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jeudi 12 septembre 2013

12092013 QUOI DE NEUF ?

HUMOUR......ENCORE QUE......

 
 
 
 
 
ET NON, CE NÉST PAS DE L'HUMOUR !

ÉGALITÉ – Un Etat américain autorise le port d’armes pour les aveugles

Dans l'Iowa, la passion des armes ne doit être limitée par aucune discrimination. L'Etat du Midwest délivre donc des permis de port d'armes aux aveugles, comme le rapporte un article du Des Moines Register qui a fait grand bruit aux Etats-Unis le 8 septembre.
Cet état de fait est rendu possible par la loi entrée en vigueur en 2011, qui interdit aux shérifs de refuser l'octroi d'un permis de port d'armes sur le seul critère de la cécité. Si l'absence de statistiques officielles empêche de connaître l'ampleur du phénomène, les témoignages rassemblés par le Register montrent qu'il est réel. C'est par exemple le cas de Michael Barber. Le shérif Warren Wethington entraîne ainsi sa fille malvoyante au tir pour qu'elle demande son permis le jour de sa majorité :
Les défenseurs de ce droit mettent en avant le principe de non-discrimination des personnes handicapées et assurent qu'une utilisation raisonnable des armes est possible chez les aveugles. Se voulant rassurant, Chris Danielsen, porte-parole de la Fédération nationale des aveugles déclare : "Je présume qu'ils auront assez de bon sens pour ne pas tirer dans une situation où ils mettraient en danger d'autres personnes." De son côté, le shérif John LeClere se défausse : "Je ne suis pas expert en vision."
Plus ironiquement, l'animateur de télévision et humoriste Stephen Colbert s'est saisi de l'information pour soutenir le port d'armes pour les aveugles : "Les armes marchent bien mieux pour s'orienter dans les rues que les cannes. Si vous pointez un pistolet dans la rue, croyez-moi, un chemin va s'ouvrir devant vous !"

En janvier, en plein débat sur la régulation des armes à feu, le musicien Stevie Wonder avait utilisé sa cécité pour condamner sur la chaîne CNN le caractère "ridicule" de la législation américaine en la matière. "Imaginez-moi avec un pistolet. C'est juste fou !"
 

POLITIQUE
 
Syrie: mise en garde de Poutine avant un sommet américano-russe
 

Des troupes syriennes dans les rues de la ville chrétienne de Maaloula, le 11 septembre 2013

Des troupes syriennes dans les rues de la ville chrétienne de Maaloula, le 11 septembre 2013Le président russe Vladimir Poutine a mis en garde jeudi les Etats-Unis contre l'usage de la force en Syrie, à quelques heures d'un sommet crucial entre Moscou et Washington sur un plan russe de démantèlement de arsenal chimique syrien.
Une rencontre jeudi et vendredi à Genève entre le secrétaire d'Etat John Kerry et son homologue russe Sergueï Lavrov-- accompagnés de dizaines d'experts en désarmement -- est censée rouvrir une voie diplomatique sur le conflit en Syrie et repousser l'éventuelle action militaire punitive annoncée par les Etats-Unis.
Mais dans une tribune publiée par le New York Times et alors que M. Kerry était déjà en vol pour la Suisse, le président Poutine a remis la pression sur Washington.
Il a d'abord accusé les rebelles syriens, et non l'armée du président Bachar al-Assad, d'avoir perpétré l'attaque chimique du 21 août près de Damas, dans le but de provoquer "une intervention" des Etats-Unis.
Et le chef de l'Etat russe, plus proche allié de Damas, a prévenu qu'un éventuel recours à la force en dehors du cadre du Conseil de sécurité de l'ONU serait "inacceptable" et "constituerait un acte d'agression".
En outre, a averti le chef du Kremlin, des frappes sur la Syrie pourraient déclencher une "nouvelle vague de terrorisme, (saper) les efforts multilatéraux pour résoudre le problème nucléaire iranien et le conflit israélo-palestinien et déstabiliser davantage le Proche-Orient et l'Afrique du Nord", tout en mettant à bas le système onusien.
Il faudrait donc, écrit Vladimir Poutine, que "les Etats-Unis, la Russie et tous les membres de la communauté internationale saisissent l'occasion de la volonté du gouvernement syrien pour mettre son arsenal chimique sous contrôle international afin de le détruire".
M. Poutine conclut sa mise en garde sur un ton plus conciliant en saluant la "confiance grandissante" avec son homologue américain Barack Obama.
Recours possible à la force, une question-clé
Les deux chefs d'Etats, aux relations glaciales, s'étaient vus en tête-à-tête au sommet du G20 à Saint-Pétersbourg la semaine dernière pour discuter de ce plan russe de mise sous séquestre international, en vue de sa destruction, du plus important arsenal chimique du Moyen-Orient.
Leurs chefs de la diplomatie et leurs experts doivent examiner dans le détail à Genève ce projet et sont convenus mercredi au téléphone d'avoir une "discussion réelle sur les mécanismes d'identification, de vérification et de destruction de l'arsenal d'armes chimiques (du président) Assad afin qu'il ne puisse plus jamais être utilisé", a confié un responsable du département d'Etat.
Les Etats-Unis accusent le régime syrien d'avoir perpétré un massacre aux armes chimiques le 21 août près de Damas, tuant 1.429 personnes, selon le renseignement américain.
Ces rencontres exceptionnelles américano-russes résultent du coup de théâtre diplomatique de Moscou qui avait proposé lundi à la Syrie de démanteler son stock d'armes chimiques sous supervision internationale.
M. Lavrov avait dévoilé lundi un projet "réalisable, précis, concret", après une apparente gaffe de M. Kerry le même jour à Londres qui avait proposé au président syrien de rendre ses armes chimiques "d'ici une semaine" s'il voulait éviter une action militaire.
A Genève, M. Kerry devrait aussi continuer d'explorer la voie diplomatique pour tenter de régler le conflit syrien: il verra l'envoyé spécial de la Ligue arabe et de l'ONU pour la Syrie, Lakhdar Brahimi. L'ONU, Washington et Moscou s'efforcent depuis des mois d'organiser une conférence internationale de paix, dite Genève 2, qui réunirait la communauté internationale autour du régime syrien et de l'opposition politique et armée.
Mais la Russie et les Etats-Unis s'affrontent depuis deux ans et demi sur la Syrie et le Conseil de sécurité de l'ONU est paralysé.
Ses cinq membres permanents (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Chine) se sont encore séparés mercredi après 45 minutes de discussions sans conclusion sur un projet de résolution visant à détruire l'arsenal chimique syrien.
Un premier texte préparé par Paris, avec l'appui de Washington, avait été jugé "inacceptable" par Moscou: il imputait la responsabilité de Damas dans l'utilisation des armes chimiques et prévoyait l'emploi de la force en cas de violations de la résolution.
Mardi soir, lors d'une adresse solennelle à la Nation, le président américain Barack Obama -- par principe très réticent à intervenir militairement en Syrie -- a laissé une chance à la diplomatie en qualifiant le plan russe d'"encourageant". Il a ainsi repoussé de facto la perspective des frappes militaires qu'il avait lui-même annoncées le 31 août, à la condition toutefois que le Congrès donne son feu vert.
"Echec collectif"
L'Union européenne, qui soutient diplomatiquement une éventuelle opération armée, a appelé à "profiter de cette nouvelle dynamique" créée par la proposition russe.
Quant aux Nations unies, son secrétaire général Ban Ki-moon a reconnu que "notre échec collectif à prévenir les atrocités commises en Syrie depuis deux ans et demi pèsera lourdement sur la réputation de l'ONU et de ses Etats membres".
Sur le terrain, près de Homs, dans le centre de la Syrie, le Front al-Nosra, groupe extrémiste sunnite affilié à Al-Qaïda, et un autre groupe rebelle ont lancé mardi une attaque contre des villages à majorité alaouite, la minorité chiite de Bachar al-Assad. De violents combats ont éclaté entre l'armée et les rebelles, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Et un raid aérien de l'armée syrienne sur un hôpital de fortune dans la province d'Alep (nord), a tué au moins 11 personnes mercredi, selon la même source.
AFP
 
 

Syrie: rapport des inspecteurs de l'ONU "probablement lundi" (Fabius)

AFP
Le rapport des inspecteurs de l'ONU sur l'utilisation d'armes chimiques en Syrie sera rendu public "probablement lundi", a déclaré jeudi le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius.

"Il va dire qu'il y a eu un massacre chimique. (...). Il y aura certainement des indications" sur l'origine de ce massacre, commis le 21 août près de Damas et qui a fait des centaines de morts, a-t-il ajouté. "A partir du moment où seul le régime avait les stocks, les vecteurs et intérêt à le faire, on peut tirer la conclusion", a déclaré M. Fabius, pour qui la responsabilité du régime de Bachar al-Assad ne fait pas de doute.
 
 

Quatre étapes pour le plan russe anti-armes chimiques

AFP        

Le quotidien «Kommersant» dévoile les grandes lignes du programme prévu par Moscou pour démanteler l'armement chimique de la Syrie.

Le plan de contrôle des armes chimiques en Syrie, remis par la Russie aux Etats-Unis, comprend quatre étapes, dont la première est l’adhésion de Damas à l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques, a rapporté jeudi le quotidien russe Kommersant. Selon le journal, ce plan détaillé a été remis aux Américains mardi. Moscou a annoncé mercredi l’avoir transmis à Washington.
La première étape du plan prévoit l’adhésion de Damas à l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques, a précisé une source diplomatique à Kommersant. La Syrie devra ensuite révéler la localisation de son arsenal d’armes chimiques et le lieu de leur fabrication. La troisième étape consiste à autoriser les inspecteurs de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques à pénétrer en Syrie pour les examiner. Enfin, la dernière étape consistera à décider, en coopération avec les inspecteurs, la manière dont il faudra détruire ces armes.
Kommersant précise qu’il n’a pas encore été décidé qui se chargerait de la destruction des armes. Mais le quotidien rapporte qu’il n’est pas exclu que les Etats-Unis et la Russie puissent le faire conjointement. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et le secrétaire d’Etat américain John Kerry vont se rencontrer à Genève jeudi dans l’après-midi pour évoquer ce plan.
Selon Kommersant, ce sont les Etats-Unis qui ont réclamé des pourparlers avec la Russie après avoir reçu une copie contenant les détails du plan russe. L’accueil favorable réservé par Washington à cette initiative semble éloigner la perspective de frappes contre le régime syrien, accusé d’être responsable d’une attaque chimique perpétrée le 21 août près de Damas, qui a fait plusieurs centaines de morts.
AFP
 
 
 
 
 

Chili: appels à la réconciliation pour les 40 ans du coup d’Etat


        
Des bougies allumées devant un portrait de l'ancien président chilien Salvador Allende, lors des commémorations du 40e anniversaire du coup d'Etat d'Augusto Pinochet, le 11 septembre 2013 à Santiago


