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mardi 25 septembre 2012

25092012 QUOI DE NEUF ?

LES ECHOS ABSENTS DES KIOSQUES EN VERSION ELECTRONIQUE GRATUITE







HUMOUR......ENCORE QUE......








Cette semaine, choisissez votre numéro scandaleux de Charlie Hebdo


François Krug | Journaliste Rue89




La double « une » de Charlie Hebdo (postée par @virginies sur Twitter et repérée par LeLab.europe1.fr) (@virginies)
Une version « irresponsable » (un homme préhistorique découvrant, littéralement) comment mettre de l’huile sur le feu), et une version « responsable » (une page blanche, tout simplement) : après la polémique provoquée la semaine dernière, Charlie Hebdo a choisi de dédoubler son prochain numéro.
Ce double numéro est donc la réponse choisie par l’hebdomadaire satirique, accusé d’avoir ignoré et alimenté la colère d’une partie du monde musulman avec ses dessins consacrés à l’affaire du vrai-faux film anti-islam.
Selon son directeur, le dessinateur Charb, la version « responsable » correspond à « ce ce que souhaitent voir les Boutin et autres Cohn-Bendit » (qui accusaient l’hebdomadaire d’être allé trop loin). La version « irresponsable » serait, elle, « un Charlie Hebdo normal ».
Ce nouveau numéro plaira-t-il vraiment à tout le monde ? Pour en être sûr, il faudra attendre mercredi matin : comme la semaine dernière, Charlie Hebdo fait débat avant même de pouvoir être lu...
(La double « une » a été postée sur Twitter par @virginies et repérée par LeLab d’Europe 1).





INSURRECTION

Aide médicale aux sans-papiers : Christian Jacob invente des fraudes massives

Désintox TV Le député UMP dénonce des irrégularités nombreuses de la part des bénéficiaires. Un rapport parlementaire dit l'inverse.

A lire aussi : Le rapport parlementaire des députés Claude GOASGUEN et Christophe SIRUGUE sur l'AME










Logement : la Droite populaire tient un discours proche de celui du FN

Le Monde.fr

L'Hémicycle de l'Assemblée nationale. 
L'Hémicycle de l'Assemblée nationale. | REUTERS/BENOIT TESSIER
Si la discussion du projet de loi en faveur du logement, lundi 24 septembre à l'Assemblée nationale, a donné lieu à un véritable débat politique confrontant deux orientations en matière de logement social, elle n'a pas été exempte de dérapages.
Présents en début de séance, siégeant comme à leur habitude à l'extrême droite au dernier rang de l'Hémicyle, Gilbert Collard et Marion Maréchal-Le Pen, les deux élus du Front national, ne sont pas intervenus dans la discussion générale.
"PROBLÈME D'INTÉGRATION"
Mais c'est Philippe Meunier, député (UMP) du Rhône et membre de la Droite populaire, qui a fait bondir la gauche en tenant des propos que n'auraient pas reniés ceux qui, à ce moment-là, avaient déserté l'Hémicycle. Dans son intervention, il a fustigé "l'idéologie et le dogmatisme" de ce projet de loi, qui relève notamment de 20 % à 25 % l'objectif de logement social par commune et multiplie par cinq les pénalités qu'encourent les contrevenantes.
"Vous êtes dans une logique punitive à l'égard de tous ceux qui ne rentrent pas dans votre moule collectiviste", s'est exclamé le député, accusant la gauche de vouloir "créer des parcs de logements sociaux pour mieux avoir sous votre contrôle les personnes qui en bénéficient". "Vous délirez !", a sursauté le député écologiste François de Rugy.
M. Meunier n'en a pas plus été perturbé. "Vous êtes-vous au moins une fois posé la question de savoir pourquoi il y a un si fort rejet des logements sociaux de la part des Français ?", a-t-il lancé à l'adresse du gouvernement, apportant lui-même la réponse : "C'est uniquement parce que ceux-ci sont très souvent attribués d'abord à des ressortissants étrangers qui ont un véritable problème d'intégration au corps social français." Cette fois, de tous les bancs de la gauche se sont élevées les protestations. Tandis que Julien Aubert, député (UMP) du Vaucluse, approuvait fortement son collègue.
"VOUS DEVRIEZ CHANGER DE GROUPE"
Tançant "les bobos qui se permettent de nous faire la morale à tout bout de champ", M. Meunier a poursuivi sans se démonter son réquisitoire. "Au lieu d'accroître massivement le nombre d'étrangers autorisés à résider sur notre territoire, vous feriez mieux de vous occuper de nos compatriotes qui attendent un logement depuis des mois, voire des années, et qui se font doubler par ceux qui viennent d'arriver." Un registre puisé directement aux sources frontistes.
Avant de porter l'estocade finale. "Ce ne sont pas le matraquage fiscal des classes moyennes, le simulacre de mariage homosexuel et cette trahison envers la France que constitue le droit de vote des étrangers qui vous redonneront la majorité que vous avez perdue", a conclu M. Meunier, dénonçant un projet "néfaste pour mon pays, la France".
"Vous devriez changer de groupe et siéger un peu plus haut, tout à fait à la droite de l'Hémicycle. Ce serait plus clair", a fait remarquer Jean-Marc Germain, député (PS) des Hauts-de-Seine. Sur les bancs de l'UMP, l'orateur Meunier a été applaudi.













POLITIQUE


Obama et Hollande prennent la parole ce mardi à l'ONU


Quelque 120 leaders sont attendus pour débattre de la Syrie, de l'Iran et du Mali. Barack Obama ne prévoit pas de rencontres en tête-à-tête.

Même si l'élection du 6 novembre est dans toutes les têtes, Barack Obama ne prononcera "pas un discours de campagne" à New York. (SAUL LOEB / AFP)

Même si l'élection du 6 novembre est dans toutes les têtes, Barack Obama ne prononcera "pas un discours de campagne" à New York. (SAUL LOEB / AFP)

