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mercredi 5 septembre 2012

05092012 QUOI DE NEUF ?

POLITIQUE

Québec : victoire des indépendantistes aux législatives

Le Parti québécois revient au pouvoir après neuf ans d'absence dans la province canadienne francophone. Pauline Marois devient la première femme Première ministre du Québec.


Pauline Marois, chef du Parti québécois - AFP
Pauline Marois, chef du Parti québécois - AFP

Les indépendantistes du Parti québécois (PQ) ont remporté mardi les élections législatives et reprendront le pouvoir à la tête de la province canadienne francophone après une éclipse de neuf ans, selon les projections de la chaîne privée de télévision TVA et de Radio-Canada.

La chef du PQ Pauline Marois, 63 ans, va former le prochain gouvernement et devenir ainsi la première femme Première ministre de l'histoire de la Belle province.

A l'annonce donnée d'abord par TVA, les partisans du PQ ont laissé éclater leur joie, agitant des drapeaux fleurdelisés du Québec dans une salle de concert de Montréal où Mme Marois doit plus tard prendre la parole. L'ampleur exacte de la victoire de Mme Marois restait toutefois inconnue en milieu de soirée : il n'était pas encore clair si la formation souverainiste allait décrocher une majorité parlementaire ou si elle devra se contenter d'un gouvernement minoritaire.

Les Québécois, qui devaient élire leurs 125 députés provinciaux, étaient animés par un fort désir d'alternance, au point de donner au scrutin des allures de référendum contre Jean Charest, le Premier ministre sortant, chef du Parti libéral du Québec (PLQ).

Les résultats définitifs devaient être connus seulement en fin de soirée, compte tenu d'écarts très réduits entre les trois principaux partis en lice dans une quarantaine de circonscriptions.

Désir d'alternance


Les commentaires recueillis au hasard parmi les électeurs devant des bureaux de vote semblaient confirmer que beaucoup souhaitaient surtout le départ des libéraux de Jean Charest, au pouvoir depuis 2003.

« J'espère qu'on va se débarrasser de l'ancien gouvernement, il est plus que temps de le faire », déclare Daniel Peterkin, devant un bureau de vote du centre de Montréal. Une quadragénaire venue avec une pancarte appelant à « voter avec le coeur » rêve d'un Québec indépendant, « un petit pays plus facile à gérer » et plus apte à garder ses ressources naturelles. Derrière elle, Thérèse Boily, une grand-mère d'origine française, est sceptique. « Indépendance ? Plus ou moins, je ne suis pas tellement pour ça. Habituellement, on change pour pire ».

Il n'empêche que les libéraux ont recueilli bien plus de voix que ce que laissaient prévoir les sondages et qu'ils semblaient en bonne voie pour obtenir le statut de l'opposition officielle, la Coalition Avenir Québec (CAQ, centre-droit) de François Legault s'acheminant vers la troisième place.

Opposition PQ-libéraux


Près de six millions d'électeurs -dont un million avaient voté par anticipation -étaient appelés à se prononcer lors d'un scrutin uninominal à un tour.

La campagne électorale a porté sur les grands enjeux de la vie de la province, en premier lieu l'économie et l'emploi, les services de santé et la nécessité de combattre la corruption, cheval de bataille de la CAQ, dont le gouvernement libéral sortant est soupçonné, sans que cela ait jamais été prouvé devant les tribunaux.

Elle a été marquée aussi par la résurgence du débat sur l'indépendance du Québec. Celle-ci est un élément essentiel de l'identité du Parti Québécois de Pauline Marois, qui se garde toutefois d'annoncer la tenue d'un troisième référendum, après les échecs précédents de 1980 et 1995.

Enfin, le conflit étudiant sur la hausse des frais de scolarité décidée par les libéraux a cristallisé l'opposition entre le PQ, qui avait pris fait et cause pour les jeunes -et compte en retirer un bénéfice électoral -et les libéraux, favorables à la hausse et flétrissant l'appui des indépendantistes aux étudiants en grève, au nom du droit d'accès à l'éducation.

