HUMOUR......ENCORE QUE......
Caricaturer Mahomet, une exigence laïque !
Depuis ses origines, la caricature politique vise aussi bien des puissants que des faibles. Et c’est souvent au nom de la défense des faibles que les puissants dénoncent les caricatures dont ils sont les cibles. La nouvelle affaire des caricatures publiées par Charlie Hebdo relève de cette mécanique.
Au nom du fait qu’il faudrait respecter la foi du modeste croyant, ceux qui imposent ou veulent imposer leur talon de fer sur les masses « musulmanes » crient au scandale (jusqu’à justifier le meurtre des dessinateurs pour les plus fous), au blasphème, voire plus simplement au racisme. Les tenants de l’ordre mondial, qui s’accommodent généralement des dictatures religieuses, dénoncent également ces dessins, comme « mettant de l’huile sur le feu », risquant de déstabiliser des régions entières, pour le plus grand malheur des populations elles-mêmes. Comme on le sait, ce ne sont pas des intégristes qui mettent le feu aux ambassades, mais les dessinateurs blasphémateurs. Ce ne sont pas ces intégristes qui tuent des ressortissants étrangers par vengeance, mais des caricaturistes impies.
Il fut un temps où le crime de lèse majesté envoyait graveurs et caricaturistes en prison, voire en place de Grève. En France et en Europe, les caricatures anticléricales du XIXe siècle (visant principalement des catholiques) qui offensaient la « morale religieuse », étaient accusées de désagréger la morale sociale et donc de provoquer les pires désordres, la montée de la délinquance. Les protestataires catholiques utilisaient déjà l’argument de la vénalité, pour discréditer leurs auteurs. Même justification de la défense de l’ordre et dénonciation de mobiles inavouables, lorsqu’il s’agissait des dessins pacifistes ou antimilitaristes censés affaiblir « notre » armée.
Les critiques actuelles insistent sur le caractère inapproprié des caricatures dans la perspective de « faire avancer le débat ». C’est faire semblant d’oublier que la caricature n’a pas vocation à s’inscrire dans la discussion froide et rigoureuse des sociologues, des historiens ou des politologues. Les caricatures révolutionnaires de 1789 ont-elles fait « avancer le débat » en visant les nobles et le clergé ? Philipon et Daumier faisaient-ils « avancer le débat » en transformant Louis-Philippe en poire, en s’attaquant au Juste Milieu ? Les anticléricaux de la Belle Epoque ont-ils contribué au « débat » en présentant le pape ou des religieux dans des postures scabreuses, en insistant sur la pédophilie et l’immoralité du clergé, en parodiant la Bible ? Certains libres penseurs de l’époque pensaient que non, et condamnaient ces caricatures. Quid des dessinateurs Grandjouan ou Delannoy, qui attaquaient l’armée avant la première guerre mondiale ?
Avec les moyens qui lui son propre, la satire se donne des objectifs spécifiques qui ne peuvent se confondre avec d’autres moyens d’expression. Certes, certains dessinateurs choisissent le point de vue du commentateur (on dit « éditorialiste »), en adoptant un ton mesuré et une posture distanciée. Mais là n’est pas l’essence de la satire. Depuis ses origines lointaines et quand elle se fait progressiste, la caricature a pour objet de « fouetter les ridicules » comme on le disait au début en 1830, ou pour parler crument de « taper là ou ça fait mal ». De faire bouger les lignes, de faire reculer la limite du sacré (pas nécessairement religieux), d’aider à se défaire de certains conservatismes.
En fonction des époques, la caricature peut se montrer réactionnaire, justifier la colonisation, se laisser instrumentaliser par les pires régimes, alimenter le racisme et la xénophobie. En cas d’offre pléthorique comme au début du XXe siècle, elle peut également limiter son champ et respecter certains tabous sociaux, faisant mentir l’idée qu’elle serait « contre tout et sans limite ». Jusqu’à une période récente, les satiristes ne caricaturaient pas les morts (le fameux "bal tragique à Colombey" en est un bel exemple), se montrant donc respectueux de cette norme sociale. Longtemps la caricature est demeurée muette sur la vie privée des édiles, les brocardant sur d’autres plans. Les dessinateurs choisissent parfois des cibles faciles, se refusant à affronter les vrais dangers du jour.