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Le président américain Barack Obama et son homologue français François Hollande prennent la parole mardi 25 septembre devant l'Assemblée générale de l'ONU où sont attendus plus de 120 leaders pour débattre de la Syrie, de l'Iran ou encore de la situation dans le nord du Mali.
Dans son discours prévu à 10h10 (14h10 GMT), Barack Obama devrait notamment mentionner les violences suscitées dans le monde arabo-musulman par un film islamophobe produit aux Etats-Unis, les ambitions nucléaires de l'Iran et la guerre civile en Syrie, autant de sujets où le bilan du président démocrate sortant est contesté par le candidat républicain Mitt Romney.
Même si l'élection du 6 novembre est dans toutes les têtes, Barack Obama ne prononcera "pas un discours de campagne" à New York, a assuré lundi son porte-parole, Jay Carney.
"Le président dira clairement que nous rejetons les opinions (présentées) dans la vidéo qui ont choqué dans le monde musulman, tout en soulignant que la violence n'est jamais acceptable" et réaffirmera aussi que l'Iran "ne doit pas être autorisé à développer une arme nucléaire", selon Jay Carney.
Obama ne prévoit pas de rencontre en tête-à-tête
De son côté, le président français François Hollande, pour sa première apparition à la tribune du palais des Nations unies à New York depuis son élection le 6 mai, devrait notamment appeler à soutenir le déploiement d'une force africaine au Mali pour aider à combattre les islamistes armés qui tiennent le nord du pays.
Bamako a demandé, dans une lettre au secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, une résolution du Conseil de sécurité autorisant l'intervention d'une force militaire internationale en vue de la reconquête du nord du pays.
"Le gouvernement du Mali souhaite la présence immédiate de cette force" et a saisi l'ONU "dans des conditions très claires et précises", a expliqué le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius.
Malgré le blocage du Conseil de sécurité sur la Syrie, en raison de l'opposition de Pékin et Moscou à des sanctions contre Damas, le conflit syrien devrait être aussi largement évoqué au cours et en marge des travaux de l'Assemblée. Lundi, l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe Lakhdar Brahimi a déploré une situation "extrêmement grave et se détériore de jour en jour". C'est "l'impasse" et il n'y a "pas de progrès en vue", a-t-il lâché.
Contrairement aux années précédentes, Barack Obama, qui rentrera à Washington mardi dans l'après-midi, n'a pas prévu de rencontrer de dirigeants en tête-à-tête, une tâche dévolue à sa secrétaire d'Etat Hillary Clinton, présente toute la semaine à New York où 120 chefs d'Etat, de gouvernement ou ministres sont attendus.











Avant l'ouverture du sommet de l'ONU, Syrie et Iran dominent les discussions

Des policiers montent la garde devant le siège de l'ONU, à New York, le 24 septembre 2012 (Mario Tama AFP/Getty Images)

Des policiers montent la garde devant le siège de l'ONU, à New York, le 24 septembre 2012 Mario Tama AFP/Getty Images
Le pessimisme de Lakhdar Brahimi sur la Syrie et une diatribe du président iranien sur les sanctions ont placé d'emblée lundi ces dossiers sensibles au coeur des discussions à New York à la veille de l'ouverture de l'Assemblée générale de l'ONU.
Plus de 120 chefs d'Etat, Premiers ministres et ministres sont attendus à New York pour la 67e session de l'Assemblée.
Malgré le blocage du Conseil de sécurité sur la Syrie, en raison de l'opposition de Pékin et Moscou à des sanctions contre Damas, le conflit syrien devrait être largement évoqué au cours et en marge des travaux de l'Assemblée, de même que les ambitions nucléaires iraniennes.
Lundi, l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe Lakhdar Brahimi rendait compte au Conseil de sa récente visite en Syrie, au cours de laquelle il a rencontré le président Bachar al-Assad.
La situation est "extrêmement grave et se détériore de jour en jour", a déploré le médiateur. Mais il a aussi répété que pour l'instant, il n'avait "pas de plan" de règlement en bonne et due forme, seulement "quelques idées". C'est donc "l'impasse" et il n'y a "pas de progrès en vue", a-t-il déploré devant les journalistes à la sortie du Conseil.
Il ne désespère cependant pas de "trouver une ouverture dans un avenir pas trop éloigné". "Je refuse de croire que des gens raisonnables ne comprennent pas qu'on ne peut pas revenir en arrière, qu'on ne peut pas retourner à la Syrie du passé", a-t-il déclaré à l'adresse du régime de Damas qui réprime dans le sang une révolte populaire déclenchée en mars 2011: "Réformer n'est pas suffisant, ce qu'il faut c'est du changement".
Après avoir pris des contacts pendant l'Assemblée générale, M. Brahimi va retourner dans la région et il espère ensuite être en mesure de "présenter quelques idées sur la manière de procéder".
"N'oubliez pas que j'ai commencé il y a trois semaines seulement", a-t-il plaidé. M. Brahimi a remplacé Kofi Annan, qui n'était jamais parvenu à faire appliquer un cessez-le-feu théoriquement accepté par les deux parties et qui avait jeté l'éponge au bout de six mois.
Des diplomates ne se font guère d'illusions sur les chances de M. Brahimi de réussir là où Kofi Annan avait échoué.
Ahmadinejad fustige les grandes puissances
Selon le texte de son discours devant le Conseil, M. Brahimi a affirmé que les prisonniers subissaient des "formes médiévales de torture" et que plus d'un millier d'entre eux en était morts dans les centres de détention du régime. "La peur des agents (du régime) présents dans beaucoup d'hôpitaux dissuade les Syriens" de s'y faire soigner. Enfin, "la pénurie alimentaire menace à cause des mauvaises récoltes" et la plupart des Syriens ont du mal à se procurer des médicaments, notamment dans les zones de combats.
La guerre civile en Syrie a fait 29.000 morts en 18 mois selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Pendant que M. Brahimi s'adressait aux grandes puissances membres du Conseil, le président iranien s'en prenait violemment à ces mêmes pays. Comme chaque année, le président iranien a profité de la tribune que lui offre l'Assemblée générale de l'ONU pour fustiger les puissances occidentales qui impose des sanctions à l'Iran à cause de son programme nucléaire.
Lors d'un débat aux Nations unies, Mahmoud Ahmadinejad a accusé Washington, Paris et Londres de "violer les droits et libertés d'autres nations" en sanctionnant l'Iran pour son programme nucléaire controversé.
Les Occidentaux et Israël soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme atomique sous couvert d'un programme nucléaire civil, ce que Téhéran nie.
S'adressant ensuite à des compatriotes, il a affirmé que l'Iran ne prêtait "aucune attention" aux menaces de frappes israéliennes contre ses installations nucléaires et que les sanctions occidentales affectaient davantage l'économie européenne que celle de son pays.











Crise sino-japonaise : huit navires taïwanais dans les eaux japonaises


Taïwan s'immisce dans la crise sino-japonaise pour la revendication des îles de mer de Chine orientale. Huit navires tawainais et une quarantaine de bâteaux de pêche ont pénétré dans les eaux territoriales japonaises
Taïwan s'immisce dans la crise sino-japonaise pour la revendication des îles de mer de Chine orientale. Huit navires tawainais et une quarantaine de bâteaux de pêche ont pénétré dans les eaux territoriales japonaises
| (AFP/ CNA.)
La tension sino-japonaise monte d'un cran. Après une nouvelle incursion chinoise dans les eaux territoriales japonaises, Taïwan s'en mêle en organisant et en encourageant l'expédition de huit navires près des îles de mer de Chine orientale revendiquées par Taïwan, ainsi que par la Chine.
Une quarantaine de bateaux de pêche avec 300 pêcheurs à bord et huit navires des garde-côtes de Taïwan avaient pénétré dans la limite des 22 km à proximité des îles Senkaku, à minuit (9 heures locales).

«Les garde-côtes ont utilisé des canons à eau pour les repousser. Après avoir entendu nos avertissements, les navires ont fait demi tour» a précisé Osamu Fujimura, le porte-parole du japonais. Sur des images de la télévision publique japonaise NHK, on peut effectivement voir dans une mer agitée les garde-côtes des deux pays s'arroser mutuellement à faible distance les uns des autres. Dès leur arrivée à proximité des eaux territoriales japonaises, les garde-côtes nippons avaient prévenu la flottille qu'elle ne devait pas aller plus loin. Un garde-côte taïwanais avait répondu par radio: «Ce sont les eaux de la République de Chine (nom officiel de Taïwan, ndlr) et nous sommes ici de plein droit».

