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jeudi 26 septembre 2013

26092013 QUOI DE NEUF ?

HUMOUR......ENCORE QUE......





Le dessin de la semaine : Un bon coup droit. Martina Hingis accusée de violences sur son mari

 

 


Compte macabre au Pakistan - Le dessin du jour, par Martirena
Compte macabre au Pakistan - Le dessin du jour, par Martirena

POLITIQUE

L'attaque à Nairobi était un avertissement, déclare le chef des shebab 

L'attaque du centre commercial Westgate à Nairobi est un «message» aux Occidentaux et au Kenya qui doit retirer ses troupes de Somalie ou craindre d'autres «bains de sang», a averti, mercredi soir, le chef des insurgés islamistes somaliens shebab.

L'attaque du centre commercial Westgate à Nairobi est un «message» aux Occidentaux et au Kenya qui doit retirer ses troupes de Somalie ou craindre d'autres «bains de sang», a averti mercredi soir le chef des insurgés islamistes somaliens shebab.Ces-derniers accusent les «Occidentaux qui ont soutenu l'invasion kényane, en Somalie, en versant le sang des musulmans pour l'intérêt de leurs compagnies pétrolières», a déclaré Ahmed Abdi Godane, dans ce message transmis à l'AFP.  «Retirez vos troupes des Etats islamiques ou préparez-vous à d'autres bains de sang sur votre sol», a ajouté le responsable islamiste à l'adresse du peuple kényan.

Les forces kényanes ont repris mardi, à l'issue de près de 80 heures de siège, le contrôle du centre commercial de la capitale kényane, attaqué samedi à la mi-journée par un commando islamiste d'une douzaine de personnes. L'attaque a fait au moins 67 morts, dont 61 civils, kényans et expatriés, selon les autorités de Nairobi. Les shebab, eux, avancent le chiffre de 137 personnes tuées.
«Au peuple kényan, nous disons que vous êtes partis dans une guerre qui n'est pas la vôtre (...) vous avez un rôle dans le massacre commis par vos forces (...) c'est vous qui avez élu vos politiciens et ce sont les impôts que vous payez qui financent l'armement des forces (...) qui massacrent les musulmans», a déclaré le chef de cette frange radicale des islamistes somaliens hostiles au pouvoir.

Les shebab s'en prennent au kényan

L'armée kényane intervient depuis fin 2011 dans le sud somalien. Elle a contribué à déloger les shebab de leurs bastions, notamment de la ville portuaire de Kismayo en octobre 2012. Le contingent kényan est intégré depuis mi-2012 à la force de l'Union africaine en Somalie (Amisom) financée par la communauté internationale.

Le chef des shebab a également appelé les Kényans à ne «pas attendre de solution du (président kényan) Uhuru (Kenyatta) car il n'a d'autre objectif que le pouvoir, c'est lui qui a versé le sang de milliers de Kényans au des (...) de fin 2007». «Il est prêt aujourd'hui à faire tuer des milliers de vos soldats à l'intérieur et hors de votre pays pour rester au pouvoir, en servant les intérêts des Occidentaux», a-t-il estimé.

Le président Uhuru Kenyatta, élu en mars 2013, doit être jugé à partir du 12 novembre pour crimes contre l'humanité devant la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye, pour sa responsabilité présumée dans les violences meurtrières sur lesquelles avaient débouché la présidentielle de fin 2007, au Kenya.
LeParisien.fr
 
 
 
 
 
Israël menacé d'isolement face à l'offensive diplomatique iranienne
 
De John DAVISON (AFP)
Jérusalem — Israël, en première ligne contre le programme nucléaire de Téhéran, risque de se retrouver isolé dans une communauté internationale réceptive au ton beaucoup plus conciliant adopté par le nouveau président iranien Hassan Rohani, selon des experts.
Lors de sa première grande sortie internationale depuis son élection le 14 juin, le président Rohani a réaffirmé à l'Assemblée générale de l'ONU que son pays n'était "pas une menace", ni pour le monde ni pour la région.
Il a de nouveau assuré que l'Iran entendait utiliser l'énergie nucléaire "à des fins exclusivement pacifiques", et dénoncé les sanctions contre l'Iran, alors que nombre de pays occidentaux et Israël soupçonnent Téhéran de chercher à se doter de l'arme atomique sous couvert de programme nucléaire civil.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui doit s'adresser à l'ONU le 1er octobre, a réagi en dénonçant dans un communiqué un discours "cynique et totalement hypocrite".
Cette intervention "traduit exactement la stratégie iranienne qui consiste à parler et à gagner du temps pour faire progresser ses capacités à se doter d'armes nucléaires", a-t-il affirmé.
Le président iranien a également condamné, dans un entretien avec CNN, "les crimes que les nazis ont commis envers les juifs", prenant le contrepied de son prédécesseur Mahmoud Ahmadinejad qui avait nié le génocide nazi.
L'ambassade d'Israël à Washington s'est moqué mercredi de M. Rohani sur Twitter, le dépeignant en "vendeur à l'international", "défenseur de longue date de la prolifération nucléaire" et "professionnel des relations publiques".
Sur son compte officiel, l'ambassade s'est interrogée sur ce à quoi ressemblerait la page LinkedIn --le réseau social pour les professionnels-- du président iranien.
"Depuis mon élection(...) Grâce à une série de déclarations, de tweets, d'opérations de communication et de sourires, j'ai réussi à transformer le régime des ayatollahs, ennemi des droits de l'Homme, en régime modéré, source d'espoir au sein de la communauté internationale" , écrit l'ambassade dans ce CV fictif de M. Rohani.
"La diplomatie du sourire de Rohani a atteint son but et Israël est désormais menacé d'isolement", a estimé mercredi le commentateur politique de la radio publique Chico Menache.
"La dernière fois que Netanyahu était à l'ONU, il était beaucoup plus facile d'argumenter contre l'Iran", souligne le professeur Uzi Rabi, spécialiste de l'Iran à l'université de Tel-Aviv.
"Je ne suis pas sûr que pousser des grands cris soit le meilleur moyen à employer cette fois-ci", ajoute-t-il, soulignant que "Rohani est devenu la star de l'ONU".
L'an dernier, Benjamin Netanyahu s'était livré à un coup médiatique en brandissant pendant son discours devant l'Assemblée générale un graphique sur lequel il avait tracé une ligne rouge que l'Iran ne devait pas franchir dans son programme nucléaire.
'Rohani star de l'ONU'
Selon le quotidien Yédiot Aharonot, le Premier ministre va tenter de "minimiser les différences entre Rohani et Ahmadinejad en soulignant que le président actuel aspire aux mêmes objectifs: détruire Israël et attaquer l'ensemble du monde occidental".
Pour Emily Landau, de l'Institut d'études pour la sécurité nationale de l'Université de Tel-Aviv, l?amertume des responsables israéliens constitue une réaction "naturelle" à l'annonce d'une réunion jeudi à New York sur le nucléaire iranien en présence notamment des chefs de la diplomatie américaine et iranienne.
"Netanyahu ne sera pas présent dans la salle des négociations, c'est pourquoi il essaie de rappeler les réalités aux Etats-Unis, à savoir qu'il n'y a aucune preuve d'un changement" de la politique nucléaire de l'Iran, ajoute cette chercheuse.
"En Occident, on considère Rohani de façon totalement différente d'Ahmadinejad. Les Occidentaux ont raison mais Rohani n'a présenté aucune proposition concrète sur le nucléaire", explique Raz Zimmt, un chercheur du Centre d'études iraniennes de l'Université de Tel-Aviv.
Selon ces chercheurs, les Etats-Unis pourraient avoir besoin d'un régime iranien plus coopératif pour des raisons qui ne sont pas toutes liées au programme nucléaire de ce pays.
"Une percée diplomatique avec l'Iran pourrait permettre de mettre terme au désordre qui règne au Moyen-Orient", souligne Uzi Rabi, en ajoutant que l'Iran "profite de la saga syrienne".
Mais Emily Landau relativise l'importance de l'écart entre les positions des Etats-Unis et des Européens d'un côté, et d'Israël de l'autre, en estimant qu'il ne faut pas en faire une "dispute".
La raison de la main tendue de l'Iran est "claire, il s'agit d'une réponse aux sanctions occidentales", précise la chercheuse.




 

Israël va être plus souple dans les Territoires palestiniens

AFP

L'obtention de permis de travail devrait être facilitée pour les Palestiniens qui souhaitent travailler en Israël.

Un ministre israélien a annoncé mercredi en marge de l’Assemblée générale de l’ONU une levée de certaines restrictions dans les Territoires palestiniens, notamment en termes de permis de travail, en pleines négociations directes entre Israël et les Palestiniens.
Le ministre des Affaires stratégiques Yuval Steinitz a indiqué qu’Israël avait délivré 5 000 nouveaux permis permettant à des Palestiniens de travailler en Israël et autorisé l’importation à Gaza de matériaux de construction.
Il a également annoncé qu’Israël allait prolonger les horaires d’ouverture du fameux pont Allenby, point de passage frontalier entre la Cisjordanie et la Jordanie. «Nous avons un intérêt à ce que l’économie palestinienne soit forte, viable et prospère», a affirmé Steinitz auprès de journalistes. «Et une économie palestinienne forte est bonne pour Israël, bonne pour notre économie, bonne pour le climat général», a-t-il assuré après une réunion à l’ONU d’un comité de suivi sur l’économie des Territoires palestiniens.
Au terme de cette réunion, les Etats-Unis avaient indiqué vouloir accélérer les négociations directes israélo-palestiniennes qu’ils ont relancées en juillet, mais sur lesquelles ils s’expriment très peu.
Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a révélé que les négociateurs israéliens et palestiniens s’étaient vus à sept reprises depuis la relance les 29 et 30 juillet à Washington de leur dialogue direct.





Pas de poignée de main entre Obama et Rohani: la Maison Blanche minimise

AFP    
M. Rohani a confirmé sur la chaîne CNN qu'il n'y avait "pas assez de temps pour coordonner vraiment la rencontre".


La Maison Blanche a minimisé mercredi l'absence de poignée de main mardi à New York entre le président américain Barack Obama et son homologue iranien Hassan Rohani, insistant sur l'importance des négociations entre les deux pays. "Le président (Barack Obama) n'est pas" déçu de n'avoir pas pu serrer la main de son homologue iranien mardi en marge de l'assemblée générale de l'ONU à New York, comme cela a été un temps évoqué, a affirmé le porte-parole de la présidence américaine, Jay Carney, en réponse à une question.
Les responsables américains, qui n'excluaient pas une telle rencontre informelle entre les deux dirigeants, ont expliqué que son organisation était devenue trop problématique politiquement pour M. Rohani.
M. Obama reste cependant ouvert à la possibilité d'une telle rencontre, a affirmé mercredi M. Carney.
Mais "le président estime que les problèmes les plus importants, en ce qui concerne les relations de l'Iran avec le reste de la communauté internationale, y compris les Etats-Unis, sont ceux qui nécessitent d'être réglés à travers des négociations", notamment sur le programme nucléaire de la République islamique.
"Nous ne devrions pas sur-interpréter le fait que les Iraniens aient décidé de s'opposer à une telle rencontre", proposée par les Etats-Unis, a encore déclaré M. Carney.
Les responsables des deux présidences avaient discuté d'une rencontre mais cette dernière était devenue "trop compliquée" à organiser, avait expliqué un responsable américain.
M. Rohani a confirmé sur la chaîne CNN qu'il n'y avait "pas assez de temps pour coordonner vraiment la rencontre".