La religion reste un des espaces les plus sacrés dans bien des parties du monde. Là où les religieux sont au pouvoir, au nom de Dieu on emprisonne ou on tue les couples adultères, on emprisonne ou on tue les homosexuels et les athées, on emprisonne ou on tue les tenants d’autres religions, on emprisonne ou on tue des dessinateurs…
Savoir si les dessins de Charlie Hebdo sont bons ou mauvais n’a pas de sens. Brocarder la religion en montrant ou non les parties « honteuses » du prophète (qui a eu descendance, ne l’oublions pas…) est une question de principe, pas esthétique. Ceux qui ont été choqué par la condamnation des Pussy Riot ne se sont pas posés en défenseurs ou en critiques de la musique punk et n’ont pas jugé du génie musical des trois femmes incriminées !
Au nom de la préservation de l’ordre social certains voudraient limiter le champ d’action des caricaturistes. Un des pires arguments consiste à dire que Charlie Hebdo donne des armes aux islamistes, leur permet de justifier leur croisade contre l’occident et gagner le cœur de la « rue » musulmane. Mais le bon sens voudrait au contraire que plus les intégristes religieux fustigent les dessinateurs de Charlie Hebdo, plus le camp laïque et progressiste soutienne leur combat ; il serait logique que plus les intégristes incriminent les caricatures de Mahomet, plus on soutienne la publication et la diffusion de ces images !
Laisser croire que ces dessins feraient plus de mal que les interventions militaires occidentales qui humilient tant de peuples est ridicule. Laisser croire que ces dessins seraient plus nocifs que le soutien sans faille de l’occident à l’égard de bien des dictatures religieuses de par le monde, relève de l’hypocrisie intéressée.
Le discours satirique peut flétrir avec une extrême violence. Mais une violence symbolique. Les enfants apprennent très tôt à distinguer le « vrai » du « faux », à savoir quand on tue « pour faire semblant ». Pour fonctionner, la caricature doit jouir d’un crédit suffisant mais limité. Suffisant pour faire rire, faire réagir, limité car elle recourt à des moyens plastiques et métaphoriques qui empêchent toute confusion avec la réalité (pas d’hyper réalisme, registre satirique clairement identifiable, etc.). Lorsqu’un dessinateur représente Sarkozy pendu au bout d’une corde pour mettre en scène son rejet d’une politique, nul lecteur ne lira l’image comme la preuve d’un éventuel décès, ou pire, comme un appel au meurtre. Autant dire que ne se sentent blessés par les caricatures de Mahomet que ceux qui le veulent bien. Finalement, si les sociétés humaines accordaient tant de crédit aux symboles, les athées devraient brûler des ambassades pour exiger la destruction des calvaires ou autres signes religieux, très présents dans l’espace public.
Entre les intégristes qui se disent humiliés par de simples bouts de papier crayonnés et les élites « républicaines » qui leur emboîtent le pas en justifiant leurs exigences liberticides, difficile de dire quels sont les plus fous.
Accepter que les tenants des religions imposent leur périmètre de sacralité à la société constitue un des pires renoncements. Et croire que réduire au silence les caricatures permettrait de limiter l’appétit des extrémistes religieux serait une erreur grossière. Les fous de Dieu y verraient au contraire un encouragement à aller plus loin !
Guillaume Doizy, le 20 septembre 2012
INSURRECTION
Surirradiés d'Epinal: après six ans d'enquête, le procès s'ouvre à Paris
Vue exérieure du centre hospitalier Jean Monnet en date du 13 octobre 2006 à Epinal (AFP)
Le procès du plus grave accident de radiothérapie survenu en France, à l'hôpital d'Epinal, où des centaines de patients ont été surirradiés entre 2001 et 2006, débute lundi à Paris pour juger sept prévenus dont deux médecins, un radiophysicien et des cadres de santé publique.