Le Chili a commémoré mercredi le coup d’Etat qui renversa voici 40 ans le gouvernement socialiste de Salvador Allende, une journée émaillée d’incidents mais aussi d’appels à la réconciliationet de moments de recueillement, dans un pays encore divisé par le legs d’Augusto Pinochet.
«Le temps est venu, après 40 ans, non pas d’oublier, mais de surmonter les traumatismes du passé», a notamment déclaré le président Sebastian Piñera lors d’une cérémonie religieuse au palais présidentiel de La Moneda, en appelant à une «réconciliation nationale».
«Le meilleur héritage que nous puissions laisser à nos enfants est de leur confier un pays réconcilié et en paix», a poursuivi M. Piñera, premier président de droite du pays depuis le retour à la démocratie, en 1990.
Le président chilien a réitéré sa condamnation des responsables directs des violations des droits de l’homme au Chili, mais aussi «de ceux qui auraient pu faire davantage parce qu’ils exerçaient des responsabilités et simplement ne l’ont pas fait».
Parallèlement aux cérémonies gouvernementales, la gauche chilienne rassemblée autour de l’ex-présidente socialiste Michelle Bachelet, candidate à la présidentielle du 17 novembre, a également marqué ces jours derniers l’anniversaire du coup d’Etat avec diverses commémorations, dont des visites au Musée de la Mémoire et à la Villa Grimaldi.
Dans ce centre de détention où elle-même et sa mère ont été torturées il y a 40 ans, Mme Bachelet a plaidé pour la «construction d’un pays capable d’avancer de manière plus juste et égalitaire».
Mercredi, au pied d’une statue érigée en l’honneur de l’ancien président Allende devant le palais présidentiel où il s’est suicidé le 11 septembre 1973, sa fille, la sénatrice Isabel Allende, a assuré que son père «se serait senti fier de voir les étudiants dans la rue, exigeant une éducation de qualité et gratuite».
Isabel Allende a également exigé «vérité et justice» pour les plus de 3.200 morts et 38.000 détenus et torturés de la dictature du général Pinochet (1973-1990).
«Si nous comparons ce 40e anniversaire avec le 30e, nous n’avions pas vu jusqu’à aujourd’hui cette multiplication de débats, d’analyses, de commentaires suscitant autant d’intérêt», relève pour l’AFP le politologue de l’Université du Pacifique Patricio Guajardo.
«C’est toute la génération des petits-enfants des protagonistes de 1973 qui osent demander à leurs grands-parents le pourquoi et le comment de ce qui s’est passé, et réclament le droit de savoir et de juger en accord avec leurs principes», estime quant à lui l’analyste Cristobal Bellolio.
A deux mois du scrutin présidentiel, c’est également l’avenir du modèle ultra-libéral hérité de la dictature qui est en jeu.
Michelle Bachelet, la candidate de gauche, demeure la grande favorite de la présidentielle du 17 novembre et promet de profondes réformes, notamment de l’éducation.
Sa principale rivale, la candidate de droite Evelyn Matthei, totalement absente de cette commémoration, est en faveur du statu quo.
Plusieurs incidents se sont produits dès le début de la journée avec, selon les forces de l’ordre, au moins 68 personnes interpellées et cinq automobiles incendiées dans des quartiers périphériques de la capitale.
Dans la soirée, les incidents ont repris, et des manifestants ont mis le feu à trois autobus de transport public. Une dizaine d’entre eux ont été interpellés après de violents heurts avec la police. Un général et une douzaine de policiers ont par ailleurs été blessés.
De incidents se sont également produits dans les villes de Valparaíso (120 km à l’ouest de Santiago) et Concepción (500 km au sud).
Afin de limiter les débordements, récurrents à cette date anniversaire, les autorités avaient mis en place un plan spécial comprenant le déploiement de 8.000 policiers supplémentaires dans la capitale dont les rues se sont vidées dès le début de l’après-midi.
Sans être jour férié, le 11 septembre est quasiment considéré comme tel au Chili : les écoles, les commerces, les banques ferment tôt par précaution contre d’éventuels incidents.
A la tombée de la nuit, près d’un millier de personnes se sont rassemblées pour une veillée à la mémoire des disparus dans le stade de Santiago, où furent rassemblés et détenus plus de 40.000 prisonniers politiques après le putsch.
Les participants portant des photos, des oeillets rouges et des pancartes ont allumé des bougies en hommage aux disparus et aux personnes torturées dans le stade - quelque 12.000, selon Amnesty International - et se sont recueillis à l’extérieur mais aussi sur la pelouse et les gradins.
AFP






La Corée du Nord aurait redémarré son réacteur atomique de Yongbyon

Le Monde.fr avec AFP et Reuters

La Corée du Nord semble avoir redémarré un réacteur nucléaire de la centrale de Yongbyon qui produit du plutonium, ce qui devrait permettre au régime d'accélérer son programme d'armement, a affirmé mercredi 11 septembre un groupe de réflexion américain.

La Corée du Nord avait annoncé en avril dernier le redémarrage prochain de ce réacteur nucléaire, arrêté en 2007 dans le cadre d'un accord international soutenu par les Etats-Unis.Une photo prise par satellite le 31 août montre de la vapeur s'échapper d'un bâtiment adjacent au réacteur d'une puissance de cinq mégawatts sur le complexe nucléaire de Yongbyon, indique l'Institut américano-coréen de l'université Johns-Hopkins.
Le cliché montre que la Corée du Nord "semble avoir fait redémarrer le réacteur", précisent les chercheurs Nick Hansen et Jeffrey Lewis sur le blog de l'institut, 38 North. Le réacteur "est capable de produire 6 kilos de plutonium par an que Pyongyang pourrait utiliser pour lentement accroître la taille de son arsenal nucléaire", poursuivent-ils.

UN REDÉMARRAGE ANNONCÉ
La Corée du Nord avait annoncé en avril dernier le redémarrage prochain de ce réacteur nucléaire, arrêté en 2007 dans le cadre d'un accord international soutenu par les Etats-Unis.
Les révélations de l'Institut américano-coréen interviennent au moment où les houleuses relations internationales avec la dictature nord-coréenne connaissent une légère accalmie après un troisième essai nucléaire en février condamné par les Etats-Unis. Les experts étrangers n'ont pas pu déterminer si la bombe qui a explosé dans un tunnel souterrain avait été fabriquée avec du plutonium – comme les deux précédents essais, de 2006 et 2009 – ou avec de l'uranium.


La Corée du Nord à deux doigts d’un « Tchernobyl »


 

Alors que Pyongyang pourrait avoir redémarré son installation de Yongbyon, la Russie estime que le réacteur est « dans un état épouvantable » et que son redémarrage « pourrait entraîner une catastrophe ».


Photo satellite de Yongbyon au mois d’avril 2013 - GeoEye
Photo satellite de Yongbyon au mois d’avril 2013 - GeoEye

Pour certains il s’agit sans doute de jouer sur les mots ... pour d’autre cependant, la différence est d’importance. Et experts russes et américains semblent ne pas être totalement d’accord sur ce qui se passe sur le site du réacteur nucléaire de Yongbyon en Corée du Nord. Si le think tank américain « 38 North », dépendant de l’US-Korea Institute, affirme que la Corée du Nord avait redémarré son réacteur , un peu plus tard dans la matinée une source diplomatique russe, citée par des agences de presse, semblait indiquer que ce redémarrage n’était pas encore effectif. « « Il est évident que des travaux sont menés là-bas depuis longtemps. Certains signes montrent que cela va vers le redémarrage » indiquait en effet cette source diplomatique.
Car pour l’heure le plus grand flou persiste en ce qui concerne l’état d’avancement des opérations de redémarrage. Alors qu’à Washington on indiquait que si cela s’avérait vrai, « ce serait sérieux », Yukiya Armano, directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) restait très prudent. « Comme nous n’avons pas d’inspecteurs sur place, nous n’avons aucune certitude » a-t-il en effet indiqué ce jeudi à Vienne en réponse à des journalistes.
Et il n’a pas non plus souhaité donner plus d’explication sur les photos satellites datées du 31 août et mise en avant par 38 North mais aussi un autre think tank, l’Institute for Science and International Security (ISIS) . Ces photos montrent en effet que deux colonnes de vapeur s’échappent de l’un des bâtiments du site nucléaire nord-coréen.

Une vue prise par satellite le 31 août dernier montrant les deux colonnes de vapeur s’échappant d’un bâtiment du site - DigitalGlobe _ ISIS
Une vue prise par satellite le 31 août dernier montrant les deux colonnes de vapeur s’échappant d’un bâtiment du site - DigitalGlobe _ ISIS

Une « catastrophe » pour la péninsule coréenne

Plus inquiétant sans doute, cette même source russe, explique que « le réacteur est dans un état épouvantable » et que de ce fait son redémarrage « pourrait entraîner une catastrophe » pour la péninsule coréenne. Des propos alarmistes qui interviennent alors que ces dernières semaines les réunions à haut niveau portant sur la question du nucléaire nord-coréen se sont multipliées sans pour autant aboutir à une décision concrète. A savoir la reprise des négociations à six.
Lancées en 2003, ces tours de table qui réunissent la Chine, les Etats-Unis, le Japon, la Russie et les deux Corées ont pour but d’amener Pyongyang à abandonner ses programmes nucléaire et balistique. Elles ont été suspendues en 2009 sur fond de détérioration des relations entre les deux Etats coréens.

Pyongyang travaille depuis avril au redémarrage des installations

Car sur le fond, le fait qu’il y ait des travaux de remise en œuvre du site de Yongbyon n’est pas une surprise. En avril dernier, Pyongyang avait indiqué le redémarrage d’une partie des installation et notamment du modérateur graphite du réacteur nucléaire (c’est à dire du système qui sert à ralentir la vitesse des neutrons de manière à contrôler la réaction nucléaire en chaîne et éviter une explosion atomique) qui avait été éteint en 2007.
Officiellement ces opérations destinées à « réajuster et relancer » les installations doivent servir uniquement à produire de l’énergie. Mais la communauté internationale est sceptique et estime que de l’uranium destinée à l’armement pourrait aussi être produit. Sur le site même, ou bien enrichi sur un autre. En tout état de cause, l’avancement des mises à niveau du site est scruté à la loupe par les centre d’études du monde entier.
Début août, l’ISIS avait ainsi noté que Pyongyang semblait avoir agrandi un bâtiment du complexe de fabrication de combustibles destinés à une centrifugeuse de gaz pour l’enrichissement d’uranium. «La zone est maintenant couverte par un toit étendu qui est environ le double du volume du précédent» indiquait alors l’ISIS. Et d’ajouter que le « «doublement de l’espace disponible de ce bâtiment pourrait permettre un doublement du nombre de centrifugeuses installées là-bas.»







La Turquie en proie à de nouvelles manifestations

Le Monde.fr avec AFP
A Istanbul, le centre névralgique des rassemblements était la place de Kadiköy, sur la rive asiatique de la métropole.
A Istanbul, le centre névralgique des rassemblements était la place de Kadiköy, sur la rive asiatique de la métropole. | REUTERS/STRINGER/TURKEY

Istanbul, Izmir, Ankara... Des milliers de personnes ont manifesté et se sont affrontées à la police dans la nuit de mercredi à jeudi dans les grandes villes de Turquie pour dénoncer la mort d'un protestataire, tué lundi, agitant le spectre d'une reprise de la contestation anti-gouvernementale sans précédent qui avait secoué en juin le pays dirigé par un régime islamo-conservateur accusé d'autoritarisme.

A Istanbul, le centre névralgique des rassemblements était la place de Kadiköy, sur la rive asiatique de la métropole, où un millier de manifestants se sont heurtés aux forces de l'ordre qui a fait usage de gaz lacrymogène et de canons à eau, a indiqué la chaîne d'information CNN-Türk. La police a procédé à une vingtaine d'arrestations, selon cette chaîne, qui a fait état de plusieurs manifestants blessés.
Dans la ville d'Hatay, en Turquie, mercredi soir 11 septembre 2013.
Dans la ville d'Hatay, en Turquie, mercredi soir 11 septembre 2013. | AP/Gregorio Borgia

A Izmir, plus de 2 500 personnes ont défilé dans le centre-ville défiant la police qui a tiré des grenades lacrymogène sur la foule qui scandait "AKP assassin !" en référence au Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste), au pouvoir, rapporte le journal Hürriyet.
Des heurts similaires ont été signalés à Ankara, Mersin et Antakya, ville du sud de la Turquie proche de la frontière syrienne, où Ahmet Atakan, un jeune de 22 ans a perdu la vie lundi soir lors de heurts avec la police. Sa famille affirme qu'il a été tué par un projectile tiré par la police alors que le ministre de l'intérieur, Muammer Güler, a assuré mercredi que la police n'était pas responsable de sa mort, provoquée selon lui par une chute, dénonçant une récupération à des fins séditieuses de cette mort.
La police turque a fait usage de gaz lacrymogène et de canons à eau face aux manifestants. Ici à Hatay.
La police turque a fait usage de gaz lacrymogène et de canons à eau face aux manifestants. Ici à Hatay. | AP/Gregorio Borgia








ALGÉRIE Bouteflika fait le ménage


"Malade, diminué, Bouteflika a surpris tout le monde en se débarrassant de plusieurs ministres emblématiques", souligne le site d'information algérien. Le 11 septembre, le président a procédé à un vaste remaniement ministériel. "Dix ministres ont été débarqués, dix ministres qui occupaient des postes stratégiques" – notamment l'Intérieur, la Défense et les Affaires étrangères. "L’heure du changement a-t-elle sonné ? Il ne faut certainement pas s’enthousiasmer car le gouvernement Sellal II n’offre pas réellement de garanties de performance et de transparence", constate le site.






L'opposant Navalny dépose des milliers de plaintes

Le Monde.fr avec AFP
L'opposant russe Alexeï Navalny a déposé jeudi des milliers de pages de plaintes pour exiger l'annulation de l'investiture, prévue le même jour, du maire sortant de Moscou, dont il conteste la victoire à l'élection municipale du 8 septembre.

"Nous pensons que l'élection dans son ensemble doit être annulée", a déclaré M. Navalny aux journalistes lors de son arrivée au tribunal municipal de Moscou. L'opposant a ironisé sur Twitter être arrivé en retard au tribunal en raison "de l'importante quantité de documents" à remettre. Selon un photographe de l'AFP, M. Navalny est arrivé avec une vingtaine de caisses remplies de documents au tribunal, aidé de plusieurs de ses partisans. La veille, il avait indiqué qu'il allait déposer près de 50 000 pages de documents.
Le maire sortant, Sergueï Sobianine, un ancien chef de cabinet de Vladimir Poutine, a été officiellement déclaré élu au premier tour avec 51,3 % des suffrages. Mais Alexeï Navalny, avocat de 37 ans et leader charismatique de l'opposition russe, qui a obtenu un score plus élevé que prévu avec 27,2 % des suffrages, dénonce des fraudes et exige un second tour.





