a dû transiger.
Faire accepter de telles hausses d’impôts par les républicains de la Chambre pourrait toutefois s’avérer ardu, eux qui ont déjà rejeté avant Noël l’idée d’imposer davantage les revenus supérieurs à un millions de dollars.
De source démocrate, l’accord repoussera aussi de deux mois les coupes budgétaires automatiques censées entrer en vigueur mercredi, pour donner une fois de plus davantage de temps aux élus d’élaborer un plan de réduction des dépenses.
Des économistes ont mis en garde contre une possible replongée de la première économie mondiale dans la récession en cas de choc contre le «mur budgétaire» et de blocage durable: faute d’accord, les impôts auraient augmenté de 2.000 dollars en moyenne par foyer et par an.
Les marchés auraient en outre pu être effarouchés par une impasse à Washington. Pour sa dernière séance de l’année, Wall Street a une nouvelle fois lundi fait preuve de nervosité en raison de la situation, avant de clôturer en nette hausse quand McConnell a évoqué des progrès dans les négociations.
Les annonces sur l’absence de vote lundi à la Chambre, ainsi que sur l’accord final, sont tombées après la clôture, et la Bourse de New York ne rouvrira que mercredi matin.
L’affrontement qui a semblé connaître mardi un début d’épilogue en annonce un autre, celui du relèvement du plafond légal de la dette, atteint officiellement lundi selon le Trésor.
Il s’agit d’une prérogative du Congrès qui avait déjà donné lieu en 2011 à une crise politique aiguë entre la Maison Blanche et les républicains. L’épisode avait valu aux Etats-Unis une dégradation de la note de leur dette par l’agence Standard and Poor’s.
En attendant que le Congrès vote ce relèvement, l’administration a annoncé des «mesures exceptionnelles» pour donner quelques mois de sursis au pays et lui éviter un défaut de paiement.










Hillary Clinton traitée pour un caillot de sang près du cerveau

Le Monde.fr avec AFP
Hillary Clinton, le 6 décembre à Dublin. 
Hillary Clinton, le 6 décembre à Dublin. | REUTERS/KEVIN LAMARQUE

Hillary Clinton, la secrétaire d'Etat américaine, hospitalisée à New York, a un caillot de sang situé entre le cerveau et le crâne, mais ses médecins assurent que cela n'a eu aucun impact neurologique et ils tablent sur un "rétablissement complet". "Dans le cadre d'une IRM [imagerie par résonance magnétique] de contrôle dimanche, l'examen a montré qu'une thrombose s'était formée dans une veine sur la droite des sinus. Ce caillot est situé dans la veine entre le cerveau et le crâne, derrière l'oreille droite", a précisé la Dr Lisa Bardack.

Mme Clinton, 65 ans, figure centrale de l'administration Obama, est traitée à l'hôpital presbytérien de New York depuis cette découverte, dimanche. Des anticoagulants lui sont administrés pour dissoudre le caillot. L'ancienne sénatrice de l'Etat de New York partage ses domiciles entre cette ville et Washington. "Dans tous les autres aspects de sa convalescence, la secrétaire d'Etat répond très bien et nous sommes confiants dans le fait qu'elle se rétablira complètement", a encore indiqué la Dr Bardack, précisant que Mme Clinton quitterait l'hôpital une fois le traitement achevé.
COMMUNICATION DU SECRÉTARIAT D'ÉTAT
Un caillot de ce type dans la tête "n'est pas commun et est détecté le plus souvent par hasard", a expliqué le chef du service neurologique de l'hôpital universitaire du Maryland, le Dr Neeraj Badjatia. Pour lui, il s'agit d'une "complication très inhabituelle après une légère blessure à la tête".
Le département d'Etat a communiqué à plusieurs reprises ces trois dernières semaines sur la santé de la secrétaire d'Etat, sans dissiper cependant les interrogations face à une absence inédite et aussi longue. Son plus proche conseiller, Philippe Reines, avait d'abord annoncé le 9 décembre que Mme Clinton avait contracté un "virus gastrique" l'obligeant à annuler une tournée en Afrique du Nord. Une semaine plus tard, le 15 décembre, le même conseiller et les médecins de Mme Clinton avaient révélé une "commotion cérébrale" après un "évanouissement" dû à une "forte déshydratation".
RYTHME EFFRENÉ
Ses médecins lui avaient ensuite conseillé de ne pas reprendre avant "la mi-janvier" les tournées diplomatiques en avion, qu'elle affectionne, aux quatre coins de la planète. Ses ennuis de santé l'ont empêchée de témoigner comme prévu le 20 décembre devant le Congrès à propos de l'attentat contre le consulat américain de Benghazi le 11 septembre.
Mme Clinton est, de son propre aveu, il y a quelques mois, "épuisée" par le rythme effréné qu'elle s'impose depuis quatre ans, dont près de quatre cents jours cumulés passés à voyager. Avec 1,5 million de kilomètres parcourus en avion et cent douze pays visités, elle détient le record absolu de tous les secrétaires d'Etat américains.









