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samedi 30 juin 2012

30062012 QUOI DE NEUF ?

POLITIQUE

Alain Juppé tenté par la présidence de l'UMP
Alain Juppé a expliqué qu'il s'inquiétait que la compétition Copé-Fillon prenne un tour trop violent.
Alain Juppé a expliqué qu'il s'inquiétait que la compétition Copé-Fillon prenne un tour trop violent. Crédits photo : Jean-Christophe MARMARA/Le Figaro
L'ex-premier ministre pourrait se déclarer la semaine prochaine.
À l'UMP, ils sont quelques-uns à en caresser l'idée depuis plusieurs semaines. «La guerre entre François Fillon et Jean-François Copé va être d'une violence inouïe, déplorait un ministre au lendemain de la défaite de Nicolas Sarkozy. Tout ce qui sera fait pour l'empêcher ira dans le bon sens.» «Les Français détestent les batailles d'ego, les militants encore plus», estimait cette semaine un autre ancien membre du gouvernement qui voit une «fenêtre de tir s'ouvrir pour un troisième homme qui se placerait au-dessus.»
Ce troisième homme, dans l'esprit de tous, c'est Alain Juppé. L'ancien premier ministre de Jacques Chirac, ministre des Affaires étrangères de Nicolas Sarkozy, a été le principal architecte de l'UMP et son premier président de 2002 à 2004. Sans la popularité d'un François Fillon qui sort de cinq années à Matignon, sans les réseaux et le contrôle de l'UMP dont dispose le secrétaire général Jean-François Copé, le maire de Bordeaux s'est depuis longtemps placé dans cette position de recours, à égale distance des deux frères ennemis.

Présidence de conciliation

Reçu par France Info vendredi, Alain Juppé a lui-même expliqué qu'il s'inquiétait que la compétition Copé-Fillon prenne un tour trop violent. Et, par la même occasion, il accréditait l'idée que l'UMP a besoin d'un président de rassemblement dont il a, fortuitement, le profil. «Je trouve cette compétition, et j'espère qu'elle ne se transformera pas en confrontation, à la fois inutile et dangereuse. Elle est dangereuse parce qu'elle risque de nous diviser au moment où l'UMP devrait au contraire se rassembler pour faire son travail d'opposition, et d'autre part elle est inutile», a-t-il expliqué.
Selon son entourage, le maire de Bordeaux pourrait officialiser une candidature à la présidence de l'UMP dans le courant de la semaine prochaine. «La forme et l'heure ne sont pas arrêtées, le principe oui», explique un proche. Le principe, c'est celui d'une présidence de conciliation. «Si le congrès de 2012 doit désigner le candidat de la présidentielle en 2017, nous allons au-devant de cinq années de divisions et de luttes internes, estime un proche du maire de Bordeaux. Qui peut croire que le candidat battu au congrès, Copé ou Fillon, laissera le vainqueur mettre l'UMP au service de sa candidature exclusive et ne lui mettra pas des bâtons dans les roues?» Les juppéistes voudraient déconnecter les deux questions: «on ne peut pas se permettre cinq années de querelles pour le leadership, il nous faut donc un président qui ne sera pas candidat aux primaires pour la présidentielle.»
En préparation à sa candidature, Alain Juppé «a beaucoup consulté». La «solution transitoire» pourrait même séduire, au nom de la «jurisprudence Aubry» :le patron d'un parti n'est pas forcément le mieux placé pour recevoir l'investiture à la présidentielle. La thèse est en vogue chez les copéistes et certains n'hésitent pas à évoquer un «pacte secret» avec Juppé.
La stratégie est imparable si Alain Juppé arrive à convaincre tout le monde qu'il ne sera pas candidat à la candidature pour l'Élysée. «Il aura plus de soixante-dix ans en 2017. Dans l'esprit de tout le monde, il n'est pas dans la course», explique un proche qui ajoute, en plaisantant: «Sauf accident de bus qui emporterait tous les prétendants.» En septembre 2011, Alain Juppé s'était lui-même présenté comme un recours pour la présidentielle en cas de défaillance de Nicolas Sarkozy. Ni Jean-François Copé ni François Fillon ne l'ont oublié.


François Fillon annonce sur Twitter qu'il est candidat à la présidence de l'UMP

le Samedi 30 Juin 2012 à 20:11

L'ancien Premier ministre François Fillon a annoncé sur son compte Twitter qu'il était candidat à la présidence de l'UMP. Il entend "rassembler toutes les familles de la droite et du centre". Il brigue donc le poste détenu actuellement par Jean-François Copé.

François Fillon (à g.) brigue le poste de président de l'UMP détenu par Jean-François Copé (à d.) © Reuters Regis Duvignau
La bataille pour la présidence de l'UMP vient de commencer...officiellement. L'ex Premier ministre de Nicolas Sarkozy – François Fillon – a annoncé ce soir qu'il était candidat à la présidence de l'UMP. Un message sur son compte Twitter complété par une interview, demain, au Journal du Dimanche. Il explique vouloir "rassembler toute les familles de la droite et du centre"
Ces ralliements ont d'ailleurs été moqués par l'adversaire direct de l'ancien Premier ministre. Jean-François Copé a expliqué qu'il voulait lui installer "notre opposition à la gauche" et que c'était; en substance,  son seul sujet de préoccupation.
Invité vendredi de France Info, Alain Juppé a commenté cette bataille de leadership entre les deux hommes. Pour l'ex ministre des Affaires étrangères cette compétition est "inutile et dangereuse car elle risque de nous diviser". Alain Juppé, qui se pose en pacificateur dans ce duel Fillon-Copé, pourrait d'ailleurs  lui aussi  se lancer dans la course.
Ce sera aux militants de trancher au mois de novembre prochain lors d'un Congrès.

ECONOMIE

Les décisions clés du sommet de Bruxelles
Union bancaire, rachat dettes, BCE… : décryptage des décisions clés du Conseil européen.

• Le Pacte de croissance

Il s'agissait du point le moins conflictuel du sommet: «120 milliards d'euros, soit 1% du PIB européen seront mobilisés pour des mesures favorisant la croissance», précise le communiqué final. La Banque européenne d'investissement (BEI) verra son capital accru de 10 milliards d'euros (soit un coût budgétaire de 1,65 milliard pour la France et l'Allemagne) ce qui lui permettra de prêter jusqu'à 60 milliards. Des «project bonds» seront aussi lancés, permettant 4,5 milliards d'investissements dans des projets d'avenir (transport, énergie). Enfin, 55 milliards seront prélevés sur les fonds structurels européens à destination des grandes infrastructures.

• Taxe sur les transactions financières

Le mot ne figure pas dans le communiqué final, mais François Hollande l'a répété pendant sa conférence de presse: «la France et l'Allemagne défendent la taxe sur les transactions financières». Celle-ci serait étudiée dans les deux pays d'ici à la fin de l'année. Elle peut être mise en place dans le cadre d'une coopération renforcée, à 9 pays au moins. «Plus nous serons, mieux ce sera», a souligné le président de la République. Il reste toutefois à en définir le taux, a reconnu le chef de l'État.

• Rôle de superviseur de la BCE

C'est un élément clé de l'union bancaire. Mais il ne verra pas le jour avant début 2013, le temps que la zone euro examine une proposition de la Commission sur «un mécanisme de surveillance unique des banques, auquel sera associé la BCE». Il s'agit de donner à la BCE un pouvoir de supervision «directe» des banques qu'elle n'a pas aujourd'hui. Le but: éviter les cachotteries des superviseurs nationaux (les gouverneurs des banques centrales nationales), comme ce fut le cas en Espagne avec Bankia. Cette surveillance en amont est censée éviter les faillites surprise, très risquées pour les finances des États.

