ENVIE D'INSURRECTION ET SYNDROME DE BLANCHE-NEIGE (AVOIR L'IMPRESSION D'ETRE ENTOURE DE NAINS)
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lundi 2 septembre 2013
02092013 QUOI DE NEUF ?
HUMOUR......ENCORE QUE......
Quand les USA font de la pub pour le vin français
POLITIQUE
Afghanistan: des talibans attaquent une base américaine près du Pakistan
(AFP)
Jalalabad — Un groupe d'insurgés talibans a lancé lundi matin une attaque contre une base américaine située dans l'est de l'Afghanistan, près de la frontière pakistanaise, ont indiqué des responsables.
"Un groupe de kamikazes a attaqué une base américaine à Torkham", a déclaré à l'AFP le porte-parole de la province locale du Nangarhar, Ahmad Zia Abdulzai, ajoutant que des affrontements étaient toujours en cours.
L'attaque a été revendiquée dans un communiqué par un porte-parole des talibans afghans, Zabihullah Mujahid.
"Il y a eu plusieurs explosions près d'une base opérationnelle étrangère dans la province de Nangarhar", a indiqué à l'AFP le service de presse de la Force internationale de l'Otan en Afghanistan (Isaf), sans confirmer que l'attaque était toujours en cours.
"Aucun membre de l'Isaf n'a été tué à la suite de l'incident et nous procédons actuellement à une estimation de la situation", a ajouté la coalition.
Niger: libération de deux Français retenus par des manifestants
(AFP)
Niamey — Deux Français ont été relâchés à Niamey après avoir été retenus dimanche par des habitants excédés qui manifestaient violemment contre le renforcement du dispositif de sécurité aux abords d'ambassades étrangères, a-t-on appris lundi de sources concordantes.
"Nous les avons libérés: le premier depuis hier après-midi et le second tard dans la nuit. Ils sont repartis sains et saufs", a déclaré à l'AFP un habitant de Goudel, un des quartiers dont les habitants ont protesté contre le renforcement du dispositif de sécurité mis en place après les attentats terroristes de fin mai dans le nord du Niger.
"Un des deux Français a été libéré hier en fin d'après-midi. Il avait un bras cassé et doit rentrer en France pour des soins", a indiqué à l'AFP une source diplomatique.
Le second "a été libéré dans la nuit après des négociations engagées par les autorités qui ont vite pris les choses en main", a souligné la même source diplomatique. Il "a des problèmes au bras et aux côtes et a été admis dans une clinique de Niamey", a précisé cette source, ajoutant: "en gros, pas de gros dégâts".
Les deux ressortissants français circulaient dimanche à motos lorsque des manifestants les avaient pris et emmenés. Les habitants en colère avaient conditionné la libération des deux hommes à celle d'une dizaine de manifestants que les forces de l'ordre avaient interpellés.
Les manifestants étaient composés essentiellement de jeunes de Goudel, un quartier de l'ouest de Niamey, riverain du fleuve Niger.
Le gouverneur de Niamey a assuré que les protestataires avaient des armes blanches et des cocktails molotov. "Ils ont brûlé un poste de contrôle de sécurité et jeté des pierres contre l'ambassade du Nigeria", a-t-il déploré.
Les forces de l'ordre ont utilisé des grenades lacrymogènes contre les manifestants qui ripostaient par des jets de pierre, avait constaté un journaliste de l'AFP.
Les affrontements entre les forces de l'ordre et ces jeunes ont fait 37 blessés, dont 26 policiers et 11 manifestants, selon le gouverneur, et 16 manifestants ont été interpellés.
Des milliers de personnes protestaient contre les impressionnants dispositifs de sécurité mis en place depuis trois mois aux alentours de plusieurs ambassades étrangères, dont celle de France et des Etats-Unis.
"Nous sommes très en colère, ces barrières nous empêchent de nous rendre au centre-ville par la voie habituelle. Nos ambulances et corbillards sont obligés de faire de longs détours", a expliqué un habitant à l'AFP. "Nous demandons aux autorités d'alléger les barrières de sécurité afin que nous puissions circuler sans beaucoup d'entraves", a déclaré un autre manifestant.
Les protestataires dénoncent également les coûts des transports qui ont "doublé" ainsi que les "tracasseries et contrôles sécuritaires humiliants".
Le Niger avait été frappé le 23 mai par un double attentat terroriste contre un camp militaire à Agadez, la grande ville du nord du pays, ainsi que contre un site de production d'uranium d'Areva, faisant une vingtaine de morts, selon le ministère de la Défense.
Syrie : traités de "Munichois", des responsables de l'opposition se rebellent
Une déclaration du premier secrétaire du Parti socialiste, Harlem Désir, a mis le feu au poudre ce dimanche avant même le débat au Parlement sur l'intervention en Syrie. Il a traité des responsables de la droite de "munichois", allusion aux partisans des accords de Munich qui en 1938 ont renforcé Adolf Hitler. Jean-Louis Borloo par exemple menace de boycotter la réunion organisé ce lundi à Matignon.
"Je ne voudrais pas que les mêmes qui recevaient M.(Bachar al) Assad sur les Champs-Elysées le 14 juillet montrent aujourd'hui un esprit munichois face à ces atrocités", a dit ce dimanche Harlem Désir sur Radio J stigmatisant ainsi les réticences d'un certain nombre de responsables de la majorité.
"Il va être difficile pour moi d'aller voir le Premier ministre si monsieur Harlem Désir ne retire pas ses propos ou si le Premier ministre ou le président ne les condamne pas de la manière la plus ferme" a affirmé Jean-Louis Borloo, le président de l'UDI sur France Bleu Mayenne. Il menace donc de boycotter la réunion des présidents de groupe prévue ce lundi après-midi à Matignon.
Christian Jacob, le patron des députés UMP, n'est pas allé aussi loin mais il a critiqué des "propos ignobles" alors que l'ancien ministre UMP Brice Hortefeux dénonçait "des propos stupidement agressifs et inutilement blessants".
La ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, s'est désolidarisé du premier secrétaire du PS en parlant d'une "formule inappropriée". Enfin le coprésident du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, invité du Grand Jury" RTL-LCI-Le Figaro, a balayé une accusation "absurde" : "Répéter l'Histoire et considérer que Bachar al Assad
représenterait pour nous un danger équivalent à ce qu'était le
nazisme est absurde. C'est une relativisation du nazisme qui est
intolérable". Invité de France Info, le 19 août, Harlem Désir avait promis une rentrée combative. Il a tenu sa promesse.
SYRIE. Obama tente de convaincre le Congrès de frapper
Le président américain et Joe Biden vont multiplier les appels aux élus sceptiques, quand Assad assure que "la Syrie est capable de faire face à toute agression extérieure".
Le président américain Barack Obama a lancé une intense campagne de lobbying pour tenter de convaincre les élus sceptiques du Congrès de voter en faveur des frappes contre la Syrie, tandis que le président syrien Bachar al-Assad continuait à défier les Etats-Unis.
Lundi 2 septembre et mardi, le président Obama, le vice-président Joe Biden et le chef des services de la Maison Blanche vont multiplier les appels téléphoniques à destination de membres de la Chambre des représentants et du Sénat, selon un haut responsable de la Maison Blanche.
"Dans tous les appels et réunions d'information, nous martèlerons le même argument fondamental : si on ne fait rien contre (le président syrien Bashar al-Assad), l'impact dissuasif de la règlementation internationale contre l'usage des armes chimiques sera affaibli et cela risque d'encourager Assad et ses principaux alliés - le Hezbollah et l'Iran - qui verront qu'une aussi flagrante violation des normes internationales n'entraîne aucune conséquence", a indiqué le haut responsable.
A Damas, le président Assad a prévenu encore une fois dimanche que son armée pouvait faire face à toute attaque, après le recul du président Obama qui a repoussé la perspective d'une intervention en demandant au Congrès l'autorisation de frapper.
A Washington, le secrétaire d'Etat John Kerry a assuré que les Etats-Unis avaient reçu et analysé des échantillons prouvant l'utilisation de gaz sarin dans l'attaque du 21 août près de Damas, qu'il a une nouvelle fois attribuée au régime de Damas.
Obama "hésitant et confus"
Au Caire, les ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe, citée par Washington comme un allié potentiel mais profondément divisée sur l'opportunité d'une intervention militaire en Syrie, ont appelé l'ONU et la communauté internationale à "assumer leurs responsabilités" en Syrie.
"La Syrie est capable de faire face à toute agression extérieure", a affirmé dimanche Bachar al-Assad. "Les grands perdants dans cette aventure, ce sont les Etats-Unis et leurs agents dans la région, en premier lieu l'entité sioniste", a ajouté le président syrien. Son vice-ministre des Affaires étrangères Fayçal Moqdad a en outre estimé que Barack Obama était "hésitant et confus" et a accusé le gouvernement français d'être "irresponsable" et de soutenir Al-Qaïda. "Le Congrès américain doit faire preuve de sagesse", a lancé Fayçal Moqdad à Damas, après avoir de nouveau nié la responsabilité du régime dans l'attaque du 21 août. En revanche, la Coalition de l'opposition syrienne a demandé aux membres du Congrès de "faire le bon choix" en autorisant une frappe contre le régime syrien, afin de "stopper la machine de mort Assad".
La Chambre des représentants et le Sénat américains, en vacances jusqu'au 9 septembre, débattront chacun en séances plénières à partir de cette date, et les sénateurs voteront dans la semaine, s'est engagé Harry Reid, chef de la majorité démocrate.
"Des échantillons se sont révélés positifs au gaz sarin"
Selon les services de renseignement américains, l'attaque du 21 août a fait 1.429 morts, dont 426 enfants. Evoquant un bilan encore provisoire, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a indiqué samedi avoir recensé plus de 500 morts, dont 80 enfants. L'ONU a pour sa part annoncé que les experts chargés d'enquêter sur l'attaque ne tireraient "aucune conclusion" avant le résultat d'analyses de laboratoire qui pourraient prendre jusqu'à trois semaines. "Des échantillons de cheveux et sanguins se sont révélés positifs à des traces de gaz sarin", a assuré sur la chaîne NBC le secrétaire d'Etat John Kerry, précisant que ces informations étaient parvenues "dans les dernières 24 heures". "Des dictatures comme l'Iran et la Corée du Nord regardent avec attention comment le monde libre va répondre à l'utilisation par le régime de Bachar al-Assad d'armes chimiques contre le peuple syrien", a souligné dimanche la coalition de l'opposition syrienne.
A l'issue d'une réunion ministérielle dimanche soir au Caire, la Ligue arabe a "appelé l'ONU et la communauté internationale à assumer leurs responsabilités conformément à la Charte des Nations Unies et au droit international afin de prendre les mesures de dissuasion nécessaires contre les auteurs de ce crime odieux dont le régime porte la responsabilité", en référence à l'attaque du 21 août. Les ministres ont demandé que les auteurs de l'attaque soient traduits devant la justice internationale "comme les autres criminels de guerre" et que soient "fournies toutes les formes de soutien requises par le peuple syrien pour se défendre", sans pour autant évoquer précisément l'éventualité de frappes militaires.
Au moins 26 personnes tués dimanche
L'Algérie, l'Irak, le Liban - qui se sont abstenus lors du vote - mais aussi l'Egypte et la Tunisie ont exprimé leur opposition à une intervention qu'ils considèrent comme une ingérence étrangère. "C'est le régime de Damas qui a ouvert les portes en faisant entrer les Gardiens de la révolution iraniens et les forces du Hezbollah", a répliqué le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Saoud Al-Fayçal, en assurant qu'une opposition à une intervention militaire étrangère en Syrie, était un "encouragement pour le régime" de Bachar al-Assad.
