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samedi 30 juin 2012

30062012 QUOI DE NEUF ?

POLITIQUE

Alain Juppé tenté par la présidence de l'UMP
Alain Juppé a expliqué qu'il s'inquiétait que la compétition Copé-Fillon prenne un tour trop violent.
Alain Juppé a expliqué qu'il s'inquiétait que la compétition Copé-Fillon prenne un tour trop violent. Crédits photo : Jean-Christophe MARMARA/Le Figaro
L'ex-premier ministre pourrait se déclarer la semaine prochaine.
À l'UMP, ils sont quelques-uns à en caresser l'idée depuis plusieurs semaines. «La guerre entre François Fillon et Jean-François Copé va être d'une violence inouïe, déplorait un ministre au lendemain de la défaite de Nicolas Sarkozy. Tout ce qui sera fait pour l'empêcher ira dans le bon sens.» «Les Français détestent les batailles d'ego, les militants encore plus», estimait cette semaine un autre ancien membre du gouvernement qui voit une «fenêtre de tir s'ouvrir pour un troisième homme qui se placerait au-dessus.»
Ce troisième homme, dans l'esprit de tous, c'est Alain Juppé. L'ancien premier ministre de Jacques Chirac, ministre des Affaires étrangères de Nicolas Sarkozy, a été le principal architecte de l'UMP et son premier président de 2002 à 2004. Sans la popularité d'un François Fillon qui sort de cinq années à Matignon, sans les réseaux et le contrôle de l'UMP dont dispose le secrétaire général Jean-François Copé, le maire de Bordeaux s'est depuis longtemps placé dans cette position de recours, à égale distance des deux frères ennemis.

Présidence de conciliation

Reçu par France Info vendredi, Alain Juppé a lui-même expliqué qu'il s'inquiétait que la compétition Copé-Fillon prenne un tour trop violent. Et, par la même occasion, il accréditait l'idée que l'UMP a besoin d'un président de rassemblement dont il a, fortuitement, le profil. «Je trouve cette compétition, et j'espère qu'elle ne se transformera pas en confrontation, à la fois inutile et dangereuse. Elle est dangereuse parce qu'elle risque de nous diviser au moment où l'UMP devrait au contraire se rassembler pour faire son travail d'opposition, et d'autre part elle est inutile», a-t-il expliqué.
Selon son entourage, le maire de Bordeaux pourrait officialiser une candidature à la présidence de l'UMP dans le courant de la semaine prochaine. «La forme et l'heure ne sont pas arrêtées, le principe oui», explique un proche. Le principe, c'est celui d'une présidence de conciliation. «Si le congrès de 2012 doit désigner le candidat de la présidentielle en 2017, nous allons au-devant de cinq années de divisions et de luttes internes, estime un proche du maire de Bordeaux. Qui peut croire que le candidat battu au congrès, Copé ou Fillon, laissera le vainqueur mettre l'UMP au service de sa candidature exclusive et ne lui mettra pas des bâtons dans les roues?» Les juppéistes voudraient déconnecter les deux questions: «on ne peut pas se permettre cinq années de querelles pour le leadership, il nous faut donc un président qui ne sera pas candidat aux primaires pour la présidentielle.»
En préparation à sa candidature, Alain Juppé «a beaucoup consulté». La «solution transitoire» pourrait même séduire, au nom de la «jurisprudence Aubry» :le patron d'un parti n'est pas forcément le mieux placé pour recevoir l'investiture à la présidentielle. La thèse est en vogue chez les copéistes et certains n'hésitent pas à évoquer un «pacte secret» avec Juppé.
La stratégie est imparable si Alain Juppé arrive à convaincre tout le monde qu'il ne sera pas candidat à la candidature pour l'Élysée. «Il aura plus de soixante-dix ans en 2017. Dans l'esprit de tout le monde, il n'est pas dans la course», explique un proche qui ajoute, en plaisantant: «Sauf accident de bus qui emporterait tous les prétendants.» En septembre 2011, Alain Juppé s'était lui-même présenté comme un recours pour la présidentielle en cas de défaillance de Nicolas Sarkozy. Ni Jean-François Copé ni François Fillon ne l'ont oublié.


François Fillon annonce sur Twitter qu'il est candidat à la présidence de l'UMP

le Samedi 30 Juin 2012 à 20:11

L'ancien Premier ministre François Fillon a annoncé sur son compte Twitter qu'il était candidat à la présidence de l'UMP. Il entend "rassembler toutes les familles de la droite et du centre". Il brigue donc le poste détenu actuellement par Jean-François Copé.