• Recapitalisation directe des banques

C'est la contrepartie de la supervision bancaire unique. En échange d'une surveillance renforcée de toutes les banques par la BCE, les États de la zone euro acceptent une recapitalisation directe des banques par le Mécanisme européen de stabilité (MES), le fonds de secours de la zone euro, qui sera ratifié mi-juillet. Le but: éviter que les plans de sauvetage bancaire ne passent par un prêt aux États, et alourdissent d'autant leur dette. Réclamé à cors et à cris par l'Espagne, cet instrument ne pourra pas entrer en vigueur «avant la création du mécanisme de surveillance unique», indique la déclaration du sommet de la zone euro. Il ne s'appliquera donc pas avant début 2013.

• Levée de la «séniorité» du Mécanisme européen de stabilité (MES)

L'aide financière qui sera fournie par le futur fonds de sauvetage européen aux banques espagnoles n'aura pas «de statut prioritaire». Autrement dit, le MES ne sera pas remboursé en premier en cas de faillite bancaire. Une victoire importante de Madrid: en maintenant un statut de créancier «senior» au MES le risque était que les autres prêteurs refusent de continuer à financer les banques, par crainte de devenir des créanciers de second rang. La perte de séniorité du MES reste «strictement limitée au cas espagnol», a précisé une source allemande.

• Rachat de dettes d'État par les Fonds de sauvetage

Réclamé par l'Italie de Mario Monti, le rachat de dettes souveraines par les fonds de sauvetage européen sur le marché secondaire est déjà prévu par les traités. Mais il est conditionné à l'application de politiques économiques, que seule l'Italie respecte aujourd'hui. Cette possibilité se heurte toutefois à un problème de taille: les fonds de sauvetage européens ne disposent que 750 milliards d'euros en caisse, alors que la dette italienne en circulation approche les 2000 milliards d'euros!

Envolée des Bourses après l'accord européen

Le Palais Brongniart, place de la Bourse à Paris
Le Palais Brongniart, place de la Bourse à Paris (AFP)

Paris, Madrid et Milan s'envolent, les places américaines leur emboîtent le pas.

Par LIBÉRATION.FR avec AFP
Les Bourses européennes et américaines ont connu de fortes hausses, vendredi, saluant l'annonce d'un accord conclu la nuit précédente entre les dirigeants de la zone euro.
Le CAC 40 a signé sa plus forte hausse de 2012 (+4,75%). Le secteur bancaire s’est envolé. BNP Paribas a pris 9,71% à 30,34 euros, Crédit Agricole 8,71% à 3,47 euros et Société Générale 9,98% à 18,41 euros.
La Bourse de Madrid, euphorique, a terminé la séance en hausse de 5,66%. Milan a clôturé sur un envol spectaculaire de 6,59%. Quant aux places de New York, elles sont parties sur des tendances similaires : le Dow Jones gagnait 1,68% et le Nasdaq 2,22% à l'ouverture.
Vendredi matin, à l’issue du sommet de Bruxelles, les dirigeants de la zone euro ont annoncé la mise en place d’ici la fin de l’année d’un mécanisme permettant de recapitaliser directement les banques, sous certaines conditions, via les fonds de secours européens.
La zone euro est également prête à faire un usage plus «souple» de ces mécanismes financiers afin qu’ils puissent acheter directement de la dette étatique.


Airbus ose le rêve américain, PSA réduit à peau de chagrin : une semaine d'industrie

Par  - Publié le
AIRBUS ESTIME QUE LE CALENDRIER DU PREMIER A350 EST SERRÉ MAIS RÉALISABLE

Deux secteurs cruciaux pour l'industrie se taillent la part du lion dans l'actualité de la semaine. Si l'aéronautique joue la carte de l'optimisme avec les velléités américaines d'Airbus, l'automobile prend encore de plein fouet la crise sous-jacente à une filière en pleine mutation.
Le fait marquant
Airbus a fait les gros titres de la presse économique cette semaine…et pour une fois pas seulement pour parler des problèmes de l’A380.
Car un programme chasse l’autre chez l’avionneur européen. Le 25 juin, le président Fabrice Brégier tient à rassurer sur la tenue du calendrier du programme A350 XWB, le nouveau moyen porteur de la firme. Sur le fond, un double discours qualifié par les commentateurs d’ "optimisme prudent".
Bonne nouvelle pour la filiale d'EADS : les salariés d’Airbus ont enfin une image positive de leur entreprise. Après deux précédentes enquêtes internes aux résultats médiocres, la note globale de satisfaction atteint cette année 3,55 sur 5 et reflète l'optimisme suscité par l'avancement inespéré du programme A380.
La fin de semaine est synonyme de cataclysme chez l'avionneur et sa maison-mère. Des informations - encore officieuses à l'heure où nous écrivions ces lignes - circulent sur la probable installation d’une chaîne d’assemblage d'Airbus aux Etats-Unis. Sur les terres de son concurrent Boeing, le constructeur produirait ses A320, et notamment son Neo, prévu pour 2015.
Le PDG d'EADS Tom Enders dément, mais confirme n’avoir "jamais caché que [la] stratégie [d’Airbus] était d'accroitre [son] implantation industrielle (...) aux Etats-Unis". La presse internationale bruisse de rumeurs sur la tenue d’un comité de groupe européen lundi 2 juillet et d'une conférence de presse de Fabrice Brégier le même jour à Mobile, en Alabama, où la nouvelle chaîne d'assemblage devrait être installée.
Lors de la réunion d'information des petits actionnaires d'EADS à Paris jeudi soir, Marwan Lahoud, n°2 du groupe européen, confirme l'usine américaine à demi-mot à L'Usine Nouvelle : "Nous pensons que le fait de produire et vendre des avions qui sortent de la chaîne aux Etats-Unis mêmes crée un climat favorable, et c'est la raison pour laquelle nous allons dans cette direction".
Sauf changement de cap intempestif de la part du groupe, l'officialisation de l'implantation aux Etats-Unis devrait donc avoir lieu en début de semaine prochaine.


Lundi 25 juin
Si des usines sont à deux doigts de la fermeture, d’autres s’implantent et se développent en France : dans la région du ministre du Redressement productif, le géant américain du commerce en ligne Amazon choisit Chalon-sur-Saône pour installer son troisième site logistique en France. Arnaud Montebourg s’est déplacé en personne pour féliciter l’opération.
Côté auto, Toyota opte pour son usine de Valenciennes pour la production de ses véhicules destinés à l'Amérique du Nord. Le site d’Onnaing du constructeur japonais va investir 8 millions d’euros pour fabriquer des Yaris adaptées aux besoins de ce nouveau marché.
Le gouvernement s’empare du vieillissant code minier pour l’adapter aux contingences environnementales : la nouvelle ministre de l’Ecologie et de l’Energie, Delphine Batho, annonce la refonte du code, en partenariat avec les associations non-gouvernementales.


Mardi 26 juin
Le "coup de pouce" du gouvernement au SMIC est annoncé, mais il revêt plus la taille d’un ongle. Un petit 2 % d’augmentation au 1er juillet, dont seulement 0,6 émanant directement du gouvernement (les 1,4 % restants étant imputables à la répercussion de l’inflation). Une hausse qui ne devrait pas être trop contraignante pour les industriels, avec une part de smicard dans leurs effectifs beaucoup plus faible que la moyenne.
Le secteur automobile fait encore parler de lui. Alors que Carlos Ghosn justifie ses 9,9 millions d'euros gagnés en 2011 à la tête de Nissan, le cabinet de consultants AlixPartners souligne la faible utilisation des sites de production en Europe dans son étude annuelle publiée le 26 juin : 40 % d'usines automobiles ne seraient pas rentables en Europe. Renault et PSA font partie des constructeurs les plus exposés.


