L'année 2013 vue par Delestre
INSURRECTION
Italie : un pédophile libéré, la fillette était "amoureuse"
Dans sa décision, la Cour de cassation a estimé
qu'il existait un "rapport amoureux" entre l'accusé, 60 ans, et sa victime, une
fillette de 11 ans dont il était le tuteur. L'homme avait été condamné à cinq
ans de prison en 2011.
C'est une décision de la Cour de cassation italienne qui est totalement
passée inaperçue, le 15 octobre dernier ; il a fallu qu'un journal local
calabrais, Il Quotidiano della
Calabria, la déterre, au début du mois, pour que le scandale prenne de
l'ampleur.
Qu'a fait la Cour de cassation ? Elle a annulé la condamnation d'un
pédophile, condamné en 2011 à cinq ans de prison, au motif que la cour d'appel
n'avait pas suffisamment pris en compte "le consensus" entre l'homme et
la fillette, "l'existence d'un rapport amoureux, l'absence de contrainte
physique et le fait que la fillette soit amoureuse". Et a ordonné un
nouveau procès.
Pietro Lamberti, 60
ans, s'était vu confier la garde d'une fillette de 11 ans... et avait été
surpris en flagrant délit avec elle dans son lit. Il avait été condamné en
février 2011 à cinq ans de prison. Sa peine avait été confirmée en appel, la
même année.
POLITIQUE
A droite et au centre, l'opposition veut placer 2014 sous le signe de l'alternance
Dans ses vœux, le président de l'UMP Jean-François Copé demande au chef de l'État de «prendre acte de son échec devant les Français».
En 2010, Hervé Morin avait fait son petit effet en présentant ses vœux aux Français depuis sa cuisine, en train de préparer des langoustes pour le Réveillon. Cette année, c'est dans une vidéo enregistrée à l'école primaire d'Épaignes, commune de l'Eure dont il est maire, qu'il renouvelle l'exercice sur un ton beaucoup plus grave. «Le gouvernement s'est trompé dans tous ses choix politiques et fiscaux, explique le patron du Nouveau Centre. Le président de la République est discrédité tant il apparaît incapable d'assumer ses fonctions.» Au point que Morin imagine que «la seule vraie bonne nouvelle pour les Français serait de changer de majorité». «François Hollande, si vous voulez rendre service au pays en 2014, permettez aux Français de pouvoir choisir une nouvelle politique», lance-t-il au président, quelques heures avant son allocution télévisée.
Pour 2014, Jean-François Copé fait lui aussi un vœu: «Je demande au président de la République de prendre acte de son échec devant les Français et d'avoir le courage de changer radicalement de politique économique», a-t-il expliqué dans une vidéo diffusée lundi. Copé n'ignore pas qu'il a peu de chance de se voir exaucé. C'est donc à un autre rendez-vous, «majeur», qu'il convie les Français: celui des élections municipales et européennes. «Ce doit être, mes chers amis, l'occasion pour les Français de sanctionner François Hollande, et ainsi de l'obliger à changer de politique», assure le député de Seine-et-Marne, maire de Meaux. Depuis la présidentielle et plus encore depuis qu'il a pris la tête de son parti, il n'a de cesse de vouloir transformer les municipales en revanche de la droite. «Les conditions sont encore réunies pour une vague bleue aux municipales», assurait-il fin novembre alors que les inquiétudes montent dans son camp sur la possibilité de voir la gauche durement défaite.
François Fillon adressera un message aux Français sur son blog mardi et prendra lui aussi date pour 2014 à l'occasion d'une réunion qui rassemblera ses amis parlementaires et les cadres de Force républicaine le 15 janvier, à la Maison des polytechniciens. Lors de ce rendez-vous, au lendemain de la conférence de presse de François Hollande, l'ancien premier ministre répondra au président de la République et fixera ses objectifs pour les municipales et les européennes.
Ironique, Roger Karoutchi a confié lundi à France Info qu'il n'espérait pas grand-chose des vœux de François Hollande. «Si j'étais dans la langue de bois, je vous dirais: des solutions sur le chômage, un avenir, une ligne politique, etc., a expliqué le vice-président de l'UMP. Comme je ne serai pas dans la langue de bois, je vous dirai seulement: rien.»
Dans un registre beaucoup plus apaisé, Jean-Louis Borloo tire le bilan de 2013, «année de la construction» pour sa famille de l'UDI, «grande formation installée, préférée des Français, loin devant l'UMP et le Parti socialiste». Pour l'année qui s'ouvre, le député du Nord donne lui aussi rendez-vous aux électeurs dans une vidéo mise en ligne mardi. Aux municipales, «nos candidats vont avoir besoin de vous», explique-t-il. Autre rendez-vous, «la grande bataille des européennes qui est pour nous fondamentale au moment où, pour tout le monde, le mieux est le repli sur soi», estime Borloo, qui ajoute aussitôt: «Pas pour nous, qui sommes profondément les Européens.»
Message aux Français
D'autant que le FN pourrait contrecarrer ses espoirs dans plusieurs villes. Sans citer explicitement la menace, Copé met ainsi en garde: «Pour que le message des Français soit clair, il ne faut surtout pas le diluer dans un vote extrême. Porter sa voix sur les extrêmes, c'est enlever de la force à l'opposition républicaine, c'est offrir à François Hollande une échappatoire et affaiblir la sanction démocratique qu'il mérite.»François Fillon adressera un message aux Français sur son blog mardi et prendra lui aussi date pour 2014 à l'occasion d'une réunion qui rassemblera ses amis parlementaires et les cadres de Force républicaine le 15 janvier, à la Maison des polytechniciens. Lors de ce rendez-vous, au lendemain de la conférence de presse de François Hollande, l'ancien premier ministre répondra au président de la République et fixera ses objectifs pour les municipales et les européennes.
Ironique, Roger Karoutchi a confié lundi à France Info qu'il n'espérait pas grand-chose des vœux de François Hollande. «Si j'étais dans la langue de bois, je vous dirais: des solutions sur le chômage, un avenir, une ligne politique, etc., a expliqué le vice-président de l'UMP. Comme je ne serai pas dans la langue de bois, je vous dirai seulement: rien.»
Dans un registre beaucoup plus apaisé, Jean-Louis Borloo tire le bilan de 2013, «année de la construction» pour sa famille de l'UDI, «grande formation installée, préférée des Français, loin devant l'UMP et le Parti socialiste». Pour l'année qui s'ouvre, le député du Nord donne lui aussi rendez-vous aux électeurs dans une vidéo mise en ligne mardi. Aux municipales, «nos candidats vont avoir besoin de vous», explique-t-il. Autre rendez-vous, «la grande bataille des européennes qui est pour nous fondamentale au moment où, pour tout le monde, le mieux est le repli sur soi», estime Borloo, qui ajoute aussitôt: «Pas pour nous, qui sommes profondément les Européens.»
VIDÉO - Les voeux de Jean-François Copé pour 2014
La Lettonie passe à l'euro le 1er janvier, la population réticente
De Mike Collier (AFP)
Riga — La Lettonie, élève modèle de l'Union Européenne avec ses taux de croissance à faire pâlir ses voisins, s'apprête à adopter l'euro le 1er janvier, imperturbable face à une opinion publique réticente.
Ce pays balte de 2 millions d'habitants deviendra le 18e membre de la zone euro et le 4e pays ex-communiste de l'Europe centrale et orientale à adopter la monnaie commune après la Slovénie en 2007, la Slovaquie en 2009 et l'Estonie en 2011.
La Lituanie voisine devrait suivre le mouvement en 2015, les trois pays baltes, anciennes républiques soviétiques, seront alors tous dans l'euro.
Avec une hausse annuelle de son PIB de plus de 5% en 2011 et 2012, la Lettonie, membre de l'UE depuis 2004, caracole en tête du bloc des 28 et devrait continuer en 2013 avec une croissance de plus de 4%.
Mais elle a payé le prix fort pour redresser ses finances et se plier aux critères de Maastricht, avec une cure d'austérité drastique pour s'extirper de la plus profonde récession au monde, ayant entrainé une chute de son PIB de près d'un quart en 2008-2009.
Aujourd'hui, le Premier ministre Valdis Dombrovskis fait valoir que l'adhésion à l'euro aidera l'économie lettone en facilitant les échanges et en renforçant la confiance des investisseurs.
Mais il peine à convaincre ses compatriotes qui redoutent que l'abandon de leur devise nationale, le lats, ne provoque une flambée des prix.
Seulement 20% des Lettons soutiennent le passage à l'euro et 58% y sont opposés, selon les sondages.
Passage en douceur?
Le ministre letton des Finances, Andris Vilks, assure que le passage à l'euro va se faire en douceur.
"Je ne pense pas qu'il y aura des problèmes importants. Nous avons beaucoup appris de l'exemple de l'Estonie où les prix n'ont augmenté que de 0,2% ou 0,3%", lors de l'adoption de l'euro en 2011, a-t-il déclaré récemment à la télévision.
Mais les prestataires de services sociaux ne se montrent pas aussi confiants.
"Notre département des finances est préparé. Je pense qu'il faudra trois ou quatre mois pour mesurer l'impact, mais nous avons des plans pour aider les gens - en particulier les personnes âgées - s'il y a des problèmes", explique à l'AFP Diana Indzere, chef des services sociaux dans la petite ville de Sigulda, à une cinquantaine de kilomètres au nord de Riga.
Leonara Timofejeva, 56 ans, qui habite avec son fils de 25 ans près du village de Krivi au nord de Riga, fait partie de ceux qui estiment que l'euro ne va pas rendre la vie plus facile.
"Tout le monde s'attend à ce que les prix augmentent en janvier", dit-elle à l'AFP.
Elle avoue ne pas s'habituer à l'affichage des prix en euros et en lats, obligatoire depuis octobre. "Je pense aux prix en lats, alors quand je vois le prix du lait en euros, ça me semble cher", dit-elle, sachant qu'un euro s'échange pour 0,7 lats.
Leonora assure l'entretien des tombes du petit cimetière local et gagne le salaire minimum (284 euros par mois).
Son fils, Arkadijs, vit de petits boulots. Pour lui, l'adoption de l'euro n'est qu'un exemple de plus des changements subis par la Lettonie depuis l'effondrement du bloc soviétique en 1991.
"Depuis que je suis né, ce sera la quatrième fois que nous changeons de devise (le rouble soviétique, le rouble letton, le lats et l'euro). J'espère que l'euro va durer, mais qui sait, peut-être qu'il va falloir à nouveau en changer un jour", commente-t-il.
Leur voisine, Anita Dabola, 62 ans, qui habite avec sa famille dans une petite maison de bois, est plus positive. "Tout ce qui peut nous rapprocher de l'Ouest est une bonne chose", dit-elle, faisant allusion au grand voisin russe.
"Les pays baltes se souviennent qu'ils étaient occupés par l'Union Soviétique il y a à peine plus de 20 ans, donc tout ce qui peut les éloigner de cela est perçu comme un énorme avantage. Ils font tout ce qu'ils peuvent pour se rapprocher du coeur de l'Union Européenne, afin d'éviter toute répétition de l'histoire", explique à l'AFP Witold Orlowski, analyste de PricewaterhouseCoopers.
Attentats en Russie: le bilan monte à 33 morts
(AFP)
Moscou — Le bilan des deux attentats qui ont frappé Volgograd, dans le sud-ouest de la Russie, a été réévalué à 33 morts, ont annoncé mardi les autorités locales.
"Une victime de l'explosion survenue à la gare le 29 décembre est morte cette nuit à l'hôpital de Volgograd et le nombre de morts est passé à 18", a indiqué à l'agence Interfax un porte-parole du ministère local des Situations d'urgences, Dmitri Oulanov.
Cette même source a ajouté que le bilan de l'attentat de lundi contre un trolleybus était passé à 15 morts.
Un précédent bilan faisait état de 31 morts: 17 morts à la suite de l'explosion de dimanche dans la gare centrale de l'ex-Stalingrad et 14 morts pour celle de lundi matin, en pleine heure de pointe, dans un trolleybus.
Le président Vladimir Poutine a ordonné un renforcement des mesures de sécurité dans tout le territoire de la Russie après ces attentats, non revendiqués, tous les deux attribués à des kamikazes, qui interviennent à un peu plus d'un mois de l'ouverture des jeux Olympiques d'hiver de Sotchi.
Le Kremlin a fait de ces jeux, dont il compte faire une vitrine de la Russie, une priorité nationale et a investi des milliards de dollars dans les infrastructures de Sotchi pour préparer cette station balnéaire situé au pied du Caucase, très instable.
Le chef de la rébellion islamiste du Caucase, Dokou Oumarov, avait appelé en juillet dans une vidéo à des attaques pour empêcher "par tous les moyens" le déroulement des JO.
Yémen: attentat suicide à Aden, 3 soldats tués
(AFP)
Des forces de sécurité yéménites protègent le 29 décembre 2013 un tribunal de la capitale Sanaa lors du procès de neuf hommes accusés d'appartenir à Al-Qaïda et d'avoir tenté d'assassiner le président Mansour al-Hadi (AFP/Archives, Mohammed Huwais)
Aden — Au moins trois soldats ont été tués mardi dans un attentat suicide qui a visé à l'aube le quartier général de la sécurité à Aden, principale ville du sud du Yémen, secouée par des troubles, selon la police.Un responsable de la police a affirmé qu'un kamikaze, qui selon lui pourrait faire partie d'Al-Qaïda, s'est fait exploser au volant d'une voiture à l'entrée principale du bâtiment, tuant au moins trois soldats et en blessant plusieurs autres.