Rohani aimerait régler la question du nucléaire en trois mois

Le Monde.fr avec AFP

Le président iranien Hassan Rohani a souhaité que le dossier épineux du nucléaire soit réglé dans les trois mois par le biais de négociations diplomatiques tout en s'engageant à la transparence, lors d'un entretien avec le Washington Post publié mercredi 25 septembre.

Hassan Rohani, le 10 septembre lors d'une interview à Téhéran.Le président élu le 14 juin a affirmé être prêt à signer un accord dans les "trois à six mois", expliquant que l'Iran voulait régler cette question "dans les mois qui viennent et non les années". "Le choix de l'Iran serait trois mois mais six mois, cela va aussi", a-t-il précisé.
Hassan Rohani, qui avait assuré mardi à la tribune des Nations unies à New York que son pays était prêt à coopérer de manière bilatérale et multilatérale, a ajouté vouloir régler cette question "le plus rapidement possible", "dans l'intérêt de tous".
Les Etats-Unis et leurs alliés soupçonnent le programme nucléaire iranien d'avoir des visées militaires, ce que Téhéran, sous le coup de sanctions économiques internationales, dément. Interrogé par le journaliste du Post sur le fait de savoir si le guide suprême Ali Khamenei lui avait donné toute latitude sur la question, Hassan Rohani a répondu que "le règlement du dossier nucléaire était l'une des responsabilités de son gouvernement". "Mon gouvernement a tout pouvoir pour conclure les pourparlers sur le nucléaire", a-t-il insisté.

"AUCUN OBSTACLE À LA TOTALE TRANSPARENCE"
Comme il l'avait dit la veille devant l'assemblée générale de l'ONU, le dirigeant iranien a assuré qu'il était prêt à jouer la "transparence" sur le programme nucléaire de son pays, afin de prouver qu'il ne cherchait pas à se doter de l'arme atomique.
"Si l'Occident reconnaît à l'Iran ses droits, il n'y a aucun obstacle à la totale transparence nécessaire au règlement de ce dossier", a-t-il affirmé, précisant qu'un tel accord permettrait une éventuelle normalisation des relations avec les Etats-Unis. Les deux pays ont rompu tous liens en 1980.
"Si M. [Barack] Obama et moi-même devions nous retrouver, nous regarderions tous les deux vers le futur, ses perspectives et nos espoirs pour le futur", a-t-il dit. "Les notes, les lettres et les échanges que nous avons vont dans cette direction. Nous avons besoin d'un point de départ. Je pense qu'il s'agit du dossier nucléaire". Pour la première fois, une réunion est prévue jeudi à New York sur ce dossier entre le nouveau ministre des Affaires étrangères iranien et ses homologues des pays du groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne).





Syrie : les cinq membres permanents de l'ONU parviennent à un accord


Le projet de résolution sur l'élimination de l'arsenal syrien pourrait être présenté prochainement au Conseil de sécurité de l'ONU.


 

ReutersLes cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU sont parvenus à un accord sur les fondements d'une résolution sur l'élimination de l'arsenal chimique syrien, a-t-on appris mercredi de sources diplomatiques.
Cet accord a été conclu à l'issue d'un entretien entre les ministres des Affaires étrangères des cinq pays - Etats-Unis, Russie, France, Grande-Bretagne et Chine - et le secrétaire-général de l'Onu, Ban Ki-moon, ont précisé deux diplomates.
Selon ces sources, le projet de résolution pourrait être présenté rapidement aux 15 membres du Conseil de sécurité et les cinq permanents se réuniront à nouveau vendredi pour discuter de l'organisation à Genève d'une conférence de paix en Syrie.
Ban Ki-moon avait rassemblé mercredi à New York les grandes puissances pour tenter de sortir de l’impasse sur le dossier syrien. M. Ban a organisé un déjeuner au siège de l’ONU avec les chefs de la diplomatie des cinq membres permanents du Conseil de sécurité, profondément divisé sur le dossier syrien.
Occidentaux et Russes s’opposent sur les moyens de contraindre la Syrie à appliquer le programme d’élimination de ses armes chimiques annoncé le 14 septembre à Genève.
Mardi à la tribune, M. Ban a appelé « tous les pays » à cesser d’alimenter « l’effusion de sang » en Syrie et réclamé l’adoption rapide d’une résolution du Conseil de sécurité sur le démantèlement des armes chimiques syriennes.
Les tractations autour d’une résolution de l’ONU encadrant ce désarmement, que les Occidentaux espéraient boucler avant l’Assemblée, traînent en longueur.
Source Reuters






Budget 2014: 13.123 postes supprimés dans les ministères non prioritaires

AFP
Le ministère de la Justice à Paris, qui va bénéficier de nouvelles créations de postes selon le projet de budget 2014
Le ministère de la Justice à Paris, qui va bénéficier de nouvelles créations de postes selon le projet de budget 2014 (Photo Stephane de Sakutin. AFP)

Le projet de budget 2014, présenté mercredi, prévoit la suppression de 13.123 postes dans les ministères non prioritaires, au profit de la création de près de 11.000 postes dans l’Education, la Justice, et la Police, afin d’assurer une stabilité des effectifs.
La masse salariale de l’Etat est quasiment stabilisée et les dépenses de fonctionnement des ministères sont globalement réduites de 2%, portant l’effort global à 2,6 milliards d’euros, précise le projet de loi de finances présenté en Conseil des ministres. La masse salariale devrait s’élever à environ 81 milliards (contre 80,6 mds en 2013), selon le ministère de la Fonction publique.
En 2014, «13.123 emplois seront supprimés dans les secteurs qui ne concourent pas aux missions prioritaires, soit un taux d’effort de 2,3%», indique le projet de loi qui précise que cet effort concerne «pour 7.881 postes le ministère de la Défense» et pour 2.564 postes le ministère des Finances.
«Les autres ministères participeront à l’effort de stabilisation de l’emploi public à hauteur de 2.678 postes», ajoute le texte.
A l’inverse, le budget prévoit 10.979 créations de postes, dont 9.984 pour l’Éducation (éducation nationale et universités), 405 postes pour la police et la gendarmerie et 590 pour la justice.
Le solde pour 2014 est donc négatif de 2.144 postes, contre 1.287 en 2012.
La fonction publique d’Etat compte près de 2,4 millions d’agents, sur un total de 5,2 millions de fonctionnaires avec l’hospitalière et la territoriale.
En ce qui concerne la masse salariale, le projet de budget précise que sa quasi-stabilisation (+0,2%) est notamment permise par la limitation des mesures catégorielles à 270 millions d’euros en 2014, contre près de 550 millions par an entre 2008 et 2012 et 310 millions en 2013.
Les enveloppes catégorielles qui étaient «inéquitablement réparties» sont «aujourd’hui recentrées sur les salaires les plus modérés», précise le texte.
Le budget confirme l’annonce du 20 septembre concernant les agents les moins bien payés. Les fonctionnaires de la catégorie C, soit près de la moitié des quelque 5 millions d’agents, se verront ainsi attribuer au 1er janvier 2014 des augmentations allant de 4,6 euros à quelque 46 euros mensuels.
La rémunération des fonctionnaires est basée sur un point d’indice, à nouveau gelé en 2014, auquel s’ajoutent ces mesures catégorielles, ainsi que des mesures individuelles.
Sur l’ensemble du quinquennat, les effectifs de la fonction publique doivent rester stables, les créations dans l’enseignement (60.000), la justice et la sécurité (5.000) devant être compensées par des réductions dans d’autres ministères.





Budget 2014 : les bons points de Bruxelles à la France


La Commission européenne a salué jeudi les grandes lignes du projet de budget de la France pour 2014, le jugeant responsable et prudent et a appelé le pays à poursuivre ses réformes.


 

La Commission européenne a accordé un délai de deux ans à la France pour ramener son déficit sous 3% du PIB. - AFPLes objectifs budgétaires du projet de budget 2014 de la France sont conformes aux recommandations européennes, a déclaré jeudi le commissaire européen aux affaires économiques et monétaires, Olli Rehn. Lors d’une conférence de presse conjointe avec le ministre français de l’Economie et des Finances, Pierre Moscovici, venu à Bruxelles lui présenter le texte, Olli Rehn a salué la qualité du dialogue avec l’administration française.
Le commissaire européen a ainsi déclaré que « ce projet de loi de finances est marqué par la responsabilité et la prudence » et a estimé que les hypothèses de croissance retenues (+0,9% en 2014 après +0,1% cette année) sont « plausibles », bien que légèrement supérieures à celles de la Commission.

Réduction des déficits publics

Le texte présenté mercredi au conseil des ministres français vise à maintenir la trajectoire de réduction des déficits publics sans porter atteinte autant que possible à la croissance renaissante de l’économie. Il prévoit de ramener le déficit public de la France à 3,6% du PIB l’an prochain , soit 0,5 point de moins qu’attendu cette année, en faisant porter l’effort essentiellement sur les économies et en stabilisant les prélèvements obligatoires pour les entreprises.
En échange d’un délai de deux ans accordé pour ramener son déficit dans les clous européens (sous la barre des 3% de PIB), la Commission européenne avait exigé de la France qu’elle mette en oeuvre des réformes et que son déficit soit à 3,9% en 2013, 3,6% en 2014 et 2,8% en 2015. Pierre Moscovici a confirmé que le déficit nominal de la France serait de 3,6% l’an prochain, « avec l’engagement de passer sous les 3% en 2015 ». Quant à l’année 2013, si l’objectif de déficit nominal est dépassé, « le déficit structurel, lui, est respecté », a-t-il insisté.
Olli Rehn a par ailleurs évoqué le niveau de la dette française, qui devrait atteindre 96,2% en 2014 selon les prévisions de la Commission. La France prévoit 95,1%. « Nous réviserons ces prévisions en novembre prochain », a dit M. Rehn.
« Comme nous l’avons dit à la France et aux autres Etats membres, le niveau d’endettement excessif est un problème majeur pour l’équilibre des comptes publics. Chaque euro versé par les contribuables pour payer les intérêts de cette dette excessive est un euro perdu pour la croissance, les investissements et les emplois », a-t-il par ailleurs souligné.
Pierre Moscovici a abondé dans son sens. « Je considère que l’endettement public est l’ennemi de l’économie », et « je ne me satisfais pas d’un budget où le service de la dette est un des premiers budgets », a-t-il dit. Il a cependant noté que le niveau des taux d’intérêts était le signe d’une « grande confiance dans la France », montrant que « sa gestion de la dette est sérieuse et solide ».

Poursuite des réformes

Olli Rehn a également fait un point sur l’avancée des réformes dans l’hexagone. « Nous partageons la conviction que les réformes ambitieuses accomplies depuis un an doivent être poursuivies et renforcées, pour accroître le potentiel de croissance de l’économie et la compétitivité des entreprises françaises », a-t-il affirmé.
« La poursuite de ces réformes est essentielle pour consolider la reprise et doper la création d’emplois durables », a-t-il renchéri.