François Fillon (à g.) brigue le poste de président de l'UMP détenu par Jean-François Copé (à d.) © Reuters Regis Duvignau
La bataille pour la présidence de l'UMP vient de commencer...officiellement. L'ex Premier ministre de Nicolas Sarkozy – François Fillon – a annoncé ce soir qu'il était candidat à la présidence de l'UMP. Un message sur son compte Twitter complété par une interview, demain, au Journal du Dimanche. Il explique vouloir "rassembler toute les familles de la droite et du centre"
Ces ralliements ont d'ailleurs été moqués par l'adversaire direct de l'ancien Premier ministre. Jean-François Copé a expliqué qu'il voulait lui installer "notre opposition à la gauche" et que c'était; en substance,  son seul sujet de préoccupation.
Invité vendredi de France Info, Alain Juppé a commenté cette bataille de leadership entre les deux hommes. Pour l'ex ministre des Affaires étrangères cette compétition est "inutile et dangereuse car elle risque de nous diviser". Alain Juppé, qui se pose en pacificateur dans ce duel Fillon-Copé, pourrait d'ailleurs  lui aussi  se lancer dans la course.
Ce sera aux militants de trancher au mois de novembre prochain lors d'un Congrès.

ECONOMIE

Les décisions clés du sommet de Bruxelles
Union bancaire, rachat dettes, BCE… : décryptage des décisions clés du Conseil européen.

• Le Pacte de croissance

Il s'agissait du point le moins conflictuel du sommet: «120 milliards d'euros, soit 1% du PIB européen seront mobilisés pour des mesures favorisant la croissance», précise le communiqué final. La Banque européenne d'investissement (BEI) verra son capital accru de 10 milliards d'euros (soit un coût budgétaire de 1,65 milliard pour la France et l'Allemagne) ce qui lui permettra de prêter jusqu'à 60 milliards. Des «project bonds» seront aussi lancés, permettant 4,5 milliards d'investissements dans des projets d'avenir (transport, énergie). Enfin, 55 milliards seront prélevés sur les fonds structurels européens à destination des grandes infrastructures.

• Taxe sur les transactions financières

Le mot ne figure pas dans le communiqué final, mais François Hollande l'a répété pendant sa conférence de presse: «la France et l'Allemagne défendent la taxe sur les transactions financières». Celle-ci serait étudiée dans les deux pays d'ici à la fin de l'année. Elle peut être mise en place dans le cadre d'une coopération renforcée, à 9 pays au moins. «Plus nous serons, mieux ce sera», a souligné le président de la République. Il reste toutefois à en définir le taux, a reconnu le chef de l'État.

• Rôle de superviseur de la BCE

C'est un élément clé de l'union bancaire. Mais il ne verra pas le jour avant début 2013, le temps que la zone euro examine une proposition de la Commission sur «un mécanisme de surveillance unique des banques, auquel sera associé la BCE». Il s'agit de donner à la BCE un pouvoir de supervision «directe» des banques qu'elle n'a pas aujourd'hui. Le but: éviter les cachotteries des superviseurs nationaux (les gouverneurs des banques centrales nationales), comme ce fut le cas en Espagne avec Bankia. Cette surveillance en amont est censée éviter les faillites surprise, très risquées pour les finances des États.

• Recapitalisation directe des banques

C'est la contrepartie de la supervision bancaire unique. En échange d'une surveillance renforcée de toutes les banques par la BCE, les États de la zone euro acceptent une recapitalisation directe des banques par le Mécanisme européen de stabilité (MES), le fonds de secours de la zone euro, qui sera ratifié mi-juillet. Le but: éviter que les plans de sauvetage bancaire ne passent par un prêt aux États, et alourdissent d'autant leur dette. Réclamé à cors et à cris par l'Espagne, cet instrument ne pourra pas entrer en vigueur «avant la création du mécanisme de surveillance unique», indique la déclaration du sommet de la zone euro. Il ne s'appliquera donc pas avant début 2013.

• Levée de la «séniorité» du Mécanisme européen de stabilité (MES)

L'aide financière qui sera fournie par le futur fonds de sauvetage européen aux banques espagnoles n'aura pas «de statut prioritaire». Autrement dit, le MES ne sera pas remboursé en premier en cas de faillite bancaire. Une victoire importante de Madrid: en maintenant un statut de créancier «senior» au MES le risque était que les autres prêteurs refusent de continuer à financer les banques, par crainte de devenir des créanciers de second rang. La perte de séniorité du MES reste «strictement limitée au cas espagnol», a précisé une source allemande.