Les forces de sécurité ont intercepté quelques minutes plus tard une deuxième voiture piégée qui visait la deuxième entrée du QG, situé dans le quartier de Khor Maksar à Aden, selon un autre responsable de la police.
Deux hommes qui se trouvaient dans cette voiture ont été arrêtés et sont actuellement soumis à un interrogatoire, a-t-il indiqué.
Dans le même temps, des attaques aux roquettes antichars ont visé deux autres postes de police dans les quartiers de Moalla et Mansoura, sans faire de victime, selon une source des services de sécurité.
L'attaque suicide a été menée selon le mode opératoire d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA), qui avait revendiqué un attentat spectaculaire le 5 décembre contre le ministère de la Défense à Sanaa.
Cet attentat avait fait 56 morts, dont plusieurs médecins étrangers, et plus de 200 blessés.
Le chef militaire d'AQPA, Qassem al-Rimi, avait par la suite affirmé que l'attaque contre l'hôpital du ministère de la Défense était une erreur due à l'indiscipline d'un combattant. Il avait assuré que l'objectif de l'attaque était une salle de commandement au siège du ministère servant à diriger les attaques de drones américains contre les membres de son réseau à travers le Yémen.
L'attentat d'Aden intervient alors que le sud du Yémen, qui revendique l'autonomie et où Al-Qaïda est fortement implanté, est secoué par des troubles anti-gouvernementaux qui se sont intensifiés depuis la mort vendredi dernier de 19 personnes dans des tirs d'obus de l'armée contre des funérailles.
Lundi, cinq soldats et trois assaillants ont été tués dans une attaque contre une position de l'armée dans la province de Lahej, proche d'Aden.
La Birmanie dit avoir libéré tous ses prisonniers politiques
La présidence a annoncé avoir tenu sa promesse de tous les amnistier avant la fin de l'année. On ignore toutefois combien sont concernés par cette nouvelle décision.
La Birmanie a assuré mardi qu’elle n’avait «plus de prisonniers politiques» grâce à l’annonce d’une nouvelle amnistie destinée à tenir la promesse du président Thein Sein de les relâcher tous avant la fin de l’année. Grâce à deux ordres d’amnistie, «il n’y a plus de prisonniers politiques», a déclaré sur sa page Facebook le porte-parole du président, Ye Htut, sans préciser combien de détenus étaient concernés et quand précisément ils devaient être libérés.
«Je voudrais dire que le président a tenu sa promesse faite au peuple qu’il n’y ait plus de prisonniers politiques à la fin de 2013», a-t-il ajouté. Le président Thein Sein a ordonné lundi soir une amnistie pour tous les détenus condamnés notamment pour trahison, sédition, manifestation illégale, et en vertu d’autres lois draconiennes utilisées par l’ancienne junte contre ses opposants. Un ordre séparé amnistie cinq prisonniers politiques condamnés pour d’autres chefs d’accusation.
Le directeur général du département correctionnel birman, Than Htay, a indiqué à l’AFP qu’il ne savait pas à ce stade combien de prisonniers étaient concernés au total, précisant que les listes étaient toujours en train d’être examinées pour libérer ceux «en accord avec l’amnistie» annoncée lundi soir. Depuis la dissolution de la junte en mars 2011, le régime a libéré en plusieurs vagues (la plus récente début octobre) des centaines d’opposants, moines, journalistes et avocats.
Selon les défenseurs des droits de l’Homme, une quarantaine de prisonniers politiques étaient toujours derrière les barreaux et plus de 200 personnes sont d’autre part en attente d’un procès, surtout pour manifestations illégales. L’amnistie ordonnée lundi s’applique également aux militants dans l’attente d’un jugement.
Ramallah (Territoires palestiniens) — Israël a libéré dans la nuit de lundi à mardi 26 détenus palestiniens conformément aux engagements pris pour relancer les négociations de paix sous l'égide de Washington, et ce avant une nouvelle difficile mission de paix du secrétaire d'Etat américain John Kerry dans la région.
Dix-huit prisonniers sont arrivés au quartier général de l'Autorité palestinienne à Ramallah en Cisjordanie où les attendaient le président palestinien Mahmoud Abbas et leurs proches, a constaté un journaliste de l'AFP.
Ils ont été accueillis en héros dans une atmosphère emplie de joie et d'émotion par une foule de plusieurs centaines de personnes qui brandissaient des pancartes avec les photos des libérés et des drapeaux palestiniens. Les familles ont été rassemblées dans une grande salle sous la photo géante de Yasser Arafat, le leader historique palestinien.
"Je vous promets qu'il n'y aura pas d'accord final (avec Israël) tant que tous les prisonniers ne seront pas rentrés chez eux", a affirmé Mahmoud Abbas lors de la cérémonie.
Cinq autres prisonniers ont été libérés à Jérusalem-est. Les membres de leur famille sont venus les chercher en voiture dans une base de garde-frontières israéliens, a constaté un photographe de l'AFP. Trois autres détenus sont arrivés dans la bande de Gaza dont ils sont originaires.
Auparavant, lundi soir, quelque 200 manifestants israéliens avaient défilé du bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu au Mur des Lamentations dans la vieille ville de Jérusalem.
Aux cris de "honte sur toi Bibi (Netanyahu)", ils ont dénoncé la libération des cinq Palestiniens originaires de Jérusalem-est annexée, alors que M. Netanyahu avait promis de ne pas libérer de Palestiniens originaires de cette zone et détenteurs à ce titre d'une carte d'identité de résident délivrée par les autorités israéliennes. La Cour suprême a toutefois rejeté lundi un recours présenté sur cette question.
Pour éviter des incidents, seuls une quinzaine de manifestants ont pu s'approcher de la maison d'un de ces Palestiniens, Ahmed Hallaf, a indiqué un porte-parole de la police.
Par la suite ces manifestants ont crié des slogans racistes anti-arabes tout en réclamant "vengeance" contre les Palestiniens, a constaté une journaliste de l'AFP.
Avant Kerry
Ces libérations résultent d'un engagement pris fin juillet par Israël auprès des Etats-Unis et des Palestiniens en vue de relancer les négociations de paix.
Il s'agit de la troisième phase de libérations de détenus après celles intervenues les 13 août et le 30 octobre. Un quatrième contingent de détenus doit être relâché par la suite.
Ces libérations sont intervenues peu avant que le secrétaire d'Etat américain John Kerry ne débute jeudi sa 10e tournée dans la région depuis mars pour tenter de faire avancer ces négociations.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a justifié ces libérations: "Une direction politique est jugée sur sa capacité à prendre des décisions difficiles", a affirmé M. Netanyahu selon des propos diffusés par la radio publique. "Les négociations (avec les Palestiniens) servent les intérêts stratégiques d'Israël", a-t-il insisté.
La libération de détenus originaires de Jérusalem-Est a provoqué une polémique, les familles des victimes israéliennes rappelant que M. Netanyahu avait promis de ne pas libérer de Palestiniens originaires de cette zone annexée et détenteurs à ce titre d'une carte d'identité de résident délivrée par les autorités israéliennes.
La Cour suprême a toutefois rejeté un recours présenté sur cette question.
Interrogé par l'AFP, le président du Club des prisonniers palestiniens, Qaddoura Fares, a estimé que la quatrième phase de libération, qui devrait comprendre des détenus arabe-israéliens, serait "problématique". Selon les médias israéliens, M. Netanyahu a l'intention de refuser de relâcher des détenus arabes israéliens.
Quelque 5.000 Palestiniens sont incarcérés en Israël.
Parallèlement à la libération mardi des 26 prisonniers, le gouvernement israélien devrait annoncer des programmes de construction dans des colonies de Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est annexée, selon un haut responsable gouvernemental israélien.
D'après la presse, cette annonce portera sur 1.400 nouveaux logements.
Les Etats-Unis et l'Union européenne (UE) auraient expressément demandé à Israël de s'abstenir de lancer des appels d'offre pour les implantations juives en même temps que le processus de libération de détenus, ont précisé les médias.
Mais M. Netanyahu avait prévenu la semaine dernière qu'il comptait ignorer ces appels: "Nous ne cesserons pas un instant de bâtir notre pays, de nous renforcer, de développer (...) les implantations", avait-il assuré.
Le Soudan du Sud est déchiré depuis le 15 décembre par d'intenses combats alimentés par une rivalité entre le président Salva Kiir et son ex-vice président, limogé en juillet. Le premier accuse le second de tentative de coup d'Etat. Riek Machar nie et reproche à M. Kiir de chercher à éliminer ses rivaux. Les rebelles ont pris en quelques jours le contrôle de capitales régionales comme Bentiu, dans l'Etat pétrolier d'Unité, et Bor, reprise par l'armée depuis.
« LES DIRIGEANTS SUD-SOUDANAIS DOIVENT FAIRE UN CHOIX »
Les Etats-Unis ont évacué du pays quelque 400 de leurs ressortissants et 700 citoyens de 27 autres pays, a précisé lundi Mme Harf. Le secrétaire d'Etat John Kerry a, de son côté, prévenu les deux camps que les Etats-Unis – fervents soutiens du pays depuis son indépendance en juillet 2011 – mettraient un terme à leur aide en cas de coup de force militaire. Des dirigeants d'Afrique de l'Est ont donné jusqu'à mardi aux deux rivaux pour entamer des pourparlers et cesser les combats, mais les efforts de paix sont dans l'impasse.
Riek Machar, qui réclame purement et simplement le départ de Salva Kiir, ne veut s'engager à aucun cessez-le-feu tant que tous ses alliés ne seront pas libérés. « Les dirigeants sud-soudanais doivent faire un choix. Ils peuvent choisir de mettre un terme à la violence. Ils peuvent faire le choix de résoudre leurs divergences pacifiquement », a déclaré Marie Harf. « Il est maintenant temps pour ces dirigeants qui ont œuvré à créer une nouvelle nation de (...) prendre les bonnes décisions », a-t-elle ajouté.
DES MILLIERS DE PERSONNES FUIENT BOR
Des milliers de personnes ont fui la ville sud-soudanaise stratégique de Bor, craignant une attaque de miliciens rebelles, ont par ailleurs déclaré lundi les Nations unies. La ville de Bor, capitale de l'Etat du Jonglei, dans l'est du Soudan du Sud, est au cœur des affrontements entre les troupes du président Salva Kiir et les rebelles de l'ancien vice-président Riek Machar.
Selon l'armée sud-soudanaise, des miliciens redoutés pour leur brutalité, mobilisés, selon Juba, par Riek Machar, se trouvaient toujours lundi aux portes de Bor. Des avions de reconnaissance de l'ONU ont repéré des groupes « importants » de jeunes armés et de soldats ayant quitté les troupes de Salva Kiir au nord de la ville, a précisé le porte-parole Martin Nesirky. Bor reste majoritairement sous le contrôle du gouvernement, mais des milliers de personnes fuient la ville, a-t-il ajouté. Le nombre de réfugiés accueillis dans la base locale de l'ONU a chuté de 17 000 la semaine passée à environ 8 000 lundi, selon M. Nesirky.
« Nous sommes toujours en état d'alerte renforcée pour partir vers la Syrie », a-t-il déclaré. « Nous ne savons toujours pas quand exactement les ordres arriveront ».
Outre les problèmes de sécurité dus au conflit en cours en Syrie, des problèmes logistiques et le mauvais temps ont retardé le transport des agents chimiques vers le port syrien de Lattaquié, ont indiqué les deux organisations. L'ONU et l'OIAC encadrent l'opération, mais la responsabilité du transport des agents chimiques vers Lattaquié revient aux autorités syriennes.
PROGRÈS POSITIFS
Le plan de destruction de l'arsenal chimique syrien résulte d'un accord russo-américain qui a permis d'éviter des frappes militaires américaines en Syrie, après une attaque chimique mortelle survenue en août près de Damas et que Washington attribue au pouvoir du président Bachar Al-Assad.
Damas, soutenu par la Russie, rejette toute responsabilité dans cette attaque et en accuse la rébellion armée.
Le plan russo-américain approuvé par l'ONU prévoit que la totalité de l'arsenal chimique syrien aura été détruite au 30 juin 2014. La destruction des agents chimiques les plus dangereux sera réalisée dans les eaux internationales sur un navire spécialisé de la Marine américaine, le MV Cape Ray. Deux cargos, escortés par les navires militaires norvégien et danois, doivent charger les agents chimiques au port de Lattaquié. Ils les transporteront ensuite vers un port italien, où ils seront embarqués sur le bâtiment américain. Les cargos retourneront alors à Lattaquié pour charger les derniers agents chimiques, moins dangereux, qui doivent être détruits par des sociétés.
C'est « la responsabilité du régime d'Assad de transporter les produits chimiques vers le port en toute sécurité et de faciliter leur enlèvement », a souligné lundi Marie Harf, une porte-parole du département d'Etat américain. « Nous nous attendons à ce qu'il respecte cette obligation », a-t-elle dit. Mais la porte-parole a reconnu qu'il s'agissait d'« un processus compliqué ». « Tant que nous voyons qu'il y a du progrès, c'est le plus important », a-t-elle déclaré.
Mme Harf a souligné l'importance des résultats obtenus dans ce dossier depuis que l'accord a été conclu en septembre, dont « la mise hors service fonctionnelle de la totalité des équipements syriens de production, de mélange et de remplissage » des armes chimiques. « Ce qui signifie que (les forces syriennes) ne peuvent pas prendre les produits chimiques dont elles disposent et les militariser », a précisé la porte-parole du département d'Etat.
La TVA augmente à partir de demain, pour financer le crédit d'impôt compétivité emploi.
Après une deuxième opération subie cette nuit, l'état de santé de l'ex-champion de Formule 1 connaitrait une légère amélioration.