La plus grande intrusion depuis 1996

Selon le QG des garde-côtes japonais à Tokyo, il s'agit de la plus grande intrusion depuis celle de 1996 qui avait réuni une quarantaine de navires taïwanais et de Hong Kong. M. Fujimura a fait état de contacts avec les autorités taïwanaises pour réitérer la souveraineté japonaise sur l'archipel des Senkaku, revendiqué par Pékin et Taïwan sous le nom de Diaoyu. La limite des eaux territoriales s'étend à 22 km au large des îles inhabitées, situées à 200 km au nord-est de Taïwan et à 400 km à l'ouest d'Okinawa (sud du Japon).

Même si le Japon et Taïwan tentent d'obtenir une solution «pacifique» à ce différend térritorial, l'intrusion d'un troisième dans ce que le Japon considère comme son territoire risque en tout cas de compliquer la situation qui met aux prises Tokyo et Pékin depuis des mois. Lundi, deux bâtiments de surveillance maritime chinois avaient pénétré pendant sept heures dans les eaux territoriales nippones près d'Uotsurijima, la plus grande des cinq îles de l'archipel.

Outre leur indéniable valeur stratégique, ces îles pourraient receler des hydrocarbures dans leurs fonds marins. La tension a brusquement grimpé début septembre, lorsque le gouvernement japonais a racheté trois d'entre elles à leur propriétaire privé nippon. Pékin avait immédiatement décidé d'envoyer des navires vers le petit archipel, tandis que démarrait une semaine de manifestations antijaponaises, parfois violentes, à travers la Chine. Signe de la tension ambiante, la Chine a décidé dimanche de «repousser» une cérémonie qui devait marquer le 40e anniversaire de la normalisation des relations entre la Chine et le Japon, initialement prévue le 27 septembre.

La Chine annonce la mise en service de son premier porte-avions

La Chine a annoncé mardi la mise au service actif de son premier porte-avions, dans un contexte de fortes tensions territoriales en mer de Chine orientale avec le Japon.
«Ce matin le premier porte-avions chinois, le Liaoning, a été officiellement admis au service actif», a indiqué dans un communiqué le ministère chinois de la Défense, en annonçant ainsi avoir baptisé le navire, construit à partir d'une coque fabriquée en ex-URSS, du nom d'une province du nord-est de la Chine.

Ce porte-avions va permettre à la Chine de «rehausser les capacités de combat de sa marine nationale à un niveau moderne et d'améliorer ses capacités de défense», a précisé le ministère. Le navire va «jouer un rôle important pour défendre les intérêts souverains de l'Etat», a-t-il précisé. Ce porte-avions, un bâtiment à l'origine baptisé «Varyag» et destiné à la Marine soviétique, a été rénové pendant des années dans un chantier naval à Dalian (province du Liaoning). Ce navire-amiral, incarnant les ambitions navales de Pékin, avait effectué sa première sortie en mer en août 2011. Il a ensuite réalisé une dizaine de missions d'essais en mer.

 










Japon-Chine : risque d'affrontements "comme jamais"

Depuis plusieurs semaines, les deux pays organisent des "expéditions" navales autour de l'archipel des Senkaku.

Depuis plusieurs semaines, les deux pays se livrent à des démonstrations intransigeantes. (Kenji Shimizu/AP/SIPA)
Depuis plusieurs semaines, les deux pays se livrent à des démonstrations intransigeantes. (Kenji Shimizu/AP/SIPA)
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La tension actuelle entre la Chine et le Japon autour d'îles contestées en mer de Chine orientale accroît "comme jamais" le risque d'affrontements entre navires des deux pays, estime le groupe de réflexion International Crisis Group (ICG).

Démonstration de force 

"Des patrouilles chinoises plus fréquentes avec des garde-côtes japonais qui continuent eux aussi de patrouiller autour des îles augmentent comme jamais le risque d'affrontements maritimes", estime l'ICG dans son dernier rapport intitulé "Eaux dangereuses".
Trois navires gouvernementaux chinois ont d'ailleurs pénétré lundi dans une zone considérée par le Japon comme ses eaux territoriales, selon les garde-côtes nippons.
Depuis plusieurs semaines, les deux pays se livrent à des démonstrations intransigeantes, en organisant ou encourageant des "expéditions" navales autour de l'archipel des Senkaku (Diaoyu pour la Chine), situé à environ 200 km au nord-est des côtes de Taïwan, qui d'ailleurs le revendique également, et à 400 km à l'ouest de l'île d'Okinawa (sud du Japon).
C'est l'achat de ces îles début septembre par le gouvernement japonais à leur propriétaire privé nippon qui avait mis le feu aux poudres, donnant le coup d'envoi d'une semaine de manifestations antijaponaises, parfois violentes à travers la Chine.
Immédiatement Pékin avait décidé d'envoyer une flottille de navires officiels pour marquer "son" territoire, et assurer que la Chine ne cèderait "jamais un centimètre carré", selon l'expression du Premier ministre Wen Jiabao.
Son homologue japonais Yoshihiko Noda avait pour sa part affirmé fin juillet que Tokyo pourrait envoyer les forces d'autodéfense (l'armée japonaise) pour défendre l'archipel.
L'ICG rappelle que dans le passé, les deux pays ont jusque-là réussi à faire retomber la fièvre autour de cet archipel, notamment en 2010 lors de l'arrestation pendant deux semaines du capitaine d'un chalutier chinois "trop zélé" qui avait heurté des garde-côtes japonais.
"Mais aujourd'hui, une escarmouche entre des bateaux officiels (chinois et japonais), dans le contexte actuel pourrait bien ne pas trouver une telle issue", estime ICG.

Inquiétude croissante à l'étranger

La vague de protestations antijaponaise en Chine qui a suivi l'achat par Tokyo de trois des îles contestées "masque" par ailleurs selon l'ICG "un développement potentiellement encore plus dangereux qui pourrait entraîner les deux pays dans un conflit plus vaste: l'adoption par la Chine d'un cadre légal qui lui permet d'expulser des navires étrangers dans les eaux disputées de la mer de Chine orientale".
Dernièrement, rappelle l'ICG, "le ministère des Affaires étrangères chinois a annoncé sa position pour formellement délimiter ses eaux territoriales dans cette zone, ce qui met les îles Senkaku sous administration chinoise".
"Un défi direct au Japon qui contrôle ces îles", commente l'ICG, pour qui cette position signifie l'abandon par Pékin de sa politique précédente qui consistait jusque-là à "rechercher par la négociation une exploitation commune avec le Japon des ressources de cette zone maritime".
Cette volonté de Pékin de formaliser sa revendication sur des territoires contestés oblige la Chine de par ses propres lois - mais aussi pour satisfaire son opinion publique - à affirmer sa juridiction sur les eaux qui entourent les îles Diaoyu, analyse le document.
L'ICG estime par ailleurs que la grande fermeté de la Chine dans cette affaire n'est pas sans rapport avec la préparation du changement décennal à la tête du pays, dans un contexte difficile: "avec un mécontentement grandissant sur le fossé qui se creuse entre riches et pauvres, une corruption largement répandue, une inflation et les prix de l'immobilier en hausse, le tout conjugué à des rumeurs de désunion à la tête du pays: Pékin sent qu'il ne peut pas être vu comme trahissant les intérêts nationaux face à son ennemi historique".
A l'étranger, ce face à face sino-japonais suscite une inquiétude croissante: le secrétaire américain à la Défense Leon Panetta a estimé que les conflits territoriaux actuels en Asie, pourraient déclencher une guerre si les gouvernements concernés continuent "leurs provocations".
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'est lui aussi déclaré "de plus en plus inquiet de ces "tensions croissantes".