 
 

Pas d’examen au Parlement de la réforme pénale avant les municipales

AFP        
Le ministre des Relations avec le Parlement Alain Vidalies a écarté mercredi la possibilité d’un examen au Parlement de la réforme pénale avant les élections municipales de mars, pour des raisons de calendrier.
Invité de «Questions d’Info» (LCP/FranceInfo/LeMonde/AFP), M. Vidalies a affirmé qu’il n’y aurait «pas de procédure accélérée» (une lecture par chambre) pour ce texte, et qu’en conséquence, il serait difficile de l’examiner avant l’interruption des travaux du Parlement, fin février, pour cause de campagne électorale des municipales.
«L’Assemblée nationale et le Sénat ne siègent que jusqu’au 28 février. Aujourd’hui, l’emploi du temps est aux 3/4 rempli parce que la Constitution oblige à faire le budget et la loi de financement de la Sécurité sociale (avant fin décembre)», a-t-il dit.
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault (g), Le ministre des Relations avec le Parlement Alain Vidalies (c) et le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian (d) à l'Assemblée nationale, le 4 septembre 2013Ensuite «en janvier, on fait la loi d’orientation agricole, la réforme de la formation professionnelle, et donc après la loi sur l’artisanat. Ce sont des textes passés depuis longtemps au Conseil des ministres», a-t-il poursuivi, faisant ainsi la démonstration d’une quasi-impossibilité à ajouter dans cette séquence le texte de la garde des Sceaux, Christiane Taubira.
M. Vidalies a réfuté toute idée de calcul politique sur le calendrier parlementaire de cette réforme dont le contenu avait donné lieu à des désaccords publics entre Mme Taubira et son collègue de l’Intérieur Manuel Valls.
«Aujourd’hui, on a un texte sur lequel on s’est mis d’accord, je ne vous dis pas aujourd’hui que ça ne viendra pas avant les municipales. Je vous dis simplement que, moi, j’ai un problème très particulier», a-t-il dit.
Le Syndicat de la Magistrature (SM, gauche) a regretté dans un communiqué que «le gouvernement renonce aujourd’hui à voir aboutir rapidement une réforme qui, si elle était insuffisante, contenait des avancées importantes».
«Ainsi, resteront inscrites dans notre système répressif, et pour longtemps encore, les dispositions les plus emblématiques des années Sarkozy sur lesquelles François Hollande avait pourtant promis de revenir», poursuit le syndicat, pour lequel les arbitrages gouvernementaux de l’été avaient déjà débouché sur un «projet de loi a minima».
«Dix-huit mois après l’alternance politique, l’immobilisme et les petits calculs électoraux semblent malheureusement avoir pris le pas sur les engagements de campagne et la nécessité de réformer une justice à bout de souffle», dénonce le SM, en appelant «le gouvernement et les parlementaires (à) tout mettre en oeuvre pour qu’elle (la réforme) soit examinée maintenant».
Fin août, dans une interview au Monde, Mme Taubira avait souhaité que sa réforme pénale soit discutée au Parlement «dès que possible», jugeant que ce serait une «faute éthique et une erreur politique» de la retarder au-delà des municipales.
M. Valls avait assuré, pour sa part, qu’il serait examiné après le scrutin municipal de mars 2014.
Le projet de loi, qui vise notamment à créer une «contrainte pénale» sans prison et à favoriser l’individualisation des peines et les sorties de détention, doit être présenté en Conseil des ministres le 2 octobre.






Copé et la laïcité : lapsus à l’ennemi !

Par Alain Auffray 
Où le patron de l'UMP confond Wauquiez et Peillon.

Jean-François Copé, en mars.Sans tomber dans la psychanalyse de bazar, le joli lapsus commis hier par Jean-François Copé paraît puissamment révélateur. S’adressant aux cadres de son parti, le président de l’UMP s’est lancé dans un réquisitoire contre le dernier «gadget» du gouvernement socialiste : «La charte de la laïcité de M. Wauquiez.» Le-dit Wauquiez étant justement assis à ses côtés, cette sortie a déclenché l’hilarité du bureau politique, plus habitué aux faux-culteries qu’aux franches rigolades.
Révélateur, ce lapsus l’est d’abord en raison de la détestation tenace, que se vouent les deux hommes. Pour Wauquiez, Copé incarne le carriérisme politique dans toute son horreur. Pour Copé, Wauquiez est la déloyauté faite homme.
Et il n’est pas anodin que l’inconscient du maire de Meaux ait parlé si fort à l’occasion d’une charge très politicienne contre la charte du ministre de l’Education, Vincent Peillon. De nombreux leaders de la droite ont salué cette initiative, notamment Luc Chatel, Nathalie Kosciusko-Morizet et Jean-Louis Borloo, trois anciens ministres de Sarkozy. Copé, lui, veut absolument y voir le geste hypocrite d’une gauche qui rêverait en fait de faire triompher le communautarisme. Devant le bureau politique, il a cru bon de rappeler comment il avait été persécuté par le PS en 2011, quand il avait voulu organiser un grand débat sur l’islam et la laïcité. Initiative aussi critiquée à droite, notamment par Laurent Wauquiez…






Taxe diesel : Ayrault veut calmer la colère des écolos



Le Premier ministre va recevoir Europe Ecologie-les Verts pour les rassurer après le cafouillage sur une éventuelle taxation du diesel.




Jean-Marc Ayrault, le 8 juillet 2013 (WITT/SIPA)La colère gronde dans les rangs d'Europe Ecologie-les Verts depuis le cafouillage sur une éventuelle taxation supplémentaire du diesel. Un sentiment que le Premier ministre veut étouffer. Pour rassurer les Verts, Jean-Marc Ayrault va les recevoir mardi prochain à Matignon, révèle Europe 1 jeudi 12 septembre.
 
Le mot de trop
Depuis des mois, les écologistes réclament de nouvelles taxes sur le diesel. Mais mercredi, un nouveau couac a semé la pagaille : l'annonce, puis le démenti, par le ministre de l'Ecologie Philippe Martin, d'une fiscalité inchangée sur le diesel en 2014.
 
 "Surprise" chez les Verts
Pascal Canfin (EELV), son collègue au gouvernement, a été le premier à réagir mercredi sur la question du diesel. Le ministre délégué au Développement s'est dit "très surpris" de l'annonce d'une fiscalité inchangée en 2014 sur le diesel. "Il y a 15.000 morts par an par le diesel", a déploré Pascal Canfin, "c'est un cancérigène certain, on ne peut pas ne rien faire sur ce carburant comme on n'a rien fait sur l'amiante".
Peu après, le coprésident du groupe écologiste à l'Assemblée nationale, François de Rugy, a estimé que "le budget 2014 tel qu'il a été présenté est illisible et pas votable en l'état". "On a une absence totale de précisions sur la fiscalité écologique", a-t-il déclaré dans les couloirs de l'Assemblée, dénonçant en outre "un très mauvais signal" sur le diesel. "Nous avons du mal à comprendre quelle est la ligne du gouvernement sur la fiscalité écologique", a-t-il vilipendé.
 
Confusion chez le ministre
De son côté, le ministre de l'Ecologie et de l'Energie, Philippe Martin, a affirmé que ses propos en conférence de presse avaient été mal compris, la décision n'ayant pas été prise selon lui. "Je ne cautionne pas que je ferme la porte à une hausse du diesel ou que l'avantage fiscal sera maintenu, je ne le sais pas et je ne le dis pas", a-t-il déclaré, affirmant que la question de la fiscalité diesel n'avait pas encore fait l'objet d'"un arbitrage particulier". "La question de la convergence diesel essence n'a pas été abordée" lors du Conseil des ministres mercredi matin qui avait précédé sa conférence de presse, a-t-il expliqué.

Ayrault en pompier
"Le Premier ministre pourrait leur annoncer [à Europe Ecologie-Les Verts, NDLR] un verdissement de son projet, par exemple en généralisant la TVA à 5% pour les travaux de rénovation thermique, limité pour l'instant au logement social", affirme Europe 1. François Hollande pourrait aussi calmer les écolos avec de nouvelles annonces sur la taxe carbone lors de la conférence environnementale qui se tiendra en fin de semaine prochaine.

Les communistes sur la brèche
Le numéro un communiste Pierre Laurent estime ce jeudi que ce n'est "pas le moment de rajouter une taxe" sur le diesel, aujourd'hui moins cher que l'essence;"Au moment où on a déjà un matraquage fiscal (...) c'est pas le moment de rajouter une taxe", déclare le secrétaire national du PCF, sur iTELE.
"Je ne suis pas sûr que la polémique qui est en train de naître soit une bonne chose (...), il ne faudrait pas que cette question obscurcisse tous les autres problèmes posés par ce budget", souligne le sénateur de Paris, précisant que lui-même ne "roule pas en diesel".


 

ECONOMIE

La France lance 34 plans de reconquête industrielle

Le gouvernement dévoile jeudi 34 plans de "reconquête industrielle" pour préparer au défi de la compétition mondiale ses filières les plus prometteuses, autour du TGV et des voitures du futur, de textiles innovants, de biocarburants, et autres objets connectés.

 
augmenter la taille du texte diminuer la taille du texte Ces plans d'action, qui expriment la "Nouvelle France industrielle", sont présentés à l'Elysée par le président de la République François Hollande, avec le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg et en présence de plusieurs autres ministres.                 
A travers ce programme, la France, forte d'une tradition d'ingénieurs et d'inventeurs, mais dont l'industrie a décliné depuis des années, veut retrouver une place majeure dans les grands pays industriels à horizon de 10 ans et conquérir des positions fortes en créant les objets du futur.
"Ces 34 plans ont pour but de nous repositionner dans la mondialisation et de nous rendre plus forts, en mettant beaucoup de moyens: nos ressources technologiques, industrielles, économiques, humaines, financières", a expliqué M. Montebourg à l'AFP.
Trois grand axes stratégiques seront définis par le président de la République: la transition énergétique et environnementale, la santé et le numérique. Les plans doivent permettre à terme d'augmenter la part de l'industrie dans le produit intérieur brut français et les emplois.                 
Photographe : Patrick Kovarik :: Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, le 11 septembre 2013 à l'Elysée, à Paris L'ensemble est le fruit d'une analyse d'un an au sein du ministère du Redressement productif, avec le concours du cabinet McKinsey, qui a aidé "à concentrer les forces sur les points forts, les atouts" de l'industrie française.
Une renaissance
"Notre socle est très rétréci, mais très solide. C'est une base pour redémarrer et partir à la conquête de marchés nouveaux" et "recommencer à faire croître nos parts de marchés", a souligné le ministre qui appelle à "une renaissance" de l'industrie.
"Les changements de mode de vie vont avoir des conséquences industrielles, en termes de produits et de créations d'emplois, si nous les exploitons", estime-t-il.
Selon les estimations du cabinet McKinsey, les 34 plans industriels pourraient se traduire en dix ans par près de 480.000 emplois industriels soit créés soit renforcés là où ils étaient menacés. Le projet pourrait dégager 45 milliards d'euros de valeur ajoutée au bout de dix ans et 18 milliards d'euros d'exportation en plus.
Une estimation jugée "réaliste, mais très volontaire" par Arnaud Montebourg, qui a placé le made in France au coeur de son action.
Le ministre a lancé en début d'année une nouvelle stratégie de filières industrielles avec l'objectif à la fois de consolider les industries existantes et d'investir dans des technologies clé pour le long terme en visant des innovations de rupture. La définition des 34 plans industriels s'inscrit dans cette philosophie.
Quelque 80% de ces "plans de reconquête industrielle" sont des projets issus des filières et l'Etat a pris "la décision de les porter, de les réunir, de les ordonner et de les financer", a souligné M. Montebourg.
Certains des projets étaient déjà lancés au sein des filières comme la voiture consommant 2 litres aux 100 km ou le "TGV du futur". Les 34 plans couvrent un vaste éventail de secteurs: transports (véhicule sans pilote, avion électrique), textile, bois, chimie verte, réseaux électriques, numérique, robotique, biotechnologies médicales, nano-électronique, objets connectés, etc.
La "grande innovation" revendiquée de la Nouvelle France industrielle est que les chefs de projets chargés de la mise en oeuvre seront en très grande majorité des industriels, "chefs d'orchestre" des projets. Ils devront constituer les équipes et bâtir des coopérations entre public et privé.
L'État interviendra à travers la législation, les moyens fiscaux, les commandes, mais aussi avec des financements publics comme le Plan d'investissements d'avenir. Au total, 3,7 milliards d'euros d'argent public pourraient être consacrés aux plans, avec l'objectif que l'investissement privé prenne le relais à un niveau supérieur.