« Two pack »

La Commission rendra son avis définitif sur le projet de budget français et celui des autres pays de la zone euro le 15 novembre dans le cadre d’une procédure inédite, découlant d’une législation baptisée « two pack ». Elle va ainsi pouvoir demander à un Etat de la zone euro de revoir son budget, s’il ne lui convient pas.
Cette nouvelle prérogative fait grincer des dents notamment en France. Sur ce point, Olli Rehn s’est voulu rassurant. « Le rôle de la Commission n’est autre que de veiller à ce que les engagements pris par les Etats avec leurs pairs soient tenus », a-t-il affirmé.
« Ce suivi est un gage de crédibilité (...). Les nouvelles règles en place visent à prévenir les dérapages, plutôt qu’à les corriger - car corriger coûte toujours plus cher que prévenir, comme nous l’avons malheureusement appris tout au long de cette crise », a-t-il conclu.
Source : AFP, Reuters






ECONOMIE

Fiscalité verte : le gaz augmentera dès 2014


 

La contribution climat-énergie rapportera 340 millions d'euros l'an prochain.


Selon le porte-parole de la Fondation Nicolas Hulot, Matthieu Orphelin, l\'augmentation de la taxe devrait représenter 30 euros par an et par foyer à partir de 2015. - Photo Jean-Claude Moschetti/REA
 

La nouvelle contribution climat-énergie (CCE), introduite par le projet de loi de finances pour 2014, n'affectera pas le portefeuille des automobilistes l'an prochain, mais elle ne sera pas neutre sur la facture des 11 millions de ménages abonnés au gaz. Le projet de loi présenté hier a confirmé que cette contribution, qui vise à alourdir la fiscalité sur les énergies émettrices de carbone, rapportera 340 millions d'euros en 2014, 2,5 milliards en 2015, et 4 milliards en 2016. L'an prochain, «  trois produits verront leur niveau de taxation augmenter : le gaz naturel, le fioul lourd et le charbon », indique le texte. Les particuliers abonnés au gaz seront donc touchés. La mesure s'appliquera après le gros des consommations de l'hiver, puisqu'elle prendra effet à compter du 1er avril. Techniquement, elle passera par la suppression de l'exemption de la TICGN (taxe intérieure sur la consommation de gaz naturel) dont bénéficiaient jusque-là les particuliers.
Selon Bercy, son impact sur le tarif du gaz s'élèvera la première année à 0,13 centime d'euro par kilowattheure (kWh). Soit, pour un ménage de quatre personnes habitant une maison chauffée au gaz et consommant 15.000 kWh par an, environ 20 euros. Ce surcoût pourrait augmenter sensiblement les années suivantes et représenter, pour le même ménage, près de 70 euros en 2016. La question du prix du gaz est un sujet hautement sensible politiquement : le gouvernement a réformé en décembre la formule de calcul des tarifs réglementés, afin d'enrayer leur hausse continue (+ 80 % entre 2005 et 2013). Avec un certain succès jusqu'à présent. «  Le gaz des ménages devait être inclus dans la réforme, afin de renforcer sa constitutionnalité », explique-t-on à Bercy. Un précédent projet de taxe carbone, introduit par le gouvernement Fillon en 2009, a été censuré par le Conseil constitutionnel, qui a jugé qu'il ne respectait pas le principe d'égalité devant l'impôt.

Carburants en 2015

Les carburants et le fioul domestique seront quant à eux, comme prévu, mis à contribution à partir de 2015. L'an prochain, une « composante carbone » sera simplement introduite dans les taxes existantes, mais leurs composantes classiques seront réduites pour compenser. Cette assiette carbone sera calculée sur la base d'un prix de la tonne de CO2 à 7 euros en 2014, qui augmentera à 14,50 euros en 2015 et à 22 euros en 2016, a confirmé Bercy hier.
«  Selon nos calculs, l'augmentation de la taxe représentera 30 euros par foyer et par an à partir de 2015 », indique Matthieu Orphelin, porte-parole de la Fondation Nicolas Hulot, qui milite de longue date pour l'introduction d'une fiscalité carbone. L'organisation regrette que le gouvernement n'ait pas présenté un dispositif complet d'accompagnement destiné à compenser ce surcroît de charges. Seule la baisse à 5 % de la TVA sur les travaux de rénovation des logements a été introduite dans le projet de loi de finances. 
Anne Feitz


Les chiffres

0,13 centime d'euro par kilowattheure

C'est l'impact estimé de la contribution énergie-climat sur le tarif du gaz en 2014 .

20 Euros

C'est le surcoût estimé que devra en conséquence supporter en 2014 un foyer se chauffant au gaz. Cette charge supplémentaire pourrait atteindre 70 euros en 2016.






Cette nuit en Asie : bientôt des entreprises européennes à Kaesong en Corée du Nord ?


 

Le PDG du groupe allemand ME&Friends envisagerait de former une co-entreprise sur le site nord-coréen avec son partenaire sud-coréen Samduk Tongsang. Confirmé, un tel projet serait une première pour le complexe nord-coréen.


 

Un groupe étranger pourrait, pour la première fois, investir dans le complexe nord-coréen de Kaesong - AFPUn homme d’affaires allemand, Michael Ertl, a passé la journée en Corée du Nord dans le complexe industriel de Kaesong, où l’activité vient juste de d’être relancée après des mois de fortes tensions entre Pyongyang et Séoul . Le PDG de ME&Friends AG, spécialisé dans les chaussures de sports et de loisir, envisagerait de former une co-entreprise sur le site avec son partenaire sud-coréen Samduk Tongsang Co., auquel il commande déjà depuis plusieurs années des chaussures fabriquées localement. Si la création de cette joint-venture était confirmée, cela marquerait une grande première pour le complexe situé à une dizaine de kilomètres de la frontière avec le Sud. Plus de 120 PME sud-coréennes ont déjà implanté des usines à Kaesong, pour profiter notamment d’une main-d’oeuvre très bon marché, mais aucun groupe étranger n’a encore osé investir dans la zone ouverte il y a dix ans.
Pendant l’été, le gouvernement sud-coréen, qui estime qu’une présence occidentale consoliderait la légitimité et la compétitivité du projet, avait révélé qu’il avait tenté d’attirer IKEA à Kaesong. Mais le géant suédois du meuble avait décliné l’offre. Si plusieurs groupes chinois et russes, spécialisés dans l’industrie lourde ou l’extraction de matières premières, sont installés dans le nord du pays, près de leurs frontières respectives avec la nation ermite, les implantations d’entreprises américaines sont interdites et les «aventures» européennes sont rarissimes. En 2007, lorsqu’il avait racheté la division ciment du groupe égyptien Orascom, le français Lafarge s’était tout de même retrouvé indirectement propriétaire de parts dans la grande cimenterie de Sangwon, près de Pyongyang. Le transporteur DHL opère un petit bureau dans la capitale nord-coréenne. Et un entrepreneur suédois a vendu, pendant quelques années, des jeans «Made in Noth Korea», sous la marque «Noko». Seuls 1.100 pantalons auraient été produits.

Pékin prépare son opinion pour dynamiser l’énergie nucléaire

Plus d’une double page dans l’édition d’aujourd’hui du «China Daily», avec une présence bien visible en «une». Si ce n’est pas une campagne pour préparer les esprits, cela y ressemble fort. Le quotidien de langue anglaise a publié, ce matin, un long plaidoyer en faveur de l’énergie nucléaire, présentée comme une solution aux problèmes de pollution atmosphérique de la Chine. Illustrée par une très grande photo présentant des enfants en train de jouer dans une fontaine - sous un ciel manifestement pur -, cet ensemble consiste en la publication d’une série de données présentant la croissance de l’énergie nucléaire, vantant ses mérites en matière d’émissions de gaz à effet de serre, et va jusqu’à dresser, par contraste, la liste des polluants présents dans l’air pékinois. Un graphique illustré présente chacune de ces molécules dangereuses, du benzène à l’ozone, en passant par les oxydes d’azote ou le dioxyde de souffre. Un effort de transparence encore impensable il y a deux ans en Chine.
Par contraste, les risques associés à l’énergie nucléaire sont même présentés comme «tous sous contrôle, selon les experts». Depuis la catastrophe de Fukushima, Pékin fait face aux réticences croissantes de sa population sur ce sujet, comme en a témoigné, cet été, l’arrêt d’un projet d’usine d’enrichissement d’uranium. Malgré cette difficulté, l’ensemble publié ce matin témoigne de la volonté des autorités centrales de continuer à développer cette industrie, tant elle semble nécessaire à l’avenir énergétique de la Chine. Il y a aujourd’hui, dans le pays, 15 centrales en exploitation, et 29 en construction (sur un total de 64 dans le monde).

Le japonais Lixil s’offre l’allemand Grohe pour 4 milliards de dollars

Yoshiaki Fujimori, le PDG de Lixil, un fabricant japonais d’équipements d’intérieur a révélé ce matin que sa société allait acheter pour 4 milliards de dollars le groupe allemand Grohe, le numéro un européen de la robinetterie pour salles de bains et cuisines, qui appartient actuellement au fonds TPG et à la division capital-investissement de Credit Suisse. Ces derniers jours, la presse nippone avait révélé que les négociations entre les différentes sociétés s’étaient accélérées et que Lixil avait obtenu le soutien financier de plusieurs grandes banques de l’archipel.
Cette acquisition qui va s’imposer comme la plus grande jamais réussie par une entreprise japonaise en Allemagne fait suite à une autre très large opération de Lixil. En août, le groupe avait déjà dépensé 542 millions de dollars pour s’offrir la marque américaine de sanitaires American Standard . En 2011, c’est l’italien Permasteelisa qui était tombé sous sa coupe. «Cela suffit pour le moment», commentait d’ailleurs, ce matin, Yoshiaki Fujimori qui compte maintenant concentrer ses équipes sur l’intégration des activités récemment acquises.

Les autorités chinoises font les yeux doux aux milieux d’affaires

En cette période où s’affrontent en Chine une tendance libérale - visible au plan économique - et une tentation réactionnaire - perceptible notamment en matière de contrôle de l’internet -, le pouvoir central chinois cherche manifestement à rassurer les milieux d’affaires sur le cap qu’il entend suivre. L’agence officielle Xinhua a annoncé ce matin que Xi Jinping avait tenu des propos visant à améliorer le climat d’investissement afin d’attirer les groupes étrangers dans le pays. Ces derniers ont eu «une contribution majeure au succès de l’économie chinoise», avance le chef de l’Etat, louant «leur capital, leur technologie, et leur expertise managériale».
Au même moment, le Conseil d’Etat, l’équivalent du gouvernement, publie une liste de 75 procédures supplémentaires qui ne nécessiteront plus d’approbation des autorités centrales. A ce stade, il y a donc 221 procédures qui ont fait l’objet d’une décentralisation ou d’une abolition pure et simple, selon le «China Securities Journal». Li Keqiang, le Premier ministre chinois, a fait de la simplification des affaires un des axes forts de sa politique, et entend tester ses réformes libérales dans la zone de libre-échange de Shanghai qui doit être inaugurée ce dimanche.





