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jeudi 27 septembre 2012

27092012 QUOI DE NEUF ?

ECONOMIE

Le Mondial de l'automobile ouvre dans un contexte terni par la baisse des ventes

Le salon automobile de Paris ouvre ses portes jeudi à la presse, dans un contexte morose lié au marasme des marchés ouest-européens qui pèse tout particulièrement sur les constructeurs français, PSA Peugeot Citroën et Renault.
Photographe : Eric Piermont :: Vue de l'entrée du Mondial de l'automobile le 18 septembre 2012 à Paris photo : Eric Piermont, AFP
PSA, en difficultés financières, a déjà mis en place une série de mesures pour réduire ses coûts face à la baisse des ventes de voitures en France, en Espagne et en Italie, dont il dépend beaucoup.
Il veut notamment supprimer 8.000 postes en France et fermer l'usine d'Aulnay-sous-Bois, en région parisienne, mais aussi économiser plusieurs milliards d'euros, en espérant se redresser à partir de 2014.
Renault n'en est pas là mais la crise ne l'épargne pas. "Etant donné la dégradation des marchés européens, qui représentent 50% de nos volumes, notre prévision d'augmenter nos ventes mondiales cette année est (...) fortement sous pression", déclare son patron Carlos Ghosn dans un entretien au Figaro.
Le groupe a révisé en baisse ses prévisions de marché pour l'Europe, qu'il voit à présent en baisse de 8%, et en France, qui devrait plonger de 13%.
Le gouvernement français veut pourtant croire à l'avenir de la filière, qui revendique, directement et indirectement, un emploi sur dix en France.
Le ministre de l'Industrie Arnaud Montebourg se rendra au salon une première fois jeudi, puis le lendemain avec le président de la République François Hollande, ainsi que samedi, jour de l'ouverture au public.
Les constructeurs étrangers ne sont pas épargnés. Ford, qui prévoit de perdre un milliard de dollars sur le Vieux continent cette année, a annoncé cette semaine la suppression de plusieurs centaines d'emplois administratifs et commerciaux grâce à des départs volontaires.
Des inquiétudes pèsent aussi sur l'avenir du site de Bochum d'Opel, la filiale allemande du géant General Motors.
Le maintien de la présence industrielle de Fiat en Italie semble aussi incertain. L'annonce de l'abandon d'un vaste plan d'investissement dans le pays a fait l'effet d'une bombe, Fiat étant accusé de privilégier les Etats-Unis via son partenaire Chrysler. Son patron, Sergio Marchionne, a cherché à rassurer depuis, s'engageant à "sauvegarder la présence industrielle du groupe en Italie".
Quelques constructeurs vont à contre-courant de la morosité ambiante, comme le japonais Toyota qui compte être rentable cette année en Europe et y augmenter ses ventes.












Florange : Montebourg rencontre les salariés d'ArcelorMittal

Le ministre du Redressement productif rend visite aux salariés de l'aciérie inquiets pour deux unités.


L'arrêt définitif de deux hauts-fourneaux du site pourrait être annoncé lundi par la direction. ( DOMINIQUE FAGET / AFP)
L'arrêt définitif de deux hauts-fourneaux du site pourrait être annoncé lundi par la direction. ( DOMINIQUE FAGET / AFP)
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Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg se rend jeudi 27 septembre à Florange (Moselle) à la demande des salariés de l'aciérie ArcelorMittal inquiets pour l'avenir des deux hauts-fourneaux du site dont l'arrêt définitif pourrait être annoncé lundi par la direction. Selon le quotidien Libération à paraître jeudi, le sidérurgiste luxembourgeois a d'ores et déjà confirmé au gouvernement sa décision de fermer les deux unités menacées. Mais, toujours selon le journal, qui ne cite pas ses sources, l'Etat travaille à un projet de reprise pour un euro symbolique.
ArcelorMittal accorderait un délai de "plusieurs mois" pendant lequel l'Etat serait chargé de trouver un repreneur, le géant de l'acier gardant lui la "filière froide" de transformation du métal produit localement. L'annonce redoutée par les srend visiteyndicalistes pourrait intervenir dès lundi matin lors d'un comité central d'entreprise (CCE) extraordinaire convoqué au siège français du groupe à Saint-Denis (Seine-Saint Denis). L'ordre du jour ne comporte qu'un seul point : "information sur la situation économique et industrielle d'Arcelor Mittal Atlantique et Lorraine".

