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vendredi 28 septembre 2012

28092012 QUOI DE NEUF ?

POLITIQUE


Israël réclame à l'ONU "une ligne rouge" sur le nucléaire iranien

Le Premier ministre israélien veut que les Nations unies empêchent Téhéran de continuer ses avancées vers l'arme atomique sous peine de frappe préventive. Une position rejetée par Barack Obama. De son côté l'Iran menace de riposter en cas d'attaque.


A l'ONU, Benjamin Netanyahu a préparé une pancarte pour montrer l'urgence d'agir sur le dossier du nucléaire iranien. © Reuters Lucas Jackson
"Le temps presse, il est très tard. L'avenir du monde est en jeu." Benjamin Netanyahu est une nouvelle fois montée au créneau jeudi sur le dossier du nucléaire iranien à la tribune de l'ONU. Le Premier ministre israélien a réclamé la mise en place d'une "ligne rouge" afin d'empêcher Téhéran de se doter de l'arme atomique.

La menace de frappes préventives

Et pour montrer l'urgence de la situation, il avait préparé une pancarte représentant une bombe, expliquant que l'Iran en était à 70% d'enrichissement de son uranium. "Ils n'ont besoin que de quelques mois, peut-être quelques semaines, avant la première bombe", s'est alarmé Benjamin Netanyahu. Et si la Communauté internationale ne fait rien pour empêcher cela, Israël menace de lancer des frappes préventives.

"Riposter avec la force nécessaire" (Téhéran)

"La République islamique d'Iran est assez forte pour se défendre et se réserve le droit de riposter avec toute la force nécessaire à toute attaque", a vivement réagi un peu plus tard la délégation iranienne, dans une réponse imprévue jeudi soir à  New York. Le représentant iranien a également affirmé que le programme nucléaire de son pays était "exclusivement pacifique et en pleine conformité avec les obligations internationales".

Dialogue et sanction

Un discours auquel ne croient pas vraiment les membres du Conseil de sécurité de l'ONU. Ils se sont réunis pour tenter de trouver un moyen de faire plier Téhéran. Les Etats-Unis rejettent la position israélienne et affirment privilégier la double voie : négociation et les sanctions. Pékin préfère uniquement parler de dialogue et règlement diplomatique.
Benjamin Netanyahu a marqué l'Assemblée générale de l'ONU avec ce discours sur le nucléaire iranien. Aurélien Colly.  












Syrie : Alep en proie à des «combats sans précédent»

 

Des rebelles syriens dans les rues d'Alep, le 27 septembre 2012
Des rebelles syriens dans les rues d'Alep, le 27 septembre 2012 (Photo Miguel Medina. AFP)

Les quartiers tenus par les rebelles sont bombardés sans relâche et les affrontements avec les forces du régime font rage.

Des combats d’une ampleur «sans précédent» et «sur plusieurs fronts» secouaient vendredi Alep, deuxième ville de Syrie où les rebelles avaient annoncé la veille une bataille «décisive», rapportent des habitants et une ONG.
Une fumée blanche, causée par les bombardements et les affrontements, recouvrait cette métropole du nord du pays. «Les combats sont sans précédent et ne se sont pas arrêtés depuis jeudi. Avant, les affrontements se déroulaient dans une ou deux rues d’un secteur, maintenant c’est sur plusieurs fronts», a affirmé Rami Abdel Rahmane, président de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Dans des quartiers du centre-ville contrôlés par le régime et jusqu'à présent épargnés par les violences, comme Souleimaniyé et Sayyed Ali, les habitants ont également rapporté des tirs «sans précédent».
«Les affrontements et les tirs ne se sont pas arrêtés, tout le monde était terrorisé. Je n’ai jamais entendu quelque chose comme ça avant», a affirmé Ziad, 30 ans, qui réside et travaille à Souleimaniyé.
Selon l’OSDH et des habitants, ces quartiers ont été la cible de tirs au mortier d’une intensité inédite de la part des rebelles. «C’est la première fois que je vois ça à Sayyed Ali. D’habitude, on entend deux ou trois tirs, mais cette nuit, c'était sans précédent», indique un résident sous couvert de l’anonymat.
Par ailleurs, les quartiers tenus par les rebelles notamment dans l’est étaient bombardés de manière incessante depuis jeudi par l’armée régulière, a constaté le correspondant de l’AFP. Les bombardements sont suivis de tirs d’armes automatiques presque sans interruption dans ces zones, a constaté en matinée le journaliste.
(AFP)