Mercredi 27 juin
Antonio Tajani, le commissaire européen à l’Industrie et à l’Entreprenariat, présentera un plan pour la filière automobile en octobre prochain. Il précise à L'Usine Nouvelle son point de vue sur la situation très critique du secteur : pour lui, "les surcapacités de l'automobile ne peuvent être résolues que par l’industrie".
Transport toujours, cette fois du côté du rail. Dans un avis consultatif, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) prône la mise en concurrence des Trains Express Régionaux (TER). Une initiative qui a pour but de suivre la réglementation européenne de 2009 qui impose aux Etats membres d'être en mesure de procéder à l'ouverture à la concurrence du transport ferroviaire régional en 2019.
La guerre des télécoms continue de faire rage avec une nouvelle salve de critiques du PDG d’Orange Stéphane Richard contre celui de Free Mobile Xavier Niel. A coups de tribunes interposées, les deux industriels s’exposent et explosent.


Jeudi 28 juin
Chez PSA, le dossier Aulnay-sous-Bois continue d’occuper les esprits lors du comité de groupe européen. Selon les syndicats présents, la direction a annoncé qu’un comité central d’entreprise devrait se tenir dans les prochains jours afin de présenter de nouvelles mesures d’économies. Le directeur évoque une situation "très difficile".
Du côté du gouvernement, l’heure est à l’apaisement des acteurs économiques. S’exprimant lors de l’assemblée plénière de la CGPME, le Ministre des Finances Pierre Moscovici s’est dit prêt à mener une politique déterminée pour le tissu productif et doper la compétitivité des entreprises.


Vendredi 29 juin
Nouveau branle-bas de combat dans l'automobile : BMW et Toyota annoncent un protocole d’accord prévoyant un partenariat dans quatre domaines, notamment dans l'hybride. Mauvaise nouvelle pour l'alliance PSA/General Motors, que BMW a donc décidé de laisser de côté dans le développement de ses futurs véhicules propres.
Autre domaine, autre duo : Alstom et Bombardier Transport remportent tous les deux le marché des 70 nouvelles rames du RER francilien et se partagent l'enveloppe de la RATP de plus d'1 milliard d'euros

Les députés allemands approuvent le pacte budgétaire européen

Par Les Echos | 29/06 | 21:40 | mis à jour à 21:53
Comme prévu, Angela Merkel a obtenu la majorité des deux-tiers requise pour adopter le pacte budgétaire européen et le MES.
AFP
AFP
Le Bundestag, chambre basse du parlement allemand, a approuvé vendredi à une large majorité le pacte budgétaire européen et le mécanisme de sauvetage permanent MES.
La chancelière Angela Merkel a largement obtenu la majorité des deux-tiers requise pour l'adoption de ce texte, qui engage l'Allemagne à plus de discipline budgétaire et qui sera voté dans la foulée par le Bundesrat, chambre haute qui représente les Etats régionaux.
Sur 608 députés présents, 491 ont voté en faveur du pacte budgétaire, par lequel 25 des 27 pays de l'Union européenne s'engagent à plus de discipline budgétaire, 111 ont voté contre et 6 se sont abstenus, a annoncé le président de l'assemblée Norbert Lammert.
La loi établissant le mécanisme de sauvetage MES, auquel l'Allemagne sera le plus gros contributeur et devra verser dès son entrée en vigueur 8,7 milliards d'euros de capital, a été approuvée par 493 des 604 présents. 106 députés ont voté 'non' et 5 se sont abstenus.
Mme Merkel a dû négocier avec l'opposition pour s'assurer le soutien de deux des trois partis d'opposition, le SPD social-démocrate et les Verts, pour ce scrutin. Elle a également fait des concessions aux Etats régionaux pour obtenir la majorité des deux-tiers au Bundesrat, qui les représente et devait voter dans la nuit.
L'issue du vote était acquise depuis la semaine dernière. La signature par le président de la République Joachim Gauck des textes de loi doit parachever la ratification de l'Allemagne.
M. Gauck a prévenu qu'il attendrait pour ce faire un jugement de la Cour constitutionnelle, que le parti d'extrême-gauche Die Linke veut saisir en référé dès le vote du Bundesrat acquis. La signature présidentielle pourrait donc se faire attendre encore deux à trois semaines.
SOURCE AFP

SOCIETE

Ayrault : «Le droit au mariage et à l’adoption pour tous sera institué»

Jean-Marc Ayrault le 31 mai 2012 à Matignon
Jean-Marc Ayrault le 31 mai 2012 à Matignon (Photo Bertrand Langlois. AFP)

Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a assuré vendredi dans un communiqué que le «droit au mariage et à l’adoption pour tous serait institué» au cours du quinquennat, sans toutefois préciser de date.
«A l’occasion de la marche des fiertés organisée samedi, le Premier ministre souhaite réaffirmer que le gouvernement a inscrit à son programme de travail des prochains mois la mise en oeuvre des engagements pris pendant la campagne présidentielle, en matière de lutte contre les discriminations liées à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre», explique Matignon dans un communiqué.
«Le droit au mariage et à l’adoption pour tous sera institué et les outils de lutte contre les discriminations seront renforcés», promettent les services du Premier ministre, sans toutefois préciser la date.
Vendredi, la ministre déléguée à la Famille, Dominique Bertinotti, a évoqué l’année 2013 pour l’ouverture de ces droits.
«Toutes les administrations de l’Etat, les autorités administratives indépendantes, les fonctionnaires et en particulier les enseignants, seront sensibilisés sur cet objectif d'égalité et de lutte contre tous les préjugés homophobes qui font le lit d’une violence et d’une exclusion qui ne sont pas tolérables», annonce en outre Matignon.
Le Premier ministre demandera ainsi à «tous les membres du gouvernement concernés de lui faire des propositions, après concertation avec les partenaires associatifs, pour définir le pilotage institutionnel des politiques de lutte contre les violences et les discriminations commises à raison de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre, qui sont par nature interministérielles».
«S’agissant des personnes trans, une concertation sera lancée à la rentrée pour faciliter leur parcours, en écho aux recommandations de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe», indique-t-on de même source.
Enfin, au niveau international, «la France saisira toutes les occasions pour promouvoir la dépénalisation universelle de l’homosexualité», selon le communiqué.
«Dans ce contexte, le Premier ministre se félicite de l’adoption, lors du Conseil de l’Union européenne du 25 juin, du cadre stratégique en matière de droits de l’homme et de démocratie, qui comporte un plan d’action sur les droits des LGBT», conclut Matignon.
L’Inter-LGBT (lesbienne, gay, bi et trans), principal organisateur de la Marche des fiertés, a salué auprès de l’AFP le communiqué du gouvernement, y voyant «un signe extrêmement positif du Premier ministre», selon son porte-parole, Nicolas Gougain.
Regrettant que M. Ayrault ne fasse pas référence à l’ouverture de la procréation médicale assistée pour les couples de lesbiennes, il souligne toutefois que «c’est la première fois qu’un gouvernement prend en considération les personnes trans».
«Le gouvernement semble avoir pris conscience de la nécessité de travailler sur les discriminations», s’est-il aussi félicité, se disant «impatient» d’entrer dans la phase de travail avec les différents ministères concernés.
(AFP)

HUMOUR......ENCORE QUE......