• Rachat de dettes d'État par les Fonds de sauvetage

Réclamé par l'Italie de Mario Monti, le rachat de dettes souveraines par les fonds de sauvetage européen sur le marché secondaire est déjà prévu par les traités. Mais il est conditionné à l'application de politiques économiques, que seule l'Italie respecte aujourd'hui. Cette possibilité se heurte toutefois à un problème de taille: les fonds de sauvetage européens ne disposent que 750 milliards d'euros en caisse, alors que la dette italienne en circulation approche les 2000 milliards d'euros!

Envolée des Bourses après l'accord européen

Le Palais Brongniart, place de la Bourse à Paris
Le Palais Brongniart, place de la Bourse à Paris (AFP)

Paris, Madrid et Milan s'envolent, les places américaines leur emboîtent le pas.

Par LIBÉRATION.FR avec AFP
Les Bourses européennes et américaines ont connu de fortes hausses, vendredi, saluant l'annonce d'un accord conclu la nuit précédente entre les dirigeants de la zone euro.
Le CAC 40 a signé sa plus forte hausse de 2012 (+4,75%). Le secteur bancaire s’est envolé. BNP Paribas a pris 9,71% à 30,34 euros, Crédit Agricole 8,71% à 3,47 euros et Société Générale 9,98% à 18,41 euros.
La Bourse de Madrid, euphorique, a terminé la séance en hausse de 5,66%. Milan a clôturé sur un envol spectaculaire de 6,59%. Quant aux places de New York, elles sont parties sur des tendances similaires : le Dow Jones gagnait 1,68% et le Nasdaq 2,22% à l'ouverture.
Vendredi matin, à l’issue du sommet de Bruxelles, les dirigeants de la zone euro ont annoncé la mise en place d’ici la fin de l’année d’un mécanisme permettant de recapitaliser directement les banques, sous certaines conditions, via les fonds de secours européens.
La zone euro est également prête à faire un usage plus «souple» de ces mécanismes financiers afin qu’ils puissent acheter directement de la dette étatique.


Airbus ose le rêve américain, PSA réduit à peau de chagrin : une semaine d'industrie

Par  - Publié le
AIRBUS ESTIME QUE LE CALENDRIER DU PREMIER A350 EST SERRÉ MAIS RÉALISABLE

Deux secteurs cruciaux pour l'industrie se taillent la part du lion dans l'actualité de la semaine. Si l'aéronautique joue la carte de l'optimisme avec les velléités américaines d'Airbus, l'automobile prend encore de plein fouet la crise sous-jacente à une filière en pleine mutation.
Le fait marquant
Airbus a fait les gros titres de la presse économique cette semaine…et pour une fois pas seulement pour parler des problèmes de l’A380.
Car un programme chasse l’autre chez l’avionneur européen. Le 25 juin, le président Fabrice Brégier tient à rassurer sur la tenue du calendrier du programme A350 XWB, le nouveau moyen porteur de la firme. Sur le fond, un double discours qualifié par les commentateurs d’ "optimisme prudent".
Bonne nouvelle pour la filiale d'EADS : les salariés d’Airbus ont enfin une image positive de leur entreprise. Après deux précédentes enquêtes internes aux résultats médiocres, la note globale de satisfaction atteint cette année 3,55 sur 5 et reflète l'optimisme suscité par l'avancement inespéré du programme A380.
La fin de semaine est synonyme de cataclysme chez l'avionneur et sa maison-mère. Des informations - encore officieuses à l'heure où nous écrivions ces lignes - circulent sur la probable installation d’une chaîne d’assemblage d'Airbus aux Etats-Unis. Sur les terres de son concurrent Boeing, le constructeur produirait ses A320, et notamment son Neo, prévu pour 2015.
Le PDG d'EADS Tom Enders dément, mais confirme n’avoir "jamais caché que [la] stratégie [d’Airbus] était d'accroitre [son] implantation industrielle (...) aux Etats-Unis". La presse internationale bruisse de rumeurs sur la tenue d’un comité de groupe européen lundi 2 juillet et d'une conférence de presse de Fabrice Brégier le même jour à Mobile, en Alabama, où la nouvelle chaîne d'assemblage devrait être installée.
Lors de la réunion d'information des petits actionnaires d'EADS à Paris jeudi soir, Marwan Lahoud, n°2 du groupe européen, confirme l'usine américaine à demi-mot à L'Usine Nouvelle : "Nous pensons que le fait de produire et vendre des avions qui sortent de la chaîne aux Etats-Unis mêmes crée un climat favorable, et c'est la raison pour laquelle nous allons dans cette direction".
Sauf changement de cap intempestif de la part du groupe, l'officialisation de l'implantation aux Etats-Unis devrait donc avoir lieu en début de semaine prochaine.