Les médecins de l'hôpital de Grenoble ont indiqué lors de la conférence de presse tenue ce mardi matin que l'examen du scanner effectué aurait montré des signes relativement stables et rassurants concernant l'état de santé de Schumacher.
Toujours plongé dans un coma artificiel, les heures à venir seront sûrement cruciales pour l'ancien champion.
«Je voudrais dire que le président a tenu sa promesse faite au peuple qu’il n’y ait plus de prisonniers politiques à la fin de 2013», a-t-il ajouté. Le président Thein Sein a ordonné lundi soir une amnistie pour tous les détenus condamnés notamment pour trahison, sédition, manifestation illégale, et en vertu d’autres lois draconiennes utilisées par l’ancienne junte contre ses opposants. Un ordre séparé amnistie cinq prisonniers politiques condamnés pour d’autres chefs d’accusation.
Le directeur général du département correctionnel birman, Than Htay, a indiqué à l’AFP qu’il ne savait pas à ce stade combien de prisonniers étaient concernés au total, précisant que les listes étaient toujours en train d’être examinées pour libérer ceux «en accord avec l’amnistie» annoncée lundi soir. Depuis la dissolution de la junte en mars 2011, le régime a libéré en plusieurs vagues (la plus récente début octobre) des centaines d’opposants, moines, journalistes et avocats.
Selon les défenseurs des droits de l’Homme, une quarantaine de prisonniers politiques étaient toujours derrière les barreaux et plus de 200 personnes sont d’autre part en attente d’un procès, surtout pour manifestations illégales. L’amnistie ordonnée lundi s’applique également aux militants dans l’attente d’un jugement.
Israël libère 26 prisonniers palestiniens avant l'arrivée de Kerry
(AFP)
Ramallah (Territoires palestiniens) — Israël a libéré dans la nuit de lundi à mardi 26 détenus palestiniens conformément aux engagements pris pour relancer les négociations de paix sous l'égide de Washington, et ce avant une nouvelle difficile mission de paix du secrétaire d'Etat américain John Kerry dans la région.
Dix-huit prisonniers sont arrivés au quartier général de l'Autorité palestinienne à Ramallah en Cisjordanie où les attendaient le président palestinien Mahmoud Abbas et leurs proches, a constaté un journaliste de l'AFP.
Ils ont été accueillis en héros dans une atmosphère emplie de joie et d'émotion par une foule de plusieurs centaines de personnes qui brandissaient des pancartes avec les photos des libérés et des drapeaux palestiniens. Les familles ont été rassemblées dans une grande salle sous la photo géante de Yasser Arafat, le leader historique palestinien.
"Je vous promets qu'il n'y aura pas d'accord final (avec Israël) tant que tous les prisonniers ne seront pas rentrés chez eux", a affirmé Mahmoud Abbas lors de la cérémonie.
Cinq autres prisonniers ont été libérés à Jérusalem-est. Les membres de leur famille sont venus les chercher en voiture dans une base de garde-frontières israéliens, a constaté un photographe de l'AFP. Trois autres détenus sont arrivés dans la bande de Gaza dont ils sont originaires.
Auparavant, lundi soir, quelque 200 manifestants israéliens avaient défilé du bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu au Mur des Lamentations dans la vieille ville de Jérusalem.
Aux cris de "honte sur toi Bibi (Netanyahu)", ils ont dénoncé la libération des cinq Palestiniens originaires de Jérusalem-est annexée, alors que M. Netanyahu avait promis de ne pas libérer de Palestiniens originaires de cette zone et détenteurs à ce titre d'une carte d'identité de résident délivrée par les autorités israéliennes. La Cour suprême a toutefois rejeté lundi un recours présenté sur cette question.
Par la suite ces manifestants ont crié des slogans racistes anti-arabes tout en réclamant "vengeance" contre les Palestiniens, a constaté une journaliste de l'AFP.
Avant Kerry
Ces libérations résultent d'un engagement pris fin juillet par Israël auprès des Etats-Unis et des Palestiniens en vue de relancer les négociations de paix.
Il s'agit de la troisième phase de libérations de détenus après celles intervenues les 13 août et le 30 octobre. Un quatrième contingent de détenus doit être relâché par la suite.
Ces libérations sont intervenues peu avant que le secrétaire d'Etat américain John Kerry ne débute jeudi sa 10e tournée dans la région depuis mars pour tenter de faire avancer ces négociations.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a justifié ces libérations: "Une direction politique est jugée sur sa capacité à prendre des décisions difficiles", a affirmé M. Netanyahu selon des propos diffusés par la radio publique. "Les négociations (avec les Palestiniens) servent les intérêts stratégiques d'Israël", a-t-il insisté.
La libération de détenus originaires de Jérusalem-Est a provoqué une polémique, les familles des victimes israéliennes rappelant que M. Netanyahu avait promis de ne pas libérer de Palestiniens originaires de cette zone annexée et détenteurs à ce titre d'une carte d'identité de résident délivrée par les autorités israéliennes.
La Cour suprême a toutefois rejeté un recours présenté sur cette question.
Interrogé par l'AFP, le président du Club des prisonniers palestiniens, Qaddoura Fares, a estimé que la quatrième phase de libération, qui devrait comprendre des détenus arabe-israéliens, serait "problématique". Selon les médias israéliens, M. Netanyahu a l'intention de refuser de relâcher des détenus arabes israéliens.
Quelque 5.000 Palestiniens sont incarcérés en Israël.
Parallèlement à la libération mardi des 26 prisonniers, le gouvernement israélien devrait annoncer des programmes de construction dans des colonies de Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est annexée, selon un haut responsable gouvernemental israélien.
D'après la presse, cette annonce portera sur 1.400 nouveaux logements.
Les Etats-Unis et l'Union européenne (UE) auraient expressément demandé à Israël de s'abstenir de lancer des appels d'offre pour les implantations juives en même temps que le processus de libération de détenus, ont précisé les médias.
Mais M. Netanyahu avait prévenu la semaine dernière qu'il comptait ignorer ces appels: "Nous ne cesserons pas un instant de bâtir notre pays, de nous renforcer, de développer (...) les implantations", avait-il assuré.
Soudan du Sud : Washington pousse à l'ouverture de négociations
Le Monde.fr avec AFP
Les Etats-Unis multiplient les efforts pour ouvrir des négociations entre le président sud-soudanais Salva Kiir et son rival, l'ex-vice-président Riek Machar, mais font face à une situation « très compliquée et précaire », a assuré lundi 30 décembre le département d'Etat.
Le secrétaire d'Etat John Kerry a parlé quasiment tous les jours aux deux rivaux, dont les troupes s'affrontent depuis deux semaines, pour tenter d'apaiser les tensions entre leurs deux camps. L'émissaire américain Donald Booth était, de son côté, lundi à Juba, après avoir passé Noël dans la région, pour essayer de « finaliser les détails d'un dialogue politique, dans l'espoir de faire démarrer des négociations dans les prochains », a déclaré la porte-parole de la diplomatie américaine Marie Harf. « Mais la situation est très compliquée et précaire », a-t-elle ajouté.Le Soudan du Sud est déchiré depuis le 15 décembre par d'intenses combats alimentés par une rivalité entre le président Salva Kiir et son ex-vice président, limogé en juillet. Le premier accuse le second de tentative de coup d'Etat. Riek Machar nie et reproche à M. Kiir de chercher à éliminer ses rivaux. Les rebelles ont pris en quelques jours le contrôle de capitales régionales comme Bentiu, dans l'Etat pétrolier d'Unité, et Bor, reprise par l'armée depuis.
Lire la tribune de Gérard Prunier, ancien directeur du Centre français des études éthiopiennes, pour qui « le problème du Soudan du Sud n'est pas ethnique mais politique ! »
Les Etats-Unis ont évacué du pays quelque 400 de leurs ressortissants et 700 citoyens de 27 autres pays, a précisé lundi Mme Harf. Le secrétaire d'Etat John Kerry a, de son côté, prévenu les deux camps que les Etats-Unis – fervents soutiens du pays depuis son indépendance en juillet 2011 – mettraient un terme à leur aide en cas de coup de force militaire. Des dirigeants d'Afrique de l'Est ont donné jusqu'à mardi aux deux rivaux pour entamer des pourparlers et cesser les combats, mais les efforts de paix sont dans l'impasse.
Riek Machar, qui réclame purement et simplement le départ de Salva Kiir, ne veut s'engager à aucun cessez-le-feu tant que tous ses alliés ne seront pas libérés. « Les dirigeants sud-soudanais doivent faire un choix. Ils peuvent choisir de mettre un terme à la violence. Ils peuvent faire le choix de résoudre leurs divergences pacifiquement », a déclaré Marie Harf. « Il est maintenant temps pour ces dirigeants qui ont œuvré à créer une nouvelle nation de (...) prendre les bonnes décisions », a-t-elle ajouté.
DES MILLIERS DE PERSONNES FUIENT BOR
Des milliers de personnes ont fui la ville sud-soudanaise stratégique de Bor, craignant une attaque de miliciens rebelles, ont par ailleurs déclaré lundi les Nations unies. La ville de Bor, capitale de l'Etat du Jonglei, dans l'est du Soudan du Sud, est au cœur des affrontements entre les troupes du président Salva Kiir et les rebelles de l'ancien vice-président Riek Machar.
Selon l'armée sud-soudanaise, des miliciens redoutés pour leur brutalité, mobilisés, selon Juba, par Riek Machar, se trouvaient toujours lundi aux portes de Bor. Des avions de reconnaissance de l'ONU ont repéré des groupes « importants » de jeunes armés et de soldats ayant quitté les troupes de Salva Kiir au nord de la ville, a précisé le porte-parole Martin Nesirky. Bor reste majoritairement sous le contrôle du gouvernement, mais des milliers de personnes fuient la ville, a-t-il ajouté. Le nombre de réfugiés accueillis dans la base locale de l'ONU a chuté de 17 000 la semaine passée à environ 8 000 lundi, selon M. Nesirky.
Armes chimiques en Syrie : retard sur le processus
Le Monde.fr avec AFP
Deux navires militaires devant escorter le transport de l'arsenal chimique syrien vers l'Italie en vue de sa destruction en mer ont été rappelés, lundi 30 décembre à Chypre, le processus ayant pris du retard, a annoncé un porte-parole.
La frégate norvégienne HNoMS Helge Ingstad a reçu l'ordre de regagner le port chypriote d'où elle avait appareillé, a déclaré un responsable norvégien des relations publiques, Lars Hovtun. L'autre navire, un bâtiment danois, a lui aussi été rappelé. Le porte-parole n'a pas donné de date pour un prochain départ des navires vers la Syrie.« Nous sommes toujours en état d'alerte renforcée pour partir vers la Syrie », a-t-il déclaré. « Nous ne savons toujours pas quand exactement les ordres arriveront ».
Lire aussi (édition abonnés) : Syrie : le démantèlement de l’arsenal chimique face à ses premiers obstacles
L'ONU et l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), chargées de l'opération de destruction de l'arsenal chimique du pouvoir syrien, ont annoncé samedi que la date butoir du 31 décembre fixée pour l'évacuation de Syrie des agents chimiques les plus dangereux serait probablement dépassée.Outre les problèmes de sécurité dus au conflit en cours en Syrie, des problèmes logistiques et le mauvais temps ont retardé le transport des agents chimiques vers le port syrien de Lattaquié, ont indiqué les deux organisations. L'ONU et l'OIAC encadrent l'opération, mais la responsabilité du transport des agents chimiques vers Lattaquié revient aux autorités syriennes.
PROGRÈS POSITIFS
Le plan de destruction de l'arsenal chimique syrien résulte d'un accord russo-américain qui a permis d'éviter des frappes militaires américaines en Syrie, après une attaque chimique mortelle survenue en août près de Damas et que Washington attribue au pouvoir du président Bachar Al-Assad.
Damas, soutenu par la Russie, rejette toute responsabilité dans cette attaque et en accuse la rébellion armée.
Le plan russo-américain approuvé par l'ONU prévoit que la totalité de l'arsenal chimique syrien aura été détruite au 30 juin 2014. La destruction des agents chimiques les plus dangereux sera réalisée dans les eaux internationales sur un navire spécialisé de la Marine américaine, le MV Cape Ray. Deux cargos, escortés par les navires militaires norvégien et danois, doivent charger les agents chimiques au port de Lattaquié. Ils les transporteront ensuite vers un port italien, où ils seront embarqués sur le bâtiment américain. Les cargos retourneront alors à Lattaquié pour charger les derniers agents chimiques, moins dangereux, qui doivent être détruits par des sociétés.
C'est « la responsabilité du régime d'Assad de transporter les produits chimiques vers le port en toute sécurité et de faciliter leur enlèvement », a souligné lundi Marie Harf, une porte-parole du département d'Etat américain. « Nous nous attendons à ce qu'il respecte cette obligation », a-t-elle dit. Mais la porte-parole a reconnu qu'il s'agissait d'« un processus compliqué ». « Tant que nous voyons qu'il y a du progrès, c'est le plus important », a-t-elle déclaré.
Mme Harf a souligné l'importance des résultats obtenus dans ce dossier depuis que l'accord a été conclu en septembre, dont « la mise hors service fonctionnelle de la totalité des équipements syriens de production, de mélange et de remplissage » des armes chimiques. « Ce qui signifie que (les forces syriennes) ne peuvent pas prendre les produits chimiques dont elles disposent et les militariser », a précisé la porte-parole du département d'Etat.
ECONOMIE
TVA : la hausse rapportera moins que prévu en 2014
La TVA augmente à partir de demain, pour financer le crédit d'impôt compétivité emploi.