La santé de Chavez se détériore, le Venezuela retient son souffle

Le Venezuela retient son souffle lundi, après l'annonce la veille de l'aggravation de l'état de santé du président Hugo Chavez, et des festivités de fin d'année ont été annulées tandis que les réseaux sociaux bruissent de rumeurs sur sa mort et de messages d'encouragement.
(c) Afp
Le Venezuela retient son souffle lundi, après l'annonce la veille de l'aggravation de l'état de santé du président Hugo Chavez, et des festivités de fin d'année ont été annulées tandis que les réseaux sociaux bruissent de rumeurs sur sa mort et de messages d'encouragement. (c) Afp
CARACAS (AFP) - Le Venezuela prend conscience lundi de la gravité de l'état du président Hugo Chavez, hospitalisé depuis trois semaines à La Havane et dont la santé s'est détériorée ce week-end, plongeant le pays dans l'incertitude à dix jours de la date prévue de sa prestation de serment.
Le vice-président Nicolas Maduro avait interrompu dimanche les préparatifs pour le Nouvel An en annonçant à la télévision depuis Cuba que M. Chavez, opéré le 11 décembre pour traiter son cancer, souffrait de "nouvelles complications", dont le traitement n'était "pas dénué de risques".
M. Maduro, qui occupe également le poste de ministre des Affaires étrangères et a été désigné comme héritier par le président avant son départ pour La Havane, restera "les prochaines heures" aux côtés du patient.
"Les Vénézuéliens se sont rendus compte hier (dimanche) de la gravité de la situation de Chavez", a expliqué à l'AFP Mireya de la Fe, une éducatrice interrogée lundi dans le centre de Caracas près d'un point de rencontre historique des partisans du président.
"Il est certain que l'état de santé du président Chavez est critique", selon l'analyste politique Luis Vicente Leon, de l'institut Datanalisis.
"Je ne sais pas ce qui va se passer avec Chavez, mais jamais nous n'avions passé un Noël comme ça. Il n'y a que Dieu qui sache ce qui va arriver pour lui et pour nous", a confié à l'AFP lundi au petit matin Miguel Enrique, un retraité de 70 ans interrogé dans les quartiers aisés de l'est de Caracas alors qu'il se rendait à la messe.
Le président, qui est censé prêter serment le 10 janvier devant l'Assemblée nationale après sa confortable réélection pour six ans début octobre, a été opéré pour la quatrième fois depuis qu'on lui a diagnostiqué un cancer dans la zone pelvienne en juin 2011.
Alors que même ses partisans ont quasiment exclu qu'il soit en état de prêter serment à cette date, les réseaux sociaux bruissent de rumeurs annonçant sa mort tandis que d'autres multiplient les témoignages de solidarité avec le président âgé de 58 ans, au pouvoir depuis 1999.
"#ChavezVivraEtVaincra parce que c'est l'homme fait peuple ! fait lutte ! Il a la force pour affronter toutes les tempêtes de la vie", a ainsi assuré Neri Colmenares (@NeriColmenares). Mais dans le même temps, Teniente Coronel (@user0118) affirmait que "Chavez est mort, ce sera annoncé dans quelques heures ou au plus tard le 3" janvier.
Dès dimanche soir, le ministre de l'Information, Ernesto Villegas, a fermement démenti sur la chaîne officielle VTV les rumeurs concernant la mort du président.
A Caracas, des ouvriers démontaient lundi la scène qui devait accueillir sur la place Bolivar le traditionnel concert du Nouvel An, annulé la veille, sous les yeux de passants à la mine grave.
Au niveau politique, le pouvoir bute aujourd'hui sur un "écueil": parvenir à repousser la date de prestation de serment, inscrite dans la Constitution, d'une façon qui ne soit pas interprétée "comme un coup d'Etat institutionnel", a estimé Vicente Leon.
Jusqu'à présent, le vice-président et le président de l'Assemblée nationale, Diosdado Cabello, évoquent la possibilité d'une prestation de serment ultérieure, devant le Tribunal suprême de justice. En cas d’impossibilité du président d'assumer ses fonctions, il revient au vice-président ou au président de l'Assemblée, selon les circonstances, d'assumer l'intérim et de convoquer des élections anticipées.
Dans les rangs chavistes, "tous préfèrent que Maduro se maintienne au pouvoir et soit le candidat (du pouvoir), que Chavez soit vivant ou non", a affirmé l'analyste.
Henrique Capriles, dirigeant de l'opposition et candidat malheureux lors de la présidentielle du 7 octobre qui pourrait affronter le vice-président dans les urnes, a également admis que la date de prise de fonction pourrait être repoussée.
Lundi, Ramon Jose Medina, un des responsables de la Table de l'unité démocratique, la coalition de l'opposition, a appelé, dans un entretien avec l'AFP, le gouvernement à "dialoguer avec les autres secteurs du pays", pour faire face à "une situation d'urgence et anormale" si le président devait "renoncer ou abandonner sa charge