Lundi 25 juin
Si des usines sont à deux doigts de la fermeture, d’autres s’implantent et se développent en France : dans la région du ministre du Redressement productif, le géant américain du commerce en ligne Amazon choisit Chalon-sur-Saône pour installer son troisième site logistique en France. Arnaud Montebourg s’est déplacé en personne pour féliciter l’opération.
Côté auto, Toyota opte pour son usine de Valenciennes pour la production de ses véhicules destinés à l'Amérique du Nord. Le site d’Onnaing du constructeur japonais va investir 8 millions d’euros pour fabriquer des Yaris adaptées aux besoins de ce nouveau marché.
Le gouvernement s’empare du vieillissant code minier pour l’adapter aux contingences environnementales : la nouvelle ministre de l’Ecologie et de l’Energie, Delphine Batho, annonce la refonte du code, en partenariat avec les associations non-gouvernementales.


Mardi 26 juin
Le "coup de pouce" du gouvernement au SMIC est annoncé, mais il revêt plus la taille d’un ongle. Un petit 2 % d’augmentation au 1er juillet, dont seulement 0,6 émanant directement du gouvernement (les 1,4 % restants étant imputables à la répercussion de l’inflation). Une hausse qui ne devrait pas être trop contraignante pour les industriels, avec une part de smicard dans leurs effectifs beaucoup plus faible que la moyenne.
Le secteur automobile fait encore parler de lui. Alors que Carlos Ghosn justifie ses 9,9 millions d'euros gagnés en 2011 à la tête de Nissan, le cabinet de consultants AlixPartners souligne la faible utilisation des sites de production en Europe dans son étude annuelle publiée le 26 juin : 40 % d'usines automobiles ne seraient pas rentables en Europe. Renault et PSA font partie des constructeurs les plus exposés.


Mercredi 27 juin
Antonio Tajani, le commissaire européen à l’Industrie et à l’Entreprenariat, présentera un plan pour la filière automobile en octobre prochain. Il précise à L'Usine Nouvelle son point de vue sur la situation très critique du secteur : pour lui, "les surcapacités de l'automobile ne peuvent être résolues que par l’industrie".
Transport toujours, cette fois du côté du rail. Dans un avis consultatif, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) prône la mise en concurrence des Trains Express Régionaux (TER). Une initiative qui a pour but de suivre la réglementation européenne de 2009 qui impose aux Etats membres d'être en mesure de procéder à l'ouverture à la concurrence du transport ferroviaire régional en 2019.
La guerre des télécoms continue de faire rage avec une nouvelle salve de critiques du PDG d’Orange Stéphane Richard contre celui de Free Mobile Xavier Niel. A coups de tribunes interposées, les deux industriels s’exposent et explosent.


Jeudi 28 juin
Chez PSA, le dossier Aulnay-sous-Bois continue d’occuper les esprits lors du comité de groupe européen. Selon les syndicats présents, la direction a annoncé qu’un comité central d’entreprise devrait se tenir dans les prochains jours afin de présenter de nouvelles mesures d’économies. Le directeur évoque une situation "très difficile".
Du côté du gouvernement, l’heure est à l’apaisement des acteurs économiques. S’exprimant lors de l’assemblée plénière de la CGPME, le Ministre des Finances Pierre Moscovici s’est dit prêt à mener une politique déterminée pour le tissu productif et doper la compétitivité des entreprises.


Vendredi 29 juin
Nouveau branle-bas de combat dans l'automobile : BMW et Toyota annoncent un protocole d’accord prévoyant un partenariat dans quatre domaines, notamment dans l'hybride. Mauvaise nouvelle pour l'alliance PSA/General Motors, que BMW a donc décidé de laisser de côté dans le développement de ses futurs véhicules propres.
Autre domaine, autre duo : Alstom et Bombardier Transport remportent tous les deux le marché des 70 nouvelles rames du RER francilien et se partagent l'enveloppe de la RATP de plus d'1 milliard d'euros