SOURCE AFP








Les indépendantistes reviennent au pouvoir au Québec

Le Monde.fr avec AFP et Reuters
Des partisans du Parti québecois, à Montréal, le 4 septembre 2012. 
Des partisans du Parti québecois, à Montréal, le 4 septembre 2012. | AFP/ROGERIO BARBOSA

Les indépendantistes du Parti québécois (PQ) ont remporté, mardi 4 septembre, les élections législatives, sans dégager toutefois de majorité absolue, et reprendront le pouvoir à la tête de la province canadienne francophone après une éclipse de neuf ans, selon les projections de trois chaînes de télévision. Selon ces premières projections, le PQ, qui a obtenu 56 des 125 sièges, va devoir se contenter de former un gouvernement minoritaire. Le Parti libéral du Québec (PLQ) remporte pour sa part 47 sièges, soit 17 de moins que dans l'ancienne législature.
Le premier ministre sortant et chef de file du PLQ, Jean Charest, a reconnu la défaite de sa formation. "Nous acceptons et nous respectons ce choix [des électeurs]", a dit M. Charest à ses partisans, précisant qu'il avait appelé la chef du PQ, Pauline Marois, pour la féliciter.
La chef de file des séparatistes, 63 ans, va ainsi devenir la première femme première ministre de l'histoire de "la Belle Province".
L'évacuation de Mme Marois, mardi soir, de la salle de concert Metropolis à Montréal.
L'évacuation de Mme Marois, mardi soir, de la salle de concert Metropolis à Montréal. | Radio Canada

Le discours de victoire de Mme Marois a été interrompu mardi soir à Montréal par ses gardes du corps, qui l'ont évacuée. Selon des images diffusées par la chaîne de télévision RDI, un homme armé d'une carabine a été interpellé à proximité de la salle de concert, Metropolis, dans le centre de la ville de la province francophone, où la nouvelle première ministre s'exprimait. La police a confirmé l'arrestation d'un homme de 50 ans et a fait état de deux blessés, dont l'un se trouvait dans un état critique et a succombé à ses blessures, selon la police montréalaise.
Cet incident est survenu au moment où Mme Marois venait de déclarer : "L'avenir du Québec, c'est de devenir un pays souverain." Après une interruption de quelques minutes, Mme Marois est revenue pour conclure rapidement son discours, devant une salle en liesse mais un peu décontenancée.
RÉFÉRENDUM CONTRE JEAN CHAREST
Ce scrutin a pris des allures de référendum contre Jean Charest, le premier ministre sortant, chef du Parti libéral du Québec (PLQ). Usé par neuf années au pouvoir, des soupçons de corruption et une contestation étudiante majeure au printemps, le leader libéral n'a cessé durant les derniers jours de la campagne d'agiter le torchon rouge de l'indépendance et du "chaos" qu'elle pourrait entraîner.
Lors de la campagne, Pauline Marois a promis d'organiser un nouveau référendum sur l'indépendance en cas de victoire. Le Québec, où le français est la langue maternelle de 80 % des 7,8 millions d'habitants, s'est toujours senti un peu différent au sein d'un pays où une large majorité des 34,5 millions d'habitants est anglophone. La fête provinciale est ainsi bien plus célébrée que le "Canada Day" du 1er juillet.
L'indépendance éventuelle du Québec ne pourra intervenir que par voie de référendum. En 1980, la défaite des séparatistes avait été lourde, mais, en 1995, il s'en était fallu d'un cheveu pour qu'ils ne l'emportent, recueillant 49,4 % des suffrages.
Le premier ministre canadien, Stephen Harper, a déclaré espérer que la victoire mardi des indépendantistes du PQ ne rouvrirait pas la question épineuse de son indépendance. "Nous ne croyons pas que les Québécois veuillent rouvrir les vieilles chicanes constitutionnelles du passé", a indiqué M. Harper dans un communiqué publié pour féliciter la dirigeante du PQ Pauline Marois, tout en soulignant qu'elle dirigerait un gouvernement minoritaire. "Notre gouvernement va demeurer concentré sur l'emploi, la croissance économique et la bonne gestion de l'économie", a affirmé M. Harper, ajoutant penser que ce sont "également les priorités des Québécois" et vouloir continuer de "travailler avec le gouvernement du Québec" sur ces objectifs communs.









Syrie : Alep bombardé, les rebelles attaquent un aéroport militaire


Un militant de l'opposition syrienne dans une rue d'Alep, le 4 septembre 2012
Un militant de l'opposition syrienne dans une rue d'Alep, le 4 septembre 2012 (Photo Achilleas Zavallis. AFP)

Des explosions ont également été entendues dans la capitale, Damas.