Six ans après les premières plaintes, en 2006, le tribunal correctionnel va tenter de comprendre les ressorts de ce drame qui a tué sept personnes, décédées des suites de surdoses de rayons, selon l'accusation.
Plusieurs centaines d'autres, soignées au centre hospitalier Jean-Monnet d'Epinal pour des cancers, essentiellement de la prostate, ont vu leur existence bouleversée par les conséquences des surirradiations sur l'organisme.
Deux causes de l'accident apparaissent clairement: des erreurs de paramétrage d'un logiciel lors du passage à une nouvelle génération d'appareils en 2004; l'absence de prise en compte, dans le calcul final des radiations, des doses délivrées lors des contrôles radiologiques précédant le traitement lui-même.
Le premier disfonctionnement a entraîné les surexpositions les plus graves, de l'ordre de 20%, sur 24 patients entre mai 2004 et août 2005. Le second a fait 424 victimes de surdoses entre 8 et 10%, selon les termes de l'instruction, entre 2001 et 2006.
Encore ces chiffres, et l'enquête des juges, ne tiennent-ils pas compte d'une troisième erreur de moindre ampleur, révélée en 2008, sur des patients traités entre 1989 et 2000, portant le bilan des victimes de l'hôpital d'Epinal à au moins 5.500, selon la ministre de la Santé d'alors Roselyne Bachelot.
Accident caché
Restent à déterminer d'éventuelles responsabilités. Pour le pôle santé de Paris, où l'affaire a été instruite, les erreurs résultent des imprudences des deux médecins radiothérapeutes et du radiophysicien de l'hôpital: manque de préparation et de réflexion sur le protocole de sécurité au moment du passage à la nouvelle technique de radiothérapie, évaluation négligente du surplus de radiations infligés lors des contrôles radiologiques.
C'est ce qui a conduit au renvoi en correctionnelle des médecins Jean-François Sztermer, 64 ans, Michel Aubertel, 62 ans et Joshua Anah, 54 ans, pour homicides et blessures involontaires.
Mais les victimes et leurs familles veulent aussi comprendre comment l'affaire est restée cachée si longtemps, au détriment de la santé des patients. De nombreux patients n'ont pas été informés par l'hôpital de l'accident et du risque qu'ils encouraient. Les médecins ont par ailleurs pris conscience en 2006 du deuxième dysfonctionnement sur les doses de contrôle. Mais ils l'ont tu jusqu'à ce qu'une inspection le découvre en 2007.
Les deux radiothérapeutes, le radiophysicien mais également la directrice de l'hôpital, l'hôpital comme personne morale, la directrice de la Ddass et le directeur de l'agence régionale d'hospitalisation (ARH) de l'époque sont donc poursuivis pour non-assistance à personne en danger.
"Ce dossier nous apprend qu'il faut des procédures, des contrôles partout, que le temps des professionnels dans leur tour d'ivoire, c'est terminé", observe l'avocat Gérard Welzer, qui assiste une grande partie des quelques 200 parties civiles attendues.
L'avocat sait que la partie sera serrée tant, dans les dossiers de santé publique, la démonstration d'un lien de causalité entre des fautes et un préjudice est délicate sur le terrain pénal. Le parquet n'avait d'ailleurs pas requis le renvoi des radiothérapeutes pour homicide et blessures involontaires.
Les prévenus ont des arguments à faire valoir, à l'exemple du radiophysicien Joshua Anah dont l'avocat Me Jean Reinhart démontrera notamment le statut "hybride", mal défini, s'agissant d'une profession à la croisée du médical et du technique.
Les audiences se dérouleront trois après-midis par semaine jusqu'au 31 octobre.