Les députés allemands approuvent le pacte budgétaire européen

Par Les Echos | 29/06 | 21:40 | mis à jour à 21:53
Comme prévu, Angela Merkel a obtenu la majorité des deux-tiers requise pour adopter le pacte budgétaire européen et le MES.
AFP
AFP
Le Bundestag, chambre basse du parlement allemand, a approuvé vendredi à une large majorité le pacte budgétaire européen et le mécanisme de sauvetage permanent MES.
La chancelière Angela Merkel a largement obtenu la majorité des deux-tiers requise pour l'adoption de ce texte, qui engage l'Allemagne à plus de discipline budgétaire et qui sera voté dans la foulée par le Bundesrat, chambre haute qui représente les Etats régionaux.
Sur 608 députés présents, 491 ont voté en faveur du pacte budgétaire, par lequel 25 des 27 pays de l'Union européenne s'engagent à plus de discipline budgétaire, 111 ont voté contre et 6 se sont abstenus, a annoncé le président de l'assemblée Norbert Lammert.
La loi établissant le mécanisme de sauvetage MES, auquel l'Allemagne sera le plus gros contributeur et devra verser dès son entrée en vigueur 8,7 milliards d'euros de capital, a été approuvée par 493 des 604 présents. 106 députés ont voté 'non' et 5 se sont abstenus.
Mme Merkel a dû négocier avec l'opposition pour s'assurer le soutien de deux des trois partis d'opposition, le SPD social-démocrate et les Verts, pour ce scrutin. Elle a également fait des concessions aux Etats régionaux pour obtenir la majorité des deux-tiers au Bundesrat, qui les représente et devait voter dans la nuit.
L'issue du vote était acquise depuis la semaine dernière. La signature par le président de la République Joachim Gauck des textes de loi doit parachever la ratification de l'Allemagne.
M. Gauck a prévenu qu'il attendrait pour ce faire un jugement de la Cour constitutionnelle, que le parti d'extrême-gauche Die Linke veut saisir en référé dès le vote du Bundesrat acquis. La signature présidentielle pourrait donc se faire attendre encore deux à trois semaines.
SOURCE AFP

SOCIETE

Ayrault : «Le droit au mariage et à l’adoption pour tous sera institué»

Jean-Marc Ayrault le 31 mai 2012 à Matignon
Jean-Marc Ayrault le 31 mai 2012 à Matignon (Photo Bertrand Langlois. AFP)

Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a assuré vendredi dans un communiqué que le «droit au mariage et à l’adoption pour tous serait institué» au cours du quinquennat, sans toutefois préciser de date.
«A l’occasion de la marche des fiertés organisée samedi, le Premier ministre souhaite réaffirmer que le gouvernement a inscrit à son programme de travail des prochains mois la mise en oeuvre des engagements pris pendant la campagne présidentielle, en matière de lutte contre les discriminations liées à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre», explique Matignon dans un communiqué.
«Le droit au mariage et à l’adoption pour tous sera institué et les outils de lutte contre les discriminations seront renforcés», promettent les services du Premier ministre, sans toutefois préciser la date.
Vendredi, la ministre déléguée à la Famille, Dominique Bertinotti, a évoqué l’année 2013 pour l’ouverture de ces droits.
«Toutes les administrations de l’Etat, les autorités administratives indépendantes, les fonctionnaires et en particulier les enseignants, seront sensibilisés sur cet objectif d'égalité et de lutte contre tous les préjugés homophobes qui font le lit d’une violence et d’une exclusion qui ne sont pas tolérables», annonce en outre Matignon.
Le Premier ministre demandera ainsi à «tous les membres du gouvernement concernés de lui faire des propositions, après concertation avec les partenaires associatifs, pour définir le pilotage institutionnel des politiques de lutte contre les violences et les discriminations commises à raison de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre, qui sont par nature interministérielles».
«S’agissant des personnes trans, une concertation sera lancée à la rentrée pour faciliter leur parcours, en écho aux recommandations de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe», indique-t-on de même source.
Enfin, au niveau international, «la France saisira toutes les occasions pour promouvoir la dépénalisation universelle de l’homosexualité», selon le communiqué.
«Dans ce contexte, le Premier ministre se félicite de l’adoption, lors du Conseil de l’Union européenne du 25 juin, du cadre stratégique en matière de droits de l’homme et de démocratie, qui comporte un plan d’action sur les droits des LGBT», conclut Matignon.
L’Inter-LGBT (lesbienne, gay, bi et trans), principal organisateur de la Marche des fiertés, a salué auprès de l’AFP le communiqué du gouvernement, y voyant «un signe extrêmement positif du Premier ministre», selon son porte-parole, Nicolas Gougain.
Regrettant que M. Ayrault ne fasse pas référence à l’ouverture de la procréation médicale assistée pour les couples de lesbiennes, il souligne toutefois que «c’est la première fois qu’un gouvernement prend en considération les personnes trans».
«Le gouvernement semble avoir pris conscience de la nécessité de travailler sur les discriminations», s’est-il aussi félicité, se disant «impatient» d’entrer dans la phase de travail avec les différents ministères concernés.
(AFP)

HUMOUR......ENCORE QUE......

LA PHOTO JOINTE AMENE UN GROS PLUS ???

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