L’armée syrienne a bombardé mercredi des quartiers rebelles d’Alep faisant 19 morts dont sept enfants, et les insurgés ont lancé une attaque contre un aéroport militaire à Boukamal qu’ils tentent de contrôler, selon des militants.
Dans la capitale syrienne, plusieurs explosions ont été entendues dans le quartier de Jobar soumis à un violent pilonnage, ainsi que dans la localité de Yalda, dans la province de Damas, a précisé l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Neuf personnes, dont sept enfants, ont été tués dans des bombardements aériens et aux obus de mortier des quartiers de Marjé (sud) et de Hanano (nord-est) à Alep, deuxième ville de Syrie touchée par de violents combats depuis plus d’un mois, selon l’ONG.
Dix civils ont en outre trouvé la mort dans le bombardement du quartier Boustane al-Bacha dans le nord d’Alep. «De nombreuses personnes ont été blessées dont certaines sont dans un état grave», a précisé l’OSDH.
Dans l’Est, à Boukamal, «de violents combats au sol se déroulent à l’intérieur de l’aéroport militaire de Hamdane entre soldats et rebelles, qui contrôlent de grandes parties du site», a affirmé Rami Abdel Rahmane, président de cette ONG. Au moins six rebelles ont péri.
Les insurgés avaient lancé l’attaque contre cet aéroport le 1er septembre, après s'être emparés à Boukamal d’un important bâtiment de la défense aérienne où sont stockés des missiles anti-aériens. Dans la ville de Deir Ezzor, deux personnes ont été tuées dont l’une par des tirs de francs-tireurs, a ajouté l’ONG.

119 morts mardi

Les rebelles concentrent leurs attaques contre les aéroports militaires, affirmant avoir détruit une dizaine d’hélicoptères et d’avions, les bombardements de l’armée de l’air faisant chaque jour des dizaines de victimes.
Dans la province de Homs (centre), trois enfants ont été tués dans le pilonnage par l’armée de la localité d’Ariha, alors que le quartier de Khaldiyé dans la ville du même nom a été visé par un violent pilonnage, a poursuivi l’OSDH.
En outre, à Damas, le quartier de Tadamoun (sud) était le théâtre de combats et la cible de bombardements, selon la Commission générale de la révolution syrienne. Des colonnes de fumée étaient visibles au-dessus du quartier survolé par les hélicoptères.
A Douma, près de la capitale, un civil a été tué par des tireurs embusqués et deux autres civils ont péri dans la province de Damas. Selon un bilan encore provisoire de l’ONG, 33 personnes ont péri -27 civils et 6 rebelles- dans les violences à travers le pays. L’OSDH a par ailleurs fait état de la découverte à Jobar de neuf corps d’hommes tués par balles.
Mardi, 119 personnes -79 civils, 28 soldats et 12 rebelles dont un adolescent de 15 ans, ont péri dans les violences, selon l’ONG. Le même jour, 37 corps ont été retrouvés dans la province de Damas dont 17 à Douma et 10 à Daraya.
(AFP)