La hausse rapportera toutefois 800 millions d'euros de moins que prévu.
C'est la moins visible des hausses d'impôts, mais aussi la plus massive pour les ménages. Au 1er janvier 2014, la TVA sur de nombreux produits et services de consommation courante va augmenter. Le taux normal, qui s'applique à la plupart des biens et services, passera de 19,6 % à 20 %, tandis que le taux intermédiaire augmentera de 7 à 10 %. Le taux réduit, à 5,5 %, n'évoluera pas.
Concrètement pour le consommateur, certains biens et services taxés jusqu'à présent à 7 % vont coûter plus cher, comme le bois de chauffage, les transports, la restauration, les travaux d'amélioration du logement (hors rénovation thermique), ou les musées. A l'inverse, les prix des produits alimentaires, les abonnements gaz et électricité, les cantines scolaires, les livres et le spectacle vivant, n'augmenteront pas.
Rendement de 5,6 milliards
Si le gouvernement a cherché à épargner les dépenses de première nécessité, l'enveloppe finale reste lourde pour les consommateurs. A l'issue du débat parlementaire, l'augmentation des différents taux de TVA doit rapporter un peu plus de 5,6 milliards d'euros aux finances publiques l'an prochain. Toutes les entreprises ne comptent pas répercuter sur les consommateurs les hausses de taux, mais d'après les travaux des économistes, les prix augmentent in fine dans environ 80 % des cas (lire ci-dessous).
Malgré les contraintes budgétaires, cette hausse de TVA ne vient pas remplir les caisses de l'Etat. Elle va financer une partie du crédit d'impôt compétitivité emploi (Cice), un allègement de charges de 20 milliards d'euros au bénéfice des entreprises employant des salariés en France. Le Cice, dont le gouvernement attend beaucoup, entre en vigueur au 1er janvier.
A cet égard, les hausses de TVA effectivement votées rapporteront moins que prévu. Bercy tablait initialement sur une augmentation des recettes de 6,4 milliards d'euros, soit 800 millions d'euros de plus. Au cours de l'élaboration du budget, puis pendant le débat, les hausses de taux ont été aménagées, tant par le gouvernement que les députés, au bénéfice de certains secteurs. Des délais et des dérogations plus ou moins coûteux ont été accordés pour les travaux de rénovation thermique, le logement intermédiaire, le logement social, les oeuvres d'art, ou encore le secteur du cinéma. Le débat n'est d'ailleurs pas totalement clos, puisque les élus espèrent toujours un geste de l'exécutif sur les transports collectifs. Il est toutefois peu probable qu'ils obtiennent gain de cause, même si Bercy s'est dit prêt à porter le sujet à Bruxelles.
« Cette décision intervient à un moment clé puisque la chancellerie a annoncé qu'elle travaillait sur une redéfinition de l'enquête pénale pour mettre la France en conformité avec le droit européen », ont-ils souligné en précisant que le tribunal avait justifié sa décision en se fondant sur le droit européen.
DIRECTIVE EUROPÉENNE À L'APPUI
Les jeunes avocats, appuyés par le barreau de Paris, avaient lancé fin octobre une action visant à faire annuler des gardes à vue au motif que les avocats n'avaient pu consulter le dossier de leur client pendant leur déroulement. Ils s'appuyaient sur une directive européenne du 22 mai 2012 qui doit être transposée en droit français avant le 2 juin 2014.
Cette directive dispose notamment que « lorsqu'une personne arrêtée et détenue à n'importe quel stade de la procédure pénale, les Etats membres veillent à ce que les documents (...) qui sont essentiels pour contester (...) la légalité de l'arrestation ou de la détention soient mis à la disposition de la personne arrêtée ou de son avocat ».
« PREMIER PAS »
Le 28 octobre dernier, ils avaient entamé leur offensive judiciaire en réclamant l'annulation de gardes à vue devant le tribunal correctionnel de Paris, qui ne les avait pas suivis. Lundi soir, ils ont profité des vacances judiciaires pour réitérer leur demande devant la 23e chambre du tribunal correctionnel de Paris présidée, pour cette période de vacation, par des magistrats civilistes. Et, cette fois-ci, ils ont eu gain de cause.
« Ces magistrats du civil sont généralement plus sensibles aux libertés publiques que leur collègues pénalistes », a expliqué à l'AFP Pierre-Olivier Sur, le nouveau bâtonnier de Paris, en saluant « le combat acharné » mené par les jeunes avocats de la conférence sur ce dossier. « Bien sûr, dit-il, le parquet devrait faire appel et la 10e chambre de la cour d'appel qui rejugera le dossier ne devrait pas, selon sa jurisprudence, confirmer le jugement de première instance. Mais, c'est un premier pas, celui qui ouvre les portes », s'est-il félicité.
Dacca — La justice bangladaise a lancé mardi un mandat d'arrêt à l'encontre des propriétaires d'une usine textile dont l'incendie en 2012 avait causé la mort de 111 personnes et mis en relief les conditions de travail déplorables dans les ateliers du pays.
Un tribunal de Dacca a ordonné l'arrestation de Delwar Hossain et de sa femme. En cavale, ils ont été inculpés la semaine dernière en leur absence d'homicide par négligence, de même que neuf gardiens et contre-maîtres, après plus d'un an d'enquête.
Ils encourent la prison à vie.
L'incendie était survenu dans l'usine Tazreen, dans la banlieue de Dacca, où les ouvriers fabriquaient des vêtements pour des sociétés occidentales.
Le site produisait des vêtements pour l'américain Walmart, les magasins néerlandais C&A ou encore ENYCE, une marqué détenue par le rappeur Sean "Diddy" Combs.
Cet incendie fut le plus meurtrier jamais survenu dans une usine textile au Bangladesh. Mais la catastrophe la plus terrible s'est produite quelques mois plus tard, lorsque s'est effondré en avril 2013 le Rana Plaza, un immeuble de neuf étages d'ateliers de confection près de Dacca, un accident qui a fait au moins 1.135 morts
Le Bangladesh est le deuxième exportateur de vêtements au monde, fournissant notamment des grands noms tels que l'américain Walmart, le français Carrefour ou encore le suédois H&M.
Pilier de l'économie, le secteur représente 80% des exportations annuelles s'élevant à 27 milliards de dollars, et emploie quatre millions de personnes, en majorité des femmes.
Suite cette série de tragédies, une centaine de grands noms du textile occidentaux et le Bangladesh se sont mis d'accord fin novembre pour instaurer des normes de sécurité renforcées dans près de 3.500 usines, ouvrant la voie à une intensification des inspections.
Les détaillants américains et européens ont signé deux accords séparés après avoir été soumis à d'intenses pressions suite à la catastrophe du Rana Plaza.
Selon la police, l'inculpation des propriétaires et cadres de Tazreen est vraisemblablement une première pour le pays qui compte 4.500 usines textiles.
RÉTICENCES EN ALLEMAGNE ET GRANDE-BRETAGNE
En Grande-Bretagne, des membres du Parti conservateur ont, jusqu'au dernier moment, pressé le premier ministre David Cameron de repousser l'ouverture du marché du travail en estimant que « la vague d'immigrants roumains et bulgares pèsera sur les services publics ». Mais le chef du parti, Grant Shapps, a souligné qu'il n'était pas possible d'y surseoir. Des responsables roumains et bulgares et même un Commissaire européen ont dénoncé le ton du débat à Londres.
En Allemagne, le parti conservateur bavarois, allié de la chancelière Angela Merkel, a également tempêté contre la levée des restrictions, l'associant à un risque accru « de fraudes aux prestations sociales ». Mais le porte-parole du gouvernement, Steffen Seibert, a rétorqué que la « libre circulation des personnes est une chance pour les Allemands et l'Allemagne ».
« Faire comme si tous les gens en provenance de Bulgarie et de Roumanie étaient pauvres et ne venaient chez nous que pour percevoir des allocations passe sous silence les nombreuses personnes très qualifiées qui travaillent ici, par exemple comme médecins ou personnel de soins », a insisté de son côté la secrétaire d'Etat chargée des migrations, Aydan Özoguz.
En Espagne, pays frappé par la crise qui accueille déjà un million de Roumains et de nombreux Bulgares, la fin des restrictions sur le marché du travail n'a pas suscité de controverse majeure. « La grande majorité des Roumains est très bien intégrée », a indiqué l'ambassadeur d'Espagne en Roumanie.
« JE PRÉFÈRE ÊTRE DANS MON PAYS »
Sur un des marchés du centre de Bucarest, nombre de passants et de commerçants avouaient « ne pas bien savoir » ce qui changeait au 1er janvier et n'avoir aucun plan de départ. Le premier ministre roumain, Victor Ponta, et les responsables bulgares assurent régulièrement qu'il n'y aura pas de vague d'émigration à partir de mercredi. « Les citoyens (...) veulent un bon travail, un bon revenu et la justice dans leur patrie, pas s'acheter un aller simple pour quitter la Bulgarie ! », a encore martelé mardi soir le président bulgare, Rossen Pleneliev, dans son discours de vœux.
Nombre d'analystes indépendants en Roumanie et en Bulgarie soulignent l'impossibilité d'évaluer précisément le nombre des candidats au départ, mais estiment que les grandes vagues d'émigration ont déjà eu lieu. Depuis la chute du communisme, environ trois millions de Roumains et un million de Bulgares ont émigré, pour leur très grande majorité en Espagne et en Italie. France et Grande-Bretagne ont aussi recruté des milliers de médecins et d'aides-soignantes.
La faiblesse des salaires dans leur pays explique ces départs : un médecin gagne en général 400 euros par mois en Roumanie ou en Bulgarie, même si d'aucuns s'en sortent beaucoup mieux. « Si je pouvais gagner plus en Roumanie, je resterais, car je préfère être dans mon pays et proche de ma famille », confie ainsi Titu Ionut, 32 ans, un ouvrier en construction installé en Espagne.
De nombreux Roumains et Bulgares veulent toutefois rester malgré les salaires bas, le manque de confiance dans la classe politique et le délabrement des services de santé.
C'est le cas de Simona Mazilu, lectrice universitaire de 34 ans à Bucarest : « Il est important de croire qu'on peut arriver à quelque chose ici, et je crois que c'est possible. Les autres pays ont aussi leurs défauts ».
Paris — Canal+ a indiqué lundi soir "regretter" l'interprétation d'un sketch sur le génocide au Rwanda qui visait, selon la chaîne, à "parodier" une émission mais a provoqué une vive polémique.
Ce sketch a été diffusé sur la chaîne cryptée le 20 décembre, dans le cadre de l'émission "Le débarquement". Il entendait parodier "Rendez-vous en terre inconnue", émission de Frédéric Lopez diffusée sur France 2, a affirmé Canal+. Une adaptation de la comptine "Fais dodo, Colas mon petit frère" a particulièrement choqué et une pétition a été lancée sur internet.
"Ce sketch ne visait en aucun cas à porter atteinte à la mémoire de victimes du génocide rwandais", s'est défendu Canal+. Il "visait à caricaturer et dénoncer l'attitude de certains occidentaux ne s'intéressant qu'à eux mêmes, en arrivant dans un pays qui leur est totalement étranger", poursuit la chaîne.
"Le choix d'un pays ayant connu une période de massacres visait à créer un contraste extrême entre la gravité des faits et l'attitude désinvolte des supposés invités d'une émission parodiée. Nous regrettons que ce sketch ait pu être interprété autrement", a déclaré la chaîne.
Dans une tribune publiée lundi dans Libération et intitulée "Canal+ à mourir de rire", l'écrivaine rwandaise Scholastique Mukasonga, prix Renaudot 2012, dénonce "l'innocence tranquille du racisme ordinaire". "On s'est tordu de rire sur les canapés des téléspectateurs", dénonce-t-elle.
"Cela ne semble gêner personne, comme ce qui se passait au Rwanda au printemps 1994. Moi, ce sketch m'a indignée", écrit Scholastique Mukasonga, qui a perdu de nombreux membres de sa famille lors du génocide rwandais.
L'état de santé de Michael Schumacher est jugé "critique" d'après les médecins du CHU de Grenoble. L'homme de 44 ans peut-il se remettre de son traumatisme crânien ? Des experts, interrogés par l'AFP, répondent.
Commerce, téléphonie : la plupart des marques ne répercuteront pas la hausse de TVA le 2 janvier
Carrefour, Leclerc, Darty comme Bouygues Telecom n’augmenteront pas leurs prix dans l’immédiat.
Pierre Moscovici a toutes les chances d’être exaucé. Le ministre de l’Economie avait demandé mi-novembre aux distributeurs de ne pas répercuter les hausses de TVA du 1er janvier. Au nom d’un « engagement civique », avait-il déclaré sur RTL. A la veille de l’entrée en vigueur de la mesure, la plupart des enseignes confirment aux « Echos » qu’elles n’augmenteront pas leurs prix le 2 janvier. Et elles ne seront pas les seules.