La Syrie est en proie depuis mars 2011 à une révolte populaire devenue guerre civile qui a fait plus de 110.000 morts et a valu à la Syrie d'être suspendue fin 2011 des travaux de la Ligue arabe avant que son siège ne soit réattribué à l'opposition syrienne.
En visite à Damas, un responsable parlementaire iranien a prévenu dimanche que les intérêts américains seraient "menacés" si Washington lançait une frappe contre le régime syrien, allié de Téhéran.
A Rome, le pape François a appelé dimanche le monde à observer une journée de prière et de jeûne pour la paix en Syrie le 7 septembre, un geste fort qui reprend celui lancé par Jean Paul II après les attentats du 11 septembre 2001.
Dimanche, au moins 26 personnes sont mortes en Syrie des raids aériens et des combats entre rebelles et forces du régime près de Damas ainsi que dans l'explosion d'une voiture piégée dans la province de Deraa, selon l'OSDH.
Syrie : les Russes «absolument pas» convaincus par les documents occidentaux
Les documents présentés par les puissances occidentales comme prouvant l'emploi de gaz de combat par le régime syrien n'ont «rien de concret», selon le chef de la diplomatie russe.
Par AFP
Libération
Les informations présentées par les Etats-Unis et leurs alliés «ne convainquent absolument pas» la Russie concernant l’utilisation d’armes chimiques par le régime du président syrien Bachar al-Assad dans la banlieue de Damas, a indiqué lundi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov. «On nous a montré quelques images où il n’y a rien de concret: ni cartes géographiques ni noms (...). Ce que nous ont montré par le passé et plus récemment nos partenaires américains, ainsi que les Britanniques et les Français ne nous convainc absolument pas», a déclaré Sergueï Lavrov lors d’une allocution devant le prestigieux institut des relations internationales de Moscou (MGIMO).
Syrie : Hollande "piégé" par Obama, selon la presse française
(AFP)
Paris — "Piégé" : tel est le commentaire qui revient le plus souvent dans la presse française après la volte-face du président américain Barack Obama, qui a annoncé la convocation du Congrès, et la désormais solitude de François Hollande dans le conflit syrien.
"Comme Barack Obama, François Hollande est pris dans un tourbillon d?événements incontrôlés", écrit Pierre Rousselin dans Le Figaro, mais surtout, pour l'éditorialiste du quotidien libéral, le chef de l'Etat est "piégé sur le front interne et bien isolé sur le front extérieur".
Pour François Sergent de Libération, "Hollande peine à justifier la guerre". Et si "le Président, dans la constitution monarchique de la Ve République, a tout pouvoir pour faire la guerre", relève-t-il, "peut-il aujourd?hui être le seul chef d?Etat à user de la force sans un vote de la représentation nationale, sans même un discours ?"
"Le piège s'est refermé pour ces responsables occidentaux qui s'étaient avancés très vite en annonçant leur volonté de punir Damas qui aurait fait usage de gaz mortels", constate Dominique Quinio dans La Croix.
Patrick Apel-Muller pose cette question dans L'Humanité : "Comment décréter la guerre ou la paix pourrait-il être l'apanage d?un homme seul au XXIe siècle ?" Tout en estimant "intenable l'alignement de François Hollande, résolu à décider contre une énorme majorité de Français et à se passer de l'assentiment de la représentation nationale".
"À force de jouer les va-t-en-guerre pour se refaire une virginité dans les sondages, François Hollande a pris un gros risque. Celui de se retrouver tout seul face au tyran syrien" reconnaît Yann Marec dans Midi Libre.
Pour certains éditorialistes, cette situation a des répercussions sur la politique intérieure française.
"Coincé par le recul surprise de Barack Obama, François Hollande se retrouve face à une opinion publique nettement hostile à une intervention et à des ténors de droite (et de gauche) qui surfent sur ce refus populaire", juge Hervé Cannet (La Nouvelle République du Centre-ouest).
Un point de vue partagé par Patrice Chabanet dans Le Journal de la Haute-Marne pour qui, "la valse-hésitation des Occidentaux dans l'affaire syrienne exacerbe les clivages intérieurs aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et en France".
Dans Les Echos, Cécile Corduret pense que "soucieux de sauver la face, l'exécutif maintient ses ambitions et refuse de demander un vote au Parlement, comme l'ont fait ses alliés". Selon elle, "c'est aussi une position à contre-emploi".
Enfin, avec la défection des Britanniques et le recul des Etats-Unis, Philippe Waucampt (Le Républicain lorrain) estime amèrement que le président français est désormais "dans le rôle du cocu magnifique".
Syrie: Ayrault en première ligne pour convaincre du bien-fondé d'une action
PARIS (AFP) - Par Hervé ASQUIN
Documents déclassifiés à l'appui, Jean-Marc Ayrault va tenter de convaincre lundi le gotha des parlementaires du bien-fondé d'un recours à la force contre le régime de Bachar al-Assad, même si l'exécutif se refuse obstinément à organiser un vote au Parlement.
L
e Premier ministre Jean-Marc Ayrault, le 30 août 2013 à Paris afp.com - François Guillot
Documents déclassifiés à l'appui, Jean-Marc Ayrault va tenter de convaincre lundi le gotha des parlementaires du bien-fondé d'un recours à la force contre le régime de Bachar al-Assad, même si l'exécutif se refuse obstinément à organiser un vote au Parlement.
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault (g) et le ministre de la Défence Jean-Yves Le Drian au Bourget près de Paris, le 17 juin 2013 afp.com - Philippe Wojazer
Jean-Marc Ayrault (g) et François Hollande, le 29 mai 2013 à l'Elysée afp.com - Charles Platiau
Barack Obama (g) et François Hollande (d) au sommet du G8 à Enniskillen en Irlande du Nord, le 18 juin 2013 afp.com - Bertrand Langlois
Documents déclassifiés à l'appui, Jean-Marc Ayrault va tenter de convaincre lundi le gotha des parlementaires du bien-fondé d'un recours à la force contre le régime de Bachar al-Assad, même si l'exécutif se refuse obstinément à organiser un vote au Parlement.
Ces documents, assure-t-on de source proche du dossier permettront de "bien identifier le régime comme responsable" de l'attaque chimique qui a fait plus de 1.400 morts dans la banlieue de Damas le 21 août, selon les Etats-Unis, qui tiennent aussi Bachar al-Assad pour responsable de ce massacre.
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault fera une déclaration à la presse lundi à l'issue de la réunion, convoquée à Matignon à 17h00.
Autour de la table, outre le chef du gouvernement: Laurent Fabius (Affaires étrangères), Jean-Yves Le Drian (Défense), Alain Vidalies (Relations avec le Parlement), les présidents du Sénat et de l'Assemblée nationale Jean-Pierre Bel et Claude Bartolone, ceux des commissions de la Défense et des Affaires étrangères des deux chambres ainsi que les patrons des groupes.
"Tout ou partie" de ces documents pourraient être ensuite communiqué à l'ensemble de la représentation nationale convoquée mercredi en session extraordinaire pour un débat sur la Syrie qui s'annonce houleux.
Au-delà des parlementaires, l'exécutif tente d'emporter l'assentiment d'une opinion publique rétive. Près des deux tiers des Français (64%) se déclarent opposés à une intervention militaire française en Syrie, selon une enquête BVA publiée samedi.
Plus inquiétant encore pour l'Elysée, une majorité d'entre eux (58%) ne font pas confiance au président François Hollande pour conduire cette éventuelle action militaire en dépit des succès enregistrés par l'opération lancée au Mali en janvier.
En pointe sur le dossier syrien, au point de se retrouver bien seule en Europe après le "no" du Parlement britannique, la France se retrouve aussi "piégée" par Washington, selon l'analyse de la plupart des éditorialistes lundi matin.
Après le Premier ministre britannique David Cameron qui a consulté son Parlement au prix d'un revers cinglant, Barack Obama a sursis à lancer des frappes aériennes qui paraissaient imminentes, s'en remettant à son tour au Congrès des Etats-Unis, qui en débattra à compter du 9 septembre.
Pieds et poings liés en attendant la décision américaine, François Hollande se retrouve isolé sur un second terrain, seul parmi ses pairs à s'arc-bouter sur une conception régalienne du pouvoir qui fait du chef de l'Etat et des armées l'unique décideur d'une intervention armée.
Un stock de plus de 1.000 tonnes d'armes chimiques
De nombreuses voix se sont élevées tout au long du week-end, à droite, mais aussi désormais parmi les députés socialistes - tels Patrick Mennucci ou la présidente de la commission de la Défense à l'Assemblée Patricia Adam - pour l'exhorter à organiser un vote mercredi. Plus que la responsabilité du régime syrien dans l'attaque du 21 août, ce sont le périmètre d'une action militaire, ses finalités et ses effets qui font débat.
Lundi la pression s'est un peu allégée avec les propos de Jean-François Copé (UMP), estimant dans un entretien au Monde qu'il n'a pas à demander un vote car c'est au seul président de la République de "choisir" de l'organiser. Le numéro un de l'UMP se démarque ainsi des centristes Jean-Louis Borloo (UDI) ou François Bayrou (MoDem), mais aussi de Christian Jacob, le chef de file des députés UMP, qui avait encore réclamé ce week-end un vote du Parlement engageant la responsabilité du gouvernement.
Pour Jean-Christophe Cambadélis, secrétaire national du PS pour l'international, le résultat de ce vote ne ferait d'ailleurs "aucun doute, d'autant plus si (...) la responsabilité du gouvernement est engagée".
Parmi les éléments de preuve que le gouvernement pourrait produire lundi figurera vraisemblablement une récente note de synthèse des services de renseignement français, publiée par le Journal du Dimanche et dont l'authenticité à été confirmée à l'AFP.
Cette note de synthèse établie par la DGSE (sécurité extérieure) et la DRM (renseignement militaire) après de longs recoupements fait état de la détention par le régime syrien d'un stock de plus de 1.000 tonnes d'armes chimiques, composé notamment de gaz moutarde et de gaz sarin.
Coup d'Etat au Caire, utilisation d'armes chimiques en Syrie, l'Amérique et ses alliés ont sombré dans la confusion. Pourtant il serait dangereux de ne rien faire. Derrière le « chimique syrien », il y a aussi le « nucléaire iranien ».
La Confusion des sentiments » n'est pas seulement le titre d'une nouvelle de Stefan Zweig. C'est aussi aujourd'hui la description la plus fidèle du comportement des puissances occidentales face aux événements intervenus cet été en Egypte et en Syrie. Le Moyen-Orient n'est plus seulement le creuset et le résumé de la confusion du monde. Il est devenu un miroir reflétant les doutes, les hésitations et les peurs des Etats-Unis et de l'Europe.
L'Egypte a connu cet été une phase contre-révolutionnaire. Les militaires, au lendemain de ce qui ne peut être décrit que comme un coup d'Etat, ont déposé le président Morsi, légalement élu un an plus tôt par une majorité d'Egyptiens. La condamnation des puissances occidentales face à cette attaque contre les principes démocratiques est restée, pour l'essentiel, verbale. Il est vrai que la situation sur le terrain est pour le moins complexe. Une partie importante de la population égyptienne, déçue par le mélange d'incompétence et d'intolérance du régime des Frères musulmans, semble avoir soutenu l'action de l'armée, même si elle ne s'attendait pas à tant de violence de la part des militaires. « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté. » La formule de Saint-Just a-t-elle inconsciemment servi de guide aux chancelleries occidentales ? Entre Charybde et Scylla, entre les turbans et les sabres, aurions-nous choisi le moindre mal, c'est-à-dire les sabres ? Dans un quotidien new-yorkais, un journaliste égyptien, Ibrahim Essa, résumait la situation qui était la sienne : « Du temps de Moubarak, je risquais la prison, sous Morsi, c'est ma vie qui était en danger. » Les Frères musulmans n'ont pas su passer d'une culture d'opposition à une culture de pouvoir. Tout comme les communistes hier, ils n'ont pas su, pas pu, pas voulu, transcender leur idéologie (religieuse dans leur cas). Morsi n'est jamais devenu le président de tous les Egyptiens. Il n'en demeure pas moins - les exemples du Pakistan, de l'Indonésie, de la Turquie l'ont amplement démontré - qu'il n'existe pas de solutions purement militaires aux problèmes de gouvernance. Accepter, « sans trop de chagrin », le départ forcé des Frères musulmans est une chose, se résigner au simple retour des militaires au pouvoir en est une autre. L'Egypte mérite mieux et nous aussi.
