ECONOMIE
France Télévisions prépare son plan d'économies
Le président de France Télévisions Rémy Pflimlin a dévoilé son plan d'économie mardi soir, lors d'un comité central d'entreprise.
AFP
Confronté à un recul de ses recettes publicitaires et une baisse des ressources allouées par l'Etat en 2013, France Télévisions doit s'adapter. La dotation budgétaire de l'Etat a été réduite de 21 millions d'euros cette année. Et le manque à gagner de la régie publicitaire de France télévisions devrait atteindre entre 50 et 55 millions d'euros, a indiqué Rémy Pflimlin aux élus. L'Etat a par ailleurs prévenu le groupe que ses ressources publiques seraient « en baisse de 4% en 2015 par rapport à 2012 », selon une source proche du dossier. Celle-ci précise qu'il n'y a pas encore d'arbitrage définitif sur ce point et qu'il reste encore à chiffrer le montant total des économies pour 2013 et sur quelles sociétés elles s'appliquent.
Rémy Pflimlin a par ailleurs laissé entendre aux élus que la baisse de 5% des effectifs entre 2013 et 2015, prévue dans le contrat d'objectifs et de moyens, pourrait être plus importante que prévue. En fonction des ressources disponibles, le groupe public décidera, ou pas, d'ouvrir un plan de départs volontaires. Mais il n'y aura aucun départ contraint, a assuré le patron de France TV.
Enfin, Rémy Pflimlin a aussi évoqué le projet de rapprochement des rédactions du groupe. Alors qu'il consistait jusqu'ici à rapprocher uniquement les systèmes de fabrication de l'information de France 2 et France 3, ce plan va finalement être bien plus vaste. France Télévisions veut constituer une rédaction unique d'ici 2015. Il s'agit de mettre en place une organisation intégrée qui serait au service de toutes les éditions du groupe public.
Thierry Thuillier, le directeur de l'information veut mutualiser « les moyens de production, voire certains services éditoriaux, tout en maintenant des équipes dédiées. Il faut une équipe pour le 19h20 de France 3 et une autre pour le JT de France 2 », indique-t-il au Figaro.fr. Et ce, afin d'avoir une organisation plus efficace, qui se traduira forcément par des économies même si ce n'est pas à ce niveau qu'elles seront les plus importantes.
Car pour pouvoir réaliser toutes les économies réclamées par l'Etat, France Télévisions va devoir prendre d'autres mesures. Telles vont être l'objet des discussions avec l'Etat dans les prochaines semaines. Baisse des montants consacrés au financement de la création, suppression d'une chaîne de télévision, réduction de la présence du groupe en Outre-mer... Toutes les hypothèses sont sur la table aujourd'hui.
Selon une information publiée par Le Figaro ce mardi 11 septembre, le groupe français aurait transmis une demande en ce sens à la Commission de régulation de l’énergie (CRE).
Après la hausse de 2% intervenue cet été, GDF Suez aurait demandé une nouvelle hausse des prix du gaz à partir du 1er octobre, indique le quotidien sur son site internet.
La majoration de 1% réclamée concernerait près de 11 millions de foyers. Cela permettrait à GDF Suez de compenser l’évolution des coûts d’approvisionnement.
Le groupe réclame aussi "une hausse de rattrapage de 6 points", poursuit Le Figaro. L'Etat a en effet validé cet été une revalorisation des tarifs de 2% mais "l'application de la loi, qui impose de répercuter l'évolution des coûts d'approvisionnement du groupe, aurait dû le conduire à accepter une hausse de 8%".
"Pour faire appliquer la formule, GDF Suez a d'ailleurs, une fois encore, saisi le Conseil d'État pour qu'il impose au gouvernement de lui accorder ce rattrapage au titre du début de l'année 2012", précise le quotidien.
A quoi sert vraiment le rapport Sartorius sur PSA ?
Par Pauline Ducamp - Publié leA lire sur le même sujet
ANALYSE Plus proche de l’étude de cas d’école de commerce que du traité de révolution industrielle, le document liste les faiblesses de PSA sans apporter de réelles solutions.