Chez Carrefour, on ne le crie pas sur les toits, mais on indique qu’il n'y aura pas de hausse des tarifs liée à la TVA (les nouvelles taxes sur les boissons alcoolisées et énergisantes seront, elles, répercutées) au lendemain du réveillon. La première enseigne française n’avait pas le choix puisque son concurrent direct, Leclerc, avait annoncé dès le 11 décembre qu’il allait « différer » la hausse de la TVA. Sans surprise, dans un marché aussi concurrentiel, Intermarché, Casino et les autres vont emboîter le pas. Si, pour ces géants de l’alimentation, le sujet est atténué par le fait que les denrées alimentaires restent assujetties au taux réduit de 5,5 %, ce n’est pas le cas pour les spécialistes du non-alimentaire, qui vont passer de 19,6 % à 20 %. Mais eux non plus ne vont pas bouger. C’est la politique du géant de l’électroménager Darty, mais aussi des chaînes de vêtements. Du moins, dans l’immédiat. Pour ces dernières, cette augmentation de 0,4 % va intervenir en effet en pleine période de soldes (du 8 janvier au 12 février). D’ici à cette date, il ne se passera donc rien. De plus, les Français ont réduit en 2013 leurs achats de vêtements pour la sixième année d’affilée. Les soldes ou les promotions pèsent désormais 40 % du marché, contre 20 % en 2000. « Les temps sont durs, relève Jean-Marc Génis, de la Fédération des enseignes de l’habillement. Tout le monde se bagarre sur les prix, avec des ristournes de 30 % à 40 %. Cette hausse de 0,4 % de la TVA ne devrait donc pas être appliquée. »
A l’heure de la crise et de la bataille sur les prix, la messe est dite. Même credo chez les opérateurs de téléphonie, qui ont subi en 2013 la déferlante Free. Les politiques tarifaires varient. Mais tous ne répercuteront pas la hausse de 0,4 point du taux normal au 1er janvier. SFR et Bouygues Telecom ont été clairs à ce sujet. Aucune de leurs offres, ni dans le fixe ni dans le mobile, ne verra son prix augmenter. Free ne donne pas d’indication sur les prix qui seront pratiqués au 1er janvier. Numericable a, en revanche, prévenu qu’il augmenterait ses prix de 1 à 3 euros sur ses offres « triple play ». Chez Orange, les clients du fixe verront leur abonnement grimper de 6 à 20 centimes selon la formule. Pour les autres offres d’Orange dans le mobile, la hausse de la TVA ne sera pas répercutée. Dans le secteur des télécoms, l’augmentation de la taxe est à manier avec précaution, car elle peut permettre au client de résilier son abonnement sans frais et sans délai.
Pour la restauration, qui doit elle passer de 7 à 10 % de taux de TVA, soit un surcroît de 3 %, l’exercice n’est pas moins cornélien en période de baisse de la fréquentation. « On a de tout », prévient le président de l’organisation patronale Synhorcat, Didier Chenet. Certains restaurateurs répercuteront automatiquement la hausse. D’autres ont déjà commencé à lisser leurs prix, tandis que d’autres, encore, attendront le changement de carte du printemps. Un délai qui montre bien que si, pour les grands secteurs de la consommation, la répercussion ne sera pas immédiate, elle pourrait tout de même être effective dans quelques mois. Le temps pour les entreprises de la masquer derrière la mise en vente de nouveaux produits ou services…
Paris — Les enseignes de bricolage pourront accueillir leurs clients le dimanche moyennant des contreparties pour les salariés, jusqu'au 1er juillet 2015, le temps de remettre à plat les règles aujourd'hui trop confuses sur le travail dominical.
Le décret, publié mardi au Journal officiel, autorise les magasins à déroger ainsi, provisoirement, au repos dominical, comme l'avait préconisé l'ancien président de la Poste, Jean-Paul Bailly, dans un rapport remis au Premier ministre Jean-Marc Ayrault début décembre.
Selon un communiqué commun des ministres du Travail et du Commerce, Michel Sapin et Sylvia Pinel, cette dérogation intervient après que la profession a garanti des compensations aux salariés qui travailleront le dimanche, notamment un doublement ,"au minimum", du salaire.
Elle "vise à apporter, à titre transitoire, un cadre juridique stable pour les ouvertures dominicales constatées dans ce secteur dans l'attente d'une refonte globale de nature législative des dérogations au repos dominical, qui doit rester la règle générale", précisent les deux ministres.
Confronté à une vive polémique sur le travail du dimanche, une fronde des enseignes du bricolage et des lois kafkaïennes dans le commerce, Jean-Marc Ayrault a promis "un nouveau cadre législatif" en 2014, à l'issue d'une période de concertation.
Les partenaires sociaux de la branche entameront donc le 9 janvier "des négociations en vue de la conclusion d?un accord fixant les contreparties pour les salariés et les engagements en termes d'emploi auxquels les enseignes concernées auront souscrit", annoncent les deux ministres.
Mais d'ores et déjà et "dans l'attente des conclusions de la négociation", les enseignes se sont engagées sur des garanties pour les salariés: "seuls les salariés volontaires travailleront le dimanche, doublement au minimum de la rémunération, attribution d?un repos compensateur, engagements en termes d?emploi et d?accès à la formation", selon le communiqué.
Ces éléments "constituent le socle de garanties et de contreparties que s'engagent à appliquer les enseignes dès aujourd'hui", souligne dans une déclaration Frédéric Sambourg, président de la fédération des magasins de bricolage et de l'aménagement de la maison (FMB) qui regroupe la quasi-totalité des enseignes de la profession.
"amnistie pour les patrons contrevenants"
"Ce décret est un premier message pour remettre un peu de justice dans une situation où la concurrence était manifestement déloyale", a déclaré à l'AFP Jean-Claude Bourrelier, PDG de Bricorama.
Il a salué "un premier pas en avant", disant espérer "un décret définitif du gouvernement, attendu pour le mois de juin".
Bricorama n'avait pas obtenu de dérogation pour ouvrir le dimanche. S'estimant lésée, l'enseigne avait demandé et obtenu en septembre que deux concurrents, Castorama et Leroy Merlin, soient également obligés de fermer 15 de leurs établissements d'Ile-de-France.
Mais ces deux concurrents avaient bravé la décision de justice, déclenchant une polémique.
Alors que les syndicats du commerce d'Ile-de-France réunis en intersyndicale sont farouchement opposés à l'ouverture le dimanche, un collectif composé à l'inverse de salariés favorables au travail dominical, les "Bricoleurs du dimanche", s'était formé, manifestant régulièrement devant le ministère du Travail.
Fin octobre, la cour d'appel a finalement débouté Bricorama, autorisant Castorama et Leroy Merlin à rouvrir.
"La CFTC s'étonne que sur un vrai sujet de société, le débat ne passe pas devant l'Assemblée nationale", a commenté mardi Joseph Thouvenel, secrétaire général adjoint du syndicat des travailleurs chrétiens.
"Le gouvernement profite de la trêve des confiseurs pour faire passer un décret sur lequel il ne doit pas être très à l'aise", a-t-il ajouté déplorant la légalisation "de pratiques délinquantes".
De même, l'union syndicale Solidaires a regretté dans un communiqué un décret constituant "de facto, une amnistie pour les patrons contrevenants du bricolage et, pour les autres, une invitation à bafouer le droit au repos dominical".
"Oublié, en effet, l'engagement de limiter le champ d?application du décret à l?Ile-de-France, enterrée la promesse d?inscrire dans la loi des contreparties pour l?ensemble des salariés concernés qui sont renvoyés à une improbable négociation", affirme l'union syndicale qui appelle "l'ensemble des fédérations syndicales concernées à saisir la justice contre "ce décret ignominieux".
Les magasins de bricolage autorisés à ouvrir le dimanche provisoirement
De Christine BERTRAND NIELSEN (AFP)
Le décret, publié mardi au Journal officiel, autorise les magasins à déroger ainsi, provisoirement, au repos dominical, comme l'avait préconisé l'ancien président de la Poste, Jean-Paul Bailly, dans un rapport remis au Premier ministre Jean-Marc Ayrault début décembre.
Selon un communiqué commun des ministres du Travail et du Commerce, Michel Sapin et Sylvia Pinel, cette dérogation intervient après que la profession a garanti des compensations aux salariés qui travailleront le dimanche, notamment un doublement ,"au minimum", du salaire.
Elle "vise à apporter, à titre transitoire, un cadre juridique stable pour les ouvertures dominicales constatées dans ce secteur dans l'attente d'une refonte globale de nature législative des dérogations au repos dominical, qui doit rester la règle générale", précisent les deux ministres.
Confronté à une vive polémique sur le travail du dimanche, une fronde des enseignes du bricolage et des lois kafkaïennes dans le commerce, Jean-Marc Ayrault a promis "un nouveau cadre législatif" en 2014, à l'issue d'une période de concertation.
Les partenaires sociaux de la branche entameront donc le 9 janvier "des négociations en vue de la conclusion d?un accord fixant les contreparties pour les salariés et les engagements en termes d'emploi auxquels les enseignes concernées auront souscrit", annoncent les deux ministres.
Mais d'ores et déjà et "dans l'attente des conclusions de la négociation", les enseignes se sont engagées sur des garanties pour les salariés: "seuls les salariés volontaires travailleront le dimanche, doublement au minimum de la rémunération, attribution d?un repos compensateur, engagements en termes d?emploi et d?accès à la formation", selon le communiqué.
Ces éléments "constituent le socle de garanties et de contreparties que s'engagent à appliquer les enseignes dès aujourd'hui", souligne dans une déclaration Frédéric Sambourg, président de la fédération des magasins de bricolage et de l'aménagement de la maison (FMB) qui regroupe la quasi-totalité des enseignes de la profession.
"amnistie pour les patrons contrevenants"
"Ce décret est un premier message pour remettre un peu de justice dans une situation où la concurrence était manifestement déloyale", a déclaré à l'AFP Jean-Claude Bourrelier, PDG de Bricorama.
Il a salué "un premier pas en avant", disant espérer "un décret définitif du gouvernement, attendu pour le mois de juin".
Bricorama n'avait pas obtenu de dérogation pour ouvrir le dimanche. S'estimant lésée, l'enseigne avait demandé et obtenu en septembre que deux concurrents, Castorama et Leroy Merlin, soient également obligés de fermer 15 de leurs établissements d'Ile-de-France.
Mais ces deux concurrents avaient bravé la décision de justice, déclenchant une polémique.
Alors que les syndicats du commerce d'Ile-de-France réunis en intersyndicale sont farouchement opposés à l'ouverture le dimanche, un collectif composé à l'inverse de salariés favorables au travail dominical, les "Bricoleurs du dimanche", s'était formé, manifestant régulièrement devant le ministère du Travail.
Fin octobre, la cour d'appel a finalement débouté Bricorama, autorisant Castorama et Leroy Merlin à rouvrir.
"La CFTC s'étonne que sur un vrai sujet de société, le débat ne passe pas devant l'Assemblée nationale", a commenté mardi Joseph Thouvenel, secrétaire général adjoint du syndicat des travailleurs chrétiens.
"Le gouvernement profite de la trêve des confiseurs pour faire passer un décret sur lequel il ne doit pas être très à l'aise", a-t-il ajouté déplorant la légalisation "de pratiques délinquantes".
De même, l'union syndicale Solidaires a regretté dans un communiqué un décret constituant "de facto, une amnistie pour les patrons contrevenants du bricolage et, pour les autres, une invitation à bafouer le droit au repos dominical".
"Oublié, en effet, l'engagement de limiter le champ d?application du décret à l?Ile-de-France, enterrée la promesse d?inscrire dans la loi des contreparties pour l?ensemble des salariés concernés qui sont renvoyés à une improbable négociation", affirme l'union syndicale qui appelle "l'ensemble des fédérations syndicales concernées à saisir la justice contre "ce décret ignominieux".
JUSTICE ?
Des avocats obtiennent l'annulation d'une garde à vue pour absence d'accès au dossier
Le Monde.fr avec AFP
Des jeunes avocats, appuyés par le barreau de Paris, ont obtenu pour la première fois, lundi 30 décembre, l'annulation d'une garde à vue par le tribunal correctionnel de Paris au motif qu'un avocat n'avait pas pu consulter le dossier de son client pendant son déroulement.
« Il s'agit d'une avancée très importante des droits de la défense, résultat d'une mobilisation de l'ensemble des avocats parisiens », se sont félicités dans un communiqué les trois avocats qui ont plaidé le dossier : Christiane Féral-Schuhl, bâtonnier sortant de Paris, Alexandre Vermynck et Paul Fortin, deux premiers secrétaires de la conférence (jeunes avocats élus par leurs pairs).« Cette décision intervient à un moment clé puisque la chancellerie a annoncé qu'elle travaillait sur une redéfinition de l'enquête pénale pour mettre la France en conformité avec le droit européen », ont-ils souligné en précisant que le tribunal avait justifié sa décision en se fondant sur le droit européen.
DIRECTIVE EUROPÉENNE À L'APPUI
Les jeunes avocats, appuyés par le barreau de Paris, avaient lancé fin octobre une action visant à faire annuler des gardes à vue au motif que les avocats n'avaient pu consulter le dossier de leur client pendant leur déroulement. Ils s'appuyaient sur une directive européenne du 22 mai 2012 qui doit être transposée en droit français avant le 2 juin 2014.
Cette directive dispose notamment que « lorsqu'une personne arrêtée et détenue à n'importe quel stade de la procédure pénale, les Etats membres veillent à ce que les documents (...) qui sont essentiels pour contester (...) la légalité de l'arrestation ou de la détention soient mis à la disposition de la personne arrêtée ou de son avocat ».
« PREMIER PAS »
Le 28 octobre dernier, ils avaient entamé leur offensive judiciaire en réclamant l'annulation de gardes à vue devant le tribunal correctionnel de Paris, qui ne les avait pas suivis. Lundi soir, ils ont profité des vacances judiciaires pour réitérer leur demande devant la 23e chambre du tribunal correctionnel de Paris présidée, pour cette période de vacation, par des magistrats civilistes. Et, cette fois-ci, ils ont eu gain de cause.