L'Etat dévoile ses priorités pour relancer l'industrie


 

François Hollande présente 34 plans d'action pour défendre l'industrie.
Le gouvernement entend mobiliser 3,5 milliards d'euros.


L\'Etat dévoile ses priorités pour relancer l\'industrie

Définir les priorités de la France en matière de politique industrielle et mettre en scène la mobilisation de l'Etat. C'est l'exercice auquel va se livrer ce matin François Hollande, en dévoilant 34 plans d'action pour relancer l'activité industrielle en France. Ceux-ci couvrent trois domaines clefs : la transition énergétique, la santé et le numérique. Les axes de travail vont du véhicule sans chauffeur au TGV du futur, en passant par les bornes électriques, les véhicules consommant moins de deux litres aux cent kilomètres, le traitement des grandes quantités de données (big data), la réalité augmentée, les nanotechnologies, la chimie du végétal ou les satellites à propulsion électrique. Pour le gouvernement, il s'agit de mobiliser le tissu économique autour de relais de croissance potentiels, où la France dispose d'atouts importants, au vu de la concurrence internationale. Le tout alors que le pays a perdu plus de 2 millions d'emplois industriels en trente ans et que la part de l'industrie dans le PIB a chuté de près de 6 points depuis 2000.
Pour identifier ces relais, le gouvernement s'est appuyé sur une étude du cabinet Mc Kinsey et le travail de la Direction générale de la compétitivité de l'industrie et des services (DGCIS). L'ensemble représenterait à dix ans un potentiel de 480.000 emplois en création nette et substitution, selon Mc Kinsey.
L'idée est de doter chaque plan d'un chef de projet qui aura pour mission de réunir les acteurs et de gérer la feuille de route. «  Ce ne sont pas des plans pompidoliens. Chacun d'entre eux sera piloté par un acteur de référence », explique l'Elysée. Ces projets ne sont pas non plus des créations ex nihilo. Le projet nano 2017, le plan robotique ont par exemple déjà été dévoilés par le gouvernement.
Pour réussir, ces plans d'action ne bénéficieront que d'un financement limité : de l'ordre de 3,5 milliards d'euros, mobilisables au titre du programme d'investissements d'avenir (PIA), indique-t-on au ministère du Redressement productif. Ces aides pourront être déclinées sous forme de subventions, d'avances remboursables, d'appel d'offres ou de prêts bonifiés. « Dans l'absolu, il aurait fallu près de 7 milliards d'euros pour tout financer », admet néanmoins une source proche du ministère du Redressement productif. Selon nos informations, ces plans seraient inférieurs à 100 millions d'euros pour environ un quart d'entre eux et à 200 millions pour la moitié mais six - énergie électrique renouvelable, aéronautique, chimie durable, chimie du végétal, « smart grids » et ville intelligente - nécessitent des fonds très importants. Il a donc fallu déterminer des priorités et échelonner les montants à investir en fonction de l'avance des industriels français dans leur domaine.

Faire évoluer la loi

Pour autant, les pouvoirs publics misent sur un effet levier avec des investissements privés trois à quatre fois supérieurs, espèrent-ils. Toutes les interventions de l'Etat ne seront pas non plus financières. Dans le domaine du véhicule sans chauffeur, l'un des principaux problèmes est d'ordre réglementaire. Il s'agit de faire évoluer la loi afin de définir les responsabilités des uns et des autres . «  Le rôle de l'Etat est aussi de donner de la visibilité aux projets et d'organiser la concertation entre les acteurs », explique-ton à l'Elysée. Reste maintenant à voir si ceux-ci seront prêts à partager des technologies clefs pour assurer la réussite d'un projet.







Cette nuit en Asie : Pyongyang renoue avec les provocations


 

La Corée du Nord semble avoir redémarré son réacteur de Yongbyon, dans lequel elle produit le plutonium servant à la fabrication de son arsenal nucléaire...

La Corée du nord reprend son cycle de provocations


Pyongyang enchaîne des phases de durcissement et des périodes d’apparente volonté d’apaisement - AFP
 

Un think tank américain affirme, ce matin, que la Corée du Nord a redémarré son réacteur de Yongbyon, dans lequel elle produit le plutonium servant à la fabrication de son arsenal nucléaire. «Des images satellite datant du 31 août 2013 montrent que de la vapeur s’échappe d’un bâtiment situé près du réacteur qui abrite des turbines à vapeur d’un réacteur graphite-gaz et des générateurs électriques», précise le think tank, dépendant de l’US-Korea Institute de l’université Johns Hopkins. Avant d’accepter, en 2007, de stopper ce réacteur dans le cadre de négociations internationales portant sur la stabilité de la péninsule coréenne, Pyongyang aurait réussi à produire sur ce site jusqu’à 6 kilos de plutonium par an. Si ce démarrage était confirmé, il s’inscrirait dans l’habituel cycle stratégique nord-coréen qui enchaîne, depuis des décennies, des phases de durcissement de sa politique vis à vis de ses voisins et des Etats-Unis et des périodes d’apparente volonté d’apaisement.

Fosun continue ses emplettes en Europe

Le conglomérat chinois, célèbre pour avoir lancé, avec AXA Private Equity, une OPA sur Club Med, a annoncé ce matin qu’il avait racheté 35% du capital de la marque italienne de vêtements masculins Caruso Spa, pour une somme inconnue. La société italienne affichait un chiffre d’affaires de 64 millions d’euros en 2012. C’est la première fois que Fosun investit dans le luxe européen. Il s’inscrit toutefois dans une tendance de fond, plusieurs sociétés chinoises ayant racheté des sociétés européennes positionnées sur le haut de gamme, notamment dans les yachts. Cette stratégie est également cohérente avec la vision à long terme du patron fondateur de Fosun, Guo Guangchang, qui indiquait l’année dernière que la croissance résidait, selon lui, dans l’alliance de marques fortes –plutôt issues d’Europe ou d’Occident- et de la dynamique chinoise. Guo Guangchang a d’ailleurs confirmé que son groupe « aidera Caruso à s’étendre sur le marché chinois ».

Pékin veut réduire sa dépendance au charbon

Les autorités centrales chinoises ont annoncé, ce matin, un nouvel objectif en matière de consommation de charbon : désormais, ce combustible devra représenter moins de 65% de la production d’énergie primaire à l’horizon 2017. Contre un chiffre supérieur à 70% actuellement. Plus que d’être la conséquence de considérations sur le réchauffement climatique, cette annonce s’inscrit dans le cadre du projet de Pékin de lutter contre la pollution atmosphérique en Chine. En particulier, plusieurs zones connues pour la mauvaise qualité de l’air se voient interdire l’ouverture de nouvelles centrales thermiques au charbon. C’est le cas de la région entourant la capitale, qui a traversé, l’hiver dernier, un pic de pollution atmosphérique historique, avec des niveaux de pollution 30 fois supérieurs au seuil maximal conseillé par l’Organisation mondiale de la santé. La région du delta de la rivière des Perles, autour de Canton, se voit aussi interdire toute nouvelle centrale thermique au charbon. Plus largement, le gouvernement central souhaite que les énergies renouvelables représentent 13% du mix énergétique en 2017. Un chiffre qui est en ligne avec l’idée, en vigueur jusqu’à présent, d’amener cette proportion à 15% d’ici 2020.

Mitsubishi Motors veut lever 1,5 milliard d’euros en bourse

Au fil des années 2000, la direction du constructeur japonais Mitsubishi Motors avait tu la détection de plusieurs défauts de conception sur certaines transmissions de poids lourds pour éviter de voir leur réputation ruinée par une vaste campagne de rappel. Mais, en 2004, la rupture d’un arbre de transmission avait causé un accident mortel et forcé l’entreprise à finalement lancer une couteuse campagne de réparations. Daimler, l’un de ses actionnaires stratégiques, avait alors rompu son partenariat avec le groupe. Au bord de la faillite, le fabricant avait été sauvé de justesse par des injections de capitaux réalisées par d’autres sociétés de la puissante galaxie Mitsubishi. Dix ans plus tard, le constructeur, qui s’est depuis profondément réorganisé et a redressé ses comptes, s’apprête à racheter l’essentiel des actions préférentielles qu’il avait émises au profit de Mitsubishi Heavy Industries, Mitsubishi Corp , Bank of Tokyo-Mitsubishi UFJ et Mitsubishi UFJ Trust and Banking Corp dans le cadre de son sauvetage. Ces groupes détiennent encore aujourd’hui environ 380 milliards de yens d’actions préférentielles. Pour financer ce rachat qui doit lui permettre de tourner définitivement la page de cette crise passée, le groupe devrait, selon le Nikkei, lever dans les prochaines semaines 200 milliards de yens (1,5 milliards d’euros) sur la place de Tokyo. Ce matin, les investisseurs qui redoutent une dilution du capital du groupe ont fait chuter le titre de Mitsubishi Motors de 8%.






Alliance en vue entre Bolloré et Renault dans la voiture électrique

Autolib         Selon des informations publiées sur le site internet du Figaro le 11 septembre, le constructeur automobile Renault serait en passe de signer un partenariat avec Bolloré, le propriétaire des voitures en libre-service franciliennes Autolib, dans le cadre de son programme de voitures électriques.    
Le partenariat porterait sur l'utilisation des bornes mais aussi sur les batteries et Renault pourrait également développer un véhicule utilisant la technologie lithium métal polymères de Bolloré, ajoute Le Figaro le 11 septembre, qui ne cite pas ses sources.
Bolloré est notamment présent sur le marché de la voiture électrique avec Autolib, le service de voitures en libre-service de l'agglomération parisienne, mis en service fin 2011 et qui rencontre un important succès.
Les deux groupes n'ont pas souhaité commenter ces informations.






Vivendi, les 34 plans industriels, le budget 2014, le diesel... : la revue de presse de l'industrie

Par 
    
L'annonce de la scission des activités de Vivendi, la Nouvelle France industrielle du gouvernement, les réactions autour du projet de loi de finances 2014 et de l'abandon de la fiscalité écologique sur le diesel... Autant de sujets qui marquent l'actualité de ce jeudi 12 septembre.
 
Vivendi se scinde en deux, SFR bientôt mis en Bourse
Les médias sont nombreux à relayer l'information de la scission des activités du conglomérat français Vivendi, propriétaire de SFR. Pour le site internet de La Tribune, il s'agit d'une scission "inévitable", avec pour objectif de créer "de la valeur pour l'actionnaire".  Le Figaro évoque la "paix armée entre Bolloré et Fourtou chez Vivendi", avec le terrain d'entente trouvé entre les deux hommes, qui piloteront ensemble la scission du groupe en deux entités : SFR d'un côté et un groupe média (Canal +, Universal Music et GVT) de l'autre. Mais titre en une sur "comment Vincent Bolloré a pris le pouvoir" chez Vivendi.
Pour Les Echos, il s'agit là d'un "accord au sommet". Le journal publie une interview de Vincent Bolloré, actionnaire principal de Vivendi et désormais nouveau vice-président du conseil de surveillance du groupe. Il "estime que la scission est un projet attractif", "Vivendi est un champion français qui peut devenir un champion dans le monde".

La Nouvelle France industrielle de François Hollande
Le gouvernement a levé le voile sur les 34 plans industriels qu'il a imaginés pour relancer l'activité du "made in France". Big data, cloud computing, objets connectés, réalité augmentée, logiciels et systèmes embarqués, cybersécurité... Nombreux sont les domaines qui bénéficieront de coups de pouce publics. Les Echos évoquent les "priorités" du gouvernement "pour préparer la France aux marchés de demain", et les "3,5 milliards d'euros" mobilisés par l'exécutif pour la mise en oeuvre du plan.

Le "choc fiscal" du budget 2014... sauf pour les entreprises ?
L'annonce des grandes lignes du projet de loi de finances pour 2014 fait couler beaucoup d'encre ce matin. Pour Les Echos, "la France dérape malgré le choc fiscal", quand Le Monde évoque une "pause fiscale pour les entreprises", mais "pas pour les ménages". Pour le journal du soir, le gouvernement "privilégie la compétitivité des entreprises".

Cafouillage sur le diesel
Pour Libération, les annonces faites le 11 septembre sur la taxe sur le diesel témoigne du refus du gouvernement de revenir sur l’avantage fiscal dont bénéficie le diesel, "malgré ses dangers pour la santé publique. Au risque de braquer ses partenaires écologistes". Le journal titre en une "Hollande l'enfumeur", arguant que "la hausse du prix du gazole n'aura pas lieu malgré les 16 000 décès par an imputés à ce carburant". "L'Elysée néglige à nouveau la fiscalité écologique" d'après Libé.



 





Voici le premier blindé français « low cost »


 

Le groupe d’armement a dévoilé un véhicule de moins de 1 million d’euros pour l’exportation.


