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jeudi 6 septembre 2012

06092012 QUOI DE NEUF ?

ECONOMIE

La BCE face aux attentes de la zone euro

Le Monde.fr avec AFP
Mario Draghi, président de la BCE, a expliqué que la BCE pourrait racheter des emprunts d'Etat à la condition que ces pays aient d'abord fait appel aux fonds de secours de la zone euro (FESF, MES), qui exigent de très forts engagements de réformes. 
Mario Draghi, président de la BCE, a expliqué que la BCE pourrait racheter des emprunts d'Etat à la condition que ces pays aient d'abord fait appel aux fonds de secours de la zone euro (FESF, MES), qui exigent de très forts engagements de réformes. | Michael Probst/AP

Les regards vont être une nouvelle fois braqués jeudi 6 septembre sur la Banque centrale européenne (BCE), dont marchés et responsables politiques européens attendent qu'elle dévoile enfin les actions qu'elle compte entreprendre pour sauvegarder la zone euro.
Mais "ceux qui attendent des détails explicites risquent d'être déçus", estime Marco Valli, chef économiste pour la zone euro chez UniCredit. La faute notamment à l'opposition appuyée de la banque centrale allemande, la Bundesbank, à la reprise des rachats de dette publique par la BCE, qui a contraint le président de l'institution monétaire, Mario Draghi, à monter au créneau pour défendre sa politique par voie de presse, un fait inhabituel pour lui.
La politique monétaire "nécessite parfois des mesures exceptionnelles", notamment "quand les marchés sont fragmentés ou influencés par des craintes irrationnelles", a-t-il expliqué la semaine dernière, après avoir promis au cours de l'été une intervention "de taille adéquate" sur le marché de la dette pour soulager les pays en crise. Des déclarations qui ont permis d'apaiser marchés boursiers et obligataires, les taux d'emprunt des pays les plus chahutés comme l'Italie et l'Espagne se détendant nettement en août.
Les marchés attendent désormais des actes de la BCE qui, s'ils ne viennent pas, pourraient coûter cher aux pays les plus fragiles de la région. L'euro montait face au dollar mercredi, à la veille de cette réunion très attendue de la BCE dont les investisseurs espéraient l'annonce de mesures de soutien aux pays de la zone euro en difficulté, limitant toutefois ses gains dans un marché nerveux. L'euro poursuivait sa hausse face au dollar en fin d'échanges new-yorkais, dans un marché sans grand mouvement, oscillant autour du seuil de 1,26 dollar. "Après de belles paroles, les courtiers espèrent de grands actes de la part de la BCE pour faire baisser les coûts des emprunts des nations (de la zone euro) en difficulté comme l'Italie ou l'Espagne", a relevé Omer Esiner, de Commonwealth Foreign Exchange.
"DÉFI COMMUN À TOUS LES EUROPÉENS"
Madrid doit tester jeudi, avant les résultats de la réunion de la BCE, la confiance des investisseurs, avec sa première émission d'obligations à long terme depuis un mois. L'Espagne attend, en outre, beaucoup de la venue de la chancelière allemande, Angela Merkel, ce même jour. Elle "a un défi qui est commun à tous les Européens mais elle, comme chancelière allemande, doit en prendre les manettes", avait estimé ce week-end le chef du gouvernement, Mariano Rajoy, dont le pays est le candidat le plus pressenti à un plan d'aide global, après avoir déjà sollicité une enveloppe de 100 milliards d'euros du fonds de secours européens FESF pour recapitaliser ses banques. Mais Madrid veut d'abord examiner les conditions de la BCE avant de se décider à franchir le pas.
Cette dernière va probablement réviser à la baisse ses prévisions de croissance pour la zone euro et à la hausse celles sur l'inflation, selon les analystes. Les avis sont, en revanche, partagées concernant le principal taux directeur de l'institution de Francfort : certains pensent qu'elle pourrait encore l'abaisser à 0,50 % tandis que d'autres prévoient un statu quo. Il est fixé depuis juillet à 0,75 %, soit son plus bas niveau historique.
Les craintes des marchés s'inscrivent dans un contexte de ralentissement économique mondial, avec une croissance moins robuste aux Etats-Unis et en Chine, les deux premières économies de la planète. Les investisseurs attendent jeudi la publication aux Etats-Unis des chiffres de l'emploi dans le secteur privé en août et surtout les chiffres officiels sur l'emploi et le chômage vendredi, un indicateur important pour évaluer la vigueur de la reprise de la première économie mondiale. Ces dernières semaines, une série d'indicateurs mitigés a alimenté les spéculations sur le fait que la Réserve fédérale américaine (Fed) pourrait devoir annoncer sous peu de nouvelles mesures pour venir en aide à une économie dont la reprise reste terne.










La BCE achètera « sans limite » des obligations d’Etat

C’est un pas important pour les pays en difficulté. Mario Draghi a annoncé que la BCE achèterait des obligations d’Etat de 1 à 3 ans et ne fixera « pas de limite quantitative ». Les marchés réagissent positivement.