François Hollande à Florange, réactions au budget 2014, baisse du chômage, nouveaux TER… la revue de presse de l'industrie

Par      
François Hollande très attendu en Moselle, les réactions au budget 2014 et à la publication des chiffres du chômage, la présentation des nouvelles rames TER… ce sont les titres de l'actualité ce 26 septembre.
 
Un budget 2014 très commenté
La presse quotidienne commente abondamment les arbitrages liés  au budget 2014, présenté hier en conseil des ministres.

Pour Libération, c'est un budget "de rigueur" : le mot barre sa une en grosses lettres rouges.
Le Monde fait les comptes et estime que ce budget est "douloureux pour tous" avec des impôts qui "continuent à augmenter".
Même tonalité dans Ouest France avec un budget 2014 qui "n'épargne personne".
Pour Le Figaro, "le déficit n'en finit plus de déraper" et ceci "malgré les hausses d'impôts".

François Hollande attendu de pied ferme à Florange
Une visite "risquée" après une promesse non tenue : c'est la tonalité des commentaires des observateurs avant la visite de François Hollande à Florange, où les hauts-fourneaux du site Arcelor-Mittal se sont éteints.
Un reportage de BFM TV saisit l'ambiance à quelques heures de la visite du président.


Hollande attendu de pied ferme à Florange - 26/06 par BFMTV

baisse du chômage : entre espoir et doutes
La baisse du nombre de chômeurs, pour la première fois depuis avril 2011, divise la presse en deux camps. Il y a les optimistes, comme La Dépêche du midi qui a envie d'y croire…

… et les "pas dupes" comme Le Figaro pour qui tout cela n'est qu'un joli tour de passe-passe dû à la forte hausse des radiations administratives.
 Pour Michel Sapin, interrogé par Europe 1, "il se passe quelque chose de très positif sur le marché du travail".

"Il se passe quelque chose de très positif sur... par Europe1fr
Les nouvelles rames TER dévoilées
Bombardier a dévoilé le 25 septembre les rames TER de nouvelle génération construites sur le site de Crespin, près de Valenciennes, comme le relate La Voix du nord. Six régions françaises ont passé commande pour la première série.




Mais le président de Bombardier Transport France se dit incertain du maintien du site après 2016, date à laquelle les quatre projets en cours du constructeur arriveront à leur terme. L'usine de Crespin emploie 2000 personnes.
Sylvain Arnulf






JUSTICE ?

Agression homophobe à Paris: l’un des quatre suspects écroué

AFP
L’un des quatre jeunes suspects dans l’enquête sur une agression homophobe largement médiatisée en avril à Paris, en plein débat sur le mariage homosexuel, a été écroué mardi, tandis qu’un autre a été placé sous contrôle judiciaire mercredi, a-t-on appris de source judiciaire.
Wilfred de Bruijn pose le 11 avril 2013 à Paris, après avoir été agressé dans la nuit du 7 au 8 avrilCette agression contre un couple, survenue dans la nuit du 7 au 8 avril dans le XIXe arrondissement, avait créé l’émoi car l’une des deux victimes, Wilfred de Bruijn, avait diffusé sa photo, le visage tuméfié, sur les réseaux sociaux.
Quatre jeunes hommes, âgés de 17, 18 (pour deux d’entre eux) et 20 ans avaient été interpellés mercredi et mis en examen vendredi. Deux d’entre eux, dont le mineur poursuivi pour non-assistance à personne en danger, avaient été laissés libres sous contrôle judiciaire.
Mis en examen pour violences en réunion et en raison de l’orientation sexuelle, un suspect, âgé de 18 ans, a été placé en détention provisoire mardi par un juge des libertés et de la détention (JLD), a indiqué la source judiciaire.
L’autre, âgé lui aussi de 18 ans, et également mis en examen pour violences en réunion et en raison de l’orientation sexuelle, a été remis en liberté par le JLD, avec un contrôle judiciaire. Le parquet de Paris, qui avait requis son placement en détention provisoire, fera appel de cette décision, a précisé la source judiciaire.
Les associations de défense des homosexuels avaient vu dans cette agression une illustration de la recrudescence d’actes homophobes en marge des débats sur le «mariage pour tous», adopté au Parlement le 23 avril, et qui a suscité de vives oppositions à droite et un vaste mouvement d’hostilité dans la rue.
L’association SOS Homophobie avait fait état d’une hausse sans précédent des témoignages de victimes d’homophobie en 2012, avec 1.977 appels sur sa ligne d’écoute (+27% par rapport à 2011). Début septembre, SOS Homophobie a dénoncé un nouveau pic, avec «plus de 2.000 contacts» pour les six premiers mois de 2013.





ONG et citoyens reviennent à la charge contre les contrôles "au faciès"
 
(AFP)
Paris — Décrivant "peur et hostilité réciproques" du côté des minorités comme des policiers, l'ONG Open society Justice Initiative réitère son appel à agir contre les contrôles d'identité "au faciès" et publie mercredi un rapport dans lequel témoignent des personnes s'estimant injustement contrôlées.
Ce rapport, intitulé "L'égalité trahie. L'impact des contrôles au faciès", tend à montrer que les contrôles d'identité, vécus parfois comme répétitifs et injustifiés, ne sont "pas quelque chose d'anodin", a expliqué Lanna Hollo, représentante de l'ONG, lors d'une conférence de presse. Elle espère une "prise de conscience du sérieux de ce problème".
"Ce que les gens ne comprennent pas au sujet de ces contrôles abusifs, c?est que c?est une véritable violence pour ceux qui en sont les cibles. La sensation d?être traité de manière différente", explique dans ce rapport Issa Coulibaly, animateur communautaire. "C?est humiliant de se sentir contrôlé comme ça, là, comme si on avait fait quelque chose de mal", témoigne aussi Saïd Kebbouche, responsable associatif à Vaulx-en-Velin (Rhône).
L'ONG appelle les policiers à faire "preuve de modération et user de leurs prérogatives à bon escient". Et de prévenir: "A refuser d'entendre les avertissements, on court le risque de favoriser l'éclosion d?une société plus fragilisée, plus fragmentée, et plus dangereuse."
"Quand on travaille contre les citoyens, inévitablement, on est la cible des citoyens", a renchéri mercredi Yannick Danio, ex-secrétaire national du syndicat Unité SGP-FO Police. Le porte-parole de ce syndicat, Nicolas Comte, a précisé par la suite que les propos de M. Danio, qui "n'exerce plus aucune fonction de reponsabilité" à Unité SGP-FO Police (premier syndicat de gardiens de la paix), "n'engagent en rien (son) organisation".
En France, les personnes perçues comme "noires" et "arabes" sont contrôlées respectivement six et huit fois plus que celles perçues comme "blanches", selon une étude menée en 2009 à Paris par l'ONG et le Centre national de la recherche scientifique (CNRS).
Lors de sa campagne présidentielle, François Hollande avait annoncé qu'il lutterait contre le "délit de faciès" lors des contrôles.
Un temps évoqué, la remise d'un récépissé après un contrôle d'identité a finalement été abandonnée, au grand dam des associations. Le ministère de l'Intérieur a néanmoins annoncé le retour du matricule sur les uniformes et un nouveau code de déontologie de la police. Les citoyens peuvent aussi désormais saisir directement par internet la "police des polices".
Le 2 juillet, treize personnes s'estimant victimes de contrôles de police au faciès ont attaqué l'État et le ministère de l'Intérieur devant la justice pour dénoncer une pratique discriminatoire, une première en France. L?État et le parquet préconisent de débouter les 13 plaignants. La décision sera rendue le 2 octobre.




 
Saisie record de cocaïne: 22 arrestations en France et au Venezuela
              
Vingt-deux personnes, dont un responsable d'Air France à Caracas, étaient sous les verrous mercredi en France et au Venezuela cinq jours après une saisie record par la police française de 1,3 tonne de cocaïne acheminée à bord d'un vol Caracas-Paris.AFP - Vingt-deux personnes, dont un responsable d'Air France à Caracas, étaient sous les verrous mercredi en France et au Venezuela cinq jours après une saisie record par la police française de 1,3 tonne de cocaïne acheminée à bord d'un vol Caracas-Paris.
Mercredi, le parquet vénézuélien a confirmé l'arrestation de 17 suspects, parmi lesquels figurent huit membres de la Garde nationale bolivarienne (GNB, une composante de l'armée vénézuélienne chargée de la sécurité intérieure), huit employés de l'aéroport ainsi qu'un responsable du bureau local d'Air France, Juan Chirino Ariza, selon un communiqué du parquet.
Dans la journée, un porte-parole de la compagnie aérienne française a confirmé à l'AFP à Paris "que le chef d'escale adjoint d'Air France au Venezuela a été placé en garde à vue par la justice vénézuélienne".
"Il s'agit d'un acte de procédure normale en pareille circonstance qui ne préjuge nullement de sa responsabilité, ni d'un quelconque rôle dans cette affaire", a-t-il poursuivi.
De nationalité vénézuélienne, M. Chirino travaille chez Air France depuis janvier 2007, a précisé la compagnie.
La France avait annoncé samedi la saisie, à l'aéroport parisien de Roissy-Charles-de-Gaulle et à bord d'un véhicule pris en filature, de 1,382 tonne de cocaïne, soit la plus importante saisie de cocaïne jamais réalisée en France métropolitaine dans le cadre d'une procédure judiciaire.
Jusqu'à 350 millions d'euros au détail
Cette quantité représente une valeur à la revente d'environ 50 millions d'euros au prix de gros, ou de 240 à 350 millions d'euros au détail.
Le ministre vénézuélien de la Justice Miguel Rodriguez avait indiqué dès dimanche que trois membres la GNB avaient été arrêtés dans le cadre de l'enquête sur la saisie de cocaïne dans une trentaine de valises embarquées comme du fret à bord d'un vol Air-France arrivé le 11 septembre de Caracas.
Mardi, le ministère public a annoncé l'interpellation lundi et mardi de cinq autres éléments de la GNB, d'un membre de la sécurité aéroportuaire et d'un superviseur chargé de surveiller le fret des vols Air France à l'aéroport de Maiquetia, près de Caracas.
Une source proche du ministère public a précisé à l'AFP que les sept autres suspects avaient été interpellés mardi soir et mercredi matin sur demande du parquet. Outre M. Ariza, il s'agit selon le parquet de six employés chargés de faire passer les bagages de la compagnie française aux rayons X.
Parmi les militaires arrêtés, figure le lieutenant-colonel Ernesto Mora Carvajal, "qui le jour des faits assumait la fonction de directeur de sécurité de l'aéroport international de Maiquetia", près de Caracas, a annoncé mercredi le communiqué du ministère public.
En France, trois Italiens et deux Britanniques ont été mis en examen à Paris et écroués mardi à l'issue de leur garde à vue devant les juges d'instruction.
Une sixième personne, la compagne d'un des deux Britanniques, avait vu sa garde à vue levée lundi. Une source proche du dossier avait indiqué qu'aucun des six interpellés n'était salarié d'Air France.
La compagnie a annoncé l'ouverture d'une enquête interne sur d'éventuels dysfonctionnements.
Le Venezuela est considéré par les Nations unies comme un pays non producteur de drogues, mais son territoire est de plus en plus utilisé par les trafiquants de drogue, en raison notamment de la lutte contre les narcotiques dans les pays producteurs. Quarante-cinq tonnes y ont été saisies en 2012, selon des chiffres officiels.