LA PHOTO JOINTE AMENE UN GROS PLUS ???

vendredi 29 juin 2012

29062012 QUOI DE NEUF ?

POLITIQUE

Matignon fixe des objectifs d'économies drastiques sur les dépenses de l'Etat

Par Etienne Lefebvre | 28/06 | 18:54 | mis à jour à 20:17 |
Matignon fixe des objectifs d\'économies drastiques sur les dépenses de l\'Etat
Jean-Marc Ayrault avait préparé les esprits, lundi, lors du séminaire budgétaire, en annonçant à ses ministres le gel en valeur absolue (en dépit de l'inflation) des dépenses de l'Etat hors charges de la dette et pension, et ce pour trois ans. La traduction chiffrée des économies nécessaires leur est parvenue jeudi soir par le biais de lettres de cadrage imposant des efforts drastiques.
Ils devront diminuer en moyenne leurs dépenses de fonctionnement de 7 % dès 2013 (par rapport à l'enveloppe 2012), puis de nouveau 4 % en 2014 et 4 % en 2015. Soit une baisse totale en valeur de 15 % sur trois ans. C'est nettement plus ambitieux que la règle fixée par le gouvernement Fillon, à savoir des économies de 10 % sur la période 2011-2013 par la rapport à la progression « naturelle » de ces dépenses. En outre, cette fois, les dépenses de fonctionnement de la Défense seront aussi concernées. « L'effort qui est demandé aux membres du gouvernement est juste est partagé, écrit Matignon dans son communiqué. Il est juste car le budget en préparation respecte des priorités, conformes aux engagements du président de la République : l'enseignement, la sécurité, la justice. Il est partagé car l'ensemble des ministères, y compris ceux qui interviennent dans un domaine prioritaire, engagera des économies, fondées sur des propositions de réformes qu'ils élaboreront eux-mêmes. »
Les dépenses de fonctionnement représentent 19,3 milliards d'euros dans le budget 2012, dont près de la moitié au titre de la Défense. Elles devront donc diminuer de près de 3 milliards en trois ans. Selon l'IGF et la Cour des comptes, l'objectif d'économies fixé par le gouvernement Fillon n'avait pas été atteint en 2011, ce qui illustre encore plus la difficulté de l'exercice pour 2013.
Pour les dépenses d'intervention, Matignon évoque un « effort de même ampleur ». Ces dépenses représentent une enveloppe beaucoup plus importante (57 milliards d'euros), constituée de prestations dites de « guichet » pour 38 milliards (AAH, aides au logement, bourses, etc.) et de subventions discrétionnaires pour 19 milliards (contrats aidés, hébergement d'urgence, dotation à RFF, etc.). Pour ces dépenses discrétionnaires, la règle sera là encore une baisse en valeur de 7 % en 2013, puis 4 % en 2014 et 4 % en 2015. Ce qui nécessitera des réformes de grande ampleur. Pour les dépenses de guichet qui progressent de façon dynamique (environ 3 % par an), les ministres n'ont pas de norme chiffrée d'économies, mais il faudra à tout le moins les stabiliser, voire les réduire. L'effort sera donc là encore très conséquent.
En matière d'effectifs, la stabilité globale est confirmée pour l'Etat, après des suppressions de 30.000 par an. Mais les créations à l'enseignement, la police, la gendarmerie et la justice -65.000 postes sur le quinquennat -vont impliquer une diminution moyenne des effectifs des autres secteurs de 2,5 % par an. Cet effort concernera même «  les ministères qui interviennent dans un domaine prioritaire pour leurs emplois situés en dehors de ce champ.  » Exemple : l'Intérieur aura des postes de policiers en plus, mais devra en supprimer dans les préfectures. Le mois de juillet, qui va être consacré aux échanges entre Bercy et les ministres, sera chaud.
ÉTIENNE LEFEBVRE

Merkel cède au chantage de Rome et Madrid

C'est une nouvelle percée : le mécanisme européen de stabilité (MES) va perdre son statut préférentiel et pourra recapitaliser directement les banques. Une victoire pour l'Italie et l'Espagne, qui ont pris le pacte de croissance en otage pour obtenir du concret.

Pressés par Rome et Madrid de dégager des mesures concrètes pour rassurer les marchés, les 17 chefs d'État et de gouvernement de la zone euro se sont accordés sur deux décisions très concrètes, ce vendredi au petit matin.

- Ils ont adopté le principe d'un mécanisme unique de supervision des banques de la zone euro. Une fois cette instance mise en place, le MES "devrait avoir la possibilité de recapitaliser directement les banques", de manière à "briser le cercle vicieux" entre les banques et les trésors publics, indiquent les Dix-Sept dans un communiqué (le texte intégral en anglais ici(1)). Les chefs d'État et de gouvernement demandent à la Commission européenne de rédiger une proposition concrète en ce sens avant la fin de l'année.

- Ils ont convenu d'abandonner le statut prioritaire du Mécanisme européen de stabilité (MES), qui prévoyait qu'en cas de défaut de paiement d'un État bénéficiaire, le MES soit remboursé avant les autres détenteurs de dette. Les créanciers privés des pays fragilisés ne seront donc pas des prêteurs de "second rang", comme c'était initialement prévu. C'était une demande de l'Espagne, qui voyait dans cette hiérarchisation un obstacle à la levée de financements sur les marchés.
Tout ou rien
C'est au forceps que l’Italie et l’Espagne sont allées chercher ces mesures. Mario Monti et Mariano Rajoy ont bousculé l’agenda du sommet, la nuit dernière, en refusant de valider le pacte de croissance tant qu’ils n’auraient pas obtenu en parallèle des mesures concrètes pour rassurer les marchés à court terme.
L’adoption de pacte pour la croissance et l’emploi – une goutte d’huile de 120 milliards pour les rouages de l’économie européenne - était censée n’être qu’une formalité. Jeudi soir, Herman Van Rompuy avait annoncé un " accord " des 27 sur ce pacte, annonçant à qui ne le savait pas encore qu’il se composerait pour 60 milliards d’interventions de la Banque européenne d’investissement (BEI), pour le même montant de fonds structurels dormants, et pour quelque 5 milliards de " projects bonds " à investir dans les infrastructures.
Mais, si " accord " il y avait bien sur le fond, l’Italie et l’Espagne ont pris le pacte en otage: pas question pour Rome et Madrid de souscrire au texte sans des mesures de court terme pour apaiser les marchés. Il n’y a d’accord sur rien tant qu’il n’y a pas d’accord sur tout... Mario Monti et Mariano Rajoy ont ainsi forcé leurs confrères à avancer la réunion des 17 dirigeants la zone euro, initialement prévue ce vendredi midi. Et à accoucher d’un accord avant l’ouverture des marchés ce vendredi.   
Mario Monti avait prévenu être prêt à négocier jusqu’à dimanche soir s’il le fallait. Mais la chancelière Angela Merkel avait prévu de rentrer à Berlin dès 15h ce vendredi pour assister au vote du Parlement allemand sur son bébé, le pacte budgétaire. La nuit blanche leur aura porté conseil.

ECONOMIE

Vivendi confirme le départ de Jean-Bernard Lévy pour "divergence stratégique"

le Jeudi 28 Juin 2012 à 19:58

Le groupe diversifié Vivendi a confirmé aujourd'hui le départ de Jean-Bernard Lévy de la présidence du directoire, évoquant un désaccord sur l'évolution stratégique du groupe de télécoms et de divertissement.
Jean-François Dubos, actuel secrétaire général, prend sa succession à la tête du directoire. Stéphane Roussel, actuel directeur des ressources humaines de Vivendi, est quant à lui nommé PDG de l'opérateur SFR, filiale de Vivendi.