 

 

 

 

 

 

Logement social: les députés débattent d'un projet vivement attaqué à droite

PARIS — Les députés ont entamé lundi l'examen du projet de loi, déjà adopté par le Sénat, qui prévoit la cession à bas prix, et parfois gratuite, de terrains de l'Etat pour le logement social et qui fait passer à 25% la proportion obligatoire de logements sociaux.
L'UMP s'est dressée contre un texte "idéologique", "coercitif" et "irréaliste", le PS défendant "une véritable rupture" et la traduction de "deux promesses de François Hollande".
L'opposition la plus radicale est venue du député de la Droite populaire Philippe Meunier qui a lancé, sous les protestations de la gauche, que "si les Français ont une idée très négative des logements sociaux, c'est uniquement dû au fait qu'ils sont très souvent attribués d'abord à des ressortissants étrangers".
Selon une autre élue UMP, Annie Genevard, "la moitié des Français ne veut pas de logement social chez soi".
Pour la ministre du Logement Cécile Duflot, qui a défendu "un choix politique", ce projet de "mobilisation du foncier public" vise à combler le déficit de logements neufs dont souffre la France, et devrait permettre la construction de 110.000 logement sociaux et privés, dont la moitié en Ile-de-France, sur des terrains publics d'ici 2016.
Le texte comprend deux parties: la possibilité d'appliquer une décote pouvant aller jusqu'à 100% du prix des terrains publics dès lors qu'ils seront affectés à la construction de logements sociaux et le renforcement des obligations de production de logement social.
Il est ainsi prévu que le taux obligatoire de logement social défini par la loi SRU (Solidarité et Rénovation urbaine) passera de 20 à 25% des résidences principales dans les communes dont la population est au moins égale à 1.500 habitants en Ile-de-France et 3.500 dans les autres régions.
Le taux sera réduit à 20% pour les communes qui ont déjà fait un effort de production de logement social suffisant et n'ont pas besoin d'en justifier un supplémentaire.
Cécile Duflot a souligné qu'en dix ans de loi SRU, la part de logements sociaux n'est passée que "de 13% à 14%".
"Nous partageons le constat qu'il manque des logements sociaux en France mais votre texte ne répond en rien aux objectifs quantitatifs que vous vous êtes fixés", lui a rétorqué son prédécesseur au ministère, Benoist Apparu (UMP).
"La gratuité permettra peut-être de produire des logements moins chers mais pas un logement de plus!", a-t-il ajouté, avant d'estimer que le passage de 20 à 25% de l'obligation de construire du logement social "se fera au détriment d'autres types de logements".
M. Apparu a annoncé un certain nombre d'amendements, notamment celui de remplacer la cession gratuite des terrains publics par la délivrance de baux emphytéotiques pour permettre à l'Etat de "mettre à disposition des terrains tout en lui donnant la possibilité de retrouver son bien au terme du bail".
Le communiste André Chassaigne a apporté, car "il y a urgence", un soutien critique à un texte "qui n'est pas parfait", regrettant notamment l'éventuelle cession de terrains publics à des opérateurs privés.
Le centriste Jean-Christophe Fromantin, député-maire de Neuilly, a reproché au gouvernement de mettre "une toise automatique de 25% pour tout le monde qui ne tient pas compte des réalités foncières et immobilières très différentes".
Quelques orateurs ont fait allusion aux tensions créées dans la majorité par le refus des Verts, le parti de Mme Duflot, de voter le traité budgétaire européen. "La ministre n'est plus là car elle se demande si elle va soutenir le traité", a ainsi lancé le député souverainiste Nicolas Dupont-Aignan, à un moment où la ministre n'était plus au banc du gouvernement.
Quant au député-maire UMP de Nice Christian Estrosi, il a lancé à "madame la ministre écologiste": "vous n'êtes cohérente que dans l'incohérence; après le traité européen que vous refusez, c'est désormais le bétonnage des villes que vous nous demandez".
"Nous sommes très fiers que Cécile Duflot défende ce texte. Certains voudraient la voir disparaître du gouvernement, ils en seront pour leurs frais", s'était exclamé plus tôt le co-président des députés écologistes, François de Rugy


 

SOCIETE


Messages Facebook: Anatomie d'une hystérie collective infondée

WEB - Le gouvernement demande des explications à Facebook, qui persiste: les conversations qui remontent sur les profils Timeline ne sont que d'anciens posts du wall déjà publics...

De notre correspondant à Los Angeles
On a d'abord cru à une énorme bévue de Facebook: des messages privés qui auraient accidentellement été rendus publics. Dans la nuit, le gouvernement a même sommé Facebook France de s'expliquer auprès de la Cnil. Au final, Facebook dément fermement et il semble bien qu'il s'agisse surtout d'un #fail des médias, auquel 20 Minutes a participé. Retour sur une panique collective.
Lundi, 15h30: Twitter buzz et «Metro» allume la flamme
Certains internautes affirment, notamment sur Twitter, que d'anciens messages privés Facebook sont en train d'apparaître sur leur Timeline publique. Le journal Metro publie le premier cet article. «Bug ou faille de sécurité ? A Metro, nous avons constaté depuis 14h30 que des messages privés anciens, datant de 2007, 2008 et 2009, apparaissaient désormais directement dans la Timeline des utilisateurs. Il peut s'agir de messages en Inbox ou de conversations sur le chat interne à Facebook. Ces messages se retrouvent mélangés à des commentaires des amis sur le wall.»
17h00: Le reste de la presse embraye
Le Monde, Le Point puis 20 Minutes et d'autres... Tous les sites des journaux ou presque relaient l'information. A 20 Minutes, plusieurs rédacteurs sont persuadés que des vieux messages privés sont bien visibles de tous. «Je t'ai laissé les clés sous le paillasson», apparaît notamment sur la Timeline d'un ami d'une journaliste. Facebook France explique que les ingénieurs «mènent l'enquête».
18h00: La Californie se réveille
La Californie, où se trouve le siège de Facebook, se réveille alors que la polémique a enflé en Europe. Twitter, Facebook, email... Internet ne parle que du «cauchemar Facebook». «Vires tes messages», conseille un collègue français. Plusieurs sites publient des guides pour faire le ménage. Les témoignages affluent. Coup de gueule contre son patron, flirt un peu chaud avec un/une internaute... Certains membres du réseau découvrent des messages intimes et personnels. «De quoi détruire mon couple», explique une lectrice de Metro. Une journaliste de TechCrunch confirme à son tour que plusieurs de ses messages privés sont devenus publics. L'information est reprise par de nombreux sites et blogs américains. La bévue semble planétaire.
20h00: Le démenti de Facebook
Facebook termine son enquête et livre son verdict à la BBC: «Les messages sont de vieux posts du wall qui ont toujours été visibles sur les profils des utilisateurs. Il n'y a pas eu de bug ni violation de la vie privée.» Andrew Bosworth, ingénieur en chef chez Facebook, explique encore que «les internautes ont simplement oublié comment ils utilisaient le wall à l'époque». Il n'était en effet pas possible de commenter/répondre ou de «liker» un message. De nombreux utilisateurs discutaient alors dans un va-et-vient de mur à mur et ces posts ressemblent, aujourd'hui,  à des messages privés. Facebook explique encore à la BBC qu'une fuite de la messagerie privée vers la Timeline est impossible car les deux systèmes sont séparés.
Changement des usages
Cet internaute résume le mieux la situation:

«Je n'arrive pas à savoir si mes messages privés ont été publiés ou si je n'avais juste aucune idée de ce qui était approprié en public en 2008.» A l'époque, certains internautes n'avaient en effet pas compris que le wall n'était pas un espace privé. Entre temps, et suite à de multiples changements du côté de Facebook, beaucoup de membres ont modifié leurs réglages et ont appris à mieux cloisonner. Mais l'effet n'est pas rétroactif: leurs anciens messages restent par défaut souvent publics. Et, avec le passage aux profils Timeline, des anciens posts jusqu'ici enterrés sont d'un seul coup devenus facilement accessibles (pour limiter leur visibilité, c'est ici). Un début de polémique similaire avait éclaté en Finlande fin 2011 mais elle ne s'était pas propagée au reste du Web. Le passage à la Timeline continue d'être déroulé dans le monde entier. Il est donc probable qu'il s'agisse du même cas de figure: la remontée de posts que certains croyaient privés mais qui ne l'avaient en fait jamais été.
Facebook présumé coupable
Le réseau a un lourd passif sur la vie privée. Réglages complexes, options confuses, changements incessants, Mark Zuckerberg a tout fait pour que les internautes partagent le maximum d'information, sans en avoir forcément conscience. Du fiasco de son réseau publicitaire Beacon, en 2007, à la brève publication de chats privés en 2010, Facebook a dérapé à de multiples reprises et a dû régler à l'amiable plusieurs class actions. A tel point que l'entreprise a été placée –comme Google– sous la surveillance des autorités américaines pour les 20 prochaines années.
L'action Facebook en forte baisse à New York
Le titre a terminé en baisse de 9% à 20,79 dollars. Mais selon les experts, la baisse est principalement due à l'abaissement de recommandation de Barrons et pas à la polémique sur la vie privée. Selon l'analyse du magazine financier, l'action Facebook ne vaut que 15 dollars.
Et maintenant?
De nombreux internautes n'en démordent pas et jurent que des conversations privées se trouvent mélangées aux posts du wall.  Après vérification, nous n'avons, pour l'instant, vu aucune preuve convaincante. On ne parle pas ici de messages dont le contenu semble personnel, ni de posts qu'on pensait privés mais bien de messages à la fois présents dans la boîte de réception et accessibles via la Timeline. Tous les posts suspects que nous avons vérifiés n'étaient pas dans l'inbox (dans les notifications envoyées par email, on peut voir la différence entre «message de untel» et «untel a écrit sur votre mur»). Il semble, cette fois, que Facebook soit bel et bien innocent.










Facebook et le « paradoxe de la vie privée »


Scandale : un bug de Facebook rend publics les messages privés de (certains de) ses membres. Sur les réseaux sociaux, dans les médias, la polémique fait rage, au point que le gouvernement, via Arnaud Montebourg et Fleur Pellerin, vient de saisir la CNIL.
Facebook, de son côté, dément, avançant que « les messages sont de vieux posts du wall qui ont toujours été visibles sur les profils des utilisateurs (et que) il n'y a pas eu de bug ni violation de la vie privée », laissant entendre que cette panique collective serait due au fait que « les internautes ont simplement oublié comment ils utilisaient le wall à l'époque ».
En attendant de savoir ce qui s'est vraiment passé, l'ampleur médiatique que prend cette information est révélatrice du "paradoxe de la vie privée" (voir La vie privée, un problème de vieux cons ?) auquel sont confrontés Facebook en particulier, et les internautes en général : plus on partage, plus on s'expose, plus on a peur des atteintes à sa vie privée. Or, sur un réseau social, on mène une vie... sociale, et il est somme toute illusoire de pouvoir y mener une "vie privée".

Facebook, initialement conçu pour permettre de communiquer entre personne issus de la même école, du même sérail, est un "réseau social" qui, depuis, pousse ses utilisateurs à y mener une vie publique, tout en y révélant un maximum de données personnelles, de sorte de pouvoir "profiler" ses utilisateurs, et de commercialiser ces profils clients auprès d'annonceurs pour y afficher de la "publicité comportementale", et personnalisée, en vertu de l'adage qui veut que « Si c'est gratuit, c'est que vous êtes le produit ».
Cela fait des années que je me tue à répéter qu'il n'y a pas de "vie privée" sur Facebook : sur un "réseau social", on mène une "vie sociale", voire une "vie publique" (voir Pour en finir avec la « vie privée » sur Facebook). On attend donc avec impatience les explications de Facebook, qui venait par ailleurs d'annoncer qu'il suspendait la reconnaissance faciale de ses utilisateurs européens, afin de respecter les préconisations de l'autorité irlandaise chargée de la protection des données privées (DPC).

Petits espionnages entre amis

Accessoirement -si j'ose dire-, les gens n'ont pas attendu ce "bug" pour espionner leurs conjoints, enfants, parents, collègues, employés, patrons, colocataires, etc. : l'espionnage de la correspondance privée, autrefois réservé aux seuls services de renseignement et barbouzes, est aujourd'hui à la portée de n'importe qui, ou presque (voir mon petit manuel de contre-espionnage informatique).
En tout état de cause, ce "bug Facebook" n'est que la partie émergée de l'iceberg de ce "paradoxe de la vie privée" : il est en effet très simple de lire les courriels, SMS ou messages privés d'un quidam : il suffit d'attendre qu'il prenne sa pause déjeuner, qu'il aille au WC, dormir ou regarder la TV pour entrer dans son ordinateur ou son téléphone portable...
Je me plais à penser que la majeure partie des fidèles lecteurs de ce blog ont installé un fond d'écran, protégé par un -bon- mot de passe, s'activant automatiquement dès lors qu'ils s'éloignent de leur ordinateur, qu'ils utilisent une session (protégée par un -bon- mot de passe) par utilisateur en cas d'ordinateur partagé, qu'ils pensent à se déconnecter de leurs comptes Facebook/mail/Twitter quand ils utilisent un autre ordinateur que le leur, ou encore que l'accès à leur téléphone portable est protégé par un (bon) mot de passe...
Las : rare son ceux qui protègent correctement l'accès à leurs ordinateurs et téléphones portables, facilitant dès lors -et hélas- l'espionnage de leurs correspondances privées par leurs conjoints, enfants, parents, collègues, employés, patrons, colocataires, etc.
De fait, la majeure partie des actes de malveillance (a fortiori d'espionnage) informatique émanent effectivement, non pas de "pirates informatiques" russes, roumains ou chinois, mais de gens que l'on connait, et côtoie... parce qu'ils peuvent accéder facilement aux ordinateurs, smartphones ou réseaux sociaux de personnes qu'ils jalousent, suspectent, pour leur nuire ou, plus simplement, "pour rigoler"...
Il ne s'agit bien évidemment pas de défendre de telles pratiques, mais l'ampleur de la polémique autour des messages privés de Facebook montre à quel point les internautes attendent de Facebook qu'il protège leur vie privée... alors même que, et souvent, ils ne la protègent pas eux-mêmes correctement.