Les démocrates ont réservé un triomphe mardi à Michelle Obama

M. Obama, attendu mercredi à Charlotte, a conclu mardi par la Virginie une tournée au pas de course qui l'a aussi fait passer par plusieurs Etats-clés sur la carte électorale.
M. Obama, attendu mercredi à Charlotte, a conclu mardi par la Virginie une tournée au pas de course qui l'a aussi fait passer par plusieurs Etats-clés sur la carte électorale.
Les démocrates ont réservé un triomphe mardi à Michelle Obama qui a brossé un portrait laudateur de son mari Barack dans un discours enlevé, clou d'une première journée de la convention nationale de Charlotte où le républicain Mitt Romney a été vilipendé.
"Nous devons une fois encore nous rassembler, et nous dresser pour l'homme en lequel nous pouvons croire pour faire avancer ce pays", a affirmé la Première dame des Etats-Unis, accueillie par une ovation d'une minute et demie des 6.000 délégués de la grand-messe du parti dans cette ville de Caroline du Nord (sud-est).
Après quatre ans à la présidence, Barack Obama est "le même homme", a-t-elle insisté, faisant l'éloge d'un président qui, a-t-elle dit, partage les valeurs de très nombreux Américains, travail, éducation, honnêteté, intégrité.
"En tant que président vous recevez toute sorte de conseils de toute sorte de gens, mais au final, quand il faut prendre une décision... tout ce que vous avez pour vous guider, c'est vos valeurs, votre vision, et les expériences qui dans votre vie vous ont fait ce que vous êtes", a ajouté celle dont la cote de popularité dépasse les 65%, 20 points de plus que son mari.
Sans le nommer mais offrant un contraste avec M. Romney, dont l'épouse Ann avait chanté les louanges une semaine plus tôt à la convention républicaine de Tampa, Mme Obama a aussi rappelé les origines modestes de son couple.
"Pour Barack, le succès ne se mesure pas à combien d'argent vous gagnez, mais à la différence que vous faites dans la vie des gens", a affirmé Mme Obama, tour à tour joyeuse, émue, passionnée, mais toujours éloquente face à une forêt de panneaux "Nous aimons Michelle".
Dans cette lutte pour les coeurs des Américains, la Maison Blanche a diffusé une photo de M. Obama et de ses filles regardant leur épouse et mère à la télévision depuis la résidence présidentielle à Washington.
Auparavant, les démocrates, réunis pendant trois jours pour formellement confier à M. Obama la tâche de les mener à la présidentielle du 6 novembre, ont lancé des attaques tous azimuts contre M. Romney.
Défense des acquis des femmes, soutien aux soldats en Afghanistan, réforme de l'assurance-maladie, justice fiscale: le parti a déployé un aréopage de gouverneurs, de candidats mais aussi d'Américains ordinaires pour présenter une image positive du président, et très négative de son adversaire.
A ce jeu, le jeune maire de San Antonio, Julian Castro, n'a pas déçu ceux qui voyaient en lui un grand espoir du parti. Il a prononcé un discours exaltant les origines modestes de sa famille, en particulier sa grand-mère arrivée du Mexique et sa mère qui a lutté "pour que je puisse tenir ce micro au lieu d'un balai".
Mitt Romney a également subi une attaque posthume mardi, celle du sénateur Ted Kennedy, décédé en 2009 et vainqueur en 1994 d'une élection face à M. Romney. Une vidéo extraite d'un débat télévisé de l'époque a ravi l'assistance de Charlotte: on y voit le républicain se dire en faveur de l'avortement, alors qu'il a depuis adopté une position hostile aux IVG.
Si l'ancien président Bill Clinton sera la vedette de la soirée de mercredi, le point d'orgue de la convention interviendra jeudi soir, quand M. Obama prononcera son discours d'investiture dans un stade de 73.000 places.
M. Obama, attendu mercredi à Charlotte, a conclu mardi par la Virginie une tournée au pas de course qui l'a aussi fait passer par plusieurs Etats-clés sur la carte électorale.
Dans une campagne âpre et serrée, les républicains ont affirmé mardi soir qu'en fin de compte, "les Américains feront rendre des comptes au président Obama pour son bilan". "Notre pays mérite des solutions réelles et un projet pour remettre notre économie sur les rails", a déclaré Andrea Saul, une porte-parole de M. Romney.
Le chômage touche 8,3% de la population active aux Etats-Unis, contre 5% avant la récession de 2007-2009, témoin selon le camp Romney de l'incompétence de M. Obama en la matière.
Pour bien enfoncer le clou, le Parti républicain a diffusé mardi une vidéo comparant M. Obama à Jimmy Carter, président démocrate battu en 1980 par un républicain, Ronald Reagan.










Belfast a connu sa troisième nuit de violences intercommunautaires

Le Monde.fr avec AFP

Les troubles ont duré environ une heure, marquant ainsi une relative retombée des hostilités déclenchées dimanche lorsque des loyalistes de la communauté protestante ont tenté de perturber une marche de républicains catholiques. 
Les troubles ont duré environ une heure, marquant ainsi une relative retombée des hostilités déclenchées dimanche lorsque des loyalistes de la communauté protestante ont tenté de perturber une marche de républicains catholiques. | REUTERS/CATHAL MCNAUGHTON

Les émeutiers ont lancé des feux d'artifice et d'autres projectiles sur la police d'Irlande du Nord au cours de la troisième nuit de violences intercommunautaires dans le nord de Belfast mardi 4 septembre, a rapporté la police.