L'USINE NOUVELLE
RIM supprime 5 000 emplois supplémentaires
Stéphane Roussel nouveau patron de SFR
EDF et Areva s’engagent à renforcer la sûreté de leurs centrales
Technip décroche un contrat auprès de Shell Development
Ford craint d’être dans le rouge en dehors du marché américain

INSEE:Nette baisse des prix de l’énergie

Indices de prix de production de l’industrie française

MARCHÉ FRANÇAIS : -1,0 % en mai
En mai, les prix de production de l’industrie française pour le marché français diminuent de manière sensible (-1,0 %), après une stabilité en avril. Le recul marqué des prix des produits du raffinage conjugué à la baisse saisonnière des prix de l’énergie (électricité et chauffage urbain) explique cette baisse.

Les prix des produits du raffinage se replient nettement

Les prix des produits du raffinage baissent nettement (–5,3 %), après un repli (-1,3 %) en avril. Le prix du pétrole de la mer du Nord (Brent) continue en effet de chuter, de manière toutefois moins marquée en euros (-4,9 % en mai après -2,5 %) qu’en dollars (-7,6 % en mai après -3,1 %), du fait de la dépréciation de la monnaie européenne. Tous les produits raffinés accusent des baisses importantes (-4,7 % pour le fioul domestique, -7,9 % pour le super sans plomb).
Les prix de l’électricité, gaz, vapeur et air conditionné diminuent (-3,1 %), du fait de la baisse saisonnière des prix de l’électricité et du chauffage urbain.

Les prix des denrées alimentaires se stabilisent…

Les prix des denrées alimentaires sont globalement stables (+0,1 % après +0,2 % en avril). Les prix de la viande, notamment de poulet, progressent légèrement (+0,6 %), tandis que les prix des produits laitiers fléchissent (-1,5 %).

…Tandis que les prix des équipements électroniques et informatiques baissent

Les prix des équipements électriques et informatiques se replient (-1,2 %) en mai. En effet, les prix des composants et des cartes électroniques reculent (–3,9 %) en lien avec le ralentissement des ventes.
MARCHÉS EXTÉRIEURS : -0,6 % en mai
Les prix des produits industriels destinés aux marchés extérieurs reculent en mai (-0,6 % après -0,2 % en avril). Les prix des produits du raffinage chutent (–7,5 %), tandis que les prix de l’électricité accusent une baisse saisonnière après les tarifs de l’hiver.
ENSEMBLE DES MARCHÉS : -0,9 % en mai
Sur l’ensemble des marchés, la baisse des prix s’établit à -0,9 %. Sur un an, la progression est désormais de +1,7 % seulement pour l’ensemble de l’industrie, dont +9,1 % pour les produits du raffinage.

Indices de prix d’importation des produits industriels : -1,2 % en mai

En mai, le recul des prix d’importation s’accentue, soit –1,2 % après -0,3 % en avril. Les baisses des prix d’achat de pétrole brut et de produits raffinés sont plus marquées qu’en avril, tandis que les prix des denrées alimentaires se replient (-0,3 %) dans un contexte saisonnier (-2,1 % pour la viande de boucherie) et que les prix des produits métallurgiques diminuent (-0,8 %).

Indices de prix de l'ensemble de l'industrie

 : Indices de prix de l'ensemble de l'industrie

Indices de prix de production de l'industrie manufacturière française pour le marché français

 : Indices de prix de production de l'industrie manufacturière française pour le marché français

Indices de prix d'importation des produits industriels

 : Indices de prix d'importation des produits industriels
Indices de prix de production de l’industrie française selon le marché auquel elle est destinée :
base et référence 100 en 2005
Évolution en %
Niveaux A 10 et A 17 de la CPF rév. 2PoidsMai 12Sur un moisSur un an
Marché français
BE : Total de l'industrie1000118,0–1,02,2
(DE) Prod. des industries extractives, énergie, eau130132,4–3,14,3
CZ : Produits manufacturés870115,9–0,71,8
(C1) Denrées alimentaires, boissons & prod. base tabac188112,10,11,9
(C2) Produits de la cokéfaction et du raffinage70166,6–5,38,7
(C3) Équip. élec., électroniq., informatiq. ; machines92111,4–0,21,7
(C4) Matériels de transport79106,30,11,4
(C5) Autres prod. industriels441112,1–0,10,3
Marchés extérieurs
BE : Total de l'industrie1000108,2–0,60,7
CZ : Produits manufacturéss107,8–0,21,1
(C1) Denrées alimentaires, boissons & prod. base tabac82118,00,31,2
(C2) Produits de la cokéfaction et du raffinage25228,5–7,511,0
(C3) Équip. élec., électroniq., informatiq. ; machines20296,50,0–0,3
(C4) Matériels de transport211100,90,11,1
(C5) Autres prod. industrielss107,70,40,6
Ensemble des marchés
BE : Total de l'industrie1000114,9–0,91,7
CZ : Produits manufacturéss113,1–0,51,6
(C1) Denrées alimentaires, boissons & prod. base tabac154113,10,11,8
(C2) Produits de la cokéfaction et du raffinage56175,2–5,79,1
(C3) Équip. élec., électroniq., informatiq. ; machines127103,8–0,10,8
(C4) Matériels de transport121103,30,11,2
(C5) Autres prod. industrielss110,70,10,4
Indices de prix d’importation des produits industriels
base et référence 100 en 2005
nd : non disponible ; s : secret statistique
Évolution en %
Niveaux A 10 et A 17 de la CPF rév. 2PoidsMai 12Sur un moisSur un an
BE : Total de l'industrie1000120,7–1,22,8
CZ : Produits manufacturéss110,5–0,51,4
(C1) Denrées alimentaires, boissons & prod. base tabac69127,4–0,31,9
(C2) Produits de la cokéfaction et du raffinage41167,3–5,78,9
(C3) Équip. élec., électroniq., informatiq. ; machines21094,00,10,5
(C4) Matériels de transport133100,70,0–0,8
(C5) Autres prod. industrielss113,3–0,11,4
Mesure des révisions de chaque indicateur au niveau du total de l'industrie
Révisions (en %)
(1) Note de lecture : l’évolution de l’indice entre mars et avril 2012 publiée fin mai s’établissait à -0,1 %. Elle est revue à -0,2 %; soit une révision de -0,1 %.


INSEE:Au premier trimestre 2012, le pouvoir d’achat des ménages est quasi stable (–0,1 % après –0,2 %), le PIB reste atone (0,0 % après +0,1 %)

Comptes nationaux trimestriels - Résultats détaillés du 1e trimestre 2012

Au premier trimestre 2012, le PIB en volume* est stable (0,0 %), après une faible progression au quatrième trimestre 2011 (+0,1 %).
Les dépenses de consommation des ménages restent peu dynamiques (+0,2 % après –0,1 %). La formation brute de capital fixe (FBCF) se contracte (–0,7 % après +1,3 %). Au total, la demande intérieure finale (hors stocks) contribue modestement à la croissance du PIB : +0,1 point après +0,3 point fin 2011. Les importations se redressent (+0,8 % après –1,5 %) tandis que les exportations ralentissent (+0,2 % après +1,3 %). Ainsi, la contribution du solde extérieur à la croissance est négative (–0,2 point de PIB, après +0,8 point le trimestre précédent). Enfin, les variations de stocks des entreprises contribuent faiblement à l’activité : +0,1 point au premier trimestre, après –1,0 point.

