INSURRECTION
LES VALEURS DE L'UMP ???????????????????????
Déclinaisons:
L'UMP n'a aucune valeur commune avec le PS.
L'UMP n'a aucune valeur commune.
L'UMP n'a aucune valeur .
Des mails révèlent l'affairisme secret de Sarkozy avant 2007
12 juin 2012 |
Mediapart a eu accès à une partie des mails échangés par les proches de Nicolas Sarkozy quand il était ministre de l'intérieur. Ils dévoilent :
- Que Nicolas Sarkozy a continué depuis la place Beauvau à gérer les affaires de son cabinet d’avocat, via Thierry Gaubert, mis en examen pour blanchiment aggravé dans l’affaire Takieddine.
- Que Brice Hortefeux s’est fait transmettre, toujours via M. Gaubert, « des plis importants » de la part de Takieddine et un dossier sur la situation d’Hicham Mandari, homme d’affaires marocain pourchassé par le Royaume.
- Que Thierry Gaubert réclamait des escortes officielles lors de ses voyages privés dans sa propriété colombienne, tandis que son associé Jean-Philippe Couzi offrait aux visiteurs des « putes pour ceux qui le souhaitent ».
SOS racisme désigne les «candidats de la honte»
Nadine Morano le 12 janvier 2012 (Photo Jacques Demarthon. AFP)
Sont concernés Nadine Morano, Roland Chassain et Catherine Arkilovitch, accusés de jouer le jeu du FN.
SOS Racisme s’en est pris mardi à trois «candidats de la honte», deux de l’UMP, Nadine Morano et Roland Chassain, et une du PS, Catherine Arkilovitch, que l’association antiraciste accuse de faire le jeu du Front national avant le second tour des législatives.A la première, en ballottage difficile dans sa 5e circonscription de Meurthe-et-Moselle à Toul, SOS Racisme reproche ses «compromissions idéologiques pour sauver son siège de députée» et ses «appels du pied grossiers à l’endroit du FN». Dès dimanche soir, l’ancienne ministre avait appelé les électeurs du FN à se reporter sur sa candidature, répétant lundi qu’elle avait choisi cette démarche sans «aucun état d'âme».
Quant à l’UMP Roland Chassain, qui a choisi de se retirer dans la 16e circonscription des Bouches-du-Rhône (Arles) alors qu’il était en position de se maintenir, en confirmant son mot d’ordre du «tous contre Michel Vauzelle» (PS), il «s’est officiellement placé dans le camp du Front national», selon SOS Racisme.
Le maire des Saintes-Marie-de-la-Mer s’est également attiré les foudres de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), qui «appelle la direction de l’UMP à prendre les mesures nécessaires pour exclure Roland Chassain du parti», dans un communiqué. «Roland Chassain vient de commettre un véritable attentat politique en livrant sa circonscription au Front national», s’est indigné son président Jonathan Hayoun.
Troisième de ces «candidats de la honte (...) à se distinguer par leur attitude» selon SOS Racisme, la socialiste Catherine Arkilovitch, qui a choisi de se maintenir dans la troisième circonscription du Vaucluse, ce qui entraîne une triangulaire dont pourrait tirer profit la nièce de Marine Le Pen, Marion Maréchal Le Pen, arrivée en tête.
SOS Racisme juge cette décision «d’autant plus inacceptable» qu’elle a été prise «dans une circonscription où la victoire du FN a été érigée en symbole par Jean-Marie Le Pen», l’ancien leader frontiste.
«SOS Racisme appelle l’ensemble des électeurs de ces circonscriptions à voter en faveur du candidat républicain le mieux placé à l’issue du premier tour», conclut SOS Racisme dans son communiqué.
(AFP)
VU DE SUISSE
FRANCE • UMP-FN : quelques centimètres avant l'alliance
En n'appelant pas à faire barrage aux candidats du Front national dans les circonscriptions où ils seront présents au second tour des législatives, l'UMP poursuit tranquillement son rapprochement avec l'extrême droite, constate le quotidien Le Temps. Un pas de plus, et c'est le mariage !