En Syrie, notre réaction est plus confuse, et les enjeux immédiats plus graves encore, puisqu'il s'agit d'intervenir militairement. Après deux ans de guerre civile et plus de 100.000 morts, nous semblons sortir de notre torpeur mais pas de notre embarras. Ce ne sont pas les morts qui sont plus nombreux, ce sont les armes qui les ont tués qui ont fait la différence. La « ligne rouge » fixée par le président des Etats-Unis lui-même a été franchie. Le régime de Damas a, selon toute probabilité, utilisé à une plus vaste échelle des armes dont le droit international bannit l'utilisation depuis la fin de la Première Guerre mondiale. Ce qui est en cause, ce n'est pas la vie des civils syriens, mais - et ce sont des enjeux géopolitiques bien réels - le risque de banalisation de l'utilisation d'armes interdites et la perte de crédibilité de la parole du président des Etats-Unis. Mais, là encore, quel est notre objectif ? S'il s'agit de « punir » - expression employée par le président Hollande et que l'on n'utilise plus désormais - peut-on se contenter de quelques frappes bien ciblées sur le commandement des forces chimiques syriennes ? Le message ne serait-il pas trop ambigu : « Vous pouvez continuer de massacrer votre peuple, mais pas avec des armes chimiques » ?
En réalité, notre hésitation, en France et plus encore en Grande-Bretagne - où le Parlement vient de voter contre la participation du Royaume-Uni à une intervention militaire - ne fait que refléter et prolonger celle du président des Etats-Unis, qui vient de s'abriter derrière un vote du Congrès, et celle de la grande majorité des citoyens eux-mêmes. Cette hésitation est tout à la fois légitime et dangereuse. Elle est le produit d'une réflexion sur le passé et d'un doute sur le futur. La Syrie n'est ni la Libye ni l'Irak. Mais le résultat mitigé, voire catastrophique, de ces interventions renforce le camp des hésitants. Le régime d'Assad, quelle que puisse être l'ampleur de ses crimes, n'est pas isolé comme pouvait l'être celui du colonel Kadhafi. Et ses opposants font de plus en plus peur. Le scénario idéal serait bien sûr celui de la double victoire des « bons rebelles » sur le régime d'une part et sur les « mauvais rebelles » de l'autre. Mais ce scénario est-il vraiment crédible ? Ne risque-t-on pas d'ajouter la violence à la violence et de sombrer dans le chaos généralisé ? Au lendemain d'interventions aux résultats pour le moins incertains en Irak et en Afghanistan, l'heure de la diplomatie de la canonnière serait-elle simplement révolue ?
La grande confusion de l'Occident face aux événements du Moyen-Orient est certes pour partie légitime. On ne répond pas à la complexité par des formules rapides et des actions brusquées.
Mais, après en avoir peut-être trop dit, compte tenu de nos hésitations profondes, il serait dangereux d'en faire trop peu. Derrière le « chimique syrien », il y a le « nucléaire iranien ».
Damas en 2013 n'est pas Sarajevo en 1914. Ne nous trompons pas de siècle : le Moyen-Orient aujourd'hui évoque de plus en plus l'Europe de la guerre de Trente Ans.
Egypte : Mohamed Morsi va être jugé pour "incitation au meurtre"
Le Monde.fr avec AFP
Des partisans des Frères musulmans manifestent au Caire le 30 août. | AFP/Engy Emad
L'ancien président égyptien Mohamed Morsi, destitué et arrêté par l'armée le 3 juillet, sera jugé avec 14 autres responsables et membres des Frères musulmans pour "incitation au meurtre et à la violence", a annoncé dimanche 1er septembre le Parquet, sans donner de date pour ce procès.
Le président islamiste déchu devra répondre de la mort d'au moins sept manifestants en décembre 2012, lors de grands rassemblements l'accusant de vouloirislamiser la législation du plus peuplé des pays arabes après la publication d'un décret constitutionnel. Des heurts avaient éclaté entre partisans et opposants de M. Morsi.
Parmi les 14 co-accusés de M. Morsi figurent Essam al-Ariane, numéro 2 du parti de la Liberté et de la justice (PLJ), bras politique des Frères musulmans, et Mohamed Beltagi, ancien parlementaire et l'un des derniers leaders de la confrérie de M. Morsi arrêtés par les autorités jeudi.
PLUS DE 2 000 FRÈRES MUSULMANS ARRÊTÉS
Depuis la destitution de M. Morsi, puis la dispersion dans un bain de sang de ses partisans le 14 août au Caire, plus d'un millier de personnes, en majorité des pro-Morsi, ont été tuées et plus de 2 000 Frères musulmans ont été arrêtés, dont les principaux dirigeants du mouvement.
Maintenu au secret depuis sa destitution, M. Morsi était déjà en détention pour une affaire concernant son évasion de prison à la faveur de la révolte populaire qui avait renversé son prédécesseur Hosni Moubarak début 2011. Dans cette première affaire, les charges portent en particulier sur l'aide que lui aurait apportée le Hamas pour s'évader d'une prison où le régime Moubarak l'avait incarcéré début 2011, peu avant d'être chassé du pouvoir.
Les plus hauts dirigeants des Frères musulmans, dont leur Guide suprême Mohamed Badie, doivent également répondre de la mort de plusieurs manifestants anti-Morsi, cette fois lors des rassemblements monstres du 30 juin sur lesquels l'armée s'est appuyée pour renverser le président. Leur procès, brièvement ouvert le 25 août, doit reprendre le 29 octobre.
«On dirait que Merkel présente le journal télévisé !»
Le «TV-Duell» entre Angela Merkel et Peer Steinbrück retransmis à Berlin le 1er septembre, à trois semaines des législatives en Allemagne. (Photo Fabrizio Bensch. Reuters)
Reportage A Berlin, les supporteurs du social-démocrate Steinbrück entretiennent l'espoir, après le débat TV de dimanche soir, de voir la chancelière être enfin mise en difficulté. Surtout avec son collier...
Par LILIAN ALEMAGNA Envoyé spécial à Berlin
Libération
Ce dimanche soir à Berlin, on s’était dit qu’on allait regarder le débat entre les deux principaux candidats à la chancellerie allemande dans un «Kneipe». Puisqu’outre-Rhin, le football se joue l’après-midi et que certains habitants de la capitale ont l’habitude de se retrouver entre amis pour regarder le policier du dimanche soir avec une bière ou un cocktail, on pensait que ce ne serait pas difficile à trouver. Mais après une demi-douzaine d’endroits sans télé puis une patronne d’un bar sportif qui lance devant sa tireuse «Mince ! C’était ce soir les élections ?», on a abandonné pour se rabattre sur une soirée organisée par les sociaux-démocrates du SPD.
«Spectacle»
On a choisi celle de Neukölln. Un quartier du sud-est de la capitale, où cohabitent communauté turque, Berlinois de longue date et jeune génération en colocation venus depuis plus de 5 ans chercher des loyers plus abordables. Dans la cour d’un restaurant, ils sont déjà près d'une cinquantaine, à une demi-heure du début des échanges, à commander leurs premières bières. Ils font la liste de ce qu’ils attendent de leur candidat, Peer Steinbrück. «Salaire minimum, encadrement des loyers, égalité des salaires entre les hommes et les femmes», égrenne Jan-Christopher Rämer, jeune responsable de la capitale. A 32 ans, il est déjà élu local, appelle Steinbrück par son prénom et rappelle que «Merkel profite des réformes de Gerhard Schröder».
Andreas Domann, 52 ans et simple militant, veut, lui, voir le candidat du SPD «marquer des points». Et il serait temps : mal parti en campagne, il est, à trois semaines du vote, très en retard sur Merkel. La CDU plafonne à 40% quand le SPD cale sous les 25%... «Les médias nous traitent très mal, se plaint Andreas. Mais ce soir, beaucoup d’indécis vont pouvoir savoir ce que nous proposons». A quelques chaises de lui, Roland Gayer sait déjà qu’il votera écolo. Il est venu assister au «spectacle dont toute l’Allemagne va parler demain». Lui aussi cite le salaire minimum dans les thèmes qu’il veut voir abordés. Mais pas que : «sécurité sociale», «immigration», «union pour les couples de même sexe»... Bref, on veut voir Steinbrück – celui-là même qui a été le ministre des Finances de Merkel entre 2005 et 2009 sous la Grande coalition – être «de gauche».
Collier
Et ça leur plaît : Steinbrück déroule rapidement ses axes de campagne. Lutte contre les bas salaires, politique du logement, d’infrastructures... Merkel tente de prendre la hauteur. La chancelière rappelle son rôle «sur la scène internationale» et durant «la crise de la zone euro». Debout, l’un à côté de l’autre, face à quatre journalistes, les deux candidats ont choisi un costume sombre. Seule fantaisie pour Merkel : un collier aux couleurs de l’Allemagne – mais mal positionné donc offrant celles d’un drapeau belge à l’envers – qui fera le bonheur des réseaux sociaux.
La séquence économie n’en finit plus. On apporte les pizzas et la deuxième tournée de bières. Impôts, dette, retraites, euro... Merkel rappelle son engagement dans la monnaie unique: «L’euro assure le bien-être de l’Allemagne. L’euro assure les emplois des Allemands». Elle s’agace lorsque l’un des journalistes lui coupe la parole. Revient en permanence aux réponses de Steinbrück. S’adresse directement à lui. Le candidat du SPD est, lui, gêné lorsqu'une des journalistes lui fait remarquer que s’il existe autant de «précarité» sur le marché du travail allemand, c’est aussi à cause des réformes de l’ère Schröder. Il réfute et préfère renouveler sa proposition de salaire minimum.
Obama, Poutine... Pas de Hollande
Quant à la France : pas un mot... Que ce soit lorsque les deux candidats parlent d’Europe ou bien lorsqu’on les interroge sur la Syrie. Il n’y a qu'Obama et Poutine. Hollande ? Il n'existe pas. L’écologie est balayé en deux questions. Pareil pour la santé. Arrive la fin du débat: Merkel rappelle qu’elle ne veut pas gouverner de nouveau avec le SPD. Steinbrück redit qu’il ne sera pas vice-chancelier de Merkel. Or, si les sondages se confirment le 22 septembre, les deux partis n’auront pas d’autre choix que de s’entendre.
«Oliver Kahn est aussi allé à la coupe du monde comme n°2!» lance Stefan Raab, équivalent allemand en présentateur de notre Cyril Hanouna national. Pourrait-il alors former une coalition avec les écologistes et la gauche radicale? «Je ne considère pas Die Linke [le Parti de gauche] comme un parti responsable pour gouverner», répond Steinbrück. «Rot-rot-grün!» scande-t-on au fond de l’assistance. «C’est la seule possibilité si on veut en finir avec Merkel», se désolait avant le débat, Anselm, 33 ans, prêt à voter pour Die Linke.
Pas de vainqueur?
Le débat se termine. Chaque candidat a 30 secondes pour ses derniers mots face caméra. Merkel termine par un «je vous souhaite une bonne soirée» qui fait marrer tout le monde. «On dirait qu’elle présente le journal télévisé!» sourit Juliane, jeune socialiste de 27 ans.