Le pouvoir d’achat des ménages est quasi stable après deux trimestres de repli

Au premier trimestre 2012, le pouvoir d’achat du revenu disponible brut (RDB) des ménages est quasi stable (–0,1 % après –0,2 % au quatrième trimestre 2011). Par unité de consommation, il recule de 0,2 % début 2012 après –0,3 % le trimestre précédent.
Le RDB en terme nominal augmente d’un peu moins de 0,6 %, après +0,4 % au quatrième trimestre 2011, et les prix de consommation d’un peu plus de 0,6 %.

Le PIB et ses composantes

 : Le PIB et ses composantes
Le PIB et ses composantes en volumes chaînés
variations t/t-1, en %, données cjo-cvs
*APU : administrations publiques - ENF : entreprises non financières
2011 T22011 T32011 T42012 T120112012 (acquis)
PIB0,00,30,10,01,70,2
Importations-0,90,5-1,50,85,2-0,2
Dép. conso. ménages-0,90,2-0,10,20,20,0
Dép. conso. APU*0,00,20,20,50,20,7
FBCF totale0,40,21,3-0,73,50,5
dont ENF*-0,1-0,51,8-1,35,1-0,2
dont ménages1,31,20,5-0,33,21,0
dont APU*0,20,30,9-0,2-1,80,7
Exportations0,91,61,30,25,52,2
Contributions :
Demande intérieure finale hors stocks-0,40,20,30,10,90,3
Variations de stocks-0,1-0,2-1,00,10,8-0,8
Commerce extérieur0,50,30,8-0,20,00,7
Comptes d’agents
en %, données cjo-cvs
*SNF : sociétés non financières
**RDB : revenu disponible brut
2011 T22011 T32011 T42012 T120112012 (acquis)
Taux de marge des SNF* (niveau)28,528,328,027,828,5
Pouvoir d’achat du RDB** des ménages0,3-0,3-0,2-0,10,5-0,3
Le PIB et ses composantes : indices de prix
variations t/t-1, en %, données cjo-cvs
2011 T22011 T32011 T42012 T120112012 (acquis)
PIB0,40,30,50,21,30,9
Importations0,10,81,00,85,42,0
Dép. conso. :
- des ménages0,50,40,60,62,11,4
- des APU0,40,20,20,11,40,5
FBCF totale0,70,60,60,82,91,7
- dont ménages1,51,10,51,03,82,3
- dont ENF0,50,40,50,72,31,4
- dont APU0,40,70,90,53,61,6
Exportations0,30,20,40,53,21,0
Produits manufacturés : ressources et emplois en volumes
variations t/t-1, en %, données cjo-cvs
2011 T22011 T32011 T42012 T120112012 (acquis)
Production branche-0,9-0,10,2-0,93,2-1,0
- dont valeur ajoutée-1,1-0,2-0,5-0,50,7-1,3
Importations-0,10,3-1,91,76,70,3
Emplois intermédiaires-0,30,20,3-0,22,90,1
Dép. conso. :
- des ménages-1,50,30,3-0,70,9-0,7
- des APU0,81,10,31,43,62,5
FBCF totale-0,4-1,02,6-3,27,3-1,9
- dont ENF-0,6-1,32,9-3,57,6-2,3
- dont APU0,60,60,60,6-0,51,5
Exportations0,71,51,41,44,53,4
Variations de stocks (en contribution)-0,1-0,9-2,50,01,9-2,4
RDB et ratios des comptes des ménages
variations t/t-1, en %, données cjo-cvs
* uc : unité de consommation
2011 T22011 T32011 T42012 T120112012 (acquis)
RDB0,90,10,40,62,61,1
RDB (pouvoir d’achat)0,3-0,3-0,2-0,10,5-0,3
RDB par uc* (pouvoir d’achat)0,2-0,4-0,3-0,2-0,1-0,6
RDB ajusté (pouvoir d’achat)0,4-0,1-0,10,00,80,0
Taux d’épargne (niveau)16,716,316,115,916,2
Taux d’épargne financière (niveau)7,77,16,96,77,1
Ratios des comptes des SNF
niveaux en %, données cjo-cvs
2011 T22011 T32011 T42012 T12011
Taux de marge28,528,328,027,828,5
Taux d’investissement20,120,020,320,320,1
Taux d’épargne13,413,013,013,013,5
Taux d’autofinancement66,965,263,964,066,9
L’accélération des revenus salariaux et celle des prestations contribuent de conserve à celle du RDB nominal. La masse salariale progresse un peu plus vite (+0,6 % après +0,4 %) car l’emploi et le salaire moyen par tête sont légèrement plus dynamiques. Les prestations sociales progressent plus vivement (+0,9 % après +0,6 %), portées notamment par les prestations retraites et les indemnités chômage. Toutefois, les impôts sur le revenu et le patrimoine pèsent un peu plus sur les revenus (+1,5 % après +1,0 %), en raison notamment des mesures rehaussant le rendement des prélèvements sociaux sur les revenus.
La consommation des ménages en valeur augmente plus vite (+0,8 % après +0,5 %) que le RDB nominal. Par conséquent le taux d’épargne recule, de 16,1 % à 15,9 %, pour le troisième trimestre consécutif.

Le taux de marge des SNF recule de nouveau

Au premier trimestre 2012, le taux de marge des sociétés non financières (SNF) diminue, pour le sixième trimestre consécutif (-0,2 point), et s’établit à 27,8 %. Le taux de marge se situe ainsi à son niveau le plus bas depuis le quatrième trimestre 1985.
Le recul des marges au premier trimestre résulte d’une baisse de la valeur ajoutée, alors que les rémunérations qu’elles versent continuent de progresser. La baisse de la valeur ajoutée des SNF (–0,2 % après +0,5 %) est notamment imputable à l’accélération du prix des consommations intermédiaires. En revanche les rémunérations qu’elles versent continent de croître, bien que plus modestement (+0,2 % après +0,9 %). La masse salariale croît quasiment au même rythme qu’au quatrième trimestre 2011 (+0,7 % après +0,6 %) : l’emploi (0,0 % après –0,1 %) et le salaire moyen par tête (+0,7 % après +0,8 %) évoluent au même rythme qu’au trimestre précédent. À l’inverse, les cotisations sociales employeurs reculent (–1,4 % après +1,6 %) après une fin d’année 2011 dynamisée par la mesure d’annualisation des allégements généraux de cotisations.

L’estimation de la croissance du PIB est inchangée

Par rapport à la précédente publication, l’estimation de la croissance du PIB est inchangée, au premier trimestre 2012 comme aux précédents. Plusieurs révisions de faible ampleur (introduction de nouvelles informations, ré-estimation des coefficients CVS) se compensent. Par ailleurs le profil du pouvoir d’achat du RDB est modifié en 2011 (sans changement sur l’évolution annuelle) : il s’inscrit en baisse aux troisième (–0,3 %) et quatrième trimestres 2011 (–0,2 %) contre une stabilité précédemment.