Un agent a été blessé à la main et un canon à eau a été amené dans la zone de Denmark Street, sans être utilisé, alors qu'un groupe d'environ 200 personnes s'était rassemblé à 23 heures. Les troubles ont duré environ une heure, marquant ainsi une relative retombée des hostilités déclenchées dimanche lorsque des loyalistes de la communauté protestante ont tenté de perturber une marche de républicains catholiques.
"BRAVOURE ET COURAGE"
Dimanche, 47 policiers avaient déjà été blessés. Des membres loyalistes de la communauté protestante, favorables au maintien de l'Irlande du Nord dans le Royaume-Uni, avaient tenté de perturber une marche organisée par des républicains catholiques, partisans d'un rattachement à la République d'Irlande. Les deux camps s'en étaient pris à la police, qui tentait de les tenir à distance. Les policiers avaient été visés par des briques, des pierres et des cocktails Molotov. Quatre d'entre eux avaient été hospitalisés et 43, soignés pour des blessures légères. La nuit de lundi a été marquée par des violences similaires, portant le nombre de blessés au sein de la police à plus de 60.
Le président de la Fédération de la police d'Irlande du Nord, Terry Spence, a loué la "bravoure et le courage" des agents présents en première ligne, affirmant qu'ils "contrastaient complètement avec l'attitude des lâches voyous qui ont tenté de les assassiner". L'Irlande du Nord a été le théâtre de trois décennies de troubles intercommunautaires qui ont fait quelque 3 500 morts. Un accord de paix a été conclu en 1998, mais des violences sporadiques se produisent encore.









COLOMBIE: Lancement d'un processus de paix historique avec les FARC

Une semaine après avoir révélé l'existence de contacts avec la rébellion marxiste des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), M. Santos a précisé que les discussions ne seraient "pas illimitées". "Cela devra se mesurer en mois, pas en années", a-t-il martelé.
Une semaine après avoir révélé l'existence de contacts avec la rébellion marxiste des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), M. Santos a précisé que les discussions ne seraient "pas illimitées". "Cela devra se mesurer en mois, pas en années", a-t-il martelé.
La Colombie a annoncé mardi l'ouverture de négociations avec la guérilla des Farc, un processus de paix historique après un demi-siècle de conflit armé, qui se déroulera à partir d'octobre en terrain neutre, en Norvège, puis à Cuba.
"Les discussions commenceront à Oslo pendant la première quinzaine d'octobre", avant de se poursuivre à La Havane, a déclaré le président Juan Manuel Santos, dans une allocution solennelle à la télévision, une semaine après avoir révélé l'existence de contacts avec la rébellion marxiste.
"Il s'agit d'un chemin difficile, sans doute très difficile, mais d'un chemin que nous devons explorer", a poursuivi M. Santos, la mine grave, entouré des membres de son gouvernement et des responsables de l'armée, réunis au palais présidentiel de Bogota.
Appelant à l'"unité pour que le rêve de vivre en paix se réalise enfin", le chef de l'Etat a toutefois averti que les négociations avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) ne s'éterniseraient pas et devront "se mesurer en mois, pas en années".
L'annonce a aussitôt été saluée par la communauté internationale.
Le président américain Barack Obama a félicité son homologue colombien pour son "ferme engagement dans la recherche d'une paix durable", tandis que la Norvège, futur pays hôte des pourparlers, a loué le "courage" des deux camps et que le chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton a parlé d'une "chance unique" de mettre fin au conflit.
Ce futur dialogue de paix constitue la quatrième tentative de négociations en trente ans avec les Farc, la plus ancienne guérilla d'Amérique latine, qui a été créée en 1964 après une insurrection paysanne en 1964 et compte encore 9.200 combattants.
La dernière expérience, vécue comme un traumatisme dans ce pays, remonte à 2002, lorsque le gouvernement avait suspendu, après quatre ans d'un dialogue infructueux, la démilitarisation d'une vaste région dans le sud, estimant que la guérilla en avait profité pour se renforcer.
Peu après l'intervention du président colombien, la guérilla des Farc a diffusé, au cours d'une conférence de presse à La Havane où s'étaient réunis plusieurs de ses représentants, une vidéo de son dirigeant suprême Rodrigo Londoño, connu sous le nom de guerre de "Timochenko".
"Un nouveau processus de dialogue est en marche, afin de parvenir à la paix sur notre terre", a lancé le chef des rebelles, en uniforme vert olive. "Nous avons l'espoir sincère que le régime n'essaiera pas de répéter les scénarios du passé", a-t-il ajouté.
L'accord conclu avec les Farc est "différent" des précédents, a pour sa part insisté le président colombien, insistant sur le fait qu'il n'incluait "ni démilitarisation, ni arrêt des opérations militaires".
Une réponse à ceux des Colombiens hostiles à tout rapprochement avec les Farc, emmenés par l'ancien président Alvaro Uribe (2002-2010), sous le mandat duquel, avec l'aide militaire des Etats-Unis, les Farc ont vu leurs effectifs fondre quasiment de moitié.
L'ex-chef d'Etat a aussitôt vivement condamné l'annonce de son successeur. "C'est très grave, car c'est commencer un dialogue sans que les terroristes aient mis fin à leurs activités criminelles", a-t-il réagi.
L'ouverture des négociations a été décidée en vertu d'un accord conclu entre le gouvernement et les Farc, après une série de discussions menées depuis six mois "de manière directe et en toute discrétion," dans la capitale cubaine, l'objet d'un "travail de préparation d'un an et demi", a encore précisé M. Santos.
Les futurs débats - qui se dérouleront également sous les auspices du Venezuela et du Chili - s'annoncent tendus avec plusieurs points délicats comme la question agraire, celle du trafic de drogue, l'instauration d'un cessez-le-feu, et la réinsertion des guérilleros et leur accès à la scène politique, un sujet explosif en Colombie.
"C'est un ordre du jour très réaliste, très profond, qui s'attaque aux racines du conflit", a commenté Leon Valencia, directeur de l'institut d'études Nuevo Arco Iris, interrogé par la presse à l'issue des déclarations du président et de la guérilla.
Jugeant que le processus de paix "peut s'accomplir", cet expert, grand spécialiste du conflit colombien, s'est dit frappé par le "message de réconciliation" des Farc