Brétigny: des anomalies repérées plusieurs mois avant l'accident
 
(AFP)
Paris — Des anomalies au niveau de l'aiguillage mis en cause avaient été repérées plusieurs mois avant la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge (Essonne) qui a fait sept morts le 12 juillet, affirme jeudi Le Figaro qui a pu consulter les comptes rendus d'inspection des voies.
"Les comptes rendus d'inspection des voies de Brétigny-sur-Orge réalisés entre février 2013 et le 4 juillet, soit huit jours avant le déraillement, lèvent une partie du voile sur l'état des voies au moment de l'accident. Et pointent très clairement des problèmes d'entretien et de maintenance", assure le quotidien qui s'est procuré ces documents.
Et de détailler que "les fissures du rail N.11301, là où l'éclisse a pivoté sur elle-même, causant le déraillement, avaient bien été repérées par les agents chargés de l'inspection, car elles figurent sur un rapport datant du 4 avril."
Mais "ces constatations n'ont pas été suivies d'effet", souligne le journal qui relève : "le rapport rédigé ce jour-là note même que la traverse jonction double est cassée à coeur, ce qui relève d'une urgence niveau 2, à traiter dans les trois mois."
Et Le Figaro a posé la question suivante à des cheminots: "si le rail avait été réparé, l'accident aurait pu être évité? +Sans aucun doute+, répondent les cheminots".
Ensuite, "selon ces comptes rendus d'inspection des voies, il apparaît que le boulon" manquant de l'éclisse qui en compte quatre "était absent au moins depuis le 21 février". Or "les cheminots que nous avons consultés sont formels: ce boulon, à cet emplacement précis (au milieu), joue un +rôle primordial+", souligne le quotidien.
"Il ressort de ces fiches d'inspection que, depuis février, l'entretoise de liaison n'a pas été serrée et qu'il manque un boulon. Sur les fiches du mois d'avril, le problème est toujours là. La maintenance est donc sous le feu des critiques. Même si les constatations sont faites sur le terrain, elles ne sont pas suivies d'effet", conclut Le Figaro.
Sept personnes sont mortes et plusieurs dizaines ont été blessées dans le déraillement du train Téoz 3657 reliant Paris à Limoges, le 12 juillet en gare de Brétigny.




 
Liberia: jugement en appel pour l'ex-président Charles Taylor
 
De Maude BRULARD (AFP)
Leidschendam (Pays-Bas) — L'ancien président du Liberia Charles Taylor, condamné à 50 ans de prison en première instance pour crimes contre l'humanité, doit être définitivement fixé sur son sort jeudi quand les juges rendront leur décision dans son procès en appel.
Ce jugement, rendu par le Tribunal spécial pour la Sierra Leone (TSSL), est l'ultime étape d'une affaire marathon qui dure depuis plus de sept ans contre l'ancien homme fort de l'Afrique de l'ouest.
C'est également certainement le dernier jugement du tribunal : un seul suspect reste en fuite mais des rumeurs, jamais vérifiées, ont annoncé son décès.
Les juges doivent déterminer une fois pour toutes la responsabilité de Charles Taylor dans la guerre civile en Sierra Leone, longue d'une décennie (mars 1991-janvier 2002) et l'une des plus atroces de l'histoire récente en Afrique, avec 120.000 morts et des milliers de civils mutilés.
Charles Taylor, 65 ans, avait été reconnu coupable en avril 2012 d'avoir aidé et encouragé une campagne de terreur visant à obtenir le contrôle de la Sierra Leone en fournissant armes, munitions et autres aides logistiques au Front révolutionnaire uni (RUF) en échange de diamants.
Arrêté et transféré à La Haye en 2006 pour des raisons de sécurité, il avait ensuite été condamné en mai à 50 ans de prison pour avoir planifié "certains des crimes les plus haineux de l'histoire de l'humanité", selon les juges.
Il s?agissait du premier jugement rendu par la justice pénale internationale contre un ancien chef d?État depuis celui prononcé en 1946 par le tribunal militaire international de Nuremberg qui jugea 24 des principaux responsables nazis.
En Sierra Leone, la guerre civile a été marquée par les atrocités commises par les combattants, souvent drogués, contre la population civile et reste associée à des images insupportables d'enfants amputés.
Les rebelles se sont rendus tristement célèbres pour avoir commis des meurtres, des viols systématiques, des enlèvements, des amputations et pour avoir kidnappé des milliers d'enfants obligés de combattre dans leurs rangs.
Les juges du TSSL, installé à Leidschendam dans la banlieue de La Haye, avaient néanmoins estimé que Charles Taylor n'avait pas exercé de contrôle direct sur les rebelles.
Les avocats de M. Taylor, qui assure que les juges ont fait des "erreurs systématiques" et se sont basés sur des ouï-dire pour prendre leur décision, avait interjeté appel. L'accusation, qui avait demandé 80 ans de prison, avait fait de même.
Selon des observateurs, le jugement en appel contre Charles Taylor pourrait être influencé par une récente décision, controversée, du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY).
L'ancien chef d'état-major de l'armée yougoslave Momcilo Perisic, condamné en première instance à 27 ans de prison notamment pour avoir "aidé et encouragé" l'armée des Serbes de Bosnie (VRS) à tuer et persécuter les musulmans de Bosnie, avait été innocenté en appel, les juges estimant qu'il n'avait pas eu le contrôle sur les crimes commis par ceux à qui ils fournissaient de l'aide.
Le procès en première instance de Charles Taylor, terminé en mars 2011, avait notamment été marqué par le témoignage de l'ancien mannequin Naomi Campbell, qui avait dit avoir reçu des diamants bruts, selon elle envoyés par Charles Taylor après un dîner organisé en 1997 en Afrique du Sud.
Si sa condamnation est confirmée, Charles Taylor devrait être transféré dans une prison à l'étranger, déterminée par les juges, afin de purger sa peine.


Cinquante ans de prison confirmés pour Charles Taylor

AFP

En appel, l'ancien président du Libéria a de nouveau été jugé coupable de crimes contre l'humanité pendant la guerre civile en Sierra Leone.

L'ancien président du Libéria, Charles Taylor, au tribunal à La Haye, le 26 septembre.Un tribunal ad hoc soutenu par l’ONU a confirmé jeudi en appel la condamnation à cinquante ans de prison de l’ex-président du Liberia Charles Taylor pour des crimes contre l’humanité commis lors de la guerre civile en Sierra Leone (1991-2002).
«La chambre d’appel est d’avis que la peine imposée en première instance est juste à la lumière de la totalité des crimes commis», a déclaré le juge George King lors d’une audience publique à Leidschendam, dans la banlieue de La Haye (Pays-Bas).
Ce jugement rendu par le Tribunal spécial pour la Sierra Leone marque la fin de cette procédure marathon qui dure depuis plus de sept ans contre l’ancien homme fort de l’Afrique de l’ouest.
Charles Taylor, 65 ans, avait été reconnu coupable en avril 2012 d’avoir aidé et encouragé une campagne de terreur visant à obtenir le contrôle de la Sierra Leone. Sa peine avait ensuite été fixée à 50 ans de prison alors que l’accusation en réclamait 80.
C’est certainement le dernier jugement du TSSL, qui siège pour les autres procès à Freetown, en Sierra Leone : un seul suspect reste en fuite mais des rumeurs, jamais vérifiées, ont annoncé son décès. Le procès de Charles Taylor avait été délocalisé de Freetown à La Haye pour des raisons de sécurité.
La guerre en Sierra Leone est l’une des plus atroces de l’histoire africaine récente, avec 120 000 morts et des milliers de civils mutilés. Charles Taylor avait, selon les juges, fourni armes, munitions, médicaments, cigarettes, alcool et autres aides logistiques au rebelles du Front révolutionnaire uni (RUF) en échange de diamants.
Souvent drogués, les rebelles se sont rendus tristement célèbres pour des meurtres, viols systématiques, enlèvements et amputations. Ils ont en outre kidnappé des milliers d’enfants, obligés de combattre dans leurs rangs.
Arrêté et transféré à La Haye en 2006, Charles a aidé à planifier «certains des crimes les plus haineux de l’histoire de l’humanité» sans pour autant avoir le contrôle direct des rebelles du RUF, avaient estimé les juges en première instance.
Les juges d’appel ont confirmé ce jugement : «le lien entre l’accusé et la commission des crimes est suffisant», a soutenu le juge King. Charles Taylor devrait être transféré dans une prison à l’étranger, déterminée par les juges, afin de purger sa peine.
«Le jugement d’aujourd’hui confirme le rôle crucial de Charles Taylor dans la grande misère subie par le peuple de Sierra Leone», a salué le procureur Brenda Hollis lors d’une conférence de presse à l’issue du jugement.
Elle a toutefois nuançé : «il serait faux de dire qu’aujourd’hui est un jour de fête, à cause de l’horrible nature des crimes : c’est plutôt une journée pour la réflexion».
Memanatu Kumara, 28 ans, dont la main gauche a été coupée en 1999 par les rebelles du RUF lors du conflit sierraléonais et était présente jeudi à Leidschendam pour représenter les victimes, a salué le jugement : «c’est une très bonne décision, nous en sommes contents».
«C’est un jour extrêmement décevant pour nous et nous sommes profondément déçus après ce jugement», a pour sa part regretté l’avocat de Charles Taylor, Morris Anyah.
Le jugement en première instance était le premier rendu par la justice pénale internationale contre un ancien chef d’État depuis celui prononcé en 1946 par le tribunal militaire international de Nuremberg qui jugea 24 des principaux responsables nazis.
Le procès en première instance de Charles Taylor, terminé en mars 2011, avait notamment été marqué par le témoignage de l’ancien mannequin Naomi Campbell, qui avait dit avoir reçu des diamants bruts, selon elle envoyés par Charles Taylor après un dîner organisé en 1997 en Afrique du Sud.