INSURRECTION

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L'HOPITAL QUI SE FOUT DE LA CHARITE: ZEMMOUR PORTANT PLAINTE POUR DIFFAMATION

Youssoupha a le droit de traiter Zemmour de «con»

Le rappeur a été jugé non coupable pour ses paroles contre le chroniqueur.
La cour d’appel de Paris a jugé «non coupable» jeudi le rappeur Youssoupha qui avait traité de «con» le chroniqueur Eric Zemmour dans une chanson.
Eric Zemmour avait porté plainte pour injure et diffamation après la diffusion sur internet, en mars 2009, d’une chanson du deuxième album du rappeur intitulé Sur les chemins du retour. Les paroles incriminées étaient: «A force de juger nos gueules, les gens le savent qu’à la télé souvent les chroniqueurs diabolisent les banlieusards, chaque fois que ça pète on dit que c’est nous, je mets un billet sur la tête de celui qui fera taire ce con d’Eric Zemmour».
La chambre de la cour d’appel spécialisée dans les affaires de presse a estimé qu’il n’y avait ni diffamation ni injure publique et débouté Eric Zemmour. Les magistrats considèrent que Zemmour, «journaliste, chroniqueur et polémiste connu pour son sens pas toujours bienveillant de l’humour et de la formule», est «un personnage public» vis-à-vis duquel «une plus grande tolérance s’impose». La cour relève, par ailleurs, que le rap est «un style artistique permettant un recours possible à une certaine dose d’exagération». Dans la chanson de Youssoupha, le passage incriminé n’excédait «pas les limites admissibles en matière de liberté d’expression artistique», conclut la cour.
En première instance, le 26 octobre 2011, le tribunal correctionnel de Paris avait donné raison à Eric Zemmour.
Le rappeur avait été condamné pour injure publique à une peine d’amende de 800 euros avec sursis. La directrice générale d’EMI Musique France, Valérie Queinnec, avait également écopé de 500 euros avec sursis. Les deux prévenus avaient été condamnés à verser à Eric Zemmour 1.000 euros de dommages et intérêts et 2.000 euros de frais de justice.
Le rappeur de 33 ans s’était notamment défendu en évoquant les multiples provocations d’Eric Zemmour à l’encontre du rap, que le chroniqueur décrit comme «une sous-culture d’analphabètes».
(AFP)

Privée de Jeux olympiques à Londres : "On m'a volé ma course"

Victime d'une terrible négligence, la Châtelaillonaise Lætitia Owona Anaba-Denis n'ira pas aux JO

Lætitia Owona Anaba-Denis (4e en partant de la gauche) ne défendra pas les couleurs de la France à Londres cet été, contrairement à Bercy, où elle avait été médaillée en 2011.

Lætitia Owona Anaba-Denis (4e en partant de la gauche) ne défendra pas les couleurs de la France à Londres cet été, contrairement à Bercy, où elle avait été médaillée en 2011. (Archives afp)

Nombre de sportifs auraient convoqué la presse pour moins que cela. Pas elle. Victime d'une incroyable négligence, Lætitia Owona Anaba-Denis (1), spécialiste du 400 mètres, n'a plus aucune chance de se qualifier pour les JO de Londres cet été. Pour la Châtelaillonnaise, le rêve de tout sportif s'est envolé sur une piste angevine, à l'occasion des championnats de France élite d'athlétisme.
Le 16 juin, tous les voyants sont au vert. L'athlète est confiante avant le départ de sa demi-finale. Tout juste aperçoit-elle, dans son champ de vision périphérique, un point anormal au loin. 300 mètres plus tard, l'anomalie prend corps. Dans son couloir, le huitième (le plus à l'extérieur), un juge a oublié un plot et un starting-block de l'épreuve du 110 mètres haies.
Pas de minima
La Châtelaillonnaise n'a que quelques dixièmes de secondes pour réagir. Soit elle s'écarte, et risque de gêner sa voisine, soit elle saute par-dessus l'obstacle. Elle opte pour la deuxième option mais se trouve extrêmement ralentie. Malgré tout, elle s'accroche et termine sa course.
Furieuse, elle ne manque pas de signifier son mécontentement en attendant de connaître un verdict lourd de conséquences, puisqu'une non-qualification pour la finale la priverait des championnats d'Europe, qui se déroulent actuellement à Helsinki (2), en Finlande. Mais aussi et surtout des dernières possibilités de réaliser, faute de meetings au programme, les minima nécessaires pour les Jeux. Un objectif prioritaire pour la médaillée de bronze des championnats d'Europe en salle sur 4 × 400 m en mars 2011, à Bercy, aux côtés de Muriel Hurtis, Marie Gayot et Floria Guei.
Sixième, en 54 secondes et 51 centièmes, elle est la première non qualifiée pour la finale. Pour moins d'une seconde, un plot vient de ruiner la saison et les espoirs de Lætitia Owona Anaba-Denis. Elle porte immédiatement réclamation, mais alors que l'incroyable scénario s'est déroulé en direct à la télévision, la Châtelaillonnaise n'obtient pas satisfaction. « On m'a volé ma course. Les juges n'ont pas fait gaffe. J'ai passé une demi-heure avec le juge arbitre, qui a reconnu avoir fait une bourde, explique-t-elle dans une colère froide. J'ai gueulé, mais je n'y peux rien… »
Avec une absence de tact à la hauteur de l'erreur, l'officiel lui demande si elle a déjà fait de la course de haies. Une « plaisanterie » qui ne passe pas : « Je suis sortie furieuse, mais il ne fallait pas que je risque deux ans de suspension pour avoir pété les plombs. »
« Je suis rancunière »
Son statut de médaillée à Bercy ne change rien, aucun recours, aucune nouvelle course n'est possible. Un terrible coup dur, une injustice irréparable. « C'est agaçant de se dire que je n'ai rien à me reprocher, que ce n'est pas ma faute. » Discrète, Lætitia Owona Anaba-Denis est rentrée chez elle sans faire de vagues. Ce n'est qu'hier, alors que l'on prenait de ses nouvelles, que l'athlète a accepté de se confier.
En vacances forcées, les premières depuis très longtemps, la Châtelaillonnaise a complètement coupé et va pouvoir assister à l'accouchement de sa sœur. Mais si elle voit du positif dans son malheur, elle n'oubliera jamais ce huitième couloir, celui de la honte pour la fédération. « Je suis très rancunière. On va attaquer la saison prochaine et leur donner tort ! Quand les JO vont avoir lieu, il y aura de la colère. On m'a volé ma course », répète-t-elle, d'un ton presque incrédule…

Jean-François Copé et ses petit bras musclés dans un communiqué dont on perçoit que c'est le plus sûr moyen de ne pas obtenir le résultat revendiqué.
Vendredi 29 Juin 2012
« Je demande solennellement à François Hollande de s'engager rapidement en faveur de la ratification du pacte budgétaire européen. J'attends de François Hollande qu'il honore la parole de la France. Je souhaite instamment que François Hollande s'engage en faveur de la compétitivité, des réformes structurelles et de l'assainissement des finances publiques. Ce sont là les conditions sine qua non d'un retour durable de la croissance et cela passe par la ratification immédiate du pacte.

Alors qu'en Allemagne, la ratification de ce Pacte interviendra vraisemblablement aujourd'hui, avec le soutien du SPD, je déplore l'indécision du président français qui affaiblit la position de la France au sein de l'Union européenne. »

Jean-François Copé
Secrétaire général de l'UMP

SOCIAL
Le CE d’Air France en faillite

Malgré un chèque providentiel de 4,1 M€, le comité d’entreprise de la compagnie sera en cessation de paiements mi-août. Une faillite qui ponctue plus de dix ans de difficultés.

Aline Gérard | Publié le 29.06.2012, 09h31


Deux ans après avoir frôlé la faillite, le comité central d’entreprise d’Air France est à nouveau au bord de la cessation de paiements.

Deux ans après avoir frôlé la faillite, le comité central d’entreprise d’Air France est à nouveau au bord de la cessation de paiements. | (LP/YANN FOREIX.) 