Duel Copé-Fillon : Accoyer appelle à une trêve des hostilités

L'ex-président de l'Assemblée réclame un assouplissement des règles pour concourir à la présidence de l'UMP.


L'ancien président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer. (IBO/SIPA)
L'ancien président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer. (IBO/SIPA)
Bernard Accoyer fait part de son inquiétude à propos de la dégradation du climat à l'UMP. L'ancien président de l'Assemblée nationale, demande "d'assouplir les règles" permettant de concourir à la présidence de l'UMP, afin "de permettre à d'autres personnalités d'émerger" et ainsi sortir du duel Copé/Fillon, "dangereux" ses yeux.
Dans une interview au "Parisien" à paraître mercredi, Bernard Accoyer demande pour ce faire au secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, de "réunir au plus vite un bureau politique extraordinaire avec pour ordre du jour l'examen des conditions pour être candidat".
"Il faut assouplir les règles pour permettre à d'autres personnalités d'émerger et rétablir un meilleur climat. Si on ne trouve pas de solutions, ce sera notre unité et donc notre avenir qui seront en cause", explique-t-il.
Pour lui, l'unité du parti est "clairement" en péril avec un duel Fillon/Copé et "il y a urgence à calmer les esprits". "Il faut être extrêmement vigilants sur tous les dérapages, notamment en sanctionnant leurs auteurs", ajoute-t-il.
Le député de Haute-Savoie se dit "préoccupé, comme beaucoup de militants, cadres et élus du mouvement, par l'ambiance actuelle et les conditions dans lesquelles nous approchons de l'élection".

"Trop de dérapages"

Il estime que "l'obstacle des 8.000 parrainages risque d'aboutir à un duel entre Jean-François Copé et François Fillon". "Et un duel, c'est par définition clivant". "D'ailleurs", relève Bernard Accoyer, "on le voit déjà : il y a trop de dérapages, de mots excessifs, qui divisent notre mouvement. Cette pratique est dangereuse".
Le comité mis en place par la parti pour l'organisation de l'élection du président de l'UMP a procédé la semaine dernière à une modification. A la demande de Nathalie Kosciusko-Morizet, qui est candidate à la présidence, il a été prévu que chaque militant reçoive un formulaire de parrainage, avec une liste des candidats.
Comme on lui demande s'il a fait son choix, Bernard Accoyer répond :
"Non, pas encore. Mais si cette élection se cantonne à l'affrontement de seulement deux personnalités, je me laisse la possibilité de ne pas choisir".
"Jean-François Copé et François Fillon ont beaucoup de qualités, mais un choix binaire me paraît trop dangereux", conclut l'ex-président de l'Assemblée nationale.













 

SOCIAL

Le contrat de génération désormais sur les rails

Michel Sapin, le ministre du Travail a transmis aux partenaires sociaux le document d'orientation du gouvernement sur le contrats de génération, l'un des principaux engagements de campagne de François Hollande en faveur de la jeunesse.