« Ces magistrats du civil sont généralement plus sensibles aux libertés publiques que leur collègues pénalistes », a expliqué à l'AFP Pierre-Olivier Sur, le nouveau bâtonnier de Paris, en saluant « le combat acharné » mené par les jeunes avocats de la conférence sur ce dossier. « Bien sûr, dit-il, le parquet devrait faire appel et la 10e chambre de la cour d'appel qui rejugera le dossier ne devrait pas, selon sa jurisprudence, confirmer le jugement de première instance. Mais, c'est un premier pas, celui qui ouvre les portes », s'est-il félicité.
Takieddine arrêté pour avoir tenté de fuir la France
Le Figaro.fr
L'homme d'affaires Ziad Takieddine a été arrêté hier après-midi dans l'Eurostar, entre Paris et Londres. Plusieurs fois mis en examen dans le dossier Karachi, le Franco-libanais reste soumis à un contrôle judiciaire qui l'interdit pourtant de quitter le territoire français.
Il aurait été appréhendé à son arrivée dans la capitale britannique, puis remis dans un train pour Paris, sous le contrôle de la police. Il devrait être présenté cet après-midi au juge Renaud Van Ruymbeke qui pourrait décider de suspendre son contrôle judiciaire pour le placer directement en détention, s'il estime que Takieddine a effectivement voulu fuir à l'étranger.
Selon des informations de RTL, Ziad Takieddine aurait déjà tenté de prendre un avion pour le Liban, quelques jours avant Noël.
Il aurait été appréhendé à son arrivée dans la capitale britannique, puis remis dans un train pour Paris, sous le contrôle de la police. Il devrait être présenté cet après-midi au juge Renaud Van Ruymbeke qui pourrait décider de suspendre son contrôle judiciaire pour le placer directement en détention, s'il estime que Takieddine a effectivement voulu fuir à l'étranger.
Selon des informations de RTL, Ziad Takieddine aurait déjà tenté de prendre un avion pour le Liban, quelques jours avant Noël.
Incendie d'une usine au Bangladesh: la justice ordonne l'arrestation des propriétaires
(AFP)
Un tribunal de Dacca a ordonné l'arrestation de Delwar Hossain et de sa femme. En cavale, ils ont été inculpés la semaine dernière en leur absence d'homicide par négligence, de même que neuf gardiens et contre-maîtres, après plus d'un an d'enquête.
Ils encourent la prison à vie.
L'incendie était survenu dans l'usine Tazreen, dans la banlieue de Dacca, où les ouvriers fabriquaient des vêtements pour des sociétés occidentales.
Le site produisait des vêtements pour l'américain Walmart, les magasins néerlandais C&A ou encore ENYCE, une marqué détenue par le rappeur Sean "Diddy" Combs.
Cet incendie fut le plus meurtrier jamais survenu dans une usine textile au Bangladesh. Mais la catastrophe la plus terrible s'est produite quelques mois plus tard, lorsque s'est effondré en avril 2013 le Rana Plaza, un immeuble de neuf étages d'ateliers de confection près de Dacca, un accident qui a fait au moins 1.135 morts
Le Bangladesh est le deuxième exportateur de vêtements au monde, fournissant notamment des grands noms tels que l'américain Walmart, le français Carrefour ou encore le suédois H&M.
Pilier de l'économie, le secteur représente 80% des exportations annuelles s'élevant à 27 milliards de dollars, et emploie quatre millions de personnes, en majorité des femmes.
Suite cette série de tragédies, une centaine de grands noms du textile occidentaux et le Bangladesh se sont mis d'accord fin novembre pour instaurer des normes de sécurité renforcées dans près de 3.500 usines, ouvrant la voie à une intensification des inspections.
Les détaillants américains et européens ont signé deux accords séparés après avoir été soumis à d'intenses pressions suite à la catastrophe du Rana Plaza.
Selon la police, l'inculpation des propriétaires et cadres de Tazreen est vraisemblablement une première pour le pays qui compte 4.500 usines textiles.
SOCIAL
Roumains et Bulgares sont libres de travailler partout en UE
Le Monde.fr avec AFP
Roumains et Bulgares peuvent travailler librement dans l'ensemble de l'Union européenne dès mercredi 1er janvier. Sept ans après l'accession de leurs pays à l'UE, la levée des dernières restrictions sur le marché du travail dans neuf pays de l'UE – Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, France, Grande-Bretagne, Luxembourg, Malte, Pays-Bas – n'a toutefois rien d'un « big bang » puisque dix-sept autres Etats ont déjà franchi le pas depuis des années.
« Cela cause de l'agitation surtout en Grande-Bretagne et en Allemagne » où une partie de la presse et des hommes politiques brandit la menace d'une « invasion », relevait mardi le quotidien roumain Romania Libera, le seul à consacrer un article à ce sujet à la veille du 1er janvier.
Lire le récit (en édition abonnés) : Roumains et Bulgares libres de travailler en Europe
En Grande-Bretagne, des membres du Parti conservateur ont, jusqu'au dernier moment, pressé le premier ministre David Cameron de repousser l'ouverture du marché du travail en estimant que « la vague d'immigrants roumains et bulgares pèsera sur les services publics ». Mais le chef du parti, Grant Shapps, a souligné qu'il n'était pas possible d'y surseoir. Des responsables roumains et bulgares et même un Commissaire européen ont dénoncé le ton du débat à Londres.
En Allemagne, le parti conservateur bavarois, allié de la chancelière Angela Merkel, a également tempêté contre la levée des restrictions, l'associant à un risque accru « de fraudes aux prestations sociales ». Mais le porte-parole du gouvernement, Steffen Seibert, a rétorqué que la « libre circulation des personnes est une chance pour les Allemands et l'Allemagne ».
« Faire comme si tous les gens en provenance de Bulgarie et de Roumanie étaient pauvres et ne venaient chez nous que pour percevoir des allocations passe sous silence les nombreuses personnes très qualifiées qui travaillent ici, par exemple comme médecins ou personnel de soins », a insisté de son côté la secrétaire d'Etat chargée des migrations, Aydan Özoguz.
En Espagne, pays frappé par la crise qui accueille déjà un million de Roumains et de nombreux Bulgares, la fin des restrictions sur le marché du travail n'a pas suscité de controverse majeure. « La grande majorité des Roumains est très bien intégrée », a indiqué l'ambassadeur d'Espagne en Roumanie.
« JE PRÉFÈRE ÊTRE DANS MON PAYS »
Sur un des marchés du centre de Bucarest, nombre de passants et de commerçants avouaient « ne pas bien savoir » ce qui changeait au 1er janvier et n'avoir aucun plan de départ. Le premier ministre roumain, Victor Ponta, et les responsables bulgares assurent régulièrement qu'il n'y aura pas de vague d'émigration à partir de mercredi. « Les citoyens (...) veulent un bon travail, un bon revenu et la justice dans leur patrie, pas s'acheter un aller simple pour quitter la Bulgarie ! », a encore martelé mardi soir le président bulgare, Rossen Pleneliev, dans son discours de vœux.
Nombre d'analystes indépendants en Roumanie et en Bulgarie soulignent l'impossibilité d'évaluer précisément le nombre des candidats au départ, mais estiment que les grandes vagues d'émigration ont déjà eu lieu. Depuis la chute du communisme, environ trois millions de Roumains et un million de Bulgares ont émigré, pour leur très grande majorité en Espagne et en Italie. France et Grande-Bretagne ont aussi recruté des milliers de médecins et d'aides-soignantes.
La faiblesse des salaires dans leur pays explique ces départs : un médecin gagne en général 400 euros par mois en Roumanie ou en Bulgarie, même si d'aucuns s'en sortent beaucoup mieux. « Si je pouvais gagner plus en Roumanie, je resterais, car je préfère être dans mon pays et proche de ma famille », confie ainsi Titu Ionut, 32 ans, un ouvrier en construction installé en Espagne.
De nombreux Roumains et Bulgares veulent toutefois rester malgré les salaires bas, le manque de confiance dans la classe politique et le délabrement des services de santé.
C'est le cas de Simona Mazilu, lectrice universitaire de 34 ans à Bucarest : « Il est important de croire qu'on peut arriver à quelque chose ici, et je crois que c'est possible. Les autres pays ont aussi leurs défauts ».
SOCIETE
Canal+ "regrette" l'interprétation d'un sketch sur le génocide rwandais
(AFP)
Paris — Canal+ a indiqué lundi soir "regretter" l'interprétation d'un sketch sur le génocide au Rwanda qui visait, selon la chaîne, à "parodier" une émission mais a provoqué une vive polémique.
Ce sketch a été diffusé sur la chaîne cryptée le 20 décembre, dans le cadre de l'émission "Le débarquement". Il entendait parodier "Rendez-vous en terre inconnue", émission de Frédéric Lopez diffusée sur France 2, a affirmé Canal+. Une adaptation de la comptine "Fais dodo, Colas mon petit frère" a particulièrement choqué et une pétition a été lancée sur internet.
"Ce sketch ne visait en aucun cas à porter atteinte à la mémoire de victimes du génocide rwandais", s'est défendu Canal+. Il "visait à caricaturer et dénoncer l'attitude de certains occidentaux ne s'intéressant qu'à eux mêmes, en arrivant dans un pays qui leur est totalement étranger", poursuit la chaîne.
"Le choix d'un pays ayant connu une période de massacres visait à créer un contraste extrême entre la gravité des faits et l'attitude désinvolte des supposés invités d'une émission parodiée. Nous regrettons que ce sketch ait pu être interprété autrement", a déclaré la chaîne.
Dans une tribune publiée lundi dans Libération et intitulée "Canal+ à mourir de rire", l'écrivaine rwandaise Scholastique Mukasonga, prix Renaudot 2012, dénonce "l'innocence tranquille du racisme ordinaire". "On s'est tordu de rire sur les canapés des téléspectateurs", dénonce-t-elle.
"Cela ne semble gêner personne, comme ce qui se passait au Rwanda au printemps 1994. Moi, ce sketch m'a indignée", écrit Scholastique Mukasonga, qui a perdu de nombreux membres de sa famille lors du génocide rwandais.
12 EVENEMENTS QUI VONT MARQUER 2014
Elections européennes sur fond de montée des extrêmes, tensions entre l’Ouest et l’Iran sur le nucléaire, entre la Chine et le Japon, entre Bruxelles et Moscou sur l’Ukraine... 2014 ne s’annonce pas paisible. Un événement devrait cependant rassembler la planète : la coupe du monde de football au Brésil.
A gauche, le stade Maracana, à Rio de Janeiro. En haut, Janet Yellen, future présidente de la Fed. En bas, le président iranien Hassan Rohani. - Photos AFP, Reuters. Montage "Les Echos"
1. Poussée eurosceptique aux élections européennes de juin
Un fantôme hante l’Europe et il a pour nom Euroscepticisme. Sondages et analystes prédisent, aux élections européennes de juin, une forte progression des partis « populistes » ou « protestataires » , le Front national en France, le UKIP en Angleterre, le PVV aux Pays-Bas, leurs cousins belge, scandinaves ou grec, voire le Mouvement 5 étoiles en Italie. Ce ras-le-bol attribué à l’immigration et aux hausses d’impôts sera-t-il d’une ampleur telle qu’on puisse parler de véritable séisme politique ?
2. Entre la Chine et le Japon, l’escalade continue
Washington a bien tenté de se poser en arbitre après que la Chine a décidé, fin novembre et de façon unilatérale, de mettre en place une vaste zone d’identification aérienne au large de ses côtes et au-dessus des îles dont elle revendique la souveraineté en même temps que le Japon. Las, Pékin se montre inflexible, arguant de son bon droit. Pendant ce temps, la Corée du Sud élargit sa propre zone aérienne, et les incursions d’avions militaires, dont des B52 américains, rappellent à Pékin les fortes réticences internationales.
3. La planète foot rassemblée au Brésil
Tous les quatre ans, un sixième environ de la matière pensante recensée dans l’univers se rassemble devant la télévision pour se poser une question cruciale : qui va pousser le ballon au fond des filets lors de la finale de la Coupe du monde de football ? Du 12 juin au 13 juillet, l’humanité va vivre au rythme de cette 20e édition, organisée pour la deuxième fois au Brésil. Trente-deux équipes s’affrontent, dont celle de la France, qualifiée in extremis face à l’Ukraine et qui aura l’occasion d’effacer, ou pas, le désamour spectaculaire que lui porte le public français. Mais les favoris sont le Brésil et l’Espagne, devant, comme toujours, l’Allemagne, les Pays-Bas et l’Italie, en attendant, encore, la consécration d’un espoir africain. Le Brésil a investi des milliards et son prestige, deux ans avant les JO, organisés encore chez lui, un doublé sans précédent. Chacun croise les doigts pour que les chantiers soient finis à temps, les grèves rares et la délinquance contrôlée.
4. Le poker entre l’Ouest et l’Iran sur le nucléaire
Négociation cruciale au premier semestre entre l’Iran et la communauté internationale, avec comme trophée possible une réconciliation entre Téhéran et Washington. Pour cela, il faut que, conformément à l’accord cadre de novembre, l’Iran donne les moyens de vérifier qu’il a vraiment suspendu son programme nucléaire à visée militaire.
5. L’Ecosse se prononce sur son indépendance
Le Royaume Uni va t-il se voir amputer d’un tiers de son territoire et de 90 % du pétrole extrait de la Mer du Nord ? C’est tout l’enjeu du referendum organisé le 18 septembre prochain par le premier ministre, Alex Salmond, sur l’indépendance de l’Ecosse. Pour l’heure, le « oui» ne dépasse pas 29 % mais la région compte tout autant d’indécis.