Un suicide politique

"Arnaud Montebourg, on n'a rien à lui dire, on a juste envie de l'écouter", a commenté un des responsables CFDT de l'aciérie mosellane, Edouard Martin, après la confirmation de la venue du ministre en Lorraine. "Pendant l'été, ses conseillers nous disaient qu'il viendrait uniquement s'il avait des choses positives à annoncer. Alors on espère qu'il a quelque chose dans sa besace", explique-t-il, soulignant que "s'il n'avait rien à nous dire, ce serait un suicide politique".
Selon Xavier Le Coq (CFE-CGC), si Arnaud Montebourg ou le président François Hollande n'annoncent pas avant le sort de Florange, "on devrait le savoir lundi au plus tard". Le député PS de Moselle, Michel Liebgott, a pour sa part annoncé sur son site internet une rencontre entre le chef de l'Etat et le patron d'ArcelorMittal, Lakshmi Mittal, vendredi à Paris.
Le haut-fourneau P3 est à l'arrêt depuis l'été 2011 et le P6, alors le dernier en activité en Lorraine, depuis octobre 2011. ArcelorMittal assure qu'ils n'ont été mis qu'en veille temporaire en raison d'une demande insuffisante d'acier en Europe. Cet arrêt entraîne du chômage partiel massif pour une grande partie des 2.500 salariés permanents du site et pèse sur les nombreux sous-traitants.

1.000 emplois impactés

La filière liquide (la production d'acier à partir de minerai de fer et de coke) représente "570 emplois directs, mais c'est une activité avec laquelle le groupe a beaucoup sous-traité : en tout, cela concerne 1.000 emplois impactés", souligne Edouard Martin.
Le 10 septembre, la direction d'ArcelorMittal a refusé de démentir la possibilité d'un plan social dans ce site mosellan, après avoir annoncé début juillet qu'il projetait "une optimisation des fonctions support" de son activité d'aciers plats en Europe, ce que les syndicats ont interprété comme la menace de milliers de suppressions d'emplois.
Arnaud Montebourg avait rencontré les dirigeants d'ArcelorMittal le 30 août, au sujet du rapport d'une mission d'expertise dirigé par Pascal Faure remis fin juillet et qui concluait à la viabilité de Florange. Le groupe ArcelorMittal avait alors "réaffirmé son engagement vis-à-vis de la France qui reste un pays stratégique pour le groupe". A Florange, les syndicats ont engagé un bras de fer avec la direction depuis février à coup d'occupation des locaux, de blocages du site ou de manifestation en Lorraine ou à Paris. En mars, l'ex-président Nicolas Sarkozy avait annoncé un investissement de 17 millions d'euros d'ArcelorMittal à Florange, notamment pour faire redémarrer le P6 au deuxième semestre 2012.










Le cri d'alarme des patrons de Renault et PSA sur l'état du marché de l'auto

A deux jours de l'ouverture du Mondial de l'automobile à Paris, les deux PDG s'inquiètent ce jeudi dans la presse de la dégradation du secteur en France et en Europe. Carlos Ghosn et Philippe Varin réclament l'ouverture d'un chantier de la compétitivité pour éviter la casse sociale.


Les constructeurs s'attendent à un marché morose cette année et l'an prochain. © Maxppp
"Le marché européen est vraiment très mauvais". A la veille de la visite de François Hollande dans les travées du Mondial de l'auto, le constat de Carols Ghosn est sans appel ce jeudi matin dans Le Figaro. Et pour le patron de Renault, les mois qui viennent n'annoncent rien de meilleur : la marque au losange planche sur une baisse de 8% cette année au lieu des - 3 % prévus, "et l'an prochain: le marché sera au mieux stable ou, plus probablement, légèrement en baisse." Rien de mieux pour PSA Peugeot Citroën. Philippe Varin, dans un entretien aux Echos, prévoit une baisse de 12% du marché en France et de 8% pour l'Europe. Pour expliquer cette tendance morose, le patron de PSA pointe un "marché européen surcapacitaire", celui de Renault évoque plutôt un manque de compétitivité des usines françaises.