L’après soirée est une pluie de sondages. Donnant un coup l’une gagnante, un coup l’autre. Si les supporteurs de Steinbrück ont peu d’espoirs de voir la tendance se renverser, ils espèrent que quelques indécis viendront rééquilibrer l'élection. «Ça serait bien que ça apporte quelque chose», espère Juliane. La jeune fille a passé sa soirée sur son smart-phone : le compte twitter @schlandkette, parodie du collier de Merkel, comptait, à la fin de la soirée, plus de 5200 abonnés...
ECONOMIE
Cette nuit en Asie : signal encourageant pour l’industrie chinoise
En Chine, plusieurs statistiques montrent un rebond de l’industrie. Mais l’heure n’est pas encore à l’euphorie économique, notamment du côté de la consommation des ménages.
Signes croissants d’un rebond de l’industrie chinoise - AFP
Le bout du tunnel ? L’indice des directeurs d’achat publié hier par le Bureau national de la statistique chinois s’est établi à 51. Ce chiffre constitue une excellente nouvelle, puisqu’il se situe désormais nettement au-dessus de la barre des 50, qui traduit une stagnation. Il est également au-dessus de la prévision moyenne des analystes, à 50,6. Au mois de juillet, il était de 50,3. Une autre étude de la production manufacturière, menée par HSBC et Markit, a affiché ce matin la plus nette hausse mensuelle en trois ans : l’indice s’est situé à 50,1, contre seulement 47,7 en juillet. Autant de signaux qui apparaissent comme le signe que, cette fois, le rebond est en vue pour l’industrie chinoise. Plusieurs banques revoient même leurs estimations à la hausse pour la croissance du pays (c’est le cas de JP Morgan, Deutsche Bank et Credit Suisse).
Pour autant, l’heure n’est pas encore à l’euphorie. Certains analystes constatent que sur le front de la consommation des ménages, la prudence est encore de mise, et que les statistiques industrielles peuvent être artificiellement dopées par des mesures ponctuelles de soutien à l’activité. Preuve que les investisseurs restent vigilants, la Bourse de Shanghai a ouvert dans le rouge ce matin, se distinguant par rapport aux principales places de la région. Comme si, après un gain de 2% la semaine dernière, plus grand monde ne croyait encore à la hausse.
La chute du prix du caoutchouc enflamme la Thaïlande
Un manifestant a été tué, hier, par balle dans le sud de la Thaïlande sur le site d’un barrage routier mis en place par des paysans dénonçant la brutale chute du cours du caoutchouc. Les conditions exactes de son décès étaient ce matin inconnues. Depuis la semaine dernière, des centaines d’exploitants bloquent une voie ferrée ainsi que plusieurs passages routiers dans la province de Nakhon Si Thammarat, située tout au sud du royaume, non loin de la frontière avec la Malaisie. Ils demandent au gouvernement central de prendre de nouvelles mesures pour enrayer le recul du prix du caoutchouc qu’ils exploitent dans leurs gigantesques plantations d’hévéas.
La semaine dernière, le prix du caoutchouc naturel était tombé, faute notamment de demande dans les pays émergents, à 2,40 dollars le kilo. Il y a deux ans, un kilo se négociait jusqu’à 6,40 dollars le kilo. Les paysans thaïs réclament à Bangkok un prix minimal compris entre 2,50 et 3,10 dollars par kilogramme. Ils estiment que l’exécutif pourrait mettre en place un système d’aides comparable à celui qu’il a organisé, dès l’an dernier, en faveur des producteurs de riz du pays. Le gouvernement du Premier ministre, Yingluck Shinawatra, a déjà dépensé 18 milliards de dollars dans ce programme extrêmement controversé. Une nouvelle rencontre devrait être organisée cette semaine entre les producteurs de caoutchouc naturel et les autorités.
La Malaisie lance une gigantesque campagne d’expulsion de ses clandestins
Le gouvernement malaisien a lancé, hier, une vaste opération contre les centaines de milliers de travailleurs étrangers clandestins employés dans les usines et sur les chantiers du pays. Dans la seule journée de dimanche, plus de 1.500 personnes ont été arrêtées. Ayant profité d’un développement plus rapide que nombre de ses voisins, la Malaisie attire depuis des décennies de nombreux travailleurs du Népal, d’Indonésie, de Birmanie, du Vietnam ou encore du Bangladesh.
Près de 16% de la population active serait aujourd’hui étrangère. Mais le récent ralentissement de la croissance aurait rendu plus compliquée l’intégration des 2 millions de travailleurs étrangers ne disposant d’aucun statut légal. Kuala Lumpur aurait le projet d’en expulser près d’un demi-million dans les prochains mois.
Le courtier chinois Everbright paye cher ses erreurs
Descente aux enfers pour China Everbright Securities. Ce courtier a chuté de 10% à la Bourse ce matin, entraînant une suspension de sa cotation. La société paye le verdict, annoncé vendredi soir, de la commission chinoise de régulation des Bourses, qui l’a condamnée à payer l’équivalent de 85 millions de dollars américains pour avoir commis des erreurs, le 16 août dernier, qui ont provoqué des mouvements d’une amplitude inédite sur la place de Shanghai.
Everbright, qui est aussi condamné pour délit d’initié, est reconnu coupable d’avoir très mal supervisé les logiciels avec lesquels il pilote l‘achat et la vente de titres, entraînant un boom de 6% de la Bourse de Shanghai le jour J. Quatre responsables du groupe, y compris son président, se sont vu interdire à vie toute activité boursière. Et Everbright risque désormais une révision à la baisse de son rating, ce qui pourrait précipiter un peu plus son déclin.
Pékin envisage d'élargir la taxation des produits haut de gamme. Et mène une guerre intense contre les comportements « ostentatoires ».
Décidément, l'année 2013 restera comme un moment compliqué pour l'industrie du luxe en Chine. Déjà affecté par un ralentissement de sa croissance, le secteur risque de devoir faire face à une réforme fiscale pénalisante. C'est l'agence Xinhua qui s'en est fait l'écho, la semaine passée. D'après cette dernière, le ministre des Finances lui-même, Lou Jiwei, aurait remis au Comité permanent du Bureau politique, l'instance suprême du pouvoir chinois, un rapport qui prépare le terrain à un élargissement de la liste des produits soumis à une taxe sur la consommation. Ce qui devrait toucher en priorité les produits de luxe et ceux ayant une contribution particulièrement négative sur le plan environnemental.
De tels prélèvements existent déjà : sur les montres de luxe, par exemple, la taxe est de 20 %. Une politique qui n'est pas sans effet pervers, puisqu'elle pousse les Chinois à acheter leurs produits de luxe à l'étranger. Le cabinet McKinsey estime qu'un tiers des consommateurs de luxe chinois procéderont à leurs achats en Europe cette année, contre un cinquième l'an dernier.
Mais Pékin semble avoir décidé de maintenir sa politique de fermeté à l'encontre d'une industrie qui va à l'encontre de son objectif principal : réinstaurer de la confiance dans la société chinoise. Après les scandales propagés sur l'Internet chinois où l'on découvrait que tel ou tel officiel disposait d'une quantité de montres de luxe sans rapport avec ses revenus théoriques, le pouvoir chinois veut à tout prix faire cesser les excès d'étalage de richesse. Le virage est violent. Comme le note un Européen à Pékin, « jusqu'à récemment, faire des affaires avec des pointures du régime chinois, c'était participer à des banquets impressionnants, jouer au golf, rouler dans des grosses berlines, parfois même faire un tour en hélicoptère. C'est fini. » Confirmation de cette Chinoise bien introduite dans les milieux d'affaires : « je ne vais plus au golf, il n'y a personne ».
L'automobile sur la sellette
Ce coup de froid, qui vient s'ajouter à une conjoncture difficile, se répercute sur des secteurs variés. La restauration en pâtit directement : le « Quotidien du Peuple » estimait, jeudi, que l'année 2013 aura été pour elle la pire depuis 1991 - à l'exception de 2003, où toute l'activité avait été gelée par l'épidémie de SRAS. Xiang-yueqing, une chaîne de restauration haut de gamme, affiche des pertes semestrielles, avec un chiffre d'affaires en baisse de 38 % sur un an, et a dû fermer 8 restaurants.
Pernod Ricard vient d'annoncer que ses résultats globaux allaient pâtir d'une dynamique moins porteuse en Asie « et particulièrement en Chine ». Dans les dîners d'affaires, le cognac ne coule plus à flots. Les grands crus de vin non plus. Même le maotai, l'alcool chinois par excellence, souffre : les ventes sont en baisse et les grands noms du secteur sont obligés de casser les prix.
Quant à l'automobile, elle semble aussi sur la sellette. Au début de l'été, une rumeur affirmait que les modèles de luxe allaient être taxés à plus de 20 %. Il y a quelques jours, le ministère du Commerce a plutôt laissé entendre qu'il allait revoir les règles régissant le secteur afin d'obliger les constructeurs à cesser de vendre leurs véhicules à des prix parfois très supérieurs à ce qui se pratique dans d'autres pays. Si la fête est finie pour les caciques du Parti, elle risque aussi de toucher à sa fin pour toutes les entreprises dont ils étaient les clients.
Accord entre Verizon et Vodafone, Free, les retraites, Alstom, Apple : la revue de presse de l'industrie
Un accord à 130 milliards de dollars entre Verizon et Vodafone, Free s'offre 10% du marché mobile, Alstom en quête d'économies, Apple imagine une prime à la casse aux Etats-Unis... Retrouvez les principaux sujets qui font l'actualité, ce lundi 2 septembre, dans la revue de presse de L'Usine Nouvelle.
Selon le Wall Street Journal, dimanche 1er septembre, les deux opérateurs seraient tombés d'accord sur la vente des 45 % que Vodafone détient dans leur coentreprise Verizon Wireless. Le montant de la transaction s'élèverait à 130 milliards de dollars. Cela ferait de ce rachat la troisième opération de fusion-acquisition de tous les temps après l'OPA de 203 milliards de dollars de Vodafone sur Mannesmann en 1999 et celle de 181 milliards de Time Warner sur AOL l'année suivante, en plein boom de la "nouvelle économie".
En une des Echos, ce lundi 2 septembre, "Free pèse désormais 10% du marché français du mobile". Iliad a présenté ses résultats, vendredi 30 août. Le groupe a continué de conquérir de nouveaux abonnés dans le mobile à un rythme soutenu au deuxième trimestre, ce qui lui permet d'afficher une hausse de 40% de son résultat opérationnel sur l'ensemble du premier semestre et une part de marché dans le mobile de plus de 10%.
C'est le Journal du Dimanche qui a révélé l'information, dans son édition du 1er septembre. L'industriel français Alstom préparerait un plan global d'économies pour amortir la baisse de ses commandes. "Un projet global sera soumis très prochainement au conseil d'administration. (...) Des actions rapides et décisives, même si elles sont douloureuses, sont indispensables pour renforcer notre entreprise", déclare Patrick Kron, le PDG du spécialiste des infrastructures d'énergie et de transports, dans une lettre diffusée en interne qu'a pu se procurer le journal dominical.
Mise au point sur les retraites
Invitée sur BFM TV, dimanche 1er septembre, la ministre des Affaires sociales Marisol Touraine a procédé à quelques clarifications sur un sujet devenu polémique : les retraites. Concernant la compensation des charges nouvelles qui pèseront sur les entreprises, elle a déclaré : "seule une petite partie des cotisations sera transférée". "Il n'y aura pas de hausse de TVA ni de CSG mais une prise en charge par le budget de l'Etat de certaines dépenses" de politique familiale.
Elle a également affirmé que les petites retraites seraient bien revalorisées au 1er avril.