Les Français soumis en 2013 à un effort historique de rigueur budgétaire


Le gouvernement revendique d'avoir réparti l'effort en trois parts égales: 10 milliards de prélèvements supplémentaires sur les entreprises, 10 milliards sur les ménages et 10 milliards d'efforts sur les dépenses de l'Etat.
Le gouvernement revendique d'avoir réparti l'effort en trois parts égales: 10 milliards de prélèvements supplémentaires sur les entreprises, 10 milliards sur les ménages et 10 milliards d'efforts sur les dépenses de l'Etat.
Les Français seront soumis en 2013 à une cure de rigueur historique pour tenter de ramener le déficit du pays à 3% du PIB, selon le projet de budget présenté vendredi en Conseil des ministres qui prévoit 30 milliards de hausses d'impôts et de restrictions de dépenses.
Un tel effort sera inédit en période de croissance très faible et de chômage élevé. Mais le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a réaffirmé jeudi soir l'engagement de la France à réduire le déficit de 4,5% cette année à 3% l'an prochain en invoquant la crédibilité du pays auprès de ses créanciers.
"Si nous renonçons à cet objectif, alors tout de suite les taux vont remonter et là on sera dans la situation de l'Italie, là on sera dans la situation de l'Espagne et moi je ne veux pas ça", a-t-il déclaré sur France 2. "Je veux dire stop à la dérive des déficits et de la dette", a-t-il lancé.
La dette est passée de 64,2% du PIB en 2007 à près de 89,7% fin mars 2012 et devrait dépasser le seuil symbolique de 90% l'an prochain avant de refluer. Ses intérêts pèsent lourdement sur le budget et réduisent les marges de manoeuvre des politiques économiques.
Le budget 2013 a été bâti sur une hypothèse de croissance de 0,8%, que M. Ayrault juge "réaliste" et "atteignable", malgré les doutes des économistes.
Le gouvernement a prévu un effort supplémentaire de 30 milliards à ajouter aux quelque six milliards de hausses d'impôts déjà votées en juillet et aux 2,5 milliards d'économies annoncées pour l'assurance-maladie, soit en tout presque 40 milliards.
Bien au-delà des budgets d'austérité adoptés ces dernières années, il s'agit cette fois, selon François Hollande, de l'effort "le plus important depuis 30 ans". Ou même simplement depuis toujours, selon les économistes.
"1,5 point de PIB de réduction du déficit, c'est considérable. Mais surtout, en période de croissance zéro, c'est exceptionnel, ça n'a jamais existé", a déclaré à l'AFP Elie Cohen, directeur de recherche au CNRS. "Du jamais vu", a renchéri Eric Heyer, de l'Observatoire français des conjonctures économiques.
La présentation du projet de loi de finances intervient deux jours après la publication de chiffres alarmants: la France comptait fin août 3.011.000 demandeurs d'emploi sans activité, 23.900 de plus qu'en juillet (+0,8%), une barre jamais dépassée depuis 1999.
Equilibre revendiqué
Le gouvernement revendique d'avoir réparti l'effort en trois parts égales: 10 milliards de prélèvements supplémentaires sur les entreprises, 10 milliards sur les ménages et 10 milliards d'efforts sur les dépenses de l'Etat.
En tout, entre 2011 et 2013, cela portera à une soixantaine de milliards les augmentations de prélèvements en France, en deçà des cures d'austérité en cours en Espagne ou en Italie.
Ces hausses vont toucher en priorité les ménages aisés et les grandes entreprises, le gouvernement ayant cherché à épargner les plus modestes et les PME.
Les nouvelles hausses d'impôts épargneront "neuf Français sur dix", a affirmé jeudi M. Ayrault.
Parmi les mesures déjà connues, une nouvelle tranche supérieure, à 45%, de l'impôt sur le revenu va être créée pour les contribuables gagnant plus de 150.000 euros par an. Le cumul des avantages dont bénéficie tout foyer fiscal sera abaissé à 10.000 euros mais les niches relatives aux départements d'Outre-Mer, aux monuments historiques et au cinéma échapperont à ce plafonnement global.
Les revenus du capital seront désormais imposés sur le même barème que ceux du travail et l'impôt de solidarité sur la fortune sera relevé.
Une taxe exceptionnelle à 75% sur les plus riches (ceux dont le revenu excède un million d'euros annuel) est en outre symboliquement créée pour deux ans.
L'avantage fiscal pour les entreprises qui s'endettent sera réduit: les intérêts d'emprunt ne seront plus déductibles en totalité au delà de 3 millions d'euros. Le dispositif qui permet de réduire son ISF de 50% des montants investis dans des PME sera en revanche maintenu.
Enfin, en plus d'une augmentation des prix du tabac, une hausse de la taxe sur la bière pourrait être instaurée.
Mais l'effort ne s'arrêtera pas au projet dévoilé vendredi. Un collectif budgétaire, attendu en fin d'année, pourrait augmenter la TVA ou la CSG et donc toucher tous les Français, afin de soulager les cotisations sociales des entreprises pour relancer la compétitivité.
Le Premier ministre s'est borné à répéter jeudi que ces deux prélèvements ne seraient pas relevés pour "boucher les trous" des comptes publics.










Budget 2013 : le projet du PS a dû être remanié

 Intérêts d'emprunt, niches fiscales, allégements de charges : les hausses d'impôt du projet de loi de Finances 2013 sont moins brutales que celles prévues en début d'année par le projet du Parti socialiste pour la présidentielle.
AFP

Le projet présenté ce vendredi n'est pas totalement conforme à celui annoncé en début d'année par le candidat François Hollande. Et c'est tant mieux pour les entreprises. Après avoir fait tourner les simulateurs de Bercy, le gouvernement s'est rendu compte qu'il risquait de mettre certains établissements en péril. Les organisations patronales ont beau s'en défendre, elles sont également parvenues à infléchir plusieurs dossiers phares. «  Nous refusons de parler de concessions car le projet final reste catastrophique », martèle un négociateur.

Les entreprises sont certes mécontentes, mais elles ont échappé à un scénario bien pire. La suppression totale de la déductibilité des intérêts d'emprunt, pour les entreprises faisant des acquisitions, est ainsi abandonnée. Avec cette mesure, c'est le développement des grands groupes français à l'étranger qui était menacé. A défaut, les intérêts ne seront plus déductibles qu'à 85 % l'an prochain et à 75 % l'année suivante. La hausse d'impôt reste massive (environ 4 milliards) mais elle est dispersée sur un plus grand nombre d'entreprises, et donc moins douloureuse.