 

Blindé à six roues motrices Titus - Nexter-MoreauDans le marché très encombré des blindés à six roues motrices, Nexter a fait sensation ce mercredi au salon DSEI de Londres. Le numéro un français de l’armement terrestre a dévoilé Titus, un projet secret sur lequel il travaillait depuis 2010. Avec ce nouveau véhicule, l’industriel s’engage dans le low cost, pour mieux se ­frotter à ses concurrents des pays émergents, comme le turc Ottokar. Prix de départ : 700.000 euros.
Titus revendique la capacité de mener un grand nombre de missions de basse, moyenne ou haute intensité : transport de troupes, combat, ou encore logistique. Fortement protégé, armé de n’importe quelle tourelle téléopérée de 7,62 à 20 mm, dotée d’une électronique, dernier cri, il peut emporter jusqu’à 12 soldats, en plus de l’équipage.
« Le maître mot c’est la modularité », explique Michel Lautier, expert opérationnel véhicule blindé chez Nexter. En moins de six heures, on doit pouvoir reconfigurer le véhicule sans repasser au garage, à deux ou trois exceptions près, comme pour la version mortier. Pour en arriver là, Philippe Burtin, le PDG, a donné liberté totale à ses équipes pour se fournir au meilleur rapport coût­-efficacité. D’où un châssis fabriqué par le tchèque Tatra et un moteur pioché chez l’américain Cummins. Le projet a aussi bénéficié des apports du chantier « grand large » de chasse aux coûts internes et récupère des développements déjà financés. Ainsi, les sièges sont ceux de l’Aravis,.

Appel d’offres de l’armée

Stratégiquement, il s’agit d’un développement important. Char lourd Leclerc, canon Caesar ou blindé d’infanterie VBCI : fournisseur historique de l’armée française, Nexter a toujours fait dans le haut de gamme. Titus rencontrera-t-il le même succès que le Duster de Renault ? Au prix annoncé, Michel Lautier assure que le blindé n’a rien à envier à ses concurrents. De quoi intéresser la France, qui prévoit de remplacer ses VAB dans le cadre du programme Scorpion ? L’armée de terre a beau être exigeante sur le prix, Titus n’est pas éligible pour des raisons techniques. On en reste donc au schéma prévu : une alliance Nexter-Renault Trucks Defense pour répondre au futur appel d’offres. A condition que les deux industriels renouvellent leur accord, qui arrive prochainement à expiration.






La France en passe d’entrer dans la guerre des nanosatellites

Par Les Echos

 

A Montpellier se peaufine un projet de production de satellites de 10 à 30 kilogrammes. Un marché en pleine explosion.


Robusta est un picosatellite (moins de 1kg) du CNES, dont la mission est de vérifier la dégradation en vol de composants électroniques en milieu radiatif spatial. Photo - DR
Robusta est un picosatellite (moins de 1kg) du CNES, dont la mission est de vérifier la dégradation en vol de composants électroniques en milieu radiatif spatial. Photo - DR
 

La création d’une filière de production de nanosatellites dans la capitale languedocienne n’est plus qu’une question de semaines. Cinq industriels et la région Languedoc-Roussillon peaufinent les derniers réglages autour du financement d’un bâtiment de 2.000 mètres carrés qui accueillera cette filière. Parmi les entreprises participantes, Intespace, l’un des leaders européens de la qualification de satellites, ou encore Trad, spécialisé dans l’effet des radiations sur les composants, tous deux installés près de Toulouse, capitale française de l’industrie spatiale. Ce qui se trame autour de l’université Montpellier-II les intéresse au plus haut point. Seuls les universitaires montpelliérains ont réussi en France à mettre en orbite un nanosatellite : Robusta a décollé de Kourou en février 2012, après plusieurs années de travail et la participation de 300 étudiants, toutes filières confondues.
Depuis cette réussite, Frédéric Saigné, chercheur de Radiac, groupement de recherche spécialisé dans la résistance des composants aux radiations au sein de l’université Montpellier-II, en appelle à tous ses contacts forgés dans le milieu du spatial. Et ce, pour qu’une véritable filière industrielle naisse autour du Centre spatial universitaire (CSU), créé en 2011 au sein de son unité et de la Fondation Van Allen, née dans la foulée pour appuyer le projet. Présidée par Michel Courtois, ancien directeur du CNES, elle a déjà rassemblé 1,5 million d’euros et compte lever 5 millions supplémentaires dans les cinq ans. Parmi les industriels participant à la fondation figurent Astrium, 3D Plus et Intespace. En se basant sur l’exemple de l’université de Surrey, en Angleterre, qui en vingt ans a créé 450 emplois, Michel Courtois prédit la création d’au moins 10 emplois par an. Une dynamique liée à l’installation d’industriels qui s’appuieront sur l’expertise des universitaires pour profiter du marché des nanosatellites en devenir : il le chiffre entre 100 et 150 unités par an au niveau mondial (voir ci-contre).

« Un gros coup à jouer »

Si les discussions se poursuivent plus longtemps que prévu – l’arbitrage devait être arrêté dans le courant de l’été –, c’est que la situation est complexe : le bâtiment projeté accueillera sous un même toit chercheurs, étudiants et industriels. Sa livraison est annoncée d’ici à début 2015. Pour Frédéric Saigné, le respect de ce calendrier est essentiel : «  L’activité va se développer et nous devrons être capable de répondre présent. Au niveau européen, il y a un gros coup à jouer car nous aurions la capacité à la fois de production et de qualification. Seuls les Japonais ont les deux compétences réunies. »
Dans un premier temps, les nano continueront d’être produits par l’université. Le site sera en mesure de produire un nanosatellite par an, ainsi qu’un « triple cubesat », c’est-à-dire un nano comportant trois modules, et dont la fabrication est plus complexe.
A terme, le véritable enjeu réside dans la venue d’un industriel capable de produire un nanosatellite par mois. «  En Angleterre, Astrium a racheté le centre universitaire. Ici, nous voyons plutôt la création d’un centre privé adossé au CSU. » Là encore, la Fondation Van Allen joue le rôle d’intermédiaire. Et pour son directeur, l’enjeu s’avère crucial pour toute la filière spatiale. «  Les étudiants, quel que soit leur cursus, peuvent se frotter au travers de la fabrication des nanosatellites à l’exigence de ces filières. Ils font d’excellentes recrues pour l’aéronautique et le spatial, secteurs où la main-d’œuvre qualifiée fait défaut. » Une aubaine, aussi, pour les industriels partenaires.






Placée en redressement judiciaire, Reims Aviation Industries cherche un repreneur

    
Au vu de la situation financière de l’avionneur Reims Aviation Industries, filiale de Geci Aviation, le tribunal de commerce de Reims (Marne) a décidé de stopper l’hémorragie mardi 10 septembre en décidant le placement de l’entreprise en redressement judiciaire. Ce qui permet aux administrateurs nommés de travailler à un plan de reprise.
Geci Aviation a publié le 10 septembre un communiqué très factuel dans lequel le groupe dirigé par Serge Bitboul annonce que sa filiale Reims Aviation Industries a été "placée en redressement judiciaire en date du 10 septembre 2013 par le tribunal de commerce de Reims (Marne)". Il précise qu’une "période d’observation a été ouverte" sans indiquer sa durée et souligne qu’à cette occasion ont été "désignés deux mandataires judiciaires ainsi que deux administrateurs pour l’ensemble de la période d’observation afin d’assister la direction de l’entreprise dans la mise en œuvre des moyens de redressement de Reims Aviation Industries."
A la fin de l’audience, cette décision du tribunal de commerce a été applaudie par les 70 salariés de cette entreprise marnaise fondée en 1933 par Max Holste ("Société des Avions", à l’époque), reprise en 2008 par Geci International. Ce groupe d’ingénierie a alors constitué Geci Aviation pour piloter deux activités de construction aéronautique basées sur deux sites distincts : celui de Reims-Prunay où l’on fabrique un seul type d’avion, le F 406 (ex-Cessna), destiné aux missions de surveillance (douanes, garde-côtes, pollutions maritimes…) et celui de Chambley, en Meurthe-et-Moselle, dédié à la production d’un nouvel appareil (de tourisme ou de fret, cette fois), baptisé Skylander.
Ce projet n’a jamais décollé et la société SkyAircraft International, spécialement créée par Serge Bitboul pour développer le Skylander, a été placée en liquidation judiciaire courant avril 2013 par le tribunal de commerce de Briey (Meurthe-et-Moselle).
Deuxième crash d’affilé
C’est donc un deuxième crash devant la justice consulaire en moins d’un an que vient de subir le président de Geci International, lequel a fini par user la confiance des salariés de Reims Aviation Industries. Aujourd’hui, ils ne sont pas mécontents de le voir contraint de lâcher les commandes d’une société fortement endettée.
Le montant estimé du déficit cumulé sur les trois derniers exercices serait de 16,8 millions d’euros. "Dès le mois de mars 2013, inquiets devant la situation financière de l’entreprise et craignant la perte du contrat du 98ème exemplaire du F406 en cours d’assemblage, nous avions voté un droit d’alerte en comité d’entreprise", explique le secrétaire du CE, Jean-Noël Sirot.
A cette époque, Serge Bitboul a nommé un nouveau mandataire social à la tête de Reims Aviation Industries, Armand Carpentier. "Mais il l’a révoqué dès le mois juin dernier au motif qu’il ne pouvait diligenter un plan de reprise alors même qu’il était le PDG de la société", rappelle Jean-Noël Sirot. "Le dirigeant suivant désigné par Serge Bitboul est resté seulement cinq jours à la tête de la société…", déplore-t-il aussitôt.
Voyant, cet été, la situation se dégrader encore et constatant l’arrivée de deux personnes missionnées par Serge Bitboul dans le "but de rapatrier la comptabilité de Reims Aviation Industries à Paris", le CE s’y est opposé et a décidé de fournir à la justice divers éléments en sa possession. "Après quoi, le parquet de Reims a choisi d’assigner l’entreprise devant le tribunal de commerce. Ce dernier n’a pas été convaincu par les arguments fournis par M. Bitboul et a placé en redressement judiciaire Reims Aviation Industrie, la meilleure solution aux yeux de l’ensemble des salariés", déclare le secrétaire du CE.
Au sortir d’une réunion tenue mercredi 11 septembre avec les deux administrateurs nommés par le tribunal, l’un en charge de la trésorerie et l’autre travaillant plus spécifiquement sur le plan de reprise, Jean-Noël Sirot et ses collègues plaçaient leurs espoirs dans la livraison à la fin de ce mois de septembre du 98ème F 406 en cours de finition, avec un paiement rapide du solde de cette commande.
Concernant le plan de reprise, le responsable du CE ne doutait pas qu’outre le projet — le seul déclaré à ce jour — d’Armand Carpentier et du consortium réuni par lui, d’autres repreneurs potentiels se manifesteraient pour reprendre ce fleuron de l’aéronautique rémoise. "Désormais, nous sommes plutôt confiants", conclut-il.
Philippe Schilde





JUSTICE ?

Gardes à vue à Huis Clos à Rouen

 
Une agence Huis Clos à Rouen. La société en compte 130 à travers toute la FranceROUEN (Seine-Maritime). Le feu couvait depuis plusieurs mois, voire années. Les plaintes contre les pratiques commerciales de la société Huis Clos, connue pour ses fenêtres sur mesure et ses systèmes de chauffage, s’étaient accumulées à la Direction départementale de protection des populations (DDPP) de Seine-Maritime. Le siège social de l’entreprise se trouvant à Mont-Saint-Aignan, sur la rive droite de Rouen, les plaintes, provenant d’un peu partout en France, y étaient centralisées. Elles ont été transmises au parquet du tribunal de grande instance de Rouen, qui a ouvert une enquête préliminaire.

Depuis 2012 « a minima », explique le substitut du procureur en charge du dossier. Cette enquête concerne des infractions aux règles de démarchage. A savoir des pratiques commerciales trompeuses, ou agressives, et des abus de faiblesse dans le cadre de ces démarchages. « Il y a plusieurs dizaines de victimes, pas loin d’une centaine (94, NDLR), et le produit de l’infraction se monte à plusieurs millions d’euros », précise le substitut.

Personnes âgées ou malades

Des journaux (le Monde, le Télégramme de Brest) et le forum Lesarnaques.com s’étaient fait l’écho, ces dernières années, des méthodes des démarcheurs de certaines agences, après avoir été contactés par des victimes ou leurs proches. En général, deux vendeurs débarquaient chez des personnes, âgées ou malades ou comprenant mal le français, et restaient plusieurs heures pour les convaincre. Ils repartaient après avoir obtenu la signature des bons de commande et la souscription d’un crédit, mais sans laisser aucun papier par exemple.
Ces vendeurs touchaient une prime lorsqu’ils arrivaient à placer un crédit et une commission sur le chiffre d’affaires. Deux vendeuses avaient rédigé un modèle de lettre visant à casser le plan d’assurance-vie d’une septuagénaire n’ayant plus toutes ses capacités intellectuelles. Elle avait également rédigé des chèques de plusieurs milliers d’euros, quand sa pension mensuelle était de 900 euros.