Les salariés d’Air qui avaient prévu de partir cet été avec leur comité d’entreprise l’ont échappé belle! Sans un chèque de 4,183 M€ encaissé in extremis mi-juin, ils pouvaient faire une croix sur leurs vacances. Deux ans après avoir frôlé la faillite, le comité central d’entreprise (CCE) d’Air , l’un des plus gros de , (80 M€ de budget global, 19 centres de vacances, 261 salariés en CDI, jusqu’à 900 avec les saisonniers), est à nouveau au bord de la cessation de paiements.
Vos amis peuvent maintenant voir cette activité Supprimer X
Cette fois-ci, pas de scandale. Simplement la panne sèche… « Ce chèque n’a fait que repousser l’échéance. On peut tenir jusqu’aux alentours du 20 août. Au-delà, c’est l’inconnu. Logique, on traîne comme un boulet un déficit de trésorerie de 14 M€. La situation est très grave », confirme Didier Fauverte, son secrétaire général (CGT).

Car l’effet domino menace… Le CCE d’Air France chapeaute 7 autres comités d’entreprise auxquels il reverse tous les deux mois leur part de subvention. « Or, parmi eux, il y en a trois sensibles : le cargo, la maintenance et l’exploitation au sol. A lui seul, ce dernier couvre 14000 salariés. Si ces trois CE ne sont plus alimentés, ils seront à leur tour obligés de se déclarer en faillite d’ici septembre. Il y a vraiment le feu au lac », explique un proche du dossier.

En dix ans, quelle dégringolade! Miné par les guerres syndicales, une gestion hasardeuse (lire ci-contre), le CCE d’Air France n’est pourtant pas le moins bien doté. Chaque année, la direction lui verse une subvention égale à 3% de la masse salariale. Estimé entre 85 et 121 M€, son patrimoine immobilier est rondelet, même s’il lui coûte une fortune.

Le hic, c’est que depuis quelques années les navigants perçoivent directement leur quote-part de subvention. Cela a amputé de 40% les ressources annuelles du CCE. L’affaire n’a en rien arrangé ses relations avec les navigants, dont le comité des opérations aériennes cumulait auprès de lui une dette de 13 M€ début juin. A chaque sortie de piste, pourtant, le CCE s’en est sorti. Aidé discrètement par la direction. Mais, cette fois-ci, l’impasse paraît totale. Car, en plus d’être en faillite, le CCE n’a plus de pilote. Le 8 juin, la CGT s'est fait débarquer. Son plan de sauvetage visant à décrocher une ligne bancaire de 17 M€ a été rejeté par les autres syndicats. La plupart l’avaient pourtant appuyé trois mois avant.

A la CFDT, Michel Salomon assume : « Ce plan n’était pas assez radical. Il faut un plan social de 80 à 90 personnes et vendre du patrimoine. Il faut aussi revoir les prestations. Le CCE ne répond plus aux besoins des salariés. » « On a été trahi. Et, comme par hasard, on a été débarqués alors que la direction s’apprêtait à lancer son plan de restructuration », rétorque Didier Fauverte, selon lequel il ne fait aucun doute que « c’est la fin du CCE tel qu’on le connaît. Il va éclater. Les navigants ont gagné. Si on avait décroché ces 17 M€, on aurait enlevé la corde au cou qu’on avait ». Pour la petite histoire, ce sont pourtant les navigants qui ont envoyé le fameux chèque de 4,183 M€…
Le Parisien

Salaires minima en Europe

Par Juritravail | 27-06-2012 | 0 commentaire(s) | 606 vues
Les différents salaires minima en Europe sont d’un niveau très hétérogène, qui peut varier de 1 à 13. La Bulgarie verse le salaire le plus bas, avec 138 euros mensuels bruts. Le Luxembourg possède le salaire minimum le plus haut, avec 1.801 euros.
Avec 1.398 euros mensuels bruts, la France est le cinquième pays ayant le salaire minimum le plus élevé, derrière le Luxembourg (1.801 euros), l’Irlande (1.461 euros), les Pays-Bas (1.446 euros) et la Belgique (1.443 euros). Mais en France, le SMIC représente 48 % du salaire moyen, contre 45 % en Belgique, 35 % au Luxembourg et 42 % aux Pays-Bas.
De plus, il faut prendre en compte l’absence de salaire minimal dans certains pays. Des accords de branches fixent cette rémunération minimale dans plusieurs pays comme l’Allemagne, l’Italie et les pays nordiques. Ainsi en Allemagne, certains salariés ne sont pas couverts par des accords de branche et leur rémunération minimale peut atteindre 4 euros bruts de l’heure.
Le salaire minimum constitue un instrument de lutte contre la pauvreté. Mais à un niveau trop élevé, il nuit à la compétitivité des entreprises et écrase la hiérarchie des salaires. Le salaire minimum peut aussi être vu comme une rémunération de subsistance, comme par exemple en Espagne ou au Portugal. Pour la France, c’est également un moyen de stimuler le pouvoir d’achat.
Mais depuis le début de la crise, certains pays ont été contraint de ne plus augmenter annuellement leur salaire minimum, voire même de le réévaluer à la baisse. C’est ce qui s’est passé en Grèce, en Irlande et en Espagne. Une baisse de ce salaire minimum permet en effet de préserver l’emploi sans grever les finances publiques », selon Marion Cochard, économiste à l’OFCE.
Pensez-vous que la France devrait cesser de réévaluer annuellement le SMIC pendant la durée de la crise ?

« Info Plus » SMIC en France :
Les règles sur le SMIC sont d’ordre public : un employeur ne peut pas verser une rémunération inférieure au SMIC. L’article D. 3231-5 du Code du travail prévoit ainsi que les salariés qui ont un salaire horaire contractuel devenu inférieur au SMIC devront recevoir de leur employeur un complément de rémunération calculé de façon à ce que leur rémunération soit au moins égale au SMIC.
Depuis le 1er janvier 2012, le SMIC horaire est de 9,22 euros bruts de l’heure. Il est revalorisé chaque année à compter du 1er janvier. Mais l’article L. 3231-5 du Code du travail prévoit également la possibilité de relever le SMIC de 2 % lorsque l’indice national des prix à la consommation atteint lui-même une hausse d’au moins 2 % par rapport à l’indice constaté lors de l’établissement du SMIC immédiatement antérieur.

Par Juritravail

SOCIETE

Une loi sur le mariage et l'adoption pour les homosexuels, d'ici un an

le Vendredi 29 Juin 2012 à 11:18

La loi sera votée d'ici le premier semestre 2013, confirme la ministre déléguée à la Famille, Dominique Bertinotti, à la veille de la Gay Pride de Paris. Le mariage et l'adoption pour tous, c'était une promesse de campagne du candidat François Hollande.


La Gay Pride 2011, à Paris © Radio France Pierre Breteau
Le contexte "n'a jamais été aussi favorable", disent les organisateurs de la Gay Pride, demain à Paris. La marche des fiertés, entre Montparnasse et Bastille, pourrait d'ailleurs atteindre des records d'affluence - l'an dernier, elle avait rassemblé 36.000 personnes selon la police, 500.000 (!) selon les organisateurs.
Le mariage pour les homosexuels, c'est une promesse de campagne de François Hollande. La porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, a promis une loi en ce sens "au plus tard au printemps 2013".
Et ce matin, la ministre déléguée à la Famille, Dominique Bertinotti, s'est fait un peu plus précise. Le mariage et l'adoption pour tous, l'engagement 31 de François Hollande, sera réalisé au premier semestre 2013. "Même si c'est un peu long, la loi est notre engagement et, je le crois, elle sera votée en 2013". Car avant de présenter le texte au Parlement, le gouvernement doit recueillir l'avis du Conseil supérieur de l'adoption, et celui du Conseil d'Etat