Ne pas brider l'emploi ou l'investissement


Le gouvernement a également ajourné les mesures susceptibles de brider l'emploi ou l'investissement. Exit la suppression des amortissements fiscaux dérogatoires permettant aux entreprises de réduire leur impôt en déclarant de fortes dépréciations les premières années. La mesure aurait dissuadé certaines entreprises de renouveler leurs équipements. L'Allemagne, qui avait supprimé ces avantages fiscaux, les a d'ailleurs rétablis en 2010 pour soutenir son économie. Exit aussi la remise en question des allégements de charges sur les bas salaires prévus dans le projet PS (à hauteur de plus de 3 milliards) : au moment où la France franchit le cap des 3 millions de chômeurs, le projet aurait détruit des dizaines de milliers d'emplois. « Après la hausse brutale du chômage fin août, la mesure était mort-née », raconte un conseiller.

Ces projets avaient un autre inconvénient, celui de toucher directement les PME, érigées en priorité. Cela a motivé l'abandon d'autres mesures, pourtant très rentables. Le Parti socialiste avait notamment l'intention de supprimer le dégrèvement de cotisation sur la valeur ajoutée, un dispositif permettant d'alléger de 3,3 milliards d'euros chaque année la charge des entreprises réalisant moins de 50 millions de chiffre d'affaires. Derrière cette proposition pointait l'idée que la réforme votée par le gouvernement précédent avait été trop généreuse à l'égard des petits établissements. Elle est finalement totalement préservée. «  La suppression du dégrèvement aurait été extrêmement violente pour les PME  », reconnaît-on à Bercy. La réduction de moitié de l'avantage ISF-PME est elle aussi oubliée : elle risquait de restreindre les capacités de financement des petits établissements, déjà à la peine pour séduire les banques.

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Écrit par Lucie ROBEQUAIN
Journaliste











La gauche augmente de façon spectaculaire la progressivité de l'impôt sur le revenu



Le relèvement du barème et la réduction massive des avantages fiscaux doivent accroître les recettes d'impôt sur le revenu de plusieurs milliards d'euros dans le haut de l'échelle.
Par Julie Chauveau
La gauche augmente de façon spectaculaire la progressivité de l\'impôt sur le revenu
Seul prélèvement progressif en France, l'impôt sur le revenu constitue une part de plus en plus faible des charges prélevées par l'Etat : 6,5 %, soit un tiers de moins qu'il y a une quinzaine d'années. Et son poids est trois fois moins important que la moyenne de l'Union européenne (20 %). Voilà, pour la gauche, deux bonnes raisons d'en faire l'élément essentiel de son « redressement dans la justice » et la pierre angulaire du budget 2013, présenté ce matin en Conseil des ministres.
L'impôt sur le revenu comptera ainsi pour près de la moitié des 10 milliards de prélèvements supplémentaires demandés aux ménages dans ce budget. On reste très loin de la fusion de l'impôt sur le revenu et de la CSG que la gauche souhaitait mettre en oeuvre pour provoquer un rééquilibrage massif entre riches et pauvres. Mais les mesures présentées ce matin sont incontestablement ciblées sur les plus aisés : 80 % des contribuables verraient même leur impôt sur le revenu baisser, affirme l'Elysée.

Avantages fiscaux réduits

Comme le gouvernement précédent - mais dans des proportions bien supérieures -, la gauche agit à la fois sur le barème et sur l'assiette. Il instaure une nouvelle tranche d'impôt à 45 % pour les quelque 60.000 ménages déclarant plus de 150.000 euros par part, s'ajoutant à la taxe exceptionnelle que Nicolas Sarkozy avait instaurée l'an dernier (3 % ou 4 %). La taxe de 75 % sur les très hauts revenus a beau toucher 30 fois moins de contribuables, elle marque fortement les esprits, son niveau étant certainement unique parmi les pays de l'OCDE. Au risque de se renier, la gauche prolonge aussi le gel du barème de l'impôt sur le revenu qu'elle avait tant critiqué l'an dernier. La neutralisation de ses effets pour les deux premières tranches du barème lui permet de sauver la face.
Le plus spectaculaire reste la réduction des avantages fiscaux associés aux plus aisés. Les 10 % les plus riches, qui engrangent à eux seuls 60 % des revenus du capital (intérêts, dividendes, plus-values mobilières), vont être durement touchés par la soumission de ces gains au barème de l'impôt sur le revenu. Mis en place par la droite en 2004, les prélèvements forfaitaires libératoires, qui leur offraient des taux d'imposition parfois deux fois inférieurs au barème de l'IR, sont supprimés. Alors que ce budget se réduit le plus souvent à des hausses de taux, il s'agit là de la seule réforme structurelle touchant les ménages. Des franchises sont prévues pour protéger les petits épargnants. La réduction du quotient familial va dans le même sens : les enfants ne pourront pas réduire l'impôt de leurs parents de plus de 2.000 euros chacun, contre 2.300 euros aujourd'hui.
Le durcissement du plafonnement global des niches fiscales est également douloureux pour les contribuables aisés, cumulant parfois plusieurs avantages au titre de l'investissement locatif, des services à la personne ou de la rénovation de leur logement. Eux qui pouvaient réduire leur impôt de 18.000 euros plus 4 % de leur revenu chaque année ne le pourront plus qu'à hauteur de 10.000 euros. Les ménages investissant outre-mer ou dans le domaine culturel (rénovation de bâtiments historiques et financement du cinéma) restent épargnés.
Ce qui est vrai pour cette loi de Finances ne l'est toutefois pas pour les autres : les ménages modestes ont déjà beaucoup perdu en juillet, avec la fin des heures supplémentaires exonérées et la hausse du forfait social. Et la hausse de certaines taxes - notamment + 400 millions sur les bières -s'y ajoutera la semaine prochaine. Quant à la baisse du coût du travail promise pour l'an prochain, elle se traduira par de nouvelles hausses d'impôt, certainement plus générales que celles présentées aujourd'hui.
LUCIE ROBEQUAIN
Écrit par Lucie ROBEQUAIN
Journaliste