12.06.2012 | Catherine Dubouloz | Le Temps
Un pas de plus. L'UMP a avancé d'une petite foulée en direction du Front national et de la normalisation - le mot est à la mode - de ce parti sur l'échiquier politique français. [Le 11 juin], la formation de droite a arrêté sa stratégie pour le second round des élections législatives. Elle n'appelle pas à faire barrage au Front national (FN). Ses dirigeants ont choisi la tactique dite du "ni, ni", une abréviation en forme de cache-sexe qui signifie "ni front républicain, ni Front national". Autrement dit, dans la vingtaine de duels opposant un socialiste et un frontiste, l'UMP appelle ses électeurs à ne voter ni pour l'un, ni pour l'autre, prenant le risque de faire élire le candidat du Rassemblement bleu Marine. Et en cas de triangulaire, le candidat de l'UMP ne se retirera pas pour aider un socialiste à mettre en échec l'extrême droite.
Cette attitude montre que le FN, dont les candidats se présentent sous l'étiquette du "Rassemblement bleu Marine", est, de scrutin en scrutin, toujours moins diabolisé. Nicolas Sarkozy a largement balisé le terrain durant la campagne présidentielle, soutenu par le patron de l'UMP, Jean-François Copé. Son ancienne ministre Nadine Morano a encore été un cran au-delà, en déclarant dimanche partager avec les électeurs frontistes des "valeurs communes" comme le refus du vote des étrangers. Seule une ligne n'a pas encore été dépassée, celle de l'alliance avec le FN. C'est la dernière digue.
Au sein de l'UMP, l'attitude à adopter vis-à-vis du FN est un révélateur de divisions. Les apôtres du front républicain, ceux qui préfèrent voter socialiste que voir un frontiste élu, se font discrets. A l'image de la sénatrice Chantal Jouanno ou de l'ex-ministre Valérie Pécresse, qui avaient manifesté leur désaccord avec la stratégie du "ni, ni" lors de sa première application aux élections cantonales de 2011. Aujourd'hui, c'est le silence radio.
Cette attitude montre que le FN, dont les candidats se présentent sous l'étiquette du "Rassemblement bleu Marine", est, de scrutin en scrutin, toujours moins diabolisé. Nicolas Sarkozy a largement balisé le terrain durant la campagne présidentielle, soutenu par le patron de l'UMP, Jean-François Copé. Son ancienne ministre Nadine Morano a encore été un cran au-delà, en déclarant dimanche partager avec les électeurs frontistes des "valeurs communes" comme le refus du vote des étrangers. Seule une ligne n'a pas encore été dépassée, celle de l'alliance avec le FN. C'est la dernière digue.
Au sein de l'UMP, l'attitude à adopter vis-à-vis du FN est un révélateur de divisions. Les apôtres du front républicain, ceux qui préfèrent voter socialiste que voir un frontiste élu, se font discrets. A l'image de la sénatrice Chantal Jouanno ou de l'ex-ministre Valérie Pécresse, qui avaient manifesté leur désaccord avec la stratégie du "ni, ni" lors de sa première application aux élections cantonales de 2011. Aujourd'hui, c'est le silence radio.
L'ancien premier ministre François Fillon, ennemi de cette tactique en 2011, se retrouve en délicate posture. S'il s'aligne sans mot dire, il risque de perdre en crédit auprès d'une partie de la droite humaniste. S'il fait entendre sa voix, il avancera des pions dans la lutte qui s'annonce pour la direction de l'UMP à l'automne, mais sera accusé de diviser le parti et peut-être d'avoir contribué à son éclatement.
POLITIQUE
Le nouveau projet de loi sur le harcèlement sexuel
Pourquoi l'UMP doit exploser rapidement
Rédigé par Juan Sarkofrance le Mardi 12 Juin 2012 à 09:10 | 6 commentaire(s)
Nicolas Sarkozy voulait faire disparaître l'extrême droite, il a dissout... le centre-droit et précipiter la décomposition de son propre parti.
L'UMP fait mine de ne pas s'en inquiéter, et d'ignorer sa probable implosion. Mais lundi, pas à pas, mot après mot, elle s'orientait vers d'inévitables tensions.
Comme certains pouvaient assumer que leur parti place le PS et le FN à équidistance idéologique ?