Un "que sais-je" de l’industrie automobile, c’est la réflexion que se sont faits plusieurs journalistes en parcourant le rapport Sartorius, rendu public mardi 11 septembre. Le document de 31 pages avait pour mission "d’expertiser la situation réelle de PSA" et "d’évaluer les mesures proposées par la direction du groupe".L’ingénieur des Mines Emmanuel Sartorius réussit l’exercice, retraçant les difficultés d’un groupe aux capacités industrielles devenues trop importantes au regard des ventes. PSA pourrait produire 4 millions de véhicules dans le monde, "quand il n’a jamais dépassé les 3,6 millions", pointe son auteur.
S’il écorne la stratégie des dirigeants aussi bien à l’international que sur le rachat d’actions, l’ingénieur valide en partie le plan d’économies de PSA comme un mal nécessaire, pour remettre le constructeur dans le droit chemin.
Stratégie et avenir hypothéqués
C’est sur le second volet que pêche le rapport. Dans sa lettre de mission, Emmanuel Sartorius devait "étudier d’éventuelles alternatives davantage protectrices de la production et de l’emploi en France", tout en faisant "la lumière sur l’avenir de la production en France de véhicules par le groupe PSA", notamment dans le cadre de l’Alliance avec GM. On ne trouve rien dans le rapport, hormis l’idée - pas saugrenue mais un peu dépassée aujourd’hui - de fermer Madrid plutôt qu’Aulnay.
"On peut regretter qu’avant d’engager ces investissements à Madrid, PSA n’ait pas une réflexion d’ensemble mené sur l’avenir de ses sites industriels", écrit simplement l’auteur. L’Alliance avec GM reste aussi en suspens, PSA n’ayant semble-t-il fournit que peu d’éléments. Ce qui hypothèque de fait toute réflexion à moyen terme sur la stratégie comme l’avenir de PSA.
Alors, à quoi sert le rapport Sartorius ? Peut-il servir de base pour une renégociation le plan d’économie annoncé par Philippe Varin, comme l’appellent de leur vœux Arnaud Montebourg et Jean-Marc Ayrault ? Les syndicats interrogés en doutent.
Il aura au moins eu le mérite de permettre au ministre du redressement productif, qui qualifiait il y a quelques semaines PSA de "malade imaginaire", de réapprécier son jugement et parler des "réelles difficultés" du numéro deux de l’auto en Europe…
POLITIQUE
Le film à l'origine des attaques en Egypte et en Libye est produit par un Israélo-Américain
Le Monde.fr avec AFPLe film Innocence of Muslims (L'Innocence des musulmans) à l'origine des violentes manifestations anti-américaines, mardi 11 septembre en Egypte et en Libye et qui ont fait au moins un mort, a été réalisé et produit par Sam Bacile, un promoteur immobilier israélo-américain de 54 ans originaire du sud de la Californie, rapporte le Wall Street Journal.
"L'islam est un cancer", a déclaré Sam Bacile au WSJ après que des manifestants protestant contre son film se sont introduits dans l'ambassade américaine au Caire, où ils ont notamment arraché un drapeau américain. A Benghazi, en Libye, de violentes manifestations, elles aussi suscitées par ce film, près du consulat américain ont fait au moins un mort, un fonctionnaire américain.Sam Bacile a expliqué au WSJ qu'il était bien à l'origine du film en question, soulignant avoir levé cinq millions de dollars auprès d'une centaine de donateurs juifs, qu'il n'a pas identifiés, pour le financer. Il assure avoir travaillé avec 60 acteurs et une équipe de 45 personnes pour tourner le film en trois mois l'an dernier en Californie. "C'est un film politique, ce n'est pas un film religieux", déclare-t-il au quotidien.
Dimanche, le grand mufti égyptien Ali Gomaa avait dénoncé "les actions entreprises par des extrémistes coptes qui ont fait un film offensant le Prophète".
Le long métrage a été défendu par le pasteur Terry Jones, qui s'est attiré de nombreuses critiques par le passé, notamment pour avoir brûlé un exemplaire du Coran et s'être résolument opposé à la construction d'une mosquée près de Ground Zero à New York.