AZF. Grande Paroisse et l’ex-directeur condamnés
Le 21 septembre 2001, l’explosion de l’usine AZF avait fait 31 morts et plus de 2 500 blessés
Photo : Reuters
Lors du premier procès, le tribunal avait relaxé Serge Biechlin, le directeur de l’usine, et de la société Grande Paroisse « au bénéfice du doute ». En appel, l’avocat général a requis 225 000 € d’amende contre la société et 18 mois de prison avec sursis et 15 000 € d’amende contre le directeur.
La Cour d’appel de Toulouse a condamné ce lundi l’exploitant de l’usine AZF Grande Paroisse (groupe Total) et son ex-directeur Serge Biechlin pour homicides involontaires « par négligence ou imprudence ».
M. Biechlin a été condamné à 3 ans de prison dont deux ans avec sursis et 45 000 € d’amende. Grande Paroisse (groupe Total) a été condamné à 225 000 € d’amende, la peine maximale.
La Cour a suivi l’accusation attribuant la catastrophe à un accident chimique dû au mélange de deux produits incompatibles.
POLITIQUE
Paris, Londres et Berlin demandent de nouvelles sanctions contre Téhéran
La France, le Royaume Uni et l'Allemagne ont demandé officiellement de nouvelles sanctions de l'Union européenne contre l'Iran pour son programme nucléaire controversé, ont indiqué dimanche des diplomates.
Les ministres des affaires étrangères des trois pays, Laurent Fabius, William Hague et Guido Westerwelle ont écrit à la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton à ce propos à la fin de la semaine dernière, a indiqué un diplomate européen. Les ministres des affaires étrangères de l'UE doivent en discuter lors d'une réunion à Bruxelles le 15 octobre.
"DU TEMPS POUR UNE SOLUTION POLITIQUE"
"Il est nécessaire que nous intensifions les sanctions", a expliqué un autre diplomate. "Nous pensons qu'il reste du temps pour une solution politique, diplomatique et c'est ce à quoi nous travaillons, mais nous ne pouvons pas accepter que l'Iran dispose d'armes nucléaires", a-t-il ajouté.
Les Occidentaux et Israël soupçonnent l'Iran de vouloir acquérir l'arme atomique en prétextant un programme nucléaire civil, ce que Téhéran dément. L'UE a déjà adopté une série de sanctions bancaires et commerciales contre Téhéran. La plus sévère est l'embargo pétrolier mis en place par l'UE et les Etats-Unis, entré officiellement en vigueur en juillet.
L'impasse dans le dossier nucléaire iranien, sur fond de menaces de frappes préventives de la part d'Israël, devrait être un des principaux thèmes de discussions lors de l'Assemblée générale de l'ONU qui s'ouvre mardi.
Des navires chinois s'aventurent dans les eaux japonaises
Le navire chinois de surveillance Haijian 66 (au premier plan), suivi de près par un bâtiment des garde-côtes japonais, le 24 septembre 2012 près des îles Senkaku/Diaoyu. (Photo Kyodo News. Reuters)
La tension reste élevée au large des îles Senkaku/Diaoyu, où trois bateaux chinois se sont approchés à l'intérieur de la zone revendiquée par le Japon.
Trois navires gouvernementaux chinois ont pénétré lundi dans les eaux territoriales d’un archipel japonais revendiqué par Pékin, dernier épisode en date de l’inquiétant bras de fer que se livrent les deux géants asiatiques.
Ces navires, deux de surveillance maritime et un troisième de l’administration des pêches, croisaient à 20 km de deux des îles Senkaku, Kubashima et Uotsurijima, en mer de Chine orientale, ont annoncé les garde-côtes japonais qui surveillent très étroitement les abords de l’archipel. Six autres bateaux chinois patrouillaient un peu plus loin, à proximité de la limite des 22 km marquant la frontière des eaux territoriales nippones.
Le gouvernement japonais a immédiatement élevé une «ferme protestation» par les canaux diplomatiques, a indiqué le porte-parole du gouvernement, Osamu Fujimura. Aucun de ces navires chinois n’est militaire. Ils relèvent soit du ministère du Territoire soit de celui de l’Agriculture, et sont sur zone pour faire respecter la loi dans ce que Pékin considère comme ses eaux.