L'UMP fait mine de ne pas s'en inquiéter, et d'ignorer sa probable implosion. Mais lundi, pas à pas, mot après mot, elle s'orientait vers d'inévitables tensions.
Comme certains pouvaient assumer que leur parti place le PS et le FN à équidistance idéologique ?
Jean-François Copé a promis une prochaine « mise à jour programmatique de l'UMP ».
Nous sommes rassurés.
Ou pas.
Des valeurs communes...
Certains à l'UMP sont convaincus que l'ancien parti présidentiel a des valeurs communes avec le Front National.
C'est triste, mais c'est désormais affiché.
Nadine Morano, dès dimanche soir puis à nouveau lundi 11 juin, en a appelé aux électeurs du FN qui « partagent ses valeurs ». Bruno Le Maire semblait la comprendre : « Nadine Morano parle aux électeurs. Elle voit ce que j'ai vu aussi dans ma circonscription où le FN a fait 23% aux présidentielles, 17% aux législatives. » On attendait mieux de sa part. Il est sans doute trop troublé.
En s'exprimant ainsi, Nadine Morano fusillait l'argumentation maladroite de quelques ténors de l'UMP tels Fillon, Juppé ou Dati qui déclaraient en parallèle que le FN n'a aucune valeur commune avec l'UMP. Elle ne faisait que contribuer à un aggiornamento nécessaire de la droite républicaine.
Un sondage Ipsos/Logica Business Consulting réalisé jusqu'à la veille du scrutin et publié par Le Point, ce même lundi, livrait un autre éclairage: les deux tiers des électeurs de l'UMP à ce premier tour législatif seraient favorables à des accords locaux de désistement mutuel avec le FN pour faire battre un candidat de gauche au second tour. Et « 41% souhaitent que le candidat de droite appelle à voter pour le candidat du FN pour faire barrage au candidat de gauche ».
Un conseiller du Front National se réjouissait anonymement au Point : « Le front républicain est mort car les dirigeants de l'UMP comprennent bien qu'une telle consigne serait très mal perçue par les électeurs de droite ».
... à la scission inévitable ?
L'aggiornamento semble d'ailleurs en marche. La position adoptée à l'issue de son bureau politique marque le début d'un tournant ou l'officialisation d'une recomposition à venir. En effet, après quelques minutes d'un faux suspense, le collectif dirigeant décidait d'un ni-ni fort opportun : « Il n'est pas question d'appeler à voter pour le Front national ni d'appeler à voter pour le candidat socialiste qui en plus fait alliance avec le Front de gauche » a expliqué Copé. Pour la première fois pour un scrutin législatif, le parti unique de la droite majoritaire tenait pour propositions électorales et politiques équivalentes la gauche et l'extrême droite. Ce bureau politique qualifié d'extra-ordinaire décidait donc de ne donner aucune consigne de vote en cas de duel gauche/FN.
Le sarkozysme avait encore de beaux restes.
Cette position avait été mûrement réfléchie, même si Copé n'avait pas voulu l'officialiser dès dimanche soir. Il était assez aisé de préparer les éléments de langage communs bien avant dimanche soir qui unifient au moins le discours. Car il est assez évident que la probabilité de duels PS/FN n'était pas une surprise. Tous les sondages en prévoyaient même davantage.
Chacun attendait une clarification. Copé a promis un débat sur l'identité et la doctrine politique de l'UMP. Il y a deux ans et demi, ce parti donnait des leçons d'identité nationale à la France entière. Le voici troublé, clivé, rongé par les outrances droitières et sans issue d'un Nicolas Sarkozy désormais retiré de la vie politique.
Comment l'UMP peut-elle échapper à une scission entre deux camps ? On pouvait assez facilement distinguer deux camps: d'un côté, il y aurait une droite que l'on qualifierait de « pragmatique », motivée à de sinistres alliances, au moins sur les valeurs, pour peu qu'elles permettent de gagner les scrutins. S'y ajouterait évidemment celles et ceux qui ont déjà franchi pas mal de Rubicons idéologiques, comme les faux trublions de la Droite populaire. Somme toute, on y retrouve cette droite sarkozyste dans l'âme, apte à tous les discours. On y rangerait Jean-François Copé, Nadine Morano, Claude Guéant, Brice Hortefeux, ou Thierry Mariani et bien d'autres.