Les grandes entreprises auront moins de latitude pour optimiser leur fiscalité



La déductibilité des intérêts d'emprunt et la niche « Copé » sont fortement réduites. L'Etat accélère les rentrées d'impôt en durcissant les régimes des acomptes et des reports.
Les grandes entreprises auront moins de latitude pour optimiser leur fiscalité
A en croire certains patrons, la loi de Finances 2013 est la pire qui ait jamais été conçue à l'égard des entreprises (lire ci-dessous). Encore faut-il préciser qu'elle s'en prend quasi exclusivement aux plus grandes. Comme pour les ménages, le gouvernement a tenu à appliquer un traitement très différencié entre les « petits » - ces PME érigées en priorité du quinquennat -et les « grands » -ces sociétés du CAC 40 dont la moitié ne paie pas d'impôt sur les sociétés. A défaut d'incarner une vision stratégique - la manière de rendre les entreprises plus compétitives est reportée à l'année prochaine -, ce budget vise un seul objectif, celui du rendement. Les entreprises y contribueront à hauteur de 10 milliards d'euros l'an prochain.

Faire rentrer l'impôt plus vite

Le gouvernement s'attaque, pour cela, à la niche fiscale profitant le plus aux grands groupes, à savoir la complète déductibilité des intérêts d'emprunt. Tel qu'il existe aujourd'hui, cet avantage leur permet de réduire leur taux d'impôt sur les sociétés de 14 points et constitue le plus gros facteur de déséquilibre avec les PME, soulignait récemment la Cour des comptes. Aujourd'hui totalement déductibles, les intérêts d'emprunt ne le seront donc plus qu'à hauteur de 85 % en 2013 et à 75 % l'année suivante. Outre son rendement, estimé à environ 4 milliards, la réforme doit inciter les entreprises à se financer par fonds propres, plutôt que de recourir aux banques, une tendance qui s'est fortement accentuée au cours de la dernière décennie.
A cette réforme structurelle s'ajoutent deux mesures de trésorerie, permettant de faire rentrer l'impôt plus rapidement dans les caisses de l'Etat. La première revient à durcir les conditions dans lesquelles les entreprises peuvent réduire leur bénéfice en y imputant le déficit des années antérieures (régime des reports en avant). L'Etat en attend 1 milliard d'euros l'an prochain et 500 millions les années suivantes. La deuxième contraint les entreprises à payer des acomptes plus élevés, devant couvrir une part plus importante de l'impôt réellement dû. Le gouvernement en attend 2,3 milliards. Déjà fréquemment utilisées par le gouvernement précédent, ces mesures de trésorerie sont les moins dures pour les entreprises. Elles reviennent à accélérer le paiement de l'impôt, et non à l'augmenter.
Le gouvernement taille, enfin, sévèrement dans la niche Copé, ce dispositif permettant d'exonérer à 90 % les plus-values des entreprises qui cèdent leurs titres de participation. Le montant taxé, que l'on appelle la quote-part pour frais et charges, va être calculé de manière moins favorable. Le gouvernement en attend 2 milliards en plus l'an prochain et 1 milliard l'année suivante.
LUCIE ROBEQUAIN








SOCIETE


Marseille : ils expulsent des Roms et brûlent leur campement


ARCHIVES. Une cinquantaine d'habitants du quartier des Créneaux à Marseille ont évacué eux-mêmes un campement de Roms.

ARCHIVES. Une cinquantaine d'habitants du quartier des Créneaux à Marseille ont évacué eux-mêmes un campement de Roms. | (LP/MEHDI PFEIFFER.)

Ils n'ont attendu ni la police, ni une décision de . Jeudi, vers 19h30, une cinquantaine d'habitants du quartier des Créneaux à Marseille, ont décidé d'expulser eux-mêmes des Roms qui venaient d'installer leur campement de fortune, révèle le quotidien «la Provence».

Vers 19 heures, des policiers sont intervenus pour séparer les Roms et les riverains mécontents venus déloger ces derniers. En quittant les lieux, les familles ont laissé derrière elles quelques vêtements et machines d'électroménager qui ont été incendiés par les habitants du quartier. En l'absence d'agression  physique, les forces de l'ordre n'ont procédé à aucune intervention, selon une source proche de l'.

Cette action coup de poing des habitants avait été minutieusement préparée puisque ces derniers avaient pris la peine de prévenir la police de leurs intentions et avaient promis de passer à l'acte si les Roms ne quittaient pas la cité des Créneaux, dans le 15e arrondissement de la ville.

Caroline Godard, membre de l'association Rencontres Tsiganes, s'est pour sa part dite «effarée» par la situation, soulignant qu'environ 35 personnes étaient installées dans ce campement depuis quelques jours.

Les Roms accusés de cambriolages par les riverains

Plusieurs vols commis dans le quartier, à proximité du campement, auraient convaincu les habitants de passer à l'action. «Des habitants sont venus me voir jeudi matin, ils étaient excédés par la présence des Roms, qu'ils accusaient d'avoir commis des cambriolages», a confirmé Samia Ghali, sénatrice-maire des 15e et 16e arrondissements de Marseille. D'après l'élue, plusieurs personnes se seraient également plaintes que les Roms «salissent tout et essayent d'entrer dans les immeubles».

En présentant les modalités d'application locale de la circulaire interministérielle du 26 août sur la gestion des campements illicites, le préfet des Bouches-du-Rhône avait fait récemment état récemment de la préoccupation des services de l'Etat à l'égard de ce genre de tensions. En mai, dans les quartiers nord de la ville, des militants associatifs, dont le président de la Ligue des droits de l'Homme des Bouches-du-Rhône, avaient été pris à partie par des riverains excédés par l'installation d'un camp rom à Château Gombert (13e arrondissement), en présence d'une candidate UMP aux élections législatives.