Depuis plusieurs semaines, les deux pays se livrent à des démonstrations intransigeantes, en organisant ou encourageant des «expéditions» navales autour de l’archipel des Senkaku (Diaoyu pour la Chine), situé à environ 200 km au nord-est des côtes de Taïwan, qui d’ailleurs le revendique également, et à 400 km à l’ouest de l'île d’Okinawa (sud du Japon). Outre leur indéniable valeur stratégique, ces îles pourraient receler des hydrocarbures dans leurs fonds marins.
C’est l’achat de trois de ces îles début septembre par le gouvernement japonais à leur propriétaire privé nippon qui avait mis le feu aux poudres côté chinois. Pékin avait immédiatement décidé d’envoyer six navires vers l’archipel, tandis que démarrait une semaine de manifestations antijaponaises, parfois violentes, à travers la Chine.
Ces manifestations ont rassemblé des dizaines de milliers de personnes dans des dizaines de villes, dont Pékin, jusqu'à la mi-septembre, contraignant de grands groupes japonais, notamment automobiles, à provisoirement stopper leur production totalement ou partiellement en début de semaine dernière.
Le Premier ministre japonais, Yoshihiko Noda, a de ce point de vue averti dimanche que l’intransigence de la Chine pourrait à terme «affecter sa propre économie», ainsi que celle du Japon «et globalement l'économie mondiale», dans une interview au Wall Street Journal. Les deux pays sont très dépendants économiquement, avec un volume d'échanges de près de 343 milliards de dollars l’an dernier. La Chine constitue par ailleurs le premier partenaire commercial de l’archipel japonais, ce dernier n'étant «que» le troisième ou quatrième de la Chine.
Les autorités chinoises ont finalement sifflé la fin de ces démonstrations de rues qui prenaient un tour incontrôlable, tout en restant sur la même ligne quant au fond du contentieux territorial. Ainsi, la Chine a décidé dimanche de «repousser» une cérémonie qui devait marquer le 40e anniversaire de la normalisation des relations entre la Chine et le Japon, initialement prévue le 27 septembre. Une décision jugée lundi «regrettable» par le gouvernement japonais.
«Il est important d’approfondir les relations mutuellement bénéfiques entre la Chine et le Japon qui ne doivent pas être affectées par un évènement isolé», a déclaré Osamu Fujimura. Conséquence de cette décision, un groupe de 175 dirigeants d’entreprises japonaises qui, depuis 37 ans avait l’habitude de se rendre en Chine pour y rencontrer des dirigeants, a annulé son voyage cette année.
Pour tenter de faire baisser la tension, le Japon a envoyé lundi à Pékin son vice-ministre des Affaires étrangères, Chikao Kawai, «afin de discuter un large éventail de questions bilatérales à la lumière de la situation actuelle».
(AFP)
ECONOMIE
Ménages aisés, grandes entreprises : vingt hausses d'impôt passées au crible
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Côté ménages Revenus du capital
Plus-values immobilières
Un abattement fiscal exceptionnel de 20 % sera accordé sur les ventes de foncier bâti en 2013. Bercy en attend un gain, via un surcroît de transactions, et donc de cotisations sociales (280 millions d'euros).
Tranche d'impôt à 45 %
Elle concernera les revenus excédant 150.000 euros par part, soit un surcroît de recettes de 320 millions.
Taxe à 75 %
Ciblée sur les revenus d'activité supérieurs à 1 million d'euros, elle ne prendra pas en compte les revenus du capital. Quelque 2.000 personnes seraient concernées, pour une recette de 210 millions.
Gel du barème de l'IR
Les seuils du barème de l'impôt sur le revenu ne seront pas revalorisés de l'inflation, ce qui augmente la pression fiscale. Mais une décote neutraliserait l'effet pour les deux premières tranches (5,5 %, 14 %). La mesure rapporterait un peu plus de 1 milliard d'euros.