De l'autre, il y avait une autre droite, celle qui répugne à ces valeurs frontistes, qui fut gênée par la tournure droitière de la campagne sarkozyste. Celle qui ronge son frein depuis l'échec du 6 mai dans l'attente d'une recomposition qui viendra après le second tour législatif. On pouvait espérer y trouver d'anciens gaullistes comme François Fillon ou Alain Juppé; et d'anciens centristes comme Pierre Méhaignerie. Valérie Pécresse semblait hésiter en déclarant, au sortir du bureau politique, qu'il « faut refuser les extrêmes, nous sommes modérés et républicains ».
Ce clivage ne recouvre pas la traditionnelle opposition gaullistes versus centristes.
Cynique, le Front National avait identifé deux têtes UMPistes à éliminer à l'UMP, les anciens ministres Nathalie Kosciusko-Morizet et Xavier Bertrand. Ailleurs, elle s'amusa à donner quelques brevets de compatibilité frontiste à certains ténors de la droite, comme Nadine Morano (qui vient « de se découvrir des valeurs communes avec le Front national ») ou Claude Guéant (« il a contribué à rendre service [au FN] » en « diffusant » ses idées et « mérite un petit encouragement »).
Pour le reste, Marine Le Pen ne donna aucune consigne. Elle voulait que les candidats frontistes se maintiennent « partout » où c'était possible - 61 circonscriptions - « à une ou deux exceptions près ».
ECONOMIE
Christian Noyer plaide pour une union financière européenne
Les grandes entreprises plus nombreuses à faire faillite
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DOCUMENTS Selon une étude publiée par Coface le 11 juin, entre mai 2011 et avril 2012, ce sont quelque 59 517 défaillances d’entreprises qui ont été répertoriées en France.
Bonne nouvelle sur le front de la conjoncture à première vue : le nombre de défaillances d’entreprises reculent sur les quatre premiers mois de l’année (-1,75% sur le premier trimestre). Certes, mais leur coût a progressé sur les douze derniers mois achevés fin avril. Rapporté au PIB, le coût des défaillances représente 0,21% contre 0,16% en 2007.
Une tendance qui démontre notamment que ce sont avant tout les grandes entreprises qui sont les plus fragilisées. En effet, le nombre de défaillances pour le seul segment des entreprises de taille intermédiaire et grandes entreprises (à partir de 250 salariés) est en nette hausse de 12%.
"Les entreprises de grande taille sont en effet désormais plus nombreuses à faire faillite. Le ralentissement de l'activité constitue probablement la cause majeure de cette évolution inquiétante", souligne Coface. L’assureur crédit s’appuie notamment sur des cas industriels récents, comme celui de la raffinerie Petroplus (8% des encours fournisseurs) et celui du transporteur Sernam.
L’assureur crédit pointe le fait que les entreprises françaises sont plus vulnérables et très sensibles à la demande intérieure, car peu présentes sur les grands marchés émergents. "L’analyse statistique sur la période 1994-2011 confirme la corrélation entre les défaillances d’entreprises et la consommation des ménages. Ainsi, un ralentissement de 1% de la consommation des ménages est associé à une augmentation de 0,6% des défaillances", précise le rapport.
Les transports, le textile et l'agroalimentaire en danger
Les secteurs les plus touchés sont la construction, les services mais aussi la distribution. Ces filières représentent près des trois quarts du nombre total de faillites, selon Coface. Mais l’assureur ajoute qu’une détérioration des risques est perceptible dans les secteurs automobiles et de transport (+6,7%), ainsi que dans la filière textile (+4,3%) et dans l’agroalimentaire (+3%).
D’autres secteurs comme les métaux ou l’électronique et l’informatique connaissent une décroissance du nombre de défaillances. Ce sont en effet les entreprises individuelles qui profitent le plus du contexte d’augmentation des créations d’entreprises.
Avec le ralentissement économique actuel et en se fondant sur une croissance de 0,3%, l’assureur crédit table sur une hausse de 4% des défaillances en 2012.
LE FIGARO OU COMMENT AMPLIFIER LES PROBLEMES ?