La BCE achètera « sans limite » des obligations d’Etat
©afp
La Banque centrale européenne (BCE) achètera sur le marché secondaire des obligations d’Etat de maturité allant de 1 à 3 ans et ne fixera « pas de limite quantitative », a annoncé jeudi son président Mario Draghi. Ces achats se feront sous strictes conditions de demande d’aide au Fonds européen de stabilité financière (FESF) ou au futur Mécanisme européen de stabilité (MES) par les pays qui souhaiteront en bénéficier, a-t-il expliqué, lors d’une conférence de presse à Francfort, à l’issue de la réunion de son conseil des gouverneurs. « Mais nous n’avons pas d’objectif d’écart de taux d’emprunt – spread – spécifique ». C’est un pas important pour les pays en difficulté – en l’espèce, l’Espagne et l’Italie – qui devrait apaiser les tensions sur le marché de la dette en zone euro. Désormais, chaque pays qui émettra des obligations d’Etat à court terme aura la certitude de les écouler – le dernier recours étant la BCE.

Les marchés réagissent positivement

Conséquence immédiate : les taux des pays de la zone euro devraient baisser nettement. Le taux d’emprunt à 10 ans de l’Espagne est tombé de 6,40 % à 6 % après la décision de la BCE. Celui de l’Italie est passé de 5,514 % à 5,315 %, témoignant de la forte détente des taux des pays fragiles. Suite à l’annonce de Draghi, la Bourse de Paris a pris plus de 2 %. A Francfort, le Dax a également grimpé au-dessus des 2 %. La Bourse de New York a ouvert en nette hausse, profitant de l’annonce de nouvelles mesures de la BCE : le Dow Jones gagnait 1,14 % et le Nasdaq 0,97 %.

Un membre de la BCE a voté contre les décisions

Selon Mario Draghi, les décisions du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi ont été « quasi unanimes, à une voix près ». Rappelons que le président de la Banque centrale allemande (Bundesbank) Jens Weidmann est notoirement opposé au rachat d’obligations publiques par la BCE. Le président de la BCE a réaffirmé que, tout en restant dans le cadre de son mandat, l’institution ferait tout pour sauvegarder l’euro, « qui est irréversible ». Il a toutefois affirmé que les actions de la BCE ne seront pas efficaces « sans actions politiques de la part des gouvernements ». Dominique Berns, Pierre-Henri Thomas, avec G.D, afp











HUMOUR....... ENCORE QUE.......


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DIVERS

Le Point.fr - Publié le 05/09/2012 à 19:12
La régie de transports parisiens a lancé des comptes dédiés à l'info trafic de certaines lignes. Non sans moqueries...
Photo d'illustration.
Photo d'illustration. © Meigneux / Sipa
La RATP a lancé mercredi 4 comptes Twitter dédiés à l'info trafic des lignes de métro 1, 4, 12 et 13, dont l'utilité a été saluée par les internautes, tandis qu'un ratage a permis l'apparition sur le réseau social de comptes parodiques d'autres lignes, suivant la même nomenclature. Les quatre comptes officiels ont commencé à diffuser des tweets peu après 6 heures mercredi. "Bonjour, Pascal vous tient actuellement informé de l'état du trafic sur la #ligne4. Rien à signaler pour le moment. #RATP", pouvait-on ainsi lire, après une courte introduction, sur le compte @Ligne4_RATP.
Une heure après, la ligne 4 tweetait : "7 h 30, le trafic est interrompu entre Vavin et Châtelet (colis suspect)", renvoyant les usagers vers un bulletin trafic en temps réel publié sur le site de l'opérateur. Quelques minutes plus tard, la reprise du trafic était annoncée. Quatre heures après son entrée en service, le compte @Ligne4_RATP, l'une des plus fréquentées de Paris, rassemblait 365 abonnés.
Au même moment, des comptes parodiques des lignes 2, 3, 7, 8, 9, 11 ou 14 faisaient leur apparition sur le réseau social en utilisant la même nomenclature (@LigneX_RATP). On pouvait ainsi lire notamment sur la description du compte @Ligne14_RATP, ligne automatique, "compte géré automatiquement sans chauffeur" ou sur celle de @Ligne7_RATP "suite à un fail de communication, le trafic est interrompu entre cette ligne et la RATP. Merci pour votre compréhension". Ces comptes ont rapidement attiré les moqueries des internautes, dont certains évoquaient un "ratage" de la régie de transport.