Plafonnement des niches à 10.000 euros
Les contribuables ne pourront pas réduire leur impôt de plus de 10.000 euros par an par le jeu des niches fiscales. Ce plafonnement global était jusqu'alors fixé à 18.000 euros, plus 4 % des revenus. Une vingtaine de niches sont actuellement intégrées à ce plafond (services à la personne, Scellier, etc.). Le gouvernement veut en extraire les avantages fiscaux liés à l'outre-mer.
Le barème de l'ISF rétabli
Le gouvernement rétablit le barème de l'ISF qui prévalait avant 2011 (avec des taux allant de 0,55 % à 1,8 %). A la demande du Conseil constitutionnel, il est également contraint de rétablir un système de plafonnement des impôts : il garantira que les ménages ne consacrent pas plus de 75 % de leurs revenus au paiement de leurs impôts (impôt sur le revenu, ISF, taxe à 75 %, cotisations sociales). La réforme de l'ISF doit rapporter 1,4 milliard d'euros à l'Etat.
Quotient familial
La réduction d'impôt maximale par enfant sera ramenée de 2.300 euros à 2.000 euros. Gain : 500 millions.
Taxe sur les logements vacants
Son relèvement doit rapporter 150 millions d'euros.
Emploi à domicile
La suppression de la déclaration au forfait générerait de 200 à 300 millions d'euros de cotisations.
Hausse du prix des cigarettes
La hausse de 7 % du prix des cigarettes au 1 er octobre (10 % pour le tabac à rouler) rapportera environ 300 millions d'euros de droits et TVA en plus en 2013.
Taxes sur les bières
Elles devraient plus que doubler, pour un gain de 300 à 400 millions d'euros.
Cotisations maladie des frontaliers suisses
Les 130.000 frontaliers résidants en France et travaillant en Suisse perdront leur droit d'option (assurance privée) et devront cotiser à l'assurance-maladie. Gain : 400 millions d'euros.
Côté entreprises Intérêts d'emprunt
« Niche Copé »
Bercy va également raboter la « niche Copé », ce dispositif permettant d'exonérer à 90 % les plus-values des entreprises qui cèdent leurs titres de participation. Le montant taxé, que l'on appelle la quote-part pour frais et charges, va être calculé de manière moins favorable, apportant 2 milliards d'euros l'an prochain.
Acomptes d'IS
Les acomptes d'impôt sur les sociétés seront relevés afin de générer 2,3 milliards d'euros de recettes en plus l'année prochaine.
Reports en avant des déficits
Les entreprises peuvent réduire leur impôt en déduisant de leur bénéfice les déficits des années antérieures. Chaque année, le déficit qu'elles sont en droit de reporter ne doit pas cependant excéder 1 million d'euros, plus 60 % de la fraction du bénéfice dépassant 1 million. Ce taux va être abaissé à 50 %, pour un surcroît de trésorerie de 1 milliard en 2013 pour l'Etat. L'ensemble des mesures portant sur l'IS représentera ainsi un peu plus de 9 milliards d'euros en 2013.
Assurances
L'« exit tax » de 10 % créée en 2010 sur les fonds placés sur la réserve de capitalisation des assurances va être relevée, via une contribution supplémentaire de 5 % à 6 %. Objectif : générer 800 millions d'euros de recettes en 2013.
Indépendants
Les cotisations maladie des travailleurs indépendants (artisans, commerçants, etc.) seront déplafonnées, pour un gain estimé de 400 millions d'euros pour la Sécurité sociale. Les cotisations retraite des professions libérales seront relevées (environ 100 millions), et les gérants majoritaires de SARL perdront le bénéfice de leur abattement de 10 % pour frais professionnels (600 millions).
Hôpitaux et collectivités
Les cotisations retraite employeurs des hôpitaux et des collectivités seront relevées de 1,1 à 1,5 point afin d'équilibrer les comptes de ce régime spécifique (CNRACL). Le surcroît de cotisations sera d'au moins 500 millions d'euros.