Enfin, parmi les informations de cette rentrée, Apple proposerait une prime à la casse pour doper ses ventes aux Etats-Unis. "Apple offrira donc un crédit d'achat aux clients qui ramèneront dans ses magasins américains des versions anciennes, mais en bon état, de son smartphone", informe La Tribune.
De PSA Aulnay au retour du Furosémide Teva, l'agenda de l'industrie du 2 au 8 septembre
AGENDA La semaine démarrera avec la reprise du travail après cinq semaines d'arrêt à l'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois. A noter, la reprise des négociations mardi sur le plan de restructuration de la branche R&D du groupe pharmaceutique Sanofi et de celles sur le plan compétitivité chez PSA. Vendredi, le Furosémide des laboratoires Teva, qui avait fait l'objet d'une alerte sanitaire en juin après la découverte d'un comprimé de somnifère dans une plaquette du médicament, fera son retour en pharmacie.
Mardi 3 septembre Pharmacie - Reprise des négociations sur le plan de restructuration de la branche R&D du groupe pharmaceutique Sanofi. Une réunion est organisée entre la direction et les organisations syndicales représentatives (CFDT, CFTC, CFE-CGC et CGT) les 3 et 4 septembre. Medef - L'organisation patronale tient une assemblée générale qui doit notamment ratifier formellement l'élection de Pierre Gattaz.
Vendredi 6 septembre Transports - Le Predit (Programme de recherche et d'innovation dans les transports terrestres) propose un colloque sur le thème "Réinventer le train : perspectives 2030". Ce rendez-vous est organisé en partenariat avec le pôle de compétitivité I-Trans, Alstom, Réseau Ferré de France et SNCF et avec le soutien de l’Université de Valenciennes, de Valenciennes Métropole et de l’Ensiame. Pharmacie - Le Furosémide des laboratoires Teva fait son retour en pharmacie. Ce diurétique avait fait l'objet d'une alerte sanitaire en juin après la découverte d'un comprimé de somnifère dans une plaquette du médicament.
JUSTICE ?
La police des polices lance son site "anti-bavures"
Comprise dans la réforme des "boeuf-carottes", cette plateforme permettra de les saisir directement en ligne.
Les Français pourront, dès lundi 2 septembre, saisir directement en ligne la "police des polices" en cas d'abus ou de dérapages dans le cadre d'une réforme de ce service d'inspection voulue par Manuel Valls pour rapprocher notamment police et population.
La réforme, annoncée début 2013 par le ministre de l'Intérieur, vise à "réorganiser" l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), compétente en province et en grande banlieue parisienne, et l'Inspection générale des services (IGS), dont le ressort est celui de la capitale et de sa proche banlieue, avait expliqué en juin leur "patronne" Marie-France Monéger.
"Il ne s'agit pas de stigmatiser les policiers"
L'IGS deviendra une délégation de l'IGPN qui va en créer de nouvelles à Rennes, Lille, Metz ainsi qu'une antenne à Nice outre ses trois implantations actuelles à Marseille, Lyon et Bordeaux, son siège étant à Paris place Beauvau.
Le principal point de cette réforme de la police traquant ripoux et auteurs de bavures est la possibilité offerte aux particuliers de saisir en ligne, de manière non anonyme, ses services en cas de contestation ou de dérapage des forces de police.
"Il ne s'agit pas de stigmatiser les policiers", selon Marie-France Monéger en réponse à certaines critiques de leurs syndicats. "Cette plateforme" internet n'aura pas vocation à recueillir les "faits les plus graves" mais à "mieux organiser les signalements". "C'est aussi un moyen de savoir ce que les usagers ne supportent pas de et dans leur police", avait-elle fait valoir.
Les inspections reçoivent déjà quelque 2.300 signalements chaque année, mais jusqu'ici seule l'IGS pouvait être saisie directement par des particuliers.
L'IGPN va également, dans le cadre de la réforme, "s'ouvrir" à des "observateurs extérieurs", une autre nouveauté. Un comité d'orientation sera ainsi composé pour moitié de policiers et pour l'autre d'un avocat, d'un journaliste, d'élus ou du Défenseur des droits avec qui les inspections sont déjà en relation.
Manuel Valls avait lui-même lancé très tôt ce chantier qui lui tient à coeur. Il s'agissait, outre l'axe de la déontologie des forces de police, de les "rapprocher de la population". Et aussi tourner une page noire de l'IGS, soupçonnée d'avoir truqué une enquête sur des fonctionnaires marqués à gauche dans la période de la présidentielle et des législatives de 2007.
Le ministre ouvre lundi matin, à Paris, un séminaire de lancement de la nouvelle "police des polices". Elle change également de logo et son architecture a été actée par un décret et un arrêté publiés vendredi au Journal officiel.
Depuis ce lundi matin, on peut désormais signaler par internet un abus policier ou un dérapage des forces de l’ordre à l’Inspection générale de la Police nationale (IGPN).
Tunisie: deux rappeurs condamnés par contumace
Le rappeur tunisien Weld El 15 (c), de son vrai nom Ala Yaacoubi, à sa sortie de prison le 2 juillet 2013 où il purgeait une peine pour avoir écrit une chanson qui insultait la police (AFP/Archives, Fethi Belaid)
(AFP)
Tunis — Les rappeurs tunisiens Weld El 15 et Klay BBJ ont été condamnés par contumace, faute d'avoir été prévenus de leur procès, à un an et neuf mois de prison notamment pour outrage à des fonctionnaires, a indiqué leur avocat lundi.
"Ce procès a eu lieu sans que nous ayons reçu de convocation (...) je vais parler à mes clients pour faire opposition à ce jugement mais cette peine de prison ferme montre que l'acharnement contre la liberté artistique, la liberté d'expression, continue", a déclaré Me Ghazi Mrabet.
Les deux jeunes ont été condamnés pour outrage à des fonctionnaires, atteinte aux bonnes moeurs et diffamation.
M. Mrabet a expliqué que la tenue de ce procès vendredi, sans qu'il n'en ait été informé, était une surprise car il attendait encore une convocation du parquet et l'inculpation de ses clients, interpelés après un concert le 22 août.
L'avocat a été informé vendredi par des médias citant des sources judiciaires de la condamnation de ses clients, mais il a dû attendre lundi pour en avoir la confirmation.
Le ministère de la Justice et la magistrature refusent pour leur part systématiquement de commenter les décision de justice.
Les deux rappeurs, dont Weld El 15, déjà condamné début juillet pour une chanson insultant la police, avaient été interpellés à l'issue d'un concert à Hammamet (60 km de Tunis). Les policiers estimaient que leurs textes avaient été offensants envers les fonctionnaires, délit passible de prison en Tunisie.
Des poursuites contre Weld El 15 avaient déjà fait scandale au début de l'été. Après avoir écopé de deux ans ferme en première instance, il avait vu sa peine réduite en appel à six mois avec sursis pour sa chanson "Boulicia Kleb" (Les policiers sont des chiens).
Me Mrabet a indiqué qu'il n'a pas chanté ce morceau lors du concert à Hammamet. "Il a chanté son vieux répertoire, des chansons datant de l'époque (du dictateur déchu Zine El Abidine) Ben Ali", avait expliqué l'avocat au lendemain de l'interpellation.
Christiane Taubira dit-elle vrai sur la récidive ?
La Garde des sceaux affirme que "le taux de récidive n'a cessé d'augmenter de 2007 à 2012" en France. Vrai ou faux ? Réponse ici.
D'après les chiffres du ministère de la Justice, la progression a été constante. Et celà depuis bien plus longtemps que 2007. En 2000, le pourcentage de condamnés pour récidive était de 4,4% et de 11,1% en 2010 (dernier chiffre disponible).
2001 : 4,9%
2002 : 5,7%
2003 : 5,8%
2004 : 6,1%
2005 : 6,2%
2006 : 7%
2007 : 8%
2008 : 9,2%
2009 : 9,8%
2010 : 11,1%
L'accélération des années 2005 - 2010 s'est faite malgré plusieurs lois adoptées pour lutter contre la récidive. Bracelet électronique en 2005, peines plancher en 2007 et rétention de sureté en 2008.
Récidiviste et réitérant
Le récidiviste est un individu déjà condamné qui commet dans les cinq ans une infraction identique (ou assimilée) à la première. Il ne faut pas confondre le récidiviste avec le réitérant, une personne condamnée qui commet dans les cinq ans une nouvelle infraction différente de la première. 11,1% des condamnés sont récidivistes alors que 30% sont des réitérant.
Dans les cas de récidive, on remarque que plus le crime commis est grave, moins le taux de récidive est important.
En tête des récidivistes, on trouve les voleurs et les receleurs (17% de récidivistes). Dans le cas des violeurs, 4% sont récidiviste et pour les meurtriers, 3,6% sont des récidivistes.
Prison, bracelet et récidive
D'après le ministère de la Justice, 63% des personnes condamnés sorties de prison sans accompagnement ont récidivé. Et parmi les personnes qui en revanche ont été placées sous surveillance électronique, 6 sur 10 n'ont pas eu de nouvelle condamnation.
SOCIAL
Heurts à Mexico entre manifestants et police
Le Monde.fr avec AFP
Des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre se sont produits samedi 31 septembre à Mexico au moment où défilaient plusieurs milliers d'enseignants et d'étudiants, faisant au moins deux blessés parmi les policiers et quatre arrestations, selon les autorités.
Un total de 34 000 policiers avaient été mobilisés pour empêcher une intrusion de quelque 11 000 manifestants – enseignants et étudiants – au Parlement, selon le service de presse de la sécurité publique.
Le mouvement étudiant "#Yo Soy 132" avait auparavant rapporté sur son compte Twitter qu'au moins six personnes avaient été interpellées au cours d'une manifestation dans le centre de la capitale contre la réforme du secteur énergétique qui devrait être soumise au Parlement avant la fin de l'année.
DEUX ANARCHISTES INTERPELLÉS
Des manifestants encagoulés ont lancé des pierres et des cocktails Molotov en direction des centaines de policiers qui leur barraient le passage et ont riposté avec des gaz lacrymogènes et des coups de matraque, a constaté l'AFP.
Les manifestants ont assuré que les violences étaient le fait de personnes "infiltrées" et ont revendiqué le caractère pacifique de leur mouvement. Mais, selon le service de presse de la sécurité publique, deux "anarchistes", un homme de 28 ans et une femme de 23 ans ayant déjà participé à des manifestations antigouvernementales, faisaient partie des quatre personnes interpellées.
A la suite de cet incident, les milliers d'enseignants qui marchaient vers le palais présidentiel pour protester contre les réformes de l'éducation promues par le président, Enrique Peña Nieto, ont décidé de se joindre aux étudiants pour se diriger avec eux vers le Parlement. Les protestataires ont ensuite reflué "par peur des arrestations arbitraires", ont-ils dit.
RÉFORMES DU PACTE POUR LE MEXIQUE
Le président mexicain a affirmé qu'il ne céderait pas sur la réforme éducative, qui figure avec d'autres réformes structurelles dans le Pacte pour le Mexique signé par les trois principaux partis du pays en décembre.
Le Congrès mexicain doit se prononcer cette semaine sur un nouveau point de la réforme éducative, qui soulève un tollé parmi les enseignants. Il prévoit une évaluation régulière de leur travail dont dépendraient maintien en fonction, promotions et augmentations salariales.
SOCIETE
Des milliers d'enfants handicapés privés de rentrée
De Pascale JUILLIARD (AFP)
Paris — Des milliers d'enfants handicapés sont privés de rentrée faute de places en établissements spécialisés et doivent rester à la maison, une situation lourde à gérer pour leurs familles.