Michel Sapin a transmis hier le document d'orientation sur le contrat de génération © Reuters Kenzo Tribouillard
Embaucher un jeune (16-25 ans) et maintenir un senior (plus de 57 ans) en activité dans toutes les entreprises, en contrepartie d'aides financières : c'est ça, le contrat de génération. Michel Sapin a mis hier la dernière main au document d'orientation que les partenaires sociaux devraient recevoir rapidement.
Dans le détail, il n'y aura pas un, mais deux contrats. Selon la taille de l'entreprise. Celles de moins de 300 salariés, qui représentent les deux tiers des emplois, toucheront deux aides forfaitaires de 2.000 euros annuels - pendant trois ans pour le jeune, jusqu'à la retraite du senior. Des aides qui s'ajouteront aux allégements déjà existants pour les bas salaires.
Pour les plus grandes entreprises, le contrat devra prendre la forme d'un accord collectif, négocié dans chaque entreprise, qui se substituera aux plans seniors, obligatoires depuis 2009. Aucune aide n'est prévue mais, faute d'accord, il y aura des sanctions - la perte d'une partie des allégements de cotisations sur les bas salaires, et une pénalité égale à 1% de la maisse salariale.

Un projet de loi début 2013

L'objectif avoué du gouvernement est de 500.000 contrats sur le quinquennat, pour un coût estimé entre 2 et 3 milliards par an.
Le calendrier est désormais établi : A partir de ce document, les partenaires sociaux sont appelés à négocier, avant la fin de l'année, les "modalités concrètes d'application".
Le projet de loi sera, lui, débattu au Parlement début 2013. 











Le gouvernement va remettre à plat les tarifs du gaz et de l'électricité 

Par Veronique Le Billon | 05/09 | 07:00

Le député PS, François Brottes, présente une proposition de loi instaurant des tarifs progressifs sur le gaz et l'électricité des ménages. Elle vise à réduire la consommation et à venir en aide aux 8 millions de personnes en situation de « précarité énergétique ».

Le gouvernement va remettre à plat les tarifs du gaz et de l\'électricité
Je ferai adopter une nouvelle tarification progressive de l'eau, de l'électricité et du gaz afin de garantir l'accès de tous à ces biens essentiels et d'inciter à une consommation responsable. Elle permettra de faire sortir de la précarité énergétique 8 millions de Français. » A la veille de la conférence environnementale des 14 et 15 septembre, qui doit lancer le chantier de la transition énergétique, l'engagement de campagne de François Hollande trouve ce matin une première traduction avec la présentation, par le député PS François Brottes, d'une proposition de loi travaillée avec le gouvernement.
Les grands principes du texte, qui devrait être examiné à l'Assemblée nationale en octobre, sont connus : une tarification croissante avec l'usage et indexée sur le profil du ménage. « Passé un certain forfait de nécessité pour s'éclairer, pour se chauffer, plus on consomme, plus on paie », a résumé la ministre de l'Energie, Delphine Batho. Mais toute la complexité de l'élaboration du dispositif a concerné la prise en compte des ménages à bas revenus vivant dans des « passoires thermiques », qui doivent consommer beaucoup pour se chauffer correctement.
Consultés cet été, les fournisseurs d'énergie - EDF, GDF Suez, Poweo Direct Energie... -se montrent plutôt favorables au principe de tarifs progressifs. Certains espèrent d'ailleurs qu'en couvrant mieux les publics les plus fragiles, la fixation des prix de l'énergie sera moins politique. D'autres acteurs sont moins allants. La CGT-énergie redoute en particulier de voir émerger des tarifs de service public à plusieurs vitesses et estime que la réduction des inégalités incombe plutôt à la fiscalité. Le syndicat juge aussi que les tarifs progressifs donnent un coup de canif au principe historique de la péréquation tarifaire, selon lequel chacun paie le même prix de l'énergie quel que soit son lieu de résidence, alors que des critères géographiques seront désormais appliqués (lire ci-dessous).
Les fournisseurs ont par contre souligné les risques, liés à la complexité du dispositif et sa faible lisibilité pour le consommateur. Dans un système avec des prix réglementés cohabitant avec des offres de marché, et avec des tarifs déjà modulés (heure d'utilisation, destination de la consommation), le pari de la simplicité est loin d'être gagné. Compte tenu des délais d‘adaptation des systèmes d'information, la réforme ne devrait pas pouvoir entrer en application avant 2014, estiment certains acteurs.
Au-delà du principe de tarifs progressifs, il reste en outre à régler les curseurs. Si l'instauration d'un bonus-malus peut inciter à des comportements plus sobres, l'exemple de l'automobile a montré la difficulté de calibrer un dispositif pour qu'il reste financièrement neutre. Les fournisseurs d'énergie ne veulent pas financer de déséquilibre à l'instar de ce qui s'est passé dans les énergies renouvelables. Les énergéticiens ont également prévenu que les seuils de prix et de volumes qui seront définis sur le gaz et l'électricité ne devront pas entraîner d'effets de substitution entre énergies.
Au-delà de la première étape engagée aujourd'hui, de multiples sujets resteront à traiter. Les dossiers du fioul ou de l'eau ne seront abordés que dans un deuxième temps et le programme d'amélioration de l'isolation des logements a été renvoyé à la conférence environnementale. Il sera fortement contraint par la situation des finances publiques.
VÉRONIQUE LE BILLON
  