Expérience pilote

"On avait préempté les comptes auprès de Twitter mais il y a eu visiblement un problème dans le traitement de la demande", a expliqué à l'AFP un porte-parole de la RATP. "On a effectué des démarches auprès de Twitter pour récupérer les comptes et ce n'est plus qu'une question d'heures", a-t-il assuré. Au total, près de 4 173 personnes s'étaient abonnées en fin d'après-midi aux quatre comptes dédiés à l'info-trafic : @Ligne1_RATP, @Ligne4_RATP, @Ligne12_RATP et @Ligne13_RATP. La ligne 1, qui relie le château de Vincennes (est de Paris) au quartier d'affaires de la Défense (ouest) via le musée du Louvre et les Champs-Élysées, était la plus populaire avec 1 247 abonnés. Cette innovation a été bien accueillie par la plupart des "twittos". "L'Infotrafic #RATP avance : comptes Twitter @Ligne1_RATP @Ligne4_RATP @Ligne12_RATP @Ligne13_RATP actifs depuis ce matin", se félicitait @GaellePR. "La RATP est désormais 2.0", remarquait Raphaël Leclerc (@Rafouine).
La RATP a indiqué qu'elle serait amenée à interagir avec les utilisateurs de Twitter pour répondre à leurs sollicitations "par la suite". "C'est une expérience pilote sur trois mois avant une généralisation progressive du dispositif à l'ensemble des lignes de métro, de RER et de tramway", avait précisé lundi la régie dans un communiqué. Ces comptes doivent être actifs tous les jours de 6 heures à 21 heures. Ils donneront également des informations sur les travaux en cours (rénovations, prolongements, etc.), les événements affectant les déplacements (événements sportifs, salons, manifestations culturelles, etc.), les opérations d'animation organisées sur les lignes.












SOCIAL

Contrats de génération : syndicats et patronat sont satisfaits de la mesure et veulent aller vite

Syndicats et patronat devraient parvenir à s'entendre sur les contrats de génération. Une mesure pragmatique qui va selon eux dans le bon sens, tout en limitant les effets d'aubaine.


Avec le contrat de génération, le gouvernement concentre l\'effort sur les PME. - Richard DAMORET/REA
Avec le contrat de génération, le gouvernement concentre l'effort sur les PME. - Richard DAMORET/REA

Compétitivité emploi, coût du travail : les futurs négociations sociales risquent d'être tendues. Mais hier, au moins, les partenaires sociaux, et le gouvernement, auront eu la satisfaction de tomber d'accord sur un point : le contrat de génération est une bonne mesure et il faut rapidement signer un accord... avant de passer aux choses sérieuses. « Le contrat de génération va dans le bon sens, c'est plutôt une bonne chose, même s'il ne règle pas tout », estime Pierre Burban, secrétaire général de l'UPA.
En fixant un seuil de 300 salariés, au-delà duquel le dispositif ne comporte aucune aide publique (voir ci-contre), le gouvernement a cherché à limiter les effets d'aubaine dont auraient bénéficié les grands groupes, et par conséquent à minimiser le coût de la mesure. Et il a de fait concentré l'effort sur les PME. « Le dispositif est très complémentaire par rapport à ce qui existe déjà pour favoriser l'intégration des jeunes dans le marché de l'emploi, ajoute Pierre Burban. Il est notamment ouvert aux jeunes qui sont passés par l'apprentissage et à ceux qui sortent d'un contrat de professionnalisation, ce qui était très important à nos yeux. » Même satisfaction au Medef et à la CGPME. « Pour une fois, on n'oppose pas les jeunes et les seniors. Certes, ce n'est pas la panacée, mais nous sommes satisfaits. Quant aux 2.000 euros d'aide, il faut être collectivement responsable et reconnaître que ce n'est pas si mal », admet Geneviève Roy, vice-présidente de la CGPME.
Côté syndicats, François Chérèque (CFDT) a salué la conditionnalité des allégements de charges imposée aux entreprises de plus de 300 salariés, et Stéphane Lardy (FO) a qualifié le dispositif de « mesure pragmatique et bonne à prendre ». La CGC se félicite de l'architecture du système et souligne qu'elle doit permettre de « limiter les effets d'aubaine ». A la CGT, on regrette que le document de travail du gouvernement « ne soit pas assez contraignant, notamment vis-à-vis des accords de branche et d'entreprise » qui devront être signés dans les groupes de plus de 300 salariés.

Voix dissonantes

Ce sera justement l'objet de la négociation qui doit débuter dans les prochains jours. Et le point sur lequel le Medef entend bien limiter les obligations : « Il faudrait pour les entreprises que ces accords se traduisent non comme une nouvelle contrainte mais comme une simplification », explique Benoît Roger-Vasselin, négociateur pour le Medef. L'intégration des accords GPEC, accords seniors et accords contrats de génération en un seul et même document est une hypothèse de travail avancée par le Medef.
Des voix plus dissonantes se font entendre, côté patronal, en dehors des organisations dites représentatives : « On met un pansement microscopique sur un défi majeur. C'est un énième contrat stigmatisant pour les jeunes », regrette Thibault Lanxade, président de l'association Positive Entreprise. « C'est une idée louable, mais on n'a pas les moyens de ce genre de mesures au regard de notre déficit public », estime Christophe Praud, président du Centre des jeunes dirigeants.
MARIE BELLAN

Écrit par Marie BELLAN
Journaliste


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