6. Copernicus met la Terre sous surveillance
Il n’y a pas que la NSA qui ait de grandes oreilles. Au printemps sera mis en orbite le satellite Sentinel 1A, marquant l’entrée en phase pleinement opérationnelle du programme d’observation et de surveillance de la Terre Copernicus, pour lequel l’UE va débourser 3,8 milliards d’euros sur sept ans. Treize autres satellites d’observation seront lancés d’ici à 2020.
7. L’indice Dow Jones pourrait atteindre 18.000 points
Le Dow Jones, le plus célèbre des indices boursiers, censé être le diapason du capitalisme mondial, a fini l’année au-delà de 16.000 points. Nettement au dessus des 14. 167 atteints en octobre 2007, avant le début de la crise financière. Le regain est d’autant plus spectaculaire que le Dow Jones était tombé à 6.547 points en mars 2009. Même un gain moitié moindre que les 25 % de cette année enverrait le Dow Jones à 18.000 points en 2014. Encore loin des... 32.000 prédits pour mi-2015 par l’analyste Martin Armstrong. Mais il est vrai que les prévisions sont d’autant plus difficiles qu’elles concernent l’avenir.
8. La cyber-surveillance encadrée ?
Edward Snowden, l’ancien employé de la National Security Agency (NSA) qui a révélé l’étendue de la cybersurveillance américaine dans le monde, a présenté ses vœux, le jour de Noël sur Channel 4, pour que les enfants de demain aient une vie privée qui ne soit pas traquée par les gouvernements. Barack Obama doit présenter en janvier de nouvelles règles pour mieux encadrer le travail de la NSA. En avril, le Brésil – dont la présidente a été espionnée, à l’instar de la chancelière allemande – organise une conférence pour réfléchir à une meilleure gouvernance des Etats en matière de cybersécurité.
9. Les grands pays émergents aux urnes
Malmenés en 2013 par l’atonie de l’économie mondiale et la fin annoncée de la politique accommodante de la Réserve fédérale américaine, les grands émergents – Inde, Indonésie, Brésil – s’apprêtent à vivre une année 2014 d’élections. Sauf retour des troubles sociaux, Dilma Rousseff est assurée de garder son fauteuil. En Inde, en revanche, le parti du Congrès, au pouvoir depuis dix ans, est fragilisé par son bilan économique et doit compter avec la montée de son rival nationaliste hindou. Avec l’Indonésie, ces deux pays sont ceux à avoir subi les plus lourds revers cette année. Ils sont soumis à de réelles pressions inflationnistes, à la vulnérabilité extérieure et présentent des finances publiques dégradées.
10. États-Unis : qui sera sanctionné aux « midterms » ?
Après l’épisode du « shutdown » de l’Etat fédéral au mois d’octobre, la popularité du parti républicain est tombée à 28 %, selon Gallup, contre 43 % pour les démocrates, alors que le Congrès a plongé à 9 %, son plus bas historique ! Les élections de mi-mandat de novembre, les « midterms », vont-elles marquer la fin de l’ascension des extrémistes du Tea Party, comme beaucoup le croient ? Et les démocrates regagneront-ils des sièges alors que les jeunes, les Noirs et les Hispaniques affichent leur désenchantement ? Beaucoup dépendra du succès de la réforme de l’assurance-santé, la mesure phare d’Obama, dont le démarrage a été plus que tumultueux.
11. Tentative de règlement de la guerre en Syrie
Déclenché il y a près de trois ans, dans la foulée du printemps arabe, le conflit syrien a fait près de 110.000 morts. La conférence de paix de Genève II permettra-t-elle de trouver un règlement entre Bachar al-Assad, l’opposition laïque et les émules d’Al-Qaida dans ce conflit qui menace de déstabiliser toute la région ?
12. Janet Yellen prend la présidence de la Fed
Ben Bernanke va laisser son siège à une économiste reconnue, déjà vice-présidente de la Réserve fédérale américaine. Il incombera à Janet Yellen de sortir des différents programmes de soutien à l’économie et de réduire peu à peu le bilan de la Fed. Une nouvelle ère de l’après-crise va vraiment débuter.
Selon le CPJ, 28 journalistes ont été tués en Syrie et 10 en Irak, les deux pays les plus meurtriers pour les reporters en 2013.
Le nouveau bilan de l'ONG basée à New York intègre les morts dus au bombardement d'une station télévisée irakienne et d'autres morts de journalistes en Irak, en Syrie et en Inde.
Il est fondé sur ce que la CPJ présente comme un "processus de recherche rigoureux" destiné à vérifier si les journalistes ont bien été tués dans l'exercice de leur métier.
S'il n'évoluait plus, le bilan du CPJ serait en légère baisse par rapport à 2012, année au cours de laquelle 72 journalistes avaient été tués, selon l'ONG américaine. Mais cette dernière étudie encore le cas de 25 autres décès de reporters pour déterminer s'ils doivent entrer dans son bilan.
Selon le bilan annuel de l'ONG Reporters sans frontières (RSF), basée à Paris, 71 journalistes ont été tués en 2013 en exerçant leur métier, un chiffre en baisse par rapport à 2012, mais qui s'accompagne d'une augmentation "importante" des enlèvements (177).
Enfin, l'Institut international de la presse, qui a son siège à Vienne, a comptabilisé quant à lui "au minimum" 117 journalistes tués en 2013.
La Fédération internationale des journalistes (FIJ) a évoqué elle au moins 108 journalistes tués dans le monde sur les douze derniers mois.
2013, année meurtrière pour les journalistes
(AFP)
Les portraits de deux journalistes français travaillant pour Radio France Internationale, tués au Mali en 2013, Ghislaine Dupont, 57 ans, et Claude Verlon, 55 ans. (AFP/Archives, Bertrand Guay)
Washington — Le nombre de journalistes tués dans l'exercice de leurs fonctions a atteint 70 en 2013, selon le Comité de protection des journalistes (CPJ) basé à New York qui revoit en nette hausse son bilan de 52 donné il y a deux semaines.Selon le CPJ, 28 journalistes ont été tués en Syrie et 10 en Irak, les deux pays les plus meurtriers pour les reporters en 2013.
Le nouveau bilan de l'ONG basée à New York intègre les morts dus au bombardement d'une station télévisée irakienne et d'autres morts de journalistes en Irak, en Syrie et en Inde.
Il est fondé sur ce que la CPJ présente comme un "processus de recherche rigoureux" destiné à vérifier si les journalistes ont bien été tués dans l'exercice de leur métier.
S'il n'évoluait plus, le bilan du CPJ serait en légère baisse par rapport à 2012, année au cours de laquelle 72 journalistes avaient été tués, selon l'ONG américaine. Mais cette dernière étudie encore le cas de 25 autres décès de reporters pour déterminer s'ils doivent entrer dans son bilan.
Selon le bilan annuel de l'ONG Reporters sans frontières (RSF), basée à Paris, 71 journalistes ont été tués en 2013 en exerçant leur métier, un chiffre en baisse par rapport à 2012, mais qui s'accompagne d'une augmentation "importante" des enlèvements (177).
Enfin, l'Institut international de la presse, qui a son siège à Vienne, a comptabilisé quant à lui "au minimum" 117 journalistes tués en 2013.
La Fédération internationale des journalistes (FIJ) a évoqué elle au moins 108 journalistes tués dans le monde sur les douze derniers mois.
DIVERS
Nouveau règlement de comptes à Marseille : deux hommes tués à la kalachnikov
V.F.
Deux hommes à bord d'une voiture, cagoulés et armés, ont été tués d'une rafale de kalachnikov dans les quartiers nord de Marseille, dans la nuit de lundi à mardi, au dernier jour d'une année 2013 meurtrière. Les faits se sont déroulés à 1 heure du matin, sur une voie rapide près du métro Frais Vallon, dans le 13e arrondissement, à quelques mètres du lieu où Adrien Anigo, le fils du directeur sportif de l'Olympique de Marseille José Anigo, avait été abattu le 5 septembre.
Les deux hommes ont été retrouvés morts dans leur voiture, une Golf immatriculée à Marseille.
Les deux hommes ont été retrouvés morts dans leur voiture, une Golf immatriculée à Marseille.
Leur attirail et la présence d'une kalachnikov à l'intérieur du véhicule laissent penser qu'il s'agirait de malfaiteurs prêts à passer à l'acte, selon les premiers éléments de l'enquête. Alertés par un automobiliste, les marins-pompiers n'ont pu que constater leur décès.
Les victimes n'avaient pu être identifiées à ce stade, un processus qui devrait prendre plusieurs heures. Les auditions de témoins étaient en cours, a précisé le directeur interrégional de la PJ, Christian Sainte, présent sur les lieux du drame aux côtés du préfet de police Jean-Paul Bonnetain et d'un représentant du parquet. Sur place, les policiers procédaient aux premières constatations, plusieurs dizaines d'étuis de kalachnikov étant disséminés au sol. L'enquête a été confiée à la brigade criminelle de la police judiciaire de Marseille, déjà en charge de plusieurs dossiers de ce type.
20 morts dans des règlements de comptes en 2013
Ces deux nouvelles victimes, survenues après une longue période d'accalmie, portent à 20 le nombre de morts dans des règlements de comptes à Marseille et dans sa région, souvent sur fond de trafic de drogue dans les cités. En 2012, 22 personnes avaient été abattues dans des circonstances analogues.
Le dernier homicide par balles, sur un mode opératoire similaire, remonte au 11 novembre, quand un individu de 24 ans avait été tué à l'arrière d'un taxi d'une rafale de kalachnikov dans le 13e arrondissement également. La veille, un homme d'une trentaine d'années avait trouvé la mort dans un guet-apens, dans le 15e arrondissement de la ville, atteint de plusieurs balles alors qu'il se trouvait au volant de son véhicule.
«Un décompte macabre»
«Le décompte macabre ne s'arrête pas en fin d'année», a réagi le délégué zonal adjoint d'Alliance, David-Olivier Reverdy, appelant à «s'abstenir de tout triomphalisme, car une analyse fine des règlements de comptes démontre que la spirale ne diminue pas».
L'année 2011 s'était aussi achevée par une découverte sinistre. Trois jeunes hommes âgés d'à peine 20 ans avaient été retrouvés carbonisés au soir de Noël, dans une voiture aux Pennes-Mirabeau (Bouches-du-Rhône).
La mère de l'un d'entre eux a prévu d'organiser mercredi une marche blanche au départ de la cité des Micocouliers, dans le nord de Marseille, d'où les victimes étaient originaires, jusqu'à la cité de Bassens où ils auraient été exécutés par balles avant l'incendie de leur véhicule, sur fond de guerre pour le contrôle du trafic de stupéfiants.
Face à cette violence endémique, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault avait dévoilé début novembre un plan d'urgence comportant des mesures pour la santé, l'éducation, l'emploi et la sécurité, annonçant également plus de trois milliards d'investissements dans les transports et les infrastructures, particulièrement pour désenclaver les quartiers nord.
Les victimes n'avaient pu être identifiées à ce stade, un processus qui devrait prendre plusieurs heures. Les auditions de témoins étaient en cours, a précisé le directeur interrégional de la PJ, Christian Sainte, présent sur les lieux du drame aux côtés du préfet de police Jean-Paul Bonnetain et d'un représentant du parquet. Sur place, les policiers procédaient aux premières constatations, plusieurs dizaines d'étuis de kalachnikov étant disséminés au sol. L'enquête a été confiée à la brigade criminelle de la police judiciaire de Marseille, déjà en charge de plusieurs dossiers de ce type.
20 morts dans des règlements de comptes en 2013
Ces deux nouvelles victimes, survenues après une longue période d'accalmie, portent à 20 le nombre de morts dans des règlements de comptes à Marseille et dans sa région, souvent sur fond de trafic de drogue dans les cités. En 2012, 22 personnes avaient été abattues dans des circonstances analogues.
Le dernier homicide par balles, sur un mode opératoire similaire, remonte au 11 novembre, quand un individu de 24 ans avait été tué à l'arrière d'un taxi d'une rafale de kalachnikov dans le 13e arrondissement également. La veille, un homme d'une trentaine d'années avait trouvé la mort dans un guet-apens, dans le 15e arrondissement de la ville, atteint de plusieurs balles alors qu'il se trouvait au volant de son véhicule.
«Un décompte macabre»
«Le décompte macabre ne s'arrête pas en fin d'année», a réagi le délégué zonal adjoint d'Alliance, David-Olivier Reverdy, appelant à «s'abstenir de tout triomphalisme, car une analyse fine des règlements de comptes démontre que la spirale ne diminue pas».
L'année 2011 s'était aussi achevée par une découverte sinistre. Trois jeunes hommes âgés d'à peine 20 ans avaient été retrouvés carbonisés au soir de Noël, dans une voiture aux Pennes-Mirabeau (Bouches-du-Rhône).
La mère de l'un d'entre eux a prévu d'organiser mercredi une marche blanche au départ de la cité des Micocouliers, dans le nord de Marseille, d'où les victimes étaient originaires, jusqu'à la cité de Bassens où ils auraient été exécutés par balles avant l'incendie de leur véhicule, sur fond de guerre pour le contrôle du trafic de stupéfiants.
Face à cette violence endémique, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault avait dévoilé début novembre un plan d'urgence comportant des mesures pour la santé, l'éducation, l'emploi et la sécurité, annonçant également plus de trois milliards d'investissements dans les transports et les infrastructures, particulièrement pour désenclaver les quartiers nord.
Des touristes sauvés d'un cargo en détresse au large du Canada
Par précaution, les gardes-côtes ont envoyé un hélicoptère hélitreuiller les quatre touristes.
Photo TIM KROCHAK, PC
Agence France-Presse
Quatre touristes suisses ont dû être hélitreuillés depuis un porte-conteneurs en détresse au large des côtes atlantiques canadiennes, a-t-on appris lundi auprès des secours.