Les conséquences sociales

Là encore, les perspectives ne sont pas réjouissantes. Vu le contexte, la fermeture du site PSA d'Aulnay d'ici deux ans ne devrait pas être un cas isolé. C'est en tout cas ce que croit savoir Philippe Varin : "un certain nombre d'usines (va) fermer. Nous avons décidé de le faire, mais d'autres constructeurs devront mener des opérations similaires". Chez Renault, Carlos Ghosn prévient : "la conservation de l'emploi est liée à la compétitivité". Le PDG annonce qu'il.va engager une concertation avec les syndicats d'ici la fin de l'année sur la "charge de travail".

"Flexibiliser le travail" (Carlosn Ghosn)

Mais au-delà des solutions internes pour faire face à la morosité des marchés français et européens, les deux patrons réclament au gouvernement l'ouverture en urgence d'un chantier de la compétitivité. A Renault, Carlos Ghosn veut des mesures pour "flexibiliser le travail". Chez PSA, Philippe Varin espère de nouveaux textes pour "actionner un travail réduit pour des périodes plus longues", sur le modèle allemand.










Ces plans sociaux qui empoisonnent l'exécutif

Le gouvernement est en pourparlers avec plusieurs grands groupes en restructuration pour faire baisser le nombre des licenciements, ou aider à trouver un repreneur.

Après Air France et PSA, le gouvernement n'en finit pas de tenter de colmater les brèches des plans sociaux qui se succèdent. Cette semaine encore, plusieurs grands groupes alimentent l'actualité sociale.

Sanofi revoit son plan à la baisse

Annoncé le 5 juillet, le plan du laboratoire pharmaceutique concernait au départ 1.371 postes. Sous la pression du gouvernement et des syndicats, Sanofi a réduit la voilure en annonçant mardi la suppression de 900 postes d'ici à 2015. Un chiffre que les partenaires sociaux estiment sous-évalué, notamment car il n'inclut pas le sort du site toulousain du groupe, que Sanofi entend conserver mais dont la vocation « reste à préciser », selon la direction. Le site de Montpellier pourrait se voir privé de ses activités de recherche. Les réunions avec les partenaires sociaux devraient débuter mi-octobre, selon l'engagement du président de Sanofi France, Christian Lajoux. En 2011, le groupe a dégagé un bénéfice net de 5,7 milliards d'euros au niveau mondial.

Le site de Florange toujours dans l'incertitude

Le ministre du Redressement productif se rend aujourd'hui sur le site de Florange pour faire part aux salariés de l'avancée des négociations entre le gouvernement et Arcelor-Mittal. Depuis l'annonce par la direction du groupe début juillet d'un plan d' « optimisation des fonctions support » de son activité aciers plats en Europe, aucun plan stratégique n'a encore été dévoilé. Les 2.500 salariés du site craignent la mise en place d'un PSE, d'autant que deux hauts-fourneaux sont arrêtés depuis février, provoquant le chômage partiel d'une grande partie des effectifs. Un CCE extraordinaire est convoqué lundi matin au siège français du groupe. Les syndicats redoutent le pire (lire page 15).

Petroplus attend son repreneur

Les principaux candidats à la présidentielle se sont rendus sur ce site pendant la campagne, mettant sous les feux médiatiques les 550 salariés de cette raffinerie près de Rouen. Depuis le placement en redressement judiciaire le 24 janvier, à la suite de la faillite de la maison mère en Suisse, le site ne survit que grâce à un contrat ponctuel passé avec Shell, qui a permis un redémarrage de l'activité en juin. Deux repreneurs étrangers sont sur les rangs avec des offres que l'Etat tente de rendre le plus acceptables possible pour les salariés.

Les salariés du laboratoire Lundbeck manifestent

Près de 250 salariés du laboratoire pharmaceutique danois Lundbeck ont manifesté lundi devant le siège du groupe à Issy-les-Moulineaux pour protester contre un plan qui prévoit la suppression de 200 postes. Les salariés concernés sont essentiellement des visiteurs médicaux et des personnels administratifs.
M. B., Les Echos
Écrit par Marie BELLAN
Journaliste

Le seuil des 3 millions de chômeurs franchi pour la première fois depuis juin 1999

Le nombre de demandeurs d'emploi en catégorie A a bondi de 23.900 (+ 0,8 %) en août. Le gouvernement renvoie sur la majorité précédente la responsabilité du franchissement des 3 millions de chômeurs. Mais les mesures envisagées ne paraissent pas en mesure d'inverser la tendance.