Certaines associations craignent désormais que ces actions illicites à l'encontre des Roms se multiplient.

Des Marseillais brûlent un camp de Roms



Plusieurs habitants et riverains d'une cité de Marseille ont contraint à la fuite, hier soir, des familles roms installées à proximité et incendié les restes de leur campement, sans violences physiques.
Les policiers sont arrivés sur place vers 19h00 afin de séparer une trentaine d'habitants mécontents et les familles roms, qui ont reflué avec caravanes et véhicules, laissant quelques affaires qui ont été incendiées dans la soirée, selon la même source, qui a précisé qu'aucune interpellation n'avait été effectuée en l'absence d'agression physique.


Cette action, révélée par le quotidien régional La Provence, était préméditée puisque ces habitants avaient informé les autorités, dont une élue des quartiers nord, de leur passage à l'acte si les roms ne quittaient pas les environs de la cité des Créneaux, dans le 15e arrondissement de la ville. Interrogée sur ces faits, dont elle n'avait pas encore eu connaissance, Caroline Godard, membre de l'association Rencontres Tsiganes, s'est dite "effarée", soulignant qu'environ 35 personnes étaient installées dans ce campement depuis quelques jours.

"Des habitants sont venus me voir jeudi matin, ils étaient excédés par la présence des Roms", qu'ils accusaient d'avoir commis des cambriolages, a pour sa part déclaré Samia Ghali, sénatrice-maire PS des 15e et 16e arrondissements de Marseille. Selon elle, des femmes s'étaient aussi plaintes que les Roms "salissent tout et essayent d'entrer dans les immeubles", dont certains sont en partie vides en raison d'une procédure de démolition en cours.

En présentant les modalités d'application locale de la circulaire interministérielle du 26 août sur la gestion des campements illicites, le préfet des Bouches-du-Rhône avait fait état récemment de la préoccupation des services de l'Etat à l'égard de ce genre de tensions. En mai déjà dans les quartiers nord de la ville, des militants associatifs, dont le président de la Ligue des droits de l'Homme des Bouches-du-Rhône, avaient été pris à partie par des riverains --excédés-- d'un camp de roms installé à Château Gombert (13e arrondissement), en présence d'une candidate UMP aux élections législatives.

ECONOMIE

La crise pourrait entrainer la fermeture d'autres usines automobiles


Chaine de peinture robotisée
© D.R. - Toyota

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A l'occasion du Mondial de l'automobile qui a ouvert ses portes aux professionnels le 27 septembre, les dirigeants des différents groupes ont fait part de leur inquiétude quant à l'avenir de certains sites automobiles en Europe notamment.
Les patrons des constructeurs ont tous livré jeudi le même message lors de l'ouverture à la presse du Mondial de l'automobile: l'année 2013 s'annonce tout aussi désastreuse que 2012 en Europe, ce qui rend le problème de surcapacités encore plus criant.
Si le constat fait l'unanimité, les avis divergent sur la méthode adaptée pour diminuer le nombre d'usines de voitures en Europe, où la crise de la dette qui sévit depuis plus de trois ans a entraîné par ricochet un effondrement de la demande pour les véhicules neufs.
Carlos Ghosn, PDG de Renault et de Nissan, qui prévoit une baisse de 8% du marché automobile européen cette année et un nouveau repli en 2013, estime qu'il n'y a "aucune chance" de voir une restructuration du secteur pilotée par le pouvoir politique en Europe, à l'image de ce qui s'est passé aux Etats-Unis.
A la suite de la crise financière de 2007-2009, deux des trois "Big Three" de Detroit, General Motors et Chrysler avaient, sous l'impulsion de Washington, déposé leur bilan pendant quelques mois en 2009 pour entreprendre une cure d'amaigrissement drastique.
Depuis, GM a fait un retour réussi en Bourse et Chrysler est devenu une machine à générer des bénéfices pour Fiat, sa nouvelle maison mère.
"Chaque entreprise va devoir régler ses propres problèmes", a déclaré Carlos Ghosn lors d'un entretien accordé à Reuters Television.
De son côté, Sergio Marchionne, administrateur délégué de Fiat, a au contraire renouvelé son appel en faveur d'une coordination pan-européenne visant à réduire les surcapacités des usines.
"Nous portons une responsabilité collective dans le secteur de mettre en place une restructuration progressive, au niveau européen", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse au Mondial de l'automobile à Paris.
PLAN DE COMPÉTITIVITÉ CHEZ RENAULT
Sergio Marchionne, également président de l'Association des constructeurs européens d'automobiles (Acea), estime que le plongeon du marché automobile européen ces cinq dernières années rend "plus probable" de possibles fermetures d'usines coordonnées en Europe.
A ce sujet, Carlos Ghosn a une nouvelle fois estimé sur BFM TV qu'une baisse des capacités de productions des constructeurs en Europe était "inéluctable".
PSA Peugeot Citroën a annoncé en juillet 8.000 nouvelles suppressions d'emplois en France et la fermeture de son usine d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) en 2014 pour tenter d'endiguer ses pertes financières. (voir )
"Le marché européen est surcapacitaire et va le rester. Sur les trois ans à venir, on a pris l'hypothèse qu'il resterait à peu près plat. Dans ce contexte, il est évident qu'il y a un certain nombre d'usines à fermer. Nous avons décidé de le faire, mais d'autres constructeurs devront mener des opérations similaires", déclare Philippe Varin, président du directoire de PSA dans un entretien publié jeudi par le journal Les Echos.
Renault discutera dès le mois prochain avec les syndicats des moyens d'améliorer la compétitivité de ses usines françaises pour faire face à la dégradation du marché européen et éviter les suppressions de postes massives annoncées par PSA, a-t-on appris jeudi de source syndicale.
Carlos Tavares, directeur général délégué de Renault, a indiqué de son côté dans une interview à Reuters en marge du mondial de l'automobile qu'il aimerait conclure dans les prochains mois un accord de compétitivité dans l'ensemble de ses usines françaises.
Avec Reuters (Jennifer Clark, Benoit Van Overstraeten et Blandine Hénault, édité par Jean-Michel Bélot)