Pour autant, l’enquête n’est pas terminée et les responsabilités pas encore établies. Selon nos informations, certains cadres dirigeants, dans le passé, avaient dénoncé des pratiques anormales en interne. Les investigations, menées par le Service régional de police judiciaire (SRPJ) et le Groupe d’intervention régional (GIR), devront déterminer si elles relevaient de l’initiative des démarcheurs eux-mêmes ou si elles étaient le résultat d’une stratégie décidée à un plus haut niveau hiérarchique, et si oui, lequel.

Créée en 1990, la société Huis Clos, 1 500 salariés et 130 magasins partout en France, a été placée en redressement judiciaire en mai dernier, provoquant le retour aux manettes, à 65 ans, de René Bertin, son fondateur.
En 2012 son chiffre d’affaires avait été de 150 millions d’euros. L’ex-président du FCR, déjà PDG ou gérant de plusieurs autres sociétés, avait pris du recul trois ans auparavant, laissant les commandes à son directeur général, Jean-Marc Plutau. Contactée hier, la société Huis Clos n’a pas souhaité faire de commentaires. L’abus de faiblesse est passible de 5 ans de prison et d’une amende de 9 000 euros.
Sylvain Auffret s.auffret@presse-normande.com







Le patron de la RATP entendu dans l'affaire Karachi         




    Pierre Mongin, patron de la RATP, est convoqué jeudi par le juge Renaud van Ruymbeke qui enquête sur le financement de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995. A l'époque, Pierre Mongin était le chef de cabinet de Balladur à Matignon. Nicolas Bazire, numéro 2 du groupe LVMH, doit aussi être entendu jeudi.

    Le juge Renaud van Ruymbeke enquêtait initialement sur un possible détournement de commissions sur la vente d'armes, il a récemment élargi ses investigations à l'utilisation des fonds spéciaux, ces enveloppes d'argent liquide non déclarées qui circulaient dans les ministères jusqu'en 2001.
    Le juge s'appuie notamment sur le témoignage de René Galy-Dejean. Il était le trésorier de la campagne d'Edouard Balladur et raconte qu'en avril 95, il a été convoqué par Pierre Mongin à Matignon, le chef de cabinet du Premier ministre aurait alors sorti de boîtes en carton des liasses de billets : en tout 3 millions de francs, en petites coupures. C'est à ce propos que Pierre Mongin est convoqué jeudi.

    Vers une mis en examen pour détournement de fonds publics ?

    René Galy-Dejean aurait ensuite amené cet argent au QG de campagne du candidat Balladur. Pour ce témoin, pas de doute, Pierre Mongin lui a forcément remis les fonds spéciaux de Matignon. Pierre Mongin a toujours démenti avec vigueur ces accusations. Si il ne parvient pas à convaincre le juge de sa bonne foi, le patron de la RATP pourrait être mis en examen pour détournement de fonds publics.
    Autre audition prévue jeudi dans le bureau du juge van Ruymbeke : celle de Nicolas Bazire, numéro 2 du groupe LVMH. Il était le directeur de cabinet de Balladur à Matignon. Nicolas Bazire est déjà mis en examen dans l'affaire Karachi pour complicité et recel d'abus de biens sociaux. 

    le PDG de la RATP, Pierre Mongin, est mis en examen dans l'enquête sur les comptes de campagne d'Edouard Balaldur





     



    Un tribunal français refuse d'extrader un ex-colonel rwandais


    Le Monde.fr avec AFP

    Un tribunal français a rejeté, jeudi 12 septembre, la demande d'extradition d'un ancien responsable militaire rwandais, , que le Rwanda souhaite juger pour crimes génocidaires, et ordonné sa remise en liberté.

    L'ex-colonel Laurent Serubuga, ancien chef d'état-major adjoint de l'armée rwandaise, avait été interpellé le 11 juillet près de Cambrai, dans le nord de la France, en vertu d'un mandat d'arrêt international émis par le Rwanda pour son rôle présumé dans le génocide de 1994. Le massacre avait fait plus de 800 000 morts, en immense majorité des membres de la minorité tutsi, selon l'ONU.
    Le colonel Serubuga, qui vit en France, sera remis en liberté dans la journée, en application de l'avis défavorable à son extradition émis par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Douai. Le parquet général, qui avait requis le 13 août un avis favorable à la demande d'extradition, peut former un pourvoi en cassation mais qui ne suspend pas la décision du tribunal.
    La chambre de l'instruction, qui a rendu son avis en audience publique, a estimé que les faits de meurtres entre avril et juillet 1994 pour lesquels est poursuivi M. Serubuga étaient prescrits, le mandat d'arrêt ayant été délivré le 17 mai, soit plus de dix ans après et sans qu'aucun acte d'instruction n'ait été produit.
     
    "UNE DÉCISION CONFORME AU RESPECT DES DROITS DE L'HOMME"
    Concernant les autres chefs d'accusation, dont génocide et complicité de génocide, ils sont imprescriptibles selon une convention adoptée par les Nations unies, mais "la loi édictée par l'Etat du Rwanda est postérieure aux faits de génocide qui sont poursuivis" et "le Rwanda a prévu le principe de non-rétroactivité", a expliqué l'avocat de M. Serubuga, Thierry Massis. "Cette décision est tout à fait conforme au respect des droits de l'homme et de la jurisprudence de la Cour de cassation", qui a prévu que "le principe de non-rétroactivité s'applique au génocide", a-t-il déclaré.

    "On s'attendait à un procès politique. C'est un soulagement. Notre papa est malade, on voudrait qu'il se fasse soigner. Les mensonges du Rwanda ne sont pas passés devant les juges", a réagi le fils de l'ex-colonel rwandais, Paulin Serubuga, présent à l'audience.
    Arrivé en France en 1998, Laurent Serubuga fit partie d'un groupe de 11 officiers – les "Camarades du 5 juillet 1973" – qui aidèrent le général major Juvénal Habyarimana à renverser le président Grégoire Kayibanda, au pouvoir depuis l'indépendance du pays en 1962. Il avait été poussé à la retraite en juin 1992, mais selon l'avocat de l'Etat rwandais, Gilles Paruelle, il avait "repris du service" lors du génocide en 1994.






    Le gouvernement crée le statut de «repenti» pour lutter contre le crime organisé

    AFP

    Un décret doit permettre aux personnes qui souhaitent s'éloigner du grand banditisme de témoigner dans des conditions de sécurité améliorées.

    Le gouvernement a finalisé le décret permettant de mettre en œuvre un statut pour les repentis, dispositif destiné à lutter contre la criminalité organisée, a-t-on appris jeudi de source proche du ministère de la Justice.
    Le dispositif, qui devrait être opérationnel début 2014, sera notamment utilisable dans des régions comme Marseille ou la Corse, frappées récemment par des séries de règlements de comptes spectaculaires.
    La loi Perben 2 de mars 2004 avait introduit dans le code pénal des dispositions sur les repentis, mais les décrets d’application n’avaient jamais été pris. Ils devraient être transmis par le ministère de la Justice au Conseil d’Etat «avant la fin de la semaine», selon cette source.
    La ministre de la Justice Christiane Taubira avait annoncé fin novembre 2012, à l’occasion d’un déplacement en Corse avec son collègue de l’Intérieur Manuel Valls, son intention de finaliser «ce décret sur les repentis (qui) permettra aux personnes qui le souhaitent de sortir de la criminalité organisée».
    Une source politique informée du dossier avait récemment indiqué à l’AFP que les règlements de comptes à répétition dans la région marseillaise avaient accéléré la finalisation de ce dossier.
    La loi du 9 mars 2004 a introduit dans le code pénal un article (132-78) permettant d’exempter ou réduire la peine de personnes qui ont permis d’éviter ou de faire cesser un crime ou un délit ou d’en «identifier les auteurs ou complices».
    Un article du code de procédure pénale (706-63-1) créé par cette même loi permet par ailleurs aux repentis de bénéficier d’une protection et de mesures de réinsertion, pouvant aller jusqu’à une nouvelle identité.
    Depuis 2002, la loi prévoit le «témoignage sous X», mais la disposition se heurte pour les personnes impliquées dans des organisations criminelles au fait que leur nom apparaît en général ailleurs dans les procédures, selon des sources policières.
    Concrètement, dans le cadre du nouveau système, le parquet ou le juge d’instruction (en informant le parquet) pourra demander à ce qu’une personne bénéficie du statut de «collaborateur de justice».
    Une commission réunissant trois magistrats, trois représentants du ministère de l’Intérieur et un du Budget examinera les demandes et pourra décider des mesures dont bénéficiera le repenti, ainsi que de ses obligations éventuelles. Cette «commission nationale de protection et réinsertion» sera également chargée du suivi des repentis et des mesures d’accompagnement.
    Le financement des mesures de protection, qui pourront également concerner les familles des repentis, se fera via l’Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués (Agrasc), qui gère les biens confisqués dans le cadre de la lutte contre la criminalité organisée.
    AFP

     
     
     
     

    SOCIAL


    Sécurité sociale. De nouvelles taxes prévues pour combler le déficit


     

    Le plan du gouvernement pour limiter en 2004 le déficit de la Sécurité sociale prévoit notamment de taxer les boissons énergisantes, les cigarettes électroniques, l'aspartame ou encore les vins transformés.

    Les nouvelles taxes pour combler le déficit de la Sécu rapporteraient 6 milliards d'euros.Ces nouvelles taxes sur des produits jugés dangereux pour la santé, rapporteraient 6 milliards d'euros, selon le quotidien Aujourd'hui en France / Le Parisien, pour un déficit estimé à 14,3 Mds d'euros pour 2013.
    Taxe sur les «premix»
    Dès le 1er janvier, le gouvernement entend taxer à la fois la production et les importations de produits contenant de l'aspartame-acésulfame, un «faux sucre» réputé peu voire non calorique, ce qui rapporterait plus de 12 millions d'euros, selon le rapport.
    Il en irait de même pour les vins transformés qui seraient soumis à l'actuelle taxe sur les «premix» qui frappe déjà d'autres alcools arromatisés et sucrés. D'après le rapport, les 163 millions d'euros récupérés financeraient directement la branche maladie de la Sécurité sociale.
    Taxe spéciale «Red Bull»
    Le gouvernement entend aussi mettre à contribution l'industrie du tabac en instaurant une taxe qui prendrait la forme d'un prélèvement payable par les buralistes, qui serait répercuté auprès des industriels et qui rapporterait 220 millions d'euros par an.
    Pour des motifs sanitaires, selon le rapport publié par Le Parisien, la cigarette électronique, utilisée d'après les professionnels par 5 millions de Français, serait également visée tout comme les boissons énergisantes avec la création d'une taxe spéciale «Red Bull», qui pourrait faire entrer 12,5 MEUR dans les caisses de la Sécu.
     
     
     
     
     
     

    SOCIETE


    Le nouveau permis de conduire sécurisé arrive lundi


     

    Le nouveau permis de conduire sécurisé, de format carte de crédit et commun à tous les pays de l’Union européenne (UE), sera mis en circulation en France à partir de lundi, a annoncé mercredi le ministère de l’Intérieur.
    Le nouveau permis de conduire sécurisé sera mis en circulation en France à partir de lundi.Le fameux « papier rose » vit ses dernières heures. Lundi, il laissera sa place à un nouveau permis au format de carte de crédit. Ce permis européen, plastifié et doté de dispositifs le rendant difficilement falsifiable, est entré en application en janvier 2013 dans l’UE. Il est aussi destiné à renforcer la sécurité routière.
    La France avait décalé sa mise en application à septembre invoquant des problèmes informatiques.
    Le papier rose « facilement falsifiable »
    Selon un communiqué du ministère de l’Intérieur, le permis français « contient une puce électronique et une bande MRZ qui permettront de mieux lutter contre la fraude ». Selon le porte-parole du ministère Pierre-Henry Brandet, le « permis rose » est le « document » le « plus falsifié et le plus facilement falsifiable ». Il « ne le sera plus », a-t-il assuré. La puce contient notamment « les seules et uniques informations visibles sur le titre ».
    De la taille d’une carte de crédit, de couleur rose, le permis sera gratuit. Il permet « de lutter contre la fraude et d’améliorer la sécurité routière pour les motos », avait expliqué en janvier 2013 la Commission européenne.
    Reprise de l’ancien permis avant 2033
    Le passage au nouveau permis « se fera progressivement », explique aussi l’Intérieur. Seuls les permis délivrés entre le 19 janvier 2013 et le 16 septembre 2013 « seront échangés en 2014 ». La reprise des 38 millions d’autres titres à l’ancien format « n’interviendra pas avant 2015 » et « se poursuivra jusqu’au 19 janvier 2033 ».
    « Il ne faut pas se précipiter dans les préfectures », a prévenu M. Brandet. Selon lui, les usagers « seront informés par les préfectures des modalités de l’échange le moment venu ». Les permis délivrés avant le 19 janvier 2013 sont donc valables jusqu’en 2033, fait valoir l’Intérieur dans son communiqué.
    Nouvelle catégorie de permis
    Les usagers n’auront plus à se déplacer en préfecture pour retirer leur document qui sera envoyé par voie postale. Les titulaires du permis « new-look » recevront également un code confidentiel afin de consulter leur solde de points par internet. Ils n’auront plus à en faire la demande en préfecture.
    Conformément à une réglementation européenne de 2006 il vise à une harmonisation et la libre circulation des personnes dans l’UE. Une nouvelle catégorie de permis devait être créée pour les cyclomoteurs et les règles d’accès au permis moto renforcées.