Année noire pour les journalistes en reportage avec 132 morts
  VIENNE — L'année 2012 aura été une année noire pour les journalistes en reportage, avec le chiffre record de 132 tués dans l'exercice de leur mission, annonce lundi l'Institut international de la presse (IIP/IPI), basé à Vienne.
"Il s'agit du nombre le plus important de journalistes tués depuis que l'Institut international de la presse a commencé à enregistrer de manière systématique la mort violente de journalistes, c'est-à-dire depuis 1997", indique l'IIP dans un communiqué. "Le précédent record remonte à 2009 avec 110 journalistes tués, dont 32 lors de l'infâme massacre de Maguindanao, aux Philippines", précise l'IIP. En 2011, 102 journalistes avaient perdu la vie en reportage.
Pour le directeur de l'IIP, Alison Bethel McKenzie, "il est proprement incroyable qu'autant de journalistes aient été tués en 2012".
Outre "les pays traditionnellement dangereux pour les journalistes, notamment le Pakistan, la Somalie, les Philippines, le Honduras, le Mexique et le Brésil", dans "la seule Syrie, 31 journalistes et huit informateurs ont trouvé la mort" dans les interminables combats entre le régime du président Bachar al-Assad et l'opposition.
Au deuxième rang des pays dangereux pour les journalistes figure en 2012 la Somalie, avec la mort de 16 journalistes.
Parmi les autres pays meurtriers pour cette profession, on trouve le Pakistan (huit journalistes tués), le Brésil (cinq journalistes tués), la Colombie et le Honduras (trois journalistes tués dans chacun des deux pays), le Mexique (sept journalistes tués).
En matière de restrictions ou d'entraves à la liberté de la presse, l'Institut international de la presse épingle, à des degrés divers, toute une série de pays: les Etats-Unis, l'Argentine, Cuba, l'Equateur, la Chine, le Népal, l'Egypte, Israël, le Bélarus, la Grande-Bretagne, la Grèce, la Russie...
La Turquie a droit à un chapitre particulier avec environ 70 journalistes emprisonnés, "un record mondial", selon l'IIP.
En revanche, l'Institut international de la presse relève "des progrès significatifs" en Birmanie et à Grenade.
Le 18 décembre, Reporters sans frontières (RSF) et le Comité pour la protection des journalistes avaient présenté des bilans différents pour la même année 2012: 88 journalistes tués dans le cadre de leur travail, selon RSF, 67 morts, d'après le CPJ.
(AFP)