Paul Mouchon, 12 ans et demi, est atteint de cytopathie mitochondriale, une maladie génétique qui entraîne un retard psychomoteur. Depuis avril, il est "sans solution" éducative, selon sa mère, Valérie Briffaut.
En maternelle et primaire, il était scolarisé en milieu ordinaire, avec l'aide d'une auxiliaire de vie scolaire (AVS), puis en classe spécialisée. Mais son handicap a été jugé trop lourd pour le collège, et il a été orienté vers un institut médico-éducatif (IME) de Dijon (Côte-d'Or).
Il y avait fait sa rentrée l'année dernière. "Ca s'est très mal passé. Il se faisait pousser par d'autres enfants ; on lui a cassé ses lunettes ; une fois, il s'est ouvert la tête en tombant", explique sa mère. Comme il n'a pas été possible de négocier des aménagements au sein du même établissement, il en est sorti.
Ses parents n'ont pas pu obtenir de dérogation pour qu'il retourne en classe spécialisée en primaire, et "les IME des départements limitrophes n'ont pas de place". Il est donc sur liste d'attente, et c'est sa mère qui s'occupe de lui à la maison. "A l'approche de la rentrée scolaire, c'est angoissant" pour elle. Paul "a réclamé l'école plusieurs fois cet été. Ce n'est pas facile de lui dire: +Tu ne peux pas y retourner+".
"Au moins 5.000" enfants, et même probablement "entre 10.000 et 15.000" sont "sans solution, ou avec des solutions bricolées", selon Thierry Nouvel, directeur général de l'Unapei, fédération de familles et proches de personnes handicapées mentales. "C'est un phénomène qui se reproduit chaque année. C'est extrêmement difficile à gérer pour les familles, très désocialisant pour elles et pour l'enfant, qui subit un déficit d'éducation, donc un surhandicap".
Trois ans pour une place
Nohra Chekry, domiciliée à Bagnolet (Seine-Saint-Denis), a deux jumeaux autistes de 14 ans, Kevin et Xavier Ousselin. Le premier a une place en IME, pas le second. "Je lui fais faire des exercices. Comme il n'aime pas trop sortir il s'habitue à être à la maison. Son univers depuis deux ans et demi, c'est +maman, mon frère et moi+". Elle voit Kevin faire des progrès, "sortir de sa bulle", alors que Xavier "ne s'épanouit pas, il fait bébé".
L'attente peut être longue avant d'obtenir une place. Pour Annaïck Le Clech, qui habite le Finistère, cela a pris trois ans. Entretemps, son fils Yoan, 9 ans et demi, atteint d'autisme sévère, a été accueilli un peu en hôpital de jour, puis un an en classe spécialisée de primaire, des solutions "pas adaptées". Il a enfin eu une place en IME, pour deux jours par semaine, et a fait sa rentrée le 20 août. "Il fait des progrès et moi, je peux souffler un peu", dit sa mère.
"Il y a des programmes de création de places mais il subsiste un manque criant, lié au retard pris pendant des années", souligne Fabienne Jegu, experte en handicap auprès du Défenseur des droits, qui a été saisi par plusieurs parents. "Des milliers d'enfants sont privés de leur droit fondamental à l'instruction".
L'"amendement Creton", voté en 1989 en réponse au manque de places pour adultes, contribue à cette situation. Il permet à des jeunes de rester en établissement médico-éducatifs au-delà de l'âge limite (20 ans en général) s'ils n'ont pas de place dans un établissement pour adultes. "Certains restent jusqu'à 25 ans", souligne M. Nouvel. "Cela crée un embouteillage pour les plus jeunes, qui ne peuvent pas entrer".
Le gouvernement vient d'annoncer des mesures pour améliorer l'accompagnement par les AVS des enfants scolarisés en milieu ordinaire, et poursuit la création de places en établissements spécialisés pour enfants et adultes. Le plan autisme prévoit notamment 3.400 places de plus d'ici à 2017.
Quelque 300.000 enfants et adolescents handicapés sont scolarisés, les trois quarts en milieu ordinaire.
Les profs en pré-rentrée
Les enseignants sont de retour ce matin dans leurs établissements ou y arrivent pour leur première année scolaire. Demain, ils accueilleront leurs élèves.
Par AFP
Libération
Plus de 800 000 enseignants rentrent lundi, un jour avant leurs 12 millions d’élèves, lors de la première rentrée préparée par la gauche, marquée par des créations de postes et de nouveaux rythmes pour près d’un quart des écoliers.
Les profs, de la maternelle au lycée, vont découvrir leurs emplois du temps, leurs nouveaux collègues et les principales consignes. Dans le primaire, ils étrenneront les nouveaux rythmes scolaires dans 17% des communes accueillant 22% des élèves du public, tandis que les autres écoles y passeront l’an prochain.
Les nouveaux profs ont déjà été accueillis dans leur académie avant de prendre leurs fonctions en classe. Il y a ceux qui ont réussi le premier concours des professeurs 2013 et qui enseigneront d’abord sous statut de fonctionnaires stagiaires, et ceux qui ont réussi les écrits du deuxième concours exceptionnel, et qui en attendant de passer les oraux, enseigneront comme contractuels à tiers temps payé mi-temps, tout en se formant dans les nouvelles Ecoles supérieures du professorat et de l’éducation (Espé). «Il y a à la fois de l’excitation, car c’est pour cela qu’on a travaillé pendant tant d’années mais aussi un peu d’appréhension, car on arrive dans une région que l’on ne connaît pas», explique Clément Buntinx, professeur d’espagnol affecté dans l’académie de Créteil, «content de commencer». «Il y a une appréhension car on rentre dans la vie active», relève Florent Santucci, professeur de mathématiques originaire d’Avignon, nommé en Seine-et-Marne début août, délai «assez court» pour dénicher un logement.
8 200 postes en plus cette année
S’intégrer au sein de l’équipe, se faire respecter des élèves, font partie des défis à relever par les profs qui arrivent dans un établissement inconnu, explique Renan, qui après trois ans en région parisienne fera sa rentrée dans le Loir-et-Cher. Il se demande s’il ira en costume «pour mettre une sacrée distance» avec ses élèves, «mais il faut s’y tenir».
Damien, 29 ans, fait partie de la première promotion de l’Espé de Toulouse et s’apprête à enseigner la physique-chimie. Principale angoisse, savoir à quel niveau de classe il va enseigner, pour pouvoir enfin préparer ses cours.
Lundi pour la pré-rentrée des profs, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, le ministre de l’Education nationale, Vincent Peillon et la ministre déléguée à la Réussite éducative, George Pau-Langevin, se rendront dans un lycée professionnel du Loiret. Mardi, François Hollande se rendra dans une école de Denain (Nord) pour évoquer la réforme des rythmes, accompagné par Vincent Peillon, George Pau-Langevin et la ministre des Sports Valérie Fourneyron. «Cette rentrée 2013 sera la première dont mon gouvernement assumera l’entière responsabilité», avait souligné Jean-Marc Ayrault le 22 août. Elle «ne doit pas être seulement réussie sur le plan technique. Nous voulons» qu’elle «marque clairement notre ambition politique et notre détermination à changer l’école», avait-t-il ajouté, soulignant «un effort considérable dans le contexte budgétaire» actuel.
Parmi les 60 000 postes promis par François Hollande sur le quinquennat (dont 54 000 pour l’éducation), près de 8 200 arrivent à cette rentrée (enseignants du public, du privé et autres personnels). Ils sont très attendus par les personnels mais également de parents qui s’étaient plaints l’an dernier de classes sans professeurs ou sans remplaçants. «Cela permet d’avoir une rentre apaisée», de rouvrir des classes, de «mieux assurer les remplacements», de «changer les pédagogies» avec la relance de la scolarisation des enfants de moins de trois ans et le nouveau dispositif du «plus de maîtres que de classes», a estimé Vincent Peillon.
Toutefois, la visibilité des nouveaux postes sera réduite par la hausse des effectifs : primaire et secondaire devront absorber 60 000 élèves supplémentaires.
Skype, 10 ans à rétrécir le monde
De Peter HARMSEN (AFP)
Stockholm — Quitter son île natale de Taïwan pour la Suède n'a pas été pour David Huang le même saut dans l'inconnu que cela pouvait être autrefois, grâce aux appels que lui permet le logiciel Skype.
"Skype a facilité le travail, mais chose plus importante encore, il m'a permis de parler à ma famille chaque fois que j'en ai envie", dit cet homme d'affaires de 35 ans.
Gratuit, permettant de passer des appels téléphoniques via Internet, ce logiciel qui a fêté ses dix ans cette semaine, a rétréci le monde d'une manière que peu auraient pu prédire en 2003.
Quelque 300 millions d'utilisateurs passent 2 milliards de minutes (l'équivalent de 38 siècles) d'appels vidéo chaque jour. En anglais, la marque est devenue un verbe, comme Xerox (les photocopieurs) ou Google.
Aussi révolutionnaire qu'il paraisse, l'outil n'était qu'un développement naturel des technologies de télécommunications disponibles à l'époque.
"On avait déjà des appels internationaux bon marché via internet. L'importance de Skype, c'était et c'est encore l'émerveillement face à la qualité du son, et la sensation d'être là avec vos amis et vos proches qui sont loin, d'une manière qui n'était pas possible avant", rappelle Martin Geddes, consultant en télécoms britannique.
En août 2003, le Suédois Niklas Zennström et le Danois Janus Friis pariaient sur l'idée de faire transiter les conversations par les technologies de "peer-to-peer" (connexion entre deux ordinateurs).
Skype allait rapidement séduire les internautes à la recherche de communications internationales bon marché, voire gratuites, à une époque où la mondialisation, les migrations et les voyages ne cessent de s'accélérer.
"Je suis touchée par la façon dont les gens utilisent Skype, depuis le soldat déployé qui voit son bébé pour la première fois (...) jusqu'aux événements familiaux les plus simples", dit la directrice du marketing de Skype, Elisa Steele.
Skype ne relie pas que des proches, il rapproche aussi des inconnus. Cette année, des collégiens britanniques de la Woodham Academy et américains de la Merton Intermediate School ont par exemple organisé un concours de danse transatlantique.
"Pour beaucoup d'entre eux, je pense qu'ils étaient dans une mentalité provinciale et n'avaient pas voyagé aussi loin qu'ils l'auraient voulu", explique un professeur du collège de Newton Aycliffe, dans le nord de l'Angleterre.
"Ils avaient vu des films étrangers, mais parler réellement à ces gamins en Amérique était vraiment incroyable", raconte-t-il.
Le zoo Cameron de Waco, au Texas (Etats-Unis), récompense parfois ses deux orangs-outans en leur offrant un peu de temps sur Skype avec des congénères d'autres zoos.
Au départ, le monde de la finance se demandait s'il était possible de gagner de l'argent avec des appels gratuits. Mais en 2011, le géant des logiciels américain Microsoft a payé 8,5 milliards de dollars pour racheter cette entreprise qu'eBay avait payé 2,6 milliards en 2005.
Sur les douze mois achevés le 30 juin, la division de Microsoft qui comprend Skype a dégagé un bénéfice opérationnel de 848 millions de dollars, plus de deux fois celui de l'année précédente.
La courte histoire d'Internet est déjà pleine de marques disparues après des débuts prometteurs. Mais difficile aujourd'hui d'imaginer la déchéance de Skype.
"Il va être utilisé et intégré à des appareils de plus en plus nombreux: des vidéophones, des appareils électroménagers, des tablettes", prédit Michael Gough, auteur d'un livre intitulé "Skype Me!"
"J'entrevois par exemple une domotique où vous avez une tablette dans votre cuisine, une (console de jeu vidéo) Xbox Connect dans votre salon, et vous pouvez véritablement rester sur un appel vidéo qui vous suivra tout autour de la maison", souligne-t-il.