Licenciés à cause de Facebook, ou dénoncés par leur "ami" ?

Nombreux furent ceux qui s'enflammèrent ainsi, en 2010, au sujet de ces salariés qui avaient été licenciés "à cause de Facebook", et parce qu'ils y avaient dénigré leur employeur... à ceci près que Facebook n'était en rien responsable de leur licenciement : ils avaient tenus ces propos "en privé", propos qui avaient été copiés/collés par un collègue afin de les "dénoncer" à leurs supérieurs, un peu comme si leurs propos avaient été enregistrés dans une soirée privée, à leur insu, avant que d'être "balancés" (voir Pour en finir avec les licenciements Facebook).
Le problème, ce n'est pas Facebook, ni les réseaux sociaux, mais ce que l'on y fait, et comment. En l'espèce, un "réseau social" n'a pas pour vocation première de protéger notre "vie privée", mais de nous permettre de mener une "vie sociale", et donc "publique" par défaut, "privée" lorsque l'on y prend soin de se protéger.
Cela n'exonère donc en rien Facebook de ses responsabilités s'il est démontré qu'il a effectivement rendu public des messages privés. Il n'en reste pas moins que si l'on veut converser en toute confidentialité, le mieux est encore d'utiliser un logiciel -ou de passer par un service- expressément conçu pour cela, et non par un réseau social dont la vocation commerciale est de vous pousser à vous dévoiler...

Le problème se situe entre la chaise et le clavier

Pour autant, le problème n'est pas Facebook en particulier, les réseaux sociaux ni l'Internet en général : laisser entendre que si les utilisateurs de Facebook voient leur vie privée violée, c'est qu'ils l'ont bien cherché, revient à expliquer à une femme que, si elle a été violée parce qu'elle a bronzé les seins nus, ou qu'elle arborait un décolleté, c'est qu'elle l'avait bien cherché (voir Les RG l'ont rêvé, Facebook l'a fait... #oupas).
Facebook est fait pour partager des informations, et donc les rendre publiques. Accessoirement, on peut aussi y poster des messages privés. Si des messages privés ont effectivement fuité, Facebook devra probablement s'en expliquer devant un tribunal -nonobstant le "bad buzz", et les répercussions sur le cours de son action. Il n'en reste pas moins qu'en terme de sécurité informatique, et donc de vie privée le problème se situe entre la chaise et le clavier...
Occasion de rappeler qu'il existe par ailleurs de nombreux logiciels et services expressément conçus pour protéger nos données et communications privées. Vous voulez protéger vos mails ? Utilisez GnuPG. Vous voulez communiquer de façon instantanée ? Optez pour Jabber+OTR, ou donnez-vous rendez-vous sur crypto.cat (voir Journalistes : protégez vos sources !).
En tout état de cause, et si vous avez quelque chose à dire, partager ou exprimer en toute confidentialité, ne le faites pas sur un "réseau social"... Occasion de repartager ces premières pages du livre que j'ai consacré à ces questions, La vie privée, un problème de vieux cons ?











JUSTICE ?


Surirradiés d'Epinal : « ils allaient à l’abattoir »

Aucun problème de procédure soulevé lors de la première audience du procès des Surirradiés d’Epinal. Aujourd’hui, place au vif du sujet, avec le rapport IGAS-ASN.
L’épouse et les deux filles de Marcel Levrey, décédé en janvier dernier après sept ans de souffrances.  Photos Alexandre MARCHI
L’épouse et les deux filles de Marcel Levrey, décédé en janvier dernier après sept ans de souffrances. Photos Alexandre MARCHI


C’est une véritable vague de douleur, de souffrance mais aussi de dignité qui a gravi hier les marches du palais de justice de Paris. Venue des Vosges, une cinquantaine de victimes, accompagnée de parents et de proches, soit au total plus d’une centaine de personnes, a en effet tenu à assister à la première audience de ce procès hors-norme, celui des 448 patients traités pour un cancer de la prostate et victimes de surirradiations entre 2001 et 2006 : 24 surexposés à 20 %, suite au passage non-préparé de la technique des « coins statiques » à celle des « coins dynamiques », et 424 autres à 8 %, suite à la non-prise en compte du « matching », ce contrôle radio effectué juste avant la séance proprement dite.
Première satisfaction pour ces parties civiles : la présence effective des sept mis en examen. Prévenus qui se sont trouvés dans l’obligation, à leur arrivée devant la salle d’audience, de se frayer un passage au milieu d’une petite foule pas franchement avenante.
Cette première audience a été de courte durée (1 h 30) et s’est résumée, dans un premier temps et dans une ambiance assez lourde puisque le président a longuement énuméré chacune des parties civiles, à la lecture des préventions à l’égard des sept personnes à la barre : l’hôpital Jean-Monnet, Dominique Capelli, ancienne directrice de la structure, Jacques Sans, ancien directeur de l’ARH, Francette Meynard, ancienne directrice de la DDASS 88, Michel Aubertel et Jean-François Sztermer, radiothérapeutes, et Joshua Anah, radiophysicien. Tout ce petit monde, qui était arrivé face à une nuée de photographes et de caméramen, est poursuivi pour « non-assistance à personne en danger », les trois derniers nommés répondant également de « blessures et homicides involontaires » et de « destruction de preuves ».
Les prévenus ont ensuite décliné leur CV, leurs émoluments provoquant quelques réactions outrées parmi les victimes. La plupart d’entre eux, révoqués, blâmés ou avertis par l’administration, a tenté un recours contre cette sanction mais a été déboutée.
A la sortie, Philippe Stäbler, le président de l’AVSHE (Association des victimes de surirradiations de l’hôpital d’Épinal), ne cachait pas sa satisfaction : « Nous avons maintenant la certitude que le procès va démarrer ». Avocat de près de 200 parties civiles, Me Gérard Welzer n’avait en effet pas exclu, à l’aube de ce premier jour, un coup tordu procédural. Genre QPC – question prioritaire de constitutionnalité – très à la mode actuellement avec son effet dilatoire garanti. « On tendait le dos mais il n’y a pas eu de moyens de procédure soulevés », notait le conseil spinalien. « Maintenant, sauf surprise, le procès va aller à son terme ». Il se tiendra tous les lundis, mardis et mercredis après-midis jusqu’au 31 octobre.
Si aucun des prévenus ne s’est exprimé, certains avocats de la défense ont affirmé que leurs clients souhaitaient la vérité. « Mon client considère qu’il avait une responsabilité morale », a souligné Me Reinhart, pour Joshua Anah, le radiophysicien. « Il se comporte avec beaucoup de compassion, il ne fuira aucune question et apportera les réponses techniques nécessaires. C’est un dossier douloureux pour beaucoup de personnes. Mon client ne voyait jamais les patients, juste les dossiers. Et il voyait la souffrance des patients aux travers des dossiers… ».
« Nous, on attend qu’ils soient condamnés ! », lâche Catherine, la fille de Claude Vauthier, 82 ans, surirradié à 8 %. « Mon père est dans un fauteuil, il ne quitte plus la maison. Et il vit comme un bébé : avec des couches… Il a fait 38 séances de radiothérapie, avec des interruptions car ça n’allait pas bien. On lui disait que ce n’était rien, juste des hémorroïdes, que tout allait rentrer dans l’ordre. En fait, les patients, ils allaient à l’abattoir… ».
Compte-rendu d’audience Eric NICOLAS