Hollande en visite à l'hôpital Lariboisière pour la Saint-Sylvestre
PARIS — "Pour bien décider, il faut bien comprendre": c'est ainsi que François Hollande, en visite aux urgences de l'hôpital parisien de Lariboisière (XVIIIe), a expliqué son déplacement en cette Saint-Sylvestre, tout comme ceux de nombre des membres de son gouvernement.
Pas moins d'une quinzaine ministres étaient ou sont cette nuit sur le terrain. "Les ministres doivent connaître toutes les réalités. Pour bien décider, il faut bien comprendre", a déclaré le président de la République aux journalistes, rappelant sa consigne d'un "gouvernement présent 365 jours sur 365".
Sa visite dans le plus principal service d'urgences de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris, avec 250 passages par jour, avait aussi pour but de témoigner "respect" et "considération" envers les personnels de ce service public "qui ne fait pas le tri".
Pour autant, l'affluence aux urgences de "plus de personnes âgées, de plus de précaires et de personnes en difficulté" renvoie aussi à la question de "l'organisation du système de soins", a souligné M. Hollande, conscient que sa tournée avant 22 heures ne représentait "pas le moment du rush".
Traditionnellement, le 31 décembre est marqué par de la traumatologie due à des agressions, des rixes ou des états d'ébriété et "plutôt après minuit", a précisé le Pr Patrick Plaisance, chef du service des urgences de Lariboisière, hôpital proche des deux grandes gares de l'Est et du Nord.
"Je suis très content que le président vienne, et qu'il voie la mobilisation du service public... et ses difficultés", a dit à l'AFP le Pr Plaisance.
Si la question de la sécurité a bien été abordée avec les personnels soignants, avec une évolution inquiétante vers "plus de violence physique que verbale avant et de toutes les catégories sociales", selon un médecin, celles des effectifs est restée sous-jacente. "Un équivalent temps plein de médecin à Lariboisière voit 4.500 patients par an contre 2.000 dans l'AP-HP", a relevé un autre praticien de garde de soir-là.
La "bobologie", qui encombre souvent les urgences inutilement, a été illustrée à merveille lors de la première rencontre de François Hollande avec deux jeunes filles à l'accueil. "C'est grave ?", demande le président. "Une bague coincée...", répond en rougissant l'adolescente, avant de pouffer avec son amie.