    Loyers: les députés décident de pénalités pour les retards de paiement
             
    Photo A


    Photo AFPLes contrats de location pourront comporter une clause prévoyant des pénalités pour retard de paiement de loyer et des charges, ces pénalités pouvant atteindre 30% du loyer du dernier mois s'il n'a pas été versé, selon un amendement adopté mercredi à l'Assemblée.
    Si le montant global des pénalités ne pourra dépasser 5% des sommes dues, le montant des pénalités pourra être porté à 30% des sommes dues au titre du loyer du dernier mois, si celui-ci n'a pas été intégralement versé, précise l'amendement du rapporteur du projet de loi sur l'accès au logement, Daniel Goldberg (PS).
    Outre "diminuer le risque d'aléa moral que la mise en place de la garantie universelle des loyers", l'objectif de cette mesure est d'"assurer des relations justes et équilibrées entre bailleurs et locataires", a fait valoir M. Goldberg.
    Il s'agit notamment d'être "dissuasif pour les locataires ne payant pas le dernier mois de loyer", a déclaré la ministre du Logement, Cécile Duflot, avant de noter que la pénalité de retard n'existait pas jusqu'alors pour les loyers.
    Les pénalités possibles constituent "une option accordée au propriétaire, qui, de gré à gré avec le locataire, pourra accepter un retard ou un échelonnement", a-t-elle aussi précisé.
    Se réjouissant de voir "le gouvernement et le rapporteur évoluer", le député UMP Daniel Fasquelle a lancé: "Encore un petit effort et on arrivera peut-être à un véritable équilibre entre propriétaires et locataires".
    Sur l'ensemble de ce projet de loi, la droite reproche au gouvernement de trop favoriser les locataires et de créer de nouvelles contraintes qui vont "faire peur aux propriétaires et faire fuir les investisseurs".
     
     
     
     
     
     

    Japon : le gouvernement fâché contre Le Canard Enchaîné         

    Par Pierrick de Morel       
    Les Japonais acceptent mal la satire à propos de l’accident de Fukushima - Les Echos
    Des dessins de Cabu et de Mougey  n'ont pas plu au gouvernement japonais. © Radio France - Pierrick de Morel

    Deux dessins parus mercredi dans l'hebdomadaire satirique français provoquent la colère du gouvernement japonais. Les caricatures établissent un lien entre Fukushima et l'attribution des Jeux olympiques de 2020 à Tokyo.

    L'humour français n'est visiblement pas du goût des Japonais : deux dessins parus mercredi dans Le Canard Enchaîné ont provoqué la colère du gouvernement nippon, vexé par le lien établi entre Fukushima et l'attribution récente des Jeux olympiques de 2020 à Tokyo.

    "Regrettable"

    "Ce genre de caricatures blesse les sinistrés de la catastrophe du 11 mars 2011 et véhicule des informations fausses sur le problème de l'eau radioactive à la centrale Fukushima Daiichi", a déclaré le porte-parole du gouvernement nippon Yoshihide Suga lors d'un point de presse.
    Jugeant cet épisode "regrettable", il a fait part de son intention d'adresser "un message de protestation" à l'hebdomadaire satirique français via l'ambassade du Japon à Paris.

    Cabu et Mougey dans la ligne de mire du gouvernement japonais

    L'hebdomadaire satirique a profité de la désignation de Tokyo en tant que ville organisatrice des JO de 2020 pour plaisanter sur les problèmes que rencontre toujours la centrale nucléaire de Fukushima.
    La première caricature, signée Cabu, montre deux lutteurs maigrichons, coiffés d'un chignon, dont un avec trois jambes et l'autre trois bras, se battant devant la centre de Fukushima. Au premier plan, un Nelson Monfort tout sourire commente le combat : "Marvellous, grâce à Fukushima, le sumo est devenu discipline olympique".
    Le deuxième dessin, réalisé par Mougey, met en scène deux travailleurs en combinaison de protection avec un compteur Geiger devant une piscine. "JO 2020 au Japon : la piscine olympique est déjà construite à Fukushima" dit la légende, tandis qu'un des protagonistes ajoute: "On va peut-être réautoriser la combinaison pour les nageurs".

    "Encore les médias français !"

    De façon générale, le Japon n'est pas très friand des plaisanteries sur Fukushima. "Il y a des gens qui ont réellement subi l'impact des radiations et ce genre de dessins les blesse", a expliqué à l'AFP une journaliste japonaise. "Cela provoquerait un énorme scandale s'ils étaient publiés dans la presse nippone".
    Une presse nippone qui n'est d'ailleurs pas tendre avec Le Canard : "Encore les médias français !", a ainsi titré le journal populaire de centre-gauche Mainichi Shimbun au-dessus des deux caricatures incriminées.
    "Encore", parce qu'une autre plaisanterie de second degré avait déjà choqué les Nippons. Il y a un peu moins d'an un, dans son émission de divertissement "On n'est pas couchés" sur France 2, Laurent Ruquier avait projeté un photo-montage montrant le gardien de but de l'équipe japonaise de football, Eiji Kawashima, avec quatre bras. L'animateur expliquait que c'était l'"effet Fukushima".
    Une allusion qui suivait la défaite de la France face au Japon lors d'un match amical, et pour laquelle le directeur de France 2 avait dû présenter ses "regrets" au Japon.
     
     
     
     
     
     

    Costa Concordia : l'épave redressée la semaine prochaine



    L'opération de redressement du paquebot Costa Concordia échoué sur la côte de l'île du Giglio est prévue pour la deuxième moitié de septembre.L'opération de redressement du paquebot Concordia, échoué depuis plus d'un an et demi devant l'île toscane du Giglio, en Italie, est prévue pour la deuxième moitié de septembre.
     La décision a été prise vendredi dernier à Rome, à l'issue d'une réunion entre le commissaire délégué aux situations d'urgence, Franco Gabrielli, la Protection civile, la société Costa Croisières, propriétaire du bateau, le consortium américano-italien chargé de son redressement, et des représentants de l'Observatoire de l'environnement.

    «Le feu vert définitif» aux opérations de rotation du paquebot reste cependant «conditionné à la réception» de tous les certificats, autorisations et tests réalisés en amont du «parbuckling» (nom technique de l'opération de redressement). «Tout ceci devrait nous parvenir au de la semaine prochaine; à partir de là, une fois les conditions météorologiques et maritimes réunies, l'opération de redressement débutera», affirme la Protection civile dans un communiqué, sans donner de date précise. Selon les médias italiens, dont La Repubblica, l'opération prévue pour durer 10 à 12 heures (jusqu'à 20 heures en comptant les derniers préparatifs) devrait démarrer autour du 16 septembre.

    Une fois le bateau redressé, il s'agira ensuite de le remorquer vers un port, qui n'a pas encore été déterminé, puis de le démanteler, ce qui devrait prendre une année entière, selon les journaux italiens.

    Une réunion d'information à l'intention de la population du Giglio est prévue la semaine prochaine, selon le communiqué. Le maire de la commune, Sergio Ortelli, a fait savoir à plusieurs reprises que ses concitoyens n'en pouvaient plus de la présence de l'énorme masse du Concordia devant le petit port de l'île, à quelques mètres du rivage.

    L'enlèvement de l'épave déjà programmée à deux reprises
    Une situation qui, après un été 2012 catastrophique (-30% de fréquentation des vacanciers), a encore découragé les touristes, déjà à la peine en raison de la qui frappe l'Italie.

    Après le naufrage du navire de Costa Croisières (groupe Carnival) qui avait fait 32 morts le 13 janvier 2012 parmi les plus de 4.000 passagers et membres d'équipage, l'enlèvement de l'épave avait été initialement programmé pour septembre 2012 puis pour mai 2013 puis de nouveau retardé.

    Le Giglio fait partie du Parc national de l'archipel toscan, considéré comme la plus grande réserve marine d'Europe. Les eaux profondes entourant l'île regorgent de poissons, notamment des thons, tandis que les récifs submergés abritent des murènes, des langoustes, des moules géantes et des crabes.
    LeParisien.fr






    Ecoutes numériques : la NSA aurait transmis ses données à Israël

    Le Monde.fr avec AFP
    Le document de cinq pages n'est pas daté mais remonterait à mars 2009, selon le "Guardian". | AP/Mohammad Hannon

    Le document de cinq pages n'est pas daté mais remonterait à mars 2009, selon le "Guardian".La NSA, l'agence américaine chargée des interceptions de communications, transmet ses données à son homologue israélienne, au risque de communiquer des informations sur des Américains et de violer ainsi leur vie privée, a révélé mercredi 11 septembre le quotidien The Guardian.

    La pratique d'échanges de renseignements entre services alliés est courante mais il est bien plus rare que ces renseignements soient des données "brutes", qui ne sont pas auparavant analysées.
    Or, d'après un protocole d'accord entre la NSA et son homologue israélienne de l'ISNU, fourni au Guardian par l'ex-consultant Edward Snowden, l'agence américaine transmet directement à cette dernière une partie des courriels et autres millions de conversations téléphoniques qu'elle intercepte.

    CADRE LÉGAL
    La loi américaine encadre les activités de la NSA, lui interdisant de collecter les données de communications des citoyens américains ou des étrangers installés légalement sur son sol, sauf motif valable. Mais les révélations depuis juin de l'ex-consultant Edward Snowden ont montré que cette collecte est si vaste qu'elle a à de nombreuses reprises concerné des citoyens américains, violant les lois sur les libertés publiques et la protection de la vie privée.
    "Si le protocole est explicite sur le fait que les données doivent être traitées dans le respect de la loi américaine et que les Israéliens acceptent de ne pas cibler délibérément des Américains identifiés dans les interceptions, ces règles ne sont soutenues par aucune obligation légale", observe le Guardian.
    Le document de cinq pages n'est pas daté mais remonterait à mars 2009, selon le quotidien. Il ne précise pas non plus si le tribunal secret chargé de superviser les activités de la NSA, la Foreign Intelligence Surveillance Court, a donné son accord pour partager ces interceptions avec un service étranger.

    "MUTUELLEMENT BÉNÉFIQUE"
    Sollicité par l'AFP, un porte-parole de la NSA n'a pas souhaité commenter les informations révélées par le Guardian mais souligné dans un courriel que la coopération avec les services étrangers était "mutuellement bénéfique".
    "La NSA ne peut cependant pas utiliser ces relations pour contourner les restrictions légales américaines. A chaque fois que nous partageons des renseignements, nous respectons les règles applicables, y compris celles protégeant les informations sur les citoyens américains" et ceux qui résident sur le sol américain, a-t-il plaidé.
    Consulter notre infographie interactive : "Plongée dans la "pieuvre" de la cybersurveillance de la NSA"
     
     
     
     
     
     
    Hollande pas si ridicule
     
    Une photo du président français dans une classe d’école a fait beaucoup rire. Mais qu’il se rassure : il ne sera jamais aussi grotesque que son homologue russe.
     
    Dessin de Balaban, Luxembourg.
    J’ai été parcourue d’un frisson de compassion pour François Hollande, cloué au pilori en France et à l’étranger pour une photo sur laquelle il apparaît arborant un sourire niais, devant un tableau noir où il est écrit : “Aujourd’hui, c’est la rentrée”.

    Face à un miroir, nous nous composons automatiquement un visage plus qu’acceptable et nous nous berçons de l’illusion que c’est celui que nous présentons aux autres. Mais qui, parmi nous, n’a jamais été horrifié par une photo prise alors que les traits de notre visage sont en plein chambardement, et à notre insu ? Je l’ai été plus souvent qu’à mon tour. A l’époque où l’on envoyait les pellicules à développer, ma famille avait la bienveillance d’autoriser chacun à détruire tout cliché de lui particulièrement grotesque. De son côté, Hollande peut se consoler en se rappelant que la santé d’une démocratie se mesure au nombre de portraits embarrassants de ses dirigeants qui s’y publient librement.