Erika : décision de la Cour mardi

AP

La Cour de cassation doit se prononcer cet après-midi sur le dossier de la catastrophe de l'Erika. Une décision très attendue puisqu'en mai dernier, l'avocat général a demandé à la haute juridiction d'annuler la procédure qui a conduit à la condamnation de Total.
Le 12 décembre 1999, l'Erika, un pétrolier battant pavillon maltais, a fait naufrage au large de la Bretagne, déversant 20.000 tonnes de fioul sur près de 400 kilomètres de côtes sur la façade atlantique. Treize ans après, le souvenir de cette catastrophe écologique sans précédent reste vivace.

Le 24 mai, l'avocat général Didier Boccon-Gibon avait préconisé pour des raisons juridiques "une cassation sans renvoi" de la décision de la cour d'appel de Paris. Ce qui signifierait l'annulation définitive des condamnations pénales des différents protagonistes de ce naufrage. Le magistrat avait considéré que la justice française était incompétente pour juger de cette catastrophe puisque le navire avait sombré dans la "zone économique exclusive" et non dans les eaux territoriales françaises. Seules pouvaient s'appliquer, avait-il estimé, les conventions internationales Marpol (Marine pollution) et de Montego Bay (Convention des Nations unies sur les droits de la mer).

L'indemnisation pas remise en cause

La Cour de cassation, qui ne se prononce pas sur le fond du dossier, peut décider de maintenir ou d'annuler, totalement ou partiellement, les condamnations. En 2010, la cour d'appel avait condamné le groupe pétrolier à une amende de 375.000 euros pour "pollution maritime" et confirmé la notion de "préjudice écologique".

Outre Total, la Rina, organisme de contrôle maritime italien qui avait délivré le certificat de navigabilité de l'Erika, le directeur de la société exploitante Panship, Antonio Pollara, et l'armateur Giuseppe Savarese avaient été condamnés à des amendes.

Avant la décision attendue ce mardi, il ne reste qu'une certitude: l'indemnisation de 200,6 millions d'euros aux parties civiles ne sera pas remise en cause. Une somme qui inclut les 153 millions versés par Total à l'Etat pour la dépollution.








Erika : la Cour de cassation confirme la condamnation et alourdit la facture pour Total


La Cour de cassation a confirmé la condamnation de Total pour "pollution maritime" dans la catastrophe de l'"Erika" en 1999, a appris Le Figaro. Cette décision est contraire aux réquisitions de l'avocat général qui avait demandé en mai l'annulation de toute la procédure pénale avec cassation sans renvoi. En outre, la Cour a décidé de ne pas renvoyer le dossier devant la cour d'appel de Paris et d'alourdir elle-même la facture pour Total. Le groupe, qui avait jusqu'à présent été exonéré de responsabilité civile par la cour d'appel de Paris, devra ainsi "réparer les conséquences du dommage solidairement avec ses coprévenus d'ores et déjà condamnés" à des dommages et intérêts, selon l'arrêt.












SOCIAL


PSA : le plan social suspendu?



Le tribunal de grande instance de Paris doit rendre aujourd'hui sa décision de suspendre ou non pour vice de forme le plan social de PSA Peugeot Citroën, qui prévoit la suppression de 8000 postes et la fermeture de l'usine d'Aulnay-sous-Bois.
Le tribunal de grande instance de Paris doit rendre aujourd'hui sa décision de suspendre ou non pour vice de forme le plan social de PSA Peugeot Citroën, qui prévoit la suppression de 8000 postes et la fermeture de l'usine d'Aulnay-sous-Bois.| (AFP/JOËL SAGET)

L'avenir du plan social de PSA est entre les mains du tribunal de grande instance de . Saisi par deux , Il doit rendre aujourd'hui sa décision de suspendre ou non ce plan social- 8000 suppressions de postes, fermeture de l'usine d'Aulnay-sous-Bois- pour vice de forme.



La raison? La Allibert Auchel (Pas-de-Calais) et la CGT Faurecia de Méru (Oise), tous deux rattachés à des sites fournissant en pièces automobiles les usines de Sevelnord (Nord) et d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), estiment que la direction de PSA Peugeot Citroën n'a pas répondu à ses obligations légales. Techniquement, leur avocat, Maître Fiodor Rilov lui reproche de ne pas avoir présenté le volet de la réorganisation prévu pour la division automobile du groupe au comité d'entreprise européen(CEE) - qui réunit les instances représentatives du personnel de toutes les filiales du groupe.

Une information «précise et loyale»«Les dirigeants se sont contentés d'organiser une réunion expéditive du comité de liaison du CEE le 25 juillet, sans qu'aucun document relatif au projet de réorganisation n'ait été remis aux membres du Comité, fait valoir l'avocat. Pourtant, en cas de projet important dans le groupe, PSA doit impérativement procéder à l'information complète, précise et loyale du CEE et de son comité de liaison», en vue d'une consultation régulière.

Pour la CGT, la direction a «passé sous silence» les conséquences «inévitables» pour l'équipementier Faurecia (filiale à hauteur de 57% de PSA), de la restructuration engagée dans la branche automobile.

Le 24 juillet, Yann Delabrière, PDG de Faurecia annonçait une réduction des effectifs en Europe pour faire face à la baisse de la production automobile.


Le précédent Renault à Vilvorde

«Le plan de restructuration ne pouvait pas ne pas avoir de conséquences sur les salariés de nos usines», en particulier d'Auchel, Bain-sur-Oust (Ille-et-Vilaine) ou Méru qui travaillent pour Aulnay et Rennes, estime la CGT.
Si le TGI de Paris reconnaissait ce mardi, cela ne remettrait pas pour autant en cause le plan sur le fond.
Contactés, les directions de PSA et Faurecia n'ont pas souhaité faire de commentaire.