Des villageois bretons plébiscitent la sauvegarde de leur église
(AFP)
Saint-Brieuc — Les habitants de Plouagat, un bourg breton de 2.600 habitants dans les Côtes d'Armor, ont plébiscité dimanche la restauration de leur église, menacée d'effondrement, lors d'un référendum organisé par la municipalité avant d'engager de coûteux travaux, une question à laquelle sont confrontées de plus en plus de collectivités.
La restauration de l'église Saint-Pierre, composée d'éléments datant des XVe et XVIIIe siècles et d'un clocher achevé en 1879, a été souhaitée par 82,5% des votants lors de ce scrutin officiel qui a mobilisé un peu plus de 50% des 2.016 électeurs inscrits.
Surplombant la localité, la haute flèche en granit sans charme particulier de l'église masque mal l'état de délabrement général de l'édifice, strié de larges lézardes. A tel point que la mairie a pris l'an passé, "en accord avec l'évêché", un arrêté de fermeture en raison des risques d'effondrement.
"La toiture et la charpente poussent sur les murs", explique Daniel Turban, adjoint au maire Paul Kervarec (DVG). "Les premières estimations pour les travaux vont de 1,1 à 1,5 million d'euros. C'est une somme importante, qui se traduira soit par plus d'impôts, soit par d'autres équipements en moins. Il est normal que les gens puissent se prononcer", souligne-t-il.
Depuis la loi de 1905 de séparation de l'Eglise et de l'Etat, les communes ont la charge de la plupart des bâtiments religieux, notamment quand ils ne sont pas classés, comme c'est le cas de l'église de Plouagat.
Face aux coûts engendrés, et alors que seuls 4,5% des Français vont encore à la messe le dimanche - une désaffection qui n'épargne pas la Bretagne, vieille terre catholique -, plusieurs communes ont déjà fait le choix de raser purement et simplement des églises. Cela a été le cas de cinq d'entre elles depuis le début de l'année, notamment à Breuil (Allier) et à Béziers (Hérault).
Promis lors des municipales de 2008 et organisé dimanche, le référendum de Plouagat a donc tranché en faveur d'une restauration. Le quorum des 50% des inscrits ayant été atteint, le résultat de ce scrutin supervisé par la préfecture des Côtes-d'Armor s'impose légalement au conseil municipal.
"Je suis satisfait de la mobilisation des électeurs, et le résultat correspond à ce à quoi je m'attendais", a déclaré le maire Paul Kervarec à l'AFP après la proclamation des résultats.
Une "symbolique forte"
Parmi les votants interrogés à la sortie des isoloirs, la quasi-totalité avait témoigné de leur attachement à l'église. Yvette, 81 ans, a tenu à voter malgré ses difficultés à marcher : "J'ai toujours connu cette église, j'y ai été baptisée. Même si je n'y allais plus guère, je serais prête à payer un peu plus pour la garder".
Pour Etienne Névot, 18 ans, qui votait "pour la première fois", il n'était pas question non plus de risquer de voir disparaître l'édifice : "C'est une belle église, un jour j'aimerais m'y marier. On la voit de loin, c'est un point de rendez-vous".
Philippe, un sapeur-pompier trentenaire, est du même avis: "On ne se voit pas détruire le travail de nos ancêtres. La symbolique est trop forte."
Saluant l'organisation du référendum, Marie, assistante sociale, a toutefois déploré "le manque d'éléments: on ne nous a pas dit quels seraient les coûts d'une éventuelle démolition, ni le coût sur la durée d'une restauration pour chaque foyer".
Pour Paul Kervarec, la restauration ne se traduira pas nécessairement par une hausse de impôts locaux."On peut envisager une souscription, l'aide de la Fondation du patrimoine, voire, qui sait, l'aide d'un mécène..."
A l'inverse, un vote négatif n'aurait pas forcément été synonyme de démolition, selon lui: "L'église (aurait pu) être rachetée par une PME ou un restaurant".
Pour Daniel Turban, "même à 40-45% de participation, le résultat (aurait été) un indicateur fort de la volonté de la population".
Plouagat n'en est pas à son coup d'essai en termes de démocratie directe. "Dans les années 1980, une consultation avait été organisée au sujet d'un éventuel remembrement, qui avait finalement été rejeté", évoque l'adjoint.
Mali: une ONG demande de l'aide pour les victimes des inondations
(AFP)
Bamako — La Croix-Rouge malienne a demandé dimanche "l'appui de tous" pour venir en aide aux victimes des inondations qui ont fait le 28 août plus de 30 morts et des milliers de sans-abri à Bamako. "Le soutien de tous les partenaires est sollicité" pour les sinistrés des inondations, qui ont été provisoirement installés "en majorité dans des écoles" et qui ont "des besoins alimentaires, de logement, sanitaires", a affirmé à l'AFP le secrétaire général de la Croix-Rouge malienne, Mamadou Traoré, évoquant notamment "la prévention du choléra et du paludisme". Il faudrait aussi organiser "la réunification des familles dont les membres ont été dispersés, et reconstituer leurs biens", ce qui nécessite "l'appui de tous", a ajouté M. Traoré. Depuis les inondations dues à des pluies torrentielles le 28 août, la Croix-Rouge a distribué aux sinistrés "1.200 couvertures, 600 draps, 600 moustiquaires, 160 kits de cuisine", entre autres articles d'urgence, et mis à leur disposition des tentes, a-t-il indiqué. Selon lui, sur les six communes que compte Bamako, deux ont été touchées par les inondations, et ces zones comprennent "quatre quartiers fortement affectées". D'après des sources concordantes à Bamako, les zones touchées sont généralement situées dans de vieux quartiers marécageux où les habitations sont pour la plupart en banco (terre séchée) ou dans des lits de cours d'eau, comme Banconi (est), Lafiabougou et Taliko (ouest). Construite dans une cuvette entourée de collines, la ville (plus de 2,5 millions d'habitants) est située sur les rives du fleuve Niger et comprend de nombreuses zones marécageuses conquises à la faveur de l'urbanisation. Les eaux de pluies, qui avaient atteint des niveaux élevés, se sont déversées dans le fleuve Niger ou ses affluents, selon un correspondant de l'AFP dimanche. Elles ont laissé derrière elles ruine et désolation, balayant des maisons et des véhicules. Jusqu'à dimanche, la situation des sinistrés alimentait les discussions informelles : certains accusaient les responsables municipaux de spéculation foncière, d'autres mettaient en cause les habitants des zones inondables. Vendredi, le Bureau de la coordination des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) avait fait état de 34 morts, "de nombreux blessés", "des centaines de maisons" détruites et "des milliers de personnes" sans abri en raison des inondations.
DIVERS
Affaire Snowden : Dilma Rousseff et Enrique Pena Nieto auraient été espionnés
L’Agence nationale de sécurité américaine a espionné la présidente brésilienne et son homologue mexicain lorsqu’il était en campagne électorale, affirme la chaîne de télé Globo. Dilma Rousseff, qui a prévu une visite d’Etat à Washington en octobre, a tenu une réunion de travail hier pour analyser la question.
Dilma Rousseff et Enrique Pena Nieto auraient été espionnés par la NSA - AFP
Dilma Rousseff et Enrique Pena Nieto auraient été espionnés par la NSA - AFP
Les Etats-Unis ont espionné les communications de la présidente brésilienne Dilma Rousseff et du président actuel du Mexique, Enrique Pena Nieto, lorsqu’il était candidat à la présidence, selon des documents des services secrets américains révélés dimanche par la chaîne de télévision Globo . La télévision a présenté un document révélé l’informaticien américain Edward Snowden, datant de juin 2012 et intitulé «Infiltration intelligente de données, étude de cas du Brésil et du Mexique».
Dans ce document, l’Agence nationale de sécurité américaine (NSA) cherche à avoir «une meilleure compréhension des méthodes de communication et des interlocuteurs» de Mme Rousseff et de ses collaborateurs grâce à un programme qui permet d’accéder à tous les contenus visités par la présidente sur le net.
Mme Rousseff, qui avait prévu de faire une visite d’Etat à Washington en octobre, a organisé une réunion de travail dimanche pour analyser la question, selon Globo. «Si ces faits sont avérés, ce serait une situation inadmissible, inacceptable, qui pourrai être qualifiée comme une claire atteinte à la souveraineté de notre pays», a déclaré le ministre de la Justice, Jose Eduardo Cardozo.
«Une infiltration simple et efficace»
Le programme de la NSA permet de «retrouver une aiguille dans une botte de foin» et d’accéder à tout le réseau des communications de la présidente et de ses adjoints par téléphone, internet et les réseaux sociaux. C’était «une infiltration simple et efficace qui permettait d’avoir des données indisponibles sous d’autres formes», selon les documents montrés par Globo.
L’espionnage à l’encontre de Enrique Pena Nieto, qui a pris le pouvoir au Mexique en décembre, s’est passé pendant qu’il était le candidat favori de l’élection présidentielle. La NSA a également intercepté ses courriers électroniques et ses messages téléphoniques, notamment ceux où le candidat discutait des noms de ses éventuels futurs ministres.
Le ministre brésilien de la Justice a rencontré très récemment à Washington le vice-président américain Joe Biden pour discuter de ces révélations. Les Etats-Unis ont refusé une proposition brésilienne de négocier un accord bilatéral sur les activités d’espionnage.
Le Brésil et le Mexique font partie d’un groupe de pays - avec l’Egypte, l’Inde, l’Iran et la Turquie - dont la diplomatie américaine ignore s’ils font partie des catégories «amis, ennemis ou problèmes». Source AFP
La NSA a aussi espionné la diplomatie française
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
L'Agence nationale de sécurité américaine (NSA) espionne tous azimuts : le siège des Nations unies à New York, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), mais aussi le ministère des affaires étrangères français, écrit dimanche l'hebdomadaire allemand Der Spiegel, qui cite des documents classés "très secret" de juin 2010 fournis par Edward Snowden. Ce qui tombe plutôt mal au moment où, dans la crise syrienne, Paris est sur la même longueur d'ondes que Washington.
Les services américains seraient parvenus à casser le réseau privé virtuel qui relie le ministère des affaires étrangères aux ambassades et aux consulats. Un autre document montre qu'au mois de septembre 2010, la NSA s'est intéressée aux communications de l'ambassade à Washington (nom de code de l'opération : "Wabash") et à la représentation aux Nations unies, à New York (nom de code de l'opération : "Blackfoot"), en y plaçant des micros. Outre la diplomatie, les espions de la NSA s'intéressent aussi et sans surprise aux secrets de l'industrie militaire française, relève le Spiegel.
Les activités de la NSA ont mis à rude épreuve les relations américano-françaises : début juillet, François Hollande a exigé l'arrêt du programme d'écoute américain. "Nous demandons que cela cesse dans les meilleurs délais, j'allais dire immédiatement", a-t-il déclaré, soulignant que Paris ne saurait "accepter ce type de comportement entre partenaires et alliés". Comme Barack Obama, John Kerry, premier membre du gouvernement américain à réagir, a assuré que tous les gouvernements ou presque avaient recours à "de nombreuses activités" pour sauvegarder leurs intérêts et leur sécurité.
"On ne peut avoir de négociations, de transactions, sur tout domaine, qu'une fois obtenues ces garanties pour la France, et ça vaut pour toute l'Union européenne, et j'allais dire pour tous les partenaires des Etats-Unis", avait déclaré François Hollande, qui avait alors demandé au ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, "de se mettre immédiatement en contact avec son homologue John Kerry pour avoir toutes les explications et toutes les informations".