Des divisions sur l'échéance des discussions pour la fusion EADS - BAE Systems


BAE Systems
© BAE Systems

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Même si les autorités politiques les prient de prendre davantage de temps pour conclure leur rapprochement, il semble peu probable à ce stade qu'EADS et BAE prolongent les négociations au-delà de la date limite du 10 octobre.
Le ministre allemand de la Défense, Thomas de Maiziere, s'est joint jeudi aux appels de Paris pour plaider en faveur d'une poursuite des discussions entre le géant européen et le groupe de défense britannique alors que des divergences semblent se faire jour entre la France et l'Allemagne.
"Il nous faudra peut-être plus de temps. Tout dépend des réponses qui vont être apportées à nos questions et je pense donc qu'il nous faudra plus de temps", a-t-il dit à des journalistes à Nicosie.
Le ministre a ajouté s'être entretenu mercredi soir du dossier avec ses homologues français et britannique en marge d'une réunion des ministres européens de la Défense à Chypre.
De source gouvernementale française, on doute qu'un projet précis soit défini dans les temps impartis en raison de la complexité des enjeux à l'oeuvre, notamment au regard de la localisation des sites industriels et des emplois, du contrôle des activités nucléaires et des produits de défense à l'attention du marché américain.
Les Etats-Unis, l'Espagne et l'Arabie saoudite pourraient également poser des conditions préalables à l'opération.
Dans une interview à paraître vendredi dans les Echos, le PDG d'Airbus, Fabrice Brégier, souligne que la date du 10 octobre pour présenter le projet de fusion doit être respectée, compte tenu de la "pression des marchés et des clients."
"L'échéance du 10 octobre peut sembler rapide mais c'est absolument nécessaire compte tenu de l'environnement", explique-t-il, alors que le cours de Bourse d'EADS est sanctionné depuis l'annonce du projet avec BAE, le 12 septembre.
"EADS a proposé un mécanisme d'actions spéciales qui permet de bien protéger les intérêts stratégiques de la France, de l'Allemagne, et du Royaume-Uni. Mais cela ne supprime pas le sentiment de suspicion qu'un grand groupe, dont les centres de décision évoluent, transfère ses équipes de recherche ou de production..."
PRESSION
Au cours des deux dernières semaines, le titre EADS a vu sa capitalisation boursière fondre de près de quatre milliards d'euros à la Bourse de Paris, un point de préoccupation majeur pour le président exécutif d'EADS, Tom Enders.
En l'absence de progrès substantiels dans les discussions, la pression des marchés pourrait faire échouer le projet.
Selon un document du ministère allemand de l'Economie que Reuters s'est procuré lundi, la parité retenue dans le schéma de fusion (60% pour les actionnaires d'EADS, 40% pour ceux de BAE, NDLR) "ne reflète pas correctement la réelle valeur (des entreprises), plus proche des 70-30".
Dans ce document figurent des réserves émises par Berlin sur la fusion concernant entre autres la protection des emplois et la capacité de la future entité à se protéger contre d'éventuelles OPA.
Des analystes du secteur aéronautique avaient indiqué le 14 septembre à Reuters qu'ils jugeaient la parité de 60-40 très favorable à BAE compte tenu des perspectives beaucoup plus positives du titre EADS et ils avançaient plutôt une parité allant de 65-35 à 75-25.
Le président du directoire de Daimler n'a pas souhaité s'exprimer jeudi sur l'avenir d'EADS, en marge du Mondial de l'automobile à Paris.
"Il n'est pas de notre responsabilité première de déterminer la stratégie future de l'industrie aérospatiale", a déclaré Dieter Zetsche dont le groupe détient 15% du capital d'EADS.
Des avocats ont toutefois fait valoir que, techniquement, une prolongation des discussions était relativement aisée à obtenir auprès des autorités boursières britanniques.
Avec Reuters (Matthias Blamont, Adrian Croft, Agathe Machecourt, édité par Marc Angrand)