    Ainsi, en Grande-Bretagne, nous pouvons tous ricaner en voyant un David Cameron tout pataud qui se change sur la plage [fin août, la presse britannique a publié des photos du Premier ministre en vacances. Son embonpoint et sa serviette de plage Mickey Mouse ont suscité la moquerie de nombreux commentateurs], tout comme les Français se moquent de Hollande. Les Russes, eux, doivent se contenter d’un curieux diaporama d’images triées par les autorités montrant Vladimir Poutine torse nu, musculeux, à la chasse, à cheval ou batifolant avec des dauphins. Ces photos-là sont, au bout du compte, les plus drôles.

    Haut les cœurs, monsieur Hollande : il n’y a rien de plus risible que l’affectation.

    Jeeny McCartney
     
     
     
     
     
     
    Transports. La voiture sans conducteur, une
    utopie à portée de volant
     

    Demander à sa voiture d’aller se garer seule ou bien lire son journal tout en étant au volant... Ces rêves pourraient bientôt devenir réalité avec les innovations présentées cette semaine au salon de l’automobile de Francfort.

    La voiture expérimentale S 500 Intelligent Drive de Daimler a parcouru en août 100 kilomètres  sans intervention humaine / Capture d'écran YouTube
    La voiture expérimentale S 500 Intelligent Drive de Daimler a parcouru en août 100 kilomètres sans intervention humaine / Capture d'écran YouTube
        
    L’allemand Daimler, fabricant des Mercedes-Benz, s’enorgueillit d’être en pointe sur la conduite autonome. Sa voiture expérimentale S 500 Intelligent Drive, qui occupe une place de choix sur son stand, a parcouru en août 100 kilomètres dans la région du Bade-Wurtemberg (sud-ouest) sans intervention humaine, en présence de feux, de ronds-points, de piétons ou encore de tramways.

    Et cela avec des techniques proches de celles proposées aujourd’hui dans certains de ses modèles de série, souligne-t-il.
    «Mon estimation, quand je vois ce que nous avons atteint, c’est qu’il sera possible de voyager dans une Mercedes autonome en 2020», a déclaré Thomas Weber, le chef de la recherche du groupe.
    Le constructeur de Stuttgart propose déjà une fonction de pilotage automatique à basse vitesse dans sa Classe S, qui permet au conducteur de lâcher les pédales et le volant dans les embouteillages en dessous de 30 km/heure.
    Sur simple commande, la voiture revient chercher son propriétaire.
    L’équipementier automobile français Valeo fait pour sa part la démonstration à Francfort de son système baptisé Valet Park4U. Le concept ?  Le conducteur laisse son véhicule à l’entrée d’un parking et lui enjoint, par l’intermédiaire de son smartphone, d’aller à la recherche d’une place de stationnement pour se garer. Sur simple commande, la voiture revient chercher son propriétaire.
    Cette technologie, sur laquelle d’autres travaillent également, comme l’américain Ford, devrait arriver sur le marché d’ici trois ou quatre ans.

    Faire une sieste au volant
    Elle s’appuie sur la multiplication dans les voitures de radars et de caméras, tels que ceux utilisés par le système de détection à 360 degrés de Continental, capable de dissocier les objets des piétons et d’avertir le conducteur en cas de risque de collision, voire de freiner à sa place.

    Les constructeurs et les équipementiers automobiles n’ont pas le monopole de la recherche en la matière. Planchent également sur le sujet des universités et instituts, au côté du constructeur Volvo dans le cas du programme européen SARTRE, ou encore le géant américain de l’internet Google.

    Tous espèrent améliorer ainsi le confort du conducteur en lui permettant de profiter d’un trajet ou de bouchons pour bouquiner, téléphoner, surfer sur internet ou faire une sieste.
    Leur deuxième argument est la sécurité. «L’humain est à l’origine de 90% des accidents de la route», rappelle Wolf-Henning Scheider, porte-parole de la division de technique automobile de Bosch, qui dévoile au salon une voiture autonome testée sur les autoroutes allemandes.

    Avec les avancées actuelles en matière d’aide au conducteur, l’utopie de la voiture autonome semble plus que jamais à portée de main. «Nous ne parlons plus d’une vision mais d’une réalité, quoique à un stade encore précoce», constate Stefan Bratzel, spécialiste allemand du secteur.

    «Pour l’industrie, c’est une évolution progressive des technologies mais pour le conducteur, c’est une révolution», estime Christian Senger, responsable de cette thématique chez Continental.

    Le japonais Nissan affiche également ses ambitions pour 2020. Continental et Bosch aussi tablent sur cet horizon pour atteindre un haut niveau d’automatisation.

    Il s’agira alors de rouler sans les mains sur l’autoroute, où la conduite est bien moins compliquée qu’en ville. Dans les centres urbains, la conduite entièrement automatisée ne devrait apparaître que plus tard, «vers 2025 ou 2030» d’après Stefan Bratzel.

    Toutefois, plusieurs obstacles se dressent sur le chemin de la voiture autonome.
    «Qui est responsable en cas d’accident? Le conducteur, le constructeur de la voiture, l’équipementier?», s’interroge Christoph Skudelny, spécialiste automobile au sein du cabinet de conseil PwC. Un changement de réglementation apparaît donc indispensable.

    Autre inconnue, la réaction des consommateurs face à cette voiture robot. «Ce n’est qu’à partir du moment où les utilisateurs auront confiance dans la voiture automatisée que celle-ci pourra exister», observe Christian Senger.

    Mais la généralisation du régulateur de vitesse a montré à quel point les consommateurs peuvent s’approprier rapidement de nouvelles technologies, relève son homologue de Bosch.






    Le débat sur le célibat des prêtres relancé         



    Le futur numéro deux du Vatican, Pietro Parolin, a estimé dans la presse que le célibat des prêtres n'était pas un dogme et qu'il était possible d'en "discuter". Actuellement nonce apostolique au Venezuela, Pietro Parolin est un proche du pape. Jusqu'ici, le Vatican a rejeté la remise en cause de cette tradition séculaire, malgré quelques aménagements.

    La question est à peu près vieille comme l'Eglise et elle parcourt son histoire, du concile de Nicée en 325 à la Réforme de Luther au XVIème siècle. Et pourtant, le débat sur le célibat des prêtres - et le voeu de chasteté - n'est toujours pas tranché. C'est du haut de la hiérarchie vaticane qu'il renaît cette fois puisque c'est le futur secrétaire d'Etat, numéro deux du Vatican, qui le relance dans une interview au journal vénézuelien El Universal. Pietro Parolin est en effet actuellement nonce apostolique au Vénézuela.
     
     
     
     
     
     
     

    La mention obligatoire de l'origine des produits alimentaires adoptée en France pour faire pression sur Bruxelles

    Par 
    viande Le Sénat a adopté dans la nuit du 11 au 12 septembre l'amendement sur l'étiquetage obligatoire de l'origine de tous les produits agricoles et alimentaires commercialisés en France.
    Comme pressenti avant les discussions autour du projet de loi sur la consommation, le Sénat a adopté dans la nuit du 11 au 12 septembre l'amendement sur l'étiquetage obligatoire de l'origine de tous les produits agricoles et alimentaires commercialisés en France, rapporte l'AFP.
    Cette proposition du sénateur PS Alain Fauconnier fait suite au scandale de la viande de cheval retrouvée dans des plats supposés contenir 100 % de boeuf en février dernier, qui avait éclaboussé la France et d'autres pays européens.
    Une victoire pour le ministre de la Consommation Benoît Hamon, qui a longtemps milité pour l'instauration d'une telle obligation.
    Malgré la symbolique de cette mesure, son caractère obligatoire reste toutefois conditionné à une orientation de Bruxelles en ce sens. L'amendement prévoit en effet que les modalités d'application de l'indication de l'origine mentionnée sont fixées par décret "après que la Commission européenne a déclaré compatible avec le droit de l'Union européenne l'obligation prévue par le présent article".
    L'objectif principal de l'amendement reste, selon Alain Fauconnier, de généraliser "l'étiquetage à toutes les viandes brutes ou transformées et de prévoir une procédure qui permette à la France de ne pas attendre ses voisins européens pour aller de l'avant".
    "Grâce à ce vote, nous modifierons encore le rapport de force à Bruxelles", s'est réjoui le ministre Benoît Hamon.







    Le Sénat rend facultatif le label «fait maison» dans la restauration

    AFP        

    Les sénateurs estiment qu'il serait de toute façon impossible de contrôler les 200 000 restaurants français.

    A la brasserie Chartier, à Paris. Les sénateurs ont supprimé dans la nuit de mercredi à jeudi le caractère obligatoire de l’appellation «fait maison», voté par les députés pour les plats élaboré dans des restaurants.
    En votant des amendements communiste, UMP et centriste par 189 voix contre 157, ils ont rendu un caractère facultatif à ce label adopté par l’assemblée nationale dans le cadre du projet de loi sur la consommation.
    «Vous serez incapables d’apposer votre label car tous les restaurants font à la fois du fait maison et des produits transformés», a lancé Philippe Adnot, le sénateur de l'Aube. «Les andouillettes de Troyes, elles sont faites chez moi; le travail de ces ouvriers vaut largement ce que ferait maison un restaurateur quelconque», a-t-il ajouté.
    «On ne pourra jamais contrôler l’utilisation correcte du label dans les 200 000 restaurants de France», a fait valoir la sénatrice de l'Allier, Mireille Schurch (Communiste, républicain et citoyen, CRC).
    «Celui qui commande un cassoulet au restaurant doit savoir s’il a été fait par le restaurateur ou s’il a été mis en boîte à Castelnaudary avec une viande douteuse», a répliqué Jean-Jacques Mirasson, le sénateur (PS) de la Haute-Garonne. «Dans le pays qui se veut la capitale mondiale de la gastronomie, le moins que l’on puisse faire c’est de dire que c’est fait maison quand ça l’est».
    Les députés avaient rendu cette mention obligatoire, alors que le gouvernement avait proposé initialement qu’elle soit facultative.
    AFP        





    DIVERS

    Le CRS réclamait des faveurs sexuelles pour effacer les PV 

    Un CRS de l’A13 a été mis en examen à Versailles (Yvelines) pour « exhibition sexuelle » et « corruption passive » et écroué ce mardi, après avoir réclamé des faveurs sexuelles contre la promesse d’effacer des procès-verbaux. C’est ce qu’a indiqué ce mercredi le parquet.
    Photo d'illustration de CRS, près d'une voiture de police.Le 19 août dernier, sur l’A13, au niveau de Morainvilliers (Yvelines), un policier de la CRS autoroutière a proposé à une femme de faire annuler ses PV en échange de faveurs sexuelles. Il a été mis en examen dans cette affaire, mais également pour des « faits multiples » plus anciens, a ajouté le Parquet de Versailles, sans donner plus de détails.
    L’enquête avait été confiée à l’IGPN, « la police des polices ».
    Le policier est passé aux aveux
    Selon Le Parisien, qui a révélé l’affaire, ce jour-là, le policier de la compagnie autoroutière Ouest-Ile de France, seul à bord d’un véhicule de police, a intimé à une mère de famille de 35 ans l’ordre de s’arrêter à une aire de repos de Morainvilliers. « Il relève une série d’infractions sur le véhicule de l’automobiliste […] entre dans sa voiture pour rédiger les amendes avant de lui demander de le rejoindre ».
    « Stéphanie voit alors le policier, le pantalon baissé. Il avance que les procès-verbaux pourraient être effacés si elle se montrait conciliante », relate le quotidien.
    Devant le refus de la mère de famille, « le policier se rhabille, ne la verbalise pas et propose de raccompagner la jeune femme chez elle », poursuit Le Parisien qui précise que le policier est passé aux aveux.






    Le généticien Albert Jacquard est mort

    Le Monde.fr avec AFP

    Le généticien Albert Jacquard est mort à l'âge de 87 ans, a annoncé jeudi son fils à l'AFP. Ce polytechnicien, né le 23 décembre 1925, a été emporté par une forme de leucémie, a-t-il précisé.

    Le généticien et philosophe Albert Jacquard, en 2003.Spécialiste de génétique, ce chercheur était également connu pour ses engagements citoyens. Membre du Comité de consultation national d'éthique, cet apôtre de la "décroissance joyeuse" était président d'honneur de l'association Droit au logement.
    Sa conscience politique, son combat contre les injustices, c'est aux Etats-Unis, à la fin des années 1960, qu'il les forge, alors qu'il étudie la génétique des populations à l'université Stanford. Les émeutes raciales et la naissance du mouvement hippie sur fond de protestation contre la guerre de Vietnam modifient sa vision du monde et de la société. De retour en France, il publie, en 1978, L'Eloge de la différence, un livre-manifeste contre les inégalités, qu'il n'a cessé de combattre jusqu'à sa mort.
    Les hommages ont commencé à affluer sur les réseaux sociaux. A l'image de celui de François Rebsamen, président du groupe socialiste au Sénat, qui salue sur Twitter "un grand humaniste".

     

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