Une hausse de la précarité énergétique
Définie dans la loi Grenelle II de 2010, la « précarité énergétique » concerne une personne qui « éprouve dans son logement des difficultés particulières à disposer de la fourniture d'énergie nécessaire à la satisfaction de ses besoins élémentaires en raison de l'inadaptation de ses ressources ou de ses conditions d'habitat ». En 2006, 3,8 millions de ménages (soit 8,75 millions de personnes) dépensaient plus de 10 % de leur revenu pour leur logement. Et 621.000 ménages ont cumulé deux précarités : consacrer plus de 10 % de son revenu et avoir froid malgré tout.

Écrit par Veronique LE BILLON
Sous-chef de service

ECONOMIE

Doux, un roi de la volaille déchu

Par  - Publié le
Usine Doux - Chateaulin
© D.R. - Doux
Triste saga que celle du volailler Doux. Le fleuron de l'industrie volaillère française est en perdition, suspendu à la décision du tribunal de commerce de Quimper. Il doit trancher ce 5 septembre sur les offres de reprise partielle du pôle frais du groupe, en liquidation depuis le 1er août.
Si l'été a été noir pour les salariés de PSA Peugeot Citroën, ceux du groupe volailler Doux ont subi de plein fouet la désintégration progressive de leur entreprise, premier producteur européen de volailles avec 1 million de tonnes sortant de ses usines chaque année.
Depuis la création de son premier abattoir en Bretagne, en 1955, le groupe fondé par Pierre Doux a pourtant connu le succès à chaque étape de son prolifique développement. Le rachat de la marque Père Dodu, en 1991, signe l'apogée d'une entreprise familiale devenue empire industriel, symbole de la vitalité et de la prospérité de la filière avicole française.
Mais les difficultés financières liées à sa filiale brésilienne, une filière française malmenée par la concurrence allemande, et la potentielle mauvaise gestion du PDG Charles Doux conduisent au placement en redressement judiciaire du volailler le 1er juin.
Le pôle frais démantelé, un millier d'emplois sur le carreau
Après quelques semaines d'observation, les juges quimpérois prennent le 1er août la décision de scinder le groupe Doux en deux et de procéder à la liquidation du pôle frais. Le 10 août, cinq dossiers sont déposés au tribunal de commerce de Quimper.
Les sociétés Duc, Glon Sanders, LDC, le groupe coopératif Axéréal et l’entreprise Tallec (dirigée par un ancien de Doux, Briec Bounoure) ont fait des offres partielles, parfois en leur nom propre, parfois en commun sous la bannière du consortium Sofiprotéol.
Au total, elles prévoient de ne conserver que 720 emplois sur les 1692 du pôle. Sur les neuf sites, certains n’intéressent pas les repreneurs : c'est le cas de Graincourt, dans le Pas-de-Calais (254 emplois), pour lequel les salariés espéraient encore cette semaine le dépôt d'une offre après le retrait récent de la proposition d'un investisseur iranien.
Concernant celui de Blancafort, dans le Cher (244 personnes), une offre de dernière minute est finalement déposée le 1er septembre par Glon Sanders et Duc, avec 130 emplois conservés dans un premier temps. Le site de Sérent (Morbihan) voit, lui, l'entreprise Tallec retirer précocément son offre de reprise de 145 emplois sur les 175 que comptent le site.
Les juges pourraient taire leur décision jusqu'à lundi
Malgré l'amélioration modérée de certaines offres de reprise à l'incitation du ministre délégué à l'agroalimentaire, le 4 septembre, les syndicats du groupe ont exprimé leur colère, déçus par le peu d'emplois sauvegardés.
Ils réclament également le dessaisissement du tribunal de commerce de Quimper, dont les juges sont, selon eux, trop proches des intérêts du PDG du groupe. Ce 5 septembre, les juges bretons examinent les offres de reprise partielles des cinq candidats, pour un jugement attendu au plus tard lundi 10.
A propos des autres activités de Doux (export et produits élaborés), le tribunal a prolongé la période d'observation et réserve sa décision au 30 novembre prochain.

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