Crise : les retraits d'argent pourraient être plafonnés
Par Hayat Gazzane Publié Réagir
Des Grecs retirent de l'argent à un guichet bancaire à Athènes. Crédits photo : © John Kolesidis / Reuters/REUTERS
La sortie de la Grèce de la zone euro n'est plus un tabou depuis plusieurs mois. Le pays jouera son maintien ou son éviction de l'union monétaire lors des élections législatives de dimanche prochain. Pour limiter les répercussions de cette décision au sein de l'Union européenne, des responsables financiers européens discuteraient depuis six semaines, pendant des téléconférences, des plans d'urgence à mettre en place.
Des responsables de l'Union européenne ont indiqué hier à Reuters que plusieurs hypothèses étaient sur la table. Parmi elles, la solution extrême qui consisterait à imposer, au moins en Grèce, des contrôles aux frontières. Les discussions ont porté sur la possibilité de suspendre les accords de Schengen qui organisent la libre circulation et les contrôles aux frontières dans la majorité des 27 pays de l'UE.
Les banques grecques subissent de plein fouet ce mouvement de panique: les cinq plus grandes banques du pays ont enregistré pour 37 milliards d'euros de sorties de dépôts l'an dernier. Les banques helléniques ont perdu 72 milliards d'euros de dépôts depuis le début 2010.
D'où la nécessité d'agir vite en Europe pour limiter les fuites qui risquent de s'accentuer en Espagne et en Italie en cas de sortie de la Grèce de la zone euro. Même si aucune décision concrète n'a pour l'instant abouti, la nécessité de mettre en place ces mesures fait l'unanimité. «Il ne s'agit pas de discussions politiques, il s'agit de discussions entre experts financiers qui doivent se préparer à toute éventualité», a précisé une de ces sources.
Des responsables de l'Union européenne ont indiqué hier à Reuters que plusieurs hypothèses étaient sur la table. Parmi elles, la solution extrême qui consisterait à imposer, au moins en Grèce, des contrôles aux frontières. Les discussions ont porté sur la possibilité de suspendre les accords de Schengen qui organisent la libre circulation et les contrôles aux frontières dans la majorité des 27 pays de l'UE.
90 millions d'euros sortis des banques françaises
Autre solution d'urgence: le plafonnement des retraits aux distributeurs de billets et des contrôles sur les mouvements de capitaux, «au moins en Grèce». Les retraits massifs se multiplient en Europe, alors que les épargnants s'inquiètent pour leurs économies. D'après les données compilées par Reuters auprès de 120 banques cotées européennes l'an dernier, plus de 120 milliards d'euros ont été sortis de deux banques en Belgique, dont Dexia, en cours de démantèlement. Les banques françaises les plus exposées à la Grèce ont enregistré des retraits de dépôts de 90 millions d'euros, dont 30 millions pour chacune des banques BNP Paribas et Crédit Agricole. Trente milliards d'euros ont quitté les coffres des banques italiennes.Les banques grecques subissent de plein fouet ce mouvement de panique: les cinq plus grandes banques du pays ont enregistré pour 37 milliards d'euros de sorties de dépôts l'an dernier. Les banques helléniques ont perdu 72 milliards d'euros de dépôts depuis le début 2010.
Limiter la fuite des capitaux
Ces retraits se font au profit des banques britanniques, situées en dehors de la zone euro et plutôt exposées aux marchés performants d'Asie, telle que HSBC et Barclays. L'an dernier, plus de 140 milliards d'euros ont été déposés dans quatre grands établissements financiers au Royaume-Uni. Les banques suisses comme Credit Suisse et UBS, ou même russes comme Sberbank et VTB, accueillent ces dépôts massivement.D'où la nécessité d'agir vite en Europe pour limiter les fuites qui risquent de s'accentuer en Espagne et en Italie en cas de sortie de la Grèce de la zone euro. Même si aucune décision concrète n'a pour l'instant abouti, la nécessité de mettre en place ces mesures fait l'unanimité. «Il ne s'agit pas de discussions politiques, il s'agit de discussions entre experts financiers qui doivent se préparer à toute éventualité», a précisé une de ces sources.
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