Cette affaire fait écho à celle de l'usine Renault de Vilvorde en Belgique. En avril 1997, le tribunal de Nanterre suspendait la procédure de fermeture, puis la cour d'appel de Versailles demandait à la direction d'annoncer préalablement au comité de groupe européen (CGE) la fermeture. En 1998, Louis Schweitzer, alors PDG de Renault était condamné par la justice belge pour n'avoir pas informé dans les délais en 1997 les 3.100 salariés. Une décision qui ne remit pas en cause la fermeture l'établissement.
LeParisien.fr












PSA: pas de rejet du plan social pour vice de forme

Le Tribunal de grande instance de Paris a décidé mardi que le plan social de PSA Peugeot Citroën, qui prévoit 8.000 suppressions de postes, ne pouvait être suspendu pour vice de forme.



PSA: pas de rejet du plan social pour vice de forme. photo d'illustration et d'archives.























Le tribunal de grande instance (TGI) de Paris a décidé mardi que le plan social de PSA Peugeot Citroën, qui prévoit 8.000 suppressions de postes, ne pouvait être suspendu pour vice de forme.
La CGT de Faurecia, la division équipement de PSA, avait assigné en juillet le constructeur automobile en référé. Le syndicat affirmait que la direction n’avait pas rempli ses obligations d’information à l’égard des instances de représentation du personnel, notamment son comité d’entreprise européen, en présentant son plan de restructuration.
Dans son ordonnance, le TGI estime qu’on ne peut «conclure à l’existence d’un trouble manifestement illicite résultant d’une absence d’information/consultation des instances représentatives du personnel» de Faurecia.
Il ajoute que «les arguments relatifs à la régularité de la procédure suivie devant le comité d’entreprise européen de PSA n’ont pas lieu d’être examinés», ajoutant qu’il n’y a «donc pas lieu à référé».
Le groupe automobile a annoncé le 12 juillet son intention de supprimer 8.000 postes (près de 10% de l’effectif en France) et de fermer d’ici 2014 l’usine d’Aulnay (Seine-Saint-Denis). Pour la CGT, la direction avait alors «passé sous silence» les conséquences «inévitables» pour l’équipementier Faurecia (filiale à hauteur de 57% de PSA) de la restructuration engagée dans la branche automobile.













Sanofi annonce 900 suppressions de postes d'ici 2015

La direction promet qu'il s'agira essentiellement de départs volontaires, et que le site de Toulouse sera le plus touché. 900 suppressions, c'est en tout cas moins que ce que les syndicats craignaient, qui parlaient de 1.500 à 2.000 suppressions.


Manifestation à Toulouse, le 2 août dernier © Maxppp PHOTOPQR/ La Dépêche du Midi/ Nathalie Saint Affre
900 suppressions de postes d'ici 2015, c'est donc le chiffre qu'annonce ce mardi la direction de Sanofi, qui "communiquera dans les prochains jours aux partenaires sociaux un projet d'évolution de ses activités en France".
Des comités centraux d'entreprises se tiennent ce matin sur les différents sites du groupe - en l'absence des représentants du personnel, qui protestent parce qu'ils n'ont pas recçu les documents en amont.
L'intersyndicale de Sanofi va se battre pour le retrait pur et simple du plan,   
annonce Pascal Vially, le coordinateur CFDT
Mais d'ores et déjà la direction s'engage sur plusieurs points : ces 900 suppressions de postes seront "essentiellement des mesures de volontariat" - aménagements de fin de carrière, propositions de mobilité et de repositionnement en France. "Aucune délocalisation de site, et aucune modification du nombre de sites industriels en France n'est prévue".
Seul point noir : "la vocation du site de recherche de Toulouse reste à préciser", détaille en termes très diplomatiques le communiqué officiel. C'est là que les craintes de salariés se concentraient. Rien n'est réglé : "Sanofi a identifié pendant l'été, des acteurs susceptibles d'y poursuivre des activités scientifiques ou technologiques."











PRESSE/Sharp va finalement supprimer 11'000 emplois et non 5000

Tokyo (awp/afp) - En grande difficulté, le groupe nippon Sharp a va finalement supprimer 11'000 emplois au lieu des 5000 précédemment annoncés et vendre de nombreux actifs pour se relancer, a affirmé mardi une agence de presse nippone.
Kyodo a ajouté que le fabricant de produits électroniques allait aussi réduire les salaires, citant des extraits d'un plan présenté lundi par le groupe à ses principales banques créancières, dont l'agence a obtenu une copie.
Ces institutions pourraient, en échange de cette restructuration draconienne, fournir à Sharp de nouveaux prêts de 360 milliards de yens (3,6 milliards d'euros) dont le groupe a désespérément besoin pour faire face à ses engagements.
Interrogé mardi, le groupe n'a pas souhaité commenter ces informations.
Le plan de Sharp prévoit en substance une restructuration de son activité de télévision à écrans à cristaux liquides (LCD), un renforcement de sa division d'écrans de petit et moyen formats pour appareils nomades (smartphones et tablettes) et la cession d'une bonne part de son département de cellules photovoltaïques.
Le groupe a subi une perte nette historique de 376,1 milliards de yens (3,7 milliards d'euros) pendant l'année budgétaire d'avril 2011 à mars 2012 et s'attend encore à essuyer une perte nette de 250 milliards de yens (2,5 milliards d'euros) pour 2012-2013.
Début août, il avait annoncé un plan de 5000 suppressions d'emploi, pour la première fois depuis 1950, sur ses quelque 57'000 salariés dans le monde. Mais Sharp pourrait finalement réduire ses effectifs de 11.000 personnes, soit près de 20%, d'après le nouveau projet concocté, selon Kyodo.
Parmi ces suppressions d'emplois, quelque 3000 pourraient disparaître au Japon via des "départs volontaires" et des départs à la retraite non remplacés.
Des milliers de postes pourraient aussi être supprimés à l'occasion de ventes d'usines d'assemblage au Mexique, en Chine et en Malaisie.
Du côté de la cession d'actifs, hormis ces fabriques à l'étranger, Sharp prévoirait notamment de se séparer de sa filiale américaine d'énergie solaire, Recurrent Energy.
La firme d'Osaka (centre-ouest du Japon) vendrait en outre sa participation dans le conglomérat industriel nippon Toshiba et son principal immeuble de bureaux dans le centre de Tokyo.
En fin de semaine dernière, un quotidien nippon a prêté au groupe américain Intel l'intention d'investir 300 millions d'euros dans Sharp, ce que le fabricant nippon a démenti.
Officiellement, Sharp négocie avec le groupe d'informatique taïwanais Hon Hai, plus connu sous le nom commercial de Foxconn, un accord de vente de 9,9% de son capital pour 66,9 milliards de yens (665 millions d'euros).
L'accord a été conclu au printemps sur la base d'un titre Sharp à 550 yens, mais la valeur de l'action a depuis fondu de près des deux tiers, ce qui a entraîné des tensions avec Hon Hai. Les négociations visant à redéfinir cet accord capitalistique traînent en longueur.


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