Hauts-fourneaux de Florange : Montebourg gagne du temps

Montebourg Florange
© Pascale Braun - L'Usine Nouvelle

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L’intervention du ministre du Redressement productif  en mairie de Florange n’a pas apporté de réponse quant à l’avenir des hauts-fourneaux d’ArcelorMittal, dont l’arrêt définitif risque d’être annoncé lundi en comité central d’entreprise.
Massés par centaines sous une pluie battante, quelque 300 salariés et soutiens d’ArcelorMittal ont longuement attendu les déclarations d’Arnaud Montebourg venu faire le point, jeudi 26 septembre, sur l’avenir de leur site en mairie de Florange (Moselle). Les propos du ministre du Redressement productif n’ont guère répondu à leurs attentes.
"De toute évidence, ArcelorMittal ne souhaite pas redémarrer les hauts-fourneaux de Florange. Le cas échéant, il lui reviendra la lourde responsabilité de l’annoncer lors du comité central d’entreprise de lundi prochain", a indiqué Arnaud Montebourg, tout en rappelant le bras de fer qui oppose le gouvernement au sidérurgiste depuis août dernier. Les négociations se sont poursuivies jusqu’au bureau de François Hollande, qui a reçu Lakshmi Mittal à l’Elysée en début d’après-midi. Mais la partie semble loin d’être gagnée.
Le gouvernement entend laisser le choix à Mittal entre investir sur l’ensemble du site en consacrant quelque 150 millions d’euros à la rénovation de l’ensemble des installations de la filière froide ou céder Florange pour l’euro symbolique. Les pouvoirs publics se chargeraient alors de le céder à un investisseur susceptible d’assurer une reprise pérenne. "Le projet de loi est écrit, achevé et prêt à être discuté", a affirmé le ministre.
En dépit de son ton offensif, le discours n’a guère convaincu les salariés, qui l’ont hué à plusieurs reprises. Les syndicats ont également fait part de leur déception, soupçonnant le ministre de les « enfumer » pour gagner du temps.









ArcelorMittal abandonne les hauts-fourneaux de Florange

Les hauts-fourneaux du site d'ArcelorMittal en Moselle.
Les hauts-fourneaux du site d'ArcelorMittal en Moselle. Crédits photo : Guillaume Ramon / Panoramic / Starface

« Un bras de fer commence » selon Arnaud Montebourg, qui s'est rendu sur place. Objectif du gouvernement : obtenir de Lakshmi Mittal, reçu jeudi par François Hollande, qu'il accepte de céder le site.

La colère des Florange n'a pas été apaisée jeudi par la visite sur place en Moselle du ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg. Car leur premier mot d'ordre, depuis plus d'un an, ne sera pas satisfait: les deux hauts-fourneaux de Florange ne seront pas rallumés par ArcelorMittal. «Le gouvernement n'a cessé de rappeler et marteler sa volonté de voir redémarrer les hauts-fourneaux. À l'évidence, ce souhait n'est nullement partagé par les dirigeants d'ArcelorMittal», a reconnu le ministre. L'industriel lui-même ne l'annoncera que lundi, date à laquelle il a convoqué les comités d'entreprise.
Mais de cet échec à faire plier le groupe sidérurgique européen, Arnaud Montebourg a fait le point de départ d'un nouveau «bras de fer, difficile, avec une multinationale de l'acier». Objectif: obtenir qu'ArcelorMittal accepte d'éventuelles offres de reprise pour ces fameux hauts-fourneaux. Le ministre espère trouver un autre industriel qui, lui, ferait redémarrer l'installation. «Mittal a fait la première concession qui consiste aujourd'hui à accepter une reprise (à Florange, ndlr), là où ailleurs, dans d'autres sites, il la refuse», a-t-il souligné en référence notamment au destin de Liège en Belgique, dont les hauts-fourneaux ont été définitivement éteints.
Le principe d'une reprise n'est en soi pas un casus belli pour ArcelorMittal, mutique jeudi. Sa concrétisation s'annonce beaucoup plus compliquée. Sur place, les salariés plaidaient pour une mise en vente en bloc de la totalité du site, hauts-fourneaux, cokerie (production de combustible) et phase à froid, c'est-à-dire la production des bobines d'acier. Or, ArcelorMittal, s'il veut réduire ses capacités de production dans la phase à chaud qui emploie 550 des 2 800 salariés de Florange, a encore des ambitions pour la production à froid qu'il veut garder. Arnaud Montebourg a d'ailleurs indiqué qu'il avait «exigé» du groupe qu'il y investisse 150 millions d'euros.
La négociation se focalise donc désormais sur le devenir de la cokerie dont Mittal comme un éventuel repreneur peuvent avoir l'usage. La cokerie, en amont de la fabrication, tourne aujourd'hui à plein pour tous les hauts-fourneaux du groupe et il semble indispensable de l'inclure dans la cession afin d'avoir une chance d'attirer un acquéreur. La chose ne sera pas facile, tant le secteur de l'acier en Europe souffre aujourd'hui. «Nous ne sommes pas certains de réussir», a d'ailleurs précisé le ministre. «Mais nous irons voir tous les producteurs d'acier dans le monde. Notre objectif est de ne pas avoir encore un plan social.»

La menace de la loi

Le ton guerrier d'Arnaud Montebourg à Florange, la colère manifestée par certains représentants syndicaux et salariés sur place n'augurent cependant pas forcément d'un conflit violent. «Nous devons être réalistes et il vaut mieux deux hauts-fourneaux qui fonctionnent que zéro», a reconnu Édouard Martin, représentant de la CFDT. Avec l'État, les négociations de ces dernières semaines ont eu lieu dans un climat «constructif», témoigne-t-on de part et d'autre. François Hollande a reçu jeudi matin le patron du groupe Lakshmi Mittal, et l'Élysée s'est ensuite borné à évoquer une «discussion sérieuse, compte tenu de la gravité de la situation».
Dans les jours à venir, chacun mettra tout son poids dans la balance. ArcelorMittal n'est pas sans argument, fort d'une présence de 20 000 emplois en France. Le groupe qui a avalé Arcelor, lui-même héritier d'Usinor et Sacilor, en 2005, a aussi fait de la France l'un de ses centres de recherche et développement.
Le gouvernement de son côté agite la menace de la loi, déjà brandie dans d'autres dossiers. L'une des promesses du candidat Hollande est en effet de faire voter un texte contraignant les industriels à céder les sites qu'ils envisagent de fermer. «Cette loi est désormais rédigée et peut être votée par le Parlement à tout moment», a insisté Arnaud Montebourg.
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L'Insee confirme la stagnation de la croissance au printemps dernier


Publiés ce vendredi matin par l'Insee, les résultats détaillés du PIB au deuxième trimestre confirme la stagnation de l'activité sur cette période. Le pouvoir d'achat progresse légèrement mais alimente l'épargne et non la consommation.
DR

C'est une petite piqure de rappel à quelques heures de la présentation du projet de budget pour 2013 qui repose sur un redressement de la croissance l'an prochain.L'Insee a en effet confirmée ce vendredi que l‘activité avait stagné au deuxième trimestre de cette année.