Voeux aux Français: Hollande s'engage à réduire "coûte que coûte" le chômage
PARIS — Le président François Hollande a décrété lundi soir dans ses premiers voeux radio-télévisés aux Français "la mobilisation de tous" pour inverser "coûte que coûte" la courbe du chômage d'ici à la fin 2013 et "réussir" le redressement de la France.
Dans une allocution de 8 minutes 30, lue debout derrière un pupitre gris sur fond de jardins de l'Elysée, François Hollande l'a assuré : "toutes nos forces seront tendues vers un seul but: inverser la courbe du chômage d'ici un an".
"Mon devoir, mon premier devoir, mon seul devoir" est de "faire que notre pays avance et que notre jeunesse retrouve espoir", a-t-il lancé.
L'Elysée avait expliqué auparavant miser sur des voeux particulièrement brefs -moins de dix minutes- pour "donner de la force" au message présidentiel. Ils l'ont été. Mais, pour le reste, l'exercice aura été, comme l'a lui-même constaté François Hollande, "fidèle à une belle tradition".
Il s'est clos sur un non moins traditionnel: "Vive la République! Vive la France". Il s'agissait, avait encore confié l'entourage du chef de l'Etat, d'éviter que "la forme ne prenne pas le pas sur le fond".
Seule annonce de ces voeux: le gouvernement a été prié "de proposer une stratégie d'investissements publics comme privés pour moderniser la France à l'horizon 2020".
Évoquant la réduction du chômage, le chef de l'Etat l'a martelé: "nous devrons y parvenir coûte que coûte", rappelant les 150.000 emplois d'avenir qui doivent être créés d'ici à 2014, les contrats de génération ou la réforme de la formation professionnelle des chômeurs.
Comme prévu aussi, François Hollande, qui avait subi un sérieux revers samedi lorsque le Conseil constitutionnel a censuré la taxation à 75% des plus hauts revenus, mesure emblématique de sa campagne électorale, a promis qu'elle serait "réaménagée", "sans changer d'objectif", au nom de la "justice fiscale".
Sans surprise également, il a de nouveau souhaité que les partenaires sociaux parviennent à un accord sur la réforme du marché du travail. Il s'agit, a-t-il fait valoir, de "conjurer une double peur: la peur du licenciement pour les travailleurs, la peur de l'embauche pour les employeurs".
Le succès de la négociation qui reprendra le 10 janvier serait "une chance pour la France" mais en cas d'échec, le président Hollande a prévenu qu'il "assumerait" ses responsabilités, laissant entendre une nouvelle fois que le gouvernement légiférerait comme il l'entend.
Le chef de l'Etat s'est voulu à l'écoute des Français dont les "inquiétudes" sont "légitimes" et qui devront affronter des "difficultés (...) sérieuses". Il a également admis que les "trois décisions majeures" de ses sept premiers mois au pouvoir, le redressement des comptes publics, le pacte de compétitivité et la "maîtrise de la finance", n'avaient pas été mises en oeuvre "sans soubresaut ni contretemps".
Mais, a-t-il plaidé, "le cap est fixé: tout pour l'emploi, la compétitivité et la croissance", un cap affirmé dès sa première grande conférence de presse du quinquennat, à la mi novembre, et qui sera tenu, a-t-il assuré, "dans l'intérêt de la France".
La France de François Hollande, que certains à gauche jugent par trop social-libérale, doit selon le président lui-même "conjuguer compétitivité et solidarité, performance et protection, réussite et partage".
Le Premier ministre a salué "l'appel à la mobilisation" du chef de l'Etat et a jugé "conforme aux engagements" de campagne" le message présidentiel.
Mais pour le président de l'UMP, Jean-François Copé, François Hollande a surtout montré l'image "d'un président en manque de crédibilité, qui mène notre pays dans l'impasse", tandis que Jean-Louis Borloo (UDI) a demandé un changement de politique économique. Ce sont "des voeux de rien", a renchéri la présidente du Front national Marine Le Pen.
A gauche, le numéro un du PCF, Pierre Laurent, a jugé que "les attentes des Français rest(aient) entières". A l'inverse, le premier secrétaire du Parti socialiste, Harlem Désir, a salué des "voeux de combat contre la crise et pour l'emploi".
Dans la soirée et avant de réveillonner avec ses proches, François Hollande devait encore se rendre au service des urgences de l'hôpital Lariboisière.
Pas moins d'une quinzaine de ministres dont le premier d'entre eux Jean-Marc Ayrault ont été dépêché tout au long de la journée sur le terrain, auprès des services publics ou des plus démunis, pour donner l'image d'un gouvernement au travail 365 jours sur 365.










JUSTICE ?

 

Le délit de solidarité enfin supprimé

Libération
La loi créant une retenue pouvant aller jusqu'à 16 heures pour remplacer la garde à vue des sans-papiers, devenue illégale a été publiée mardi au Journal officiel, entrant ainsi en vigueur.
La version finale du texte prévoit aussi le droit à l’assistance d’un avocat.
Cette loi fait suite à une décision de la Cour de cassation, qui avait interdit en juillet le recours à la garde à vue pour vérifier la régularité du séjour des étrangers.
Depuis, les forces de l’ordre ne pouvaient pas retenir les sans-papiers plus de quatre heures, délai maximal prévu par la procédure de vérification d’identité. Ce délai avait amené le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, à proposer la création d’un nouveau cadre juridique.
Le texte supprime aussi le délit de solidarité qui avait soulevé beaucoup d'émotion parmi les associations de défense des étrangers.
Le Parlement avait le 20 décembre définitivement donné son feu vert à ce projet du gouvernement de créer une retenue pouvant aller jusqu'à 16 heures pour les sans-papiers et de supprimer le délit de solidarité. Après l’Assemblée nationale, le texte avait été voté ce jour-là par les sénateurs PS et RDSE (à majorité PRG), avec le soutien notamment de ceux de l’UMP. En revanche, les communistes avaient voté contre et les écologistes s'étaient abstenus.
(AFP)

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