Le porte-conteneurs MSC Monterey, battant pavillon libérien, a demandé assistance dimanche aux gardes-côtes canadiens, a indiqué lundi Transport Canada, le ministère canadien des Transports.
Le capitaine du cargo a signalé l'apparition de quelques fissures sur la coque alors qu'il se trouvait à une centaine de kilomètres des côtes de Terre-Neuve, légèrement au sud de Saint John.
Par précaution, les gardes-côtes ont envoyé un hélicoptère hélitreuiller les quatre touristes, qui avaient embarqué au Havre, en France. L'équipage est resté à bord.
Selon la radio locale VOCM, les touristes ont été débarqués dans la petite localité de Portugal Cove avant de gagner Saint John, où ils devaient prendre l'avion pour Newark, sur la côte est des États-Unis.
Transport Canada a indiqué avoir dirigé le porte-conteneurs vers un mouillage aux abords de l'archipel Colinet, dans la baie Sainte-Marie, au sud de Terre Neuve.
Le navire a été immobilisé jusqu'à ce que «les nécessaires réparations sur la coque soient été réalisées» avant que le cargo reprenne sa route, a indiqué Transport Canada.
Le MSC Monterey avait quitté le port français du Havre (nord-ouest) le 21 décembre et devait gagner Boston (Massachusetts, nord-est des États-Unis) lundi puis Newark dans les prochains jours, selon son plan de route.
Le capitaine du cargo a signalé l'apparition de quelques fissures sur la coque alors qu'il se trouvait à une centaine de kilomètres des côtes de Terre-Neuve, légèrement au sud de Saint John.
Par précaution, les gardes-côtes ont envoyé un hélicoptère hélitreuiller les quatre touristes, qui avaient embarqué au Havre, en France. L'équipage est resté à bord.
Transport Canada a indiqué avoir dirigé le porte-conteneurs vers un mouillage aux abords de l'archipel Colinet, dans la baie Sainte-Marie, au sud de Terre Neuve.
Le navire a été immobilisé jusqu'à ce que «les nécessaires réparations sur la coque soient été réalisées» avant que le cargo reprenne sa route, a indiqué Transport Canada.
Le MSC Monterey avait quitté le port français du Havre (nord-ouest) le 21 décembre et devait gagner Boston (Massachusetts, nord-est des États-Unis) lundi puis Newark dans les prochains jours, selon son plan de route.
Traumatisme crânien de Schumacher : 5 questions pour comprendre
Le pronostic vital de Michael Schumacher est "engagé" selon les médecins du CHU de Grenoble, où le champion de 44 ans a été opéré dimanche après son grave accident de ski. L'ancien pilote de Formule 1 souffre de lésions sérieuses au cerveau, dont un traumatisme crânien sévère. Qu'est-ce exactement qu'un traumatisme crânien ? Peut-il s'en remettre ? Voici quelques éléments de réponses.
Qu'est-ce qu'un traumatisme crânien sévère ?
Un traumatisme crânien est un choc reçu à la tête au niveau du crâne, quelle que soit sa violence. Mais si les traumatismes bénins sont assez fréquents et entraînent pas ou peu de conséquences, les traumatismes sévères, plus rares, donnent des lésions du cerveau (lésions cérébrales) . Dès lors, une prise en charge spécialisée est nécessaire. Le pronostic est généralement lié à l'importance des signes et lésions initiales. Une partie des cas graves décèdent ou gardent un handicap à vie, tandis que les autres se remettent sans trop de séquelles. Les traumatismes crâniens constituent actuellement la première cause de mortalité chez les 15/25 ans ainsi que la principale cause de handicap sévère avant 45 ans.
Pourquoi les médecins ont jugé prématuré lundi de se prononcer sur le devenir de Michaël Schumacher ?
C'est normal à ce stade chez un traumatisé sévère, car les médecins ne peuvent pas dire immédiatement "si l'évolution va se faire dans le sens d'une aggravation ou au contraire vers une récupération", relève le Pr Jean-Luc Truelle, ancien chef du service de neurologie de l'hôpital Foch à Suresnes (Hauts-de-Seine). Il faut généralement 48 heures, voire plus, avant de pouvoir formuler un avis. Les possibilités de récupération ne sont pas les mêmes selon les individus: elles peuvent dépendre de l'âge - un homme de 20 ans récupère plus facilement qu'une personne de 70 ans - mais également de la condition physique, un "atout" pour Schumacher, 44 ans, un sportif doté d'une santé physique et mentale "exceptionnelle", selon le Pr Truelle.
Comment traite-t-on un traumatisme crânien sévère ?
Tout dépend des lésions qui ont pu être détectées, notamment grâce au scanner: fracture, hématome (amas de sang) ou œdème cérébral (gonflement du cerveau à la suite d'une accumulation de liquide dans les tissus). Dans le cas de Schumacher, les médecins ont trouvé des hématomes intracrâniens qui ont nécessité une intervention chirurgicale pour les évacuer, selon ses médecins. Mais le scanner a également montré un œdème cérébral diffus, un facteur de gravité puisqu'il est source d'hypertension intracrânienne qui peut se manifester par de violents maux de tête et des vomissements. Pour éviter que le cerveau ne souffre trop et que les lésions deviennent irréparables, l'ex-pilote a notamment été plongé dans un coma artificiel et placé en hypothermie entre 34 et 35°C pour diminuer la consommation d'énergie du cerveau et donc le protéger, selon le Pr Jean-François Payen, chef du service de réanimation du CHU de Grenoble où l'ex-pilote est hospitalisé. Il s'agit d'une technique éprouvée et déjà largement utilisée pour traiter ce type de traumatisme. Il existe par ailleurs des médicaments pour faire baisser la pression intracrânienne; on peut également pratiquer une ouverture crânienne ("volet").
Des lésions hémorragiques diffuses sont apparues après l'intervention chirurgicale. Est-ce inquiétant ?
Des lésions hémorragiques diffuses sont apparues après l'intervention chirurgicale. Est-ce inquiétant ?
Selon le Pr Truelle, le caractère diffus est "ennuyeux car cela signifie que les hémorragies touchent l'ensemble des fonctions du cerveau". "Ce n'est pas rassurant". Car si on peut évacuer un hématome, c'est plus difficile de résorber des hémorragies diffuses.
Quelles peuvent être les conséquences à long terme d'un traumatisme crânien sévère ?
Il est rare de sortir sans séquelles d'un traumatisme sévère. Les principales séquelles sont des troubles cognitifs (changement de comportement, irritabilité, lenteur, troubles de la mémoire et de l'attention) et plus rarement des troubles moteurs (paralysie, perte d'équilibre) et des crises d'épilepsie. Une rééducation est possible mais elle est souvent longue et complexe.
Un état en légère amélioration pour Schumacher (hôpital de Grenoble)
Les médecins de l'hôpital de Grenoble ont indiqué lors de la conférence de presse tenue ce mardi matin que l'examen du scanner effectué aurait montré des signes relativement stables et rassurants concernant l'état de santé de Schumacher.
Toujours plongé dans un coma artificiel, les heures à venir seront sûrement cruciales pour l'ancien champion.
États-Unis. Convoi pétrolier en feu, une ville du Dakota évacuée
Une petite ville du Dakota du Nord a été évacuée après la collision entre un train transportant du pétrole et un autre convoi.
La collision a déclenché une série d'explosions et répandu une épaisse fumée noire sur la localité, sans faire de victimes.
Selon la Pipeline Authority du Dakota du Nord, le transport ferroviaire de pétrole y a augmenté de 67% entre octobre 2012 et octobre 2013. Cette hausse s'explique par l'essor du gisement de Bakken ces dernières années grâce à une nouvelle technique de forage. Les deux tiers de ce pétrole sont tranportés par le rail.
Le Bureau canadien de sécurité des transports (TSB) s'était alors interrogé sur l'opportunité de transporter par wagons-citernes ce pétrole de la région de Bakken, qualifié de "violemment explosif".
Casselton évacuée
L'accident, survenu à 1 km de Casselton, une bourgade de 2 300 habitants à l'ouest de Fargo, ne devrait pas manquer de nourrir les interrogations sur la sécurité du transport pétrolier par rail aux Etats-Unis, qui connaît une forte croissance liée au boom du pétrole de schiste.Selon la Pipeline Authority du Dakota du Nord, le transport ferroviaire de pétrole y a augmenté de 67% entre octobre 2012 et octobre 2013. Cette hausse s'explique par l'essor du gisement de Bakken ces dernières années grâce à une nouvelle technique de forage. Les deux tiers de ce pétrole sont tranportés par le rail.
Une pétrole "violemment explosif"
Mais ce pétrole très léger est hautement inflammable et fait parler de lui depuis l'accident mortel de Lac-Mégantic, cet été au Québec, où le déraillement d'un train chargé de wagons-citernes a fait 47 morts et détruit des dizaines d'habitations.Le Bureau canadien de sécurité des transports (TSB) s'était alors interrogé sur l'opportunité de transporter par wagons-citernes ce pétrole de la région de Bakken, qualifié de "violemment explosif".
Nouvel an dans les glaces pour le navire bloqué en Antarctique
La mauvaise météo empêche d'évacuer par hélicoptère les passagers de l'«Akademik Shokalsiy», bloqué dans trois mètres de glace.
L’équipage et les passagers d’un navire russe bloqué dans l’Antarctique s’apprêtent à fêter le Nouvel an au milieu de la banquise, en raison de mauvaises conditions météo qui empêchent leur évacuation par hélicoptère. Le MV Akademik Shokalskiy est immobilisé depuis mardi dans d’épaisses couches de glaces que trois brise-glace dépêchés sur place ne sont pas parvenus à fendre. Le navire se situe à une centaine de milles nautiques à l’est de la base française Dumont d’Urville.
L’Aurora Australis, brise-glace australien, est parvenu lundi à s’approcher à 10 milles du navire piégé, où se trouvent 74 scientifiques, touristes et membres d’équipage, mais il a finalement dû battre en retraite à cause de chutes de neige et de vents givrants. Le ministère russe des Affaires étrangères avait indiqué lundi que 52 passagers du navire seraient évacués par hélicoptère si la météo le permettait.
Compte tenu de la persistance du mauvais temps, l’Autorité australienne de la sécurité maritime (AMSA), qui coordonne les opérations, n’a pu organiser cette évacuation. «L’hélicoptère ne peut pas voler dans les conditions actuelles. Elles ne devraient pas s’améliorer avant demain et la décision de dépêcher les secours sur place sera prise à brève échéance», a indiqué l’ASMA.
Un site d’atterrissage a été délimité sur la glace à côté du navire russe dans la perspective de l’opération, qui ne concernera que les passagers et pas les 22 membres d’équipage, a-t-on précisé de même source. Andrew Peacock, médecin de bord, a déclaré que les passagers étaient «frustrés» mais «s’étaient résignés à continuer à attendre», essayant de se remonter le moral avec une petite fête prévue pour le 31 décembre au soir, au bar du navire.
«On passe notre temps à lire, à se préparer pour une éventuelle évacuation par hélicoptère, à continuer les expériences scientifiques, ou à regarder des films et à écrire une chanson pour la Saint-Sylvestre», a-t-il déclaré à l’AFP. «On sait que c’est un incident sérieux et que nous causons des contrariétés. On n’est pas tristes ou en colère, juste frustrés et on n’a pas d’autre choix que de prendre notre mal en patience et de garder le moral.»
Le MV Akademik Shokalskiy a deux semaines de réserve de denrées fraîches et deux semaines supplémentaires de stock de nourritures déshydratées, mais selon Andrew Peacock, les boissons commencent à diminuer «avec juste assez d’alcool» pour fêter le Nouvel an.
L’Aurora Australis, brise-glace australien, est parvenu lundi à s’approcher à 10 milles du navire piégé, où se trouvent 74 scientifiques, touristes et membres d’équipage, mais il a finalement dû battre en retraite à cause de chutes de neige et de vents givrants. Le ministère russe des Affaires étrangères avait indiqué lundi que 52 passagers du navire seraient évacués par hélicoptère si la météo le permettait.
Compte tenu de la persistance du mauvais temps, l’Autorité australienne de la sécurité maritime (AMSA), qui coordonne les opérations, n’a pu organiser cette évacuation. «L’hélicoptère ne peut pas voler dans les conditions actuelles. Elles ne devraient pas s’améliorer avant demain et la décision de dépêcher les secours sur place sera prise à brève échéance», a indiqué l’ASMA.
Un site d’atterrissage a été délimité sur la glace à côté du navire russe dans la perspective de l’opération, qui ne concernera que les passagers et pas les 22 membres d’équipage, a-t-on précisé de même source. Andrew Peacock, médecin de bord, a déclaré que les passagers étaient «frustrés» mais «s’étaient résignés à continuer à attendre», essayant de se remonter le moral avec une petite fête prévue pour le 31 décembre au soir, au bar du navire.
«On passe notre temps à lire, à se préparer pour une éventuelle évacuation par hélicoptère, à continuer les expériences scientifiques, ou à regarder des films et à écrire une chanson pour la Saint-Sylvestre», a-t-il déclaré à l’AFP. «On sait que c’est un incident sérieux et que nous causons des contrariétés. On n’est pas tristes ou en colère, juste frustrés et on n’a pas d’autre choix que de prendre notre mal en patience et de garder le moral.»
Le MV Akademik Shokalskiy a deux semaines de réserve de denrées fraîches et deux semaines supplémentaires de stock de nourritures déshydratées, mais selon Andrew Peacock, les boissons commencent à diminuer «avec juste assez d’alcool» pour fêter le Nouvel an.