« Par rapport à la précédente publication l'estimation d'une stagnation du PIB est confirmée, au deuxième trimestre 2012 comme sur les deux précédents. Sur certaines composantes qui contribuent à l'activité, des révisions sont néanmoins notables (notamment pour les flux d'échanges extérieurs en matériels de transports) » expliquent les statisticiens publics.

Alors que les Français s'inquiètent de plus en plus pour leur pouvoir d'achat, les chiffres publiés ce matin montre pourtant que celui-ci est reparti à la hausse au printemps après plusieurs trimestres de repli. Le gain est cependant minime (+ 0,2 %) et est loin de compenser les pertes antérieurs (-0,1% au premier trimestre 2012 et -0,4% aux troisième et quatrième trimestres 2011)

Mais cette progression n'apporte aucun soutien à la consommation qui est stable (en fait en très léger repli).  Les ménages ont augmenté leur épargne « pour la première fois depuis un an ». Leur taux d'épargne passe ainsi de 16,0 % au premier trimestre à 16,4 % ce trimestre précise l'Insee.












DIVERS


Curiosity découvre la trace d'un ancien ruisseau sur Mars


Photo prise le 14 septembre 2012 par le robot Curiosity et transmise par la Nasa, montrant un affleurement rocheux provenant du lit d'un ancien ruisseau
Photo prise le 14 septembre 2012 par le robot Curiosity et transmise par la Nasa, montrant un affleurement rocheux provenant du lit d'un ancien ruisseau (AFP)

Le robot de la Nasa confirme ainsi qu'il y a eu de l'eau sur la planète rouge.

Le robot américain Curiosity, sur Mars depuis sept semaines, a découvert des graviers et cailloux provenant du lit d’un ancien ruisseau, confortant les hypothèses d’un passé humide de la planète rouge, ont annoncé jeudi des scientifiques de la mission.
D’autres indices de la présence passée d’eau sur Mars avaient déjà été observés mais jamais de tels sédiments laissés par l'écoulement d’eau, ont-ils précisé. Des orbiteurs ont depuis longtemps pris des images de canaux à la surface de Mars dont on supposait qu’ils ont été creusés par l'écoulement d’eau dans le passé.
Mais «c’est la première fois que nous voyons des graviers transportés par de l’eau sur Mars», a dit William Dietrich de l’Université de Californie, un des scientifiques de la mission. «Ceci est une transition entre des hypothèses quant à la taille des matériaux transportés par un écoulement d’eau et une observation directe de ces derniers», a-t-il ajouté.
Les images transmises par Curiosity montrent des graviers, des cailloux et du sable cimentés dans une couche de roches conglomérées de 10 à 15 cm d'épaisseur datant probablement de «plusieurs milliards d’années», a par ailleurs précisé, lors d’une conférence de presse, William Dietrich. Les ruisseaux pourraient avoir existé pendant «des milliers voire des millions d’années», a-t-il ajouté.
La taille de ces cailloux -qui varie de celle d’un grain de sable à celle d’une balle de golfe- et leur forme donnent une idée de la vitesse et de la distance de l'écoulement de ce ruisseau. «A partir de la taille de ces cailloux (dont certains se sont détachés de la roche, ndlr), on peut en déduire que l’eau s'écoulait à environ 0,91 mètre par seconde» et avec une profondeur d’un mètre environ, soit la distance de «la cheville à la hanche», a précisé William Dietrich.

Ecoulements continus ou répétés

«La forme de ces graviers révèle qu’ils ont été transportés et leur taille confirme qu’ils n’ont pas été transportés par le vent mais par le flot de l’eau», a souligné Rebecca Williams du Planetary Science Institute à Tucson (Arizona), membre de l'équipe scientifique de Curiosity.
La forme arrondie de certains de ces cailloux indique qu’ils ont été transportés sur de longues distances depuis le haut du bassin où un «canal» appelé «Peace Vallis» rejoint l'écoulement alluvial.
L’abondance de canaux dans ce bassin laisse penser que ces écoulements d’eau étaient continus ou répétés au cours d’une longue période, et non pas occasionnels ou même durant seulement quelques années, selon ces scientifiques. Ces derniers pensent que Curiosity se trouve au milieu d’un réseau d’anciens ruisseaux et rivières.
Ces chercheurs pourraient utiliser les instruments de Curiosity pour déterminer la composition chimique de cette couche de roche conglomérée qui pourrait révéler davantage de caractéristiques de l’environnement humide dans lequel ces sédiments se sont formés.
Cette découverte a été faite sur un site situé au nord du cratère Gale sur l'équateur martien et au pied du mont Sharp, une montagne de 5 000 mètres d’altitude se trouvant à l’intérieur, destination finale de Curiosity.
Curiosity avait étudié son premier morceau de roche au début de la semaine, surtout pour tester son bras robotique, et a repris sa route pour se rendre à Glenelg, zone géologiquement intéressante toute proche située à l’intersection de trois types de terrains. C’est là que la Nasa espère trouver des roches intéressantes à analyser et effectuer les premiers forages dans le sol martien.
La destination finale de Curiosity est le mont Sharp distant de huit kilomètres, un trajet qui prendra au moins trois mois à raison de cent mètres par jour, selon la Nasa.
(AFP)

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