Le seuil des 3 millions de chômeurs franchi pour la première fois depuis juin 1999

Le chiffre était attendu, il n'en est pas moins choc. Le ministre du Travail, Michel Sapin, avait annoncé dès le 2 septembre que le seuil des 3 millions de chômeurs venait d'être franchi dans l'Hexagone. Il ne s'est malheureusement pas trompé. A la fin août, le nombre de chômeurs de catégorie A, c'est-à-dire n'ayant pas du tout travaillé dans le mois, a atteint 3.011.000, en hausse de 23.900, soit + 0,8 %, selon les statistiques publiées hier par la Direction de la statistique du ministère du Travail et Pôle emploi (3.259.200 chômeurs, DOM compris). Nous voici revenus au niveau de juin 1999, sachant que le record est celui de décembre 1993, à 3.205.300 demandeurs d'emploi. La progression mensuelle est deux fois moindre que la flambée constatée en juillet, où quelque 40.000 chômeurs de plus avaient été enregistrés, mais cela ne doit pas tromper.
Les nouvelles ne sont pas bonnes non plus si l'on considère l'ensemble des personnes ayant effectué des actes positifs de recherche d'emploi, qu'elles aient travaillé ou non pendant le mois (catégories A, B et C). Un autre seuil symbolique s'approche, là aussi en métropole : leurs effectifs ont progressé de 40.800, soit une hausse de 0,9 %, et atteignent désormais 4.494.600 (4.776.800 sur la France entière).
Le chômage de longue durée a, sans surprise, poursuivi sa progression, puisque 20.000 demandeurs d'emploi supplémentaires ont passé le cap des 12 mois en août. Sur les 1.727.000 chômeurs depuis plus d'un an, la moitié le sont depuis un à deux ans et plus d'un quart, depuis trois ans ou plus.
Le mois dernier, il y a pourtant eu moins d'entrées à Pôle emploi qu'en juillet (503.600 contre 531.100). Cela s'explique notamment par la baisse des missions d'intérim ces derniers mois qui se traduit évidemment ensuite par une diminution des inscriptions pour fin de mission. Mais s'y est ajoutée aussi une nouvelle diminution des licenciements économiques. Il faut être prudent sur l'interprétation de cette évolution car ce chiffre ne traduit qu'avec retard les mouvements de restructuration. La plupart des licenciés économiques passent maintenant par le sas d'un congé de reclassement avant d'arriver au chômage. Du côté des sorties, tout n'est pas totalement bloqué puisque les reprises d'emploi ont reprogressé, mais elles restent inférieures à leur niveau de juin. A contrario, les entrées en stage ont de nouveau diminué, et fortement (- 15,8 %), bien que les données soient corrigées des variations saisonnières.
Reprenant la même antienne que son ministre du Travail, le président de la République, François Hollande, a renvoyé à son prédécesseur la responsabilité de la poursuite de la poussée du chômage depuis son élection. « Nous avons 3 millions de chômeurs dans notre pays [qui] ne sont pas venus depuis quatre mois, ils sont là, c'est une situation dont nous héritons », a-t-il déclaré depuis New York où il participe à l'Assemblée générale de l'ONU. Il s'est gardé de réitérer l'engagement qu'il avait pris le 9 septembre d' « inverser la courbe du chômage d'ici à un an », un engagement dont Jean-Marc Ayrault a dit qu'il « ne sait pas si nous y parviendrons ».
On voit mal pour l'instant comment le gouvernement pourra sortir de la spirale de la dégradation de l'emploi. Les 100.000 emplois d'avenir qui devraient être mis en oeuvre progressivement à partir de novembre et jusqu'à la fin de 2013 ne représentent que les deux tiers des 155.000 chômeurs supplémentaires enregistrés sur le territoire français entre juin et août et à peine plus que les 90.000 enregistrés dans le seul Hexagone.
LEÏLA DE COMARMOND

Écrit par Leïla de COMARMOND
Journaliste

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