Le pasteur a précisé qu'il comptait montrer un extrait de 13 minutes du film, mardi soir, dans son église de Gainesville, en Floride. "C'est une production américaine, qui n'a pas pour objectif d'attaquer les musulmans mais de montrer l'idéologie destructive de l'islam", explique-t-il dans un communiqué publié par le WSJ.
Martine Aubry propose Harlem Désir pour lui succéder à la tête du PS
Guillaume Bachelay est proposé comme numéro deux.
L'eurodéputé Harlem Désir a été choisi par la première secrétaire Martine Aubry et le Premier ministre Jean-Marc Ayrault pour la tête du PS, annoncent-ils dans un communiqué commun publié ce mercredi matin.
Le numéro deux du Parti socialiste, 52 ans, l'emporte donc sur le député de Paris Jean-Christophe Cambadélis, qui lui disputait la place de premier signataire de la motion à vocation majoritaire pour le congrès de Toulouse en octobre. Se disant « déçu, pas défait », ce dernier appelle au rassemblement derrière Harlem Désir
Le député de Seine-Maritime et fabiusien Guillaume Bachelay est lui proposé comme numéro deux de Harlem. Désir.
Harlem Désir s'était fait connaître en fondant en 1984 SOS Racisme, dont il fut le très médiatique président, avant de devenir en 1994 un membre influent du PS et, depuis quatre ans, son numéro deux.
Une formalité
« Au terme d'une consultation des responsables de notre parti, signataires de notre motion, dans une volonté de rassemblement et de renouvellement, notre choix s'est porté sur Harlem Désir comme premier signataire, et Guillaume Bachelay comme deuxième signataire de notre motion « Mobiliser les Français pour réussir le changement » », écrivent le Premier ministre et la première secrétaire. « Si les militants y adhèrent le 11 octobre, et votent pour notre candidat le 18 octobre, Harlem Désir sera le Premier Secrétaire du Parti socialiste conformément à nos règles. Guillaume Bachelay en sera le numéro deux ».
Ce vote ne devrait être qu'une formalité: il y a fort à parier que cinq mois après l'élection de François Hollande, les 175.000 adhérents du PS se prononceront pour la motion Aubry-Ayrault et son premier signataire. Le Congrès de Toulouse (26, 27, 28 octobre) sera ensuite l'occasion de la passation de pouvoirs.
Harlem Désir, de SOS Racisme au PS
Harlem Désir est né à Paris le 25 novembre 1959, d'un père martiniquais et d'une mère de la métropole. Il a adhéré au PS en 1982. Deux années plus tard, militant du mouvement social, il crée SOS Racisme, le mouvement à la petite main jaune « Touche pas à mon pote ». Il en restera le président jusqu'en 1992, années durant lesquelles l'association organise manifestations et campagnes diverses en faveur de l'égalité des droits, de la lutte contre le racisme ou les discriminations.Membre du Conseil national (le « parlement » du PS) en 1994, puis du Bureau national (la direction) depuis 1997, il a été nommé en 2008 par Martine Aubry « secrétaire national à la coordination » ou numéro deux du PS, une fonction qu'il assume depuis.C'est à ce titre qu'il a assuré l'intérim du PS lors de la campagne des primaires socialistes pour la présidentielle, à l'automne de 2011, période durant laquelle il s'est employé à maintenir la cohésion du parti, menacée par les ambitions des candidats.Mais Harlem Désir est également député au Parlement européen depuis 1999 et a été réélu en 2004 et 2009 dans la circonscription de l'Ile-de-France où il conduisait la liste du Parti socialiste.Au Parlement de Strasbourg, il a été notamment membre de plusieurs commissions, comme celle du Commerce international depuis 2009. Il a été aussi rapporteur du Parlement sur la réforme de l'OMC et de 2004 à 2009, vice-président du groupe socialiste au Parlement de Strasbourg en charge des dossiers économiques.La droite ne s'est pas privée de rappeler qu'il a été condamné en 1998 à dix-huit mois de prison avec sursis et 30.000 francs (4.500 euros) d'amende pour des salaires fictifs d'une association lilloise en 1986 et 1987.
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