AL-JAZIRA AUSSI SUR ÉCOUTE
L'agence de sécurité américaine a également espionné la communication interne, particulièrement protégée, de la chaîne qatarie Al-Jazira, poursuit le Spiegel. Il s'appuye sur un rapport du centre d'analyse des réseaux de la NSA de mars 2006, issu des documents obtenus par Edward Snowden. La NSA serait parvenue à lire des documents protégés provenant de "cibles intéressantes" de la chaîne de langue arabe.
Selon ce document, les contenus déchiffrés ont été transmis pour analyse aux services de la NSA compétents. On ignore dans quelle mesure les journalistes et responsables de la chaîne ont été épiés et jusqu'à quelle date, indique l'hebdomadaire allemand.
85 000 LOGICIELS IMPLANTÉS DANS DES MACHINES À TRAVERS LE MONDE
Sur la base de documents fournis par Edward Snowden, le Washington Post indique que les services américains ont lancé 231 cyberattaques en 2011, visant notamment l'Iran, la Russie, la Chine ou la Corée du Nord. "Ces révélations [...] fournissent de nouvelles preuves que les 'cyberguerriers' de plus en plus nombreux de l'administration Obama infiltrent des réseaux informatiques à l'étranger et en perturbent le fonctionnement", écrit le Post, qui se fonde sur le budget secret des services de renseignement américains fournis par l'ex-sous-traitant de l'Agence de sécurité nationale (NSA).
Outre ces cyberattaques, des spécialistes "s'introduisent dans des réseaux étrangers pour les mettre sous un contrôle américain discret", poursuit le quotidien, évoquant un projet baptisé "Genie" et dont le budget s'élève à 652 millions de dollars : des logiciels malveillants ont ainsi été placés "chaque année dans des dizaines de milliers de machines". "D'ici la fin de l'année, Genie devrait contrôler au moins 85 000 logiciels implantés dans des machines choisies stratégiquement tout autour du monde", contre environ 21 000 en 2008, selon les documents consultés par le quotidien. "Les documents fournis par Snowden et des entretiens avec d'ex-responsables américains illustrent une campagne d'intrusion informatique bien plus importante et plus agressive que ce qui avait jusqu'à présent été envisagé", poursuit encore le Washington Post.
Ce que vous avez raté de l'actualité high-tech cet été
L'auteur des faits s'en serait pris à lui en raison de sa proximité avec la communauté juive, explique Hassen Chalghoumi.
L'imam de Drancy (Seine-Saint-Denis), Hassen Chalghoumi, a dénoncé dimanche 1er septembre au soir son agression et celle de sa famille près de Tunis, expliquant avoir été violemment frappé et insulté par un homme en raison de sa proximité avec la communauté juive. L'imam a expliqué que son agresseur l'avait suivi alors qu'il regagnait dimanche avec son épouse et deux de leurs enfants leur hôtel à Gammarth, en Tunisie, où ils se trouvent en vacances.
"Il m'a insulté, m'a traité de 'sioniste', de 'collaborateur'. Il m'a donné un coup de poing dans le coeur. En quelques secondes, il m'a mis à terre", a expliqué l'imam, cible de violentes critiques, relayées sur internet, pour ses prises de position contre la burqa et contre les manifestations pro-palestiniennes et ses rapports d'amitié avec la communauté juive.
Il a précisé que l'agresseur, qui s'est adressé à lui en français, s'en est aussi pris à sa femme et à ses enfants, qui ont reçu des coups, avant que l'homme ne soit maîtrisé par le service de sécurité de l'hôtel puis interpellé par des policiers. "C'est un vrai choc", a commenté l'imam.
"Ma photo circule partout sur Facebook"
Hassen Chalghoumi, qui était sorti dimanche soir, ainsi que ses proches, de l'hôpital où ils ont été soignés, a précisé que le ministre de l'Intérieur français, Manuel Valls, l'avait appelé et "demandé de ses nouvelles". Interrogé dimanche soir, le ministère de l'Intérieur n'était pas immédiatement en mesure de confirmer cet appel évoqué par l'imam. L'ambassade de France à Tunis, également sollicitée dans la soirée, a affirmé ne pas être informée de cette agression à Gammarth.
Habituellement escorté en France par le Service de protection des hautes personnalités (SPHP), Hassen Chalghoumi a expliqué que les policiers n'avaient pu le suivre pendant ses vacances car "la Tunisie ne voulait pas qu'ils entrent (dans le pays) armés".
Coqueluche des médias mais cible de violentes attaques et de menaces de musulmans intégristes, l'imam de 40 ans, né en Tunisie de parents algériens, avait expliqué en février avoir déjà déposé une trentaine de plaintes.
En Tunisie, "un imam m'avait prévenu que ma photo circule partout sur Facebook et m'avait dit de faire attention", a expliqué Hassen Chalghoumi, qui a annoncé son retour en France lundi.
Islamophobia (10/11): «Des discours et des actes islamophobes.»
L’islamophobie, dans la France décomplexée où des publicistes (comme les appelle joliment Laurent Joffrin) ont fait de la religion la principale cible de leur(s) ressentiment(s), ce ne sont plus seulement des mots.
C’est, aussi, une incessante série d’exactions, perpétrées sous la protection d’une étonnante discrétion médiatique, puisque si la presse dominante fait parfois l’effort de les signaler, elle s’abstient par contre de les montrer dans leur continuité, et de trop mentionner que leur nombre est en constante augmentation. Cette pusillanimité vaut d’être soulignée, car elle diffère, assurément, des hallalis où les mêmes médias ancrent dans d’inconséquents faits divers la récitation récurrente de leurs «vérités qui dérangent» sur l’islam et ses adeptes.
Le 11 septembre 2011, par exemple, de courageux internautes anonymes appellent sur Facebook à égorger deux mois plus tard, pour l’Aïd-el-Kébir, «les musulmans plutôt que les moutons». Ce n’est pas complètement anodin : c’est un appel au meurtre. Mais alors même que cette infamie vient, sur le même support, après beaucoup d’autres, aucun des «grands» hebdomadaires où le port d’un foulard peut donner lieu à de vibrantes alarmes ne donne signe de vouloir se pencher sur ce que révèle cette ignominie.
Le 18 septembre de la même année, trente tombes musulmanes du cimetière Saint-Michel de Carcassonne sont recouvertes d’inscriptions racistes et nazies. Deux mois plus tard, dans la nuit du 18 au 19 novembre, des graffitis de même nature (et de même inspiration) sont tracés sur les murs de la mosquée de Villeneuve-sur-Lot, où les vaillants auteurs de cet outrage ont aussi tenté, constate-t-on, de mettre le feu. Le Conseil français du culte musulman (CFCM) relève alors, dans un communiqué, que cette violation est la quatrième du genre en l’espace de deux semaines, après celles qui ont visé les mosquées de Roissy-en-Brie le 5 novembre, de Saint-Amand-les-Eaux le 6, et de Montbéliard le 10 ; et il demande, compte tenu de cette «forte augmentation des actes antimusulmans, la «mise en place d’une mission d’information parlementaire sur ce fléau». Mais cette réclamation, à laquelle les médias dominants (où l’on ne dédaigne pourtant pas d’organiser régulièrement de graves débats autour de sujets beaucoup plus futiles) se gardent de donner trop d’écho, n’est d’aucun effet. Tout se passe comme si personne, dans la classe politique, ne souhaitait véritablement se confronter à la réalité de la haine xénophobe qui se donne à voir dans ce vandalisme.
Peut-être parce que sa dissection risquerait de mettre en lumière qu’elle n’est pas née de rien, et qu’elle est le produit monstrueux de la levée de trop de prétendus tabous ?
Forts – aussi – de cette indifférence, les profanateurs de sépultures continuent, bien sûr, leurs misérables expéditions: le 27 décembre 2011, le gardien du cimetière Saint-Michel de Carcassonne découvre que vingt-neuf tombes musulmanes ont de nouveau été souillées, comme trois mois plus tôt, d’inscriptions racistes et nazies. Et ainsi de suite : le 17 janvier 2012, une croix gammée d’un mètre de haut est peinte en rouge sur un mur de la future mosquée de Montigny-en-Ostrevent, où des barbares tracent aussi des slogans nazis. Puis, trois jours plus tard, deux têtes de cochons sont retrouvées sur le chantier d’une autre mosquée en construction – à Nanterre cette fois-ci.
Silence
Mais s’émeut-on, dans les oligarchies médiatique et politique, de la multiplication de ce qu’il est convenu d’appeler des «actes islamophobes»? Et parle-t-on, dans ces hautes sphères, de leur impressionnante augmentation, constatée et documentée par le CFCM? Fort peu, en vérité. Aux premiers jours de décembre 2011, Abdallah Zekri, qui préside au sein de cette institution l’Observatoire national de l’islamophobie (où arrivent chaque jour des lettres d’insultes [extraordinairement ordurières] et de menaces, évidemment anonymes), demande, par écrit, à être reçu par Nicolas Sarkozy avec une délégation du CFCM. Cet observateur attentif de la montée «des attitudes, des comportements, des discours et des actes islamophobes» souhaite entretenir le chef de l’État français de cette envenimation. Il espère, plus précisément, pouvoir lui dire de vive voix, à l’approche de l’élection présidentielle, la préoccupation où le plonge, toujours plus profondément, ce qu’il appelle «une véritable “guerre des mots”, accompagnée d’agressions physiques ou verbales» contre les adeptes de l’islam et leurs lieux de culte. Sa demande n’a rien d’illégitime : le CFCM a signé avec le ministère de l’Intérieur, en juin 2010, et à la fin de «mieux adapter le dispositif de prévention et de répression de ces faits de violence et de délinquance», une convention-cadre «pour la mise en œuvre d’un suivi statistique et opérationnel des actes hostiles aux musulmans de France» – et il n’est pas incongru de s’inquiéter de ce que ces agissements continuent, un an et demi plus tard, de se multiplier. Mais le 10 janvier 2012, Abdallah Zekri reçoit, en guise de fin de non-recevoir, une réponse du chef de cabinet de Nicolas Sarkozy qui lui assure que ce dernier «demeure» – dans la période où son ministre de l’Intérieur peut s’inquiéter sans être immédiatement désavoué de «l’augmentation du nombre» des mahométans – «totalement à l’écoute des inquiétudes et des attentes de la communauté musulmane de France», mais que «ses nombreux engagements ne lui permettent» malheureusement pas de recevoir une délégation du CFCM. Toutefois, précise cet aimable correspondant, le courrier d’Abdallah Zekri a été signalé au «ministre de l’Intérieur, de l’Outre-Mer, des collectivités territoriales et de l’immigration» (qui trouve problématique l’accroissement du nombre des musulmans): celui-ci le tiendra «directement informé de la suite réservée» à son intervention.
Dans la presse nationale, où le thème général de «l’insécurité» peut d’autres fois susciter de longs développements, on semble aussi avoir de la difficulté à se passionner pour ce «racisme anti-musulman», dont la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH) constate pourtant, elle aussi, qu’il a littéralement «explosé» en 2011, et dont le traitement se trouve généralement relégué dans les pages dédiées aux faits-divers. En cinq ans, par exemple - dans les cinq années du règne, jalonné de saillies altérophobes, de Nicolas Sarkozy - comment la presse française a-t-elle traité ces «faits-divers»? Jamais les hebdomadaires qui s’investissent régulièrement dans la confection de dossiers questionnant la compatibilité de l’islam et de l’Occident n’ont trouvé le temps (ou l’envie) de consacrer ne serait-ce qu’une couverture à l’islamophobie – et s’il arrive, de (très) loin en (très) loin, que des éditorialistes de renom s’y émeuvent, brièvement, de l’âpreté du climat, c’est à la fin de nier que leur profession puisse avoir, comme le supposent des fois d’autres observateurs, une quelconque responsabilité, quand des esprits impressionnables passent de l’agression verbale à d’autres formes de violence(s).
Les précédents épisodes de notre saga Islamophobia:
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