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En Lorraine, François Hollande tourne la page de Florange et entérine le Pacte

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François Hollande chez ArcelorMittal Florange
François Hollande doit commencer, ce jeudi 26 septembre, son déplacement en Lorraine par une visite sur le site d’ArcelorMittal Florange, qui constitua un temps fort de sa campagne présidentielle en février 2012. Les hauts-fourneaux du site sont aujourd’hui définitivement éteints, mais la mobilisation régionale a permis d’atténuer la casse sociale, de pérenniser la filière froide et de conforter la recherche-développement. La visite de François Hollande vise à tourner la page de Florange et à inscrire le Pacte Lorraine dans le paysage économique régional.
Etrange timing que celui de la visite présidentielle en Lorraine. La venue de François Hollande était espérée le 8 juillet dernier, pour présenter le Pacte Lorraine porté par l’ensemble des acteurs socio-économiques régionaux. Elle a ensuite été évoquée pour le 8 octobre à l’occasion de l’inauguration du Mettis, le nouveau transport urbain de Metz. La visite présidentielle aura finalement lieu ce jeudi,  une semaine après la signature à Matignon du pacte Lorraine et au lendemain de la présentation à l’Assemblée d’une "loi Florange" passablement édulcorée.
En revenant à Florange, François Hollande ne s’attend certainement pas à retrouver l’accueil triomphal que lui avaient réservé les ouvriers d’ArcelorMittal en février 2012, tandis qu’ils espéraient encore sauver le dernier haut-fourneau de Lorraine. La promesse du candidat socialiste, qui entendait obliger les industriels à céder les sites qu’ils souhaitaient fermer, a fait long feu. ArcelorMittal a confirmé en avril dernier l’arrêt de la filière liquide, enterrant au passage le projet européen Ulcos, qui devait mobiliser 150 millions d’euros pour faire de Florange la vitrine technologique d’un acier moins polluant.
Le site ArcelorMittal de Florange n’est pas mort pour autant et le bilan des 12 derniers mois n’est pas entièrement négatif. Certes, la fermeture de la filière liquide entraîne 680 suppressions de postes sur ce site de 3 000 salariés, mais ArcelorMittal et l’intersyndicale ont conclu en juin dernier un accord excluant licenciements et mobilité forcée. Jugé acceptable par l’ensemble des parties, le compromis démontre la volonté de maintenir les compétences sidérurgiques sur le site mosellan et prévoit quelques dizaines de recrutements d’ici à 2015.
L'espoir du projet Lis
ArcelorMittal a également respecté ses engagements dans la filière froide – la transformation de l’acier en produits à forte valeur ajoutée - où il a d’ores et déjà injecté 109 des 180 millions d’euros d’investissements annoncés sur cinq ans. Enfin, le projet Lis (Low Impact Steel Making) présenté en avril dernier par le comité de suivi de Florange mobilisera 32 millions d’euros pour diminuer les émissions de CO2, mais aussi tenter de les valoriser. Selon l’hypothèse la plus optimiste, cette recherche, essentiellement portée par les laboratoires lorrains, permettrait à terme de redémarrer un haut fourneau à Florange.
L’implication des services de l’Etat dans ces avancées ne fait aucun doute, mais ni François Hollande, ni son gouvernement ne sauraient se prévaloir d’avoir réellement influé dans les décisions d’ArcelorMittal. La signature du Pacte Lorraine, qui affecte 300 millions d’euros à l’économie régionale  et entérine la création d’une Vallée européenne des matériaux et de l’énergie, relève en revanche de la seule initiative politique. A l’issue de sa visite à Florange, François Hollande se rendra à Metz pour présider une table ronde dédiée au Pacte, puis visitera la zone d’activité de Pompey (Meurthe-et-Moselle), emblématique de la reconversion post-sidérurgique.


A Florange, «les promesses seront-elles tenues cette fois ?»

 
Si l'annonce par Hollande de la création d'une pate-forme de recherche a été plutôt bien accueillie, les syndicats jugeront «aux actes».

François Hollande sur le site de l'usine ArcelorMittal de Florange, jeudi.Il est parti comme il est arrivé. Sous les huées de la centaine de manifestants postés face aux Grands Bureaux d’Arcelor Mittal à Florange. François Hollande n’est pas sorti de sa berline pour aller à la rencontre des métallos qui attendaient pourtant «un geste». Plus d’un an après sa venue lors de la campagne de 2012, le président de la République a tenu une de ses promesses : celle de revenir à Florange. Un déplacement à hauts risques, préparé de longue date par l’Elysée. Pour l’occasion, la CFDT a même ressorti la camionnette bleue et orange sur laquelle l’ancien candidat avait pris la parole devant les salariés en lutte. «Qui sait, il va peut-être remonter pour y annoncer la nationalisation d’Arcelor Mittal», ironise Matthieu, sidérurgiste à Hayange.

En un an, le climat social s’est apaisé dans la région et le faible dispositif mis en place pour l’occasion, le confirme. «On n'a pas été parqué à l’autre bout de la ville, se félicite Pierre, sidérurgiste à la retraite. Au moins, il a pu nous apercevoir et entendre les sifflets.»
Pas question pour les syndicats de «foutre le bordel». «Cela aurait profité au FN, explique un syndicaliste. Personne n’y a intérêt surtout quand on voit les scores qu’il fait ici et dans nos propres rangs.»

«Bonne nouvelle pour la vallée»

Venue en famille pour «apercevoir le président», Jeanne, épouse d’un salarié de Mittal reconnaît que le plan de reclassement a calmé les esprits. «Ça a aidé à faire passer la pilule, personne n’a été licencié et ceux qui sont partis en pré-retraite ont eu droit à une prime.»
Vers 11 heures, les manifestants ont tous les yeux rivés sur leurs portables pour écouter le discours d’Hollande. La création d’une plate-forme de recherche sur la sidérurgie à Florange est accueillie favorablement. «C’est une bonne nouvelle pour la vallée, s’enthousiasme Vincent, ouvrier au secteur packaging d’Arcelor. Il n’est pas venu les mains vides.»

«Pas d'emploi en plus»

«C’est un symbole que l’Etat tente de reprendre la main, reste à savoir s’il tiendra promesse cette fois», rajoute un de ses collègues. Certains sont plus dubitatifs sur le projet et regrettent qu’aucune annonce n’ait été faite en terme d’investissement industriel. «Cela ne créera pas d’emploi en plus», déplore Fabien qui travaille chez un sous-traitant d’Arcelor .
A la sortie des locaux du siège de l’usine, Frederic Weber, le représentant de Force ouvrière se dit «très content de la rencontre» avec le Président, mais préfère juger «aux actes» la nouvelle promesse. Saluant l’engagement de François Hollande de revenir tous les ans à Florange chaque année, il reconnaît «moi, président, je ne l’aurais pas fait». Le président semble avoir trouvé en Florange sa roche de Solutré.
Geoffrey LIVOLSI envoyé spécial à Florange





Chômage : première baisse en plus de deux ans mais pas d'«inversion»

AFP
Le ministre du Travail Michel Sapin, au Palais des Congrès de Bordeaux, le 24 septembre 2013Il n’avait pas baissé depuis plus de deux ans : le nombre d’inscrits à Pôle emploi a fortement reculé en août, où 50.000 demandeurs d’emploi sans activité sont sortis des listes, mais le gouvernement s’est gardé mercredi de crier victoire, jugeant prématuré de parler d’inversion de la courbe du chômage.
«C’est un bon chiffre», s’est réjoui mercredi le ministre du Travail Michel Sapin sur RTL, tout en s’empressant d’ajouter : «Je ne dirai pas que c’est l’inversion de la courbe du chômage», promise par François Hollande pour la fin de l’année.
«L’inversion de la courbe du chômage, ce sont plusieurs mois d’affilée. La bataille pour nous, ce n’est pas une bataille pour un mois, c’est une bataille qui doit permettre sur plusieurs mois d’affilée de montrer qu’il est possible de faire diminuer le chômage en France», a-t-il insisté.
Les chiffres de Pôle emploi, publiés mensuellement, sont en effet connus pour leur grande volatilité.
Fin août, on recensait 3,23 millions de demandeurs d’emploi sans activité en métropole.
La baisse observée, d’une ampleur inégalée depuis près 13 ans pour la catégorie A (sans aucune activité), s’explique par la conjonction de deux phénomènes: d’un côté une hausse des sorties des listes de Pôle emploi - due à une explosion des «cessations d’inscriptions pour défaut d’actualisation»-, de l’autre une baisse des entrées.
A la fin de l’été, un très grand nombre de personnes (77.500 de plus qu’en juillet, soit une hausse de 38,8%) ont en effet disparu des listes faute d’avoir informé Pôle emploi, comme il y sont obligés, de l’évolution de leur situation.
Soucieux de dissiper les soupçons, le ministère du Travail précise qu'«aucun incident dans le système d’information de Pôle emploi» ou «changement dans les modalités d’actualisation (...)» «n’a pu être identifié pour expliquer cette hausse exceptionnelle».
La baisse est aussi imputable à une forte diminution des nouvelles inscriptions (-9,4%), suite à des fins de CDD par exemple, signe, selon le ministre du Travail, que c’est «dans tous le tissu économique que la situation s’améliore».
60.000 emplois d’avenir signés
Août marque un quatrième mois consécutif de reflux chez les moins de 25 ans, ce qui fait dire à Michel Sapin que, pour les jeunes, «l’inversion de la courbe est déjà une réalité».
Au total, en incluant les demandeurs d’emploi dispensés de recherche, 5,39 millions de personnes pointaient à Pôle emploi à la fin du mois dernier en métropole.
Parmi les bémols, un chiffre en augmentation: celui des demandeurs d’emploi inscrits depuis plus de 3 ans. Ils étaient plus de 560.000 (+1%).
Pour le ministre du Travail, «ces résultats positifs du mois d’août justifient la politique conduite depuis un an et poussent à amplifier encore la mobilisation générale pour l’emploi».
«Le 60.000ème emploi d’avenir a été conclu ce lundi», les «emplois aidés continuent de monter en puissance» et «de nombreux contrats de génération sont en cours de conclusion», indique-t-il.
Pour gagner son pari d’une inversion de la courbe à la fin de l’année, le gouvernement, confronté à une croissance atone, ne pourra en effet s’appuyer que sur sa politique de l’emploi.
Les économistes estiment qu’environ 1,5 point de hausse annuelle du PIB est nécessaire pour que l’économie crée des emplois, un chiffre bien au-delà de celui attendu en 2013, et même en 2014.
Pour Eric Heyer, directeur adjoint à l’OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques), on ne peut, malgré des améliorations ponctuelles, espérer une inversion durable de la tendance, «car les destructions d’emploi continueront dans le secteur privé» en 2014.
Jean-Marc Ayrault l’a lui-même concédé: «dans la durée», «ce n’est pas comme ça (avec les emplois aidés), qu’on parviendra» à «gagner la bataille de l’emploi».
«Pour que la situation s’améliore dans la durée, il faut aussi que la croissance reparte, que les entreprises puissent investir ou embaucher», a-t-il récemment déclaré, justifiant ainsi la nécessité de baisser le coût du travail pour les employeurs.





SOCIETE
 
Une Marianne voilée à la une de Valeurs actuelles: plaintes et indignations
 
(AFP)
Paris — L'Union des étudiants juifs de France (UEJF), le Mrap et SOS racisme ont protesté mercredi contre la une "raciste" de l'hebdomadaire Valeurs actuelles à paraître jeudi présentant une statue de Marianne voilée avec en titre "Naturalisés: l'invasion qu'on cache".
"Choquée" par cette une "haineuse", l'UEJF a décidé de porter plainte contre le directeur de la publication de Valeurs Actuelles pour incitation à la haine raciale. La une "comporte une exhortation explicite à commettre des actes de discrimination voire de violence (...) vis-à-vis des musulmans", estime l'UEJF dans sa plainte que l'AFP a pu consulter.
Pour son président Jonathan Hayoun, "il est inacceptable que demain dans n'importe quel kiosque, l'achat d'un magazine avec une +Une+ raciste soit banalisé". Dans un communiqué, il juge "urgent de mettre un coup d'arrêt à cette banalisation du racisme à l'égard des musulmans".
Le magazine a rétorqué dans un communiqué qu'il avait l'intention de porter plainte contre l'UEJF pour "dénonciation calomnieuse, diffamation et atteinte à la liberté d?expression".
Le Mrap qui avait déjà porté plainte contre l'hebdomadaire pour sa une du mois d'août titrée "Roms l'overdose" a décidé d'élargir sa plainte à cette nouvelle une montrant une Marianne portant un voile qui ne laisse apparaitre que les yeux. "Cette couverture est une injure raciste à l'égard des français musulmans", a estimé Pierre Mairat, co-président du Mrap.
"Il faut que chacun soit capable de voir Valeurs actuelles pour ce qu'il est : un journal qui véhicule des idées d'extrême-droite. A nous les Républicains, de le minimiser", a déclaré la présidente de SOS Racisme, Cindy Leoni, jointe par l'AFP.
"C'est une stratégie mercantile, on est dans la surenchère, ça fait vendre", ajoute-t-elle, estimant que le journal "fait la course à l'échalote avec Minute", l'hebdomadaire d'extrême-droite.