E. L. et L. R. , Les Echos
Le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, a approuvé la semaine dernière la création d'un fonds à capitaux qataris pour les zones françaises paupérisées d'au moins 100 millions d'euros, selon Libération lundi 24 septembre.
En novembre 2011, l'Association nationale des élus locaux pour la diversité (Aneld) avait lancé un appel public au riche émirat pétrolier, suscitant des protestations de l'extrême droite, qui dit craindre une "islamisation" des banlieues. Secouées en 2005 par une série de violences parmi les plus graves de l'après-guerre, les banlieues françaises cumulent chômage élevé, enracinement de la délinquance et problèmes urbanistiques et d'habitat.
Selon Libération, l'Etat français prendra une participation dans ce fonds mais le Qatar y restera majoritaire. Cette structure ne sera plus destinée qu'aux seules banlieues mais aussi aux zones rurales paupérisées. Le Qatar a pris pied depuis plus plusieurs années dans l'économie française, avec comme vitrine le rachat du club de football du Paris Saint-Germain, doté de stars internationales avec des investissements de plusieurs centaines de millions d'euros.
Lire : Après le PSG, le Qatar au chevet des banlieues
L'indice des prix à la consommation retrace l'évolution moyenne des prix des produits pour l'ensemble de la population française. C'est l'indicateur principal pour évaluer l'inflation. Des indices de prix peuvent aussi être calculés pour des catégories particulières de ménages en s'appuyant sur la connaissance de leur structure élémentaire de consommation, les évolutions élémentaires de prix étant celles observées pour l'indice des prix d'ensemble.
Les indices de prix catégoriels ainsi construits permettent d'évaluer l'impact des différences de structure de consommation sur l'évolution catégorielle des prix.
Les résultats sont donnés pour l'ensemble de la période 1998-2011. Les différences d'inflation les plus marquantes sont liées aux produits qui pèsent fortement dans la dépense de consommation, comme le logement, ou aux produits très inflationnistes sur la période, comme les produits pétroliers et les transports. Les écarts les plus importants s'observent lorsque les ménages sont répartis par niveau de vie. Ainsi, sur la période étudiée, l'inflation annuelle moyenne connue par les 10% les plus modestes s'établit à 1,76%, tandis qu'elle n'est que de 1,50% pour les 10% les plus aisés.
Indice des prix à la consommation par catégorie de ménages
L'indice des prix à la consommation retrace l'évolution moyenne des prix des produits pour l'ensemble de la population française. C'est l'indicateur principal pour évaluer l'inflation. Des indices de prix peuvent aussi être calculés pour des catégories particulières de ménages en s'appuyant sur la connaissance de leur structure élémentaire de consommation, les évolutions élémentaires de prix étant celles observées pour l'indice des prix d'ensemble.
Les indices de prix catégoriels ainsi construits permettent d'évaluer l'impact des différences de structure de consommation sur l'évolution catégorielle des prix.
Les résultats sont donnés pour l'ensemble de la période 1998-2011. Les différences d'inflation les plus marquantes sont liées aux produits qui pèsent fortement dans la dépense de consommation, comme le logement, ou aux produits très inflationnistes sur la période, comme les produits pétroliers et les transports. Les écarts les plus importants s'observent lorsque les ménages sont répartis par niveau de vie. Ainsi, sur la période étudiée, l'inflation annuelle moyenne connue par les 10% les plus modestes s'établit à 1,76%, tandis qu'elle n'est que de 1,50% pour les 10% les plus aisés.
Synthèses | Données | |
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Selon l'âge de la personne de référence du ménage | ||
Selon que le ménage est propriétaire ou locataire de son logement | ||
Selon le revenu | ||
Selon le niveau de vie | ||
Selon la catégorie socio-professionnelle de la personne de référence du ménage | ||
Selon la composition du ménage |
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Selon l'âge de la personne de référence du ménage | ||
Selon que le ménage est propriétaire ou locataire de son logement | ||
Selon le revenu | ||
Selon le niveau de vie | ||
Selon la catégorie socio-professionnelle de la personne de référence du ménage | ||
Selon la composition du ménage |
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