Jésus a inventé le tweet, d'après le Vatican


«Jésus a été la première personne au monde à tweeter», avec des formules brèves et pleines de sens, a déclaré mercredi à Rome le cardinal Gianfranco Ravasi devant les plus grands patrons de presse d'Italie. Des formules brèves et pleine de sens : pas de doute pour le Vatican, les messages de Jésus n'étaient rien d'autre que des tweets avant l'heure. «Jésus a été la première personne au monde à tweeter», a déclaré mercredi à Rome le cardinal Gianfranco Ravasi, le du Conseil pontifical pour la Culture, devant les plus grands patrons de presse d'Italie.                                        
 
Pour Gianfranco Ravasi, qui est l'équivalent du ministre de la Culture du pape depuis 2007, Jésus a «utilisé le tweet avant tout le monde, avec des phrases essentielles et comprenant moins de 45 caractères comme "Aimez-vous les uns les autres"» Le cardinal italien a poussé le parallèle jusqu'aux paraboles du Christ qui, à l'instar de «la télévision aujourd'hui, transmettait un message en passant par une histoire, un symbole.»

La communication, indispensable outil papal

Cette déclaration un brin humoristique est intervenue lors d'une rencontre avec les journalistes italiens organisée dans le cadre du «Parvis des gentils», espace de dialogue créé par entre croyants et non croyants (dont le nom fait référence à une cour de l'ancien temple de Jérusalem où les non-juifs avaient accès). Le cardinal se penchait justement sur les modes de communication de l'Eglise. «Si un ecclésiastique, un pasteur ne s'intéresse pas à la communication, il se place hors de son ministère», a résumé Gianfranco Ravasi.

Une communication renouvelée à l'arrivée du pape François, qui s'est rapidement présenté comme un pontife plus «simple» que son prédécesseur Benoît XVI, cultivant une image de proximité avec les fidèles au travers de déplacements moins encadrés, de dialogues avec les journalistes, de traits d'humour et même d'appels téléphoniques inopinés. Un changement de cap souligné par le rédacteur en chef de L'Osservatore romano, le quotidien du soir publié par le service d'information du Vatican, qui a insisté sur la manière du nouveau pape de «se mettre en jeu personnellement».
Le Vatican et Twitter
Le pape dispose de son propre compte Twitter depuis fin 2012, à l'époque de Benoît XVI. Chaque tweet est publié dans neuf langues différentes sur des comptes «jumeaux». Les comptes du pape réunissent aujourd'hui plus de 9 millions d'abonnés, un nombre qui a nettement augmenté depuis l'arrivée du pape François. Celui-ci, même s'il n'écrit pas lui-même les messages (il les valide seulement) s'en sert volontiers pour délivrer ses messages de paix, mais également pour promettre à ceux qui voudront le suivre une arrivée plus rapide au paradis.  

LeParisien.fr
 
 
 
 
 
 

Malala avec les dirigeants mondiaux pour défendre l'éducation des filles

Malala Yousafzai et Gordon Brown, l'ancien premier ministre... (PHOTO TIMOTHY CLARY, AFP)
Malala Yousafzai et Gordon Brown, l'ancien premier ministre britannique, aux Nations Unies.
PHOTO TIMOTHY CLARY, AFP

Brigitte DUSSEAU
Agence France-Presse
New York
Aux côtés des grands de ce monde, la jeune militante pakistanaise Malala Yousafzai est venue porter son message à l'assemblée générale de l'ONU: «Je rêve de voir chaque enfant éduqué».

«Au lieu d'envoyer des armes, au lieu d'envoyer des tanks en Afghanistan et dans tous ces pays qui souffrent du terrorisme, envoyez des livres», a plaidé mercredi l'adolescente de 16 ans, aux cheveux cachés sous un foulard clair, lors d'une réunion célébrant le premier anniversaire de «l'Initiative mondiale pour l'Éducation avant tout».
«Au lieu d'envoyer des tanks, envoyez des crayons. Au lieu d'envoyer des soldats, envoyez des professeurs. C'est la seule façon de se battre pour l'éducation», a-t-elle insisté, reprenant les thèmes qui lui avaient valu un triomphe le 12 juillet dernier lors d'un discours extrêmement applaudi à l'ONU.
«Nous pouvons combattre tous ces problèmes avec des crayons et des livres» , a-t-elle insisté, toute menue aux côtés du président de la Croatie Ivo Josipovic, de la première ministre du Bangladesh Sheikh Hasina, de la directrice générale de l'Unesco Irina Bokova et enfin de l'archevêque et prix Nobel de la paix Desmond Tutu.

57 millions d'enfants non scolarisés
«Nous voulons des femmes indépendantes (...) qui ont les mêmes droits que les hommes», a également insisté l'adolescente, devenue ces derniers mois l'une des figures planétaires les plus connues de la lutte pour l'éducation des filles.
Selon l'ONU, 57 millions d'enfants en âge de fréquenter l'école primaire ne sont pas scolarisés dans le monde, dont 52% de filles.
Et brodant sur un thème cher à Martin Luther King, l'une de ses inspirations, Malala a insisté sur la nécessité de rêver.
«Nous devons rêver. Je rêve de voir chaque enfant éduqué. Je rêve de voir chaque être humain traité avec égalité. Je rêve de voir la paix partout dans le monde, au Nigeria, en Syrie, au Pakistan, en Afghanistan», a-t-elle ajouté. «Faisons en sorte que les rêves d'aujourd'hui deviennent la réalité de demain».
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon lui a peu après rendu hommage, soulignant son «courage et (son) triomphe», qui «ont inspiré des millions de personnes dans le monde».
Depuis un an, l'adolescente qui avait failli mourir, attaquée en octobre 2012 par des talibans qui lui avaient tiré une balle en pleine tête alors qu'elle rentrait de l'école chez elle dans la vallée de Swat (nord-ouest du Pakistan) est devenue l'infatigable avocate de l'éducation, notamment pour les filles.
Soignée au Royaume-Uni où elle s'est installée avec sa famille, elle vient de lancer dans ce but l'organisation «Malala Fund» et sort le mois prochain un livre «Je suis Malala» qui raconte sa vie, ses parents, ses convictions.
Cette semaine, elle a participé à plusieurs événements en marge de l'assemblée générale de l'ONU, dont une initiative en faveur de la scolarisation de 400.000 enfants syriens réfugiés au Liban, avec l'ancien premier ministre britannique et envoyé spécial de l'ONU pour l'éducation Gordon Brown.
Elle doit également se rendre prochainement à Washington.
Sa passion, sa maturité, lui a valu de très nombreuses distinctions, dont le prix Simone de Beauvoir, le Prix de l'Ambassadeur de la Conscience 2013 d'Amnesty international et le prix international pour la Paix de la fondation KidsRights.
Elle est aussi devenue au printemps dernier la personne la plus jeune en lice pour le prix Nobel de la paix.
L'hebdomadaire américain Time l'a également fait figurer dans sa liste des «100 personnes les plus influentes du monde» et elle vient d'être sélectionnée pour le prestigieux Prix Sakharov du Parlement européen.





George H. W. Bush témoin d'un mariage homosexuel

Le Monde.fr avec Reuters

L'ancien président républicain George H. W. Bush et son épouse, Barbara, ont été les témoins, le week-end dernier, du mariage de deux femmes dans l'Etat du Maine, a annoncé mercredi 25 septembre un porte-parole de l'ancien chef de l'Etat américain.

L'une des deux mariées a publié sur son compte Facebook une photo de George H. W. Bush signant un document sous le regard du couple.
| Facebook

Depuis sa lune de miel à Londres, le couple a indiqué dans un courriel à Buzzfeed connaître la famille Bush depuis près de douze ans. "Ils nous ont toujours soutenues, nous invitant à leurs réceptions ici à Kennebunkport. C'était donc tout à fait naturel pour eux d'être invités et de venir à notre mariage", a déclaré l'une des mariées.
Le couple a demandé à l'ancien président de signer son acte de mariage en tant que témoin pour "prouver que c'était arrivé", a-t-elle précisé.
L'Etat du Maine est l'un des 13 Etats américains qui autorisent le mariage de deux personnes du même sexe. Le mariage homosexuel est rejeté par la plupart des républicains. Dans un sondage Gallup effectué en juillet, 66 % des électeurs du parti de l'éléphant disent s'y opposer. Certains hauts responsables républicains se sont toutefois illustrés en prenant régulièrement la défense du mariage homosexuel, à l'image de l'ancien vice-président Dick Cheney.
 
 
 
 
 

DIVERS

Zimbabwe: des braconniers condamnés pour avoir tué 81 éléphants

Harare (AFP)

Un tribunal du Zimbabwe a condamné mercredi à au moins quinze ans de prison trois personnes accusées d'avoir tué 81 éléphants, a annoncé la radio d'Etat Spot FM.
voir le zoom : Des éléphants au Zimbabwe
Un tribunal du Zimbabwe a condamné mercredi à au moins quinze ans de prison trois personnes accusées d'avoir tué 81 éléphants, a annoncé la radio d'Etat Spot FM.
afp.com - Martin Bureau
Un tribunal du Zimbabwe a condamné mercredi à au moins quinze ans de prison trois personnes accusées d'avoir tué 81 éléphants, a annoncé la radio d'Etat Spot FM.
81 éléphants ont été empoisonnés au cyanure en quelques mois dans le plus grand parc Hwange National, dans l'ouest du pays, par des braconniers pour s'emparer de leurs défenses en ivoire.
Pour cet empoissement, mercredi, un homme de 25 ans, Diyane Tshuma a été condamné à 16 ans de prison et à une amende de 440.000 euros, ses co-accusés Robert Maphosa, 42 ans, et Thabani Zondo, 24 ans, ayant été condamnés à 15 ans et 150.000 euros chacun.
"Les autorités des parcs nationaux et de la faune ont salué ce jugement comme une arme de dissuasion contre d'éventgels braconniers", a souligné Spot FM.
Les défenses d'éléphant sont très recherchées, car leur ivoire est revendu cher en Asie.
Les trois personnes condamnées font partie d'un groupe de neuf arrêtées, soupçonnées d'avoir empoisonné les points d'eau de la réserve.
Cependant, Jerry Gotora, président de l'Office des parcs nationaux, a dit que le poison avait été placé "à des lieux où les éléphants paissent, et non dans l'eau comme cela a été dit".
Il y a deux ans, neuf éléphants, cinq lions et deux buffles étaient morts, empoisonnés au cyanure dans le parc Hwange National Park.
Seulement 50 rangers patrouillent dans ce parc, qui s'étend sur 15.000 km2 (soit la moitié de la Belgique), et les autorités des parcs disent qu'il en faut dix fois plus.
Plus de 120.000 élépgants vivent dans les parcs du Zimbabwe.
 
 
 
 
 

Fiona est morte sous les coups et a été enterrée, avoue sa mère

AFP
Photo fournie le 13 mai 2013 par la police de la petite Fiona.La petite Fiona n’a pas disparu mystérieusement dans un parc de Clermont-Ferrand comme le soutenait sa mère mais serait morte sous les coups portés par le compagnon de celle-ci, a-t-elle avoué mercredi.
Cécile Bourgeon, qui assurait jusqu’alors que sa fille avait disparu dans un parc alors qu’elle-même, enceinte, sommeillait sur un banc, a craqué à Perpignan sous les questions pressantes de la police judiciaire, selon une source proche de l’enquête: Fiona a été tuée à la suite de coups portés par son compagnon lors d’une soirée bien arrosée avec des amis, la veille ou l’avant-veille du 12 mai, date supposée de la disparition de la petite fille.
La fillette a ensuite été enterrée près de Clermont-Ferrand, a dit l’avocat de la mère, Me Gilles-Jean Portejoie. Il expliqué que sa cliente s’était montrée «très floue» sur le sujet. «Ca pourrait être dans une forêt aux environs de Clermont», a-t-il dit.
Cécile Bourgeon, 25 ans, avait suscité la compassion de la France entière en exprimant son désarroi et son désespoir dans les médias, reprochant aux enquêteurs de ne pas aller assez vite pour retrouver sa fille.
Mais sa version des faits, soutenue également par son compagnon Berkane Maklouf, n’a pas résisté à des semaines d’investigations policières scrupuleuses et a volé en éclats mercredi.
Le couple avait été placé en garde à vue mardi soir à Perpignan, où il avait emménagé il y a quelque temps. Cécile Bourgeon devrait être transférée à Clermont jeudi après avoir «extirpé un poids qu’elle ne supportait plus», a dit Me Portejoie par téléphone à l’AFP, alors qu’il avait quitté Perpignan pour regagner le Puy-de-Dôme tard mercredi soir.
Trois autres personnes sont gardées à vue dans cette affaire, à Clermont-Ferrand. Comme la mère et son compagnon, elles sont soupçonnées d’avoir été présentes lors de la soirée fatale.
Cécile Bourgeon racontait jusqu’à présent que la fillette de cinq ans avait disparu alors qu’elle jouait avec sa petite soeur au parc de Montjuzet, sur les hauteurs de la capitale auvergnate, et qu’elle-même, enceinte de six mois d’un enfant dont elle a accouché durant l’été, s’était assoupie.
Le procureur de Clermont-Ferrand, Pierre Sennès, disait initialement qu’il «n’y avait pas de raison de mettre en cause la parole de la mère», plusieurs témoins ayant corroboré la présence de Fiona dans le parc le jour de sa disparition.
Le parquet avait ouvert le 14 mai une information judiciaire pour «enlèvement et séquestration».
«Toxicomane notoire»
Mardi soir, une perquisition a eu lieu dans l’appartement loué par le couple dans un quartier populaire du nord de Perpignan. La voiture du couple a été saisie.
Des jeunes du quartier ont décrit Berkane Maklouf comme un «toxicomane notoire». «Dès qu’il est arrivé, il cherchait de l’héroïne et demandait où on pouvait en trouver», a dit l’un d’eux à une correspondante de l’AFP.
Mercredi, une perquisition avait lieu à l’ancien domicile de Cécile Bourgeon à Clermont, dans un immeuble du centre-ville, a constaté un journaliste de l’AFP.
«Les enquêteurs n’ont pas mis la mère en garde à vue rapidement car elle était enceinte, mais ils auraient bien aimé. Elle a accouché en août, ils ont attendu un mois pour la mettre en garde à vue», selon une source proche de l’enquête.
Dans un premier temps, l’enquête s’était concentrée sur l’entourage de la mère, notamment un Algérien de 34 ans à l’encontre duquel elle avait porté plainte un an plus tôt pour «viol et séquestration». Cécile Bourgeon a été entendue début septembre dans ce dossier présenté comme distinct par le parquet comme partie civile.
Depuis quatre mois, les enquêteurs ont aussi épluché les centaines d’appels reçus sur le Numéro Vert national (0800 958 081) mis en place au lendemain de la disparition, et évoquant une présence de Fiona aux quatre coins du pays.
Parmi ces témoignages, en juin, une femme assurait avoir aperçu la fillette sur une plage de Perpignan, où vit sa grand-mère.
«J’espère revoir ma fille en entier», a déclaré à Clermont-Ferrand le père de Fiona et de sa soeur Eva, Nicolas Chafoulais, alors que les aveux de son ancienne compagne sur le décès de la fillette n’étaient pas encore connus.
Me Claude Savary, l’avocat de Nicolas Chafoulais, s’est dit attristé par la nouvelle. «En tant qu’homme, je suis extrêmement peiné d’apprendre cette nouvelle. C’était parti sur un enlèvement, beaucoup de moyens ont été mis en place», a-t-il dit. Il a expliqué n’avoir pu encore contacter son client, dont les relations avec Cécile Bourgeon n’étaient «pas au beau fixe» et celles avec Berkane Maklouf, «carrément désagréables».





A-t-on retrouvé le trésor du « Malabar Princess » dans un glacier du Mont-Blanc ?


Un jeune alpiniste a découvert pour plusieurs dizaines de milliers d’euros de pierres précieuses sur un glacier du Mont-Blanc. Le butin provient probablement du crash d’un avion indien vieux d’un demi-siècle.


Deux avions d’Air India se sont écrasés, en 1950 et en 1966, dans le massif du Mont-Blanc. - AFP
Deux avions d’Air India se sont écrasés, en 1950 et en 1966, dans le massif du Mont-Blanc. - AFP

Le butin, prisonnier du glacier des Bossons depuis près de cinquante ans, est constitué d’une centaine de pierres précieuses, des émeraudes, des saphirs et des rubis. Il a été remis début septembre à la gendarmerie de Bourg-Saint-Maurice, en Savoie, et sa valeur a été évaluée entre 130.000 et 246.000 euros par un joaillier local.
Le jeune alpiniste savoyard , qui souhaite garder l’anonymat, a découvert le trésor alors qu’il évoluait sur le glacier des Bossons. Il a aperçu une boîte métallique qui gisait sur le glacier. A l’intérieur, se trouvaient de petits sachets, dont certains portaient la mention « Made in India », contenant les pierres précieuses. « C’est un jeune homme honnête qui a très vite compris que ça appartenait à quelqu’un qui était mort sur le glacier », a expliqué le chef d’escadron Sylvain Merly, commandant de la compagnie de gendarmerie d’Albertville. « Il aurait pu garder ça pour lui mais a préféré les amener à la gendarmerie », a-t-il ajouté.
 « Si on ne retrouve pas le propriétaire, un article de loi prévoit que ça pourrait revenir au jeune alpiniste », a expliqué le commandant Merly. Les pierres ont été mises sous scellés et remises au parquet d’Albertville. Les autorités françaises devraient désormais prendre contact avec les autorités indiennes afin de retrouver le propriétaire ou ses héritiers.

Le mystère des crash d’Air India

Deux avions indiens se sont écrasés sur le Mont-Blanc en 1950 et 1966. Depuis lors, les alpinistes découvrent régulièrement des morceaux de carlingue, des valises ou même des restes humains. En août 2012, deux jeunes alpinistes de Chamonix avaient ainsi découvert une valise diplomatique indienne, contenant des coupures de journaux, qu’ils avaient symboliquement remise aux autorités indiennes.



Le Malabar Princess, un avion d’Air India, s’était écrasé sur le Mont-Blanc le 3 novembre 1950, lors d’une catastrophe aérienne qui avait fait 58 morts. Près de seize ans plus tard, le 24 janvier 1966, le « Kangchenjunga », un Boeing 707 de la compagnie Air India, qui effectuait la liaison Bombay-New York, s’était écrasé au même endroit avec 117 passagers à bord à environ 4.750 mètres d’altitude. Aucun passager n’avait survécu à l’accident. Le glacier des Bossons charrie régulièrement des débris des catastrophes aériennes survenues au Mont-Blanc. En 1975 déjà, le guide de haute montagne Christian Mollier y avait découvert le train d’atterrissage du Malabar Princess lors d’une course en montagne.





Trompés par leur iPhone, ils se retrouvent sur les pistes de l'aéroport


Ils avaient suivi les instructions de leur smartphone pour rejoindre l'aéroport de Fairbanks en Alaska. Ils se sont retrouvés sur les pistes.

L'entrée barricadée des pistes de l'aéroport de Fairbanks en Alaska, le 20 septembre 2013 (AP/SIPA).
Plusieurs automobilistes se sont retrouvés au beau milieu des pistes d'un aéroport de l'Alaska, aux Etats-Unis, trompés par les instructions erronées de leur iPhone, a-t-on appris mercredi 25 septembre auprès des autorités aéroportuaires.
"Nous avons eu deux incursions sur les pistes, les 6 et 20 septembre", a déclaré Angie Spear, directrice du marketing et de la communication de l'aéroport international de Fairbanks, dans le centre de l'Alaska.
"Dans les deux cas, les personnes impliquées ont expliqué qu'elles avaient suivi les instructions données par leur iPhone pour rejoindre l'aéroport", a-t-elle ajouté, précisant que les incursions n'avaient entraîné aucun accident.
Selon Angie Spear, l'application de cartographie de l'iPhone 5 faisait passer les automobilistes par la zone réservée aux avions privés, séparée du terminal commercial par la piste de décollage.
L'application "ne leur disait pas spécifiquement de traverser la piste (de décollage), mais elle les conduisait à la piste de transit voisine. De là, les gens pouvaient voir le bâtiment (du terminal) et traversaient la piste de décollage" pour le rejoindre, a poursuivi Angie Spear.

"Ils ont davantage cru leur appareil que les panneaux"

Des dizaines de panneaux et de signaux lumineux informent les usagers de l'aéroport de l'interdiction de circuler sur les pistes, mais "les gens étaient tellement concentrés sur leur téléphone qu'au lieu de s'arrêter, ils ont davantage cru leur appareil que les panneaux", a déploré Angie Spear.
L'aéroport, exploité par l'Alaska, a prévenu Apple dès le 6 septembre et le procureur de l'Etat a été immédiatement saisi.
Selon Angie Spear, Apple a attendu mercredi, soit près de 20 jours, pour agir, en supprimant purement et simplement les instructions pour rejoindre l'aéroport. "Pour l'instant, ce n'est pas corrigé. L'application dit seulement que les informations (pour rejoindre l'aéroport) ne sont pas disponibles", dit-elle.
Contacté par l'AFP, Apple n'était pas joignable dans l'immédiat. Ce n'est pas la première fois que l'application de cartographie d'Apple essuie des critiques. En septembre 2012, le PDG du groupe, Tim Cook, avait présenté ses excuses à ses clients pour les piètres performances de son application. Il avait alors assuré que son groupe faisait "tout (son) possible pour améliorer (l'application) Maps", et avait même conseillé l'utilisation de son concurrent Google Maps.

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